Vendredi 15 novembre 2024, SMART BOURSE reçoit Philippe Béchade (Rédacteur en chef, La Bourse au Quotidien) , Jean-Louis Cussac (Trader et formateur, Perceval Finance Conseil) , Romain Daubry (Membre de la cellule Infos d'Experts, Bourse Direct) et Vladimir Kolla (Cofondateur, Patrowl)
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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester
00:12à l'écoute des marchés chaque jour du lundi au vendredi à 17h si vous nous suivez
00:15en direct à la télévision via vos box, émission que vous retrouvez évidemment chaque soir
00:19en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées
00:25au sommaire de cette édition ce soir, une échéance mensuelle un peu mouvementée c'est
00:29le moins qu'on puisse dire, nous en ferons le bilan avec les 3 sorciers de Smart Bourse
00:33qui seront avec nous comme chaque 3ème vendredi du mois, une échéance de novembre qui a
00:38intégré bien sûr l'arrivée du facteur Trump dans le jeu des marchés mondiaux et
00:44autant dire qu'il y a une ligne de fracture assez nette qui s'est dessinée entre le dollar,
00:50les actifs américains et le reste du monde depuis notamment les résultats de l'élection
00:54présidentielle américaine au début du mois de novembre.
00:57Les 3 sorciers de Smart Bourse à suivre dans un instant, à propos de Donald Trump
01:01et de la situation économique aux Etats-Unis, on peut noter que les derniers indicateurs
01:06de consommation restent solides, le consommateur américain continue d'afficher une certaine
01:12résilience, on a vu une progression des ventes au détail au mois d'octobre de 0,4% sur
01:19un mois et surtout une révision spectaculaire pour le chiffre du mois de septembre qui
01:23est affiché désormais à plus 0,8% pour les ventes au détail américaines, tout ça
01:29entretient évidemment la logique de tension sur les marchés obligataires et sur les taux
01:33long terme, vous en aurez le détail dans un instant avec Pauline Grattel et puis dans
01:37le dernier quart d'heure de Smart Bourse, nous reviendrons sur les trophées de l'innovation
01:42organisés par LBPM au début du mois de novembre, Bsmart TV et Bsmart for Change étaient partenaires
01:47de l'opération, nous allons recevoir donc au cours des prochains jours les différents
01:52lauréats et ce sont les lauréats du trophée de la fintech de l'année que nous recevrons
01:57ce soir dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, Vladi Mirkola, le fondateur de Patrol,
02:01co-fondateur de Patrol sera avec nous dans le dernier quart d'heure de cette émission.
02:16Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour avec
02:20Pauline Grattel, bonsoir Pauline, journée d'échéance sur les marchés et autant dire
02:24que la tendance du jour est plutôt morose à l'image d'ailleurs de cette échéance
02:30mensuelle qu'on décryptera dans quelques instants.
02:32Oui en France le CAC 40 évoluait hier en hausse de plus de 1% à la clôture mais aujourd'hui
02:37l'indice repart dans le rouge après la prise de parole de Jérôme Powell hier à Dallas,
02:42le président de la Fed affirme qu'il n'y a pas d'urgence à baisser les taux en décembre
02:46et il souligne la robustesse de l'économie américaine, une baisse des taux de la Fed
02:50en décembre est désormais anticipée à 54% contre 82% hier.
02:54Oui effectivement et d'ailleurs l'indicateur des ventes au détail aux Etats-Unis pour
02:58le mois d'octobre va dans le sens du discours de Jérôme Powell tenu hier soir.
03:03Oui elles augmentent de 0,4% sur un mois en octobre contre une prévision légèrement
03:07inférieure, à noter également la révision spectaculaire à la hausse du chiffre de septembre
03:13à plus 0,8% contre plus 0,4% initialement.
03:17Quels sont les constats qu'on peut dresser sur la situation du marché obligataire en
03:21cette fin de semaine Pauline ?
03:23Après cette publication les rendements obligataires restent fermes avec un 10 ans américain proche
03:27de 4,50%.
03:28En Europe le rendement de l'obligation allemande à 10 ans est stable autour de 2,35%, le spread
03:34entre l'Allemagne et la France tourne autour de 75 points de base, à noter l'euro dollar
03:38est autour de 1,0550 aujourd'hui, en baisse de 6% par rapport à son récent sommet de
03:44septembre.
03:45Bon et puis on se réveille avec attention quand même la séance du jour à Wall Street
03:49et la clôture ce soir pour les indices américains qui après le grand coup de boost des derniers
03:55jours évoluent désormais en repli sur la séance du jour.
03:59Oui le Dow Jones, le S&P 500 et le Nasdaq ouvrent en repli.
04:02Dans les infos du jour Donald Trump a choisi comme ministre de la Santé Robert Kennedy
04:07Junior, par ailleurs connu pour être un vaccino-sceptique.
04:10Oui et l'effet s'est tout de suite fait ressentir sur le secteur de la pharma avec pas mal de
04:16grosses valeurs qui ont été pénalisées par cette nomination aux Etats-Unis mais
04:21également en Europe.
04:22Oui en France pour commencer c'est Sanofi qui en fait les frais, le titre perd 3% et
04:26finit dernier du CAC 40.
04:28En Europe c'est tout le secteur de la santé qui recule de 2%, plus globalement dans le
04:32monde Pfizer, Moderna et Novavax sont également en repli.
04:36Et puis on notera aussi de la volatilité autour du titre Alibaba.
04:39Alibaba qui a quand même déçu le marché avec sa publication du troisième trimestre.
04:44Oui le chiffre d'affaires ressort sous les attentes et déçoit les investisseurs.
04:48Évidemment c'est le contexte économique chinois qui pèse sur les revenus d'Alibaba,
04:53les consommateurs ayant réduit leurs dépenses.
04:55Le titre perdait 3% à l'ouverture de Wall Street.
04:57Bon et puis on suit évidemment avec attention les indicateurs macroéconomiques chinois
05:02depuis notamment le début d'une série d'annonces visant à stabiliser l'économie.
05:06Les annonces ont commencé le 24 septembre et les investisseurs ont pris connaissance
05:11d'un certain nombre de données d'activité pour le mois d'octobre.
05:14Oui ces nouvelles données sont en demi-teinte.
05:16Par exemple la production industrielle ressort légèrement inférieure aux attentes et au
05:20mois précédent à 5,3% sur un an en octobre.
05:24Et à contrario les ventes de détails sont au plus haut depuis 8 mois.
05:27Elles progressent de 4,8% sur un an en octobre.
05:30Enfin un coup d'oeil sur l'agenda de la semaine prochaine Pauline,
05:33qu'est-ce qui marquera les prochaines séances ?
05:35L'événement attendu c'est la publication de Nvidia.
05:38Les chiffres sortiront mercredi après la clôture de Wall Street.
05:42Pour le reste la balance commerciale de la zone euro pour le mois de septembre sera publiée
05:46ainsi que la deuxième estimation de l'inflation de la zone euro pour le mois d'octobre.
05:50Pauline Grattel avec nous chaque soir en ouverture de Smart Bourse
05:53pour vous apporter les infos clés du jour sur les marchés.
06:00Les 3 sorciers de Smart Bourse avec nous chaque troisième vendredi du mois
06:09pour commenter une échéance mensuelle de novembre particulièrement mouvementée.
06:14Romain Dobré est avec nous, membre de la cellule Info des experts de Bourse Direct.
06:17Bonsoir Romain, Jean-Louis Cussac, Perceval Finance Conseil est avec nous également.
06:21Bonsoir Jean-Louis, et Philippe Béchade, le président des Econoclast et le rédacteur en chef de la Bourse au quotidien.
06:27Bonsoir et bienvenue Philippe.
06:29Romain, bilan de cette échéance qui est une échéance de baisse pour les indices européens et le CAC 40 notamment.
06:38Oui, pour les indices européens, pas aux Etats-Unis, c'est les différences de comportement.
06:44C'est ce qui marque d'ailleurs cette échéance, c'est cette divergence US-Europe.
06:47On perd 4% d'échéance à échéance sur le futur CAC 40, on clôture à 7297,80 ce soir,
06:55une baisse de 310 points, plus de 4% de baisse sur l'indice CAC 40.
06:59C'est quoi, c'est une des plus mauvaises échéances de l'année j'imagine ?
07:01Probablement.
07:02Je suis d'accord, on n'a pas revérifié, mais bon, moins 4%, pas sûr qu'on ait eu pire cette année.
07:10Il n'y a pas de capitulation, il y a vraiment des éléments techniques qui sont intéressants aussi de ce côté-là,
07:14on baisse et puis ce qu'il faut constater aussi au cours de cette échéance, c'est la puissance des rebonds,
07:19parce qu'on a des rebonds qui sont assez importants, plus d'un pour cent par jour parfois,
07:22et puis on finit par baisser le lendemain, donc la tendance reste évidemment baissière.
07:26L'état des lieux sur les positions ouvertes sur les marchés dérivés, c'est que le CAC 40 perd donc 4% sur l'échéance,
07:31la position ouverte évolue très très légèrement, 3% d'euros, c'est maigre, ça fait à peu près 6 000 contrats de plus,
07:37c'est-à-dire que l'indice CAC 40 est toujours déserté, la position ouverte asséchée.
07:41Sur l'euro-stock, c'est un peu plus franc, on perd 3%, là la position ouverte augmente un peu plus significativement,
07:46il y a une petite pression baissière, elle n'est pas gigantesque, il y a la partie technique qui sera enlevée par solde lundi prochain,
07:53mais il y a un peu plus de pression baissière.
