Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Sabrina Bejaber est avec nous ce soir, Geoffroy Lejeune, Olivier D'Artigolle, Yoann Ouzaï et Gilles William, Michael Nadel.
00:07Je voulais qu'on commence ce soir par un sujet qui est emblématique de la France d'aujourd'hui, de la justice qui mal fonctionne, parfois aussi de la police.
00:17Alors évidemment, il y a toujours des événements peut-être plus importants, mais celui-là est emblématique.
00:22Et c'est pourquoi je vous propose de voir ce sujet. Un homme sous OQTF, de nationalité algérienne, a été arrêté vendredi dernier.
00:30Donc c'était il y a 48 heures quasiment, après avoir tenté d'agresser plusieurs personnes à bord d'un bus.
00:36Il était armé d'un couteau de cuisine de 20 centimètres. Eh bien, il ne sera pas poursuivi.
00:42Et je voulais que vous regardiez ce sujet que je trouve invraisemblable et je regrette que la justice ne communique pas.
00:51Sur ces images amateurs, trois policiers neutralisent un individu après avoir saisi son arme.
00:57La scène a eu lieu vendredi dernier vers 16h30 à Bobigny.
01:01Installé à l'arrière d'un bus, l'individu armé d'un couteau avec une lame de 20 centimètres menaçait l'ensemble des passagers.
01:08Contactés par des contrôleurs de bus, les policiers sont directement arrivés sur place.
01:13L'objectif était déjà d'isoler l'individu pour protéger les passagers, c'était le premier point.
01:19Ensuite, ils ont certainement évité une tuerie de masse, un périple meurtrier en tout cas on peut le supposer.
01:26Sans leur comportement, j'ose imaginer ce qu'il aurait pu se passer.
01:30De nationalité algérienne et sous le coup d'une OQTF, le jeune homme a été placé dans un centre de rétention administrative après avoir passé 48 heures en garde à vue.
01:39L'agression ayant été classée sans suite, il n'encourt aucune poursuite pénale.
01:43Cet individu fait quand même l'objet de 4 infractions, il a commis à minima 4 infractions.
01:49Port d'armes prohibées de catégorie D, menace de mort réitérée, menace de mort sur personnel dépositaire de l'autorité publique, rébellion.
01:59Il a fait l'objet de la classement sans suite numéro 61, ça veut dire autre poursuite de nature non pénale.
02:06C'est complètement incompréhensible.
02:08Brahim Brahmi, 24 ans et sans domicile fixe, était déjà connu des services de police pour vente à la sauvette, vol et aussi violence.
02:20Pardon de vous le dire mais c'est tous les jours.
02:23Non, quand j'espère c'est tous les jours.
02:25Mais je vous dis que tous les jours, tous les jours, il y a des événements.
02:29Nous sommes dans une manière à bas bruit de guerre civile larvée.
02:35Là, ce n'est pas une guerre civile larvée, c'est la justice.
02:40Mais quand c'est tous les jours, quand c'est tous les jours, je suis désolé de vous le dire.
02:45Ce n'est pas un fait divers, c'est un fait de société.
02:50Et le pire parmi les faits de société, c'est qu'il y a un classement sans suite du parquet.
02:56Là, très sincèrement, je peine à m'expliquer juridiquement comment ils peuvent considérer qu'il n'y a pas une infraction de commises.
03:06Et qu'on ne me dise pas que les gens soient débordés ou que les policiers soient débordés.
03:11Aujourd'hui, ils ont convoqué dans je ne sais plus à quel commissariat la fille, une féministe de chez Nemesis.
03:17Parce qu'elle avait mis dans une manifestation, il y avait assez de l'immigration.
03:25Elle est convoquée à la police.
03:29Et celui-là, classement sans suite.
03:32Mais sur des faits comparables, similaires, la justice a dû, par le passé, le parquet poursuivre.
03:38J'imagine pas qu'il n'y a pas eu de parquet par le passé.
03:43Olivier, en principe, tu as raison.
03:46C'est systématique.
03:48Quand tu menaces de mort des gens avec un couteau, là, j'ai réellement un problème.
04:00Mais sans doute ces gens-là n'ont-ils pas témoigné ?
04:03Il y a les forces de l'ordre.
04:05Il n'y a pas de témoignage.
04:07Mais les forces de l'ordre ont été...
04:09Là où vous avez raison, là où c'est un fait de société, c'est des gens qui se baladent avec un couteau de ce type.
04:15C'est tous les jours.
04:17Là, c'est un déni de justice. L'expression, elle est là.
04:21Il faudrait juste rappeler qu'il y a une surreprésentation des Algériens dans le nombre d'OQTF qui ne sont pas exécutés.
04:28Le rapport de la Cour des comptes le précise.
04:31Au-delà même du caractère criminogène de cette affaire,
04:34il serait temps que la France revoie sa politique migratoire avec l'Algérie,
04:39notamment en suivant les recommandations de l'ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier de Riancourt,
04:45sur l'accord franco-algérien qui offre des prérogatives, entre guillemets, exorbitantes de droits communs,
04:50sur les échanges de lettres émises entre Bernard Kouchner et son homologue de l'époque,
04:55sur les flux financiers qui circulent entre l'Algérie et la France
04:59et tout un tas de recommandations et que le ministre des affaires étrangères tape du poing sur la table
05:04afin de pouvoir obtenir les fameux sésames qui sont les laissés passer.
05:07C'est peut-être de cela dont ont parlé cet après-midi Emmanuel Macron et Bruno Retailleau,
05:13puisqu'un tête-à-tête a eu lieu. Je ne sais pas si vous avez des informations,
05:16Yoann Ouzahy, sur ce qu'il s'est dit.
05:18Sur ce qu'il s'est dit précisément.
05:20L'objectif de la rencontre était d'évoquer les différences d'approche concernant notamment la politique migratoire,
05:27qu'il y a des désaccords importants.
05:29Par exemple, Bruno Retailleau dit que l'immigration n'est pas une chance pour la France.
05:33Il est officiellement et publiquement repris par le président de la République qui dit que ce n'est pas vrai.
05:38Ils ont abordé ce type de divergences profondes-là.
05:41Écoutons Elodie Euchard qui était devant l'Elysée.
05:44La rencontre aura duré un peu moins d'une heure trente.
05:47On a vu Bruno Retailleau parcourir les quelques mètres qui le séparent de l'Elysée à pied,
05:52avec son équipe tout sourire.
05:55Nous dit-on le but que les deux hommes apprennent à se connaître et à travailler ensemble.
06:00Évidemment, ils se sont déjà vus à de nombreuses reprises de manière officielle pendant les conseils des ministres.
06:05On se rappelle aussi de Bruno Retailleau qui venait régulièrement à l'Elysée au moment de la constitution du futur gouvernement de Michel Barnier.
06:13Mais désormais, Emmanuel Macron a face à lui son ministre de l'Intérieur et non plus un leader de l'opposition.
06:18Parmi les sujets qu'on imagine évoquer, évidemment la loi immigration.
06:22L'un des grands dossiers pour le ministre de l'Intérieur qui sera présenté en début d'année prochaine.
06:27C'est peu dire qu'ils ne sont pas alignés sur la question.
06:30Bruno Retailleau d'un côté qui dit que l'immigration n'est pas une chance pour la France.
06:34De l'autre, le président de la République qui s'était inscrit en faux sur ses propos.
06:38Donc une première rencontre informelle pour évoquer un grand nombre de dossiers
06:42et permettre aussi à ces deux hommes d'apprendre à travailler ensemble.
06:46On en saura peut-être davantage chez Procenseur sur ce sujet de l'immigration.
06:50Écoutez ce que disait Jordan Bardella tout à l'heure sur le droit du sol notamment.
06:54La France n'a pas vocation à être le pays de tout le monde.
06:57Au risque demain de naître le pays de plus personne.
06:59Donc il faut durcir l'immigration.
07:01Le contrôle de l'immigration est la question que je pose à ce gouvernement passé les effets d'annonce.
07:05Est-il prêt à remettre en cause l'aide médicale d'Etat, c'est-à-dire la gratuité des soins aux clandestins ?
07:10Est-il prêt à remettre en cause le regroupement familial ?
07:14Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui lorsque vous arrivez en France,
07:16lorsque vous êtes pris en charge sur le plan administratif par notre pays,
07:19vous pouvez faire venir vos parents, ça a été élargi aux frères et aux sœurs avec la loi Colomb en 2018.
07:25Est-il prêt à remettre en cause le droit du sol ?
07:28Qui fait que nous avons aujourd'hui une acquisition quasi automatique de la nationalité française sur notre sol.
07:35Ce qui n'est pas le cas dans certains pays et notamment en Italie.
07:38Est-il prêt à remettre en cause le pacte migratoire ?
