SMART BOURSE - Emission du vendredi 20 octobre

  • l’année dernière
Vendredi 20 octobre 2023, SMART BOURSE reçoit Louis Yang (Cofondateur, Café de la Bourse) , Philippe Béchade (Rédacteur en chef, La Bourse au Quotidien) , Jean-Louis Cussac (Trader pour compte propre, Perceval Finance Conseil) et Romain Daubry (Membre de la cellule Infos d'Experts, Bourse Direct)
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00:00 Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne pour rester à l'écoute des
00:11 marchés chaque jour du lundi au vendredi sur Bsmart à 17h si vous nous suivez en direct
00:15 et à retrouver bien sûr en replay sur bsmart.fr ou en podcast sur l'ensemble de vos plateformes.
00:21 Au sommaire de cette édition ce soir, une semaine qui aura été marquée par des taux
00:26 à 10 ans américains qui auront brièvement.
00:29 Pour l'instant toucher le seuil symbolique de 5% pour la première fois depuis 2007 et
00:35 dans la série des chiffres ronds.
00:36 On voit l'once d'or à 2000 dollars au moment où on se parle.
00:40 Le cours du Yen japonais contre dollars est à 150.
00:44 C'est un niveau qui a été atteint également à nouveau au cours des dernières heures.
00:49 Quant aux actions, la pression reste de mise avec une baisse de plus de 1% en Europe en
00:54 cette journée d'échéance.
00:55 Il y a un CAC 40 qui est allé chercher de nouveau plus bas depuis la crise bancaire
01:00 des banques régionales américaines en mars dernier.
01:02 Vous aurez le détail dans un instant avec Côme Dubois.
01:04 Et puis bien sûr l'analyse et le décryptage de cette nouvelle échéance avec nos trois
01:10 sorciers comme chaque troisième vendredi du mois dans Smart Bourse.
01:14 Autant le dire l'échéance a été un peu lourde jusqu'à aujourd'hui encore puisqu'on
01:19 partait d'un niveau record.
01:21 C'était le dernier sommet lors de l'échéance précédente du 15 septembre dernier pour
01:25 le CAC 40 qui était autour des 7400 et qui se retourne autour des 6800-6850 points au
01:31 moment où on se parle.
01:32 Discussion à suivre donc avec nos trois sorciers.
01:34 Et puis dans le dernier quart d'heure comme une fois par mois, le troisième vendredi
01:38 du mois, là aussi, exercice pédagogique avec les équipes du Café de la Bourse.
01:43 Et c'est Louis Yang qui sera avec nous ce soir en plateau à 17h45, cofondateur du
01:47 Café de la Bourse, pour évoquer le thème des ETF, comment investir et comment bien
01:52 investir avec les ETF.
01:54 *Générique*
02:04 Une dernière séance de la semaine un peu lourde à l'image de ce qu'on observe depuis
02:08 quelques temps maintenant.
02:09 Le résumé de cette séance technique avec Comme du Bois.
02:13 La Bourse de Paris évolue dans le rouge ce vendredi avec une baisse de 1% ce jour d'échéance.
02:19 Elle clôture sa cinquième semaine de perte d'affilée, une première depuis mars 2020.
02:24 Et atteint un nouveau plus bas depuis la crise des banques régionales américaines en mars
02:28 2023, autour des 6800 points.
02:30 Les marchés actions restent toujours sous la pression des taux, avec un 10 ans américain
02:35 qui a cette fois brièvement atteint le niveau symbolique des 5% pour la première fois depuis
02:40 2007.
02:41 Parallèlement, le pétrole repart à la hausse avec un baril de Brent à 93,4 dollars.
02:45 A noter également dans le contexte géopolitique que l'once d'or continue de progresser
02:50 et se rapproche des 2000 dollars l'once.
02:52 Une première également depuis la crise bancaire de mars dernier.
02:55 Concernant l'évolution de la situation au Moyen-Orient, Joe Biden a annoncé qu'il
02:59 allait s'adresser au Congrès afin de débloquer jusqu'à 100 milliards de dollars selon
03:03 certaines sources dans le cadre d'un paquet global destiné à Israël, l'Ukraine, Taïwan
03:08 et la crise migratoire.
03:10 Parmi les indicateurs du jour, les investisseurs ont pris connaissance des prix à la production
03:14 en Allemagne en septembre, qui accusent leur plus forte baisse en glissement annuel à -14,7%.
03:20 Du côté des valeurs, l'Oréal chutait de 3% ce matin à l'ouverture.
03:24 Le numéro 1 mondial des cosmétiques a enregistré une croissance organique de son chiffre d'affaires
03:29 de 11% au troisième trimestre, des résultats en dessous des attentes, ce que le groupe
03:34 explique par un recul de ses ventes en Asie du Nord.
03:37 Au final, le titre a réussi à se redresser au cours de la séance et ne perdait plus
03:41 qu'un pour cent à l'approche de la clôture.
03:43 De son côté, Vivendi progresse jusqu'à plus de 3% au cours de la séance après la
03:47 publication d'un chiffre d'affaires en hausse au troisième trimestre, porté notamment
03:51 par la bonne performance de sa principale division, Canal+.
03:55 Le groupe a également annoncé qu'il comptait finaliser l'acquisition de Lagardère d'ici
03:59 la fin de l'année, soit plus tard qu'initialement prévu.
04:02 Tendance mon ami ! Chaque soir, les infos clés de marché avec Comme Dubois dans Smartboard
04:07 sur Bsmart.
04:08 *Générique*
04:18 Comme chaque troisième vendredi du mois, les trois sorciers de Smartboard sont convoqués
04:22 pour décrypter avec nous l'échéance du mois d'octobre sur les marchés.
04:27 Philippe Béchade à nos côtés, président des Econoclast, rédacteur en chef de la Bourse
04:30 au quotidien.
04:31 Bonsoir Philippe.
04:32 Bonsoir Gawad.
04:33 Merci d'être là, merci à Jean-Luc Hussac d'être avec nous au plateau également.
04:35 Bonsoir.
04:36 Et à distance pour ce mois-ci, Romain Dobry derrière ses écrans, membre de la cellule
04:42 Info d'Experts de Bourse Directe.
04:44 Bonsoir à vous Romain, merci beaucoup d'être avec nous à distance pour commenter cette
04:49 échéance un peu lourde, je le disais, puisqu'on partait quasiment de 7400 points lors de
04:53 la dernière échéance le 15 septembre dernier, pour se retrouver au plus bas du jour autour
04:58 de 6800 points au cours de cette séance.
05:01 Quel est le bilan qu'on peut dresser de ce point de vue-là ?
05:03 Bonjour à toutes et à tous.
05:06 Eh bien un bilan de 7,33% de baisse sur l'échéance, c'est effectivement assez lourd, une compensation
05:14 à 6857 points sur le futur CAC 40.
05:18 On approche de cibles graphiques qu'on avait un peu anticipées et un marché qui est extrêmement
05:24 intéressant parce qu'il est extrêmement technique.
05:26 Il est technique parce qu'il n'y a pas beaucoup d'opérateurs, il n'y a pas beaucoup de grosses
05:29 mains, donc c'est vraiment de la spéculation qui drive tout ça, on le voit.
05:32 Un mouvement de baisse qui se forme avec peu de volume d'une part, et puis quand on regarde
05:36 la position ouverte sur les futurs, on évoquait le mois dernier au cours de l'échéance du
05:41 15 septembre l'absence d'intérêt et la baisse très très forte d'intérêt sur les futurs,
05:47 ça se confirme toujours ce mois-ci.
05:48 Pas de regain d'intérêt, alors c'est intéressant comme information parce que si on regarde
05:53 l'euro stocks, il a perdu environ 5% sur l'échéance, peut-être un peu plus à ce
05:55 soir.
05:56 La position ouverte a augmenté sur l'euro stocks de 5%, c'est-à-dire quasiment rien.
06:00 On évolue, on oscille toujours autour de 3 millions de contrats futurs ouverts, c'est
06:05 25% de position ouverte en moins que ce qu'on connaît habituellement.
06:08 Donc ça, ça veut dire qu'il n'y a pas eu de stratégie baissière forte, 5% de plus,
06:12 c'est marginal, c'est du technique, c'est pas de la pression baissière.
06:15 Si on regarde le S&P, le mouvement est du même à KB, et on a une baisse qui est beaucoup
06:22 moins importante, pour vous redonner le chiffre en détail, on a perdu 4% à peu près, mais
06:29 le mouvement de baisse, lui, n'a enregistré que 1% de hausse de la position ouverte à
06:35 des niveaux assez faibles aussi.
06:37 Donc pas de pression baissière dans ce scénario, donc c'est quand même intéressant de le
06:41 voir.
