• il y a 7 mois
Vendredi 17 mai 2024, SMART BOURSE reçoit Jean-Louis Cussac (Trader et formateur, Perceval Finance Conseil) , Philippe Béchade (Rédacteur en chef, La Bourse au Quotidien) et Romain Daubry (Membre de la cellule Infos d'Experts, Bourse Direct)

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00:00 [Générique]
00:10 Nos trois sorciers sont de sortie chaque troisième vendredi du mois pour débriefer cette échéance du mois de mai sur les marchés actions.
00:17 Philippe Béchal est avec nous, président des Éconoclast, rédacteur en chef de la Bourse au quotidien.
00:22 Salut Philippe !
00:23 Salut !
00:23 Jean-Louis Cusac est avec nous également, Perceval Finance Conseil. Bonjour Jean-Louis !
00:27 Bonsoir Édouard !
00:28 Merci d'être là et Romain Dobré bien sûr, membre de la cellule Info d'Experts de Bourse Direct. Bonjour Romain !
00:32 Bonjour Édouard !
00:33 Le bilan de cette échéance avec vous pour commencer.
00:35 Romain, l'échéance d'avril avait marqué ce creux de marché, ce trou d'air qui a été résorbé en quelques semaines.
00:43 La dernière échéance avait eu lieu le 19 avril et donc jusqu'au 17 mai aujourd'hui on est sur une tendance positive.
00:51 Positive, oui. Mollement positive à Paris.
00:53 Mollement positive.
00:55 On progresse de 1,72% un peu péniblement sur le CAC 40.
01:00 138 points de hausse, la compensation s'est établie à 8 161,20.
01:04 Donc à 16h aujourd'hui.
01:07 Oui, à Paris ça peine. Depuis quelques jours on a cru à une sortie de trading range par le haut, déborder des tops.
01:14 Donc 8 149 sur le futur juin, 8 250 sur l'indice CAC 40 cash, qui sont des plafonds de verre.
01:22 Ce qui était intéressant c'est qu'on était dans une séquence très technique.
01:25 On avait identifié, on l'avait évoqué la dernière fois, que le niveau de 8 000 autour allait être probablement revisité sur l'indice CAC 40.
01:32 Que 4 880 sur le Eurostox étaient des niveaux qui n'avaient pas été étés.
01:42 On a 5 000, c'est ça à peu près.
01:43 C'est ça, 5 100.
01:44 Mais qu'au-delà il n'y avait pas d'intérêt.
01:45 Alors au-delà de 5 100 pas d'intérêt et que la construction qu'on avait faite à l'époque pour aller au-delà de 4 880 à 4 900 sur l'Eurostox n'était pas étés.
01:54 Qu'on risquait de revisiter ces niveaux, c'est ce qu'on a fait, on les a juste visités, mais c'était la consolidation à minima.
01:58 Il n'y a pas eu d'accélération baissière. On a testé sur tous les indices des petits niveaux d'alerte.
02:02 8% de baisse sur le Nasdaq qui ont été plus que compensés.
02:05 Et sur les indices européens, même chose.
02:06 Sauf qu'on a cru à la sortie par le haut sur les indices européens.
02:09 Sur le DAX ça a été le cas, pas sur le CAC 40 qui invalide mollement ce soir.
02:13 On n'a pas trouvé d'intérêt. Alors il y a des éléments intéressants au cours de cet échéance.
02:16 C'est qu'au cours de la séquence de baisse qu'on a connue, on n'a pas eu de pression baissière ou quasiment pas.
02:21 En revanche dans le rebond, un peu de soutien à acheteurs, mais un soutien faible.
02:26 Quand on lit, et c'est un petit moyen de faire un peu de pédagogie aussi, quand on lit la position ouverte sur les futurs,
02:31 on lit l'intérêt, et ça c'est quelque chose d'objectif, on va en fonction de l'évolution de la tendance,
02:38 voir si le nombre de contrats futurs va augmenter, stagner ou diminuer.
02:41 Si le marché monte et que le nombre de contrats futurs augmente, c'est qu'il y a du soutien.
02:44 Mais il faut aussi modérer ça par le fait qu'il y a des stratégies qui viennent créer et alimenter ça.
02:50 C'est-à-dire qu'on peut avoir des stratégies combinées entre options et futurs et que l'intérêt qu'on voit naître n'est que technique.
02:55 Donc il faut qu'il y ait quand même un soutien assez significatif.
02:57 Là on a connu sur l'Eurostox, dans le rebond qui s'est ouvert, je vais donner les chiffres exacts,
03:04 on a vu un rebond et une hausse de 3,5% depuis le 3 mai et une hausse de la position ouverte de 8%, 200 000 contrats.
03:12 C'est pas mal mais il y a une part de technique, ça s'est fait un peu avant l'échéance.
03:15 Sur le CAC 40, c'est ridicule puisque au cours de cette échéance, on a progressé de 1,80%, on va en dire,
03:21 la position ouverte a baissé de 7%.
03:23 Donc on a un déficit clair sur le CAC 40 qui n'accompagne pas les autres indices.
03:28 Il y a une divergence entre le CAC et l'Eurostox.
03:31 Et puis sur le S&P, on a progressé de 5,72%.
03:35 Là la position ouverte sur l'échéance, à hier soir, je n'ai pas les chiffres du S&P encore,
03:41 et la position ouverte n'a progressé que de 1,5%.
03:44 Mais depuis le point bas du 2 mai, le S&P a progressé de 5,20%, donc c'est le gros de la progression.
03:49 Et là la position ouverte a progressé de 6,47%.
03:52 Donc on a du soutien acheteur, mais ce n'est pas un soutien fort, ce n'est pas une grosse construction.
03:55 Il y a une part de technique là-dedans aussi.
03:57 Donc on a un mouvement qui est, comme je le disais, un peu mollement haussier,
04:01 même si on a battu des records, sur les indices américains, on ouvre avec des gaps haussiers,
04:05 au-delà des résistances majeures, on a du volume qui s'est un peu étoffé, c'est un peu autre chose.
04:09 Sur les indices européens, c'est un peu plus mou.
04:11 Et puis comme vous le disiez, attention, on arrive à des niveaux de volatilité qui sont extrêmement bas,
04:14 12,10% sur le VIX, sur l'indice de la volatilité sur le S&P.
04:18 C'est un niveau préoccupant, c'est un niveau à prendre en compte,
04:23 puisque c'est le bas de la zone à mon sens de complaisance.
04:26 Si on passe en dessous, on entre en euphorie.
04:28 Alors on peut rester en euphorie longtemps, des semaines, des mois,
04:31 mais ça fait partie des niveaux sur lesquels on peut se poser la question de prendre un peu de bénéfice,
04:35 faire un peu de cash et de se dire que si un grain de sable venait à survenir,
04:40 ou si on lisait les éléments économiques notamment d'un autre angle,
04:46 puisque le marché a l'air de vouloir lire toutes les nouvelles du même angle pour l'instant,
04:50 il pourrait y avoir des réveils un petit peu difficiles et pas d'alertes majeures.
04:53 Il y a encore deux semaines pour conclure le mois de mai,
04:56 et le bon vieil adage du "sell in May" n'est pas complètement enterré.
05:00 Ça pourrait être "sell mid May".
05:02 "Sell mid May", d'accord.
05:04 Parce que pour l'instant c'est plutôt un "buy in May".
05:07 Mais ce qu'on sait c'est qu'il n'y a pas de vendeurs.
05:08 Donc c'est intéressant, des séquences de baisses qu'on a connues,
05:11 les petites consolidations n'ont pas vu la création d'intérêts baissier pour l'instant.
05:15 Il faut rappeler que 2022 et 2023 ont été douloureux pour les vendeurs,
05:18 donc je pense qu'il faut être prudent, avoir un peu de protection dans les portefeuilles,
05:22 et puis travailler un peu d'achat de volatilité sur ces niveaux-là.
05:25 "Sell in May", je rappelle, c'est le dicton qui nous dit ça,
05:29 mais ça ne veut pas dire vendre tout.
