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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Bonjour et bienvenue en direct à la Une. L'affaire date de la semaine dernière mais elle a été révélée hier.
00:00:06On a sans doute évité le drame au lycée de l'Arc à Orange grâce à l'intervention courageuse d'un professeur.
00:00:12Un élève de 17 ans, en effet, attaqué au couteau un de ses camarades âgé de 16 ans.
00:00:17Le professeur a dû intervenir pour éviter un drame et il a, au passage, été légèrement blessé avec le couteau.
00:00:23L'assaillant de 17 ans a été placé en garde à vue, l'auteur des violences a été déféré
00:00:28devant le parquet de Carpentras. Nous allons y revenir dans un instant.
00:00:32Et puis toujours dans le Vaucluse, la semaine dernière, un lycéen a été interpellé à Cavaillon
00:00:37avec un couteau à la main près du lycée dont il venait d'être exclu.
00:00:41Et je vous rappelle que le 24 février, toujours dans ce département,
00:00:44un lycéen de 17 ans avait été poignardé par un autre élève devant son lycée à Sorgues.
00:00:49Donc ça s'est toujours passé dans le Vaucluse. Nous allons y revenir dans cette émission.
00:00:54En disant, le nombre de violences sexuelles a quasiment doublé dans les transports en commun,
00:00:58une étude de l'Observatoire national des violences faites aux femmes démontre qu'elles sont en hausse
00:01:02de 86% pendant cette période, un véritable fléau, particulièrement en Ile-de-France.
00:01:09Regards insistants, harcèlement, agressions sexuelles ou encore viols,
00:01:14les transports en commun représentent un réel danger pour les femmes.
00:01:18Selon une étude, le nombre de victimes a augmenté de 86% en France en 10 ans.
00:01:25La grande majorité reste en Ile-de-France, où 7 femmes sur 10 déclarent avoir déjà été victime de ce type de violences dans leur vie.
00:01:32La peur d'être agressée conduit certaines femmes à adopter un comportement différent.
00:01:38Les jeunes femmes sont particulièrement visées.
00:01:40Trois quarts des victimes ont moins de 30 ans, 36% sont même mineures.
00:01:45Concernant la nature de ces violences, il s'agit pour 39% d'outrages sexistes et sexuels,
00:01:5219% évoquent des faits de harcèlement, 15% d'agressions et 6% de viols ou tentatives de viols.
00:01:58Malgré des dispositifs de prévention, comme des numéros d'assistance ou encore des bornes d'appel sur les quais,
00:02:04la sécurité dans les transports ne semble pas assurée.
00:02:08Alors il y a les transports au sol mais aussi les transports dans les airs et là ça ne va pas mieux même si c'est un autre type de violence.
00:02:14La direction générale de l'aviation civile a publié un rapport dans lequel le nombre d'incivilités signalées par les compagnies aériennes françaises
00:02:21est là encore en hausse de manière significative durant l'année 2024.
00:02:26En trois ans, le nombre d'incivilités signalées par les compagnies aériennes françaises s'est envolé, plus 70%.
00:02:34Selon nos confrères de RMC, 1781 signalements ont été réalisés l'année passée contre 1050 en 2021.
00:02:42De remontées d'incivilités, mais pas seulement dans les avions, aussi qui concernent directement le personnel au sol.
00:02:50Les gens ne supportent plus, les réprimandent, les gens ne supportent moins et sont de plus en plus violents.
00:02:58Donc ce qui se passe dans les avions c'est simplement, comme je le répète, le fait de notre société, hélas.
00:03:02Les raisons de ces incivilités sont nombreuses.
00:03:04Si l'alcool est un facteur important, le manque de civisme est souvent une cause de débordement.
00:03:10Certains exemples donnés par ce responsable syndical montrent la violence de certains passagers.
00:03:15On a une collègue, il y a deux ans, qui s'est fait agresser à Lyon parce qu'un passager refusait de payer une surtaxe de bagage
00:03:21parce qu'il avait un bagage plus lourd que l'a prévu.
00:03:24Il est sauté par-dessus le comptoir, il lui a tiré les cheveux, il l'a frappé parce qu'il ne supportait pas ça.
00:03:29On a le problème au sol et en vol.
00:03:31Si certaines compagnies forment leur personnel à des gestes d'autodéfense,
00:03:34ce syndicat réclame une présence plus importante des forces de l'ordre dans les aéroports.
00:03:40Dans l'actualité également ce matin, cette question simple,
00:03:42a-t-on le droit en France d'être en désaccord avec Emmanuel Macron et sa position sur la Russie
00:03:47ou tout au moins d'émettre des réserves sur le président qui désigne la Russie comme notre principal ennemi ?
00:03:52Tous ceux qui osent émettre des doutes sont désignés par les médias mainstream comme des ennemis de la République.
00:03:58Des pro-Poutine ou des défenseurs de la Russie, on l'a vu hier avec Le Monde qui s'en est pris à CNews,
00:04:03mais on le voit également avec François Fillon ou avec l'ancien ministre de la Défense Hervé Morin
00:04:08qui se font démonter dans les médias pour avoir émis des réserves sur la position d'Emmanuel Macron.
00:04:13Un seul exemple hier, Alain Duhamel sur BFM,
00:04:16qui affirme que l'interview de François Fillon dans Valeurs Actuelles est honteuse.
00:04:20Quant à Morin, c'est un nul selon Duhamel.
00:04:23L'interview de François Fillon dans Valeurs Actuelles,
00:04:27c'est même navrant de la part de quelqu'un qui a été cinq ans Premier ministre.
00:04:32Enfin, je veux dire, c'est lamentable.
00:04:34Et le malheureux Hervé Morin...
00:04:37— Pourquoi vous êtes... Pourquoi ça a été un mauvais ministre de la Défense ?
00:04:41— Mais oui, bien sûr ! Mais bien sûr ! — On le sait pas, c'est bon.
00:04:44— C'est vous, vous le savez. Mais bien sûr. — Non, mais celui qui nous dit, c'est celui qui nous regarde.
00:04:47— J'ai le souvenir d'un déjeuner, alors ça, je peux vous dire, qui me taraude. Pourtant, ça date pas d'hier.
00:04:51Je suis arrivé face à Hervé Morin,
00:04:55et je l'ai interrogé sur les programmes d'achat de matériel militaire pendant une heure et demie.
00:05:03Eh ben j'en savais plus que lui. Je suis sorti.
00:05:06— Oui, mais ça... — Mais j'avais de la fumée qui me sortait des oreilles.
00:05:11— Voilà. Il est donc interdit de critiquer la position d'Emmanuel Macron.
00:05:14Alors pourquoi Alain Duhamel en veut-il autant à Hervé Morin ?
00:05:17Eh bien parce qu'Hervé Morin a osé dire ça.
00:05:20— Est-ce qu'on a besoin d'être dans une provocation, d'être facteur d'escalade ?
00:05:26Quelle doit être notre mission et notre rôle, nous, les Occidentaux, nous, les Européens ?
00:05:31Notre rôle, c'est d'essayer de trouver les voies et moyens pour qu'on obtienne le plus rapidement possible
00:05:37un cessez-le-feu et un processus de paix. Est-ce qu'on obtient un processus de paix et un cessez-le-feu
00:05:43en provoquant Poutine par les médias un jeudi soir ? Certainement pas.
00:05:51Et est-ce qu'on a besoin d'inquiéter excessivement nos compatriotes en leur disant
00:05:59« Grosso modo, la menace ultime aux frontières de la France, c'est la Russie ».
00:06:06— Voilà. Crime de lèse-majesté, visiblement, que ces propos de l'ancien ministre de la Défense.
00:06:11Dans notre grande série « En marche sur la tête » ce matin, nous allons nous intéresser aux faux arrêts maladie.
00:06:15Vous vous souvenez peut-être que le 15 octobre 2024, je m'étais fait faire un faux arrêt maladie en 4 minutes
00:06:21sur un site Internet. J'avais reçu mon arrêt maladie. Et la Sécu avait alors expliqué que des mesures seraient prises
00:06:27contre ces sites. Mais ce matin, on constate qu'il n'en est rien. Et je vais vous expliquer pourquoi.
00:06:32Mais d'abord, souvenez-vous de mon faux arrêt maladie. Et j'expliquais à l'antenne comment je l'avais eu.
00:06:37J'allais sur Internet et j'ai voulu vous montrer comment ça s'est passé. Vous allez voir.
00:06:40J'ai tapé donc « arrêt de travail ». C'est le premier qui apparaît. Donc vous choisissez la maladie que vous souhaitez indiquer.
00:06:48Donc j'ai choisi migraine, quelque chose d'assez simple. On vous demande après de choisir votre symptôme.
00:06:52Donc c'est très pratique. J'ai mis « fatigue ». « Est-ce que les symptômes sont apparus soudainement ? »
00:06:57J'ai mis « oui ». « Est-ce que vous prenez des médicaments ? » J'ai mis « non ». Et là, vous voyez, c'est la fête.
00:07:02Vous recevez ensuite directement chez vous, contre 19 euros, 7 jours maximum. Donc j'ai pris le maximum, tant qu'à faire.
00:07:08Et voilà donc l'arrêt de travail que j'ai reçu dans ma boîte mail avec les trois exemplaires. C'est totalement surréaliste.
00:07:16Voilà, ça, c'était donc en octobre. Depuis, on pensait que ces sites avaient été fermés.
00:07:19Pas du tout, parce qu'hier, regardez, j'ai reçu un mail de ce site qui me propose un nouvel arrêt maladie.
00:07:26C'est-à-dire que non seulement il propose de faux arrêts maladie, mais en plus, ils font de la pub pour vous pousser à vous mettre en arrêt.
00:07:31Vous voyez ce mail que j'ai reçu. J'espère que les rhumes se sont bien passées. Et tu peux avoir un arrêt maladie pour 19 euros.
00:07:38On va y revenir tout à l'heure, à 11h30, parce que c'est assez surréaliste qu'on fasse de la promo comme ça dans les sites Internet.
00:07:44Pas d'audience. Aujourd'hui, on a un petit souci technique. C'est pas grave. Je vous présente mes invités qui sont avec moi sur ce plateau.
00:07:50Karim Mahloung, bonjour. – Bonjour.
00:07:52– Merci d'être avec nous, directeur de la publication de « Rupture ». Michel Fayad, bonjour. – Bonjour.
00:07:55– Politologue, merci d'être là. Fadila Mehal, bonjour. – Bonjour.
00:07:58– Conseillère modem du 18e arrondissement de Paris. Et vous organisez d'ailleurs un colloque sur l'intelligence artificielle avec les Mariannes de la diversité.
00:08:06– Exactement. Et puis Dylan Sama, bonjour. – Bonjour.
00:08:08– Merci également d'être avec nous. On va commencer avec cette information de dernière minute qui nous est arrivée il y a quelques instants,
00:08:15puisqu'on découvre que deux ressortissants algériens qui étaient retenus en centre de rétention, deux OQTF, ont à nouveau été renvoyés
00:08:25par la France. Il y en a un qui a été renvoyé vendredi, un qui a été renvoyé à la France lundi. Vous voyez leur profil.
00:08:33L'un s'appelle Abdel Ab. Il est né le 1er octobre 1983 en Algérie. Le deuxième, Zinedine, est né le 5 février 1991 à Constantine.
00:08:45Les deux avaient leur passeport en cours de validité pour l'Algérie. Mais l'Algérie nous les a renvoyés. Donc ça continue cette histoire.
00:08:52On est avec Amaury Brelé, rédacteur en chef à Valeurs Actuelles, qui sera avec nous dans un instant pour nous expliquer ce qui s'est passé.
00:08:59Karim Maloum, on a l'impression qu'on ne s'en sort pas de ces affaires.
00:09:01– Je pense qu'on ne s'en sort pas du tout. C'est le 18ème retour.
00:09:05– 18 et 19, parce qu'il y en a deux. – 18 et 19, depuis janvier.
00:09:09En fait, on se rend compte qu'il y a un pays qui ne reçoit pas ses ressortissants.
00:09:13Il y a un seul pays au monde, il s'appelle l'Algérie. Il ne reçoit même pas ses ressortissants.
00:09:16– Non mais ce qu'il y a, c'est qu'à chaque fois que ça arrive, on est là, on fait des grands discours sur les plateaux,
00:09:20mais ça va changer. Et ça continue. Là, c'était vendredi, c'était lundi.
00:09:24On y revient dans un instant. Je voudrais qu'Amaury Brelé, rédacteur en chef à Valeurs Actuelles, qui est avec nous, nous explique les faits d'abord.
00:09:30Bonjour Amaury, merci d'être avec nous. C'est vous qui avez révélé cette information avec Valeurs Actuelles.
00:09:35Vous avez révélé ça sur le site internet de Valeurs Actuelles.
00:09:39Est-ce que vous pouvez nous expliquer et nous situer un peu ce qui s'est passé avec ces deux hommes ?
00:09:44– Oui, la partie de ping-pong diplomatique entre la France et l'Algérie, malheureusement, se pourtuit allègrement.
00:09:50Donc, ces derniers jours, deux ressortissants algériens de rétention administrative,
00:09:57tous les deux auteurs de troubles à l'ordre public, mais non classés au fameux fichier de traitement des signalements
00:10:02pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, ont été refoulés.
00:10:08Tous les deux qu'ils vêtenaient quand même des passeports en cours de validité.
00:10:12– On a un petit souci de son avec vous, Amaury.
00:10:16Donc, vous nous expliquez que ces deux hommes avaient des passeports en cours de validité.
