Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Olivier Dartigel est avec nous et qui va suivre évidemment ce qui va se passer à Ville-Neuve.
00:05On va le suivre tous ensemble.
00:07Surtout vous.
00:08Puisque manifestement je vous disais qu'il y aurait alliance à la mairie de...
00:11Bah nous on en a.
00:12Donc il y aura alliance comme on vous le disait.
00:14Ça ne sera pas l'information numéro un du soir.
00:21Et je précise évidemment qu'à Ville-Neuve, c'est Ville-Neuve-Georges.
00:26Monsieur Boyard est arrivé en tête.
00:2824%.
00:29Exactement.
00:30Et qu'il y a discussion entre LFI et le PS et le Parti Communiste.
00:35Mais on peut vous appeler.
00:37Non mais c'est parce que je voulais avoir une confirmation.
00:39Mais je vous répète qu'il y aura alliance.
00:42Parce que c'est comme ça, je vous le dis tous les jours.
00:44Mais ça ne sera pas l'information numéro un du soir.
00:46Si vous pouvez présenter les autres parce qu'il n'y a pas de Monsieur Dartigel.
00:49Madame Medjeber, Monsieur Golnadel et Monsieur Lejeune.
00:54Ce soir, évidemment, on va parler de Schwitz et de la Shoah.
00:57Avec ce sondage qui est quand même terrifiant.
01:0046% des Français de 18 à 29 ans, donc un Français sur deux,
01:07n'auraient jamais entendu parler de la Shoah.
01:11Je n'arrive même pas à croire en ce sondage.
01:17Emmanuel Macron et Brigitte Macron étaient présents à la cérémonie.
01:20Vous les avez sans doute vus retransmises toute la journée.
01:23C'est extrêmement émouvant.
01:25Vous entendrez également des escapés qui sont encore vivants.
01:29Mais ce chiffre, il ne vous interpelle pas.
01:33Un Français sur deux entre 18 et 29 ans.
01:36Mais ils ne sont au courant de rien. Ils ne sont informés de rien.
01:39Pourquoi voulez-vous qu'ils soient informés de la Shoah ?
01:41C'est l'ignorance générale. C'est tout.
01:44Il n'y a aucune raison qu'il y ait une exception shoatique.
01:47Mais la comparaison aux autres pays, en Roumanie, en Autriche, en Allemagne.
01:53Il y a des chiffres qui sont relativement bas.
01:57Ça veut dire que 80 ou 90% de cette même population entre 18 et 29 ans
02:01est au courant de la Shoah.
02:02Et en France, le pays de culture, le pays des lumières,
02:06nous avons aujourd'hui des 18-29 ans qui ne savent pas ce qu'est la Shoah.
02:10Honnêtement, je pense que si vous leur demandez s'ils ont déjà lu Balzac,
02:12la proportion monte à 90% de gens qui n'ont jamais...
02:15Oui, je suis d'accord. Mais il y a peut-être aussi un autre problème.
02:18L'important, c'est déjà qu'ils connaissent le nom de Balzac.
02:21Qu'ils l'aient lu, que tous les enfants n'aient pas lu Balzac,
02:24que Balzac, ça les ennuie.
02:26Ils ne connaissent pas.
02:27Je peux comprendre, mais au moins qu'ils connaissent au moins son nom
02:30et la place dans la littérature.
02:32Qu'ils ne soient pas tous les soirs sur Le Père Goriot
02:34ou Splendeur et Mideur des Culcans-Tisanes, ça ne m'étonne pas.
02:38Oui, ils ne connaissent pas Balzac.
02:39Ça ne m'étonne pas beaucoup.
02:40Je pensais qu'il y avait une rue qui s'appelle comme ça,
02:42mais ils ne connaissent pas Balzac.
02:43Il y a l'affaissement du niveau d'instruction,
02:45mais il y a aussi l'idéologie islamiste qui a infiltré l'école
02:47et des profs qui s'autocensurent sur ce sujet.
02:49Enfin, en Allemagne...
02:50Ah, ça c'est intéressant.
02:51Oui.
02:52Sabrina a raison.
02:53Sauf qu'en Allemagne, il n'y a pas non plus une pénurie d'islamistes.
02:56Oui, mais il n'empêche que ça a été déjà démontré par Jean-Pierre Robin à l'époque, en 2004.
03:01Déjà, il y avait des enseignements.
03:02Ça, c'est intéressant ce que dit Sabrina.
03:03Elle a sans doute raison.
03:04J'ai raison, Pascal.
03:05Pour arriver à 46 %, c'est quelque chose d'autre.
03:10L'antisémitisme en France met ses 170 actes antisémites en 2024,
03:16dont 518 en lien avec la situation au Proche-Orient.
03:19Actes antisémites intervenus dans le milieu scolaire en 1992.
03:22Emmanuel Macron a tweeté
03:24« N'oublions jamais les millions de victimes de la Shoah.
03:27Battons-nous inlassablement contre l'antisémitisme et la haine,
03:30au nom de tous ceux qui ont péri.
03:32Soyons la mémoire de leur mémoire. »
03:34Belle formule.
03:36Et Elisabeth Borne a pris la parole, la ministre de l'Éducation nationale.
03:40Écoutons-la.
03:42Aujourd'hui, l'antisémitisme prolifère.
03:4680 ans après l'horreur nazie, il prend d'autres visages,
03:50se drape dans d'autres mots,
03:52se dévoile au grand jour sur Internet et partout en France,
03:57se déchaîne depuis la barbarie terroriste du 7 octobre.
04:02Alors pour le combattre, nous ne devons pas faiblir.
04:07Nous devons transmettre inlassablement avec exigence et rigueur.
04:12Nous devons éclairer les consciences sans aucun compromis avec la vérité.
04:17Emmanuel Macron a mis sur X une séquence assez émouvante,
04:21d'ailleurs que je vous propose de voir,
04:23où il y a des témoignages de ceux qui ont souffert.
04:26Vous avez mon âge, 18 ans, quand vous avez été déporté à Auschwitz.
04:29Comment quelqu'un de 18 ans peut encaisser une telle violence ?
04:35Je crois que tu es tellement endurci,
04:39tu n'es plus un être humain, alors tu acceptes tout.
04:48Ils ont pu exterminer 300 000 Juifs du ghetto,
04:53et parmi eux, ma mère.
04:58Mes camarades ont demandé à la Capo où on allait retrouver maman et son frère.
05:03Et la Capo lui a dit comme ça,
05:05et lui montre les cheminées avec le doigt,
05:08et nous on a du mal à réaliser qu'ils ont déjà été assassinés.
05:13Vous avez quelque chose à nous dire ?
05:15Un mot, une valeur, un conseil, quelque chose ?
05:17Oui, vous battre, vous battre, constamment.
05:23L'intolérance est un cancer que nous devons combattre,
05:27au nom de tous ceux qui ont péri,
05:29pour eux, mais aussi pour votre future descendance,
05:33vous devez prendre le relais de la mémoire.
05:40En tout cas, Léon, je vous promets de faire ce que je peux
05:45pour être la mémoire de votre mémoire.
05:47Merci.
05:49C'était le 27 janvier 1945,
05:51l'armée rouge libérait le camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau en Pologne.
05:5680 ans après, le monde commémore cette libération.
06:01Les cérémonies ont eu lieu toute la journée,
06:03vous les avez sans doute écoutées, vues sur l'antenne de CNews,
06:07avec des témoignages.
06:08C'est sans doute la dernière fois pour un anniversaire de dizaines
06:12où ces gens témoignent.
06:14Léon Weinstraub, que vous allez entendre, il est rescapé d'Auschwitz.
06:18Évidemment, dans dix ans, la probabilité qu'il reste encore des rescapés
06:22sera effectivement très faible.
06:24Écoutez.
06:54La Shoah est ancrée dans chaque famille juive, bien sûr,
07:23cet après-midi, je parlais avec Olivier Benkemoun,
07:26qui me disait qu'il ne peut même pas lire Primo Levi,
07:29n'arrive pas à lire dix pages de Primo Levi.
07:31Et quand vous êtes arrivé tout à l'heure dans le bureau, Gilles William,
07:34je vous ai dit, mais est-ce que ta famille, est-ce que votre famille a souffert ?
07:39Est-ce que des membres ont été déportés ?
07:42Et vous m'avez dit, la sœur de mon père ?
07:44Oui, moi, j'ai été élevé dans le souvenir des morts de la Shoah.
07:52Plusieurs de mes parents.
