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Avec Marc Touati, conseiller économique eToro / Bertrand Alliot, environnementaliste, porte-parole de l’association Action Écologie / Caroline Galactéros, géopolitologue, présidente de Géopragma


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##POULIN_SANS_RESERVE-2025-03-07##

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Transcription
00:00:00♪ ♪ ♪
00:00:11Françaises, Français, mes chers compatriotes.
00:00:13Je suis William Wallace.
00:00:14La Russie est devenue une menace pour la France et pour l'Europe.
00:00:18À l'aube, regardez à l'est.
00:00:19La menace revient à l'est.
00:00:21Réunis en défiance de la tyrannie.
00:00:23Alors face à ce monde de danger, rester spectateur serait une folie.
00:00:26Vous êtes un homme libre que vous êtes venu vous battre.
00:00:28Ça va, je veux bien vous aider, mais si vous voulez pas, tant pis, je vais pas me battre.
00:00:30Il faut se battre !
00:00:31Arrêtez de crier, monsieur, je vous assure, c'est pénible.
00:00:33Alors nous ferons face à un salut.
00:00:35Oui, il me semble que monsieur peut trembler.
00:00:36Oui, c'est la... c'est l'humilité.
00:00:38Vive la République, vive la France.
00:00:41Vive la République et vive la France.
00:00:43Magnifique intro, merci Julien.
00:00:45C'est le générique du jour.
00:00:47On est ensemble sur Sud Radio jusqu'à 14 heures.
00:00:49On va parler, bien sûr, de l'économie de guerre avec notre invité Mark Twatty,
00:00:54conseiller économique qui va nous expliquer qu'est-ce que c'est que l'économie de guerre.
00:00:58Ensuite, Bertrand Alliot, porte-parole de l'association Action Écologie,
00:01:03qui a été renvoyé de son université pour climato-scepticisme.
00:01:07Voilà les procès en climato-scepticisme qui fleurissent partout en France.
00:01:10Il sera notre invité.
00:01:11Et puis à 13 heures, le grand entretien avec Caroline Galactéro,
00:01:14géopolitologue, présidente de Géopragma,
00:01:16pour parler, bien sûr, des déclarations d'Emmanuel Macron et des réponses de la Russie et de Trump.
00:01:23Dans tout ça, est-ce que c'est la guerre encore ?
00:01:25Encore, j'ai envie de dire.
00:01:26Voilà, on marque une courte pause et on se retrouve dans un instant sur Sud Radio.
00:01:300 827 300 300 si vous souhaitez poser vos questions.
00:01:33C'est 826, c'est vrai.
00:01:35Pourquoi le 7 ?
00:01:360 826 300 300, à tout de suite.
00:01:40Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:01:44Et notre invité dans cette première partie est l'économiste Marc Twaty.
00:01:47Bonjour.
00:01:48Bonjour Alexis, bonjour à toutes et à tous.
00:01:49Merci d'être avec nous pour parler de l'économie de guerre.
00:01:53Alors, on a eu, bien sûr, le discours d'Emmanuel Macron face aux Français,
00:01:57qui était censé rassurer les Français.
00:01:59Bon, ça n'a pas vraiment rassuré.
00:02:00On peut dire que ça a créé plus de panique qu'autre chose.
00:02:03D'abord, qu'est-ce que c'est que l'économie de guerre ?
00:02:05Ce terme qu'on entend tout le temps en ce moment.
00:02:07C'est ça qui est quand même dramatique, parce que,
00:02:08bon, n'oublions pas déjà la situation de la France aujourd'hui.
00:02:10Une situation qui est catastrophique, c'est-à-dire les faillites d'entreprises
00:02:12sont sur des sommets historiques.
00:02:15On est quasiment en récession.
00:02:17L'activité est en train de s'effondrer.
00:02:18Les indicateurs avancés montrent que la France,
00:02:20tenez vous bien, est la lanterne rouge de l'économie mondiale.
00:02:23C'est quand même grave ce qui est en train de se passer.
00:02:25Et là, on nous sort, il faut passer en économie de guerre.
00:02:27Alors, c'est quoi une économie de guerre ?
00:02:28Je vais vous donner la définition officielle, comme ça, on sera clair.
00:02:33C'est un type d'économie dans laquelle les besoins de la guerre
00:02:37sont satisfaits prioritairement, et tenez vous bien,
00:02:40par prélèvements autoritaires.
00:02:43Prélèvements autoritaires, ça veut dire quoi ?
00:02:45Ça veut dire réquisition, livraison obligatoire et bien sûr,
00:02:48impôts, inflation, voire ponction de l'épargne.
00:02:52Là, on joue un jeu extrêmement dangereux.
00:02:54C'est-à-dire que, encore une fois, j'espère qu'on va éviter ça.
00:02:57Moi, je prépare l'économie de paix, si vous voulez, ou alors la guerre économique.
00:03:00C'est-à-dire faire en sorte qu'on ait une économie plus dynamique.
00:03:04Mais là, on est en train d'entrer dans une situation très difficile.
00:03:07Et puis surtout, ne l'oublions pas, la France n'a pas les moyens.
00:03:10C'est-à-dire que nous sommes déjà sur-endettés.
00:03:12On a un dérapage des comptes publics.
00:03:15Et là, on nous dit qu'on va augmenter la dépense publique
00:03:18de au moins 50 milliards d'euros, voire plus, juste pour la France.
00:03:22800 milliards au niveau de la zone euro de l'Union européenne
00:03:25et 50 milliards au niveau de la France, uniquement sur les dépenses militaires.
00:03:29Ça veut dire qu'on pourrait passer à à peu près 5% de notre PIB de dépenses militaires.
00:03:33Même pendant la guerre froide, on n'a pas connu ça.
00:03:36Et tout ça pour une réunion qui a mal tourné dans le bureau de la Maison-Blanche.
00:03:41C'est-à-dire que dans le bureau ovale de la Maison-Blanche.
00:03:43C'est quand même un petit peu inquiétant.
00:03:45Et ça sent un petit peu la diversion, sachant qu'on a une situation économique qui est déjà dramatique.
00:03:49Moi, je ne comprends pas, encore une fois, nos dirigeants.
00:03:51— C'est une course en avant, en fait, parce que 3 400 milliards de dettes, plus.
00:03:55C'est en avant l'endettement sans fond avec la Défense.
00:03:59C'est pour cacher, en fait, le bilan calamiteux d'Emmanuel Macron ?
00:04:01— En partie, je pense. Mais surtout, n'oublions pas, vous parlez de la dette publique.
00:04:04On est effectivement à quasiment 3 400, 3 500 milliards d'euros.
00:04:08On n'a pas encore les chiffres du 4e trimestre, mais on va se faire sur ce niveau-là.
00:04:11Ça, c'est la dette officielle.
00:04:13Mais si vous ajoutez ce qu'on appelle le hors-bilan,
00:04:15ça veut dire les engagements de l'État qui ne sont pas comptabilisés dans la dette,
00:04:18par exemple le paiement des retraites des fonctionnaires,
00:04:20c'est une dette de l'État de demain, mais on ne la met pas dans les comptes.
00:04:23Vous savez, on a combien de dettes publiques en France ?
00:04:257 500 milliards. Chiffre de la cour des comptes. Je n'invente rien.
00:04:29Vous savez, moi, je source toujours, effectivement, mes chiffres.
00:04:32C'est important de dire. Et quand on me dit on va vendre...
00:04:35Vous voyez, même l'épargne des Français, c'est 6 000 milliards.
00:04:37Donc ça rembourse même pas toute la dette.
00:04:39Puis c'est l'épargne privée des Français.
00:04:40Donc on n'a pas le droit de prendre du privé pour financer du public.
00:04:43— Alors on n'a pas le droit, mais en économie de guerre, si.
00:04:45C'est ça, justement, la magie, non ?
00:04:46— C'est ça qui est dramatique.
00:04:47— On va dire qu'en ce moment, l'UE et Emmanuel Macron lorgnent sur l'épargne des Français.
00:04:51— Mais c'est ça qui est dramatique. C'est que malheureusement, en économie de guerre,
00:04:54tout devient permis. L'exemple qu'on a, évidemment, parce que c'est la Seconde Guerre mondiale.
00:04:59Là, c'était une vraie guerre, évidemment. Dramatique. Au-delà des aspects humains, bien sûr.
00:05:02Aux États-Unis, à l'époque, le taux d'imposition maximale est passé à 94%.
00:05:08— Ah oui, c'est ça. — Taux d'imposition du revenu. Vous vous rendez compte ?
00:05:11— On n'en est pas loin, en France, ceci dit. Sans économie de guerre, on n'est à combien ?
00:05:15— On est autour des 50%. — C'est énorme, déjà.
00:05:17— Oui, je suis d'accord. C'est déjà énorme. Mais toujours est-il que là... Non, ça devient quand même énorme.
00:05:22Et surtout, ce qui est dangereux, c'est que ça me fait penser beaucoup au Covid.
00:05:26C'est-à-dire qu'on me dit... Voilà, on ne maîtrise plus rien. Donc c'est très dangereux.
00:05:30C'est presque la fin du monde. Donc si évidemment on se dit ça, on m'en dit alors allez-y.
00:05:33Sauf que non, j'espère qu'on va éviter évidemment d'en arriver là. Mais surtout, moi, je pense...
00:05:37Je vois tous les jours mes chefs d'entreprise que je conseille, etc., les épargnants et autres,
00:05:43si vous voulez, qui sont extrêmement inquiets. Donc pourquoi mettre de l'huile sur le feu ?
00:05:48Ça va déjà mal. Et au lieu d'essayer d'arranger la situation, on voit que M. Trump, M. Poutine
00:05:55et même M. Zelensky essayent de faire la paix. Et nous, non, on veut aggraver la guerre.
00:05:59— Et pourquoi ? Quel est le but ? — Je ne sais pas. C'est-à-dire qu'il faudra leur poser la question.
00:06:03Mais en plus, il y a un aspect un petit peu magique. C'est-à-dire qu'on l'a vu dans le discours de M. Macron,
00:06:08et qui a été relié par Bayrou, etc. Il nous dit qu'en fait, on va augmenter les dépenses, mais sans augmenter les impôts.
00:06:16— Oui. Alors ça, c'est la phrase magique. — Alors comment on va faire ?
00:06:18— Mais avec des efforts et des choix difficiles. — Ah oui. Alors des efforts... Mais alors...
00:06:20— Alors c'est quoi, ces efforts ? Et ces réformes ? Il parle de réformes.
00:06:23— C'est ça. C'est-à-dire que quand tout allait bien, on n'arrivait pas effectivement déjà à faire des réformes.
00:06:26Alors même que, effectivement, ça va mal. — C'est l'occasion de faire passer des réformes
00:06:29impossibles aux Français en disant que c'est la guerre. Exactement comme pour le Covid.
00:06:33— Oui, oui, tout à fait. Mais moi, je pense que là, les Français ne sauront pas faire. Et n'oublions pas que
00:06:37quand on parle de l'épargne, on ne parle pas de l'épargne des ultra-riches, que cette épargne, elle n'est plus en France déjà.
00:06:41— Non, non, non. — Non, non, elle n'est plus là. Cette épargne des ultra-riches, elle est déjà en Suisse, où vous voulez, etc.
00:06:46Là, ce qui est concerné, c'est l'épargne de la classe moyenne, c'est-à-dire des personnes qui ont mis toute leur vie
00:06:51pour accumuler un petit peu d'épargne pour leur vieux jour, pour leurs enfants, pour leurs petits-enfants, voilà.
00:06:57Et donc là, on dit... Même si on prend une partie, je dirais, minimum, mais néanmoins, attendez, de quel droit ?
00:07:02Donc on n'en est pas là, bien entendu. Mais on en a entendu. — On voit que c'est le chemin. Éric Lombard,
00:07:07le ministre de l'Économie, a dit qu'il allait avoir un rendez-vous à Bercy, là, le 20 mars, avec les investisseurs privés,
00:07:12les services de l'État, le ministère des Armées, pour voir comment créer justement un outil d'investissement dans la défense.
00:07:18— Et les banques, également. C'est ça. — Et les banques. Donc qu'est-ce qui va se passer ? Vous avez des infos
00:07:22sur ce rendez-vous à Bercy ? — Pour tout vous dire, je n'ai jamais été aussi inquiet sur l'avenir de l'économie française.
00:07:28J'en ai vécu des crises. Mais là, si vous voulez, je me dis qu'on marche sur la tête. C'est-à-dire que nos dirigeants
00:07:35aggravent la situation. Et c'est ça que je dis m'inquiète, parce que moi, je pense encore une fois au patron de PME,
00:07:40aux salariés des entreprises, qui se disent « Mais attendez, comment on va s'en sortir ? C'est déjà compliqué.
00:07:45Donc là, on va nous rajouter encore alors des impôts peut-être déguisés, ou alors on va flécher l'épargne ».
00:07:50Ça veut dire que l'épargne quittée sur le livret A, on peut dire « Ben non, finalement, on va pas le mettre pour l'échange social,
00:07:55on va le mettre pour l'effort de guerre », etc. Comprenez ? Et alors ce qui est fou, c'est qu'on a l'impression
00:08:00qu'on n'a pas de dépenses militaires, sachant qu'au niveau de l'UE, vous avez aujourd'hui... C'est le chiffre tout à fait officiel
00:08:07de l'Institut de Stockholm, pour la paix d'ailleurs, qui s'appelle comme ça, mais bon, qui montre qu'en fait,
00:08:12les dépenses militaires de l'UE, c'est à peu près 320 milliards de dollars. C'est là donc la deuxième puissance mondiale
00:08:19des Alliés américains, où ils sont à 900 milliards. Et tenez-vous bien, depuis 2014, donc en un peu plus de 10 ans,
00:08:25ces dépenses militaires de l'UE ont augmenté de 80%. Donc on est en train de...
00:08:29— Donc alors, pourquoi nous faire croire qu'on est à la traîne, qu'on est derrière ?
00:08:33— Voilà. On est en train de nous faire croire qu'on n'a plus de moyens, etc. Donc ça qui est très surprenant.
00:08:37Idem pour la France, encore une fois. On est autour des 50-60 milliards d'euros de dépenses militaires.
00:08:43N'oublions pas qu'on a aussi la dissuasion nucléaire, justement, qui est faite pour éviter justement d'augmenter trop
00:08:48ces dépenses militaires. Donc c'est ça qui, moi, m'inquiète aujourd'hui. Je ne vois pas où nous voulons aller.
00:08:53Alors il y a quand même... — À la mer, visiblement.