00:10:20Ils ont été refoulés, c'est-à-dire qu'ils sont allés jusqu'en Algérie quand même ?
00:10:26– Oui, tous les deux, évidemment, ont été envoyés là-bas par avion.
00:10:29Ils ont atterri à Alger et là-bas, les autorités algériennes les ont refusés.
00:10:33Le premier, sans justification aucune, et le second, soi-disant, administratif.
00:10:40Donc, il s'agit-il d'un prétexte ou d'un raté de l'administration française ?
00:10:44Nul ne le sait, une chose est sûre, tous les deux sont rentrés en France aujourd'hui.
00:10:47L'un se retrouve au crâ de Perpignan où il était auparavant,
00:10:50et le second, qui était aussi au crâ de Perpignan, est aujourd'hui au crâ de Marseille.
00:10:54– Est-ce qu'on sait qui étaient un peu ces deux hommes,
00:10:58s'ils étaient fichés pour islamisme par exemple ?
00:11:02– Non, justement, ils n'étaient pas fichés pour islamisme,
00:11:05ils étaient simplement connus pour trouble à l'ordre public.
00:11:07Ils ont ce qu'on appelle des profils top, donc top pour trouble à l'ordre public.
00:11:11Ils étaient tous les deux sous le coup d'une OQTF,
00:11:14ils ont à peu près une trentaine d'années.
00:11:16Et tous les deux ont été retenus au crâ de Perpignan,
00:11:20et ils auraient dû, évidemment, être acceptés par le régime algérien
00:11:23qui, de fait, piétine le droit international et viole le fameux accord,
00:11:27le fameux protocole de 1994, qui impose à l'Algérie
00:11:32de reprendre ses ressortissants détenteurs d'un passeport en bonne et due forme.
00:11:36– Mais Amaury, est-ce qu'on sait comment ça se passe dans ces cas-là ?
00:11:38C'est-à-dire qu'en fait, la France, elle doit, je suppose,
00:11:41dire à un moment donné à l'Algérie, on vous renvoie deux personnes.
00:11:44C'est-à-dire que l'Algérie doit leur répondre à ce moment-là,
00:11:46où on les prend, on ne les reprend pas, parce que là, ça paraît un peu ridicule,
00:11:50c'est-à-dire que les gens, on les met dans l'avion,
00:11:52l'avion atterrit en Algérie, et puis l'Algérie dit non,
00:11:55et à ce moment-là, on les remet dans un autre avion et ils rentrent en France,
00:11:57c'est comme ça que ça se passe ?
00:11:59– Alors normalement, il y a évidemment un dialogue permanent
00:12:01entre les autorités françaises et puis les autorités des pays concernés.
00:12:05Le fait est qu'entre la France et l'Algérie,
00:12:06c'est la crise diplomatique depuis des mois,
00:12:08qui s'est aggravée notamment depuis début janvier
00:12:10avec le premier refus du fameux influenceur Doualem,
00:12:14et depuis, le dialogue est totalement rompu,
00:12:16donc il n'y a absolument pas, j'allais dire,
00:12:18de procédure préalable d'entente par avance,
00:12:22donc on envoie ces retenues par avion,
00:12:26et puis les choses se décident sur le sol algérien, à l'aéroport.
00:12:30– C'est un peu sur la liste quand même.
00:12:32Merci beaucoup à Maury Brelé, rédacteur en chef à Valeurs Actuelles.
00:12:34Karim Maloum, c'est vrai que ça paraît sur la liste quand même, cette façon de faire,
00:12:37c'est-à-dire qu'on met des gens dans les avions,
00:12:39on ne sait pas s'ils vont être acceptés ou pas,
00:12:40puis finalement on nous les renvoie,
00:12:42enfin je veux dire, c'est ridicule pour tout le monde.
00:12:44– Absolument, c'est tellement ridicule,
00:12:46en plus au pourrissement, que les relations diplomatiques
00:12:49sont presque pas au point mort, mais vraiment au point de non-retour.
00:12:52Avant d'expulser quelqu'un, c'est un accord de 94,
00:12:56les autorités françaises informent les autorités algériennes
00:12:59de l'arrivée de ces migrants,
00:13:01ils sont informés à leur arrivée, un contrôle est fait,
00:13:05on invente des histoires, de toute nature,
00:13:07ils ont leur passeport, ils ont le droit de rentrer dans leur pays.
00:13:11Vous imaginez qu'un français arrive à Charles de Gaulle ou à Orly,
00:13:14la police française leur dit, vous n'allez pas rentrer chez vous.
00:13:17– Mais pourquoi on est ridicule comme ça ?
00:13:19– On n'est pas ridicule.
00:13:20– Oui, excusez-moi, on est ridicule, excusez-moi,
00:13:22je vais vous dire mieux, on est humilié.
00:13:24La France, elle est humiliée dans cette histoire, humiliée.
00:13:26– Non, on n'est pas ridicule sur ce sujet.
00:13:28– Mais quand on est humilié…
00:13:29– C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les Français expulsent des Algériens
00:13:34par décision de justice.
00:13:36La France applique une décision de justice à un accord bilatéral
00:13:40entre l'Algérie et la France.
00:13:41Et l'Algérie ne respecte pas, c'est plus qu'une humiliation,
00:13:45l'Algérie pousse même à une rupture diplomatique,
00:13:48ils ne veulent plus avoir de relation avec la France.
00:13:51Ce qui arrive ces derniers temps est très dangereux et très grave.
00:13:55La preuve, je peux citer uniquement,
00:14:00le Président de la République a contredit son Premier ministre
00:14:03quand il a parlé de dénoncer de manière unilatérale
00:14:07l'accord bilatéral entre l'Algérie et la France.
00:14:10Le Président de la République a fait un effort,
00:14:11tout le monde a compris qu'il y a un accord d'Algérie,
00:14:14il y a quelque chose qui va se passer.
00:14:15Cinq jours après, il a la réponse d'Algérie,
00:14:18on ne veut pas dialoguer avec vous.
00:14:20Je pense qu'on est dans une impasse, l'Algérie pousse à un pourrissement,
00:14:23il faut accepter la réalité, il faut accepter le rapport de force.
00:14:27Aujourd'hui, il faut actionner beaucoup de leviers,
00:14:30en janvier, on a baissé de 29% le nombre de visas accordés aux Algériens.
00:14:36Je ne pense pas qu'il faut aller à 75%.
00:14:39Il faut une décision à l'échelle européenne, ce n'est pas que français.
00:14:43– Fadila, vous connaissez l'Algérie aussi, vous êtes née en Algérie,
00:14:46vous êtes arrivée en France quand vous étiez toute jeune,
00:14:49vous connaissez bien ce pays, vous connaissez aussi la façon de faire,
00:14:52est-ce que vous pensez qu'on a la bonne méthode avec l'Algérie ?
00:14:55Parce que, honnêtement, vu de France, je le dis et je le répète,
00:14:59je pense qu'on est en train de se faire humilier.
00:15:01– Alors, vous avez peut-être raison, moi ce que je reçois,
00:15:03c'est qu'il y a actuellement plus de plusieurs millions de Franco-Algériens
00:15:07qui sont en otage, en otage, parce que quand on n'a pas la possibilité
00:15:12d'avoir des visas, c'est-à-dire qu'on ne peut pas faire venir sa grand-mère
00:15:16pour la recevoir pour un mariage ou autre chose.
00:15:19Donc la vie, aujourd'hui, des Franco-Algériens est perturbée.
00:15:22– Mais vous votez à qui madame ? – En France ou en Algérie ?
00:15:24Juste pour bien comprendre.
00:15:26– Attendez, en France ou en Algérie ?
00:15:29– De part et d'autre, donc je pense que ce n'est pas la bonne méthode.
00:15:34C'est-à-dire que la méthode de la fermeté, elle vaut quand celui
00:15:38qui est en face de vous comprend le rapport de force.
00:15:41Il ne le comprend pas pour des raisons diverses et variées,
00:15:44je ne vais pas revenir à 130 ans d'histoire Franco-Algérienne.
00:15:47– Arrêtez avec ça, arrêtez avec les colonialismes.
00:15:50– On ne va pas continuer le feuilleton.
00:15:54Tous les jours, ils vont être rapatriés et ça va continuer.
00:15:58Et il y a des argusties à la fois juridiques et politiques.
00:16:00– Donc il ne faut rien faire, il faut les laisser en France.
00:16:01– Non, il faut aujourd'hui reprendre le chemin du dialogue avec l'Algérie.
00:16:06– Mais l'Algérie ne veut pas madame.
00:16:08– Vous n'en savez rien.
00:16:09– Ah bon ?
00:16:09– Vous n'en savez rien.
00:16:10– Quelles sont les preuves qui vous permettent de le dire ?
00:16:11– Il y a les voies diplomatiques qui doivent être mobilisées.
00:16:15– Je ne suis pas sûre qu'on va résoudre le problème de l'Algérie
00:16:19avec des ultimatums, je ne le comprends pas.
00:16:22– Combien de temps ça va durer ce cirque où on envoie des gens en Algérie
00:16:25qui sont des OQTF, que l'Algérie doit reprendre et qu'on nous renvoie
00:16:28un cas vendredi, un cas lundi, ça va continuer tout le temps ?
00:16:32– S'il n'y a pas d'accord en amont avec l'Algérie…
00:16:34– Donc il faut sanctionner, il faut sanctionner.
00:16:37– Vous voyez bien, la méthode forte ne marche pas pour multiplier les actions.
00:16:42– Il n'y a zéro sanction là pour l'instant, il n'y a pas de sanction.
00:16:44– Pourtant, monsieur Rotaillot est un excellent ministre de l'Intérieur,
00:16:47il a mis de la fermeté et il a raison, les Français l'approuvent,
00:16:51mais ça ne marche pas.
00:16:52– Dylan Sama, votre regard là-dessus.
00:16:53– Vous voulez sortir de l'impasse, vous avez évoqué le mot d'impasse,
00:16:57vous voulez sortir de l'impasse, il faut écouter ceux qui ne pensent pas comme vous.
00:17:01– Maître Dylan Sama.
00:17:02– Moi, ce que je ne comprends pas d'abord, c'est pourquoi on n'entend pas les écologistes,
00:17:05parce qu'autant d'avions, si vous voulez, qui circulent pour rien,
00:17:07je pense qu'on devrait un petit peu plus…
00:17:08– À part qu'il n'y a pas que eux dans les avions, il y a aussi des gens qui vont en Algérie.
00:17:11– Parce que c'est beaucoup d'avions qui font beaucoup de pollution pour rien.
00:17:13– Ça, c'était la touche, les grosses têtes.
00:17:15– Deuxième chose, c'est que, quitte à nous ramener des gens,
00:17:17moi j'aimerais qu'ils nous ramènent Boalem Sansal,
00:17:19parce qu'il est toujours en prison en Algérie, il a un certain âge,
00:17:21c'est un compatriote français, et j'aimerais que, pour le coup,
00:17:25il nous ramène Boalem Sansal.
00:17:26– Vous avez tout à fait raison.
00:17:26– Ensuite, du point de vue des solutions, je pense que notre faiblesse,
00:17:29parce qu'il y a une faiblesse française,
00:17:30elle vient aussi de la faiblesse du peuple français,
00:17:32la faiblesse institutionnelle, pourquoi ?
00:17:34Parce que la France est divisée, parce que les Français sont divisés.
00:17:37On est en situation de cohabitation, je vous rappelle que le Nouveau Front Populaire…
00:17:39– On n'est pas divisés ?
00:17:40– Excusez-moi, on n'est pas divisés, nous là-dessus,
00:17:43c'est les hôpitaux qui doivent rentrer chez eux, qui est divisé là-dessus ?
00:17:46– Sur ce plateau, méthode ferme, méthode diplomatique.
00:17:48– Ah non, on est divisés sur la méthode, mais pas sur le résultat.
00:17:51Le résultat, c'est qu'ils doivent tous rentrer chez eux.
00:17:53– On est d'accord, mais ça c'est insuffisant.
00:17:54– Je suis d'accord, mais sur la méthode, non seulement le peuple français est divisé,
00:17:58mais plus encore, les élus sont divisés,
00:18:00vous voyez, rien que dans le gouvernement,
00:18:01on est presque en situation de cohabitation.
00:18:02– Ce n'est pas le premier sujet sur lequel les Français sont divisés.
00:18:04– Rien que dans le gouvernement, vous voyez bien que le président de la République
00:18:07n'est pas d'accord avec les ministères de l'Intérieur,
00:18:08on est presque en situation de cohabitation.
00:18:10Mais cette cohabitation est le reflet, si vous voulez, à mon avis,
00:18:13d'une fracture et d'une archipélisation de la France,
00:18:15où sur les méthodes, vous avez raison,
00:18:16entre la ligne, on va dire, diplomatique de Villepin, de gauche, etc.,
00:18:20et la méthode ferme, Rotaillot, etc., il y a un hiatus, il y a une rupture,
00:18:23et donc c'est dur d'être uni, et donc d'être fort, d'être percutant,
00:18:26si jamais, entre nous, on n'a pas l'assise populaire et nationale suffisante pour avancer.
00:18:31– Vous vous rendez compte, elle en est où, la France, quand même ?
00:18:33La France, elle est en train de se faire humilier par l'Algérie,
00:18:36qui refuse, les gens atterrissent, vous vous rendez compte,
00:18:39les gens atterrissent sur le tarmac, ils sont dans l'avion,
00:18:41l'Algérie dit non, vous rentrez chez vous, alors que les gens ont le passeport algérien,
00:18:44alors que les accords font que l'Algérie,
00:18:46s'il y a des passeports algériens qui sont en bonne et due forme,
00:18:49elle est obligée de les accepter, elle nous dit, vous rentrez chez vous,
00:18:52elle dit, mais c'est ridicule, on est ridicule, excusez-moi de le dire,
00:18:55et ça me fait mal de dire…
00:18:56– De là, c'est pas du constat, de là, c'est pas du constat.
