• avant-hier
Vendredi 21 février 2025, retrouvez Jean-Louis Cussac (Trader et formateur, Perceval Finance Conseil), Philippe Béchade (Rédacteur en chef, La Bourse au Quotidien) et Romain Daubry (Membre de la cellule Infos d'Experts, Bourse Direct) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Générique
00:10Planète Marché avec nos experts, nos trois sorciers.
00:14Alors ils sont deux en plateau, on est ravis d'accueillir Jean-Louis Cusac.
00:18Bonsoir Jean-Louis.
00:19Bonsoir.
00:20Trader et formateur chez Perceval Finance Conseil.
00:23Tout à fait.
00:24Et ça fait quelques années que ça dure cette histoire.
00:25Oui plus de 40.
00:26Plus de 40 ans déjà.
00:28Je commençais le trading en 82 on va dire.
00:31Sur le marché à l'époque on était encore avec la corde.
00:34Oui oui, pas les preneurs.
00:36Et juste à côté de vous, il a à peu près autant d'expérience.
00:39Philippe Béchade, bonsoir.
00:41Bonsoir.
00:42Rédacteur en chef de la Bourse au quotidien.
00:44Tout va bien Philippe ?
00:46Tout va très très bien.
00:47Voilà.
00:48On se croisait de temps en temps sur les groupes puisque moi j'étais d'abord à la crier aussi.
00:52Avant que tout soit dématérialisé.
00:54J'étais jeune.
00:55Voilà.
00:56Vous êtes toujours jeune bien évidemment.
00:58Et puis par téléphone, Romain Dobry, consultant pour Bourse Direct.
01:02Bonjour Fabrice.
01:04Bonsoir Romain.
01:06Tout va bien.
01:07Alors consultant pour Bourse Direct, c'est vrai que c'est une maison dans laquelle vous étiez depuis longtemps.
01:11Maintenant vous êtes passé consultant pour eux.
01:13Exactement.
01:14Oui tout à fait.
01:15Je continue à travailler avec eux et puis sur d'autres projets éventuellement.
01:19Bon très bien.
01:20Messieurs, je le disais, on disait tout à l'heure, une journée d'échéance.
01:23On rappelle ce que c'est.
01:24Une journée d'échéance sur les différents contrats et souvent on a un peu de volatilité.
01:27Bon il faut dire qu'on a eu, on a peu de volatilité d'une manière générale.
01:31C'est vrai qu'il faut expliquer à tout le monde quand ça monte comme ça.
01:34C'est vrai que tout se passe bien.
01:36Les clignotants sont plutôt au vert.
01:37Jean-Louis.
01:38Alors normalement quand les marchés montent, la volatilité implicite baisse.
01:43Mais dans les périodes récentes et même depuis plusieurs mois, ce n'est pas vraiment le cas.
01:51On a conservé des volatilités implicites extrêmement élevées.
01:56La volatilité implicite c'est ce qu'on attend de la suite des événements.
02:01Donc comme il y a eu une certaine méfiance, cette volatilité elle était entre 13 au plus bas, 12,5.
02:10Très vite elle a remonté à 15.
02:12Là dès qu'il y a eu un peu de stress, elle est revenue vers 14,8 sur mars par exemple, autour.
02:19Mais ce ne sont pas des volatilités qu'on avait par exemple juste avant fin 2019, avant la Covid.
02:27Là on était à 10.
02:29Et c'est là où je trouvais qu'il y avait une volatilité qui était vraiment trop faible.
02:33En tout cas 14,15 ce n'est quand même pas énorme par rapport au pic qu'on a eu.
02:37Il faut expliquer surtout que c'est très important surtout quand on achète de la couverture.
02:40Quand on se dit tiens il pourrait se passer quelque chose et qu'on va se couvrir.
02:43Cette volatilité va coûter plus ou moins cher.
02:45Alors là du coup la couverture coûte moins cher.
02:47Mais ce qu'il faut regarder c'est en fait si vous voulez, le niveau de volatilité à la monnaie est de 14,8.
02:54Et si vous voulez l'idée c'est de se projeter par exemple, là on est à 8.200 par exemple.
03:00Si le marché descend à 7.800, on pourrait dire qu'il y a une phase de stress.
03:07Donc la volatilité implicite qui est aujourd'hui à 14, si on va à 7.800, elle va être peut-être à 16.
03:14Donc aujourd'hui si vous voulez, on price sur une échéance par exemple mars, sur le strike 7.800, une volatilité à 16.
03:23Alors pas trop technique Jean-Luc parce que tout le monde n'est pas expert.
03:26On se trompe pas.
03:27Non mais je veux dire par là que ce sont quand même des anticipations, des paris qui sont faits etc.
03:33Ce que je veux dire par là c'est qu'on peut mesurer beaucoup de choses.
03:36C'est-à-dire si on tombe à 7.800, est-ce que la volatilité est à 16 ou à 18 ?
03:42Et donc ça permet de mesurer, quand on a l'habitude de regarder ces chiffres, parce qu'il faut beaucoup d'habitude,
03:48parce que si on ne connait pas les standards, on n'arrive pas à traduire le message parce que c'est un faisceau d'indications.
03:55Donc si vous voulez, si on est par exemple à 16 à 7.800, on va retirer quelque chose ou pas.
04:0116 c'est tout à fait léger on va dire.
04:05On n'anticipe pas de drame, c'est-à-dire qu'on anticipe le fait qu'on peut y aller doucement mais après ça dépend.
04:10Si on y va violemment ou pas violemment.
04:14On va demander son avis.
04:16Je vais finir un truc. Volatilité implicite, plus des acteurs de marché, c'est-à-dire des gérants etc.
04:23qui sont hyper sélectifs et depuis longtemps, et d'ailleurs on y reviendra mais ils ne se trompent pas dans les publications.
04:31Vous avez vu que les sociétés, les belles, les grosses, elles ont publié de bonnes choses
04:36et celles qui étaient déjà très affectées ont publié de mauvais chiffres plutôt.
04:40Et donc cette hyper sélectivité et cette méfiance avec des protections qui sont prises, une volatilité implicite forte quand même,
04:47et bien ça donne des marchés entre guillemets extrêmement résilients, non vulnérables entre guillemets
04:53où s'il fallait les rendre vulnérables, il faut les taper fort. Il faut y aller.
04:59Romain Dobry vous qui êtes un spécialiste justement de ces marchés dérivés, marchés à terme,
05:04là justement, est-ce que vous trouvez que le marché est nerveux ? Si vous êtes encore au contact de certains clients, qu'est-ce qu'ils vous disent ?
05:11Alors non, je ne suis plus au contact des clients, en revanche ce qu'on fait c'est qu'on mesure et qu'on observe grâce justement aux marchés dérivés,
05:18donc aux options et au futur, l'intérêt et le comportement des opérateurs.
05:22Jean-Louis l'a très bien résumé il y a quelques instants, on monte mais on a toujours un peu de prudence.
