Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Allez, autre sujet, on va prendre la direction de l'U.C. près de Chartres où une nouvelle attaque au couteau a eu lieu.
00:05Une mère de famille et son fils sont entre la vie et la mort ce soir.
00:08Le suspect est un Marocain déjà condamné à plusieurs reprises sur place Corentin Alonso.
00:12Axel Rebo.
00:15Un peu avant 17h ce jeudi, pour une raison inconnue, un homme de 38 ans, de nationalité marocaine,
00:22s'est introduit dans un immeuble de la résidence Bruxelles à l'U.C.
00:25Une fois à l'intérieur du bâtiment, il a sonné au rez-de-chaussée chez une dame de 66 ans qui lui a ouvert.
00:32Puis il lui a mis un coup de couteau dans le ventre.
00:35Son fils de 42 ans a essayé de s'interposer mais il a reçu un coup dans le thorax.
00:41Le suspect est connu dans le quartier pour des problèmes psychiatriques et pour des problèmes de violence.
00:46Il a été interpellé à quelques mètres de là, dans un autre immeuble où résidait sa mère.
00:51Il était couvert de sang au moment de son interpellation.
00:55Un couteau a également été retrouvé, un couteau de cuisine d'une quinzaine de centimètres.
01:01Alors pour les voisins, vous l'imaginez, c'est évidemment le choc dans ce petit immeuble.
01:05Tout le monde se connaît.
01:07Une voisine et amie des deux victimes que nous avons croisées était presque au bord des larmes, extrêmement émue.
01:15Elle nous a dit quand vous découvrez votre voisin gisant en sang dans le hall de votre immeuble,
01:21c'est également très difficile à vivre.
01:24Ici, plusieurs habitants nous ont également confié avoir eu du mal à dormir la nuit dernière.
01:28Corentin Alonso et Axel Raybaud depuis l'UIC près de Chartres.
01:32Vous allez voir le profil de cet harrisseur.
01:34Il est long comme le bras.
01:36Sabouina Birlin-Bouillet.
01:39Concernant le profil de ce suspect, on sait qu'il s'agit d'un Marocain de 38 ans qui est en France depuis 2002.
01:45Il est déjà connu des services de police.
01:47Il a été condamné à de nombreuses reprises, notamment pour des faits de trafic de stupéfiants,
01:51de violence, de port d'armes, de rébellion et de violence sur personnes dépositaires de l'autorité publique.
01:58Il avait été déclaré irresponsable pénalement dans une autre affaire de violence en 2020.
02:03Et il était donc hospitalisé sous contrainte.
02:06Suite à ces faits, la préfecture d'Eure-et-Loire avait décidé de ne pas renouveler sa carte de résident.
02:11Sauf que depuis le mois d'octobre 2024, il bénéficiait d'une autorisation de séjour provisoire de six mois
02:19qui était en cours de délivrance.
02:21Nous avons contacté la préfecture d'Eure-et-Loire qui nous précise qu'il ne pouvait dans aucun cas être placé sous le statut d'OQTF
02:28vu que le suspect était interné psychiatriquement.
02:31En effet, je vous rappelle que le placement sous OQTF ne peut pas se faire si l'individu nécessite des soins médicaux.
02:38Pour l'heure, sa garde à vue a été jugée incompatible avec son état mental.
02:43Le voilà donc de nouveau hospitalisé sous contrainte.
02:47On marche sur la tête, Mireille Wagnin-Melki, vous êtes avocate.
02:51On voit en fait qu'il a des problèmes de santé, mais en fait il n'a pas de problèmes de santé pour commettre ces méfaits.
02:56C'est ça qui est extraordinaire.
02:57Oui, c'est tout le temps le même problème des irresponsabilités pénales.
03:02La frontière est l'interprétation qu'on a nous aujourd'hui de l'irresponsabilité pénale
03:08et du trouble du discernement qui altère ou qui abolit le discernement au moment des faits.
03:14Après, une expertise psychiatrique sera faite, une deuxième expertise, une troisième expertise, un collège d'experts peut-être.
03:20Et on aura peut-être à la fin la possibilité de le renvoyer ou non devant une cour d'assises pour être jugé pour les faits qu'il a commis.
03:27Mais encore une fois, on constate que la force de notre démocratie,
03:33qui est de protéger les individus qui sont en état de vulnérabilité, devient aussi notre faiblesse.
03:41C'est-à-dire que ces individus ont compris le fonctionnement de notre justice,
03:44ils ont compris le fonctionnement de notre société.
03:46Oui, il a bien compris.
03:47La problématique maintenant, c'est quels sont les magistrats qui sont intervenus derrière
03:51pour lever les mesures de contrainte d'hospitalisation.