00:08:55— Alors c'est peut-être plus grave que ça. C'est-à-dire qu'il y a Anguissou-Roche. Quand on voit par exemple hier la Commission,
00:09:01donc l'UE, qui a lancé un plan de plus de 800 milliards d'euros, très bien, en nous disant « Aucune mesure de financement ».
00:09:10Aucune mesure de financement. — Une buse sur l'argent.
00:09:12— Voilà. Alors ça, c'est très dangereux, parce que qu'est-ce qui va se passer ? On va nous refaire le coup du Covid,
00:09:17c'est-à-dire on va faire actionner la planche à billets de la Banque strata européenne. Sauf que là, elle a déjà beaucoup été actionnée.
00:09:22Donc on n'a plus la même marge de manœuvre. Et parallèlement, quand on fait de la planche à billets, ça fait de l'inflation.
00:09:27— C'est ça. — Donc qui paye à la fin ? Toujours pareil. Ce sont les ménages, les citoyens, les consommateurs.
00:09:31Donc c'est extrêmement dangereux. Et alors autre élément important, qui est quand même très clair, c'est que... C'est assez incroyable.
00:09:39Le gouvernement allemand, M. Merz... Enfin il n'est pas encore complètement chancelier, mais il est... Voilà.
00:09:44Donc c'est quand même la CDU. Ça veut dire entre guillemets « la droite », on va dire, allemande, a annoncé que ça y est, c'est fini.
00:09:50On ne regardait plus le déficit public ni la dette publique. Donc on a augmenté les déficits et la dette, même en Allemagne.
00:09:56Donc ça, c'est très dangereux, parce que... — Ça veut dire que tous les pays européens se préparent à être la Grèce du futur,
00:10:01mais vont s'absoudre en disant « Oui, mais nous, c'est pas la Grèce, donc on a le droit de faire de la dette tant qu'on veut ». C'est ça ?
00:10:06— Oui, mais il y a quand même un petit problème. — Ce qui s'est passé avec la Grèce, c'était...
00:10:09— La Grèce, c'est pas pareil. La Grèce, c'était 350 milliards d'euros de dette. Nous, si on prend la France, on l'évoquait, c'est 3 500 milliards.
00:10:15Donc il y a un zéro de plus. Vous voyez ce que je veux dire ? Donc c'est complètement différent. Mais surtout, la position du gouvernement allemand
00:10:20est très importante, parce qu'on l'a vu d'ailleurs en 2 jours, le taux d'intérêt de la dette publique allemande a explosé,
00:10:26parce que pour financer cette dette, il faut faire appel aux investisseurs. Donc ils vous disent... — Sur les marchés.
00:10:29— Notamment. Ils vous disent « Je veux bien vous prêter », mais à ce moment-là, je demande une prime de risque.
00:10:33Donc quel est le problème ? C'est que c'est effectivement l'Allemagne qui s'endettait relativement peu par rapport à la France.
00:10:38Là, maintenant, elle va s'endetter davantage. Donc elle va faire appel aux investisseurs. Donc... Sauf que l'Allemagne est toujours triple A
00:10:44en termes de notation, alors que la France est beaucoup plus bas. On est toujours double A. On va bientôt tomber à simple A.
00:10:49Donc que vont faire les investisseurs ? Ils vont se dire « Ah, je préfère quand même acheter la dette publique allemande
00:10:54que la dette publique française ». — Donc nous, on va encore descendre d'un point. — Donc ça veut dire que nous, on va avoir du mal
00:10:58à trouver des financements. Et donc que nos taux d'intérêt qu'on paye sur notre dette publique vont encore augmenter.
00:11:04Là, aujourd'hui, on est à 3,6% sur le taux d'intérêt à 10 ans de la dette publique française, un plus haut depuis novembre 2011.
00:11:11Et ça, évidemment, ça veut dire quoi ? Ça veut dire deux choses. Un, ça va augmenter le coût de la dette publique pour la France,
00:11:18c'est-à-dire que l'État français. — La charge de la dette, l'embarquement de la dette. — Chaque année, on va payer, je pense,
00:11:21cette année autour des 70, 75 milliards d'euros juste de charge d'intérêt de la dette. Si ça ne s'aggrave pas, parce que
00:11:26si les taux d'intérêt continuent d'augmenter, on pourra bientôt atteindre les 100 milliards d'euros par an juste de charge d'intérêt de la dette.
00:11:32Vous vous rendez compte ? C'est-à-dire plus que le budget militaire. Comprenez ? Donc on marche sur la tête. Mais le drame,
00:11:37c'est que quelle est la conséquence pour nous, les Français, au-delà que ça risque de faire encore augmenter les impôts ?
00:11:42C'est que quand les taux d'intérêt de la dette publique augmentent, les taux d'intérêt de tous nos crédits à nous, les entreprises,
00:11:47les ménages, augmentent. Et donc si les taux d'intérêt augmentent, ça casse l'activité économique, qui est déjà pas géniale.
00:11:53Donc ça fait baisser la consommation, baisser l'investissement, et donc ça alimente la récession, donc ça fait du chômage, et ainsi de suite.
00:12:01C'est ça, l'économie de guerre. C'est un jeu extrêmement dangereux.
00:12:04— Mais comment c'est possible que ces dirigeants européens fassent systématiquement des choix suicidaires comme ceux-là ?
00:12:09On le voit avec l'industrie automobile et tous les bâtons dans les roues qu'ont été mis des constructeurs automobiles.
00:12:13Là, on remet le malus auto. Et de l'autre côté, Stéphane Séjourné, commissaire européen à l'industrie, nous dit que
00:12:19oui, on va relancer la filière automobile. Là, on sait qu'on est endetté, que c'est intenable. Et on propose de se sur-endetter davantage,
00:12:27avec la BCE, en plus, qui a revu ses prévisions de croissance à la baisse pour 2025-2026. Donc tout va mal. Tous les voyants sont rouges.
00:12:34Et eux, nous vendent la guerre. — C'est une catastrophe. C'est ce que disait d'ailleurs Emmanuel Macron. « Soyez fiers d'être des amateurs ».
00:12:40— Ah bah là, on est au top. — Ah bah là, on est au top, si vous voulez. — Ou alors c'est des professionnels du désastre.
00:12:43— Ah voilà. C'est les professionnels de l'amateurisme, si vous voulez. Non mais blague à part, c'est quand même dramatique.
00:12:48C'est-à-dire que moi, je l'avais déjà dit à l'époque, effectivement, de la gestion du Covid et que ça, quand on a laissé filer la dette,
00:12:54moi, j'ai pas arrêté de dire... Maintenant, bon, OK, les trois premiers morts, on croit que c'était la fin du monde.
00:12:58Mais après, on a compris que c'était pas le cas. Mais on a continué. Je rappelle que la planche à billets s'est arrêtée en 2022,
00:13:03quand l'inflation était à 10%. Donc on est contre le manque de discernement. Et moi, en ce qui me concerne, j'ai la conscience tranquille.
00:13:09— Est-ce que c'est pas volontaire de mettre les économies européennes à genoux d'une certaine façon ?
00:13:13— J'espère pas. Je n'espère pas. Parce qu'on n'a pas... — Il y a deux hypothèses. Soit ils sont stupides, soit ils sont machiavéliques.
00:13:18— Ou peut-être les deux. Alors faites du bon. Moi, je pense qu'il y a malheureusement les deux. Mais ce qui est clair, c'est que ce n'est pas sérieux.
00:13:25J'arrête pas de le dire. Mais encore une fois, l'économie, c'est du bon sens. Là, on est complètement en dehors du bon sens.
00:13:31On est complètement hors sol. Et c'est ça qui est très dangereux. — C'est ce qui revient souvent dans le discours de Donald Trump,
00:13:37qui veut du protectionnisme, relancer l'économie américaine, faire venir des entreprises étrangères aux États-Unis.
00:13:43D'ailleurs, Rodolphe Sade, le patron de CMA-CGM, était dans le bureau Oval hier pour annoncer 20 milliards de dollars d'investissement
00:13:51dans l'industrie du bateau et des containers. Aujourd'hui, Trump, en Europe, est vu par nos leaders comme un nazi.
00:14:01C'est ce que dit Jacques Attali, je crois, récemment, comme un danger public, alors que Trump veut la paix, relancer l'économie
00:14:08et faire une guerre économique sur les tarifs qui peut être critiquable, mais à ses raisons. Pourquoi Trump n'est pas suivi par les Européens ?
00:14:16— Moi, ce qui m'inquiète aujourd'hui, c'est que quand on dit les choses comme on vient de le faire là, simplement le fait de dire
00:14:20que la dette publique française explose, qu'on n'a pas les moyens de la financer, eh bien le fait de dire ça, on est pointé du doigt.
00:14:26« Ah, vous êtes complotiste, vous êtes pro-Trump, pro-Poutine, pro-… ». Mais attendez, c'est quoi ce discours ?
00:14:30Non, nous, on est pour la France. On veut que la France s'en sorte. Or, aujourd'hui, c'est mon rôle d'économiste.
00:14:36J'ai vu tous les dirigeants, ça fait 30 ans que je fais ce métier, mais je n'ai jamais vu une telle situation aussi dramatique, si vous voulez.
00:14:42Et donc c'est ça qui fait peur, c'est qu'on a des dirigeants, justement, notamment, effectivement, aux États-Unis.
00:14:47Je pense que, d'ailleurs, il va un petit peu trop loin. Il fait un peu trop peur. Mais ça commence à fonctionner.
00:14:52Ce qui s'est passé avec CMACGM, ça, c'est incroyable. J'ai un groupe que je connais très très bien.
00:14:56C'est que, quand même, Rodolphe Saadet, c'est un ami intime de M. Macron. Alors peut-être que ce n'est plus le cas, mais il a quand même…
00:15:02— C'est étonnant, oui. — C'est très étonnant. Parce que je veux dire… Donc bon, il faut quand même souligner tout ça et se dire
00:15:07« Non, là, on joue vraiment avec le feu. Et quand on joue avec le feu, on va finir par se brûler, tout simplement ».
00:15:12Et donc aujourd'hui, on peut encore sauver l'économie française. Mais c'est clair que si on commence comme ça à dramatiser la situation,
00:15:19à vouloir rentrer dans une économie de guerre et autre, et puis à faire de la surenchère, moi, je suis quand même très inquiet.
00:15:25Et surtout, nous n'avons pas les moyens. Vous savez, quand on me dit « On va faire une économie de guerre, on va mobiliser l'industrie »,
00:15:33le problème, c'est qu'il faut avoir un appareil industriel pour ça. On n'a pas arrêté de vouloir désindustrialiser.
00:15:38Regardez encore tout le discours de M. Le Maire, Mme Macron, etc., qui disait « Ça y est, on a réindustrialisé. Ça y est, ce sont les 30 glorieuses.
00:15:46C'est le retour du plein emploi », etc. Vous vous rendez compte ? Quelle arnaque ! Les chiffres de Satchebel encore sur la production industrielle française
00:15:53qui continuent de baisser, l'activité dans l'industrie sur les directeurs d'achats. On est sur des plus bas. Et la lanterne rouge de l'économie mondiale.
00:16:00Elle est où, la réindustrialisation ? Mais non, parce que ça ne se décrète pas. C'est une bonne idée, bien sûr, de réindustrialiser. Il faut le faire.
00:16:07L'erreur, ça a été de désindustrialiser justement dans les années 80-90 sous l'impulsion justement de M. Attali, notamment, Mitterrand et Jean Passe.
00:16:15C'est incroyable. Ces personnes-là donnent des leçons alors qu'elles sont à l'origine de la faillite de la France, si vous voulez.
00:16:21Donc ce qui veut dire que le drame, c'est que malheureusement, si on veut réindustrialiser, oui, c'est bien, mais ça va prendre des années.
00:16:27Parce qu'en plus, on n'a pas la main d'œuvre. Et puis il faut également les capitaux, et ainsi de suite. Et puis surtout, il faut la confiance.
00:16:33Moi, ce qui m'inquiète, c'est qu'une économie, elle peut avancer dans un état de confiance. Pour qu'une économie avance... Mais c'est pas pour la France.
00:16:39C'est au sens large. Il faut deux choses. La confiance et justement la stabilité, la sécurité. Là, on est en pleine défiance.
00:16:45Et malheureusement, on voit que la sécurité, pas qu'internationale, mais même au sein même de la France, est en train de s'effondrer.
00:16:49— La stabilité gouvernementale, bien sûr. — Instabilité sociale, politique, fiscale. Donc attendez. Non, il faut vraiment qu'on arrête les bêtises,
00:16:58qu'on reprenne le taureau par les cornes très rapidement. Le drame, c'est que je vois personne aujourd'hui qui se décide ou qui se dessine
00:17:04pour remonter la France. Et c'est ça qui m'inquiète. — Merci beaucoup, Marc Twaty, pour ce tour d'horizon plutôt noir.
00:17:12— Oui. Réaliste. Réaliste. Je pense que... Moi, je garde l'optimisme, parce que je pense qu'on peut encore sauver la France.
00:17:17— Restons optimistes. Et le bon sens peut sauver la France si on arrête avec ces bêtises. Évidemment, ça paraît lointain.
00:17:23On va marquer une courte pause. Et on se retrouve pour l'édito dans un instant. On va parler encore de mesures incroyables.
00:17:27Vous allez voir maintenant nos génies de la taxe. On trouvait une taxe sur le petit papier qui entoure la baguette. À tout de suite.
00:17:34Édito. — Et pour cet édito, on va parler d'une nouvelle taxe que vous n'avez peut-être pas vue passer. Mais les boulangers, si.
00:17:40Depuis le 1er janvier 2025, figurez-vous que les artisans boulangers sont taxés sur l'emballage en papier et plastique des baguettes de pain.
00:17:48Alors il n'y a pas que les baguettes. Il y a également l'emballage carton des pâtisseries, les viennoiseries, etc. C'est incroyable.
00:17:54Les génies de la taxe se sont passés par là. On va écouter. C'est un reportage de France Info qui parle de cette taxe ô combien inventive.
00:18:01— Du papier pour les baguettes, un petit sac pour les viennoiseries ou une boîte en carton pour les pâtisseries. Des emballages désormais taxés dans les boulangeries.
00:18:10— Eh oui. Eh oui, c'est magnifique. Alors évidemment, ils sont allés faire un micro-trottoir avec des clients de ces boulangeries.
00:18:16Vous êtes tous français. Vous achetez votre baguette, votre journal. Vous allez à la boulangerie, évidemment. On écoute désabusés, les clients des boulangers.