07:55Ce qui est intéressant, c'est de noter que le mois dernier, on avait un ratio de couverture qui était hyper complaisant sur l'euro-stock, 0,67, 0,70,
08:02il est monté à 1,88 pour commencer le mois de décembre, ça veut dire qu'on est beaucoup plus prudent sur l'euro-stock.
08:07C'est ce qui explique aussi l'absence de capitulation, c'est ce qui explique ces mouvements de rebonds brutaux,
08:11on est relativement prudent depuis quelques séances sur les indices européens et sur l'euro-stock,
08:17ça limite l'accélération baissière, même si on est repassé sous des niveaux d'alerte, je ne parle pas du CAC 40 qui lui est en train de tester un niveau d'alerte de moyen terme
08:24qui est beaucoup plus lourd.
08:26Sur le S&P, ce qui est à noter, c'est que la volatilité qui le mois dernier est aux alentours, le VIX autour de 19,
08:33est redescendue à 14,58, on repasse en zone de complaisance,
08:36on a un ratio de couverture qui était de 0,75 le mois dernier qui passe à 0,84, on n'est pas hyper inquiet, c'est même assez détendu.
08:43On avait signalé qu'on était bien couvert autour du 5 novembre, c'est ça ?
08:47Exactement.
08:49Et donc depuis le 5 novembre, la vol s'est effondrée ?
08:52La vol s'est vraiment effondrée, il y a un phénomène technique vraiment intéressant et je vais y venir dans un instant,
08:57mais au-delà de ça, le S&P a progressé d'un 1,60% à peu près, parce que des séances à échange il y a beaucoup plus de temps de ce soir,
09:03la position ouverte elle a suivi mais elle a pris 3,5% sur les futurs.
09:06Donc on accompagne dans le sens de la tendance, mais ce n'est quand même pas des mouvements très forts.
09:10Ce qui est intéressant, c'est que sur le S&P, la zone que nous donne la nouvelle échéance des options sur le S&P pour le mois de décembre,
09:18c'est 5,650 en bas et 6,6100 en haut.
09:21Les opérateurs n'ont pas l'air d'envisager qu'on déborde vraiment 6,000, 6,100 points sur les marchés d'arrivée.
09:26Ça ne veut pas dire qu'on ne le fera pas, mais si c'est le cas, ce sera un mouvement un peu brutal.
09:29Ce serait une surprise ?
09:30Ce serait une surprise, ça veut dire que le fameux rallye de fin d'année, pour l'instant, il est un peu mis en sommeil, en stand-by.
09:36C'est la plus grosse expiration pour un mois de novembre sur le S&P.
09:40Il y a 1 400 milliards de dollars de contrats d'options ouverts.
09:43Ce n'est pas un record pour le S&P, puisque le novembre est une échéance mensuelle, ce n'est pas une échéance majeure,
09:49mais c'est quand même un record de position.
09:51Avec un indice qui a, VIX, qui a laissé un énorme gap ouvert au jour de l'élection de Donald Trump,
09:58ça donne un cocktail un peu risqué, parce qu'on sait qu'il y a un seul actif au monde qui comble tous ces gaps,
10:03c'est le VIX, c'est l'indice de la volatilité.
10:05Entre 1643 et 1901, il y a un trou de cotation de la volatilité énorme,
10:09et on sait qu'en général, ils sont comblés à brève échéance.
10:12Donc il y a au moins un peu de volatilité à prévoir sur le S&P.
10:16Ça se traduit par un mouvement un peu brutal aujourd'hui.
10:18On décroche de plus de 1% sur le S&P au moment où on se parle.
10:22Avec un vote Trump salué par un gap haussier, puis un gap haussier le lendemain, le jour suivant.
10:28Pendant quelques jours, on stabilise autour d'un niveau technique hyper important,
10:32une cible de long terme sur le S&P, c'est 5.964 points.
10:35On se targue autour de ce niveau-là, et là, on ouvre avec un gap baissier aujourd'hui.
10:39C'est une petite cotation isolée, ça s'appelle un island reversal, en haut de marché.
10:43C'est le signe que la fin de quelque chose.
10:46Alors c'est en séance aujourd'hui, il faudra voir si ce gap n'est pas comblé d'ici la clôture, on ne sait jamais.
10:50Avec cette grosse échéance technique et ces mouvements un peu brutaux,
10:53une volatilité qui est devenue complaisante.
10:55Il peut y avoir un peu de volatilité, maintenant on n'a pas de figure de retournement baissier importante sur les indices américains,
11:00mais de quoi se dire qu'il y a un peu de prise de bénéfice, d'autant plus qu'arrive Nvidia effectivement mercredi prochain.
11:05C'est quoi, c'est le deuxième effet Trump là ?
11:07Après le coup de boost qu'on a eu, impressionnant sur le dollar, les actifs américains,
11:12là il y a le deuxième effet qui se coule, qui arrive ?
11:14Peut-être, deuxième lecture, je pense qu'il y a l'effet Nvidia aussi.
11:17On avait évoqué le mois dernier l'écart entre un ETF sur l'économie digitale,
11:24qui surperformait deux fois, qui avait progressé de 5% sur la période sur l'économie digitale,
11:30qui avait progressé 10% sur l'économie digitale, alors que celui sur l'intelligence artificielle n'avait progressé que de 5%.
11:35Donc vous pouvez se dire que ça s'essouffle un peu sur l'intelligence artificielle, mais ça ruisselle dans d'autres secteurs.
11:41Là, la configuration sur l'économie digitale a donné comme un coup d'arrêt si on prend un panier global de ces valeurs-là,
11:47et on peut se demander comment vont être accueillis les résultats d'Nvidia.
11:50Il y a toujours beaucoup d'émotions autour du titre, donc un peu de prudence de ce côté-là aussi.
11:55On reste constructif sur les indices américains, sur les indices européens, il n'y a toujours pas de capitulation de selloff,
12:01et il faut dire qu'on revient sur des niveaux qui ont été ceux qu'on avait testés au mois d'août,
12:05dont on considérait que le rebond avait été formé par des mains faibles.
12:09On revient sur ces niveaux-là, il y a des opérateurs qui vont commencer à se dire que leur point d'entrée était peut-être dangereux si on passe en dessous.
12:15Et puis il y a un vrai risque, et dernier élément mais qui est quand même hyper important sur la structure du marché,
12:20sur le CAC 40 on est couvert, oui, mais sous 7000, on n'a aucun intérêt sur les options.
12:24Et ça, ça peut créer un phénomène technique qu'on appelle un « twist de volatilité », on est couvert jusqu'à un niveau,
12:29mais quand on enfonce ce niveau, ça crée une accélération brutale, baissière, et il peut y avoir vraiment un selloff sous ce niveau-là,
12:34donc c'est vraiment le niveau à préserver, à surveiller, 7000, 7050 sur l'indice CAC 40,
12:37sinon c'est les accélérations baissières qui peuvent être assez violentes.
12:41— Bon, Jean-Louis, bilan de la situation. Alors effectivement, tous les marchés non américains ont pris quand même un petit coup de massue supplémentaire,
12:48j'ai envie de dire, ces derniers jours. Je regardais depuis le 1er janvier, si on est en dollars,
12:53on a peut-être l'année de sous-performance la plus large entre l'Europe et les États-Unis, les actions européennes et les actions américaines.
13:00C'est 25% de sous-performance de l'Europe depuis le 1er janvier par rapport aux actions américaines en dollars.
13:07Et c'est vrai qu'on a vu des séances encore au cours de cette semaine, ou la semaine dernière, je sais plus,
13:13où l'Europe en fait quoi ? Plus 2, moins 3, quand les U.S. font plus 2 sur la séance. C'est-à-dire les corrélations ont été complètement disloquées, quoi.
13:24— Oui. Alors ça arrive sur des périodes longues. On l'avait déjà constaté dans le passé. Mais violemment comme ça, il fallait un événement.
13:32Bon, l'événement, ce sont les élections qui ont été mais très violemment anticipées, parce que le marché... Même le mardi matin, il est parti à la hausse.
13:43Et le dollar aussi. Donc il y avait deux choses qui poussaient dans le même sens. Là, on se dit « Mais bon, ils connaissent les chiffres. C'est incroyable ».
13:51Et voilà. L'effet Trump a commencé avant l'élection. Et derrière, l'élection, ça a été incroyable. Il faut dire que les investisseurs gagnaient sur les actions,
14:06sur leurs placements et en même temps sur le dollar. Donc fantastique. Et vous savez, ça m'a rappelé une chose. Et pour vous dire la vérité,
14:16c'est ma femme qui m'en avait parlé, parce qu'elle était gestionnaire à l'époque. Donc elle était très concernée. J'étais dans le portefeuille.
14:22Elle me dit « Jean-Louis, j'ai l'impression que je me retrouve en 1983 avec l'idée qu'il fallait... », parce qu'elle avait quand même des ordres aussi,
14:34des instructions, mais qu'il fallait acheter les valeurs japonaises. — Ah bah oui. — C'était du Matsushita à l'Itachi. Et elle me dit « Mais c'est fou, parce qu'aujourd'hui,
14:43on entend « Faut acheter du Nvidia », du... ». Voilà. Et bon, on sait comment ça a fini. Mais là, c'est pas non plus le même environnement.
14:51Et puis tout va beaucoup plus vite aujourd'hui. Alors on a des sanctions, là, en ce moment, qui sont violentes. On peut même pas dire...
14:57L'effet Trump s'estompe. C'est que tout d'un coup, on a l'impression que ça repart dans l'autre sens. Enfin faut pas exagérer. On n'en est pas là.
