Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Bonsoir à tous, Sabrina Medjaber, Gilles-William Gontadel, Geoffroy Lejeune, Olivier D'Artigolle et Yohann Oseille sont avec nous pour parler de l'information du soir.
00:07Alger a rejeté la liste des Algériens expulsables. La liste d'une soixantaine de noms que la France lui a soumises il y a quelques jours est une démarche qui est rejetée sur la forme et le fond selon un communiqué du ministre des Affaires étrangères.
00:23Retaillé au « je regrette que l'Algérie refuse d'appliquer le droit international » comme l'a décidé le comité interministériel sous la présidence du Premier ministre, une riposte graduée sera engagée.
00:34Dans le communiqué, il était écrit « les autorités algériennes ont décidé de ne pas donner suite à la liste soumise par les autorités françaises ».
00:41Marine Le Pen a tweet également « les Français ne comprendraient pas que le gouvernement ne réagisse pas avec fermeté face aux multiples provocations du régime algérien qui viole ses obligations au regard des traités ».
00:51On rappelle que ça fait 4 mois, jour pour jour aujourd'hui, que Boilem Sansal est emprisonné. C'était le 17 novembre, on est le 17 mars.
00:56Éric Ciotti, l'Algérie s'essuie les pieds sur la France. Une fois de plus que le ministre de l'Intérieur assume ses responsabilités, qu'il agisse ou qu'il démissionne.
01:08Voilà ce qu'on peut dire ce soir. Et effectivement, au cœur de cela, il y a la démission ou non de Bruno Retailleau.
01:14C'est une décision qui n'est jamais facile à prendre parce que quitter un gouvernement, c'est effectivement ne plus être efficace du tout.
01:22Et être à l'intérieur, c'est au moins peser ou tenter de peser sur les événements.
01:28Il a une occasion extraordinaire, s'il démissionnait dans les jours ou dans les semaines qui viennent sur cette question-là, de prendre l'opinion en témoin.
01:35Les gens vont être très attentifs à ce qui se passe et de faire comprendre enfin qu'il y a un verrou institutionnel que le président de la République aujourd'hui ne veut pas trancher.
01:42C'est-à-dire qu'il ne veut pas réformer la Constitution, il ne veut pas faire de référendum, il ne veut pas changer les choses.
01:47Et donc Bruno Retailleau a l'occasion de dire, de sensibiliser 100% des Français au fait qu'on est dans un piège.
01:51Alors Thibaud de Montbrial, Thibaud de Montbrial, et c'est sa voix, était ce matin sur Europe 1 avec nous.
01:59Et il disait avoir eu des conversations avec l'entourage ou de l'Elysée ou de proches de l'Elysée,
02:06disant qu'il y aurait 7 millions de Français issus de l'immigration algérienne.
02:15Enfants, petits-enfants, on est sur 7 millions.
02:19Ce qui est un chiffre qui n'est jamais donné.
02:217 millions, personne ne dit que ce chiffre soit aussi important.
02:24Franco-algériens, algériens, on est sur un chiffre comme celui-là.
02:32Et que la peur des autorités françaises de mouvement parmi cette population freinerait les décisions.
02:42C'est ce que nous disait ce matin Thibaud.
02:44Et ça présente cette population, comme vous dites, comme étant homogène sur un soutien au président Thibaud.
02:49Non, vous avez parfaitement raison.
02:50Et c'est ce que je lui ai dit d'ailleurs.
02:51Je lui ai dit, il n'y a pas 7 millions.
02:52Il m'a dit, vous avez parfaitement raison, il y a beaucoup de franco-algériens qui effectivement ne sont pas du tout sur la position de Thibaud.
02:58Mais il y en a quelques-uns qui sont radicalisés.
03:00Vous avez parfaitement raison, ça a été exactement ce que je lui ai dit.
03:04Dans 7 millions, il y a de quoi faire.
03:06Mais 7 millions, le chiffre n'est jamais donné.
03:07C'est un chiffre qui n'est jamais donné.
03:10Comme on ne peut pas avoir de statistiques ethniques, on ne sait pas.
03:12En France, combien de personnes sont sur le territoire ?
03:15Que ce soit 7 millions ou 5 millions, il y a de quoi faire.
03:19Il y a un véritable vivier.
03:21Le mot vivier, faisons attention.
03:24Ah bon ? Même le mot vivier, vous pensez ?
03:27Je fais attention, vous avez raison d'ailleurs, mais je suis tellement prudent sur ces sujets.
03:32Votre prudence frise la pusillanimité.
03:36J'entends bien, ce n'est pas exactement ce qu'on me dit d'habitude.
03:38Mais bon, je l'accepte volontiers.
03:40Pour une fois, j'en accepte l'ogu.
03:44Comme on disait jadis.
03:46Avant de m'avoir...
03:48Mais le mot vivier est associé à quelque chose qui n'est pas...
03:52Pardonnez-moi.
03:53Avant de m'avoir m'originer, si j'ose dire...
03:55Mais non, je ne m'originère pas.
03:57C'est un soiré d'Ico.
03:59Mettez-vous à la place du gouvernement algérien.
04:01Très sincèrement.
04:02C'est une décision qui s'imposait.
04:04Il voit un gouvernement divisé.
04:06Il voit un président démentir ce que dit le ministre de l'Intérieur.
04:12Il voit même un premier ministre moins parler de l'ultimatum qu'il a rendu.
04:19Et davantage parler de la Russie à la suite, encore une fois,
04:23de l'opération diversion du président de la République.
04:27Moi, si j'étais à la place...
04:28Vous oubliez le plus important.
04:29Moi, si j'étais à la place des Algériens, je ne transverrai...
04:31Vous oubliez le plus important.
04:34Il voit le ministre de l'Intérieur mettre sur ce dossier précis sa démission en balance.
04:37A fortiori, vous avez raison.
04:39Je pense qu'Alger, ils veulent la peau, entre guillemets, de M. Retailleau.
04:43Et même qu'ils sont susceptibles de mettre dans ce chantage le sort de Boilem Sansal.
04:50Ils ne vont pas se gêner.
04:52Si M. Retailleau est là, ils ne donneront jamais à Bruno Retailleau le cadeau, si j'ose dire, de Boilem Sansal.
04:59Il faut quand même dire ce soir que l'entourage de Bruno Retailleau
05:02dit que pour l'instant, il n'est pas du tout question qu'il démissionne
05:04parce que le gouvernement va mettre en place ce qu'ils appellent une réponse graduée.
05:08Ça va commencer tout doucement.