07:41Est-il prêt à mettre en œuvre, en formalisant cette demande au président de la République, un référendum ?
07:48Parce que tant qu'on ne réaffirme pas la primauté du droit français sur le droit européen
07:53et sur le droit international sur les questions migratoires,
07:55il y aura toujours un avis de la Cour européenne des droits de l'homme,
07:58toujours une transposition de la Cour de justice de l'Union européenne
08:01qui viendra se transposer dans le droit français
08:03et qui nous empêchera de renvoyer des gens dans leur pays qui n'ont rien à faire chez nous.
08:08Je ne sais pas si l'analyse de Jordan Bardella est juste.
08:11Ce que je sais, c'est que beaucoup de gens, pour ne pas dire une très grande majorité de français,
08:15sont sur la ligne de Jordan Bardella.
08:18Ils sont pour un durcissement de la politique.
08:20Et toute l'Europe le fait, c'est-à-dire que la Pologne le fait, l'Allemagne le fait, l'Italie a réussi.
08:25Que n'a-t-on pas dit de Mme Mélanie ? Elle réussit.
08:29Elle réussit, oui.
08:30Elle réussit. Elle n'échoue pas en tout cas.
08:32Elle a régularisé dans le même temps 500 000 clients.
08:36L'immigration du travail.
08:37L'immigration du travail. Elle a régularisé 500 000 personnes dans le même temps.
08:40J'attire votre attention sur le fait que sa solution albanaise a été retoquée par un juge italien
08:50qui se prévaut du droit européen, ce qui montre, c'est ce que je vous dis chaque jour que je le fais,
08:58que les contre-pouvoirs judiciaires européens sont plus forts que les politiques.
09:04Et convenons Geoffroy Lejeune que l'atmosphère a changé.
09:08D'abord, tout s'est accéléré en cinq ans.
09:11Moi, j'ai vu des villes basculer, changer en très peu de temps.
09:15Ce n'est pas dix ans, c'est cinq ans.
09:17Depuis cinq ans, vraiment des villes ont changé.
09:20Et effectivement, il y a une prise de conscience récente, quasiment deux, trois mois.
09:27Mme von der Leyen, l'Allemagne, la Pologne, tout ça, c'est très récent.
09:33Donc il y a une prise de conscience.
09:35Si je peux me permettre, ce n'est pas une prise de conscience de la gravité du phénomène,
09:39c'est une prise de conscience de l'exaspération des gens.
09:41L'Allemagne, par exemple, c'est intéressant.
09:43Olaf Scholz est moins inquiet de l'immigration que des scores de l'AFD.
09:48Quand l'intention n'est pas très bonne, on peut se douter de la suite.
09:52Ensuite, je pense que quand vous regardez l'étendue des problèmes,
09:56tous les gens qui vous diront, en France, honnêtement sur l'immigration,
10:00tout le monde est à peu près d'accord pour dire, même les partis de gauche,
10:03oui, il va falloir limiter, maîtriser mieux.
10:05Pour accueillir mieux, il faut aussi accueillir moins, etc.
10:08C'est quelque chose qui s'est étendu.
10:10– Pardonnez-moi, la France insoumise n'est pas là sur cette…
10:12– Ils veulent régulariser.
10:13– Non, je dis tous les partis politiques.
10:15– Oui, mais la France insoumise domine l'arc de gauche.
10:18– Non, mais vous trouverez des gens au Parti socialiste, alors qu'ils sont alliés…
10:21– Mais ils sont rien, le Parti socialiste, ils sont 2%.
10:23– C'était pour dire que…
10:24– Non, pas aux européennes.
10:25– Attendez, je me fiche du Parti socialiste.
10:28Ce que je veux vous dire, c'est que ce discours-là a glissé vers la gauche.
10:32Sauf que, et c'est ça le problème, tous les gens qui vous diront aujourd'hui
10:35qu'ils veulent lutter contre l'immigration sans passer par une réforme de la Constitution
10:38pour affirmer la primauté du droit national sur le droit européen,
10:41tous ces gens-là n'ont pas envie de régler le problème.
10:44Et attendez, je termine juste d'un mot pour dire que Bruno Retailleau, par exemple,
10:47a fait cet aveu déjà, en disant, je fais ce que je peux sur le plan réglementaire,
10:50mais en l'état actuel des choses, on ne peut pas réformer la Constitution,
10:53donc il ne se passera rien.
10:56Et nous le disons matin, midi et soir, sur certains sujets, il faut changer.
11:00Marseille maintenant, avec mercredi dernier,
11:03deux policiers ont été sauvagement agressés par plusieurs individus
11:06alors qu'ils procédaient à une interpellation d'un trafiquant.
11:08Et ce qui est incroyable dans les images que vous allez voir,
11:10c'est le sentiment d'impunité.
11:12C'est-à-dire que ces gens font ça parce qu'ils savent que rien ne leur arrivera.
11:15– Sentiment justifié.
11:17– Voyez le sujet de Maxime Lavandier.
11:21Sur cette vidéo publiée sur les réseaux sociaux,
11:25deux policiers nationaux sont au sol, lynchés,
11:28sous l'avalanche de coups de pieds et de poings.
11:30C'est au moment de l'interpellation d'un trafiquant mercredi,
11:34en pleine transaction de produits stupéfiants dans la cité de la Castellane,
11:38qu'un groupe d'individus s'en prend à ces policiers.
11:41Des jets de pierre et deux bouteilles de verre
11:43qui blessent trois fonctionnaires, dont l'un sérieusement au visage.
11:47Depuis le mois de mars, les opérations places nettes menées par la police
11:51ont perturbé le trafic de stupéfiants.
11:53Des places laissées vacantes que les trafiquants tentent de récupérer
11:57et des affrontements avec les forces de l'ordre qui se multiplient.
12:01– Nous sommes des adversaires, nous les empêchons de fonctionner.
12:04Ça rapporte tellement d'argent qu'ils sont prêts à tout.
12:08Et bien sûr, il y a une haine du policier.
12:11Le simple guetteur, le simple dealer,
12:14dès qu'il peut attaquer un policier, il va le faire, comme on l'a vu dans cette vidéo.
12:20– Une enquête a été ouverte pour coups et blessures
12:23sur personnes dépositaires de l'autorité publique.
12:26– Ireda Belhach, que vous connaissez, qui représente un syndicat de police
12:29qui est régulièrement sur nos plateaux, écoutez ce qu'il disait cet après-midi.
12:33– Je ne vais pas vous rassurer, c'est notre quotidien.
12:35Sans mentir, c'est vraiment notre quotidien.
12:37– Parce que les gens ont filmé, c'est tout, voilà.
12:39– Maintenant, il y a des gens qui ont le réflexe de filmer
12:41et de diffuser les images sur les réseaux sociaux.
12:44Mais ça a toujours existé, mais ça s'amplifie, et c'est ça le problème.
12:48Et c'est de plus en plus violent.
12:50À partir du moment où vous êtes dans un quartier difficile
12:52et que vous n'êtes que trois policiers,
12:54si jamais ils sont une vingtaine en face, aujourd'hui, ils n'hésitent plus.
12:57C'est difficile, on le vit très très mal.
12:59Parce qu'en fait, on a l'impression, pour nous, on prend ça comme une forme d'échec.
13:03Normalement, un policier doit pouvoir aller où il veut, quand il veut.
13:06Même pendant les manifs, je ne sais plus où c'était,
13:09les dernières manifs qu'on a vues, on avait un véhicule de gendarmerie
13:12se faire défoncer, apparemment, ça ne choquait personne.
13:14Mais en fait, maintenant, en France, vous pouvez être…
13:16Quand vous êtes policier ou quand vous êtes gendarme,
13:18vous êtes à l'abri d'une part.
13:20Et c'est ça qui est grave, parce que vous, vous êtes censé protéger les autres.
13:23– Et ce qui est incroyable, c'est qu'on a appris qu'à Marseille,
13:25il y avait moins de policiers qu'avant.
13:27– Oui, le solde est quasiment négatif.
13:30– Alors qu'on nous a dit, Marseille en grand,
13:32c'est-à-dire que le Président de la République est allé 50 fois à Marseille,
13:35et à l'arrivée, il y a moins de policiers qu'avant.
13:38– C'est quand même Marseille en grand, c'est beaucoup.
13:40Quand vous vous penchez dans le rapport de la Cour des comptes,
13:42c'est effarant, sincèrement.
13:44– Vous voulez qu'on le voit, le sujet sur le rapport de la Cour des comptes,
13:46et puis après, on en parle ensemble ?
13:48Sujet de Michael Dos Santos.
13:50Premier constat alarmant, Marseille compte moins de policiers qu'il y a 7 ans.
13:54L'an dernier, il n'était que 4 064, soit une baisse de 4 points par rapport à 2017.