00:18:24— S'il faut retirer le papier du pain, moi, ça me gêne pas outre mesure. Le croissant, c'est autre chose. Mais sur la baguette, on la prend dans la main comme ça. C'est pas contraignant.
00:18:34— Alors le croissant, c'est autre chose. Attention. La baguette, ça va. Mais faut pas déconner ni avec le pain au chocolat ni avec la chocolatine.
00:18:41Alors évidemment, on peut venir avec son sac à pain maintenant dans les boulangeries. C'est d'ailleurs pour ça que cette taxe est arrivée, pour – figurez-vous –
00:18:50financer le tri, puisque ce papier finissait dans la poubelle jaune. Et donc on va le taxer. Alors il y a un mode de calcul assez particulier.
00:18:59Il faut calculer le nombre de passages que le boulanger peut avoir par jour dans la boutique multiplié par le nombre de jours d'ouverture dans la semaine,
00:19:06multiplié par le nombre de semaines d'ouverture du commerce dans l'année. Ça, c'est l'administration française. Et il faut remplir ça, bien sûr, en début d'année.
00:19:12Un boulanger nous explique. — Il y a 160 711 passages en caisse. Si j'ai 75, ça me fait 1 205 € de taxe supplémentaire.
00:19:22— Bravo. On peut féliciter les génies de Bercy. Les boulangers qui étaient déjà en difficulté avec la hausse du prix des matières premières,
00:19:29avec la hausse du prix de l'énergie se voient maintenant imposer cette nouvelle taxe et bien sûr du remplissage de bureaucratie,
00:19:37de papiers bureaucratiques inutiles. C'est la France. Et heureusement qu'on va faire la guerre à la Russie. Sinon, on aurait peur.
00:19:42Et puis évidemment, vous vous dites mais... Attendez, les boulangers, le petit papier autour. Mais les fromagers et les bouchers, eh ben eux aussi,
00:19:50ils vont y avoir droit. — Les fromagers, les bouchers et les charcutiers sont aussi concernés par cette nouvelle mesure qui permettra de financer
00:19:58le développement du tri sélectif. — Merveilleux. Le tri sélectif qui est déjà pas super développé, c'est vrai, en France. Alors je me demande
00:20:05s'ils ont parlé de ça lors de la déambulation d'Emmanuel Macron dans Lyon, puisqu'il a poussé la porte d'une charcuterie qui a accepté
00:20:12de le recevoir gentiment. Eh bien le charcutier, je ne pense pas qu'il lui ait parlé de cette nouvelle taxe des petits papiers autour du pain,
00:20:18du saucisson. Et j'en passe. Enfin, enfin. Mais quand est-ce que ça va s'arrêter, ces taxes qui n'arrêtent pas ? C'est une vraie question.
00:20:25Et on en parlera, bien sûr, ici, sur Sud Radio.
00:20:29Alexis Poulin, sans réserve, l'invité. — Et sans transition, on va parler d'un autre cas emblématique du bien-être dans notre pays avec Bertrand Alliot.
00:20:40Bonjour. Vous êtes environnementaliste et porte-parole de l'association Action écologie. Et alors vous, vous avez été mis au banc de l'université
00:20:49Gustave Eiffel à Marne-la-Vallée parce que vous avez été accusé de climatoscepticisme. C'est le nouveau procès en sorcellerie des temps modernes.
00:20:57Est-ce que vous pouvez nous raconter cette péripétie ? — Oh bah écoutez, ça fait 15 ans que je travaille dans cette université.
00:21:03J'avais un poste de direction. J'ai été nommé préfigurateur de nouvelle direction. Et à ce moment-là est sorti un article de Mediapart sur moi-même
00:21:11et mon association. Alors on n'est pas climatosceptique, parce que ça, c'est le terme magique, si vous voulez, pour détruire notre réputation.
00:21:18Et puis comme ça, on n'a plus besoin de débattre. L'affaire est faite, étant entendu. Or, nous, notre positionnement, c'est d'être anticatastrophiste, en fait.
00:21:27Il y a un alarmisme totalement délirant sur les questions environnementales. Et on lutte contre cet alarmisme, en fait. C'est ça, le cœur de notre sujet.
00:21:34— Vous ne dites pas que ça va bien. Vous dites que ça va mal, mais pas autant que ce qu'on voudrait nous faire croire, c'est ça ?
00:21:38— En tout cas, sur plein de questions, ça va pas si mal que ça, contrairement à ce qu'on croit. — Lesquelles, par exemple ?
00:21:42— Sur la biodiversité, par exemple. C'est un gros sujet d'alarmisme aujourd'hui. Or, il y a énormément d'espèces qui reviennent dans notre pays.
00:21:49Il y en a qui vont plus mal. Il y en a qui vont mieux qu'avant. — Le loup, qu'on a réintroduit.
00:21:52— Alors il y a une étude, d'ailleurs, de la Ligue de protection des oiseaux qui vient de sortir sur les rapaces nocturnes.
00:21:56Ils disent qu'ils ne se portent pas si mal, justement. Les granducs, par exemple, c'est un énorme oiseau qui est vraiment en haut de la chaîne alimentaire
00:22:02et qui a conquis le territoire de façon assez remarquable, comme la loutre, le castor.
00:22:08— Le castor, oui, qui était au lieu d'un problème où un agriculteur avait cassé un barrage de castor pour irriguer son champ.
00:22:17— Il l'avait pas cassé. Il l'avait décalé. — Oui, oui. Le castor est une espèce qui va très faiblement.
00:22:21— Et lui s'était fait reprendre par la patrouille en disant que c'était une espèce en danger. C'est ça ?
00:22:25— Voilà. Enfin, c'est une espèce protégée qui avait quasiment disparu de France mais qui revient de façon très très dynamique.
00:22:33C'est plus de 14 000 %, je crois, d'augmentation en Europe de cet animal. Et moi, j'annonce quelque chose.
00:22:38C'est que dans moins de 10 ans, je pense qu'il y aura des questions sur le statut de protection du castor, parce que c'est un animal qui va poser beaucoup de problèmes.
00:22:46— Sur les cours d'eau, vous voulez dire ? — Non, mais sur les rives. Bon, sur les cours d'eau, éventuellement.
00:22:50Mais aussi sur les rives, sur les gens qui font de la sylviculture, par exemple. Ça peut faire beaucoup de dégâts.
00:22:55On n'en est pas là, mais c'est comme l'espèce va très bien. Mais donc voilà. En fait, on est accusés de ça.
00:23:03Et Mediapart nous portraiture en espèce de... Oui, de facho de l'environnement, si vous voulez.
00:23:08Et donc ça a créé une espèce de tempête dans mon université. Et ils ont tout fait pour détruire ma réputation.
00:23:16Si vous voulez, j'ai eu droit à des communiqués de presse contre moi, des campagnes d'affichage dans les couloirs...
00:23:22— Mais de la part de qui ? De collègues ? — De certains syndicats et de certains personnels de l'université.
00:23:27Et donc bon, j'ai pas trop vu cette tempête, parce que j'étais concentré, moi, sur ma nouvelle mission, mon travail à l'université.
00:23:33Et le président m'a défendu pendant 3 semaines. Et De Guerlasse, je dirais, vu la situation qui était totalement délirante,
00:23:42il a fini par mettre fin à mes fonctions de direction. Il m'a pas renvoyé. Je suis toujours salarié. De toute façon, je suis fonctionnaire.
00:23:49Mais il a mis fin à mes fonctions de direction, ce pour mes opinions exprimées en dehors de l'université,
00:23:56et qui plus est des opinions qui ont été totalement caricaturées pendant 3 semaines, quoi. Donc ça a été vraiment...
00:24:02— Donc là, on parle de délits d'opinion qui vouvalent votre poste de direction à l'université. C'est ça, dans tout ça ?
00:24:08— Oui, oui. C'est tout à fait ça. Mais le pire, c'est aussi que, si vous voulez, cette opinion a été encore une fois déformée.
00:24:14Aujourd'hui, je vous ai dit qu'on était sur l'anticatastrophisme. Et puis les questions d'environnement sont en train de ruiner le pacte social français
00:24:23et ruiner l'économie, parce qu'on arrive à... Si vous voulez, on peut plus... Comme votre exemple sur les taxes que vous avez données avant.
00:24:28Et donc aujourd'hui, il y a un certain nombre de gens qui s'engagent comme moi, qui sont du CERA. Et moi, j'étais militant de la protection de la nature
00:24:35pendant 30 ans avant de m'engager avec Action écologie. Et aujourd'hui, il y a d'autres personnes. Vous savez, vous avez François de Rugy, par exemple.
00:24:43— Oui, ancien ministre de l'écologie. — Ancien ministre de l'écologie, absolument, qui a été président de l'Assemblée nationale
00:24:48et qui a un parcours finalement assez similaire au mien. Et aujourd'hui, son discours est vraiment très très... Comment dire ?
00:24:55Extensif pour dénoncer les excès de l'écologie qui est en train de nous tuer, en fait. C'est ça, le message très important.
00:25:02— Les édéfeux, par exemple. On en parle beaucoup ici sur Sud Radio, les zones à faible émission. Ce matin, un maire, Marc Jaoul,
00:25:08était invité au micro de Sud Radio pour expliquer qu'il voulait faire tomber cette aberration qui empêche une partie des concitoyens de simplement
00:25:18circuler dans les villes. — Absolument, parce qu'en fait, justement, la ville... Vous disiez des sujets sur lesquels ça va mieux. La pollution de l'air, par exemple.
00:25:27Comparée à certaines époques du XXe siècle, ça s'est amélioré de façon spectaculaire, en fait. Et on s'en rend même pas compte.
00:25:34En fait, je prends toujours le même exemple. Après-guerre, si vous voulez, dans les années 60-70, on était obèse d'un point de vue environnemental,
00:25:43c'est-à-dire qu'on polluait énormément. Et aujourd'hui, il y a eu énormément de normes, de réglementations. Et donc le code de l'environnement a explosé, finalement.
00:25:51— C'est plutôt une bonne chose. — Oui, c'est une bonne chose. Sauf que là, on est arrivé d'une certaine manière... On se rapproche de plus en plus
00:25:57de notre poids de forme. Et là, on nous demande de maigrir encore. Et là, on est en train de nous tuer, parce que si vous perdez encore du poids
00:26:08alors vous êtes à votre poids de forme, vous vous mettez en danger. Et en fait, on en est là sur la situation environnementale. Et c'est là où c'est dramatique.
00:26:15Est-ce que les écologistes ne comprennent pas ou refusent de comprendre, en fait ?
00:26:19— Oui. C'est-à-dire que... Enfin quand on voit la façon dont le climat est traité, on a l'impression qu'il n'y a pas de débat possible.
00:26:26Il y a les rapports du GIEC qui ne sont pas à remettre en cause. Et pourtant, certains membres du GIEC ont des avis divergents.
00:26:33Et puis il y avait toutes ces déclarations alarmistes. On se rappelle de Al Gore et d'autres qui disaient que là, aujourd'hui, en 2025,
00:26:41normalement, New York aurait dû être sous l'eau. Ce genre de déclarations qui n'ont jamais en fait été suivies des faits.
00:26:48Pourquoi il y a cet alarmisme volontaire ? Et pourquoi c'est devenu quasiment une nouvelle religion ?
00:26:55— Oui. Alors c'est devenu une religion séculière, en fait, où il y a une panique. Mais l'écologie n'a pas tellement changé depuis le XIXe siècle.
00:27:02C'est avoir un diagnostic de crise. Et le diagnostic change avec le temps. Au début, c'était les équilibres naturels.
00:27:09Après, on a eu la couche d'ozone et plus d'acide. — On n'en parle plus ? C'est vrai ? On n'en parle plus de la couche d'ozone ?
00:27:13— Absolument. Le nucléaire... — Pourquoi ? C'est réglé ?
00:27:16— Oui, c'est ça. Non mais on sait pas si c'est réglé. Mais tout le monde s'en fout. Ce n'est plus le sujet.
00:27:20Et donc vous avez comme ça ce que j'appelle dans mon prochain livre qui sortira en mai, parce que j'explique toutes ces questions-là.
00:27:26Là, on arrive à chaque fois à une crise qui remplace la précédente. Donc là, on a le climat qui est très important.
00:27:32— On entend le carbone. — On va tous mourir avec des projets de décarbonation absolument délirants, 55% baissés d'ici 2030.
00:27:40Nous allons mourir. — C'est impossible. Oui, ça veut dire la fin de l'économie, en gros.
00:27:43— Absolument. Et donc c'est complètement irréaliste. Tout le monde le sait. Mais tout le monde fait semblant de l'ignorer.
00:27:48— Tout le monde, non, puisque vous avez Agnès Pannier-Runacher qui y croit vraiment, on a l'impression, quand elle récite ses mantras sur la décarbonation.
00:27:55C'était fin de ses journées, commissaire opéraire de l'industrie, qui explique qu'on va avoir une industrie décarbonée.
00:28:00Enfin il avait fait une adresse quand il était candidat à ce poste de commissaire. C'était un gloubiboulga qui voulait rien dire.
00:28:05— Oui, parce qu'en fait... — Et il a le job. — Oui, oui, parce qu'on est cadenassés par cet objectif.
00:28:09En fait, ce qu'on remet en cause, nous, c'est pas forcément le projet de décarbonation, mais c'est le rythme imposé qui est totalement hallucinant.
00:28:16— On le voit avec la voiture électrique. Ça fait pitié, puisque c'est trop cher. Les consommateurs ne suivent pas.
00:28:21Et là, la machine est grippée. Il y a un problème. — Absolument. Oui, oui. Vous avez tout à fait raison.
00:28:27Toutes ces politiques, en plus, n'ont pas d'impact. C'est ça qu'il faut comprendre. Et c'est ça qu'on dénonce.
00:28:32N'ont pas d'impact sur le sujet en question, parce que vous avez beau baisser de très très peu les émissions de CO2,
00:28:37au niveau mondial, ça ne change rien au niveau des émissions. Et en plus, ça ne change rien au niveau de la quantité de CO2 dans l'atmosphère.
00:28:43— On va en parler, justement, avec la mairie de Paris, par exemple, qui reste totalement dans cette ligne idéologique et les choix qui ont été faits récemment.
00:28:51On va marquer une courte pause sur Sud Radio, puis se retrouver avec notre invité Bertrand Alliot pour parler climat, climato-scepticisme et procès en sorcellerie.
00:29:01À tout de suite sur Sud Radio.