07:55Sans pathos.
07:57On en parlait, mais sans pathos particulier.
08:00Et je suis, en général, pour un deuil plutôt discret.
08:03Je dois vous dire que depuis 7 octobre, je suis assez encoluré.
08:08Aujourd'hui, cette journée m'a encoluré.
08:11J'ai du mal, par exemple, je vous le dis franchement,
08:13j'essaye de le dire de la manière la plus pondérée possible.
08:16J'ai du mal à voir un président de la République
08:19penser à la Shoah, d'Egypte mort il y a déjà 80 ans,
08:24mais ne pas avoir marché contre l'antisémitisme vivant.
08:28Et j'ai un très grand mal, vous voyez, à voir certains médias que je ne veux même pas citer.
08:35Certains médias avoir consacré une journée à la Shoah aujourd'hui,
08:40alors que je sais depuis un an, leur indulgence par rapport aux Hamas pogromistes
08:46et leur sévérité par rapport aux Juifs combattants encore vivants.
08:50Je pense que ces gens-là n'auraient pas été de grands résistants.
08:54Ronald Lauder, il s'est exprimé, évidemment, c'est le président du Congrès juif mondial,
09:02il s'est exprimé cet après-midi et il a mis en perspective le 7 octobre précisément et aujourd'hui.
09:10Ce qui s'est passé en Israël le 7 octobre
09:14et ce qui s'est passé ici à Auschwitz présente une caractéristique commune,
09:22la haine contre les Juifs.
09:29En 1945, lorsque l'armée rouge est entrée ici,
09:34le monde a vu comment l'antisémitisme a dégénéré,
09:43en ce que nous connaissons ici, les camps de la mort, les piles de cadavres et les portes de la mort.
09:54Ce qui a mené à l'Holocauste a commencé lentement,
10:00des discriminations dans les universités,
10:03des discriminations à l'emploi, des boycotts, des attaques dans les médias.
10:08Cela a commencé lentement, progressivement.
10:12Et puis, tout s'est passé soudainement.
10:16Nous allons écouter également Mme Kolinka, que vous entendez régulièrement,
10:20Ginette Kolinka, dont le témoignage est très fort.
10:24Voyez le sujet de Mathéo Rollet.
10:2880 ans ont passé, mais le souvenir reste intact.
10:34Déportée dans le camp d'Auschwitz-Birkenau en avril 1944 à seulement 19 ans,
10:39Ginette Kolinka a regardé la mort dans les yeux, sans jamais la quitter du regard,
10:44subissant les monstruosités des nazis, en particulier des capots.
10:48Les nazis ne se salissaient pas les mains.
10:50Ils commandaient tout simplement.
10:52Et ils commandaient les capots.
10:54Et les capots, pour ne pas devenir comme nous,
10:58ils en faisaient peut-être certainement encore plus que si les nazis nous avaient commandés.
11:05Même en semblanté, les capots continuaient à les frapper à coups de bottes, à coups de bâtons.
11:13Et vas-y que je te frappe et que je te cogne.
11:16Voilà, ça c'était les capots.
11:19Huit décennies après la libération des camps de la mort, Ginette Kolinka témoigne encore.
11:24Elle raconte au-delà de l'imaginable les pires côtés de l'être humain,
11:28pour que toutes et tous sachent, mémorisent et n'oublient pas,
11:31pour que sa parole se libère aussi.
11:34J'utilise le témoignage parce que, égoïstement, c'est à moi que ça fait du bien.
11:41J'essaye de croire que tous ceux qui m'écoutent deviendront des passeurs de mémoire
11:50et que les gens réfléchiront avant de dire, oh, encore un noir.
11:57Oh, encore un juif.
12:01Désormais, Ginette Kolinka n'est plus seule face au témoignage,
12:05car pour que ce nom perdure, celui que portait aussi son père et son frère Gazet
12:09à leur arrivée à Auschwitz-Birkenau, l'histoire doit être racontée.
12:13Alors les descendants jouent un rôle majeur pour le devoir de mémoire.
12:17Quand je rencontre des gens, souvent ils ont rencontré ma grand-mère dans des lycées, des collèges.
12:22Donc je me dis que c'est important que moi aussi, plus tard, quand elle ne sera hélas plus là,
12:26que je puisse raconter ce qu'elle a vécu.
12:29Malgré ce travail de transmission, l'antisémitisme est en forte hausse ces dernières années en France.
12:34En 2024, 1570 actes antisémites ont été recensés,
12:38selon le Conseil représentatif des institutions juives de France.
12:43Ginette Kolinka, et vous avez reconnu évidemment Richard Kolinka,
12:46qui est le batteur historique du groupe Téléfrançais.
12:48Je voudrais dire encore un mot, si vous le permettez.
12:50La grande différence entre la Shoah et le pogrom que nous avons connu le 7 octobre,
12:57c'est que cette fois-ci, les Juifs se sont défendus.
13:00Cette fois-ci, on a eu des Juifs qui se sont défendus dans les pires conditions possibles,
13:04y compris pour la population palestinienne, compte tenu des boucliers humains utilisés par le Hamas.
13:10Cette fois-ci, les Juifs qui se sont défendus, ils sont censés avoir commis un génocide.
13:15Voilà pourquoi la période, y compris la période de la Shoah, me rend encoléré.
13:24Plus d'otages justement, deux jeunes femmes, deux jeunes Israéliennes retenues captives à Gaza.
13:28Arbel Yehoud et Agham Berghir doivent être libérés jeudi,
13:32en compagnie d'un troisième otage non identifié au terme d'âpre négociation entre le Hamas et Israël.
13:38Je vous propose d'écouter Brigitte Delfour.
13:41C'est David Menser, un porte-parole du gouvernement israélien,
13:44qui a annoncé ce lundi aux alentours de 15h heure française
13:48que huit otages étaient morts sur les 26 qui doivent être libérés
13:52lors de cette première phase de trêve entre le Hamas et Israël.
13:56Le Hamas a fourni une liste détaillée sur l'état de santé des otages,
14:00une liste donc des informations qui correspondent avec celles que détenaient les services secrets israéliens.
14:07Les familles ont été mises au courant.
14:10Daniel Aghari, le porte-parole de TSAHAL, a annoncé il y a deux jours
14:14qu'il était très préoccupé par le sort de Shiri Bibas et de ses deux enfants,
14:20Doug Feer, enlevé à l'âge de huit mois et demi, qui a fêté ses deux ans le 18 janvier,
14:24et Ariel, cinq ans.
14:26Cette semaine, il va y avoir deux phases de libération,
14:29une jeudi avec trois otages, dont Arbel Yehoud, 29 ans, enlevé au kibbutz de Niros,
14:34et Hagenberger, 20 ans, enlevé sur la base de Naralros.
14:38On ne connaît pas le nom du troisième otage qui sera libéré jeudi.
14:42Il y aura une nouvelle phase de libération samedi avec aussi trois otages,
14:46mais nous n'avons pas leurs identités.
14:51C'est ce que vous aviez annoncé, ce supplice.
14:53Oui, j'ai remarqué encore, j'ai vu une photo aujourd'hui d'un petit garçon roux
15:01qui avait été déporté pour lâchoir, je vous assure que c'est vrai.
15:05On dirait que le sosie, c'est le sosie du petit Bibas,
15:08dont on ne sait pas s'il est mort ou vivant,
15:10et dont tout le monde dans le monde médiatique, dans une partie du monde médiatique,
15:14se fout allègrement.
15:17Moi, je me suis rappelé, j'avais complètement oublié ce souvenir,
15:21mais je me suis rappelé que quand j'étais au collège,
15:23dans un collège public, dans les Yvelines, j'étais en sixième,
15:26donc je devais avoir 11 ou 12 ans, et on a eu une conférence avec une déportée
15:31qui était venue nous raconter ses souvenirs, un peu comme dans les extraits vidéos
15:34que vous avez montrés, et notamment son tatouage.
15:36Et en fait, je me posais la question, pour aller dans le sens de Sabrina tout à l'heure,
15:39je me demande si aujourd'hui ce serait encore possible en réalité.
15:42Je me souviens qu'à l'époque, on avait tous été vraiment frappés,
15:45choqués par ce témoignage, de fait, on connaissait l'histoire de la choix,
15:48elle nous a été par ailleurs enseignée, et en fait, c'était dans les Yvelines,
15:53et Samuel Paty est mort dans les Yvelines, pas très loin,
15:56et je me demande aujourd'hui, vous imaginez les polémiques
15:58que ça pourrait susciter, le débat que ça serait,
16:00et c'était il y a un peu plus de 20 ans, mais à quel point la société a changé,
16:04à quel point le pays a changé ?