05:31 C'est alléger un peu des positions, l'exposition au risque, pourquoi pas.
05:36 La saisonnalité historique nous montre que c'est un moment
05:39 où c'est toujours peut-être propice de le faire,
05:41 où c'est souvent propice de le faire.
05:43 Mais ça ne veut pas dire liquider les portefeuilles d'action.
05:45 C'est un élément qui vient en plus d'autres.
05:47 Un peu de nuance quand même.
05:48 On a repéré qu'il y avait des occurrences maintenant.
05:50 Il ne faut pas en faire un mode de fonctionnement.
05:53 Il se trouve que là, le timing est plutôt pas mal respecté,
05:57 le schéma calendaire est pas mal respecté,
05:59 et que ça s'y prête un peu, de toute façon, d'être un peu prudent.
06:02 Et qu'on voit ces signes de faiblesse, notamment de sous-performance du CAC.
06:05 On a vu que le luxe avait beaucoup de mal, notamment à Paris,
06:08 ce qui pénalise évidemment l'indice parisien.
06:09 Le DAC, ça formait des nouveaux plus hauts historiques,
06:11 donc ce n'est pas exactement la même configuration.
06:13 Mais ça aussi, le manque d'harmonie entre les indices,
06:15 c'est quelque chose à prendre en compte.
06:16 Moins d'intérêt pour le luxe, c'est évidemment forcément
06:19 moins d'intérêt pour l'indice CAC 40 en tant que tel, j'imagine.
06:22 - Bien sûr. - Non ? Jean-Louis ? Je sais pas, je vous vois...
06:25 Non, mais après, les performances du CAC et du DAC
06:27 ne sont pas comparables, puisque le DAC rentre les dividendes,
06:30 et le CAC... - Oui !
06:31 - Ah oui, mais... - Non, mais bien sûr !
06:33 On était dans la période de...
06:34 Et on est toujours dans la période de détachement des dividendes,
06:36 donc effectivement.
06:37 C'est énorme, la différence !
06:38 Oui, oui, oui !
06:39 100 points de dividendes au mois de mai,
06:40 donc c'est -100 + 25 de taux, à peu près.
06:44 D'accord.
06:45 Prochain mois, c'est...
06:46 Soit c'est... Combien j'ai dit ?
06:49 67 - 25.
06:51 42.
06:52 Merci !
06:53 Donc en net, dividendes et intérêts, net, c'est 42 points d'écart, c'est ça ?
06:59 Voilà, 42 points, parce qu'il y a 67 points, donc, en effet,
07:01 à enlever de dividendes, et il faut rajouter...
07:03 Donc on a un spread de 42, à peu près, là.
07:05 Mais ce spread va se réduire, et puis après, il peut s'inverser.
07:08 D'ailleurs, c'est quand ? C'est lundi, mardi, mercredi, là,
07:11 il va y avoir 33 points, déjà, de dividendes...
07:13 - Qui vont détacher. - Détachés.
07:15 Alors, la hausse, moi, ce que je voudrais faire remarquer,
07:18 dans tout ce que tu as dit, c'est aussi le fait que...
07:23 On a redémarré un mouvement de hausse dans le vide total.
07:27 Parce que, avec le 1er mai, le 8 mai, etc.,
07:31 rappelez-vous que les deux premières semaines, là,
07:33 il n'y avait personne sur les marchés.
07:35 On avait des volumes, c'était misérable.
07:37 On devient d'accord.
07:38 Donc l'intérêt...
07:40 Ou l'intérêt à acheter ou l'intérêt à vendre,
07:43 c'est que, il ne rencontrait pas de résistance.
07:45 Il y avait peu de densité dans les carnets.
07:47 Ce matin encore, le CAC 40 ouvre,
07:50 il prend 40 points en 30 secondes.
07:53 Il les repère en 4 minutes.
07:55 Et puis après, il ne fait plus rien.
07:57 Enfin, voilà, on a quand même des marchés
08:00 qui n'envoient pas de messages puissants.
08:02 Moi, je pense qu'ils sont à bout de souffle.
08:04 Vraiment.
08:06 Quel serait le moteur potentiel ?
08:08 Alors, on peut tout imaginer, mais on a tout anticipé.
08:11 Oui, c'est-à-dire, dans l'univers de ce qu'on peut connaître
08:14 ou anticiper, oui, beaucoup de choses sont déjà,
08:16 sans doute, dans les cours aujourd'hui.
08:18 Le plus, c'est-à-dire la baisse des taux,
08:20 a fait progresser les marchés énormément.
08:22 Ensuite, on a parlé, les taux, ils ne vont plus baisser,
08:24 ils vont peut-être même monter aux États-Unis.
08:26 Le marché, il n'a pratiquement pas bougé.
08:28 C'est là où il a baissé un peu.
08:30 Et puis après, les dernières statistiques étaient un peu rassurantes.
08:32 CPI, etc.
08:34 On descend un peu sur terre, quoi.
08:36 Mais il n'y avait pas de vendeurs, il n'y avait plus de vendeurs.
08:38 Le marché, du coup, il a remonté.
08:40 Le SP500, ce que je regarde, a fait un nouveau plus haut,
08:42 1,15% au-dessus du précédent.
08:45 Là, d'ailleurs, il ne reste pas loin de ses plus hauts.
08:47 Mais bon, voilà, on se dit,
08:49 mais quel pourrait être le prochain moteur ?
08:51 Donc, ce n'est pas l'effet bouchon de champagne ?
08:53 Enfin, je veux dire, on n'est pas d'accord.
08:55 Non.
08:56 L'idée, c'est que, on pourrait regarder,
08:59 enfin, moi, je pense qu'il faut sortir un peu.
09:01 Après, l'intérêt peut venir
09:05 avec l'idée que l'Europe va repartir
09:09 sur le plan de la dynamique économique, etc.
09:12 Les milles et smalls,
09:14 on les a vues démarrer,
09:17 d'une manière franche, forte,
09:19 avec des confirmations sur CGG,
09:22 sur Elior, là.
09:24 Après, il y a aussi des mouvements spéculatifs.
09:26 Clariane, il y avait une augmentation de capital.
09:29 Bon, là, ce n'est pas fini, d'ailleurs.
09:31 Là, ils ont annoncé une réservée, mais elle est passée...
09:33 - C'est lancé en corian, c'est ça, Clariane ?
09:35 - Elle est passée dans la mille à 4, avec quelques mondets.
09:38 Puis, elle est revenue un peu en arrière.
09:39 Bon, ça, c'est calmé.
09:40 McPhee a explosé, aussi.
09:42 Il y a plein de valeurs, comme Alstom, qui ont bien progressé.
09:44 - Et on le voit au niveau des indices.
09:46 L'indice small, l'indice mid, mid and small, à Paris,
09:49 il est au même niveau, depuis le 1er janvier,
09:51 que le 4,40 large cap.
09:53 - Même au-delà. - Même au-delà, oui.
09:54 - Légèrement, j'y ai vu, depuis quelques heures.
09:56 - Symboliquement. - Symboliquement.
09:57 - C'est vrai. - Explosé.
09:59 Les promoteurs immobiliers,
10:01 la Nexity, Kaufmann, ça, c'est bien...
10:03 Ils sont bien repris.
10:05 La Compagnie des Alpes, qui a beaucoup monté, aussi.
10:07 Je regardais, moi, j'en avais mis en portefeuille,
10:09 en me disant... - Publie la semaine prochaine, je crois.
10:11 - Il y a un gros dividende, ils l'ont distribué il y a peu de temps.
10:13 Les perspectives sont pas mal.
10:15 Je ne pensais pas qu'elle allait remonter aussi violemment.
10:17 Elle a vraiment beaucoup boosté.
10:18 On sent de l'intérêt...
10:20 Alors, sur les mid et small,
10:22 j'ai l'impression que le risque à y aller
10:25 est moins fort...
10:27 On a moins de risque. - Ah oui, je comprends.
10:29 - Il est moins fort qu'avant.
10:31 Mais il faut être hyper sélectif.
