Avec Arnaud Gallais, activiste des droits de l'enfance, cofondateur de "Prévenir et protéger" et fondateur de Mouv'Enfants / Jean-François Blanco/ Régis Le Sommier, reporter de guerre, directeur de la rédaction de Omerta / Claude Janvier, écrivain, auteur de "L'abandon Français" ed. Jean-Cyrille Godefroy
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NewsTranscription
00:00:30Un respect absolu pour la force.
00:00:33Il veut en finir et c'est le Président Poutine qui l'a dit.
00:00:36Et c'est le Président Poutine qui l'a dit.
00:00:39On va parler bien sûr de Trump, Poutine qui veulent une paix en Ukraine sans les Européens.
00:00:46Avec Régis Le Sommier qui sera notre invité à 12h30.
00:00:48On va parler bien sûr de l'affaire Notre-Dame de Bétarame.
00:00:52Est-ce que François Bayrou savait ?
00:00:54Est-ce qu'il continue de mentir avec nos invités à midi ?
00:00:58M. Blanco, maître Blanco, avocat et Arnaud Gallet, activiste des droits de l'enfance, fondateur de Prévenir et Protéger.
00:01:05On va bien sûr poser la question.
00:01:07Et puis à 13h, on va parler du déclin français avec Claude Janvier qui sort un livre sur l'abandon français.
00:01:15Une histoire en fait de la déchéance de ce qui est une grande nation et pourquoi finalement nous avons accepté ça.
00:01:23Alors nous ne l'acceptons pas évidemment mais pourquoi certaines élites ont accompagné ce déclin avec joie.
00:01:29Voilà, si vous souhaitez bien sûr réagir et poser des questions à nos invités 0826 300 300.
00:01:35On est ensemble jusqu'à 14h sur Sud Radio.
00:01:37A tout de suite.
00:01:39Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:01:43Les invités, puisqu'on va parler du scandale de Notre-Dame de Bétarame.
00:01:48Est-ce que ça pourrait coûter finalement son poste de Premier ministre à François Bayrou ?
00:01:53Savait-il ce qui se passait dans cet établissement privé où les enfants étaient maltraités et où ils étaient abusés sexuellement ?
00:02:00Il y a tout un questionnement maintenant sur ce que François Bayrou savait, ne savait pas.
00:02:07En 96, il était ministre de l'Éducation.
00:02:10Il avait effectué une visite officielle à Bétarame après la plainte du père d'un élève.
00:02:16Il y avait même des témoignages d'anciens professeurs de l'établissement qui avaient évoqué ces violences physiques subies par les élèves aux époux Bayrou.
00:02:24Puisque la femme de François Bayrou faisait le catéchisme à Notre-Dame de Bétarame.
00:02:30Et il avait répondu en minimisant, en disant que cette professeure exagérait.
00:02:35Et il avait apporté son soutien à l'institution à l'époque.
00:02:38Avec nous pour en discuter, nous avons Arnaud Gallet et Jean-François Blanco.
00:02:44— Bonjour. — Bonjour. — Bonjour.
00:02:46— Alors peut-être commencer avec vous, Arnaud Gallet. Encore un scandale de violences sexuelles sur mineurs, couvert visiblement par beaucoup de gens qui savaient, y compris au gouvernement.
00:03:00— Oui. Un scandale de plus. Moi, je rappelle juste, je le dis systématiquement.
00:03:04Le rapport sauvé de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église nous a appris qu'il y avait eu 330 000 victimes de pédocriminalité dans l'Église,
00:03:12dont 23 % ont eu lieu dans des établissements privés sous contrat. Donc la question qu'on doit se poser aujourd'hui, c'est combien de Bétarame en réalité ?
00:03:19Ce qui est intéressant, c'est que vous voyez, c'est ce type de lieu où on mettait les enfants en fait pour les dresser, en quelque sorte, en disant...
00:03:26D'ailleurs, j'étais à Bétarame, pas plus tard qu'avant-hier, dans une action coup de poing que nous avons menée avec Move Enfant,
00:03:34qui est donc un mouvement de lutte contre toutes les formes de violences faites aux enfants.
00:03:36Et énormément de gens nous disaient, mais en fait, on prenait la réputation du lieu. Et en fait, nous, à l'école, on disait, si t'es pas sage, t'iras à Bétarame.
00:03:45Et il y a combien de lieux comme ça en France en réalité ? On est aujourd'hui à 112 plaintes. Et la question que je me pose, je me permets juste de la poser comme ça.
00:03:51J'entends qu'il y a une polémique par rapport à François Bayrou. J'entends effectivement qu'on puisse se dire à juste titre qu'il a peut-être plus sa place
00:03:57au regard du fait qu'il ait menti devant la représentation nationale. Et je pense qu'effectivement, les éléments sont quand même à charge aujourd'hui.
00:04:02C'est quelque chose qui est quand même important. Mais nous, notre sujet de préoccupation à Move Enfant, c'est de se dire, en réalité, les enfants d'aujourd'hui ne sont-ils pas en danger
00:04:11dans une institution comme celle-là, qui porte quand même... Il y a plus de 112 plaintes. Il y en a une dizaine encore qui viennent d'être déposées par des victimes.
00:04:18On parle d'actes de torture et de barbarie. On parle de violences sexuelles. Et ça date pas en fait du siècle dernier. Comme le disait François Bayrou,
00:04:26puisque les derniers faits aujourd'hui datent de 2010. Et c'est un surveillant qui n'a même pas été licencié. D'ailleurs, je reviens là-dessus.
00:04:32Donc c'est un laïc qui a été mis en dehors de l'établissement. Ils ont trouvé une rupture conventionnelle. C'est-à-dire qu'à Bétarame, on s'arrange encore avec les agresseurs.
00:04:43Et je pense que ce message-là doit être fort. Et on doit se dire, évidemment, si on veut vraiment envoyer un message fort, il serait peut-être temps de fermer.
00:04:49Alors est-ce que c'est provisoirement ou non, mais au moins pour la dignité pour les victimes – on parle quand même d'un massacre considérable –, par souci de protection des enfants,
00:04:57et qu'on puisse se dire qu'on fait la lumière sur ce qui se passe et que ça serve à d'autres. On a l'impression en fait que moi, ce qui me fait peur, pour finir là-dessus,
00:05:04je ne souhaiterais pas que ce soit uniquement d'avoir la tête de François Bayrou qui change la donne. En fait, ça changera rien au niveau des enfants. Nous, on y a été.
00:05:10On a eu des échanges avec les enfants aussi qui sont à Bétarame, qui se posent des questions. On a eu des échanges avec des parents d'élèves. On a eu des échanges aussi avec des victimes.
00:05:18Je pense qu'à un moment donné, dans un État de droit, c'est à l'État d'agir. Moi, ce qui me surprend dans la réponse de François Bayrou, vous voyez, OK, il se défend.
00:05:24Il parle de diffamation, etc. Qu'est-ce qu'il propose aujourd'hui pour Bétarame ? Il propose rien, en réalité, François Bayrou. Il propose rien.
00:05:30— Alors maître Blanco, votre vue sur ce scandale Bétarame, au-delà de François Bayrou, un scandale qui dit beaucoup en fait du rapport de la société aux violences faites aux enfants ?
00:05:43— Oui, c'est un scandale très très important. C'est sans doute le dossier de pédocriminalité le plus important auquel la France a été confrontée. C'est un sujet très grave.
00:05:59Et ce que l'on découvre au fil des mois grâce à la mobilisation des victimes, c'est que malgré les alertes qui ont été lancées en 1996 et en 1998, notamment au travers des procès publics qui se sont déroulés,
00:06:18qui mettaient en cause Notre-Dame de Bétarame, eh bien les responsables politiques, dont François Bayrou, sont restés passifs et silencieux. Et pour le dire directement, ce qui me choque le plus dans le déni de François Bayrou,
00:06:40c'est le fait qu'il n'ait pas exprimé sa compassion à l'égard des victimes. Il n'a toujours pas trouvé les mots pour s'adresser aux victimes et leur dire à quel point il était désolé.
00:06:54— Oui. On va écouter justement le témoignage d'une de ces victimes qui, il y a ça quelques jours, expliquait que tout le monde savait ce qui se passait à Bétarame.
00:07:03Aujourd'hui, il est âgé. Mais voilà ce qu'il a vécu.
00:07:06— Il s'amusait avec notre anatomie, puis il nous faisait des penatures. Mais d'un lit, il passait à un autre lit. C'est-à-dire que je n'étais pas la seule victime.
00:07:18C'était tout le monde qui le savait, mais tout le monde se faisait.
00:07:22— Donc là, aujourd'hui, quand vous entendez le Premier ministre dire...
00:07:27— Mais il n'a qu'à me le dire à moi. Il n'a qu'à me le dire à moi les yeux dans les yeux. Et il n'a qu'à me dire qu'il n'a pas reçu mon courrier,
00:07:36parce que moi, je lui ai écrit. J'ai l'accusé de réception. Il m'a jamais répondu.
00:07:41— Voilà. Donc le déni encore une fois et une violence supplémentaire faite aux victimes qu'on n'écoute pas, qu'on n'entend pas, qu'on n'a pas voulu croire.
00:07:49Tout le monde savait et tout le monde n'a rien fait. Arnaud Gallez, ça ressemble au travail qu'avait fait La Civise pour libérer la parole.
00:07:57Justement, on voit bien que c'est toujours le même mécanisme de déni volontaire et de violence supplémentaire aux victimes.
00:08:04— C'est exactement ça. C'est-à-dire qu'on est systématiquement dans les mêmes mécanismes. Et en fait, on a toute une chaîne, en fait, qui savait.
00:08:09Je me permets quand même de rappeler que sur Betaram, parce que vous savez, c'est là que c'est compliqué pour les victimes.
00:08:14J'ai été victime de pédocriminalité en plus par un prêtre. Je dis « en plus » parce que c'est raccord avec l'actu pour des choses comme ça.
00:08:20J'ai une pensée aussi pour toutes les personnes qui sont victimes d'actes de torture et de barbarie, de violences en tous genres dans cet établissement
00:08:27et qui doivent nous laisser aussi et nous amener en fait à une réflexion beaucoup plus en profondeur de se dire finalement qu'est-ce qui fait qu'on traite encore comme ça les enfants,
00:08:35qu'est-ce qui fait que dans certains établissements, on se dit qu'il faut absolument dresser les enfants, etc. Il y a un débat qui est beaucoup plus...
00:08:40et qui forcément mène évidemment à d'autres violences parce que dans un établissement comme celui-là, inévitablement, c'est pas là où les enfants vont être protégés, etc.
00:08:47Et d'ailleurs, les victimes nous disent. Tout le monde le savait. Et quand elles parlaient, même certaines d'entre elles se prenaient des gifles, etc.
00:08:53parce qu'on n'avait pas le droit de dénoncer. Donc c'est systématiquement en fait le même mécanisme.
00:08:57On rappelle les chiffres de la civilisation. On disait qu'une neuf fois sur dix, on avait dit à un enfant finalement « je te crois mais je ne te protège pas »,
00:09:04voire « tu es un menteur, tu es une menteuse ». Que nous disent en fait ces victimes-là si ce n'est ça ?
00:09:09Ça permet juste de rappeler que j'ai lu quand même à un moment donné, et c'est ça que je trouve détestable aujourd'hui dans le débat public,
00:09:15c'est qu'on a l'impression que ça appartient toujours au passé. C'est un peu comme l'abbé Pierre, etc.
00:09:19On se dit « ouais, c'était avant ». Mais en fait, 2010 déjà, ce n'est pas le temps des dinosaures. On va se le dire gentiment.
00:09:24Quand même, c'est important de le rappeler. Et puis, on est quand même face à quelque chose qui peut...
00:09:28On prend un risque encore aujourd'hui pour les enfants. Nous, ce qu'on demande, je le redis, on se dit que ce lieu-là, il y a encore une école maternelle,
00:09:36un collège, un lycée professionnel, un lycée général. Et vous savez quoi ? On a découvert au niveau de MouveEnfant qu'ils ont en plus un agrément jeunesse et sport
00:09:44pour accueillir notamment le week-end avec des prêtres, etc., des enfants. Est-ce que ce lieu, on a en capacité d'accueillir encore des enfants ?
00:09:52Et je vais aller un peu plus loin quand même de ma réflexion parce que c'est important avec une pensée pour Jean-Marie.
00:09:55C'est Jean-Marie qui prend la parole, Jean-Marie Delbosse, que j'ai eu le plaisir de rencontrer à Bessarab, donc victime.
00:10:00Vous savez que son agresseur, aujourd'hui, son agresseur, tenez-vous bien, qui n'a pas été condamné par la justice française pour des raisons de prescription.
00:10:08Grâce à Dieu, il a fait son prescrit. C'est toujours valable. Il n'y a pas de soucis. C'est pour ça que nous, on se dit évidemment qu'il va falloir peut-être appliquer
00:10:13la préconisation de la civise qui vise à rendre imprescriptible les crimes sexuels, même si on sait bien qu'il y a un débat de droit.
00:10:17Mais vous savez, au-delà de ça, ce monsieur, il a été condamné, ce prêtre, il a été condamné par le tribunal canonique, d'accord ? Condamné, ça veut dire qu'on l'a reconnu
00:10:25coupable de crimes sexuels sur des mineurs. Théoriquement, il n'a plus à officier, etc., etc. Théoriquement, par dignité pour les victimes, il ne devait même plus être à Bessarab.
00:10:34Et on a découvert que là, il y est. Et vous savez quoi ? Sa chambre donne sur le collège, en fait, qui est en face. C'est pour ça qu'on a fait une action là-bas.
00:10:41Et pire, tous les jours, il donne la messe. Donc, on se dit que dans ce pays, en fait, c'est scandaleux.
00:10:49Et je me permets juste de finir là-dessus. C'est important quand même. On se dit qu'on a un ministre de l'Intérieur, Bruno Rotaio, qui veut montrer l'exemple.
00:10:56Et je l'entends bien. Il a entièrement raison. Moi, je le dis quand il y a des prêches douteux, quelle que soit la confession, qu'elle soit musulmane, juive, ce qu'on veut,
00:11:02bien sûr qu'il faut agir. Et c'est ça. Et là, on se dit à quel moment est-ce que le ministre de l'Intérieur agit alors même qu'il y a une condamnation du tribunal canonique ?
00:11:09Donc les faits sont reconnus en tant qu'il a pu officier. Et il continue tous les jours à exercer sous couvert de quoi ? J'arrête là-dessus.
