• avant-hier
Vendredi 20 décembre 2024, SMART BOURSE reçoit Olivier Malteste (Directeur des investissements, Yomoni) , Philippe Béchade (Rédacteur en chef, La Bourse au Quotidien) , Jean-Louis Cussac (Trader et formateur, Perceval Finance Conseil) et Romain Daubry (Membre de la cellule Infos d'Experts, Bourse Direct)

Category

🗞
News
Transcription
00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur BeSmart for Change pour rester
00:12à l'écoute des marchés chaque jour du lundi au vendredi à 20h30 si vous nous suivez
00:16à la télévision via vos box, émissions que vous retrouvez chaque jour en replay sur
00:20besmart.fr ou encore en podcast à l'heure qu'il vous plaira et sur l'ensemble de
00:24vos plateformes préférées.
00:26Le sommaire de cette édition ce soir, dernier épisode de Smart Bourse pour cette année
00:312025 qui coïncide d'ailleurs avec l'échéance trimestrielle des marchés et des produits
00:36dérivés, une échéance un peu mouvementée notamment sur ces derniers jours.
00:41Nous en parlerons très largement avec nos trois sorciers de Noël qui nous rejoignent
00:46dans un instant pour commenter cette échéance, ce bilan 2024 des marchés et surtout se projeter
00:52sur l'avenir, à savoir le début d'année 2025 dans un contexte de fébrilité, de nervosité
00:59retrouvée sur les marchés.
01:01On a vu le VIX remonter très largement autour de 25 sur le marché américain.
01:07En Europe, les indices restent plombés, d'autant plus que la plus grosse capitalisation boursière
01:12européenne se crache aujourd'hui, nous parlons de Novo Nordisk, au sein du stock 600 spécifiquement
01:18puisqu'on parle d'une valeur danoise avant tout.
01:21Novo Nordisk qui a publié des résultats d'études pour son nouveau candidat médicament,
01:25le Cagricema, dans l'obésité toujours, qui n'atteint pas les critères qui avaient été
01:31pourtant fixés et communiqués, signalés par la direction de Novo Nordisk, à savoir
01:36une perte de poids de 25%, la perte de poids s'établit à un peu moins de 23% sur ces
01:42résultats d'études.
01:43C'est un choc pour le marché, autant le dire puisqu'on a vu un décrochage de plus
01:48de 25% au cours de cette séance pour le titre Novo Nordisk, une cure d'amélioration donc
01:52forcée, qui complique encore un peu la donne pour les indices européens aujourd'hui.
01:57Discussion à suivre avec nos sorciers, puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse.
02:00Pour conclure cette année 2024, nous ferons un bilan de l'année du point de vue des
02:05marchés indiciels et de l'industrie ETF, l'observatoire ETF de Yeomany, nous vous
02:11le présentons chaque mois et Olivier Malteste, le directeur des investissements d'Yeomany
02:15sera avec nous dans ce dernier quart d'heure de Smart Bourse.
02:17A ce soir.
02:28Avant d'accueillir nos trois sorciers, tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart
02:32Bourse, les infos clés du jour sur les marchés avec Pauline Grattel.
02:35Bonsoir Pauline.
02:36Bonsoir.
02:37L'ensemble des indices actions dans le monde sont plutôt chahutés et bousculés aujourd'hui.
02:42Oui, Donald Trump a échoué à faire valider un texte qui avait pour but d'éviter un
02:46shutdown.
02:47Une quarantaine de membres républicains de la Chambre des représentants ont en effet
02:50refusé de valider le projet.
02:53Les élus ont jusqu'à minuit ce soir pour éviter une paralysie des administrations.
02:57Donald Trump qui se met par ailleurs à évoquer la question européenne en rappelant la possibilité
03:04de taxer les importations de produits européens sur le sol américain.
03:08Oui, si l'Europe ne réduit pas son excédent commercial avec les Etats-Unis en achetant
03:12à grande échelle du pétrole et du gaz américain, Donald Trump menace l'Europe de droits de
03:16douane supplémentaires.
03:18L'agenda statistique était également au programme aujourd'hui avec un chiffre important
03:23puisqu'on a pris connaissance du CORE PCE américain pour le mois de novembre.
03:27Oui, indice privilégié par la Fed, le CORE PCE augmente de 2,8% sur un an en novembre.
03:32C'est inférieur aux attentes sur un mois.
03:35L'indice est en hausse de 0,1% après plus 0,3% le mois précédent.
03:40L'inflation PCE s'établit à 2,4% sur un an en novembre.
03:43Là aussi, c'est inférieur aux attentes.
03:45Que dire de la situation des marchés obligataires en cette fin de semaine Pauline ?
03:48Le rendement de l'obligation américaine à 10 ans se calme un peu après être monté à plus de 4,55%.
03:54Côté devise, le dollar reste proche de ses plus hauts de 2 ans et l'euro-dollar reste fragile autour de 1,04%.
04:00En Europe, le rendement de l'obligation française à 10 ans monte encore un petit peu autour de 3,10%.
04:05Le rendement de l'obligation allemande de même échéance tourne autour de 2,30%.
04:09Qu'en est-il par ailleurs des marchés actions ?
04:11Aux Etats-Unis, Wall Street ouvre en léger repli.
04:14Le Dow Jones s'apprête à boucler une autre semaine et un mois négatifs.
04:18Sur le mois lundi, c'est d'environ 4%.
04:21En Europe, les grands indices sont tous en repli de plus de 1% aujourd'hui.
04:25En France, le CAC 40 recule également de plus de 1% autour des 7200 points
04:30et porte ainsi son repli à environ 2,5% sur la semaine.
04:33Après une ouverture en baisse effectivement à Wall Street,
04:35on a vu quand même un rebond se mettre en place pour les indices américains
04:39qui ont pu reprendre plus de 1% au cours de cette dernière séance de la semaine.
04:46L'actualité des entreprises également.
04:48Je le disais dans le sommaire, Pauline,
04:51c'est un jour malheureusement historique pour Novo Nordisk avec un sacré plongeon.
04:56Oui, c'est la plus grosse perte de toute l'histoire de Novo Nordisk.
04:59En une seule séance, l'entreprise perd 90 milliards d'euros de capitalisation boursière.
05:04Le titre a plongé de quasiment 30% au plus fort de la séance à Copenhague
05:08après avoir fait état de résultats moins bons prévus sur son nouveau candidat médicament dans l'obésité.
05:14Le traitement n'atteint pas les 25% de perte de poids qui étaient attendus.
05:18Dans un contexte de forte concurrence, Elilili aux Etats-Unis ouvre en hausse de 6%
05:22et Viking Therapeutics de plus de 7%.
05:25Bon, et pour ceux qui seront sur le floor la semaine prochaine, quel sera le programme, Pauline ?
05:29La semaine prochaine sera calme.
05:30Les investisseurs prennent en connaissance lundi des deuxièmes estimations
05:33des PIB espagnols et britanniques pour le troisième trimestre.
05:37Pauline Grattel avec nous chaque soir en ouverture de Smart Bourse
05:39pour nous apporter les infos clés du jour sur les marchés.
05:52Trois invités avec nous chaque soir pour commenter les mouvements de la planète marché
05:56et en ce jour d'échéance trimestriel.
05:58Ce sont bien sûr nos trois sorciers, les trois sorciers de Noël si je puis dire,
06:01qui sont avec nous.
06:02Romain Dobré en vidéoconférence.
06:04Bonsoir Romain, membre de la cellule Info d'Experts de Bourse Directe.
06:08Et en plateau à mes côtés, Philippe Béchat, président des Éconoclastes
06:10et rédacteur en chef de la Bourse au quotidien.
06:12Bonsoir Philippe.
06:13Bonsoir.
06:13Jean-Louis Cussac, Perceval Finance Conseil.
06:16Bonsoir Jean-Louis.
06:17Bonsoir.
06:17Bon Romain, quels commentaires peut-on faire déjà sur cette journée d'échéance ?
06:22Une échéance du mois de décembre, une échéance trimestrielle
06:26qui se termine dans une ambiance un peu tourmentée, on peut le dire.
06:30Oui, un petit peu tourmentée.
06:31On s'en sort quand même pas mal sur l'indice parisien.
06:33Sur l'échéance, on ne perd qu'un pour cent.
06:350,99% de baisse par rapport à l'échéance du 15 novembre dernier.
06:39On a perdu 72 points avec un corps de compensation à 7 225 points.
06:44On a à noter parmi le comportement des choses assez différentes selon l'indice.
06:52Notamment avec notre indice CAC 40 qui reste toujours très lourd et très plombé.
06:57Ce qu'on peut dire, c'est qu'on n'a vraiment pas beaucoup d'intérêt depuis quelques temps
06:59sur les indices pour des raisons différentes à mon avis.
07:02Si on regarde du côté des marchés américains,
07:03l'intérêt est assez faible pour une raison logique,
07:07c'est que l'année a été probablement très bonne pour les opérateurs.
07:10Et depuis au moins un mois, les consignes dans les salles de marché
07:13doivent être de ne plus prendre de risques.
07:15C'est pour ça que les indices américains ont probablement prolongé leur mouvement
07:19sur une ère, une inertie assez forte.
07:21Et que l'intervention de Jerome Powell a réveillé un peu de complaisance.
07:25On le voyait du côté des ratios de couverture, on le voyait du côté de l'intérêt,
07:28mais pas un intérêt très fort du côté des marchés dérivés.
07:30En Europe aussi, c'est un petit peu la même chose et c'est ce qu'on craignait.
07:33Le rebond qu'on a mis en place ces derniers jours, qu'on tente de mettre en place,
07:38eh bien, c'est fait sur fond de manque d'intérêt aussi.
07:40Il n'y a pas d'opérateur.
07:42Si on regarde l'indice Eurostox en 2022, au mois de décembre,
07:45il y avait 4 800 000 contrats ouverts en décembre 2022.
07:49En décembre 2023, il y avait 3 800 000 contrats ouverts au moment de l'échéance.
07:53Et là, on est plutôt aux alentours de 3 millions de contrats ouverts sur l'indice Eurostox à la même période.