14:00Un chiffre néanmoins reparti à la hausse en 2021,
14:04et le lancement du plan Marseille en grand.
14:06Ces renforts pour la plupart des agents sortis d'école
14:09restent insuffisants pour combler les départs à la retraite
14:12et les demandes d'affectation dans d'autres villes.
14:14Marseille est moins attractive à cause des problèmes de logement
14:17et aux difficultés liées aux conditions de travail.
14:20En témoigne l'explosion des jours d'arrêt maladie.
14:22En 2016, ils ont été multipliés par 4 dans les rangs de la police aux frontières.
14:27La lutte contre le trafic de drogue, elle, porte ses fruits.
14:30Depuis 2020, 40% des points de deal ont été démantelés
14:33et des têtes de réseau ont été interpellées.
14:36A noter tout de même que le taux d'élucidation des narcomicides
14:39a été divisé par deux entre 2022 et 2021.
14:43Un combat contre les dealers qui impacte d'autres missions.
14:46L'an dernier, les effectifs de police secours ne se sont déplacés
14:50que pour environ la moitié des appels au 17.
14:53Enfin, autre point noir, la vidéosurveillance.
14:56Seuls 90 des 500 caméras prévues pour juin dernier
14:59ont été installées dans la cité phocéenne.
15:02C'est un rapport qui fait très mal parce qu'il y a une surcommunication
15:05présidentielle sur Marseille en grand avec un nombre considérable de déplacements.
15:09Et là, le rapport de la Cour des comptes fait la vérité des prix,
15:12notamment sur l'épuisement des forces de police.
15:15Des heures supplémentaires à un volume monstrueux qui ne sont pas payées.
15:19Et les renforts, ce sont des jeunes qui sortent de formation.
15:24Donc, ils tombent dans une situation de guerre concernant le narcotrafic.
15:28Et donc, on voit bien qu'il y a quelque chose qui...
15:31J'entends ce que vous dites, mais est-ce que c'est la responsabilité
15:35d'Emmanuel Macron ou est-ce qu'on ne peut plus rien faire ?
15:38Ça voudrait dire que la puissance publique ne peut pas...
15:40Non, mais moi, je pose la question, est-ce qu'on ne peut plus rien faire ?
15:42Parce que de la com, de la com, de la com, de la com...
15:45Et à l'arrivée, c'est qu'on ne peut plus rien faire ?
15:47On peut, par exemple, ils avaient promis 350 agents en plus,
15:50doter ce territoire de 350 agents de plus.
15:53Effectivement, ils sont épuisés sur le terrain.
15:56On peut faire des miracles, mais ça ne tient pas dans la durée.
15:58C'est-à-dire que ce qu'on a vécu à Paris pendant les JO cet été,
16:01objectivement, c'était exceptionnel.
16:02Et on ne s'y attendait pas, nous, parisiens,
16:04nous qui travaillons à Paris et qui voyons la situation le reste du temps.
16:07Le champ de Mars, il y a encore eu, d'ailleurs, des viols après les Jeux olympiques.
16:10Mais par contre, au moment où vous décidez d'agir pendant deux mois, c'est possible.
16:14Mais tu peux le faire si tu laisses les moyens policiers ad vitam aeternam.
16:16C'est ça, c'est la règle.
16:18C'est la règle.
16:20Mais là, en l'occurrence, Emmanuel Macron, quand il est allé à grand renfort de communication,
16:24il avait annoncé 5 milliards d'euros pour Marseille-en-Grand.
16:27C'est ce que ça devait coûter.
16:30Réalité, sur les 5 milliards, il y a déjà 3,5 milliards qui étaient déjà annoncés,
16:34donc seulement 1,5 milliard de nouveaux crédits.
16:36Et sur ces 1,5 milliards, très peu ont été débloqués pour l'instant.
16:40Marseille-en-Grand, c'était il y a trois ans.
16:42Et pour l'instant, ils n'ont vu arriver que quelques dizaines de millions d'euros
16:45qui ont, a priori, servi à rénover des écoles.
16:47D'où ma question.
16:49Tout ce que vous avez dit.
16:51Mais il n'empêche que par rapport à la scène épouvantable qu'on voit au début
16:56de ce lynchage de policiers en uniforme, on ne tape pas que des policiers,
17:03on tape aussi des Français.
17:05Il faut voir cette dimension-là dont on ne parle pas suffisamment.
17:09Mais qui tape ces policiers ?
17:12Pardon ?
17:13Les Français.
17:14C'est des Français qui tapent des Français ?
17:16Qu'est-ce que vous voulez dire ?
17:18Je veux dire qu'il existe un communautarisme qui ne se considère pas
17:22comme tout à fait français, qui...
17:25Vous voulez modérer déjà ?
17:27À votre avis ?
17:28Oui, vous modérez après.
17:30Je parle et vous modérez.
17:32Il existe un communautarisme qui se considère même pour certains...
17:37J'évite votre modération.
17:39Et d'ailleurs, je le fais de bon cœur.
17:41Pour certains, pas français et même anti-français,
17:47et lorsqu'ils frappent ces policiers en uniforme à terre,
17:52ils frappent des policiers français.
17:55J'entends bien, mais ils frappent aussi des gens qui les empêchent
17:57de faire leur business.
17:58Mais l'un n'empêche pas l'autre, M. Pro, figurez-vous.
18:02Ces policiers qui les empêchent de faire leur business,
18:04ils les frappent peut-être pas.
18:06Ces choses-là ne se passent ni au Maroc ni en Algérie.
18:09C'est une chose dans ce...
18:11D'ailleurs, au Maroc...
18:12Ni au Salvador non plus.
18:13J'en doute pas au Salvador non plus.
18:15Plus maintenant.
18:16D'ailleurs, j'ai passé ce matin...
18:18Je pense pas qu'il y ait une dimension anti-salvadorienne au Salvador.
18:22Non, il a été réélu à 85% d'ailleurs.
18:25Donc c'est bien la preuve qu'en réalité...
18:27Je veux pas, je vous assure.
18:28Non, mais c'est dans la place.
18:29Je parle souvent du Salvador.
18:30Je vis avec toute la distance, évidemment, qu'il faut.
18:34Vous savez pourquoi il a été réélu ?
18:36Vous savez pourquoi il a été réélu ?
18:37Parce qu'il a juste indiqué la prérogation première d'un chef d'État,
18:40c'est d'assurer la sécurité...
18:41Écoutez-le, il était à l'ONU.
18:42Donc Emmanuel Macron, il peut déverser des milliards,
18:44comme le grand dans Marseille.
18:46Il peut même y habiter, que ça ne changera rien.
18:48Le jour où il dira aux personnes qui habitent ces quartiers,
18:50demain, je mets en place un dispositif des forces de l'ordre pérennes,
18:54pérennes dans les quartiers nord de Marseille,
18:56où le taux d'homicidité est proche de celui du Brésil et du Guatemala,
18:59je peux vous assurer que toutes les personnes qui habitent ces quartiers
19:01voteront pour lui.
19:02C'est simplement une volonté politique.
19:04Il faut de décisions.
19:05On n'a pas de volonté.
19:06La volonté, c'est une fantasmagorie.
19:08C'est une décision politique qu'il faut appliquer.
19:09Écoutez quelques secondes, et je ne le prends pas pour exemple, bien évidemment.
19:14Mais écoutez quand même le président de Salvador,
19:16qui était à l'ONU et qui a finalement...
19:18Alors lui, il a été efficace.
19:20Oui.
19:23Au Salvador, nous préférons le bien-être de la population
19:26au confort des criminels.
19:28Certains disent que nous avons mis des milliers de personnes en prison.
19:31En réalité, nous en avons libéré des millions.
19:36Aujourd'hui, ce sont les honnêtes gens qui vivent libres, sans peur
19:40et avec leurs droits respectés.
19:47Le problème, c'est qu'il y a au Salvador peut-être aussi des innocents.
19:50Oui, beaucoup même.
19:51C'est ça qui me gêne un peu, si vous voulez, en tant qu'avocat.
19:54Je partage votre avis.
19:56Dans le rapport à la Cour des comptes, on a un préfet, dans les bougies d'urone,
20:01et un préfet de police, réfécteur de police.
20:04Et les deux ne sont pas d'accord sur des commandements à donner,
20:07sur des moments très précis, dans la lutte contre le narcotrafic.
20:10Ce qui est embêtant.
20:11Bien sûr que c'est embêtant.
20:14Nous allons marquer une pause à 20h25.
20:16On parlera définitivement de ce cycliste tué.
20:18Et puis, on a des choses à la fois plus légères et symptomatiques, là aussi,
20:22de l'époque, avec notamment ce qui se passe à Montmartre,
20:25avec ces boulistes à Montmartre,
20:27l'expulsion des boulistes du club de Pétanque est en cours.