00:11:15Soi-disant, il est trop vieux. On n'a pas compris encore l'AVF. L'AVF, jusqu'à la fin de sa vie, il a agressé. Enfin je veux dire qu'on se retrouve dans un truc.
00:11:21Et donc il est au contact d'enfants. Tout va bien encore aujourd'hui avec la rampe qu'il va se passer aujourd'hui.
00:11:26— Aussi soi-disant une priorité du ministre de la Justice, Gérald Darmanin, qui paraît bien lointaine. Jean-François Blanco, à Pau,
00:11:34ça doit beaucoup discuter dans le Béarn. Est-ce que François Bayrou doit maintenant prendre position, dire la vérité ou au moins avoir des mots pour les victimes ?
00:11:46Parce que là, on a l'impression qu'il est acculé et qu'il refuse finalement de prendre à bras-le-corps ce dossier de Bétharame.
00:11:56— Oui. Malheureusement, il reste dans le déni, d'abord parce qu'il ne manifeste aucune compassion à l'égard des victimes qui sont pourtant organisées en collective
00:12:06depuis maintenant plusieurs années, qui ont relaté les sévices, les tortures, les viols, les violences subies dans leur plus jeune âge.
00:12:18Il n'y a eu aucune manifestation, expression de sympathie de François Bayrou. C'est incompréhensible.
00:12:27Et aujourd'hui, je pense qu'en Béarn, tout le monde se pose la question de savoir pourquoi il ne s'exprime pas, pourquoi il n'apporte pas son soutien aux victimes.
00:12:42Bien sûr, c'est à lui de répondre et de sortir du mensonge, parce que la preuve a été faite que lors du premier procès que j'avais initié en 1996,
00:12:55il avait pris position. Donc il était informé. Ensuite, le second procès avec l'instruction sous l'accusation de viol, il a rencontré le magistrat
00:13:07qui était en charge de cette affaire, qui lui a expliqué le contenu de la procédure. Donc il était informé. Il est resté taisant.
00:13:16Depuis la mobilisation des victimes, comme cela vient d'être rappelé, il est toujours dans son silence. Il doit en sortir.
00:13:26Il doit en sortir parce que c'est une position qui est intenable et qui est insupportable pour les victimes.
00:13:32Les victimes, elles ont besoin d'être reconnues dans leur souffrance, dans la gravité de ce qui leur est arrivé.
00:13:39Et je dirais aussi que maintenant, il a une responsabilité. Il est premier ministre. Il faut qu'il donne à la justice paloise des moyens d'instruire cette procédure.
00:13:51Il y a quasiment 130 plaintes. Si la justice paloise doit mener cette procédure avec la pénurie des moyens qui sont les siens,
00:14:01eh bien cette procédure, je le regrette de le dire, elle ne verra pas le jour dans un délai raisonnable. Nous traitons des dossiers à peau à l'instruction
00:14:10qui sont beaucoup moins importants, beaucoup moins volumineux. Et déjà, il faut plusieurs années pour qu'ils aboutissent.
00:14:18Si le garde des Sceaux, le premier ministre ne donne pas les moyens à la justice paloise de parvenir à la manifestation de la vérité,
00:14:27d'entendre la souffrance des victimes, ce dossier, eh bien il n'avancera pas. Et la vérité, elle ne sera pas connue.
00:14:34— Oui. Arnaud Gallet, on voit bien que c'est une volonté politique, encore une fois, de poursuivre le déni.
00:14:40On a vu le sabotage de la civise. Et aujourd'hui, on voit bien que le déni affiché au sommet de l'État pour ces crimes affreux faits à des enfants
00:14:53montre bien qu'il n'y a pas de volonté politique de s'attaquer à ce sujet.
00:14:57— Vous savez, je dirais que même ce déni, moi, je l'appliquerais même à l'ensemble de la représentation nationale, en fin de compte.
00:15:02C'est-à-dire qu'on est dans un débat politique où on veut la tête de François Bayrou. Beaucoup de victimes... Moi, je suis en lien, vous voyez.
00:15:07On disait que François Bayrou, pour information, a eu ce matin Alain Esquer, apparemment, au téléphone, etc.
00:15:13Donc il commence un peu, je pense, à revenir un peu sur le truc. Mais vous savez, les gens, en fait, restent à une querelle, je vais pas dire politicienne.
00:15:19Mais qui va dire au bout d'un moment, suite au rapport sauvé, qu'il faudrait qu'il y ait une vraie commission qui soit mise en place, des moyens supplémentaires ?
00:15:25Je reviens sur ce que vous disiez, maître, à juste titre. Bien sûr qu'il faut des moyens supplémentaires pour la justice partout, en réalité, à Pau et ailleurs.
00:15:32Et c'est ça, en fait, le drame, ce qui est terrible pour la manifestation de la vérité, pour les victimes. C'est une double peine, etc.
00:15:36On est sans cesse, effectivement, dans la même chose, et surtout dans une absence de réaction. Et regardez bien, la seule réaction de François Bayrou,
00:15:42dans cette joue d'oratoire, finalement, c'est de se dire « Bon, je vais déposer des plaintes pour diffamation, etc. », puis hop, on va voir.
00:15:48Et en fait, on fait le jeu du silence. Mais la classe politique en elle-même, dans sa globalité, je le rappelle, sur les faits concernant, en fait,
00:15:54de pédocriminalité et de violence dans l'Église, avait elle-même rejeté la mise en place, par exemple, d'une mission parlementaire.
00:16:00Au niveau de l'Assemblée nationale, c'est la réalité, ce qui a donné lieu à la commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église.
00:16:04Donc on ne nous raconte pas d'histoire. Moi, j'entends que M. Bagné prenne la parole en disant « François Bayrou a menti, ce n'est pas normal »,
00:16:10devant leur présentation. Très bien. Moi, ce que j'aurais aimé, c'est de dire que la priorité, c'est de se dire, un, effectivement, le soutien des victimes,
00:16:16et de se dire, à un moment donné, que fait la justice, etc., avec quels moyens l'a-t-elle mis ? Et deux, mais au même niveau, en fait,
00:16:22est-ce que les enfants, aujourd'hui, à Bétarame, au regard de tout ce qu'on sait, sont en sécurité ? C'est ça, la priorité.
00:16:28Bon, on voit bien qu'il y a un jeu, on connaît l'instabilité politique. Donc moi, je le renvoie, certes, au niveau du gouvernement, qu'aux responsabilités,
00:16:36bien évidemment, mais je dis aussi qu'au niveau de l'ensemble de la classe politique, de gauche, de droite, etc., qui en veut,
00:16:42moi, je trouve que le débat, franchement, n'est pas à la hauteur. Nous, le message qu'on porte, s'il est clair, fermez Bétarame au regard, effectivement,
00:16:47de ce qui se passe. Est-ce que c'est provisoire ou non ? Mais faisons la lumière sur ce qui se passe pour que ça serve non pas uniquement à Bétarame,
00:16:52mais au pays dans son ensemble. Ce n'est pas la tête de François Bayrou, si vous voulez, qui va changer en quelque sorte quelque chose, tout comme la tête du juge
00:17:01Édouard Durand, vous mentionnez, la civise avec ce titre, qui allait changer quelque chose. Si on veut agir, il faut agir sur tout un système, etc., etc.,
00:17:09et s'appuyer sur différentes compétences. Je parle notamment de vous mettre, mais aussi de juges, etc., etc., pour qu'on soit en capacité d'avancer.
00:17:15Les solutions, on les connaît. Qu'on arrête de nous raconter des histoires. Évidemment, il faut de la volonté politique.
00:17:20Vous savez, la volonté politique, on n'a pas de ministre de l'Enfance. On a péniblement actuellement la nomination de Sarah El Haïry
00:17:28en tant qu'eau-commissaire à l'Enfance. – Enfin, on va voir ce que ça donne les eaux-commissariats.
00:17:34François Bayrou était eau-commissaire au plan. Ça a été inutile pendant des années. Merci beaucoup.
00:17:41On doit malheureusement faire de l'antenne. C'est un sujet dont on va reparler de toute façon.
00:17:46Merci à tous les deux. Ce scandale de Bétharame, évidemment, on va faire beaucoup parler.
00:17:51C'est incroyable qu'un des agresseurs sexuels soit encore en activité au sein même du lieu.
00:17:56Je rappelle Arnaud Gallef. Vous êtes fondateur de Mouve Enfant. Et Maître Blanco, vous avez été et vous êtes toujours avocat
00:18:03dans cette affaire. Et la justice a besoin de moyens. On va marquer une courte pause.
00:18:07Et on se retrouve dans un instant pour un édito où on va parler de toute autre chose.
00:18:11Encore Bernard-Henri Lévy, cette fois-ci, pour une affaire de conflit d'intérêts.
00:18:16Alexis Poulin, sans réserve, l'édito.
00:18:19Et c'est un édito où on va parler de Bernard-Henri Lévy, notre philosophe national BHL, qui est encore une fois sous le feu des projecteurs.
00:18:28Alors cette fois-ci, pas pour un de ses chefs-d'oeuvre. Pour l'ensemble de son oeuvre, on pourrait dire.
00:18:32Une enquête est ouverte puisque le député Eléphi-Émerick Caron a signalé à la justice une prise illégale d'intérêt
00:18:40en lien avec la régularité et l'importance des financements accordés par la chaîne Arte
00:18:45au président de son propre conseil de surveillance, le dit BHL.
00:18:49C'est plus de 750 000 euros qui ont été versés à BHL pour ses oeuvres.
00:18:57C'est 31 ans de mandat à la tête d'Arte, enfin du conseil de surveillance d'Arte.
00:19:05750 000 euros cumulés entre 2011 et 2022.
00:19:09Pour un montant, il y a aussi également d'autres oeuvres qui ont été aidées.
00:19:15Alors il y a le film « Le jour et la nuit », on va en reparler dans un instant,
00:19:18qui a été acquis en 2004 pour un montant de 68 700 euros avec les droits de diffusion du film « Bosna ».
00:19:26Là, c'était M. BHL qui était co-auteur et réalisateur.
00:19:30Alors Bernard-Henri Lévy et le conseil de surveillance d'Arte se défendent
00:19:34en disant que le conseil de surveillance et son président n'ont aucune responsabilité aux prérogatives éditoriales.
00:19:39Et donc le processus habituel et collégial de sélection des programmes
00:19:44a bien été respecté par les instances éditoriales de la chaîne.
00:19:49Alors rappelons quand même, Bernard-Henri Lévy, c'est le champion international, je pense, des bides.
00:19:56Il y a d'abord son film exceptionnel « Le jour et la nuit ».
00:19:59Alors le casting fait rêver, Alain Delon, Ariel Dombal, Lorraine Bacal, de magnifiques décors au Mexique.
00:20:06C'était son premier long-métrage, on y parlait de boxe et de montgolfière.
00:20:11Claude Chabrol avait jugé le film le plus con de l'année.
00:20:14Et c'est aussi sans doute le moins vu à l'époque, 73 147 entrées en salles.
00:20:20Alors c'est plus qu'une pour toute, 13 000 entrées en salles.
00:20:23Mais quand même, il faut savoir que ce film qui avait été réédité en DVD en 2010,
00:20:28eh bien, on n'a pas les ventes de DVD, il n'y a pas les chiffres.
00:20:31Ensuite, il y a « Le serment de Tobrouk ».
00:20:33Alors « Le serment de Tobrouk », là, c'est deux heures de monologue de BHL sur la guerre en Libye
00:20:38et pourquoi c'était bien d'aller tuer Kadhafi pour faire le bordel en Libye.
00:20:43Alors là, « Le serment de Tobrouk », c'était en sélection officielle au Festival de Cannes, hors compétition.
00:20:49Et là, il faut savoir que ce film a fait 2450 entrées en France.
00:20:55Alors là, on est encore en dessous de « Une pour toutes », c'est vous dire.
00:20:58Et puis, il y a eu sa pièce de théâtre « Hôtel Europe », qui a été décommandée,
00:21:02qui devait jouer pendant deux ou trois mois et qui n'a joué que quatre semaines, je crois, quelque chose comme ça.
00:21:07Mais, mais, mais, BHL a bénéficié encore une fois d'un financement pour un documentaire sur la pièce « Hôtel Europe ».
00:21:15Alors là, il faut savoir que c'est le service public qui avait financé ce documentaire,
00:21:21avec France 3, 230 000 euros, Arte, 200 000 euros et Canal+, qui avait mis 300 000 euros dans ce documentaire.
00:21:29C'était le canard enchaîné qui parlait de ça.
00:21:31Et puis le dernier grand film de BHL, bien sûr, il s'appelle « Slava Ukraini », budget 800 000 euros.
00:21:41Et je vous donne le chiffre des entrées, 1024 entrées en France.
00:21:45Alors, BHL, dès qu'il sort un livre ou un film, il est invité partout, dans tous les médias, télé, radio, presse,
00:21:51pour dire combien c'est génial, combien ce philosophe est exceptionnel.
00:21:55Mais personne, en fait, ne veut voir ses œuvres. C'est quand même exceptionnel.
00:21:59Il faut savoir qu'il y a une citation qui est attribuée à Pierre Bourdieu,
00:22:03qui refusait de débattre avec Bernard-Henri Lévy en disant que toute sa vie,
00:22:07Bernard-Henri Lévy dirait qu'il aurait débattu avec Pierre Bourdieu.
00:22:10Voilà ce que disait Pierre Bourdieu de BHL.
00:22:13Bernard-Henri Lévy, celui que ma concierge prend pour un journaliste,
00:22:16les journalistes pour un philosophe et les philosophes pour ma concierge.
00:22:24Et on va parler encore un peu de BHL avec notre invité Régis Le Saumier,
00:22:29reporter de guerre et directeur d'action d'OMERTA, parce que BHL, c'est aussi la guerre en Ukraine.
00:22:35C'est le tourisme immorbide de toutes les guerres.
00:22:38Et aujourd'hui, bien sûr, on parle beaucoup d'Ukraine puisque Donald Trump veut changer la donne.
00:22:45Et déjà, il parle à Vladimir Poutine, ce que ne faisait pas Joe Biden.
00:22:49Mais bon, est-ce que Joe Biden parlait à qui que ce soit ?
00:22:51Et il décide d'aller le rencontrer en Arabie saoudite.
00:22:55On n'a pas la date, mais c'est de là.
00:22:57Poutine et Trump veulent en finir avec cette guerre.
00:23:00Oui, on est en train d'assister.
00:23:02J'espère que pendant l'émission, il ne va pas se passer autre chose.
00:23:04Parce qu'on a l'impression que quasiment la journée de mercredi a été folle.