07:58Donc, on monte et on est nettement plus haut à chaque fois.
08:02Et on a un intérêt qui est en berne et des indices qui sont un peu en situation de standby
08:09pour les indices forts européens, l'Eurostox et le DAX.
08:11Pour le CAC 40, c'est vraiment assez plombé, assez lourd toujours.
08:15Ce qui est intéressant de noter, c'est que dans la petite phase de réveil d'accélération baissière
08:19qu'on a connue au cours des derniers jours, on n'a pas eu d'ouverture d'un intérêt fort.
08:23C'est-à-dire qu'on n'a pas eu de pression baissière marquée.
08:25Ce sera intéressant de voir ce qui est reconduit ou pas.
08:28Mais là, on entame plus tôt et on va encore entamer probablement l'année 2025
08:32avec un scénario, une page blanche, un scénario assez ouvert avec des possibles reconstructions d'intérêts.
08:37Maintenant, reste que ce petit warning qu'on a connu sur les indices américains,
08:42on a quand même connu des records assez impressionnants
08:45puisque c'était la plus vive réaction à une annonce de la Fed depuis 2001, mercredi dernier.
08:51Plus forte baisse depuis 2001.
08:54Et puis, le Dow Jones a quand même baissé quand même 10 séances d'affilée.
08:59On n'avait pas connu ce record-là depuis 1974.
09:01Donc, des mouvements qui sont assez puissants.
09:05Et je pense que c'est une petite entrée en matière pour 2025 et des éléments qui vont être à surveiller.
09:11On a des indices qui sont plus aussi... qui risquent de ne plus être aussi forts,
09:16probablement dans les semaines ou dans les mois qui viennent.
09:19Toujours pas mal de volatilité. On n'arrive pas à reconstruire.
09:21Et puis, à Paris, en tout cas, et donc ça, c'est la photographie sur l'indice parisien,
09:25qui, de ce mouvement de baisse, alors que les grands indices n'ont fait que consolider,
09:30eh bien, sur l'indice parisien, c'est différent. On est repassé sous des niveaux d'alerte.
09:33Donc, on a vraiment deux comportements différents.
09:35Un indice parisien qui reste baissier, résolument baissier, qu'il n'arrive pas à reconstruire.
09:38Et puis... et qui repasse sous des niveaux d'alerte.
09:41Et puis des indices forts, comme le DAX, comme le S&P ou le Nasdaq,
09:45qui, eux, sont simplement dans une phase de consolidation.
09:48Il faut quand même dire, pour un élément important,
09:51que le S&P, dans son mouvement de baisse de mercredi dernier,
09:55est sorti du canal haussier au sein duquel il évoluait depuis août dernier.
09:59Donc, c'est un mouvement de moyen terme, mais c'est quand même quatre mois de hausse,
10:02à laquelle il a mis fin brutalement.
10:04Et on peut envisager au moins une pause dans la tendance pour l'instant,
10:07à très court terme, dans la tendance haussière sur le S&P.
10:10Bon, on se prendra au jeu, évidemment, des projections 2025 dans cette émission.
10:15Je vous voyais dos de l'inné de la tête, Jean-Louis, en regardant votre téléphone.
10:19C'est vrai qu'au moment où on se parle, là, en cette fin de séance européenne,
10:23malgré ce contexte un peu plombé qu'on décrit depuis quelques temps,
10:27on voit qu'on est encore un peu dans les portes de saloon, quoi.
10:30C'est-à-dire qu'il y a encore des contrepieds possibles, là, sur ces marchés, Jean-Louis.
10:34Ah oui, c'est mon grand plaisir !
10:37On décrivait une ouverture en baisse à Wall Street,
10:39mais ça n'a pas duré très longtemps, là, aujourd'hui.
10:41Non, on est à plus de 1% en fin de hausse.
10:43On vient de prendre 130 points, là, en quelque...
10:46Depuis l'échéance, tout à l'heure, ça a boosté.
10:50Le CAC...
10:51On vient quasi à l'équilibre, quoi.
10:53Il est à 7 280, pratiquement.
10:55Enfin, c'est fou.
10:57Donc, ça traduit ce que, moi, j'écris chaque jour,
11:00c'est-à-dire un manque de densité et surtout un manque de conviction.
11:05Dans les deux sens ?
11:06Dans les deux sens.
11:07Un manque de conviction, aussi, à l'avance.
11:09C'est-à-dire qu'on a eu des ventes...
11:11Bon, ben, pour...
11:13Je sais même pas.
11:15Pourquoi, vraiment, on a baissé autant ?
11:18Parce que les attentes, de toute façon, en Europe,
11:21sont très différentes des attentes aux Etats-Unis.
11:24Puisque nous, de toute façon, on va baisser les taux.
11:27Aux Etats-Unis, OK, ils ont revu...
11:29Ils vont ralentir le...
11:31On verra.
11:32On verra.
11:33Parce que le corps PCE du jour, qui sort sous les attentes,
11:36relance l'idée qu'il y aura peut-être plus que 2 baisses de taux
11:39l'an prochain aux Etats-Unis.
11:41Alors que la Fed nous disait à peu près l'inverse,
11:44il y a 3 jours, quoi.
11:46Ralentir les baisses de taux.
11:48Mais on en a dans tous les sens.
11:50Sur les marchés, c'est pareil.
11:52On voit des divergences de performances incroyables.
11:55Tout d'un coup, les actions boostent.
11:57Le lendemain, elles repèrent les 3 quarts de ce qu'elles ont gagné.
12:01Alors, le sentiment en Europe, c'est qu'on a tout imaginé.
12:04Et c'est pour ça que les marchés aussi ne décalent pas.
12:07Surtout le pire, quoi.
12:09Oui, oui.
12:10Surtout le pire.
12:11Surtout le pire, oui.
12:12Le pire est imaginé.
12:13Bon, après, il y a encore toujours des possibilités
12:16que ça aille encore plus mal.
12:18Mais il ne faut pas confondre, après, l'économie de la France
12:21avec l'économie des valeurs du CAC 40.
12:23Ça, déjà, c'est important.
12:25Pareil, tout le monde dit...
12:27Mais en Allemagne, ça va très mal aussi.
12:29Oui, d'accord.
12:30Mais enfin, SAP, qui pèse quasi 17% du DAX...
12:33Il y a 3 à 4 valeurs qui font le DAX.
12:36Regardons le MDAX, les valeurs moyennes allemandes.
12:39Là, ça montre peut-être un peu plus la situation domestique allemande.
12:43Les indices, en effet...
12:46Entre le DAX et le CAC, je crois que sur 2024,
12:49il y a à peu près 20 et quelques pourcents de différence.
12:52Oui, c'est ça.
12:53Quand je dis 20%, je tiens compte des dividendes.
12:56Très bien, c'est ça.
12:57Je crois à peu près.
12:59Non, mais là, on a accompagné la baisse US.
13:04Mais comme ça rebooste, on remonte.
13:07Mais le trend, c'est quand même de revoir le CAC,
13:10refaire les points bas de l'année.
13:11On était tombés à 7000, là, c'est ça ?
13:13Fin novembre, 7000 au cours du mois d'août.
13:15Même pas sûr, là.
13:16Non, non.
13:17De toute façon, vous avez vu ce que j'ai écrit.
13:19Je pense que, vraiment,
13:21on a tout le temps eu des volatilités implicites.
13:26Ce qu'on envisage pour la suite, autour de 13, 14.
13:30Parfois, quand ça remontait vers 7500,
13:32là, ça a baissé un tout petit peu plus.
13:34Mais pas vraiment 13, 12 et demi, 13.
13:36Donc, il y a toujours eu de la méfiance.
13:38Et puis, ça fait des mois, maintenant,
13:40qu'on se balade dans la zone.
13:41Alors, on est revenu, là, un peu dans la zone basse
13:43de laquelle on évolue depuis des mois.
13:46Donc, voilà, on est prêt à tout.
13:48On est prêt à tout.
13:50Et puis, s'est opérée une sélection.
13:55Et de la part des gérants, de la part de tout le monde,
13:59ils ont été hyper sélectifs dans ce qu'ils ont acheté.
14:03Ils ont bien réfléchi à ce qu'ils achetaient.
14:05Et du coup, ils ne remettent pas en cause.
14:07Il n'y a pas de raison.
14:08L'idée, c'est, bon, peut-être qu'en 2025,
14:11l'économie européenne va repartir.
14:14Peut-être même aussi en profitant de la baisse de l'euro.
14:16Pourquoi pas ? Parce que l'euro a quand même bien reculé.
14:18C'est aussi favorable à nos entreprises.
14:20– Il y aura un revers plus positif à ce qu'on voit aujourd'hui en Europe,
14:24à un moment.
14:25– Et donc, si vous voulez, l'ambiance, elle n'est pas…
14:29Il n'y a pas d'inquiétude pour les marchés financiers.
14:32Il y a plus d'inquiétude pour la bourse, pour l'économie,
14:35pour la politique, etc.
14:37– D'accord.
14:38– Mais bon, encore une fois, pas de surprise.
14:41Tout est envisagé.
14:43Donc, le pire, le meilleur, on se dit…
14:46– Aux U.S. peut-être ?
14:47– Oui.
14:48– Aux U.S. peut-être qu'ils ont envisagé le meilleur ?
14:51– Aux U.S., il y a des valeurs qui peuvent prendre leur…
14:54Bon, on aura l'occasion d'en discuter,
14:56mais moi, sur Nvidia, je n'étais pas assez vendeur,
14:58mais il y a des valeurs aussi qui peuvent prendre leur relais,
15:01Broadcom, etc.
15:02Mais donc, là-bas, il y a une hyper spéculation, c'est évident.
15:06– Donc, ce n'est pas un « barrez-vous » ?
15:08Il n'y a pas de « barrez-vous » ?
15:09– Ah non, non.
15:10– Toujours pas ?
15:11– Non, non, il y a pas de « barrez-vous ».
15:12– D'accord.