10:33 - Ça tombe bien, c'est le job des gérants de small cap.
10:36 - C'est ça qui est intéressant.
10:38 Il faut chercher celles qui...
10:40 C'est pour ça que l'Elior, moi, m'intéressait,
10:42 parce que c'est des boîtes avec des gros chutes d'affaires,
10:44 d'où ils commencent à faire un peu de marge.
10:46 Ça peut décoller.
10:47 Évidemment, De Richembourg a suivi derrière.
10:49 L'Action a décollé aussi.
10:51 Ces GG, ils sont vraiment dans le pipeline.
10:54 Il y a des trucs pas mal.
10:56 Moi, j'y crois toujours.
10:58 J'en ai pas mal, puisque je l'avais annoncé.
11:00 Je les garde, je ne les vends pas.
11:02 Puisqu'on est à quoi ?
11:04 On a fait 0,6% aujourd'hui.
11:06 - Vous dites que l'intérêt a disparu pour l'indice CAC 40.
11:09 Vous dites que ça se déplace quand même
11:11 sur des cotes de taille un peu moins importante.
11:15 - Il y a des analyses qui vont entre 1 et 1,30.
11:19 En disant entre 0,9 et 1,30.
11:22 On est à 0,55.
11:24 - De quoi ? - Sur ces GG.
11:26 - Ah oui, ces GG. D'accord.
11:28 - Elior, par exemple, sous 4, c'était plus ou moins topiche.
11:31 Elle a tellement boosté hier.
11:33 C'était incroyable.
11:35 Moi, je suis sorti aujourd'hui.
11:37 C'est vrai, ce n'est pas évident.
11:39 Il y a des valeurs qu'on peut regarder
11:41 et qui offrent des profils de risque faibles,
11:44 qui n'ont pas encore redémarré.
11:46 Je ne dis pas qu'il faut en faire.
11:48 Mais Hélèna Santé, elle est en train de gérer
11:51 toutes ces catastrophes de ces derniers temps.
11:54 C'est un truc que je surveille.
11:56 Je vais voir si le volume démarre.
11:58 Mais de toute façon, c'est violent.
12:00 On voit que ça démarre.
12:02 Ça va très vite.
12:04 On voit qu'il y a encore, de la part des investisseurs,
12:07 un appétit pour le risque qui est présent.
12:09 Ils ont envie d'y aller.
12:11 - Sur les smalls, il y en a beaucoup.
12:13 - Oui, c'est ça qui est là.
12:15 - Après, il n'y a pas eu de flux.
12:17 J'ai l'impression que quand je discute
12:19 avec les gérants sur les smalls françaises, européennes,
12:22 les vrais gros flux, c'est compliqué.
12:24 Ça se fait attendre.
12:26 Tout le monde dit que la baisse des taux
12:28 est un problème pour les mid-cap.
12:30 Mais dossier par dossier, il y a déjà des choses qui se passent.
12:33 - Les smalls, c'est des 500 millions minimum
12:35 de capitalisation, on va dire.
12:37 - Oui, soit 1 milliard.
12:39 - Alors que le compartiment des smalls,
12:41 c'est en dessous de 150 millions.
12:43 Le groupe C, c'est en dessous de 150 millions.
12:45 Là, c'est vraiment les smalls.
12:47 Les mids, c'est considéré entre 150 et 1 milliard.
12:49 Et les gros, c'est au-dessus d'un milliard.
12:51 Donc, on n'est pas dans les mêmes ordres
12:53 qu'aux Etats-Unis de grandeur.
12:55 - Oui.
12:57 - Mais, on a la cote française ou européenne
12:59 de mid et de smalls, et de bien meilleure qualité
13:01 que la cote américaine.
13:03 Le Russell n'est pas revenu au contact du S&P 500
13:05 à ce stade.
13:07 - Un Russell, il y a combien de valeurs ?
13:09 2 000 ?
13:11 - Oui, il y a 2 000 valeurs.
13:13 En Europe, on peut trouver des indices smalls
13:15 avec plusieurs centaines de valeurs aussi.
13:17 Bon, Philippe, votre échéance ?
13:19 - Un régal.
13:21 D'un point de vue phénoménologique,
13:23 c'est un régal.
13:25 Alors, la revanche des indices US
13:27 par rapport aux indices européens,
13:29 déjà, j'écrivais il y a 3 jours,
13:31 déjà, le Nasdaq fait 4 fois mieux
13:33 que le CAC
13:35 depuis le 19 avril dernier.
13:37 Le Nasdaq a pris exactement
13:39 10%, 10%
13:41 - Sur un mois.
13:43 - On était en plateau
13:45 avec un Nasdaq
13:47 qui était autour de
13:49 15 280.
13:51 Et on est à plus de 16 700.
13:53 Et on est à plus de 16 700.
13:55 Ça fait exactement 10%.
13:57 Le S&P, 7.2 maintenant.
13:59 7.2.
14:01 Le CAC, 1,8.
14:03 L'Eurostox, 2,5.
14:05 Vous vous rendez compte un peu ?
14:07 On s'est fait fracasser.
14:09 - On avait pris de l'avance en Europe.
14:11 - Pas tellement quand même.
14:13 On avait fait un bien meilleur mois d'avril.
14:15 On avait beaucoup moins baissé que Wall Street.
14:17 Enfin, là, la revanche.
14:19 On avait moitié moins baissé que Wall Street.
14:21 Wall Street fait 3 à 4 fois mieux.
14:23 5 fois mieux même pour le Nasdaq.
14:25 On se rend compte qu'il y a quand même un phénomène.
14:27 On va essayer de l'expliquer un petit peu.
14:29 Première chose,
14:31 le dollar est un peu plus faiblard
14:33 depuis quelques jours.
14:35 On rapatrie des actifs libéraux en euros.
14:37 Ça permet d'extraire une petite plus-value
14:39 sur la devise. Mais ce n'est pas 1%
14:41 de gain sur l'euro qui peut expliquer
14:43 10% sur le Nasdaq. C'est clairement la
14:45 composition du Nasdaq qui explique ça.
14:47 On est revenu en force
14:49 sur les semi-conducteurs,
14:51 les valeurs IA.
14:53 Ça me paraît extrêmement clair.
14:55 Depuis
14:57 déjà 10 jours,
14:59 il n'y a plus de...
15:01 - NVIDIA, publié la semaine prochaine, pour ceux qui s'intéressent à l'IA.
15:03 - NVIDIA est
15:05 à 2 350 milliards
15:07 de capi aujourd'hui. On est à
15:09 5 dollars du plus haut absolu.
15:11 Je ne sais pas ce qu'on attend
15:13 encore. Mais bon, il y en a qui disent que ça ira
15:15 à 1 000.
15:17 - C'est la CYBER27 la cible graphique ?
15:19 - Non, ça pour dire
15:21 que
15:23 en plus de l'effet devise,
15:25 en plus de la composition
15:27 différente du Nasdaq, etc.,
15:29 je me dis quand même que depuis 10 jours,
15:31 j'ai l'impression qu'on vend
15:33 un peu en Europe pour aller soutenir
15:35 des indices US
15:37 pour les emmener au plus haut.
15:39 Et puis, on y est
15:41 aujourd'hui pour la séance des
15:43 3 sorcières.
15:45 Les volumes, alors nous, c'était
15:47 pitoyable. La semaine dernière,
15:49 on a fait 2,3 milliards en moyenne par jour.
15:51 Là, cette semaine, on n'est même pas à 2,6.
15:53 - C'est incroyable.
15:55 - C'est le mois de mai !
15:57 - Il n'y a vraiment pas d'intérêt acheteur.
15:59 Et aux Etats-Unis,
16:01 le phénomène, depuis le 3 mai,
16:03 vous regardez par exemple le nombre de lots
16:05 qui sont traités sur le contrat
16:07 SPDR du S&P,
16:09 on est à 72-75 milliards
16:11 en moyenne longue.
16:13 Le précédent record
16:15 du 28 mars du S&P,
16:17 on est à 100 000 contrats
16:19 sur le SPDR.