15:02Mais ça peut faire peur, en effet. C'est parce que tous les mouvements sont violents. Tout le monde va dans le même sens au même moment.
15:07Toutes les constructions de contrats avec les options, etc. font que ça pousse. — Donc c'est dangereux. Il faut pas extrapoler ce qu'on a vu de l'effet Trump
15:16autour de l'élection et dans les jours suivants. Il faut pas extrapoler ça sur... Alors évidemment sur l'ensemble du mandat de Donald Trump.
15:22Mais c'est pas quelque chose qu'on peut extrapoler même facilement encore pour les prochaines semaines.
15:26— Moi, j'ai pas cette impression, en tout cas. Mais comme là, la baisse, elle est violente. Mais bon, faut pas non plus partir en panique
15:31en se disant qu'il faut s'en aller en courant. On a quand même anticipé sur les marchés américains – et c'est pas Philippe qui va dire le contraire –
15:38des choses assez positives, on va dire, assez même, idéales. C'était incroyable. À tous les niveaux, le dollar. Et personne ne parlait du déficit.
15:50On n'a jamais entendu parler du déficit américain. — On voit d'ailleurs... Entre les actions et le marché obligataire, la lecture est très différente.
15:55Le marché obligataire semble dire « attention, inflation, inflation », ça corrige. Les actions, on voit croissance, croissance, baisse des taux. Et là, ça s'envole.
16:03— Profit, profit, des entreprises. Donc voilà, c'est... Mais en même temps... — Chacun est dans son rail, quoi.
16:08— Voilà. Et puis il y a une réalité. C'est-à-dire que les chiffres sont bons. Donc là, on a un repli des marchés. Je pense que la hausse d'hier,
16:15notamment sur le cas qui est complètement technique, contre-pied... On peut dire un contre-pied, parce qu'il y a eu des ventes stop.
16:22On les a vues. Je sais pas si tu étais à ce moment-là derrière les écrans, mais sous 7 340, 7 315, cette zone où on a vu vraiment des ventes, mais dans le vide.
16:33Et hier matin, vous vous rendez compte ? Déjà, dans les 5 premières minutes, je regarde mes écrans. Je vois que le marché stabilise à peu près.
16:39Et je voyais que les valeurs qui baissaient, c'était en fait LVMH, mais pas beaucoup, 0,6, 0,8, 0... Et je disais « Oh là là, il en faut peu pour que ça rebondisse ».
16:48Mais je pensais pas que ça allait reprendre aussi violemment. C'était assez incroyable. Donc en fait, on a des mouvements qui ne rencontrent pas de résistance,
16:56parce que derrière tout ça, il y a plusieurs problèmes. Aux États-Unis, on voit le moteur potentiel. Le moteur, c'est Trump.
17:03Et en Europe, on ne voit pas de moteur potentiel. Pour aller vers une dynamique économique, on se dit « Mais quoi ? ». Donc déjà, l'Europe...
17:10— Il y a un consensus assez solide sur l'idée que l'Europe n'intéresse pas en ce moment. Ça, je vous l'accorde.
17:14— Ça, je vous l'accorde. Donc voilà. En Europe, on est complètement... — Et quoi ? Méfiance, alors, avec ce genre de consensus ?
17:20— Il n'y a pas de conviction, du coup, si vous voulez. Donc quand on voit que ça monte, il faut bien regarder ce qui se passe, comment évoluent les volatilités, etc.,
17:28l'implicite notamment, qui est restée – on va dire – sage. C'est-à-dire qu'elle n'a pas fortement baissé quand le marché a remonté.
17:35Elle est restée autour de 14. Quand il y a eu du stress, elle a été montée à 16, 17. Mais bon... Et là, aujourd'hui, ça rebaisse, ce qui est un peu logique.
17:45Et lundi, on va voir avec des considérations techniques qui vont descendre d'un cran, des pressions techniques qui vont descendre d'un cran.
17:53En général, peut-être qu'on aura une lecture plus claire de la situation, voir si... Mais c'est vrai que ces derniers temps, on voyait du panier,
17:59on voyait des choses comme ça. On voyait beaucoup de situations d'arbitrage. Et là, bon, il y a eu un petit arbitrage au profit de l'Europe contre les U.S.
18:09Mais est-ce que ça va durer ? C'est pas du tout évident.
18:11– Bon, Philippe, votre bilan de cette échéance avec l'éléphant Trump qui a fait une entrée fracassante dans le magasin de porcelaine.
18:18– Ouais, ouais, ouais... Est-ce qu'on n'est pas en train de se tromper de priorité ?
18:25– Ah ! On se fait tromper ?
18:26– Voilà. Pour moi, l'éléphant dans le corridor plutôt que dans le magasin de porcelaine, c'est quand même la dette.
18:32Et ce matin, à 5h13, très officiellement, la dette américaine a franchi la barre des 36 000 milliards de dollars.
18:42C'est exactement 10 fois le niveau de la dette en 1991. C'est 6 fois le niveau de la dette en 2001.
18:52C'est 3 fois le niveau de la dette de 2009, post-crise, début des quantitative easing. Et c'est 2 fois 2015.
19:01Sauf que 2015, c'est déjà 5 fois 1991. Autrement dit, chaque contribuable américain, aujourd'hui, porte 250 000 dollars de dette.
19:1536 000 milliards, 30 ou 3 millions d'Américains. Il doit y avoir à peu près 158 millions de contribuables.
19:24C'est juste vertigineux. Et 250 000 dollars, c'était quand même le prix médian des maisons en 2016-2017.
19:35C'est tout, quoi. C'est-à-dire que chaque contribuable américain doit une maison d'il y a 5 ou 6 ans.
19:41— Et ça ne fait jamais l'objet d'un commentaire ni de la part de Jérôme Poel. Hier, on l'a vu depuis Dallas.
19:47Je n'ai pas entendu parler un moment du mot. — Tu répètes. Depuis Bermanke, ils ont toujours cette phrase dans les auditions au Congrès
19:55que la trajectoire des finances publiques américaines n'est pas soutenable. C'est la phrase clé du banquier central américain.
20:02— Comme c'est la même phrase et que les algos qui décryptent les textes voient toujours la même phrase, donc il n'y a pas un adjectif plus fort.
20:10— Oui. Le constat ne change pas. — C'est vraiment insoutenable s'il y a eu le « vraiment ».
20:16— Il y a des organes. Le CBO alerte régulièrement. Il l'a fait au cours des mois et des derniers mois, alerte régulièrement quand même
20:24sur la trajectoire des finances publiques américaines désormais. — Aussi bien la campagne et les...
20:30— Ah mais dans la campagne, ça, je suis d'accord. — Les communicants de Kamala et de... — Ah oui, oui. Ah bah non.
20:33— Je pense qu'ils ne savent même pas comment s'écrit le mot « debt ». Je suis pas sûr. En tout cas, ils l'ont pas écrit.
20:39— Ils l'ont pas écrit dans les discours. — C'est sûr. C'est sûr. — Ils devaient pas être sûrs de l'orthographe, donc ils ont préféré pas le mettre.
20:45Non, c'est extraordinaire. — Blague à part, Philippe, le sujet va rapidement à nouveau être traité, puisque le plafond de la dette
20:51va très vite s'inviter à nouveau dans les débats. Et à partir de janvier 2025, sous la nouvelle administration Trump, ce débat va tout de suite revenir.
20:59Ce sera peut-être même un des premiers débats à régler à nouveau au Congrès. — Oui. C'est comme on dit. C'est une sacrée bombe à retardement.
21:06— Alors, Gilles, notre devinette, depuis le mois de mai 2023, quel est le montant additionnel de dette chaque mois ?
21:15— Ah bah non. Trop dur. — Ah, il y a trop de zéros. Bon, allez. C'est 320 suivi de 9,0. Donc 320 milliards de dettes de plus par mois
21:26depuis le mois de mai 2023. Et par rapport à octobre dernier, on est à plus 500. Alors on a battu tous les records dans le mois
21:36qui a précédé les élections. Alors donc effectivement, trajectoire pas soutenable. C'est juste énorme, quoi. Voilà.
21:44Et manque de bol au moment où la dette atteint les 36 000 milliards. Aujourd'hui, le 10 ans, je l'ai vu avant d'arriver pour l'émission,
21:53était à 4,51. Voilà. Le 30 ans était à 3,68. Et si je fais un calcul, ça fait 90 points de plus que le 18 septembre dernier.
22:06— Oui ! Bien sûr. — 4,20, 10 points. Autrement dit, la Fed vient de baisser de 25,75. Et le marché anticipe 3, voire 3,5.
22:163 gros demi, d'ailleurs. Hausse de taux en 2025. Mais on est complètement à l'envers. Et comme on parlait de la grande divergence entre
22:24l'Europe et les États-Unis, on a également la plus grande divergence en 53 ans entre les taux et la trajectoire des indices,
22:34puisque le S&P gagnait, avant de corriger ce soir, il gagnait 11% depuis le 18 octobre. Et les taux ont pris 90 points.
22:44Ça n'est jamais arrivé dans le marché. C'est jamais arrivé. Donc c'est vrai qu'on aura du mal à dire « Ouais, bon, dans des conditions comme ça,
22:53c'est ce qui nous attend ». Mais non, c'est pas ce qui nous attend, puisque c'est jamais arrivé. Voilà. C'était juste...
22:58Je nous laisse sur un cliffhanger, là. Qu'est-ce qui va se passer ? On n'en sait fiche très rien. Ce que je peux juste ajouter, c'est que...
