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  • 14/03/2025
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue aujourd'hui sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNEW jusqu'à 10h30.
00:00:06Marine Le Pen a levé un lièvre hier lors de son entretien avec Sonia Mabrouk.
00:00:10Il y a un mois, RTE qui est le réseau de transport d'électricité a annoncé le plan d'investissement 2025-2040,
00:00:18chantier titanesque, estimé à 100 milliards d'euros. Pourquoi pas ?
00:00:23Mais on apprend que 37 milliards d'euros seront consacrés au raccordement des éoliennes en mer au réseau électrique.
00:00:3137 milliards !
00:00:33Les éoliennes en mer sont une horreur esthétique, une absurdité énergétique et un scandale écologique.
00:00:39Les éoliennes en mer ont tout faux, construites au nom de l'idéologie.
00:00:43Catastrophe financière, catastrophe maritime, on ne peut pas faire pire.
00:00:48Eh bien on insiste et on va balancer 37 milliards pour raccorder ces éoliennes au réseau général.
00:00:55Et comme le gouvernement a compris que c'était peut-être un souci, il tente de passer ni venu ni connu, je t'embrouille,
00:01:02il imagine passer par décret et non par un vote des députés.
00:01:07C'est évidemment un scandale. Et pour tout dire, ceux qui gouvernent depuis trop longtemps ruinent ce pays,
00:01:13ruinent les Français parce que c'est les consommateurs à l'arrivée qui vont payer.
00:01:17Cet exemple n'est qu'un parmi des centaines de la gabegie française et des décisions motivées par la seule idéologie.
00:01:24Il ne fallait pas construire des centrales nucléaires dans les années 70, répétait-on, ou 80.
00:01:29Et aujourd'hui, on paye toutes les factures, on a fait n'importe quoi sur l'énergie,
00:01:34comme sur tant d'autres domaines. Et ces factures, elles sont payées une à une.
00:01:39Cette fois, c'est 37 milliards. Il est 9h01.
00:01:44Chana Lusso.
00:01:57Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:59Cette information de la nuit, l'adolescent radicalisé de 17 ans,
00:02:02soupçonné d'avoir projeté une action violente pendant le ramadan, a passé la nuit en prison.
00:02:07Il a été mis en examen hier soir pour association de malfaiteurs, terroristes, criminels
00:02:12et placé en détention provisoire dans la foulée.
00:02:14Selon les premiers éléments de l'enquête, il envisageait des cibles juives ou chrétiennes
00:02:19et avait évoqué les consulats des Etats-Unis et d'Israël sur la messagerie cryptée Telegram.
00:02:25On ne peut pas se laisser terrasser par des menaces.
00:02:28C'est la réaction de François Bayrou hier soir après la menace de Donald Trump
00:02:32d'imposer des droits de douane de 200% sur les alcools français et européens.
00:02:37Cela reviendrait à tripler le prix de la bouteille, ce qui serait dramatique pour le secteur évidemment.
00:02:42Avec cette déclaration choc, l'objectif de Donald Trump est que Bruxelles annule sa taxe sur le whisky américain.
00:02:49Et puis aujourd'hui, le collège du Bois d'Aulne va changer de nom pour prendre celui de Samuel Paty.
00:02:55C'est dans cet établissement de Conflans-Saint-Honorine qu'exerçait le professeur d'histoire-géographie.
00:03:00La plaque sera dévoilée à 15h30, un peu plus de 4 ans après son assassinat dramatique.
00:03:06Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:03:09Merci Chana Lusco et vous pourrez, pourquoi pas, en apéritif, boire ce week-end un whisky américain qu'on appelle le Bourbon.
00:03:16Le Bourbon.
00:03:17Exactement. Merci et bon week-end à vous.
00:03:20Nous sommes ce matin avec Anan Mansouri qui est député de l'ISER, porte-parole UDR.
00:03:25C'est le parti de Monsieur Ciotti et c'est vous qui êtes entré dans cette table ronde et qui avez filmé,
00:03:32vous nous direz, vous nous rapporterez votre témoignage.
00:03:35Avec Rachel Khan, avec Eugénie Bastier, avec André Valény, avec Thomas Bonnet et avec Georges Fenech.
00:03:41Mais je voulais qu'on commence cette émission par Dominique Besnéard qui était entendue hier
00:03:46dans le cadre de la commission d'enquête sur les violences sexuelles dans le cinéma.
00:03:49Et il a parlé cash.
00:03:51Et notamment, je peux vous dire que ça va faire beaucoup de bruit, je pense,
00:03:54parce qu'il n'a pas forcément été très prudent, il a parlé de Charlotte Arnoux.
00:03:58Depuis 2020, vous savez que Gérard Depardieu est mis en examen pour viol et agression sexuelle
00:04:03après les accusations de Charlotte Arnoux.
00:04:05C'est une jeune comédienne qui affirme avoir été victime des agissements de l'acteur en 2018.
00:04:10Et selon elle, les faits se seraient déroulés à plusieurs reprises au domicile du comédien,
00:04:15ami de ses parents.
00:04:17Et le Parquet de Paris, par réquisitoire définitive du 14 août 2024,
00:04:22a requis le renvoi de Gérard Depardieu devant la cour criminelle départementale pour être jugé de viol.
00:04:27Et il en a parlé hier.
00:04:29Et il en a parlé, effectivement, peut-être sans beaucoup de prudence.
00:04:34Je vous propose d'écouter cela.
00:04:37Une actrice qui va prendre des cours...
00:04:41De reste, le père est un...
00:04:43D'après ce que je sais, je n'ai pas trop suivi,
00:04:45le père de cette comédienne est un ami de Depardieu.
00:04:49Donc, elle y va, tout ça.
00:04:52Bon, moi, généralement, les cours de théâtre, on les fait dans des cours de théâtre.
00:04:56Elle n'y va pas à domicile, chez un acteur.
00:05:01En plus, on connaît Gérard Depardieu, il y a des bruits.
00:05:05Donc, elle y est allée deux fois, on m'a dit.
00:05:09Vous, là, vous dites qu'elle ne devait pas aller à son domicile parce qu'il y avait des bruits.
00:05:13Est-ce que vous pouvez préciser ?
00:05:15Merci. Monsieur Besnard, allez-y.
00:05:17Son père connaissait...
00:05:20Ça marche, là ?
00:05:22Son père connaissait Gérard Depardieu.
00:05:26Donc, moi, en tout cas, c'est vrai que dans certaines...
00:05:31Peut-être plus à mon...
00:05:33Quand j'ai été producteur, quand j'ai été...
00:05:36J'ai trois vies, donc...
00:05:38Quand j'ai été agent,
00:05:40moi, j'ai quand même vu des actrices un peu dépasser les bornes.
00:05:45On ne va pas dans un hôtel avec un metteur en scène.
00:05:49Excusez-moi.
00:05:52Weinstein, qui allait à Cannes,
00:05:55et toutes les actrices, quand même, certaines actrices,
00:05:58allaient dans sa chambre pour peut-être faire une carrière américaine.
00:06:02Je l'ai vu, ça.
00:06:04J'ai même des actrices dont je me suis occupé qui sont allées.
00:06:07Alors, à un moment donné, c'est peut-être...
00:06:10Ce n'est pas une histoire de talent, c'est qu'elles veulent réussir.
00:06:15Il n'a pas beaucoup pensé à lui, si vous permettez, Dominique Besnéard,
00:06:19parce qu'il dit... Je ne sais pas si c'est vrai ou pas,
00:06:22mais ce qu'il dit, que des actrices allaient dans la chambre d'Henri Weinstein
00:06:26pour, en fait, avoir un rôle,
00:06:31on peut imaginer que ce soit passé, bien évidemment,
00:06:34mais personne n'avait dit ça comme ça.
00:06:36En plus, il le dit devant une commission.
00:06:38On dit ça parfois comme ça, au coin d'une rue, pourquoi pas, entre amis.
00:06:42Mais il a dit ça dans le cadre de la commission d'enquête
00:06:45sur les violences sexuelles dans le cinéma.
00:06:47Je peux vous dire que le mouvement MeToo va sans doute réagir.
00:06:50On est de rousseau face à lui, déjà.
00:06:52Oui, mais c'est bon.
00:06:54Dominique Besnéard, il a accompagné tellement d'acteurs en tant qu'agent.
00:06:58Il a toujours travaillé avec sa sensibilité et son filtre.
00:07:02Alors, peut-être que c'est décalé par rapport à notre époque
00:07:05où il faut retenir et travailler des éléments de langage.
00:07:09J'entends. Je dis qu'il n'a pas beaucoup pensé à lui.
00:07:12Oui, mais je trouve que...
00:07:14Parce qu'il va être une cible, je pense,
00:07:16parce que ce qu'il dit va le mettre en difficulté.
00:07:18Il a déjà eu, d'ailleurs, des accusations qui n'ont pas été fondées, forcément.
00:07:22Mais moi, je trouve que c'est bien d'avoir un peu de liberté sur ce sujet
00:07:26parce qu'il y a une parole qui est tellement étouffante, étouffeuse.
00:07:29Et dans ce milieu du cinéma, les gens n'en peuvent plus.
00:07:32En coulisses, ils vous disent que c'est épouvantable.
00:07:34Il y a une sorte de tyrannie, de dictature féministe
00:07:37qui s'installe dans le milieu du cinéma.
00:07:39Je rappelle quand même qu'au Festival de Cannes,
00:07:41désormais, toute personne qui est mise en cause,
00:07:44c'est-à-dire qui est accusée publiquement,
00:07:46c'est-à-dire qui n'est même pas l'objet d'une enquête ou en procès,
00:07:50est déjà éliminée de toute possibilité de récompense.
00:07:53Voire même relaxée.
00:07:54C'est une atteinte, voire même relaxée.
00:07:56Dans le cas d'Ibrahim Malouf, il a été écarté du Festival de Deauville.
00:08:00Effectivement, Ibrahim Malouf, alors qu'il avait été relaxé.
00:08:03Donc même l'innocence, aujourd'hui, n'est plus un gage.
00:08:08Et je pense qu'il y a un vrai problème avec la présomption d'innocence dans le cinéma.
00:08:11Et qu'il va falloir un peu rééquilibrer les choses.
00:08:14Et c'est important que des paroles puissent s'exprimer là-dessus.
00:08:17Mais on a le droit de ne pas être d'accord.
00:08:18Je trouve qu'il exagère un peu parce qu'effectivement,
00:08:20il fait un peu ce qu'on appelle du victim blaming.
00:08:23En gros, c'est la faute de la victime si elle s'est fait violer.
00:08:26Mais après tout, je trouve qu'il devrait y avoir la liberté
00:08:29d'échanger des arguments sur ce sujet et de ne pas être d'accord.
00:08:32Surtout, il devrait y avoir le respect de la présomption d'innocence.
00:08:34Vous avez raison.
00:08:36Je vous renvoie au livre récent de deux avocates que j'aime beaucoup,
00:08:39Marie Dosé et Juliana Minkowski,
00:08:41qui viennent d'écrire un livre sur la présomption d'innocence
00:08:44qui est foulée aux pieds matin, midi et soir.
00:08:48De toute façon, c'est très simple.
00:08:50Si vous voulez qu'elle ne soit pas foulée aux pieds,
00:08:52vous interdisez de parler de ce type de faits divers
00:08:57tant qu'il n'y a pas une mise en examen.
00:09:00Évidemment, les journalistes ne vont pas être contents, à juste titre d'ailleurs.
00:09:03D'ailleurs, dans leur livre, elles mettent en cause la presse
00:09:05qui joue un rôle parce qu'effectivement, quand vous retrouvez elle,
00:09:09la presse en sait plus que nous sur le contenu d'un dossier
00:09:14parce que tout fuite dans la presse.
00:09:16Évidemment, quand vous êtes une personnalité connue,
00:09:18avant même que vous soyez jugée, vous avez votre dossier dans la presse
00:09:20avec des accusations terribles, déjà, votre carrière est foutue.
00:09:23C'est évidemment un vrai problème.
00:09:25Deuxième passage, il y en aura trois.
00:09:27Jean-Luc Besnéard, qui était hier et qui a défendu Depardieu,
00:09:31qui a été très attaqué, bien sûr, ces dernières années,
00:09:35qui reste sans doute, peut-être, le meilleur acteur français de tous les temps.
00:09:41Ça veut dire quoi, le meilleur acteur français de tous les temps ?
00:09:43Ça veut dire la filmographie.
00:09:45C'est-à-dire qu'il a dans sa filmographie,
00:09:47dix chefs-d'oeuvre, quinze chefs-d'oeuvre,
00:09:49que sans doute tout le monde, que très peu ont,
00:09:53ou peut-être personne n'a.
00:09:55Jean-Baba et Alain Delon, quand même.
00:09:57Jean-Baba et Alain Delon, je crois que je le mets dans la filiation.
00:09:59Oui, j'entends bien.
00:10:01Mais la production de Depardieu, notamment dans les années 70,
00:10:05c'est sans doute, il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de films.
00:10:07Il y en avait moins, je pense, pour les noms que vous avez cités.
00:10:10Donc, écoutons Dominique Besnéard, qui défend Gérard Depardieu.
00:10:14Tout le monde voulait travailler avec Gérard Depardieu.
00:10:18Et moi, Gérard Depardieu, j'ai fait Martin Guerre,
00:10:21pendant trois mois dans les Pyrénées, à Saint-Giron,
00:10:28il n'était pas l'homme qu'on a vu après.
00:10:32Et sinon, vous croyez, c'était l'acteur de Truffaut,
00:10:35vous croyez que Truffaut aurait pris un quelqu'un de malade ?
00:10:39Alors là, après Gérard Depardieu, moi je suis très, très translucide.
00:10:44Pourquoi Gérard Depardieu a commencé à vriller après la mort de son fils ?
00:10:50Et même dans les comportements.
00:10:52Moi, j'ai vu, j'ai fait un film avec lui qui s'appelait Bonne Pomme,
00:10:56où il arrivait, il faisait des blagues un peu salaces, rablaisiennes et tout ça.
00:11:01Gérard s'est déplacé, mais tout le monde était là.
00:11:05C'était la cour.
00:11:07Et il a prolongé encore ce qu'il voulait dire sur Gérard Depardieu.
00:11:11Dominique Besnéard, je rappelle, c'était hier,
00:11:13dans le cadre de la commission d'enquête sur les violences sexuelles dans le cinéma.
00:11:17Et vous avez reconnu Sandrine Rousseau qui pilotait cette commission.
00:11:22J'en avais marre de voir Elisabeth Depardieu, de voir tout le monde se dire...
00:11:27Et tout le métier, c'est enrichi.
00:11:30Tout le monde lui a tourné le dos.
00:11:32Alors moi, c'est peut-être une fidélité, mais je ne regrette pas.
00:11:36Mais par contre, je n'ai pas voulu enlever mon nom.
00:11:38Même quand j'ai su que c'était un pourri qui avait fait le...
00:11:43que je n'ai jamais rencontré.
00:11:44Là aussi, ça a été léger de ma part.
00:11:46J'aurais dû faire une enquête.
00:11:47Mais dès l'instant où c'est Julie Depardieu qui me dit,
00:11:50on fait un truc sur mon père, je dis oui, voilà.
00:11:54Maintenant, moi, je ne suis plus du tout...
00:11:57Je n'ai plus de contact avec Gérard Depardieu.
00:12:01Mais moi, je n'ai pas envie...
00:12:03Il y a toujours la présomption d'innocence.
00:12:05Même s'il y a des choses, des reportages, des choses...
00:12:09Vous êtes victime aussi, madame, comme politique.
00:12:12On lance des alertes.
00:12:14N'empêche que si demain, il est condamné,
00:12:17ça sera, je ne sais pas.
00:12:19Mais pour le moment, il n'est pas condamné.
00:12:21Il rappelle des choses.
00:12:22Il y a une forme de courage chez Dominique Besnard.
00:12:25Et vous avez raison de souligner que cette voie-là,
00:12:28comme tout le monde se planque toujours,
00:12:30comme tout le monde a peur et que lui, manifestement, il n'a pas peur.
00:12:34Oui, on peut exagérer certains points de vue.
00:12:36Mais moi, je respecte déjà un, le courage et deux, la fidélité
00:12:39à un ami dans la difficulté.