20:30Ça mérite gauche !
20:31Il a raison Fabrice Louquigny.
20:33C'est une mérite gauche qui préfère construire des appartements
20:37à un club de Pétanque qui était là depuis 50 ans.
20:39Ça n'a rien de paradoxal.
20:40C'est une logique totale.
20:41Un appartement, c'est l'extension d'un hôtel de luxe.
20:44Un hôtel de luxe ?
20:45Oui.
20:46Des touristes ?
20:47Il n'y en a pas assez.
20:48De petits sous ?
20:49Encore un petit sous ?
20:50Ne soyez pas pressés qu'on en parle.
20:52Franchement les boulistes, tiens, vous voulez qu'on en parle
20:55après la publicité, que ce soit notre premier sujet ?
20:58Parlons-en.
21:00Vous connaissez ce 18e arrondissement ?
21:03Vous connaissez cet endroit ?
21:04C'est la butte Montmartre.
21:05Bien sûr.
21:06Il a raison Louquigny.
21:07C'est la butte Montmartre.
21:08Non ?
21:09Moi je suis pour conserver absolument cet endroit.
21:11Bien sûr.
21:12Mais bien sûr c'est le patrimoine.
21:15Le déploiement des forces de l'ordre.
21:17Vous avez les images ?
21:18On va vous montrer un sujet et nous allons aller manifester
21:21avec ces boulistes et on va être avec eux.
21:23A tout de suite.
21:25Bon.
21:26Cette affaire des boulistes de Montmartre.
21:29À Montmartre, l'exclusion des boulistes du club de Pétanque
21:31est en cours.
21:32Les forces de l'ordre ont délogé plusieurs sympathisants
21:34du bouleau de rhum de Montmartre.
21:36Intérêt qu'ils occupaient depuis plusieurs mois pour protester
21:38contre une décision de justice.
21:40C'est vrai que c'est assez étonnant.
21:43Il y a des CRS en train de relever de force des manifestants
21:46qui étaient sur le sol.
21:47Alors on va écouter, si vous le voulez bien,
21:50des licenciés de Montmartre.
21:52Des licenciés qui sont dans ce club.
21:55Une vingtaine de personnes dont les adhérents du club de Pétanque
21:58de Montmartre clappent, protestaient à la mi-journée
22:01contre leur expulsion.
22:03Donc on va écouter Véronique et puis la secrétaire de l'association
22:06sont eux licenciés de ce club de boule.
22:09J'en ai pleuré tout à l'heure.
22:11Ce n'est pas possible.
22:12On ne peut pas faire une chose pareille.
22:14Il y a un club qui a 53 ans de vie, qui a des résultats de Pétanque.
22:19Les filles, on est championne de la Coupe de Paris des clubs.
22:24Nous, on monte en régionale et si ça se trouve,
22:27on va passer en nationale.
22:29Qu'est-ce qu'il se passe pour un hôtel particulier ?
22:31Merci monsieur Comté.
22:33Ce n'est pas très joli ce qu'il fait alors qu'on lui a appris
22:35à jouer à la Pétanque à 14 ans.
22:37Je ne comprends pas.
22:39Il venait ici à 14 ans, lui a appris à jouer.
22:41Il était là souvent avec plein d'amis.
22:43Nous, c'était comme de la famille aussi.
22:45Et là, ce n'est pas joli.
22:47Ce matin à 8h, les forces de l'ordre sont venues expulser
22:50les occupants qui passaient la nuit.
22:52Ils sont passés par une échelle.
22:54Ils ont prié aux personnes de partir.
22:58Et depuis, ils chargent tous les biens qui appartiennent
23:04aux boulistes mais également aux clapes dans des camions,
23:07avenue Junot et rue Lepic puisqu'il y a deux entrées dans ce passage.
23:12Bien évidemment, nous, on essaye de se mobiliser.
23:15Juridiquement, on va faire un référé-liberté
23:21qui est une mesure d'extrême urgence devant le tribunal administratif
23:26pour atteinte aux libertés fondamentales.
23:30On lance également un référé contre la convention d'occupation
23:38pour ne pas que la société Frémosque s'accapare le terrain.
23:42La méthode Hidalgo, c'est toujours la même chose.
23:46C'est d'une brutalité inouïe.
23:48Dans Paris, on vient de fermer la place du Tracadéro et le pont de Liena
23:53sans aucune concertation.
23:57La conclusion, c'est que la délinquance du champ de Mars a augmenté.
24:01Donc, Mme Hidalgo décide ça.
24:04Là, c'est un espace vert.
24:06En plein Paris, on parle toujours d'écologie, etc.
24:09Elle s'en fiche complètement.
24:11C'est un lieu historique.
24:13Heureusement, il y a un peu de mobilisation.
24:18Il faut saluer Fabrice Luchini qui explique que c'est une mairie de gauche.
24:24C'est normal.
24:25Oui, en plus, c'est normal.
24:27C'est quelque chose de populaire.
24:30C'est les beaufs pour eux.
24:32Ils n'expulsent pas les squats, ces gens-là.
24:34Exactement.
24:35Rien n'est là.
24:37Vous avez raison.
24:39Écoutons Fabrice Luchini.
24:41Espérons que les choses peuvent bouger, même si ça me paraît mal parti.
24:49J'ai eu un coup de filtre du directeur du CLAP,
24:52cet endroit charmant, avenue Junot,
24:55où les boulis se réunissent.
24:57Ils sont 150, 200, 250.
25:00Il y a eu un grand mouvement populaire autour de cette menace.
25:05La menace de la mairie de Paris a été concrétisée.
25:08Ce matin, ils ont envoyé la police.
25:11Je crois.
25:12Je suis en tournée.
25:13J'arrive tout à l'heure, ce soir, pour le théâtre.
25:16Mais je dois dire que je suis tellement étonné.
25:20C'est un endroit classé.
25:22C'est avenue Junot.
25:23Il y a 150 boulis qui font...
25:26Je vous parle de ça, je ne connais rien au bout.
25:29On préfère le tourisme des gens fortunés.
25:34C'est étonnamment une mairie de gauche qui défend un projet d'un tourisme total.
25:40Une ville n'est belle que quand elle est habitable.
25:43Elle ne m'intéresse plus quand elle est visitable.
25:45Qu'est-ce que Hugo en aurait pensé du CLAP ?
25:48Bonne journée et bon courage.
25:50Non, c'est vrai que ce n'est pas bien.
25:53Je vous dis, la méthode Hidalgo, c'est d'une brutalité.
25:57Quand certaines gens ont le pouvoir, comment ils l'utilisent ?
26:03M. Béliard est comme ça.
26:07En plus, ces gens avancent avec une arrogance.
26:10Avec une façon de faire, sans concertation.
26:13Les autres n'existaient pas.
26:14C'est le camp du bien.
26:15Franchement, c'est insupportable.
26:17Vraiment, c'est insupportable.
26:18C'est sûr que les personnes qui nous regardent sont de fait en solidarité avec les boulistes.
26:25Ils vont perdre la bataille d'opinion sur ce dossier-là.
26:27C'est drôle.
26:28Oui, il y a une violence.
26:30On s'imagine tellement ce bonheur simple de la partie de Pétanque dans ce quartier-là.
26:37Il y a une vraie mixité.
26:38Une grande mixité.
26:39Alors, peut-être qu'ils auront une gamme de causes.
26:41À l'époque où Paris était une ville populaire, c'est-à-dire il y a longtemps,
26:44c'est rigolo d'ailleurs de constater que quand Paris a été filmé comme ça,
26:48qu'est-ce qui reste comme image d'épinal de ce Paris-là ?
26:50Les bouquinistes à qui elle a fait ce conseil.
26:53Le théâtre de Guignol.
26:54Rappelez-vous, Pascal, vous aviez reçu ici celui qui s'occupe du théâtre de Guignol sur le Champ de Mars.
26:58Maintenant, c'est des gens qui jouent à la Pétanque.
27:00Vous avez les Pétanquonnais aussi.
27:01Oui, absolument.
27:02Mais vous vous rendez compte quand même, cette éradication, ce bulldozer imperturbable.
27:07Ils n'ont pas de chance, effectivement, les boulistes,
27:09parce que si ce site avait été occupé par des migrants, là, il n'y avait aucun souci.
27:14Mais bien sûr.
27:15Et la mairie de Paris a récupéré ce site, le clap, pour le vendre,
27:19pour des raisons financières, pour boucher le trou de la dette.
27:22Un hôtel de luxe, je crois.
27:24Oui, mais ce n'est pas bien.
27:26Vraiment, ce n'est pas bien.
27:27Mais enfin, ça, c'est Paris.
27:29Mais c'est aux électeurs, évidemment, de décider.