06:42 On a par ailleurs des niveaux de couverture qui remontent un petit peu dans les portefeuilles
06:46 mais qui sont pas encore à des niveaux d'alerte majeur.
06:49 La volatilité qui se retend, et il est intéressant de voir que du côté du VIX et de la volatilité,
06:57 on a une structure de retournement haussière qui s'est mise en place, le VIX s'analyse
07:00 graphiquement, on déborde, on oscille autour des 21, et la cible idéale de ce mouvement
07:06 pour le VIX, c'est autour de 25-30, donc il y a encore peut-être un petit mouvement
07:11 de capitulation complémentaire, mais on a quand même individuellement sur pas mal de
07:15 titres des mouvements assez brutaux déjà.
07:16 Le test sur le VIX, on a dû dépasser la barre des 20 aujourd'hui, en tout cas au
07:21 cours des dernières heures sur le marché américain, Romain, après avoir passé plus
07:25 d'une centaine de jours sous le seuil des 20.
07:29 Effectivement, avec un record de stabilité, de non-stress si on peut le dire comme ça,
07:37 sur le VIX, donc il y a effectivement quelque chose de ce côté-là.
07:40 Retour au-delà de 21,60 c'est important, c'est un signal, on est en haut de la zone
07:45 de vigilance et on est en limite de l'entrée en zone d'alerte, mais toujours pas de stress,
07:51 dans un marché qui a quand même pas mal baissé, avec des facteurs géopolitiques lourds,
07:55 donc des opérateurs qui ne stressent pas beaucoup.
07:57 Alors pourquoi ? On l'a expliqué, on l'avait déjà un peu anticipé, on présentait déjà
08:02 un cycle des options et un cycle de marché très technique.
08:05 A l'échéance dernière, on avait évoqué la possibilité de rupture autour ou après
08:09 l'échéance et effectivement la rupture du grand trading range dans lequel évoluait
08:13 le CAC 40 par exemple, ou l'Eurostox a eu lieu deux ou trois jours après l'échéance.
08:17 Et là, on accélère à la baisse et on va former le point bas et on est à quelques
08:21 points des cibles idéales baissières, on les évoquera ensemble après peut-être,
08:25 mais on est à quelques points des cibles baissières idéales sur les indices et ce
08:30 après, au moment de l'échéance technique des marchés dérivés.
08:33 Donc il y a un marché qui reste très technique avec des cycles d'options qui fonctionnent
08:37 très bien et pour l'instant c'est assez propre.
08:39 Alors on n'a pas eu ce sell-off à proprement parler, même si ça se tend un petit peu encore
08:43 une fois du côté de la volatilité, il reste que, si vous allez voir du côté des ratios
08:47 de couverture sur le mois de novembre, il n'y a pas d'intérêt, c'est difficile
08:50 de donner des éléments intéressants, si ce n'est que pas de position ouverte sur
08:54 les options de vente au-delà de 7100 points sur le CAC 40, donc les opérateurs n'ont
08:59 pas l'air d'envisager un retour au-delà de cette zone 7500-7100.
09:02 Et puis sur décembre, un ratio de couverture qui est complètement équilibré, c'est-à-dire
09:06 que pour la fin de l'année, les opérateurs ne sont pas particulièrement protégés,
09:09 pas particulièrement alertés pour l'instant.
09:11 Donc attention à un petit coup de rein baissier, un petit sell-off complémentaire, mais pour
09:17 l'instant ça reste assez technique et assez canalisé.
09:19 Oui, Jean-Louis, vos commentaires bien sûr.
09:21 Ce qu'on n'a pas vu encore, effectivement, c'est ce phénomène de vitesse, d'accélération.
09:26 Après ça baisse, j'ai repris le point haut du CAC 24 avril, 7581 points au plus haut.
09:34 Quand on prend le point bas du jour à 6816 points sur le cash, ça nous fait pile 10%
09:39 de baisse.
09:40 Oui, c'est-à-dire que les marchés, je vous le disais, avaient une construction solide,
09:46 mais ils l'ont toujours, et c'est pour ça que c'est rare de voir un marché comme ça.
09:51 C'est-à-dire qu'ils baissent, mais il y a eu, avant qu'ils décrochent, on est quand
09:55 même resté entre 7000 et 7200, on baissait, on remontait, c'était vraiment les essuies
10:02 glaces.
10:03 Et on a fini par casser, ok.
10:05 Mais là également, on a cassé, mais on est remonté un petit peu, etc.
10:10 Et puis là, c'est vraiment ces derniers jours qu'on a un peu accéléré avec une accumulation
10:16 des problèmes géopolitiques, évidemment, toutes les tensions qu'on peut avoir, les
10:20 taux d'intérêt qui continuent, et qui continuent, et qui continuent.
10:23 Alors là, au bout d'un moment, ça commence à faire mal.
10:26 Et puis des résultats de société qui sont moyens.
10:32 On va dire globalement, c'est un peu mitigé, il y a du bon et du mauvais.
10:36 Et une violence de réaction extraordinaire, très stigmatisée.
10:40 Les résultats dans l'absolu sont ce qu'ils sont, mais les réactions de marché sont
10:45 violentes.
10:46 Aujourd'hui encore, vous voyez, il y a des titres qui font des écarts de 10% en 5 minutes,
10:54 10-15% à la baisse, à la reprise, à la baisse.
10:57 J'aime bien parce que même après, je ne sais pas, 30 ou 40 ans de marché, ça vous
10:59 impressionne encore.
11:00 Ah oui, bien sûr, bien sûr.
11:01 C'est assez impressionnant.
11:02 C'est vrai que dans les années 80-90, on n'avait pas des volatilités comme ça, c'est
11:07 évident, mais bon, c'était des marchés qui fonctionnaient différemment.
11:10 Là, donc, on a fini par reculer, mais c'est vrai que dans tout ce mouvement, il n'y a
11:16 pas eu une seule accélération vitesse.
11:19 Ça veut dire pourquoi ? Parce que justement, les spéculateurs sont peu exposés, il n'y
11:24 en a pas, donc il n'y a pas de stop loss.
11:25 Au contraire, il y avait même beaucoup de spéculateurs qui se disaient "mais ce n'est
11:30 pas normal que ça ne baisse pas".
11:31 Donc, ils étaient vendeurs, souvent ils se faisaient stopper, ils revendaient, ils se
11:34 faisaient stopper, ils revendaient.
11:36 C'est à ce point-là.
11:38 Puis au bout d'un moment, je suis resté vendeur, je n'ai pas bougé.
11:41 Parfois, on me disait "mais Jean-Louis, tu bouges quoi ?" Je dis 7 250 au-dessus, je
11:45 reneutraliserai.
11:46 Tant qu'on est en dessous, je reste vendeur.
11:48 Donc, on est resté vendeur et du coup, on se laisse porter par le mouvement.
11:51 Mais il y a eu quand même une anticipation baissière qui n'a pas été satisfaite au
11:56 départ et qui a fini par l'être alors que beaucoup sont sortis.
11:59 Du coup, ils se disent "je suis dur".
12:02 Mais humainement, c'est difficile.
12:05 Psychologiquement, c'est terrible.
12:06 C'est très dur.
12:07 Donc là, le marché se met à baisser, il n'accélère pas, il n'y a jamais de vitesse,
12:12 c'est calme, on adhère bon, un peu moins ces derniers jours.
12:15 C'est vrai que la pression de l'échéance, c'est aussi un facteur où il y a moins de
12:23 prise d'initiative.
12:24 Et puis surtout, mais initiative sur quoi ? Les gérants, moi je me mets à leur place,
12:29 ils se disent "je vais acheter un truc sur lequel on a analysé de front en comble et
12:33 puis on se lève un matin, elle est à -20, -30".
12:37 Les gérants pour l'instant, je veux dire, sur du cash un an aux Etats-Unis, ils sont
12:41 rémunérés à 5,5%.
12:42 Donc tant qu'ils n'auront pas en risk/reward mieux ailleurs, pas de raison de sortir de
12:48 là.
12:49 Ça sera le refuge, bien évidemment, le dollar, les taux, les obliques, etc.
12:54 Donc là, ce marché, il est un peu, pas abandonné, mais c'est vrai.
13:00 Quand tout à l'heure Romain disait "pas de volume", oui, il n'y a pas de volume.
13:03 On le voit bien, les volumes, ils se font où ? Ils se font au fixing, avec des arbitrages
13:10 sur les gestions de gamma, etc.
13:12 Et puis voilà, pour le reste, il n'y a pas grand-chose.
13:17 - Et sur l'objectif 6800, là ? - Oui, c'est logique.
13:24 - D'accord, mais c'est déjà un gros objectif.
13:26 C'est un moment qui appelle à prendre quel type de décision ?
