Andréa Kotarac, porte-parole du RN réagit au témoignage poignant du médecin défiguré à Drancy : «Ce n’est pas un fait divers, c’est un fait de société».
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00:00Je pense qu'on n'a pas de mot assez puissant quand on écoute le docteur Houlmeki.
00:05Moi j'aimerais lui dire qu'on lui apporte tout notre soutien, il n'est pas question de suicide.
00:10Ce n'est pas vous qui êtes fautif, ce n'est pas vous qui êtes fautif.
00:13Vous menez votre mission, vous vous êtes fait agresser et la décision de justice, force est de constater, n'est pas du tout à la hauteur.
00:20Ce n'est pas vous qui êtes fautif et je pense que l'ensemble des téléspectateurs aujourd'hui vous soutiennent.
00:25Parce que vous avez dit tout à l'heure et je pense que vous avez le courage ne serait-ce que d'intervenir sur ce plateau.
00:33Parce que quand on est agressé, quand l'agresseur sourit, se croit tout puissant et qu'il est peut-être dans les parages,
00:39il faut avoir du courage pour intervenir sur la télévision et donc je vous remercie.
00:43Par ailleurs, vous avez dit quelque chose tout à l'heure d'intéressant, je pense que ce cas d'espèce ce n'est pas un fait divers, c'est un fait de société.
00:51Vous avez parlé tout à l'heure des soignants, il y a eu 18 700 signalements de violence en 2022, c'est-à-dire sur un an.
00:59C'est 51 signalements par jour des aides-soignants, des infirmiers, des médecins et on peut aller au-delà.
01:06On a eu une explosion des violences contre les élus, contre les professeurs, contre tous ceux qui mènent une mission de service public ou de service à la population.
01:14Donc maintenant, deux choses d'une, c'est que là on se met tous à votre place parce qu'objectivement on est tous émus par votre témoignage.
01:21Moi je me mets à la place de votre agresseur.
01:23Quel est le sens de la peine ?
01:25Est-ce qu'il a compris quand on se croit tout puissant, souriant au tribunal comme vous l'avez expliqué,
01:31et qu'on se retrouve à avoir cassé la gueule d'un médecin, à l'avoir défiguré et dans le même temps à avoir trois semaines d'intérêt général
01:38qui peut-être ne seront même pas exécutées parce que c'est généralement le cas, on va se le dire.
01:42Quel est le sens de la peine ? Aucune.
01:44Je veux dire, là c'est l'État qui est en responsabilité.
01:48Quand l'intégrité physique n'est plus sacralisée dans notre pays, elle n'est plus sacralisée dans notre pays.
01:53Moi je pense qu'il faut des peines planchées, d'une part quand on s'attaque à une personne, à l'intégrité physique,
01:58mais aussi il faut supprimer les peines d'aménagement pour des personnes qui ont attaqué l'intégrité physique de quelqu'un
02:05pour une peine parfois minime, parce que monsieur Morandini vous avez dit six mois avec sursis ou s'il avait du sursis.
02:10Mais généralement toutes ces peines d'aménagement elles ne sont pas exécutées.
02:14Quand vous avez attaqué quelqu'un, atteint l'intégrité physique de quelqu'un, vous devez avoir une peine beaucoup plus sévère,
02:21même si c'est deux mois avec sursis.