27:32Le budget.
27:33On parle du budget parce que ça, quand même, c'est décisif.
27:36Alors, j'ai mal compris, Yael Brown-Pivet, ce qu'elle a voulu dire.
27:39Vous allez peut-être me décoder aujourd'hui,
27:42parce que j'ai l'impression qu'elle te dit qu'elle n'avait pas les informations.
27:45Donc, il a fallu qu'elle se batte pour avoir les informations sur le budget.
27:49Alors, écoutez ce qu'elle a dit à l'Assemblée nationale.
27:51Et vous me dites, vous nous décodez ça.
27:55La date de ce débat est connue depuis deux semaines.
27:58Le plan devait nous être communiqué le 15 octobre au plus tard.
28:02Il ne l'a pas été.
28:04Il a fallu que je m'implique personnellement, vendredi,
28:07pour que ce débat soit maintenu
28:09et que les documents nécessaires à sa bonne tenue nous soient transmis.
28:12Nous avons finalement reçu hier un projet de plan.
28:16Je vous remercie, monsieur le ministre, pour cette transmission
28:19qui va permettre à l'Assemblée de débattre aujourd'hui des enjeux essentiels
28:22que sont les perspectives de rétablissement de nos finances publiques
28:25et la programmation de nos investissements prioritaires.
28:28Il n'en demeure pas moins que la communication aussi tardive
28:31un dimanche à la veille du débat d'un document provisoire n'est pas satisfaisante.
28:42Et cela commence à faire beaucoup.
28:45Nous avons déjà eu ce problème avec un rapport sur la dette
28:48qui nous a été transmis que le vendredi 12 octobre pour un débat prévu le 15.
28:52Et là encore, il avait fallu insister.
28:55Et donc je demande au gouvernement de veiller à ce que les droits du Parlement soient davantage respectés.
28:59La démocratie est un bien précieux et j'invite chacun à ne pas la fragiliser.
29:13Ça m'arrive.
29:16Mais toujours souriante et je dis les choses mais le gouvernement le sait.
29:19J'ai eu un échange avec monsieur le ministre hier soir à ce sujet.
29:23Et c'est toujours important de pouvoir chacun dans son rôle défendre notre démocratie.
29:29Expliquez-nous.
29:30Non mais c'est vrai que d'abord ce sont des mots rares d'une présidente de l'Assemblée nationale
29:33qui recadre comme ça le gouvernement.
29:36Elle se trouve face à eux quand même et qui accuse le gouvernement
29:39alors qu'ils sont censés être dans la même majorité.
29:42Puisqu'en l'occurrence Yael Brown-Pivet appartient à une majorité,
29:45à un groupe politique qui fait partie du gouvernement.
29:47Et elle accuse ce gouvernement de fragiliser la démocratie.
29:50Vous vous rendez compte les mots qu'elle utilise.
29:52Mais c'est vrai que le gouvernement ne respecte pas les règles.
29:55Il faut quand même faire du forcic pour que ce gouvernement donne les documents qu'on attend.
29:59Souvenez-vous de monsieur Coquerel et de monsieur Decourson
30:04allant à Matignon à pied chercher les lettres de cadrage sur le budget
30:09alors que le Premier ministre ne voulait pas les remettre.
30:11Là le gouvernement remet à quelques heures du début des débats
30:16des documents qu'ils auraient dû avoir depuis des jours et des jours.
30:19Cette colère est légitime et il est vrai que le gouvernement n'a pas respecté les règles.
30:25C'est manifeste.
30:26C'est sans conséquence maintenant que tout est entré dans l'ordre ?
30:29C'est sans conséquence puisque le débat commence dans 50 minutes très exactement.
30:35Nous suivrons ça comme nous suivrons également ce qui va se passer
30:40dans les villes entre les cyclistes et les automobilistes
30:45parce que la guerre est déclarée désormais.
30:47Il y a eu des mobilisations partout.
30:49Il y en avait eu une à Pau ce week-end.
30:51Beaucoup de monde devant la mairie pour dire à la municipalité
30:55vous nous recevez, comment on fait ?
30:57Vous avez mis sur la chaussée des cyclistes et des automobilistes
31:01où c'est quand même très compliqué de partager l'espace ensemble.
31:07Donc des problèmes vous en aurez.
31:09Mais des villes européennes y arrivent ?
31:11Les grandes villes du nord de l'Europe ?
31:13Où il y a cohabitation entre les deux ?
31:16Parce que moi j'ai l'impression qu'à Amsterdam il n'y a pas de cohabitation, il n'y a que des vélos.
31:20Donc ça peut être la solution.
31:22Comme à Pékin, pourquoi pas.
31:24Mais si vous mettez ensemble les vélos et les voitures
31:29et là ce n'est pas un problème de SUV.
31:31Non.
31:32Pourquoi ce n'est pas un problème de SUV ?
31:34Si vous avez une voiture qui roulait dans la piste cyclable.
31:37Donc si ça avait été une Clio, une Twingo, une SUV, c'était la même chose.
31:42J'ai vu le profil du conducteur, je vous l'avais dit.
31:44C'est un homme violent.
31:46Un homme violent, comme vous retrouvez souvent des hommes violents.
31:49Qui pensent que la voiture...
31:51Bien évidemment.
31:53Comme vous l'avez dit très justement, il y a ce soir des rassemblements partout
31:57et il y a une prise de parole de Karim Bouarne qui est le maire de Saint-Ouen.
32:11Il a pris la parole.
32:13Paul était un militant.
32:16On a du mal à en parler ou à en passer.
32:18Un militant pour la cause vélo.
32:20On ne fait pas de la politique pour avoir des auteurs, des livres blancs qui ont moins de 30 ans morts.
32:26Morts de façon dramatique.
32:28C'est dur pour nous.
32:29On doit sécuriser les parcours.
32:31Et les automobilistes doivent prendre conscience que lorsqu'ils sont dans leur voiture,
32:38ils peuvent enlever la vie d'un cycliste.
32:42Ou d'un motard.
32:44Les automobilistes se sentent portés par un sentiment de hyperpuissance quand ils sont dans leur voiture.
32:50C'est inacceptable.
32:52La sécurité, c'est un droit consubstantiel de la Constitution.
32:56Aujourd'hui, Paul est mort parce qu'il est tombé avec une personne qui était prise d'un sentiment de folie, de superpuissance.
33:06Son analyse est tout à fait juste.
33:08Il y a quelque chose de politiquement incorrect.
33:10Il peut y avoir des comportements des cyclistes aussi dans Paris
33:12qui font qu'on se surprend de certains comportements.
33:17La tension est permanente, quels que soient les modes de mobilité.
33:21Tout le monde peut être incriminé.
33:23Les cyclistes, les voitures, les trottinettes aussi parfois font n'importe quoi.
33:26Je suis beaucoup plus d'accord avec votre analyse du début qu'avec celle de Karim Bouamrane.
33:30Honnêtement, la cohabitation est rendue impossible.
33:32La cohabitation est compliquée.
33:33Il y a beaucoup de cyclistes qui passent au feu rouge par exemple.
33:35Quasiment tous.
33:36Le code de la route pour les cyclistes, ça n'existe pas.
33:39Ils ont le droit la plupart du temps.
33:41On a organisé le chaos.
33:43Je passe beaucoup de temps sur la route dans Paris.
33:46Je suis un type plutôt prudent.
33:48Mais à chaque fois, je me dis qu'ils sont suicidaires ces gens.
33:50Ils ont des petits triangles avec des vélos qui indiquent quand ils peuvent passer sans s'arrêter au feu rouge.
33:54C'est très très fréquent.
33:55Quand tu roules et que tu as des cyclistes qui t'arrivent en face, c'est aussi assez...
33:59Quel rapport avec le fait de rouler volontairement sur quelqu'un ?
34:02Aucun rapport.
34:03Je dis simplement que les comportements, il n'y a pas que les personnes en voiture qui ne se comportent pas bien.
34:11La question du WEN est intéressante.
34:12Quel rapport avec cette histoire ? Aucun.
34:14Par contre, vous avez remarqué à quel point la gauche et notamment la gauche pro-vélo s'est emparée de cette histoire pour dire...
34:21C'est leur affaire de l'Olympe ou quoi ?
34:26Non, ce n'est pas un fait divers, c'est leur affaire de l'Olympe.
34:29Il faut la récupérer.
34:30On peut manifester, on peut en parler, il n'y a pas d'instrumentalisation.
34:33Rien.
34:34C'est ça qui s'en prend.
34:35Alors qu'objectivement, ce qui s'est passé, qu'un homme volontairement roule sur un cycliste...
34:40Ce n'est pas tous les jours que ça arrive, Dieu merci.
34:41Non seulement ça, ça n'est jamais arrivé.