05:26Alors on a un peu de prudence du côté de la volatilité, ce qu'il faut aussi c'est regarder le ratio put-call,
05:32c'est-à-dire le nombre d'options de vente sur le nombre d'options d'achat et ajuster un petit peu ce chiffre en fonction du niveau de prix auquel on se trouve.
05:38Et là on a un comportement en Europe qui indique plusieurs choses, c'est qu'on est dans une phase d'optimisme
05:43et que les craintes qu'on avait par exemple au mois de juillet dernier ne sont plus là.
05:47Donc on monte et effectivement on a même connu du côté des marchés dérivés, toujours sur les futurs cette fois-ci, du soutien.
05:55C'est-à-dire que quand on a progressé ce mois-ci, sur l'Eurostox on a pris par rapport à la dernière échéance 5,75%,
06:02le nombre de contrats futurs a augmenté dans le sens de la tendance de 7,5%.
06:08Alors ce n'est pas énorme, on a connu des mouvements beaucoup plus forts.
06:11Dans les mouvements de baisse du mois d'avril-mai dernier, on avait 10 à 15 à 20% de hausse de la position ouverte du nombre de contrats futurs dans les mouvements de baisse.
06:19Donc il y avait une stratégie baissière qui était là plus marquée, plus appuyée.
06:22Sur le CAC 40, là au cours de la séquence de hausse de cette dernière échéance, on a pris environ 5% aussi entre deux échéances.
06:29Là la position ouverte a augmenté de façon assez significative aussi de l'ordre d'une dizaine de pourcents.
06:33Alors il faut dire que sur la liste CAC 40, on part de très loin puisque si on regarde l'Eurostox, on a plus de 2 millions de contrats futurs ouverts.
06:40Si on regarde le CAC 40, c'est 200 000 contrats futurs ouverts.
06:43Donc évidemment 10 à 15% de hausse de la position ouverte, c'est peu en nominal.
06:48Mais on a des opérateurs qui sont très optimistes à court terme.
06:50Alors on a construit les choses avec un peu de soutien, mais avec des zones de creux.
06:55C'est-à-dire qu'on n'a pas de main forte, très ferme qui alimente ce mouvement non plus.
07:00Et c'est pour ça qu'on se retrouve avec des petites secousses, des trous d'air comme on pourrait appeler ça régulièrement.
07:06Des petits rappels à l'ordre qui sont un peu brutaux.
07:08On en a eu un dans le courant de la semaine dernière avec 1,5% à 2% de baisse en moyenne.
07:19D'un coup, lié au fait que justement on soit monté, on ait progressé avec des niveaux de construction qui sont un peu légers.
07:27Je ne suis pas sûr en réalité qu'il y ait beaucoup de choses à faire encore sur les indices.
07:31On a atteint des cibles graphiques, on a retracé un petit peu dans des mouvements un peu marqués.
07:37On a eu un petit peu de soutien.
07:38Mais ce qu'on constate, c'est que ce sont les dossiers en retard qui ont payé.
07:41On a vu de très belles réactions sur des valeurs comme Kering, des titres comme Téléperformance.
07:46GTT qui publie aujourd'hui et qui effectivement n'était pas en retard mais continue à accélérer.
07:52Il y a quelques autres dossiers comme ça qui repayent sur des grosses capitalisations.
07:56ArcelorMittal si on veut regarder.
07:58STM depuis quelques heures, depuis quelques jours aussi.
08:01Je crois que vous nous avez mis des graphes, donc on va regarder ça dans un instant.
08:05On va juste terminer le tour de table de nos trois sorciers avec Philippe Béchade.
08:08Philippe, Romain vient de le dire, c'est vrai qu'on a senti pour résumer ce début d'année une certaine vague d'optimisme.
08:16On a même le sentiment d'un certain réalignement des planètes.
08:18C'est vrai qu'on avait tiré très bas sur l'Europe.
08:20On a eu des espoirs de cesser le feu.
08:22On a eu des élections en Allemagne qui arrivent qui ont peut-être changé la donne.
08:26Est-ce qu'on est trop optimiste en ce moment ?
08:29Il y a les cours de bourse et puis il y a le réel qui sont deux sphères bien différentes.
08:40Donc là, début 2025, on rattrape ce spread jamais vu d'ailleurs transatlantique.
08:52On avait des 30-33% de hausse sur des indices US et péniblement 9-10% en Europe.
08:59Donc là, voilà, on a un petit peu rééquilibré.
09:01Maintenant, la façon dont ça se passe est assez singulière.
09:05La hausse dont on parle depuis le début de l'année, elle a démarré au lendemain de la dernière séance des trois sorcières.
09:15Nous étions là.
09:17On avait déjà quand même noté un bon retour de l'optimisme sur le début de l'année.
09:23Mais ça s'était surtout matérialisé entre le 6 et le 17 janvier.
09:28Après le 17 janvier, alors là, à Francfort, on compte 16 records historiques de clôture, 17 records historiques intraday,
09:41plus 15 couplets records de clôture, records intraday.
09:46Jamais vu la bourse allemande faire ce genre de parcours.
09:5015 séances de hausse sur 20.
09:53Mais sur les cinq où ça ne monte pas, il y en a trois où le DAX ne baisse même pas.
09:58Donc on est sur des ratios extraordinaires.
10:01Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que les flux sont en train de revenir sur l'Europe ?
10:04Non, non.
10:05Que se passe-t-il ?
10:06C'est l'idée, comme dirait Jean-Luc, dans la construction et dans la gestion de la volatilité.
10:14Et cette volatilité est représentée par quelque chose qui s'appelle le VIX,
10:19et où il se traite davantage de volume parfois que sur le CAC ou sur l'Eurostox.
10:26Le VIX, c'est l'indice de la peur dont on parle quand il y a des crises.
10:29Ça mesure le ratio entre les achats de cots et les achats de poutres.
10:33Donc à partir du moment où cet indice est devenu la boussole des marchés,
10:38ça ne date pas d'hier, ça fait même plus de dix ans,
10:41les grands institutionnels ont compris qu'en manipulant le VIX, en le régulant,
10:47comme c'était la boussole des marchés, c'est devenu quelque part la queue qui remue le chien.
10:52C'est-à-dire que c'est la façon dont se comporte le VIX qui fait que les opérateurs vont devenir inquiets ou pas inquiets.
11:00Je décrypte pour nos auditeurs, c'est-à-dire que si ce VIX, manipulé ou pas,
11:06on peut acheter et ça va continuer à monter, et on va battre record sur record,
11:09et inversement, si ça commence à monter, panique à bord, et là tout le monde vend.
11:13Et là on peut très vite rétablir les choses.
11:15Si vous avez un marché qui...
11:17Alors, on a Jean-Louis Cussat qui dodeline. Non, vous n'êtes pas d'accord avec mon explication.
11:21Je finis quand même la démonstration.
11:23C'est que comme vous avez des institutionnels qui sont des vendeurs de primes,
11:26ils sont vendeurs d'options call et vendeurs d'options put.
11:28Si le marché monte trop vite, d'un seul coup, ils vont racheter leurs put, qui valent zéro.