16:05– Il y a eu de très belles pages dans la presse nationale aujourd'hui,
16:11sur le travail fait par les enseignants qui souhaitent continuer à se former,
16:15qui souhaitent continuer à pouvoir aborder ce sujet-là,
16:18qui vont d'ailleurs en Pologne…
16:21– Vous croyez que vous pouvez emmener une classe à Auschwitz aujourd'hui ?
16:24– Moi, j'ai un copain, un prof d'histoire qui le fait tous les ans.
16:28– Il est dans quelle région ?
16:30– En Berne, mais je pense que d'autres le font, Pascal, beaucoup.
16:33– Oui, mais en fait, tout le monde pourrait le faire.
16:36Ma question c'est, est-ce qu'on peut emmener n'importe quelle classe de France à Auschwitz ?
16:40Répondez à cette question.
16:41– Bien sûr qu'on peut avoir cet objectif et ce n'est pas facile partout.
16:43– Bien sûr que non.
16:44– Mais ce n'est pas facile partout.
16:45– Impossible.
16:46– C'est impossible en fait.
16:47C'est impossible, il y a des classes où ils refuseraient d'y aller,
16:51ce qui n'existait pas il y a 40 ans.
16:53Le témoignage que vous dites, moi j'ai le même,
16:56on nous faisait voir nuit et brouillard dans les classes,
17:01en troisième ou en quatrième, je ne sais plus,
17:04on projetait nuit et brouillard d'Anna René.
17:07Tous les jeunes écoliers de France, je pense, ont la même histoire.
17:13Elias, le choc terrible après la mort d'Elias, 14 ans,
17:18poignardé pour son téléphone à Paris.
17:20C'est très intéressant d'ailleurs, vous avez vu comment le monde a relaté cette information.
17:25Le jeune Elias est poignardé parce qu'il refuse de donner son portable.
17:29C'est-à-dire que ce n'est pas parce qu'on veut lui voler, il refuse de donner son portable.
17:32Je vous assure, c'est tellement terrifiant en fait,
17:35cette mise en perspective parfois de l'information.
17:37On l'a vu ce week-end également lorsque le mot « otage palestinien »
17:40a été utilisé par France Info.
17:43Ces deux jeunes suspects étaient connus déjà des services de justice,
17:47et ils l'étaient fortement.
17:49Je vous propose d'écouter peut-être Laurent Nunez,
17:53qui était ce matin sur RTL,
17:56et qui donnait des précisions sur ces deux agresseurs.
18:00Je m'en réfère à ce qui figure dans les médias.
18:03Effectivement, ils étaient sous contrôle judiciaire.
18:05Ils ne devaient pas se rencontrer.
18:06Ils étaient connus, d'ailleurs tellement connus,
18:08que quand mes effectifs ont reçu les premiers témoignages,
18:12suite à cette agression horrible,
18:14ils ont tout de suite fait un rapprochement avec les auteurs.
18:16Ils ont été interpellés très rapidement.
18:18Évidemment, je veux saluer les effectifs de la BAC du 14e,
18:21qui ont été extrêmement réactifs et qui ont retrouvé les auteurs immédiatement.
18:24C'est la police judiciaire qui enquête.
18:27On sait qu'ils sont... On les identifie très facilement
18:29parce qu'on a, entre guillemets, « l'habitude ».
18:31Et ils ont tué un autre jeune homme.
18:34Il y a quand même un dysfonctionnement quelque part, M. Poirier, non ?
18:36Oui, attendez, non.
18:37Il n'y a pas de dysfonctionnement à ce niveau-là.
18:39Que des effectifs de police puissent faire un rapprochement
18:41avec des autres, c'est possible.
18:42Et aller les interpeller, c'est plutôt une bonne chose.
18:44Ce n'est pas un dysfonctionnement.
18:46Après, que ces individus aient pu se retrouver
18:49et commettre cet homicide,
18:53oui, effectivement, ça c'est un problème.
18:55Dans la deuxième partie, on écoutera Bruno Retailleau,
18:57qui était tout à l'heure chez Cyril Hanouna.
19:00J'espère qu'on aura le temps.
19:01On l'a beaucoup écouté ce matin.
19:03Mais Florent Ménégault, peut-être son nom ne vous dit rien,
19:06c'est le patron de Michelin.
19:08Jeudi de Michelin.
19:10Mercredi, il a répondu pendant deux heures et demie
19:14à une audition publique à la Commission des finances.
19:16Il se trouve qu'hier après-midi, j'ai regardé entièrement
19:19ces deux heures, une heure, un quart, disons,
19:21et puis après, il y a des questions.
19:23Je n'ai pas tout regardé.
19:24Et ce matin, j'ai proposé qu'on écoute à cinq ou six reprises
19:28de Ménégault, qui est un grand patron,
19:30qui connaît, qui sait de quoi il parle.
19:32Patron d'excellence et qui précisément dit ce qui ne va pas en France,
19:36mais il reste quand même positif.
19:38Et il dit des choses tellement invraisemblables.
19:40Par exemple, il s'est adressé aux politiques et il leur dit
19:42il n'y a pas d'études d'impact.
19:44Vous prenez une décision, vous mettez une loi en place,
19:47il n'y a pas d'études d'impact.
19:49Oui, mais c'est quand même invraisemblable.
19:51Il dit l'industrie, c'est un temps long.
19:53Donc, on a besoin de stabilité.
19:55On a besoin d'un stabilité fiscal.
19:57On a besoin de stabilité réglementaire
19:59pour pouvoir investir et pour pouvoir imaginer.
20:01On ne peut pas en permanence changer de réglementation et de loi.
20:04Il y a une technique parlementaire qui fait que quand il y a
20:06un projet de loi venant du gouvernement,
20:08il faut une étude d'impact.
20:10Parfois, le gouvernement demande à ses groupes
20:12de préparer une proposition de loi, car il n'y a pas d'études d'impact.
20:15Et donc, il n'y a plus d'études d'impact.
20:17Donc, il n'y a pas d'études d'impact.
20:19Il dit une chose que je ne savais pas.
20:21Michelin perd de l'argent en France.
20:23Mais Michelin garde son siège,
20:25pour la recherche et l'innovation en France.
20:27Il licencie.
20:29Oui, il y a des licenciements.
20:31C'est sidérant, en fait.
20:33Pourquoi ?
20:35Je vous assure, on n'en sortira pas.
20:37Parce que ce que vous dites n'a pas de sens.
20:39Il n'y a pas de licenciements.
20:41Je demande que la rédaction
20:43vérifie cette information que je donne.
20:45Ce que je veux vous dire,
20:47c'est que toutes les entreprises,
20:49parce que c'est le petit bout de la lornière.
20:51Les licenciements ?
20:53Oui.
20:55Ils sont en train de courir un marin.
20:57Je vous dis simplement
20:59que la variable d'ajustement
21:01dans la compétition internationale
21:03est l'emploi.
21:05Pourquoi vous ne réagissez pas ?
21:07Parce que vous ne comprenez rien.
21:09Vous comprenez tout.
21:11Dans votre présentation du groupe Michelin,
21:13vous ne parlez pas de licenciements.
21:15Ce monsieur comprend, il sait de quoi il parle.
21:17Et vous, pas.
21:19Vous avez un biais idéologique.
21:21Le mot de licenciement ne peut pas être prononcé.
21:23Il en a parlé pendant deux heures.
21:25D'accord.
21:27Quand je dis que vous ne comprenez rien,
21:29on est en France
21:31avec des gens qui parlent de sujets
21:33que vous ne comprenez pas.
21:35Vous le comprenez, le sujet ?
21:37Non.
21:39Je l'écoute.
21:41Je l'écoute.
21:43Je pense qu'il le connaît un peu mieux
21:45que vous et moi réunis.
21:47On marque une pause.
21:49Je voulais faire un lancement
21:51et j'ai été interrompu
21:53par un parti pris idéologique.
21:55Bien sûr que je ne connais pas.
21:57C'est parce que je ne connais pas
21:59que j'écoute quelqu'un qui connaît.
22:01La pause.
22:03A tout de suite.
22:05Aldeny nous a rejoint.
22:07Directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles.
22:09Parce qu'il y a une nouvelle maquette.
22:11Une nouvelle version
22:13de Valeurs Actuelles.