00:18:59– Le constat, on peut le faire, on peut faire le constat,
00:19:01on peut rester jusqu'à 1 minute à parler du constat,
00:19:03parlons des choses à faire, voilà ce qui compte.
00:19:06Aujourd'hui, la première condition, c'est la libération de Boëllet-Sensal,
00:19:09l'Algérie est une dictature, est une tyrannie qui tient…
00:19:12– Mais condition à quoi ?
00:19:13– Il faut le libérer, il faut mettre la pression à l'échelle française…
00:19:16– Karim Aloum, vous nous dites, la première condition,
00:19:20c'est la libération de Boëllet-Sensal, qu'est-ce qu'on a comme moyen ?
00:19:23La première condition à quoi ? C'est eux qui nous refusent l'accès des gens ?
00:19:27– Aujourd'hui, il faut, la France et l'Europe, toutes les chanceleries,
00:19:31doivent taper le point sur la table que toute discussion avec Algérie
00:19:36est conditionnée par deux choses, je parle de toute l'Union Européenne,
00:19:40je parle pas que de la France, ça c'est le problème,
00:19:41mais elle est là, la libération d'un homme de liberté,
00:19:44un écrivain connu et reconnu…
00:19:45– Et si vous le disons, vous faites quoi ?
00:19:46– Il y a la deuxième condition…
00:19:47– Et si vous le disons, vous faites quoi ?
00:19:48– Il faut prendre des sanctions, il y en a trois sanctions à faire,
00:19:51la première déjà, réduire drastiquement les visas,
00:19:54pas de 29% comme on l'a fait en janvier, il faut aller jusqu'à 75%, 80%.
00:19:58Deuxième point, il faut aussi faire une liste de toutes les personnes
00:20:03liées au pouvoir de ne plus rentrer dans Schengen,
00:20:06c'est pas qu'en France, dans tout Schengen, aucune personne
00:20:09qui entoure des députés, des ministres, du pauvre,
00:20:13ne devrait rentrer dans l'espace Schengen.
00:20:15Le troisième point, les sanctions douanières,
00:20:18il faut augmenter les sanctions douanières contre l'Algérie.
00:20:20– C'est-à-dire mettre des taxes, c'est ça ?
00:20:22– Absolument, les augmenter massivement, pourquoi ?
00:20:24– Elle est désespérée, Fadia, elle est là, en vous écoutant,
00:20:27elle est totalement désespérée.
00:20:28– Ce n'est pas grave, parce qu'instantanément,
00:20:30on est dans un débat, madame, dans une discussion,
00:20:32quand quelqu'un en face ne veut pas discuter avec vous,
00:20:34vous exercez les moyens, ça s'appelle la démocratie.
00:20:36– Alors, Fadia, elle vous répond, elle vous répond, Fadia.
00:20:38– Monsieur, vous êtes en train de jeter le bébé avec l'eau du bain,
00:20:43130 années de…
00:20:46– Ah, c'est reparti, elle est violente, elle est violente,
00:20:48elle est surpâtée, elle est violente, un peu de sérieux.
00:20:51– Un peu de respect, ayez du respect pour ceux qui vous parlent,
00:20:55parce que j'en ai pour vous, ayez du respect.
00:20:58– L'indépendance depuis 63 ans, c'est beau maintenant.
00:21:00– L'habitude forte que vous préconisez,
00:21:02force est de constater que ça ne marche pas,
00:21:05elle ne marche pas, si vous voulez l'efficacité…
00:21:07– Ce qui marche, c'est de se coucher.
00:21:08– Mais vous voulez faire la guerre à l'Algénie ?
00:21:10– Non, non, ce n'est pas la guerre.
00:21:12– Allez-y, allez-y, on est déjà encerclés aujourd'hui
00:21:15par des difficultés multiples.
00:21:18Moi, ce que je vais vous dire, simplement,
00:21:20c'est que les accords de 68, certains veulent les dénoncer,
00:21:23mais je rappelle que les accords de 68 stipulaient
00:21:26que les Algériens devaient venir après l'indépendance.
00:21:29Ils ne voulaient pas venir, ce sont des jeunes qui ont donné leur santé.
00:21:34– C'est 1968, madame, on est en 2025.
00:21:36– Ce que je vais vous dire, c'est qu'on a l'impression
00:21:38qu'ils sont arrivés comme une invasion.
00:21:40On leur a demandé de venir pour construire les classicés réseaux,
00:21:46pour mettre en place…
00:21:48– Attendez, personne ne remet en cause le fait qu'il y a des Algériens en France.
00:21:54Personne ne dit qu'il faut mettre dehors tous les Algériens.
00:21:56On veut juste mettre dehors les OQTF.
00:21:58Ce n'est pas la même chose.
00:21:59– Mais est-ce que ça vaut, c'est une question que je pose solennelle,
00:22:03est-ce que ça vaut de remettre en cause le profond, je dirais,
00:22:09dialogue qu'il y a eu avec l'Algérie à cause des OQTF ?
00:22:11– Mais est-ce que demander du respect, ça ne vaut pas ça ?
00:22:16Mais ça vaut peut-être la peine qu'ils arrivent à se mettre sur du table.
00:22:19– Michel Fayad qui n'a pas parlé encore là-dessus.
00:22:20– Monsieur Thiboune et monsieur Macron,
00:22:22pour parler et de dire les points de crise faciles.
00:22:25– Michel Fayad.
00:22:25– Moi je crois déjà que parler des 132 ans de colonialisme français,
00:22:30c'est quand même faire le jeu en réalité du régime algérien,
00:22:32parce que le régime algérien ne repose que sur une seule chose,
00:22:35sur la détestation de la France et de ces fameux 132 ans de colonialisme français.
00:22:41Parce que je le rappelle, avant 132 ans de colonialisme français,
00:22:44il y a eu 269 ans d'Empire ottoman qui ont réprimé, massacré, violé en Algérie,
00:22:51et qui ont fait des crimes et des massacres beaucoup plus importants
00:22:55que tout ce qui a été fait par la France par la suite.
00:22:57Vous pouvez critiquer la France sur les 132 ans…
00:22:59– Mais je ne critique pas, je dis la réalité.
00:23:02– Mais ce que l'Empire ottoman a fait en Algérie
00:23:05est bien, bien, bien pire que ce que la France a fait.
00:23:08– C'est dans votre chaîne de valeur.
00:23:11– Non, ce n'est pas ma chaîne de valeur.
00:23:13– Un million de morts ont été faits.
00:23:15– Madame, je vous ai laissé parler.
00:23:17– On ne va pas s'envoyer des morts à la figure.
00:23:19– Enfin, vous n'allez pas me mettre en cause l'histoire.
00:23:22Écoutez, Benjamin Sorbin.
00:23:24– Écoutez, écoutez par exemple Pierre Vermeuren,
00:23:29qui est un des plus grands historiens également sur l'Algérie,
00:23:31et qui parle de Pierre Vermeuren, professeur à la Sorbonne,
00:23:34l'un des plus grands spécialistes de l'Algérie.
00:23:36Il parle que c'est l'Empire ottoman qui a fait le plus de massacres et de mals aux Algériens.
00:23:42Et pourtant, l'Algérie ne dit rien contre la Turquie.
00:23:44Je ne vous entends pas critiquer les 269 ans de colonialisme ottoman.
00:23:48– Mais je ne critique pas cette affaire.
00:23:50Je ne les critique, je dis que nous avons tiré de ce rapport colonisé-colon.
00:23:55Quelque chose d'optocycle, d'optocliffe.
00:23:57– On va continuer à en parler parce que ce que vous dites, ça m'intéresse.
00:23:59– Vous ne pouvez pas balayer les accords culturels, les accords socialistiques.
00:24:03– Juste Fadila, un instant.
00:24:05– Les centres culturels qui existent.
00:24:07– On va faire le CNews Info, un instant s'il vous plaît.
00:24:09– C'est une réalité aussi.
00:24:11– On va faire le CNews Info et ensuite on va continuer à parler de ça
00:24:13parce que ça vous inspire beaucoup visiblement.
00:24:15Et on écoutera Jean-Michel Apathie aussi, parce que vous savez
00:24:17qu'il y a toute une polémique autour de Jean-Michel Apathie
00:24:19qui a comparé l'action de la France en Algérie aux nazis.
00:24:25Et qui ensuite a également parlé d'Horadour Sougla
00:24:27en disant que la France en a fait des centaines.
00:24:29Hier soir il s'expliquait, sur Quotidien encore.
00:24:31Donc on va l'écouter, vous me direz ce que vous en pensez.
00:24:33D'abord le CNews Info, sommeil à la BD.
00:24:35– Nous n'oublierons rien, déclaration d'Emmanuel Macron
00:24:41depuis Strasbourg dans le Barin où il préside une cérémonie
00:24:45d'hommage aux victimes du terrorisme.
00:24:47Cérémonie qui se tient à l'occasion de la journée nationale et européenne
00:24:51d'hommage aux victimes du terrorisme.
00:24:53Au moins deux morts après une attaque massive de drones ukrainiens
00:24:57sur Moscou et sa région, la plus importante depuis le début de la guerre
00:25:01selon les autorités russes.
00:25:04Une attaque adressée à Vladimir Poutine pour l'inciter
00:25:07à une trévaille aérienne, déclare un responsable ukrainien.
00:25:11Et puis l'incendie provoqué par la collision entre un cargo
00:25:14et un pétrolier en mer du Nord est toujours en cours,
00:25:16annoncent des autorités portuaires ce matin.
00:25:19Alors qu'un membre d'équipage, et je vous le rappelle,
00:25:21toujours porté disparu.
00:25:23– 11h03 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:25:28Avec tout, je vous rappelle qu'on a appris il y a quelques instants,
00:25:30grâce à nos confrères de Valeurs Actuelles,
00:25:32que deux ressortissants algériens, retenus en centre de rétention
00:25:35administratif aux hauteurs de troubles à l'ordre public
00:25:38et détenteurs de passeports en cours de validité,
00:25:41qui ont été expulsés par Paris vers l'Algérie,
00:25:43vous allez voir leur profil dans un instant,
00:25:45ont été refusés par les autorités algériennes à leur arrivée à Alger.
00:25:50Ça s'est passé le 1er vendredi 7 mars à 23h30,
00:25:54à son arrivée à Alger via le vol Air France.
00:25:57Eh bien il est reparti ensuite pour Paris et pour Charles de Gaulle,
00:26:02et puis l'autre c'était hier, donc lundi.
00:26:05Cet homme, né le 5 février 1991 à Constantine, en Algérie,
00:26:08qui est également revenu, et les deux ont été replacés
00:26:11en centre de rétention administrative à Perpignan.
00:26:14Alors l'occasion, vous le voyez depuis tout à l'heure,
00:26:16d'avoir à nouveau un débat sur nos relations avec l'Algérie.
00:26:18Je vous propose d'écouter Jean-Michel Apathy,
00:26:20qui était hier chez nos confrères de Quotidien.
00:26:22Il est revenu sur la polémique qu'il a déclenchée,
00:26:25puisqu'il a comparé l'action française pendant la colonisation aux nazis,
00:26:29et également il a expliqué que la France avait fait des centaines,
00:26:32non pas des dizaines, mais des centaines d'oradours sur glane en Algérie.
00:26:37Jean-Michel Apathy s'explique hier soir à nouveau.
00:26:39La supériorité de la race, c'est le colonialisme.
00:26:42La France, quand elle va en Algérie, qu'elle assassine les Algériens,
00:26:46qu'elle les réduit à la famine, c'est parce qu'il y a le sentiment
00:26:50de la supériorité de la race.
00:26:53Edouard Pleynel dit quelque chose d'intellectuellement juste.
00:26:57Le colonialisme et le nazisme ont intellectuellement parti liés.
00:27:03Le nazisme, il y a la Shoah en plus.
00:27:05Je comprends que l'utilisation du mot est choquée,
00:27:08parce que la Shoah, c'est le crime irréductible, bien sûr.
00:27:12Mais le nazisme, ce n'est pas que ça.
00:27:14C'est la supériorité de la race.
00:27:16Et le colonialisme, c'est ça.
00:27:18Et le colonialisme en France a tué des millions de gens.
00:27:22En Algérie, à Madagascar, dans les pays d'Afrique occidentale,
00:27:28nous avons été des meurtriers dans l'histoire.
00:27:31Et il faut le dire.
00:27:33Plus calmement que je ne le fais peut-être.
00:27:35Mais il faut le dire.
00:27:37Michel Fayad ?
00:27:38Clairement, il ne connaît pas l'histoire de l'Algérie.
00:27:41Encore une fois, l'histoire de l'Algérie n'a pas commencé
00:27:44avec l'arrivée de la France sur ce territoire.
00:27:47La histoire de l'Algérie est une histoire, en tout cas de ce territoire,
00:27:51qui est devenu l'Algérie.
00:27:53Parce que sur ce territoire, il y avait, je le répète,
00:27:55l'Empire ottoman, qui est le plus grand criminel de l'histoire de l'Algérie.
00:28:00Et on ne le dit pas assez.
00:28:01Les médias français n'en parlent pas suffisamment.
00:28:03Mais la comparaison avec les nazis...
00:28:04Mais c'est du n'importe quoi.