16:21 96 000
16:23 le lendemain, 80 000,
16:25 ça bourre. Là, depuis
16:27 le 3 mai, les volumes sont
16:29 tombés de 70 000 à 45 000,
16:31 40 000. Lundi, le record,
16:33 29 millions
16:35 de contrats seulement.
16:37 On vient de 100 millions ! - Sur le TF S&P.
16:39 - On vient de 100 millions !
16:41 Le 28 mars,
16:43 on termine la semaine,
16:45 on est à 42-43.
16:47 L'activité est tout simplement divisée
16:49 par deux, et pourtant,
16:51 on a réussi à remonter tout ça
16:53 au sommet. Donc qu'est-ce que ça veut dire
16:55 quand il n'y a pas d'intérêt acheteur et que ça monte quand même ?
16:57 Ça veut dire qu'il n'y a pas de vendeur.
16:59 Et voilà ce qui est devenu ce marché.
17:01 C'est un marché où plus personne
17:03 n'ose se mettre en face
17:05 du rouleau compresseur. - Attends,
17:07 Philippe, parlons-en !
17:09 C'est vous-même qui le disiez
17:11 avant qu'on ouvre les micros, il y a eu combien
17:13 de milliards perdus par les short-sellers
17:15 justement en début de semaine
17:17 sur le regain
17:19 de la folie même stock ? Oui, il y en a
17:21 toujours des vendeurs !
17:23 - Voilà, donc oui, on a quelques
17:25 vendeurs sur des valeurs des smalls.
17:27 - Finissez sur les indices, Philippe.
17:29 - Non mais ça permet aussi de rebondir
17:31 sur le fait que Elior, Jétoussa,
17:33 ça rebondit aussi parce qu'il y avait du vendeur.
17:35 Mais il n'y a pas de vendeur sur
17:37 les indices. Là où il y a
17:39 du contrat CAG, du contrat S&P,
17:41 des options, il n'y a plus
17:43 de vendeur.
17:45 - Donc c'est la fin de la hausse ? - C'est une espèce
17:47 disparue. Non, non, même dans les
17:49 plus fortes hausses, vous avez toujours des vendeurs.
17:51 Là, il n'y en a plus. D'où la question que je me pose
17:53 le jour où le marché se retourne. - Oui, mais c'est ma question.
17:55 Est-ce que c'est la fin de la hausse ? - Je n'en sais rien.
17:57 Je ne sais pas si ça...
17:59 On n'a jamais vu ça. Moi, en 40 ans,
18:01 je n'ai jamais vu l'indice
18:03 faire un top le 28 mars
18:05 avec des journées à 70
18:07 ou 100 millions de contrats
18:09 et on revient sur les sommets avec
18:11 40 millions de contrats la moitié.
18:13 Je n'ai jamais vu ça. Moi, en 40 ans,
18:15 ça n'existe pas. Donc, on est
18:17 là vraiment dans une terra incognita.
18:19 Et surtout, ce que je sais, par contre,
18:21 c'est que quand dans un marché où il n'y a pas de vendeur,
18:23 quand ça se met à chuter, qui rachète personne ?
18:25 - Donc, s'il n'y a plus que des acheteurs,
18:27 qu'est-ce qu'il se passe ? - Déjà,
18:29 il y a du cash. - D'accord.
18:31 - Il y a du cash disponible, vraiment. Du cash
18:33 qui n'a pas été investi, du cash qui a été mis en monétaire
18:35 et qui voit que les taux vont
18:37 baisser un peu et qui ont raté
18:39 une partie du train sur pas mal de valeurs,
18:41 qui voit que les small and mid, ça bouge un peu,
18:43 donc ça pourrait susciter
18:45 des intérêts. Par ailleurs, il y a de l'intérêt... - Bon, après,
18:47 t'es encore bien payé sur du monétaire.
18:49 - C'est encore pas mal, mais...
18:51 En tout cas, il peut y avoir
18:53 une alternative s'il y avait un trou d'air de se dire
18:55 "Tiens, ce sera bon un moment pour rentrer". Ça dépend
18:57 de quelle façon se déclenche ce trou d'air.
18:59 Donc, je pense que ça protège
19:01 un petit peu aussi, même si, encore une fois,
19:03 les niveaux de volatilité font que ça pourrait
19:05 secouer un peu plus que ça ne le pouvait il y a
19:07 un mois de ça. Maintenant,
19:09 il y a aussi autre chose, c'est que
19:11 la position ouverte indique
19:13 qu'il y a de la place. Quand on était en point bas
19:15 des marchés en septembre
19:17 2022, il y avait
19:19 4 500 000 contrats ouverts sur l'Eurostox.
19:21 Hier soir, il y en a 2 800 000.
19:23 - Ah oui, oui. - Donc,
19:25 il y a de la place pour que de nouveaux
19:27 entrants arrivent. Donc, ils n'ont pas beaucoup soutenu ce mouvement-là.
19:29 Ils pourraient être là en soutien
19:31 si le marché rebaissait un peu. En tout cas, il n'y a pas de vendeurs.
19:33 C'est confirmé et avéré
19:35 par cette hausse qui se forme sans soutien.
19:37 Encore une fois, on est nettement
19:39 plus haut deux ans plus tard et on n'a pas
19:41 d'intérêt.
19:43 Donc, je pense qu'il peut y avoir
19:45 des forces de rappel. Si ça consolidait un peu,
19:47 je pense qu'il y a des points d'entrée.
19:49 Pas mal voulait, depuis plusieurs semaines,
19:51 plusieurs mois, acheter sur repli. Quand il y a eu le trou d'air,
19:53 on l'a vu, 8%
19:55 sur le Nasdaq, on est plus haut maintenant.
19:57 On a un peu la même configuration que celle qu'on avait rencontrée
19:59 il y a un an de ça, à savoir qu'on avait
20:01 payé d'octobre 2022 à
20:03 avril/mai
20:05 2023 et on a consolidé
20:07 latéralement jusqu'au mois de septembre.
20:09 Trou d'air fin septembre et là, ça a
20:11 permis de recréer une dynamique. Et rebelote
20:13 octobre jusqu'à mai
20:15 2024. Exactement. Alors, pour l'instant, le marché
20:17 a la même configuration. Il ne fait pas toujours systématiquement
20:19 la même chose. Mais là, on voit qu'on n'a plus
20:21 de PEPS, qu'on ne paye pas les plus hauts.
20:23 En revanche, dès qu'il y a un trou d'air, on a manifestement
20:25 des intérêts des acheteurs.
20:27 Et l'idée d'un trou d'air, c'est
20:29 l'idée de ce qu'on a vu
20:31 en avril ou ça peut
20:33 être un trou d'air plus marqué que ce qu'on a
20:35 vu en avril ? Ça peut être un petit peu plus brutal
20:37 techniquement. Graphiquement, je ne pense
20:39 pas qu'on est beaucoup plus bas. Encore une fois,
20:41 je crois qu'on a trouvé des niveaux
20:43 sur lesquels on peut racheter. C'est en gros
20:45 7000-8000 sur le CAC.
20:47 Ça reste les mêmes points
20:49 d'entrée pour des acheteurs potentiels.
20:51 Sur les caractéristiques du marché
20:53 notamment américain,
20:55 on a toujours des flux entrant
20:57 d'investisseurs.
20:59 Cette semaine, je verrai les statistiques
21:01 bientôt, mais
21:03 à vendredi dernier,
21:05 les flux étaient vraiment extrêmement forts
21:07 acheteurs d'ETF,
21:09 actions
21:11 sur les actions américaines.
21:13 Américaines, c'était très important
21:15 dans le monde entier. C'était
21:17 encore les Etats-Unis qui étaient là, présents.
21:19 Ensuite, on a toujours des volatilités
21:21 extrêmement fortes. Et ça, au niveau
21:23 des volumes et des variations de volume,
21:25 c'est parce que les marchés
21:27 sont hyper
21:29 impactés par
21:31 tout ce qui est options
21:33 zéro-day, etc.