00:12:42Effectivement, quelqu'un qui reste quand on est dans une tourmente médiatique
00:12:46comme celle que traverse Gérard Depardieu.
00:12:48Et évidemment, je pense que Gérard Depardieu a pas mal de choses à se reprocher
00:12:51et qu'il est difficile de défendre certains points.
00:12:53Mais j'apprécie toujours la fidélité dans l'épreuve.
00:12:55Je suis d'accord avec vous.
00:12:56Et cette loyauté, cette fidélité, parce que tout le monde,
00:12:58les mêmes qui formaient la cour au moment de Martin Guerre,
00:13:01qui a un bon film, d'ailleurs, de Daniel Vigne avec...
00:13:03Nathalie Baille.
00:13:04Avec Nathalie Baille.
00:13:06Effectivement, les mêmes, aujourd'hui, se sont détournés de Depardieu.
00:13:09Et puis, alors, il y a un dernier passage.
00:13:11C'est lorsqu'il y a un échange un peu musclé avec Madame Rousseau
00:13:16où M. Besnéard lui dit arrêtez de faire la morale.
00:13:20Évidemment que quand vous avez des propos dénigrants sur les personnes qui parlent,
00:13:24eh bien, derrière, vous envoyez un message à l'ensemble du...
00:13:26Mais c'est quoi les propos dénigrants ?
00:13:28Dites-moi.
00:13:29Vous racontez des histoires que vous voyez dans la presse.
00:13:32Moi, d'abord, j'ai pas de tweet.
00:13:34Et des choses que j'ai dites à une époque,
00:13:37quand Gérard Depardieu, c'est il y a combien d'années ?
00:13:40Il y a un moment donné, ça va.
00:13:42Si c'est mon procès, je me taille tout de suite.
00:13:45Déjà, vous êtes dans une commission d'enquête, M. Besnéard.
00:13:48Non, mais une commission d'enquête.
00:13:49On a l'impression que vous voulez me faire dire quoi ?
00:13:51Que Gérard Depardieu, je ne dois pas dire que je l'ai apprécié à une époque.
00:13:56Qu'est-ce que vous voulez savoir ?
00:13:58La question, en plus, vous avez le droit encore de l'apprécier.
00:14:00J'ai le droit d'avoir mon opinion.
00:14:02Vous n'êtes pas là pour me faire la morale.
00:14:04Je suis désolé, Madame.
00:14:05Absolument.
00:14:06Et vous arrêtez de faire la morale à tout le monde.
00:14:08Est-ce que je peux vous poser une question, M. Besnéard ?
00:14:11Je trouve qu'il a parlé au nom de tous ceux qui n'osent rien dire.
00:14:16Ceux qui sont terrorisés en plateau, les journalistes, etc.
00:14:20Sur cet échange, ça va la morale.
00:14:24Surtout que c'est quand même Mme Rousseau qui a accusé M. Bayou.
00:14:29Elle a brisé sa carrière.
00:14:31C'est pour ça que c'était un grand agent de comédiens et d'artistes.
00:14:35Dominique Besnéard, j'ai travaillé avec lui longtemps.
00:14:38J'ai travaillé aussi avec Elisabeth Depardieu.
00:14:40Ce sont des personnes sans filtre, qui sont avec le cœur.
00:14:44Et qui, effectivement, ne supportent pas non plus d'avoir des leçons de morale en permanence sur leur métier.
00:14:52Effectivement, ce que disait Eugénie est très juste.
00:14:54C'est-à-dire cette fidélité aux artistes et de raconter le réel.
00:14:58Parce que c'est ça, cette guerre contre le réel aujourd'hui et contre la culture.
00:15:03Alors, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:15:05On a découvert ça avec Marine Lanson ce matin.
00:15:09C'est Marine qui avait écouté toute cette séquence.
00:15:12C'est toujours très intéressant, les commissions d'enquête.
00:15:15Souvent, je vous l'ai dit, dans n'importe quel domaine.
00:15:17Parce que les gens parlent comme ils ne parlent pas ailleurs.
00:15:19Ils disent des choses qu'ils ne diraient peut-être pas à des journalistes.
00:15:22Sur la foi du serment.
00:15:24Qui s'est déroulée à huis clos, malheureusement, au début de semaine.
00:15:27Dans laquelle était entendu notamment Jean Dujardin.
00:15:29Mais malheureusement, on n'a pas d'image parce que celle-là n'a pas été retransmise.
00:15:31Alors, Anan Mansouri est là.
00:15:34Vous la découvrez peut-être.
00:15:35Elle est députée de l'ISER.
00:15:36Elle est porte-parole UDR.
00:15:37Qui est donc la formation d'Éric Ciotti.
00:15:39Il y avait cette table ronde de Raphaël Arnault qui a créé la polémique.
00:15:42Dehors les racistes.
00:15:44Et on vous attendit.
00:15:46Ce qui est quand même...
00:15:47Au-dessus.
00:15:48Voilà.
00:15:49Hier, je ne sais plus qui disait.
00:15:51C'est un blanc qui vous dit à vous.
00:15:55Dehors les racistes.
00:15:56C'est assez étonnant.
00:15:58Donc, monsieur Arnault, on va peut-être voir la séquence.
00:16:01Parce qu'il y avait donc cette organisation dissoute en France.
00:16:06Qui s'est refaite en Belgique.
00:16:14Les frères musulmans.
00:16:16Les fondamentalistes islamistes.
00:16:18Pignon sur rue à l'Assemblée nationale.
00:16:21Madame Yael Braun-Pivet, manifestement, elle avait piscine.
00:16:25Elle n'a pas voulu interdire cette réunion.
00:16:28Elle a motivé cette décision.
00:16:30Elle a pu être très curieuse.
00:16:32Elle peut décider.
00:16:34C'est toujours pareil.
00:16:35Comme les gens n'ont pas de courage.
00:16:37Jamais.
00:16:38De prendre des décisions.
00:16:39Je voudrais que vous me racontiez ce qui s'est passé.
00:16:41D'abord, on voit peut-être la séquence.
00:16:43Parce que vous entrez avec votre caméra.
00:16:46Votre téléphone portable.
00:16:48D'ailleurs, la personne a dit que vous l'aviez agressée.
00:16:50Vous ne l'avez pas du tout agressée.
00:16:51Je voulais qu'on voie la séquence.
00:16:52Et après, vous nous rapportez ce qui s'est passé.
00:17:23C'est vraiment interdit.
00:17:26Donc là, c'est vous au premier rang.
00:17:28On vous voit de dos.
00:17:29Racontez-nous ce qui s'est passé.
00:17:30Pour donner un petit peu de contexte,
00:17:32lundi, avec mes collègues du groupe UDR,
00:17:34on apprend que Raphaël Arnaud organise une table ronde à l'Assemblée nationale
00:17:38avec une association qui est islamiste,
00:17:40qui a été dissoute en France juste après l'assassinat de Samuel Paty.
00:17:43Et donc, Raphaël Arnaud décide d'inviter la branche belge de cette association-là.
00:17:48Directement, je saisis la présidente avec mon collègue Mathieu Bloch.
00:17:51On lui écrit un courrier pour lui demander l'annulation pure et simple de cette réunion.
00:17:56Pas de réponse le mardi.
00:17:58En question d'actualité au gouvernement, je réitère,
00:18:00je fais un petit mot à la présidente que je lui ai transmis directement
00:18:04pour lui demander l'annulation.
00:18:05Là encore, pas de réponse.
00:18:06Et puis le soir, on a un retour,
00:18:08nous expliquant de façon assez originale
00:18:10qu'effectivement, cette association-là ne fait pas honneur à notre Assemblée,
00:18:15mais que pour autant, elle ne peut pas annuler la réunion.
00:18:17Donc, avec certains collègues, on décide en fait de se rendre à cette réunion-là,
00:18:22se disant que déjà, on a le droit de regard sur ce qui se passe à l'Assemblée nationale,
00:18:26puisque c'est quand même dans nos locaux,
00:18:27et puis que c'est une table ouverte,
00:18:29une table grande, pardon, qui est censée être ouverte à tous,
00:18:31et notamment aux parlementaires.
00:18:33Et je le remets à Raphaël Arnaud, un petit dossier,
00:18:35avec l'extrait du journal officiel mentionnant la dissolution de cette association-là.
00:18:39C'est la petite pochette bleue que je lui remets.
00:18:42Et donc là, directement, on voit le visage de elle et fille, assez classique,
00:18:46qui se lèvent, qui nous insultent et qui nous poussent directement vers la sortie.
00:18:50Quand ils vous insultent, ils disent simplement « dehors les racistes ».
00:18:54Il n'y a pas eu d'autre…
00:18:55Non, je considère que c'est une injure.
00:18:58Oui, il n'y a pas de voie de fait, ils ne vous ont pas…
00:19:00Non.
00:19:01Bon, comment vous expliquez…
00:19:03Alors, il y a Bruno Retailleau qui a dit
00:19:04« L'accueil par des députés insoumis du CCIF,
00:19:06fauné européen du CCIF,
00:19:08dissous par Gérald Darmanin, est une provocation ».
00:19:10Je rappelle, le CCIF avait été dissous en décembre 2020 par Gérald Darmanin,
00:19:15et en 2021, le ministre belge de la Justice avait expliqué
00:19:19qu'il existait des liens entre le CCIE et le CCIF,
00:19:23dissous quelques mois auparavant.
00:19:24Mais comment vous expliquez la position d'Yael Braun-Pivet,
00:19:28qui a dit « Je déplore l'invitation de ce collectif,
00:19:30qui s'est substitué au collectif contre l'islamophobie en France.
00:19:34J'ai fait procéder aux vérifications requises.
00:19:37Sur ce fondement, il apparaît en l'état des informations disponibles
00:19:40que cette réunion peut se tenir ».
00:19:42Est-ce qu'elle avait la possibilité,
00:19:44comme Yael Braun-Pivet, d'annuler cette réunion ?
00:19:47Moi, je crois qu'en tant que présidente de l'Assemblée nationale,
00:19:49oui, elle avait tout à fait la possibilité de faire annuler cette réunion-là.
00:19:53Le fait est qu'il y a aussi une certaine complaisance avec l'LFI
00:19:57dans tout ce qu'ils peuvent produire à l'Assemblée nationale,
00:19:59qui est assez terrible.
00:20:01On le voit aussi même en hémicycle,
00:20:02on n'ose jamais vraiment demander au LFI de respecter les autres,
00:20:06de rester dans le champ républicain, dans leurs paroles.
00:20:10Et là, c'est vraiment significatif.
00:20:11Elle ne veut pas prendre de risques,
00:20:12elle ne veut pas se positionner fermement contre...
00:20:14Parce qu'elle a peur qu'il y ait des...
00:20:16Je pense qu'elle a peur qu'il y ait des répercussions,
00:20:18et puis en plus, il ne faut pas oublier...
00:20:19Exactement, des représailles dans sa manière de diriger les débats
00:20:23de l'Assemblée nationale.
00:20:24Elle a peur qu'ils lui fassent...
00:20:26D'ailleurs, le bureau de l'Assemblée nationale
00:20:27est composé d'un certain nombre de députés LFI.
00:20:31Chère Anna, je connais bien qui est de mon département.
00:20:34Vous êtes un peu sévère, je trouve, avec Mme Braun-Pivet,
00:20:36qui ne ménage pas sa sévérité lorsqu'il s'agit de sanctionner les députés LFI.
00:20:41Elle a promis...
00:20:42Qui dépasse les limites.
00:20:44Elle a sanctionné beaucoup de députés LFI.
00:20:46André, pourquoi cette réunion a-t-elle lieu ?
00:20:47Alors, je ne sais pas ce qui s'est passé.
00:20:49Moi, je pense qu'il y a Mme Braun-Pivet
00:20:50qui ne peut pas être suspectée de connivence avec LFI et avec l'islamisme.
00:20:55Personne ne l'est suspectée, tout le monde a peur, c'est tout.
00:20:57Mme Braun-Pivet est très à cheval sur le respect du règlement.
00:21:00Ben non.
00:21:01Mais si.
00:21:02Et le règlement de l'Assemblée prévoit qu'un député peut inviter qui il veut...
00:21:06Qui il veut ?
00:21:07Oui, qui il veut, dans l'enceinte de l'Assemblée.
00:21:09Sauf que cette association, effectivement, avait été dissoute.
00:21:12Mais elle s'est reconstituée.
00:21:13Ce n'est pas le même nom.
00:21:14Oui, ce n'est pas le même nom.
00:21:15Mais pourtant, ça reste le même objet.
00:21:17C'est quand même une association qui diffuse des messages qui sont graves.
00:21:20Vous savez qu'il y avait une deuxième association qui était présente,
00:21:24c'était les étudiants musulmans de France.
00:21:25On a vu des extraits de ce qui s'est dit dans cette table ronde.
00:21:28Ils demandent de manière très implicite l'installation de salles de prière dans les universités.
00:21:32Voilà ce qui s'est dit dans cette table ronde.
00:21:34Voilà aussi le message véhiculé.
00:21:36D'ailleurs, l'EMF, les étudiants musulmans de France, ont aussi des liens avec les frères musulmans.
00:21:41Donc vous n'avez pas pu rester, de toute façon.
00:21:43Si vous aviez voulu rester dans la réunion, c'était possible ?
00:21:47Oui, on aurait voulu absolument.
00:21:49Dans ce cas-là, vous arriviez à...
00:21:51L'objectif, c'était d'échanger un minimum.
00:21:53Mais bon, le fond de leurs propos, on les connaît déjà.
00:21:56Et c'est assez dramatique.
00:21:57C'est purement de l'islamisme.
00:21:59Et d'ailleurs, ce serait bien aussi de mettre en lumière un peu que l'EFI cherche à faire du communautarisme,
00:22:03toujours en essayant de se mettre en avant comme les porte-parole des musulmans.
00:22:07Mais ils n'arrivent pas à inviter d'autres personnes que des islamistes pour parler des musulmans de France.
00:22:10C'est ça, c'est très juste.
00:22:12Mais de toute façon, cette réunion, c'était un test par rapport à la réalité.
00:22:16Mais c'est pour ça que Mme Brune-Pivet doit être ferme.
00:22:18Je suis désolée, mais on est quand même des défenseurs de la liberté d'expression et de réunion.
00:22:23Moi, je trouve important que la liberté d'expression existe et soit garantie,
00:22:26quitte à la combattre.
00:22:27C'est bien justement d'entendre ces gens-là, voir ce qu'ils pensent, pour ensuite les combattre.
00:22:31Mais interdire à priori une réunion, moi, je suis toujours gênée avec l'interdiction.
00:22:34Alors, j'entends ce que vous dites.
00:22:36Moi, j'entends complètement ce que vous dites.
00:22:38Mais il se trouve que le mouvement avait été dissous.
00:22:40Oui, mais pas la branche belge.
00:22:42J'entends ce que vous dites.
00:22:44Alors, nous allons rejoindre notre ami Thaumahil.
00:22:48Et aujourd'hui, c'est votre non-anniversaire.
00:22:54C'est votre non-anniversaire.
00:22:55Vous savez que c'est dans Alice au Pays des Merveilles.
00:22:59Il y a un personnage qui chante et qui dit c'est ton non-anniversaire aujourd'hui.
00:23:05Donc, il souhaite les non-anniversaires.
00:23:07Puisque c'était il y a...
00:23:08Tout va bien ? Vous avez des cadeaux ?
00:23:10Bien sûr, bien sûr.
00:23:11Je vais fêter ça ce soir.
00:23:12C'est la fête ce soir.
00:23:13Ce soir, c'est la fête avec toute l'équipe et tout ça.
00:23:15Et on arrive à quelle heure ?
00:23:17Sur les coups de...
00:23:19Parce qu'on savait de nous, on ne savait pas quoi faire, pour vous dire ce soir.
00:23:23Mais venez, venez, Pascal.
00:23:25Viendrez donc.
00:23:26Je vous envoie l'adresse.
00:23:28Je vous envoie une autre adresse, pas de problème.
00:23:31Mais non, on apportera...
00:23:33Un taboulet ?
00:23:34Voilà, un petit peu, quelque chose.
00:23:37C'est vrai que vous ne m'avez pas fait de cadeau, Pascal.
00:23:39Je suis un peu...
00:23:40Excusez-moi, je viens vous parler tous les matins.
00:23:42C'est vrai que c'est un cadeau en soi.