00:28:06Encore une fois, si la présence française, c'était le nazisme,
00:28:10alors l'Empire ottoman en Algérie, c'était quoi ?
00:28:13Les pirates qui coupaient des têtes, les barberousses,
00:28:16les viols quotidiens, les massacres.
00:28:20Tout ce que les ottomans ont fait, ils n'en parlent pas.
00:28:23Donc, ce qu'a fait la France peut être comparé au nazisme.
00:28:28Alors, ce qu'ont fait les ottomans, qui étaient bien, bien, bien pires,
00:28:31et encore de manière bien plus prolongée, deux fois plus en termes de durée.
00:28:36Je répète, 269 ans de présence ottomane, d'occupation ottomane,
00:28:40de juges ottomans qui ont massacré.
00:28:43Comme il y a eu le génocide arménien, comme il y a eu les massacres de Libanais,
00:28:46les ottomans, c'est-à-dire, ils ont également fait cela en Algérie.
00:28:50Fadi Lamial.
00:28:51Oui, vous avez une dent contre les ottomans ce matin.
00:28:54Moi, je ne...
00:28:55Je respecte l'histoire de l'Algérie.
00:28:57Je ne pars pas dans vos propos.
00:29:00Donc, vous ne respectez pas l'histoire de l'Algérie.
00:29:02Non, mais je ne commente...
00:29:03Tout le monde reconnaît que la colonisation de peuplement algérien
00:29:07a été un pan obscur de l'histoire.
00:29:10Tout le monde le reconnaît.
00:29:11Ça a été sanglant, c'est clair, et meurtrier, c'est évident.
00:29:13Fadi Lamial, je suis d'accord avec vous, ça a été sanglant, ça a été meurtrier.
00:29:16Mais est-ce que c'est comparable au nazi ?
00:29:19Je ne le compare pas au nazi.
00:29:21Et donc, il y a eu cette période difficile,
00:29:25il y a eu des choses, paraît-il, positives,
00:29:28puisqu'il y a eu des infrastructures,
00:29:30il y a eu des problèmes de santé qui ont été parfois résolus.
00:29:33J'en conviens.
00:29:34Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on peut faire ensemble ?
00:29:36Il y a eu aussi énormément de choses positives en termes de culture...
00:29:40Mais cette comparaison avec...
00:29:41Vous croyez que ça range les choses ?
00:29:42Vous trouvez que ça range les choses ?
00:29:43C'est une bonne idée, aujourd'hui, de faire ce type de comparaison ?
00:29:45C'est une maladresse, parce que c'est revenir aussi...
00:29:47À part...
00:29:48La première fois, ça n'a pas été une maladresse.
00:29:49Il revient à chaque fois.
00:29:50Ça, c'était hier.
00:29:51On est dix jours après les premiers mots.
00:29:53À des concurrences mémorielles qui n'ont pas lieu aujourd'hui.
00:29:55Au moins, je retiens deux choses pour l'Algérie.
00:29:58Albert Camus, c'est quelque chose de positif pour les Algériens et pour les Français.
00:30:03Boilem Sansal, c'est quelque chose de positif.
00:30:05Il est en prison.
00:30:06Et je pense qu'il faut absolument qu'on essaie...
00:30:10De le libérer.
00:30:11Tout faire pour le libérer, Boilem Sansal.
00:30:13Qu'il soit le sentinel du nouveau partenariat entre la France et l'Algérie.
00:30:16Vous ne prononcez même pas la phrase.
00:30:17C'est une erreur.
00:30:18Sur ce que dit Jean-Michel Apathy, il fait le parallèle entre ce qu'ont fait les nazis et les français pendant la colonisation.
00:30:24Je rappelle à Jean-Michel Apathy qu'il fait une erreur dangereuse.
00:30:28Le nazisme a une démarche exterminatrice et génocidiaire.
00:30:32C'est ça, le nazisme.
00:30:34C'est le totalitarisme.
00:30:36Le colonialisme, effectivement, c'est une guerre.
00:30:38Toutes les guerres sont dégueulasses.
00:30:40Je connais bien cette guerre.
00:30:41J'ai perdu même des gens de ma famille.
00:30:43Je peux en parler.
00:30:44Mais le colonialisme, c'est pas...
00:30:47On peut faire le procès, même l'histoire du colonialisme, sans faire mentionner la Shoah.
00:30:53On peut parler tranquillement.
00:30:55Mais en même temps, le colonialisme a construit énormément de choses.
00:30:58Les routes des hôpitaux, des écoles, il a fait des aéroports.
00:31:02S'il y avait une démarche exterminatrice, pourquoi les français ont construit autant ?
00:31:08Vous allez vous promener à Constantine, à Alger.
00:31:10C'est une colonie, mais non, de peuplement.
00:31:12C'est une erreur très dangereuse.
00:31:15Et le fond de la question, c'est une nouvelle fois de minimiser le nazisme.
00:31:20C'est ça ce qui est dangereux.
00:31:22Parce qu'on peut dénoncer le colonialisme, on peut en parler.
00:31:25Mais minimiser le nazisme, c'est très dangereux.
00:31:27Il y a deux choses que je voudrais dire.
00:31:29La première chose, c'est que je pense qu'il serait temps, en 2025,
00:31:31qu'on fasse de la mémoire à l'histoire.
00:31:33La mémoire, il y a de l'affect.
00:31:34Chacun ramène les choses à son histoire personnelle, etc.
00:31:36On est en 2025, je pense que s'agissant de la guerre d'Algérie,
00:31:39et s'agissant également de la seconde guerre mondiale,
00:31:41je pense qu'on pourrait aujourd'hui prendre un petit peu de hauteur
00:31:44et avoir le recul que l'on a pour parler, pas en historien,
00:31:47mais en tout cas pour parler d'histoires plus que de mémoire.
00:31:49Et moi, ces débats, ils me passionnent. Ils sont passionnants.
00:31:51Et j'ai adoré vous entendre tous les trois.
00:31:53Et j'aime aussi, même quand je ne suis pas d'accord avec lui,
00:31:55entendre et écouter Jean-Michel Apathy.
00:31:56Et c'est pour ça, on est sur une chaîne qui défend souvent la liberté d'expression,
00:31:58que je le dis, moi j'ai été choqué qu'il ait été suspendu,
00:32:01même provisoirement, de l'antenne pour avoir dit cela.
00:32:03Je ne suis pas d'accord.
00:32:04Et j'aime qu'il y ait des débats.
00:32:05Et je pense que c'est aussi ça l'esprit français.
00:32:07Je pense que ceci, à l'esprit français, c'est de débattre,
00:32:09c'est de ne pas être d'accord, c'est de te mettre dessus avec les mots.
00:32:11Mais suspendre quelqu'un, ce qui a entraîné sa démission,
00:32:13ce qui est sa décision, mais qu'il soit d'abord suspendu
00:32:15pour avoir dit quelque chose avec lequel je ne suis pas d'accord,
00:32:17ça, pour le coup, ça me surprend, ça me choque,
00:32:19et je ne suis pas d'accord avec cela.
00:32:21Mais c'est vrai que l'histoire doit rester aux historiens.
00:32:23Non, l'histoire ne doit pas rester aux historiens,
00:32:27ce n'est pas un domaine privé, ce n'est pas un domaine particulier.
00:32:29À chaque fois qu'on fait une récit, comme ils font le pouvoir algérien,
00:32:32depuis 62, pendant 63 ans,
00:32:34ils nous racontent cette rente mémoriale,
00:32:37tout le temps, la France, c'est l'ennemi,
00:32:39si vous avez des problèmes, c'est grâce à la France,
00:32:41à un certain moment, ce n'est plus de l'histoire.
00:32:43Je vais dire autrement, Karim Aloum,
00:32:45c'est vrai qu'à un moment donné, on se dit
00:32:47qu'il faut peut-être passer à autre chose.
00:32:49Ça ne veut pas dire oublier, ça veut dire ce qui s'est passé,
00:32:51ça s'est passé, il y a eu des choses...
00:32:53Il y a eu des choses horribles qui se sont passées,
00:32:55attendez, pas tous en même temps,
00:32:57ça s'est passé, il faut rester sur ce qui s'est passé,
00:32:59mais à un moment, il faut arrêter de se flageller
00:33:01toute la journée.
00:33:03Toute la journée, on a l'impression qu'on ne s'en sort pas.
00:33:05Excusez-moi, ce qui s'est passé avec l'Allemagne,
00:33:07c'est une horreur également,
00:33:09on est passé, on a tourné la page,
00:33:11encore une fois, ça ne veut pas dire qu'on a oublié,
00:33:13on sait ce qui s'est passé, mais aujourd'hui,
00:33:15on essaie de regarder devant, on essaie de construire l'avenir.
00:33:17Et je pense qu'il faudrait faire pareil avec l'Algérie.
00:33:19Là, vous voyez, à chaque fois, on revient à l'histoire.
00:33:21Ah oui, mais les Français, vous êtes des méchants,
00:33:23les Français, vous êtes coupables, les Français, vous êtes des assassins.
00:33:25Et là, maintenant, c'est les Français, vous êtes des nazis.
00:33:27Donc, à un moment...
00:33:29Un mot, Michel Fayal, et après, Fadila,
00:33:31qui va conclure là-dessus.
00:33:33Je pense que déjà, si la France avait été si mauvaise
00:33:35envers l'Algérie, il n'y aurait pas tant d'Algériens
00:33:37qui sont venus en France et qui veulent
00:33:39encore venir en France.
00:33:41Il y a énormément d'Algériens qui veulent venir en France
00:33:43et qui sont venus en France, c'est parce qu'il y a
00:33:45énormément de problèmes en Algérie.
00:33:47Il y a aussi un système politique
00:33:49qui peut-être ne leur donne pas
00:33:51suffisamment de liberté, ne leur donne pas
00:33:53suffisamment de
00:33:55projections économiques.
00:33:57Et donc, ces Algériens qui viennent
00:33:59en France, eh bien, ils souhaitent
00:34:01en réalité trouver
00:34:03meilleur en France. Et donc,
00:34:05il faut que l'Algérie se pose les bonnes
00:34:07questions aussi. Est-ce qu'elle,
00:34:09elle a le bon système ? Est-ce qu'elle
00:34:11traite bien sa population ? Et dans ce cas-là,
00:34:13les Algériens pourront
00:34:15ouvrir les yeux et réfléchir de manière
00:34:17sereine sur leur propre problème.
00:34:19Est-ce qu'ils ont la liberté de le faire ?
00:34:21Est-ce qu'ils ont la liberté de pouvoir réfléchir sur leur propre problème ?
00:34:23Et quand M. Apathy, il parle
00:34:25de la même manière que le FLN,
00:34:27parce qu'en fait, parler comme ça, c'est parler de la même
00:34:29manière que le FLN, ou même
00:34:31ce que vous avez dit tout à l'heure, qui se rapproche beaucoup de ce que
00:34:33dit le FLN, eh bien, je suis désolé.
00:34:35Vous n'aidez pas le peuple algérien.
00:34:37Au contraire, vous êtes en train de faire,
00:34:39de soutenir le pouvoir en place
00:34:41contre le peuple algérien.
00:34:43Le peuple algérien, il a un désir de liberté,
00:34:45un désir de vivre.
00:34:47Alors, moi, je voudrais revenir à ce que dit mon voisin.
00:34:49Quand il y a eu
00:34:51une période d'embellie entre la France et l'Algérie,
00:34:53il y a eu les archives
00:34:55qui ont été ouvertes et des historiens
00:34:57mixtes, de commissions mixtes,
00:34:59ont commencé à travailler. Donc, on ne part pas de rien
00:35:01et je suis comme vous, je pense
00:35:03qu'il faut que la réalité soit dite
00:35:05par les historiens et que les mémoires,
00:35:07elles sont vraiment trop vives aujourd'hui
00:35:09pour pouvoir le faire. Un Français
00:35:11sur six est aujourd'hui concerné
00:35:13par l'Algérie. Moi, c'est ce que je retiens.
00:35:15Et je retiens ce que vous dites, Jean-Marc.
00:35:17Pas de repentance. C'est plus
00:35:19le moment de parler de repentance.
00:35:21C'est qu'est-ce qu'on peut construire
00:35:23avec les anciens
00:35:25rapatriés, avec les harkis,
00:35:27avec les immigrés, avec les enfants
00:35:29aussi, ceux qui ont fait
00:35:31le contingent. Qu'est-ce qu'on peut faire
00:35:33de positif. Construisons, pensons
00:35:35à l'avenir. N'oublions pas le passé.
00:35:37Il faut se mettre au tour de la table.
00:35:39Mais c'est ça qui manque aujourd'hui.
00:35:41Est-ce que l'Algérie a envie ?
00:35:43Moi, je ne pense pas.
00:35:45Il faut peut-être
00:35:47que sa diaspora aussi
00:35:49dise, insiste,
00:35:51sur le fait que se
00:35:53rétablissent des liens de coopération.
00:35:55Fadila, ne soyons pas naïfs,
00:35:57on sait qu'une partie du régime
00:35:59algérien tient aussi, justement, avec cette
00:36:01haine contre la France.
00:36:03Je ne vais pas dire la totalité,
00:36:05mais une grosse partie, on va dire.
00:36:07En fait, c'est une des structures aujourd'hui
00:36:09de l'Algérie. C'est cette
00:36:11haine contre la France. Donc aujourd'hui,
00:36:13ils ne peuvent pas tourner la page.
00:36:15Vous faites fi du mouvement
00:36:17citoyen
00:36:19qui a eu lieu
00:36:21avec le Hilal.
00:36:23Mais attendez, laissez-moi
00:36:25parler. La société civile
00:36:27algérienne, elle est en mouvement.