21:35 On en arrive à une situation
21:37 même aux Etats-Unis.
21:39 Ça devient un reste casino.
21:41 Non, mais là,
21:43 ce sont des paris, oui, bien évidemment.
21:45 Mais ce sont des paris
21:47 sur lesquels il y a
21:49 du hedging.
21:51 Donc, si ça monte, il faut
21:53 acheter pour couvrir les calls et si ça baisse,
21:55 il faut vendre pour couvrir les puts.
21:57 C'est les markets qui le font. Aux Etats-Unis,
21:59 c'est clair et net.
22:01 Aussi chez nous. Mais là-bas, ils achètent
22:03 beaucoup, en effet, les paris. C'est j'achète le call,
22:05 j'achète le put. Et derrière, ça entraîne
22:07 des algos qui gèrent
22:09 les positions pour hedger,
22:11 pour couvrir ces ventes,
22:13 qui amplifient
22:15 tous les mouvements d'une manière extrêmement violente.
22:17 On le voit sur la publication
22:19 d'un chiffre, on voit les mouvements
22:21 qui sont violents.
22:23 C'est la mécanique qui a entraîné l'envol
22:25 des même stocks.
22:27 Toute la communauté
22:29 qui suit Ronkitty achète des calls.
22:31 Le market maker est obligé d'acheter
22:33 des put pour se couvrir. Et puis, derrière,
22:35 c'est l'emballement, le delta qui explose.
22:37 On arrive à une situation
22:39 qui n'est pas encore celle à la française.
22:41 En France, qu'est-ce qui se passe sur le marché français ?
22:43 On a un volume
22:45 entre 9h et 17h30.
22:47 Ça s'arrête
22:49 pendant 5 minutes, et le fixing.
22:51 Aujourd'hui, c'est au fixing
22:53 autant que ce qu'on fait dans la journée.
22:55 Ça pose problème, quand même.
22:57 Aux Etats-Unis, c'était pas le cas, mais là,
22:59 à cause de ces options, alors je sais plus
23:01 exactement les délais, mais c'est 30%
23:03 du volume, je crois, dans la dernière demi-heure.
23:05 - 10 minutes. - Ouais, 10 minutes.
23:07 Bon, moi, je vais prendre la dernière demi-heure. Allez, je te...
23:09 Je leur laisse même 30 minutes, 20 minutes de plus.
23:11 Mais c'est délirant.
23:13 Il n'y avait pas ça avant. Bon, voilà.
23:15 Et ça, c'est dû à des facteurs techniques,
23:17 à des... Et moi, j'insiste depuis très longtemps
23:19 là-dessus pour que les gens se comprennent,
23:21 à des phénomènes de construction qui sont hyper impactants
23:23 et comprendre ce qui se passe sur les options,
23:25 c'est important parce que ça explique
23:27 beaucoup de choses. Et quand on a la solution
23:29 de l'explication, ça évite de se poser des questions physiques
23:31 et de se dire "mais qu'est-ce qui se passe ? C'est pas normal ?"
23:33 etc. Donc ça, c'est hyper important.
23:35 Ensuite, pour finir avec la volatilité
23:37 des marchés, c'est la volatilité
23:39 implicite dont tu as fait un peu...
23:41 Tu en as parlé un peu tout à l'heure.
23:43 On devient un peu...
23:45 Pour la première fois depuis très longtemps,
23:47 je trouve qu'on s'approche
23:49 d'une complaisance. Pas vraiment
23:51 encore dans la construction parce que
23:53 les clients
23:55 finaux ne vendent pas d'options. Ils sont tellement
23:57 faits avoir dans la baisse
23:59 de 2020 que bon...
24:01 Mais quand même,
24:03 on arrive là sur du Delta 0.3
24:05 en juin à du 9.
24:07 Donc on a vraiment une
24:09 baisse de la volatilité implicite
24:11 qui est quand même assez incroyable.
24:13 On est à 17,5 à peu près à la monnaie.
24:15 On devrait être plutôt...
24:17 Franchement, dans la période actuelle...
24:19 - Ça fait longtemps que je ne vous ai pas entendu
24:21 utiliser effectivement le mot de
24:23 complaisance ou de risque de complaisance.
24:25 - Oui, oui. Parce qu'on sera 11,5-12.
24:27 Moi, je trouve que ça se comprendrait très bien
24:29 aujourd'hui avec les risques géopolitiques,
24:31 les risques... On se rend compte
24:33 que la guerre commerciale annoncée
24:35 entre les Etats-Unis et la Chine...
24:37 - Archi-inflationniste.
24:39 - Ça n'a rien provoqué.
24:41 - Archi-inflationniste.
24:43 - Oui, et ça n'a rien provoqué.
24:45 Mais regardez,
24:47 la volatilité implicite est restée très faible.
24:49 Et surtout, qu'est-ce qui se passe
24:51 un peu au-dessus ?
24:53 Tu prends du call 8000-4,
24:55 8000-3, tu es tout de suite
24:57 à 9 de vol. Enfin,
24:59 il y a des choses qui sont...
25:01 Des petits warnings qui s'allument, des petits clignotants
25:03 "faites attention", etc.
25:05 - Et on est sur les mêmes stocks ?
25:07 Ça m'intéresse quand même. C'est allé très vite cette fois.
25:09 Parce que là, ce soir, je crois que GameStop
25:11 revient déjà sous les 20$.
25:13 Donc, c'est les niveaux que GameStop traitait
25:15 en début de semaine, quand il ne se passait rien
25:17 sur GameStop.
25:19 - Oui, donc 200% de hausse en deux séances.
25:21 Les vendeurs ont découvert qu'ils sautent par la fenêtre.
25:23 On a fait le calcul
25:25 qu'entre AMC,
25:27 les salles de cinéma, et GameStop,
25:29 c'était autour de 5 milliards de paumes.
25:31 Et réel, c'est-à-dire que vraiment,
25:33 on était obligé de se racheter.
25:35 Les options, on ne pouvait même pas en trouver.
25:37 Ça n'avait aucun sens.
25:39 Et bon, ça n'a pas duré longtemps.
25:41 Puis tout le monde commence
25:43 à s'exprimer en se demandant s'il ne faut pas
25:45 un tout petit peu de régulation.
25:47 Mais ça,
25:49 ça qui survient alors que...
25:51 - Ça nous dit quoi ?
25:53 - Ça survient alors qu'on s'emmerdait ferme, je dirais,
25:55 sur le S&P
25:57 depuis le 3 mai.
25:59 Il n'y avait pas de volume, il n'y avait plus de volume
26:01 sur les grosses. Dans ce coup, il y a eu une opportunité
26:03 d'aller faire de l'argent sur des smalls,
26:05 sur des petites. Donc ça s'est fait.
26:07 - Moi, ce qui me fascine,
26:09 c'est que c'est un tweet,
26:11 il n'y a même pas de mot, je crois.
26:13 C'est une image
26:15 postée par un comte,
26:17 Chaton-Rumeysan,
26:19 qui était endormi
26:21 depuis 3 ans.
26:23 Et un tweet, une image...
26:25 - Il a gagné près de 40 millions de dollars.
26:27 - Sur 2021 ?
26:29 - Il est passé de 50 millions de dollars
26:31 à 40 millions. - Ah bah, tombez pour lui !
26:33 Non mais ça me fascine de voir
26:35 qu'effectivement, on peut créer
26:37 et/ou détruire autant
26:39 de capitalisation,
26:41 j'allais dire, simplement
26:43 sur la base d'une image.
26:45 - Je ne sais pas si ça relève
26:47 de la psychologie,
26:49 de l'hypnose collective...
26:51 - Un peu de psychologie, j'imagine, quand même.
26:53 - Alors maintenant, je voudrais aussi mettre
26:55 l'accent sur un autre signal qui me paraît
26:57 très fort. Bon...
26:59 L'or, l'argent, ça y est,
27:01 ça fait un breakout à la hausse.
27:03 L'argent dépasse
27:05 ses sommets de début août 2022,
27:07 de mi-avril
27:09 2024, et là,
27:11 c'est vraiment avec du volume.