05:10La réponse graduée du gouvernement, je la connais.
05:12Oui, alors a priori, ça va commencer tout doucement.
05:14Moi, je trouverais qu'il faudrait une réponse forte, directe.
05:18La première mesure, a priori, ça sera de rétablir les visas pour les dignitaires algériens qui ont un passeport diplomatique.
05:26Ce n'est pas une bombe atomique.
05:28Ce n'est pas une bombe atomique, c'est pour cela qu'ils appellent ça une réponse graduée
05:30parce que ça va monter crescendo, naturellement.
05:33Mais là, on évoque Bruno Retailleau, François Bayrou, etc.
05:37Tout le monde a bien compris que de toute façon, ça n'allait pas se régler avec le gouvernement.
05:40Ça va se régler d'homme à homme, entre le président Éboune et le président Macron.
05:43Si ça se règle, ce sont les deux seuls à même de pouvoir régler cette crise.
05:47Tout ce qui se passe à côté, Bruno Retailleau, Jean-Noël Barraud,
05:49ça n'a pas beaucoup d'intérêt à proprement parler parce que ça ne réglera pas le problème.
05:53En plus, je rappelle un petit mot.
05:56Si les tensions se sont autant cristallisées, c'est parce que Bruno Retailleau a insisté
06:01sur le danger que représentent certains Franco-Algériens ou même Algériens
06:06installés en France de manière irrégulière quant à la sécurité des Français.
06:12C'est la raison pour laquelle Bruno Retailleau s'est engagé à faire monter l'attention
06:17avec le régime de Théboune et au regard des accords de 68
06:21qui supprimeraient bien sûr l'octroi de visas et de pouvoir faire ainsi peser dans la balance
06:25le nombre d'OQTF qui sont présents.
06:27Et je rappelle qu'en plus, ils sont largement représentés.
06:2944% d'entre eux sont d'origine algérienne en fonction de l'échange de visas,
06:35ce à quoi le régime d'Alger a répondu non.
06:38Et puis cette réponse graduée, je doute qu'elle n'aboutisse.
06:41Deuxième sujet du jour.
06:43Et demain, ça va être, à mon avis, assez complexe
06:47puisque la préfecture de police de Paris a ordonné d'ici à ce mardi
06:51l'évacuation de plusieurs centaines de migrants qui occupent depuis trois mois la gaieté lyrique
06:55située dans le troisième arrondissement de la capitale.
06:57Mais comme la police annonce que demain, elle va évacuer,
07:01vous allez avoir sans doute des manifestations.
07:05Et c'est déjà en cours, regardez.
07:07C'est déjà en cours une manifestation contre l'expulsion.
07:10Parce que tout ça, évidemment, en France, on annonce.
07:13On dit « Mesdames, Messieurs, la police va venir ».
07:16Comment ?
07:17Cette situation est lunaire.
07:19Je ne suis pas préfet de police et M. Lunez, je ne veux évidemment pas le mettre en cause.
07:24Bien évidemment, il fait de son mieux dans une situation très compliquée
07:28avec la mairie de Paris.
07:30Mais effectivement, le fait de l'annoncer fait qu'il peut avoir des manifestations
07:35devant cette gaieté lyrique.
07:37Alors, est-ce qu'on peut voir le sujet de Corentin Briau
07:42qui rappelle les derniers événements de cette gaieté lyrique, si j'ose dire,
07:45et notamment d'un journaliste de CNews qui a été pris à partie ?
07:48Eh oui.
07:51Vendredi dernier, un de nos journalistes est en reportage devant la gaieté lyrique
07:55dans le troisième arrondissement de Paris,
07:57quand il est soudainement interrompu.
07:59Pourquoi tu nous filmes ? Tu as dit là !
08:01Les gars, les gars, oh !
08:03Tu me laisses mon bras ?
08:05Un homme se précipite sur lui pour lui demander d'arrêter de filmer.
08:08D'autres individus rejoignent rapidement l'altercation.
08:11Alerté, la police intervient ensuite pour établir l'ordre.
08:15Un moment raconté par ce journaliste au micro d'Europe.
08:18Je n'ai jamais eu de soucis en réalité.
08:20Et là, ça m'a vraiment sonné.
08:23Parce que je me suis dit, mais mince, je suis en plein Paris.
08:25Il est 19h30, il ne fait même pas encore nuit.
08:27Comment c'est possible qu'une situation dégénère à ce point-là ?
08:31Une scène de tension.
08:33Alors que le théâtre de la gaieté lyrique est occupé depuis trois mois par de jeunes migrants,
08:37mi-décembre, le théâtre avait annoncé sa fermeture au public jusqu'à nouvel ordre.
08:41Alors que la préfecture de police ordonne désormais l'évacuation d'ici demain.
08:46C'est un climat difficile qui règne dans le quartier, notamment pour les commerçants.
08:50Elia, une restauratrice située près de l'établissement,
08:53dit être menacée de mort par des migrants.
08:56J'étais toute seule, livrée à moi-même avec ma peine, avec mon malheur,
09:00à tous les jours désespérée, à me faire menacer de mort.
09:03Donc ils veulent me brûler, ils veulent me violer, ils veulent me tuer
09:06parce que j'ai demandé au collectif de ne pas les laisser devant chez moi.
09:10Selon le dernier des comptes faits par l'établissement culturel,
09:13au 21 février dernier, ce sont 446 occupants qui ont été comptabilisés dans le lieu.
09:19Et vous avez entendu et vous entendez régulièrement le témoignage d'Elia,
09:22cette jeune femme, c'est absolument terrible.
09:25Je vous propose de l'écouter peut-être un peu plus en longueur.
09:28Elle était en larmes dans une émission de Jean-Marc Morandini il y a quelques jours.
09:33Le 28 janvier, j'arrive à la brasserie.
09:37Le midi, il y avait déjà mon serveur.
09:40Et j'arrive, je vois qu'il y a une émeute.
09:42Je demande à Clermont qu'il se passe quoi.
09:44Il me dit qu'ils viennent de frapper un journaliste allemand.
09:46Donc ils ont tabassé à 15 un journaliste allemand qui s'est réfugié au QNAM.
09:50Et là, il y a trois migrants qui passent et qui me regardent,
09:52qui me font genre que je suis morte.
09:54Donc même si j'ai peur, je ne leur montre jamais.
09:56Donc moi, je lève la main, je dis oui.
09:58Toi, t'es raciste, on va te tuer, on va te brûler, on va te violer.
10:02C'est un raciste, c'est un raciste. Donc ils s'en prennent à moi.