11:33Ils les ont vendus, ils ont encaissé la prime, le marché a monté, voilà.
11:36Donc ils se rachètent. Ah tiens, ça fait des achats de put.
11:39Et comme ils vont vendre leurs call parce qu'ils ont bien encaissé aussi,
11:43on va avoir d'un seul coup une modification du ratio call-put.
11:47Les put remontant, les call, ça se tasse.
11:50D'un seul coup, le VIX remonte.
11:52Le marché, là, commence à être un petit peu...
11:55Il s'est un petit peu emporté, il était un petit peu faux mot.
11:58Ça se régule très bien.
12:00Et si, réciproquement, on a un gros trou d'air comme on a eu avec DeepStick,
12:03c'est très facile.
12:05Les call vendus, je les rachète.
12:08D'un seul coup, pouf, là, mon ratio call augmente.
12:11On se dit, le marché, là, il fait comme d'habitude.
12:14Il faut payer les creux, il va rebondir.
12:16Donc les institutionnels, ils sont à la fois jugés partis.
12:20Et ils peuvent tout réguler.
12:22Puisque c'est eux qui peuvent acheter massivement ou revendre massivement
12:25des call ou des put.
12:27C'est pour ça qu'on arrive à avoir des séries de 9 séances d'os consécutives.
12:30Il n'y a aucune psychologie humaine qui fait ça.
12:33Jean-Louis, qu'est-ce que t'as de commentaire, justement ?
12:35En fait, les ventes de put, aujourd'hui...
12:37Alors, vente de put, on explique.
12:39Quand on vend des put, on vend la baisse.
12:42On est acheteur potentiel.
12:44Ça veut dire qu'on est acheteur.
12:45On vend à quelqu'un le droit de vendre.
12:47Donc, nous, on fait la contrepartie à l'achat.
12:49Le marché va monter.
12:50Mais, en fait, si vous voulez, un vendeur de put étant un acheteur potentiel,
12:54si le marché baisse, ça va lui poser problème.
12:57Mais qui vend ?
12:58Parce que la question, elle est là.
13:00Si ce sont des market makers, c'est-à-dire des vrais professionnels
13:04de la gestion du gamma d'une position globale
13:08sur toutes les options qu'ils peuvent avoir à droite et gauche,
13:11ils savent faire.
13:13Ils interviennent en temps réel.
13:14Et comment ?
13:15Ils le font avec des outils que nous n'avons pas.
13:20Bon.
13:21Mais ce qui se passait en 2019, fin 2019,
13:25et ce qui ne s'est pas passé depuis, c'est ça qui est incroyable,
13:29c'est que les investisseurs, les gérants, etc.,
13:32n'ont pas vendu de put.
13:34Au contraire, ils en ont même acheté.
13:37Et donc, eux, par contre, quand ils se sont mis à vendre des put,
13:40ils ne savent pas gérer la baisse.
13:42Ils n'ont pas les outils.
13:43Ils se disent, ça va remonter, on va attendre un peu.
13:45De toute façon, j'ai vendu un put.
13:46Si ça baisse un peu, ça m'arrange.
13:48Parce que je vais acheter plus bas.
13:50Et je ne savais plus trop quoi faire.
13:52Donc, à l'époque, c'était un peu ça.
13:54Le marché vaut 6100.
13:56Je ne sais plus trop quoi faire.
13:57Je vais vendre un put de 5008.
13:59Et après tout, acheter à 5008, ça m'intéresse.
14:01Sauf que le problème, c'est quand on est parti à la baisse très violemment,
14:04et qu'on est tombé à 5008, 5007, 5006, 5004, ça a été vite,
14:07ils ne voulaient plus acheter à 5008.
14:09Le problème, c'est qu'ils n'ont pas géré le risque.
14:12Donc, il faut faire très attention qui vend.
14:14Market maker, pas de problème.
14:16Client final, et je mets tout le monde là-dedans, moi y compris, bien sûr.
14:19C'est beaucoup plus dangereux.
14:21Et aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
14:23Et ce n'est pas le cas depuis très longtemps.
14:25Pour répondre aussi à Philippe,
14:27ils ont vendu des puts, il dit qu'ils rachètent.
14:29Ça ne fait pas monter la position.
14:31Ça fait que la position est fermée, éventuellement.
14:35Elle se ferme.
14:37Après, il faut faire très attention.
14:39On en discute souvent.
14:41Le VIX ne mesure pas la position ouverte.
14:43Il mesure le ratio entre les achats de call et de put.
14:46On en discute beaucoup avec Romain.
14:48Je lui dis, il y a beaucoup d'OTC sur les options aussi.
14:51Alors, OTC, on traduit,
14:53over-refermeder, c'est-à-dire de draguer, etc.
14:56C'est ce qu'on ne va pas voir sur les...
14:59Ce n'est pas forcément listé sur Euronext, etc.
15:02Ça peut être des positions, je peux négocier,
15:05je ne sais pas, un call 10 000, échéance mars 2028,
15:08avec quelqu'un.
15:10Donc, ça donne une idée, bien évidemment.
15:13Mais ce n'est qu'une idée.
15:15On ne peut pas en tirer des conclusions très fortes.
15:18Après, il faut être très clair,
15:20sur le CAC 40, le business est quasi nul.
15:22Il n'y a plus personne.
15:24Ce qu'il faut regarder, c'est le Rostocks.
15:27Les gérants, leur benchmark.
15:29C'est intéressant.
15:31Pourquoi vous dites le CAC 40 ?
15:33Il n'y a plus personne.
15:35Tout le monde regarde le DAX, le Rostocks.
15:38On regarde quoi ? Le VIX ?
15:40En Europe, on regarde le Rostocks 600.
15:43Le Rostocks 50, 600.
15:45C'est le benchmark des gérants.
15:48D'accord.
15:49On va poser la question à Romain,
15:51qui est avec nous par téléphone.
15:53Romain Dobry, justement,
15:55sur ce qu'on vient de dire,
15:57ces indices qui drivent le marché.
15:59C'est vrai qu'il y a quelques années,
16:01les traders n'ont joué que par le DAX.
16:03Maintenant, c'est terminé.
16:06Le CAC 40, c'est sûr qu'il y a des volumes
16:08qui sont extraordinairement faibles.
16:10Regardez les indices américains.
16:12Il doit se traiter en une journée sur Apple
16:14l'équivalent d'une semaine entière
16:16sur l'indice parisien.
16:18Ce sont des chiffres qui datent un peu déjà.
16:20Ça doit être plus encore.
16:22Les volumes sont incomparablement plus petits.
16:25Maintenant, on a de gros indices en Europe.
16:28Si vous regardez le DAX,
16:30il y a un volume significatif.
16:32Le Rostocks aussi.
16:35Vous parliez du potentiel de hausse.
16:37Il y a une séquence intéressante
16:39qui est en train de se mettre en place
16:41sur les indices.