00:36:29Mais justement, il faut la soutenir.
00:36:31Et ne pas relayer ce que
00:36:33l'FLN dit, madame.
00:36:37Sur la diaspora.
00:36:39C'est un débat
00:36:41inégalitaire.
00:36:43Vous voyez bien, je suis
00:36:45complètement confrontée.
00:36:47Vous dites que la diaspora
00:36:49va se mettre autour d'une table. Non, on ne va pas se mettre
00:36:51autour d'une table, parce que nous sommes des Français,
00:36:53madame. Non, non, non.
00:36:55On n'est pas des Algériens, on est des Français.
00:36:57On ne va pas se mettre autour d'une table.
00:36:59Si on parle des dirigeants, monsieur Théboune
00:37:01et monsieur Macron. Vous dites que la diaspora doit se réunir.
00:37:03On ne va pas se réunir, nous sommes des Français.
00:37:05Elle doit intervenir, c'est ça que je dis.
00:37:07Mais il ne veut pas, votre président.
00:37:09Non, il ne veut pas, madame. Mais pourquoi vous parlez de
00:37:11mon président, c'est Macron.
00:37:13Vous êtes en train de faire
00:37:15le récit officiel de l'Algérie.
00:37:17Vous l'avez commencé.
00:37:19Mais pourquoi vous dites qu'elle donne le récit du FLN ?
00:37:21Parce qu'elle parle de la
00:37:23Guerre des Libérations.
00:37:25C'est la réalité.
00:37:27Mais ce n'est pas la réalité, l'histoire n'a pas commencé.
00:37:29C'est un mensonge.
00:37:31Vous développez un mensonge.
00:37:33Un million.
00:37:35C'est un mensonge
00:37:37que le pouvoir algérien, depuis 1962, développe.
00:37:39Vous dites qu'il y a un million
00:37:41d'Algériens tués pendant la guerre.
00:37:43C'est-à-dire 35%
00:37:45de la population.
00:37:47C'est le pouvoir algérien.
00:37:49Vous racontez un mensonge.
00:37:51Un mensonge devient un vérité à force de le répéter.
00:37:53Voilà ce qu'on pouvait dire.
00:37:55Et là, je crois...
00:37:57Mais mon Président
00:37:59et M. Emmanuel Macron...
00:38:01Mais vous reprenez le Président de Tebboune, Madame.
00:38:03Je n'entends pas le discours de Macron,
00:38:05je n'entends que le Président de M. Tebboune.
00:38:07Voilà ce qu'on pouvait dire sur l'Algérie
00:38:09et sur cette information qu'on vous donnait
00:38:11il y a quelques instants sur ces deux OQTF
00:38:13qui ont à nouveau été renvoyés en France
00:38:15et nos confrères de Valeurs Actuelles
00:38:17qui ont révélé cette information.
00:38:19L'un, vendredi, cet OQTF algérien qui nous a été renvoyé
00:38:21et l'autre, lundi, cet autre OQTF algérien
00:38:23qui nous a été renvoyé.
00:38:25On va parler de ce qui se passe maintenant
00:38:27dans les établissements scolaires français.
00:38:29L'affaire date de la semaine dernière
00:38:31mais elle a été révélée hier.
00:38:33On a sans doute évité le drame au lycée de l'Arc
00:38:35à Orange grâce à l'intervention courageuse
00:38:37d'un professeur, un élève de 17 ans
00:38:39qui a en effet été attaqué au couteau.
00:38:41A attaqué au couteau un de ses camarades
00:38:43âgé de 16 ans.
00:38:45Le professeur a dû intervenir pour éviter un drame.
00:38:47Au passage, il a été blessé.
00:38:49On va en parler tout de suite
00:38:51puisqu'on est avec Bruno Bartocetti,
00:38:53responsable Zone Sud Unité.
00:38:55Bonjour Bruno, merci d'être en direct avec nous.
00:38:57Est-ce qu'on sait ce qui s'est passé dans cet établissement ?
00:38:59Oui, bonjour.
00:39:01Malheureusement, il s'est passé ce qui se passe
00:39:03fréquemment dans notre pays,
00:39:05des agressions au couteau.
00:39:07Ça peut être à l'extérieur d'un lycée
00:39:09avec parfois les collégiens du lycée ou pas.
00:39:11Là, c'est à l'intérieur du lycée,
00:39:13différent entre deux élèves.
00:39:15Je parle de différent parce qu'on a tendance
00:39:17lorsqu'on parle de délinquance
00:39:19de parler de règlement de comptes,
00:39:21on est sur parfois,
00:39:23c'est l'enquête qui va nous donner le plus de résultats,
00:39:25parfois sur un simple regard,
00:39:27une simple altercation
00:39:29et ça part au couteau.
00:39:31Merci M. Morandini,
00:39:33merci de nous permettre régulièrement de nous exprimer
00:39:35parce qu'on doit dénoncer régulièrement
00:39:37ce qui se passe aujourd'hui dans notre pays.
00:39:39C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:39:41toutes les 10 minutes en France,
00:39:43pas seulement avec des agressions dans les collèges,
00:39:45que ce soit des menaces, que ce soit des différents familiaux,
00:39:47des agressions, des bagarres, des violences,
00:39:49entre bandes, toutes les 10 minutes,
00:39:51vous avez des agressions au couteau.
00:39:53Et aujourd'hui, on se retranche derrière des textes.
00:39:55On va dire, alors on va donner
00:39:57une amende plus forte, on va punir
00:39:59plus sévèrement, mais ça reste des textes et ça reste
00:40:01des lois. On doit donner aujourd'hui
00:40:03beaucoup plus de moyens, bien sûr, aux établissements
00:40:05scolaires pour pouvoir travailler en sécurité
00:40:07mais vous avez les Français, vous avez les familles,
00:40:09vous avez les proviseurs,
00:40:11les professeurs et les élèves qui ont
00:40:13peur. Dans notre pays, aujourd'hui,
00:40:15on a peur de laisser nos enfants
00:40:17dans des établissements scolaires.
00:40:19Et merci vraiment, j'insiste, parce que là,
00:40:21vous me voyez avec une certaine
00:40:23froideur, mais je suis
00:40:25très, très en colère, comme la plupart de mes collègues.
00:40:27Nous sommes très, très en colère
00:40:29parce que nous sommes père, mère de famille
00:40:31et nous intervenons pour des victimes.
00:40:33Et lorsque nous avons des
00:40:35élèves en état de choc,
00:40:37des professeurs en état de choc, parce que
00:40:39vous avez des élèves qui ont des couteaux sur eux
00:40:41et on devient parano parce qu'on se
00:40:43demande qu'est-ce qui peut se passer, à un moment donné,
00:40:45sur un simple regard. Voilà où on en est
00:40:47aujourd'hui. Donc c'est vrai qu'on doit prendre des
00:40:49mesures, peut-être
00:40:51de prévention, de dissuasion, d'information,
00:40:53mais on doit prendre des mesures sérieuses
00:40:55maintenant pour préserver nos élèves
00:40:57qui arrivent dans des établissements, dans certains
00:40:59établissements, avec la peur au ventre.
00:41:01Voilà où on en est.
00:41:03C'est vrai que nous, on parle de
00:41:05certains cas, forcément, mais là, par exemple,
00:41:07cette affaire d'Orange Matin,
00:41:09en travaillant dessus, je suis allé voir ce qui se passait dans le Vaucluse
00:41:11et juste dans le Vaucluse, par exemple,
00:41:13la semaine dernière, il y a encore un lycéen qui a été interpellé
00:41:15à Cavaillon avec un couteau à la main dans
00:41:17le lycée dont il venait d'être exclu
00:41:19le 24 février, toujours dans le Vaucluse,
00:41:21à Assorgues, on s'en souvient,
00:41:23c'est cet élève de 17 ans qui a été poignardé.
00:41:25Mais j'ai envie de dire, ce qui se passe en ce
00:41:27moment, enfin, moi je pense
00:41:29que ça devrait faire la lune des médias tous les jours.
00:41:31Honnêtement, parce qu'on est en train de tomber
00:41:33dans une situation qui est
00:41:35dramatique. Il y a une forme de banalisation
00:41:37de tout ça qui est effrayante.
00:41:39Ce qui s'est passé à Orange,
00:41:41il a fallu une semaine dans ce lycée,
00:41:43il a fallu une semaine pour qu'on l'apprenne.
00:41:45Je vous parle de ce qui s'est passé à Cavaillon,
00:41:47cet élève avec un couteau, enfin, à chaque fois
00:41:49on frôle le drame, donc il faut attendre quoi ?
00:41:51Il faut attendre à chaque fois qu'il y ait des morts pour qu'on décide
00:41:53de se bouger, pour qu'on décide d'en parler.
00:41:55C'est insupportable, tous ces couteaux.
00:41:57Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on met des portiques dans les lycées,
00:41:59par exemple, désormais ?
00:42:01Est-ce qu'on en arrive à une situation à l'américaine ?
00:42:03Et on protège les lycées,
00:42:05on en fait des forteresses,
00:42:07les élèves doivent passer, comme dans un aéroport,
00:42:09leur sac au détecteur et ils doivent passer sous un portique.
00:42:11Est-ce que c'est ça la solution ?
00:42:13Alors malheureusement,
00:42:15à partir du moment où on doit sécuriser
00:42:17nos enfants, nos élèves,
00:42:19toutes les solutions sont bonnes à prendre.
00:42:21Évidemment, le portique, ça devient
00:42:23un échec pour l'école républicaine,
00:42:25mais pourquoi pas ?
00:42:27Je suis un peu provocateur et je vous rejoins,
00:42:29mais pourquoi pas ? Donnons aussi
00:42:31un peu plus... Vous savez, je vais parler comme
00:42:33un vieil homme,
00:42:37entre guillemets,
00:42:39qui a connu dans les établissements scolaires
00:42:41les pions, à l'époque, et ça sécurisait
00:42:43quand même et les professeurs et les élèves,
00:42:45et je crois qu'on doit donner ces moyens
00:42:47déjà aux établissements scolaires. Les professeurs
00:42:49sont isolés, ils sont profs, ils sont
00:42:51agents de sécurité, ils sont dans une peur
00:42:53intense, et je le souligne
00:42:55et j'insiste, merci
00:42:57de nous permettre de dénoncer
00:42:59ce qui se passe, et vous pourriez,
00:43:01ce n'est pas mon vœu, je vous rassure, mais vous pourriez m'appeler
00:43:03trois, quatre fois par jour,
00:43:05rien que pour la zone sud,
00:43:07je vous parlerai de violence
00:43:09à coup de couteau. C'est terrible
00:43:11ce qu'on vit. Donc, effectivement,
00:43:13les portiques peuvent être, malheureusement,
00:43:15je dis bien malheureusement, une solution,
00:43:17mais quelle solution on va apporter ?
00:43:19Sinon que, finalement,
00:43:21parler de textes, comme je le disais,
00:43:23ou de décrets ou de lois, qui n'aideraient pas
00:43:25du tout ces jeunes adolescents,
00:43:27et je vous le dis bien, pour la plupart,
00:43:29ils ne sont pas forcément connus des services de police,
00:43:31c'est parce qu'ils sont dans l'inconscience
00:43:33totale, ils ont un couteau dans la poche,
00:43:35ils se disent, comme ça je vais me sentir
00:43:37beaucoup plus fort, mais dès que la colère
00:43:39monte chez ces adolescents, puisqu'on est impulsif
00:43:41lorsqu'on est dans l'adolescence,
00:43:43eh bien on sort le couteau et on peut tuer.
00:43:45Et on a eu l'exemple, vous parlez
00:43:47du Bocuse, mais on passe tous les départements
00:43:49de France, on y passe toute la journée,
00:43:51et je peux vous citer des centaines
00:43:53d'exemples comme ça, ça devient
00:43:55insupportable, et j'ai peur de vous dire
00:43:57un jour, ça y est, ça devient
00:43:59ingérable.
00:44:01– Merci beaucoup Bruno Bartocetti, responsable
00:44:03zone Unité,
00:44:05zone Sud Unité.
00:44:07C'est assez désespérant,
00:44:09Dylan Sama quand même, d'entendre ça,
00:44:11parce que même, moi je me dis, c'est vrai que
00:44:13si on a l'argent, parce qu'on n'a pas en plus l'argent,
00:44:15on n'a pas un sou, donc si on a l'argent pour mettre des portiques
00:44:17et pour mettre des détecteurs comme
00:44:19dans les aéroports pour les sacs etc,
00:44:21ça n'empêchera pas qu'il se passe des choses dehors
00:44:23et quand je parlais de ce qui s'est passé
00:44:25à Cavaillon,
00:44:27avec ce lycéen qui avait un couteau à la main, c'était à l'extérieur
00:44:29du lycée, et il aurait planté des gens à l'extérieur,
00:44:31peut-être il voulait planter son prof ou le proviseur
00:44:33qu'il avait exclu, mais
00:44:35je ne sais pas, je ne sais pas où on va,
00:44:37honnêtement… – J'ai une pensée de ce qu'il dit, on peut
00:44:39frôler le drame, moi j'ai une pensée pour Elias,
00:44:41qui est décédé, vous le rappelez, dans le 14ème arrondissement,
00:44:43et qui est décédé d'un coup de couteau, donc on fait plus que frôler le drame.
00:44:45– Et tous les blessés, tous ceux qui sont blessés,
00:44:48– Donc la question se pose des solutions,
00:44:50le constat il est clair, alors est-ce qu'on n'en parle pas assez,
00:44:52en tout cas il est clair le constat,
00:44:54– En tout cas ne banalisons pas ça, c'est simple.