10:04Moi, je défends mon commerce, c'est tout.
10:06Moi, je n'enlève pas le pain de la bouche de personne.
10:08Je ne veux pas qu'on enlève le pain de la bouche de mes enfants.
10:10Je vais aller où avec mes trois enfants quand je vais tout perdre ?
10:12Je ne suis pas raciste.
10:14Pas du tout.
10:16On veut me coller cette étiquette-là.
10:19Aujourd'hui, je ne paye plus rien.
10:21Donc je ne paye plus de loyer.
10:23Je ne paye plus de salaire.
10:25Je ne rembourse pas mon crédit.
10:27Parce qu'on ne travaille pas.
10:29Donc on ne peut plus rien faire.
10:31Mes comptes sont bloqués.
10:33Mes comptes sont bloqués parce que je ne paye pas l'URSSAF.
10:35Donc j'ai une saisie administrative.
10:37Parce que l'URSSAF n'est pas payée.
10:39Le linge, on est venu tout me reprendre.
10:41Parce que je ne peux pas payer.
10:43Donc je ne tiendrai pas la société.
10:45Mais ils sont venus me reprendre le linge.
10:47Parce que je ne paye pas.
10:49Je ne peux plus passer de commande alimentaire.
10:51Parce que les comptes sont bloqués.
10:53Quand vous faites une moyenne de 1700 euros, 2000 euros par jour.
10:55Et que maintenant vous faites à peine 200 euros par jour.
10:57Ce n'est pas possible.
10:59Dans quel pays au monde on tolère que 450 migrants puissent occuper la gaieté lyrique sans rien faire ?
11:07Dans quel pays ?
11:09Mais la faillite de l'Etat, il est dans tous les domaines.
11:11Tout à l'heure on parlait de la possibilité pour l'Elysée qui recule devant 5, 6 ou 7 millions d'Algériens.
11:17Ou de Franco-Algériens ou de descendants.
11:19Mais on en est là.
11:21C'est une faillite de l'Etat.
11:23Cet Etat ne sait faire qu'une chose.
11:25Confiner les gens.
11:27Il y a 5 ans.
11:29Et prélever l'impôt.
11:31Parce que les Français sont résilients.
11:33Donc là il n'y a pas eu de problème.
11:35Là c'est surtout la mairie de Paris quand même.
11:37Parce que la gaieté lyrique appartient à la mairie de Paris.
11:39La mairie de Paris aurait pu dès le premier jour demander l'évacuation.
11:41Le concours du préfet de police pour évacuer.
11:43Ils ne l'ont pas fait.
11:45Mais ils sont cohérents.
11:47La mairie de Paris.
11:49La mairesse.
11:51Le conseil municipal.
11:53On dit depuis plusieurs années.
11:55Que les migrants étaient les bienvenus à Paris.
11:57Donc ils sont les bienvenus.
11:59Moi j'ai beaucoup de respect.
12:01Et même d'admiration pour le courage de cette femme.
12:03Parce que parler en public.
12:05Dans le climat actuel.
12:07Ce n'est pas très sécure.
12:09Et j'entendais.
12:11Sur France Inter.
12:13Les gens qui intervenaient.
12:15C'était un député écologiste.
12:17Qui n'avait pas un mot.
12:19Pour notre journaliste.
12:21Qui a été agressé.
12:23J'ai regardé les communiqués.
12:25Du syndicat du SDJ.
12:27Du SNJ.
12:29Rien.
12:31Pas le moindre mot.
12:33Et ces gens-là.
12:35Se réclament de l'humanité.
12:37Dans quel pays.
12:39L'Etat est aussi défaillant.
12:41Il y a la Belgique.
12:43Vous pouvez trouver d'autres pays.
12:45On n'a pas le monopole.
12:47On est dans le peloton de terre.
12:49Mais on n'est pas tout seul.
12:51Crépole.
12:53Je vous annonce.
12:55La sortie d'un livre.
12:57Qui sera invité.
12:59Dans tout l'espace médiatique.
13:01C'est Pauline Guéna.
13:03Écrivain et scénariste.
13:05Et Jean-Michel De Cugis.
13:07Grand reporter au Parisien.
13:09Il publie avec Marc Leplongeon.
13:11Journaliste à l'équipe.
13:13Une nuit en France.
13:15C'est un livre qui a déchiré le pays.
13:17La démarche est claire.
13:19C'est de réécrire Crépole.
13:21C'est d'expliquer que ce qu'on a vu.
13:23On ne l'a pas vu.
13:25Et que la responsable.
13:27C'est Mme Voraval.
13:29Vous l'avez dit à l'époque.
13:31Le système.
13:33Vous êtes sûr.
13:35Que c'est ce qu'il y a dans ce livre.
13:37La première interview.
13:39A été donnée à France Inter.
13:41C'est un premier indice.
13:43Je pense que le deuxième.
13:45Sera au quotidien.
13:47Je pense qu'il est possible.
13:49Qu'ils aillent chez Anne-Elisabeth Lemoyne.
13:51Et qu'on les voit également.
13:53Chez Léa Salamé.
13:55Je suis d'accord avec vous.
13:57Bien sûr.
13:59Ces gens-là.
14:01Ils savent tout.
14:03L'enquête n'a pas eu lieu.
14:05Mais ils savent tout.
14:07Ils savent ce qui s'est dit.
14:09Mme Pauline Guéna.
14:11Et scénariste.
14:13Dans ce type d'enquête.
14:15C'est toujours bien.
14:17D'avoir une caution intellectuelle.
14:19C'est mieux.
14:21Elle est venue.
14:23Elle a tout compris.
14:25Les autres n'avaient rien compris.
14:27Jean-Michel Decujis.
14:29Il était interrogé ce matin.
14:31C'est lui qui avait annoncé la récession.
14:33La fiabilité du bonheur.
14:35C'est lui.
14:37Bravo.
14:39Il a marqué avec la photo du pont de Ligonnès.
14:41Je me souviens.
14:43C'est un scoop.
14:45Quelques jours en avance.
14:47Je vous l'avais dit.
14:49Il y avait un grand journal anglais.
14:51Qui avait trompé un mort célèbre.
14:53C'était peut-être Victor Hugo.
14:55Quand Victor Hugo est mort.
14:57Le journal a dit.
14:59Comme vous l'aviez annoncé.
15:01Il y a 32 ans.
15:03Monsieur Decujis.
15:05Qui annonce généralement.
15:07Le pont de Ligonnès est vivant.
15:09Écoutons-le ce matin.