16:43On avait ce consensus extrêmement négatif
16:45sur l'Europe en fin d'année dernière
16:47qui s'est traduit par un rattrapage
16:49quasi mécanique
16:51et surtout quasi cas d'école.
16:53Tout le monde et 100% des investisseurs
16:55ne joueraient plus que par les grandes capes
16:57et les grandes techs américaines
16:59et par le S&P.
17:01Ce qui est en train de se passer,
17:03c'est une rotation de ce côté-là.
17:05On assiste, si on regarde le graphique du S&P,
17:07en mensuel,
17:09à un manque de momentum,
17:11à à peine 5% de hausse depuis le début de l'année
17:13et encore, alors qu'on est plutôt
17:15à 10 ou 12% sur les indices
17:17à 40 ou le DAX.
17:19On a d'autres indices européens
17:21qui se comportent très bien,
17:23plus de 12% de hausse pour le MIB italien,
17:25l'IBEX aussi.
17:27On a des indices européens qui se comportent mieux.
17:29Il y a un mouvement de retournement,
17:31une rotation sectorielle qui se met en place
17:33et je pense qu'on est entré, sur les indices américains,
17:35dans une phase de distribution.
17:37Ça signifie que les grosses mains du marché,
17:39qui sont les quelques gros acteurs
17:41qui font 80% du volume,
17:43sont en train d'alléger des positions
17:45sur les grosses techs américaines
17:47et on peut le voir sur des valeurs
17:49la plus représentative, la plus emblématique
17:51de toutes ces NVIDIA.
17:53Si vous voulez avoir le graphique d'NVIDIA
17:55que je vous ai envoyé.
17:57On vient de voir le S&P,
17:59on peut se regarder maintenant sur NVIDIA
18:01qui fait partie des Magnificent Seven,
18:03bien évidemment,
18:05avec une capitalisation record
18:07et qui va publier la semaine prochaine.
18:09Qu'est-ce qu'on peut dire après ce trou d'air
18:11qui a été effacé assez rapidement
18:13du 20 janvier, quand il y a eu la publication
18:15du troubillon chinois DeepSeek ?
18:17Déjà, on peut dire qu'il n'y a plus de momentum
18:19sur NVIDIA depuis le mois de juin dernier.
18:21Au moment de l'échéance des marchés dérivés,
18:23l'étude du comportement était vraiment
18:25aussi un cas d'école. Il y avait 80% d'acheteurs
18:27quand on regardait les options,
18:29il n'y avait que des options d'achat.
18:31Il n'y avait plus un acheteur possible,
18:33il n'y avait pas un vendeur sur NVIDIA.
18:35Cette situation est depuis le mois de juin
18:37en train de commencer à se purger.
18:39Ce qu'on peut regarder sur le graphique juin,
18:41c'est qu'on a eu un trou d'air au moment
18:43de l'annonce de DeepSeek, cette bougie de baisse,
18:45et on est descendu tester le support à 113,10.
18:47Regardez le volume au moment du mouvement de baisse
18:49et regardez les volumes qui sont en bas de l'écran
18:51au moment du rebond.
18:53Regardez comme les volumes sont systématiquement
18:55déjà plus bas à l'origine et de plus en plus bas.
18:57Ça, c'est ce qu'on appelle,
18:59en analyse graphique ou en bourse en général,
19:01un rebond du chat mort.
19:03C'est-à-dire qu'on rebondit par des mains faibles.
19:05Qu'est-ce qui se passe quand les grosses
19:07mains du marché ont besoin d'alléger
19:09des positions ? Elles ne vendent pas,
19:11elles n'ont pas la liquidité dans le marché
19:13pour vendre en quelques jours. Elles le font sur des mois.
19:15Et là, c'est ce qui est en train de se passer,
19:17à mon sens, sur NVIDIA. Regardez les volumes
19:19et les bougies rouges qui traduisent des volumes
19:21dans le sens de la baisse. Regardez ces bougies rouges,
19:23elles sont toujours plus lourdes que les bougies vertes.
19:25Ça signifie qu'on est dans cette phase de distribution,
19:27que les gros acteurs du marché sont en train d'alléger
19:29des positions. Et puis, qu'est-ce qu'ils font ?
19:31Une fois qu'ils ont allégé des positions, ils enlèvent
19:33la pression baissière dans les carnets et le titre peut
19:35remonter, mais remonte avec des volumes très faibles.
19:37Ces volumes faibles sont le fruit,
19:39la main de mains plus faibles,
19:41justement, d'investisseurs en retard,
19:43d'investisseurs qui se disent qu'il est le temps de payer. Alors, il y a aussi
19:45de la spéculation, il y a différentes choses là-dedans, mais
19:47pour moi, on est dans une séquence où
19:49on est en train d'alléger des positions sur ces valeurs-là,
19:51et ce qui explique la sous-performance aux Etats-Unis,
19:53ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait pas de belles histoires
19:55par ailleurs sur les indices américains, puisqu'on a des comportements
19:57assez forts, assez haussiers, sur pas mal de titres
19:59encore, qui sont en train de rattraper.
20:01On a vu une telle qui a bien accéléré la semaine dernière.
20:03On va faire agir en plateau.
20:05Messieurs, c'est vrai qu'on a vu cette
20:07bougie, on le voit en tout cas sur le
20:09graphique, mais il y a des gens qui nous écoutent en radio,
20:11donc voilà, on va quand même commenter.
20:13NVIDIA, est-ce que ce n'est pas le
20:15début de la fin ? Parce qu'on sait que c'est une formidable
20:17société et que, voilà, l'intelligence
20:19artificielle, c'est parti pour durer, mais est-ce que
20:21c'est quand même un coup d'arrêt, là, avec
20:23le chinois DeepSea ? Comment vous avez vécu, vous, la nouvelle
20:25en marché, pour vous, d'une manière un peu plus générale ?
20:27Parce qu'on est en train, justement, d'avoir cette rotation
20:29entre cette magnifique et 493
20:31valeurs du S&P qui sont un petit peu à la traîne.
20:33Jean-Louis, question.
20:35Oui, alors, je suis
20:37d'accord avec ce qu'a dit Romain sur le fait qu'il y a
20:39une redistribution, c'est la théorie que j'avais avancée déjà
20:41le mois dernier, ici,
20:43et,
20:45en revanche, si vous voulez,
20:47il y a de quoi, parfois,
20:49avoir l'impression d'être
20:51encore une fois dans une lessiveuse,
20:53parce qu'on part à
20:55la baisse et puis on rebondit
20:57très violemment,
20:59et encore, il y a quelques jours, on fait un
21:01nouveau plus haut historique sur
21:03le S&P 500, il y a quoi, il y a trois jours, là ?
21:05Il y a même un ventière.
21:07Et puis, on ne le tient pas en clôture,
21:09là, à l'instant T, on rebaisse,
21:11on est à 6090 sur le futur,
21:13on rebaisse.
21:15En effet, il y a des
21:17signaux de warning.
21:19Ce ne sont pas des forts signaux.
21:21Pour vraiment
21:23déclencher des alertes,
21:25il faut au moins casser des niveaux comme
21:275840, des choses comme ça.