27:13 Et c'était la pire journée
27:15 aujourd'hui, si vous voulez, pour
27:17 voir l'argent faire 3,5,
27:19 l'once d'or passer les 2004.
27:21 C'était la pire journée. 1)
27:23 Le dollar remonte un peu. Généralement,
27:25 l'or évolue à l'envers. - Oui, il s'est plutôt
27:27 un peu détendu, quand même, ces derniers temps. - Les taux d'intérêt,
27:29 ils se détendaient bien en milieu de semaine. Il faut se dire
27:31 "Bon, d'accord, alors là, l'argent, il y a un peu de soutien,
27:33 les taux se détendent,
27:35 paf ! Le disant français
27:37 repasse au-dessus des 3, le disant allemand
27:39 repasse au-dessus des 2,5,
27:41 le disant US repasse
27:43 au-dessus des 4,5." Mais c'était
27:45 la pire journée pour voir
27:47 l'argent gagner 3,5.
27:49 Il a tout. Il n'y a que des vents contraires aujourd'hui
27:51 sur l'argent, et pourtant, il passe. Et là,
27:53 il y a des gens qui achètent. Ce n'est pas de la spéculation,
27:55 ce n'est pas l'Henri Kitty, là.
27:57 C'est l'inverse total.
27:59 C'est des mains très solides.
28:01 Ce n'est pas le petit spéculateur, c'est des gens qui connaissent
28:03 par coeur les mécanismes
28:05 du LME, etc., du CBOT.
28:07 Donc, ces gens-là, ils savent quelque chose,
28:09 parce qu'on ne paye pas
28:11 l'argent 30, 30,5 $
28:13 un jour où les taux montent. Voilà.
28:15 - Oui, il peut y avoir un petit décalage. Je sais
28:17 que l'or a monté à un moment
28:19 où les taux réels montaient et que personne
28:21 ne comprenait pourquoi l'or montait alors que les taux réels montaient.
28:23 - Mais il faut bien retenir les questions.
28:25 - Les taux, ils ont quand même, depuis 470,
28:27 on a reperdu 30 points de basse, quand même.
28:29 - Oui, mais par rapport...
28:31 - Pourquoi maintenant ? D'accord. - Je veux dire, par rapport au 19 avril
28:33 dernier, où on était là avec
28:35 un Nasdaq à 15 200,
28:37 les taux ont
28:39 par baissé. Le Nasdaq a repris
28:41 10 %. Donc, là aussi, on peut se dire,
28:43 sur quoi s'est appuyé le Nasdaq, pas sur la détente
28:45 des taux. Donc, là... - On a
28:47 réanticipé, quand même, deux baisses de taux
28:49 à la fin de cette année. - C'est quoi ? C'était
28:51 7 à 8 en début d'année, donc. - Mais je suis d'accord.
28:53 Mais on est passé par zéro.
28:55 - T'as raison. C'est-à-dire que,
28:57 quand on a vu l'or monter,
28:59 en dépit, on peut dire,
29:01 de toutes les mécaniques classiques,
29:03 ça nous a amené à nous poser la question
29:05 de qui était acheteur. Et là,
29:07 en appelant 2-3 fondeurs suisses,
29:09 vous savez que là, tout l'or
29:11 part en Chine, part en Inde,
29:13 etc. Et l'argent,
29:15 je peux vous le dire, là, les fondeurs suisses
29:17 ne peuvent pas fournir. Vous ne trouvez pas
29:19 de lingotin d'argent, vous ne trouvez pas
29:21 de pièces d'argent. À l'instant, on se parle. - Donc, on peut acheter
29:23 que sur des produits financiers. - Ben voilà pourquoi.
29:25 T'as répondu à la question. - Romain ?
29:27 - Ben oui. - L'argent, ça fait...
29:29 Vous aimez bien. On ne peut pas dire le contraire.
29:31 - Non, non. Ça fait des années
29:33 pour être transparent. Oui,
29:35 oui, non. C'était quelque chose qu'on avait vu
29:37 arriver, une accumulation qui se mettait en place de long terme.
29:39 Graphiquement, effectivement, on avait
29:41 signalé le déclenchement de l'ad 25-32
29:43 et la sortie d'une congestion
29:45 de 3 ans. Donc, oui,
29:47 un mouvement fort. Un mouvement fort
29:49 sur l'ensemble des matières premières en général.
29:51 De toute façon, le cuivre aussi, 30%
29:53 depuis la mi-mars, on l'avait signalé.
29:55 On a atteint une cible graphique qui est quand même hyper importante.
29:57 On a rallié un niveau qui était
29:59 des tops de 2021, puis de 2022
30:01 et surtout de 2011 précédemment, aux alentours
30:03 de 5. Donc,
30:05 il y a un mouvement fort
30:07 qui se met en place. Maintenant, peut-être une petite pause à court terme.
30:09 On peut re-rentrer sur le cuivre entre
30:11 4,60 et 4,70 si on veut intégrer
30:13 le mouvement. Il y a peut-être une petite consolidation à venir encore.
30:15 Quant à l'argent, effectivement, il a
30:17 rarement eu des mouvements aussi brutaux
30:19 et aussi constants parce que c'est très volatile l'argent.
30:21 Et donc, comme je le suis depuis
30:23 longtemps et qu'on a eu pas mal de faux départs,
30:25 l'accumulation sous 29-35
30:27 a été
30:29 rapide
30:31 et le rebond et l'accélération
30:33 au-delà pour aller chercher la prochaine
30:35 cible à 31,70 et la cible idéale
30:37 du mouvement qui est aux alentours de 35.
30:39 Donc, on a encore de la place
30:41 potentielle. Ça peut se mettre en place et ça peut
30:43 continuer assez rapidement. Et c'est pour ça
30:45 que les mêmes stocks,
30:47 c'est un peu triste parce que
30:49 je serais ravi de cette histoire qu'on a racontée
30:51 en 2021 de la victoire de Main Street contre
30:53 Wall Street. Mais
30:55 quelles sont les positions réelles de Main Street
30:57 qui ont payé au plus haut des titres
30:59 qui ne valent plus la moitié
31:01 et encore ce soir le cinquième de ce
31:03 qui valait dans le courant de la semaine.
31:05 Donc, c'est super. Il y a des
31:07 gens qui savent.
31:09 - Des gens complètement rugissants.
31:11 - Voilà. Et donc, je ne trouve pas l'histoire
31:13 très... On serait ravi que ce soit
31:15 vrai mais ce n'est pas vrai
31:17 ce mythe de
31:19 la victoire de Main Street contre Wall Street.
31:21 Donc, il y a beaucoup de perdants aussi là-dedans.
31:23 Et c'est un peu dommage parce qu'il y avait des choses à faire ailleurs.
31:25 Donc, les matières premières, on l'avait dit, les small et mid-cap,
31:27 il y avait des choses à faire. Et puis l'Asie.
31:29 On l'a dit aussi il y a quelques temps.
31:31 - La Chine. - Ça se met en place. Et la Chine, notamment,
31:33 avec effectivement
31:35 des hausses qui sont significatives,
31:37 qui se sont mises en place. Il y a Alibaba qui est sorti
31:39 d'une congestion qui date de 4 ou 5 ans
31:41 maintenant avec des résultats horribles
31:43 mais qui a pris déjà une quinzaine
31:45 de pourcents depuis cette année.
31:47 - Ça, c'est toujours bon signe quand les mauvaises nouvelles font
31:49 plus baisser un cours de bourse. - En tout cas, il y a de l'intérêt.
31:53 On cherche et on a une cible qui se situe
31:55 avec encore 20-30% de hausses
31:57 possibles sur Alibaba aux alentours de 110-120.
31:59 Donc, il y a quelque chose qui s'est mis en place vraiment de ce côté-là.
32:01 Donc, il y a des choses à faire en dehors des gros indices.
32:03 Sur une CAC 40, on a pris
32:05 80% mollement. En dehors de ça,
32:07 il y avait des choses qui sont bien développées.