00:23:46Bon, merci.
00:23:47J'adore le rire de Anissa.
00:23:49On ne la voit jamais, Anissa.
00:23:51Ce n'est pas logique.
00:23:52Bon, bonjour Anissa.
00:23:54J'espère que vous allez bien.
00:23:57Et que vous allez passer une bonne émission.
00:23:59Je vous remercie, Anan Mansouri.
00:24:03Vous êtes députée de l'ISER.
00:24:05Benjamin de l'Assemblée nationale.
00:24:07C'est vrai ?
00:24:08Mais c'est indiscret de vous demander votre âge ?
00:24:09J'ai 24 ans.
00:24:1024 ans ?
00:24:1124 ans, oui.
00:24:12Je ne fais plus vieille ?
00:24:13Non !
00:24:14Mais alors, vous faites de la politique depuis combien de temps ?
00:24:16J'ai commencé à 17 ans.
00:24:18Je me suis engagée très tôt, notamment à l'Uni, le syndicat étudiant de droite.
00:24:21Et après l'Uni, vous avez...
00:24:23J'ai travaillé pour des élus et j'ai fait le fac de droit, en parallèle.
00:24:26Et c'est donc l'UDR, c'était le mouvement d'Éric Ciotti ?
00:24:30J'étais au Républicain avant.
00:24:32Et donc je suis partie au même moment qu'Éric Ciotti pour faire l'union des droites.
00:24:36Écoutez, alors vous vous connaissez j'imagine ?
00:24:39Elle était assistante des sénateurs de l'ISER, de droite.
00:24:42Moi j'étais sénateur à l'époque.
00:24:44Je la connais bien.
00:24:45Elle marche bien.
00:24:46Elle va faire une belle carrière.
00:24:47Oui, et puis elle est du bon côté.
00:24:49Ah ben ça, c'est vous qui le dites.
00:24:51Non, je blage.
00:24:53Je souris.
00:24:54Mais je suis sûr qu'il y a plein de points communs entre vous deux.
00:24:56Mais oui.
00:24:57Il y a plus de points communs.
00:24:58Vous êtes plus proches de...
00:25:00Par exemple, entre un candidat LFI et Mme Mansoury dans votre département, vous votez pour qui ?
00:25:05Aïe.
00:25:06Aïe, aïe, aïe.
00:25:07Vous n'arrivez même pas à dire directement Mme Mansoury.
00:25:10C'est ça qui me sidère.
00:25:11Je voterai blanc sans doute, même si j'aime beaucoup Anna Noussa.
00:25:13Tu te rends compte ? C'est ça qui me sidère.
00:25:15En fait, je termine juste.
00:25:17Les gens de gauche, je pense que vous êtes nés à gauche.
00:25:21C'est dans vos gènes.
00:25:23C'est dans votre berceau.
00:25:24C'est plutôt bien, non ?
00:25:25C'est dans votre berceau.
00:25:26Il peut se passer n'importe quoi.
00:25:28Vous voterez toujours à gauche.
00:25:30Vous vous rendez compte ?
00:25:31Après tout ce qu'on vient de dire sur LFI, entre Mme Mansoury...
00:25:34Vous dites qu'elle est formidable, qu'elle est intelligente.
00:25:37Eh bien, entre Mme Mansoury et M. Arnault, vous vous dites, je vote blanc.
00:25:42Je suis sidérée.
00:25:43Si elle était restée au Républicain, j'aurais peut-être voté pour elle.
00:25:45Mais pourquoi vous êtes parties avec le Front National ?
00:25:47Elle n'est pas au Front National.
00:25:50C'est la grande force de la gauche.
00:25:51Si la droite faisait pareil, posez la même question à un Républicain.
00:25:54S'il préfère voter socialiste ou pour moi à l'UDR, il vous dira socialiste aussi.
00:25:58Je vous assure que ça me sidère.
00:26:00En tout cas, je vous remercie grandement.
00:26:02Et on va marquer une pause.
00:26:04On a parlé de masculinisme ou de paternalisme.
00:26:07On est en retard.
00:26:08Pardon.
00:26:09On est en retard déjà.
00:26:10A tout de suite.
00:26:11Merci Anal.
00:26:12Merci à vous.
00:26:149h32, le docteur Véronique Lefebvre des Nouettes est là.
00:26:17Bonne nuit, bonne santé.
00:26:18Comment retrouver votre sommeil ?
00:26:19Sans médicaments pour vivre mieux et plus longtemps.
00:26:22Parce que c'est la journée mondiale du sommeil aujourd'hui.
00:26:26Somaïa Dalidi nous rappelle les titres.
00:26:31Bonjour Pascal.
00:26:32Bonjour à tous.
00:26:33À la une de l'actualité, alerte disparition.
00:26:35Vous allez découvrir le visage de Hiéro, disparu de Villejuif depuis le 7 mars.
00:26:39Un adolescent de 15 ans, parti pour, je cite, se protéger de certaines personnes.
00:26:43A-t-il écrit à sa famille ?
00:26:45Si vous avez des informations ou si vous le voyez, n'hésitez pas à composer le 06 67 52 72 76 ou le 07 73 58 91 56.
00:26:56Le gouvernement valide l'entrée en vigueur du nouveau Nutri-Score,
00:27:00une modification compte tenu des enjeux impératifs de santé publique,
00:27:04objectifs lutter contre le surpoids et l'obésité,
00:27:07qui à terme peuvent entraîner des maladies cardiovasculaires, le diabète ou encore certains cancers.
00:27:13Et puis, l'angoisse des jeunes face à l'actualité a atteint son plus haut niveau en 2024.
00:27:1731% d'entre eux se disent angoissés par les violences faites aux enfants,
00:27:22l'état du monde ou encore le réchauffement climatique,
00:27:24selon le dernier baromètre annuel sur la santé mentale des adolescents publié aujourd'hui.
00:27:31Merci Somaïa.
00:27:32C'est donc la journée internationale du sommeil.
00:27:34Je pense à Bernard Hanoudevi qu'on a reçu ici, qui a une pharmacie chez lui,
00:27:38puisqu'il ne s'endort jamais sans une tonne de médicaments.
00:27:43C'est assez chic aussi de ne pas dormir la nuit.
00:27:46Je ne sais pas pourquoi, mais les hommes notamment aiment dire qu'ils dorment...
00:27:50Ah si, c'est très génial de dire qu'ils dorment trois heures ou quatre heures par nuit.
00:27:54Depuis Napoléon ça.
00:27:55Comment ?
00:27:56Depuis Napoléon sans doute.
00:27:57Je ne sais pas, mais c'est...
00:27:59D'abord, est-ce que les cerveaux intelligents dorment moins que les cerveaux qui ne sont pas intelligents ?
00:28:02Absolument pas.
00:28:03Ça n'a rien à voir.
00:28:05Mais bon, il y a des courts dormeurs et des longs dormeurs.
00:28:07C'est vrai que notre président de la République dit qu'il est court dormeur.
00:28:11Et Napoléon dormait de façon séquencée.
00:28:14Il faisait des siestes.
00:28:15Il dormait trois, quatre heures, puis il faisait une sieste de trois quarts d'heure,
00:28:19puis il faisait la bagarre.
00:28:21Alors vous parlez de la performance affirmée.
00:28:24Quand on est sur le terrain de guerre politique, c'est bien de dire
00:28:30« moi je n'ai pas besoin de dormir, moi je suis toujours performant alors que je ne dors pas ».
00:28:34Mais c'est faux.
00:28:35Vous savez ce que faisait Mussolini ?
00:28:37Il laissait allumer la lumière de son bureau Piazza Venedia à Rome
00:28:40pour faire croire aux Romains qu'il travaillait toute la nuit alors qu'il rentrait chez lui se coucher,
00:28:43mais la lumière restait allumée.
00:28:45Et les dirigeants politiques aiment bien faire savoir qu'ils sont à la tâche presque toute la nuit.
00:28:51C'est ça.
00:28:52C'est une légende.
00:28:53Le wokisme, c'est ça, puisque « wok » ça veut dire éveillé.
00:28:56C'est ça.
00:28:57En fait, ils sont bien endormis finalement.
00:28:59Bon, alors on a interrogé les Français et on leur a demandé comment ça se passe lorsqu'ils dorment.
00:29:04Écoutez.
00:29:06Je dors bien parce que je suis très fatiguée, que j'ai deux enfants à charge,
00:29:09donc ça m'épuise et du coup je dors d'une traite.
00:29:12Je dors vraiment très peu.
00:29:14Normalement on dit que c'est 7h du sommeil, ce qui est très bien,
00:29:17et le bon pour la santé humaine est 9h.
00:29:20Mais je ne dors pas généralement ça.
00:29:22Je dors super bien la nuit.
00:29:23Peut-être que je suis bien.
00:29:27Je crois qu'on dort moins quand on est angoissé, stressé.
00:29:31Et moi je fais beaucoup de danse aussi.
00:29:33C'est peut-être pour ça que je dors bien.
00:29:35– Alors le docteur Véronique Lefebvre des Nouettes est avec nous.
00:29:37Vous êtes psychiatre.
00:29:38– Oui, psychiatre et gériade.
00:29:40Donc je m'occupe aussi du sommeil des personnes âgées,
00:29:43qui n'est pas le même que celui de l'adulte jeune.
00:29:45– Oui, c'est-à-dire que plus le temps passe, moins on dort.
00:29:47– Voilà.
00:29:48On va se coucher comme les poules et se réveiller plus tôt.
00:29:51Mais on n'est pas insomniaque.
00:29:52L'architecture du sommeil est différente.
00:29:55Il y a plus de micro-réveils.
00:29:57C'est pour ça que mes personnes âgées me disent
00:29:59« Ah, j'ai vu toutes les heures, donc je n'ai pas dormi de la nuit. »
00:30:02En fait, elles ont dormi.
00:30:04– Je voudrais qu'on voit un sujet de Corentin Brio
00:30:07sur des individus qui ont besoin des animaux pour dormir.
00:30:12– Ah oui.
00:30:16– Si pour l'interview, Vivaldi fait sa star…
00:30:18– T'es prêt toi ? – Oui, t'es prêt.
00:30:20– C'est Ralph qui a le droit au vrai privilège.
00:30:23Ce chat de 5 ans accompagne les nuits de Rodolphe
00:30:26et pour ce vétérinaire, dormir à côté de son animal de compagnie,
00:30:30ce n'est que du bonheur.
00:30:32– C'est très, très, très apaisant.
00:30:35Le ronronnement d'or, c'est vraiment un vrai soutien pour m'endormir.
00:30:42C'est mieux que toutes les applications pour aider à endormir.
00:30:46– Selon une étude menée par Ipsos,
00:30:48un Français sur 3 dort avec son chien ou son chat.
00:30:51Une étude qui démontre qu'ils sont de plus en plus nombreux
00:30:54à considérer leurs animaux comme un membre à part entière de leur famille.
00:30:58Une habitude de sommeil qui séduit de plus en plus,
00:31:01surtout les célibataires et les personnes âgées.
00:31:03Mais ce vétérinaire prévient tout de même
00:31:05qu'il faut garder un œil vigilant sur l'hygiène de son animal.
00:31:09– Des maladies qui se transmissent par le rat,
00:31:11des parasites aussi que les chiens peuvent ramener.
00:31:14Donc on peut avoir une transmission de parasites,
00:31:16de maladies, des maladies parfois qui peuvent être mortelles.
00:31:19Donc il faut faire attention.
00:31:21– Avec un effet bénéfique sur le sommeil
00:31:23ou encore des ronronnements qui calmeraient les personnes anxieuses,
00:31:26les études scientifiques encouragent vivement
00:31:29d'inviter son chien ou son chat près de son oreiller.
00:31:33– Donc le docteur Véronique Lefebvre-Desnouettes
00:31:35est là, et je lis dans votre papier,
00:31:37le besoin en sommeil est évalué en moyenne à 9 heures.
00:31:39– Oui, et on n'a pas…
00:31:41– Et personne ne dort 9 heures.
00:31:42– Si, mais…
00:31:43– Regardez, vous avez dormi combien cette nuit ?
00:31:46– Justement pas beaucoup, parce que je suis sorti hier soir
00:31:49et ce matin c'est un peu dur, oui.
00:31:51– Oui, mais si vous vous gobergez effectivement la nuit
00:31:54et si vous allez dans les boîtes de nuit…
00:31:56– Non, non, non, ce n'était pas une boîte de nuit,
00:31:58c'était chez des amis, que vous connaissez bien.
00:32:00– Vous vous êtes rentré à quelle heure ?
00:32:01– Je suis rentré à minuit et demi, avec un peu de champagne
00:32:03et de vin rouge, on a du mal à s'endormir, n'est-ce pas docteur ?
00:32:05C'est très mauvais.
00:32:06J'ai dû m'endormir à 1h30 ce matin.
00:32:08– J'ai l'impression qu'au contraire, on s'endort mieux.
00:32:10– Ah non, non ?
00:32:11– Non, fausse impression.
00:32:13– Et vous vous êtes levé à quelle heure ?
00:32:15– Je me suis réveillé beaucoup trop tôt,
00:32:17j'avais mis le réveil à 7h30, à 6h30 j'étais réveillé,
00:32:19donc je ne suis pas en forme ce matin.
00:32:21– Ah bon ?
00:32:22– Non.
00:32:23– Alors vous êtes…
00:32:24– Je suis désolé.
00:32:25– Autrement, mais 9h, qui dort 9h ?
00:32:27– Moi, par exemple, j'ai besoin, et je sais, il faut se connaître,
00:32:31j'ai besoin de dormir longtemps pour être opérante.
00:32:33– Moi aussi j'aurais besoin.
00:32:34– Et vous, vous vous couchez à quelle heure ?
00:32:36– Alors vers 22h, extinction des feux,
00:32:38et comme vous, je mets mon réveil et je me réveille avant.
00:32:42Je me programme avant.
00:32:44Mais sachez que les Français ont perdu en 50 ans,
00:32:47une heure et demie de sommeil.
00:32:49Donc aujourd'hui, on est en dette de sommeil,
00:32:51à cause des écrans, vous avez parfaitement raison,
00:32:53c'est une catastrophe, on ne dort plus que 7h.
00:32:56– Pourquoi à cause des écrans ?
00:32:57À cause de la vie, tout simplement.
00:32:58– Absolument.
00:32:59– Pourquoi des écrans à cause de la vie ?
00:33:00– Les gens restent le soir, de se prolonger, à scroller sur…
00:33:02– Ah bon ?
00:33:03– Oui, oui, oui.
00:33:04– Le sommeil, c'est quasiment, j'allais dire inné, c'est-à-dire que…
00:33:07– C'est vital.
00:33:08– Oui, ça m'a pas échappé, mais est-ce que c'est notre…
00:33:11Est-ce que toujours, depuis l'enfance,
00:33:13est-ce que c'est l'enfance qui détermine le sommeil ?
00:33:15C'est que tout est joué là ?
00:33:17Ou est-ce qu'au contraire…
00:33:18– Non, non.
00:33:19– J'ai l'impression que les…
00:33:20– Heureusement, tout n'est pas joué depuis l'enfance,
00:33:22parce que les bébés dorment 22h sur 24,
00:33:24ils ont besoin de maturer.
00:33:25– Oui, mais il y en a des parents qui te disent,
00:33:26il dormait mal, il était…
00:33:27– Oui, parce que les systèmes dans lesquels vivaient les parents et le bébé
00:33:31faisaient que le bébé était insomniaque.
00:33:34Souvent, c'est pour rassurer les parents.
00:33:36Moi, je suis pédopsychiatre de formation,
00:33:39et bien, des parents me disaient,
00:33:41toutes les heures et demie, mon bébé me réveille.
00:33:43Et en fait, ils étaient inquiets, inquiets pour leur bébé.
00:33:46Il suffit que je leur dise…
00:33:47– Donc le bébé se réveille parce que les parents…
00:33:49– Il était une chambre d'écho de l'inquiétude des parents, absolument.
00:33:53– Mais est-ce que le manque de sommeil nuit,
00:33:56un, à la longévité et deux, à l'intelligence ?
00:33:58Est-ce que ça nuit au cerveau ?
00:33:59– Oui, ça nuit au cerveau sur la chronicité.