15:11Au micro de France Inter.
15:13En tout cas.
15:15Il y a eu un emballement.
15:17Médiatico-politico-judiciaire.
15:19Qui s'est reproduit.
15:21Depuis.
15:23Pour d'autres faits divers.
15:25Et nous.
15:27Ce qui nous a intéressés.
15:29C'est de décortiquer.
15:31De démonter cette mécanique infernale.
15:33Qui fait que.
15:35On veut.
15:37Par la couleur de peau.
15:39Expliquer un fait divers.
15:41Ils ne veulent pas.
15:43Que ce soit un fait de société.
15:45Donc toute la machine médiatique.
15:47Elle va s'emballer.
15:49Crépole n'est qu'un fait divers.
15:51C'est ça qui est important.
15:53Et toute la démarche.
15:55Elle va être là.
15:57Ils peuvent raconter ce qu'ils veulent.
15:59C'est la bien-pensance.
16:01Qui dégouline.
16:03C'est un fait divers.
16:05Deuxième passage.
16:07Vous avez 15 bonhommes.
16:09Qui arrivent avec des couteaux.
16:11Dans une soirée.
16:1315 bonhommes ensemble.
16:15Mais ça n'existe pas.
16:17Pour M. De Cujis.
16:19Écoutons le deuxième passage.
16:21Avec Mme Guéna.
16:23Écrivain.
16:25Et scénariste.
16:27De son métier.
16:29Peut-être.
16:31Il y a aussi.
16:33Un prisme idéologique.
16:35Qui fait qu'ils se sentent obligés.
16:37De faire un pv.
16:39D'extraire un certain nombre.
16:41D'auditions du dossier.
16:43Il y en a 9.
16:459 témoins qui disent.
16:47Avoir entendu un jeune.
16:49Parler.
16:51De dire qu'il veut tuer du blanc.
16:53A partir de là.
16:55Ils vont extraire ces 9 témoins.
16:57Ces 9 témoignages.
16:59Et dire.
17:01Que ce meurtre.
17:03Peut avoir un caractère.
17:05Racial.
17:07Et si vous voulez.
17:09Ça ne correspond pas.
17:11A la réalité du dossier.
17:13Vous qui avez enquêté.
17:15Tout épluché.
17:17Vous nous dites non.
17:19Ils ne sont pas.
17:21Allés là-bas.
17:23Pour tuer un blanc.
17:25Le dossier montre le contraire.
17:27Non.
17:29Même quand le procureur parle.
17:31D'expéditions programmées.
17:33Les faits sur lesquels il se base.
17:35Les jeunes qui venaient de la monnaie.
17:37Se sont téléphonés.
17:39Et organisés pour venir en voiture.
17:41A la fête de Crépole.
17:43C'est ce que font des jeunes.
17:45Qui vont en soirée.
17:47S'ils sont arrivés.
17:49A plusieurs petits groupes.
17:51C'est parce que.
17:53Quand on arrive à 15 garçons.
17:55Il n'y avait pas d'intention raciste.
17:57En revanche.
17:59Qu'il y ait eu des insultes racistes.
18:01Échangées de part et d'autre.
18:03Pendant la bagarre.
18:05C'est certain.
18:07Mais ça n'en fait pas une intentionnalité.
18:09Les jeunes de la monnaie.
18:11Ils sont allés faire la fête.
18:13Ils sont allés draguer des filles.
18:15Parce que les gens plus grands.
18:17De leur quartier.
18:19Leur avaient dit que c'était le bon endroit.
18:21Pour ça.
18:23On ne va pas faire la fête avec des couteaux.
18:25Jusqu'à quand.
18:27Madame Salamé.
18:29Qui fait l'interview ce matin.
18:31Peut répondre à Madame Guéna.
18:33Ce n'est pas des gens qui vont faire la fête.
18:35On ne va pas faire la fête avec des couteaux.
18:37Est-ce que c'est possible un jour.
18:39D'apporter la contradiction à ces gens.
18:41Qui disent juste n'importe quoi.
18:43Franchement.
18:45C'est terrifiant quand même.
18:47C'est terrifiant.
18:49De part et d'autre.
18:51Ils réécriront.
18:53C'est comme ça.
18:55D'abord.
18:57Moi je l'ai entendu.
18:59J'ai entendu tout ça.
19:01Je peux vous dire qu'à aucun moment.
19:03On s'est apesanti sur le sort de Thomas.
19:05On n'a pas parlé pendant 12 secondes.
19:07De Thomas.
19:09De qui était Thomas.
19:11Rien.
19:13A l'intérieur de ça.
19:15Factuellement.
19:17Ils reconnaissent qu'il y a eu 9 témoins.
19:19On va tuer du blanc.
19:21Ils reconnaissent.
19:23Qu'on a caché.
19:25Délibérément.
19:27Le procès verbal.
19:29Qui disait que les 9 témoins.
19:31Disait que c'était quelque chose de raciste.
19:33Pour ne pas justement.
19:35Le procureur.
19:37Et les gendarmes.
19:39Pour ne pas justement faire monter.
19:41La sauce.
19:43Pour cette expression triviale.
19:45On a caché le procès verbal.
19:47Ils reconnaissent.
19:49C'est extraordinaire.
19:51À quel moment.
19:53La mécanique du mensonge.
19:55Et de la rumeur.
19:57Très vite un élu d'extrême droite.
19:59A parlé d'un acte raciste.
20:01Le hashtag.
20:03Monté sur les réseaux sociaux.
20:05Et c'est news.
20:07C'est une honte.
20:09Vraiment.
20:11C'est une honte.
20:13C'est une honte.
20:15C'est une honte.
20:19Je vous rappelle.
20:21Il y a une autre.
20:23Pas de couteaux.
20:25Parce qu'ils sont allés au bal.
20:27Ce sont les allés au bal.
20:29C'est différent.
20:31Voilà ce qu'on peut lire.
20:33Dans la bouche de monsieur.
20:35Mais vous vous rendez compte.
20:39On est là.
20:41On est avec des gens.
20:43Je veux dire, on en est là, on est avec des journalistes dont vous aviez rappelé le brillant passé.
20:50Je répète cette phrase folle, mais attention, ils n'avaient pas des couteaux parce qu'ils allaient au bal,
20:55ils avaient des couteaux parce qu'ils ont toujours sur eux, et ils sont allés au bal, c'est très différent.
21:00Mais au nom de quoi M. De Cugis vient-il défendre ?
21:03Il y a un gosse qui est mort qui s'appelle Thomas !
21:06Absolument.