13:31 - Normalement, à 6800, on peut se poser la question d'acheter, mais ça ne donne pas
13:35 en risque, la manière dont ça se déroule.
13:37 Non, mais c'est vrai.
13:39 Quand les résultats sont sortis, là, on peut se dire "bon, on risque moins".
13:45 - Ça commence juste, les deux prochaines semaines vont être clés de ce point de vue-là.
13:49 Je crois qu'il y a 17 boîtes du CAC qui publient la semaine prochaine.
13:51 - Bien sûr, mais pour celles qui n'ont pas publié, on se dit "bon, là, on peut peut-être
13:56 mettre un petit titre en portefeuille".
13:59 Il y a certainement de bonnes affaires, mais il y a la crainte du trou d'air en permanence.
14:05 Vous voyez, c'est Veralia qui a annoncé les chiffres, pas mal.
14:09 C'est elle qui a fait aussi des essuie-glaces aujourd'hui, avec une violence incroyable.
14:14 Les analystes sont positifs.
14:16 C'est une phase de marché très particulière, il n'y a pas de panique.
14:20 On a une volatilité implicite qui a remonté à 19,5, sur le CAC quasi 20.
14:27 En novembre, il y a le dividende de Vinci qui va impacter de 10 points.
14:35 Après, il y a le taux d'intérêt qui vient se mettre en face.
14:38 Le futur est à peu près une vingtaine de points au-dessus du cash.
14:41 Les arbitrages se font.
14:44 Ce n'est pas évident, je vous le dis encore une fois, à cause du volume qui n'est pas là,
14:48 y compris sur les dérivés.
14:49 Le volume est faible.
14:50 On parle des actions, mais on est tous gérants obligataires aujourd'hui.
14:55 Il n'y a plus que ça qui est regardé, suivi par les marchés.
14:58 L'événement de la semaine, c'est d'avoir vu, pour ceux qui ont regardé à la loupe,
15:03 sur la bonne plateforme, le taux à 10 ans américain touché, et même peut-être débordé
15:07 d'un micro-pips, le seuil des 5%.
15:10 Ça y est, c'est fait, on l'a affiché.
15:13 Le 30 ans, il est allé chercher 5-10, donc tout va bien.
15:18 Le taux hypothécaire a passé la barre des 8.
15:22 C'est une valeur totalement subjective.
15:29 Personne n'emprunte à 8% aujourd'hui.
15:32 Personne ne vend, personne n'achète.
15:34 C'est un petit peu ce qui se passe sur les actions depuis des mois.
15:37 Personne ne vend, personne n'achète.
15:40 Même s'il y a un moment où il y avait une forte conviction à l'achat, on s'aperçoit
15:45 qu'il n'y a pas vraiment de contrepartie quand on veut acheter.
15:47 Et puis quand on veut vendre, on sait depuis longtemps qu'il n'y a rien.
15:52 Pour reprendre une expression que connaissent les anciens de la bourse, parce qu'elle était
15:58 déjà d'usage il y a 30 ans, c'est « on patine sur une couche de glace extrêmement
16:07 fine et le premier qui tente un double accès, il pète tout en retombant ».
16:10 Est-ce qu'on assiste effectivement aux premières fissures ?
16:16 Quand on regarde le marché obligataire, alors lui il est déjà au fond du trou, 20% de
16:21 baisse, c'est le krach le plus dévastateur depuis 1928 aux Etats-Unis.
16:27 C'est l'indice agrégé, c'est ça ?
16:30 Oui.
16:31 Et pour les small cap, ce mois-ci on est à -7,5%.
16:35 C'est un gouffre.
16:37 Mais attendez, les small cap ce n'est pas -7,5, ce mois-ci c'est -11,20%.
16:41 Un gouffre.
16:42 Voilà.
16:43 Et les small cap étaient déjà en sous-performance les 4 sorcières du 16 septembre dernier.
16:51 En Europe et en France notamment.
16:52 Voilà.
16:53 Donc là on a l'impression que ça fait 5 ans maintenant que les small cap sont aux
16:57 oubliettes et puis il n'y a rien qui vient.
17:00 Alors effectivement on a 5% de rendement, 5,30 sur 2 ans aux Etats-Unis.
17:07 Bon, si on prend les 20 small cap les mieux rémunérés, vous allez avoir un portefeuille
17:16 qui est largement au-delà des 8% de rendement.
17:18 Mais ça continue de vendre, ça continue de vendre.
17:21 Parce qu'il y a toujours cette même logique que c'est des fonds, et je ne sais pas s'il
17:26 va rester d'ici la fin de l'année un fonds small ou mid cap en France.
17:31 Un fonds.
17:32 En tout cas dans les allocations des CGP, ce que je comprends pour le compte de leurs
17:34 clients c'est que oui les poches small cap au mieux elles sont réduites au maximum,
17:40 au pire elles sont inexistantes.
17:42 Et encore une fois depuis quelques temps.
17:43 Donc il va nous rester le private equity.
17:46 C'est ce que vous disiez.
17:47 Bon, là je pense que le private equity qui avait très très bien joué avec le financement
17:52 des start-up etc. qui obtenait des 6-7% de rendement quand on était à 2 sur de l'empreinte
17:59 d'état.
18:00 Là s'ils choisissent bien, je pense qu'ils vont vraiment faire de belles affaires.
18:05 Mais il n'y a pas un particulier aujourd'hui qui va pouvoir trouver je pense un fonds small
18:12 cap performant.
18:13 Et quant à se constituer soi-même sa propre sélection, on se retrouve confronté au
18:20 problème de liquidité, des trucs qui ont 11% de rendement mais pendant deux jours il
18:25 s'est traité cinq titres.
18:26 Donc c'est réservé, ça va être réservé là encore une fois de plus à un public extrêmement
18:33 étroit mais le public très très large sur les actions, je pense qu'il a vraiment un
18:39 souci et il n'est pas récent.
18:41 Mais là d'un seul coup on va rencontrer vraiment le mur.
18:44 Comment on fait pour s'alléger si vraiment la situation tourne mal ? Si le baril de pétrole
18:49 monte à 120, 125, comment on sort ?
18:52 Après sur les smalls j'ai l'impression que tous ceux qui ont eu envie de sortir depuis
18:56 quatre ou cinq ans en France, ils ont eu le temps de le faire quand même d'une certaine
19:00 manière.
19:01 Ceux qui sortent c'est les patrons de ces boîtes qui disent "moi la bourse elle est
19:04 terminée, c'est des frais".
19:05 Oui mais ça c'est pas nouveau non plus.
19:06 Il y a peut-être quelques opportunités de patrons qui disent…
19:10 La seule IPO qu'on devait avoir à un milliard sur Euronext, elle ne s'est pas faite parce
19:15 que les conditions de marché ne le permettaient pas.
19:16 Un mot sur les smalls et puis je passe la parole à Romain sur le sujet.
19:20 Il y a quand même des insiders qui achètent des titres.
19:22 Un petit peu, il y en a.
19:24 Mais sur les mini-smalls, la situation me rappelle vraiment 2002-2003, début 2003.
19:30 Mais le marché a eu raison.
19:31 C'est-à-dire qu'en 2001, ça commençait bien sûr.
19:34 2001-2002 c'était une violence inimaginable.
19:37 Et en 2003 on a eu une vague de dépôts de bilans.
19:42 Moi je n'avais jamais vu ça à la bourse.
19:45 C'est vrai qu'il y a eu des introductions qui se faisaient un petit peu à l'arrache
19:49 comme ça.
19:50 Ça venait un peu bizarrement.
19:53 Mais il y a eu quand même des dépôts de bilans, un nombre de dépôts de bilans considérable.
19:57 Là, on risque d'avoir des situations identiques avec des sociétés qui, au niveau de leur
20:02 endettement, ont des gros problèmes.
20:03 Parce qu'il y a à la fois la hausse des taux, mais la vitesse de la hausse des taux.
20:07 La vitesse, c'est un facteur impactant extraordinaire.
20:12 Et c'est pour ça qu'elles souffrent.
20:14 Il y a la question de levier, il y a la question de la liquidité.
20:17 Et puis certaines de ces entreprises, il y a différents niveaux de qualité dans les
20:21 small cap, mais toutes n'ont pas accès au marché de financement ou de refinancement
20:26 comme des grandes entreprises ou des grandes valeurs cotées.
20:29 Romain, sur la partie small cap, c'est mois après mois qu'on constate la baisse.
20:35 Je regardais quand même l'indice CAC small depuis le 31 août, mais c'est le plongeon.
20:42 Il y a l'idée d'un vertige un peu.
20:46 Oui, effectivement.
20:47 Déjà d'une façon générale, il y a cette idée de sell-off, de baisse régulière,
20:54 ce krach un peu rampant.
20:55 On avait connu ça en 2015, c'est assez épuisant avec des rebonds importants et puis le marché
20:58 continue à baisser, à baisser derrière.