22:15Qui ?
22:17Ça ressemble un peu.
22:19Je ne l'avais pas vu.
22:21C'est l'Ops.
22:23Ça ressemble un peu à une...
22:25À quoi ?
22:27Ça ressemble un peu à un journal
22:29qui est sorti il y a très peu de temps.
22:31Pour vous, ça ressemble au JD News ?
22:33Je ne veux pas être désagréable.
22:35Il n'y a pas de problème.
22:37Je suis assez.
22:39Je la découvre à l'instant.
22:41C'était ma première réaction.
22:43Olivier Dartigold a dit l'Ops.
22:45C'était plutôt cette inspiration-là.
22:47Sur le plan graphique, je précise.
22:49Et comme on est bons compagnons,
22:51bons confrères,
22:53évidemment,
22:55on donne un coup d'éclairage
22:57à votre présence sur ce plateau.
22:59Et bonne chance surtout.
23:01Parce que c'est dur
23:03de lancer un journal.
23:05Le JD News marche particulièrement bien.
23:07Avec Geoffroy et Laurence Ferrari.
23:09Mais on en parlera tout à l'heure.
23:11On est donc sur l'affaire Elias.
23:13Et je voulais qu'on écoute Bruno Retailleau
23:15qui était tout à l'heure
23:17chez Cyril Hanouna.
23:19Écoutez ce que le dit
23:21le ministre de l'Intérieur.
23:23Je pense que c'est vrai
23:25que c'est un drame.
23:27Mais ça ne doit pas être une fatalité.
23:29J'ai une pensée, bien entendu, pour ses parents,
23:31pour ses amis.
23:33Je vais vous dire pourquoi ça change.
23:35Dans la mesure où ceux qui ont fait ça,
23:37celui qui a fait ça, a déjà été condamné.
23:39Pratiquement pour la même chose.
23:41Pour un vol avec violence.
23:43Il n'a pas fait une seule journée de prison.
23:45Il y a en France une sorte de droit au premier tabassage.
23:47C'est-à-dire qu'on considère
23:49que la prison, ce n'est pas bien pour les mineurs.
23:51Et on les laisse s'enfermer dans des parcours
23:53de plus en plus violents.
23:55Comme on ne les sanctionne pas dès le premier écart,
23:57on attend une fois,
23:59dix fois, vingt fois, trente fois.
24:01Et c'est en dernière extrémité
24:03que la sanction tombe.
24:05Donc ce n'est plus possible.
24:07Ce sont des peines courtes,
24:09comme elles sont appliquées d'ailleurs aux Pays-Bas.
24:11Dès le premier écart grave, dès qu'il y a une menace,
24:13dès qu'il y a une gravité
24:15dans l'infraction, alors il doit y avoir une sanction.
24:17C'est la pédagogie de la sanction.
24:19Et on fait aujourd'hui tout l'inverse
24:21de ce que l'on devrait faire.
24:23C'était sur Europe 1 au milieu de l'après-midi.
24:25Le Gérald Darmanin vient de réagir sur TF1.
24:27Notre système ne va pas. Je suis père de famille.
24:29Je pense que tous les pères et les mères s'inquiètent
24:31pour leurs enfants et c'est évidemment inacceptable.
24:33Donc il faut changer les choses.
24:35Il faut renverser la table, dit-il.
24:41Il faut renverser la table.
24:43Il faut revoir de fond en comble
24:45cette politique. Par exemple,
24:47arrêter avec l'excuse de minorité,
24:49faire en sorte qu'aujourd'hui, c'est la règle,
24:51elle ne devrait devenir que l'exception,
24:53c'est-à-dire que ce serait à la main du juge.
24:55Aujourd'hui, au moment où je vous parle, il y a une règle de droit
24:57qui fait que pour des mineurs,
24:59dans le processus, quand ils commettent
25:01quelque chose de grave, on sépare
25:03la reconnaissance de culpabilité
25:05de la sanction. Il y a des enfants, vous avez des enfants.
25:07Est-ce qu'à notre
25:09domicile, pour des enfants qu'on aime,
25:11est-ce qu'on ferait la même chose ? Est-ce qu'on lui dirait
25:13écoute, t'as fait une bêtise,
25:15je reconnais et tu dois reconnaître ta culpabilité,
25:17mais finalement, la sanction,
25:19on va y réfléchir et ça va tomber dans
25:21quelques mois.
25:22Certains disent renverser la table, d'autres disent
25:24il faut changer le logiciel, mais il y a quand même
25:26une prise de conscience qui est faite
25:28depuis quand même quelques mois
25:30et en fait, dans tous les domaines,
25:32il faut sans doute tout changer.
25:34Et c'est ça qui est terrible.
25:36La réforme du site date de 2023,
25:38la césure, c'est-à-dire que d'abord,
25:40on dit responsabilité et la sanction est renvoyée.
25:42Là, il devait être jugé
25:44en juin 2025
25:46pour des actes commis en octobre.
25:48Donc ça, c'est une décision
25:50du gouvernement
25:52du macronisme.
25:54Sarah Knafo qui était ce matin
25:56sur Europe 1,
25:58Sarah Knafo qui était ce matin sur Europe 1
26:00dit à ses deux jeunes gens,
26:02il ne faut plus jamais qu'ils sortent de prison.
26:04Perpétuité, disait-elle.
26:06Voilà, un gosse de 14 ans.
26:08Un gosse de 14 ans qui est tué.
26:10Alors que dans les faits,
26:12ils ne peuvent pas prendre plus de 10 ans en réalité.
26:14Non, si l'excuse de minorité...
26:16Quand ils ont plus de 16 ans.
26:18Quand ils ont plus de 16 ans,
26:20l'excuse de minorité peut être levée par...
26:22Deux choses.
26:24Nous, on s'en occupe. J'ai vu que vous avez montré RTL.
26:26C'est garantie des intérêts
26:28complets sur l'audiovisuel de service public.
26:30Ils n'en ont rien à faire du sort d'Elias.
26:32Rien à faire. Deuxièmement,
26:34aujourd'hui, une personne
26:36de 17 ans, c'est
26:38une personne de 22 ans
26:40d'il y a 30 ans. Ils sont plus grands,
26:42plus costauds.
26:44Je veux dire, l'excuse
26:46de minorité quand on a 17 ans,
26:48c'est se foutre complètement du monde.
26:50Ce garçon-là aurait dû
26:52d'abord, dès la première fois,
26:54déjà compte tenu de ce qu'il a fait,
26:56d'être appréhendé et sévèrement puni.
26:58On le dit, on le dit,
27:00on est encore très loin du compte,
27:02d'autant que M. Retailleau,
27:04et je le dis au premier degré,
27:06sait très bien ce qu'il a dit,
27:08mais il n'a pas de majorité.
27:10Ça va être très difficile.
27:12Il n'a peut-être pas non plus de magistrats.
27:16Il y a un manque aussi.
27:18Honnêtement, il y a une partie
27:20du corps des magistrats
27:22qui voit les choses différemment.
27:24Cependant, je vous dis que moi,
27:26qui ne suis pas spécialement laxiste,
27:28dans la situation actuelle
27:30où, malgré les promesses de M. Macron,
27:32on n'a pas construit
27:34de prison,
27:36les magistrats sont obligés d'y aller
27:38doucement avant d'enfermer
27:40les plus importants dans les prisons.
27:42Ça aussi, c'est le problème.
27:44Dernier passage de M. Retailleau.
27:46Cette fois-ci, il faut une autre politique pénale.
27:50Il faut une autre politique pénale.
27:52Quand on regarde les pays scandinaves,
27:54quand on regarde les Pays-Bas,
27:56quand on regarde l'Allemagne,
27:58on voit bien qu'il y a des résultats.
28:00Il n'y a pas de fatalité à l'hyperviolence.
28:02On est au bout d'un cycle de laxisme
28:04où on a été dominé
28:06par une idéologie
28:08très gauchisante d'ailleurs,
28:10très soixante-huitarde,
28:12où on a refusé l'autorité,
28:14où il a fallu dire que la famille, c'était mal,
28:16que dans l'école,
28:18il fallait d'abord penser à l'enfant,
28:20il y avait une sorte d'égalité
28:22entre le maître et l'enfant.
28:24Non, il y a une hiérarchie.
28:26C'est des discours quand même
28:28qu'on n'entendait pas il y a...
28:30Ou en tout cas, quand on les entendait,
28:32c'était pas dans la bouche d'un républicain.