00:34:02Si on reste insomniaque trop longtemps,
00:34:05d'abord, quand on est enfant, on développe moins bien son cerveau,
00:34:08moins bien la mémoire.
00:34:09Et l'intelligence, je ne sais pas, mais en tous les cas, la mémoire,
00:34:12oui, c'est un facteur de risque de maladies neurocognitives,
00:34:15quand on ne dort pas bien, chez les malades d'Alzheimer.
00:34:18Parce que le sommeil va faire que le cerveau,
00:34:21qui est tout le temps en activité,
00:34:22va quand même se mettre un petit peu au repos.
00:34:24Et va éliminer toutes les toxines.
00:34:27Et puis, au niveau psychique,
00:34:29toutes les bagarres qu'on a eues dans la journée,
00:34:31toutes les choses qui nous ont chagrinées,
00:34:33et ça ressort parfois dans des cauchemars ou dans des rêves.
00:34:37Mais par exemple, vous dites,
00:34:38comment retrouver votre sommeil sans médicaments ?
00:34:40Alors, Bernard, il est venu sur ce plateau,
00:34:42il nous a dit, j'ai tout essayé,
00:34:44j'ai vu les plus grands spécialistes, etc.
00:34:46Je ne peux pas dormir sans médicaments.
00:34:48Oui, parce qu'il s'est conditionné.
00:34:50Et ça, c'est terrible, quand on prend des médicaments,
00:34:52on ne peut plus s'en passer.
00:34:53Il y a des effets secondaires tout à fait délétères,
00:34:56qui sont l'accoutumance,
00:34:57obligé d'augmenter la dose pour avoir le même effet,
00:34:59et la dépendance.
00:35:01On ne peut plus s'en passer.
00:35:02Et si je ne prends pas mon petit médicament somnifère,
00:35:06je ne dis pas de nom, de marque,
00:35:08mais j'explique dans mon livre tous ces noms de somnifères,
00:35:12les comprimer en âme,
00:35:14eh bien, je ne vais pas réussir à m'endormir.
00:35:16Est-ce que les hommes dorment plus que les femmes ?
00:35:18Non.
00:35:19C'est pareil ?
00:35:20Oui, oui, le sexe ratio est...
00:35:21Mais les femmes se plaignent plus de leur insomnie.
00:35:23En général, oui.
00:35:24Non !
00:35:27Je vais vous dire quelque chose qui va peut-être...
00:35:29Je retire.
00:35:30Les femmes ont une charge mentale plus importante que les hommes.
00:35:33Je suis d'accord, oui.
00:35:34Voilà.
00:35:35Donc, on réfléchit.
00:35:36On se dit, on refait la journée, on refait le film.
00:35:38Magnifie les vacances.
00:35:39Oui.
00:35:40Voilà.
00:35:41Qu'est-ce que j'ai raté ? Je l'ai en retard à l'école.
00:35:43Oui, mais en tout cas, c'est un sujet...
00:35:47On a des statistiques sur...
00:35:49Est-ce que les gens, par exemple, dorment plutôt bien en France ?
00:35:52Non, non.
00:35:53Ils dorment très, très mal.
00:35:55Un Français sur trois souffre d'insomnie,
00:35:57et on vend 117 millions de boîtes de somnifères par an en France.
00:36:02C'est une catastrophe.
00:36:03On en vend beaucoup trop,
00:36:05alors qu'il faudrait privilégier les thérapeutiques non médicamenteuses pour se dormir.
00:36:10L'hypnose, c'est pas mal.
00:36:11Oui, c'est très, très bien.
00:36:12Je sais pas, vous, les uns et les autres,
00:36:13si vous avez des témoignages, si vous dormez bien ou pas,
00:36:15Georges Fenech.
00:36:16Vous, c'est en plateau que vous dormez, j'ai remarqué.
00:36:19De temps en temps.
00:36:22Là, vous faites votre petite sieste,
00:36:24lorsque vous êtes autour de nous.
00:36:26Non, je blague.
00:36:27Je fais semblant de dormir.
00:36:28Voilà.
00:36:29D'un oeil.
00:36:30Moi, je dors 7 heures par nuit.
00:36:32Je me lève très tôt.
00:36:33Couche tôt et lève tôt.
00:36:34Ah oui ?
00:36:35Alors, ça, c'est très intéressant.
00:36:37Par exemple, il y a ceux qui sont du matin et du soir.
00:36:39Absolument.
00:36:40Alors, il y a des étudiants qui travaillaient la nuit,
00:36:42et puis, même pour notre métier,
00:36:44il y en a qui sont très bien à faire le matin.
00:36:46Je me lève à 4 heures le matin.
00:36:47Oui, mais ça, c'est...
00:36:49On sait pourquoi il y a des gens qui...
00:36:51C'est la vie, quoi.
00:36:52C'est la vie.
00:36:53C'est la vie.
00:36:54C'est aussi des formes familiales.
00:36:55On a été élevé comme ça, couche tôt, lève tôt.
00:36:57Alors, il faut savoir que les ados sont en retard de phase,
00:37:01c'est-à-dire qu'ils vont se coucher tard et se lever tard.
00:37:03C'est très bien.
00:37:04Sauf que le lendemain, il y a l'école,
00:37:06et il ne faudrait pas dormir.
00:37:07Ça serait quoi, le rythme idéal ?
00:37:08Moi, j'ai l'impression, par exemple, que le rythme idéal,
00:37:10quand je suis en vacances,
00:37:11c'est coucher minuit, lever 9 heures.
00:37:13J'ai l'impression que c'est le rythme qui serait idéal.
00:37:15Alors, évidemment, quand on n'est pas en vacances,
00:37:16c'est jamais ça.
00:37:17Exactement.
00:37:18On se couche un peu plus tôt,
00:37:19mais ça, ça serait formidable.
00:37:20Minuit, vous voyez.
00:37:21Oui, oui, ça serait...
00:37:22Mais il n'y a pas de rythme idéal.
00:37:24On est très personnes dépendantes vis-à-vis du sommeil.
00:37:28Il y a les court-dormeurs, les longs-dormeurs, on l'a dit.
00:37:30Au long de l'âge, ça va changer.
00:37:33Les personnes âgées qui sont en avance de phase,
00:37:35elles vont s'endormir à 9 heures,
00:37:36mais se réveiller à 5 heures du matin,
00:37:38elles ne seront pas insommières.
00:37:39La sieste.
00:37:40Un mot sur la sieste.
00:37:41C'est essentiel, la sieste.
00:37:42Il faudrait que tout le monde fasse une sieste.
00:37:44Il faudrait que dans toutes les entreprises,
00:37:45il y ait une salle de repos.
00:37:46Absolument.
00:37:47Et d'ailleurs, dans mon hôpital,
00:37:48on commence à mettre des coins koukounis
00:37:50pour les personnels.
00:37:5120 minutes, l'idéal.
00:37:5320 minutes d'endormissement.
00:37:56On s'endort en combien de temps ?
00:38:00En 5 minutes.
00:38:01En 5 minutes, on s'endort.
00:38:02Quand on se prépare.
00:38:03Entre le moment où on entre quelque part,
00:38:05vous pensez que 5 minutes, c'est un peu court.
00:38:07Mais ça s'apprend.
00:38:09Oui, ça s'apprend, je suis d'accord.
00:38:10Absolument.
00:38:11Tout à fait.
00:38:12Écoutez, c'est un sujet absolument passionnant
00:38:14et je renvoie à votre livre.
00:38:15Bonne nuit.
00:38:16Après, il ne faut pas quelqu'un
00:38:17qui vous dérange à la sieste aussi.
00:38:19Qu'est-ce que vous appelez vous dérange ?
00:38:23Ah oui, effectivement.
00:38:24Une vraie sieste.
00:38:25Il faut faire l'obscurité.
00:38:27Effectivement, c'est une vraie sieste.
00:38:30Ce n'est pas pour faire autre chose.
00:38:32Non, mais...
00:38:33C'est très compliqué.
00:38:35Ce n'est pas sexy, ça.
00:38:37Oui, mais ça existe.
00:38:38Et ça existe.
00:38:39Ça, c'est vraiment pas sexy.
00:38:40D'ailleurs, c'est un tu l'amour.
00:38:41Oui, je suis d'accord avec vous.
00:38:42Ça, c'est vraiment pas sexy.
00:38:43Pas de recommandation, là ?
00:38:44Si, alors, une recommandation...
00:38:46Un oreiller.
00:38:47Faire chambre à part, non ?
00:38:48Comment ?
00:38:49Je ne comprends pas.
00:38:50Alors, il y a des gens qui le sont.
00:38:52Oui, mais quand c'est...
00:38:53Parce que ce n'est pas possible.
00:38:54Quand c'est un mammouth à côté de vous...
00:38:56Un quoi ?
00:38:57Un mammouth.
00:38:58Des ronflements de mammouth.
00:39:00Si vous avez un mammouth à côté de vous,
00:39:01il vaut mieux faire ça.
00:39:03Je suis assez d'accord avec vous, madame.
00:39:05Bon, écoutez, je vous remercie grandement
00:39:08parce que c'est vraiment intéressant
00:39:10de vous écouter.
00:39:12Bonne nuit, bonne santé.
00:39:14Dans l'actualité,
00:39:15on peut peut-être parler
00:39:17de ce qu'a dit Marine Le Pen hier
00:39:19et également des affiches
00:39:21de la France insoumise.
00:39:23On va parler des affiches
00:39:24de la France insoumise
00:39:25parce qu'il y a tous les jours,
00:39:26effectivement, un rebond
00:39:28ou en tout cas de nouvelles informations.
00:39:30Vous avez vu ces affiches
00:39:31et il se trouve que l'avocat
00:39:32de Cyril Hanouna
00:39:33était avec Gauthier Lebray hier.
00:39:35Donc, je vous propose
00:39:36d'écouter cet avocat
00:39:38qui va sans doute porter plainte.
00:39:41Vous savez qu'il y a une première affiche
00:39:43qui a été publiée,
00:39:45donc l'affiche que l'on va ici
00:39:47qualifier d'antisémite.
00:39:49Celle-ci a été retirée
00:39:50et une deuxième affiche a été publiée.
00:39:52Il s'excuse un petit peu comme ça
00:39:53en disant qu'on a publié
00:39:54une deuxième affiche.
00:39:55Même cette deuxième affiche
00:39:56est de toute manière litigeuse
00:39:57puisqu'elle porte atteinte
00:39:58à l'image de Cyril Hanouna.
00:39:59Ça, ce sont les actions
00:40:00sur le plan civil.
00:40:01Et évidemment, sur le plan pénal,
00:40:03il y aura une action,
00:40:05donc un dépôt de plainte
00:40:07qui peut être pris
00:40:09qui peut avoir deux fondements.
00:40:11D'abord, un premier fondement
00:40:12qui est le photomontage.
00:40:13Le photomontage, c'est l'article 226.8
00:40:15du Code pénal
00:40:16qui incrimine les photomontages.
00:40:18C'est 15 000 euros et un an
00:40:19d'emprisonnement.
00:40:20Mais aussi, évidemment,
00:40:22l'incitation à la haine raciale
00:40:23qui est l'article 24 de la loi de 1881.
00:40:26Et là, c'est 45 000 euros
00:40:27et un an d'emprisonnement.
00:40:29Bon, l'avocat...
00:40:30Alors, on est toujours dans ce cas-là.
00:40:32Est-ce qu'on doit porter plainte ou pas ?
00:40:34Parce que vous donnez une tribune
00:40:36à ceux contre lesquels
00:40:38vous portez plainte
00:40:39qui vont s'en servir, forcément.
00:40:41Surtout la France insoumise
00:40:42qui doit être peut-être très heureuse
00:40:43qu'on ne porte pas plainte.
00:40:44Il faut se victimiser.
00:40:45Je pense que c'est important
00:40:46parce qu'ils disent tout le temps
00:40:47qu'ils n'ont jamais été condamnés
00:40:48pour antisémitisme.
00:40:49Et s'ils l'étaient,
00:40:50ce discours-là ne pourrait plus être venu.
00:40:51Je pense que c'est important.
00:40:52Et s'ils ne le sont pas.
00:40:53Et s'ils ne le sont pas.
00:40:54Là, j'ai l'impression quand même
00:40:56que l'infraction est caractérisée.
00:40:57Je ne suis pas dans tous les endroits,
00:40:58mais tout le monde est assez unanime.
00:41:00C'est difficile d'obtenir des condamnations.
00:41:02Oui, par exemple,
00:41:04je ne vais sans doute pas porter plainte.
00:41:07Parce que...
00:41:08C'est votre affiche à vous.
00:41:09Oui, je suis menacé,
00:41:10mais je ne suis pas sûr de gagner.
00:41:15Peut-être sur le droit à l'image.
00:41:19Oui, alors là, je gagnerais visiblement
00:41:21au tribunal civil.
00:41:22Parce qu'ils utilisent effectivement mon image.
00:41:25Vous devriez.
00:41:28Écoutons le deuxième passage de cet avocat.
00:41:32C'est très clair, pas que pour moi.
00:41:35Je pense que c'est très clair
00:41:36pour absolument tout le monde.
00:41:37Vous voyez la comparaison des deux photographies.
00:41:39Vous vous apercevez que dans la première photographie,
00:41:42qui n'est pas une photo de Cyril Hanouna,
00:41:44vous l'avez compris,
00:41:45c'est une photo générée par l'intelligence artificielle,
00:41:46mais qui a servi de base.
00:41:47Cyril a la bouche fermée.
00:41:49Dans la deuxième, on lui ouvre la bouche
00:41:50pour laisser apparaître sa dentition inférieure.
00:41:53Vous regardez, s'il vous plaît, la photo de 1940.
00:41:56Donc, il y a la photographie du film juif éternel,
00:42:00film de propagande nazi de 1940,
00:42:03où on voit la dentition inférieure.
00:42:05Regardez le nez.
00:42:06Le nez de Cyril, sur la première photo,
00:42:08il est ce qu'il est.
00:42:09Dans le deuxième, on l'accentue
00:42:11avec les deux rides sur les deux côtés des deux narines.
00:42:14Troisièmement, ses yeux.
00:42:16Ses yeux aussi, on voit un regard un peu exorbité
00:42:19par rapport à la première photo.
00:42:20Et les oreilles, qu'on voit de manière,
00:42:22là c'est peut-être un peu moins évident,
00:42:24qu'on voit de manière plus distincte
00:42:26pour les ressembler aux oreilles pointues
00:42:28de la dernière affiche.
00:42:29Pourquoi on a trafiqué la première image
00:42:32pour la faire ressembler à la deuxième image ?
00:42:34La réponse, elle est évidente,
00:42:36c'est pour l'assimiler à la troisième image,
00:42:38c'est-à-dire celle de l'affiche du film de 1940,
00:42:41le juif éternel.
00:42:42Sa démonstration est efficace.
00:42:44Bien sûr.
00:42:45La tartufferie de la France insoumise
00:42:47qui dit que ce n'est pas le cas du tout,
00:42:49qui n'ont pas pensé à ça,
00:42:50Mélenchon hier matin sur France Inter.
00:42:52Alors lui c'est fabuleux, il dit
00:42:53« Je n'ai pas vu l'affiche,
00:42:54mais Jean-Luc Lebedeau a fait mille fois pire. »
00:42:56Donc il concède dans la seconde.
00:42:57Il n'a même pas le courage de ce qu'ils font.
00:42:59Il faudrait connaître la révision de chacun.
00:43:01André, je suis d'accord avec vous,
00:43:02mais entre un candidat LFI et un candidat républicain,
00:43:07vous votez blanc ?
00:43:08Républicain, non.
00:43:09Ah, vous votez républicain ?
00:43:10Oui.
00:43:11Ah, là vous ne vous abstenez pas ?
00:43:13RN, non. RN, non.
00:43:14Je suis désolé, pas RN.
00:43:15Et les statistes ?
00:43:16Mais républicain, si je le connais en plus,
00:43:18et j'en connais beaucoup qui sont très bien,
00:43:20je le reconnais très bien.
00:43:22Vous voterez pour moi ?
00:43:23Oui, je voterai pour toi évidemment.
00:43:25Je reconnais qu'ils sont très bien.
00:43:27Moi je voterai pour lui aussi.
00:43:28Ben oui, on voterait l'un pour l'autre.
00:43:29Ben oui.
00:43:30Ah voilà, l'UMPS.