23:05— Déjà, on n'a pas revu sur le 10 ans américain... — Encore ? — ...le niveau de 5% qui avait été atteint en octobre 23 et qui avait été quand même
23:13un seuil où le marché avait commencé à avoir un peu de mal à encaisser. — Non mais là, si on faisait un sondage le 18 septembre dernier en demandant
23:21combien il y en a qui parient que le 10 ans va reprendre 92 points, je pense que c'était zéro. On avait zéro spécialiste des taux pour vous dire
23:31« Quoi ? Dans 7 semaines, on sera 92 points au-dessus ». Attendez, on vient juste de commencer le cycle de baisse de taux.
23:37— Bon, il y a un peu de réajustement sur les baisses de taux de la Fed. Le taux terminal est vu à 4% désormais. Il y a eu un peu de réajustement sur l'inflation.
23:48On a des break-even inflation qui sont un peu repartis à la hausse. Et puis il y a une prime de termes dans les 90 points de base qui est liée
23:54à l'élection de Donald Trump. Ça se décompose comme ça. — On peut expliquer ça. — Chacun met les proportions qui l'arrangent.
24:00Mais c'est comme ça que ça se décompose. — On peut assembler un puzzle avec des motifs rationnels. Tout ce que je souligne, c'est que 90 points de plus
24:09sur le marché, 11% de hausse sur le S&P. C'est quelque chose qui n'a jamais existé. Donc effectivement, on a peut-être là un début d'explication.
24:16Mais d'un seul coup, si ça venait à faire une méchante étincelle dans une pièce pleine de gaz, je dois dire qu'on y est, là.
24:24— On avait vu au printemps... On avait atteint 4,70% sur le design américain. On avait eu quand même une phase de retracement du marché
24:30à partir du printemps dernier. — Oui. Mais là, on n'était pas rentrés dans un cycle de baisse de taux. Sur les 50 dernières années,
24:40vous trouvez pas un exemple de taux qui ait pris même 30 points de base dans un cycle de baisse de taux qui s'amorce ? Ça n'a jamais existé.
24:48— On verra. Peut-être que le cycle de baisse de taux, il est déjà proche de la fin, hein. — Bah oui. Voilà. Mais ça veut dire qu'il faut...
24:55Toutes les anticipations sont à revoir. — Ouais. — Baisse des taux, quand même, ça va se poursuivre un petit peu, nous-mêmes.
25:01— Pour la Fed ? — Ouais. — Pas en décembre, déjà. Pas en décembre, en fait. — Bon, en décembre, possible. Mais...
25:07— On va pas pouvoir faire peut-être... — On verra pas... On verra pas... On voyait 3% d'arrivée pour le taux de la Fed.
25:12Là, déjà, on voit plus que 4%. — Ce qui va être tentant, de toute façon, pour les investisseurs, c'est ce qu'il faut prendre conscience,
25:16c'est de se dire « Je prends mon bénéfice sur les actions et je vais placer mon argent à un taux d'intérêt... »
25:21— C'est ça, l'arbitrage qui va se matérialiser à un moment. — Normalement, oui. Bien évidemment. — Oui, oui, bien sûr.
25:25— Non mais je... — Vous vous rendez compte ? La plus-value qu'il y a... — La prime de risque sur les actions américaines
25:29est négative aujourd'hui. Par rapport au taux sans risque, il n'y a aucune prime à acheter les actions américaines aujourd'hui.
25:35— S&P, 30 octobre 2023, 11 novembre 2024, c'est 44% de hausse. C'est une des plus fortes hausses sur 12 mois.
25:46C'est une des plus fortes hausses sur 12 mois du XXIe siècle, quand même. — Et il y a 64% de prime sur les actions américaines
25:54à Wall Street par rapport aux actions européennes, aussi. — Oui, oui, oui. — Le plus gros écart depuis 1991, je crois.
25:59— Prime de valorisation, c'est ça. — Valorisation. — Oui, bien sûr. — Toutes les métriques vont dans le même sens, je crois.
26:03— Il y a des écarts qui devront être un peu gommés, j'imagine. Donc c'est vrai qu'on peut se poser la question de se dire
26:08« Est-ce que l'Europe, c'est pas hyper consensus négatif ? ». Nous, on voit les choses de la façon suivante.
26:13Pour l'instant, il n'y a pas de sell-off, il n'y a pas de capitulation. On revient sur des niveaux clés. Si on les rompt,
26:16il va y avoir cette capitulation et des points d'entrée qui seront peut-être plus intéressants, qui ouvriront des points d'entrée.
26:22Il n'y a pas que des histoires négatives en Europe. Il y a des dossiers qui se comportent extrêmement bien.
26:25On parlait de stockpicking la dernière fois. Ça se passe très bien. — Ça reste un bon marché de stockpickers.
26:29— Excellent. Alstom, regardez le parcours. Excellent. Il y a Valorec qui réagit très bien aujourd'hui.
26:34GTT qui se comporte très bien pour une très grosse aussi Publicis qui a un parcours qu'elle confirme pour l'instant.
26:42— Moins 6 aujourd'hui, quand même. — Publicis ? — Moins 6 aujourd'hui.
26:45— Ah bon. Alors contre-pied aujourd'hui sur Publicis. — Oui, mais ça prend quoi ? 25-30% au début de l'année, Publicis ?
26:50— C'était pas mal. Il y a quelques dossiers comme ça qui sortent du lot. On avait évoqué ABC Arbitrage.
26:54Alors c'est plus petit, mais qui a pris 6% sur le mois. On a vu Aramis qui a à peu près les mêmes proportions de progression.
27:00Donc il y a des titres qui, quand même, tirent extrêmement bien leur épingle du jeu.
27:04Reste que rentrer sur le CAC 40 aujourd'hui dans ces conditions-là, c'est courir un risque de sell-off et de pas avoir un bon point d'entrée.
27:11Donc il vaut mieux avoir quelque chose qui se construit, qui se stabilise et qui sort d'une tendance baissière et en rater un petit peu
27:17plutôt qu'à mon sens rentrer dès maintenant sur l'indice. On peut dire effectivement qu'il n'y a pas de grosse logique sectorielle en Europe.
27:26Il y a l'économie digitale, les banques en Europe, mais qui arrivent contre une grosse résistance. Ça patine un peu.
27:30Donc à avoir l'assurance toujours, les télécoms, qui sont les secteurs les plus forts.
27:36Si on regarde les zones géographiques, c'est toujours l'Italie, les mid-caps italiennes qui surperforment.
27:41Et j'ai envie de regarder – ça, c'est un peu un pari, c'est à surveiller – mais le Bovespa, l'indice brésilien,
27:46qui arrive sur des niveaux de support ou pas loin, qui pourrait réagir d'autant plus si les matières premières se mettaient à repayer.
27:52– Avec une banque centrale brésilienne qui monte les taux.
27:54– Donc pourquoi pas, mais ce n'est pas affirmé maintenant.
27:59L'énergie, les secteurs énergétiques, depuis quelques jours, surprennent un peu mieux, tout ce qui est pétrolière, etc., on l'a vu.
28:04Small caps en Europe aussi, qui surperforment en termes de force relative par rapport aux indices.
28:09– Les small caps européennes ? Les indices européens de small caps ?
28:12– Exactement, des paniers de small caps européens, qui surperforment très légèrement dans le contexte actuel.
28:18Parmi les valeurs, il y a Eiffage, par exemple, qui est sur un niveau de support de long terme qui paraît être intéressant.
28:23Donc il y a quelques éléments comme ça qui sont intéressants, mais ce sont des foyers.
28:28On avait parlé de l'Oréal, on avait donné un objectif à 337, elle l'a enfoncé, 326 autour.
28:33Pernod, on avait donné 113 comme objectif, elle est en dessous.
28:36Il y a quand même des valeurs qui ont dépassé les cibles de long terme qu'elles avaient déclenchées,
28:40Bessières, et pour l'instant, on n'a pas de figure de retournement, donc on n'a pas de raison de se précipiter,
28:45même si on se dit que pour un investisseur de long terme, ça peut être des points d'entrée,
28:48mais on n'a pas d'élément qui donne envie d'y aller dans l'immédiat.
28:51Plus des marchés américains qui sont un peu topiches à court terme,
28:55encore une fois, il n'y a pas de figure de retournement, pas d'épuisement,
28:57petit épuisement de court terme, mais rien de fort.
29:01On se dit qu'il y a une situation d'attente, pour y voir un peu plus clair, c'est peut-être pas mal.
29:06– Jean-Louis, le CAC reste quand même dans un range, même si c'est un cran en dessous, c'est…
29:12– Tu ne parles pas, quoi ?
29:13– Oui, un cran en dessous, oui, un bon cran en dessous, alors,
29:15mais est-ce que ça reste une logique qu'on peut acheter et vendre dans le range ?
29:20Et puis, est-ce que le stock picking trouve toujours de l'intérêt, là ?
29:23Ça fait quelques mois qu'on en parle, quand même, maintenant.
29:25– Alors, moi, j'étais neutre, le mois dernier, déjà, sur le CAC,
29:28là, je suis passé baissier sous 7 340, 7 315, maintenant, je ne m'attends pas non plus…
29:36– Pas vendeur fort, quoi ?
29:37– Non, pas vendeur fort, mais je vous avais dit, il y avait pas mal d'achats de put spread…
29:42– C'est ce que vous disiez.