15:13– Sur le plan purement technique, on a une baisse qui est non-affirmée,
15:16mais on va vers un biais de neutralité depuis un bout de temps,
15:19puisqu'il ne se passe pas grand-chose,
15:21et on ne voit pas d'indication de relais possible.
15:24Alors, à la hausse, on ne voyait pas le catalyseur, ça c'est sûr,
15:28et à la baisse, est-ce qu'on en voit ?
15:30Non, pas vraiment, on ne voit pas de catalyseur,
15:32et surtout, on ne voit pas, dans la construction du marché,
15:36l'idée que ça puisse dévisser.
15:38– Il n'y a pas de si grande fragilité ?
15:40– Il n'y a pas de si grande fragilité, il n'y a pas de complaisance,
15:44et, encore une fois, tout le monde est bien assis dans son fauteuil,
15:48ils sont prêts à tenir le choc en disant « moi, de toute façon,
15:51j'ai acheté des valeurs qui, dans une perspective de six mois… »
15:55– Doivent tenir.
15:56– Doivent bien tenir, elles vont repartir, etc.
15:59– Philippe, votre bilan de cette échéance ?
16:02Romain vous a piqué quelques stats sur…
16:05– La réaction de marché sur un jour de fête,
16:07c'est la pire réaction de marché sur un jour de fête depuis quasi 25 ans,
16:11nous disait Romain.
16:13– Oui, ça a surtout compromis d'un important support,
16:20et moi, je voudrais quand même revenir sur la douche glacée de mercredi soir,
16:25jamais il ne fait ça, Jérôme Poel, là, petit papa Noël,
16:30il nous a pourri le sapin, là.
16:33– Quand il va y avoir une inflexion de la politique monétaire de la fête,
16:38généralement, ça se prépare à coups de petites phrases, des commentaires,
16:44puis bon, la fête, il y a des membres qui discutent quand même,
16:47lors de dîners informels, bref, personne n'est jamais surpris,
16:50on ne se prend pas le saut d'eau glacée.
16:52– Le marché n'attendait plus de la fête
16:54qu'elle baisse 100 points de base encore en 2025.
16:57– Il y en a qui croyaient encore.
16:59– C'était plus pricé comme ça dans le marché depuis un moment quand même, Philippe.
17:03– Je joue les faux naïfs, parce que quand ça tombe,
17:07les taulons américains, ils ont déjà repris 60 points.
17:10Bon, après l'annonce, ils sont à plus 75 depuis la mi-septembre.
17:15Avouez quand même que 100 points de baisse depuis le 15 septembre,
17:2075 points de hausse sur le 30 ans et le 10 ans,
17:24je veux dire qu'il n'y a pas grand monde qui anticipait ce genre de scénario,
17:28et il y aura encore eu moins de monde pour vous dire
17:31qu'entre le 15 septembre et le 16 décembre dernier,
17:37record en date pour le Nasdaq, on aurait repris quasiment 20%,
17:4260-70 points de hausse sur les taux et 15 à 20% de hausse sur les indices,
17:49ben voilà quoi.
17:51On aboutit quand même à cette situation,
17:53c'est qu'aujourd'hui on se retrouve avec des taulons à 4,5%,
17:57et le PER moyen des Batman,
18:01puisqu'aujourd'hui c'est les GAFAM,
18:03alors Broadcom a gagné sa médaille,
18:06voilà, T pour Batman, T pour Tesla,
18:09et N pour Nvidia,
18:11donc on a ça,
18:13et on avait un PER moyen de 54 pour les 7 fantastiques,
18:19arrive Broadcom avec ses 130 de PER,
18:22les choses ne s'améliorent pas.
18:24Autrement dit, pour arrondir,
18:28disons qu'on a 52 PER,
18:30ce qui est déjà monstrueux,
18:32ça veut dire que le rendement d'un portefeuille est de 0,2%,
18:35vous avez 4,5% sans risque sur l'obligataire,
18:38alors vous me direz, oui, mais ça gagne de l'argent.
18:41C'est momentum.
18:42C'est momentum.
18:43Alors je vais vous prendre balentir,
18:45alors là c'est plus 20 fois ou 25 fois le chiffre d'affaires comme Nvidia ou Broadcom,
18:49c'est 50 fois et c'est 200 fois.
18:53Alors on répète le mantra,
18:55c'est des boîtes d'avenir,
18:57c'est des boîtes qui sont en contract,
18:59la CIA, la NSA pour Palantir,
19:01notre ministère de l'Intérieur,
19:04nos services spéciaux sont également sur Palantir depuis déjà une décennie,
19:09bref, oui, ils ont des clients,
19:11des clients prestigieux,
19:13je ne me fais aucun souci,
19:15le carnet de commandes est plein,
19:17on entendra certainement encore parler d'eux en 2030,
19:21enfin 200 fois les bénéfices,
19:23il faut faire quoi ?
19:25Donc à partir du moment où on se récite le mantra,
19:27oui, ce n'est pas les dot-coms,
19:29parce que là, ça gagne de l'argent.
19:31Attendez, quand vous êtes à 130 fois les bénéfices,
19:34c'est comme si ça ne gagnait pas de l'argent.
19:36Vous me dites l'inverse de Jean-Louis,
19:37Jean-Louis dit le risque il est plus dans l'économie,
19:39dans la politique, pas dans les marchés,
19:41mais là vous me dites le risque il est là,
19:43dans les marchés, devant nous,
19:44avec des boîtes qui font la une de tous les journaux tous les jours.
19:47Parce qu'on est sur des niveaux de valorisation délirantes,
19:50alors peut-être que c'est la nouvelle normalité
19:52d'avoir des valorisations délirantes,
19:54mais vous avez en face les value,
19:57un S&P value,
19:59value, c'est quoi ?
20:01Value, c'est les banques, les assurances,
20:03la santé, les pharma,
20:05l'oil,
20:07c'est les premières,
20:09les pétrolières,
20:11les minières,
20:13plus les services aux collectivités,
20:15plus l'automobile,
20:17donc c'est plus de la moitié
20:19des valeurs du S&P 500,
20:21et elles ont aligné jusqu'à l'ouverture,
20:23ce matin on était à New York,
20:26on en était à la 15ème séance
20:28de baisse consécutive sur les value,
20:30alors ça y est, elles sont en hausse là, à l'instant où on se parle,
20:32mais on était ce matin à la 15ème séance,
20:34ça n'est jamais arrivé dans l'histoire des marchés américains,
20:37donc on va dire qu'il y a des tas de choses,
20:39il y a des tas de choses techniquement
20:41qui ont craqué.
20:43Est-ce que c'est le moment de regarder un peu,
20:45vous êtes venu avec des graphiques,
20:47il y a le S&P 500 et le Nasdaq 100
20:49pour parler des Etats-Unis,
20:51est-ce qu'on peut regarder un peu ces graphiques avec vous Romain ?
20:53Volontiers,
20:55et je voulais le dire parce que je suis
20:57entièrement d'accord, et avec Jean-Louis,
20:59et avec Philippe,
21:01mais je pense que c'est toujours une raison d'oublier.
21:03Pour ce qu'a dit Jean-Louis
21:05sur le court terme et la construction,
21:07le rebond du jour prouve encore une fois
21:09qu'il ne faut pas accorder
21:11trop d'importance à ce qu'on a connu comme mouvement.
21:13Les indices américains avaient payé non-stop,
21:15sans retracer, ils ont atteint des cibles
21:17graphiques importantes, on peut le voir effectivement
21:19avec le graphique du Nasdaq à l'instant,
21:21qui est allé chercher précisément la borne haute
21:23de son canal haussier de long terme,
21:25un canal qui est actif depuis
21:27plus de deux ans, et qui était extrêmement
21:29proprement travaillé, vous voyez les ellipses bleues
21:31à chaque fois qu'on a touché une des bornes de ce canal,
21:33c'était un parcours haussier sans faute,
21:35et avec quasiment pas de retracement,
21:37en tout cas très lent,
21:39donc il y a un mouvement technique qui est lié
21:41aussi au fait qu'il y avait moins d'opérateurs,
21:43et qui a été accentué parce qu'on est au cours d'une semaine
21:45technique d'échéance des marchés dérivés,
21:47donc on sait que quand on rompt ou quand on déborde
21:49d'un niveau, au cours de ces semaines-là, les arbitragistes
21:51vont amplifier les mouvements puisqu'ils se hedge,
21:53ils équilibrent leurs positions.
21:55Donc à court terme, je pense qu'il n'y a pas plus
21:57de danger que ça, et quand je parlais
21:59de complaisance, on avait effectivement
22:01dans le comportement et sur les indices
22:03un peu de complaisance à court terme, c'est-à-dire
22:05qu'on avait une volatilité qui était
22:07dans la zone moyenne
22:09que moi j'appelle complaisance,
22:11mais qui n'est pas encore l'euphorie,
22:13et puis le petit coup de stress et l'intervention
22:15de Jérôme Powell a réveillé un peu tout le monde
22:17puisque ça dormait, mais on voit que les forces
22:19de rappel sont importantes compte tenu du
22:21parcours aujourd'hui. En revanche,
22:23je suis d'accord, et effectivement quand on regarde cette photographie
22:25à long terme, on a un parcours
22:27qui est gigantesque, si on prend la photographie
22:29cette fois-ci du S&P,
22:31je suis d'accord avec Philippe,
22:33on entre à mon sens dans une zone
22:35qui commence à être de l'euphorie.
22:37J'ai essayé de découper
22:39le comportement de l'indice S&P
22:41depuis 2022, mais vous voyez même
22:43le début du graphique tout en bas,
22:45avec ce point bas qui date du moment
22:47dont on se rappelle tous, le point bas de
22:49Covid en mars-avril 2020,
22:51et bien depuis ce moment-là, le S&P
22:53a pris 180%,
22:55dont 80%
22:57depuis octobre 2022.