00:43:31Je l'en bonnez, je l'en bonnez pas.
00:43:34Écoutez Manon Aubry qui s'est exprimée sur ce sujet.
00:43:38Cyril Hanouna n'était pas visé spécifiquement en fonction de sa religion,
00:43:41il était visé pour la sphère médiatique qu'il véhicule avec lui,
00:43:47dont je pense que vous n'êtes pas l'étonnant ici de la sphère Bolloré.
00:43:51Pas du tout, mais par contre...
00:43:52Pour autant, moi d'abord à la fois je ne considérais jamais quelqu'un en fonction de sa religion,
00:43:58mais surtout j'ai bien vu que certains cherchaient à détourner cette affiche
00:44:04en faisant le parallèle avec les immondes affiches des années 30.
00:44:08C'était absolument pas l'intention.
00:44:09Cette affiche, elle fait partie d'une série d'affiches qui utilisent tous les mêmes codes visuels
00:44:14qui visent Cyril Hanouna, mais de manière plus générale la sphère Bolloré,
00:44:17Donald Trump, Elon Musk,
00:44:19et dont l'objectif est de dénoncer le rôle que jouent tous ces acteurs-là
00:44:24dans la montée du racisme, dans la montée de l'extrême droite,
00:44:27et d'appeler une grande mobilisation le 22 mars prochain.
00:44:31Mettons même de côté le côté antisémite qui est avéré,
00:44:34mettre des portraits de journalistes dans une manifestation en mettant une cible dans le dos,
00:44:40c'est déjà extrêmement grave.
00:44:42Imaginez que Marine Le Pen appelle à des manifestations
00:44:45avec des têtes d'affiches du service public sur des portraits en disant
00:44:50il participe au hawkisme, il participe à l'islamo-gauchisme.
00:44:54Et c'est ce qu'avait fait Jean-Marie Le Pen.
00:44:55Il avait cité quatre journalistes dans les années 80 dont Anne Sinclair.
00:44:59Exactement, les méthodes de l'extrême droite recyclées.
00:45:02Mais effectivement, l'atteinte aux journalistes est aussi grave que l'antisémitisme.
00:45:08On va marquer une pause et remercier une nouvelle fois Mme Véronique Lefebvre-Desnouettes.
00:45:12J'ai une question qui est arrivée, qui est pour vous.
00:45:15La charge mentale, est-ce que c'est les hommes qui l'imposent aux femmes
00:45:19ou est-ce qu'elles se l'imposent à elles-mêmes ?
00:45:22Elles se l'imposent à elles-mêmes.
00:45:23Elles ne descendent pas du train en marche.
00:45:25Quand vous attendez un enfant, c'est la femme qui l'attend jusqu'au bout.
00:45:29Et puis après, on va planifier la maison.
00:45:32Les femmes ont deux fois plus de travail que les hommes.
00:45:35Et moi, je suis médecin hospitalier, j'ai deux fois plus de travail que mes collègues hommes,
00:45:39qui, eux, sont tranquilles une fois le travail fini.
00:45:42Moi, j'ai la maison, j'ai les enfants, j'ai les petits-enfants.
00:45:45Est-ce qu'il n'est pas le cas de mes collègues hommes ?
00:45:47Mais ça s'explique aussi par des traits de l'évolution.
00:45:49C'est-à-dire qu'on a des cerveaux différents, hommes et femmes,
00:45:53des siècles et des siècles d'évolution qui ont fait qu'on a un rapport différent au temps.
00:45:56Malheureusement, c'est très difficile de lutter contre ces biais inconscients
00:46:00qui font que les femmes, effectivement, se préoccupent beaucoup plus...
00:46:03Elles sont beaucoup plus à se projeter dans le temps,
00:46:05à penser à l'avenir, à penser à telle organisation de telle chose,
00:46:09alors que les hommes, vous leur mettez une pizza sur un carton le soir,
00:46:12ils sont contents.
00:46:14Pas toujours.
00:46:16Non, mais c'est vrai que...
00:46:18Mais les femmes anticipent, effectivement, et ont plus d'empathie.
00:46:21Oui, mais les hommes, par exemple, vous, qui êtes jeune,
00:46:25vous avez un homme nouveau chez vous.
00:46:28Je n'ai pas un homme déconstruit, totalement déconstruit.
00:46:30Quel âge a votre mari ?
00:46:31Il a 35 ans.
00:46:32Il a 35 ans, donc il promène les enfants.
00:46:34Non, il fait beaucoup de choses.
00:46:35Il fait beaucoup plus de choses, je pense, que mon propre père ou les gens de génération.
00:46:38Mais le fait est que je...
00:46:40Et qu'est-ce qu'il ne fait pas, par exemple ?
00:46:42Tout ce qui est organisation, planification, les vacances...
00:46:47Je ne le reproche pas, parce que je pense qu'il y a un côté féminin.
00:46:50Ça veut dire quoi, les vacances ?
00:46:52Je ne vais pas vous donner le détail de ma charlevandeur.
00:46:55Non, mais je pense que les femmes sont davantage préoccupées
00:46:59par la projection dans le futur, l'anticipation, etc.,
00:47:02alors que les hommes sont davantage concentrés sur le présent.
00:47:05Les tâches ménagères, ça, c'est un vrai souci.
00:47:08Les tâches ménagères, elles sont partagées ou pas ?
00:47:10Parce que moi, je suis d'une génération où on essaie d'en faire un peu,
00:47:12beaucoup plus que mon père,
00:47:13mais j'ai bien conscience de ne pas en faire assez.
00:47:15Chez vous, par exemple...
00:47:16Je pense qu'on n'en est pas à 50-50.
00:47:18Mais vous n'avez pas, pardonnez-moi, vous pouvez vous faire aider
00:47:21pour les tâches ménagères.
00:47:22Par un domestique, non ?
00:47:24Non, ce n'est pas un domestique.
00:47:26Je veux dire qu'on n'est pas...
00:47:27Allez, on va marquer une pause.
00:47:29Le mot « domestique ».
00:47:30Mais par qui alors ?
00:47:32On appelle ça un domestique.
00:47:34Le comte de Valigny.
00:47:35Mais pas du tout.
00:47:36Le comte de Valigny.
00:47:37On n'a pas de femmes de ménage.
00:47:38On fait ça, nous, ma femme et moi.
00:47:39Nous aussi.
00:47:40Vous, vous.
00:47:41Vous pouvez d'abord...
00:47:42Ça fait travailler, comment dire, certaines personnes.
00:47:46Vous pouvez prendre trois heures, quatre heures de ménage par semaine.
00:47:49Vous ne serez pas ruiné.
00:47:50Je pense que vous pourrez...
00:47:51Alors, c'est peut-être pour une question de principe
00:47:53que vous ne voulez pas le faire.
00:47:54Non, non, pas de problème.
00:47:55C'est vous qui le faites.
00:47:56Vous faites votre ménage.
00:47:57Non, justement.
00:47:58Moi, j'ai une autre femme.
00:47:59Ah oui ?
00:48:00Donc, vous préférez que ça soit votre femme.
00:48:01Je comprends.
00:48:02Vous êtes vraiment un macho.
00:48:03Je culpabilise, quand même.
00:48:04Ah oui ?
00:48:05Le matin, c'est la sieste de Guy Bedos
00:48:07qui croise dans la ferme.
00:48:08Vous lui offrez un bel aspirateur à Noël.
00:48:09Le matin, quand je suis levé,
00:48:10à cirer mes chaussures,
00:48:11j'ai du mal à me rendormir.
00:48:12Je me souviens de la sieste de Guy Bedos.
00:48:13Je cire mes chaussures.
00:48:15Merci, madame.
00:48:16Merci à vous.
00:48:17C'était un plaisir que vous veniez nous voir.
00:48:19Merci beaucoup.
00:48:20La pause à tout de suite.
00:48:23Somaya Labidi est avec nous
00:48:25et nous rappelle les titres à 10h01.
00:48:30Un adolescent de 17 ans
00:48:32écroué suite à un projet d'action violente
00:48:34déjoué en Haute-Saône,
00:48:35le jeune mineur envisagé de s'attaquer
00:48:37à des cibles juives ou chrétiennes,
00:48:39une information judiciaire
00:48:40pour Association de malfaiteurs terroristes criminels
00:48:43a été ouverte.
00:48:45On ne peut pas se laisser terrasser
00:48:46par des menaces de cet ordre.
00:48:48Réaction de François Bayrou
00:48:49après la menace de Donald Trump
00:48:51d'imposer des droits de douane
00:48:52de 200% sur les champagnes,
00:48:54vins et autres alcools français.
00:48:57Et puis, le collège du Bois d'Aulne
00:48:58de Conflans-Saint-Honorin,
00:48:59rebaptisé dès aujourd'hui
00:49:01au nom de Samuel Paty,
00:49:02soit cinq ans après son assassinat
00:49:04par un islamiste radicalisé
00:49:06qui le reprochait d'avoir montré en classe
00:49:08des caricatures de Mahomet.
00:49:11Merci, Somaya.
00:49:12Vous savez que j'ai appris quelque chose ce matin
00:49:14qui en dit beaucoup sur notre souveraineté.
00:49:17Les droits de douane.
00:49:19Trump, il fait ce qu'il veut.
00:49:20Ce qu'il veut.
00:49:21C'est-à-dire qu'il a le droit
00:49:22de faire 500% s'il veut.
00:49:23Ce qu'il veut.
00:49:24Il le décrète.
00:49:26La France ne peut pas imposer
00:49:28ses propres droits de douane.
00:49:30Elle ne peut pas imposer
00:49:32de droits de douane.
00:49:34C'est pour ça qu'il faut plus d'Europe
00:49:35et que l'Europe...
00:49:38Vous me fascinez, en fait.
00:49:40C'est à l'Europe de réagir, bien sûr.
00:49:42Mais l'Europe, elle s'en fout de nous.
00:49:43Non, pas du tout.
00:49:44Mais bien sûr que si, la preuve.
00:49:45Mais elle s'en fiche complètement.
00:49:47Là, c'est le champagne et le vin.
00:49:48C'est directement la France.
00:49:50Il y a du vin italien.
00:49:51Il y a du vin espagnol.
00:49:53Les Allemands, ils n'en ont rien à faire.
00:49:55Mais on est au cœur d'une idéologie.
00:49:56Vous n'y pourrez rien.
00:49:57C'est-à-dire qu'on a un cas concret.
00:49:59Vous pensez que les Allemands,
00:50:00ils en ont affaire, de notre vin ?
00:50:01Mais ils s'en fichent complètement.
00:50:03Seulement quand Trump va décider
00:50:04de 200% sur les voitures allemandes,
00:50:06les Mercedes et les BMW,
00:50:08parce qu'il ne les supportent plus.
00:50:10Trump va faire la même chose
00:50:11avec l'Allemagne sur les voitures.
00:50:12Vous allez voir.
00:50:13André, vous me fascinez.
00:50:14Non.
00:50:15Mais bien sûr que si.
00:50:16Mais non, parce que justement, non.
00:50:18Vous savez qu'il ne supporte plus
00:50:19de voir les voitures allemandes
00:50:20dans les rues de New York.
00:50:21Mais vous me fascinez, en fait.
00:50:23Je vous assure, l'idéologie,
00:50:24c'est quelque chose de fascinant.
00:50:26Vous vous trouvez…
00:50:27En fait, le bon sens…
00:50:29Pardonnez-moi, le bon sens,
00:50:30c'est que la France,
00:50:32ses droits de douane,
00:50:34elle les règle elle-même.
00:50:35C'est ça, le bon sens.
00:50:36C'est ce qui peut aller
00:50:37dans votre cerveau
00:50:38pour que vous disiez
00:50:39que la France ne doit pas
00:50:40les régler seule.
00:50:41Et je pense qu'il doit y avoir
00:50:42une dérogation possible
00:50:43pour que la France puisse réagir
00:50:44par elle-même.
00:50:45Mais vous verrez
00:50:46que les autres pays européens
00:50:47le feront.
00:50:48Au bout de deux minutes.
00:50:49Les autres pays seront attaqués.
00:50:50On n'importe pas grand-chose.
00:50:51Mais sur les droits de douane,
00:50:52calmez-vous,
00:50:53parce que Trump a reculé
00:50:54sur le Canada,
00:50:55il a reculé sur le Mexique.
00:50:56Il change tous les jours d'avis.
00:50:57Je suis d'accord avec vous,
00:50:58mais c'est encore…
00:50:59Enfin, écoutez,
00:51:00moi je vais vous dire,
00:51:01sur le principe que la France
00:51:02puisse décider toute seule
00:51:03de ses droits de douane,
00:51:04moi, ça me choque.
00:51:05On ne m'a pas demandé mon avis.
00:51:06Elle va pouvoir le faire.
00:51:07Pour les traités de l'échange,
00:51:08c'est exactement le même.
00:51:09Mais non, on ne pourra pas.
00:51:10Mais je vous assure,
00:51:11c'est à se taper la tête
00:51:12contre les murs.
00:51:13On va voir.
00:51:14Je veux dire,
00:51:15on a enlevé notre souveraineté
00:51:16sur tout.
00:51:17On ne m'a pas demandé mon avis.
00:51:18Si.
00:51:19Non.
00:51:20Si, il y a eu des référendums.
00:51:21Ah si, en 2005,
00:51:22il y a eu des référendums.
00:51:23Non, on ne m'a pas demandé
00:51:24mon avis.
00:51:25Il y a eu des référendums
00:51:26en 2005,
00:51:28Votre grand ami Sarkozy
00:51:29est revenu sur le nom.
00:51:30S'il vous plaît.
00:51:31Oui.
00:51:32C'est Sarkozy qui est revenu
00:51:33sur le nom.
00:51:34Bon.
00:51:35On va écouter tout à l'heure,
00:51:36je voudrais,
00:51:37Marie Barzac,
00:51:38on reviendra,
00:51:39parce que Marie Barzac,
00:51:40elle est revenue sans revenir
00:51:41tout en revenant
00:51:42sur ce qu'elle avait dit,
00:51:43ce qui est quand même
00:51:44aussi invraisemblable.
00:51:45Mais puisque vous parliez
00:51:46des domestiques,
00:51:47ce qui est quand même
00:51:48un mot un peu ancien,
00:51:49il se trouve que par le plus grand
00:51:50des hasards,
00:51:51pourquoi vous m'avez alerté
00:51:52sur ce qu'on va entendre
00:51:53à l'instant de Pierre Vermeuren
00:51:54et on peut rappeler
00:51:55un peu dans votre émission
00:51:56du Figaro ?
00:51:57Je trouvais que ce passage
00:51:58était très intéressant
00:51:59qu'on va voir,
00:52:00parce qu'il met en cause
00:52:01un sujet que je trouve
00:52:02très important,
00:52:03c'est la question
00:52:04de l'immigration de travail
00:52:05et notamment dans la restauration.
00:52:06Vous savez que Bruno Retailleau
00:52:07va sans doute faire passer
00:52:08une circulaire
00:52:09qui va régulariser
00:52:10des clandestins
00:52:11dans la restauration.
00:52:12Il est obligé de le faire
00:52:13parce que c'est la loi immigration
00:52:14qui le prévoit.
00:52:15Et ça pose la question,
00:52:16est-ce qu'une économie
00:52:17est saine
00:52:18quand elle dépend autant
00:52:19d'une main-d'oeuvre sous-qualifiée
00:52:20qu'elle importe continuellement,
00:52:21qu'est la main-d'oeuvre immigrée
00:52:23qu'on voit dans nos restaurants,
00:52:24qu'on voit servir à vélo
00:52:25dans nos centres-villes
00:52:26des repas.
00:52:27Et je trouve que ce que disait
00:52:28Pierre Vermeuren
00:52:29et qu'on va entendre
00:52:30est assez intéressant.
00:52:31Et on rappelle
00:52:32qu'il est essayiste,
00:52:33intellectuel.
00:52:34Et son livre s'est fait censurer
00:52:35aux éditions PUF.
00:52:36Exactement,
00:52:37on en a parlé hier.
00:52:38Donc écoutez,
00:52:39Pierre Vermeuren,
00:52:40c'est dans votre émission
00:52:41du Figaro.
00:52:42Sur le wookisme.