21:29Un marché qui, après, surtout un parcours
21:31comme ça...
21:33Juste, on précise,
21:35et les gens le savent,
21:37quand on est sur des ATH, des
21:39all-time hauts, c'est-à-dire qu'on a...
21:41Tout le monde est gagnant, c'est-à-dire que même ceux qui sont à l'entrée les derniers,
21:43vu que c'est le record historique, ils ont gagné un petit peu.
21:45Ça provoque aussi une certaine forme.
21:47Condition de ne pas se tromper de valeur, parce que celui
21:49qui a jeté, c'est tellement
21:51incroyable ! Regardez, Palantir,
21:53par exemple, ok, elle a monté, puis d'un coup,
21:55elle s'est prise moins 10, moins 10.
21:57Celui qui l'a jeté tout en haut, pour l'instant, il fait quand même la tête.
21:59Et le problème, c'est que comme les gens
22:01achètent avec des effets de levier bien souvent...
22:03Et une concentration avec la gestion passive,
22:05on nous en parle, ça. C'est-à-dire que les ETF,
22:07que tout le monde privilégie, en tout cas
22:09beaucoup, et des institutionnels et des particuliers,
22:11concentrent aussi ces actifs.
22:13Ça veut dire que peut-être, à l'inverse, si on a un mouvement
22:15de repli, ça peut aller très vite à la base.
22:17Philippe Deschade. Alors, ce phénomène
22:19de concentration, en plus de ça, il est quelque
22:21part encouragé, par exemple, par BlackRock,
22:23qui crée un ETF 20.
22:25Les 20 premières capitalisations
22:27du S&P 500.
22:29Donc ça veut dire qu'il y a une 19ème
22:31qui des fois descend,
22:33une ex 21ème
22:35qui monte. Mais grosso modo,
22:37pour le top 10,
22:39on va aller de plus en plus sur celle-là.
22:41Il y a plus forte raison quand les gens vont se dire
22:43« De toute façon, les 20,
22:45elles font 85-90%
22:47de la hausse du S&P,
22:49et les 480 qui restent,
22:51c'est 5-6%.
22:53Je vais sur
22:55les 20, et je ne vais
22:57plus bouger de ça, puisque la performance
22:59se fait là, et la liquidité
23:01est là. Rappelez-vous de ce qui s'est
23:03dit après l'élection de Trump,
23:05au matin du 7 novembre.
23:07Bon, là, ça a été l'année des 7 fantastiques.
23:09Bon, avec Trump, là,
23:11ce coup-ci, c'est
23:13le patriotisme,
23:15on rapatrie la production
23:17aux Etats-Unis. Ça va être
23:19l'année dorée
23:21des small cap, après les 30
23:23et quelques pourcents des big cap.
23:25Qu'est-ce qui se passe depuis le 1er janvier ?
23:27Le Russell 2000 fait
23:299,3%, c'était hier soir,
23:31et on a le DAX
23:33qui fait 13%, et on a
23:35le S&P qui fait 4%.
23:37Il n'y a absolument pas de...
23:39Il n'y a pas cette
23:41rotation sectorielle. Pourtant,
23:43on a tous les arguments
23:45psychologiques et même politiques
23:47pour dire qu'il faut quand même acheter
23:49du sous-traitant
23:51aéronautique, du sous-traitant
23:53de la défense et du sous-traitant
23:55automobile aux Etats-Unis,
23:57mais il n'y a rien à faire, parce qu'il y a aussi
23:59notre logique, c'est que quand on est un mastodonte
24:01de la gestion,
24:03et qu'on a des flux de plusieurs centaines
24:05de millions, voire des milliards par mois,
24:07des small cap,
24:09il est facile
24:11d'en acheter, mais il est
24:13quasiment impossible d'en sortir si jamais
24:15les choses tournent mal.
24:17Donc on va rester sur des boîtes
24:19qu'on dit, on rentre
24:21dans la salle de balle, mais
24:23on va choisir la salle de balle où les
24:25portes de sortie sont les plus larges, des fois que
24:27l'orchestre arrête de jouer et qu'on comprenne
24:29que la soirée est terminée, et
24:31c'est cette logique-là aussi.
24:33Il y a un effet aussi sur des fonds, une taille de fonds,
24:35on ne peut pas avoir des...
24:37Une seule ligne ferait peut-être toute
24:39la cote ou tout le volume de la société.
24:41Depuis le début de l'année, sur les
24:43ETF, les flux entrant
24:45sont extrêmement importants.
24:47C'est par semaine entre 20, 30,
24:4940 milliards.
24:51La semaine dernière, c'était
24:53le niveau le plus faible depuis
24:55très longtemps, c'était 7 milliards, un truc comme ça à peu près.
24:57Mais encore une fois,
24:59quasiment que des large caps,
25:01que des grosses valeurs,
25:03des big values.
25:05Et les autres, il n'y a pas grand-chose qui se traite.
25:07Ce qui a pu aussi
25:09expliquer la hausse en Europe, je pourrais quand même en parler
25:11deux secondes, il y a deux choses que je voudrais dire, c'est
25:13le secteur bancaire qui a beaucoup progressé.
25:15Ça a
25:17entraîné, cette
25:19surperformance a entraîné
25:21une vraie forte
25:23hausse de l'indice
25:25CAC avec la Société Générale qui s'est envolée,
25:27BNP, toutes les bancaires.
25:29Il y a eu vraiment le secteur bancaire
25:31qui a fortement dopé
25:33le moral aussi.
25:35Ça a infusé un petit peu.
25:37Ça amène aussi des achats un peu partout.
25:39Mais ça c'est important.
25:41Dernière chose,
25:43les objectifs
25:452025
25:47des analystes,
25:49des économistes, etc.
25:51Ils sont dépassés
25:53sur le marché européen.
25:55Ils sont dépassés.
25:57Sur
25:59le marché américain,
26:01ils étaient,
26:03moi j'ai vu beaucoup
26:05de 6200, de 250.
26:07Mais on a fait
26:096100 et quelques.
26:11Qu'est-ce qu'il vaut mieux faire
26:13à partir de maintenant ? Vendre
26:15et se placer en monétaire en taux d'intérêt ?
26:17La question doit se poser.
26:19C'était un petit peu en s'amusant
26:21ce que je disais au gérant. On ne vous en voudra pas
26:23si vous fermez les portefeuilles,
26:25vous annoncez 12% de PERF. Personne ne vous en voudra.
26:27Même si vous êtes resté.
26:29Par contre si on finit à plus 20 ou plus 25,
26:31c'est arrivé certaines années.
26:33On va regarder d'ailleurs avec Romain
26:35le CAC 40 parce que voilà ceux qui nous regardent.
26:37Et messieurs, comme vous venez une fois par mois,
26:39on va prendre des paris pour le mois prochain.
26:41Où est-ce qu'on en est sur le CAC et qu'est-ce qu'on peut faire ?
26:43Parce que c'est ce qui intéresse.