00:29:03Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:29:06— Et on retrouve notre invité en studio, Bertrand Alliot, environnementaliste, porte-parole de l'association Action écologie,
00:29:15accusé ou le vilain de climato-scepticisme. Pardon, vous, vous êtes plutôt sur la biodiversité. Mais il n'y a pas de biodiversité-scepticisme ?
00:29:24— Oui, oui. Comme c'est très dur à dire, finalement, on s'encombre pas. Et on dit « climato-sceptique ».
00:29:29Et puis comme ça, on clône le bas. C'est plus facile. — On englobe tout. On parlait justement de ces mesures, de ces mesurettes, en fait,
00:29:35qui font croire qu'on fait des choses pour la planète, le climat, et qui, au final, attaquent un peu plus le contrat social chaque jour, les ZFE, évidemment.
00:29:43Et puis à Paris, on voit que la mairie de Paris continue dans ce délire absolu, avec maintenant une voie de covoiturage, avec des radars qui vont voir
00:29:52si vous êtes seul ou non dans votre voiture. Et donc vous flashez. Et amende de 135 € si vous osez – oh, le méchant – utiliser la voie de covoiturage seul.
00:30:02On apprend que cette voie, donc issue des Jeux olympiques – on s'en doutait, tous ces radars n'avaient pas été mis là pour rien – a été mise en place sans études d'impact, tout simplement.
00:30:11— Pourtant, oui, c'est une règle d'or, normalement, les études d'impact. Mais le problème, en plus, c'est que c'est que pendant certaines heures, vous voyez.
00:30:19— Oui, c'est les heures de forte influence. — Voilà. Et donc là, on est un peu perdus. C'est comme sur les routes nationales, vous savez.
00:30:25C'est soit 80, soit 90. On est totalement perdus. Donc en fait, c'est une complexité administrative qui fait que la vie devient un enfer, parce qu'on est sans arrêt,
00:30:35comment dire, corsetés par des règles qu'on ne comprend plus, qu'on n'est plus capables de digérer, en fait. Et c'est là où ça devient délirant, en fait.
00:30:44— Et en plus, ça ne fait plus de bien à l'environnement. C'est ça, mon message clé, avec mon exemple de tout à l'heure.
00:30:49— Vous pensez qu'on est arrivé à un plateau et qu'on peut pas faire mieux ?
00:30:52— On peut faire mieux sur certains points, parfois. Je dis pas le contraire, bien sûr. Par exemple, sur la pollution lumineuse.
00:30:58Par exemple, dans les villes, c'est quelque chose qui peut être fait assez facilement. On peut faire des économies pareilles facilement.
00:31:03Et en plus, il y a un bénéfice plutôt sur l'environnement. — Bah attendez. Vous avez vu, à Bordeaux, ils sont revenus sur cette mesure, parce que ça crée de l'insécurité.
00:31:10— Les femmes qui rentraient seules le soir se sont plaintes des rues sombres. Donc l'éclairage public est revenu.
00:31:16— Mais elles ont raison. Il y a des endroits où il faut pas enlever la lumière. Et je pense qu'il y a des choses à faire assez facilement.
00:31:23Mais sur beaucoup de questions, on est arrivé un peu à l'os, si vous voulez. Et c'est là où tout, pour moi, politique,
00:31:29aujourd'hui un peu sérieuse, doit pas s'attacher à faire mais doit s'attacher à défaire. Parce qu'aujourd'hui, encore une fois, on est dans un enfer administratif.
00:31:38— Oui, on voit, oui. — Et qu'on ne peut plus aller plus loin, quoi. C'est terminé. Donc je pense qu'on... Et puis on n'est pas obligés
00:31:47de passer systématiquement par une loi pour améliorer notre environnement ou... Voilà.
00:31:52— Mais surtout qu'on voit... Les industriels ont commencé à faire des efforts, notamment au secteur automobile, sur les émissions.
00:31:59Les industriels aussi vis-à-vis de la pollution. Alors on est loin du principe pollueur-payeur. Mais quand même, il y a eu beaucoup de progrès.
00:32:07Et puis il y a quand même une schizophrénie incroyable de la part du pouvoir, c'est-à-dire dire qu'on va toujours aller plus loin dans la décarbonation,
00:32:15dans le quota carbone, etc., et vouloir réindustrialiser. Et ça, c'est quand même...
00:32:20— Oui, mais c'est ce qu'avait dit Stéphane ces journées. On ne pourra pas faire de la réindustrialisation sans décarbonation.
00:32:27Et inversement, on ne pourra pas faire de décarbonation sans réindustrialisation. — C'est magique.
00:32:33— On ne comprend pas. Oui, oui. Non, non. Au contraire. Aujourd'hui, c'est totalement antinomique.
00:32:37D'ailleurs, c'est pour ça qu'il y a une telle pression populaire, j'allais dire, et même politique sur le pacte vert européen.
00:32:43Le pacte vert européen est en voie d'être détruit à moyenne échéance, parce que ça, encore une fois, ça s'aggrève notre économie de façon très importante.
00:32:53Et moi, je suis un passionné d'environnement, d'écologie, de tout ce que vous voulez, d'espèces en général.
00:32:59Mais je vois bien que là, ça craque de toutes parts. Et il faut quand même qu'on continue à se nourrir, qu'on ait une économie performante, etc.
00:33:07Donc je pense que là, il faut vraiment qu'on se calme un peu sur ces questions et qu'on...
00:33:11— Mais c'est bizarre, parce que d'un côté, donc, l'UE veut continuer dans ce pacte vert d'une certaine façon.
00:33:17Et de l'autre côté, va permettre la réintroduction des néocotinoïdes, ces insecticides tueurs d'abeilles, d'un claquement de doigts,
00:33:24alors qu'on était arrivé quand même à en finir avec ça. — Alors il y en a beaucoup qui restent interdits. Il y en avait un qui, effectivement...
00:33:29Alors c'est la question de la surtransposition, où en France, effectivement, le sujet pour les agriculteurs,
00:33:36c'est au moins d'être au même niveau que les autres pays européens. — Les bétraviers, notamment.
00:33:40— Les bétraviers, oui, vous savez. Oui, oui. Mais donc c'est des solutions technologiques qui existent.
00:33:46Et puis il faut voir le progrès qu'ont fait les agriculteurs en 50 ans. C'est énorme sur les questions environnementales.
00:33:52On se rend même pas compte des progrès qui ont été faits. On dirait qu'on fait rien, quoi. C'est ça qu'il faut comprendre.
00:34:00Vous avez remarqué que plus la législation augmente, plus il y a de normes, et plus la situation est catastrophique.
00:34:07Si on écoute... Donc manifestement, ça ne marche pas. — Oui, mais pourtant, il faut plus d'Europe. Ça ne marche pas.
00:34:13— Oui, oui, c'est ça. Il faut plus de règles, surtout. — Plus de règles européennes.
00:34:16— Ça peut plus durer comme ça, parce que plus on a... Encore une fois, le renforcement de la législation n'a plus d'effet sur
00:34:24la qualité de notre environnement. Je parle en Europe. Il y a plein de pays dans le monde en développement où il y a
00:34:29beaucoup de choses à faire, des choses à améliorer chez nous. Je dis pas le contraire. Mais on est vraiment... Voilà.
00:34:34— Et sur le débat, en fait, scientifique, puisque c'est suite à cette absence de débat que vous avez été mis au banc
00:34:42de cette communauté, pourquoi le débat est à ce point-là craint, interdit sur ces questions de biodiversité et de climat ? Pourquoi ?
00:34:52— Alors oui, la biodiversité et le climat, ce sont les deux sujets qui nourrissent le catastrophisme et la décroissance.
00:34:57Pourquoi ? Parce que je pense qu'on est dans un phénomène vraiment religieux sur lequel se greffent des intérêts après,
00:35:02puisque plus il y a de règles, plus il y a des gens qui se nourrissent des règles et de l'argent qui est déversé sur l'écologie, etc.
00:35:08Mais au début, il y a quand même une espèce de mysticisme d'une religion séculière, comme je le disais tout à l'heure.
00:35:14Mais l'écologie a toujours été comme ça. C'est un diagnostic de crise. Mais si vous avez une crise telle qu'il la décrivent
00:35:20les écologistes radicaux, il faut des politiques de salut public. Il y a une cohérence de cette pensée. Vous voyez ce que je veux dire ?
00:35:26Donc moi, je dis qu'il faut discuter ce diagnostic de crise, parce que c'est elle qui implique ces politiques de salut public délirantes.
00:35:33Le problème, c'est que quand on s'attaque à ce diagnostic, on est ostracisé. Pourquoi ? Parce que c'est sacralisé, en fait.
00:35:39Pourquoi c'est sacralisé ce diagnostic de crise ? Parce qu'il permet ce discours sur le salut. Et quand on a un discours sur le salut,
00:35:47on est entré dans la religion. Vous comprenez ? Et donc, en fait, ce diagnostic...
00:35:52– Oui, et puis tout le monde doit dire oui. Enfin, on ne peut pas refuser de faire du mieux pour la planète.
00:35:57Personne ne peut dire non à ça.
00:35:59– Oui, mais en fait, les sujets catastrophistes, aujourd'hui, moi, je pense, peut-être que nous sommes au bord d'une crise.
00:36:03Il y a plein de choses qui se passent au niveau géopolitique, aujourd'hui.
00:36:06– On ne parle pas du poids écologique de la guerre.
00:36:08– Oui, mais il y en a qui en parlent. Vous savez, Jean Covici, par exemple, parle de ça.
00:36:12Là, on ne risque pas de gagner la guerre si on commence à faire du bien en carbone.
00:36:16– Non, c'est impossible. – Oui, c'est ça.
00:36:18Donc on est dans une situation très, très particulière.
00:36:22– Et donc, pour sortir du mysticisme, il y a des pistes ?
00:36:25– Écoutez, non, c'est le temps qu'il faut ça.
00:36:27Parce qu'il y a eu des idéologies, des grandes idéologies au XXe siècle.
00:36:30Il a fallu du temps et il faut des crises.
00:36:32Aujourd'hui, il y a deux crises qui arrivent.
00:36:34Une crise financière, vous en avez parlé juste avant avec M. Tuati.
00:36:37Et il y a une crise aussi, quand même, géopolitique et le possible retour de guerre.
00:36:41Et là, ça va nous permettre, malheureusement, de faire du tri dans nos préoccupations.
00:36:47Et ça, ce sont des événements qui risquent de nous faire réfléchir.
00:36:51Autre élément aussi, c'est qu'on est épuisés par le catastrophisme.
00:36:54Les gens sont épuisés. Ils n'écoutent même plus.
00:36:57Donc, il y a les crises. Crise après crise, on n'en peut plus.
00:37:01Alors là, ils essayent de remplacer la crise du climat par la crise de la biodiversité.
00:37:05Sur les histoires d'écologie.
00:37:07Parce qu'on fatigue un peu sur les histoires climatiques.
00:37:10Donc on renforce un peu l'histoire de la biodiversité.
00:37:12Alors moi, j'arrive là, avec mes gros sabots, évidemment.
00:37:15Et à l'université, vous voyez l'effet que ça fait.
00:37:17Et ça dit aussi des choses sur ce que devient l'université française.
00:37:22En plus, je tiens à le préciser, dans l'administration de la fac,
00:37:27il n'y a pas de rôle sur les programmes de recherche.
00:37:32Les chercheurs sont indépendants.
00:37:34Donc j'ai été saqué.
00:37:35Et en plus, j'ai un parcours dans le milieu de la protection de la nature
00:37:39que tous ceux qui m'ont pourchassé pendant un mois n'auront jamais.
00:37:42Vous comprenez ? C'est fascinant.
00:37:44J'ai 30 ans de militantisme.
00:37:47Vous êtes un militant écolo, c'est ça qu'il faut rappeler.
00:37:49Oui, en tout cas à l'origine.
00:37:50Aujourd'hui, je critique parce que ça va trop loin.
00:37:52Mais par exemple, j'avais créé sur le campus une association
00:37:55qui s'appelait Paris Est Nature pour favoriser la biodiversité sur le campus.
00:37:59Et l'université, dix ans après moi, a mis en place en interne
00:38:03des politiques pour favoriser la biodiversité.
00:38:05Vous voyez ce que je veux dire ?
00:38:06Donc j'avais dix ans d'avance sur l'université.
00:38:08Mais ça n'a pas empêché les gens, vous voyez, de me critiquer, de me saquer.
00:38:12Alors ça, ils ne l'ont pas rappelé, évidemment.
00:38:14Donc c'est fascinant ce qui se passe.
00:38:16Merci beaucoup d'avoir été notre invité, Bertrand Alliot, porte-parole de l'association Action Ecologie.
00:38:22On vous réinvitera évidemment pour ce livre qui sort au mois de mai.
00:38:25Absolument.
00:38:26On sera très intéressés d'en lire le contenu.
00:38:28On va marquer une courte pause et se retrouver à 13h sur Sud Radio
00:38:32pour parler du conflit en Ukraine et des déclarations martiales du président français
00:38:37ainsi que la réponse russe avec Caroline Galacteros qui sera notre invitée.
00:38:41A tout de suite.
00:38:42Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:38:45Et notre invitée pour cette deuxième heure sur Sud Radio est Caroline Galacteros, géopolitologue,
00:38:51présidente du think tank Géopragma et aussi animatrice de la chaîne YouTube Paix et Guerre.
00:38:56Bonjour.
00:38:57Bonjour Alexis.
00:38:58Alors, très heureux de vous avoir sur le plateau pour parler des dernières déclarations d'Emmanuel Macron
00:39:02par rapport à ce conflit en Ukraine, les 800 milliards de dettes proposées par l'Europe pour l'armement européen.
00:39:09Et puis une question.
00:39:11Pourquoi les Européens veulent continuer la guerre alors que Russes et Américains sont en train de se mettre d'accord
00:39:16avec y compris les Ukrainiens qui sont d'accord pour les terres rares, le deal proposé par Trump.
00:39:21Quel est l'intérêt aujourd'hui des Français, des Européens de continuer cette guerre ?
00:39:25Aucun. Aucun, là. Soyons très clairs. Il n'y en a aucun.
00:39:29L'Europe est en train de s'enfoncer, de creuser gentiment avec sa petite pelle,
00:39:34avec toutes ses petites pelles, tous les petits dirigeants européens qui suivent cette ligne complètement jusqu'au boutiste,
00:39:41complètement absconses et surtout basées sur des mensonges.
00:39:45Quels mensonges ?
00:39:46Des mensonges que même les Américains sont en train de dévoiler, d'avouer.
00:39:53Sur la guerre par procuration, par exemple ?