22:59Il a évolué dans une zone
23:01qu'on a pu identifier comme une zone de peur,
23:03une zone d'accumulation au début,
23:05puis une zone de scepticisme,
23:07et puis pour l'année 2024 quasiment
23:09en totalité, dans une zone,
23:11dans un fonctionnement d'optimisme,
23:13on a un mouvement qui est long, qui est puissant,
23:15et on retrouve vraiment le comportement
23:17classique d'un marché où tout le monde est d'accord
23:19et que tout le monde paye. Est-ce que là,
23:21on a des petits signes de début
23:23de surchauffe à court terme dans un mouvement
23:25de très long terme, et c'est pour ça que je suis d'accord avec les deux,
23:27ça dépend de la perspective dans laquelle on se trouve,
23:29et effectivement ce discours
23:31n'est pas pareil qu'en 2000,
23:33puisque là, les sociétés gagnent de l'argent, c'est vrai,
23:35mais je pense que ça aura une limite.
23:37Vous voyez, j'ai donné comme plage de zones
23:39d'euphorie possibles, ça n'est qu'une feuille de route,
23:41le niveau de 5964,
23:43niveau qu'on a réintégré sur le S&P
23:45quand même un peu puissamment,
23:47qui sera un niveau de bascule,
23:49et avec des extensions possibles jusqu'à 6500 points,
23:51qui est la borne vraiment haute
23:53à mon sens, des extensions qu'on peut avoir.
23:55En fait, quand on a un ébourement d'une telle ampleur,
23:57la probabilité que le S&P continue à avoir
23:59un parcours aussi très fort cette année,
24:01ne serait-ce que statistiquement est difficile,
24:03et puis en termes de comportement,
24:05de la même façon, et puis en termes de valorisation aussi,
24:07on sait que cette hausse, elle est alimentée
24:09par une concentration
24:11de 30%
24:13de la hausse est concentrée sur les fameuses
24:15Batman. Donc,
24:17avec quelques failles, on voit que
24:19Netflix, effectivement, est peut-être
24:21en train de former ce qu'on appelle un avalement baissier
24:23en mensuel, c'est-à-dire que la bougie
24:25du mois en cours est peut-être
24:27en train d'englober celle du mois précédente,
24:29il faudra un rebond très puissant pour l'invalider,
24:31ça, en haut de marché, c'est un très mauvais signal,
24:33et puis on ne parle plus que de NVIDIA,
24:35NVIDIA, il y a des NVIDIA Day,
24:37et ça, ce comportement-là, il est à prendre en compte
24:39à mon avis dans le consensus et dans un mouvement
24:41à venir. Donc,
24:43la consolidation ou la baisse,
24:45elle peut prendre du temps, les retournements de tendance
24:47sont lents, pour l'instant, on n'a aucun signal
24:49de retournement de tendance sur les marchés américains,
24:51en revanche, on arrive dans des niveaux, et comme on l'a vu
24:53sur le Nasdaq, où on arrive sur des bornes hautes de
24:55termes, qui pourraient être débordées,
24:57mais qui, pour l'instant,
24:59permettent de marquer la pause.
25:01Jean-Louis, est-ce que les fragilités
25:03sont allées chercher du côté du marché
25:05américain pour 2025 ?
25:07En tout cas, vous disiez d'un mot tout à l'heure
25:09que vous aviez pris des positions courtes
25:11sur NVIDIA récemment.
25:13Oui, et sur le marché américain, moi, j'étais
25:15en poudre synthétique, donc, c'est-à-dire que
25:17c'est une manière de
25:19se préparer à un éventuel
25:21retournement, ou en tout cas,
25:23à l'idée que le marché
25:25aurait du mal à poursuivre.
25:27Le problème, c'est toujours le même,
25:29c'est qu'il y a tellement de violence dans les mouvements
25:31que, regardez, juste avant l'émission,
25:33ce que je vous disais,
25:35j'ai allégé ma position, en effet,
25:37on arrive à la fin de l'année, je me suis allégé.
25:39Et là, déjà, j'ai revendu un peu,
25:41parce que j'avais mis des ordres,
25:43mais je ne pensais pas être à tard ce soir.
25:45On a déjà pris 150 points.
25:47C'est bien, vous allez pouvoir prendre des vacances, Jean-Louis.
25:49On a déjà pris 140 points,
25:51ça y est, j'ai déjà revendu !
25:53En partie !
25:55Mais c'est dingue, ça va très très vite.
25:57Donc, c'est violent, c'est
25:59difficile, à un moment donné.
26:01Oui, pourquoi il n'y a pas de conviction
26:03non plus ? Parce que tous les
26:05opérateurs se disent, mais à quelle sauce
26:07on va être mangé ?
26:09Mais la logique reste d'acheter les creux de marché, ou est-ce que c'est
26:11quelque chose qui peut, à un moment, sur le marché américain
26:13basculer dans autre chose ?
26:15Pour l'instant, il n'y a pas d'indication, en effet, de retournement.
26:17Je voyais
26:195 850 comme un
26:21retrasement normal.
26:23C'était logique,
26:25mais on l'a fait, encore une fois,
26:27quand c'est violent comme ça, on se dit, hop, attention,
26:29on ne va pas mettre tout de suite
26:31des ordres d'achat, on va attendre
26:33un petit peu,
26:35et dès le lendemain,
26:37on va un tout petit peu plus bas,
26:39et ça rebondit tellement vite !
26:41Cette vitesse de marché, ça, c'est quelque chose
26:43qui est, c'est un lieu normal, c'est comme ça
26:45maintenant que les marchés fonctionnent.
26:47C'est pas très simple.
26:49Maintenant, c'est vrai qu'aux Etats-Unis,
26:51on paye très cher, donc moi, ça ne me donne pas envie
26:53de payer, c'est pour ça.
26:55Dans le trading,
26:57quand on achète des poutes, que ce soit des poutes
26:59synthétiques ou on achète des poutes parce que
27:01les volatilités implicites n'étaient pas très chères.
27:03Évidemment, avec ce dernier mouvement
27:05de baisse puis de hausse, la voile,
27:07de toute façon, elle a augmenté très très vite,
27:09donc c'est trop tard pour acheter des poutes,
27:11puisqu'on va les payer très très cher.
27:13Mais là,
27:15ça sert de ce qu'on a fait précédemment,
27:17c'est-à-dire qu'on avait acheté des protections,
27:19ce qui fait qu'on a pu racheter du futur
27:21sur des points bas, et déjà, on est en train
27:23de l'envendre.
27:25Et c'est vrai que c'est quand même perturbant,
27:27c'est dur, il faut être hyper rigoureux,
27:29et
27:31on fait des mouvements en 3 jours
27:33comme on pourrait faire en 3 semaines
27:35ou en 3 mois, donc
27:37oui, c'est quand même assez difficile
27:39de se projeter, c'est difficile
27:41de mettre des plans en place,
27:43etc. Donc, du coup,
27:45on a des orientations dans les gestions
27:47beaucoup plus long terme, et puis
27:49on ne fait rien sur ces mouvements-là.
27:51Comme on ne fait rien sur ces mouvements,
27:53il n'y a pas de densité,
27:55et comme il n'y a pas de densité, ça permet
27:57justement les portes de sape.
27:59L'intraday fait du grand yo-yo.
28:01Et amplifié par, justement,
28:03alors les échéances dont parlait évidemment
28:05Romain, les échéances,
28:07on réclame du hedging de position,
28:09notamment sur les ventes d'options,
28:11parce que c'est la boule du market maker,
28:13et ils vendent des options, et après il faut aller
28:15vendre quand ça baisse, acheter quand ça monte.
28:17Ils ne le font pas à la seconde forcément,
28:19mais il faut le faire, et du coup
28:21ça amplifie les mouvements.
28:23C'est vrai que c'est dur.
28:25Philippe, j'insiste, désolé, c'est un peu
28:27le jeu aussi de se projeter,
28:29mais vous avez le droit d'être joker.
28:31Comment vous voyez 2025,
28:33au moins le démarrage d'année ?
28:35Est-ce que vous avez des schémas,
28:37ou différents schémas, idées en tête
28:39sur la manière dont le marché pourrait
28:41alors, soit continuer avec
28:43la domination américaine,
28:45emmenée par les boîtes que vous avez citées,
28:47ou est-ce qu'au contraire,
28:49il faut s'attendre à un moment,
28:51au moins tactiquement, à quelque chose
28:53qui reconvergerait,
28:55de quelle manière,
28:57entre la partie du marché américain qui n'a rien fait
28:59et celle qui est au firmament, ou même voir
29:01entre l'Europe et les Etats-Unis.
29:03Vous avez des schémas
29:05un peu clairs, là, en tête ?
29:07Non.
29:09Je vais expliquer pourquoi.
29:11Je suis dans le brouillard,
29:13comme tout le monde peut l'être.
29:15On a tous en tête
29:17la date du 20 janvier.
29:19À ce jour-là,
29:21je pense qu'il y a une pile de classeurs
29:23où Trump va mettre sa grande signature
29:25comme ça.
29:27Là, ça va dérouler.
29:29On espère qu'il n'y aura pas trop de
29:31« je mets des tarifs sur les Mexicains,
29:33je mets des tarifs sur les Canadiens ».
29:35Je joue une petite parenthèse.
29:37Je suis de moitié d'origine canadienne.
29:39Il y a Trump qui dit
29:41« devenez le 51e Etat américain ».
29:43J'espère que les anglophones
29:45vont aller rejoindre.
29:47Pique-nous en outre.
29:49C'est comme ça, là-bas.
29:51Non, mais il essaye.
29:53Et là,
29:55je dis un truc en rigolant,
29:57mais il y en a un dont la position
29:59est quand même aujourd'hui très fragile,
30:01c'est Trudeau.
30:03Le gouvernement sera en train de sauter
30:05depuis que Trump a menacé
30:07de mettre 25% de tarifs.
30:09La pression, elle est partout, là.
30:11Le relais est tout trouvé,
30:13puisque la vice-première ministre
30:15fait partie aussi du WEF.
30:17C'est la même écurie.
30:19Il arrivera peut-être le 20 janvier
30:21en n'ayant plus rien à faire.
30:23Il faut qu'il y ait cette incertitude politique.
30:25Là, il y a la nôtre.
30:27Quel sera le gouvernement ?