00:52:43Finalement,
00:52:44comme les Français
00:52:45ne veulent pas être domestiques
00:52:46et qu'ils sont repartis
00:52:47dans leur province
00:52:48et que cette bourgeoisie
00:52:49est regroupée entre elles,
00:52:50alors comment elle fait ?
00:52:51Elle se prend en charge.
00:52:52Mais elle va trouver
00:52:53dans l'immigration
00:52:54les domestiques qui lui manquent.
00:52:55Alors sans leur donner
00:52:56le mot de domestique,
00:52:57on a inventé des nouveaux mots,
00:52:58on a inventé les migrants,
00:52:59etc.,
00:53:00tout ce que vous voulez.
00:53:01Et qui,
00:53:02quand on y réfléchit,
00:53:03accomplissent tous les métiers.
00:53:04Alors ils vous disent
00:53:05oui mais c'est normal
00:53:06parce que les Français
00:53:07ne veulent plus faire ces métiers.
00:53:08Oui,
00:53:09ils ne veulent plus les faire
00:53:10parce que d'abord
00:53:11ils ne sont pas rémunérés
00:53:12ou bien ils sont sous-rémunérés.
00:53:13Et puis parce que socialement,
00:53:14on a appris à être
00:53:15des individus autonomes en France.
00:53:16C'est pour ça
00:53:17qu'on a été éduqués,
00:53:18c'est pour ça qu'on a été formés,
00:53:19c'est pour ça qu'on vote,
00:53:20c'est pour ça qu'il y a
00:53:21tout un tas de choses.
00:53:22Et ces gens qui arrivent
00:53:23de pays très pauvres
00:53:24dans lesquels il y a
00:53:25des états défaillants,
00:53:26voire et qu'il n'y a
00:53:27aucune protection sociale,
00:53:28avec des salaires très faibles
00:53:29ou des revenus très faibles
00:53:30en France,
00:53:31ils trouvent
00:53:32une ascension sociale
00:53:33de leurs conditions,
00:53:34de leurs familles
00:53:35qui était inespérée
00:53:36dans leur pays.
00:53:37Donc ils acceptent
00:53:38de travailler
00:53:39et de rendre des services
00:53:40licites et illicites.
00:53:41C'est-à-dire
00:53:42qu'ils n'ont pas
00:53:43le droit
00:53:44d'aller au travail
00:53:46Je vais terminer
00:53:47parce que je vais
00:53:48laisser la parole
00:53:49à Christophe évidemment,
00:53:50mais on en parlait
00:53:51tout à l'heure,
00:53:52l'exemple
00:53:53de ces étudiants
00:53:54des grandes métropoles
00:53:55qui se font servir
00:53:56par des types
00:53:57du tiers-monde
00:53:58à vélo
00:53:59des pizzas à domicile.
00:54:00Mais c'est le retour
00:54:01de l'économie coloniale,
00:54:02c'est-à-dire
00:54:03on revient au pouce-pouce.
00:54:04C'est le pouce-pouce
00:54:05et ça n'indiffère personne.
00:54:06Vous pouvez en parler
00:54:07à leurs parents,
00:54:08vous pouvez en parler
00:54:09à ses étudiants,
00:54:10ils ne voient pas
00:54:11du tout le problème
00:54:12qu'il y a
00:54:13dans leur pays.
00:54:14Ils ne voient pas
00:54:15du tout le problème
00:54:16que des types
00:54:17de 35 ans
00:54:18fassent du vélo
00:54:19pour amener des pizzas
00:54:20rémunérées à hauteur
00:54:21de quelques dizaines
00:54:22de centimes
00:54:23ou 1 ou 2 euros.
00:54:24Alors,
00:54:25il se trouve
00:54:26que par ailleurs
00:54:27les industriels malins
00:54:28depuis le Covid
00:54:29ont joint l'utile
00:54:30à la grève,
00:54:31c'est-à-dire
00:54:32qu'ils font fournir
00:54:33aussi la drogue
00:54:34par ce biais,
00:54:35par ce petit commerce.
00:54:36Donc ça rend
00:54:37d'autres services.
00:54:38Et là,
00:54:39on rentre dans l'illicite
00:54:40et c'est ces pauvres types
00:54:41à qui on va confier
00:54:42aussi cette tâche
00:54:43parce que la société
00:54:44aujourd'hui a besoin
00:54:45à la fois de drogue
00:54:46et de pizza
00:54:47pour une partie d'entre elles.
00:54:48Et voilà.
00:54:49Donc c'est une drôle
00:54:50de société.
00:54:51Oui, c'est une drôle
00:54:52de société.
00:54:53Et c'est l'histoire
00:54:54d'ailleurs du film
00:54:55La vie de Suleymane.
00:54:56Oui, applaudie
00:54:57par les bobos à Paris.
00:54:58Et d'ailleurs,
00:54:59vous savez que les gens,
00:55:00il y avait un sondage
00:55:01l'année dernière
00:55:02qui est paru
00:55:03qui a montré
00:55:04que c'était les gens
00:55:05de gauche
00:55:06qui utilisaient le plus
00:55:07les services de livraison
00:55:08à domicile type Uber Eats
00:55:09parce qu'il y a plus
00:55:10de gens de gauche
00:55:11dans les métropoles
00:55:12qui utilisent
00:55:13ces systèmes
00:55:14d'esclavage.
00:55:15Et je trouve que
00:55:16ça pose vraiment
00:55:17une question de société.
00:55:18C'est-à-dire,
00:55:19est-ce que
00:55:20des économies occidentales
00:55:21peuvent sortir
00:55:22de cette addiction
00:55:23à l'immigration
00:55:24qui leur permet
00:55:25d'avoir des services
00:55:26pas chers ?
00:55:27Et est-ce qu'il ne va pas
00:55:28falloir à l'avenir
00:55:29changer de mode de vie ?
00:55:30C'est-à-dire peut-être
00:55:31aller moins au restaurant,
00:55:32en tout cas,
00:55:33payer plus cher
00:55:34ces services
00:55:35pour payer
00:55:36justement la main-d'oeuvre ?
00:55:37C'est-à-dire qu'ils sont
00:55:38en manifestation
00:55:39Free Palestine
00:55:40et après ils commandent
00:55:41un Uber Eats
00:55:42avec quelqu'un.
00:55:43Non mais c'est terrible.
00:55:44Il y a Madame Berger
00:55:45qui va nous rejoindre
00:55:46dans nos combats
00:55:47pour la République.
00:55:48Un appel à se dresser
00:55:49face aux défis
00:55:50de notre temps.
00:55:51Populisme,
00:55:52antisémitisme,
00:55:53laïcité,
00:55:54démocratie,
00:55:55violences faites aux femmes
00:55:56et aux enfants.
00:55:57Donc je lui demande
00:55:58pourquoi pas
00:55:59de venir nous voir
00:56:00et je la remercie
00:56:01d'être avec nous.
00:56:02Bonjour Madame,
00:56:03chacun vous connaît.
00:56:04Vous êtes ministre
00:56:05de l'égalité
00:56:06entre les femmes
00:56:07et les hommes
00:56:08et de la lutte
00:56:09contre les discriminations.
00:56:10C'est une discussion
00:56:11à bâton rompu
00:56:12entre les hommes
00:56:13et les femmes
00:56:14sur ce qui fait quoi
00:56:15à la maison.
00:56:16Et Eugénie rappelait...
00:56:17Je crois que...
00:56:18Eugénie,
00:56:19alors vous,
00:56:20ça ne vous dérange pas
00:56:21en fait d'une certaine manière
00:56:22d'en faire plus
00:56:23que votre mari vous dit ?
00:56:24Je ne sais pas
00:56:25que ça ne me dérange pas.
00:56:26C'est l'occasion parfois
00:56:27de conflits,
00:56:28comme dans toutes les familles.
00:56:29Mais je ne sais pas
00:56:30que ça ne me dérange.
00:56:31Je pense qu'on peut
00:56:32travailler là-dessus,
00:56:33on peut s'améliorer mutuellement
00:56:34mais je pense qu'à la base
00:56:35il y a quand même
00:56:36une spontanément naturelle
00:56:38une relation différente
00:56:39des femmes et des hommes
00:56:40en rapport au temps
00:56:41et ça ne veut pas dire
00:56:42qu'on ne peut pas le corriger,
00:56:43qu'on ne peut pas
00:56:44l'éduquer autrement.
00:56:45D'ailleurs les hommes
00:56:46ont fait énormément de progrès.
00:56:47Les hommes de la génération
00:56:48de mon mari font
00:56:49beaucoup plus de choses
00:56:50que ceux de la génération
00:56:51d'André Maligny.
00:56:52J'en fais moi-même
00:56:53plus que mon père.
00:56:54Plus que les hommes
00:56:55préhistoriques sans doute.
00:56:56Mais voilà,
00:56:57je pense qu'on peut
00:56:58travailler là-dessus.
00:56:59Mais simplement,
00:57:00là où je ne suis pas d'accord
00:57:01avec les féministes,
00:57:02c'est en pensant
00:57:03que c'est une question
00:57:04qui est très importante
00:57:05pour les femmes
00:57:06et ce qu'on ne peut pas faire
00:57:07avec les féministes
00:57:08c'est en pensant
00:57:09que tout ça
00:57:10est forcément construit
00:57:11socialement.
00:57:12Je pense qu'il y a
00:57:13des différences
00:57:14spontanées de nature
00:57:15et ça ne veut pas dire
00:57:16qu'on ne peut pas les corriger
00:57:17justement.
00:57:18Vous avez peut-être
00:57:19envie de réagir
00:57:20immédiatement Madame Verger.
00:57:21Je pense que la parentalité
00:57:22aujourd'hui,
00:57:23elle pèse quand même
00:57:24beaucoup plus sur les femmes
00:57:25de manière évidente
00:57:26et qu'elle pèse sur les femmes
00:57:27en termes de progression salariale,
00:57:28en termes de progression
00:57:29de carrière.
00:57:30Dans les dix années
00:57:31qui suivent la naissance
00:57:32du premier enfant,
00:57:33il y a une baisse
00:57:34de 38%
00:57:35donc ça veut dire
00:57:36qu'être mère pénalise
00:57:37en termes de carrière
00:57:38et votre père ne pénalise pas
00:57:39ce qui veut dire aussi
00:57:40quand on en revient
00:57:41à des enjeux
00:57:42très intimes
00:57:43de vouloir justement
00:57:44être mère
00:57:45et bien on a des femmes
00:57:46qui renoncent aussi
00:57:47à leur projet parental
00:57:48qui renoncent au fait
00:57:49de devenir mère
00:57:50parce qu'elles ont peur
00:57:51que ça ait des impacts
00:57:52très forts
00:57:53sur leur vie professionnelle
00:57:54et sur leur carrière
00:57:55et elles ne devraient pas,
00:57:56on ne devrait pas avoir peur
00:57:57on ne devrait pas renoncer
00:57:58à son projet parental
00:57:59parce qu'on se dit
00:58:00qu'en tant que femme
00:58:01ce projet parental
00:58:02va nous pénaliser
00:58:03dans nos carrières.
00:58:04C'est sans doute
00:58:05aussi féministe
00:58:06de dire ça
00:58:07mais c'est aussi tout simplement
00:58:08considérer
00:58:09qu'on doit répondre
00:58:10aux aspirations
00:58:11et permettre que ces aspirations
00:58:12s'expriment
00:58:13sans crainte
00:58:14et sans peur dans la société.
00:58:15Madame la ministre,
00:58:16les choses changent lentement
00:58:17en France.
00:58:18J'étais rapporteur
00:58:19en 2000,
00:58:20Georges était député aussi,
00:58:21en 2000 j'étais rapporteur
00:58:22d'un texte
00:58:23sur l'égalité professionnelle
00:58:24homme-femme
00:58:25parce que j'ai commencé
00:58:26comme assistant parlementaire
00:58:27de Gisèle Halimi
00:58:28donc je suis féministe
00:58:29depuis toujours
00:58:30et bien 25 ans après
00:58:31on a tout...
00:58:32Vous êtes un féministe
00:58:34Il a acheté un robot
00:58:35à sa femme pour...
00:58:36Vous êtes féministe par la parole.
00:58:37Gisèle Halimi a écrit
00:58:38dans ses mémoires
00:58:39que j'étais l'homme
00:58:40le plus féministe
00:58:41qu'elle ait rencontré
00:58:42après Jean-Paul Sartre
00:58:43et son mari.
00:58:44Ça mange pas de pain.
00:58:45C'est pas mal.
00:58:46Donc vous voyez,
00:58:4725 ans après ce texte...
00:58:48D'ailleurs je voudrais
00:58:49qu'on me dise
00:58:50c'est quoi être féministe.
00:58:51Pour l'égalité salariale
00:58:52justement.
00:58:53C'est comme ça que je le vois,
00:58:54c'est engagé pour l'égalité
00:58:55pour le respect,
00:58:56moi c'est ça que j'ai envie
00:58:57d'apprendre à ma fille,
00:58:58c'est ce que j'ai envie
00:59:00Non, c'est pas ça.
00:59:01On est tous féministes.
00:59:02M. Halimi, je le souligne.
00:59:03Enfin, quel est l'homme
00:59:04qui dirait
00:59:05je veux pas qu'il y ait
00:59:06égalité salariale ?
00:59:07Vous n'avez pas totalement
00:59:08échappé que le combat
00:59:09sur l'égalité
00:59:10de manière générale
00:59:11était un combat
00:59:12qui régressait
00:59:13dans beaucoup de pays du monde
00:59:14et de manière évidente.
00:59:15Et donc oui,
00:59:16il y a évidemment ça,
00:59:17se dire qu'à un moment
00:59:18nos enfants ont le droit
00:59:19d'avoir les mêmes rêves,
00:59:20les mêmes aspirations,
00:59:21les mêmes...
00:59:22Je crois que ça,
00:59:23c'est quelque chose
00:59:24qui est important à inculquer.
00:59:25Les mêmes libertés.
00:59:26Les mêmes libertés évidemment,
00:59:27les mêmes capacités
00:59:28Oui, et aujourd'hui,
00:59:29on le voit
00:59:30dans les trajectoires
00:59:31de nos enfants,
00:59:32ensuite de nos adolescents,
00:59:33dans les filières qu'ils choisissent,
00:59:34dans les métiers ensuite
00:59:35qu'ils occupent,
00:59:36les fonctions qui sont
00:59:37les leurs dans la société.
00:59:38Non, ça veut pas dire
00:59:39qu'on est les mêmes,
00:59:40mais ça veut dire
00:59:41qu'on a le droit
00:59:42de rêver de la même manière,
00:59:43d'avoir les mêmes aspirations
00:59:44et de se dire
00:59:45que ça ne doit pas peser
00:59:46plus sur l'un que sur l'autre.
00:59:47Vous savez qu'aujourd'hui
00:59:48il y a plus de femmes
00:59:49diplômées du supérieur
00:59:50que d'hommes
00:59:51et quand elles sortent
00:59:52d'ailleurs des études,
00:59:53souvent les femmes
00:59:54gagnent plus que les hommes
00:59:55parce qu'elles ont
00:59:56un point de changer,
00:59:57il ne faut pas avoir
00:59:58globalement la société
00:59:59dans les nouvelles générations
01:00:00et c'est un point de changer.
01:00:01C'est pas exactement ça,
01:00:02c'est-à-dire qu'elles sont
01:00:03plus diplômées,
01:00:04ça c'est vrai,
01:00:05et en général
01:00:06elles réussissent mieux
01:00:07d'ailleurs dans leurs études,
01:00:08sauf qu'il y a une question
01:00:09de filières aussi
01:00:10qui sont choisies
01:00:11et il y a une sous-représentation
01:00:12dans des filières
01:00:13qui sont des filières d'avenir
01:00:14et d'enjeux de souveraineté.
01:00:15Sur la question du numérique,
01:00:16sur la question de la technologie,
01:00:17sur la question
01:00:18de l'intelligence artificielle,
01:00:19des métiers scientifiques,
01:00:20on voit que là
01:00:21il y a une sous-représentation
01:00:22des femmes
01:00:23et qu'il y a un décrochage
01:00:24d'ailleurs de nos enfants,
01:00:25des petites filles par exemple
01:00:26en mathématiques,
01:00:27non pas au collège ou au lycée.
01:00:28Grâce à la réforme
01:00:29de Jean-Michel Blanquer
01:00:30qui était dans votre gouvernement.