00:23:08Elle a commencé avec le nouveau secrétaire à la Défense, Pete Hedzik,
00:23:14qui en préambule de la conférence de Munich, déclare
00:23:18« Bon, les Européens, c'est vous qui allez payer pour l'assurté de l'Ukraine, l'aide en Ukraine, c'est vous.
00:23:24L'Ukraine n'espérait pas retrouver vos frontières d'avant 2014.
00:23:30Et puis, vous n'allez pas rentrer dans l'OTAN. »
00:23:32Enfin bref, vous avez un ancien militaire, justement, à la tête du Pentagone,
00:23:36qui dit les choses se cachent.
00:23:38La journée se termine par un coup de fil de 90 minutes entre Poutine et Trump.
00:23:46Le premier coup de fil depuis très longtemps entre les deux plus gros arsenaux,
00:23:50les deux présidents des deux plus gros arsenaux nucléaires du monde,
00:23:53qui ont décidé de s'entendre, de faire la paix en Europe, sans l'Europe, sans l'Ukraine.
00:24:01– Sans l'Union Européenne, on va dire.
00:24:03– Voilà, en gros, Vladimir Zelensky appelle Trump pendant la journée,
00:24:07qui le rassure, conférence de presse juste après,
00:24:09et Trump dit « Oui, nous allons faire des élections en Ukraine.
00:24:15Et la cote de popularité de M. Zelensky n'est pas terrible en ce moment. »
00:24:19Sous-entendu, s'il pouvait ne pas être l'interlocuteur pour la dénégociation,
00:24:23comme le veulent les Russes.
00:24:25Alors, ça donne l'impression quand même que Trump déroule le tapis rouge à Poutine,
00:24:29le réinstaure dans la communauté internationale.
00:24:32On est quand même face à un personnage qui était un paria pendant trois ans,
00:24:37et qui tout à coup se retrouve face à l'Américain, ce qu'il a toujours souhaité.
00:24:45Il a toujours souhaité qu'il y ait des relations bilatérales,
00:24:49et que, finalement, le pacte de sécurité qu'il appelle depuis longtemps,
00:24:54soit fait avec les Américains directement.
00:24:56Et bien là, il est comblé, c'était la journée de Poutine.
00:24:59– Mais d'ailleurs, tout ce qui a été dit par Pete Exet, secrétaire de la Défense,
00:25:03va dans le sens du projet de paix poussé par les Russes.
00:25:07Pas de retour aux frontières de 91, pas d'adhésion à l'OTAN,
00:25:12des zones démilitarisées, enfin faire de l'Ukraine une sorte de pays neutre,
00:25:17ce que veut Vladimir Poutine.
00:25:19Et puis Vladimir Poutine qui en a profité pour inviter Donald Trump et Xi Jinping
00:25:24à la prochaine, au 9 mai, la journée des héros.
00:25:28Et ça, c'est quelque chose que ne supportent pas en réalité
00:25:33les responsables non élus de l'Union Européenne,
00:25:36que ce soit Katia Callas ou Madame Von der Leyen.
00:25:39– Je ne l'entends pas, Madame Von der Leyen.
00:25:41– Elle attend les ordres, c'est compliqué.
00:25:43– Là on la voit.
00:25:44Par contre, ce qui est quand même assez terrible, je pense,
00:25:47c'est qu'en même temps, ce qui est en train de se produire,
00:25:50je pense qu'il faut en être conscient, c'est que,
00:25:53non seulement Donald Trump dynamite tout à l'international,
00:26:00à Gaza avec ses projets de côte d'Azur,
00:26:03mais également quand il tord le bras du Hamas en disant
00:26:06« il va y avoir le feu de l'enfer »,
00:26:08« hier, communiqué du Hamas, nous allons libérer les deux otages
00:26:10comme prévu samedi », alors que le processus était arrêté.
00:26:14Donc quelque part là, ça a l'air de marcher.
00:26:17Quand il arrive en Ukraine, finalement il ne fait que mettre en pratique
00:26:21ce qu'il a dit pendant toute sa campagne.
00:26:23– Ce qu'il avait dit, bien sûr.
00:26:25– Et il expulse ses Européens.
00:26:27Mais ce qui est en train de se passer,
00:26:28je pense qu'il faut vraiment en avoir conscience,
00:26:30on est en train de changer l'époque.
00:26:33L'Union Européenne qui, avec l'administration Biden,
00:26:36avait le lead, on va dire, sur le monde occidental,
00:26:40aujourd'hui est en train de vivre peut-être ses derniers jours.
00:26:42Je prends en particulier cet exemple de l'Allemagne
00:26:45qui me paraît très intéressant, puisqu'il y a une combinaison de choses
00:26:49avec cet attentat horrible à Munich, le 5ème en 7 mois,
00:26:54sur le sol allemand, qui va venir naturellement renforcer l'AFD.
00:26:59– Oui, parce que, je rappelle, c'est un attentat terroriste
00:27:02par un réfugié afghan qui a utilisé une voiture bélier
00:27:05pour rentrer dans un cortège de manifestation.
00:27:07– Tout à fait, et ça se passe à Munich,
00:27:09l'endroit même où il y a la conférence sur la sécurité,
00:27:12conférence à laquelle assiste le vice-président des États-Unis,
00:27:17Jay Devens, et Jay Devens décide de ne pas rencontrer
00:27:22le chancelier Olaf Scholz sur son propre sol,
00:27:25en disant, nous n'avons choisi de ne pas le rencontrer
00:27:28de toute façon, il n'en a plus pour très longtemps.
00:27:31– Oui, les élections ce mois-ci.
00:27:33– Les élections ont lieu dans 10 jours.
00:27:35Évidemment, Kurt Weiner de la CDU est le grand favori,
00:27:40mais l'AFD est juste derrière.
00:27:42Et l'AFD, n'oublions pas, elle est poussée par Elon Musk,
00:27:46donc l'équipe Trump.
00:27:48Et pourquoi elle pousse l'AFD ?
00:27:50Parce que l'AFD, dans son programme, dans le programme d'Alice Weidel,
00:27:53il y a le départ de l'Union Européenne.
00:27:56L'Allemagne promet qu'elle quittera l'Union Européenne.
00:27:58Alors qu'est-ce que ça va être, l'Union Européenne,
00:28:00si l'Allemagne s'en retire ?
00:28:02C'est un peu comme l'OTAN sans les États-Unis.
00:28:04Tout à coup, c'est une côte qui vide.
00:28:06– Il y a ce risque-là aussi, de voir les États-Unis se retirer de l'OTAN,
00:28:10comme ils l'ont fait de l'OMS et d'autres structures internationales,
00:28:14les accords de Paris.
00:28:16Et on a l'impression quand même, encore une fois,
00:28:18que les Européens sont les dindons de la farce.
00:28:20C'est-à-dire qu'on les a fait payer pour cette guerre,
00:28:22qui était une guerre par procuration de Washington contre la Russie.
00:28:26Et aujourd'hui, c'est nous qui allons payer les pots cassés,
00:28:28la déminéralisation de l'Ukraine, etc.
00:28:30Avec l'aval des dirigeants européens,
00:28:34comme Emmanuel Macron, comme Monsieur Scholz,
00:28:38qui sont tout à fait d'accord avec cette idée d'être des paillassons.
00:28:42– Emmanuel Macron, dans une interview au Financial Times,
00:28:46appelle à faire face au choc Trump, ce qu'il qualifie de choc,
00:28:50et que ça doit justement susciter en Europe un électrochoc.
00:28:54Mais comme je vous décris cette situation en Allemagne,
00:28:58qui est un petit peu le maillon faible de l'Europe,
00:29:00qui est déjà elle-même très faible,
00:29:02eh bien il est difficile de penser que l'électrochoc va arriver.
00:29:08Et moi je pense que c'est pire que ça,
00:29:10c'est-à-dire que l'Europe n'a pas le choix que d'accepter
00:29:14ce que Trump va lui dire qu'elle doit faire.
00:29:16Avec ce souhait des Américains,
00:29:20qui potentiellement va se réaliser,
00:29:22encore Pete Exet qui balance un scud et qui dit,
00:29:30donc secrétaire à la Défense,
00:29:32qui dit que la présence américaine en Europe ne sera peut-être pas infinie, indéfinie.
00:29:38– C'est-à-dire qu'on met la base d'Einstein en Allemagne,
00:29:40avec plus de 40 000 GI qui sont à l'année.
00:29:42– C'est ce que Trump avait voulu déjà, il avait déjà parlé de ça.
00:29:46Ce qui est intéressant c'est qu'il a parlé du Groenland,
00:29:48parlé de toutes ces choses-là,
00:29:50Trump les avait déjà exprimées lors de son précédent mandat.
00:29:52Il était moins armé on va dire,
00:29:54moi je me souviens d'une discussion avec un conseiller de Trump aux Etats-Unis
00:29:58qui me disait, quand on a été élu en 2016,
00:30:00on a fabriqué l'avion en vol alors qu'on était déjà en vol.
00:30:04Donc il est arrivé un peu démuni,
00:30:06il s'est pris, on va dire,
00:30:08étant considéré comme illégitime par beaucoup de gens.
00:30:10– Tout compris chez les Républicains à l'époque.
00:30:12– Voilà, il a été torpillé pendant tout son mandat,
00:30:16là il est prêt, il a son équipe en ordre de bataille.
00:30:18Hier, rappelons-le, Tulsi Gabbard, donc très hostile aux interventions,
00:30:24a été confirmé.
00:30:26Robert Kennedy Junior arrive à la santé.
00:30:28On est face à des gens, avec Marco Rubio,
00:30:32avec le chef du Pentagone, avec Elon Musk,
00:30:36qui ne sont pas là pour faire de la figuration,
00:30:38qui ont un rôle bien précis.
00:30:40Et voilà, le rouleau compresseur est en route,
00:30:44et tant pis pour nous, je vais dire, les Européens, c'est triste.
00:30:46– On rate le train encore une fois,
00:30:48et c'est vrai qu'il s'est passé en trois semaines
00:30:50plus qu'en quatre ans de mandature Biden,
00:30:52c'est assez incroyable.
00:30:54On va marquer une courte pause et se retrouver avec notre invité,
00:30:56à tout de suite sur Sud Radio.
00:30:58– Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:31:02– Et on se retrouve avec Régis Le Saumier,
00:31:04reporter de guerre et aussi directeur de la rédaction de OMERTA,
00:31:10pour parler de ce changement total des États-Unis sur l'Ukraine,
00:31:14après le coup de fil remarqué de Trump et Poutine,
00:31:18les déclarations,
00:31:20et on a l'impression que le gros perdant dans l'histoire,
00:31:22c'est quand même Volodymyr Zelensky,
00:31:24puisqu'on parle de faire des élections en Ukraine.
00:31:28Lui n'est plus président officiellement,
00:31:30son mandat s'était terminé il y a de ça quelques mois.
00:31:32Je ne pense pas que les Ukrainiens lui renouvelleront la confiance
00:31:36après le massacre qu'a été cette guerre,
00:31:38ça me paraît compliqué,
00:31:40et lui demande de continuer en fait
00:31:42avec les supplétifs de l'OTAN et de l'Union Européenne,
00:31:44pour avoir une assurance en quelque sorte.
00:31:48– Alors c'est très intéressant, évidemment la position de Volodymyr Zelensky
00:31:50est très délicate,
00:31:52moi j'ai pensé d'abord, quand j'ai entendu ça,
00:31:54à l'Ukrainien dans sa tranchée,
00:31:58ça m'a rappelé cette phrase qui avait été prononcée,
00:32:00qui avait rendu célèbre John Kerry,
00:32:02vous savez le sénateur, grand diplomate américain,
00:32:04et ancien candidat à l'élection présidentielle,
00:32:06qui quand il était au Vietnam,
00:32:08il était à l'époque jeune capitaine,
00:32:10avait été auditionné par le Sénat américain,
00:32:12et avait eu cette phrase incroyable,
00:32:14c'était vers la fin de la guerre,
00:32:16il avait dit, comment vous expliquer à un homme
00:32:18qui doit être le dernier à mourir pour le Vietnam ?
00:32:20Là on en est exactement,
00:32:22et je me suis dit,
00:32:24le soldat ukrainien dans sa tranchée,
00:32:26il a dû se dire ce matin,
00:32:28ça vaut vraiment le coup de repartir à l'assaut,
00:32:30aujourd'hui, à Chassiviar,
00:32:32à Toresk,
00:32:34dans ces trous du Donbass,
00:32:36dans lesquels les gens vivent un enfer,
00:32:38ces soldats qui sont
00:32:40sur sollicités, qui ont vu leurs camarades mourir,
00:32:42j'ai pensé à ça.
00:32:44Alors effectivement Zelensky fait un peu pitié,
00:32:46quand on le voit se débattre dans tous les sens,
00:32:48il a sa carte, sa dernière carte,
00:32:50qui est Kursk,
00:32:52où il veut la mettre sur la table, il l'a proposée hier,
00:32:54il a dit aux Russes, on va faire
00:32:56des échanges de territoire,
00:32:58et là ça a été radical, avant la fin de la journée,
00:33:00Dimitri Peskov a pris la parole,
00:33:02il a dit, il n'y aura aucun
00:33:04échange de territoire.
00:33:06Donc Zelensky, en effet,
00:33:08a appelé Donald Trump,
00:33:10et puis Donald Trump, immédiatement après,
00:33:12il a voulu le rassurer, Donald Trump ensuite a dit,
00:33:14voilà, on va faire des élections,
00:33:16et M. Zelensky n'est pas en forme.
00:33:18Donc lui coupant,
00:33:20finalement, peut-être cette dernière
00:33:22carte, et montrant que
00:33:24finalement, les jeux sont
00:33:26loués, sont faits.
00:33:28Est-ce que justement, à propos de ces jeux
00:33:30qui sont faits, il n'est pas question
00:33:32maintenant de maquiller la défaite
00:33:34de l'OTAN, de l'Ukraine
00:33:36et de l'Union Européenne, pour
00:33:38expliquer que personne n'a perdu, mais qu'il faut
00:33:40être responsable, alors qu'il s'agit bien de ça.
00:33:42La guerre est perdue du côté
00:33:44occidental. Non, je pense que
00:33:46dans l'idée de Donald Trump, il y a de dire
00:33:48que cette guerre
00:33:50est le fait de son prédécesseur.
00:33:52S'il accélère la manœuvre en ce moment,
00:33:54c'est pour ne pas qu'on lui
00:33:56impute une capitulation
00:33:58possible, parce que le tempo opérationnel
00:34:00sur le terrain s'est accéléré.