26:45On est à une encablure de son record également.
26:47850, il nous manque 100 points, c'est rien.
26:49Le CAC 40 Global Return, il a battu son record.
26:51Il a fait 25 700.
26:53Total Return, c'est-à-dire avec les...
26:55C'est le jumeau du DAX.
26:57Il a fait 25 700 contre
26:5925 330 le 15 mai.
27:01Vous préférez qu'on soit en Total Return
27:03comme les Allemands ?
27:05Si, parce que c'est le Total Return qui sert
27:07de benchmark pour les options.
27:09Ce n'est pas le CAC, le PX1.
27:11Romain, un petit commentaire justement sur ce
27:13CAC 40 tenu avec le Graf.
27:15Là, on le voit, pour l'instant,
27:17c'est des bougies vertes qui s'alignent
27:19semaine après semaine.
27:21Pour autant, d'après ce qu'on vient de dire,
27:23est-ce que ça va continuer ou est-ce que,
27:25comme certains gérants qui nous l'ont dit toute cette semaine sur le plateau,
27:27on commence à sécuriser certains bénéfices ?
27:31Tant que le discours est de commencer à sécuriser,
27:33c'est plutôt bon signe pour poursuivre à la hausse.
27:35Reste que, vous l'avez à l'écran,
27:378 254 est un plafond de verre.
27:39On avait buté dessus trois mois d'affilée.
27:41C'est assez nettement dans le courant de l'été.
27:43On arrive à ce niveau-là après un mouvement haussier
27:45qui a été plutôt étayé,
27:47plutôt soutenu.
27:49On pourrait poursuivre un petit peu.
27:51Il va falloir trouver des valeurs pour alimenter ce mouvement-là.
27:53On voit que dans le luxe, il y a maintenant
27:55du discernement.
27:57On ne paye plus tout le secteur du luxe qui représente 30%
27:59de l'indice CAC 40 d'un coup.
28:01On a des valeurs préférées.
28:03Or, on voit que L'Oréal et LVMH ont du mal dans le mouvement récent
28:05alors qu'Hermès se porte bien.
28:07En revanche, on a des titres en retard comme Kering
28:09qui reprennent un peu du poil de la bête.
28:11Je pense qu'il ne faut plus s'attendre à du stop-picking
28:13et à aller regarder individuellement les titres
28:15et qu'on peut poursuivre à la hausse.
28:17Si on arrive à déborder 8 254 points,
28:19les cibles suivantes, c'est 8 556.
28:21Pourquoi pas les 9 038 points ?
28:23C'est le range suivant.
28:25On était dans un trading range,
28:27dans une zone de congestion latérale
28:297 480, 8 254.
28:31L'enjeu, ça va être de voir si on peut poursuivre.
28:33À court terme, ça me paraît difficile.
28:35On n'a pas énormément de drivers.
28:37On a passé la saison des publications.
28:39On a moins d'éléments
28:41qui vont nous permettre de poursuivre à la hausse.
28:43On a bien rattrapé sur les secteurs
28:45et les valeurs en retard.
28:47Jean-Louis disait le secteur bancaire.
28:49On l'avait indiqué le mois dernier.
28:51Notre valeur préférée, c'était parmi les bancaires
28:53à la Société Générale.
28:55Ça s'est très bien passé.
28:57Je crois que les opérateurs sont en train de regarder ailleurs.
28:59Je pense qu'on est dans une phase de marché
29:01qui est une des dernières phases d'un mouvement de hausse global
29:03dans laquelle on commence à se réintéresser
29:05aux grosses capitalisations en retard
29:07mais aussi aux petites et moyennes capitalisations.
29:09De ce côté-là, on en avait cité quelques-unes
29:11qui se comportent plutôt bien depuis quelques temps.
29:13C'est peut-être pour ça qu'il y aura moins d'intérêt
29:15du côté des indices, mais on a des valeurs
29:17qui ont des parcours intéressants
29:19comme Adyen, comme Vicat
29:21qui se comportent extrêmement bien,
29:23Opemobility ou Manitou récemment
29:25qui repaient pas mal.
29:27On a aussi des mouvements d'intérêt
29:29autour de valeurs comme Alten,
29:31Mersenne qui est peut-être en train de se reprendre,
29:33Voltalia aussi qui repaie un petit peu.
29:35Donc il y a pas mal d'éléments.
29:37Et puis il y a eu l'OPA sur Tarket annoncée hier soir.
29:39Donc sur les small and mid-cap,
29:41il se passe pas mal de choses et peut-être que les opérateurs
29:43vont se détourner un petit peu des grosses capitalisations.
29:45Et pour conclure, je dirais que c'est en général
29:47ce mouvement de revient d'intérêt
29:49pour les petites et moyennes capitalisations
29:51qui est souvent le dernier mouvement
29:53d'une séquence haussière.
29:55Or comme aux Etats-Unis c'est en train de patiner,
29:57on a encore peut-être quelques semaines, quelques mois
29:59d'intérêt et de hausse.
30:01Donc il faut être un petit peu prudent à partir de l'été.
30:03Mai, juillet me semble opportun
30:05pour être beaucoup plus prudent
30:07et être en cash pour l'instant.
30:09Tant que la musique joue,
30:11on continue à danser.
30:13Voilà, objectif 9000 points, pourquoi pas.
30:15Ce qui peut tenir aussi un peu
30:17peut-être les marchés ou empêcher certains de vendre,
30:19c'est qu'on va bientôt rentrer dans la période de dividendes.
30:21Avril, mai, juin,
30:23c'est là où sont distribués
30:25en France,
30:27par les sociétés françaises,
30:29le maximum de dividendes,
30:31ça peut être aussi un genre de parachute,
30:33bien évidemment.
30:35On aura le temps d'en parler mais
30:37ça se vérifie,
30:39il y a aussi un petit retrait.
30:41Philippe Béchette, qu'est-ce qu'on fait pour ceux qui sont investis ?
30:43Qu'est-ce qu'on recommande dans la bourse
30:45au quotidien ?
30:47Est-ce qu'il y a un secteur ou des valeurs
30:49qui vous paraissent dignes d'intérêt ?
30:51Depuis un an, un an,
30:53je suis vraiment sur l'or et l'argent métal.
30:55Oui.
30:57Ça bat le S&P,
30:59c'est pas un mauvais choix.
31:01Il y a peut-être moins
31:03de discours à tenir que sur
31:05Palantir
31:07ou sur Nvidia
31:09mais n'empêche que ça veut dire
31:11quelque chose.
31:13Quelles sont les raisons de cet envol de l'or
31:15comme ça, qui on a l'impression est
31:17la valeur refuge par excellence ?
31:19Probablement
31:21la crainte d'une résurgence de l'inflation
31:23et qui s'explique
31:25certainement.
31:27D'abord parce que Trump, c'est les tarifs douaniers,
31:29c'est un commerce mondial
31:31moins coopératif.
31:33Donc ça,
31:35ça ne fait évidemment pas
31:37les affaires des producteurs
31:39et du client final.