28:34Il y a quand même une prise de conscience.
28:36Ça fait trente ans qu'on nous parle
28:38de discours sur la prévention.
28:40Il y a quand même cent soixante-dix mille mineurs
28:42qui sont concernés par des actes de violence.
28:44Il y a bon nombre de victimes,
28:46des Enzo, des Thomas,
28:48des Matisse.
28:50Je parle simplement des coups de couteau
28:52qui sont complètement invisibilisés
28:54par la classe médiatique et certains de la classe politique.
28:56Je me souviens de Paul Vary qui est décédé,
28:58par exemple, à Paris.
29:00On avait qualifié ça de vélocide.
29:02Madame Hidalgo s'était penchée sur son cas.
29:04Visiblement, Elias n'a pas l'air non plus
29:06de lui froisser sa conscience.
29:08Et par rapport justement à ces places de prison,
29:10peut-être que la politique de la ville
29:12devrait être revue à coup de dizaines de milliards dépensés.
29:14Ça pourrait peut-être servir à construire
29:16la fameuse structure qui manque
29:18pour accueillir ces jeunes délinquants.
29:20Mais nous n'en avons pas encore entendu parler.
29:22Dans l'actualité, aujourd'hui, Jordan Bardella,
29:24il me paraît inévitable de convoquer des élections législatives
29:26dès qu'elles seront institutionnellement possibles.
29:28Je ne sais pas...
29:30En juin.
29:32En juin.
29:34Je ne sais pas
29:36si vous partagez cet avis
29:38ou pas.
29:40Le problème, c'est le résultat.
29:42Moi, je pense qu'en ce moment,
29:44la politique, elle est intenable.
29:46Donc ce serait très souhaitable.
29:48Mais le problème, c'est que je ne suis même pas sûr
29:50qu'on ne sorte pas avec une majorité introuvable
29:52d'une éventuelle nouvelle élection au mois de juillet prochain.
29:54Je ne vois pas pourquoi la situation
29:56d'il y a six mois ne se reproduira pas.
29:58Mais Jordan Bardella, dans ses voeux à la presse,
30:00a eu une réponse très alambiquée
30:02concernant une future censure
30:04d'ici la possibilité constitutionnelle
30:06de réouvrir une dissolution.
30:08Donc je ne sais pas ce que le RN
30:10compte faire sur les prochaines semaines.
30:12On va ouvrir le chapitre étranger
30:14avec l'exemple de Trump,
30:16que je trouve formidable,
30:18ce qui s'est passé ces dernières heures.
30:20Le président américain a suspendu dimanche
30:22sa menace d'imposer une série de sanctions
30:24contre la Colombie, la Maison Blanche
30:26assurant que Bogota avait accepté ses conditions
30:28pour le rapatriement d'immigrés colombiens
30:30expulsés par les États-Unis.
30:32Alors, on rappelle les choses, c'est formidable.
30:34Les Américains envoient des criminels
30:36colombiens en Colombie.
30:38Ces criminels arrivent sur le sol colombien.
30:40La Colombie dit non,
30:42nous n'en voulons pas.
30:44Très bien, dit Trump, ça se passe entre 19h et 21h.
30:46J'augmente, il le dit immédiatement,
30:48les droits de douane, je crois, de 25%.
30:50Je suspends
30:52tous les visas et plus
30:54que Colombienne entre sur le pays.
30:56Ça me fait penser à quelque chose.
30:58Ça me fait penser à quelque chose.
31:00Et, de ce fait,
31:02et de ce fait,
31:04la Colombie dit, ah bah écoutez,
31:06puisque c'est comme ça, on les prend.
31:08Voilà, alors écoutez Sarah Knafo
31:10qui était ce matin sur Europe 1.
31:12Il essaye de renvoyer
31:14des criminels colombiens.
31:16À 19h, l'avion arrive en Colombie
31:18et la Colombie dit, on les refuse parce que
31:20ce sont des criminels. À 20h,
31:22Trump dit, très bien, augmentation
31:24de 25% des droits de douane,
31:26rétorsion dans tous les sens, mesure économique
31:28de rétorsion, plus de visa pour les Colombiens.
31:30À 20h30, la Colombie
31:32dit, ok, on va envoyer l'avion
31:34présidentiel colombien pour aller chercher
31:36les criminels et les ramener sur notre sol.
31:38À 21h, Trump dit, très bien, je ne mets pas
31:40en œuvre les mesures de rétorsion que je prévoyais.
31:42Merci d'avoir repris vos clandestins.
31:44C'est-à-dire qu'il obtient en deux heures
31:46ce que la France n'est pas capable d'obtenir
31:48depuis 20 ans. En deux heures, il a réussi
31:50à les faire plier. Si ça vous rappelle quelque chose,
31:52c'est exactement le programme de reconquête
31:54sur les mesures de rétorsion qu'on
31:56doit appliquer face aux pays qui ne reprennent
31:58pas leurs clandestins. Et on a
32:00des moyens de pression qui sont énormes.
32:02Tellement, aujourd'hui, on est généreux
32:04avec ces pays précisément qui ne reprennent
32:06pas leurs clandestins. Si on prend la liste
32:08des principaux pays qui refusent
32:10de collaborer, c'est-à-dire en
32:12nous donnant les fameux laissés-passer consulaires
32:14pour accepter de reprendre
32:16leurs clandestins qui sont chez nous, c'est presque
32:18exactement la liste des pays
32:20qui bénéficient de notre aide publique au développement,
32:22qui obtient le plus de visas légalement
32:24par la France, qui envoient ses dirigeants
32:26se faire soigner en France. Et quand vous
32:28m'entendez dire ça, vous voyez déjà toutes les
32:30mesures de rétorsion qu'on pourrait prendre.
32:32Vous ne serez pas d'accord avec cela.
32:34Vous êtes d'accord ou pas ?
32:36Les trumpistes français sont
32:38très allants depuis l'investiture,
32:40je le comprends bien. Sauf que
32:42c'est faire preuve d'une certaine forme
32:44de malhonnêteté, en tout cas de ne pas aller vers
32:46une série de complexités, que de
32:48vouloir transposer le cas
32:50aux cas algériens.
32:52C'est-à-dire que
32:54tout simplement, vous avez un
32:56franco, un concitoyen
32:58français intellectuel, qui aujourd'hui, j'en ai parlé
33:00avec M. Retaillot tout à l'heure,
33:02qui est donc en Algérie détenu.
33:04Est-ce qu'il y a aujourd'hui ou pas,
33:06Pascal, est-ce que vous avez la réponse de la diplomatie
33:08souterraine pour essayer de régler la situation ou pas ?
33:10Quel rapport avec Spondy ?
33:12Aucun rapport avec Spondy.
33:14Je ne veux pas de la diplomatie souterraine.
33:16Je vais sur un terrain
33:18que vous allez aimer. Il y a une histoire franco-algérienne
33:20qui est d'une toute autre
33:22nature que l'histoire
33:24entre les Etats-Unis et la Colombie. Vous êtes d'accord
33:26avec moi là-dessus ? Je ne sais pas.
33:28Mais ça m'est égal aussi.
33:30Oui, je sais que ça vous est égal, mais en fait,
33:32ça pèse aussi.
33:34Ça pèse parce qu'on est lâches.
33:36Et alors, pourquoi ?
33:38Pourquoi personne ne l'a fait ?
33:40Y compris quand la droite durait nos affaires.
33:42Pourquoi personne n'est revenu
33:44faire d'accord avec Spondy ?
33:46On oublie l'Algérie.
33:48On oublie l'Algérie,
33:50M. Dartigold. Il a eu raison de faire ça avec la
33:52Colombie.
33:54Je suis en total désaccord avec cette politique
33:56du rapport de force permanent.
33:58Mais vous allez déguiser dans quelques mois
34:00qu'on aura les conséquences de cette politique
34:02au plan international.
34:04Et y compris pour le peuple américain.
34:06On verra comment ça va se passer pour lui.
34:08Cette guerre commerciale.
34:10Même les économistes très libéraux disent
34:12qu'il y a un danger sur l'éducation.
34:14On parle de réunion.
34:16Il faut attendre quelques mois
34:18pour que ça redescende.
34:20Alors, on a attendu
34:22quelques mois avec Mélanie et puis visiblement ça marche
34:24et les Italiens sont contents.
34:26Ça vous va ?
34:28On verra tout ça.
34:30Mais j'ai vu ce qu'il s'est passé en Grande-Bretagne.