00:39:55La guerre par procuration, ça c'est le dernier.
00:39:57C'est Marco Rubio qui l'a dit.
00:39:59On a voulu cette guerre, on l'a menée. La Russie n'a pas voulu. Elle a été obligée de faire ce qu'elle a fait.
00:40:05Elle n'a jamais voulu envahir l'Europe. Enfin, tout est en train de tomber.
00:40:11Il y a une espèce de voile, de rideaux lourds de mensonges et d'illusions aussi qui tombent.
00:40:22Et nous, qu'est-ce qu'on trouve d'intelligent à faire ?
00:40:25On fait de la résistance.
00:40:27Et on s'imagine qu'avec nos petits bras et nos petites déclarations,
00:40:31on va arriver à entraver un mouvement géopolitique colossal
00:40:36qui dépasse l'Ukraine, l'Europe et le reste, qui s'applique au monde entier.
00:40:40Un nouvel ordre mondial en l'occurrence.
00:40:42Un nouvel ordre mondial, oui.
00:40:44Encore un.
00:40:45Un nouveau nouvel ordre mondial, pardon.
00:40:48Mais cette fois-ci, entre guillemets, intelligent.
00:40:52Le grand marchandage dont moi je parle depuis des mois,
00:40:55parce qu'on le voyait venir, on le sent,
00:40:57il est en train de se mettre en place au Moyen-Orient, partout, en Europe,
00:41:01entre les Russes, grâce à la reprise d'un dialogue, enfin,
00:41:05de niveau stratégique, entre la Russie et les États-Unis.
00:41:08Mais on devrait s'en réjouir.
00:41:10Et ça devrait, on devrait, au contraire, porter et être, pour une fois,
00:41:15des relais intelligents de ce virage géopolitique majeur.
00:41:20Mais, comme d'habitude, on l'interprète, on le mésinterprète.
00:41:24Voilà, parce qu'idéologiquement, ça ne nous va pas, en fait.
00:41:28Ça ne nous va pas, tant qu'on était les vassaux d'une politique,
00:41:33d'une idéologie complètement belliciste,
00:41:36va-t-en-guerre et vouée à l'échec, vis-à-vis de la Russie.
00:41:40Là, on était contents.
00:41:41Maintenant qu'on a un réaliste qui nous dit, non mais,
00:41:44on arrête les frais, il y a plus d'intelligents à faire.
00:41:47Alors là, on est non seulement orphelins d'un coup,
00:41:51mais on est fous furieux.
00:41:53– Mais est-ce que ce n'est pas parce que ce qui reste
00:41:56de l'idéologie néoconservatrice de Washington a fait son nid à Bruxelles,
00:42:00au sein de l'Union Européenne, et aussi dans les chanceries ?
00:42:03Enfin, Emmanuel Macron, on le voit, est sur une ligne anachronique aujourd'hui,
00:42:07qui est celle de Biden, de l'administration démocrate
00:42:10et de tous les néoconservateurs américains
00:42:12qui font de la Russie l'ennemi perpétuel.
00:42:14Pourquoi, aujourd'hui, Emmanuel Macron, dans son discours,
00:42:17parle de menaces existentielles, de la Russie qui a violé les frontières ?
00:42:22C'est des déclarations fortes qui sont très mal reçues, d'ailleurs, en Russie.
00:42:26– Ce sont des déclarations fortes qui sont très mal reçues,
00:42:29évidemment à Moscou, et on lui a déjà renvoyé
00:42:33deux, trois déclarations extrêmement cinglantes.
00:42:37Je pense à celle de Dimitri Medvedev, notamment,
00:42:43qui a expliqué qu'Emmanuel Macron, bientôt, ne serait plus au pouvoir.
00:42:48On en avait encore pour deux ans, il fallait en gros tenir, n'est-ce pas ?
00:42:52Et que, pour le reste, il racontait, en fait, n'importe quoi.
00:42:58Donc, on est vraiment, c'est très difficile pour moi de dire ça en tant que française,
00:43:02parce que là, on atteint des sommets d'incompréhension
00:43:05et de contre-temps diplomatique et géopolitique.
00:43:08– Oui, parce que le dialogue est définitivement rompu.
00:43:11On voit bien Jean-Noël Barraud, ministre des Affaires étrangères,
00:43:14qui dit, moi, je ne réponds pas à Lavrov s'il m'appelle.
00:43:17C'est quand même le rôle d'un diplomate de parler à la partie adverse,
00:43:20même si on en est à ce niveau-là de crise.
00:43:23Il faut répondre au téléphone, non ?
00:43:25– Mais je crains que notre ministre des Affaires étrangères,
00:43:28ou étranger aux affaires, comme un de ses prédécesseurs,
00:43:32ne comprenne pas bien qu'en fait, bon, qu'il parle à Lavrov ou pas,
00:43:38qu'il veuille le faire ou pas, c'est pas tellement le sujet.
00:43:41Le sujet, c'est plutôt que Lavrov le considère désormais
00:43:44comme quantité négligeable.
00:43:46Donc effectivement, vous l'avez très bien dit,
00:43:49il y a un nid, il y a une espèce de gouvernement en exil,
00:43:52néo-conservateur américain, en Europe.
00:43:54Et qui fait le siège, et qui s'est incrusté,
00:43:57qui s'est installé dans les institutions bruxelloises,
00:44:00qui étaient avant simplement un bras avancé, si vous voulez,
00:44:05un proxy aussi, d'une certaine façon.
00:44:07Mais là, il y a cette espèce de combat,
00:44:10de combat finalement américain, inter-américain, si vous voulez,
00:44:15qui est mené depuis l'Europe, contre la nouvelle administration américaine.
00:44:19– On va écouter d'ailleurs Raphaël Glucksmann, député européen,
00:44:21à propos de ce combat qui doit être mené contre la Russie.
00:44:24– On a besoin de la guerre en Russie, dans le régime de Poutine,
00:44:28pour survivre.
00:44:30Ce régime est fondé sur l'idée d'une conflictualité avec nous.
00:44:34Quand les Russes attaquent les hôpitaux en France,
00:44:37et empêchent les docteurs français d'accéder aux dossiers médicaux
00:44:41des patients français, comme à Corbeillessen, pas loin d'ici.
00:44:44Eh bien, ce n'est pas en Ukraine que ça se passe, c'est en France.
00:44:48Quand ils financent des partis politiques subversifs,
00:44:52qui veulent casser le projet européen et mettre à mal nos démocraties.
00:44:57Cela se passe chez nous.
00:44:58Quand ils font des campagnes de désinformation sur les réseaux sociaux,
00:45:01cela se passe dans nos téléphones.
00:45:03Quand leurs agents taguent des étoiles de David dans les rues de Paris,
00:45:08pour créer une atmosphère de guerre civile dans notre nation,
00:45:12cela se passe chez nous.
00:45:14– Alors là, on entend tous les éléments de langage du discours néo-conservateur.
00:45:18La Russie qui vit par et pour la guerre,
00:45:21c'est exactement ce que faisaient les États-Unis.
00:45:24Je vous laisse décrypter.
00:45:26– Oui, mais là encore, c'est complètement orwellien.
00:45:29C'est un truc, c'est fabuleux.
00:45:31Je pense que tous ces gens prennent ce qu'ils font,
00:45:36le projettent sur ce qu'ils considèrent comme étant leur adversaire
00:45:40et renversent sans arrêt l'argumentation.
00:45:42– C'est vrai.
00:45:43Les étoiles de David, ça a été prouvé que là, c'était de l'adhérence.
00:45:47– Oui, tout à fait.
00:45:48Ça, c'est le point où peut-être Glucksmann a éventuellement un point.
00:45:53– Parce que les hôpitaux, c'est faux ?
00:45:55– Je crois qu'il a été prouvé qu'en fait, c'était les Ukrainiens et Polonais.
00:46:01Alors la Russe, qu'est-ce qu'il a dit après ?
00:46:03– Les campagnes de désinformation, les partis subversifs
00:46:06qui veulent faire capoter le projet européen.
00:46:08Ça, on est dans quelque chose de particulier.
00:46:10– Mais on est dans le grand mensonge européiste.
00:46:13C'est-à-dire toujours cette espèce de discours
00:46:17qu'il faut absolument imposer aux Européens
00:46:19et faire avaler aux peuples européens
00:46:21que la seule voie de l'Europe possible,
00:46:24c'est une voie d'intégration totale,
00:46:27de dilution des États-nations, de fin des États-nations,
00:46:30de fédéralisme pur et qu'à partir du moment
00:46:33où finalement il y a des puissances,
00:46:35mais aujourd'hui c'est les États-Unis,
00:46:37donc là, lui, il explique que c'est la Russie,
00:46:39où des puissances travaillent avec des États,
00:46:42c'est-à-dire veulent de véritables interlocuteurs étatiques
00:46:46et non pas purement technocratiques,
00:46:48eh bien c'est subversif parce qu'en fait, ça ruine leur affaire.
00:46:53Et leur affaire aujourd'hui, on le voit avec cette question de soi-disant
00:46:56qu'on est en guerre contre une menace existentielle
00:46:59que ferait peser la Russie sur l'Europe,
00:47:01enfin, c'est pas au niveau, en fait,
00:47:06on est vraiment pas au niveau de l'histoire là,
00:47:08et on est en train de vouloir, grâce à ça en fait,
00:47:15grâce à tout ce discours, faire rentrer,
00:47:18et ça c'est très inquiétant,
00:47:20les questions de défense et de politique étrangère
00:47:23qui jusqu'à présent ne l'étaient que très partiellement
00:47:26dans l'escarcelle des compétences de la Commission,
00:47:33surtout européen, en dépossession du Conseil.
00:47:38Donc on est vraiment, en fait, on se sert de ça,
00:47:41on se sert de Trump, en fait, pour accélérer la fédéralisation européenne.
00:47:46– Et sans question posée sur l'endettement des pays européens,
00:47:49on en parlait avec Marc Soity en première partie.
00:47:51– Je suis tellement riche, je suis en tellement bon état.
00:47:53– Alors il y a quand même, évidemment, cette question de la Russie
00:47:56qui envoie les chars en Ukraine,
00:47:58donc la souveraineté ukrainienne qui est en question,
00:48:00donc c'est normal que l'Ukraine se défende
00:48:02et qu'elle soit soutenue par les pays européens.
00:48:04Maintenant on voit que toutes ces années de guerre
00:48:06ont fait beaucoup de morts, avec une île de front
00:48:09qui n'est pas figée et qui reste fragile,
00:48:11et la réponse c'est continuons,
00:48:14alors que la paix est à portée de main,
00:48:17mais maintenant l'expression consacrée c'est une paix juste et durable,
00:48:20plutôt que la paix de Poutine qui serait la paix de Trump,
00:48:23donc on attaque Trump sur le fait qu'il serait un agent russe même.
00:48:26– Oui, bien sûr, bien sûr, il manque plus que ça.
00:48:29Non, ce sont deux réalistes, ce sont deux réalistes,
00:48:33donc la paix juste et durable, je pense effectivement
00:48:36que c'est le retour, je le dis depuis très longtemps,
00:48:38à la neutralité de l'Ukraine,
00:48:40la fin de l'utopie d'une Ukraine dans l'OTAN,
00:48:43parce que ça c'est quand même la forme de discorde,
00:48:48simplement comme d'habitude,
00:48:50on prend l'idée d'une paix juste et durable,
00:48:53et on l'applique à des exigences injustes,
00:48:57et qui vont forcément nourrir le conflit, comme d'habitude,
00:49:00ça n'est pas en continuant à nourrir ce conflit,
00:49:03qui se passe essentiellement au détriment de l'Ukraine,
00:49:07du peuple ukrainien, de la jeunesse ukrainienne,
00:49:09et beaucoup plus qu'au détriment des forces russes,
00:49:12qu'on va aider l'Ukraine,
00:49:14il faut arrêter de dire n'importe quoi en fait,
00:49:17on est vraiment dans des...
00:49:19pour moi, soit c'est de la mauvaise foi complètement avérée,
00:49:24soit c'est de l'instrumentalisation
00:49:27du changement de pied américain,
00:49:31pour favoriser l'Europe, l'Europe de la défense, etc.,
00:49:35et trouver finalement des dérivatifs
00:49:37aux problèmes structurels, économiques et sociaux de l'Europe,
00:49:40et notamment de la France,
00:49:43soit c'est des problèmes cognitifs,
00:49:45enfin je veux dire, qu'est-ce qu'on ne comprend pas ?
00:49:47– Un principe européen, c'est le Conseil européen,
00:49:49où les chefs d'État se rencontrent,
00:49:51et discutent et votent à l'unanimité
00:49:53pour l'Europe de la défense par exemple,
00:49:55il y a un caillou dans la chaussure,
00:49:57c'est Viktor Orban, président hongrois,
00:49:59qui ennuie beaucoup les européistes,
00:50:01Raphaël Guzman disait d'ailleurs,
00:50:03ce serait bien d'arrêter avec l'unanimité,
00:50:05tant pis pour Orban,
00:50:07s'il ne vote pas, il ne vote pas,
00:50:09et on se passe de son vote,
00:50:11c'est lui aussi qui est dans les tuyaux,
00:50:13arriver à casser l'unanimité au Conseil européen
00:50:15pour des questions aussi stratégiques.
00:50:17– Bien sûr, non mais, il faut comprendre
00:50:19que Bruxelles, la technocratie européenne
00:50:21et la Commission sont truffées de gens
00:50:23comme Monsieur Glucksmann,
00:50:25et le Parlement aussi d'ailleurs,
00:50:27c'est-à-dire des gens qui sont des agents d'influence
00:50:29d'un agenda qui n'est pas du tout celui
00:50:31d'une Europe forte.
00:50:33– Ce n'est pas ce qu'ils pensent,
00:50:35ils pensent faire le bien et une Europe forte de la défense.
00:50:37– Non, non, mais il faut s'intéresser
00:50:39un peu aux pédigrés en fait,
00:50:41au passé de tous ces gens, c'est assez intéressant,
00:50:43j'invite vos auditeurs peut-être à le faire,
00:50:45ça se trouve, tout ça est assez ouvert.
00:50:47– Sur la Georgie notamment, bien sûr.
00:50:49– Mais pas seulement,
00:50:51le financement,
00:50:53donc tous ces gens-là
00:50:55sont en fait anti-européens,
00:50:57parce que dans la situation présente,
00:50:59que devrait faire l'Europe ?
00:51:01Que devrait faire l'Europe
00:51:03si elle voulait
00:51:05tirer son épingle du jeu géopolitiquement ?