01:00:31Non, le décrochage
01:00:32en mathématiques
01:00:33il est documenté,
01:00:34ce n'est pas au collège
01:00:35ou au lycée,
01:00:36il est entre le CP et le CE1.
01:00:37Entre le CP et le CE1,
01:00:38entre les petites filles
01:00:39et les petits garçons.
01:00:40Ce qui veut dire encore une fois
01:00:41qu'il y a un enjeu
01:00:42pour la manière
01:00:43avec laquelle on sollicite
01:00:44nos enfants
01:00:45et on leur permet
01:00:46de s'accomplir tout simplement
01:00:51Marie Barçak,
01:00:52elle m'a beaucoup intéressé hier.
01:00:53On en a parlé,
01:00:54c'est la ministre des Sports,
01:00:55je ne sais pas si vous la connaissez.
01:00:56Oui, on est collègues
01:00:57dans le même gouvernement.
01:00:58Mais pourquoi est-ce
01:00:59qu'elle n'a pas démissionné ?
01:01:00Je ne sais pas
01:01:01si elle n'a pas démissionné,
01:01:02ce n'est pas la question.
01:01:03Si, puisqu'elle n'est pas d'accord
01:01:04avec la ligne du gouvernement.
01:01:05On pourra reparler
01:01:06de la ligne du gouvernement
01:01:07qui est, elle, très claire
01:01:08en effet sur la question
01:01:09des ports des signes religieux
01:01:10dans le monde sportif.
01:01:11Et elle,
01:01:12elle n'est pas sur cette ligne-là.
01:01:13Donc, moi j'ai deux questions.
01:01:14Pourquoi elle n'a pas démissionné
01:01:16et pourquoi on ne l'a pas démissionné ?
01:01:17Je vais vous dire modestement
01:01:21ce que je pense.
01:01:22La fonction politique,
01:01:23elle est morte à cause de ça.
01:01:25À cause de quoi ?
01:01:26Parce qu'elle rétropédale aujourd'hui.
01:01:27Elle a dit le contraire
01:01:28et puis elle nous prend
01:01:29pour des imbéciles
01:01:30en disant qu'on a mal compris
01:01:31ce qu'elle avait dit.
01:01:32J'ai horreur de ça.
01:01:33Elle, elle est pour le voile
01:01:34dans les compétitions sportives.
01:01:35Moi, je ne suis pas la porte-parole
01:01:36des autres membres du gouvernement.
01:01:37Mais je suis d'accord avec vous.
01:01:38Je viens pour exprimer
01:01:39la parole qui est la mienne.
01:01:40Les combats qui me semblent
01:01:41essentiels dans la société.
01:01:42Attendez, je termine.
01:01:44Je termine.
01:01:45La parole politique
01:01:46ou le monde politique,
01:01:47il meurt à petit feu
01:01:48à cause de ça,
01:01:49à cause de sa crédibilité.
01:01:50Je veux dire,
01:01:51si vous avez de l'autorité,
01:01:52M. Béroud doit le dire dehors.
01:01:53Dehors.
01:01:54Parce que vous n'êtes pas
01:01:55dans la ligne.
01:01:56Et comme on ne le dit pas,
01:01:57eh bien ça crée...
01:01:58En plus, elle dit aujourd'hui
01:01:59qu'elle n'a pas dit
01:02:00ce qu'elle avait dit.
01:02:01C'est vraiment une double erreur
01:02:02si j'ose dire.
01:02:03Alors, on va arriver
01:02:04à ce qu'elle a dit.
01:02:05On va arriver à ce qu'elle a dit.
01:02:06On va arriver à ce qu'elle a dit.
01:02:07On va arriver à ce qu'elle a dit.
01:02:08Elle n'a pas dit
01:02:09ce qu'elle avait dit.
01:02:10Donc ça, c'est vraiment
01:02:11une double erreur
01:02:12si j'ose dire.
01:02:13Alors, on va réécouter
01:02:14ce qu'elle disait hier
01:02:15parce qu'elle a dit
01:02:16très clairement
01:02:17que le voile n'est pas
01:02:18l'antrisme islamique.
01:02:19que le voile n'est pas
01:02:20l'antrisme islamique.
01:02:21Bah si, en fait.
01:02:22Bah si, en fait.
01:02:23Bah si, en fait.
01:02:24Voilà.
01:02:25En tout cas, c'est la position
01:02:26du gouvernement.
01:02:27Écoutez ce qu'elle disait
01:02:28aujourd'hui
01:02:29et on va voir
01:02:30ce qu'elle dit maintenant.
01:02:31Je vous le redis,
01:02:32il ne s'agit pas de faire
01:02:33des raccourcis sur ce sujet
01:02:35c'est le voile islamique.
01:02:36On est d'accord.
01:02:37En fait,
01:02:38est-ce que le voile islamique
01:02:39résume l'antrisme ?
01:02:40La réponse est non.
01:02:41Il y a des femmes
01:02:42qui exercent
01:02:43leur liberté religieuse
01:02:44comme la loi de 1905
01:02:45l'autorise.
01:02:46Dans notre pays,
01:02:47que ça nous plaise
01:02:48ou non,
01:02:49c'est comme ça
01:02:50et elles en ont le droit
01:02:51et c'est d'ailleurs le cas
01:02:52dans beaucoup de démocraties.
01:02:53Mais je ne suis pas naïve,
01:02:54il y a aussi des situations
01:02:55où il y a des femmes voilées
01:02:56qui participent
01:02:57de façon contrainte
01:02:58ou délibérée
01:02:59à ce qu'on appelle
01:03:00l'antrisme.
01:03:01C'est inacceptable
01:03:02et nous devons combattre
01:03:03ceux qui utilisent
01:03:04cette ouverture
01:03:05pour imposer leur idéologie.
01:03:06Là, nous sommes d'accord.
01:03:07Mais est-ce que l'antrisme
01:03:08se résume au port du voile ?
01:03:09Je vous le redis,
01:03:10la réponse est non.
01:03:11Je n'accepte pas
01:03:12que l'on refuse
01:03:13de serrer la main
01:03:14à une femme,
01:03:15évidemment,
01:03:16dans le sport.
01:03:17Je ne tolère pas
01:03:18qu'on stoppe un match
01:03:19pour faire une prière,
01:03:20ça c'est non,
01:03:21c'est clair.
01:03:22Mais combattre ces dérives,
01:03:23c'est accompagner
01:03:24les acteurs de terrain
01:03:25et de nouveau,
01:03:26c'est pour ça
01:03:27que nous avons produit
01:03:28ce guide.
01:03:29Je vous encourage
01:03:30à le regarder
01:03:32Je trouve ça incroyable
01:03:33qu'elle soit encore ministre
01:03:34ce matin.
01:03:35Elle s'est finalement déclarée
01:03:36hier soir alignée
01:03:37avec la position favorable
01:03:38du gouvernement
01:03:39à la proposition de loi
01:03:40de M. Savin
01:03:41telle qu'elle a été amendée
01:03:42tout en précisant
01:03:43que toutes les femmes
01:03:44qui portent le voile
01:03:45ne font pas de l'antrisme.
01:03:46Je trouve ça incroyable.
01:03:47C'est que M. Retailleau,
01:03:48elle est contre M. Retailleau,
01:03:49contre le président
01:03:50de la Fédération française
01:03:51de football,
01:03:52contre le Conseil d'État,
01:03:53contre François Bayrou
01:03:54et elle est ministre.
01:03:55Je parle sous le contrôle
01:03:56de Mme la ministre
01:03:57qui a vu d'autres gouvernements.
01:03:58Dans le gouvernement
01:03:59de François Bayrou,
01:04:00il y a une liberté totale
01:04:01qui est accordée aux ministres
01:04:02qui peuvent exprimer
01:04:03des positions personnelles.
01:04:04Il y a eu le cas
01:04:05avec Mme Barsac visiblement.
01:04:06Oui, mais elle nous dit
01:04:07qu'elle est quand même alignée
01:04:08et en plus elle nous raconte
01:04:09la question de la lutte
01:04:10contre l'antrisme.
01:04:11Il y a une ligne
01:04:12qui est la ligne du gouvernement
01:04:13et la ligne du gouvernement
01:04:14elle est claire,
01:04:15c'est que les terrains de sport
01:04:16ne sont pas des terrains
01:04:17pour la religion,
01:04:18pour la politique.
01:04:19Point.
01:04:20Point bas.
01:04:21C'est ça la ligne
01:04:22et la ligne claire
01:04:23c'est que le gouvernement
01:04:24quand il y a eu
01:04:25la proposition de loi
01:04:26qui a été soumise
01:04:27a donné un avis favorable
01:04:28à cette proposition-là
01:04:29qui a été adoptée au Sénat
01:04:30qui, je l'espère,
01:04:31sera adoptée à l'Assemblée nationale
01:04:32parce que ça permet
01:04:33de clarifier
01:04:34et ça permet surtout
01:04:35de ne pas renvoyer
01:04:36justement la question
01:04:37sur ceux qui encadrent
01:04:38nos enfants,
01:04:39nos adolescents
01:04:40que ce soit en pratique amateur
01:04:41ou professionnel d'ailleurs
01:04:42parce que c'est ça
01:04:43la difficulté.
01:04:44C'est qu'à la fin
01:04:45c'est eux
01:04:46qui doivent en permanence
01:04:47répondre à la question.
01:04:48Ça n'est pas eux
01:04:49de répondre à la question.
01:04:50Il faut qu'il y ait
01:04:51une règle claire.
01:04:52On a connu ça
01:04:53à l'Éducation nationale
01:04:54avec la Baïa par exemple.
01:04:55Mais maintenant
01:04:56il y a une règle claire
01:04:58et ça ne doit pas être
01:04:59aux éducateurs sportifs
01:05:00de faire la police.
01:05:01Ça doit être la loi
01:05:02qui doit poser
01:05:03un principe clair.
01:05:04Il n'y a pas de religion,
01:05:05il n'y a pas de politique
01:05:06sur un terrain.
01:05:07En tout cas,
01:05:08elle est toujours ministre
01:05:09et elle était manifestement
01:05:10passionnée.
01:05:11Alors, nos combats
01:05:12pour la République.
01:05:13Je voudrais savoir
01:05:14pourquoi vous n'avez pas
01:05:15appelé ça
01:05:16nos combats pour la France ?
01:05:17Ça aurait pu.
01:05:18Je me suis posé la question
01:05:19sur la nation
01:05:20pour être très sincère
01:05:21avec vous.
01:05:22Mais République me paraissait
01:05:23embrasser aussi
01:05:24un certain nombre de valeurs
01:05:25qui sont communément attachées
01:05:26ou en tout cas
01:05:27qui devraient l'être.
01:05:28Et des valeurs qui,
01:05:29malheureusement,
01:05:30dans notre génération
01:05:31le sont de moins en moins.
01:05:32Mais la France,
01:05:33c'est quand même autre chose.
01:05:34Bien sûr.
01:05:35La France, elle existait
01:05:36avant la République.
01:05:37Mais la France,
01:05:38c'est une identité,
01:05:39c'est une culture,
01:05:40évidemment,
01:05:41c'est une histoire,
01:05:42c'est un passé
01:05:43et surtout un avenir.
01:05:44Évidemment,
01:05:45la République,
01:05:46c'est aussi
01:05:47une communauté de valeurs
01:05:48qu'on devrait avoir en partage
01:05:49et qui aujourd'hui
01:05:50sont, je pense,
01:05:51attaquées,
01:05:52détériorées
01:05:53et qui en tout cas
01:05:54dans ma génération
01:05:55ne sont plus forcément
01:05:56des valeurs républicaines.
01:05:57On a grandi avec l'idée
01:05:58qu'elles devaient être
01:05:59des évidences.
01:06:00Elles sont de moins en moins
01:06:01des évidences
01:06:02et quand on regarde
01:06:03les générations plus jeunes
01:06:04que les nôtres,
01:06:05on voit qu'il y a
01:06:06un fossé générationnel
01:06:07qui se creuse.
01:06:08Regardez toutes les enquêtes
01:06:09d'opinion
01:06:10les dix ans après
01:06:11les attentats de Charlie Hebdo
01:06:12et de l'hypercacher.
01:06:13Si dans la population générale
01:06:14les Français étaient
01:06:15autant Charlie qu'avant,
01:06:16ce n'était plus du tout le cas
01:06:17pour les plus jeunes générations.
01:06:18Ce qui pose la question
01:06:19justement de ces valeurs républicaines.
01:06:20Est-ce que vous ne pensez pas
01:06:21que les valeurs républicaines
01:06:22ou la laïcité
01:06:23sont suffisantes
01:06:24pour créer une adhésion
01:06:25au sentiment national ?
01:06:26Est-ce qu'il ne faudrait pas
01:06:27quelque chose de plus chardel ?
01:06:28Je pense par exemple
01:06:29à la question du voile.
01:06:30On y oppose la laïcité.
01:06:31Est-ce que c'est vraiment
01:06:32une question de laïcité ?
01:06:33Pour moi, c'est d'abord
01:06:34une question de mixité des sexes,
01:06:35d'égalité des sexes.
01:06:36C'est une question d'égalité,
01:06:37c'est une question culturelle
01:06:38et c'est une question laïque.
01:06:39En France, on a toujours eu
01:06:40les sexes mélangés
01:06:41dans l'espace public,
01:06:42que ce soit
01:06:43à la cour de Louis XIV
01:06:44jusqu'à aujourd'hui.
01:06:45C'est une composante
01:06:46de l'identité française
01:06:48qui est beaucoup plus
01:06:49substantielle
01:06:50qu'une simple séparation
01:06:51que la laïcité.
01:06:52Parfois, j'ai l'impression
01:06:53qu'on a pudeur
01:06:54à assumer l'identité française.
01:06:55Non, moi, j'ai aucune pudeur
01:06:56à l'assumer,
01:06:57mais je pense que la laïcité,
01:06:58ce n'est pas uniquement
01:06:59un principe de séparation.
01:07:00C'est justement
01:07:01un principe de liberté,
01:07:02un principe de liberté
01:07:03d'expression, d'opinion,
01:07:04qui sont religieuses
01:07:05mais qui sont bien au-delà
01:07:06des questions religieuses.
01:07:07La laïcité,
01:07:08d'ailleurs, on le restera
01:07:09en général uniquement
01:07:10au champ religieux
01:07:11alors que ce n'est d'abord pas ça.
01:07:12En tout cas,
01:07:13ce n'est pas uniquement ça.
01:07:14Après, sur la question du voile,
01:07:15moi, je suis très claire.
01:07:16Je suppose qu'on avance
01:07:17notamment sur la question
01:07:18de l'interdiction du voilement
01:07:19des mineurs
01:07:20parce qu'on a cette question-là
01:07:21qui n'est malheureusement
01:07:22pas résiduelle.
01:07:23On le voit dans un certain
01:07:24nombre de nos quartiers.
01:07:25Ça remonte de la part
01:07:26de nos préfets, par exemple,
01:07:27qui voient un certain nombre
01:07:28d'enfants de plus en plus jeunes,
01:07:29de petites filles
01:07:30de plus en plus jeunes.
01:07:31Dites-le à Mme Barsac.
01:07:32Vous me disiez
01:07:33que c'est une évidence
01:07:34pour tout le monde
01:07:35l'égalité et le respect.
01:07:36Ce n'est pas une évidence
01:07:43qui est le leur.
01:07:44Et cette horizon-là,
01:07:45elles n'ont pas
01:07:46les mêmes rêves,
01:07:47les mêmes possibilités,
01:07:48les mêmes capacités,
01:07:49les mêmes libertés.
01:07:50Si dès le plus jeune âge,
01:07:51on leur explique
01:07:52le même,
01:07:53vous libérez leurs cheveux
01:07:54et déjà une outrance
01:07:55et un manque de pudeur.
01:07:56Je suis heureux
01:07:57de vous l'entendre dire.
01:07:58Populisme.
01:07:59Un appel à se dresser
01:08:00face au défi de notre temps,
01:08:01populisme, antisémitisme,
01:08:02etc.
01:08:03Je voudrais vraiment
01:08:04qu'un jour,
01:08:05on me donne
01:08:06une définition exacte
01:08:07du populisme.
01:08:08Je pense qu'il y en a plusieurs
01:08:09parce qu'il est protéifant
01:08:10parce que vous avez
01:08:11un populisme d'extrême-gauche
01:08:12comme un populisme
01:08:13d'extrême-droite.