34:32C'est le parrailliste qui a été élu.
34:34Mais ça vous va ?
34:36Il n'y avait pas cette politique.
34:38Il n'y avait pas du tout la politique de Mélanie.
34:40Mais vous aimez bien le résultat
34:42universel.
34:44Qu'est-ce qui va dans votre direction ?
34:46Je voudrais corriger
34:48ce qu'a dit
34:50Sarah Knafo.
34:52Elle dit que c'est parce que
34:54nous sommes trop généreux.
34:56J'ajouterais aussi que c'est parce que nous sommes
34:58trop craintifs et obséquieux.
35:00Un peu à la manière de M. d'Artigol.
35:02C'est intéressant ce qui s'est passé
35:04sur le plateau avec la réaction d'Olivier.
35:06Au fond, tu ne veux pas qu'on renvoie
35:08les clandestins. Tu ne veux pas qu'on renvoie
35:10les délinquants algériens qui sont chez nous.
35:12Il y a eu...
35:14Laissez parler Olivier !
35:16Comme tu ne veux pas qu'on expulse des gens,
35:18tu nous expliques que tout est plus compliqué que ça,
35:20que finalement, il faut être dans la nuance,
35:22mais le fond du problème, c'est que tu ne souhaites pas
35:24renvoyer des délinquants.
35:26Comme tu me connais, ce n'est pas bien puisque j'ai toujours dit
35:28qu'un pays devait maîtriser ses flux migratoires
35:30et décider de sa politique migratoire.
35:32Sur les 33 000 régularisations,
35:34par exemple, en 2023,
35:36je juge que un tiers de ces régularisations
35:38qui sont sur le travail
35:40sont à reconsidérer.
35:42Est-ce que c'est possible de dire ça ?
35:44Parle d'acte !
35:46Et de criminalisement.
35:48Mais je ne veux pas que les criminels restent !
35:50Pourquoi vous me dites ça ?
35:52C'est déraisonnable !
35:54Alors applaudis Trump !
35:56Autre sujet.
35:58Je termine juste parce que Louis Alliot nous écoute
36:00et il témoigne,
36:02il dit que j'ai en ce moment un jeune de 12 ans,
36:04il est le maire de Perpignan,
36:06incendie volontaire, violence, tupe, outrance.
36:0812 ans.
36:1020 plaintes répertoriées.
36:12Ses parents algériens sans emploi et sans autorité.
36:14Le procureur ne peut rien faire
36:16pour un jeune de cet âge.
36:1812 ans.
36:20Les policiers n'en peuvent plus de se faire insulter.
36:22Et Louis Alliot dit, comment voulez-vous que ça fonctionne ?
36:24Jusqu'où va-t-on tolérer ?
36:26Louis Alliot a raison, c'est super précis.
36:28Bien sûr, donc il faut changer, il faut renverser la table.
36:30Alors Michelin, je vous parlais de Michelin tout à l'heure
36:32parce que c'est vrai que
36:34je regrette, nous regrettons,
36:36l'espace médiatique
36:38ne fait pas assez écouter
36:40sans doute la parole
36:42des chefs d'entreprise.
36:44Les chefs d'entreprise, ils ne parlent pas beaucoup
36:46parce qu'ils ne viennent pas sur les plateaux de télévision.
36:48Généralement,
36:50ils sont dans leurs entreprises
36:52et ce n'est pas leur première
36:54vocation de venir parler
36:56sur les plateaux de télévision.
36:58Donc monsieur
37:00Menegau, je l'ai écouté pendant
37:02une heure, un quart, une heure et demie
37:04et je disais, vous avez affaire à un grand professionnel,
37:06un grand patron français
37:08qui dit les choses, tout simplement
37:10et qui explique pourquoi ça ne peut pas marcher.
37:12Je parlais tout à l'heure, par exemple,
37:14il n'y a pas d'études d'impact. Ça ne peut pas marcher.
37:16Et puis il explique que
37:18effectivement, la fiscalité, ça ne peut pas marcher
37:20non plus parce que
37:22la concurrence est déloyale et puis
37:24il multiplie comme ça. Et il dit
37:26l'industrie, c'est du temps long, il faut des règles
37:28évidemment et qu'ils soient
37:30toujours les mêmes. Vous croyez qu'il y a eu une politique
37:32pro-business depuis 2017 ?
37:34La preuve que pas assez.
37:36Et il va citer
37:38un exemple extraordinaire.
37:40C'est-à-dire que c'est le caoutchouc.
37:42Il y a besoin de caoutchouc pour faire des pneus.
37:44Donc il y a une réglementation
37:46européenne et il y a une sur-réglementation
37:48française pour le caoutchouc.
37:50Parce que le caoutchouc, ce n'est pas l'huile
37:52de palme, va-t-il expliquer. C'est des toutes
37:54petites exploitations de 4 hectares,
37:565 hectares, etc. Et on leur
37:58demande la traçabilité sur chacune
38:00de ces parcelles où
38:02pousse le caoutchouc. Vous savez combien il y a
38:04d'agriculteurs de parcelles ?
38:06Un million et demi. Un million et demi
38:08au monde entier. Et il explique ça.
38:10Et à la fin, en plus,
38:12il a fait ça pour rien parce que la réglementation
38:14ne va pas se mettre en place. Les petits hommes
38:16gris, la France,
38:18et l'explication de notre mal-être.
38:20Écoutez.
38:22La loi sur la déforestation.
38:24La France a poussé
38:26la loi sur la déforestation
38:28pour inclure le caoutchouc naturel
38:30dans la loi sur la déforestation.
38:32Michelin,
38:34uniquement les achats de caoutchouc naturel de Michelin,
38:36nous faisons vivre à peu près
38:381,5 million de paysans dans le monde.
38:40C'est des
38:42petites exploitations qui font
38:442 hectares, 3 hectares.
38:46On n'est pas du tout dans le même champ
38:48que l'huile de pâme avec des
38:50milliers d'hectares où
38:52on est sur une
38:54exploitation vivrière
38:56des petits paysans
38:58et qu'on souhaite continuer
39:00à faire vivre. On nous a
39:02demandé, à travers la loi sur la déforestation,
39:04une
39:06traçabilité à la parcelle
39:08sur 1,5 million
39:10de paysans. D'accord ?
39:12À l'échelle mondiale, et il faut qu'on démontre
39:14que tout le caoutchouc qu'on achète
39:16n'a pas
39:18été sur des parcelles qui ont été déforestées
39:20préalablement.
39:22Donc Michelin s'est mis en marche.
39:24Le coût pour Michelin
39:26de cette réglementation, c'est
39:28150 millions à 200 millions d'euros.
39:30Dont on sait, alors,
39:32qu'il vient d'être repoussé.
39:34On l'a repoussé fin novembre.
39:36Nous, on est prêts.
39:38Elle devait être applicable 1er janvier 2025.
39:40Donc nous, nos caoutchoucs naturels,
39:42il est déjà tracé. On a déjà
39:44mis les drones dans les forêts indonésiennes,
39:46Thaï,
39:48vietnamiennes, au Laos,
39:50etc., pour aller vérifier que nos
39:52parcelles fonctionnent bien, etc.
39:54On a déjà fait tout ça.
39:56Repousser d'un an, c'est le pire qui puisse
39:58exister. Parce que nous, on a le coût
40:00direct.
40:02Et on sait qu'aucun de nos concurrents ne va
40:04l'appliquer.
40:05Ce que je retiens de tout ça,
40:07de cette heure et demie, c'est que
40:09les professionnels ne sont pas écoutés et les
40:11politiques font n'importe quoi.
40:13Et c'est un drame, en fait.
40:15C'est un drame. Et là, on a vraiment
40:17un problème, alors tout politique confondu,
40:19parce que les décisions sont prises par démagogie,
40:21parfois pour de la communication
40:23pure, pour des petites
40:25alliances, pourquoi pas,
40:27faire plaisir, comme on avait vu, le nucléaire,
40:29pour faire plaisir
40:31à Auvergne, ou des petits accords avec l'Europe.
40:33Et en fait, c'est un drame.
40:35Parce que ce qu'il nous dit, ce monsieur,
40:37c'est qu'il y a de la qualité
40:39en France, il y a de la
40:41formation en France, il y a de l'excellence en
40:43France, il y a de la compétence en France, et c'est
40:45le politique, en fait, qui est nul.
40:47Et c'est le politique qui est nul.
40:48Les surtranspositions, on peut décider de les arrêter.