20:59 Il n'y a pas cette capitulation.
21:01 Mais si on regarde dans le détail, justement sur quelques valeurs, il y a aussi ce comportement
21:05 et ce marché très creux que vous décriviez très bien.
21:07 Alstom, c'est quand même assez impressionnant, ce décalage.
21:11 Société Générale qui perd plus de 10% le jour de l'annonce d'un plan de restructuration.
21:15 C'est rare quand même de voir des grosses capitalisations décaler autant sur… ce
21:20 n'est pas un profit warning, c'est une annonce d'un plan.
21:22 Alors, il peut décevoir, mais qu'il y ait un tel décalage, un tel mouvement, c'est
21:26 dire à quel point les marchés sont creux.
21:27 Alors, pour revenir au sujet des small limit caps, il y a eu un peu d'activité au printemps
21:33 dernier et puis ça s'est vite tari, effectivement des retours à la baisse.
21:37 Alors, sans vouloir trop anticiper, on n'a pas encore de signes aussi forts, mais on
21:43 a des micro-signes de capitulation, je trouve, effectivement sur ce secteur-là.
21:47 Il va falloir reconstruire et c'est assez lourd, mais si on regarde quelques valeurs
21:50 comme Derishbourg, comme Obey, on a des mouvements de baisse assez marqués, on est sur des niveaux
21:56 de support importants.
21:57 Si je prends le cas précis de Derishbourg, 4,25, c'est un titre qui valait 11 il y a
22:03 quelques mois, qui se paye 4 fois les bénéfices.
22:06 Ce n'est pas un critère que je regarde beaucoup, la cherté d'une valeur, si ce
22:10 n'est qu'en ce moment, les opérateurs ont du mal à payer des valeurs chères.
22:13 Des titres qui font ça, c'est quand même intéressant et à se poser des questions.
22:17 Et il y a sur ces titres-là des gaps baissiers en bas de marché, quelques jours d'affilée
22:23 qui ressemblent à des micro-capitulations.
22:25 Il y a peut-être des choses à regarder et à surveiller de ce côté-là.
22:28 Puis, si on regarde du côté des grosses, on avait notre benchmark, on l'avait pas
22:31 mal évoqué le mois dernier, LVMH.
22:33 On voyait un bon rond de court terme possible pour aller chercher 730 environ, mais on expliquait
22:38 que la structure de retournement sur le titre, elle était importante, elle s'était construite
22:42 entre janvier et septembre et que les supports et les cibles entre et bien aux alentours
22:47 de 705 étaient des niveaux baissiers minimales, mais le titre est quand même allé chercher
22:53 nettement plus bas, autour de 654.
22:55 Alors là, c'est justement ici où ça se joue, c'est de voir si sur ces niveaux
22:59 de supports majeurs, alors que le titre était considéré comme cher, qui maintenant ne
23:02 se paye plus que 20 fois les bénéfices pour LVMH, il peut y avoir des réactions.
23:07 Il y a quand même, et c'est ça en fait la structure et la clé, le cœur de ce qui va
23:11 se passer dans les jours, dans les semaines qui viennent, c'est est-ce que, c'est notre
23:15 idée en tout cas, il y a du cash disponible encore et pour des gérants qui veulent rentrer
23:20 sur des titres, il y a des points d'entrée techniques, même si on n'a pas du tout de
23:23 figure de retournement à court terme pour l'instant, on a des stabilisations.
23:28 Si je prends le cas de Pernod Ricard, elle a construit une figure de retournement de
23:33 février jusqu'en août, elle a touché et dépassé ses cibles baissières, là elle
23:38 a réagi sur un niveau de support intéressant aux alentours de 156,80, elle a formé une
23:43 petite figure de retournement haussière en 15 jours ou 3 semaines.
23:46 Donc, on ne va pas rebondir très fort tout de suite, mais pour certains titres, il y
23:50 a quand même, et que ce soit des grosses capitalisations ou des petites, des niveaux
23:55 qui sont intéressants qui vont être à considérer et comme je le pense, en tout
23:58 cas il y a des liquidités, mais il y aura peut-être des choses à faire de ce côté-là.
24:01 Pas d'urgence encore une fois, on n'a pas tout à fait capitulé sur le marché encore
24:05 à mon avis, mais on commence à regarder des dossiers et la poche de liquidité qu'on
24:08 avait mis de côté depuis l'été va commencer à pouvoir être employée en partie.
24:14 En tout cas, si on ne le fait pas sur ces niveaux-là, plus bas, ce sera beaucoup plus
24:17 grave.
24:18 Dans la série des divergences du moment, FIIP, alors il y a évidemment le Nasdaq qui
24:23 reste quand même stellaire malgré des taux qui n'arrêtent pas de monter, des taux
24:27 longs, des taux longs réels à 2,5% aux Etats-Unis, ça reste quand même l'indice qui apporte
24:33 la meilleure performance depuis le début de l'année et à l'inverse sur les marchés
24:36 actions américains, le Russell 2000, l'indice censé être le plus domestique, composé
24:42 des valeurs moyennes américaines, qui a non seulement effacé toute la hausse qu'il
24:48 avait pu engranger sur les 6 premiers mois de l'année et qui se retrouve en négatif.
24:52 Ça donne je crois un écart entre le Russell et le Nasdaq qui n'a peut-être jamais été
24:55 atteint.
24:56 Jamais, même puisqu'on est à 30, voire au-delà si on prend le Nasdaq 100 ou le Nasdaq composite.
25:01 Donc l'écart est plus grand avec le Nasdaq 100, Nvidia oblige.
25:06 Et on s'aperçoit que même avec le début de consolidation, qui n'est pas tant maintenant
25:14 sur le Nasdaq 100, quand on commence à voir rebaisser les Nvidia, les Apple, etc.
25:21 Ça baisse encore plus vite du côté des small cap.
25:25 Et effectivement, on a tout dit, les small cap c'est le reflet des conditions d'activité
25:32 in situ et effectivement les multinationales se refinancent encore si elles ont les bons
25:39 canaux à 0,75% au Japon, parce que c'est la réalité.
25:44 L'argent vaut encore 0,75% au Japon.
25:46 Et en plus de ça, ceux qui ont emprunté il y a 6 mois, le Yen valait 1,38, maintenant
25:52 ils vont à 50.
25:53 Ils ont gagné sur les deux tableaux.
25:54 Ils ont gagné pratiquement 10%, ils ont fait un écart de 10% sur le change.
26:01 Franchement, il faut que ça continue comme ça.
26:04 Là, il en est revenu à 150 sur de la Yen.
26:08 Alors là, je ne sais pas si la Banque Centrale du Japon intervient à partir de 150, en tout
26:13 cas à 155 c'est sûr, elle va commencer à faire quelque chose.
26:16 Mais là, sur le VIX, on vient de passer la barre des 40% de hausse par rapport à la
26:24 précédente échéance du 16 septembre dernier.
26:27 En un mois, ça a fait 40% de hausse.
26:29 D'accord, ok.
26:30 Ça se joue depuis quelques heures, c'est ça ?
26:33 Oui, il se passe clairement quelque chose.
26:36 Et lors à 2000 ?
26:37 Et lors quasiment.
26:38 On n'a plus parlé de l'or depuis SVB, ça a duré quelques jours.
26:44 Là, je vous en dis volontiers deux mots puisque je viens d'écrire un papier là-dessus.
26:48 Pour la première fois depuis le début du XXIe siècle, l'or a pris 100 dollars une
26:57 semaine où les taux US ont pris 25 à 27 points de base.
27:01 C'est ça qui est incroyable.
27:02 L'actif sans rendement avec des taux réels à 2,5% en face, ça a pris 100 dollars sur
27:10 la semaine.
27:11 L'actif refuge pour l'instant, il est là.
27:14 Et assez curieusement, pas le dollar.
27:17 Généralement, on a une hausse conjointe quand on est dans un stress géopolitique.
27:22 On a une hausse conjointe du dollar et de l'or.
27:25 Donc, qu'est-ce que ça nous dit ?
27:26 Ça veut dire qu'en fait, tous les pays achètent de l'or.
27:28 Toutes les gestions achètent de l'or.
27:31 Tous les pays n'achètent plus de dollars.
27:33 Et quand je parle de tous les pays, ça inclut probablement la Chine, une bonne partie des
27:37 BRICS, etc.
27:38 Donc là aussi, on est à un tournant.
27:40 Il faut avoir conscience de ce que ça veut dire.
27:42 S'il n'y a pas de demande de dollars dans ce que Jamie Dimon, le PDG de JP Morgan, a
27:49 désigné comme la situation géopolitique la plus dangereuse depuis…
27:58 Depuis la dernière fois qu'il l'a dit, quoi ?