30:29Qui sera à Bercy ?
30:31Alors, c'est Breton qui tiendrait la corne.
30:33Mais bon, ça, c'est...
30:35— Oui, on va laisser les spéculations de côté.
30:37— Laissons la presse spécialisée
30:39alimenter le buzz.
30:41On a l'Allemagne.
30:43Donc, élection le 23 février.
30:45Le temps de former une coalition,
30:47ça peut prendre encore 15 jours,
30:493 semaines.
30:51— Oui, oui.
30:53Ça a pu prendre plus.
30:55— Voilà.
30:57Le temps de trouver un sujet minimum,
30:59le plus petit dénominateur commun
31:01sur lequel on s'accorde,
31:03ça peut prendre jusqu'à 3 semaines, 1 mois.
31:05Donc, ça veut dire que l'Allemagne
31:07ne peut plus rien attendre d'elle
31:09d'ici mi-mars, probablement.
31:11— Mais ça, c'est déjà dans les prix, Philippe.
31:13— Non, je ne crois pas.
31:15— Ah ouais ? Il y a encore une jambe de baisse
31:17pour l'Europe, là, devant nous.
31:19On n'a pas encore tous compris
31:21que l'Allemagne était plantée jusqu'au 23,
31:23que la France était un peu dans l'ornière aussi.
31:25— Ce qui est embêtant,
31:27c'est que l'Allemagne est plantée.
31:29Ça veut dire qu'il n'y a pas une entreprise
31:31qui va bouger ses pions,
31:33qui va investir,
31:35ni en France, ni en Allemagne.
31:37On ne sait pas où ça va.
31:39Donc c'est bloqué.
31:41C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'embauche,
31:43à mon avis, dans l'industrie allemande
31:45avant fin mars.
31:47— Ça peut créer un effet de rattrapage
31:49une fois que la chose se débloque.
31:51Non, mais je suis d'accord avec vous.
31:53C'est pas bon.
31:55La France, on rêve à 0,5%.
31:57— Donc ça veut dire quoi ?
31:59Il faut rester investi sur les U.S. à 70%,
32:01comme au sein du MSCI World ?
32:03— Ah, mais là,
32:05puisque Romain est là,
32:07encore une statistique.
32:09Pour la première fois de l'histoire
32:11ou la deuxième fois de l'histoire,
32:13parce que c'est arrivé une fois en 1970,
32:15la capitalisation globale des États-Unis
32:17est égale à l'ensemble de la capitalisation mondiale
32:19Japon, Chine, Europe
32:21et puis l'Amérique du Sud, après.
32:23Donc tout l'argent est allé là-bas.
32:25Tout le monde pense de la même façon.
32:27Tout le monde pensait, d'ailleurs,
32:29il y a une semaine, et à 56%
32:31d'après le dernier sondage,
32:33que 2025 sera une année.
32:35Forcément aussi, on n'a jamais eu
32:37un consensus haussier aussi écrasant.
32:39Et je termine avec le politique,
32:41puisque il faut quand même parler
32:43de nos voisins britanniques.
32:45Vous avez des guildes aujourd'hui
32:47qui étaient hier à 4,70.
32:49Donc c'était le pire de la crise
32:51parce que Truss s'est fait dégager.
32:53On a vu les taux exploser.
32:55Et là, Starmer, il se retrouve
32:57avec des taux à 4,70.
32:59Ça chauffe quand même.
33:01Oui, disons que les raisons
33:03qui ont fait que les taux
33:05se sont envolés au moment de Truss,
33:07c'est la violence du mouvement sur quelques heures.
33:09Ça a quand même duré 15 jours.
33:11Oui, mais bon, d'accord.
33:13Romain,
33:15c'est vrai que Philippe
33:17le dit très bien, mais je suis assez
33:19d'accord avec l'idée que le consensus
33:21assez facile
33:23nous ramène toujours et encore
33:25aux Etats-Unis en cette fin
33:27de l'année 2024.
33:29Il est incroyable ce consensus.
33:31Pour vous donner une anecdote
33:33pas du tout de marché,
33:35j'ai pris un taxi la semaine dernière
33:37qui m'a dit que l'Europe, c'est nul,
33:39il faut investir sur le S&P.
33:41On connaît l'histoire.
33:43Quand on a ce genre de comportement
33:45et ce genre de réflexion,
33:47effectivement, tout le monde est 100% marché américain.
33:49Pour vous répondre aussi
33:51et parler de l'Europe,
33:53puisque on a déjà regardé les graphiques
33:55du S&P et du Nasdaq,
33:57je vous ai proposé aussi le graphique de l'Eurostoxx 50
33:59avec une vision en mensuel pour avoir
34:01une photographie qui me semble très claire
34:03et qui rejoint ce que disait Philippe aussi,
34:05on est dans le brouillard.
34:07L'Eurostoxx,
34:09il a fait un parcours magnifique
34:11qu'on connaît depuis 2020, bien entendu.
34:13Au-delà d'une ligne de tendance haussière
34:15bien active depuis octobre 2022
34:17et puis depuis le mois d'avril dernier,
34:19il est dans un canal baissier
34:21extrêmement propre qui est pour l'instant
34:23à un niveau de consolidation.
34:25Entre 4678 et 5006 en clôture mensuelle,
34:27on est dans une consolidation
34:29pour l'instant.
34:31Maintenant, si on rompt ce niveau-là,
34:33on rompt la ligne de tendance haussière de long terme
34:35et on peut accélérer et mettre fin
34:37à cette séquence haussière.
34:39C'est possible et à envisager.
34:41Si on déborde 5006,
34:43donc en clôture mensuelle,
34:45on sort de cette longue congestion
34:47enfin et on peut réactiver
34:49la dynamique haussière.
34:51Pour l'instant, le schéma n'est pas franc de ce côté-là.
34:53Maintenant, pour vous donner des éléments de réponse
34:55et ce qui est plutôt mon point de vue,
34:57je vous ai aussi proposé
34:59le graphique d'un indice CAC40
35:01en mensuel et une énorme structure
35:03de retournement baissière
35:05qui malheureusement fonctionne extrêmement bien
35:07et qui porte le nom d'une vague de Wolf
35:09avec un E à la fin.
35:11L'inventeur de cette
35:13structure graphique
35:15a fait fortune et
35:17l'exploite encore aujourd'hui.
35:19C'est un mouvement qui se décompose
35:21en cinq séquences.
35:23La structure en question, elle s'est construite
35:25avec la vague 1 de hausse
35:27jusqu'au début 2022,
35:29mouvement de baisse qu'on a connu
35:31jusqu'en octobre 2022,
35:333, la hausse suivante
35:35jusqu'en avril 2023,
35:374, le mouvement de baisse d'octobre 2023
35:39et puis 5, qui pouvait être 5
35:41et qui a été validé en juin dernier,
35:43on réintègre l'oblique 1, 3
35:45puissamment et on valide
35:47à ce moment-là cette vague de Wolf.
35:49Or, la cible de cette vague,
35:51c'est de répliquer
35:53le chemin nous est donné par l'oblique
35:55formé par les points 1 et 4.
35:57Vous les avez à l'écran, j'espère que c'est pas trop technique
35:59et assez clair, mais en clair,
36:01l'oblique baissière que vous voyez là avec la grande ellipse bleue
36:03en bas nous donne comme cible idéale
36:05de ce mouvement de très long terme
36:07à la zone 6350-6400
36:09et pour l'instant,
36:11ce mouvement n'est pas invalidé depuis le mois de juin dernier
36:13sur l'indice CAC 40.
36:15Il faudrait vraiment repasser
36:177580-7600 points
36:19pour neutraliser le mouvement
36:21et pour réactiver la dynamique haussière
36:23au moins 7800 points,
36:25donc reconstruire quelque chose.
36:27Or, une structure de cette ampleur-là,
36:29elle a de grandes probabilités de fonctionner
36:31et on avait une de taille équivalente
36:33qu'on avait proposée en mars dernier sur L'Oréal,
36:35elle a très bien fonctionné
36:37même si ça paraissait des mouvements énormes
36:39et on n'est plus maintenant qu'à
36:4112-13% de réaliser
36:43cette structure,
36:45donc vous voyez de quel côté mon point de vue penche
36:47mais ça peut mettre du temps
36:49et effectivement à court terme, on n'a pas
36:51tous les ingrédients encore à mon sens pour ça
36:53et on peut avoir des mouvements de rebond sur l'Eurostox
36:55notamment, sur l'indice CAC 48.
36:57Je suis entièrement d'accord, ça reste plombé
36:59et on n'a pas de configuration graphique très
37:01sexy si je puis dire
37:03pour l'instant, en tout cas.
37:05Bon, il y a quand même une petite épée de Damoclès
37:07sur l'indice CAC, Jean-Louis, non ?
37:09Oui, mais on la connaît.
37:11De toute façon, j'en reste au fer.
37:13Oui, j'entends.
37:15On a tout, on connaît tout, on sait tout
37:17et donc
37:19on a tout anticipé
37:21donc il faut des surprises.
37:23Des nouvelles nouvelles, quoi.
37:25Comme on a eu avec, tout d'un coup,
37:27Powell qui annonce
37:29le contre-pivot.
37:31Il l'a fait exprès.
37:33Non, mais vous l'aviez dit,
37:35moi j'étais surpris
37:37de la réaction parce que même dans la première
37:39ligne du communiqué, quand ils annoncent
37:41la baisse des taux, tout de suite ils disent
37:43qu'il va y avoir...
37:45Pour en discuter avec les gens avant, c'est mon métier,
37:47je fais ça tous les jours, je peux vous dire que
37:49personne ne croyait, plus personne ne croyait
37:51qu'il y aurait 100 points de base de baisse de taux en 2025.
37:53Moi je ne fais que lire aussi des analyses,
37:55des trucs d'économistes, tous les jours,
37:57tous les jours, je lis
37:59et je me dis, vous voyez bien,
38:01il va annoncer.
38:03Et moi, vous savez ce que je m'étais dit, je vais attendre
38:05qu'ils annoncent...
