L'avocat et président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure, Thibault de Montbrial était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Bonjour Thibaud de Montbréal, et bienvenue à la grande interview sur CNews Europe 1.
00:07Les auditeurs et téléspectateurs vous connaissent bien, vous êtes avocat, spécialiste des
00:10questions de sécurité, président du cercle de réflexion sur la sécurité intérieure.
00:15Vous avez été le premier, l'un des premiers à tirer la sonnette d'alarme, à utiliser
00:18l'expression « le choc d'autorité » qui est repris partout, mais est-il appliqué ?
00:23Je vous poserai des questions à ce sujet tout d'abord.
00:25Évidemment l'enquête autour de la terrible affaire de la petite Louise, Thibaud de Montbréal,
00:29s'accélère avec un principal suspect dont la garde à vue a été prolongée, ainsi
00:33que celle de ses proches, l'ADN retrouvé sur le corps de l'enfant, sur les mains
00:37en tous les cas, correspond à celui de ce suspect, ONL, l'émotion est très grande.
00:41Hier, à votre place, la policière Linda Kebab a parlé, quelles que soient les circonstances
00:46de ce meurtre, et quel que soit le mobile, d'une faillite collective, quand un enfant
00:50est tué ainsi dans notre pays, il y a une faillite générale, est-ce que vous partagez
00:53ce constat ?
00:54Bien sûr, il n'y a rien de plus effroyable que la mort violente d'un enfant, c'est
00:59un échec de tout le monde, je voudrais dire ce matin ma profonde émotion, d'abord
01:06comme papa, ensuite comme citoyen, et enfin bien sûr comme personne qui travaille depuis
01:13longtemps sur ces questions de sécurité, la douleur des familles, dont j'en accompagne
01:19régulièrement devant les cours d'assises comme avocat, les douleurs sont indicibles,
01:24et j'ai bien sûr ce matin une pensée pour la famille de Louise.
01:30Une fois qu'on a dit ça, il y a une chose qui a bien fonctionné après, au moins ça,
01:38c'est que l'enquête a été remarquable, je voudrais saluer ce matin le travail des
01:43policiers de la police judiciaire et du juge d'instruction, qui ont abouti très vite
01:48à des résultats qui ont d'abord écarté les premières personnes qui avaient été
01:52interpellées, il y a des vérifications qui ont été faites, le système a fonctionné,
01:56les gens ont été mis hors de cause, et ensuite on est arrivé à des gens, on semble-t-il,
01:59plus impliqués, mais la suite nous le dira.
02:02Vous avez parlé de vos différentes casquettes Thibaud de Montbrial, d'avocat, de spécialiste
02:06des questions de sécurité, et aussi un parent, comme beaucoup de ceux qui nous regardent
02:09et nous écoutent ce matin, et l'inquiétude justement de ces parents, l'angoisse, elle
02:14est importante notamment par rapport aux abords des écoles.
02:17En Seine-Saint-Denis par exemple, le département a renforcé la sécurité autour d'une vingtaine
02:21de collèges et de lycées, un dispositif policier qui a été mis en place jusqu'aux
02:25vacances.
02:26Mais est-ce qu'on a les moyens d'un tel dispositif pour tous les collèges et lycées
02:30de France ? Est-ce qu'on peut dire aujourd'hui aux parents dormés, si je puis dire, braves
02:34gens, on va mettre des policiers aujourd'hui devant chaque lycée et collège ?
02:37Évidemment non.
02:38Ce qui est terrible, si on prend un peu de champ, et si on regarde ce qui est devenu
02:43notre pays en quelques décennies, c'est qu'aujourd'hui autour d'un établissement
02:47scolaire, il y a trois menaces.
02:49La première, c'est la menace du prédateur contre les enfants, qui est une menace séculaire
02:56et qui malheureusement a toujours fait partie des sociétés humaines, mais ce n'est pas
03:00pour ça évidemment qu'il ne faut pas tout faire policièrement et judiciairement pour
03:04la minimiser.
03:05La deuxième, c'est la menace terroriste qui a fait une entrée brutale dans la France
03:11contemporaine depuis une dizaine d'années et qui n'est évidemment pas terminée.
03:17Le terrorisme islamiste est en régénérescence, on en parlera peut-être, mais tout ça, ce
03:22n'est pas parce qu'il ne s'est rien passé de grave depuis un moment qu'il n'y a pas
03:26des choses graves qui sont susceptibles de se passer à tout moment.