32:09 - Il n'y a pas que le CAC. - Il n'y avait pas que le CAC.
32:11 Il n'y avait pas que les même stocks pour faire des trucs intelligents sur le marché.
32:13 - Je vais vraiment te poser une question. En 3 secondes,
32:15 est-ce que tu as des indications
32:17 sur les positions ouvertes sur l'argent ?
32:19 Est-ce que tu sais à combien se montent les positions vendeuses ?
32:21 - Non, je ne l'ai pas parce que
32:23 j'ai le COT, je peux regarder.
32:25 Pas les positions vendeuses mais je peux regarder si l'intérêt continue
32:27 à monter. En revanche, je sais que quand on a déclenché
32:29 le signal il y a un mois de ça,
32:31 et qu'on l'a indiqué ici,
32:33 l'intérêt avait très significativement
32:35 monté et il a suivi la courbe de progression
32:37 du marché. Donc, l'intérêt spéculatif
32:39 a suivi et a accompagné.
32:41 - Vous nous le mettrez sur un petit post
32:43 X Twitter ?
32:45 Tout le monde sera intéressé d'avoir...
32:47 - C'est combien le coût de l'empreinte-titre
32:49 pour vendre des couverts ?
32:51 C'est des choses qu'il faut regarder parce que ça aussi...
32:53 - Ça fait partie des valeurs les plus shortées
32:55 de toute façon. C'est pour ça qu'ils y vont, les gars.
32:57 - Est-ce que c'est vraiment des acheteurs ou est-ce qu'il y a aussi
32:59 beaucoup de vendeurs qui se rachètent
33:01 parce que ça coûte ?
33:03 Vous savez que,
33:05 quand vous empruntez de l'argent pour acheter des titres,
33:07 vous en trouvez toujours de l'argent, quoi qu'il arrive.
33:09 Après, en fonction de ce que vous pouvez amener en garantie.
33:11 Vous avez de l'argent à 3, 4, 5...
33:13 En fonction du temps d'intérêt, vous en avez.
33:15 Vous en trouvez tout le temps. - Il y a forcément une mécanique de rachat short.
33:17 - Par contre, des titres,
33:19 c'est limité au nombre de titres.
33:21 Donc, si celui
33:23 qui possède le titre ne le prête pas,
33:25 parce qu'on se plaint souvent des vendeurs à des couverts
33:27 qui massacrent. Mais ils massacrent ce qui ne marche pas.
33:29 Donc... - Aux Etats-Unis,
33:31 on a le droit à plus au nombre de titres.
33:33 - Je ne sais pas comment. - 140 quelques pourcents.
33:35 - L'emprunt de titres peut aller au-delà
33:37 du nombre d'actions en circulation. - Au-delà de la liste d'aide.
33:39 C'est de la folie. - C'est le leverage
33:41 à l'américaine, quoi.
33:43 - C'est le leverage à l'américaine.
33:45 - Et le coût que ça coûte, ce coût dans l'emprunt,
33:47 lui, ce n'est pas 3, 4 pourcents par an.
33:49 Ça peut être... On a connu des situations
33:51 dans le passé, avec des 50 pourcents
33:53 par jour. - C'est le déport, oui.
33:55 C'était le fameux déport.
33:57 - C'était la folie. - Bon, on verra ce qu'il en est.
33:59 En tout cas, la parenthèse a été rapide
34:01 sur les même stocks, puisque GameStop, on le disait,
34:03 est revenu ou en train de revenir sur les
34:05 cours de début de
34:07 semaine.
34:09 Dans les mouvements qu'ils font commenter aussi,
34:11 et d'ailleurs, c'est intéressant, parce qu'au moment
34:13 de l'échéance d'avril, ou mi-avril,
34:15 bon, alors je ne sais pas,
34:17 on n'est pas allé à 1,05 sur l'euro/dollar,
34:19 mais on était peut-être passé à 1,06
34:21 ou un peu en dessous.
34:23 - Ça n'arrête pas de remonter
34:25 depuis ces dernières semaines,
34:27 Jean-Loup. - On a stabilisé, moi, chaque jour,
34:29 j'écrivais, puisque vous l'avez reçu,
34:31 qu'il y avait tout pour que
34:33 l'euro remonte. Sur le plan technique,
34:35 c'était un peu baissier, donc c'était baissier
34:37 bien neutre, et puis on l'a vu
34:39 doucement, doucement, doucement, doucement,
34:41 jusqu'au CPI, où là, ça franchit
34:43 mon reverse,
34:45 là, c'était propre, à 0,830,
34:47 on est monté direct, et puis là, ça se redégonfle
34:49 un petit peu à nouveau, mais parce que voilà,
34:51 on a beaucoup d'incertitudes sur...
34:53 Enfin, beaucoup... C'est difficile à dire,
34:55 parce qu'on a... - Là aussi, c'est à bout de souffle, comme vous le disiez,
34:57 pour le CAC et pour les marchés ?
34:59 - C'est différent, parce que là, c'est pas à bout de souffle,
35:01 parce qu'on n'investit pas
35:03 sur des choses qui peuvent être
35:05 rémunératrices, comme une société,
35:07 mais c'est sur des politiques
35:09 monétaires... - Les drivers sont différents,
35:11 oui. - Voilà, c'est différent, alors...
35:13 C'est pas à bout de souffle,
35:15 c'est plutôt à bout de convictions.
35:17 C'est plutôt à bout de convictions.
35:19 - Un moment donné, on se pose la question.
35:21 L'idée étant que, sur le long terme,
35:24 si l'économie européenne redémarre vraiment,
35:27 l'euro sera plus attractif,
35:30 les États-Unis finiront par baisser aussi leur taux,
35:33 puisque là, on a anticipé
35:35 qu'il y aura un décalage par rapport à l'Europe,
35:39 donc l'idée, c'est que,
35:41 partant de la situation d'aujourd'hui,
35:43 dans une optique long terme, l'euro devrait se valoriser.
35:45 - Ah ouais, intéressant.
35:47 Bon, sur les devises, je sais pas,
35:49 il y avait des choses intéressantes à signaler...
35:53 - Je parie que la Banque centrale du Japon,
35:57 la BOJ, va devoir en remettre un coup,
35:59 parce qu'on est... - Parce que quand même,
36:01 le seuil d'intervention, c'est 160 ?
36:03 - En fait, ça aurait dû être 156,5,
36:05 qui était le précédent record de 90.
36:08 1990, hein.
36:10 - Oui, bien sûr !
36:12 Volkmann est de retour vers le futur.
36:14 - Quand on a cassé les 157, c'est parti à 160.
36:16 Bon, là, c'était alerte rouge.
36:18 Bon, ils y sont allés.
36:20 Bon, voilà, on voit qu'il n'y a toujours pas
36:22 d'instér-acheteur sur le Yen.
36:24 Puis, alors, la croissance japonaise -0,5,
36:26 l'inflation 2,5,
36:28 c'est quand même assez mauvais,
36:30 je dirais, comme combinaison, va...
36:32 - Oui !
36:34 - Et on voit pas, enfin,
36:36 on voit pas ce qui va sauver le Yen,
36:39 à très court terme.
36:41 En ce qui concerne l'euro et le dollar,
36:43 alors, moi, j'ai tendance à penser
36:45 que les banques centrales vont pas baisser les taux.
36:48 Je pense que l'analyse des prix à l'import,
36:51 la guerre commerciale chino-américaine,
36:54 elle a hausse de 30%.
36:56 - Attends, la guerre commerciale chino-américaine,
36:58 elle existe déjà depuis 10 ans, maintenant,
37:00 et là, c'est ciblé sur moins de 5%
37:04 des produits chinois importés par les États-Unis.
37:06 - Non, non, non, non, non, non !
37:08 - Les véhicules, c'est psyllone, effectivement,
37:10 les véhicules chinois, c'est psyllone, mais tout !
37:12 Les semis conducteurs sont visés,
37:14 les composants de batterie...
37:16 - Mais 18 milliards !
37:18 - On est bien au-delà, maintenant, en termes d'impact.