29:43– À l'époque, 7 400, 6 800, donc, en effet, quand tout à l'heure, Romain,
29:48tu disais que sous les 7 000, ça peut être dangereux, en effet, on s'approcherait des 6 800,
29:53c'est-à-dire qu'en fait, ils avaient acheté des pouts de 7 400 et ils ont vendu du 6 800,
29:57alors, il y avait pas mal d'échéances décembre, après, pas mal d'échéances aussi sur mars,
30:02alors, quand je parle comme ça, c'est aussi l'équivalent qu'on trouve sur l'euro-stocks,
30:06bien évidemment, plus d'ailleurs, mais comme pour beaucoup de gens, le CAC parle mieux,
30:12on va prendre comme image le CAC 40, donc, il peut y avoir une sensibilité technique,
30:17une fragilité qui se met en place, c'est évident, mais je pense que c'est assez étonnant,
30:23mais c'est justifié par le comportement qu'on observe des valeurs depuis des mois,
30:28si on pourrait être vendeur de CAC, on pourrait aussi être acheteur d'actions sur opportunités,
30:34sur des choses où certaines valeurs, sur des valeurs qui ont été massacrées
30:40ou qui ont des situations particulières, par exemple, j'en ai, j'ai TTT, j'en ai,
30:44ça, c'est vraiment des fonds de portefeuille, j'ai de l'Elior, qui est un, pour moi, j'avais acheté 2,5,
30:50j'avais jamais bougé, je ne sais pas si j'en ai vendu un petit peu à 4,38, mais j'en ai toujours,
30:55même de Richembourg aussi, après, en dehors de ces valeurs qui sont tout en haut,
31:02on trouve des valeurs qui sont tout en bas, mais quand tu dis qu'il y a des niveaux d'achat,
31:07le problème, c'est que toutes ces valeurs qui sont tout en bas, elles continuent d'enfoncer,
31:11donc c'est pour ça que, je suis d'accord, il faut attendre des signes techniques de reprise,
31:16des stabilisations, une amorce de rebond, un peu de volume, mais bon, ce n'est pas évident du tout,
31:22et puis au moment où ça part, parfois, c'est une violence terrible, bon ben là, du coup,
31:26on s'abstient, on attend que ça confirme éventuellement avec un petit pull back derrière,
31:31une redistribution un peu d'efforts, mais si les gens se disent que c'est dur d'acheter,
31:36oui, c'est dur d'acheter, c'est dur de trouver des idées, en tout cas, il ne faut pas se tromper,
31:40le problème, c'est qu'on n'a pas le droit à l'erreur, tout de suite, c'est du moins 20, moins 30,
31:47et puis acheter des actions en bas, ben non, il ne faut pas, malheureusement, il ne faut pas,
31:53si elles sont en bas aujourd'hui, c'est qu'il y a une bonne raison,
31:55et s'il y a une telle divergence entre Saint-Gobain et d'autres, c'est qu'il y a une raison.
32:00J'avais fait la liste de tous les secteurs, là, on parlait de Publicis tout à l'heure,
32:03qui perd effectivement 5-6% aujourd'hui, mais sur l'année, Publicis, c'est plus 30,
32:08WPP, le premier concurrent, c'est moins 30, il y a Adidas, qui est pareil, qui doit être à plus 20,
32:13plus 30, Cantenay, qui est à moins 20 sur le marché américain, il y a bien sûr NVIDIA,
32:20tout en haut, AMD, qui ne bouge pas, enfin, ces écarts-là, ils sont massifs au sein des mêmes secteurs
32:26et dans des très, très grandes valeurs, quoi.
32:28Et après, sur les valeurs, c'est le comportement qu'elles peuvent avoir,
32:30c'est-à-dire leur volatilité, même pas l'implicite, je parle de la volatilité observée.
32:35Regardez ASML, hier, elle monte fort, et tout à l'heure, elle perdait 5 ou 4,5, c'est pas...
32:42— Donc la séance d'hier, c'est plutôt l'anomalie dans la tendance d'ASML depuis des mois maintenant, quoi.
32:47— Et ASML, c'est quand même la plus grosse valeur européenne. — C'est.
32:49— Elle pèse... — 300, 400 milliards.
32:53— Non, mais 8 ou... 7, 8% de l'Eurostox. — Ah oui, de l'Eurostox, oui, pardon.
32:57Hier, Siemens, pareil, elle a boosté. — C'est-à-dire comme les marchés sont forts.
33:01— Donc ça a tiré l'Eurostox. Hier, en fait, on a eu ASML et Siemens, qui avaient annoncé de bonnes nouvelles.
33:06Ça a vraiment boosté l'Eurostox 50.
33:09— Bon, Philippe, est-ce qu'on peut imaginer à certains points quand même une forme de retour à la moyenne ?
33:14Là, on décrit des marchés européens désertés, alors avec des idées, des foyers, comme vous dites, comme ça, intéressants,
33:20face au rouleau compresseur américain. Est-ce qu'il y a l'idée quand même que les choses peuvent se...
33:24L'écart peut-il se résorber à court terme, d'ici la fin de l'année, début d'année prochaine ?
33:29Puis je veux bien qu'on embraye un peu sur le dollar, le dollar et le bitcoin, peut-être,
33:33qui ont été deux actifs particulièrement soutenus encore ces derniers jours.
33:36— Ouais. Le retour à la moyenne, on va dire, c'est la légende la plus inutile de 2024. Voilà.
33:45Chaque mois, on constate qu'on s'éloigne un peu plus de la moyenne. Puis pour les chartistes,
33:51qu'on s'éloigne de plus en plus des moyennes mobiles, que ce que l'on appelle les écarts standards s'étendent vers l'infini.
34:03C'est merveilleux. Et puis alors le bitcoin, c'est un très très joli cas d'explosion des bandes de Bollinger,
34:11avec quasiment 30% quand même, 73, 93, 300 en 8 séances. Bon. Voilà. Par contre, je remarque que l'Ethereum,
34:23lui, est encore à 30% de ses plus hauts. Voilà. Donc c'est vraiment le bitcoin.
34:28— Et c'est quoi, donc, le lien entre Trump et le bitcoin, alors ? C'est quoi l'idée du marché de se dire que...
34:34— Oh, je vais pas enfoncer des portes ouvertes. Mais bon, Trump a dit que c'était quasiment un actif de réserve qui vaut presque de l'or.
34:43Enfin voilà. Trump, il a voulu d'abord rendre service, envoyer un message à ses amis producteurs d'énergie.
34:53Parce qu'aujourd'hui, quand on sait pas quoi faire de l'énergie, avant, on la gaspillait ou on la vendait pas.
34:59Maintenant, les mineurs vont la récupérer, vont l'exploiter, vont la valoriser. Donc pour les producteurs d'énergie,
35:06le bitcoin, c'est une nouvelle source d'activité, surtout la nuit, surtout l'été, quand il y a du vent et du soleil,
35:15où là, on produit vraiment beaucoup d'énergie. Trop. — Ah ouais, bien sûr. Qu'on peut pas remettre dans le réseau.
35:22— Bon, ça, c'est bien, le bitcoin. C'est... D'ailleurs... — Mais c'est un actif pro-Trump ou c'est un hedge contre Trump ?
35:31— Là, je dirais que c'est un hedge contre Trump si on s'en va vers 40 000 milliards de dettes. Oui.
35:39— D'accord. Donc c'est un actif de couverture. — Il est probable que ça en soit un. Maintenant, Trump...
35:45— C'est une couverture de la politique de Trump. C'est quand même un actif qui s'est valorisé avec Trump.
35:52— Oui. Voilà. Et là, qui s'est valorisé avec Trump. Et là, c'est synonyme de pump. Et là, il y a eu un pump extraordinaire
36:00sur le débordement des 73 800. Là, ça a été... Voilà. Tous les stops se sont déclenchés. Et c'est pour ça que là,
36:08on a vu cette anomalie des bandes de Bollinger qui ont été percées de 20 %, quand même.
36:12— Et alors du coup, c'est en termes de... Enfin je veux dire parce que là, ça a retracé un petit peu.
36:16— Très peu, là, pour l'instant. Pour l'instant, il pourrait y avoir une petite fragilité sous 87, à peu près.
36:24Et là, il y a un gap, quand même. Ça aussi, c'est quelque chose de pas commun. Donc ça, ça pourrait être corrigé.
36:32Mais bon, maintenant, on peut pas aller, je sais pas, disserter sur la valeur fondamentale du bitcoin, évidemment. Non.
36:39Par contre, on sait que c'est un actif risk-on. Voilà. Donc quand le VIX est retombé à 14,20, 14,30, c'est là qu'on a fait 93.
36:50— Ouais, ouais. — 93,4 sur le bitcoin. Donc pour savoir qu'est-ce qu'il va faire demain, j'aurais tendance à dire
36:57« Regardons d'abord ce qui se passe sur le VIX. Ensuite, regardons ce qui se passe sur le Nasdaq ».
37:02Et puis on a vu par exemple Supermicrocomputer, avec ses anomalies comptables et la capacité de faire certifier ses comptes,
37:11qui va être délisté. Ça valait 120 $. Ça en vaut 19. Et c'est le troisième plus gros client de Nvidia, quand même. On va l'oublier.
37:19— Troisième plus gros client de Nvidia ? — Ouais. — Ah ouais ? — Ouais. Donc jusqu'à présent, on a l'impression que le marché se dit
37:26« Ouais, si Supermicro disparaît, c'est pas grave. Il y a le concurrent qui prendra la place ». Et pour Nvidia,
37:32il n'y aura pas forcément d'impact. On va voir. Donc c'est mercredi prochain ? — Ouais, mercredi soir, 20 novembre.
37:39On peut passer. Mais est-ce que sur Nvidia, il y a une situation technique particulière ? Enfin de toute façon, il y aura
37:45une attention majeure mondiale autour des résultats. Mais est-ce qu'il y a quelque chose à observer sur Nvidia avant ça ?