00:34:02C'est-à-dire qu'il est obligé de naviguer
00:34:04à vue aussi, parce que
00:34:06Poutine va être plus gourmand
00:34:08dans l'accord.
00:34:10Quand Trump a prononcé ces mots
00:34:12de paix, en disant qu'il serait le fauseur de paix
00:34:14et qu'il arrêterait la guerre en Ukraine en 24h,
00:34:16à l'époque, les troupes russes
00:34:18avançaient beaucoup moins qu'elles
00:34:20le font aujourd'hui.
00:34:22Il n'y avait pas ces signes que l'Ukraine
00:34:24peut craquer et que
00:34:26la Russie peut
00:34:28conquérir beaucoup plus de territoires.
00:34:30Ça veut dire que
00:34:32le déséquilibre est là et que le temps
00:34:34joue pour Vladimir Poutine clairement
00:34:36et y compris
00:34:38contre Donald Trump. Donc il a voulu
00:34:40prendre le taureau par les cornes comme il fait toujours,
00:34:42bousculer ennemis
00:34:44et alliés et se mettre
00:34:46au centre du jeu.
00:34:48Là, il n'est pas quand même tout à fait
00:34:50au centre du jeu. Il est
00:34:52face à quelqu'un qui, certes,
00:34:54Trump a donné beaucoup. On a presque eu
00:34:56l'impression qu'il...
00:34:58Certains ont comparé ça au pacte germano-soviétique.
00:35:00Enfin bon, je crois qu'il ne faut pas,
00:35:02ou au Nouveau-Yalta,
00:35:04etc. Il faut
00:35:06essayer de regarder la situation telle qu'elle est aujourd'hui.
00:35:08La situation sur le terrain
00:35:10pour l'Ukraine, pour le pays
00:35:12est absolument dramatique. Quand Trump
00:35:14dit qu'il faut arrêter cette guerre,
00:35:16il faut arrêter cette guerre.
00:35:18Le problème, c'est que
00:35:20six mois s'écoulant, même si
00:35:22le front ne bouge pas, il y aura encore
00:35:2430 000, 40 000, 50 000
00:35:26morts. En plus, pour rien.
00:35:28Donc si vous voulez, je pense
00:35:30que dans l'idée de Trump, il y a de faire
00:35:32endosser totalement la responsabilité
00:35:34à Joe Biden. D'ailleurs, il l'a dit
00:35:36hier. Il a dit que
00:35:38cette guerre n'aurait jamais eu lieu, déjà,
00:35:40plusieurs fois, si il avait été président
00:35:42et qu'elle l'a eu lieu parce que
00:35:44Joe Biden a annoncé
00:35:46que l'Ukraine allait
00:35:48rejoindre l'OTAN, ce qui était
00:35:50la ligne rouge
00:35:52des Russes. Donc, il
00:35:54impute vraiment ça. Il ne veut pas
00:35:56cet héritage. Il veut
00:35:58aussi, et je pense qu'il y a aussi ça
00:36:00chez Trump dans l'équation, apprendre
00:36:02l'objectif, c'est la Chine.
00:36:04Le grand mano-a-mano, ça va être
00:36:06la Chine. Et
00:36:08la Russie a été,
00:36:10à la faveur de cette guerre, poussée dans les bras
00:36:12de la Chine. Et ça, c'est une vieille
00:36:14peur kissing
00:36:16ingérienne qui retrouve
00:36:18un enracinement chez Trump, c'est-à-dire l'idée qu'il faut
00:36:20rattraper un peu la Russie,
00:36:22quitte à faire des concessions, pour
00:36:24ensuite affronter la Chine, parce que
00:36:26il y va du leadership
00:36:28américain dans le monde. — Mais justement, rattraper la
00:36:30Russie, il n'y a pas que Donald Trump qui veut le faire. Enfin,
00:36:32l'annonce de la reprise
00:36:34des relations diplomatiques
00:36:36entre les États-Unis et la Russie a été accueillie
00:36:38par les marchés très, très favorablement.
00:36:40— Incroyable.
00:36:42— Parce que, justement, le marché russe perdu
00:36:44via les sanctions a fait beaucoup de mal
00:36:46aux multinationales.
00:36:48Pourtant, les Anglais
00:36:50veulent accélérer
00:36:52encore les sanctions.
00:36:54Madame von der Leyen aussi parle de nouveaux paquets
00:36:56de sanctions, etc. Or, on voit bien
00:36:58ce qu'ont fait les sanctions. Aujourd'hui, l'Allemagne
00:37:00est dans un état calamiteux du fait de ces sanctions.
00:37:02— Bien sûr. Je pense que l'Allemagne...
00:37:04Alors, c'est pas exprimé clairement par la CDU
00:37:06dont on parlait tout à l'heure. Mais par
00:37:08la FD, c'est clair. Rebrancher
00:37:10le tuyau, c'est-à-dire refaire
00:37:12que le gaz à bas prix
00:37:14venant de Russie,
00:37:16qui est à la source du
00:37:18Deutsch Qualitat et de
00:37:20l'industrie allemande et de sa puissance
00:37:22financière aussi,
00:37:24eh bien que ça... En fait,
00:37:26l'Allemagne s'est suicidée. Nous,
00:37:28un peu moins. On a moins parce qu'on a
00:37:30notre mix énergétique
00:37:32avec le parc nucléaire qui est là,
00:37:34qui nous a permis de mieux résister. Mais pour
00:37:36les Allemands, ça a été une véritable catastrophe.
00:37:38Donc on leur a demandé d'appuyer
00:37:40sur la tempe et de dire
00:37:42« Bon, voilà, Nord Stream a été
00:37:44plastiquée. On sait pas trop par qui,
00:37:46mais on se doute quand même bien.
00:37:48Et que, ben voilà, à partir du moment où
00:37:50le nœud est coupé, l'Allemagne
00:37:52revenait dans le giron des États-Unis.
00:37:54Aujourd'hui, c'est un peu différent.
00:37:56Alors, il y a quand même eu des paroles
00:37:58de Jay Deven ce matin qui
00:38:00mettent en garde quand même la Russie si elle
00:38:02n'accepte pas ce plan de paix.
00:38:04Il a à nouveau parlé de sanctions possibles.
00:38:06Donc on est quand même
00:38:08dans un moment où
00:38:10Trump a donné beaucoup à Poutine.
00:38:12Il attend en retour.
00:38:14Mais ce qui est absolument incroyable, c'est qu'on va se retrouver
00:38:16je pense en Arabie Saoudite
00:38:18avec donc MBS en haute.
00:38:20Poutine,
00:38:22peut-être Zelensky.
00:38:24Trump, ça ressemble
00:38:26en effet, j'ai dit tout à l'heure,
00:38:28il ne fallait pas trop faire des correspondances
00:38:30historiques, mais ça ressemble un peu à Churchill
00:38:32qui tenait la chandelle pour Staline
00:38:34et Roosevelt à Yalta.
00:38:36Là, que va faire
00:38:38l'Ukraine ? L'avenir de l'Ukraine
00:38:40ne se décide pas à Kiev aujourd'hui.
00:38:42Il se décide à Moscou et à Washington
00:38:44et pas à Bruxelles non plus.
00:38:46Justement, il est question de partage de l'Ukraine.
00:38:48Pas de restitution des territoires gagnés par la Russie.
00:38:50Les Américains, Trump
00:38:52qui veut récupérer aussi
00:38:54des territoires à hauteur de 500 milliards
00:38:56de dollars. Zelensky qui est prêt
00:38:58à brader certains
00:39:00de ces territoires ou des concessions
00:39:02pour ensuite avoir des mines
00:39:04sur des terres rares ou autres.
00:39:06Ça va être un destin
00:39:08à la Corée ou
00:39:10quelque chose comme ça pour l'Ukraine ?
00:39:12Disons que si ça peut être un destin à la Corée
00:39:14en imaginant qu'il y ait le Sud et le Nord.
00:39:16Le Sud, économiquement,
00:39:18ça en est plutôt pas mal sorti quand on regarde
00:39:20historiquement.
00:39:22C'était quand même la zone où s'étaient produits tous les combats
00:39:24pendant une grosse partie
00:39:26pendant la
00:39:28guerre de Corée.
00:39:30Il y a eu des destructions. L'Ukraine est exsangue.
00:39:32Elle n'a plus d'hommes.
00:39:34Il y a des infrastructures électriques
00:39:36à refaire.
00:39:38Il y a beaucoup de choses.
00:39:40Des centrales nucléaires.
00:39:42Je pense à celle d'Energodar.
00:39:44J'ai fait un reportage là-bas.
00:39:46Les scies
00:39:48réacteurs
00:39:50sont à l'arrêt.
00:39:52Tout est à réorganiser.
00:39:54On ne se remet pas comme ça
00:39:56d'une guerre pareille.
00:39:58Là, je pense qu'il y a en effet
00:40:00et là où Trump a le vent en poupe
00:40:02c'est cette idée de dire
00:40:04on arrête là. Stop.
00:40:06Les Russes, c'est ça.
00:40:08Reste l'équation des Russes.
00:40:10Reste à savoir si Poutine
00:40:12va faire durer les négociations.
00:40:14Trump veut aller vite.
00:40:16Poutine a peut-être moins intérêt d'aller vite
00:40:18parce que son armée progresse.
00:40:20C'est toute la question.
00:40:22Il y a aussi
00:40:24la question de la paix durable
00:40:26c'est-à-dire un accord de paix.
00:40:28Il faut qu'il soit juste pour qu'il soit durable
00:40:30parce qu'il y a tous ces morts.
00:40:32Les Ukrainiens ne vont pas accepter
00:40:34une paix injuste.
00:40:36Les Ukrainiens sont dans une situation
00:40:38terrible aujourd'hui puisque
00:40:40l'impression d'avoir sacrifié
00:40:42une génération d'hommes
00:40:44pour comment finalement
00:40:46pas grand-chose.
00:40:48La frontière s'est déplacée depuis 2014
00:40:50mais quand on regarde le Donbass
00:40:52elle ne s'est pas tant déplacée que ça.
00:40:54Il y a eu en effet la moitié de l'oblast
00:40:56de Zaporizhia
00:40:58et la moitié de celui de Kherson.
00:41:00Environ 20% du territoire
00:41:02ukrainien qui a été conquis
00:41:04par les Russes.
00:41:06Par rapport à ce qu'il y avait avant
00:41:08le coup humain
00:41:10au niveau de la société
00:41:12les traumatise parce que quand on parle souvent des morts
00:41:14on oublie de parler des blessés.
00:41:16Une société comme ça, ça va être une société
00:41:18de gueule cassée aussi.
00:41:20On se retrouve avec une situation à la 14-18.
00:41:22Ce n'est pas une situation
00:41:24à la les Américains en Irak
00:41:26avec des gens qui ont perdu des jambes
00:41:28mais un nombre limité de soldats.
00:41:30Là, c'est une
00:41:32population incroyable
00:41:34de soldats
00:41:36et en effet vous avez raison sur le sacrifice
00:41:38parce que le sacrifice forge
00:41:40la conscience nationale et l'Ukraine
00:41:42qu'on disait artificielle
00:41:44finalement c'est un pays qui a gagné
00:41:46et qui a par le sang
00:41:48son indépendance
00:41:50quelque part. Mais où va-t-elle aller
00:41:52cette indépendance ?
00:41:54On en parlera sans doute dans les prochaines semaines
00:41:56en fonction des réponses diplomatiques
00:41:58des uns et des autres. Merci beaucoup
00:42:00Régis Le Sommier d'avoir été notre invité.
00:42:02On va marquer une courte pause et puis on se retrouve dans un instant
00:42:04pour la deuxième heure de Poulain sans réserve.
00:42:06A tout de suite sur Sud Radio.
00:42:08Alexis Poulain sans réserve.
00:42:10L'invité.
00:42:12Et on se retrouve pour parler pendant une heure
00:42:14plein français, l'abandon français
00:42:16c'est un livre écrit par
00:42:18Claude Janvier et Jean-Loup Isambert
00:42:20aux éditions
00:42:22Jean-Cyril Godefroy. Quelque chose pourri au royaume
00:42:24de France. Bonjour Claude Janvier.
00:42:26Bonjour. Alors c'est un livre
00:42:28qui fait un peu l'historique
00:42:30de pourquoi
00:42:32année après année les dirigeants
00:42:34français, les responsables, les élites
00:42:36ont choisi
00:42:38de brader ce qui faisait la grandeur
00:42:40de la France. Malheureusement
00:42:42malheureusement
00:42:44on ne peut qu'assister au déclin de la France
00:42:46depuis 1968
00:42:48d'ailleurs. Depuis
00:42:50cette espèce de coup d'état
00:42:52entre guillemets
00:42:54qui a tout renversé
00:42:56et qui a sonné
00:42:58le départ du général de Gaulle
00:43:00qui était quand même, je le rappelle, le seul président
00:43:02non atlantiste
00:43:04de la France.
00:43:06Après lui ça n'a été que des
00:43:08présidents atlantistes.
00:43:10Ça remonte
00:43:12à la seconde guerre mondiale en réalité
00:43:14de voir comment
00:43:16à l'époque l'oligarchie
00:43:18et même les américains
00:43:20fêtaient finalement la victoire
00:43:22nazie sur l'Europe en disant qu'une France occupée
00:43:24c'était pas si mal avec
00:43:26ce projet de l'AMGOT, d'une monnaie
00:43:28de singe qui aurait remplacé
00:43:30le franc à l'époque. Ce que de Gaulle avait
00:43:32refusé et avait affiché
00:43:34les étudiants. Est-ce que vous pouvez nous dire
00:43:36un mot sur cette opération en fait ?
00:43:38C'était une opération donc en 1939
00:43:40quand il y a eu la débâcle des armées
00:43:42françaises et anglaises
00:43:44en fait Washington
00:43:46prenait des contacts
00:43:48avec
00:43:50le maréchal Pétain donc à Vichy pour mettre
00:43:52en place à la libération parce que
00:43:54les américains savaient que la guerre
00:43:56tôt ou tard allait être gagnée
00:43:58et pour mettre en place un protectorat
00:44:00de la France.
00:44:02Et de l'Europe aussi.
00:44:04C'est la première initiative de monnaie unique.
00:44:06Avant l'euro.
00:44:08Et donc à la fin de la guerre
00:44:10ils ont débarqué avec ce fameux
00:44:12franc AMGOT
00:44:14AMGOT c'est un acronyme
00:44:16en anglais c'est alliance
00:44:18militaire etc.
00:44:20C'était le gouvernement militaire allié
00:44:22des territoires occupés.
00:44:24Et donc
00:44:26ils sont arrivés avec
00:44:28tout un tas de valises pleines de
00:44:30fausses monnaies en fait.