34:44Et je le répète, le souci, c'est que cet homme, ce n'est pas une affaire de SUV, c'est qu'il a pris sur 200 mètres une piste cyclable.
34:53C'est invraisemblable.
34:55Donc quelle que soit la voiture qu'il aurait prise, il aurait sans doute...
35:01Il se serait passé exactement la même chose.
35:03Alors écoutez quelques réactions de personnes qui connaissaient ce cycliste Paul et qui lui rendent hommage parce que c'est un drame absolu.
35:13Il ne peut pas se servir de sa voiture comme une arme.
35:15C'est inadmissible, ça.
35:17Inadmissible.
35:18Je sais que ce n'est pas la première fois que ça arrive que les automobilistes font des dommages à des vélos.
35:24Parce que je dis souvent, on n'a jamais vu un cycliste s'écraser une voiture, mais une voiture s'écrase un cycliste.
35:30Je pense que ça a beaucoup touché parce que c'est quelqu'un de jeune.
35:34Puis il y a eu ce geste qui a été un peu délibéré.
35:37Si on en croit les actualités, qui est assez délibéré.
35:40Donc ça va au-delà de l'accident.
35:43J'étais très touché, je pense, comme beaucoup de gens autour de cette place.
35:47Moi-même, je fais du vélo pour aller au bureau.
35:50Et c'est vrai qu'on se dit qu'il y a toujours des moments qui sont un peu délicats avec la circulation.
35:56Et puis je vous propose d'écouter également Célia Barotte qui revenait sur l'incarcération de M. Ariel M.
36:07Ariel M, l'automobiliste de 52 ans, a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire,
36:13comme l'avait requis le procureur de la République de Paris.
36:16Le parquet avait insisté sur le trouble à l'ordre public, la dangerosité du conducteur
36:21et sur, je cite, un risque de renouvellement d'une commission d'infraction assez grave.
36:26Lors de son audience devant le juge des libertés et de la détention,
36:29le père de famille a assuré n'avoir jamais voulu écraser le jeune cycliste.
36:33Il s'est dit désolé et il s'est décrit comme n'étant pas un voyou.
36:37A ce stade de l'enquête, plusieurs témoignages ont été réalisés.
36:40Les images de la vidéosurveillance ont été exploitées.
36:43Selon le parquet, le conducteur du véhicule remontait la piste cyclable sur 200 mètres
36:49et aurait d'abord roulé sur le pied du cycliste qui se trouvait à sa gauche.
36:53Paul Vary a donné un coup sur le capot pour alerter le conducteur qui a reculé.
36:58Le cycliste a lâché son vélo pour se positionner à l'avant gauche de la voiture
37:03et c'est là que le conducteur a tourné ses roues en direction du piéton
37:07et a repris une marche avant en sa direction.
37:10Enfin, l'autopsie a confirmé les marques d'un franchissement du corps par le véhicule
37:14et la vidéosurveillance montre une surélévation de l'avant puis de l'arrière du côté gauche du véhicule.
37:22Ça va pas être facile à plaider ça.
37:27Dans l'actualité également, vous avez cette expression dite par le géopolitologue Pascal Boniface
37:34qui a ouvert une polémique.
37:36Il a qualifié le maire du parti socialiste de Saint-Ouen, qu'on écoutait tout à l'heure, Karim Bouamrane,
37:43il l'a qualifié de muslim d'apparence.
37:47Après 30 ans d'engagement à gauche, élu de la République depuis 1995,
37:50voilà comment un chercheur me qualifie et se disqualifie définitivement.
37:54La lutte contre l'essentialisation continue, a écrit Dimanche Churix, le maire de Saint-Ouen,
37:59d'origine marocaine et dont le nom avait circulé pour Matignon après les élections législatives anticipées.
38:05C'est dans l'émission France de quelle époque, samedi, que Karim Bouamrane
38:09avait déploré l'importation en France du conflit israélo-palestinien à des fins électoralistes,
38:14reprenant le reproche fait à El-Effi en particulier pendant la campagne.
38:18« Sincèrement, je m'interroge sur cet homme que je ne connais pas perso, est-il un exemple de la méritocratie ? »
38:23Alors bravo ! « Ou instrumentalisé façon un muslim d'apparence qui ne critique pas Netanyahou
38:29et donc bénéficie d'une grosse promo médiatique », avait écrit Pascal Boniface.
38:34Donc ce qu'il avait écrit sur X, muslim d'apparence.
38:40Entre temps où aujourd'hui Pascal Boniface a rétro-pédalé face à l'émotion suscitée par mon tweet sur Karim Bouamrane,
38:48je reconnais que l'usage de l'expression muslim d'apparence est maladroite
38:52et suscite des interprétations qui sont contraires à ma pensée.
38:55Je m'interroge quand même sur des gens qui sont...
38:58Vous savez Twitter, ça peut rendre fou quand même.
39:01C'est sûrement des qualités intellectuelles Monsieur Boniface.
39:04Comment peut-il écrire sans mesurer les conséquences un homme public ?
39:09Non mais je vais vous dire, moi je connais bien Pascal Boniface.
39:13On a fait un livre à quatre mains.
39:15Je termine le deuxième tweet. Je retire donc ce tweet tout en maintenant les questions de fond que je pose face au silence
39:20concernant une situation inacceptable à Gaza où le risque de génocide est chaque jour plus avéré.
39:25Alors je vais vous dire, je connais bien Boniface.
39:28J'ai fait un livre à quatre mains avec lui, un livre évidemment de contradictions.
39:32On est aux opposés mais nous avions des relations urbaines.
39:36Ce qui le rend fou, mais réellement fou, c'est la détestation d'Israël.
39:42Et donc que quelqu'un d'origine arabe ne puisse pas être sur la ligne de la France insoumise
39:49profondément dans une tendance antisémite, il n'arrive pas à le concevoir et il pète les plombs.
39:56Pardon de le dire, et là c'est encore...
39:58Sa position, elle est indéfendable et elle est raciste.
40:02Elle est littéralement, juridiquement raciste.
40:06Mais c'est vrai que depuis des années, c'est quelqu'un qui a manifesté une hostilité pour ne pas dire davantage contre Israël.
40:12Oui, mais il n'avait jamais osé dire... Là, il est passé de l'autre côté.
40:17Je ne pense pas que je suis...
40:19Mais c'est un homme, disons-le, qui est assez proche du Qatar.
40:21On ne peut pas l'exclure.
40:23Régulièrement, Monsieur Boniface. Il ne s'en cache pas d'ailleurs.
40:27Il a bouclé bouclé, puisqu'il a quitté le Parti Socialiste sur une polémique concernant ces sujets-là.
40:32Absolument.
40:33Et il attaque un membre du Parti Socialiste qui est sur une position...
40:36Il est dans sa folle logique.
40:39C'est drôle de voir que la gauche, qui a toujours eu le droit d'assigner à résidence les gens, se jette exactement dans ce travail-là.
40:45Puisque nous parlons précisément de ce qui se passe en Israël, on peut écouter aussi ce qu'a dit Bernard Kouchner ce week-end à Frédéric Aziza.
40:55Et pour le moins, cette phrase et cette sortie a surpris, pour ne pas dire davantage.
41:01Écoutons Bernard Kouchner.
41:03Comment faire pour ne pas être antisémite quand on voit les dégâts de l'armée israélienne ?
41:10Contempler Gaza, c'est quand même un champ de meurtres, de désastres.
41:17C'est l'éclatement des familles.
41:19Bien sûr qu'il y a eu cet octobre.
41:21Et Dieu sait si ça m'a révolté.
41:23Se venger par 40 000 morts, si c'est vrai, si le chiffre est vrai, il doit être un peu augmenté.
41:29Mais enfin, il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde.
41:32Et c'est pas vrai que les Gazaouis étaient du côté des Hamas.
41:37Je ne comprends pas ce que vous dites.
41:39Avec ce qui se passe à Gaza, c'est normal qu'on soit antisémite ?
41:42C'est pas normal.
41:44Mais la réaction peut être celle-là.
41:46Mais c'est pas normal de tuer les gens.
41:48C'est pas normal de faire la guerre.
41:50Je sais que c'est une activité humaine assez répandue.
41:52J'essaie de comprendre ce que vous dites.
41:54Vous avez très bien compris.
41:56Faites pas le malin, vous l'êtes.
41:58Bien sûr que oui.
42:00C'est une guerre disproportionnée.
42:02Je vous ai dit, la première chose que j'ai dit,
42:06la réaction militaire d'Israël après cet octobre était légitime et nécessaire.
42:11On l'attendait.
42:13Mais continuer comme ça et n'avoir de solution que militaire, c'est une erreur.
42:18Je crois que Vincent Arouet disait ce matin, la vieillesse c'est un naufrage.