21:07C'est incroyable, c'est incroyable !
21:10Lorsqu'on vient planter du blanc, ça s'appelle un acte raciste.
21:14Alors Patrick Cohen peut nous expliquer que c'est une rixe,
21:17une sociologue nous avait expliqué que c'était carrément la réécriture de Roméo et Juliette.
21:21Il n'empêche que c'est un acte raciste et que le racisme anti-blanc
21:25est un des plus gros tabous de la chimérique et sanglante politique de la ville,
21:29qu'a rappelé Mme Marie-Hélène Thauraval lorsqu'elle parlait de tensions ethniques.
21:33Qui a été aussi très gravement critiquée, mais vous allez voir tout à l'heure,
21:38on va écouter après, c'est elle qui est critiquée par Mme Guénin.
21:42Enfin je vous assure, mais on marche sur la tête, c'est une émission de ciré,
21:47mais enfin c'est, on est, vous êtes d'accord ?
21:50Oui, bien sûr.
21:51Les jeunes qui ont des couteaux, ne se promènent pas avec des couteaux.
21:55Le fait de pouvoir écrire, ils n'ont pas pris les couteaux,
21:58pour le moment ils portent les couteaux tout le temps,
22:00comment on peut écrire ça sans que ça lui pose problème ?
22:04On ne doit pas, on ne porte pas un couteau sur soi, c'est tout.
22:08Puis ça s'arrête là, je ne comprends pas, c'est une...
22:12Oui, c'est incompréhensible, mais écoutez, qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
22:16Mais ils seront interviewés, personne ne leur apportera la contradiction.
22:20Personne, personne, personne, personne, et au contraire,
22:23on les écoutera pour arriver, parce que la conclusion, je la connais,
22:27la conclusion c'est une seule phrase, CNews s'en est emparé.
22:31Je ne sais même pas si on a, je pense que tout le monde a parlé de ça,
22:34tout le monde en a parlé de ça.
22:35Mais évidemment, la France est théorifiée, évidemment.
22:37Mais alors tu mets CNews dans une phrase, c'est formidable.
22:40Nous marquons une pause et nous revenons pour écouter
22:43un dernier passage sur ce sujet grave.
22:52Nous parlons d'un livre qui va sortir chez Gracier,
22:56Une nuit en France, anatomie du fait d'hiver.
22:59Alors que c'est un fait de société, bien sûr, qui a déchiré le pays,
23:02qui est écrit par Pauline Guenat, Jean-Michel de Cugis,
23:06et qui marque le plongeon.
23:07Et c'est vrai qu'on peut penser à la famille de Thomas
23:09qui doit écouter cela avec tellement de tristesse.
23:15Jean-Michel de Cugis était interrogé par le nouvel observateur
23:20et il a parlé de ces jeunes et il dit,
23:22ils savaient qu'ils n'étaient pas bienvenus,
23:23mais ils n'ont pas forcé l'entrée, comme ça a été dit.
23:25On leur a reproché d'être arrivés en petits groupes,
23:27mais sinon ils ne seraient jamais entrés.
23:29Ils étaient 14 sur 500 participants, d'un côté comme de l'autre.
23:33Il y a eu pas mal d'alcool, d'un côté comme de l'autre.
23:35Mais il sait tout, M. de Cugis.
23:37Évidemment, il sait tout.
23:38Le procès n'est pas passé, mais il sait tout.
23:40Un climat typique de Bâle, bien sûr.
23:42On rentre avec un climat typique de Bâle,
23:45avec de l'alcool, des couteaux, tout ça.
23:47Hélas, des jeunes de La Monnaie avaient des couteaux sur eux.
23:50Hélas, il y a un mort.
23:52Hélas, M. de Cugis.
23:54C'est honteux, je suis d'accord avec vous.
23:57C'est vous qui le dites et je le rends chéri.
23:59C'est honteux.
24:00Hélas, ils avaient des couteaux sur eux.
24:02Mais attention, ils n'avaient pas de couteaux
24:03parce qu'ils allaient au Bâle.
24:05Ils avaient des couteaux parce qu'ils en ont toujours sur eux.
24:08Et ils sont allés au Bâle.
24:09C'est très différent.
24:10Voilà ce que dit M. de Cugis.
24:12Voilà ce qu'il dit.
24:13Et je vous propose d'écouter
24:15sur Mme Thoraval,
24:19ce qui s'est dit ce matin sur France Inter,
24:21puisque c'est de la faute de CNews
24:23et c'est de la faute de la maire de Crépole.
24:25Le roman sur Isère.
24:27Elle a vraiment mis de l'huile sur le feu.
24:32Dès le début,
24:34dès qu'elle se rend compte
24:36que les assaillants potentiels
24:38viennent de la monnaie,
24:40elle, elle considère la monnaie
24:42comme son point noir.
24:44Par exemple, quand on l'a interrogée sur les...
24:46La monnaie, c'est un tout petit quartier.
24:483000 personnes, c'est extrêmement pauvre.
24:50C'est un des quartiers les plus pauvres de France.
24:52Plus de 50% vivent sous le seuil de pauvreté.
24:54On l'a interrogée sur les chiffres du chômage.
24:56Elle n'a pas voulu nous répondre,
24:58mais elle a eu cette phrase.
25:00Voilà.
25:02Elle a fait surtout le lien entre l'islam
25:04et ce fait divers, qui n'a rien à voir avec l'islam.
25:06Aucun des auteurs
25:08ne va à la mosquée.
25:10La mosquée a tout de suite condamné ce drame.
25:12Ils ont bu de l'alcool le soir,
25:14les gens de la monnaie ?
25:16Bien sûr. Ils ont été alcoolisés.
25:18Ils avaient des réserves d'alcool
25:20et ils fumaient en même temps.
25:22Elle a fait le lien avec l'immigration.
25:24Elle n'a jamais fait le lien avec l'Islam.
25:26Pour avoir fait beaucoup de plateaux à Nantes au Raval,
25:28elle n'a jamais fait le lien avec l'islam.
25:30L'immigration, à juste titre,
25:32mais pas avec l'islam.
25:34C'est quoi le fondement idéologique ?
25:36C'est que le racisme anti-blanc n'existe pas.
25:38Le racisme anti-blanc
25:40est une notion raciste
25:42et c'est pour ça qu'on les invite à France Inter.
25:44Il n'est pas possible
25:46que quelqu'un puisse être tué
25:48en raison de sa peau ou de son origine
25:50s'il est blanc français.
25:52Ce n'est pas possible.