00:51:07Parce que là, elle est en train de disparaître.
00:51:09Parce que tout ça, ça va se terminer comment ?
00:51:11Ça va se terminer par
00:51:13un genou à terre
00:51:15avec Donald Trump
00:51:17à un moment donné ou à un autre,
00:51:19avec les États-Unis, ils vont les remettre au prix
00:51:21gentiment, mais entre-temps,
00:51:23on va continuer à nourrir…
00:51:25– De s'endetter et de continuer
00:51:27dans des discours racistes.
00:51:29– Et on disparaît de la scène géopolitique globale,
00:51:31c'est quand même dramatique,
00:51:33on n'était déjà pas très puissant, alors là…
00:51:35– On va marquer une courte pause
00:51:37et se retrouver dans un instant avec notre invité
00:51:39Caroline Galacteros,
00:51:410826-300-300 si vous souhaitez réagir
00:51:43ou poser vos questions à l'antenne de Sud Radio.
00:51:45A tout de suite.
00:51:47– Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:51:49– Et notre invité Caroline Galacteros,
00:51:51PGPolitologue,
00:51:53présidente du think-tank Géopragma
00:51:55et aussi votre chaîne
00:51:57Paix et Guerre sur Youtube
00:51:59pour parler de ces questions géopolitiques
00:52:01comme on le fait aujourd'hui.
00:52:03Et ce qu'a dit Emmanuel Macron
00:52:05à l'issue du Conseil européen hier,
00:52:07notamment sur
00:52:09cette proposition
00:52:11de cesser le feu
00:52:13et la nature réelle du président Poutine.
00:52:15– Je connais bien le président
00:52:17Poutine, donc la seule puissance
00:52:19impériale que je vois aujourd'hui en Europe
00:52:21s'appelle la Russie.
00:52:23Et c'est un impérialiste révisionniste.
00:52:25Nous avons démasqué son jeu.
00:52:27S'il y a un cessez-le-feu, ça n'est pas pour faire la paix durablement.
00:52:29Ce sera pour mieux reprendre la guerre.
00:52:31– Donc là, on voit que les
00:52:33Européens veulent pousser
00:52:35un cessez-le-feu qui sera refusé par la Russie
00:52:37pour dire que c'est lui
00:52:39le danger.
00:52:41Et ce terme, impérialiste
00:52:43révisionniste,
00:52:45puisque lui parle de puissance impériale
00:52:47parce que Poutine l'a comparé à Napoléon.
00:52:49Il faut savoir que c'est une réponse par rapport à ça.
00:52:51– Oui, alors c'est
00:52:53une réponse par rapport à ça et
00:52:55il a rappelé qu'il serait intéressant
00:52:57que les Français se souviennent de ce qui est arrivé à Napoléon en Russie.
00:52:59Mais ce qui est très drôle,
00:53:01c'est que là encore, le président de la République
00:53:03fait une inversion.
00:53:05Parce que, quelle est la réalité ?
00:53:07La réalité, c'est que depuis déjà
00:53:09quelques mois,
00:53:11les Russes disent
00:53:13nous ne voulons pas
00:53:15de cessez-le-feu temporaire
00:53:17parce que, évidemment,
00:53:19ce ne sera qu'une pause
00:53:21pour l'Ukraine
00:53:23qui permettra à ses sponsors
00:53:25de continuer à
00:53:27lui donner des armes et de l'argent
00:53:29pour que reprennent
00:53:31les combats.
00:53:33Or là, que fait
00:53:35Emmanuel Macron ?
00:53:37Il dit que c'est la Russie qui veut reprendre les combats.
00:53:39Donc déjà, il n'a pas bien compris
00:53:41je pense en fait
00:53:43que militairement,
00:53:45si vous voulez, la Russie
00:53:47elle continue en ce moment les combats.
00:53:49Elle peut continuer et ça va très mal
00:53:51dans certaines zones, notamment envers Kharkov,
00:53:53notamment à d'autres endroits.
00:53:55Ce n'est pas du tout dans la situation militaire
00:53:57que le président a l'air
00:53:59d'évoquer ou d'évaluer en tout cas.
00:54:01Deuxièmement,
00:54:03la Russie, puissance impériale
00:54:05donc soi-disant impérialiste
00:54:07et révisionniste,
00:54:09c'est quand même énorme.
00:54:11Qui avance
00:54:13sinon l'OTAN
00:54:15depuis les années 90
00:54:17vers les frontières russes ?
00:54:19Qu'a fait la Russie
00:54:21en termes impériaux
00:54:23ou impérialistes ?
00:54:25Ce n'est pas leur sujet d'ailleurs.
00:54:27Ce qui est terrible, c'est que dans nos médias,
00:54:29jamais les réponses russes ne sont reprises.
00:54:31Quasiment jamais.
00:54:33Déjà les chaînes russes ont été interdites.
00:54:35Quand un Lavrov ou un Poutine
00:54:37dit des choses importantes,
00:54:39c'est silence radio.
00:54:41On ventriloque avec nous-mêmes
00:54:43si vous voulez.
00:54:45On est en vase clos avec nous-mêmes.
00:54:47Mais les Russes ont clairement
00:54:49dit à de multiples reprises
00:54:51que la Russie
00:54:53c'était le plus grand et le plus riche
00:54:55des pays du monde,
00:54:57qu'elle n'avait que faire de l'Europe.
00:54:59Oui, mais c'est clair.
00:55:01Qu'ont-ils à faire de l'Europe ?
00:55:03Soyons sérieux.
00:55:05Vous avez encore Maria Zakharova
00:55:07qui est porte-parole
00:55:09de Lavrov, le ministre russe
00:55:11d'affaires étrangères, qui a dit
00:55:13les Baltes, qu'est-ce que vous voulez ?
00:55:15Qu'on aille faire des Baltes ?
00:55:17Ils sont en train de sonner le toxin.
00:55:19Peut-être qu'ils sont
00:55:21dans les sommets européens pour faire quoi ?
00:55:23Pour prendre du café et des sandwiches ?
00:55:25Ça ne sert à rien. La Russie n'a pas besoin
00:55:27de ça. Ce n'est pas le sujet.
00:55:29La Russie veut juste que ses préoccupations
00:55:31sécuritaires soient prises en compte.
00:55:33Elle en parle depuis 2007.
00:55:35C'est ce que dit Lavrov en disant que justement
00:55:37il y a des garanties de sécurité pour l'Ukraine
00:55:39qui sont avancées par les Européens
00:55:41mais absence de telles garanties
00:55:43par rapport à la Russie
00:55:45concernant la suite.
00:55:47C'est évident.
00:55:49C'est ça le sujet et c'est ça qui va être traité
00:55:51avec Washington.
00:55:53Ce qui est absolument
00:55:55renversant de bêtise
00:55:57c'est que pour des raisons
00:55:59soit de politique interne
00:56:01soit économique
00:56:03soit de vouloir pousser le fédéralisme européen
00:56:05les Européens sont en train
00:56:07de se mettre en travers
00:56:09d'une immense stabilisation
00:56:11des équilibres du monde
00:56:13dont l'Europe a tout à gagner.
00:56:15Il y a des choses sérieuses.
00:56:17Par exemple
00:56:19Monsieur Lecornu
00:56:21ministre des armées
00:56:23qui explique que la Russie est une menace
00:56:25réelle pour la France. On va l'écouter.
00:56:27Moi je suis ministre des armées. Vous n'avez pas un agent de la DGSE
00:56:29vous n'avez pas un officier d'état-major
00:56:31actuellement en France qui considère
00:56:33que la Russie n'est pas une menace.
00:56:35Mais la réalité c'est que oui, un pays
00:56:37qui s'est habitué à sa survie politique
00:56:39par de l'agressivité extérieure
00:56:41et dont désormais l'économie repose
00:56:43en grande partie justement sur un effort
00:56:45de guerre. Il n'y a pas grand chose à attendre
00:56:47de positif de ce côté là.
00:56:49Alors c'est drôle parce que
00:56:51les Européens sont en train de se mettre
00:56:53en mode économie de guerre eux aussi
00:56:55à creuser la dette et à mettre
00:56:57des milliards de dettes dans
00:56:59l'industrie de l'armement également
00:57:01avec aussi le
00:57:03fléchage de l'épargne vers
00:57:05cet armement. Donc qui
00:57:07en fait fait peur à l'autre dans
00:57:09ce jeu de la course à l'armement ?
00:57:11Je pense que
00:57:13franchement l'Europe ne fait pas peur à la Russie.
00:57:15Franchement.
00:57:17En revanche nous on est en train de se
00:57:19faire peur à nous-mêmes.
00:57:21Et on est en train de prendre des décisions
00:57:23qui vont
00:57:25nous mettre dans une situation
00:57:27très très compliquée à détendre
00:57:29et à restaurer
00:57:31avec la Russie.
00:57:33Et quand l'équilibre
00:57:35entre les Etats-Unis,
00:57:37Washington et Moscou
00:57:39ce sera bien développé sur plein de théâtres
00:57:41d'où nous serons exclus.
00:57:43C'est déjà le cas en Afrique par exemple.
00:57:45Au Moyen-Orient on va nous donner
00:57:47trois miettes.
00:57:49En Europe, vous avez vu
00:57:51les déclarations de Donald Trump sur l'OTAN.
00:57:53Donc
00:57:55on va naître quasiment
00:57:57plus rien.
00:57:59Et on aura l'air de quoi ?
00:58:01Et on aura l'air de quoi ? Et comment
00:58:03est-ce qu'on va restaurer ? La Russie c'est notre
00:58:05voisin, c'est pas le voisin des Etats-Unis.
00:58:07Deuxièmement, nous avons un problème
00:58:09j'allais dire d'ordre
00:58:11stratégique au sens strict du terme
00:58:13c'est-à-dire d'ordre nucléaire.
00:58:15Il y a un équilibre stratégique
00:58:17sur cette planète qui a été mis
00:58:19en danger par les agissements essentiellement
00:58:21américains
00:58:23à partir des années 90, à partir de la fin
00:58:25de la guerre froide, que
00:58:27la nouvelle administration américaine
00:58:29qui en a pris conscience et qui a pris conscience
00:58:31que ça n'était pas dans son intérêt
00:58:33de poursuivre là-dessus
00:58:35est en train d'essayer de restaurer
00:58:37donc là aussi le dialogue va se faire
00:58:39et nous qu'est-ce qu'on est en train de faire
00:58:41à ce moment-là ? On est en train de dire
00:58:43mais nous aussi on est nucléaire et puis nous aussi
00:58:45on peut faire profiter l'Europe
00:58:47on peut se substituer.
00:58:49Ce que ne fait pas le Royaume-Uni qui est une puissance
00:58:51nucléaire aussi mais qui n'a pas proposé aussi
00:58:53généreusement qu'Emmanuel Macron un parapluie nucléaire
00:58:55au reste de l'Europe.