00:44:56– Mais du point de vue des solutions, alors il n'y a pas de solution
00:44:58court terme, il n'y a pas de solution magique, j'en vois tout de même deux,
00:45:00encore une fois qui ne sont pas des solutions magiques, mais j'en vois deux.
00:45:02La première je pense à un choc d'autorité dans les écoles,
00:45:04le professeur rentre dans la pièce,
00:45:06les élèves se lèvent, peut-être pourquoi pas l'uniforme,
00:45:08vous voyez, moi ce sont des dispositions
00:45:10pour lesquelles je suis favorable, et je pense qu'il faut
00:45:13plus d'autorité, notamment dans l'enceinte scolaire,
00:45:15et c'est indispensable. Et la deuxième solution,
00:45:17je pense qu'il y a un vrai problème dont on mesure encore peu les causes,
00:45:19c'est l'impact du numérique,
00:45:21pour dire les choses sobrement, chez les enfants
00:45:23et chez les adultes d'ailleurs, chez les enfants, chez les pré-adolescents,
00:45:25chez les adolescents et les adultes, le numérique,
00:45:27les portables, les écrans, les réseaux sociaux,
00:45:29tout ça détruit à petit feu les cerveaux,
00:45:31et puis sans compter de toute façon toutes les questions
00:45:33de harcèlement, enfin il y a beaucoup de problématiques
00:45:35qui viennent des écrans, donc évidemment les interdire
00:45:37dans toutes les enceintes scolaires, lycées compris,
00:45:39mais bien plus que ça, je pense qu'à un moment
00:45:41les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités,
00:45:43comme, je finis là-dessus, comme le font d'ailleurs
00:45:45certains états comme la Chine, la Chine interdit
00:45:47TikTok, plus de 5 minutes par semaine,
00:45:49nous on n'en est pas encore là, sur une application chinoise,
00:45:51la Chine prépare mieux, protège mieux
00:45:53Je peux vous dire que vous avez oublié peut-être l'élément essentiel.
00:45:55Je vous écoute.
00:45:57L'éducation. L'éducation des parents.
00:45:59L'autorité des parents.
00:46:01Mais on n'a pas pris de la solution.
00:46:03On responsabilise les parents.
00:46:05Les parents, quand vous avez un gamin de 8 ans
00:46:07qui va à l'école, comme c'est arrivé il y a quelques semaines,
00:46:09qui va à l'école avec un couteau,
00:46:11à 8 ans, les parents ont une responsabilité.
00:46:13C'est un débat. C'est un débat.
00:46:15Mais il n'y a pas de débat à 8 ans, il n'y a pas de débat.
00:46:17Parce que quand il y a des familles monoparentales,
00:46:19quand le père n'en parle pas, quand la femme…
00:46:21Mais il y a des familles monoparentales, j'ai imaginé.
00:46:23Non, non, pas à 8 ans.
00:46:25A 8 ans, la mère ou le père est responsable, même dans une famille monoparentale.
00:46:27Ah, mais même à 17 ans, toujours.
00:46:29Mais je dis juste que parfois il y a des difficultés.
00:46:31Non, pas à 8 ans. Excusez-moi.
00:46:33On n'est pas capable de jurer à un gamin, on ne fait pas de gamin.
00:46:35Excusez-moi.
00:46:37Parfois on a 5 enfants, parfois il n'y a pas de gamin.
00:46:39Mais non, là vous justifiez.
00:46:41Mais je ne justifie pas.
00:46:43D'année en année,
00:46:45notre pacte social est remis en cause.
00:46:47D'année en année,
00:46:49les gens font la loi eux-mêmes.
00:46:51Un élève, il vient faire la loi avec son couteau.
00:46:53A 8 ans, excusez-moi.
00:46:55On me dit que les parents ne sont pas responsables quand on a 8 ans.
00:46:57Pour deux choses.
00:46:59Il y en a eu un, je vous le dis,
00:47:01parce qu'il y en a eu un, il y a deux.
00:47:03Je vais insister.
00:47:05Ni la police, ni la société ne peut remplacer les parents.
00:47:07Ça n'existe pas.
00:47:09L'éducation, la première éducation,
00:47:11il vient des parents. Il faut les responsabiliser.
00:47:13Et quand les enfants
00:47:15à 8 ans, à 10 ans, ont un couteau,
00:47:17il faut sanctionner les parents aussi.
00:47:19Ça c'est le premier point.
00:47:21Sanctionner les parents, les convoquer.
00:47:23Et le deuxième point, s'ils ne respectent pas
00:47:25les règles à l'école, ils doivent être sanctionnés.
00:47:27Mais comment ?
00:47:29Il faut faire des propositions simples.
00:47:31Vous savez, un gendarme,
00:47:33quand il vous arrête, vous êtes en infraction,
00:47:35il vous fait un PV, vous vous payez.
00:47:37C'est clair. Vous pouvez raconter l'histoire que vous voulez.
00:47:39Vous pouvez dire,
00:47:41telle personne, mon ami est mort, ma mère est morte,
00:47:43mon père est malade. Vous pouvez dire ce que vous voulez.
00:47:45Mais vous avez votre PV.
00:47:47Les parents sont les premiers responsables
00:47:49de l'éducation de leurs enfants.
00:47:51Il faut les sanctionner.
00:47:53La deuxième sanction revient
00:47:55aussi dans la société,
00:47:57c'est les gens qui les entourent.
00:47:59Parce qu'ils ne sont pas toujours seuls.
00:48:01C'est des groupes aussi.
00:48:03Donc aujourd'hui, l'autorité doit revenir.
00:48:05Elle passe par la sanction des parents,
00:48:07elle passe aussi, c'est très important,
00:48:09par l'autorité de l'État.
00:48:11Si aujourd'hui un gamin a un couteau dans sa poche,
00:48:13c'est très bien. Personne ne peut le sanctionner.
00:48:15Vous n'avez pas l'air d'accord.
00:48:17Je suis, je suis beaucoup d'accord
00:48:19avec ce que vous avez dit.
00:48:21Sur les familles,
00:48:23j'apporterai des nuances peut-être comme mon voisin.
00:48:25Premièrement,
00:48:27qui aurait pu imaginer en 2025
00:48:29qu'un étudiant, fille ou garçon
00:48:31qui passe le CAPES
00:48:33puisse imaginer qu'elle pourrait décapiter
00:48:35ou mourir ?
00:48:37Parce que l'école était un sanctuaire,
00:48:39qu'il était infranchissable.
00:48:41Aujourd'hui, force est de constater
00:48:43qu'il est ouvert à tous les vents.
00:48:45Il est traversé par toutes les violences
00:48:47qui sont à l'extérieur.
00:48:49Comment lutter ?
00:48:51Je pense qu'il y a des choses matérielles à faire,
00:48:53qui sont en place aujourd'hui
00:48:55pour permettre qu'en effet,
00:48:57des armes de ce type puissent être dégagées.
00:48:59Il faut qu'on trouve l'argent.
00:49:01Parce que c'est une priorité nationale.
00:49:03Deuxième chose.
00:49:05L'argent, il va pour faire la guerre avec la Russie.
00:49:07Vous avez montré tout à l'heure,
00:49:09je vous en remercie,
00:49:11une petite annonce sur le colloque que j'organise.
00:49:13Je suis présidente des Mariennes de la Diversité.
00:49:15Après la mort de Nahel,
00:49:17nous avons fait un tour de France.
00:49:19J'ai rencontré 300 femmes.
00:49:21Notamment dans des quartiers très sensibles.
00:49:23Beaucoup me disaient ce que vous disiez.
00:49:25C'est-à-dire,
00:49:27vous plutôt, mon voisin,
00:49:29les difficultés, maman solo,
00:49:31les enfants qui n'écoutent pas.
00:49:33C'est une vérité.
00:49:35Excusez-moi.
00:49:37Arrêtons.
00:49:39Excusez-moi.
00:49:41J'ai connu des familles
00:49:43qui n'ont pas eu d'excuses.
00:49:45J'essaie d'apporter des solutions.
00:49:47J'essaie juste de faire des excuses.
00:49:49Ce discours-là ne s'adapte pas quand c'est un enfant de 8 ans.
00:49:51Je suis content de vous l'entendre dire.
00:49:53Ce que je veux dire,
00:49:55on ne s'est pas arrêté au diagnostic.
00:49:57Puisqu'après, ça a été la question.
00:49:59Oui, mais la police nous a...
00:50:01Rien ne bouge et c'est de pire en pire.
00:50:03Le bilan...
00:50:05Moi, je veux bien qu'on fasse des constats
00:50:07pendant des plombes sur les plateaux télé.
00:50:09Le bilan, c'est que c'est de pire en pire.
00:50:11On va prendre...
00:50:13Non, attendez.
00:50:15Vous ferez la proposition après.
00:50:17David Lysnard,
00:50:19personnalité qui ne m'est pas de mon bord,
00:50:21que j'apprécie beaucoup,
00:50:23qui a beaucoup de fermeté et qui dit
00:50:25dans les collèges, à Cannes, désormais,
00:50:27quand il y aura des incivilités,
00:50:29ne parlez pas de coups de couteau,
00:50:31mais des débordements de disciplines,
00:50:33il y aura un travail d'intérêt général.
00:50:35Je pense que c'est positif.
00:50:37Bien sûr. On est sur la bonne voie.
00:50:39On va prendre Philippe Rattiné qui est président
00:50:41du syndicat national des écoles qui est en direct avec nous.
00:50:43Bonjour. Merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:50:45Je pense que ça doit être effrayant
00:50:47pour tous les profs de voir la situation
00:50:49aujourd'hui telle qu'elle est,
00:50:51de voir ces élèves qui sont de plus en plus nombreux
00:50:53à venir avec des couteaux.
00:50:55Vous, vu de l'intérieur, quelle est la solution ?
00:50:57On parlait de portique, on parlait de sécurisation
00:50:59en mettant des scanners
00:51:01pour vérifier les sacs,
00:51:03même si on ne pourra jamais mettre ça
00:51:05dans tous les établissements scolaires.
00:51:07Quelle est la solution pour vous ?
00:51:09Bonjour Jean-Marco Anguini.
00:51:11La situation que vous décrivez
00:51:13est pour nous inacceptable.
00:51:15Il y a un mot qui était très à la mode
00:51:17dans l'éducation nationale
00:51:19qui était la bienveillance.
00:51:21En ce qui nous concerne, la bienveillance
00:51:23n'a pas lieu d'être dans ce domaine-là.
00:51:25Nous sommes, et vos invités l'ont souligné,
00:51:27dans une société qui a aujourd'hui
00:51:29tendance à oublier le respect de l'autorité,
00:51:31le respect du droit, le respect de la règle.
00:51:33Il y a une question d'éducation
00:51:35qui se pose.
00:51:37C'est quelque chose qu'il va falloir
00:51:39ramener, avancer, travailler
00:51:41sur ce côté moral
00:51:43qui fait qu'aujourd'hui, on peut
00:51:45se sentir légitime à se promener
00:51:47avec un couteau dans sa poche
00:51:49et à l'amener dans une école
00:51:51ou dans un lycée ou un collège.
00:51:53Vous avez mentionné, monsieur Anguini,
00:51:55le fait que des couteaux
00:51:57peuvent être amenés dans les écoles.
00:51:59C'est un fait. Je me suis permis
00:52:01de sonder un petit peu
00:52:03les délégués de notre syndicat
00:52:05depuis ce matin.
00:52:07J'ai eu de nombreux retours.
00:52:09C'est très simple à trouver,
00:52:11de nombreux retours d'exemples
00:52:13de collègues qui ont constaté,
00:52:15qui ont eu à récupérer des couteaux
00:52:17dans les écoles.
00:52:19Est-ce que la situation est
00:52:21effectivement angoissante ?
00:52:23Je pense qu'il faut différencier,
00:52:25et vous l'avez très bien fait,
00:52:27la situation des très jeunes élèves,
00:52:29ceux de l'école, et des jeunes
00:52:31adolescents, collèges, lycées,
00:52:33où on n'a pas le même rapport,
00:52:35ne serait-ce que physiquement
00:52:37il n'y aurait pas de problème.
00:52:39Je pense qu'il faut réfléchir
00:52:41tellement beaucoup plus sur
00:52:43les collègues qui travaillent
00:52:45avec des élèves plus âgés,
00:52:47parce que, justement,
00:52:49cette notion du passage à l'acte,
00:52:51elle est peut-être plus facilement
00:52:53franchie par des ados.
00:52:55Je tiens quand même aussi
00:52:57à vous dire que c'est vrai
00:52:59que, pourquoi pas, des portiques.
00:53:01On pourrait imaginer des portiques.
00:53:03On pourrait aussi imaginer,
00:53:05pour les élèves qui rentrent,
00:53:07ça reste un dispositif très lourd.
00:53:09Ce ne serait pas un échec
00:53:11de l'école, à mon sens,
00:53:13mais plutôt un échec de la société,
00:53:15d'avoir à ce point,
00:53:17pour l'école, revenir sur
00:53:19des notions aussi fondamentales
00:53:21que le respect de l'intégrité physique
00:53:23des autres.
00:53:25Je comprends ce que vous dites,
00:53:27mais vous ne pensez pas que l'échec,
00:53:29il est là ?
00:53:31Je veux bien qu'après,
00:53:33on se met les yeux en se disant
00:53:35que ce serait l'échec.
00:53:37C'est un échec.
00:53:39Il y a autant de jeunes qui vont
00:53:41dans les lycées, dans les collèges
00:53:43avec des couteaux.