00:44:32Ah oui c'était prêt, c'était imprimé et tout.
00:44:34Et le général de Gaulle
00:44:36heureusement avec quelques commissaires a dit
00:44:38écoutez moi je ne veux pas de votre monnaie de singe
00:44:40et il a dit aux américains
00:44:42écoutez Go Home pour employer une expression américaine.
00:44:44Et d'ailleurs en 1966
00:44:46le général de Gaulle avait sorti la France de l'OTAN.
00:44:48Si on se rappelle bien.
00:44:50Politique de la chaise vide.
00:44:52Et d'ailleurs le général de Gaulle
00:44:54lui a
00:44:56toujours boycotté
00:44:58l'idée même d'une commémoration
00:45:00du débarquement du 6 juin 1944
00:45:02puisqu'il savait que l'objectif
00:45:04c'était que les anglo-saxons occupent
00:45:06la France
00:45:08et que les français avaient été mis en dehors
00:45:10de cette opération.
00:45:12Non mais c'est tout à fait ça.
00:45:14Et d'ailleurs c'était très courageux de sa part de refuser
00:45:16effectivement les commémorations
00:45:18du fameux D-Day, de ce fameux débarquement.
00:45:20Absolument.
00:45:22C'est le seul parce qu'après ça François Mitterrand
00:45:24en a fait un événement diplomatique
00:45:26international. C'est lui qui a
00:45:28lancé
00:45:30les cérémonies telles qu'elles sont aujourd'hui.
00:45:32Avant c'était beaucoup plus confidentiel.
00:45:34Et puis Emmanuel Macron en a rajouté des couches
00:45:36également. Absolument.
00:45:38Et toujours d'ailleurs sans inviter la fédération
00:45:40de Russie qui je le rappelle quand même,
00:45:42les soviétiques ont payé un lourd tribut
00:45:44pendant la seconde guerre mondiale.
00:45:46Il y a eu 27 millions quand même de soldats tués.
00:45:48Ce qui est énorme.
00:45:50C'est grâce à eux d'ailleurs que
00:45:52l'Allemagne a été vaincue à l'époque.
00:45:54C'est pas grâce aux américains.
00:45:56C'est grâce surtout effectivement
00:45:58au courage et à l'abnégation des
00:46:00soviétiques. Ça c'est clair.
00:46:02C'est ce que vous dites. Petit à petit
00:46:04on a réécrit l'histoire volontairement.
00:46:06Allez dire que
00:46:08le général de Gaulle boycottait
00:46:10les cérémonies du 6 juin 1944.
00:46:12Les gens vont regarder comme ça en disant
00:46:14qu'est-ce que c'est. Et expliquer
00:46:16aussi pourquoi finalement
00:46:18petit à petit on a effacé
00:46:20les russes de l'équation
00:46:22de cette victoire de la seconde guerre mondiale
00:46:24sur le nazisme.
00:46:26L'histoire est sous contrôle américaine.
00:46:28Anglo-saxonne pour être plus précis.
00:46:30Et effectivement il faut effacer
00:46:32l'histoire où la fédération de Russie
00:46:34à l'époque c'était l'URSS jouait
00:46:36effectivement un énorme rôle.
00:46:38Mais c'est une réécriture de l'histoire
00:46:40pour bien montrer que l'Europe se fait
00:46:42piller.
00:46:44Et d'ailleurs ça a commencé
00:46:46le pillage de l'Europe en 1917.
00:46:48Puisqu'en 1917
00:46:50quand les américains sont venus
00:46:52soi-disant pour nous aider.
00:46:54A l'époque la guerre 14-18
00:46:56était sur le point d'être gagnée par les français et les anglais
00:46:58qui étaient alliés à l'époque.
00:47:00En réalité ils sont arrivés pour dire coucou
00:47:02bonjour on est là
00:47:04on vous aide à gagner
00:47:06mais sous-entendu on met le pied
00:47:08en Europe pour mieux piller
00:47:10l'Europe. Et c'est exactement ce qui se passe
00:47:12malheureusement depuis 1917.
00:47:14Et ça s'est accéléré
00:47:16vous le dites dans ce livre
00:47:18avec la création des
00:47:20instances européennes
00:47:22avant l'union européenne
00:47:24la communauté européenne du charbon et de l'acier
00:47:26et la commission européenne
00:47:28un des premiers dirigeants de cette commission
00:47:30européenne était quand même Walter Hallstein
00:47:32ancien nazi.
00:47:34Puisqu'il y a eu en partie
00:47:36une dénazification de l'Allemagne mais il y a eu aussi
00:47:38beaucoup de pardons
00:47:40et d'anciens responsables
00:47:42ont pu reprendre
00:47:44une vie administrative
00:47:46dans les hautes sphères de l'état en Allemagne
00:47:48mais aussi en Europe.
00:47:50Et c'est lui le premier
00:47:52qui a signé le traité de Rome
00:47:54si ma mémoire est bonne.
00:47:56Et ensuite nous avons eu Schumann
00:47:58c'est intéressant parce que
00:48:00tous ceux qui ont suivi
00:48:02ils ont un passé pas très glorieux.
00:48:04En réalité cette fondation
00:48:06de l'Europe
00:48:08tous les personnages
00:48:10qui ont fondé cette Europe
00:48:12n'ont pas un passé
00:48:14très glorieux.
00:48:16Donc on voit bien
00:48:18que ça ne pouvait aller que
00:48:20vers une catastrophe et cette catastrophe
00:48:22malheureusement forcée de constater
00:48:24que nous l'avons puisqu'aujourd'hui
00:48:26quelques chiffres rapides
00:48:281996 on en était en Europe
00:48:30à 20 millions de pauvres à peu près.
00:48:32Aujourd'hui on en est à 110 millions
00:48:34de pauvres en Europe.
00:48:36Donc soi-disant l'Europe devait nous amener...
00:48:38Vous parlez là de l'Union Européenne.
00:48:40Les paiements de l'Union Européenne.
00:48:42Pardon.
00:48:44Mais effectivement
00:48:46cette Union Européenne était censée nous amener
00:48:48moins de paupérisation
00:48:50plus de pouvoir d'achat
00:48:52de prospérité etc.
00:48:54Les chiffres sont parlants.
00:48:56Ce sont des chiffres officiels de rapport
00:48:58qui sont consultables en ligne
00:49:00de prévision et de dire en fait
00:49:02l'Union Européenne a paupérisé
00:49:04les populations européennes.
00:49:06Absolument. Mais
00:49:08prenons l'euro par exemple cette monnaie
00:49:10qui nous a été imposée à partir du début
00:49:12des années 2000. Moi j'ai passé
00:49:14trois quarts de mon existence avec le franc.
00:49:16Donc je peux
00:49:18très vite comparer.
00:49:20A l'époque on se rappelle en francs,
00:49:22avec un million de francs vous étiez considéré
00:49:24comme riche.
00:49:26Vous pouviez vous acheter un petit château, un petit manoir.
00:49:28Un million de francs
00:49:30en euros c'est 150 000 euros.
00:49:32Qu'est-ce que vous achetez aujourd'hui avec 150 000 euros ?
00:49:34Une chambre de bonne à Paris de 10 mètres carrés
00:49:36et encore.
00:49:38Ou une petite maison phénix
00:49:40en zone rurale
00:49:42et encore pas dans n'importe quelle zone rurale.
00:49:44Donc on voit bien qu'il y a quelque chose
00:49:46qui ne colle pas. Moi je m'amuse encore
00:49:48enfin je m'amuse c'est un malgrand mot parce que ça m'attriste
00:49:50mais à faire la conversion
00:49:52quand je vais me promener sur un marché
00:49:54je regarde le kilo de cerise.
00:49:56J'ai vu des kilos de cerise à 15 euros.
00:49:58Mais je me suis dit 15 euros c'est
00:50:0090 francs le kilo de cerise
00:50:02mais non même pas c'est 105 francs
00:50:04le kilo de cerise. Mais à l'époque
00:50:06on n'aurait jamais acheté un kilo de cerise à 105 francs.
00:50:08Donc on voit bien
00:50:10que 17 euros nous a plombés
00:50:12et nous plombent toujours.
00:50:14C'est-à-dire que là c'est catastrophique.
00:50:16Et d'ailleurs je lisais récemment
00:50:18un petit sondage je ne sais plus sur quels médias
00:50:20il n'y a que 26%
00:50:22de français aujourd'hui qui ont
00:50:24un salaire décent, correct.
00:50:26Ça ne fait pas beaucoup.
00:50:28C'est un quart quasiment.
00:50:30Si on retire les enfants bien entendu
00:50:32on est d'accord.
00:50:34Mais ça ne fait quand même pas énorme.
00:50:36Et on voit bien qu'on est en train de dégringoler
00:50:38sur toute la ligne.
00:50:40Il y a l'endettement cataclysmique également.
00:50:42L'endettement est catastrophique
00:50:44parce qu'il est annoncé 3200 milliards
00:50:46de dettes, ça c'est les chiffres officiels.
00:50:48Mais il y a le hors-bilan bancaire
00:50:50qu'il ne faut peut-être pas oublier
00:50:52et que beaucoup de gens oublient ou ne savent pas.
00:50:54Et en fait ce sont les engagements de l'État
00:50:56en cas de défaillance de caisse, par exemple de caisse militaire
00:50:58ou de caisse fonctionnaire.
00:51:00Et les engagements de l'État ça se monte à 3800 milliards.
00:51:02Donc quand vous additionnez 3200 milliards
00:51:04et 3800 milliards, en réalité la dette
00:51:06aujourd'hui de la France passe les 7000 milliards.
00:51:08Ah oui quand même !
00:51:10C'est pas...
00:51:12Vous voyez j'ai même moi du mal à
00:51:14aligner un peu les zéros.
00:51:16Et cette dette elle a été accumulée
00:51:18par des gouvernements de gauche et de droite
00:51:20lors des différentes années.
00:51:22Aujourd'hui on a par exemple un Pierre Moscovici
00:51:24qui était à Bercy qui a
00:51:26continué de faire de la dette et qui est à la Cour des comptes
00:51:28pour dire il y a trop de dettes.
00:51:30C'est magnifique aussi de voir comment
00:51:32la caste au pouvoir s'organise
00:51:34pour continuer de dire
00:51:36que c'est pas leur faute et que les Français doivent
00:51:38travailler plus et rembourser cette dette que eux ont créée.
00:51:40Absolument et payer des impôts même en plus.
00:51:42Quand on voit récemment
00:51:44Berroux, Berroux de secours
00:51:46vous savez le gouvernement.
00:51:48Les auto-entrepreneurs
00:51:50on en prie plein le museau
00:51:52si je peux m'exprimer ainsi.
00:51:54Il est question de revenir sur cette mesure.
00:51:56Il est question.
00:51:58Mais c'est pas fait encore.
00:52:00Effectivement.
00:52:02Il y a aussi
00:52:04et on va en parler plus en longueur
00:52:06mais le principe
00:52:08de ce déclin
00:52:10c'est l'ingérence
00:52:12et donc l'abandon français.
00:52:14Le fait que la France est sous occupation en quelque sorte.
00:52:16Une guerre invisible.
00:52:18C'est ce que disait François Mitterrand avec les Etats-Unis.
00:52:20Absolument.
00:52:22C'est pas les Russes, c'est pas les Chinois.
00:52:24Ni les Russes, ni les Chinois.
00:52:26C'est bien les Américains.
00:52:28C'est bien.
00:52:30Aucun doute là-dessus.
00:52:32Et d'ailleurs on le voit
00:52:34on le traite dans notre livre aussi
00:52:36on voit l'abandon progressif
00:52:38de la langue française
00:52:40et de la francophonie.
00:52:42On va en parler.
00:52:44On va marquer une courte pause
00:52:46et puis on va se retrouver avec notre invité
00:52:48Claude Janvier pour parler de l'abandon français.
00:52:50Ce livre qui fait
00:52:52un tableau assez noir
00:52:54de pourquoi la France est dans l'impasse aujourd'hui
00:52:56par l'abandon des élites
00:52:58et d'accepter finalement
00:53:00la domination, une tutelle étrangère
00:53:02pour un pays qui autrefois avait
00:53:04les moyens de sa souveraineté
00:53:06et de son indépendance.
00:53:08On se retrouve tout de suite sur Sud Radio.
00:53:12On se retrouve avec notre invité
00:53:14Claude Janvier pour parler de l'abandon français.
00:53:16Ce livre qui liste en fait
00:53:18les trahisons des responsables
00:53:20politiques français qui se sont succédés
00:53:22à la tête de l'Etat et qui ont accepté
00:53:24en fait une seule
00:53:26ingérence, celle des Etats-Unis.
00:53:28On peut voir par exemple
00:53:30dans le casting
00:53:32de ces élites l'importance
00:53:34des programmes de formation des Young Global
00:53:36Leaders du World Economic Forum
00:53:38mais aussi de la Franco-American Foundation
00:53:40le Bilderberg aussi
00:53:42un groupe de réflexion transatlantique
00:53:44qui permet par exemple
00:53:46de faire passer Gabriel Attal
00:53:48Bruno Le Maire, etc.
00:53:50à Emmanuel Macron avant même qu'il soit
00:53:52nommé à des responsabilités.
00:53:54C'est un peu gros quand même.
00:53:56C'est énorme mais malheureusement
00:53:58c'est tout à fait vrai.
00:54:00Je crois que tous nos politiciens
00:54:02passent par le programme créé en 2004
00:54:04par Klaus Schwab
00:54:06Global Young Leaders.
00:54:08C'est quand même un programme destiné
00:54:10à malaxer
00:54:12la façon de penser.
00:54:14C'est un programme de conditionnement mental.
00:54:16Même Marlène Schiappa, j'avais regardé
00:54:18elle est passée par
00:54:20le Global Young Leader.
00:54:22C'est assez étonnant.
00:54:24Mais c'est vraiment une machine
00:54:26à formater. C'est du formatage.
00:54:28Et le problème
00:54:30c'est qu'à force d'être formaté et d'obéir
00:54:32on se retrouve avec
00:54:34des dirigeants qui sont complètement
00:54:36à côté de la plaque.
00:54:38Il y a une vision idéologique du monde
00:54:40qui n'a rien à voir
00:54:42c'est ce que le common sense
00:54:44que veut amener Trump dans
00:54:46la politique internationale
00:54:48a complètement déserté.
00:54:50Il y a un Raphaël Glucksmann
00:54:52un Gabriel Attal, un Emmanuel Macron
00:54:54qui ont une vision
00:54:56du monde idéologique qui n'est pas
00:54:58en raccord avec ce que serait la réelle politique.