25:54C'est pour ça qu'ils sont invités.
25:56Elle a jeté de l'huile sur le feu.
25:58Je n'aime pas faire ça
26:00mais il y a un problème
26:02sur la manière dont l'entretien est conduit.
26:04C'est un entretien
26:06qui permet
26:08de présenter
26:10ce récit sans un moment
26:12interrompre et dire vous ne pouvez pas dire ça.
26:14Et le simple rappel
26:16du bon sens, on ne se promène pas avec un couteau.
26:18Ça s'appelle la complaisance ?
26:20Oui.
26:22Je vous dis, ça s'appelle la complaisance ?
26:25Du lait et du miel ?
26:27Pourquoi veux-tu qu'ils soient arrêtés ?
26:29Ce qui est terrible, c'est pour les parents
26:31de Thomas.
26:33En entendant ça,
26:35c'est une torture.
26:37Ils relativisent tout.
26:39C'est pas grave.
26:41Il y a un couteau.
26:43Ils avaient bu de l'alcool ou de l'autre côté aussi.
26:45Ils ont été un peu violents ou de l'autre côté.
26:47Est-ce qu'on les aurait pas un peu provoqués ?
26:49C'est peut-être ça.
26:51Les parents de Thomas,
26:53ils doivent devenir complètement fous.
26:55C'est terrible.
26:57Il y a moins d'esprit critique pour Adama Traoré.
26:59J'ai pas entendu une émission
27:01sur France Inter où on conteste
27:03les thèses tout à fait contestables
27:05d'Adama Traoré.
27:07Ça, vous n'en aurez pas.
27:09Je pense pas que ce livre
27:11trouve un large public.
27:13Mais c'est pas le sujet
27:15et vous avez parfaitement raison,
27:17mais il sera invité
27:19partout.
27:21Et il sera invité
27:23avec une complaisance
27:25comme dans cette interview
27:27où ni l'un ni l'autre
27:29seront interrogés
27:31et pourquoi pas,
27:33par exemple sur l'islam, jamais.
27:35En fait, jamais Madame Thoraval,
27:37parce qu'on est dans des mensonges,
27:39mais c'est des mensonges que parfois
27:41on nous reproche, moi on me reproche parfois
27:43des choses que j'ai jamais dites, donc c'est facile.
27:45Jamais Madame Thoraval
27:47n'a mis un lien entre
27:50ce qui s'est passé à Crépole et l'islam.
27:52Jamais. Et donc M. De Cugis dit
27:54et la mosquée, etc.
27:56Jamais. En revanche, effectivement
27:58sur l'immigration, c'est un sujet
28:00qui a sans doute été évoqué.
28:02Et ajusté au titre.
28:04Donc voilà, vous avez affaire
28:06à des gens qui sont
28:08idéologiquement, comment dire...
28:10Marqués.
28:12Oui, marqués.
28:14Est-ce que Madame Thoraval sera
28:16invitée sur France Inter pour répondre ?
28:18Je pense que Madame Thoraval
28:20elle doit être...
28:22Est-ce qu'elle a envie de répondre ? Il y a un moment,
28:24tu n'as plus envie de répondre, tu es démoralisé
28:26en fait.
28:28Elle a des problèmes plus sérieux.
28:30Vous voulez qu'on reparle de Jean-Luc Mélenchon
28:32très vite ? Ah oui, quand même.
28:34On lui doit quand même ça.
28:36Bon alors,
28:38écoutez le passage que tout le monde a entendu
28:40matin, midi et soir.
28:42On en a beaucoup parlé ce matin. Jean-Luc Mélenchon
28:44qui rabroue un journaliste.
28:48Regardez ce que vous êtes en train de faire.
28:50L'extrême-droite accuse,
28:52puis ça monte dans la sphère Bolloré,
28:54puis tous les gentils comme vous et les autres disent
28:56« Ah quand même, il y a un problème, c'est-à-dire que vous nous recollez
28:58la pancarte ». C'est exactement comme ça
29:00qu'on fait pour attribuer une étiquette.
29:02Par exemple, vous êtes radin.
29:04Tout le monde le sait, personne ne le dit.
29:06Cyril Hanouna, Cyril Hanouna, est-ce que ça a été
29:08une erreur ou pas ?
29:10Non, l'affiche Cyril Hanouna,
29:12c'est une erreur ou pas ? Mais écoutez monsieur,
29:14pourquoi vous me posez cette question ?
29:16De quel droit ?
29:18Vous m'accusez ?
29:20Est-ce que vous m'accusez ?
29:22Alors taisez-vous, vous êtes en train de continuer
29:24une campagne qui a démarré à l'extrême-droite
29:26contre... Il ne fallait pas publier ce visuel.
29:28Alors attendez. Donc maintenant
29:30on demande à l'extrême-droite ce qu'on peut publier ou pas.
29:32Vous pensez que la tête de monsieur Hanouna,
29:34comme la mienne, ne peut pas être caricaturée ?
29:36Moi je suis caricaturé continuellement.
29:38Vous voulez que je vous montre les caricatures
29:40de Charlie Hebdo ? Et ça n'est pas de l'antisémitisme.
29:42Mais pourquoi ça serait de l'antisémitisme ?
29:45Ça suffit ! Ça suffit maintenant !
29:47Merci Jean-Luc Mélenchon
29:49d'avoir accepté notre invitation dans Dimanche en politique.
29:51Tout de suite, l'actualité de la mi-journée.
29:53Bonne après-midi, merci. Bon dimanche et à la semaine prochaine.
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42:56...
42:58sont immédiatement mis au goût du jour dans cette prison mais on n'est pas sur
43:04des voleurs de pommes. Vous voyez, on est sur des criminels massifs et des gangues.
43:10Vincent Hervé nous en parlait ce matin. Je vous assure, ce sont des gens extrêmement dangereux.
43:17Gauthier Lebret va arriver dans une seconde et je le remercie grandement.
43:22Je voulais vous montrer, juste avant de rendre hommage à Émilie Dequenne qui
43:27était une formidable comédienne et qui produisait de l'émotion, je voulais juste vous montrer ce
43:31qu'a dit madame Dati sur Emmanuel Macron parce que c'est intéressant. D'abord elle dit du bien
43:38d'Emmanuel Macron et comme on ne le dit pas souvent ici, je trouvais que c'était une bonne occasion
43:42d'en dire du bien à travers Rachida Dati. Et puis j'ai peut-être pensé, en voyant cette séquence,
43:48à un des patrons que madame Dati a eus qui sera très content d'entendre ce qu'elle a dit.