00:53:45C'est un échec.
00:53:47Il faut trouver des solutions.
00:53:49C'est bien de fouiller les sacs,
00:53:51c'est une bonne méthode,
00:53:53mais qu'est-ce qu'on fait
00:53:55si un élève refuse
00:53:57qu'on lui fouille son sac ?
00:53:59Pour le coup,
00:54:01on ne peut avoir qu'un contrôle visuel.
00:54:03On peut demander à ouvrir un cartable,
00:54:05à regarder ce qu'il y a dedans,
00:54:07mais pas à mettre les mains
00:54:09et à fouiller dedans.
00:54:11Il ne faut plus utiliser
00:54:13de bienveillance dans ce domaine-là.
00:54:15Il y a des règles
00:54:17qui doivent être posées
00:54:19et appliquées.
00:54:21Si on pose le principe,
00:54:23dans les règlements des différents
00:54:25établissements scolaires,
00:54:27que le fait d'apporter une arme
00:54:29ou une exclusion,
00:54:31vous auriez déjà quelque chose
00:54:33qui serait intéressant,
00:54:35d'autant plus que ce serait...
00:54:37Il y a besoin de poser ce principe.
00:54:39Ce n'est pas une évidence
00:54:41que de venir dans un lycée
00:54:43avec un couteau, il y a une exclusion.
00:54:45Il faut l'expliquer, il faut le poser.
00:54:47La règle n'est pas posée.
00:54:49Je comprends que ce soit
00:54:51particulièrement choquant,
00:54:53mais pour le coup,
00:54:55c'est une réalité.
00:54:57Si vous avez un élève,
00:54:59au niveau du primaire,
00:55:01qui arrive avec un couteau,
00:55:03vous pouvez le prendre,
00:55:05le rendre après aux parents,
00:55:07expliquer tout ce que vous voulez,
00:55:09mais il n'y a pas d'exclusion
00:55:11immédiate par rapport à ça.
00:55:13Il va falloir qu'on se réveille.
00:55:15Je pense qu'il y a urgence.
00:55:17Il y a juste une chose
00:55:19que je voudrais souligner.
00:55:21On se cristallise là
00:55:23sur la violence au niveau des couteaux.
00:55:25Ça pourrait dégénérer
00:55:27avec des armes à feu.
00:55:29Je tiens quand même à vous rappeler
00:55:31que dans les écoles,
00:55:33vous avez énormément d'outils
00:55:35qui peuvent être détournés
00:55:37et qui peuvent amener à des actes
00:55:39de violence extrêmement importants.
00:55:41J'ai en tête par exemple
00:55:43le cas d'un élève de maternelle
00:55:45qui était en train de faire
00:55:47un exercice de coloriage
00:55:49et a pris une rage soudaine
00:55:51et a planté son crayon
00:55:53dans ce qu'on appelle en droit
00:55:55une arme par destination.
00:55:57Le risque zéro n'est quand même pas possible.
00:55:59Effectivement, mais là on est très loin
00:56:01du risque zéro.
00:56:03Merci Philippe Rattinet,
00:56:05président du syndicat nationaliste des écoles.
00:56:07Un mot Michel Fayette que vous vouliez ajouter ?
00:56:09Je voudrais juste dire sur la responsabilisation
00:56:11des parents. Je pense qu'elle est essentielle.
00:56:13L'excuse comme quoi les pauvres
00:56:15ont juste leur mère, leur père n'est pas là
00:56:17ou bien les pauvres sont nés à l'étranger
00:56:19ou les pauvres sont d'origine immigrée
00:56:21Moi j'en ai assez, parce que moi-même
00:56:23je suis né à l'étranger, moi-même je suis d'origine immigrée
00:56:25moi mon père il travaillait
00:56:27deux tiers de son temps à l'étranger
00:56:29j'étais éduqué moi et ma soeur
00:56:31et mes deux frères, on était quatre
00:56:33par ma mère essentiellement
00:56:35et il n'y a aucun d'entre nous qui a pris un crayon
00:56:37pour le planter dans le genou ou dans la cuisse de l'autre
00:56:39aucun d'entre nous qui est venu avec un couteau
00:56:41ou un cutter à l'école, aucun d'entre nous
00:56:43qui est venu avec une arme à l'école
00:56:45aucun d'entre nous n'a été même poursuivi
00:56:47pour la quelconque violence à l'école.
00:56:49Donc il faut arrêter d'excuser
00:56:51ce qui est inexcusable
00:56:53il faut sanctionner les parents
00:56:55financièrement, je suis d'accord avec ce qui a été dit
00:56:57financièrement
00:56:59dès que vous allez toucher au portefeuille des parents
00:57:01vous allez voir comment les choses vont s'arranger
00:57:03Je suis assez d'accord avec vous Michel Fayad
00:57:05On va faire une pause, on va faire le CNews Info
00:57:07la pub et juste après, alors là dans la série
00:57:09on marche sur la tête, ça c'est pas mal
00:57:11on va vous parler des faux arrêts maladie sur internet
00:57:13vous allez voir parce que moi j'ai reçu de la pub hier
00:57:15dans mon mail
00:57:17dans ma boîte mail
00:57:19où ils me disent
00:57:21voilà le mail que j'ai reçu
00:57:23j'espère que tu vas bien, les gens on se tutoie
00:57:25un médecin international de télémédecine
00:57:27t'enverra ton certificat de maladie en 5 minutes
00:57:29au format PDF contre 19 euros
00:57:31c'est simple, c'est facile, mettez-vous en arrêt maladie
00:57:33en plus ils font de la pub pour ça
00:57:35on vous raconte ça dans un instant, restez avec nous en direct sur CNews
00:57:37A tout de suite
00:57:39Musique
00:57:41Musique
00:57:43Vous découvrez
00:57:45les images du début des pourparlers
00:57:47entre Kiev et Washington
00:57:49à Jeddah en Arabie Saoudite
00:57:51le négociateur ukrainien salue d'ailleurs un début de rencontre
00:57:53constructive avec les Américains
00:57:55Emmanuel Macron
00:57:57reçoit ce mardi les chefs d'état-major
00:57:59des armées de l'UE et de l'OTAN
00:58:01au programme l'Ukraine évidemment
00:58:03mais les propositions du chef de l'état
00:58:05en même temps la matière divise et suscite
00:58:07des oppositions au sein de ses partenaires
00:58:09européens
00:58:11et puis vigilance renforcée face à la recrudescence
00:58:13de rougeoles selon santé publique
00:58:15France, moins d'une centaine de cas
00:58:17ont été recensés en France depuis le début
00:58:19de l'année mais le ministère de la santé
00:58:21craint une diffusion plus large au cours
00:58:23des semaines à venir
00:58:25Musique
00:58:27Bonsoir 37 sur CNews
00:58:29merci d'être en direct avec nous
00:58:31on va donc parler de cette histoire qui est totalement
00:58:33sur Alice, des faux arrêts maladie
00:58:35dans notre grande série On marche sur la tête
00:58:37vous vous souvenez peut-être que le
00:58:3915 octobre 2024 je m'étais fait faire
00:58:41pour cette émission un faux arrêt
00:58:43maladie il suffisait
00:58:45d'aller sur un site internet de remplir
00:58:47quelques lignes et puis en
00:58:49quelques instants vous aviez ce faux arrêt maladie qui arrivait
00:58:51je vous l'ai démontré ça donc j'avais continué
00:58:53à travailler mais j'avais eu un faux arrêt maladie
00:58:55d'une semaine à ce
00:58:57moment là et donc la sécu à ce moment là
00:58:59nous avait expliqué qu'il y allait avoir des sanctions contre tous ces
00:59:01sites qui proposaient des
00:59:03faux arrêts maladie bien visiblement rien n'a
00:59:05changé puisque hier j'ai reçu un mail de relance
00:59:07du même site alors on va faire les choses
00:59:09dans l'ordre d'abord vous allez voir ce que j'avais
00:59:11fait à l'époque donc c'était le 15 octobre 2024
00:59:13et j'expliquais à l'antenne comment j'avais
00:59:15fait ce faux arrêt maladie
00:59:17j'allais sur internet et j'ai voulu vous montrer
00:59:19comment ça s'est passé vous allez voir j'ai tapé
00:59:21donc arrêt de travail
00:59:23c'est le premier qui apparaît donc vous choisissez
00:59:25la maladie que vous souhaitez
00:59:27indiquer donc j'ai choisi migraine quelque chose
00:59:29d'assez simple on vous demande après de choisir
00:59:31votre symptôme donc c'est très pratique j'ai mis
00:59:33fatigue est-ce que les
00:59:35symptômes sont apparus soudainement j'ai mis
00:59:37oui est-ce que vous prenez des médicaments
00:59:39j'ai mis non et là vous voyez
00:59:41c'est la fête vous recevez ensuite
00:59:43directement chez vous contre 19 euros
00:59:457 jours maximum donc j'ai pris
00:59:47le maximum tant qu'à faire et voilà donc l'arrêt
00:59:49de travail que j'ai reçu dans
00:59:51ma boîte mail avec les 3 exemplaires
00:59:53c'est totalement surréaliste
00:59:55voilà à l'époque on nous avait expliqué qu'il allait
00:59:57avoir des sanctions contre tous ces sites et
00:59:59si je vous en parle aujourd'hui c'est qu'hier dans ma boîte mail j'ai trouvé une relance
01:00:01de la part de ce site et vous allez voir
01:00:03cette relance salut toi
01:00:05super cool j'espère que tu as
01:00:07passé la période des rhumes en bonne santé
01:00:09donc déjà ils souhaitent qu'on soit en bonne santé donc a priori on n'a pas
01:00:11besoin d'arrêt maladie
01:00:13tu peux obtenir un arrêt maladie par questionnaire
01:00:15pour 19 euros et ça remet
01:00:17l'adresse du site un médecin international
01:00:19de télémédecine t'enverra ensuite
01:00:21ton certificat de maladie en 5 minutes
01:00:23au format pdf sur le formulaire
01:00:25habituel cordialement de ton équipe
01:00:27d'arrêt maladie
01:00:29c'est totalement dingue cette histoire Frédéric Pain
01:00:31bonjour merci d'être en direct avec nous
01:00:33vous êtes médecin et vice-président du collectif
01:00:35santé en danger comment c'est possible
01:00:37que ça continue cette histoire
01:00:39alors il y a plusieurs
01:00:41problèmes parce qu'en fait effectivement
01:00:43l'assurance maladie avait promis
01:00:45de mettre en place
01:00:47de faire sanctionner
01:00:49les sites qui étaient responsables de ça
01:00:51ils avaient quand même mis en place
01:00:53le fait que les arrêts de travail
01:00:55devaient être limités à 3 jours
01:00:57si c'était pas
01:00:59le médecin traitant du patient qui les faisait
01:01:01bon apparemment
01:01:03ça c'est contourné
01:01:05les sites
01:01:07moi ce qu'on m'a expliqué c'est qu'en fait
01:01:09ils ont eu énormément de difficultés à faire condamner
01:01:11les sites parce qu'ils sont hébergés à l'étranger
01:01:13donc apparemment c'est très difficile
01:01:15à les faire condamner
01:01:17alors là la dernière parade
01:01:19que propose l'assurance maladie
01:01:21qui vaut ce qu'elle vaut
01:01:23c'est que maintenant
01:01:25tous les arrêts qui vont être
01:01:27donnés sur papier donc on va plus pouvoir
01:01:29les imprimer sur un quelconque papier
01:01:31puisque en fait
01:01:33même nous quand on fera des arrêts papier
01:01:35ça va être un papier spécial
01:01:37avec une étiquette holographique, une encre magnétique
01:01:39et avec les traits
01:01:41d'identification du prescripteur
01:01:43donc normalement ça devrait
01:01:45ne pas pouvoir être contourné
01:01:47à moins que la personne à son domicile
01:01:49dispose de
01:01:51ces arrêts là
01:01:53alors après...