40:50Et ça, c'est le grand échec d'Emmanuel
40:52Macron, de ne pas avoir réformé l'État et de
40:54ne pas avoir tout changé. Et ça, c'est dommage.
40:56Et quand t'entends cet homme-là,
40:58c'est une plus politique sociale très importante
41:00chez Michelin.
41:02Voilà, je veux vous dire que
41:04les gens, ils ont Michelin dans le cœur.
41:06Alors il y a peut-être
41:08effectivement...
41:10Ça faisait très douloureux pour ces salariés de Michelin
41:12quand il y a des licenciements, parce qu'ils ont une culture
41:14d'entreprise, bien sûr.
41:16Et quand vous l'entendez, je vous assure, vous êtes convaincu
41:18parce qu'il sait de quoi il parle.
41:20Mais d'autres patrons,
41:22c'est très bien ce qu'il a dit, mais d'autres patrons
41:24auraient dû être peut-être moins taisants.
41:26J'ai toujours trouvé un peu
41:28le patronat
41:30un peu immobile.
41:32Pardon,
41:34quand on voit le monde ouvrier,
41:36il y a des syndicats dans le monde ouvrier qui parlent.
41:38Je trouve que
41:40le patronat aurait dû faire
41:42davantage d'efforts justement
41:44pour être entendu.
41:46Vous pensez que le MEDEF, sur les dernières années, n'est pas actif ?
41:48Cher Gilles William,
41:50ils se font insulter.
41:52C'est-à-dire qu'on a, par exemple,
41:54Bernard Arnault, c'est juste l'homme le plus riche du monde.
41:56Vous l'avez vu sur un plateau de télévision ?
41:58Je termine.
42:00On pourrait juste dire, tiens, c'est formidable d'avoir
42:02l'homme le plus riche du monde en France.
42:04Il a réveillé plein de petits métiers
42:06qui sont aujourd'hui en difficulté.
42:08On pourrait souligner ça.
42:10Mais s'il vient sur un plateau de télévision, il va tomber sur
42:12monsieur Dartigan, qui va lui expliquer
42:14que c'est un voyou,
42:16etc.
42:18Vous voyez ce que je veux dire ?
42:20Il va tomber sur des gens qui vont lui expliquer
42:22qu'il exploite les gens, qu'il est plus riche,
42:24etc.
42:26Cher Gilles William,
42:28j'ai souvenir
42:30de l'université d'été, l'on change, je crois,
42:32du MEDEF, dans les premières
42:34années du macronisme.
42:36Vous disiez, nous vivons un rêve éveillé.
42:38Cette politique pro-business
42:40est véritablement celle que nous attendions.
42:42Oui.
42:44Je comprends les patrons
42:46qui ont envie d'aller sur un plateau de télévision
42:48pour vendre.
42:50Effectivement, aux Etats-Unis,
42:52je pense que ça pourrait être différent, mais
42:54bien sûr que l'image
42:56qui est véhiculée dans l'espace
42:58médiatique n'est pas toujours la plus positive.
43:00Valeurs actuelles. Est-ce que vous parlez des patrons
43:02français ? Je doute complètement.
43:04On a, d'ailleurs, cette semaine, dans le
43:06premier numéro de La Nouvelle Formule, une
43:08interview de Stanislas de Benzmann.
43:10Je ne sais pas si vous voyez qui c'est. C'est le patron de Devo Team,
43:12qui est une boîte de la tech qui
43:14fait 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires
43:16et qui a un discours extrêmement construit
43:18et 360, parce que, dans cette interview,
43:20il nous parle à la fois de
43:22l'économie pure et dure, mais aussi de l'influence
43:24du wookisme dans le monde du business,
43:26des conséquences de l'élection
43:28de Donald Trump, de la maladie française
43:30qui consiste à être beaucoup plus
43:32créatif pour inventer
43:34des impôts pour diminuer les dépenses.
43:36Et, justement, pour reprendre
43:38ce que disait Gilles William,
43:40qui, d'ailleurs, il y a une interview de Gilles William Golnadel
43:42aussi dans ce numéro, donc rien que pour ça,
43:44il faudrait l'acheter.
43:46Il faudrait l'acheter en marge.
43:48Mais ça fait partie
43:50des patrons qui osent, effectivement,
43:52il ne vous a rien demandé,
43:54de faire de la pub pour son livre,
43:56d'aller au restaurant.
43:58Et ça n'est pas fini.
44:00Pourquoi cette nouvelle
44:02quête ? Pourquoi cette nouvelle formule ?
44:04Quel est le positionnement aujourd'hui de Valeurs Actuelles ?
44:06Quand je lis Valeurs Actuelles,
44:08c'est marqué Journal d'extrême-droite,
44:10généralement.
44:12C'est amusant que vous disiez ça, parce que j'ai écouté
44:14votre échange avec un auditeur d'Europe 1
44:16il y a peu. Et je pense que,
44:18très modestement, je ne veux pas comparer
44:20la puissance de
44:22votre groupe à notre modeste marque,
44:24mais on a les mêmes problèmes. C'est-à-dire qu'il y a une caricature
44:26et une énorme distorsion entre
44:28le contenu de ce qu'on a à l'intérieur de notre média
44:30et une image
44:32véhiculée par certaines
44:34personnes qui nous veulent du bien.
44:36Donc, on a besoin de réaffirmer
44:38qui on est. Moi, je pense que
44:40Valeurs Actuelles, ce n'est pas du tout un journal d'extrême-droite,
44:42ce n'est pas plus qu'Europe 1, d'ailleurs,
44:44ou CNews. Et d'ailleurs, je ne vois pas de choses d'extrême-droite
44:46dans ce pays. Je ne vois pas de camps qui réclament
44:48la fin du Parlement, qui
44:50revendiquent leur antisémitisme,
44:52leur racisme, ou leur
44:54anti-parlementarisme. En revanche,
44:56je pense qu'on a besoin
44:58de réaffirmer qu'effectivement,
45:00un journal de droite assumé
45:02qui revendique d'être,
45:04de représenter toute la droite, mais rien que la droite,
45:06c'était important de le dire. Et puis, il y avait
45:08évidemment un souci de forme aussi,
45:10puisque cette nouvelle maquette se veut
45:12plus élégante, plus moderne.
45:14Il faut savoir l'utiliser, je pense.
45:16Oui, elle est plus moderne, ça ressemble à sa GD News.
45:18Mais vous dites que ça ressemble au GD News.
45:20Mais au GD News, il dit que ça ressemble à ça.
45:22Chacun y trouvera
45:24ses influences. En tout cas, ce qui est sûr,
45:26c'est que ça a été l'occasion
45:28aussi de recruter de nouveaux chroniqueurs
45:30comme Olivier Babaud, qui
45:32sévit d'ailleurs sur Europe 1, et qui est quelqu'un
45:34qui permet d'appuyer de manière presque
45:36un peu doctrinale ce qu'est le libéralisme
45:38économique. Mais le mot libéral, c'est
45:40un gros mot.
45:42Il y a des inconvénients
45:44d'être
45:46valeure actuelle, mais il y a aussi des avantages, c'est en fait d'en avoir à peu près
45:48rien à faire de
45:50ce qui est le politiquement correct, ce qui est le
45:52conformisme. Et si c'était lui,
45:54c'est Bruno Retailleau.
45:56Vous êtes fait un ami avec Laurent Wauquiez.
45:58Ça peut vous intéresser parce qu'on a
46:00recruté Louis Sarkozy aussi comme chroniqueur,
46:02qui a déjà tellement
46:04d'ennemis que c'est plutôt bon signe,
46:06et qui nous fait un billet
46:08à la fin du journal. Et si c'était lui,
46:10le premier ami que vous vous êtes fait, c'est Laurent Wauquiez.
46:12Exactement.
46:14Pour être très franc, si on avait fait
46:16cette nouvelle formule il y a deux mois, on n'aurait pas
46:18forcément mis Bruno Retailleau à la une.
46:20Là, ça s'est imposé comme une évidence. Effectivement.
46:22Je suis désolé pour Laurent Wauquiez,
46:24qui donne une interview tous les six mois,
46:26et qui a des problèmes d'authenticité apparemment
46:28dans tous les sondages et dans tous les
46:30commentaires. Vous n'aimez pas du tout
46:32Laurent Wauquiez. En fait, je trouve que le
46:34problème de Laurent Wauquiez, effectivement, c'est que
46:36contrairement à Bruno Retailleau, il avance
46:38d'une certaine manière un peu masqué,
46:40et il prend beaucoup moins de risques que Bruno
46:42Retailleau, qui sort sur toutes les
46:44balles, d'une certaine manière. J'adore la presse. Quelle va
46:46la différence à le JD News ?