28:00 Non, non, non.
28:01 Depuis septembre 2001.
28:05 Voilà.
28:06 Donc, il y a un message aussi.
28:08 Sans cet appétit de dollars, le financement de la dette américaine va devenir compliqué.
28:15 Les Chinois n'ont jamais autant vendu de Treasuries.
28:18 Ils sont pendants nets de Treasuries.
28:19 Il leur reste 850-805 milliards.
28:20 Ça, on le sait.
28:21 J'ai vu que le Japon était un peu revenu sur les achats de Treasuries après avoir
28:26 gelé les achats depuis 2022.
28:27 Il faut que leur retraiter et ils touchent du rendement.
28:32 Mais c'est sûr qu'il y a un problème d'offre-demande, on l'a beaucoup décrit
28:35 sur ce marché des Treasuries, là, aujourd'hui.
28:37 Là, on vient d'atteindre 33 650 milliards de dette.
28:46 Au rythme septembre-octobre, on sera à 41 000 milliards à la même date en 2024.
28:55 Le service de la dette, il passe de 1 000 milliards à 1 250 milliards.
29:02 Et en plus de ça, Joe Biden veut distribuer 100 milliards à l'Ukraine, Israël, enfin
29:07 qui en a besoin.
29:08 C'est 14% du budget fédéral, la charge d'intérêt de la dette américaine aujourd'hui.
29:12 C'est quasiment 15% du budget fédéral.
29:13 Oui, c'est ça.
29:16 Des taux moyens à 5% face à une croissance qui ne sera probablement pas de plus de 1%
29:25 au premier semestre 2024.
29:27 C'est le conférence board qui le dit.
29:30 Ce n'est pas ma prévision pessimiste de la chose.
29:33 Donc, vous payez 5% d'intérêt, vous avez 1% de croissance.
29:36 Il va falloir que vous imprimiez encore la différence.
29:39 Vous voyez un petit peu le piège.
29:41 Et s'il n'y a pas de demande de dollars en face, je ne sais pas comment ça se passe.
29:44 Un mot sur l'or, Romain, il y a quelque chose à dire.
29:47 Effectivement, on est à plus de 2000 dollars, je le disais pour la première fois depuis
29:50 SVB.
29:51 Oui, il y a un mot important à dire sur l'or et même sur les matières premières en général,
29:55 mais les précieux en particulier.
29:56 L'or s'était installé dans un canal baissier depuis le mois de mai dernier.
30:02 Il en est violemment sorti par le haut avec du volume.
30:04 Il a débordé une résistance majeure à 1977 et la grosse résistance, c'est de 1070.
30:12 Ce qui est intéressant, c'est qu'on a stabilisé depuis maintenant 2020 à l'intérieur d'un
30:18 très grand trading range, 1688 en bas, 2070 en haut.
30:24 Et on a consolidé depuis quelques semaines maintenant, mais on a préservé la médiane
30:29 du trading range, on n'est pas reparti en bas.
30:31 Accélérer au-delà de la médiane, c'est vraiment un signe de force.
30:35 Et le débordement de 2070 ouvrirait la voie à un mouvement haussier complémentaire,
30:41 la taille équivalente au trading range, de l'ordre de 400 dollars au-delà de 2070.
30:47 Donc il y a vraiment un mouvement important qui se met en place.
30:50 Et l'or qui était un peu oublié depuis quelques temps, semble retrouver des couleurs.
30:54 Il se passe vraiment quelque chose dessus, même si on constate que du côté de la position
30:57 spéculative, ça n'a pas beaucoup bougé.
30:59 Mais les volumes suivent et puis il y avait effectivement ce consensus et ce désintérêt
31:03 généralisé pour l'or.
31:04 Il y a un peu d'ailleurs de consensus pour le désintérêt que pouvait présenter l'or.
31:11 Donc c'est effectivement un mouvement important.
31:12 On remarque que l'argent n'est pas loin non plus.
31:14 Il y a eu un gros contrepied sur l'argent.
31:16 Aussi des niveaux techniques importants à déborder sur l'argent.
31:19 Et puis d'une façon générale, les matières premières qui repartent à la hausse depuis
31:24 juillet et de façon assez sensible.
31:26 Si on prend le COMO, le panier de matières premières, l'indice Thomson Reuters CRB,
31:31 il a repris 13 ou 14% depuis le mois de juillet.
31:33 Il y a un ensemble qui se met en place ici et malheureusement pour l'inflation, je crois
31:38 que c'est un train de long terme qui se réactive ici et ça fait partie de nos allocations
31:43 privilégiées.
31:44 Ça représente jusqu'à 20% de notre portefeuille investisseur.
31:47 On attaque le fixing.
31:51 6822,90 points sur le CAC 40.
31:55 C'est incroyable parce qu'on a fait le calcul ce matin.
31:58 Philippe, c'est pour vous ça.
32:00 7581 points plus haut le 24 avril.
32:03 6822,9 au fixing ce soir.
32:06 C'est -10,0000% tout pile.
32:11 Non mais j'adore.
32:13 Mais là, les 6880, ça y est, ils sont cassés.
32:20 J'attends ce soir sur le S&P 500, l'éventuel qui assure des 4260.
32:28 Et là, je pense que la messe sera dite.
32:31 Je ne sais pas si Jean-Louis, tu nous parlais toi, éventuellement se laisser tenter par
32:36 un achat autour de 6800.
32:38 Je ne vois pas très bien à quoi on se raccroche aujourd'hui.
32:42 Sur le plan technique, il ne peut pas y avoir un signal d'achat à 6800.
32:47 On est vendeur.
32:48 Maintenant, peut-être que 6800 va réveiller des intérêts acheteurs.
32:52 Je ne sais pas.
32:54 C'est sûr que les gérants qui n'ont pas payé intelligemment 7400, 7500, ils vont
33:00 peut-être se dire, parce qu'ils étaient sous-investis pour beaucoup, ils vont peut-être
33:03 se dire, tiens, on va peut-être acheter vers 6800.
33:06 Mais pour qu'il y ait vraiment des achats de conviction, c'est sûr qu'il faudrait
33:13 un environnement un peu plus porteur.
33:15 Il y a quelque chose qui change quoi.
33:16 Oui, il faudrait quelque chose.
33:17 On les compte.
33:18 En Moyen-Orient, on va faire la liste.
33:21 Mais c'est vrai que tout est noir.
33:24 Mais avec des acteurs de la gestion, des spéculateurs, tout le monde est conscient des choses.
33:30 Et en fait, ce marché ne peut pas être surpris quelque part.
33:33 Donc c'est pour ça que ce qu'il faudrait, c'est au moins une stabilisation à 6800
33:39 et réveiller de l'intérêt.
33:41 Parce que quand même, moi, quand je vois LVMH qui a perdu 25 %, je me dis qu'après
33:47 tout, c'est un niveau d'achat.
33:49 Pour Bernard Arnault, c'est sûr.
33:51 Oui, il achète.
33:52 Mais il peut acheter à 830 comme à 660.
33:56 LVMH, par exemple, ils disent qu'elle a déçu.
34:01 Elle va reprendre une croissance historique.
34:03 Elle a eu des années, trois ans de croissance incroyable.
34:08 Les années folles.
34:09 Oui, c'est ça.
34:10 Pour le secteur, c'était incroyable.
34:13 Mais là, je pense que ça peut...
34:16 Donc quand même, il y a moyen d'espérer qu'on puisse avoir des achats de conviction
34:22 de la part d'acteurs, sous condition qu'il n'y ait pas des flux sortants des marchés
34:27 actions pour aller encore vers les obliges.
34:28 Et si ça ne se déroule pas comme ça, alors sous 4 260 S&P, sous 6 880 CAC 40, à quoi
34:35 on s'expose dans l'idée de la poursuite d'un scénario de baisse ?
34:39 Le CAC 40, on trace bien les niveaux de support.
34:44 On les voit.
34:45 6 400.
34:46 Et puis 6 110.
34:47 C'est-à-dire le précédent sommet pré-Covid.
34:51 Et la règle du report d'amplitude entre 7 500 et 6 800, vous voyez où ça nous emmène.
35:00 6 150, on s'en sort bien si on s'arrête là.
35:04 Je ne maîtrise pas du tout, évidemment, l'évolution de la situation géopolitique
35:11 au Proche-Orient.
35:12 Mais moi, je trouve que ce qu'a déclaré Jamie Dimon, ce n'est pas complètement idiot.
35:18 Le marché est trop complaisant par rapport à ce risque géopolitique, l'augmentation
35:22 de ce risque géopolitique.
35:23 Le marché, ça fait 20 ans qu'il y a avec le risque géopolitique, le risque terroriste.
35:26 Je ne sais plus si c'est de la complaisance.