37:20 - Mais là, ce qui a été annoncé par Trump,
37:22 ça vise 18 milliards de dollars
37:24 de produits chinois importés.
37:26 - Biden ou Trump ?
37:28 - Biden, pardon, oui.
37:30 L'augmentation des taxes
37:32 ou la mise en place de nouvelles taxes
37:34 concernent 18 milliards de dollars
37:36 de produits chinois importés.
37:38 C'est moins de 4% des importations chinoises
37:40 qui vont mettre 18 milliards aussi.
37:42 - Oui, je suis d'accord.
37:44 - À la sortie, ça fait 35 milliards.
37:46 Donc, tout est inflationniste.
37:48 La démodéalisation est inflationniste,
37:50 la guerre commerciale sud-américaine
37:52 est inflationniste, la hausse des salaires
37:54 était inflationniste, il ne manque plus
37:56 que le pétrole qui est, heureusement,
37:58 redescendu de 91 à 82 et, si on le revoit,
38:00 à 90 à la fin du mois de mai.
38:02 Là, je veux dire, tout sera au rouge pour l'inflation.
38:04 Je pense que les banques centrales
38:06 ne vont pas beaucoup baisser les taux.
38:08 - Oui, mais c'est très différent.
38:10 - Entre 8 et 2,
38:12 déjà, on aurait dû faire une dépression.
38:14 - Mais personne ne dit qu'elles vont
38:16 beaucoup baisser les taux.
38:18 On ne parle que de recalibration
38:20 et personne ne dit qu'on va même aller
38:22 directement au taux neutre ou en politique
38:24 monétaire accommodante.
38:26 - Moi, je n'irai pas le soutenir non plus.
38:28 Je dis simplement que par rapport
38:30 à 8 baisses de taux, on n'est plus qu'à 2.
38:32 C'est déjà plus le même monde.
38:34 Et la facture, le coût de la dette,
38:36 il est de 1 100 milliards
38:38 maintenant aux Etats-Unis.
38:40 Il va manquer des sous et je pense
38:42 que ce que la hausse de l'argent et de l'or nous dit,
38:44 c'est que pour payer les créanciers,
38:46 on va imprimer.
38:48 - Non, mais la question du cycle de baisse de taux,
38:50 elle est tout à fait légitime.
38:52 Est-ce que c'est un cycle normal qui va
38:54 jusqu'à la neutralisation de la politique
38:56 de taux des banques centrales ?
38:58 Personne n'en sait rien. Et toute prévision au-delà
39:00 du 5 novembre est caduque de ce point de vue-là.
39:02 - Pour moi, l'inflation, ça détruit la dette
39:04 de toute façon 1 dollar.
39:06 On imprime de l'argent derrière. Qu'est-ce qui reste ?
39:08 Il reste effectivement l'or, l'argent, le cuivre.
39:10 - Bon,
39:12 je ne sais pas si on reparle des smalls.
39:14 Moi, je veux bien qu'on redise un mot,
39:16 puisque c'est un marché de stock-picker, Romain.
39:18 - Si on prend les paniers
39:20 qu'on avait évoqués, je regardais,
39:22 on est à 2, 3, 4 % selon les paniers
39:24 de valeur de small et mid-cap.
39:26 Des cibles, des premières cibles idéales.
39:28 Ça ne veut pas dire que ce ne soit pas un mouvement de fond.
39:30 Il y a même de la place encore à moyen et long terme.
39:32 Donc, c'est à continuer.
39:34 Maintenant, il y en a pas mal qui ont déjà
39:36 beaucoup performé. Il y a des cibles qui sont atteintes.
39:38 C'est difficile, effectivement. On en avait cité
39:40 quelques-unes qui ont atteint des niveaux graphiques.
39:42 Il va falloir des consolidations, des confirmations.
39:44 On n'a pas les mêmes configurations sur une CGG
39:46 qui a fait une petite figure de retournement
39:48 en un mois ou deux et sur des valeurs beaucoup plus larges.
39:50 Je ne sais pas, Valourec, par exemple, qui a fait quelque chose
39:52 d'une consolidation qui a duré 4 ans.
39:54 Donc, on n'a pas les mêmes mouvements
39:56 et pas les mêmes rattrapages, à mon sens.
39:58 Déjà, il va falloir trier là-dedans.
40:00 Ensuite, si on veut trouver quelques valeurs
40:02 sur lesquelles ça bouge un peu encore,
40:04 j'ai identifié Ollot Group
40:06 qui a l'air de sortir d'un trading range, là, ce soir.
40:08 Il y a Obey qui
40:10 réaffirme une petite dynamique haussière.
40:12 Aramis,
40:14 Vicat, c'est un peu différent.
40:16 C'est déjà pas mal entamé, mais elle s'attaque
40:18 à des niveaux importants. Donc, voilà quelques valeurs
40:20 qu'on peut regarder. Je pense qu'il y a encore des choses à faire de ce côté-là.
40:22 Du côté des secteurs forts, il y a toujours
40:24 la banque. On le répète, voilà,
40:26 si on veut des secteurs vraiment.
40:28 En Europe, oui, bien sûr. - Il n'y a pas d'alerte ?
40:30 - Non, il n'y a pas d'alerte, pas de figure de retournement.
40:32 Je me fais même surprendre de devoir mettre des
40:34 résistances supérieures sur les graphiques.
40:36 Ça continue régulièrement. L'assurance
40:38 surperforme depuis quelque temps,
40:40 malgré des scoops sur
40:42 des valeurs comme Scorp, c'est la réassurance,
40:44 qui a pourtant un très beau parcours.
40:46 On a
40:48 les télécoms où ça prémie un peu.
40:50 On peut regarder, mais les télécoms, on l'a annoncé plusieurs fois
40:52 et ça s'est remis en place, c'est peut-être en train de
40:54 surperformer. Il n'y a pas vraiment de secteur hyper fort.
40:56 Ressources de base, on en parlait,
40:58 ça a monté, mais ça ne surperforme pas.
41:00 Les valeurs elles-mêmes, non.
41:02 C'est directement lié aux matières premières.
41:04 Les équipements entiers, automobiles,
41:06 ça se met en place,
41:08 avec pas beaucoup de momentum, mais on le disait en début de semaine
41:10 sur Forvia, et puis Forvia, finalement, a bien progressé cette semaine.
41:12 Le momentum, ça avance.
41:14 La Chine, toujours,
41:16 et les paniers de matières premières.
41:18 Le Como a encore une dizaine, douzaine de pourcents
41:20 de place à prendre derrière.
41:22 - Pour conclure, Jean-Louis. - Non, mais sur Ollot,
41:24 que tu as cité,
41:26 la direction d'Ollot
41:28 achète des titres depuis déjà un certain temps.
41:30 - Il y a plein de boîtes qui achètent des titres.
41:32 - Oui, oui, non, non, mais moi ça m'a surpris
41:34 parce que c'est vrai qu'Ollot,
41:36 ils n'ont pas la taille critique, ils ont quand même
41:38 beaucoup de difficultés, etc. Et le titre a monté, monté.
41:40 Et donc, auprès de l'AMF, on voit
41:42 bien les annonces
41:44 et les déclarations
41:46 obligatoires, si jamais
41:48 des insiders achètent donc des titres.
41:50 Et c'est le cas sur Ollot.
41:52 - C'est assez étonnant. - Ah, mais c'est à suivre.
41:54 C'est toujours des informations d'insiders à suivre.
41:56 - Il y aura quelque chose à un moment donné.
41:58 Et c'est vrai que ça achète un peu.
42:00 - Merci messieurs. Merci d'avoir été avec nous
42:02 comme chaque troisième vendredi du mois,
42:04 les 3 sorciers de Smartbourse pour débriefer
42:06 l'échéance du mois de mai, en l'occurrence
42:08 sur les marchés avec un CAQ
42:10 qui clôture en léger retrait. -0,25%
42:12 sur cette séance.
42:14 8167 points.
42:16 Merci à vous trois, messieurs, les 3 sorciers de Smartbourse.

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