42:21Il y a ça, mais il y a une autre grille d'explications valable pour Boniface et valable pour Kouchner.
42:29Imaginez un seul instant que quelqu'un de droite ait dit ce qu'a dit Boniface ou ce qu'a dit Kouchner.
42:35Ils sont de gauche.
42:37Ils peuvent s'affranchir de toutes les barrières morales.
42:40Ils sont dans le camp du bien, comme on dit souvent.
42:43C'est pour ça qu'ils dérapent.
42:45C'est tout.
42:47C'est vrai que Pascal Boniface sur les réseaux sociaux s'est fait quand même fortement attaquer.
42:50Il ne manquerait plus qu'on ne dise rien.
42:53Et Kouchner aussi.
42:55Oui, mais par des personnalités de gauche.
42:57C'est grave parce que ça vient quand même d'un ancien ministre des Affaires étrangères
43:01qui ne fait rien d'autre en réalité que légitimer l'antisémitisme.
43:05Il permet aux antisémites d'être plus encore décomplexés alors même qu'ils n'en avaient pas besoin.
43:12Il dit la même chose que Jean-Luc Mélenchon.
43:14Exactement, c'est ce que j'allais vous dire.
43:16Il a ensuite lutté contre la rhétorique abjecte antisémite de la France insoumise
43:20alors même qu'elle est légitimée par les propos d'un ancien ministre des Affaires étrangères.
43:25Mais je vais vous dire, il a peut-être bien réussi son coup
43:27parce qu'en réalité, ça lui permettra au moins de venir à la fête de l'Huma, d'y être acclamé.
43:32Il pourra donner des interviews au journal Le Monde.
43:35Il pourra aller être interviewé sur Radio France.
43:37Il a peut-être bien réussi.
43:39Ils l'ont bien cherché.
43:41D'ailleurs, il n'invalide pas du tout le droit d'Israël à se défendre.
43:47Quoi qu'il y met.
43:49Son explication, elle est folle.
43:52C'est parce qu'ils font la guerre.
43:54Ce n'est pas bien de faire la guerre.
43:55Donc quand vous faites la guerre, vous légitimez le racisme.
43:57Mais c'est d'une très grande bêtise.
44:00Souvent la gauche dit, attention pas d'amalgame entre eux, les étrangers, la délinquance, etc.
44:04Et là, il a fait un amalgame quand même assez spectaculaire
44:07entre l'armée israélienne et le gouvernement israélien.
44:10Et non pas les israéliens, mais les juifs.
44:12Tous. Toi ?
44:14Deux, trois choses.
44:16Évidemment, Cardisson qui est attaqué fortement.
44:18Vous l'avez entendu, Cyril Hanouna.
44:20Et c'est vrai qu'on le répète sans arrêt.
44:23Et on commence à savoir, on a appris la semaine dernière,
44:27que la chaîne qui devait remplacer C8,
44:31on est passé de 58 salariés à 35.
44:34Et le plateau qui était imaginé l'année prochaine,
44:37finalement, il sera peut-être construit en 2026
44:39parce que c'est le groupe Ouest France
44:41qui manifestement n'est pas prêt.
44:43Et c'est l'ARCOM qui a pris la décision.
44:45Donc ça peut quand même être étonnant
44:47que l'ARCOM n'ait pas pris davantage de garanties.
44:49Première chose.
44:50Deuxième chose, tu mets 400 personnes par terre.
44:52Comme ça.
44:53T'as décidé, un trait de plume, de mettre 400 personnes au chômage.
44:56Et c'est 9 personnes, un collège de 9 personnes,
44:59qui a décidé de mettre 400 personnes au chômage.
45:02Alors le groupe Canal Plus et C8 font un recours
45:05devant le Conseil d'État, qui est la plus haute instance administrative.
45:08Il ne faut pas exclure que le Conseil d'État désavoue l'ARCOM.
45:13C'est quelque chose, sur le fond, qu'on ne peut pas exclure, bien évidemment.
45:17Parce que le Conseil d'État se prononcera
45:20sur si cette sanction est disproportionnée.
45:23C'est ça qui va se jouer.
45:26Est-ce que c'est disproportionné ou pas,
45:28qu'il y ait des sanctions ?
45:29Pourquoi pas ?
45:30Mais est-ce qu'il y a disproportions ?
45:31S'il y a disproportions, l'ARCOM sera retoquée.
45:33Et n'oubliez pas que le Conseil d'État est au-dessus de l'ARCOM.
45:35Et que le Conseil d'État n'aime pas non plus qu'on lui donne
45:38et qu'on lui dise comment penser, ni quoi faire, etc.
45:41Donc tout est possible sur la décision du Conseil d'État.
45:43En revanche, je vous propose d'écouter Cyril Hanouna,
45:45qui a pris la parole aujourd'hui,
45:47après ses attaques de Thierry Ardesson.
45:49Thierry en plus, qui me fait plus de peine qu'autre chose.
45:53Non mais vraiment.
45:54Je l'ai vu, il me fait de la peine.
45:56Je ne sais pas ce qu'il a.
45:57Il était en guerre avec tout le monde.
45:58Et à un moment, il était en guerre avec Marco Olivier Fogiel.
45:59Après, il était en guerre avec Coé.
46:01Quand quelqu'un a plus de succès que lui,
46:03ou marche à l'antenne,
46:05c'était le cas de Coé à l'époque, d'Alessandra Sublié, de Fogiel.
46:07Il essaie de se servir d'eux pour faire parler de lui.
46:10Il représente la vieille télé avec la drogue, l'alcool.
46:14Je vous le dis, c'est malaisant.
46:18Vous savez que j'étais le seul à essayer de le sauver en plus à C8.
46:20Il faut savoir qu'il vendait, et je le dis aux auditeurs,
46:23il vendait son émission du samedi et du dimanche
46:26environ 160 000 euros par jour.
46:28Donc forcément, à un moment, C8, ils ont dit
46:31on va essayer de baisser un petit peu.
46:33On baisse un peu, et c'est vrai qu'il n'a pas voulu être baissé.
46:36Et même moi, je lui avais fait une proposition,
46:38à un moment, je l'ai appelé, et je lui ai dit
46:40voilà Thierry, je vous jure que c'est vrai, c'est passé comme ça.
46:42J'appelle Thierry Radisson, je lui dis écoute, j'ai eu C8,
46:44comme moi j'ai vraiment victoire sur la chaîne,
46:47parce qu'on s'entend bien, et que pour moi c'est bien d'avoir aussi
46:49des trucs forts le week-end, je leur ai donné une idée,
46:53et donc ils vont t'appeler, ils vont te la proposer.
46:55Il m'appelle, il me dit, magnifique Cyril, c'est génial,
46:58on fait ça, merci, c'est génial.
47:00Je lui dis bon bah donc ils vont t'appeler.
47:02Quinze minutes après, il y a un article qui sort dans le Parisien,
47:05Thierry Radisson, je quitte C8.
47:07Je quitte C8, donc il me dit oui,
47:09alors qu'il avait déjà fait une interview au Parisien
47:11pour dire qu'il partait.
47:12Moi ce qui m'a le plus choqué, je vous dis la vérité,
47:14c'est le comportement de l'animatrice.
47:16Je suis désolé, qui est certainement très gentille,
47:18mais je suis désolé, à un moment, quand t'as un mec comme ça en direct,
47:21qui dit des choses comme ça,
47:23à un moment, même sur les téléspectateurs, quand il dit
47:25je ne respecte pas les deux millions de téléspectateurs
47:27de Cyril Meutre, je les méprise,
47:29à un moment, l'animatrice,
47:31elle doit à un moment dire Thierry Radisson,
47:33excusez-nous, mais là, je trouve que vous allez un peu loin.
47:36Bon, vous participiez à cette émission tout à l'heure,
47:38ce qui est dommage, moi j'ai eu Thierry Radisson,
47:40je l'ai appelé hier,
47:42parce que ce qu'il dit n'est pas convenable.
47:44Tu ne peux pas dire que CNews est une chaîne d'extrême droite,
47:46tu ne peux pas dire que CNews
47:48roule pour Marine Le Pen,
47:50vis-à-vis des gens qui travaillent.
47:52D'abord c'est évidemment faux, c'est une erreur,
47:54et puis c'est pas...
47:56– Qu'est-ce qu'il vous a dit ?
47:58– C'est toujours pareil au téléphone,
48:00les gens disent oui, c'est pas toi,
48:02ils n'assument pas forcément de la même manière.
48:04Bon, il ne peut pas non plus dire
48:06qu'il méprise deux millions de gens
48:08qui regardent la télévision.
48:10– Il dit même si c'était cinq, c'est pas pareil.