03:29Et puis la troisième, c'est sans doute la plus terrible en termes sociétal, c'est
03:33que désormais, il y a une violence des jeunes et des mineurs absolument terrifiante, avec
03:39une banalisation absolue d'un passage à l'acte avec des armes blanches, de domicile,
03:45de tentatives d'homicide, de lynchage et donc ça fait qu'autour d'établissements
03:50scolaires qui sont des sanctuaires, qui sont l'éducation et la culture, ce sont les racines
03:57d'une société.
03:58Ça doit être protégé à tout prix, c'est précieux et c'est là où nos jeunes doivent
04:04apprendre notre histoire, qui nous sommes, doivent être formés, connaître la littérature,
04:12devenir des Français, devenir des citoyens français.
04:14C'est là que la fraternité, c'est le berceau de la fraternité l'école et le problème
04:18aujourd'hui, c'est que c'est complètement infesté par une violence endémique.
04:23Infesté, vos mots sont lucides par rapport à la réalité.
04:27Mais c'est de la lucidité.
04:28Thibault de Montbrian-Louis, dernière affaire en date avec Elias, dont les parents ont été
04:32reçus d'ailleurs par le garde des Sceaux, expliquez-nous vraiment, à nos auditeurs
04:36et téléspectateurs, pourquoi aujourd'hui, vous-même, vous avez posé les actes d'un
04:39choc d'autorité, pourquoi on ne veut pas tout révolutionner, renverser la table pour
04:44protéger cette jeunesse ?
04:45La difficulté, c'est que vous avez une réalité qui est face à une idéologie.
04:50La réalité, c'est qu'il y a une explosion de violence dans notre pays qui ne date pas
04:55d'hier, qui a pris sa source depuis quelques décennies et qui littéralement explose depuis
05:02quelques années.
05:03Toutes les statistiques le démontrent.
05:05Et puis en face, vous avez une idéologie qui est une culture née des années 70, de
05:12Bourdieu, de Derrida, qui est une sorte de culture de l'excuse et de relativisme de
05:17la responsabilité.
05:18Et qu'il faut dire qu'en sorte, les individus sont responsables, mais la société aussi,
05:22etc.
05:23Il faut donner une deuxième chance, une troisième chance.
05:24Mais à un moment donné, il faut regarder la réalité.
05:26Quel est, Sonia Mabrouk, le premier devoir d'un gouvernement ?
05:29Protéger les citoyens.
05:31C'est protéger ses citoyens.
05:33Et protéger ses citoyens, ça veut dire être lucide sur le constat.
05:36Et une fois qu'on est lucide sur le constat, c'est comme un médecin qui fait le diagnostic,
05:39faire le bon diagnostic et ensuite appliquer le bon traitement.
05:42Aujourd'hui, il faut renverser la table en matière de sécurité, de justice et d'immigration.
05:48Ce sont les trois dents d'un triptyque sur lesquelles il faut complètement reprendre
05:52le contrôle.
05:53Le choc d'autorité, c'est une expression que j'ai employée, mais avec un programme
05:57à l'appui.
05:58Tous les politiques m'ont repris l'expression.
06:00Personne n'a le courage d'aller au fond des choses.
06:03Alors que quand vous regardez toutes les études d'opinion, toutes, et l'opinion
06:07Wade hier publiée par Le Monde le montre de façon absolument stupéfiante, c'est qu'il
06:13y a une demande massive de nos concitoyens, quelle que soit leur sensibilité politique.
06:18Même les gens qui se déclarent comme ayant une sensibilité politique proche de la France
06:22insoumise sont quasiment 50% à demander des mesures extrêmement fermes en matière d'autorité.
06:29Mais il y a une espèce de petite superstructure qui est complètement idéologisée qui, pour
06:35l'instant, s'y oppose.
06:36Mais qui s'assoit aujourd'hui, cette superstructure Thibaut de Montbréal sur la volonté populaire
06:39et même sur la volonté de ministres.
06:41Je cite la phrase quand même, souvenons-nous, c'était il y a quelques jours dans le journal
06:44du dimanche, la phrase du ministre de l'Intérieur qui affirme que le droit ne protège plus les
06:49Français.
06:50Voilà un diagnostic posé par celui qui a les mains dans le cambi, par le premier flic
06:54de France.
06:55Le droit et les politiques.