03:55On n'a pas suffisamment d'éléments là,
03:57mais ce sont des questions sur lesquelles on doit véritablement se pencher et réfléchir
04:02pour, encore une fois, changer véritablement notre mode de fonctionnement de la justice.
04:08Un, sur les problèmes des personnes en situation irrégulière.
04:11Deux, sur les problèmes des personnes qui ont des troubles psychiatriques véritables.
04:16Véronique Jacquet, très rapidement, et Frédéric Loos peut-être juste après.
04:19Je crois que, justement, il faut s'interroger sur les paramètres de prise en compte de ces troubles psychiatriques
04:23parce que, pardonnez-moi, il est peut-être fou,
04:25mais il a réussi à fuquer de l'asile psychiatrique,
04:30se trimballer avec un couteau, aller sonner chez quelqu'un pour lui porter des coups.
04:37Je ne sais pas, moi, je pense que quand on est fou,
04:39je ne sais pas, mais je pense que, malheureusement, la psychiatrie a bon dos
04:43pour dédouaner les potentiels criminels ou assassins de leurs responsabilités
04:49et on voit ce cas se produire trop souvent.
04:52C'est-à-dire qu'il y a de plus en plus d'attaques au couteau
04:55où, chaque fois, on dit que le type est fou.
04:57Pardonnez-moi, quand vous voyez son CV, son parcours judiciaire,
05:01qui est long comme le bras,
05:04moi, je me pose la question de sa véritable folie.
05:06Non, la question à se poser, si je peux me permettre,
05:09c'est véritablement de se dire à quel moment on va considérer
05:13que cet individu est véritablement dangereux psychiatriquement,
05:16le neutraliser en le laissant en hospital psychiatrique
05:21et s'enlever la mesure d'hospitalisation dont il fait l'objet.
05:25C'est ça, la problématique.
05:26Si cet homme-là est dingue, clairement, pour parler de manière facile et simple,
05:32cette personne a vraiment un trouble psychiatrique,
05:34de nature à altérer ou à abolir son discernement.
05:37Il n'a pas sa place dehors, tout simplement.
05:39Non, mais il n'a peut-être pas sa place pour autant en France.
05:41Voilà, ça, c'est un autre sujet.
05:43Gautier Lebret, vous voulez intervenir ? J'étais sûr qu'il allait.
05:46On peut faire quelque chose sur les OQTF qui concerne tous les dingues
05:49que l'on a sur notre sol.
05:50Gautier Lebret, un dernier mot pour Morine Vidal.
05:53Il est connu de la justice, 2016, 2020, 2023.
05:57Ah oui, beau CV.
05:58Trafic de stupéfiants, rébellions,
06:00violences contre une personne dépositaire de l'autorité publique.
06:03Il faut attendre 2024 pour qu'on ne renouvelle pas sa carte de résident.
06:08Non, on ne lui retire pas.
06:09Au moment de la renouveler, on dit, bon, là, peut-être, monsieur,
06:12effectivement, trafic de drogue, vous en êtes pris
06:14à une personne dépositaire de l'autorité publique,
06:16vous êtes connu trois fois pour des faits très graves de la justice.
06:19Peut-être qu'on ne va pas renouveler votre carte de séjour, de résidence.
06:23Et puisque vous avez des soucis psychiatriques,
06:25on ne vous renouvelle pas votre carte, mais on vous rassure,
06:27vous pouvez rester en France parce qu'on ne peut pas vous placer sous occupé.
06:30On va vous soigner.
06:31Bon, écoutez, l'émission sur Europe 1 qui précède celle-ci s'appelle
06:34On marche sur la tête.
06:35Et là, on marche sur la tête.
06:36C'est vraiment une information typique où on marche sur la tête.
06:41On ne peut pas expulser cette personne.
06:42Les Français ne peuvent pas...
06:43Visiblement, il n'était pas fou pour faire du trafic de drogue.
06:45Non, c'est ce que je disais.
06:46Il s'en est pris à une personne dépositaire de l'autorité publique
06:49et maintenant, il s'en prend avec un couteau de 15 centimètres
06:54à une mère et son fils.
06:56On en est quand même à commenter des faits tous les jours
07:00où on a des jeunes qui sont tués maintenant dans les rues de Paris
07:02à la machette, à la machette.
07:04On a des grenades qui sont balancées dans des cafés à Grenoble
07:09et des couteaux de 15 centimètres qui...
07:11Tout va bien.
07:12Voilà, excusez-moi.
07:13Quand on fait l'addition, franchement, ça fait peur.
07:1518h30, on poursuit le débat, évidemment, dans quelques instants
07:19avec nos invités, mon cher Gauthier Lebrecht.
07:20Mais tout de suite, on fait un tour d'horizon de l'information
07:23sur Europe 1 et sur CNews avec Maureen Vidal.