43:52Pour moi je voudrais avoir un petit mot de gratitude et de reconnaissance à Emmanuel Macron
43:59parce que qui aurait pu imaginer que je sois ministre de la culture ? D'ailleurs pareil,
44:03ça a encore refait couler beaucoup d'encre. Je l'ai connu lorsque j'étais garde des Sceaux.
44:11Après on avait un ami commun qui est toujours mon ami d'ailleurs Jean-Pierre Jouyet. Et puis j'ai
44:15appris à le connaître, on a appris aussi à se connaître. On n'a pas les mêmes univers mais
44:22ce que j'aime chez lui c'est sa curiosité. Et je lui dis, c'est la première fois que j'ai un patron
44:27civilisé. Il ne m'engueule pas, il ne m'engueule pas, il vous échange, il vous interroge, il vous
44:34appelle normalement. Donc à chaque fois c'est ce que j'aime entre nous. J'aime l'homme qu'il est,
44:40je trouve qu'il est très visionnaire et ce que j'aime chez lui qui fait écho chez moi,
44:45il n'est jamais ni fatigué ni découragé, il a envie tout le temps.
44:52Moi j'adore ce témoignage parce que vous êtes au coeur du mystère Macron,
44:56parce que tout ce qu'elle dit est juste. Voilà un homme qui est civilisé,
44:59alors ça fera peut-être plaisir à d'autres patrons qu'a eu Madame Dati, je pense à un en
45:03particulier, ça doit lui faire plaisir parce que si elle est aujourd'hui là où elle est,
45:07c'est peut-être qu'elle lui doit beaucoup. Vous savez à qui je pense, c'est à Nicolas Sarkozy
45:12qui était le président de la République quand il avait nommé garde des Sceaux Madame Dati.
45:16C'est lui qui l'a fait entrer en politique.
45:18Exactement, donc ça doit lui faire plaisir d'entendre ça mais bon.
45:20Il en a vu d'autres.
45:23Mais exactement. Mais en revanche ce que je trouve vraiment intéressant c'est que c'est
45:26vrai qu'Emmanuel Macron est particulièrement courtois toujours, que jamais vous ne pouvez
45:30le rencontrer dans n'importe quel...
45:31Et même sympathique.
45:32Et incroyablement. Mais vous êtes au coeur de la problématique,
45:36presque du mystère d'Emmanuel Macron. Voilà un homme qui a beaucoup de charme,
45:39évidemment extrêmement intelligent, très agréable.
45:44A chaque fois que l'un de nous le rencontre, si vous l'avez rencontré,
45:47c'est un homme d'une grande courtoisie, d'une grande délicatesse, d'une grande gentillesse.
45:51J'ai rencontré la dernière fois, je me suis dit peut-être qu'il va être froid avec moi,
45:56ce que je pourrais comprendre parce qu'on n'en dit pas que du bien.
45:59Au contraire, comment allez-vous, ça me fait plaisir, etc.
46:02T'es quand même surpris.
46:03Bon et ça c'est vrai que c'est agréable, c'est agréable.
46:06Simplement, Madame Dati, elle est tombée sous le charme et c'est la séduction.
46:10Et c'est le problème de la séduction.
46:12C'est du coup, en latin, ça veut dire mentir. N'oubliez jamais.
46:15Donc un séducteur, il faut toujours faire attention au séducteur parfois.
46:19Dans la vie privée comme dans la vie...
46:21Madame Dati, c'est une séductrice aussi.
46:23Ah, on ne séduit jamais un séducteur.
46:24Allez savoir.
46:25Règle de base.
46:27Règle de base, monsieur. On ne séduit jamais un séducteur.
46:31Il connaît tout.
46:35C'est tout.
46:36Bon, en tout cas, c'est intéressant ce témoignage.
46:38Non, ça n'a pas l'air de...
46:40Il n'y a que moi que ça a intéressé.
46:41Non, mais...
46:43Gauthier ?
46:44C'est intéressant.
46:44Bon, ben merci.
46:46Là, j'ai fait...
46:47Je pensais à...
46:48Ça, vous savez combien.
46:50Bon, vraiment, je suis triste parce que je voulais vous parler d'Émilie Dequenne.
46:54Et Émilie Dequenne, elle appartient vraiment à cette race de comédiens
47:00qui produisent de l'émotion et on ne voit pas comment c'est fait.
47:03Elle ne se regarde pas jouer.
47:04C'est merveilleux.
47:04Et c'est Patrick Devers, c'est Romy Steder.
47:06C'est tellement d'acteurs que je pourrais citer comme ça.
47:09Et il y a...
47:10Bon, elle avait effectivement eu un prix d'interprétation à Cannes pour Rosetta.
47:14Elle est extraordinaire dans Rosetta.
47:15Des frères d'Ardènes.
47:16Les fameux frères d'Ardènes dont on attend, j'imagine, qu'ils soient encore à Cannes cette année.
47:20Puisque Cannes sans les frères d'Ardènes ne pourrait pas exister.
47:23Mais il y a un film que je trouve formidable.
47:25Ce n'est pas son genre.
47:26C'est avec Loïc Corbery de la comédie française.
47:30Si vous avez l'occasion de voir ce film, regardez-le.
47:33Et je voulais vous montrer la bande-annonce.
47:36C'est un film, c'est l'histoire d'un prof, un telo, prof de philo,
47:39qui écrit des bouquins dans Paris, etc.
47:40Et puis, qui part en province, dans le Nord,
47:43et puis qui va tomber amoureuse d'une jeune femme qui est coiffeuse.
47:47Et il ne se rend pas compte qu'elle, elle est incroyablement vivante,
47:49alors que lui est déjà mort, sans doute.
47:51Et il va tomber fou amoureux, mais il n'ose pas se dire qu'il est fou amoureux.
47:55Il en a même un peu honte.
47:57Honte, pourquoi ? Parce qu'elle est coiffeuse.
47:59Et que lui, il écrit des livres dans Paris.
48:00Je vous assure, c'est un film bouleversant.
48:03Et Émilie Duquesne est prodigieuse.
48:06Émilie Duquesne est prodigieuse.
48:08Voyez cette bande-annonce.
48:14Avant d'être coiffeuse, je voulais être coiffeuse.
48:17Je devais être faite pour ça.
48:19C'est formidable, vous savez.
48:20Changer le visage des gens, ça peut changer leur vie.
48:23On voit arriver des petites jeunes filles.
48:25On sent qu'elles ne sont pas bien dans leur peau.
48:26Elles se sentent femmes pour la première fois.