38:07Le débat c'était même, est-ce que ça va être la dernière ?
38:09C'était un peu le débat qu'on avait les derniers jours.
38:11Est-ce que la baisse de décembre pourrait être
38:13l'ultime ou la quasi-ultime baisse de taux de la Fed ?
38:15Moi ce que je voulais faire, c'est, je vais attendre
38:17qu'ils annoncent la baisse des taux
38:19et là, derrière,
38:21si il y a une petite réaction à la hausse, je vais acheter des poutes.
38:23Et...
38:25C'est le problème du trader, de toute façon.
38:27Les éternels regrets.
38:29Comme on est parti tout de suite à la baisse,
38:31pas trop violemment, je me suis dit, bon,
38:33tant pis, je ne le fais pas. J'ai gardé mes poutes synthétiques
38:35mais je voulais acheter des petites poutes pas chères.
38:37Et là, les poutes, ils ont fait
38:39dix fois la mise en peu de temps.
38:41Ça a été très violent. Bon, c'est la vie,
38:43c'est comme ça. Maintenant,
38:45sur le marché américain, encore ce mois-ci,
38:47depuis qu'on s'est vus la fois dernière,
38:49je crois que c'est 120, 130, 140
38:51milliards sur les ETF,
38:53dont la moitié, c'est les Etats-Unis, encore une fois.
38:55Dans le monde entier,
38:57c'est des flux constants.
38:59Depuis l'élection Trump, sur le mois qui a suivi l'élection Trump,
39:01c'est 140 milliards de flux vers des fonds actions
39:03américains. Ça n'arrête pas.
39:05Donc, là aussi, il y a de l'argent,
39:07il y a de l'argent. Alors, jusqu'au jour
39:09où... C'est sûr que pour
39:11se demander comment les gens vont réagir,
39:13il faut regarder ce qu'ils ont fait.
39:15Ce qu'ils ont fait, c'est qu'ils ont acheté, ils ont acheté, ils ont acheté.
39:17Un jour, quand, je ne sais pas,
39:19un jour, il y aura...
39:21Ma question, c'est qui peut acheter encore des US aujourd'hui ?
39:23C'est-à-dire que tout...
39:25Le retail est au max, les gérants
39:27sont au max, benchmarkés,
39:29impossible de sortir ou trop sous-pondérer
39:31les US. J'ai l'impression que tout le monde est là
39:33des US, quoi. Qui peut acheter
39:35encore en plus des US ?
39:37Après, c'est le...
39:39On achète du dollar, on achète des US,
39:41c'est le refuge, quoi.
39:43C'est ça. Il y a cet argument
39:45en plus, c'est que Trump,
39:47c'est un dollar raffermi, c'est un dollar
39:49sur lequel on ne se pose peut-être pas
39:51de questions avant 2-3 ans,
39:53avant qu'on attaque
39:55les prochaines présidentielles,
39:57on se dit qui sera
39:59qui pour succéder à Trump ?
40:01Il sera un peu vieux pour succéder.
40:03Si ça se passe bien,
40:05là, le dollar, il vient
40:07de s'assurer
40:093 ans de domination
40:11à peu près certaine. La 4e année,
40:13c'est l'année préélectorale,
40:15on est un petit peu moins sûr.
40:17Moi, il y a un marché
40:19que je verrais bien
40:21quand même, qui est le Japon.
40:23Donc là,
40:25les ratios sont quand même
40:27beaucoup plus raisonnables.
40:29C'est un pays qui fonctionne bien.
40:31La hausse des taux
40:33qu'on attendait,
40:35qu'on pensait possible,
40:37elle est repoussée depuis hier.
40:39Donc là, il y a
40:41une petite fenêtre. Le problème,
40:43c'est que si on regarde un petit peu le Nikkei,
40:45il est dans un corridor, là, actuellement.
40:47Il ne faut pas en sortir par le bas
40:49et on est justement, là,
40:51sur le support.
40:53Ça peut rebondir. À ce moment-là,
40:55on a toujours une cible à 40 000.
40:57Il ne faut pas aller aujourd'hui
40:59en dessous de 38 700.
41:01Sinon,
41:03ça se passe mal.
41:05Parmi les autres actifs, qu'est-ce qu'on envisage ?
41:07On a vu aussi beaucoup de flux sur le bitcoin.
41:09Oui, bien sûr.
41:11Là aussi, il y a eu
41:13un Trump trade.
41:15Le bitcoin, à un moment,
41:17je l'ai vu à 88 600,
41:19ce midi.
41:21Les taux réels remontent.
41:23Il perdait
41:25plus de 7 %
41:27à l'heure du déjeuner.
41:29Là, il est remonté à 93 000.
41:33Il n'y a rien aujourd'hui, à mon avis,
41:35qui puisse vraiment servir
41:37d'un refuge
41:39où on se sent bien.
41:41Il faut vraiment être complètement en dehors
41:43des sentiers battus.
41:45Le Japon, je le répète,
41:47c'est un truc qui est un petit peu délaissé.
41:49En revanche, là,
41:51un trade auquel je crois beaucoup,
41:53c'est que l'euro va à la parité
41:55avec le dollar.
41:57C'est un de mes gros trades.
41:59On l'a déjà vu une fois.
42:01C'est plus facile de le revoir une deuxième fois
42:03que la première fois.
42:05D'ailleurs, au moment où on a eu
42:07cette concomitance du point bas d'octobre 2022,
42:09quand l'euro-dollar passait sous la parité
42:11des actions européennes pour quelques mois
42:13à partir d'octobre 2022.
42:15Romain, une minute,
42:17deux minutes sur l'idée d'un refuge
42:19à travers les matières premières.
42:21C'est votre idée s'il fallait
42:23à un moment se mettre
42:25un peu plus à l'abri
42:27face à un risque de baisse
42:29accélérée, de capitulation
42:31toujours possible ?
42:33Bien sûr. Ça a déjà été le cas cette année.
42:35On avait évoqué largement
42:37les matières premières, notamment l'or
42:39et l'argent qui ont eu des beaux parcours.
42:41Je regardais que l'argent a quand même pris
42:43jusqu'à 46% dans le courant de l'année.
42:45Pour l'instant, ça n'est plus que 23%.
42:47Ça reste des arbitrages volatiles.
42:49Et donc, sur un panier de matières premières,
42:51pourquoi pas ? Les énergies
42:53notamment pourraient repartir
42:55un petit peu fort. Il ne faut pas oublier
42:57le cash non plus. On a aujourd'hui la possibilité
42:59d'utiliser du monétaire, même si ce n'est pas très sexy.
43:01Mais le fait d'être en retrait et d'avoir des disponibilités,
43:03c'est aussi une prise de position.
43:05Mais effectivement, je voulais vous montrer ce panier de matières
43:07premières, l'indice
43:09ex-Thomson Reuters CRB,
43:11qui s'appelle Como. Là, vous l'avez sous forme
43:13d'un ETF.
43:15La Mundi
43:17représente ce panier de matières premières.
43:1919 matières premières, donc une grosse fondération
43:21en pétrole. Regardez son comportement.
43:23Il est intéressant. C'est un actif
43:25qui a baissé depuis juin 2022
43:27pour se stabiliser au-delà d'un support
43:29à 20,62 sur lequel il a
43:31systématiquement rebondi.
43:33Après le dernier repli du mois d'août dernier,
43:35il accumule maintenant en partie
43:37sous le niveau de résistance à 23,61.
43:39Et il vient vraiment
43:41tester une oblique baissière qui est active
43:43depuis juin 2022, propre et parfaitement
43:45testée pour la quatrième fois
43:47ce mois-ci, donc
43:49sous ce niveau de résistance. Une accumulation
43:51sous une résistance, c'est une possible
43:53sortie par le haut. Et dans ce cas-là, on pourrait avoir
43:55une accélération baissière assez marquée. On voit
43:57des soubresauts sur le gaz, même si ce n'est pas encore très franc.
43:59On voit que le pétrole ne baisse plus beaucoup.
44:01Et donc, ça peut être un arbitrage
44:03qui me semble effectivement intéressant pour avoir
44:05des mouvements en direction sur ce produit-là, par exemple
44:07jusqu'à 26,64 au moins,
44:09mais des matières premières qui ont été
44:11sages jusque-là, si on peut dire,
44:13depuis 2022, mais
44:15dont on a eu quelques piques et soubresauts
44:17des chiffres d'inflation la semaine dernière aux Etats-Unis
44:19sur les prix à la production. Il y a
44:2115 jours par semaine au Royaume-Uni. On voit que
44:23ce n'est pas complètement canalisé. Il pourrait y avoir des
44:25soubresauts de ce côté-là. Et au Japon, c'est 2,7
44:27d'inflation. Alors, je reviens au Japon parce que vous disiez,
44:29Philippe, si c'était un graphique muet, on
44:31aurait pu penser que c'était le Nikkei.
44:33Si on avait tout enlevé du graphique,
44:35juste le graphe, on aurait dit Nikkei.
44:37Là, on est à corrélation 0,91 ou 0,92.
44:39C'est extraordinaire.
44:41Jean-Louis, pour conclure,
44:43je vois que New York, ça remonte encore.
44:452% là.
44:47Donc, oui,
44:49on est tenté d'enterrer
44:51les US, mais il ne faut peut-être pas le faire.
44:53Comment voulez-vous que les gens, après, ils ne se disent pas
44:55qu'il faut acheter sur les replis ?
44:57Le chauffeur
44:59taxi de Romain, il est encore
45:01bon, quoi.
45:03Jusqu'à quand ?
45:05Et il faut voir quelles mains payent. On connaît
45:07ces comportements-là. Quand des gros acteurs du marché
45:09sortent, ils ne sortent pas en quelques jours, ils sortent en plusieurs
45:11semaines, plusieurs mois. Ils vendent,
45:13on baisse un peu. Et puis, des mains
45:15faibles repayent. Et on voit, et c'est ce qu'on va essayer
45:17de mesurer ensemble. D'ailleurs, ça va être intéressant
45:19tout au long de l'année, de voir si les rebonds auxquels
45:21on assiste sont alimentés par, justement, du soutien
45:23du côté des marchés dérivés, des volumes,
45:25du comportement, et puis des replis. Et on sait
45:27comment ça se passe à la fin. Il y a un moment où
45:29les vendeurs prennent vraiment la main
45:31et on capitule. Et dans ces cas-là,
45:33les mouvements sont très violents. Donc, c'est difficile d'avoir
45:35le top, mais je pense que c'est un bon moment pour
45:37alléger un peu les US plutôt que de renforcer.