35:28 Ça fait 20 ans que le marché vit dans ce monde-là.
35:31 Ils ne sont pas dupes non plus.
35:33 Il vit au rythme des algos.
35:35 C'est-à-dire que l'horizon de temps, c'est une heure, c'est cinq heures.
35:38 Et on ne se projette même pas dans ce qui se passera d'ici Noël.
35:43 D'ailleurs, vous avez vu que plus personne aujourd'hui se pose la question de savoir
35:46 si le rallye de fin d'année va bien s'enclencher la semaine précédente sans giving, etc.
35:56 Imaginez dans 15 jours le pétrole à 125 dollars.
36:00 On n'a pas rien fait de nouveau sommet sur le pétrole.
36:03 Non, mais il suffit de franchir 98,5, vous allez voir.
36:07 Et le gaz triplé en quelques jours, vous voyez que là, la perspective change du tout
36:15 au tout.
36:16 Et là, il n'y aura pas d'achat de conviction, il y aura des ventes de conviction.
36:19 Non, mais les choses peuvent changer.
36:20 Le monde peut encore se poser là pour les marchés.
36:23 Là, l'envoi Biden qui distribue 100 milliards pour jouer à la guerre aux Ukrainiens et
36:27 à Israël, on ne peut pas dire qu'on s'en va vers la paix.
36:29 Jean-Louis.
36:30 6100, je ne suis absolument pas d'accord avec Philippe.
36:34 Ce n'est pas dans les cartes aujourd'hui.
36:36 6100, Philippe, traduit un sentiment de l'économie.
36:39 Mais les indices, le CAC 40 par exemple, c'est 10 valeurs, même 5.
36:46 Ces valeurs-là ont de bonnes perspectives.
36:49 Donc, ça serait étonnant qu'on puisse baisser autant.
36:55 Attends, évidemment, la bourse, ce sont des probas.
36:58 Quand on travaille sur les marchés, on joue des scénarios probabilistes.
37:01 Mais moi, pour l'instant, je ne parie pas dessus.
37:03 Donc, je vais rester hyper léger en attendant des silos d'achat.
37:07 Pour l'instant, je ne parie pas du tout sur 6100.
37:11 Ce que vous disiez le mois dernier, ça a peut-être changé un peu entre temps, mais
37:14 c'est biais vendeur, mais léger.
37:15 Il faut y aller tranquille.
37:16 Il ne faut pas être trop…
37:18 Force tentant.
37:19 Techniquement, ce n'est rien de monstrueux.
37:23 On est à 6800, on était à 7500.
37:25 C'est juste un petit report d'amplitude.
37:27 C'est très classique.
37:28 Je demande l'arbitrage de Romain Dobry.
37:29 Il va être d'accord avec moi.
37:32 Je vais vous dire, j'ai un biais.
37:34 Je n'ai pas été voir les cibles en dessous des supports.
37:37 On est d'accord sur les niveaux.
37:38 Ce qu'on peut décrire graphiquement, c'est que sur les indices européens, on teste
37:42 là en ce moment des niveaux d'alerte de long terme.
37:44 Ça veut dire que si on les rond, on passe baissier long terme.
37:47 Ce n'est pas un bon signal du tout.
37:48 La zone 6748, 6830 sur le CAC 40 cache.
37:53 Je me laisse un peu de marge, mais ça, c'est pour les jours à venir.
37:56 Exactement, le niveau technique sur le futur CAC 40 novembre, c'est 6794.
38:00 Ça, c'est la cible graphique qu'on attend de la rupture du trading range qu'on a
38:05 cassé début septembre.
38:06 Donc, de mi-septembre.
38:09 Pour ce qui est des indices américains, la configuration est un peu différente.
38:13 Ils sont en train de tester des niveaux d'alerte de moyen terme.
38:16 Donc, ils ont encore un petit peu de marge pour consolider et c'est moins grave de ce côté-là.
38:21 La cible à préserver sur le Nasdaq, c'est 14467, 14550.
38:26 On y est quasiment sur le Nasdaq 100 à l'instant.
38:29 Et donc, effectivement, si on ronde ce niveau-là, on peut donner des cibles baissières plus lointaines.
38:33 La première cible pour le CAC 40, c'est un peu au-delà de 6510 points.
38:38 Ensuite, on a 6270.
38:40 On change de paradigme et effectivement, il y a la question géopolitique qui est lourde
38:45 et qui est peut-être différente cette fois-ci et qui est à surveiller.
38:48 Malheureusement, techniquement et sur les marchés, on ne peut pas tellement travailler avec ces paramètres-là.
38:53 On peut être plus ou moins vigilant.
38:56 C'est plus le contexte, si on ne tient pas compte de ça, c'est plus le contexte de
39:00 « il y a des alternatives aujourd'hui dans le marché, il y a des liquidités,
39:03 les opérateurs en fin d'année, puisqu'on aborde le dernier trimestre,
39:07 avaient fait des performances correctes, ont eu le temps d'alléger des positions, ont du cash.
39:11 Est-ce que les prix, les marchés sont descendus par palier ?
39:15 À chaque fois, on n'a pas trouvé vraiment de zone d'intérêt.
39:17 Là, c'est une zone clé et pour des opérateurs qui ont des liquidités,
39:21 ça peut être un point d'entrée, est-ce qu'ils vont se manifester ou pas ? »
39:24 Nous, on pense que c'est effectivement la probabilité de trouver des niveaux d'intérêt
39:28 est importante ici, sinon on change complètement de paradigme,
39:32 c'est-à-dire qu'on n'est plus du tout d'accord avec ce qu'on a essayé de construire en début d'année
39:36 et que tout a vraiment changé.
39:37 Or, il y a effectivement quelques éléments qui ont évolué,
39:41 notamment ces possibilités alternatives,
39:45 mais quand on est un investisseur, c'est le travail de regarder les marchés sur ces niveaux-là.
39:51 Autant on était prudent, autant encore une fois sur ces niveaux-là,
39:53 on va surveiller des figures et encore une fois, je vous disais,
39:56 il y a quelques micros signes de capitulation sur des petites valeurs, sur des plus grosses,
40:01 et puis sur le sentiment, le consensus est en train de changer un petit peu.
40:05 Il y a quelques semaines, on était un peu plus complaisant, un peu plus endormi,
40:08 là, on voit la volatilité qui se retend, le discours qui change un petit peu aussi.
40:11 Alors, il n'est pas encore passé vraiment à la panique,
40:14 mais la volatilité prouve bien qu'on est plus stressé
40:17 et qu'on a peut-être retrouvé, ou on n'est pas loin de le faire,
40:20 des catalyseurs pour réactiver une dynamique haussière.
40:23 Puis si on regarde des titres, alors je prends l'exemple d'un titre en particulier,
40:27 que vous savez que j'ai pris comme benchmark,
40:30 on l'a fait ensemble, Grégoire, il y a quelques années,
40:32 c'était en août 2021, comme le benchmark de la baisse.
40:37 C'était le début du mouvement de baisse qui était entamé début 2022,
40:41 elle avait baissé avec des volumes trois fois supérieurs à la moyenne,
40:43 on s'était dit, il y a vraiment quelque chose qui se passe et ce n'est pas terrible.
40:47 Eh bien, jamais à part pour des stratégies baissières,
40:50 on a regardé ce titre-là à nouveau à l'achat.
40:53 Là, on regarde et on constate graphiquement des divergences haussières,
40:57 avec tout ce que peut porter comme poids Kering en termes de lourdeur du côté de Gucci,
41:04 de l'exposition à la Chine, on le sait,
41:06 mais il y a peut-être des choses à commencer à regarder de ce côté-là.
41:09 En tout cas, on sent qu'il y a un dégoût et une inquiétude dans le marché
41:13 qui est susceptible de réveiller un peu d'intérêt,
41:15 donc ce sont des niveaux qu'on va surveiller.
41:17 En revanche, on va travailler avec des stops,
41:19 sous 6748 sur plusieurs clôtures ou alors sur un sell-off.
41:23 On se posera des questions sur un mouvement de panique,
41:25 mais en tout cas, il faudrait plusieurs clôtures sous ces niveaux-là
41:28 pour invalider la tendance.
41:29 Pour nous, ce sont plutôt des points d'entrée.
41:31 On termine l'échéance lourde, au plus bas du plus bas,
41:34 avec clôture définitive, 6816 points pour le CAC 40 Cash.
41:39 C'est le plus bas du jour et c'est le plus bas en clôture sur cette échéance.
41:43 Un mot des devises quand même.
41:45 L'euro de l'art a été plutôt assez flat depuis quelques semaines.
41:50 Et puis on est passé sous un 0,5 et là, on revient à un 0,6 quasiment.
41:55 Non mais c'est vrai.