37:51— Elle a anticipé pas mal, encore une fois, de cette publication. Elle a débordé 136,30. C'était un niveau de résistance majeur,
37:58une zone de congestion au sein de laquelle elle évoluait depuis longtemps. Avant les publications, elle va chercher la cible suivante
38:02autour de 147. Et depuis quelques jours, on stagde complètement sur ce niveau-là. Donc ça reste toujours hyper technique.
38:08La publication va probablement être extraordinaire encore une fois, sauf qu'elle l'a déjà anticipé. — Ah, on verra. Oui, oui.
38:16La dernière publication avait été extraordinaire. La réaction de marché avait été un peu froide. — Voilà. Mais là, ça s'était passé
38:23au moment d'une publication, d'une échéance technique des marches à dérivé. Et il y avait un tel consensus haussier dessus que de toute façon,
38:31ça ne pouvait pas payer plus. On avait identifié ce point-là. Et c'était un niveau de consolidation possible. Là, autour de 147,
38:38il y a des extensions possibles. Maintenant, je suis pas sûr que ce soit le dossier qui ait le plus de potentiel haussier dans les semaines qui viennent.
38:46— J'ai une toute petite parentale. C'est assez rare de le constater. Mais selon les estimations, le PE de Nivea, il est entre 65 pour les plus optimistes,
38:55ceux qui pensent que les bénéfices vont encore doubler quand ils vont les publier en janvier, et 105 si c'était grosso modo un peu le quatrième trimestre.
39:04— Eh ben on verra la guidance mercredi soir prochain. — 65 à 105, alors que 105, c'est le PE de Tesla.
39:11— Oui, mais Tesla a bien profité aussi de l'élection de Trump. Matière première, oui, qu'est-ce qu'on peut dire, là ? On suit avec vous l'or, l'argent,
39:22notamment, Romain. L'or a un peu retracé, là aussi. — C'est hyper technique, aussi. Il y a des mouvements qui sont très propres.
39:29On avait comme cible 2827 sur l'or. On l'avait évoqué la semaine dernière. On l'a pas éteint complètement, 2790. On s'est arrêté en dessous.
39:37Et puis là, ça a retracé franchement d'une dizaine de pourcents. Il y avait un gros consensus haussier. C'est un mouvement qui s'est mis en place depuis longtemps,
39:45qui a touché des premières cibles, débordé ses cibles, atteint quasiment les cibles suivantes. C'est un phénomène technique de prise de bénéfices, à mon sens, aussi.
39:52Je vois pas de retournement de tendance. Mais quand un actif perd 10% comme ça en ligne droite, c'est assez rapidement. Il faut un peu de prudence.
39:59C'est à surveiller. Le range pour l'or maintenant, c'est de 1445 à 2676. On est à l'intérieur. Si on déborde un niveau, on aura des implications plus claires sur la déficit.
40:13— Mais le sommet a été fait, quoi. — Pour nous, on a pris nos bénéfices. Pour être très clair. Et on essaiera de se replacer. Mais sur l'or, on est sortis.
40:19Sur l'argent, on est sortis aussi à 3470. C'était la première cible d'une figure de retournement de moyen long terme. Celle de très long terme, elle est plus haute.
40:28Donc on a encore de la place. Mais on a préféré sortir, parce qu'on sait que l'argent est très volatil. Ça a perdu 13% à peu près depuis la cible à 3470.
40:34La zone d'achat sur repli, c'est 2640-2993. 2993, on y est déjà. C'est-à-dire la rapidité de l'avion, les mouvements. Pour l'instant, on stabilise autour de ce niveau.
40:44Mais on n'a pas de figure de retournement. Donc les plus agressifs et ceux qui avaient rasé le train peuvent entrer sur ces niveaux-là en supportant 3 dollars de stop, on va dire.
40:54Sous 2640, ce ne serait pas un bon signal. En revanche, si ça confirme la trajectoire de long terme, c'est plutôt des cibles qui se situent aux alentours de 40 voire 45 pour les extensions.
41:04C'est des cours qu'on a connus sur l'argent il y a quelques années. Ce n'est pas des terra incognita. Pour moi, c'est le sens de l'histoire. Et je pense que ça, il faudra re-rentrer sur l'argent.
41:14Pour l'or, pour l'instant, on est un peu « on-stand-by ».
41:17— Très clair. Sur le dollar et l'eurodollar, Jean-Louis. Donc j'ai regardé septembre. Le dernier semestre, on est quasiment à 1,12, à 1,1170 sur l'eurodollar.
41:292 mois après, on est 6% en dessous, 1,0550. Est-ce qu'on va continuer à se rapprocher un peu plus de la parité 1 pour 1 ?
41:36— Il y a déjà un 0,450 qui était le plus bas de la zone il y a plus d'un an. Sur la zone long terme, dans laquelle on évolue depuis maintenant 2 ans pratiquement,
41:48on est toujours entre les mêmes limites, dans la zone basse. Là, on a eu entre hier et aujourd'hui un signal d'arrêt de la baisse de l'eurodollar.
41:57— OK. — Voilà. Il y a un signal d'arrêt. — L'hémorragie est stoppée, là, pour l'instant.
42:01— En fait, c'est tous les... Mais on l'observe partout, puisqu'on a une dissipation de l'effet Trump, là.
42:07— C'était tellement puissant et intense et condensé que... Oui. — Ça, j'ai gommé. Ça se dissipe un peu, ça. Ça se stompe. Voilà. OK.
42:16Et du coup, l'euro reprend un peu de... Et pourtant, la BCE a bien dit qu'elle allait continuer de baisser les taux, alors que de l'autre côté...
42:26C'est vrai que la question se pose quand même, même si... — C'est-à-dire que les ventes au détail n'ont pas changé grand-chose, là, aujourd'hui, à la tête de l'eurodollar, quoi.
42:33— Non. Non. Eh bien, l'eurodollar a continué de remonter un petit peu. Non, mais c'est... Bon. C'est difficile de se positionner sur des niveaux comme ça.
42:42Maintenant, si on mettait un pistolet sur la tête, ça fait quelque chose. Bon. Eh bien, je me dis qu'on n'est pas loin de la zone basse sur plusieurs années.
42:49— Ça se tente. Bon. OK. — Ouais. Voilà. On peut acheter un peu. Mais l'or, je le ferai pas, parce que l'or, pour moi, il y a eu un ciel technique
42:56il n'y a pas si longtemps que ça. Sous 2650, pour moi, c'est vendeur, sur le plan technique. Alors ça peut s'arrêter.
43:02Ça peut... Je sais pas. Dans une dizaine de jours, on peut construire quelque chose et repartir. Mais sur l'eurodollar, on est loin des plus hauts.
43:09On est loin du signal de vente qui s'est déclenché. — Donc pas être agressif, quoi, là. Vous dites sur ces niveaux-là.
43:14— On est dans le bas de la zone. — Faut pas casser un 0,515. — Non, oui. Même un 0,450, surtout, qui est le plus bas depuis 2000.
43:21Je sais plus, là. J'ai fait la frottée du graphique. On se retrouve en octobre. Voilà. En octobre 2023, on était sur un 0,450.
43:31— Ça fait 2 ans qu'on est scotché dans la zone. Et on a fait une fausse sortie, en fait, par le haut du range dans l'été.
43:38Et ça, c'est un signal de contrepied. Et donc il n'y a pas de rupture, mais c'est plutôt dans le sens de contrepied.
43:45Et donc pourquoi pas sur un 0,515, retour à la parité. Mais pour l'instant, c'est dans le range. — Ouais. OK.
43:50— Sur le dollar, Philippe. Le dollar écrase tout, parce que là, on parle de l'eurodollar. Mais face au starlin, face au yén, le yén est reparti à plus de 155.
43:58— Ouais. Le dollar, pour fixer les choses, c'est 3,5 de gains depuis que la victoire de Trump est officielle.
44:05— 10 jours. — 3,5. — On parle d'une devise majeure. — Donc l'or perd 6%. Donc en euro, il perd pas grand-chose. Il perd 2,5.
44:14— Oui, oui, oui. C'est l'effet de l'art, quoi. OK. C'est l'effet de l'art. — C'était vraiment l'effet de l'art. Alors moi, par contre,
44:20là, ici, j'ai un joli graphique. Je vais pas le montrer à l'écran. Mais tous les métaux, là, c'est... — Ouais. C'est une tête... Une sale tête. D'accord.
44:27— C'est le plongeon du cuivre, le plongeon de l'acier, le plongeon du palladium. Et partout, on entend dire que Trump, c'est la relance de l'économie,
44:35c'est ce que décrivait Jerome Powell hier à Dallas. Ça va mieux que bien. On est la zone la plus vigoureuse, mieux que la Chine.
44:45Alors bien sûr, il y a des années-lumières de l'Europe. — Il y a l'Espagne qui fera mieux cette année que les États-Unis en termes de croissance.
44:50— Probablement. Donc... Et le pétrole aussi, qui est quand même... Alors pas encore sur le fil du rasoir. — Ah oui.
44:59— Mais faudra quand même le regarder lundi, mardi, etc. Peut-être même des dimanches, d'ailleurs, à Riyad. Il n'a pas beaucoup de marge, là.
45:08Alors en dessous de 69,80 sur le Brent, il se passe quelque chose. — 69,15, ouais. Mais on est encore...
45:16— Et alors donc si, là, on écoute ce que nous disent les métaux, l'énergie, le gaz aussi... Je l'ai regardé, le gaz, qui est bien à la baisse.
45:23Vous avez des marchés qui anticipent 3,5% de croissance en 2025. Et vous avez des métaux et de l'énergie qui vous racontent l'histoire exactement.