45:39Merci beaucoup, messieurs. Les 3 sorciers de
45:41Smart Bourse qui étaient avec nous pour conclure
45:43cette année 2024. Romain Dobry,
45:45Bourse Direct, Philippe Béchat de la Bourse au quotidien,
45:47président des Econoclast et Jean-Luc Hussac,
45:49Perceval Finance. On se retrouve, messieurs, si vous le voulez bien,
45:51le 17 janvier prochain,
45:53à 3 jours de l'investiture
45:55de Donald Trump. Avec plaisir.
46:07Eh bien, nous allons conclure
46:09cette année 2024 en faisant
46:11un point, une petite rétrospective
46:13sur le marché
46:15ETF au cours de cette année 2024
46:17et notamment sur ce
46:19mois de novembre, en l'occurrence,
46:21qui est le dernier mois pour lequel
46:23nous avons les données de l'observatoire ETF
46:25de Yeomanie. Le directeur des investissements d'Yeomanie
46:27est à mes côtés, Olivier Malteste. Bonsoir, Olivier.
46:29Merci beaucoup. Merci de nous accompagner
46:31tout au long de cette année 2024.
46:33Chaque mois, pour faire un point,
46:35eh bien oui, sur l'industrie ETF,
46:37l'actualité de l'industrie ETF
46:39et les nouveautés apportées par les fournisseurs
46:41d'ETF au marché.
46:43Le premier indicateur qu'on regarde chaque mois
46:45avec vous, c'est l'indicateur assez simple de
46:47Collect à travers l'industrie
46:49ETF et, autant le dire,
46:51le mois de novembre
46:53qui est couvert par votre observatoire ETF
46:55est un très bon mois. Très bon mois.
46:57Très bonne année. Très bonne année en général.
46:59Et puis un très bon mois avec
47:0127,4 milliards d'encours
47:03sur le mois de novembre de Collect.
47:05Sur le mois de novembre, c'est un excellent mois.
47:07C'est un tout petit peu moins fort qu'octobre
47:09mais on a eu un très très bon mois
47:11et 27,4 milliards, c'est un très bon mois.
47:13C'est encore une année record pour la gestion
47:15indicielle, une nouvelle fois.
47:17Et c'est une année et un mois
47:19qui a été portée le mois de novembre
47:21par les actions. On a eu 29 milliards de Collect
47:23sur les actions.
47:25Donc, un mois très important
47:27sur les actions.
47:29Et un tout petit mois obligataire.
47:311,2 milliards, donc c'est presque anecdotique
47:33par rapport aux actions. Et les matières premières
47:35qui, du coup, décollectent
47:37de 2,4 milliards. Donc une forte décollecte
47:39sur les matières premières. Ce n'est pas la plus grosse décollecte.
47:41On avait eu moins 3,5 milliards
47:43au mois de mars.
47:45Mais c'est quand même un gros mois
47:47de décollecte. Et sur les matières premières,
47:49en fait, tout décollecte. Il n'y a pas un secteur
47:51privilégié par rapport à un autre. On a
47:53745 millions de décollecte
47:55sur l'or, toujours, qui
47:57décidément n'est pas,
47:59via ETF, une matière première
48:01qui intéresse.
48:03Et puis, 400 millions sur le pétrole.
48:05Voilà, décollecte sur les matières premières.
48:07Je suis impressionné quand même par la collecte actions sur le mois de mars.
48:09Quel était un mois marqué
48:11évidemment par la victoire électorale de Donald Trump ?
48:13Je ne sais pas si c'est un facteur
48:15qui compte. Mais en tout cas, on l'a vu
48:17quand même qu'il y a eu une aspiration supplémentaire
48:19sur des fonds actions
48:21depuis l'élection de Donald Trump.
48:23Je reviens juste sur l'année globale. Vous disiez
48:25221 milliards d'euros de collecte pour les ETF
48:27en 2024.
48:29Année record. Mais à comparer
48:31à un chiffre qui était de quelle ordre de grandeur ?
48:33167, vous disiez, en 2023.
48:35Sacrée marche franchie quand même
48:37par rapport au précédent record
48:39qui était celui de l'an passé.
48:41Quand on regarde justement en détail
48:43les actions
48:45et les flux vers les actions,
48:47qu'est-ce qu'on peut dire ?
48:49Est-ce que c'est vraiment le facteur Trump
48:51et les Etats-Unis qui ont compté dans cette affaire, Olivier ?
48:53On retrouve comme tous les mois
48:55pratiquement les grosses capitalisations
48:57au niveau mondial et les grosses capitalisations
48:59américaines. Donc voilà, on peut dire Trump Trends
49:01mais ça, les actions US...
49:03Oui, ça reste toujours le marché leader.
49:05Mais par contre, on voit un petit capitalisation américaine
49:07donc ça, typiquement, c'est quand même le Trump Trends.
49:09Les financières aussi,
49:11la croissance US
49:13et on le voit aussi sur la décollecte
49:15puisqu'en termes de décollecte, on a vu la santé
49:17et on se souvient de la nomination
49:19de Robert Kennedy Junior qui avait aussi chahuté
49:21un peu le marché de la santé,
49:23le secteur de la santé. La zone euro
49:25a décollecté aussi,
49:27on l'a bien vu en termes de performance
49:29mais ça, c'est vu les grosses capitalisations aussi
49:31en termes de UK. Donc on a vraiment
49:33l'impression qu'on voit vraiment les
49:35Trump Trends aussi dans les flux
49:37et ce qui est impressionnant, c'est vraiment la collecte
49:39basée complètement sur le marché d'action
49:41puisque le marché obligataire, lui, pour le coup, est anecdotique.
49:43Oui, quasiment absent.
49:45Sur le fil, je ne sais pas si vous avez le chiffre en tête,
49:47Olivier, mais sur le fil de l'année,
49:49qu'est-ce qu'on peut dire des actions
49:51zone euro ou des actions européennes ?
49:53Est-ce qu'on arrive quand même en net-net avec un petit flux
49:55de collecte positif ou est-ce que ça reste
49:57une longue décollecte ?
49:59Non, non, on a eu des périodes de collecte.
50:01Il y a quand même eu des périodes de collecte.
50:03Et on voit que ce qui a vraiment fait changer
50:05et ça se voit sur les radeaux,
50:07c'est qu'on a eu deux périodes. On a eu la période
50:09avant l'été, aussi au moment de la dissolution.
50:11Donc ça a été une période où la macro
50:13zone euro commençait à décevoir.
50:15Donc ça, ça s'est vu.
50:17Et puis la fin, c'est à partir du moment où le marché a commencé
50:19à apprécier la victoire de Donald Trump, donc avant même sa victoire
50:21et puis rappuyer un peu.
50:23Mais on se souvient d'un autre monde, le début de l'année 2024
50:25où l'Europe était plutôt en vogue
50:27et le CAC 40 faisait figure d'indice
50:29plutôt fort et leader
50:31à l'époque, début de l'année
50:332024.
50:35Qu'est-ce qu'on peut dire
50:37sur l'obligataire ?
50:39Pourquoi est-ce que ça a aussi
50:41peu intéressé et dans ce peu
50:43d'intérêt, quels ont été quand même les intérêts
50:45détectés de ce point de vue-là ?
50:47Ce qui a intéressé surtout, c'est le souverain.
50:49Globalement, en termes de collecte positive, le souverain, que ce soit
50:51le monde couvert, au niveau américain, c'est vraiment
50:53de l'ultra court. Donc on le sait,
50:55potentiellement, il y a une pression sur les tolons
50:57aux Etats-Unis. On le voit là récemment
50:59avec l'élection de Donald Trump et son programme.
51:01On retrouve aussi les obligations à échéance
51:03qui, pratiquement tous les mois, je pense qu'il n'y a que
51:05deux ou trois mois depuis l'été dernier
51:07où les obligations à échéance sont arrivées sous
51:09format ETF, où il n'y a pas eu de
51:11forte collecte. Donc globalement, toujours les obligations
51:13à échéance. Et au niveau
51:15obligataire d'entreprise, il y a le high yield US
51:17également qui a intéressé.
51:19Alors qu'au contraire, en termes de décollecte,
51:21les obligations d'entreprise, que ce soit
51:23l'investment grade US ou le high yield
51:25euro ont plutôt décollecté.
51:27Et on a vu aussi les obligations émergentes,
51:29que ce soit en dollars ou en
51:31devises locales, qui ont globalement
51:33décollecté sur le mois de novembre
51:35via ETF. Il faut qu'on fasse un point
51:37quand même sur le thème ou le critère
51:39ESG. Alors, on a eu
51:41des flux ESG vers
51:43des ETF ESG
51:45qui a marqué un pic
51:47en fin d'année 2023.
51:49L'histoire de 2024, c'est quand même un
51:51lent et long affaiblissement
51:53de la collecte ESG. C'est ça, Olivier ?
51:55Depuis 2022, on observe une décollecte.
51:57En 2022, il y a eu l'impact performance
51:59du choc énergétique.
52:01Donc, ça a commencé là.
52:03Du coup, sur 2022-2023,
52:052024, ça se continue avec de très faibles
52:07collectes en termes d'ESG.
52:09Sur le mois de novembre, on n'a que 10% des flux
52:11sur les actions qui ont été vers
52:13des composantes
52:15extra-financières. Donc, c'est très très faible.
52:17Il faut avouer peut-être que l'encours
52:19en moyenne est plutôt de 22-23. Donc, on est vraiment
52:21très en dessous des parts de marché.