01:01:55Docteur, la relance qu'on est en train de voir
01:01:57à l'image, c'est quand même surréaliste
01:01:59c'est à dire qu'à la limite vous allez sur le site
01:02:01vous faites un arrêt maladie, c'est une démarche personnelle
01:02:03là ça vous relance, en fait ça vous incite
01:02:05à vous mettre en arrêt maladie
01:02:07en gros, t'es bien bête
01:02:09de continuer à travailler, c'est tellement simple
01:02:11pour 19 euros d'avoir un arrêt maladie
01:02:13en plus ils vous relancent et c'est exactement
01:02:15le même site, c'est à dire que ce site
01:02:17qui est facilement trouvable honnêtement
01:02:19il est deux clics et on le trouve
01:02:21moi je l'ai trouvé, je pense que
01:02:23la caisse primaire d'assurance maladie
01:02:25doit pouvoir le trouver, ça date d'octobre
01:02:27c'est le site le plus connu
01:02:29d'ailleurs le docteur qui fait ça
01:02:31c'est un docteur allemand qui s'appelle
01:02:33le docteur Hanze qui fait ça
01:02:35il dit j'ai créé cette entreprise
01:02:37du coup je contourne les lois
01:02:39une fois le site fermé
01:02:41il suffit d'en changer de nom pour qu'il réapparaisse
01:02:43enfin mais c'est du foutage de gueule
01:02:45voilà bah oui complètement
01:02:47mais en fait la seule solution manifestement
01:02:49on n'arrivera pas à arrêter les sites
01:02:51donc la seule solution en fait, il faudrait tout simplement
01:02:53que l'assurance maladie refuse
01:02:55les arrêts de travail
01:02:57de médecins qui ne sont pas votre médecin traitant
01:02:59ça règle quand même une partie du problème
01:03:01après il y a sûrement moyen de contourner autrement
01:03:03mais si les arrêts de travail que vous avez ne peuvent être
01:03:05faits que par votre médecin traitant
01:03:07y compris en téléconsultation mais pour peu que ça soit
01:03:09votre médecin traitant, l'assurance maladie
01:03:11pourrait refuser tous les arrêts qui ne viennent pas
01:03:13de votre médecin traitant et déjà je pense
01:03:15qu'on va régler une bonne partie du problème
01:03:17après on va m'avancer
01:03:19qu'il y a des patients qui n'ont pas de médecin traitant
01:03:21alors là j'ai pas la parade pour ça
01:03:23effectivement
01:03:25c'est assez surrealiste, moi je comprends même pas qu'on puisse pas faire
01:03:27fermer le site, excusez moi
01:03:29il faudrait faire fermer ce site et qu'il y ait quelqu'un
01:03:31qui de temps en temps tape le nom
01:03:33du site, voit s'il est
01:03:35réapparu, s'il est réapparu on le refait fermer
01:03:37excusez moi je crois
01:03:39qu'il n'y a pas de vraie volonté, au fond
01:03:41c'est comme tout en fait, c'est tout ce qu'on dit dans cette
01:03:43émission depuis le début, j'ai le sentiment qu'on est dans
01:03:45un laxisme total, en fait
01:03:47on laisse faire, bon ben voilà c'est comme ça
01:03:49tout à fait, peut-être qu'on laisse faire
01:03:51mais je pense que quand même l'assurance maladie
01:03:53pourrait dire, déjà bloquer ce que je disais
01:03:55bloquer les arrêts de travail qui viennent
01:03:57d'autres médecins, faut quand même rappeler aussi
01:03:59que le patient il risque gros
01:04:01parce qu'il me semble bien qu'utiliser un faux arrêt de travail
01:04:03c'est un délit qui est passible de 5 ans d'emprisonnement
01:04:05et de 75 000 euros d'amende, faut quand même
01:04:07aussi que les gens soient
01:04:09responsables, après peut-être
01:04:11qu'effectivement une fois encore on laisse faire
01:04:13et les gens n'ont pas peur, n'ont pas peur d'une éventuelle sanction
01:04:15toujours pareil, merci beaucoup
01:04:17docteur Frédéric Pain, merci d'avoir été en direct
01:04:19avec nous, voilà je voulais qu'on s'arrête un instant là-dessus parce que
01:04:21moi je trouve ça surréaliste, enfin cette espèce
01:04:23de laxisme, de laisser faire
01:04:25c'est-à-dire que ceci tout le monde le trouve
01:04:27honnêtement c'est deux clics, c'est deux clics
01:04:29et en plus ils ont le culot
01:04:31de vous relancer, pour 19 euros
01:04:33tu peux t'arrêter une semaine
01:04:35mais oui, mais oui, ben voilà
01:04:37surréaliste, bon allez
01:04:39on va parler de la Russie, si vous voulez
01:04:41bien, on change de sujet Emmanuel
01:04:43Macron et la Russie avec cette étrange unanimité
01:04:45on a le sentiment qu'on peut pas mettre
01:04:47en doute finalement les propos
01:04:49d'Emmanuel Macron, prendre un peu de recul sur ce qu'il a
01:04:51dit, présentant la Russie comme notre
01:04:53ennemi, alors on se fait
01:04:55démonter, dès qu'on estime que
01:04:57peut-être Emmanuel Macron joue avec les peurs
01:04:59ou quoi que ce soit, on se fait démonter, ces news on l'a vu
01:05:01on s'est pris à une
01:05:03grosse enquête
01:05:05dans le monde qui expliquait que soi-disant
01:05:07ces news
01:05:09roulaient pour la Russie parce qu'on osait dire qu'Emmanuel
01:05:11Macron manipulait les peurs
01:05:13écoutez le JDD également
01:05:15qui a eu droit à une réaction
01:05:17de l'Elysée parce qu'ils avaient évoqué
01:05:19ces peurs que peut-être
01:05:21Emmanuel Macron manipulait sur
01:05:23la Russie, écoutez Jules Torres, journaliste politique
01:05:25au JDD sur le plateau de Pascal Praud hier soir
01:05:27Tout le monde a compris
01:05:29mercredi qu'Emmanuel Macron dramatisait
01:05:31jouer sur la peur, et à ce moment-là
01:05:33nous, on a questionné les ministres
01:05:35l'exécutif, l'entourage du Président de la République
01:05:37tout le monde
01:05:39assume de vouloir faire peur
01:05:41vouloir faire peur pourquoi ?
01:05:43pour mobiliser les Français, pour leur faire comprendre
01:05:45qu'il y a une menace qui
01:05:47non pas est en Ukraine mais qui est à nos frontières
01:05:49ce sont les mots du Président de la République
01:05:51donc évidemment que nous on maintient
01:05:53nos informations, que c'est une stratégie
01:05:55qui est voulue par l'Elysée, que c'est un
01:05:57calcul, d'ailleurs on voit bien que
01:05:59l'effet drapeau il fonctionne plutôt bien
01:06:01moi la question que j'aimerais poser c'est que
01:06:03je trouve ça quand même très inquiétant
01:06:05si vous voulez que dès lors que vous ne récitez pas
01:06:07la vérité officielle, la ligne officielle du Président
01:06:09de la République, vient un communiqué
01:06:11on vous traite de poutiniste, de poutinolâtre
01:06:13et finalement il n'y a rien de nouveau
01:06:15dans tout ça, Emmanuel Macron il fait du Emmanuel Macron
01:06:17on revient à l'ère du Covid
01:06:19où si vous étiez contre le confinement
01:06:21et bien vous étiez un conspirationniste, un complotiste
01:06:23qui allait avoir la mort
01:06:25des gens sur le dos, on a
01:06:27l'invasion en Ukraine en 2022 aussi
01:06:29vous émettiez quand même
01:06:31un fragment de désaccord
01:06:33avec Emmanuel Macron, vous étiez un poutinolâtre, un poutiniste
01:06:35ce que je veux vous dire c'est que
01:06:37désormais dès que vous n'êtes pas dans la doxa
01:06:39dès que vous n'êtes pas dans la pensée unique, on vous qualifie
01:06:41on vous disqualifie et je trouve ça très dangereux
01:06:43que ça vienne de la part de l'Elysée
01:06:45Et l'Elysée donc qui explique qu'ils ne veulent pas jouer sur les peurs
01:06:47bon ok, simplement
01:06:49regardez, hier France 2
01:06:51a fait un communiqué pour annoncer
01:06:53une déprogrammation exceptionnelle jeudi
01:06:55ils déprogramment leur soirée jeudi pour faire une émission spéciale
01:06:57l'événement, regardez bien le titre
01:06:59la France face à la guerre
01:07:01la France face à la guerre
01:07:03si ça c'est pas vouloir faire peur
01:07:05Michel Fayad, il faut m'expliquer
01:07:07ce que c'est la France face à la guerre
01:07:09c'est pas Emmanuel Macron qui a décidé ce titre
01:07:11c'est le service public, excusez moi
01:07:13c'est le service public, ils sont dans la ligne
01:07:15on est face à quelle guerre ?
01:07:17la France n'est pas en guerre
01:07:19Michel Fayad, comment vous lisez ça ?
01:07:21par exemple ça, c'est un détail vous allez me dire
01:07:23mais franchement, France 2 envoie un communiqué en disant
01:07:25au vu de la situation, on déprogramme
01:07:27toute la soirée qui était prévue jeudi soir
01:07:29et à la place, grande émission spéciale, l'événement
01:07:31la France face à la guerre
01:07:33c'est pas pour faire peur ?
01:07:35bien sûr, c'est pour faire peur et ça fait partie de cette politique
01:07:37effectivement, de vouloir montrer
01:07:39que la Russie est au bord
01:07:41de nos frontières quasiment
01:07:43et qu'elle va nous attaquer
01:07:45en fait, c'est vraiment très dommage
01:07:47qu'en France, on ne puisse pas laisser
01:07:49différents intellectuels parler
01:07:51nuancer, etc. parce que même aux Etats-Unis
01:07:53on parle beaucoup de Donald Trump
01:07:55de Donald Trump, de Donald Trump
01:07:57et sa position vis-à-vis du conflit
01:07:59mais il y a des intellectuels de premier rang
01:08:01personnellement, qui ont nuancé
01:08:03ce conflit, sans être taxé
01:08:05d'être poutiniste
01:08:07ou russe, ou je ne sais quoi
01:08:09je vais citer quelques intellectuels, il y a John
01:08:11Mearsheimer, un des plus grands professeurs
01:08:13aux Etats-Unis, le plus grand journaliste
01:08:15d'investigation au monde, Seymour Hersh
01:08:17et il y a également
01:08:19Jeffrey Sachs, c'est-à-dire qu'il y a des personnalités
01:08:21de premier plan qui ont le droit de s'exprimer
01:08:23aux Etats-Unis et en France, on ne peut pas
01:08:25pourquoi on ne peut pas se dire que
01:08:27il y a quand même, moi ça me paraît assez
01:08:29évident qu'on a envie de faire peur, alors à tort
01:08:31ou à raison, c'est peut-être à raison
01:08:33c'est peut-être à raison que fait ça
01:08:35le président, mais je trouve que dire
01:08:37qu'on est en train d'agiter une peur
01:08:39aux français, ce n'est pas insulter
01:08:41ni le président, ni remettre en cause
01:08:43son nationalisme, ni le fait qu'on ait la France
01:08:45la France face à la guerre, excusez-moi
01:08:47moi j'ai l'impression qu'on est en guerre
01:08:49bien sûr, et puis en plus...
01:08:51la France est face à la guerre ?
01:08:53il y a une guerre et la France doit se situer par rapport à cette guerre
01:08:55mais de toute façon, il faut dire quelque chose
01:08:57très honnêtement, le macronisme depuis le début
01:08:59c'est la stratégie de moi ou le chaos, mais sur tous les domaines
01:09:01qu'on aille sur le terrain économique, qu'on aille sur le terrain
01:09:03sociétal, qu'on aille sur le terrain
01:09:05diplomatique, sanitaire
01:09:07sur tous les domaines, c'est à ma gauche
01:09:09il y a l'extrême gauche, ce sont des fous, ce sont des communistes
01:09:11et ce sont des islamo-gauchistes, et à ma droite
01:09:13c'est Pétain, c'est Hitler, c'est l'extrême droite
01:09:15ce sont que des fascistes, et donc finalement
01:09:17sur tous les domaines, ça a toujours été ça, et c'est le
01:09:19problème fondamental du macronisme
01:09:21ou du centrisme, on peut l'appeler comme on veut, ou même plus largement
01:09:23de la social-démocratie, ou même si on prend un peu plus de recul
01:09:25de ce qu'on appelait l'UMPS, il y a une dizaine
01:09:27il y a une quinzaine d'années, ça veut dire que c'est toujours
01:09:29une espèce de centre devant lequel il faut se prosterner
01:09:31et si jamais on s'écarte de ce cercle de la raison
01:09:33on devient un extrémiste
01:09:35et une dernière précision
01:09:37je défends la liberté d'expression
01:09:39d'un côté comme de l'autre
01:09:41parce que encore une fois, je pense qu'ils le font
01:09:43sur l'extrême droite, ils le font sur l'extrême gauche aussi
01:09:45rappelons une chose, c'est que Jacques Atteli
01:09:47qui est l'un des apôtres de ce cercle de la raison, on a ressorti
01:09:49d'une archive où il y a dix ans on s'est aperçu qu'il disait
01:09:51on va la regarder
01:09:53je ne sais pas combien de temps il dure, on n'a pas le temps, je vais me faire engueuler
01:09:55juste je veux qu'on regarde cette archive parce que ça vaut le coup
01:09:57regardez cette archive de Jacques Atteli
01:09:59Est-ce qu'il faut armer les Ukrainiens ?
01:10:01Les aider à se battre tout seul au moins ?
01:10:05Je ne pense pas que ça soit une bonne solution
01:10:07d'abord parce que
01:10:09on ne sait pas où iront ces armes à la fin
01:10:11ensuite
01:10:13comment peut-on reprocher aux Russes
01:10:15de les aider
01:10:17mais alors on fait quoi ?
01:10:19on n'ira pas faire la guerre
01:10:21les sanctions économiques
01:10:23ce n'est pas très efficace
01:10:25donc quel est le meilleur positionnement ?
01:10:27il faut avoir une hiérarchie des combats
01:10:29notre combat principal
01:10:31ce n'est pas contre la position
01:10:33de la frontière entre l'Ukraine et la Russie
01:10:35notre combat principal c'est contre l'islamisme
01:10:37fondamentaliste et le terrorisme qui est derrière
01:10:39donc il faut savoir hiérarchiser les batailles
01:10:41pour finir sur ce dossier, pour vous c'est joué quoi ?
01:10:43c'est joué quoi ?
01:10:45je pense que l'est de l'Ukraine
01:10:47peu à peu va revenir dans le giron russe
01:10:49et il ne se passe rien d'autre
01:10:51mais c'est leur affaire
01:10:53c'est leur affaire, vous vous rendez compte
01:10:55de ce qui était dit à l'époque
01:10:57on n'a plus le temps, merci à tous
01:10:59d'avoir été avec nous dans un instant
01:11:01c'est Sonia Mabrouk
01:11:03on se retrouve demain en direct
01:11:05vous parliez hors antenne
01:11:07à demain et d'ici là c'est les prudents

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