31:41Ce que j'observe surtout, c'est que
31:43en fait, il n'y a rien qui va
31:45depuis un an.
31:47Les taux montent, l'or monte.
31:49Les actions
31:51montent.
31:53Les taux montent.
31:55On a le pétrole
31:57qui baisse.
31:59Ça ne va pas.
32:01C'est quand le pétrole monte qu'on se dit
32:03il risque d'avoir de l'inflation et là les taux montent.
32:05Le logiciel est un peu déréglé.
32:07C'est complètement déréglé.
32:09Si vous avez de l'or qui monte malgré tout,
32:11c'est que, véritablement,
32:13il y a une vraie raison fondamentale.
32:15L'or, c'est ce qu'on achète généralement quand les marchés
32:17commencent à se retourner,
32:19à plonger.
32:21Il y a la dédollarisation.
32:23Moi, je le mets en 1.
32:25Deux,
32:27il y a la crainte
32:29de l'inflation, d'un second tour d'inflation
32:31comme un petit peu l'épisode
32:3375-81.
32:35On a eu un épisode 2020,
32:37un épisode 2020-2026.
32:43Ce qui me frappe beaucoup,
32:45c'est que la hausse des valeurs bancaires,
32:47il y a deux raisons
32:49qui ont été
32:51forcément commentées.
32:53La concentration, la vue en Italie.
32:55Il y a des aspects spéculatifs.
32:57Concentration du secteur.
32:59Oui, très bien.
33:01On a peut-être un effet,
33:03oui, c'était en retard
33:05et ça ne se paye pas cher
33:07les cash flows, soit.
33:09Mais il y a surtout la raison dont on ne parle pas
33:11beaucoup.
33:13Ce qui fait souvent monter les banques,
33:15c'est que si leurs marges vont augmenter
33:17ou ne pas baisser,
33:19et pourquoi ne baisserait-elle pas ?
33:21Ça veut dire qu'il n'y aura peut-être pas
33:23les baisses de taux qu'on attendait.
33:25Parce que si les taux baissent,
33:27les marges des banques vont souffrir.
33:29C'est vrai qu'avec des taux hauts,
33:31c'est vrai qu'elles reconstituent.
33:33Absolument.
33:35Et le problème, c'est que des taux assez élevés,
33:37ça veut dire que l'immobilier ne redémarre pas,
33:39ça veut dire que des entreprises qui sont
33:41des fois un petit peu en difficulté
33:43ont plus de mal, plus de frais pour se refinancer.
33:45La hausse des banques
33:47va peut-être aussi dans le sens
33:49de se dire que les banques centrales
33:51sont certainement peut-être
33:53plus vigilantes qu'on ne l'imagine
33:55sur l'inflation. Et quant au message de l'or,
33:57lui c'est de la géopolitique,
34:01c'est des craintes
34:03que Trump ne crée
34:05une situation où les conflits
34:07apparaissent à droite, à gauche.
34:09Si Trump veut mettre la main sur Gaza,
34:11pourquoi la Chine ne remettrait pas la main sur Taïwan ?
34:13Et je peux multiplier les exemples.
34:15L'or a une encablure des 3000 dollars
34:17l'once, on était à 2980
34:19pratiquement.
34:21Romain Dobry, je crois que vous avez
34:23là aussi observé le graphique,
34:25quelles sont les prochaines cibles
34:27techniques ?
34:29Pour l'or, on vient d'en atteindre
34:31une, et le potentiel
34:33c'est aux alentours des 3150 points
34:35pour les cibles suivantes.
34:37Ça reste aussi en effet, et ça fait partie
34:39des arbitrages intéressants dans ce marché,
34:41mais effectivement, et on en parle régulièrement
34:43avec Philippe aussi, l'argent
34:45a déclenché un potentiel
34:47aussi important. Vous avez
34:49probablement la possibilité de
34:51voir le graphique que je vous ai envoyé sur le sujet.
34:53L'argent a récemment,
34:55malgré un rebond puissant de ces
34:57derniers mois, récemment réactivé
34:59une dynamique haussière de long terme.
35:01L'argent qui cote environ
35:0332 dollars l'once,
35:05a encore un potentiel d'appréciation
35:07après une large figure de retournement haussière
35:09pour aller chercher une cible idéale
35:11qui se situe aux alentours de 46.
35:13Il faut comprendre que l'argent est un actif
35:15refuge d'une part, mais c'est aussi un actif
35:17utilisé dans l'industrie.
35:19Notamment dans le photovoltaïque, pour ses
35:21propriétés qui sont particulièrement
35:23intéressantes et quasi-remplaçables, ça fait partie
35:25des métaux les plus conducteurs.
35:27Donc, c'est non seulement
35:29un actif qui est utilisé en bijouterie,
35:31qui est utilisé dans l'industrie, et qui
35:33aussi offre ce caractère d'actif refuge.
35:35Et puis, il y a un autre élément,
35:37et vous l'avez peut-être sous les yeux aussi,
35:39je vous avais envoyé un graphique peut-être comparé
35:41de l'or et de l'argent. Il est intéressant
35:43de constater que l'or et l'argent sont
35:45très corrélés. L'argent est souvent en retard.
35:47Or, comme vous l'avez constaté,
35:49comme vous l'avez rappelé à l'instant, l'or a
35:51accéléré assez nettement, mais pas l'argent.
35:53Donc, le potentiel de rattrapage pour l'argent
35:55à court terme est assez
35:57important, à mon sens, et ça fait partie
35:59des arbitrages dans ce marché dans lequel
36:01on manque un peu de visibilité
36:03et un peu de soutien sur certains indices.
36:05Et bien, ça peut être un arbitrage qui est très intéressant, en effet,
36:07pour aller chercher ses extensions. 46 sur l'argent,
36:09ce n'est peut-être pas pour demain,
36:11c'est un objectif de 40%, mais dans les mois
36:13qui viennent, pourquoi pas ?
36:15J'ai une petite précision.
36:17Actuellement, il existe
36:19388
36:21contrats d'argent
36:23papier pour
36:25une once disponible.
36:27Imaginez que seulement 0,5%
36:29de ceux qui ont des contrats qui sont
36:31d'options ou de contrats convertibles
36:33demandent l'exercice et demandent
36:35à se faire livrer de l'argent.
36:37Imaginez, 388
36:39contrats par once, c'est un truc
36:41mais c'est complètement...
36:43Ça peut être pour le physique, il vaut mieux avoir les lingots d'argent.
36:45Il risque d'y avoir, à un moment, un vrai corner.
36:47C'est ça qui nous pend au nez.
36:49Et là, quand on voit que l'argent
36:51a plafonné une, deux, trois, quatre fois
36:53sous les 32, qu'à chaque fois, il se repaye
36:55moins 4, moins 5, ça veut dire
36:57que vous avez des banquiers
36:59qui creusent des tranchées, qui mettent
37:01des barbelés pour empêcher que l'argent
37:03avance au-delà des 33. Parce qu'au-delà des 33,
37:05il y a un risque qu'il y ait une demande
37:07de physique et qu'elle ne puisse pas
37:09être satisfaite. Donc ça, c'est
37:11quelque chose qui nous pend au nez.