52:23Et on a même vu une décollecte
52:25sur le côté obligataire. Donc,
52:27les ETF obligataires ont globalement
52:29décollecté avec le critère ESG.
52:31Ils ont légèrement collecté, mais
52:33ceux qui prennent en compte l'ESG ont décollecté.
52:35C'est incroyable. On le verra
52:37parce qu'on parlera des nouveaux produits.
52:39À quel moment ça change ? Parce que j'ai l'impression
52:41que chaque mois cette année, on a raconté
52:43la même histoire sur l'ESG avec
52:45un peu une histoire double face.
52:47La collecte ne cesse de s'affaiblir.
52:49Voir, on trouve des mois de décollecte
52:51sur l'obligataire ou sur des segments de marché spécifiques.
52:53Et en même temps, j'ai l'impression qu'il y a
52:55beaucoup d'assistance chez les fournisseurs
52:57à continuer d'émettre des ETF ESG.
52:59Oui, parce qu'il y a quand même
53:01une idée que sur du long terme,
53:03normalement, les composantes extra-financières
53:05le prendront en compte. Ça paraît de bon sens
53:07que ça devrait, sur le long terme, investir
53:09les entreprises plus performantes d'une part.
53:11Et notamment en Europe aussi, on sait qu'il y aura
53:13des contraintes réglementaires de plus en plus importantes
53:15à la fois pour les entreprises, mais même pour les investisseurs
53:17institutionnels pour prendre en compte.
53:19Du coup, les émetteurs ETF
53:21n'ont pas faibli en termes
53:23de mission et de création, puisque
53:25l'impact et le potentiel paraient importants.
53:27Il y a eu vraiment ce choc énergétique de 2023
53:29qui a marqué, parce que les années précédentes,
53:31à l'apprentissage et en collecte, c'est quelque chose
53:33de très important, donc qui a marqué
53:35avec les énergies fossiles qui ont
53:37repris le devant de la scène en termes de performance.
53:392023, ça a été aussi très tech, et en fonction
53:41des méthodologies, on pouvait considérer
53:43que les 7 magnifiques
53:45n'étaient pas forcément en ligne avec
53:47C'est pas là où on trouve les meilleurs critères.
53:49Voilà, plus les critères aussi de tout ce qui était défense
53:51et armement qui sont pas non plus des critères
53:53ESG, mais sur du long terme, en revenant
53:55sur un monde un peu plus normal,
53:57pas de raison que les critères extra-financiers
53:59détruisent de la performance, bien au contraire.
54:01Et les émetteurs, du coup, ETF,
54:03continuent de travailler sur les méthodologies
54:05et de proposer d'élargir les gammes
54:07en proposant les composantes extra-financières.
54:09Parlons des émetteurs, justement, qu'est-ce qu'on peut
54:11dire, effectivement, de la photographie
54:13un peu finale de cette année 2024
54:15avec des positions
54:17qui bougent
54:19assez peu, en tout cas, quand on voit
54:21la part détenue de marché
54:23par BlackRock, c'est vrai que ça reste
54:25pour l'instant une espèce de forteresse.
54:27En termes d'émissions, sur novembre, BlackRock
54:29et DWS ont été les deux
54:31émetteurs qui ont
54:33le plus collecté, donc c'est un peu la photo
54:35sur l'année, DWS qui est le troisième
54:37en termes de taille et celui qui
54:39est en deuxième place en termes de collecte sur toute l'année.
54:41Et effectivement, ça bouge pas énormément.
54:43Ce qui est important de noter quand même, c'est que
54:45à la fois BlackRock et
54:47Amundi ont tendance à perdre un peu de parts
54:49de marché, donc ils ont quand même beaucoup d'avance,
54:51ça ne met pas en compte du tout le classement, mais
54:53ils sont plutôt en train de perdre des parts de marché
54:55puisque BlackRock
54:57perd 0,2-0,3%
54:59de parts de marché, donc il reste à plus de
55:0140%, donc c'est colossal.
55:03Amundi aussi, et DWS est plutôt en train de grignoter
55:05un petit peu. L'écart est effectivement énorme
55:07donc ça ne changera pas. Sur quoi ? Sur des segments
55:09spécifiques ? Globalement, mais on voit que DWS
55:11a fait des très bons
55:13mois de collecte
55:15selon l'année. Et BlackRock aussi, on sait qu'ils sont
55:17aussi très présents sur l'obligataire.
55:19En 2023, ils ont fait une année record, puisqu'on se
55:21souvient que les ETF obligataires avaient particulièrement
55:23intéressé. Là, sur un petit mois
55:25obligataire par exemple, iShares
55:27qui est vraiment présent sur toute la gamme obligataire,
55:29de manière plus étendue certainement que ses concurrents,
55:31arrive moins à gagner
55:33des parts de marché par ce biais-là.
55:35Une photo qui ne bouge pas
55:37trop sur les gros, mais on voit
55:39que c'est légèrement grignoté.
55:41C'est vraiment l'épaisseur du trait entre guillemets,
55:43mais on sent cette tendance-là
55:45en termes de métiers.
55:47En termes de nouveaux produits, le mois de novembre
55:49a été un mois très fort
55:51visiblement là aussi. Oui, un mois important.
55:5322 nouveaux produits. Alors, c'est pas
55:55courant, mais plutôt obligataire.
55:5714 ETF obligataires
55:59et 8 ETF actions.
56:01Sur le côté ESG, 5 uniquement
56:03ETF qui prennent en compte les critères
56:05extra-financiers. Donc, c'est un mois de novembre plutôt
56:07pauvre en proportion sur le critère vraiment
56:09extra-financier, mais il y en a toujours.
56:11iShares a beaucoup émis.
56:13Il faut avoir en tête que sur les 11
56:15produits obligataires et un seul
56:17produit action. Sur le produit
56:19obligataire, en fait, ils ont émis beaucoup parce qu'ils ont
56:21émis encore des nouvelles tranches sur leurs
56:23iBonds, donc les obligations à échéance.
56:25Ils ont émis du 2031 à 2034.
56:27Ça fait 8 ETF.
56:29Ils continuent
56:31d'élargir la gamme face au succès.
56:33Toujours cette logique de stratégie
56:35d'échéance. C'est ça pour les fonds obligataires.
56:37Ils prennent à chaque fois en fonction de la maturité
56:39des échéances qui maturent sur l'année
56:41de manière à faire un fonds à échéance
56:43un peu classique, mais là, complètement
56:45indiciel. Ce que j'ai trouvé intéressant aussi,
56:47c'est de voir que d'un côté
56:49iShares, sur l'ETF Action
56:51qu'ils ont, le nouvel ETF Action qu'ils ont
56:53émis, c'est qu'ils ont pris les 20 plus grosses capitalisations
56:55du S&P. Là, vraiment, l'idée, c'est de rester
56:57sur les grosses capitalisations qui ont vraiment
56:59porté l'efflux en termes de performance
57:01aussi. On l'a tous en tête,
57:03les 7 magnifiques et ainsi de suite. Alors que
57:05Amundi a, lui, lancé un
57:07ETF Action MSCI USA hors
57:09Megacard. Vraiment avec la stratégie
57:11index. Et on voit du coup qu'il y a
57:13les deux stratégies aujourd'hui qui
57:15sont nées sur le marché. Est-ce que c'est pour préparer 2025 ?
57:17Peut-être. Peut-être. Mais il y a
57:19vraiment du coup, on voit que
57:21on est en train de détricoter un peu
57:23les intéressants en gardant soit les 7 magnifiques
57:25et les 93 autres.
57:27On découpe les indices de manière un peu différente
57:29de la manière dont ils sont composés
57:31au sens strict. Pour se coller
57:33vraiment aux envies des investisseurs.
57:35Bon,
57:37intéressant. Qu'est-ce que ça vous inspire, vous,
57:39en tant que directeur des investissements de
57:41Yeomanie, la perspective 2025 ? Déjà,
57:43quel est le positionnement avec
57:45lequel vous finissez,
57:47pour le compte de vos clients, épargnant
57:49cette année 2024, Olivier ?
57:51On finit plutôt constructif. On est resté
57:53équilibré sur les profils diversifiés,
57:55entre 50% actions, 50% obligations.
57:57Parce qu'on pense que les actions
57:59devraient continuer à supporter à la fin de l'année
58:01et même début d'année prochaine. Et que le risque
58:03est plus sur la partie obligataire. On le voit
58:05sur les tensions potentiellement,
58:07des risques d'inflation, des craintes d'inflation.
58:09Et on a voulu rajouter, par contre, un petit peu de risques
58:11sur le côté actions. Alors, on est sortis,
58:13on avait un pari tactique sur l'émergent
58:15et les actions japonaises
58:17pour jouer la relance. On a vu
58:19que ça se stabilisait. Donc, on s'attend,
58:21on ne voulait pas continuer à porter ce risque-là, parce qu'on s'attend
58:23à pas de nouvelles annonces concrètes
58:25avant le mois de mars et l'Assemblée nationale.
58:27De la Chine, c'est ça.
58:29Donc, on s'est dit, on ne porte pas ce risque-là.
58:31On a coupé notre allocation
58:33sur la santé, qui était plutôt défensif,
58:35pour remettre, à l'inverse, des
58:37petites capitalisations américaines,
58:39du resolde mine, pour augmenter un petit peu le risque côté actions.
58:41Et on pense que la fin d'année,
58:43l'année est pratiquement terminée, mais le début
58:45d'année devrait bien se comporter
58:47pour les actions, jusqu'à
58:49le 17 janvier, l'investiture.
58:51C'est le 20, mais effectivement,
58:53le 17 sera le dernier jour de bourse
58:55avant le lundi 20 janvier. On a tous
58:57regardé dans notre calendrier comment ça tombait.
58:59Merci beaucoup et
59:01on se reverra bien sûr
59:03en janvier avec grand plaisir.
59:05Olivier, merci de nous avoir accompagné tout au long de
59:07cette année 2024. Olivier Maltès,
59:09directeur des investissements de YouMoney, qui était avec nous
59:11l'invité de ce dernier quart d'heure de Smart Bourse.

Recommandations