01:08:14Ou peut-être aussi.
01:08:15Non mais peut-être.
01:08:16Il y a eu
01:08:17une forme de dégagisme
01:08:18qui peut être vu
01:08:19comme du populisme,
01:08:20en effet.
01:08:21Parce que c'est un mot valise.
01:08:22C'est un mot valise.
01:08:23Par exemple,
01:08:24dans cette émission,
01:08:25parfois,
01:08:26on nous accuse,
01:08:27on m'accuse.
01:08:28On dit
01:08:29vous faites un populisme.
01:08:30Par exemple,
01:08:31tout à l'heure,
01:08:32j'ai parlé
01:08:33des 100 milliards
01:08:34d'euros
01:08:35il y a un mois,
01:08:36RTE,
01:08:37qui est le réseau
01:08:38de transport d'électricité
01:08:39a annoncé le plan
01:08:40d'investissement.
01:08:41J'ai dit qu'on allait
01:08:42faire 37 milliards
01:08:43qui seront consacrés
01:08:44au raccordement
01:08:45des éoliennes en mer
01:08:46au réseau électrique.
01:08:47J'ai dit qu'il y avait
01:08:48une gabegie française
01:08:49qu'on faisait juste
01:08:50n'importe quoi
01:08:51sur ce sujet comme un autre.
01:08:52Eh bien,
01:08:53quelqu'un pourra dire
01:08:54c'est du populisme.
01:08:55C'est une opinion.
01:08:56On n'a le droit
01:08:57de ne pas partager
01:08:58votre opinion.
01:08:59Mais je suis d'accord
01:09:00avec vous, bien sûr.
01:09:01Mais quelqu'un dira
01:09:02c'est du populisme.
01:09:03Alors que ça ne me paraît
01:09:04pas du populisme
01:09:05de dire qu'on va mettre
01:09:0637 milliards
01:09:07pour raccorder
01:09:08les éoliennes en mer.
01:09:09Tout le monde le sait.
01:09:10Tout le monde le sait
01:09:11que ce n'est pas
01:09:12la bonne énergie.
01:09:13Est-ce que c'est différent
01:09:14sur l'éolien en mer
01:09:15et l'éolien terrestre ?
01:09:16L'éolien en mer.
01:09:17Et là,
01:09:18ceux qui attaquent parfois,
01:09:19qui remettent en cause,
01:09:20sont taxés de populisme.
01:09:21C'est pour ça
01:09:22que je vous demandais
01:09:23si vous aviez
01:09:24une définition précise
01:09:25de populisme.
01:09:26Encore une fois,
01:09:27c'est protéifiant
01:09:28parce que les populismes
01:09:29ont évolué.
01:09:30On voit bien aujourd'hui
01:09:31en France d'ailleurs
01:09:32qu'ils continuent à évoluer.
01:09:33La question c'est aussi
01:09:34le rapport à l'information,
01:09:38et je pense que ça,
01:09:39c'est un enjeu majeur
01:09:40sur la question du populisme,
01:09:41par exemple.
01:09:42Toutes les questions
01:09:43qu'on a eues, par exemple,
01:09:44sur la question du vaccin
01:09:45pendant le Covid,
01:09:46à un moment,
01:09:47mettre en cause
01:09:48une vérité
01:09:49et un fait scientifique...
01:09:50Mais quelle vérité, madame ?
01:09:51Mais sur la question...
01:09:52Mais quelle vérité
01:09:53puisqu'on nous a dit
01:09:54que le vaccin ne transmettait pas...
01:09:56Si on était vacciné,
01:09:57on ne transmettait pas le Covid ?
01:09:58Non.
01:09:59Et c'est pour ça
01:10:00qu'on se vaccinait ?
01:10:01Attendez.
01:10:02Non, non, non.
01:10:03Non, madame.
01:10:04Tout le monde s'est fait vacciner
01:10:06parce qu'on nous a expliqué
01:10:07que le vaccin
01:10:08permettait la non-transmission.
01:10:10Je suis désolé de vous le dire.
01:10:12Et notamment les jeunes,
01:10:13c'est pour ça qu'on les a vaccinés.
01:10:14Qu'est-ce qu'on apprend six mois après ?
01:10:16Que le vaccin permettait
01:10:17tout à fait la transmission.
01:10:18Que le vaccin a largement limité
01:10:20et que les bénéfices du vaccin
01:10:21étaient bien supérieurs
01:10:22au fait de ne pas être vacciné.
01:10:23Pour des gosses de 15 ans ?
01:10:24Oui.
01:10:25Qui n'allaient jamais
01:10:26dans un hôpital
01:10:27et qui ne mourraient pas ?
01:10:28Vous êtes sérieuse ?
01:10:29Ils pouvaient aussi voir
01:10:30leurs propres parents
01:10:31ou leurs grands-parents, oui.
01:10:32Mais ils n'empêchaient pas
01:10:33la transmission.
01:10:34Ils n'empêchaient pas
01:10:35la transmission.
01:10:36Le bénéfice d'être vacciné
01:10:37est plus fort
01:10:38que le bénéfice
01:10:39de ne pas être vacciné.
01:10:40Ça, par exemple,
01:10:41ça a été démontré
01:10:42par toutes les études
01:10:43qui sont des études
01:10:44scientifiques.
01:10:45Ce n'est pas moi,
01:10:46là, qui le dis,
01:10:47encore une fois.
01:10:48C'est la question
01:10:49des faits
01:10:50et de la vérité scientifique.
01:10:51Pour ceux qui sont fragiles,
01:10:52il n'y a même pas de discussion.
01:10:53Pour ceux qui ont des comorbidités,
01:10:54il n'y a même pas de discussion.
01:10:55Mais pour un gosse de 15 ans
01:10:56qui n'a aucune probabilité
01:10:57de terminer dans un hôpital
01:10:58et où il n'y a pas de mort ?
01:10:59Il n'y a aucune probabilité,
01:11:00malheureusement,
01:11:02puisqu'on a eu
01:11:03des plus jeunes aussi
01:11:04qui ont pu être touchés,
01:11:05qui ont eu, par exemple,
01:11:06des Covid longs
01:11:07et on a encore
01:11:08un certain nombre de Français
01:11:09qui en sont.
01:11:10Donc, moi, je pense
01:11:11qu'il y a quand même ça,
01:11:12le rapport à la science.
01:11:13On voit bien que ça se dégrade
01:11:14et je pense que ça,
01:11:15c'est un enjeu majeur,
01:11:16par exemple,
01:11:17dans une société
01:11:18et, en effet,
01:11:19c'est une des questions
01:11:20de rapport à la science.
01:11:21Sauf que la science,
01:11:22forcément,
01:11:23elle évolue et que...
01:11:24Oui, mais il y a des faits.
01:11:25Il y a un moment,
01:11:26il y a des enjeux scientifiques
01:11:27où il y a des faits
01:11:28qui ont été établis
01:11:29et qui ont été, ensuite,
01:11:30contestés,
01:11:31qui ne sont pas contestables.
01:11:32Il y a eu des rétropédalages,
01:11:33des errements.
01:11:34Je me rappelle qu'on nous avait
01:11:35expliqué que les masques
01:11:36ne servaient à rien
01:11:37parce qu'on n'avait pas
01:11:38assez de masques au début.
01:11:39Je parle des faits scientifiques,
01:11:40je ne parle pas de la parole politique.
01:11:41En tout cas,
01:11:42votre livre est passionnant
01:11:43et intéressant
01:11:44parce que vous-même
01:11:45avez parlé de choses
01:11:46que vous connaissez
01:11:47et qui vous ont touchés
01:11:48et c'est vrai que les Français
01:11:49se souviennent
01:11:50quand vous écrivez.
01:11:51Ce jour-là, j'ai craqué.
01:11:52Nous sommes le mardi 7 mars 2023
01:11:53et dans l'hémicycle,
01:11:54en réponse à l'interpellation
01:11:55d'une députée
01:11:56de la France insoumise
01:11:57qui m'accuse
01:11:58d'instrumentaliser
01:11:59la question
01:12:00des violences conjugales.
01:12:01Je lâche ces mots.
01:12:02Je n'instrumentalise pas ce combat
01:12:04car je sais de quoi je parle.
01:12:06Personne ne sait ici
01:12:07ce que nous pouvons vivre
01:12:08ou ce que nous avons vécu
01:12:09dans l'intimité.
01:12:10Oui, je sais exactement
01:12:11de quoi je parle.
01:12:12Quand j'évoque
01:12:13les violences conjugales,
01:12:14je sais de quoi je parle
01:12:15et peut-être est-ce le cas
01:12:16de beaucoup ici
01:12:17qui n'ont un parfait étalage,
01:12:18qui n'avaient pas forcément
01:12:19envie d'en parler,
01:12:20mais entendre intervention
01:12:21après intervention,
01:12:22c'est un peu comme
01:12:24remettre en cause
01:12:25ma sincérité dans ce combat,
01:12:26je ne peux pas le laisser faire.
01:12:27Et ça, je trouve
01:12:28que c'est un sujet
01:12:29que je trouve passionnant.
01:12:30Qu'est-ce qui fait,
01:12:31à votre avis,
01:12:32que vous-même,
01:12:33avec votre personnalité,
01:12:34votre éducation,
01:12:35votre culture,
01:12:36votre force,
01:12:37malgré ça,
01:12:38vous avez été
01:12:39à un moment
01:12:40sous une emprise
01:12:41et subi
01:12:42des violences conjugales
01:12:43sans partir immédiatement ?
01:12:46Parce qu'il n'y a pas
01:12:47de profil type, vous savez.
01:12:48Il n'y a pas de profil type
01:12:49ni des femmes
01:12:50qui sont victimes de violences
01:12:52ni des auteurs.
01:12:53Je pense que ce serait
01:12:54beaucoup plus simple
01:12:55de se dire qu'il y a
01:12:56un profil type
01:12:57de celui qui commet
01:12:58des violences.
01:12:59Si on pouvait les repérer
01:13:00en un claquement de doigt,
01:13:02en un coup d'œil,
01:13:03ce serait plus confortable
01:13:04et ce serait plus simple.
01:13:05Et c'est pareil aussi
01:13:06sur la question des victimes.
01:13:08Il y a des personnes
01:13:09qui sont plus vulnérables
01:13:10que d'autres.
01:13:11La pauvreté crée
01:13:12une vulnérabilité supplémentaire.
01:13:14Le handicap crée
01:13:15une vulnérabilité supplémentaire.
01:13:17Ça, oui, il y a des facteurs
01:13:18de risque, on va dire,
01:13:19qui sont plus importants
01:13:20que d'autres.
01:13:21Mais il n'y a pas...
01:13:22Comment vous expliquez-vous,
01:13:23avec le recul,
01:13:24est-ce que vous dites...
01:13:25Parce que j'imagine
01:13:26que vous avez réfléchi
01:13:27et puis est-ce que vous pourriez,
01:13:28pourquoi pas, encore
01:13:29retrouver cet engrenage
01:13:30ou est-ce que,
01:13:31à votre avis...
01:13:32J'ai la chance aujourd'hui
01:13:33d'être, voilà,
01:13:34d'avoir construit une famille.
01:13:36D'avoir construit une famille
01:13:37particulièrement sécurisante
01:13:39et aimante.
01:13:40Mais il y a beaucoup
01:13:41de honte, déjà.
01:13:42Il y a beaucoup de honte,
01:13:44beaucoup de culpabilité aussi.
01:13:46C'est une culpabilité,
01:13:47en fait,
01:13:48de subir des violences
01:13:49et de considérer, justement,
01:13:50que ça peut nous arriver,
01:13:51alors que, comme on n'a pas
01:13:52le profil type,
01:13:53ça ne devrait pas nous arriver.
01:13:54Et donc, ça ajoute,
01:13:55ça ajoute beaucoup.
01:13:56Et puis, c'est le saut du secret,
01:13:59c'est l'impossibilité de dire,
01:14:01c'est la peur de troubler
01:14:03l'attentivité des autres.
01:14:04Ça avait duré combien de temps ?
01:14:05Ça avait duré combien de temps ?
01:14:06Ça a duré plusieurs années.
01:14:07Plusieurs années ?
01:14:08Oui, mais c'est aussi
01:14:09le fait de...
01:14:10Je crois que c'est pour
01:14:11beaucoup de femmes
01:14:12qui ont subi des violences
01:14:13et je pense aussi
01:14:14à beaucoup d'enfants
01:14:15qui ont subi des violences
01:14:16et dont on voit, regardez,
01:14:17qu'ils le disent parfois
01:14:19des dizaines d'années après...
01:14:20Votre entourage le savait,
01:14:21vos parents le savaient,
01:14:22par exemple ?
01:14:23Non, bien sûr, non.
01:14:24Mais ils s'en doutaient,
01:14:25vos parents ?
01:14:26Non, parce qu'il y a
01:14:27beaucoup d'habileté à cacher,
01:14:28vous savez.
01:14:29Quand vous vivez
01:14:30ou quand vous subissez
01:14:31des violences,
01:14:32il y a beaucoup d'habileté
01:14:33à faire en sorte
01:14:34que personne ne le sache.
01:14:35C'est-à-dire que les parents
01:14:36que nous sommes, parfois,
01:14:37qu'ont des filles,
01:14:38ne savent pas forcément
01:14:39s'ils ont une fille ou...
01:14:40Bien sûr.
01:14:41Beaucoup, beaucoup.
01:14:42Déjà parce qu'on vit
01:14:43pas toujours ensemble,
01:14:44on vit plus ensemble,
01:14:45en général,
01:14:47parce que la violence,
01:14:48encore une fois,
01:14:49je pense qu'on a l'image
01:14:50de se dire que la violence,
01:14:51c'est d'abord des coups.
01:14:52Ça ne commence pas
01:14:53par les coups,
01:14:54ce serait trop simple.
01:14:55Et si ça commençait
01:14:56par des coups,
01:14:57toutes les femmes
01:14:58partiraient immédiatement.
01:14:59Ça ne commence pas
01:15:00par les coups.
01:15:01Et c'est d'autres stratégies
01:15:02qui se mettent en place
01:15:03et qui permettent, ensuite,
01:15:04que de la violence physique
01:15:05puisse s'installer.
01:15:06Donc, c'est à nous aussi
01:15:07d'être peut-être
01:15:08plus en capacité
01:15:09de détecter,
01:15:10de repérer les violences,
01:15:11de les accompagner
01:15:12et d'assumer
01:15:13qu'encore une fois,
01:15:14ces violences,
01:15:15elles existent
01:15:16dans la société
01:15:17et qu'elles ne sont pas
01:15:18réservées
01:15:19à certaines catégories
01:15:20de personnes.
01:15:21Et que ça doit faire
01:15:22de nous des personnes
01:15:23peut-être mieux éduquées
01:15:24à ça,
01:15:25mieux en capacité
01:15:26d'y répondre,
01:15:27mieux en capacité
01:15:28de réagir
01:15:29et mieux en capacité
01:15:30d'accompagner
01:15:31dans nos propres entourages
01:15:32quand ces questions
01:15:33se dirigent.
01:15:34C'est un sujet,
01:15:35effectivement,
01:15:36extrêmement important,
01:15:37primordial.
01:15:38Il est 10h28,
01:15:39il faut que nous soyons
01:15:40avec Jacques Vendreau
01:15:41parce que vous êtes arrivé
01:15:42à quelqu'un
01:15:43avec quelques secondes
01:15:44de retard
01:15:45et on voulait consacrer
01:15:46plus de temps
01:15:47forcément à votre livre.
01:15:48Mais il est 10h28
01:15:49et l'ami Jacques Vendereau
01:15:50est là,
01:15:51comme chaque vendredi
01:15:52et c'est vendredi
01:15:53Vendereau.
01:15:55Je ne sais pas
01:15:56où est l'ami Jacques,
01:15:57je ne sais...
01:15:58Bonjour Pascal !
01:15:59Pardon ?
01:16:00Vous êtes avec
01:16:01des boulistes ?
01:16:02Alors,
01:16:03je suis avec
01:16:04Thierry,
01:16:05Patrick,
01:16:06Christian,
01:16:07Dan,
01:16:08Serge
01:16:09et André
01:16:10et je vais
01:16:11vous présenter
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