00:55:00De toute façon ils ne sont en accord avec rien.
00:55:02Ils sont sur une espèce de sphère
00:55:04où malheureusement
00:55:06ils obéissent au doigt et à l'œil
00:55:08à l'intelligentsia américaine.
00:55:10Quand on parle d'intelligentsia américaine
00:55:12on parle évidemment du complexe militaire ou industriel
00:55:14on parle de l'oligarchie financière mondiale.
00:55:16Là évidemment.
00:55:18On parle du deep state américain
00:55:20en réalité.
00:55:22On voit bien que tout est poussé
00:55:24à l'extrême
00:55:26c'est du noyautage en fait.
00:55:28C'est du noyautage
00:55:30mais ce qui est intéressant
00:55:32parce que ça m'attriste beaucoup
00:55:34c'est ce noyautage permanent
00:55:36et quotidien
00:55:38qu'une majorité de français et d'européens
00:55:40reçoivent.
00:55:42Là par exemple un petit exemple très vite
00:55:44on voit bien cette espèce de
00:55:46globiche aujourd'hui, on a appelé ça comme ça
00:55:48avec mon ami Jean-Loup, Isambert
00:55:50cette espèce de mélange
00:55:52de langue anglaise, de mots anglais
00:55:54avec la langue française et c'est de plus en plus
00:55:56prépondérant.
00:55:58Il n'y a pas si longtemps
00:56:00au lieu de choisir la France
00:56:02ce genre de choses.
00:56:04Il n'y a pas si longtemps je voyais une publicité pour le pastis
00:56:06alors le pastaga quand même c'est Marseille
00:56:08il avait l'accent et je voyais la pub
00:56:10pour le pastis
00:56:12born in Marseille.
00:56:14C'est une blague, non c'est pas une blague
00:56:16c'est malheureusement
00:56:18ou l'autre fois dans le métro
00:56:20je prenais le métro et je vois tout d'un coup
00:56:22une énorme affiche et je vois un espèce de
00:56:24canard avec des lèvres botoxées
00:56:26je me dis mon dieu qu'est-ce que c'est
00:56:28et ce qui était inscrit
00:56:30Taduk face
00:56:32mot pour mot pour mieux se maquiller
00:56:34et mieux entretenir
00:56:36etc. Je me dis mais mon dieu
00:56:38si c'est pas
00:56:40ça
00:56:42j'appelle ça effectivement
00:56:44du matraquage quotidien
00:56:46pour faire passer le message
00:56:48pour dire voyez-vous le français
00:56:50le français c'est fini, c'est has-been
00:56:52on va employer un mot anglais
00:56:54maintenant on va faire un langage
00:56:56nivelé avec des mélanges
00:56:58comme ça anglais mais c'est voulu
00:57:00pour faire disparaître effectivement la France
00:57:02et la francophonie
00:57:04c'est un des aspects
00:57:06On a Emmanuel Macron
00:57:08président de la république française
00:57:10qui passe son temps à donner des interviews
00:57:12en anglais, à prendre la parole en anglais
00:57:14on va l'écouter là, il faisait visiter
00:57:16l'Elysée à CNN
00:57:18et on va parler aussi
00:57:20de l'art contemporain puisqu'il a
00:57:22un peu défiguré l'Elysée
00:57:24on écoute Emmanuel Macron et sa maîtrise parfaite
00:57:26de l'anglais
00:57:40...
00:57:56Donc un président français
00:57:58qui passe son temps à parler en anglais
00:58:00ça ça montre aussi
00:58:02la volonté de l'effacement de la langue
00:58:04française qui était une des langues
00:58:06officielles de l'Union Européenne
00:58:08et qui a totalement disparu là encore
00:58:10des institutions européennes. Aujourd'hui
00:58:12tous les discours, tous les documents se font
00:58:14quasiment en anglais et uniquement
00:58:16en anglais. Le français a été effacé.
00:58:18Oui oui absolument mais pire que ça
00:58:20c'est que dans toutes les sociétés
00:58:22du CAC 40 par exemple
00:58:24les grosses sociétés, les cadres
00:58:26cadres supérieurs sont obligés
00:58:28de rédiger leurs rapports en anglais
00:58:30...
00:58:32Parce que ce sont des multinationales
00:58:34C'est quand même des multinationales françaises
00:58:36les garantes c'est si je prends Airbus
00:58:38enfin peu importe et les autres
00:58:40ils sont obligés et s'ils le font pas
00:58:42ça ne passe pas.
00:58:44Donc on voit bien que... Mais vous savez
00:58:46je pense qu'il n'y avait
00:58:48pas de place
00:58:50c'est deux mondes qui s'affrontent. Ou c'était
00:58:52la francophonie ou c'était la langue
00:58:54anglaise. Et il fallait que
00:58:56la langue anglaise prenne le pain
00:58:58c'est la domination anglo-saxonne
00:59:00c'est le
00:59:02pillage mondial parce que ça s'arrête pas
00:59:04à l'Europe. C'est vraiment
00:59:06voilà
00:59:08le terrain de jeu des anglo-saxons
00:59:10c'est piller le monde
00:59:12et c'est ce qu'ils font d'ailleurs depuis
00:59:14toujours. Alors là évidemment ils sont un peu
00:59:16en écueil parce qu'ils aimeraient bien piller
00:59:18la fédération de Russie mais là ils sont tombés sur un os
00:59:20et là pour l'instant
00:59:22ça ne passe pas. Heureusement d'ailleurs.
00:59:24Vous parlez de pillage mais c'est la
00:59:26DGSI qui est alertée sur les ingérences économiques
00:59:28américaines en France. La DGSI
00:59:30donc là on parle du renseignement français
00:59:32en expliquant
00:59:34qu'en réalité ça y est
00:59:36l'économie française est déjà sous tutelle
00:59:38puisque en 2017
00:59:40les fonds étrangers détenaient
00:59:42540 milliards d'euros d'actions
00:59:44des entreprises du
00:59:46440 avec des faits
00:59:48majoritaires des sociétés
00:59:50gérantes d'actifs. 33,3%
00:59:52du total des actions
00:59:54en France sont détenues par des non-résidents.
00:59:56Oui c'est exactement
00:59:58ça. Effectivement c'est
01:00:00incontestable puisque c'est la DGSI
01:00:02qui en fait part.
01:00:04Mais c'est vrai que quand on regarde quels sont
01:00:06les actionnaires aujourd'hui des grandes sociétés
01:00:08du CAC 40, on retrouve BlackRock,
01:00:10on retrouve Vanguard, on retrouve
01:00:12State Street et aussi
01:00:14on les retrouve ces trois monstres
01:00:16aux étés financiers, on les retrouve
01:00:18aussi actionnaires des usines d'armement
01:00:20françaises. On ne peut pas oublier qu'en France
01:00:22on est le deuxième pays aujourd'hui
01:00:24producteur d'armes et de
01:00:26vente d'armes au monde, juste derrière les Etats-Unis.
01:00:28Et quand je regarde effectivement
01:00:30quels sont les actionnaires du complexe militaire
01:00:32ou industriel français, on retrouve
01:00:34des sociétés, des
01:00:36monstruosités financières américaines.
01:00:38D'ailleurs BlackRock avait été invité
01:00:40à l'Elysée pour un de ses séminaires
01:00:42immédiatement après l'élection d'Emmanuel Macron.
01:00:44Absolument, vous savez
01:00:46BlackRock a son ronde serviette à Bercy.
01:00:48C'est incontestable.
01:00:50Ça c'était dans un
01:00:52ouvrage que j'avais rédigé avec mon ami
01:00:54François Lagarde, l'état profond français.
01:00:56Mais oui,
01:00:58ils ont leur ronde serviette
01:01:00à Bercy. Donc on voit bien qu'il y a
01:01:02une ingérence de plus en plus
01:01:04prépondérante américaine.
01:01:06Et c'est toujours le même problème.
01:01:08C'est un problème de contrôle
01:01:10et de piège. Vous savez, toutes les
01:01:12informations personnelles
01:01:14et les informations
01:01:16industrielles de nos sociétés
01:01:18ont été pillées et sont envoyées
01:01:20directement aux USA.
01:01:22Oui, parce qu'il y a une loi
01:01:24par les services
01:01:26comptables, les cabinets d'audit
01:01:28qui sont obligés de faire ça.
01:01:30Et d'envoyer ensuite les données à partir du moment
01:01:32où 20% des actions sont détenues par
01:01:34un fonds américain.
01:01:36Il y a un accès de ces données et un accès ensuite
01:01:38par l'état américain.
01:01:40On est là en plein espionnage
01:01:42industriel et pourtant
01:01:44la France laisse faire encore une fois.
01:01:46La France laisse totalement faire. On est complices.
01:01:48Nos dirigeants sont complices
01:01:50parce que nous on refuse
01:01:52et nos dirigeants le font.
01:01:54Mais vous savez, les Etats-Unis pratiquent
01:01:56depuis toujours l'extraterritorialité
01:01:58de leurs droits.
01:02:00Donc du droit américain. Ce qui fait
01:02:02qu'on a une ingérence,
01:02:04pas que nous, tous les états
01:02:06européens et même ailleurs d'ailleurs,
01:02:08il y a une ingérence totale
01:02:10par les USA puisque
01:02:12à partir du moment où le droit américain
01:02:14fait office de loi
01:02:16et fait office de numéro 1,
01:02:18là ça devient un peu compliqué
01:02:20pour la suite.
01:02:22On va marquer une courte pause et se retrouver dans un instant
01:02:24avec notre invité Claude Janvier
01:02:26pour parler de l'abandon français.
01:02:28Si vous souhaitez poser des questions ou réagir,
01:02:30le standard c'est 0 826 300 300.
01:02:32A tout de suite sur Sud Radio.
01:02:34Et notre invité
01:02:36c'est Claude Janvier pour ce livre
01:02:38écrit avec Jean-Loup Isambert
01:02:40sur l'abandon français.
01:02:42Comment nos élites ont trahi
01:02:44systématiquement les outils
01:02:46de souveraineté et d'indépendance de la France
01:02:48pour des intérêts économiques de court terme ?
01:02:50Vous parlez même
01:02:52d'un changement du contrat social en réalité
01:02:54puisque avec cette prise
01:02:56de contrôle de certaines entreprises
01:02:58du CAC 40 via
01:03:00les fonds américains, on est en train
01:03:02aussi petit à petit d'imposer
01:03:04un débat sur la retraite par capitalisation
01:03:06qui est un des objectifs de BlackRock
01:03:08depuis des années, imposer en France
01:03:10ce système de retraite.
01:03:12C'est un peu ce qu'on disait
01:03:14précédemment, c'est-à-dire que BlackRock
01:03:16avait été à Bercy depuis déjà quelque temps
01:03:18et bien évidemment ça les intéresse beaucoup
01:03:20BlackRock de mettre
01:03:22la main sur le projet de retraite
01:03:24par capitalisation que Gérald Darmanin
01:03:26effectivement est en train de pousser
01:03:28mais pas que lui.
01:03:30Mais c'est ça qui est fou
01:03:32c'est qu'on voit bien que
01:03:34il y a une ingérence de plus en plus
01:03:36et une mainmise
01:03:38de plus en plus flagrante
01:03:40de l'oligarchie financière mondiale
01:03:42anglo-saxonne. Il n'y a rien à faire.
01:03:44C'est terrible.
01:03:46C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'équivalent en même temps
01:03:48sur les marchés financiers. La dette aussi
01:03:50de l'Etat français fait que
01:03:52la finance a pris un rôle prépondérant
01:03:54en fait dans la politique.
01:03:56Ah ben totalement.
01:03:58Et en plus la dette française
01:04:00appartient à des investisseurs
01:04:02étrangers aussi
01:04:04à l'ABCE. Il y a une part de l'ABCE
01:04:06et il y a des investisseurs étrangers
01:04:08et évidemment anglo-saxons.
01:04:10J'ai pas
01:04:12les noms précis parce que c'est
01:04:14un petit peu compliqué d'arriver à
01:04:16vraiment savoir qui détient
01:04:18cette dette mais on sait déjà que l'ABCE
01:04:20en est une partie.
01:04:22Et après on voit bien que se pointent
01:04:24derrière encore une fois toutes les
01:04:26monstruosités financières américaines
01:04:28et anglaises.
01:04:30Avec finalement bien peu de choix
01:04:32de la part des français.
01:04:34L'Union européenne étant aussi
01:04:36responsable. C'est-à-dire que
01:04:38les lois européennes, les GOPÉ
01:04:40si on peut en parler puisqu'il y a
01:04:42François Asselineau qui en parle
01:04:44souvent, lui qui défend le Frexit
01:04:46mais globalement les
01:04:48responsables politiques français parlent de
01:04:50nouvelles lois sur l'immigration, de nouvelles lois
01:04:52sur la sécurité etc. Mais jamais
01:04:54des GOPÉ. Vous pouvez nous en dire.
01:04:56C'est les grandes orientations des projets économiques.
01:04:58En fait
01:05:00pour rester simple, qu'est-ce que c'est
01:05:02que ces GOPÉ ? C'est les accords
01:05:04que l'Europe,
01:05:06le Parlement européen
01:05:08prend avec tout un tas d'autres
01:05:10pays etc.
01:05:12Et ça nous donne en réalité
01:05:14comme conclusion les accords
01:05:16du CETA par exemple
01:05:18franc canadien européen
01:05:20les accords du JETA
01:05:22le Japon avec l'Europe
01:05:24l'agneau de Nouvelle-Zélande
01:05:26qui débarque depuis
01:05:28déjà longtemps et enfin
01:05:30sur le gâteau le Mercosur puisqu'on reste dans le
01:05:32domaine agricole et élevage pour
01:05:34prendre des exemples précis.
01:05:36Et là, nos agriculteurs
01:05:38et pas que nous d'ailleurs, tous les agriculteurs
01:05:40et éleveurs de l'Europe vont être définitivement
01:05:42plombés
01:05:44parce que
01:05:46impossible de lutter avec toute cette
01:05:48marchandise qui va arriver
01:05:50de tout un tas de pays lointains
01:05:52avec effectivement des facilités douanières
01:05:54moins de taxes etc. Et d'ailleurs
01:05:56je rebondis sur ce
01:05:58sujet sur l'Ukraine parce que
01:06:00l'Ukraine sous prétexte d'aider l'Ukraine
01:06:02depuis le début de
01:06:04l'opération spéciale du 24 février
01:06:062022, ce qui était intéressant c'est que le
01:06:08milliardaire du poulet ukrainien
01:06:10je ne me rappelle plus son nom, qui vit à Chypre
01:06:12d'ailleurs,
01:06:14il a inondé le marché
01:06:16donc français et européen de
01:06:18poulets bas de gamme parce qu'il faut voir dans
01:06:20quelles conditions ces poulets sont élevés
01:06:22et ce qui est fou, ça c'est vraiment
01:06:24fou, tous ces poulets passent
01:06:26les frontières y compris de la France
01:06:28sans contrôle sanitaire, sans
01:06:30droit de douane.