37:13Jean-Louis Cussac, vous avez des lingots
37:15sous le matelas, argent ou or, ou vous préférez
37:17les actions ?
37:19C'est vrai que toute ma vie, je n'ai fait que les actions.
37:21Comme Warren Buffett.
37:23Il y a des dossiers qui vous intéressent, on en parlait un petit peu
37:25avant. On a vu GTT, par exemple,
37:27qui flambe. Est-ce que là, il y a des dossiers
37:29qui vous intéressent, sur lesquels vous regardez ?
37:31Moi, GTT, c'est une...
37:33Depuis longtemps, c'est une valeur de fond de portefeuille.
37:35Voilà, j'en ai.
37:37J'en avais même acheté à l'époque
37:39pour mes petits-enfants, en disant, on verra plus tard.
37:41Et non, c'est une valeur
37:43qui est fantastique.
37:45La marge,
37:47je ne sais plus à combien elle est, mais elle est à...
37:49Je ne sais plus si ce n'est pas 45 ou...
37:51Enfin, c'est énorme.
37:53Ce qu'ils font, c'est vraiment du...
37:55C'est le numéro 1 mondial dans le secteur.
37:57Donc, ils font des...
37:59C'est pour le transport du gaz liquéfié.
38:01Ils font les cuves de Supertanker, etc.
38:03Bon, c'est une belle valeur.
38:05Il y en a d'autres, bien sûr, des belles valeurs.
38:07Mais là, maintenant, la question qui se pose,
38:09c'est qu'est-ce qu'on achète ?
38:13Les valeurs en retard,
38:15dites en retard, ce ne sont pas
38:17les premières de la classe. C'est évident.
38:19Non, mais après, il y a toujours un segment
38:21qui le malmet, les small and medium-cap.
38:23Enfin, tout ce qui a progressé,
38:25celles qui ont progressé fortement,
38:27c'est Emeis, Hélène à Santé,
38:29Clariane, un secteur
38:31qui a été massacré.
38:33Emeis, d'ailleurs, ça n'est pas encore relevé.
38:35Depuis l'augmentation
38:37de capital qui a sauvé un peu le groupe,
38:39elle est encore presque
38:41à la moitié RPA.
38:43Donc, c'est un secteur
38:45qui a bien boosté.
38:47Mais...
38:49Est-ce qu'on peut dire que la visibilité
38:51est excellente ? Ce n'est pas évident, etc.
38:53Moi, ce que je pense,
38:55c'est que là, on peut avoir...
38:57En tant qu'acteur du marché,
38:59moi, je ne regarde pas où est-ce que ça peut aller.
39:01Je regarde,
39:03je cherche le moment
39:05où le marché va me dire
39:07tire-toi.
39:09Allège ou vend.
39:11C'est quand même un changement de conception
39:13entre le marché extrêmement tiré, déprimé.
39:15Souvenez-vous, on était très négatif sur ce marché français,
39:17européen, il n'y a que quelques semaines.
39:19J'ai l'impression qu'on a, depuis un mois, chaussé les lunettes roses
39:21pour plein de raisons et que là, on a fait
39:23ce qu'on n'a pas consommé, entre guillemets,
39:25toute la hausse.
39:27Là, par exemple, on parlait des bancaires.
39:29Il y a une pression des banquiers centraux
39:31pour alléger, modifier
39:33la réglementation bancaire européenne
39:35pour déréguler quelque part,
39:37comme ils le font aux Etats-Unis,
39:39et pour être, évidemment, compétitifs.
39:41C'est ça aussi qu'a dopé.
39:43Alors, si jamais ça aboutit à quelque chose
39:45de positif pour le secteur bancaire,
39:47il peut encore progresser.
39:49Bien sûr qu'il y a plein de possibilités.
39:51On peut aussi se demander
39:53à quelle sauce on va être mangé
39:55en Europe avec
39:57le conflit
39:59Russie-Ukraine.
40:01Sur qui ils vont s'entendre ?
40:03En tout cas, certainement,
40:05sur l'Ukraine et l'Europe.
40:07Je ne sais pas les conséquences qu'il y aura.
40:09En tout cas, il y a une incertitude extraordinaire
40:11sur ce sujet
40:13qui mériterait
40:15qu'on fasse quand même très attention
40:17à la suite des événements.
40:19Moi, si vous voulez,
40:21pour résumer ma pensée,
40:23un retrait du marché jusqu'à 7910
40:25ne remettrait pas en cause
40:27la tendance de fond haussière.
40:29Un retracement, en toute chose égale par ailleurs,
40:31dans une certaine normalité,
40:33ces 3-4%, on ne peut pas crier au scandale.
40:35Ce sont des niveaux d'entrée,
40:37en règle générale.
40:39Après, quand on y va, si on y va,
40:41il faudra voir comment on y va.
40:43C'est le niveau de retournement de tendance
40:45qui est un peu plus bas.
40:47En fonction de comment va se dessiner le graphique,
40:49on agira en conséquence.
40:51Mais déjà, à l'instant T,
40:53j'allège, voire je vends pas mal.
40:55Et je me poserai la question
40:57si jamais le marché me donne l'opportunité
40:59de racheter vers 7950-10.
41:01– D'accord. Le mot de la fin,
41:03s'il vous plaît, passe rapidement.
41:05On l'a vu, on est à la merci
41:07d'un tweet de Trump,
41:09on est à la merci d'un communiqué
41:11et on est surtout à la merci du fait
41:13qu'on est rendu au 15ème mois de hausse
41:15sur le S&P.
41:17En fait, il y a eu 12 mois de hausse sur 15
41:19et sur ces 15 mois où le S&P
41:21a gagné 47%,
41:23on n'a jamais consolidé
41:25de plus de 4%.
41:27Je n'ai pas souvenir
41:29que 47% de hausse, on n'ait jamais eu
41:31de retracement de plus de 4%.
41:33Et je termine avec le DAX.
41:35Le DAX, sa plus forte hausse historique
41:37sur une période de plus de 20 mois,
41:39il était à 15%
41:41et mardi, mercredi,
41:43il était à 95% de hausse
41:45depuis octobre 2023.
41:47Donc on est là devant
41:49des ordres de grandeur
41:51qui sont dans les extrêmes
41:53de ce que des vieux de la vieille comme nous
41:55n'avons pu jamais observer.
41:57– Et voilà le marché qui n'en finit pas de nous étonner.
41:59Merci aux 3 sorciers,
42:01les 3 experts du jour.
42:03Philippe Béchet, directeur en chef de la Bourse au quotidien,
42:05Jean-Luc Youssef, trader, formateur
42:07du Conseil et, par téléphone,
42:09Romain Dobry, consultant pour Bourse Direct.
42:11Dans un instant, la suite et on continue
42:13à s'intéresser au marché français
42:15versus marché US. A tout de suite.

Recommandations