07:26Bonsoir Thierry, bonsoir à tous.
07:27À la ligne de l'actualité, Israël attend la libération
07:30de trois otages par le Hamas samedi.
07:32Il s'agit de trois hommes binationaux enlevés le 7 octobre
07:35dans le kibbutz de Niroz.
07:36Une libération convenue dans l'accord de trêve entre Israël
07:39et le Hamas, fragilisé ces derniers jours après l'annonce
07:42du Hamas de retarder potentiellement les libérations.
07:45Volodymyr Zelensky se dit prêt à rencontrer Vladimir Poutine
07:48seulement si un plan est convenu au préalable
07:50entre Kef et ses alliés américains et européens.
07:53Plus tôt dans la journée, le président ukrainien a déclaré
07:55que Donald Trump lui a donné son numéro de téléphone personnel.
07:58Le président américain lui a assuré qu'il pouvait l'appeler
08:01à tout moment.
08:02Et Los Angeles sous des pluies torrentielles
08:04après les violents incendies, inondations et glissements de terrain
08:07sont redoutés par les autorités.
08:09Les services météorologiques américains attendent
08:11jusqu'à 15 cm de précipitation en l'espace de 48 heures
08:15dans certains endroits de la région.
08:17Merci Maureen Vidal.
08:19Vidal, on poursuit notre débat sur ce Marocain
08:23au CV long comme le bras.
08:25J'aimerais entendre votre réaction Frédéric Loos
08:28et le général François Daoust.
08:30Frédéric Loos.
08:31Moi je m'inscris dans ce qui a été dit.
08:33D'accord comme l'évoquait Gauthier Lebrecht,
08:35on marche sur la tête, les Français ne comprennent pas,
08:37ne peuvent pas comprendre.
08:38Oui, quand on voit les antécédents,
08:40d'abord au-delà des Français, je pense à tous les étrangers
08:44en situation régulière d'origine marocaine, algérienne,
08:47mais la plupart seraient à 95% d'accord avec nous
08:51si on avait depuis bien longtemps expulsé quelqu'un
08:56qui commet des actes aussi graves,
08:58qui trouble gravement l'ordre public.
09:00Nous n'y trompons pas.
09:01La plupart de ces étrangers, leur position,
09:04ça ne sera pas celle de LFI, ils applaudiraient à tout rompre.
09:07Après, nous devons nous défendre.
09:09Qu'est-ce qui fait, moi ce qui m'intéresse,
09:11qu'est-ce qui fait d'abord qu'un individu
09:14qui est connu pour trafic de stupéfiants,
09:16pour tout le CV, rebellions, violences, etc.,
09:20condamné à de multiples reprises,
09:22qu'est-ce qui fait qu'on n'ait pas pu l'expulser ?
09:25Qu'est-ce qui, au niveau du législateur,
09:28qui a voté des lois qui font qu'on ne peut pas l'expulser ?
09:31Parce qu'à un moment donné, il ne suffit pas de mettre des rustines.
09:34Il faut se poser des questions.
09:35Il y a des questions de fond.
09:37Pourquoi on a organisé l'impuissance publique ?
09:40Pourquoi on a caricaturé ceux qui veulent simplement
09:43défendre les citoyens et les résidents étrangers en France ?
09:47Qu'est-ce qui s'est passé ?
09:49C'est ça. Pourquoi on a organisé l'impuissance publique ?
09:52C'est à partir de là qu'il faut qu'il y ait une prise de conscience et réfléchir.
09:56Est-ce qu'on va régler les problèmes avec ceux qui les ont créés ?
09:59C'est un autre débat.
10:00Il faut déjà prendre conscience, à partir de cet exemple et d'autres,
10:04sur le fait que c'est plus acceptable.
10:07Deux mots au général François Daous,
10:09parce qu'on va prendre la direction d'Israël dans quelques instants.
10:11Je m'inscris tout à fait dans ce que dit Frédéric Loos.
10:14C'est une réalité.
10:16Il faut arriver à trier le bon grain de l'ivraie.
10:19Ce n'est pas neuf comme image.
10:21Et trier le bon grain de l'ivraie, pour les côtoyer au quotidien,
10:25on a justement, c'est vrai, ces citoyens étrangers
10:29qui travaillent en France, qui ont souvent une famille
10:32et qui veulent vivre tranquille dans leur quartier
10:34et pouvoir avoir un regard.
10:37Eux aussi, ils veulent la sécurité.
10:39Et eux, ils ne veulent pas être stigmatisés
10:41par ceux qui ne mériteraient pas d'être ici.
10:44Donc à un moment, il y a des lois à changer.
10:47Et ce n'est pas parce qu'on est irresponsable pénalement
10:50qu'on ne peut pas être renvoyé.
10:53Tout simplement.