41:56 Il est sur le son plus bas de l'année, mais par rapport aux traînes précédentes...
42:03 À moins de 1,04, je voyais revenir la question de la parité.
42:06 Et puis ça a été écrit, Citi, JP, les analystes font leur travail marketing de ce point de vue-là.
42:12 Non mais bon, après, c'est difficile de se faire une idée de la situation.
42:15 Moi, je suis vendeur avec une neutralisation au-dessus d'un 0,770, 80.
42:21 Donc, mais là également, léger.
42:24 Voilà, léger. On vend, on rachète, on n'hésite pas.
42:27 Alors quand on dit qu'on est vendeur,
42:29 c'est-à-dire qu'on garde un seul vendeur en permanence plus ou moins important.
42:33 Donc, comme sur le CAC, il n'est pas important.
42:36 Léger, on travaille léger, prudemment.
42:38 Mais c'est vrai qu'il y a une très belle résistance.
42:42 Bon, là, on a des volatilités implicites beaucoup plus basses, autour de 7 à peu près.
42:47 Donc, du coup, on peut se couvrir aussi avec des options peut-être assez aisément.
42:52 Il faut en profiter.
42:53 Mais là, avec cette stabilisation depuis le début du mois d'octobre,
43:00 c'est vrai qu'il n'y a pas vraiment d'indication directionnelle.
43:02 On a plutôt l'impression que ça pourrait repartir un peu vers le haut.
43:05 Les moyennes mobiles se rejoignent.
43:08 – C'est quoi le niveau clé à surveiller s'il faut changer de...
43:10 – Un 1,77, 80, c'est le niveau de biauxsier.
43:17 Et puis, comme vous l'avez dit, Grégoire, à la baisse,
43:20 un 0,4, ça serait le signal d'une réimpulsion.
43:24 – Je suis sur les mêmes niveaux, un 0,370.
43:29 Bon, je suis revenu quand même un petit peu sur la vision long terme, euro/dollar.
43:34 L'euro reste malgré tout baissier depuis 2014.
43:40 Là, la tendance, elle est toujours en faveur des vendeurs d'euros.
43:47 Alors, le franc suisse est bien. Je dis ça, je dis rien.
43:51 Et puis sur le yén, on n'est peut-être pas loin, effectivement,
43:54 de voir la BOJ intervenir un petit peu.
43:58 – Ils sont intervenus, j'ai vu, sur les GB aujourd'hui.
44:02 – Les bons du 13 ans.
44:03 – Oui, jusqu'à 0,85.
44:06 – C'est pas tant le sens du mouvement que c'est la vitesse.
44:11 – C'est plus logique.
44:12 – Oui, c'est ça. Il ne faut pas que ça choque trop les esprits.
44:13 Il faut que ça se fasse doucement.
44:15 – Oui, ils ont fait ça.
44:17 Mais bon, ça n'a pas eu vraiment de retentissement important sur le dollar/yén.
44:22 Qui est vraiment quand même la masse à surveiller
44:26 puisqu'on a des quantités de ventes de yén à découvert absolument colossales.
44:33 Ça confère, j'imagine, du côté de la Banque du Japon,
44:36 quand même une forme de responsabilité un peu globale aussi.
44:38 C'est-à-dire, s'ils doivent, eux aussi, normaliser une partie de cette politique monétaire,
44:43 il faut qu'ils prennent en considération quand même du monde.
44:45 – Ils sont loin des hostilités.
44:47 – Oui.
44:47 – Voilà.
44:49 – Et c'est toujours, en devise locale, bien sûr,
44:52 le meilleur marché développé hors Nasdaq depuis le début de l'année.
44:56 Nikkei, Topix, et ça reste pas très cher, je crois.
45:01 Merci beaucoup messieurs d'avoir été nos invités pour cette journée d'échéance
45:06 sur les marchés dérivés, les 3 sorciers de Smart Bourse,
45:09 chaque troisième vendredi du mois.
45:11 Avec ce soir, Jean-Luc Hussac, évidemment, Perceval Finance Conseil,
45:14 Philippe Béchat, président des Éconoclast, rédacteur en chef de la Bourse au quotidien,
45:17 et Romain Dobry, membre de la cellule Info d'Experts de Bourse Directe qui nous accompagnait.
45:22 [Générique]
45:32 Chaque journée d'échéance mensuelle sur les marchés,
45:36 ce sont les 3 sorciers que vous venez de suivre
45:39 et notre rendez-vous pédagogique avec les équipes du Café de la Bourse.
45:43 Louis Yang est avec nous comme une fois par mois dans ce dernier quart d'heure de Smart Bourse,
45:48 le cofondateur du Café de la Bourse.
45:49 Bonsoir Louis.
45:50 – Bonsoir Grisoire.
45:51 – Merci beaucoup d'être avec nous, on parle ETF avec vous.
45:53 Bon, vaste sujet effectivement, avec une vague de démocratisation quand même,
45:57 depuis plusieurs années pour ces instruments de gestion passive,
46:01 comme on les appelle historiquement.
46:04 Il fallait bien un ouvrage pour expliquer à vos auditeurs, téléspectateurs,
46:11 à nos auditeurs, téléspectateurs et à ceux qui vous suivent sur les sites du Café de la Bourse,
46:16 il fallait bien un ouvrage pour prendre la mesure et la profondeur justement
46:20 de ce que investir dans les ETF implique aujourd'hui, c'est ça Louis ?
46:24 – Oui tout à fait, c'est un domaine très vaste, effectivement ça s'est beaucoup démocratisé
46:27 et aujourd'hui on a eu beaucoup d'interrogations,
46:29 enfin aujourd'hui ces dernières années on a eu beaucoup d'interrogations
46:32 de notre audience, de nos lecteurs et donc on a voulu synthétiser l'ensemble dans un ouvrage
46:38 pour proposer aux investisseurs particuliers de les accompagner avec un livre pédagogique
46:43 et pratique sur les différentes approches qu'on peut avoir avec les ETF
46:47 et comment mettre en place une stratégie d'investissement qui correspond à votre profil de risque.
46:52 – Bon, investir avec les ETF, comprendre et utiliser les ETF dans vos stratégies d'investissement,
46:57 c'est ça l'intitulé exact de ce e-book qu'on trouve en vente en ligne sur les librairies en ligne, c'est ça ?
47:04 – Exactement, sur Amazon et c'est disponible aussi dans la section premium du Café de la Bourse,
47:09 donc ça fait partie d'une brique de plus pour cette section qui permet aux lecteurs
47:15 d'aller plus loin dans l'accompagnement de leurs investissements.
47:19 – Bon, si on fait un peu le résumé de l'ouvrage avec vous ce soir, Louis,
47:23 comment est-ce qu'on choisit les ETF dans lesquels on va pouvoir investir ?
47:28 Comment tout ça fonctionne ?
47:29 – Alors déjà la première chose à faire, évidemment il y a beaucoup de critères,
47:32 mais le premier à prendre en compte c'est le sous-jacent,
47:35 donc le sous-jacent que l'ETF va traquer et ça, ça va dépendre de votre stratégie,
47:39 vous pouvez aller, alors le plus simple c'est d'aller sur des grands indices,
47:42 le CAC 40, le S&P 500, le DAX, on peut aussi vouloir une approche globale
47:48 et du coup prendre un ETF World où on va être sur des actions du monde entier,
47:52 donc ça c'est une première possibilité, on peut vouloir aller sur des ETF sectoriels
47:56 et du coup se positionner sur des secteurs comme le luxe, la tech, le secteur bancaire, etc.
48:01 C'est une autre manière.
48:03 Autre manière intéressante c'est d'avoir des ETF thématiques
48:06 qui se développent beaucoup ces dernières années,
48:09 donc sur des thèmes porteurs, des méga-trends type l'ISR ou l'intelligence artificielle,
48:16 ou ça peut être des thèmes plus classiques comme les dividendes.
48:20 Il y a quand même, ça vous l'avez suivi comme moi j'imagine,
48:23 une granularité qui s'est mise en place dans cette industrie,
48:27 c'est-à-dire qu'effectivement, historiquement, les grands ETF c'est sur l'or, sur le S&P 500, etc.
48:33 Aujourd'hui on en vient à pouvoir traquer, comme vous dites,
48:37 des tendances, des thématiques très précises.
48:40 Il y a vraiment beaucoup de granularité dans cette industrie.
48:43 Oui, il y a de plus en plus d'indices dédiés qui permettent d'avoir des trackers dédiés
48:48 et c'est vrai qu'on peut avoir des stratégies d'investissement de plus en plus sophistiquées.
48:52 On peut avoir justement ces ETF smart bêta qui vont être positionnés vraiment sur des stratégies.
48:58 Par exemple, on peut se dire qu'aujourd'hui il commence à y avoir des valeurs sous-cotées,
49:02 donc vouloir avoir un ETF avec une approche value pour aller identifier ce type de valeur.