46:48Je crois que le JD News, ça coûte 2,20 euros,
46:50et ça a une pagination
46:52un peu plus modeste.
46:54Je pense que le JD News, c'est un journal qui est plus populaire,
46:56qui est peut-être d'ailleurs avec
46:58une réserve de lecteurs plus importante,
47:00et que Valeurs Actuelles doit assumer une question de niche.
47:02Comme Geoffroy Lejeune est là, il peut vous répondre.
47:04Non, mais bien sûr. Je crois qu'on est
47:06encore mieux Valeurs Actuelles qu'on l'est.
47:08Valeurs Actuelles, il faut qu'on assume notre niche.
47:10Notre niche, nous, c'est la droite libérale conservatrice.
47:12C'est un journal haut de gamme, avec 12 pages
47:14de pages culture par semaine, avec 8 pages d'économie.
47:16Et voilà, je pense qu'on est complémentaires avec le
47:18JD News. Alors, là, vous avez
47:20dit deux gros mots, conservateur et libéral.
47:22Et vous les avez associés.
47:24Et vous les avez associés. Vous êtes populaires
47:26au JD News ? C'est plus populaire que
47:28Valeurs Actuelles ? C'est une discussion qui est impossible pour moi,
47:30Pascal, parce que j'ai travaillé 12 ans avec
47:32notre ami à Valeurs Actuelles.
47:34Et maintenant, je travaille ailleurs.
47:36Comment dire ? Je ne sais même pas s'il faut
47:38que je parle sur ce sujet. En tout cas...
47:40Moi, je peux vous dire un truc
47:42sincère, Pascal. J'ai bossé
47:44avec Geoffroy. J'ai eu l'honneur d'être
47:46son numéro 2. C'était l'expérience
47:48journalistique la plus intense de ma vie.
47:50C'est bien que vous disiez ça.
47:52Et on vous souhaite, on dit ce qu'on souhaite
47:54dans ces cas-là pour cette nouvelle maquette.
47:56Et c'est bien que la presse vive, existe.
47:58La presse, c'est les idées.
48:00C'est le combat des idées, également.
48:02Vous savez, l'anomalie de ce pays, c'est d'avoir autant
48:04d'hebdomadaires de gauche, quand on a vu le nombre de gens
48:06qui sont à droite. Donc, je pense qu'il peut y avoir
48:08encore de la place pour 2-3 hebdomadaires de droite dans ce pays.
48:10Il y a quand même le Figaro Magazine.
48:12Le point, je ne le mets pas franchement
48:14à gauche. Et alors, comparé à
48:16Télérama, L'Obs, je ne sais...
48:18tous les hebdomadaires de gauche
48:20qui existent dans ce pays. Je pense que L'Obs
48:22ça n'existe plus, si vous me permettez.
48:24Il y a de très bonnes choses.
48:26L'Obs a été un grand journal
48:28avec Jean Daniel et d'autres.
48:30Mais c'est vrai qu'aujourd'hui,
48:32ce n'est pas faire injure de dire que ce journal
48:34n'est plus exactement ce qu'il était.
48:36Je ne dirais pas ça de Télérama, qui est resté
48:38une ligne éditoriale très puissante.
48:40Cher Gauthier Lebret.
48:42Bonsoir, Pascal Praud.
48:44Vous étiez avec le Premier ministre.
48:46Le ministre de l'Intérieur.
48:48Bruno Retailleau. Vous étiez cet après-midi
48:50chez Cyril Hanouna.
48:52Bruno Retailleau incarne tellement, et François Vérot
48:54incarne moins, qu'on a l'impression que c'est lui le Premier ministre.
48:56Nous, on se fait des amis tous les soirs.
48:58C'est le principe. On ouvre l'émission
49:00et on se fait des amis.
49:02J'étais avec Bruno Retailleau et Cyril tout à l'heure.
49:04Gérald Darmanin
49:06sera demain à 9h
49:08sur notre plateau.
49:10Il sera au cœur de l'actualité.
49:12Ce soir, dans 100% Politique,
49:14on va se pencher sur la responsabilité politique
49:16d'Eric Dupond-Moretti
49:18et de Nicole Belloubet.
49:20Je ne sais pas si les téléspectateurs ont bien compris
49:22que si le tueur d'Elias était dans la nature,
49:24c'est le fruit direct
49:26des réformes Belloubet
49:28faites voter par Eric Dupond-Moretti
49:30quand il est devenu garde des Sceaux.
49:32On aura Georges Fenech et on aura
49:34Béatrice Brugère à 22h pour qu'elle nous l'explique bien.
49:36On aura aussi Karl Olive.
49:38Vous vous souvenez de Shilty Game ?
49:40Bien sûr. Demain, on va en parler.
49:42On a eu le verdict ce soir.
49:44On a peut-être l'image de Shilty Game.
49:46Tout le monde est là.
49:48C'est un rodéo
49:50qui fonce sur un policier.
49:52Exactement. Policier blessé. 4 mois avec sursis.
49:54150 euros d'amende. Voilà la justice.
49:56Voilà. Regardez.
49:58Vous imaginez
50:00les policiers dans l'état
50:02dans lequel ils sont ce soir.
50:04C'est-à-dire faire foncer
50:06sur un policier
50:08le manquer de le tuer.
50:10Le manquer de le tuer.
50:12Moi, je trouve que
50:14ça, ça vaut 4 mois avec sursis.
50:16Comment voulez-vous que ce pays marche ?
50:18Vous n'y croyez même pas.
50:20Franchement, vous n'y croyez même pas.
50:22M. Darmanin sera là demain.
50:24Il n'osera sans doute pas répondre
50:26puisqu'il n'a pas le droit de commenter une décision.
50:28Il sort une circulaire pénale ce soir.
50:30Oui, mais il n'a pas le droit de commenter
50:32cette garnison.
50:34Mais c'est la première image que je lui montrerai.
50:36C'est ça que les gens retiennent.
50:38La politique pénale, c'est Shilty Game.
50:40Et on parlera aussi ce soir.
50:42Et celui qui a pris la décision
50:44de Shilty Game,
50:46je lui dirai pourquoi pas qu'un jour
50:48il justifie.
50:50Peut-être qu'il a de bonnes raisons.
50:52Ce magistrat se juge.
50:54Mais ce serait bien d'abord qu'on sache qui c'est
50:56et pourquoi pas qu'il justifie sa position.
50:58Je ne veux pas l'incriminer
51:00tant qu'il n'a pas parlé.
51:02Je lui dirai que je suis étonné.
51:04Je pense que le public a le droit
51:06d'avoir des justifications.
51:08150 euros d'amende, c'est moins cher
51:10que de se garer sur un passage péton.
51:12Oui, vous avez raison.
51:14Deux petits mots pour vous dire.
51:16On parlera de Louis Boyard.
51:18Il est au second tour
51:20dans la ville où il se présente.
51:22Il refuse
51:24la demande du PS de retirer
51:26le candidat Proamas de sa liste.
51:28Rima Hassan a comparé Auschwitz et Gaza.
51:30On va en parler aussi.
51:34Merci de votre invitation.
51:36Courage.
51:38Appreciate, comme on dit en bon français.
51:40Courage.
51:42Force et courage.
51:46J'en profite juste pour faire
51:48une petite demande parce qu'à chaque fois
51:50qu'on fait des unes sur CNews, ça marche très bien.
51:52C'était déjà le cas de l'époque de Geoffroy.
51:54J'ai utilisé ses bonnes vieilles recettes aussi.
51:56Si vous voulez venir faire une interview dans Valar Actuel,
51:58ce sera avec plaisir.
52:00Je parle tout le temps.
52:02Arnold Cara était à la réalisation ce soir.
52:04Philippe était à la vision.
52:06Merci à Raphaël Lissac, à Benjamin Naud,
52:08à Julien Durou, à Félix Pérolaz.
52:10Les informations sont à retrouver sur cnews.fr.
52:12Merci à tous.
52:14Monsieur...
52:16Ne bougez pas.
52:18Comment ?
52:20Ne bougez pas.
52:22Moi j'ai bien compris qu'il faut que je bouge.
52:24Les téléspectateurs, restez avec nous.
52:26Gautier Lebret, dans une seconde.