06:57Alors pas lui, parce que Bruno Retailleau, il a le courage, parce que c'en est un, ça
07:01devrait être la moindre des choses.
07:03De parler, de dire.
07:04Ça devrait être la moindre des choses.
07:05Mais on se met à trouver un ministre, en l'occurrence à Bruno Retailleau, le courage
07:10de continuer à dire une fois en poste ce qu'il disait et ce que la plupart disent lorsqu'ils
07:15n'y sont pas.
07:16Mais aujourd'hui, la difficulté c'est qu'il n'y a pas de majorité politique.
07:19Le pays est complètement bloqué.
07:21À l'époque où il y a eu une majorité, prenez le premier quinquennat d'Emmanuel Macron,
07:26avec une double élection triomphale à la présidentielle et ensuite à l'Assemblée
07:31nationale.
07:32Vous aviez une majorité absolue.
07:33C'était le moment d'agir.
07:34C'était le moment de regarder avec lucidité, avec en plus la légitimité de ce suffrage
07:40et la nouveauté d'une nouvelle force qui arrive au pouvoir, de dire on a tout un tas
07:45de choses à faire.
07:46La start-up nation, l'économie, etc.
07:47Ce qui est absolument essentiel aussi.
07:49Mais pour que ça prospère, il faut que le pays puisse prospérer, puisse s'épanouir.
07:54Il ne soit pas gangréné par cette violence.
07:55Gangréné.
07:56Vous avez dit tout à l'heure aussi des mots puissants et que les Français ressentent.
08:01Vous dites le diagnostic et la lucidité, Thibaut de Montbréal, sur CNews Europe 1.
08:04Il y a quelques jours, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a fait le lien entre
08:08insécurité et immigration.
08:09Alors il a fait le lien, je le précise, sur la base de chiffres têtues concernant l'agglomération
08:14parisienne.
08:15Vous vous dites qu'il faut dépassionner ce débat.
08:18Comment on fait aujourd'hui, comme font d'autres pays nordiques, avec la gauche qui s'empare
08:23de ces sujets, pour dépassionner ce débat et enfin en parler avec des chiffres et un
08:29diagnostic réel ?
08:30Je pense que l'immigration, c'est la mère des batailles parce que l'immigration massive
08:34et incontrôlée dans notre pays a abouti à des déséquilibres que les Français ressentent,
08:39que les Français vivent au quotidien et qui se trouvent matérialisés dans les chiffres
08:46de la délinquance, du coup social et du développement galopant de l'islamisme dans notre pays.
08:52Donc le dire, ce n'est pas être d'extrême droite ?
08:54Non, dire le réel, dire que le soleil se lève le matin, ce n'est pas être de droite,
09:00de gauche, du centre, rouge, vert ou jaune, c'est simplement dire la réalité.
09:04Donc ça, ce sont les chiffres qui sont incontestables et on ne va pas rester sur les chiffres parce
09:09que le préfet de police l'a dit, les statistiques le démontrent.
09:11Allez regarder le compte Twitter de Marc Vanguard qui est un pseudonyme et qui sort des statistiques
09:18exclusivement fondées sur des chiffres officiels des différents ministères français et européens,
09:25tout ça est absolument clair.
09:26Maintenant, l'immigration ne doit pas être un sujet passionnel.
09:30Moi, je ne sais pas si l'immigration est oui ou non une chance pour la France.
09:34Vous ne voulez pas répondre à cette question ?
09:35Je ne sais pas, mais vous savez pourquoi ?
09:37Vous avez une opinion personnelle mais vous estimez que ce n'est pas votre rôle.
09:41Ça ne m'intéresse pas.
09:42Mais surtout, ça ne m'intéresse pas.
09:43Qu'est-ce qui vous intéresse ?
09:44Ce qui m'intéresse, c'est que les gens se reprennent, fassent un pas de côté et comprennent
09:50que l'immigration n'est rien d'autre qu'un sujet majeur de souveraineté et qui ne doit
09:54pas être traité par la passion mais par la raison.
09:56Avec la réponse à ces questions, est-ce qu'à date, et ce ne sera pas forcément pareil
10:00dans deux ans et ce n'était pas forcément pareil il y a cinq ans, la France a oui ou
10:04non d'une immigration ?
10:06Si oui, laquelle ?
10:07Une immigration de travail ?
10:09Oui ? Non ?
10:10Pour quel métier ?
10:11Ensuite, cette immigration, est-ce qu'elle a des conséquences sécuritaires ?