45:31— C'est la Chine. La Chine. D'ailleurs, a refait son point sur la demande chinoise pour le pétrole. Il y a un trou de 1 million de barils jour dans la demande chinoise.
45:42— Ce matin, ce matin, les chiffres chinois sont bons, même mieux que prévu. — Oui. — Sur la conso, c'est un peu mieux.
45:49— Oui, j'ai vu. Il paraît qu'en effet, ça pouvait repartir même presque sans mesures exceptionnelles. Les chiffres étaient bons.
45:59Et on voyait un signal dans la bonne direction, ce qui permettait d'ailleurs au CAC et au marché européen de tenir ce matin.
46:06— On verra. Mais en tout cas, un pétrole à ces niveaux-là avec une offre abondante, ça va pas inciter le shale américain à driller comme des malades, quoi.
46:18— C'est sûr. Il y a toujours cet équilibre respecté entre combien j'investis dans un puits...
46:23— Maintenant, il va être rentable. C'est plus il y a 10 ou 15 ans, quoi.
46:26— Oui, mais enfin il y a quand même une mise de départ. Et elle se chiffre en dizaines de millions de dollars.
46:33Si dans 3 mois, quand je commence à produire, le pétrole est tombé de 69 à 65... — Ah oui, ça a changé.
46:40— ...ça annule complètement... — On en parlait hier avec Benjamin Louvec. Vous le connaissez bien.
46:43— Très bien. — Lui, son point est de dire effectivement que les producteurs de shale américains sont focalisés sur la rentabilité aujourd'hui.
46:49Et ils n'auront pas drillé à n'importe quel coût, n'importe quel prix. L'objectif étant de préserver les cash flows et la rentabilité aujourd'hui,
46:57d'autant que le marché est bien abondé. Enfin l'offre est abondante. Et il n'y a pas forcément besoin d'en remettre beaucoup plus,
47:04sauf à faire baisser les prix, ce qui n'est pas dans l'intérêt des producteurs.
47:07— La bonne nouvelle avec Trump, c'est qu'effectivement, pour aller forer, ils vont pouvoir aller forer là où ça sera le plus rentable,
47:15alors que d'autre côté, il y avait des risques que les permis soient vraiment des livres contre-gouttes.
47:22— Bon. Messieurs, on restera sur cette échéance un peu compliquée du mois de novembre. On vous retrouvera le 20 décembre
47:28pour la prochaine échéance et le retour des 3 sorciers de Smart Bourse. Merci à vous trois, Philippe Béchade,
47:33rédacteur en chef de la Bourse au quotidien, Jean-Luc Ussac, personnel finance-conseil et Romain Debris. Bourse directe.
47:39(*Générique de fin*)
47:49Le dernier quart d'heure de Smart Bourse chaque soir, c'est le quart d'heure thématique. Et ce quart d'heure thématique est l'occasion
47:53de recevoir l'un des lauréats des Trophées de l'innovation organisés au début du mois de novembre par LBPM et dont BeSmart4Change
48:01était partenaire. Le premier des lauréats que nous recevons, c'est le lauréat de la Fintech de l'année. Et c'est l'un des cofondateurs de Patrol,
48:07en l'occurrence, qui est à nos côtés, Vladimir Kola. Bonsoir, Vladimir. — Bonsoir. — Merci beaucoup d'être là. Vous êtes trois cofondateurs, hein.
48:14C'est chez Patrol, créé en 2020. Fintech, on est dans le domaine de la cybersécurité. Et si je me réfère simplement à votre nom, Patrol,
48:23on parle de l'idée d'une patrouille. C'est ça, Vladimir ? — Exactement. Exactement. Il n'y a pas de patrouille pour tous les parents.
48:30— Je suis pas allé chercher très loin. C'est quoi, l'idée de cette patrouille, alors ? — Donc effectivement, avec mes deux cofondateurs, Nicolas Mathieuco
48:37et Florent Montel, nous avons créé Patrol. L'idée, elle est très simple. Il y a une origine qui est un peu particulière. C'est qu'on était dans les métiers
48:43des audits, des tests d'intrusion. On avait fait un test d'intrusion pour une grande enseigne du commerce. Donc on avait... En gros, le test d'intrusion,
48:50c'est une prestation qui vise à essayer de trouver des vulnérabilités, par exemple sur un site, et d'aider les clients à les corriger. On fait la prestation,
48:57on trouve des trucs, c'est corrigé, tout va bien. Un mois après, le site se fait pirater. Donc la responsable sécurité de l'entreprise nous contacte.
49:04Elle nous somme de venir dans son bureau. Elle nous défonce. Elle nous dit « Comment est-ce que vous avez pas pu voir ce problème ? C'est inadmissible ».
49:10Et en fait, on commence à enquêter, à regarder. Et là, on se rend compte que la fonctionnalité en question, problématique, n'existait pas au moment de l'audit.
49:16Donc là, on se dit « OK, c'est bien de faire ce genre de prestations de temps en temps, d'auditer un site, par exemple, un système d'information. Mais en fait,
49:24ça ne suffit pas. Il faut le faire en continu, en permanence. Et oui, parce qu'en fait, le système d'information, aujourd'hui, il évolue continuellement, il change.
49:31Il y a des changements applicatifs continuellement. – Ce qu'on a vu il y a un mois, c'est pas sûr. Enfin, ou ce qu'on a pas vu il y a un mois,
49:37ou ce qu'on a vu il y a un mois, c'est pas sûr qu'on le voit ou qu'on le voit pas le mois suivant.
49:40– J'ai des grands clients du Luxe. Leurs sites principaux changent quasiment à un tiers toutes les semaines, pour se renouveler.
49:47Donc il y a besoin, justement, d'évaluer ça en continu. D'où l'idée de la patrouille, effectivement. Et notre métier, c'est d'aider nos clients
49:54à sécuriser en continu, en permanence, tout ce qu'ils exposent sur Internet. Et pour ça, on va simuler, pour faire simple, des actions d'attaquants.
50:01On va essayer d'auditer en continu tout ce qu'ils exposent, de trouver les problèmes, les vrais problèmes qualifiés, d'alerter nos clients,
50:06de leur donner les solutions pour corriger. Ils corrigent, et c'est tout.
50:10– Vous leur apportez la solution en plus ? – Ah oui, oui, bien sûr.
50:12– Oui, oui, bien sûr. Non, mais ça fait partie de votre compétence et de votre métier, évidemment, à partir du moment où vous avez détecté la faille,
50:19d'apporter le patch et la solution qui va avec. – Et c'est même essentiel. Parce que si je vous dis,
50:23alors voilà, vous êtes malade, bonne journée, vous avez bien avancé. Non, non, l'idée, c'est de proposer les médicaments.
50:28Alors, on ne va pas jusqu'à corriger les problèmes à la place des clients, parce qu'il y a une question de responsabilité,
50:32c'est leur système d'information. Mais on leur donne toutes les recettes, les moyens pour corriger.
50:36Après, ils appliquent ou pas ce qu'on leur dit. Et voilà. Et on est capable de retester après pour être sûr que ce soit bien corrigé. Et c'est tout.
50:43– Vous êtes… Alors, vous avez déjà du chiffre d'affaires, je crois. Enfin, c'est public pour une start-up.
50:48Mais en tout cas, vous visez 3 millions de chiffres d'affaires récurrents sur cette année, c'est ça, Vladimir ?
50:52– Oui. – Donc, il y a du chiffre d'affaires embarqué,
50:54il y a plusieurs dizaines de clients aujourd'hui, un peu plus de 60 clients aujourd'hui.
50:59Quel est l'état des lieux que vous dressez de la prise de conscience du risque cyber dans les entreprises françaises aujourd'hui ?
51:04J'imagine que c'est très variable en fonction des tailles d'entreprise.
51:07Mais est-ce que c'est encore une menace, un risque qui est sous-évalué, sous-estimé par les entreprises aujourd'hui ?
51:14– En fait, ça dépend de la maturité et aussi de la taille des entreprises.
51:17Typiquement, on a à peu près un tiers client grand compte, 40, un tiers ETI et un tiers grosse PMI.
51:24Chez les grands comptes, surtout tous les métiers régulés, il n'y a pas de surprise, ils sont au courant, c'est un must-have.
51:30Les ETI, ça dépend. Pareil, ça dépend des métiers, ça dépend des secteurs.
51:34– Ça dépend du secteur dans lequel on évolue.
51:36– Typiquement, tout ce qui est secteur régulé, finance, banque, etc., assurance, c'est régulé.
51:42Donc, la Banque de France, par la CPR, impose des règles.
51:45– Il y a un cadre.
51:47– Pour les métiers non régulés, ça dépend totalement.
51:50Ça dépend aussi de s'ils ont eu un incident de sécurité précédemment.
51:53On a un prospect comme ça qui a eu un incident de sécurité il y a un mois, on l'a prospecté après, pur hasard.
51:57Et là, ils sont plutôt pressés de déployer des solutions de sécurité.
52:00Certains aussi sont à l'écoute, en veille, donc sont au courant, d'autres non.
52:05Les stats qu'on a de l'Annecy, c'est qu'en gros,
52:08deux tiers des compromissions qui existent des entreprises ou collectivités
52:11viennent de quelque chose qu'on expose sur Internet.
52:13Et donc, c'est vraiment très important d'aller sécuriser tout ça.
52:17– C'est un modèle d'abonnement, j'imagine ?
52:19– Oui, exactement.
52:19– Ça fonctionne comme ça.
52:21Vous avez levé 11 000 ans d'euros au cours de cette année, c'est ça, Vladimir ?