00:58:57L'Angleterre ne fait rien nucléairement
00:58:59sans l'Amérique, c'est la double clé
00:59:01donc l'Angleterre ne peut rien proposer
00:59:03du tout, de toute façon elle a une armée en morceaux
00:59:05donc là aussi c'est du grand blabla
00:59:07c'est du grand n'importe quoi
00:59:09en fait, c'est pas sérieux du tout tout ça
00:59:11c'est pas à la hauteur des enjeux
00:59:13c'est pas à la hauteur de la gravité de la situation
00:59:15donc nous on est en train d'expliquer
00:59:17qu'on va mutualiser notre
00:59:19enfin qu'on va devenir
00:59:21le nouveau parapluie des Européens
00:59:23nucléaires
00:59:25et que bien sûr on gardera le doigt
00:59:27notre seul doigt sur le bouton
00:59:29chouette, heureusement, parce que sinon
00:59:31on serait en contravention quand même avec le TMP
00:59:33le traité de non-prolifération
00:59:35d'ailleurs Trump veut relancer
00:59:37un acte d'émilitération
00:59:39de baisse des objectifs nucléaires
00:59:41entre Washington
00:59:43et Moscou, il l'a dit hier
00:59:45il l'a dit il y a déjà quelques semaines
00:59:47il l'a redit hier
00:59:49et ça a fait partie aussi des choses qui ont été évoquées
00:59:51pour lesquelles a été créé un groupe de travail
00:59:53à Riad dans le premier round
00:59:55de la reprise du dialogue
00:59:57et nous qu'est-ce qu'on fait
00:59:59nous on dit qu'on va
01:00:01nous en fait on se met dans une situation
01:00:03extrêmement grave parce que si demain
01:00:05il y a des provocations venant de
01:00:07battants-guerre, de véritables
01:00:09bellicistes
01:00:11anti-russes, primitifs, genre
01:00:13les baltes, alors les polonais
01:00:15je pense que les américains sont en train
01:00:17il faut comprendre les pays baltes qui ont été déjà
01:00:19envahis, qui ont eu des soucis
01:00:21d'attaques cybermassives
01:00:23notamment l'Estonie, on comprend aussi leur position
01:00:25non mais qu'on la comprenne c'est une chose
01:00:27qu'on appuie sur notre bouton nucléaire
01:00:29pour aller
01:00:31on n'en est pas là
01:00:33quand vous proposez la mutualisation ou alors faut se taire
01:00:35faut se taire
01:00:37on va marquer une courte pause
01:00:39sur Sud Radio et se retrouver
01:00:41dans un instant à tout de suite
01:00:43sur Sud Radio 0826 300 300
01:00:45si vous souhaitez réagir ou poser vos questions
01:00:47à Caroline Galactéros notre invité à tout de suite
01:00:49Sud Radio
01:00:51midi 14h
01:00:53Alexis Poulin sans réserve
01:00:55et on se retrouve en plateau avec
01:00:57Caroline Galactéros notre invitée pour
01:00:59parler des dernières déclarations
01:01:01d'Emmanuel Macron et
01:01:03du ministre des armées
01:01:05Sébastien Lecornu qui disait que
01:01:07les services de renseignement prenaient aujourd'hui la Russie
01:01:09comme une menace
01:01:11ce n'est pas anodin, on a vu
01:01:13ces affaires
01:01:15d'Etoile de David, d'influence
01:01:17sur les réseaux sociaux
01:01:19pourquoi
01:01:21se mettre dans cette position aujourd'hui
01:01:23vous vous dites que la Russie finalement
01:01:25n'a pas d'intérêt
01:01:27mais elle a peut-être un intérêt quand même à
01:01:29affaiblir l'Union Européenne
01:01:31non mais je ne dis pas qu'il faille
01:01:33considérer
01:01:35la Russie comme
01:01:37évidemment après tout ce qui
01:01:39s'est passé au bout de 3 ans
01:01:41comme un allié
01:01:43ou quelqu'un à qui il faut faire confiance
01:01:45sur sa bonne mine etc
01:01:47évidemment et nos services
01:01:49doivent parmi
01:01:51d'autres menaces s'intéresser
01:01:53évidemment à toutes les tentatives de
01:01:55déstabilisation
01:01:57tout ça va de soi
01:01:59en revanche il est inquiétant
01:02:01parce que les services
01:02:03ils ne travaillent pas comme ça tout seul
01:02:05de leur propre initiative
01:02:07ils travaillent sur instruction
01:02:09sur orientation, sur instruction etc
01:02:11donc
01:02:13faire en sorte que
01:02:15l'état d'esprit
01:02:17et la posture mentale
01:02:19de tous les analyses de nos services
01:02:21soient
01:02:23désormais
01:02:25verrouillés en fait
01:02:27à partir de l'idée que la Russie est une menace
01:02:29c'est quand même
01:02:31très embêtant si vous voulez
01:02:33c'est comme, j'ai écouté le premier ministre
01:02:35ce matin, moi j'ai travaillé pour un organisme
01:02:37chargé d'informer
01:02:39et de donner des éléments de décision
01:02:41au premier ministre, j'ai quand même fait ça
01:02:43pendant plus de 10 ans
01:02:45là vous vous dites
01:02:47mais où est passé cet organisme
01:02:49il n'existe plus
01:02:51dans les Invalides il y a eu une bombe
01:02:53il y a eu quelque chose
01:02:55mais la même chose
01:02:57il décline le même discours
01:02:59mais il y a une pauvreté
01:03:01il y a une indigence d'analyse
01:03:03il y a une mauvaise foi patante
01:03:05en fait je pense
01:03:07que je ne peux pas croire
01:03:09qu'on soit à ce niveau là
01:03:11de désinformation
01:03:13d'incompréhension, d'incapacité
01:03:15à comprendre, c'est trop lourd
01:03:17est-ce qu'il n'y a pas une volonté aussi
01:03:19de la part d'Emmanuel Macron
01:03:21de pousser vers cette pensée binaire
01:03:23de dire soit vous êtes avec moi soit contre moi
01:03:25un peu à la George Bush
01:03:27soit vous êtes pro-européen soit vous êtes pro-russe
01:03:29alors qu'il n'est pas question du tout
01:03:31d'être dans cette pensée binaire
01:03:33d'ailleurs Trump n'est pas là-dedans
01:03:35lui il est dans le pragmatisme et le réalisme
01:03:37économique surtout
01:03:39or on a l'impression que l'idéologie prime
01:03:41sur tout et ces derniers jours
01:03:43sur les différents plateaux
01:03:45les déclarations des responsables politiques
01:03:47on est complètement dans cette pensée binaire
01:03:49c'est-à-dire qu'on ne peut pas dialoguer avec les russes
01:03:51mais c'est ce qu'on dit depuis 3 ans
01:03:53et jusqu'à présent effectivement
01:03:55on était soutenu par Washington
01:03:57et on était là pour relayer
01:03:59répandre, diffuser
01:04:01cette espèce de mentalité binaire et manichéenne
01:04:03là maintenant
01:04:05qu'on est prêt à contre-pied
01:04:07par un virage vraiment très sec
01:04:09de la nouvelle administration
01:04:11qui dit ça suffit maintenant
01:04:13voyons les choses telles qu'elles sont, discutons
01:04:15non mais c'est pas seulement il y a trop de morts
01:04:17c'est un échec
01:04:19c'est un échec
01:04:21non bien sûr mais c'est un échec
01:04:23flagrant américain
01:04:25mais pour la Russie aussi
01:04:27finalement il y a très peu de territoires qui ont été repris
01:04:29Kiev n'a pas été prise
01:04:31enfin on voit bien qu'il n'y a pas non plus
01:04:33de grand succès militaire de la Russie
01:04:35ben si vous voulez
01:04:37d'abord il faut à mon avis
01:04:39enfoncer un coin
01:04:41dans un mensonge
01:04:43qui a été dit, ressassé,
01:04:45rabâché et qui ont fini par y croire
01:04:47c'est que la Russie voulait prendre l'Ukraine
01:04:49il y a eu une colonne de chars
01:04:51qui allait sur Kiev dans les premiers jours
01:04:53de l'opération spéciale
01:04:55non mais on prend pas l'Ukraine
01:04:57avec 30 000 hommes ou avec 100 000
01:04:59soyons sérieux, donc c'était pas le sujet
01:05:01le sujet c'était de dégager
01:05:03ce gouvernement fantoche
01:05:05et là ça a été un échec
01:05:07et de faire en sorte
01:05:09tout de suite qu'il y ait
01:05:11un effet de confiance
01:05:13un effet de rationalité
01:05:15et qu'il y ait
01:05:17un retour de l'Ukraine
01:05:19et d'un Zelensky
01:05:21à
01:05:23la lucidité, c'est à dire je ne veux plus
01:05:25être dans l'OTAN, je renonce
01:05:27à ça etc, ça ne s'est pas fait
01:05:29comme ça et la Russie
01:05:31a fait ce fameux accord
01:05:33qui n'a pas été respecté par les Ukrainiens
01:05:35grâce à Boris Johnson
01:05:37parce qu'il faut rappeler que
01:05:39le Zelensky, il a été mis au pouvoir
01:05:41bien sûr par les Américains
01:05:43via toute une opération psychologique
01:05:45le Maïdan de 2014
01:05:47et puis même en 2019
01:05:49après sa fameuse série télévisée
01:05:51mais il est arrivé
01:05:53sur un programme de paix
01:05:55avec la Russie
01:05:57et de lutte contre la corruption
01:05:59or
01:06:01pas le lendemain mais presque
01:06:03à peine au pouvoir, à peine élu
01:06:05il dit bah non en fait
01:06:07on va faire la guerre
01:06:09guerre qui se prépare et que nous préparions
01:06:11nous l'OTAN
01:06:13depuis 2015
01:06:15donc il faut quand même arrêter de prendre
01:06:17les gens pour des truffes
01:06:19justement Volodymyr Zelensky
01:06:21on a vu la scène dans le bureau Oval
01:06:23où Donald Trump lui fait la leçon
01:06:25l'humilie quasiment avec
01:06:27J.D. Evans le vice-président
01:06:29en disant qu'il n'est pas assez reconnaissant
01:06:31de l'Amérique qui a donné de l'argent
01:06:33et qu'aujourd'hui il devrait arrêter
01:06:35après ça il est allé à Londres
01:06:37avec quelques
01:06:39leaders européens
01:06:41pour enfoncer le clou
01:06:43il était encore invité à Bruxelles hier
01:06:45il est traité en héros de la résistance
01:06:47et
01:06:49ça continue
01:06:51c'est à dire qu'aujourd'hui personne ne remet en cause
01:06:53sa légitimité alors qu'il n'est plus
01:06:55président officiellement depuis
01:06:57plusieurs mois déjà
01:06:59Donald Trump qui appelle à des élections en Ukraine
01:07:01donc c'est quand même
01:07:03quelque chose d'étonnant
01:07:05ça prouve
01:07:07le niveau
01:07:09de déconnexion
01:07:11en fait des Européens
01:07:13vis-à-vis de ce qui va
01:07:15se passer réellement parce qu'à la fin
01:07:17cette paix, je l'ai toujours dit
01:07:19va se faire entre la Russie
01:07:21et les Etats-Unis
01:07:23mais l'Ukraine était un instrument
01:07:25puisque les Américains viennent de l'avouer
01:07:27c'est clair
01:07:29donc l'Ukraine est la victime
01:07:31de tout ça
01:07:33l'Ukraine a été l'instrument d'une offensive
01:07:35qui a échoué
01:07:37donc c'est clair
01:07:39quand on a notre Premier Ministre
01:07:41qui explique qu'on ne peut pas avoir de capitulation
01:07:43mais le problème c'est que
01:07:45ça se fait pas
01:07:47dans un nuage
01:07:49la paix, ça se fait sur la base
01:07:51du réel, le réel c'est quoi ?
01:07:53c'est que la Russie a
01:07:55intégré formellement
01:07:57dans ses frontières officielles
01:07:59celles de la Fédération de Russie
01:08:01les 4 oblastes
01:08:03donc en fait ce que les Russes demandent et ils vont l'obtenir
01:08:05c'est que les
01:08:07forces ukrainiennes qui sont encore un peu
01:08:09dans certaines parties, notamment des
01:08:11oblastes du Sud, Carzon et
01:08:13Zaporizhia, se retirent
01:08:15et elles vont se retirer
01:08:17parce que Donald Trump va y veiller
01:08:19si vous voulez il y a un effet de force
01:08:21il faudrait quand même comprendre
01:08:23la géopolitique c'est
01:08:25scandaleux, la réelle politique
01:08:27mais en fait ça marche toujours comme ça
01:08:29là ce qu'on a eu dans le bureau Oval
01:08:31c'est juste ce qu'on a fait face à la presse
01:08:33internationale. C'est ce que voulait Trump
01:08:35que ce soit montré aux Européens
01:08:37montrer comment ça se passe
01:08:39parce que ça se passe comme ça sans les caméras
01:08:41lui a voulu montrer comment ça se passe devant les caméras
01:08:43exactement
01:08:45vous croyez pas qu'ils prennent le thé, c'est pas des diplomates
01:08:47les chefs d'état, c'est pas des diplomates
01:08:49donc ils sont là
01:08:51on leur a préparé des trucs, des dossiers
01:08:53des machins, des positions, ils savent ce qu'ils veulent
01:08:55ils savent ce que les autres veulent, ils savent ce que les autres font
01:08:57ne font pas, de quel niveau ils en sont
01:08:59et
01:09:01ils appuient
01:09:03c'est assez franco
01:09:05c'est vrai mais justement
01:09:07aujourd'hui on voit bien que
01:09:09tout le problème de cette paix
01:09:11de Trump c'est que
01:09:13elle est d'une certaine façon une capitulation
01:09:15ukrainienne par rapport aux frontières
01:09:17par rapport à la Crimée
01:09:19comment ça se passe en Ukraine
01:09:21par rapport à la population civile
01:09:23est-ce qu'il y a
01:09:25le sentiment d'un abandon
01:09:27des Etats-Unis
01:09:29est-ce qu'on attend beaucoup des Européens
01:09:31est-ce que vous savez comment
01:09:33aujourd'hui, quelle est l'opinion publique ukrainienne
01:09:35alors je sais qu'il y a beaucoup
01:09:37de
01:09:39divergences sur l'ampleur
01:09:41du soutien résiduel
01:09:43à la politique
01:09:45d'un Zelensky qui a longtemps été
01:09:47vu comme un héros
01:09:49bien sûr, enfin depuis qu'il enlève
01:09:51Manu Militari
01:09:53les gamins à leur mère ou les maris
01:09:55à leur femme
01:09:57dans les rues de Kiev pour les envoyer se faire tuer
01:09:59en deux jours
01:10:01je pense qu'il y a aussi beaucoup de peur
01:10:03moi les quelques contacts
01:10:05et échos que j'ai directs
01:10:07c'est des gens qui ont juste peur
01:10:09d'être enrôlé dans l'armée
01:10:11qui ont peur des commissaires politiques
01:10:13qui ont peur de
01:10:15de l'appareil
01:10:17d'état et de sécurité
01:10:19ukrainien
01:10:21et de gens qui
01:10:23on en parle peu aussi de ce côté là
01:10:25des médias occidentaux
01:10:27mais la censure des médias
01:10:29en Ukraine, des opposants aussi
01:10:31des religions
01:10:33l'église orthodoxe russe qui a été
01:10:35totalement censurée, tout ça
01:10:37est passé totalement sous silence
01:10:39bien sûr puisque Zelensky c'est Churchill
01:10:41je vous rappelle
01:10:43une figure héroïque, sublime
01:10:45on est
01:10:47c'est du grand guignol en fait
01:10:49et en fait le grand guignol est en train de se fracasser
01:10:51sur le réel
01:10:53et le réel il est terrible
01:10:55il est terrifiant et il est
01:10:57à mon avis, le peuple ukrainien
01:10:59si demain il y avait des élections, c'est pour ça que Trump en demande d'ailleurs
01:11:01je pense que
01:11:03la messe serait assez vite
01:11:05dite pour Zelensky
01:11:07Zelensky doit de toute façon être écarté
01:11:09ce qui est intéressant c'est que son ancien
01:11:11chef d'état-major qui a été récupéré par Londres
01:11:13et fait ambassadeur d'Ukraine à Londres
01:11:15Zelugny
01:11:17qu'on voyait comme un possible
01:11:19alternative, etc
01:11:21vient de faire des déclarations
01:11:23anti-Trump
01:11:25donc manifestement l'Angleterre
01:11:27qui est aussi en très mauvaise posture vis-à-vis
01:11:29de Washington et de la nouvelle
01:11:31administration, essaie
01:11:33toujours de pousser ses pions parce que l'Angleterre
01:11:35depuis le début est sans doute
01:11:37était vraiment
01:11:39très en avant de la main
01:11:41c'était vraiment le dispositif avancé
01:11:43des néo-conservateurs américains
01:11:45en Ukraine
01:11:47et c'est eux qui ont poussé via Boris Johnson
01:11:49à refuser les accords de paix dans les premiers jours
01:11:51et qui sont partout et qui protègent Zelensky
01:11:53et qui sont partout, qui sont infiltrés
01:11:55partout, y compris dans
01:11:57les opérations
01:11:59donc les Britanniques
01:12:01ils sont vraiment aussi en mauvaise
01:12:03posture, donc ils la ramènent
01:12:05un peu comme nous sur le thème Matamor
01:12:07nous pouvons mettre des troupes, etc.
01:12:09qui seraient des garanties de sécurité, etc.
01:12:11Je pense qu'il...
01:12:13Justement, cette question des troupes au sol
01:12:15comme c'est l'expression consacrée
01:12:17qui est poussée
01:12:19dans l'opinion, Emmanuel Macron a été le premier
01:12:21à en parler, Kirstarmer, Premier ministre britannique aussi
01:12:23en disant on va envoyer des troupes
01:12:25européennes pour sécuriser
01:12:27une fois un accord de paix trouvé
01:12:29le territoire ukrainien, mais Trump a dit
01:12:31ce ne sera pas l'OTAN, mettez-vous bien d'accord
01:12:33donc on retrouve un peu l'idée de la coalition
01:12:35un peu à la George Bush, c'est encore une fois
01:12:37et est-ce qu'il n'y a pas un risque
01:12:39avec ces fameuses troupes au sol
01:12:41d'une échauffourée ou d'un échange
01:12:43de tir avec les russes, et là c'est
01:12:45l'étincelle
01:12:47enfin ce qu'ils attendaient
01:12:49de dire bon bah ça y est, c'est la guerre avec la Russie
01:12:51on peut y aller.