10:15Est-ce qu'elle a oui ou non des conséquences sociales ?
10:17Est-ce qu'elle a oui ou non des conséquences culturelles ?
10:19Est-ce que la France a le droit, oui ou non, comme un État souverain qu'elle est, de choisir
10:23qui elle veut faire rentrer, pour combien de temps, à quelles conditions et jusqu'à quand ?
10:26Pourquoi ces questions ne sont-elles pas posées aux Français ?
10:28Parce que le débat est hystérisé aussitôt et c'est insupportable.
10:31C'est insupportable.
10:32Les gens ne répondent à ce débat, à cette question, pardon, non pas par des arguments
10:37rationnels mais avec des passions.
10:40Moi, je pense qu'il y a cinq choses à faire.
10:42Cinq mesures fortes ?
10:43Cinq, c'est à la fois des mesures et des changements de paradigmes.
10:47La première, c'est d'arrêter de raconter n'importe quoi en faisant croire aux Français
10:51que la France a toujours été une terre d'immigration et que donc il y aurait une
10:54sorte de continuité.
10:55C'est absolument faux.
10:56La France est devenue une terre d'immigration au milieu du 19e siècle à cause de la révolution
11:01industrielle et cette évolution est restée chrétienne jusqu'au début des années 1960
11:06où elle est devenue musulmane, ce qui a induit un changement culturel majeur.
11:10La deuxième chose, c'est qu'il faut casser l'attractivité de notre pays.
11:14La France reste le pays le plus attractif d'Europe ?
11:17Un quart des visas donnés en Europe le sont en France.
11:20Un quart.
11:21La France accueille un quart de l'immigration européenne.
11:23C'est hallucinant.
11:24Tout ça, c'est l'attractivité.
11:26On ne peut pas, l'État-providence ne peut pas vivre avec la porte ouverte.
11:29Le troisième point, c'est qu'il faut assumer, c'est la question des renvois des gens qui
11:33doivent être expulsés.
11:34Il n'y a que 7% des OQTF qui sont exécutés.
11:38Eh bien, il faut assumer des bras de fer.
11:41Mais des bras de fer sans état d'âme.
11:44Ce n'est pas une question morale.
11:45Attendez, et assumer les conséquences de ces bras de fer ?
11:47Vous savez bien Thibaud de Montréal, vous avez des contacts, les auditeurs et téléspectateurs
11:50le savent, auprès de la police, des gendarmes, des services évidemment, des GSE, des GSI.
11:56Beaucoup vous disent, assumer un bras de fer, c'est assumer des tensions grandissantes,
12:00communautaires sur notre sol.
12:01Elles le sont déjà, ces tensions présentes.
12:03Et plus on va attendre, plus elles vont continuer à monter.
12:07Si vous voulez, il y a un moment où il faut que la grenouille qui est dans l'eau, qui
12:12est en train de bouillir, sorte de la casserole avant de mourir.
12:15On est à ce moment-là.
12:16Nous en sommes là.
12:17Oui, bien sûr qu'on en est là.
12:18Ça, c'est certain.
12:19Donc, il faut assumer des bras de fer vigoureux avec les pays sources, les pays d'origine
12:27qui ne veulent pas reprendre leurs nationaux et délivrer des laissés-passés consulaires
12:32pour que les avions atterrissent chez eux, y compris avec des mesures personnelles contre
12:36les dirigeants, contre leurs biens en France, en empêchant les virements des ressortissants
12:41de leur pays vers le pays d'origine, en empêchant que les dirigeants, leur famille, viennent
12:46les faire soigner dans les hôpitaux où, comme l'Algérie par exemple, ils laissent
12:49en plus des ardoises de dizaines de millions d'euros.
12:52Donc, tout ça, c'est être ferme et assumer la fermeté.
12:56Dans la vie, on n'est respectable que d'abord si on se respecte soi-même et ensuite si
13:00on est ferme.
13:01La quatrième chose, c'est qu'il faut que nous arrêtions de jouer contre notre camp.
13:04Figurez-vous qu'avec vos impôts, Sonia Mabrouk, avec les impôts de tous les gens
13:07qui nous regardent, on paye à la fois une police, une justice, etc.
13:11Et c'est tout à fait normal.
13:13Et toujours avec nos impôts, des associations qui jouent contre notre camp, c'est-à-dire
13:18qui aident les gens à violer la loi française d'une part, et ensuite, une fois qu'ils
13:23sont en France, à utiliser au mieux toutes les failles et les faiblesses de notre système.