52:25– Et ça s'est terminé à la fin de l'été.
52:27– Oui, il n'y a pas très longtemps, c'est ça, c'est très très récent.
52:29Très très récent.
52:31Alors, j'ai vu, Crédit Mutuel d'Innovation qui est rentré,
52:33Soins de Capital Partners, BPI France,
52:35vous avez votre investisseur historique qui est resté aussi
52:37et qui a remis au poids l'occasion de cette veille de fonds.
52:39Comment ça s'est passé ?
52:40On a envie de savoir, dans le contexte actuel,
52:42avec évidemment un environnement monétaire très différent
52:46de celui que vous avez à peine connu, il faut y être 2020,
52:49si quand même, c'était encore un monde différent de ce point de vue-là,
52:52avec une spécité française aussi autour de la question du financement,
52:56de l'écosystème, French Tech, start-up.
52:59Comment ce tour de table s'est passé
53:01et quels enseignements, là, vous avez pu en retirer, Vladimir ?
53:03– Il y a beaucoup de choses à dire.
53:05On a commencé l'été de l'année dernière, donc 2023.
53:10On a commencé à travailler, nous, sur ce qu'on allait prévoir,
53:15ce qu'on allait vous demander en termes de somme d'argent, etc.
53:18On a commencé à travailler le pitch deck,
53:20donc les slides qui présentent l'entreprise, nos objectifs.
53:23Et on a commencé le roadshow en octobre.
53:25Le roadshow, c'est quand vous allez voir les différents fonds d'investissement
53:27et que vous leur présentez votre projet.
53:30Au début, on voulait le faire tout seul.
53:31Et le hasard de la vie, la chance de la vie,
53:34fait que finalement, on a fait appel à des lovers,
53:36parfois appelés blancs qui parlent de l'affaire,
53:37qui nous ont accompagnés.
53:38– Des fundraisers, c'est ça, des spécialistes de la levée de fonds.
53:41– Clairement, si on ne l'avait pas fait avec eux, ce n'était pas la même chose.
53:44– Vous y seriez encore.
53:45– Oui, en fait, il y a plusieurs aspects.
53:46Déjà, ils nous ont beaucoup challengés,
53:48beaucoup poussés dans notre dernier retranchement
53:50pour améliorer au maximum notre manière de présenter le contenu.
53:53Également sur la négociation.
53:54Et ils ont vraiment tenu le timing pour qu'on soit vraiment au plus juste.
53:58Mais malgré ça, je vous dis, on a commencé en octobre, on a terminé en mai.
54:02On a vu une quarantaine de fonds.
54:04Alors, la plupart, on les connaissait déjà,
54:06parce qu'en fait, leur métier, c'est de connaître l'écosystème des start-up,
54:08donc ils nous connaissaient déjà, on s'était déjà vus.
54:10Mais là, c'était vraiment une présentation totalement formelle,
54:13avec rendez-vous 1, parfois 2, parfois 3.
54:15Heureusement qu'on était 3, nous associés,
54:17parce qu'on essayait toujours d'être au moins 2.
54:19Ça nous a pris beaucoup de temps.
54:21Ça, c'est un truc qu'on a sous-estimé, c'est la charge à y passer.
54:24Donc après, il y a certains fonds qui étaient, entre guillemets,
54:26en short list, en courte liste à la fin,
54:29dont Crédit Mutuel Innovation.
54:31Nous, on cherchait, effectivement, à lever des fonds
54:34pour nous aider à accélérer, à embaucher plein de monde,
54:35mais on cherchait aussi une équipe avec qui travailler ensemble,
54:40en équipe, et donc on cherchait des gens aussi humainement qui nous ressemblent.
54:44Et donc, on a trouvé ça avec Crédit Mutuel Innovation et Sven.
54:47C'est des gens avec qui on travaille, j'ai l'impression d'avoir des collègues presque.
54:50C'est-à-dire qu'on a des canaux de communication,
54:51on se pose des petites questions sur Signal.
54:53C'est plus qu'un actionnaire.
54:54Ah oui, mais on ne voulait pas juste un carnet de chèques.
54:57On voulait vraiment des gens, parce qu'en fait,
54:58c'est, entre guillemets, pas tout à fait,
55:00mais notre presque première véritable aventure entrepreneuriale.
55:04Moi, avant, j'étais salarié, mais je dirigeais le département de sécurité,
55:06donc je lançais des projets de cette entreprise,
55:08mais je n'étais pas « patron », entre guillemets.
55:11Un autre de mes associés, pareil, il dirigeait les équipes,
55:14et le troisième était indépendant.
55:15À un moment, il a été manager chez EY,
55:16mais on n'avait jamais créé d'entreprise.
55:19Et toutes ces problématiques de lever de fonds, etc.,
55:21on ne connaissait pas.
55:22Créer, on est tous les trois ingénieurs.
55:24Donc, faire du commerce, etc.,
55:27on se débrouille, mais on a besoin d'aide,
55:28et ils sont là pour répondre à toutes nos questions.
55:30Et on a vraiment besoin de cette expérience,
55:32parce qu'on peut apprendre par nous-mêmes,
55:33mais on va perdre du temps.
55:34On va faire des erreurs, on va progresser.
55:36Là, l'intérêt, c'est qu'on va avoir beaucoup d'expérience.
55:38Leur connaissance d'un différent nombre de choses,
55:40c'est vraiment très intéressant.
55:41Bon, qu'est-ce que ça permet d'accélérer chez Patrol ?
55:43C'est quoi les axes de développement ?
55:44J'ai vu qu'il y avait l'internationalisation.
55:46Vous avez, j'imagine, les capacités, la solution et les sans frontières,
55:48ces capacités à déployer dans différentes géographies.
55:52Quelles sont celles que vous ciblez aujourd'hui ?
55:55Et puis sur l'outil et la solution même,
55:57qu'est-ce que vous pouvez apporter de plus,
55:58comme briques, de services, de solutions,
56:01pour vos clients et futurs clients ?
56:02Beaucoup de questions.
56:03Oui, on a 2 minutes 30, Vladimir.
56:05J'ai terminé.
56:06C'est pire qu'un pitch.
56:07Concernant la stratégie, globalement,
56:09c'est déjà qu'on veut se consolider encore en France.
56:11Aujourd'hui, on n'a que 60 clients, un petit peu plus.
56:13C'est dire que ce n'est pas grand-chose.
56:15Donc, il va y avoir plus de clients en France.
56:16Attaquer l'étranger, l'Angleterre en cible.
56:18On a ouvert l'Angleterre en septembre,
56:20donc là, ça commence à prendre.
56:21Pourquoi l'Angleterre en premier ?
56:23Parce qu'on voulait un pays, vraiment un pays étranger,
56:26pour tester notre machine commerciale,
56:27notre machine marketing.
56:28Et l'Angleterre, effectivement, c'est des « cousins ».
56:30Ils sont très proches,
56:31mais on ne connaît pas vraiment le réseau là-bas.
56:34On ne connaît pas vraiment la culture,
56:35exactement la culture du commerce.
56:37Donc, c'est intéressant.
56:37Il y a suffisamment de différence avec le UK
56:39pour que ce soit un vrai bon test pour vous.
56:41Et c'est suffisamment proche pour qu'on sache où mettre les pieds.
56:44Et que ça ne coûte pas trop cher, en effet.
56:47Donc, ça, c'est vraiment un enjeu.
56:49Et après, il y a un autre enjeu,
56:50c'est qu'aujourd'hui, ce qu'on fait dans le métier,
56:52on parle d'audit « black box »,
56:54c'est-à-dire sans trop d'informations,
56:55c'est une boîte noire, sans contenir,
56:57sans trop d'informations sur nos cibles.
56:59Et il y a un autre pan qui s'appelle « grey box »,
57:01où là, on met un petit peu de lumière.
57:02Vous voyez un petit peu dans la boîte.
57:05Et ça, c'est avec de l'authentification.
57:07Aujourd'hui, on se comporte comme un attaquant
57:09qui n'a aucune information sur les cibles et on attaque.
57:12On est en train de travailler sur des fonctionnalités
57:13qui permettent de récupérer des identifiants et des mots de passe
57:15et de se connecter sur certains sites et applications
57:18et d'aller encore plus loin dans les vulnérabilités qu'on peut trouver.
57:21D'accord. Et ça, ça demande effectivement,
57:22ça, c'est un gros déploiement pour la solution pour vous.
57:25On fait pas mal de recherches et développements.
57:27Et ça apporte quoi au client final, ça ?
57:28D'avoir cette « grey box » comme vous dites ?
57:30La première partie, on va se prémunir des attaques dites opportunistes.
57:32C'est un attaquant qui scale Internet ou qui trouve une cible facile.
57:35Là, on va se prémunir des attaques plutôt ciblées,
57:37où l'attaquant fait vraiment un effort pour aller encore plus loin.
57:40Et donc, c'est plutôt des attaques ciblées,
57:41donc plus compétentes et donc, on a besoin de défendre encore plus.
57:45Merci beaucoup, Vladimir.
57:46Merci de nous parler de la cybersécurité et de l'aventure Patrol.
57:50Vous êtes l'un des trois cofondateurs de Patrol,
57:53société qui a 4 ans d'existence aujourd'hui,
57:55qui vient de lever cette année 11 millions d'euros
57:58et qui a reçu ce trophée de la FinTech de l'année
58:01à l'occasion des Trophées de l'Innovation organisés par LBP AM.
58:05Vladimir Kola, cofondateur de Patrol,
58:07était avec nous dans ce dernier quart d'heure de Smartball ce soir.