01:12:53Ça ne m'étonnerait pas que nous soyons assez fous
01:12:55pour tenir ce type de raisonnement
01:12:57voilà, donc
01:12:59mais je ne pense pas qu'on trouvera forcément
01:13:01les américains effectivement derrière nous
01:13:03pour essayer de réparer nos dégâts
01:13:05je rappelle aussi que l'état de nos
01:13:07forces armées, alors celles des britanniques
01:13:09n'en parlons pas, mais même les nôtres
01:13:11qui ne sont pas en mauvais état
01:13:13mais qui sont dimensionnés très petitement
01:13:15quand même, je le rappelle
01:13:17quand on parle de mettre plusieurs dizaines
01:13:19de milliers d'hommes
01:13:21sur le terrain, rien qu'en Ukraine
01:13:25c'est compliqué
01:13:27et surtout, il faut durer
01:13:29enfin à quoi ça sert ?
01:13:31c'est toute la question
01:13:33on va revenir justement
01:13:35à cette question après cette courte pause
01:13:37à tout de suite sur radio
01:13:390826 300 300 si vous souhaitez réagir
01:13:41posez vos questions, à tout de suite
01:13:49et pour cette dernière partie d'émission
01:13:51on se retrouve avec Caroline Galacteros, notre invitée
01:13:53on parlait bien sûr
01:13:55de la situation en Ukraine
01:13:57mais il y a aussi la situation
01:13:59en France, on voit Emmanuel Macron
01:14:01qui veut imposer l'économie de guerre
01:14:03qui avait été souhaité par Jacques Attali il y a de ça
01:14:05quelques mois, ça y est, c'est quasiment
01:14:07officiel, le ministre
01:14:09de l'économie va
01:14:11avoir une réunion à Bercy le 20 mars
01:14:13avec les investisseurs privés, les banques
01:14:15et les ministres
01:14:17des armées notamment et d'autres ministères
01:14:19sur cette fameuse économie de guerre
01:14:21il est question d'aller chercher
01:14:23l'économie des français et leur épargne
01:14:25pour la flécher vers
01:14:27la guerre et on a l'impression que
01:14:29la classe politique française dans son ensemble
01:14:31est d'accord
01:14:33personne
01:14:35ne dit stop
01:14:37la classe politique française, pardonnez-moi
01:14:39mais ne brille pas
01:14:41par son grand courage
01:14:43intellectuel
01:14:45ni d'ailleurs son honnêteté
01:14:47tout court, intellectuelle
01:14:49quels que soient les bords
01:14:51moi je suis à part quelques-uns
01:14:53mais qui sont vraiment
01:14:55qui sont
01:14:57picrochelins
01:14:59en termes électoraux
01:15:01malheureusement
01:15:03donc la classe politique
01:15:05elle suit
01:15:07parce qu'elle s'imagine que si elle osait
01:15:09faire un pas de côté
01:15:11et commencer à parler sérieusement
01:15:13du réel
01:15:15et bien ça lui coûterait trop cher
01:15:17politiquement. Oui mais ça fait partie de ces tabous
01:15:19comme pendant le Covid
01:15:21on ne pouvait pas dire des choses
01:15:23alors moi je les édite et je sais le prix
01:15:25qu'il faut en payer
01:15:27et là ça y est l'Ukraine c'est devenu le nouveau tabou
01:15:29l'économie de guerre c'est devenu le nouveau tabou
01:15:31on n'a pas le droit de dire que c'est n'importe quoi
01:15:33si Marc Toitil a fait ici sur Sud Radio
01:15:35en disant qu'un pays endetté ne doit pas
01:15:37s'endetter encore davantage comme on le fait actuellement
01:15:39des choses assez basiques
01:15:41c'est du bon sens
01:15:43comme nous avons des sieurs
01:15:45Atali qui
01:15:47sont les arbitres des élégances
01:15:49et font et défont les figures politiques
01:15:51et comment c'est possible ça
01:15:53des décennies de mauvais conseils
01:15:55et ça continue
01:15:57et on rempile
01:15:59moi je n'arrive pas à comprendre en fait
01:16:01c'est comme on ne meurt jamais vraiment
01:16:03sauf à la toute fin
01:16:05donc
01:16:07malheureusement
01:16:09je crois qu'il ne faille encore endurer
01:16:11ce genre de bêtises
01:16:13comparer Donald Trump à Hitler
01:16:15c'était le dernier post de Jacques Atali
01:16:17sur X le réseau social
01:16:19là on est très très loin
01:16:21on est très très profond dans la bêtise
01:16:23pour moi et dans la bêtise
01:16:25dangereuse. Mais la bêtise et aussi
01:16:27vous parliez d'aveuglement
01:16:29François Bayrou ce matin qui parlait des années 30
01:16:31encore une fois toujours ces parallèles avec
01:16:33les années 30 comme si on était
01:16:35dans cette période là. Hitler qui revient
01:16:37tout le temps sur le tapis
01:16:39Trump maintenant c'est lui Hitler
01:16:41avant c'était Poutine
01:16:43demain ce sera Viktor Orban et d'autres
01:16:45ça commence à fatiguer quand même
01:16:47d'avoir une analyse aussi indigeste
01:16:49et indigente des relations
01:16:51internationales. Tout à fait indigeste et indigente
01:16:53bon
01:16:55le problème c'est jusqu'à quel point
01:16:57les français gobent-ils de telles
01:16:59bêtises. Les sondages
01:17:01ils valent ce qu'ils valent
01:17:03montrent que pas tant que ça, 52%
01:17:05des français selon les sondages officiels ont été
01:17:07convaincus par Macron, ça ne veut pas dire
01:17:09que c'est 52%
01:17:11c'est encore trop, c'est encore beaucoup trop
01:17:13comment peut-on dire des choses
01:17:15aussi
01:17:17il y a
01:17:19qu'à reprendre son intervention
01:17:21c'est à la fois
01:17:23inconscient, irresponsable
01:17:25enfantin
01:17:27et ça marche
01:17:29et ça marche
01:17:31quand même. Il y a quand même une propagande
01:17:33là qui se met en marche, on parlait justement
01:17:35de la peur d'être sorti du débat public
01:17:37si on a une
01:17:39vision différente de celle officielle
01:17:41donnée par Emmanuel Macron, c'est inquiétant
01:17:43pour l'état des oppositions et l'état aussi
01:17:45du débat démocratique en France
01:17:47Oui mais c'est aussi une inquiétude de beaucoup de gens
01:17:49par rapport à leur environnement privé
01:17:51c'est-à-dire qu'il faut oser
01:17:53quand même, il faut oser dire les choses
01:17:55donc nous on en sait quelque chose
01:17:57mais
01:17:59les gens
01:18:01qui ne s'intéressent pas aux questions
01:18:03internationales toute la sainte journée
01:18:05subissent aussi
01:18:07les affres
01:18:09d'un isolement
01:18:11et finalement leur lucidité
01:18:13ne leur apporte pas beaucoup d'amis
01:18:15Est-ce qu'il n'y a pas un risque aussi, parce qu'on voit se mettre en place
01:18:17le bouclier démocratique européen
01:18:19selon les termes consacrés d'Ursula von der Leyen
01:18:21avec Nathalie Loiseau qui a pris la tête
01:18:23de cette commission au Parlement européen
01:18:25pour le bouclier démocratique européen
01:18:27qui est en fait un outil de censure
01:18:29la Roumanie par exemple, avec
01:18:31Kéline Gorgescu, ce candidat qui a été
01:18:33écarté au premier tour des élections
01:18:35annulé parce qu'il était en tête, maintenant il a des procès
01:18:37parce qu'il serait pro-russe, financé par les russes
01:18:39ces fameux partis
01:18:41subversifs dont parlait Raphaël Glucksmann
01:18:43et aujourd'hui, les réseaux sociaux
01:18:45qui sont contrôlés pour
01:18:47éviter justement que la parole ne se libère
01:18:49le risque de censure, il est réel
01:18:51dans une économie de guerre aussi
01:18:53absolument, mais même sans économie de guerre
01:18:55c'est déjà le cas depuis quelque temps
01:18:57c'est Orwellien, c'est-à-dire
01:18:59on nous explique que la dictature
01:19:01est en face, alors qu'en fait
01:19:03elle est interne
01:19:05et les mécanismes se braquent
01:19:07et si on met des
01:19:09Nathalie Loiseau pour diriger
01:19:11les commissions, là
01:19:13c'est le
01:19:15ground
01:19:17c'est le tréfonds
01:19:19de l'inanité intellectuelle
01:19:21Est-ce que c'est sérieux ou
01:19:23est-ce que ça va faire pchit
01:19:25finalement parce qu'il n'y a pas les moyens
01:19:27et parce que les populations européennes vont être
01:19:29fatiguées aussi de ce discours
01:19:31qui n'est pas raccord avec les réalités
01:19:33internationales ? Alors, ce qui est sûr
01:19:35c'est que les divisions augmentent
01:19:37et il y a à l'intérieur de l'Union
01:19:39Européenne aussi des fissures de plus
01:19:41en plus claires entre
01:19:43ceux qui étaient réalistes
01:19:45et qui vont l'être de plus en plus
01:19:47et qui sont ravis que Trump
01:19:49le permette
01:19:51désormais et qui vont tirer leur épingle du jeu
01:19:53en tant qu'État
01:19:55On parle de la Hongrie, de la Serbie
01:19:57de l'Italie aussi
01:19:59Après, il y a ceux qui étaient dans l'autre camp
01:20:01mais qui
01:20:03ont pris aussi pleine face
01:20:05le vent de réalité
01:20:07et se disent
01:20:09j'ai peut-être plus à gagner quand même
01:20:11à coller
01:20:13aux nouveaux Etats-Unis
01:20:15qu'à coller
01:20:17aux anciens néo-cons
01:20:19planqués à Bruxelles
01:20:21et ailleurs. Je pense aux Polonais
01:20:23Je pense aux Polonais
01:20:25Les Polonais sont très anti-russes dans leur position
01:20:27Oui, mais je pense qu'ils sont en train de se dire
01:20:29qu'ils ont plutôt intérêt
01:20:31ne serait-ce que vis-à-vis des Allemands
01:20:33parce que là, il y a une lutte
01:20:35il y a une lutte qu'on ne mesure pas
01:20:37mais qui est assez forte
01:20:39une rivalité, c'est pas une lutte
01:20:41c'est une rivalité pour
01:20:43la domination
01:20:45de l'Europe centrale
01:20:47et aussi politique et aussi vis-à-vis
01:20:49des Etats-Unis. Et je pense que
01:20:51plus les Allemands vont aller du côté français
01:20:53c'est ce qu'on essaie de faire, les réattirer
01:20:55avec nous, avec Merz maintenant
01:20:57plus les Polonais vont eux
01:20:59se dire, on a peut-être plus à gagner
01:21:01notamment des troupes américaines sur notre territoire, etc
01:21:03à être dans le sens du vent
01:21:05dans le sens de ce qui va se produire
01:21:07Ceux qui ne sont pas dans le sens du vent
01:21:09justement, les Allemands ont voté pour Merz
01:21:11un patron de BlackRock à Allemagne
01:21:13qui est totalement sur la ligne
01:21:15atlantiste précédente
01:21:17qui en est même à vouloir empêcher
01:21:19que Nord Stream 2 reprenne du service
01:21:21enfin, on est là dans un délire
01:21:23l'économie allemande est en miettes
01:21:25du fait des lois européennes en partie
01:21:27du fait aussi de l'énergie chère
01:21:29et eux les Allemands sont aussi dans un délire
01:21:31idéologique en ce moment. Total, total
01:21:33mais je vous dis
01:21:35on a des comportements suicidaires
01:21:37on a de vrais comportements suicidaires
01:21:39collectifs et à l'échelle
01:21:41de certains états. Mais l'Allemagne
01:21:43Mais là on parle des états, pas des populations
01:21:45qui finalement... Les populations
01:21:47elles subissent, les populations
01:21:49elles se demandent pourquoi est-ce qu'on a laissé
01:21:51pétarder Nord Stream 2
01:21:53Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui...
01:21:55Tout de même
01:21:57il y en a certains qui se la posent
01:21:59et puis elles se demandent
01:22:01voilà
01:22:03pourquoi est-ce qu'on va maintenant
01:22:05pourquoi est-ce que le nouveau gouvernement, la nouvelle coalition
01:22:07empêcherait les Américains
01:22:09et les Russes qui de toute façon vont le faire
01:22:11qu'on le veuille ou non
01:22:13de trouver un accord pour la remise
01:22:15en route et ça je pense
01:22:17que c'est la remise en route d'Honor Stream 2
01:22:19et je pense que ça c'est un des points
01:22:21de la négociation globale
01:22:23actuelle
01:22:25entre Washington et Russie
01:22:27d'ailleurs avec les Américains qui veulent racheter Nord Stream
01:22:29pour des profits américains
01:22:31contre une possibilité
01:22:33pour la Russie de refournir
01:22:35un peu l'Europe
01:22:37ce qui l'intéresse et ce qui aide
01:22:39aussi les Américains dans leur idée
01:22:41qui ne va pas marcher
01:22:43mais qui peut quand même marcher un tout petit peu peut-être
01:22:45du fameux découplage Pékin-Moscou
01:22:47donc chacun est en train
01:22:49de fournir, je ne parle même pas du Moyen-Orient
01:22:51de la Syrie, de ce qui va se passer
01:22:53on n'en a pas parlé aujourd'hui mais c'est vrai qu'il y aura
01:22:55beaucoup à dire, merci beaucoup
01:22:57Caroline Galactéros d'avoir été notre invitée
01:22:59je rappelle vous êtes présidente du Simtank Géopragma
01:23:01et vous animez la chaîne
01:23:03Paix et Guerre sur Youtube
01:23:05dans un instant vous retrouverez Brigitte Laé
01:23:07qui va parler de comment faire le deuil
01:23:09des êtres aimés qui sont morts
01:23:11et comment ne pas les oublier et oublier sa souffrance
01:23:13voilà donc on pense à tous ces soldats
01:23:15qui sont tombés au front
01:23:17et Brigitte Laé aussi, voilà, à tout de suite sur Sud Radio

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