01:06:32Donc on essaye de s'imaginer
01:06:34très vite quelles sont les conséquences
01:06:36pour nos éleveurs français.
01:06:38On va en parler puisqu'il y a le salon de l'agriculture qui arrive
01:06:40bientôt et Sud Radio d'ailleurs aura son studio
01:06:42là-bas donc on va pouvoir parler de ce sujet-là
01:06:44mais c'est vrai qu'il y a eu à la fois
01:06:46les céréales, les poulets ukrainiens
01:06:48qui ont fâché
01:06:50notamment les
01:06:52polonais et aussi les français.
01:06:54A juste titre, mais le problème c'est que
01:06:56fâché oui, mais ça n'a pas empêché que ça continue.
01:06:58Mais ça continue toujours d'ailleurs.
01:07:00Mais tout continue, c'est-à-dire que là
01:07:02on voit bien qu'avec l'élection
01:07:04de Donald Trump, on en parlait
01:07:06il y a ça quelques minutes
01:07:08avec Régis Le Saumier et Elon Musk
01:07:10il y a une volonté de changer la politique
01:07:12internationale américaine. Revoir
01:07:14par exemple les
01:07:16fonds alloués à l'USAID
01:07:18ce programme d'aide
01:07:20au développement mais en réalité qui cachait
01:07:22beaucoup de programmes
01:07:24de changement de régime, de déstabilisation
01:07:26tout comme la NED.
01:07:28Est-ce que là, l'élection de Trump
01:07:30ça peut changer quand même les choses ?
01:07:32Et révéler la mise sous tutelle
01:07:34des pays européens, peut-être aux populations
01:07:36qui sont dans le déni ?
01:07:38Ah bah, j'ose l'espérer.
01:07:40En tout cas, Donald Trump met un coup de pied
01:07:42dans la fourmilière, ça c'est évident.
01:07:44Et en arrêtant
01:07:46donc les subventions
01:07:48à l'USAID, en arrêtant les subventions
01:07:50aussi à l'OMS d'ailleurs, tiens
01:07:52c'est intéressant. On se
01:07:54rend compte très vite qu'il a quand même
01:07:56il se rend bien compte
01:07:58qu'il y a quelque chose qui ne colle pas.
01:08:00Avec toutes ces facilités
01:08:02des ONG qui ont été impliquées
01:08:04dans des affaires effectivement
01:08:06vraiment pas claires. Mais le problème c'est la dissimulation.
01:08:08C'est-à-dire que
01:08:10aujourd'hui, encore plus que jamais
01:08:12il y a tout un tas d'associations
01:08:14qui ont pignon sur rue mais on ne sait
01:08:16réellement pas
01:08:18ce qu'elles font derrière. Et je vais prendre
01:08:20un exemple simple d'ailleurs, je pense qu'on le traite
01:08:22dans notre livre, le réchauffement
01:08:24climatique. Alors on en entend parler
01:08:26long, large, travers et diagonal. Mais quand on se penche
01:08:28sur les principales
01:08:30ONG qui ont
01:08:32pignon sur rue et qui ont poussé ce réchauffement
01:08:34climatique en France
01:08:36et on se rend compte qu'il y a
01:08:38Greenpeace. Bon ben Greenpeace je le mets un petit peu
01:08:40à part. Mais sinon pour la France
01:08:42il y a Oxfam France, Notre Affaire
01:08:44à Tous et la Fondation
01:08:46pour la Nature et l'Homme.
01:08:48Et quand on épluche Oxfam France
01:08:50Notre Affaire à Tous, Fondation Nature
01:08:52et l'Homme, on se rend compte que
01:08:54ces trois fondations sont liées à
01:08:56Nicolas Hulot. Nicolas Hulot
01:08:58le téléécologiste, vous savez
01:09:00celui qui
01:09:02nous a plombé avec une taxe carbone
01:09:04parce qu'il voulait absolument l'avoir. Celui
01:09:06qui nous a fait peur avec son film, je ne me rappelle plus
01:09:08c'était le syndrome du Titanic, ça me revient.
01:09:10Bref, mais c'est celui
01:09:12aussi qui roule en 4x4 super vitaminé
01:09:14en Corse pour monter sur sa petite villa
01:09:16à 1000 mètres d'altitude ou en hélico.
01:09:18Et en réalité
01:09:20ces trois fondations
01:09:22il a une part dedans
01:09:24et ce qui est intéressant c'est que ces
01:09:26trois fondations poussent effectivement
01:09:28toute cette
01:09:30folie du réchauffement
01:09:32climatique. Parce que c'est une folie, parce que pendant
01:09:34ce temps là, les 1400
01:09:36sites les plus polluants du monde ne sont toujours
01:09:38pas inquiétés. Oui, c'est ce que vous dites
01:09:40et pire encore, un rapport
01:09:42d'InfluenceMap, groupe de réflexion indépendant
01:09:44montre que
01:09:46les entreprises les plus polluantes
01:09:48ExxonMobil, Royal Dutch Shell,
01:09:50Chevron, BP, Total
01:09:52ont investi 1 milliard de dollars
01:09:54de fonds d'actionnaires
01:09:56dans des actions de marques, de lobbying
01:09:58liées au climat. Donc du greenwashing
01:10:001 milliard
01:10:02en 3 ans.
01:10:04Ah oui, oui, oui.
01:10:06C'est bien les parabens, vous savez.
01:10:08Mais ça fonctionne.
01:10:10Ah mais ça fonctionne.
01:10:12Vous avez des organisations
01:10:14qui empêchent la réflexion sur
01:10:16ce greenwashing
01:10:18qui voudrait qu'on continue. Alors vous, vous appelez ça
01:10:20les écolos allégés, c'est ça ?
01:10:22On appelle ça les écolos allégés.
01:10:24Vous pouvez expliquer ce que c'est ?
01:10:26On appelle ça les écolos allégés.
01:10:28Oui, oui, parce que les écolos, sur les véritables
01:10:30problèmes de fonds, on ne les entend pas.
01:10:32On ne les entend pas. C'est ça
01:10:34qu'il faut. Il y a 1400 sites,
01:10:36comme on vient de l'évoquer,
01:10:38les plus polluants du monde, on ne les entend pas.
01:10:40On n'entend pas les écolos non plus sur l'importation
01:10:42du gaz de schiste, qui est une catastrophe
01:10:44écologique américaine,
01:10:46en Europe, qui navigue
01:10:48d'un bout à l'autre
01:10:50des océans
01:10:52sur des containers spéciaux,
01:10:54sur des gros
01:10:56paquebots
01:10:58qui voguent quand même, je le rappelle, au fuel lourd,
01:11:00qui en plus pollue,
01:11:02rejette dans l'atmosphère du déoxyde de soufre,
01:11:04ça pollue plus que, je sais plus,
01:11:06tout un parc de voitures réunis.
01:11:08Et là, on ne les entend pas non plus,
01:11:10les écologistes. Nous ne les entendons pas.
01:11:12Et on ne les entend pas non plus,
01:11:14on le traite aussi en motif,
01:11:16sur tout le côté de la chimbouffe,
01:11:18comme on l'a appelé, la bouffe chimique.
01:11:20Parce que ça aussi,
01:11:22ce n'est qu'une succession d'aberrations.
01:11:24C'est-à-dire que les écolos
01:11:26nous branchent sur tout un tas
01:11:28d'escroqueries écologiques,
01:11:30je les appelle les escrologues,
01:11:32mais pas sur les problèmes
01:11:34de fond. Sur les problèmes de fond, on ne les entend pas.
01:11:36C'est-à-dire qu'on va mettre en place des EDFE,
01:11:38pour les Français
01:11:40qui n'ont pas la dernière voiture électrique
01:11:42qui coûte une fortune.
01:11:44Mais Total, ArcelorMittal, Solvay,
01:11:46Lafarge, ces grands pollueurs,
01:11:48puisque l'industrie est quand même
01:11:50le numéro 1 de la pollution avec le transport,
01:11:52ils sont exonérés de la taxe carbone.
01:11:54Et oui, c'est magnifique.
01:11:56C'est-à-dire que nous, on nous plombe
01:11:58avec des vignettes critères, on va nous plomber
01:12:00avec des EDFE, qui est quand même
01:12:02une horreur absolue pour ceux qui n'ont pas
01:12:04les moyens de se
01:12:06payer de nouvelles voitures. Et en même temps,
01:12:08on laisse effectivement
01:12:10les grands pollueurs.
01:12:12C'est vraiment du grand n'importe quoi.
01:12:14C'est vrai qu'on est
01:12:16de plus en plus dans
01:12:18un asile psychiatrique à ciel ouvert,
01:12:20n'ayons pas plein des mots, parce que
01:12:22de quel côté on se penche,
01:12:24on se dit, mais c'est pas possible.
01:12:26C'est pas possible de pousser
01:12:28autant d'aberrations.
01:12:30Avec Trump qui montre les opérations
01:12:32d'ingénierie sociale via
01:12:34l'USAID, la NED, etc.
01:12:36Il y a le World Economic Forum qui est quand même
01:12:38le sommet de Davos de Klaus Schwab
01:12:40qui est un exemple
01:12:42de manipulation de l'opinion
01:12:44avec cette créature
01:12:46qui apparaît en 2018,
01:12:48la jeune Greta Thunberg.
01:12:50Je vais vous expliquer la création
01:12:52de Greta Thunberg par le World Economic Forum.
01:12:54C'est une création
01:12:56intéressante d'ailleurs, mais c'est
01:12:58le pire, c'est que ça marche. Vous avez
01:13:00une jeune personne de 16 ans,
01:13:02autiste,
01:13:04qui d'un coup se met
01:13:06à faire campagne contre le réchauffement
01:13:08climatique, etc. Donc ça marche.
01:13:10Et ça fonctionne.
01:13:12Et c'est vrai que
01:13:14au niveau du World Economic Forum
01:13:16ou au niveau même de leur
01:13:18marketing, entre guillemets,
01:13:20de leur campagne de promotion, c'est quand même
01:13:22assez fort. Maintenant, quand on commence
01:13:24à écarter tout ce bourrage de crâne
01:13:26médiatique, on se rend bien compte que
01:13:28derrière, il n'y a rien.
01:13:30C'est malheureusement une
01:13:32façade creuse.
01:13:34Derrière, il y a les cabinets de conseil qui ouvrent de nouveaux marchés
01:13:36de conseil sur le carbone,
01:13:38sur les bilans des entreprises,
01:13:40tout ce qui est en train d'ailleurs de tomber,
01:13:42puisque BlackRock a décidé de laisser
01:13:44tomber ces marqueurs.
01:13:46C'est intéressant de voir comment ils retournent très facilement
01:13:48leur veste sur ce qui devait nous sauver
01:13:50de la catastrophe climatique.
01:13:52Finalement, ces grands financiers, très vite,
01:13:54mettent ça à la poubelle.
01:13:56Ils ont très vite compris que ça ne va plus leur
01:13:58apporter assez d'argent, donc ils se branchent sur autre chose.
01:14:00Vous savez, c'est vraiment qu'une histoire
01:14:02de bénéfice engrangé.
01:14:04C'est malheureux parce que
01:14:06on voit bien qu'il n'y a que
01:14:08l'argent qui mène effectivement
01:14:10ce monde.
01:14:12C'est fou parce que
01:14:14on est quand même à une époque où
01:14:16il y a toujours... J'ai jamais vu autant
01:14:18d'usines à gaz
01:14:20de fondations humanitaires que je les appelle des usines à gaz
01:14:22humanitaires, parce qu'il y en a toujours
01:14:24incroyablement
01:14:26plein. Il y en a incroyablement
01:14:28de nouvelles qui se créent tous les jours
01:14:30et il y a toujours quand même 9 millions de gens
01:14:32qui meurent de faim chaque année, il y a toujours
01:14:34835 millions de gens
01:14:36qui sont sous-alimentés
01:14:38et on finit par se dire
01:14:40mais ces fondations humanitaires, elles font quoi
01:14:42de concret ?
01:14:44Parce qu'en fait, avec tout
01:14:46les milliards, les trilliards d'argent
01:14:48qui circule de dollars ou d'euros
01:14:50ou peu importe quelle monnaie
01:14:52à travers le monde, je pense que la pauvreté,
01:14:54l'illettrisme et la criminalité
01:14:56auraient déjà dû être
01:14:58endigués depuis très longtemps.
01:15:00Oui, mais il n'y a pas de volonté politique. Si on prend par exemple
01:15:02l'exemple de la taxe sur les transactions financières
01:15:04ça fait des années que tout le monde en parle
01:15:06en disant mais oui, ça pourrait sortir
01:15:08je ne sais pas combien de centaines
01:15:10de milliards de dollars
01:15:12mais jamais ça n'avance.
01:15:14On en parle, mais ça n'avance pas.
01:15:16D'ailleurs le forum de Davos, il est emblématique pour ça
01:15:18il existe depuis les années 70. Chaque année
01:15:20le bilan est le même
01:15:22les audits sont les mêmes
01:15:24il faut, il faut, il faut
01:15:26il ne se passe jamais rien.
01:15:28C'est de la façade, c'est comme les députés européens
01:15:30ça parle
01:15:32ça parle
01:15:34mais il n'y a rien de concret derrière
01:15:36pour parler ils savent.
01:15:38C'est d'ailleurs leur métier, mais le Parlement européen qui est aussi
01:15:40une façade pour essayer de
01:15:42démocratiser l'Europe qui est
01:15:44une technostructure qui n'a aucune légitimité
01:15:46démocratique. Absolument.
01:15:48D'ailleurs il suffit d'entendre Nathalie Loiseau
01:15:50avec cette espèce de barrière
01:15:52de front démocratique
01:15:54etc.
01:15:56De censurer les réseaux, censurer X
01:15:58etc. Mon dieu
01:16:00ça c'est pas bien.
01:16:02Ce qui est bien et ce qui est pas bien, là ce qu'on vient de dire
01:16:04c'est pas bien évidemment. Alors
01:16:06on va se retrouver dans un instant après la pause
01:16:080826 300 300
01:16:10Si vous souhaitez poser des questions à Claude Janvier sur son livre
01:16:12L'abandon français
01:16:14et puis on va parler dans un instant
01:16:16justement après
01:16:18l'écologie, l'énergie et la malbouffe
01:16:20bien sûr. A tout de suite sur ce radio.