48:28Elles se sentent différentes.
48:29Et elles se trouvent veilles.
48:35Je m'appelle Clément.
48:36Et vous, c'est Jennifer.
48:37On dit Jennifer, c'est anglais.
48:40Et qu'est-ce que vous faites dans la vie ?
48:41Je suis professeur de philosophie.
48:43Et moi, je suis coiffeuse.
48:44Ce n'est pas un truc d'un télo, la philosophie.
48:46Ce n'est pas de la masturbation intellectuelle.
48:48C'est un sport de combat.
48:49C'est la meilleure façon de ne pas se laisser manipuler.
48:51Je ne sais pas ce que ça raconte, mais c'est avec Jennifer Aniston.
48:53Franchement, je ne vois pas qui c'est.
48:55Vous ne voyez pas qui c'est, Jennifer Aniston ?
48:57Mais dans quel monde vous vivez, Clément ?
49:00De toute façon, je suis sûre qu'on n'a pas les mêmes goûts.
49:01Pas du tout.
49:24Comment t'expliques qu'un homme qui sait tellement de choses
49:28ne sait plus rien dès qu'on parle de sentiments ?
49:30Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu dis ça ?
49:38J'espère juste que tu ne m'as pas trop menti.
49:43C'est un film de Lucas Bellevaux.
49:44Je pense qu'il est sur My Canal.
49:46Vraiment, ne le regardez pas pendant l'émission,
49:48d'où que tu devrais être.
49:49Mais regardez-le.
49:51Quand même.
49:52Regardez-le à un autre moment.
49:54Et vous voyez, il y a une scène formidable
49:55quand elle l'emmène dans un karaoké.
49:57Alors lui, évidemment, il a honte dans un karaoké
49:59parce que ce n'est pas son truc.
50:00Il n'est pas comme ça, etc.
50:01Elle lui dit lâche-toi, lâche-toi, etc.
50:03Je vous assure, voyez ce film.
50:05J'en parle depuis ce matin.
50:06C'est formidable.
50:06Et voyez aussi l'émotion quand elle a reçu le prix à Cannes.
50:18C'est difficile, pardon.
50:20Je reprends mon souffle, une seconde.
50:23Là, déjà, je voudrais embrasser ma famille
50:25qui doit certainement me voir à la télévision.
50:29Je les aime très fort.
50:30Je voudrais embrasser maman, papa, Audrey.
50:34Et tous les autres, ils sont hyper nombreux.
50:37Et puis...
50:40Et puis, ben...
50:43Je voudrais remercier les frères, surtout,
50:45de m'avoir donné cette chance.
50:48Parce qu'ils sont géniaux.
50:51Je voudrais remercier l'équipe aussi.
50:55Remercier mes amis, dont Adeline et Manu.
50:58Et ma tante, sans qui je ne serais pas là aujourd'hui.
51:00Et voilà.
51:05Quelle tristesse.
51:06Émilie de Quenne avait 43 ans.
51:08Et vous avez vu, dans cette séquence, son émotion.
51:10Mais vous avez vu la classe de Johnny également à côté,
51:14qui est en recul et qui regarde ça.
51:17Quelle tristesse.
51:18Il est 21h.
51:20Gauthier, ça va être à vous, ce soir.
51:24Plusieurs choses.
51:25Déjà, le moment de vérité sur lequel nous sommes,
51:27c'est-à-dire face à l'Algérie.
51:29Soit la France réagit, soit elle ne réagit pas.
51:32Et vous allez voir, ça pourrait entraîner la chute du gouvernement
51:34si la France décide de ne pas réagir.
51:35Parce que si Bruno Rontailleau démissionne après,
51:37ça va faire effet domino.
51:38Les LR vont partir les uns après les autres
51:40jusqu'à une potentielle censure du RN.
51:41Donc, c'est un moment très important.
51:43On va évidemment parler de ce qui se passe en ce moment
51:45à la gaieté lyrique pour empêcher l'évacuation des migrants.
51:47Vous avez plusieurs centaines de manifestants
51:49qui veulent empêcher que les forces de l'ordre fassent leur travail.
51:52Et puis, sur cette manifestation de la honte samedi,
51:55qui sera tout sauf une manifestation antiraciste,
51:57ça sera une manifestation raciste,
51:58puisque fait à partir de visuels antisémites,
52:00la FI publie la liste des personnalités qui seront présentes.
52:04Et vous allez voir, c'est très intéressant.
52:06Ça ne les arrêtera pas.
52:07Qui est digne, notamment ?
52:08Qui est présent ?
52:09Je vous tease, donc vous verrez à 21h.
52:12Ah non, vous avez...
52:13C'est le but.
52:14Je peux donner un ou deux noms.
52:16Trois noms, si vous voulez.
52:17Il y a...
52:18Aidez-moi, s'il vous plaît.
52:19Non, c'est pas...
52:20Non, on va arrêter là.
52:21Voilà, ça s'appelle le suspense.
52:22Absolument, oui.
52:23Oui, oui.
52:24Non, mais voilà.
52:25Il aimerait bien nous casser un peu.
52:27Oui, oui, bien sûr.
52:28Merci de votre solidarité, maître.
52:29Écoutez, je ne regarderai pas son genre.
52:31Non, en plus, je souris, mais vraiment, ça me fait...
52:36C'est une actrice...
52:37Vraiment, c'est triste.
52:38Parce que quand un acteur ou une actrice, c'est jeune,
52:42c'est tous les films qu'il n'a pas fait.
52:44Et une actrice comme elle, c'est un drame absolu pour le cinéma.
52:49Jean-Luc Lombard était à la réalisation, et puis pour sa famille,
52:52évidemment, bien sûr, et pour ses proches, d'abord, bien sûr.
52:55Jean-Luc Lombard était à la réalisation, David Tonnelier était à la vision.
52:59Merci à Arnaud, qui était au son, à Benjamin Nau, à Julien Durou,
53:05et Félix Perola.
53:06Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
53:09Merci à tous.
53:10Benjamin Gauthier-Lebrette, dans une seconde.
53:13Benjamin Nau, qui était avec vous.
53:14Comment ?
53:15Benjamin Nau, qui était avec vous.
53:16Benjamin Nau, qui était avec nous, bien évidemment.
53:18Et qui prépare son déplacement pour Aston Villa.
53:22Quel soir, c'est encore, ça ?
53:24Comment ?
53:25C'est un soir, ça, aussi ?
53:26Les matchs de foot, c'est souvent le soir.
53:27Oui.
53:28À demain !