49:08 Dans le contexte actuel, on peut aussi peut-être préférer avoir des ETF avec une volatilité plus faible.
49:14 Du coup, il y a aussi des ETF qui vont traquer ce type d'indices.
49:17 Donc on peut vraiment aller très loin, ou alors sur des ETF short pour couvrir son portefeuille
49:23 dans le cadre d'une consolidation passagère de marché.
49:26 Donc il y a vraiment des ETF pour différentes stratégies.
49:31 N'oublions pas qu'au début, historiquement, c'était des produits de couverture,
49:35 notamment pour les investisseurs institutionnels.
49:37 Comme vous dites, ça servait à couvrir des portefeuilles.
49:39 En étant short ou long, tout dépendait du positionnement de son portefeuille.
49:42 Mais on peut shorter le marché à travers des ETF et puis on peut accéder à des classes d'actifs
49:47 qui ne sont plus uniquement des classes d'actifs equity, actions.
49:51 Oui, exactement. Vous venez de le dire, les matières premières,
49:54 on peut vraiment avoir un ETF sur tout type de sous-jacent et c'est ça qui est intéressant.
49:59 Parce qu'aujourd'hui, on n'est plus dans l'approche, enfin là, le contexte a changé.
50:05 Donc très clairement, on a des ETF qui vont permettre de se positionner sur le marché obligataire.
50:10 C'est important d'y être actuellement.
50:11 On peut être vraiment même sur le private equity, bientôt sur le big toy spot,
50:17 a priori, on en parle beaucoup en ce moment, peut-être pour le début de l'année prochaine.
50:21 Donc vraiment, on peut se positionner sur un ensemble d'actifs.
50:24 Exactement. C'est incroyable de voir effectivement la dimension que cette industrie a prise
50:30 et comment elle s'est diversifiée pour devenir une industrie très globale
50:34 et proposer une offre très globale aujourd'hui, toute classe d'actifs confondus.
50:38 Quand il faut choisir, on a choisi le sous-jacent, les différents types d'ETF, les différentes formules qui existent.
50:45 Qu'est-ce qu'il faut regarder quand on veut choisir un ETF plutôt qu'un autre ?
50:50 Parce que des ETF sur le S&P 500, vous allez en trouver plein, des ETF sur des thèmes spécifiques,
50:56 vous allez en trouver plein avec plein d'émetteurs qui vont proposer des dividendes.
51:00 Qu'est-ce qui caractérise le produit ETF, le fonds indiciel ?
51:04 Et quels sont les critères qu'on peut avoir pour choisir ?
51:07 Effectivement, il y a de nombreux critères et il faut savoir bien comparer les ETF pour choisir le bon ETF,
51:13 surtout lorsqu'on est un investisseur moyen-long terme, parce qu'on a vocation à le garder longtemps.
51:17 Les premiers critères à prendre en compte, ça va être l'émetteur, le sérieux, l'historique de l'émetteur.
51:23 On peut regarder évidemment la capitalisation, privilégier les plus grosses capitalisations
51:28 qui vont permettre généralement d'avoir une belle liquidité aussi.
51:31 Donc ça, c'est des critères pour choisir un ETF.
51:34 Un autre critère primordial, c'est les frais.
51:37 Justement sur la durée longue, les frais vont avoir un impact important.
51:40 Donc ça, il faut regarder.
51:42 On peut regarder le tracking difference, qui est en fait l'écart de tracking entre l'ETF et l'indice sous-jacent.
51:48 Et dans le monde idéal, ça doit correspondre aux frais.
51:50 Mais parfois, il peut y avoir des différences.
51:52 Donc ça, il faut regarder, à ne pas confondre avec un autre indicateur qui s'appelle le tracking error,
51:58 qui, lui, dépend des variations journalieres.
52:01 Donc ça, on est moins dans l'investisseur moyen-long terme.
52:04 Donc il faut regarder ça aussi.
52:06 Et lorsqu'on est en fonction de ses stratégies d'investissement,
52:10 là, il va y avoir aussi des distinctions au niveau des ETF.
52:14 On parlait des dividendes.
52:15 Si on a une approche dividende, on veut générer un rendement,
52:19 à ce moment-là, on va prendre un ETF qui va verser des dividendes.
52:23 Alors que si on a une approche dividende accumulation,
52:26 on va prendre un dividende qui va accumuler les dividendes pour faire un effet boule de neige.
52:30 Donc ça, c'est en fonction de votre stratégie d'investissement.
52:33 Ça fait partie des exemples qu'il faut prendre en compte.
52:37 Un autre critère, peut-être, pour finir sur les différences,
52:40 on entend souvent parler des réplications physiques ou synthétiques.
52:45 Pour un investisseur, très concrètement, derrière ça,
52:47 c'est si on veut investir via un PEA avec une réplication synthétique,
52:52 on peut aller sur des ETF Nasdaq ou une ETF obligation qu'on évoquait,
52:57 ce qui n'est pas possible avec une réplication physique.
53:01 Oui, parce que PEA, c'est européen.
53:03 Exactement. Et actions.
53:04 Et actions, bien sûr.
53:06 Quels sont justement les conseils clés que vous livrez à vos lecteurs ?
53:11 Je rappellerai le livre que vous avez publié,
53:14 pour bien investir avec les ETF qui sont des produits différents des autres.
53:21 Ce ne sont pas des fonds de gestion active, ce ne sont pas des actions directes, etc.
53:25 Tout à fait. Déjà, généralement, lorsqu'on va sur des ETF,
53:30 un des atouts des ETF, c'est la diversification.
53:32 On ne pètera jamais assez en investissement, il faut diversifier.
53:35 Mais il ne faut pas se dire que si on a pris un ou deux ETF, on va être assez diversifié.
53:40 Si on prend l'exemple de l'ETF 440, prépondérance du luxe, ETF Nasdaq, la tech.
53:45 Donc, ce n'est pas parce qu'une erreur, ce serait de se dire, j'ai pris quelques ETF,
53:49 j'ai diversifié. Non, même avec un portefeuille ETF,
53:52 il faut prendre en compte la diversification.
53:54 Donc, c'est le premier point. Un autre conseil important,
53:56 c'est que l'ETF se traite comme une action.
53:58 Donc, ce serait bête de ne pas utiliser les mêmes bons réflexes qu'on a sur les actions.
54:02 Je pense notamment à la mise en place d'ordre stop pour limiter les pertes ou de stop suiveurs
54:08 pour laisser couler les gains.
54:12 Les gains courir.
54:13 Ouais.
54:15 Quelles enveloppes permettent d'acheter des ETF ?
54:18 Alors, on l'a évoqué, il y a le PEA, l'assurance vie, le PER, le CONTI.
54:22 Donc, il y a beaucoup d'enveloppes.
54:24 Je pense que dans la mesure du possible, si l'ETF qui nous intéresse est éligible au PEA
54:30 ou à l'assurance vie, il faut privilégier ça pour une question de fiscalité.
54:34 Surtout que si on est un investisseur qui débute ou qui n'a pas le temps,
54:39 au niveau des assurances vie, certains contrats d'assurance vie vont proposer de la gestion pilotée.
54:43 Donc, du coup, les ETF vont être sélectionnés et gérés par un professionnel.
54:47 Donc, ça, ça peut plaire à certains profils d'investisseurs.
54:50 Et après, si on n'a pas trouvé ce qu'on veut dans le cadre de ces enveloppes-là,
54:56 évidemment, le compte-titres va nous permettre d'aller sur différents ETF.
55:00 A noter qu'avec le développement des néo-courtiers, il y a des plans d'investissement ETF qui ont été créés.
55:09 Et donc, ça permet aussi d'avoir une offre différenciant pour les personnes qui souhaitent investir via un compte-titres.
55:15 - Investir, bien investir, investir avec les ETF, comprendre et utiliser les ETF dans vos stratégies d'investissement.
55:21 Voilà donc l'ouvrage qui a été publié récemment par le Café de la Bourse.
55:25 Les équipes du Café de la Bourse, c'est un livre numérique que vous retrouvez entre autres sur Amazon
55:30 ou dans le cadre de l'abonnement Premium si vous êtes abonné Premium du Café de la Bourse.
55:34 Merci beaucoup Louis.
55:35 Louis Yang qui était avec nous une fois par mois.
55:38 Notre rendez-vous pédagogique avec les équipes du Café de la Bourse dans Smart Bourse sur Bsmart.
55:42 Voilà pour cette édition. Bon week-end.
55:44 On se retrouve lundi à 17h bien sûr et également à 13h30.
55:47 Ne l'oubliez pas, en direct pour le plan de trading de Smart Bourse avec les équipes d'IG.
55:51 [Musique]

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