48:12– Oui, mais on ne peut pas dire ça,
48:14le talent dans ces métiers-là, c'est de plaire,
48:16c'est tout, le succès ça se conclut là,
48:18si tu ne veux pas regarder cette chaîne,
48:20tu regardes une autre,
48:22ce que Thierry Ardisson, c'est ce que je lui ai dit,
48:24il mérite mieux que ça, il vaut mieux que ça,
48:26parce qu'il a inventé une télévision,
48:28c'est quelqu'un qui a du talent,
48:30qui restera dans l'histoire de la télé
48:32avec des émissions assez inventives d'ailleurs,
48:34il vaut mieux que ça que d'attaquer
48:36sottement comme il le fait,
48:38et obsessionnellement,
48:40je trouve Cyril Hanouna,
48:42et de régler son contentieux
48:44avec Vincent Bolloré, ce qui n'a pas de sens non plus.
48:46Écoutez Sarah Salman,
48:48parce que Sarah Salman a répondu
48:50sur ce plateau,
48:52sur le plateau de France 5,
48:54et c'est vrai que c'était intéressant,
48:56parce que personne ne nous attaquait Thierry Ardisson,
48:58comme il est assez fort, assez brillant,
49:00généralement les gens se taisent,
49:02et là elle a répondu très vertement,
49:04et elle était chez Thierry Cabane ce midi,
49:06et écoutez ce qu'elle a dit.
49:08C'est vrai qu'il y a une forme d'erreur,
49:10parce que même tout au long, là c'est un passage,
49:12tout au long de cette interview,
49:14par exemple je parle complètement d'autre chose,
49:16on me dit est-ce que vous êtes avocate,
49:18il me dit avocate de Cyril Hanouna,
49:20c'est-à-dire qu'à chaque phrase,
49:22tout est ramené à Cyril Hanouna,
49:24donc c'est une obsession qu'il a pour Cyril Hanouna.
49:26Alors après j'ai mieux compris les raisons,
49:28finalement il a été viré de ce que je comprends,
49:30et au lieu de dire merci pour toutes ces années avec vous,
49:32il dit à cause de vous,
49:34il n'a pas d'argument,
49:36mais là où c'est grave, c'est quand il dit
49:38vous êtes une chaîne d'extrême droite,
49:40il dit ça alors que c'est quel message envoyé à l'ARCOM
49:42qui est la police de la pensée ?
49:44Alors que tout le monde est invité sur cette chaîne,
49:46après les gens viennent ou ils ne viennent pas,
49:48c'est leur choix, mais vous allez chez Inter
49:50financer avec nos impôts, tout le monde n'est pas invité,
49:52que je sache, et on ne leur dit pas
49:54vous êtes une chaîne de telle idéologie,
49:56donc en plus il dit des choses
49:58qui sont foncièrement et factuellement
50:00fausses.
50:02Il y a une dimension,
50:04Sarah Salmane a été très brillante et très combattive,
50:06c'est le mépris de classe pour ceux qui regardent,
50:08et y compris 10 ans de Cyril Hanouna,
50:10il n'y comprend rien à la politique,
50:12or Cyril Hanouna connaît la vie politique,
50:14ça je peux certifier.
50:16Donc il y a une forme de
50:18de
50:20ex-cathédra, un jugement
50:22regardant le peuple un peu d'en haut.
50:24Nos métiers,
50:26il n'y a pas beaucoup
50:28de confraternité.
50:30Ça je vous rassure, il n'y a pas forcément beaucoup dans nos métiers,
50:32mais en fait nos métiers sont une drogue dure
50:34et ceux qui arrêtent,
50:36généralement ce n'est jamais toi qui décide,
50:38où tu es viré, où tu meurs, dans nos métiers,
50:40donc tu choisis la solution
50:42pour arrêter. Ceux qui arrêtent
50:44en tirent bien souvent
50:46une forme de ressentiment,
50:48de rancœur.
50:50Ça fait 30 ans
50:52qu'il a été au sommet
50:54et peut-être a-t-il eu le temps
50:56de digérer tout cela, mais je m'aperçois
50:58que les anciens journalistes,
51:00les anciennes gloires, mais Jean-Pierre Foucault,
51:02il est très présent. Et puis Jean-Pierre Foucault,
51:04c'est un prince.
51:06Et tout le monde
51:08n'est pas un prince, mais beaucoup de gens
51:10qui ont été sous les projecteurs
51:12le jour où ça s'arrête,
51:14il y a une forme de dégrueur, de rancœur,
51:16de ressentiment, de jalousie
51:18qui se met en place et voilà.
51:20C'est ce que je peux constater
51:22parce que je lis parfois Twitter
51:24et je vois nos anciens confrères
51:26qui expliquent qu'en gros
51:28avant c'était beaucoup mieux et les journalistes politiques
51:30étaient beaucoup plus forts.
51:32Je ne crois pas que vous pouvez.
51:34Sic transit
51:36Gloria Mundi !
51:38On n'en est pas là.
51:40Un jour nous ne serons plus là
51:42Monsieur Pasquet.
51:44Et que vous qui êtes un jeune...
51:46Les années passent.
51:48Ce sera Gautier Lebret, Eliott Deval,
51:50une jeune génération.
51:52Je suis de la génération d'avant encore.
51:54Je ne fais pas mon âge.
51:56Vous êtes plus jeune qu'Eliott Deval.
51:58Je suis de la génération d'avant, pas d'après.
52:00Je ne fais pas mon âge.
52:02Je suis plus bien conservé.
52:04Vous voulez que je vous donne le programme, c'est ça ?
52:06D'où ce regard insistant mais souriant.
52:08Pourquoi pas.
52:10Dans un instant, on va se retrouver pour 100% Politique.
52:12Chers amis, jusqu'à une nuit comme tous les soirs,
52:14on va évoquer les grands sujets d'actualité,
52:16notamment, je pense que vous l'avez fait il y a un instant,
52:18ces policiers lynchés encore une fois
52:20au cœur de la cité de la Castellane à Marseille
52:22quand la police n'est rien qu'une bande rivale
52:24que l'on peut attaquer en toute impunité.
52:26On sera avec Bruno Bartocetti
52:28dès le début de cette émission du syndicat de police Unité.
52:30Le budget, ça commence fort.
52:32Ça commence, il est quelle heure ?
52:34Ça commence dans 28 minutes.
52:36Pourquoi ça commence si tard ?
52:38Ils font des séances de nuit.
52:40Les séances le soir commencent à 21h30.
52:42Pour être en direct dans 100% Politique.
52:44Sérieusement, ça m'intéresse.
52:46Ils ne pouvaient pas commencer à 10h ce matin ?
52:48L'ordre du jour était occupé par des séances de nuit.
52:50Parce qu'il était inscrit
52:52à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale
52:54que ça devait commencer à 21h30.
52:56D'abord, normalement, le lundi,
52:58c'est très rare qu'il y ait texte dans l'hémicycle
53:00parce que les députés sont en circonscription.
53:02Si on les fait commencer ce soir à 21h30,
53:04ils vont siéger une partie de la nuit et reprendront demain.
53:06D'accord. Ça m'étonne qu'on commence à travailler à 21h30.
53:08Ça nous arrange, nous, parce qu'on pourra vivre ça en direct.
53:10En même temps, vous commencez à 21h30 aussi à travailler.
53:12Je commence à 21h.
53:14Mais ça nous laisserait demi-heure pour se rouler les pouces.
53:16Mais il arrive à 20h30.
53:18Qu'est-ce que je disais ?
53:20Nicolas Bouzou sera avec nous à 22h30, précisément,
53:22pour revenir sur cette séquence.
53:24Et puis, l'image du week-end,
53:26c'est Trump qui vend des frites au McDonald's.
53:28Ça, c'est exceptionnel. C'est inédit.
53:30Regardez-le derrière moi.
53:32Ça lui va bien, je trouve.
53:34Oui, ça lui va bien.
53:36Qu'est-ce que vous avez travaillé ?
53:38Frites, Big Mac, tout ce que vous voulez.
53:40Le président Trump régale.
53:42Écoutez, c'est de la com.
53:44On ne verra pas ça chez nous.
53:46Christophe Croyeau
53:48était à la réalisation.
53:52Je vais dire une bêtise.
53:54Si M. Macron
53:56lui donnait le McDonald's, il est possible qu'on ferme le McDonald's
53:58rapidement.
54:02Il est possible qu'il fasse faillite le McDonald's.
54:06Je ne m'aventurerais pas à lui donner le McDonald's,
54:08si vous me permettez.
54:10Christophe Croyeau était à la réalisation.
54:12Philippe était à la vision.
54:14Merci à Jean-François Couvlard qui était au son.
54:16Benjamin Naud et Lucas Consalves étaient avec nous.
54:18Merci à Félix Pérola.
54:20Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
54:22Rendez-vous demain matin.