13:26Mais ces cinq mesures nécessitent un courage politique.
13:29Et la dernière, pardon, c'est de reprendre la main en Europe sur ce sujet.
13:32Les deux grands pays européens qui peuvent changer la trajectoire européenne, c'est
13:35la France et l'Allemagne.
13:36Dans France et Allemagne, il y a France, faisons-le.
13:39Mais prenons l'une de ces mesures, le bras de fer assumé avec les pays d'origine,
13:44notamment l'Algérie.
13:45L'exemple de ce qui se passe, notamment en Haute-Saône, avec ce cas quand même...
13:50Précisons, c'est comme le frère...
13:53Moi, je me mets à la place de ses habitants, ils croisent le frère d'un des assaillants
13:57du Bataclan.
13:58N'est-ce pas un crachat au visage de la France et des victimes ?
14:01Cette histoire, elle est très révélatrice parce que le système a à peu près fonctionné.
14:04Voilà un individu.
14:05Il a fonctionné ?
14:06Vous allez voir, jusqu'au moment où il ne fonctionne plus.
14:08On vous écoute avec attention.
14:09D'abord, un individu qui est le frère d'un des assaillants du Bataclan, qui lui-même,
14:15ce qui est important, il a été faire la guerre en Irak et en Syrie, de faire le djihad,
14:20il est revenu.
14:21Il a été condamné à neuf années de prison.
14:22Il en fait six.
14:23Déjà, deux tiers, pas mal.
14:25Pas mal pour lui d'en avoir fait que deux tiers.
14:27Ensuite, il est déchu de sa nationalité.
14:29C'est pour ça que je vous dis que ça a fonctionné.
14:30Ça, ça a fonctionné.
14:31Il faudrait massivement déchoir de leur nationalité un certain nombre de gens.
14:35Mais ça, ça a fonctionné.
14:36Mais derrière...
14:37C'est une belle affaire.
14:38Et bien derrière...
14:39Il est inexpulsable.
14:40Il est inexpulsable.
14:41Il est inexpulsable parce que l'Algérie, évidemment, ne veut pas le récupérer.
14:44Il y a d'autres gens qui sont inexpulsables parce que la Cour européenne des droits de
14:48l'homme dit qu'ils encourt dans leur pays des traitements inhumains et dégradants.
14:51Et donc, on a une justice pour ces gens-là qui préfèrent la sécurité d'un individu
14:56qui est une crapule et qui fait courir sur nos concitoyens un risque physique à la sécurité
15:01de nos concitoyens en question.
15:02C'est quelque chose...
15:03Le système est devenu complètement dingue.
15:05Et donc, pour revenir sur le cas de cet individu...
15:07Et il y en a d'autres.
15:08Il y en a des dizaines d'autres qui ne sont pas expulsées.
15:10Selon nos informations et de William Molligny d'Europe 1, 55 départements cumulent chacun
15:14moins d'une vingtaine d'individus à risque.
15:16Oui.
15:17Mais ils ne sont pas tous étrangers.
15:18Bien sûr.
15:19Ils ne sont pas tous étrangers.
15:20Mais pour ceux qui sont étrangers, il faut absolument imposer dans des relations de
15:25négociations viriles mais correctes, comme on dit au rugby, à ces pays de reprendre
15:30les gens les plus dangereux.
15:31Et tant pis pour ce qui leur arrive là-bas.
15:33Sincèrement.
15:34À un moment, il faut parler aux Français.
15:35Vous assumez de dire ça.
15:36Mais je assume de le dire.
15:37Moi, je pense que nous devons, si un jour je suis en situation de le faire, je protégerai
15:41les Français.
15:42Et je serai indifférent, je vous le dis les yeux dans les yeux, indifférent si l'arbitrage
15:47est avec l'intérêt des Français, indifférent au sort de ceux qui auront fait du mal dans
15:52notre pays, aux Français, indifférent à leur sort quand ils seront retournés dans
15:56leur pays.
15:57Merci Thibaut de Montbréal.
15:58On a entendu votre fermeté.
16:00Mais pour la protection évidemment des Français.
16:03Une fermeté que vous avez souvent clamée à travers ce choc d'autorité qu'on attend
16:07également.
16:08Merci.
16:09Je vous souhaite une bonne journée.
16:10A bientôt.
16:11Merci Samia Mahmoud.