01:16:22Alexis Poulin, sans réserve
01:16:24l'invité.
01:16:26Claude Janvier est notre invité pour son livre écrit
01:16:28avec Jean-Loup Isambert, L'abandon
01:16:30français
01:16:32qu'est-ce qui fait que la France qui avait tout
01:16:34pour réussir se retrouve aujourd'hui
01:16:36dans l'impasse de la dette et de l'Union
01:16:38européenne.
01:16:40Il y a un exemple très marquant, c'est celui de l'énergie.
01:16:42La France avait
01:16:44une planification
01:16:46a décidé de s'engager dans la
01:16:48filière nucléaire, a donc une électricité
01:16:50bon marché, les moyens de
01:16:52produire de l'énergie avec un bémol sur
01:16:54l'uranium
01:16:56mais globalement c'était
01:16:58quelque chose qui marchait. Et puis arrivent les technocrates
01:17:00les élus
01:17:02Bercy, Emmanuel Macron
01:17:04et vous dites que depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron
01:17:06à Bercy puis à l'Elysée, EDF
01:17:08a subi avec une violence
01:17:10particulière les exigences de la
01:17:12construction européenne avec
01:17:14l'idée de systématiquement
01:17:16remplacer les fleurons nationaux.
01:17:18Oui, c'est malheureusement vrai.
01:17:20Ce qui est
01:17:22fou d'ailleurs, c'est que
01:17:24le nucléaire, l'énergie nucléaire
01:17:26fournie par les centrales nucléaires
01:17:28a posé un problème
01:17:30avec le
01:17:32recyclement
01:17:34des déchets radioactifs.
01:17:36Bon ça, c'était indéniablement vrai.
01:17:38Sauf qu'avec le fameux projet
01:17:40Superphénix
01:17:42ça remonte à Lionel Jospin de mémoire
01:17:44Aujourd'hui
01:17:46on le sait que depuis Superphénix
01:17:48jusqu'à aujourd'hui, Superphénix qui a été arrêté d'ailleurs
01:17:50on sait qu'aujourd'hui on peut produire
01:17:52de l'énergie
01:17:54grâce aux centrales nucléaires propres
01:17:56c'est-à-dire que les déchets radioactifs sont recyclés
01:17:58sont recyclés et produisent
01:18:00de l'énergie. Donc aujourd'hui
01:18:02une centrale nucléaire civile, c'est propre
01:18:04ça produit de l'énergie propre.
01:18:06Mais ça met au bémol quand même des déchets
01:18:08puisqu'il y a des sites d'enfouissage, on ne sait pas quoi en faire
01:18:10de ces déchets sur les jouets.
01:18:12Non mais, ce que je voulais dire
01:18:14c'est que ces déchets aujourd'hui
01:18:16peuvent être recyclés.
01:18:18C'est pas le cas, mais parce qu'ils ne veulent pas le faire.
01:18:20Mais la solution
01:18:22elle est là. Au lieu de prendre cette solution
01:18:24là et de produire une énergie propre
01:18:26pas chère avec
01:18:28pas de déchets radioactifs
01:18:30la politique a été
01:18:32de nous placer des éoliennes qui ne produisent
01:18:34que 6% du courant
01:18:36quand elles ne sont pas en panne
01:18:38la politique c'est
01:18:40de mettre des panneaux solaires
01:18:42un peu partout
01:18:44et la politique c'est de faire
01:18:46aussi des usines de méthanisation
01:18:48ça c'est moins connu en France
01:18:50c'est moins connu du grand public
01:18:52mais en fait aujourd'hui on en est à 1500 usines
01:18:54de méthanisation en France, il faut le savoir.
01:18:56Et ce qui est intéressant en quelques mots
01:18:58c'est que ces usines de méthanisation
01:19:00sont censées produire du biogaz
01:19:02en fait elles en produisent très peu, sur les 1500
01:19:04qu'on a en France je crois qu'elles en produisent entre
01:19:063 et 6% de biogaz, ce qui est
01:19:08ridicule, mais en réalité
01:19:10ces usines
01:19:12de méthanisation fonctionnent
01:19:14avec des déchets
01:19:16d'animaux
01:19:18mais surtout des végétaux
01:19:20c'est à dire qu'aujourd'hui les agriculteurs
01:19:22sont subventionnés pour produire
01:19:24des plantes
01:19:26qui ne vont pas être consommables
01:19:28pour nous, mais qui vont alimenter
01:19:30ces usines de méthanisation
01:19:32donc ce qui est intéressant
01:19:34c'est qu'on se retrouve avec une agriculture
01:19:36qui va de plus en plus fournir
01:19:38des plantes non consommables
01:19:40et
01:19:42les plantes consommables vont diminuer
01:19:44mais ce qui est encore plus fou
01:19:46c'est que ces usines de méthanisation
01:19:48produisent à peu près entre 80 et 90%
01:19:50de déchets.
01:19:52Ces déchets
01:19:54bourrés de nitrate et d'ammoniaque
01:19:56sont mis sur les champs
01:19:58il y a de l'épandage
01:20:00sur les champs
01:20:02et la particularité de cet épandage
01:20:04vu que c'est bourré de nitrate et d'ammoniaque
01:20:06ça fait mourir les vers de terre
01:20:08ce qui implique que la terre
01:20:10devient de plus en plus pauvre. Mais comme les paysans
01:20:12ou les agriculteurs plutôt sont
01:20:14subventionnés, ils disent
01:20:16rien là dessus. Alors on se retrouve avec
01:20:18une aberration là aussi écologique et là encore
01:20:20on n'entend pas les écologistes
01:20:22nous n'entendons pas les écologistes
01:20:24Non puisque c'est du biogaz
01:20:26donc c'est bien, on ne va pas aller sur l'ensemble
01:20:28de la filière. Mais vous parlez de
01:20:30pollution des sols, on peut parler
01:20:32bien sûr des pesticides, le chlore du vivant
01:20:34dont certains provoquent
01:20:36des maladies, maintenant il y a eu des procès
01:20:38qui ont attesté de ça, le procès du
01:20:40Chlordécone malheureusement où les victimes
01:20:42ont encore été une fois traitées
01:20:44violemment par la justice
01:20:46et il y a la malbouffe aussi
01:20:48qui est aussi importée des Etats-Unis
01:20:50si on regarde en fait
01:20:52en 12 ans de 1997
01:20:54à 2009, le pourcentage d'adultes
01:20:56obèses en France est passé de 8,2%
01:20:58de la population
01:21:00à 14,5%
01:21:02c'est pas mieux d'ailleurs
01:21:04chez les enfants, on devient obèses de plus en plus tôt
01:21:06en France. C'est affreux
01:21:08C'est affreux
01:21:10et c'est vraiment les conséquences
01:21:12de cette malbouffe, alors vous savez
01:21:14la malbouffe c'est quoi ?
01:21:16D'une part c'est de la nourriture
01:21:18avec très peu de protéinés, avec de moins en moins
01:21:20de protéines, vous savez le fameux
01:21:22steak que l'on vous sert chez McDo
01:21:24par exemple, pour prendre un exemple
01:21:26moi j'en ai eu la confirmation
01:21:28j'avais discuté avec des gens qui travaillent
01:21:30dans un abattoir, ils me disaient
01:21:32la viande McDo c'est de la viande 30%
01:21:3430% ?
01:21:36Pardon ? Ils me disaient oui
01:21:38il y a 30% de viande et 70% ce n'est pas de la viande
01:21:40c'est du soja, c'est
01:21:42la maltode extrême, etc
01:21:44on sait pas trop ce que c'est. On appelle le minerai
01:21:46animal, c'est tous les restes qu'on ne veut pas
01:21:48qu'ils fassent dans la bouffe pour chat
01:21:50ça je sais pas trop
01:21:52mais bon
01:21:54toujours est-il qu'il y a 30% de
01:21:56viande réelle dans un steak chez McDo
01:21:58mais là encore il y a aussi
01:22:00la volonté de pousser cette idée
01:22:02de la non-nourriture ou de la nourriture
01:22:04impossible, puisqu'il y a même
01:22:06une entreprise qui s'appelle Impossible Food
01:22:08qui fait donc les steaks
01:22:10sans animaux
01:22:12donc la viande de laboratoire
01:22:14les steaks de soja
01:22:16et maintenant on a quand même la commission européenne
01:22:18qui vient de passer une loi pour autoriser
01:22:204% de farine d'insectes
01:22:22dans les aliments industriels
01:22:24que sont les bières, les pâtes, etc
01:22:26là encore une fois
01:22:28sans le consentement des populations
01:22:30absolument
01:22:32mais vous savez, la farine de grillon
01:22:34donc c'est de la farine de grillon
01:22:36et de verre aussi
01:22:38c'est déjà présente
01:22:40dans de la farine pour faire le pain
01:22:42dans les pâtes à pizza
01:22:44dans les pâtes pour faire des paninis
01:22:46etc
01:22:48on mange déjà, on ingère déjà
01:22:50de la farine d'insectes. Alors le problème de la farine d'insectes
01:22:52c'est qu'il y a la chitine
01:22:54qui est la carapace
01:22:56qui enveloppe donc
01:22:58les insectes comme le grillon, etc
01:23:00et qui malheureusement
01:23:02n'est pas digeste par l'être humain
01:23:04c'est-à-dire que même broyer
01:23:06c'est pas quelque chose qui est favorable
01:23:08on n'a pas un type digestif d'oiseau
01:23:10non, on n'a pas un type digestif pour ça
01:23:12donc déjà c'est déjà une aberration
01:23:14et vous parliez tout à l'heure effectivement
01:23:16du steak vegan qui saigne
01:23:18alors ça on a fait une enquête avec mon ami Jean-Loup là-dessus
01:23:20c'est quand même extraordinaire
01:23:22si on est vegan
01:23:24pourquoi effectivement essayer de manger
01:23:26un steak qui saigne, enfin je veux dire
01:23:28si on est vegan, on a fait la croix
01:23:30sur les viandes
01:23:32les poissons, etc. Bah là
01:23:34effectivement, impossible, food
01:23:36une entreprise américaine
01:23:38a sorti le steak vegan qui saigne
01:23:40mais le problème de ce
01:23:42steak vegan qui saigne, c'est la composition
01:23:44c'est-à-dire qu'en fait
01:23:46il y a un acronyme pour ça, ça s'appelle CRAD
01:23:48alors chez nous, CRAD, c'est
01:23:50crade quoi, en anglais ça signifie
01:23:52autre chose, mais je trouvais ça assez drôle
01:23:54et les crades c'est quoi ? C'est composants
01:23:56rectifiants à destination économique
01:23:58et vous avez tout un tas de trucs là-dedans
01:24:00comme de l'amidon de maïs, des agents
01:24:02de texture, de l'amidon de tapioca
01:24:04de la maltodextrine, etc.
01:24:06En réalité, ces steaks
01:24:08vegan, c'est bourré d'un tas de trucs
01:24:10mais qui sont pas du tout
01:24:12bons pour
01:24:14l'organisme humain. Alors
01:24:16après, il y a eu Impossible Burger
01:24:18qui est sorti aux Etats-Unis
01:24:20toujours pareil, ils l'ont appelé le pil
01:24:22impossible
01:24:24burger parce qu'il y a 74%
01:24:26d'eau en moins
01:24:28donc on finit par se demander qu'est-ce qu'on mange
01:24:30alors nous on a écrit, ils ont qu'à sortir le côté
01:24:32face, avec 99%
01:24:34d'eau en moins, comme ça, ça sera juste
01:24:36une petite pilule, hop, vous allez ingérer
01:24:38votre pilule et vous aurez mangé
01:24:40Mais il y a des entreprises qui proposent des mix
01:24:42alimentaires pour avoir
01:24:44l'apport en protéines
01:24:46mais qui n'ont pas forcément d'autre goût que
01:24:48celui qu'on lui donne chimiquement
01:24:50ça existe déjà !
01:24:52J'ai goûté une fois, ça m'a pas
01:24:54enthousiasmé. Mais comment expliquer
01:24:56cette volonté politique de pousser
01:24:58la malbouffe
01:25:00vers des populations qui sont pourtant
01:25:02rétives, qui préfèreraient manger bien
01:25:04Oui mais vous savez,
01:25:06quand vous avez un problème d'obésité
01:25:08et quand vous mangez
01:25:10plein de sucre, donc vous avez un excès
01:25:12de sucre aussi, qu'est-ce que favorise l'obésité
01:25:14ou le sucre ? Des maladies
01:25:16le diabète, etc.
01:25:18Puis l'obésité, vous avez un problème d'articulation
01:25:20à court, moyen ou long terme
01:25:22Qui soigne les...
01:25:24L'obésité
01:25:26et les diabètes, etc.
01:25:28Nous tombons chez
01:25:30Big Pharma, donc je vous fais pas un dessin
01:25:32D'ailleurs Monsanto qui fait à la fois
01:25:34les médicaments et les pesticides
01:25:36médicaments contre le cancer et les pesticides
01:25:38et ça, ça choque personne non plus
01:25:40Et d'ailleurs Monsanto
01:25:42le nom était...
01:25:44ils aimaient plus la connotation
01:25:46de Monsanto avec une connotation négative
01:25:48donc du coup ça s'appelle plus Monsanto, ça a été racheté
01:25:50par Bayer et de toute façon ça s'appelle
01:25:52Bayer. Donc Bayer c'est beaucoup plus
01:25:54respectable, voyez-vous
01:25:56Non mais je veux dire, le nom
01:25:58Mais bon, nous
01:26:00on ne s'y trompe pas, c'est évident
01:26:02mais...
01:26:04Et c'est terrible, et alors
01:26:06effectivement, il y a de plus
01:26:08en plus un pourcentage de gens obèses
01:26:10et sains, ça c'est dramatique, c'est vraiment
01:26:12dramatique. L'épidémie
01:26:14mondiale d'obésité, on peut suivre
01:26:16les sodas
01:26:18et le modèle américain. Merci beaucoup
01:26:20Claude Janvier
01:26:22d'avoir été notre invité pour parler de ce livre
01:26:24passionnant, l'abandon français
01:26:26pour comprendre pourquoi nous en sommes là
01:26:28en France aujourd'hui
01:26:30Dans un instant vous retrouvez Brigitte Lay
01:26:32qui va vous parler de la Saint-Valentin
01:26:34Voilà, restez sur Sud Radio et
01:26:36à la semaine prochaine