Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 - Véronique Jacquier, Louis Dragnel, Paul Melun, Gilles, William, Golnadel sont avec nous.
00:05 Un drame, une nouvelle fois ce soir.
00:08 Un jeune homme de 22 ans a été frappé à mort sur le parking à Grande-Synde, dans le Nord.
00:13 Il avait été retrouvé roué de coups dans la nuit de lundi à mardi.
00:16 La mineure a été mise aujourd'hui en garde vue.
00:19 Il est mort pour rien.
00:21 Un téléphone portable volé pour rien.
00:25 Donc je vous propose de voir le sujet de Sarafan Zari.
00:28 C'est aux alentours de 2h du matin que les pompiers ont donné l'alerte.
00:33 Après avoir découvert un jeune homme de 22 ans gisant sur un parking derrière un supermarché de Grande-Synde.
00:39 Hospitalisé en réanimation, il est décédé mardi soir.
00:43 - Il présentait plusieurs traces de coups, notamment au visage.
00:47 Cet homme a été immédiatement transporté à l'hôpital dans un service de réanimation avec un pronostic vital engagé.
00:54 Selon un témoin, il a été agressé par trois individus qui lui auraient dérobé son téléphone avant de prendre la fuite.
01:00 Son frère est désemparé.
01:02 - Pour un téléphone, pour une sacoche, alors que mon frère, il ne met pas de vêtements de luxe, il ne met pas de marque, il ne met rien.
01:09 C'est débile.
01:11 Une enquête a été ouverte pour meurtre en bande organisée et confiée à la police judiciaire.
01:16 Un mineur a été placé en garde à vue.
01:18 - Philippe était un jeune de Grande-Synde, parfaitement intégré, sans aucun problème.
01:23 Quelqu'un d'épanoui qui allait commencer un contrat professionnel dès demain, qui avait travaillé en mission pour la collectivité.
01:29 Le maire demande aujourd'hui à l'Etat plus de moyens pour assurer la sécurité.
01:34 - J'avais demandé d'avoir une brigade de prévention ici sur Grande-Synde.
01:37 Malheureusement, je n'ai pas pu l'obtenir, faute de moyens.
01:40 En tout cas, c'est la réponse que les services de l'Etat m'ont fait.
01:42 Effectivement, on a besoin à Grande-Synde de garantir la sécurité publique.
01:45 Si les circonstances de l'agression restent encore à confirmer, le climat semble se tendre dans la ville.
01:50 L'élu a appelé ses concitoyens à rester calme, affirmant laisser la justice faire son œuvre.
01:56 - Vous avez entendu le frère de la victime dans ce sujet. Je vous propose de l'écouter plus longuement.
02:03 - Vous pouvez voir, il y a encore des traces de sang ici.
02:05 C'est là qu'on a retrouvé Philippe allongé.
02:08 La tête a été redressée, les bras le long du corps, les pantalons baissés, les chaussures enlevées.
02:13 Je ne comprends pas pourquoi il y a eu une télélimination.
02:15 Alors que Philippe, c'était une personne qui était vraiment souriante, qui n'avait jamais de problème.
02:22 Il était toujours là pour aider les gens. Tout le monde a servi, il n'y avait pas de souci.
02:26 Il a juste été chez un ami et c'est sur le chemin du retour pour entrer chez moi que ça s'est passé.
02:32 Donc, en gros, son ami, il habite à 150 mètres de chez moi, 200, 300.
02:38 Je n'ai pas la marge exacte, mais c'est vraiment pas trop loin.
02:42 - Ils l'ont amené carrément à l'opposé pour déposer le corps, mais je pense qu'ils l'ont attaqué avant.
02:46 Ils ont dû mettre un KO avant et ils l'ont déplacé jusqu'au carrefour contact pour faire une mise en scène,
02:51 pour baisser les pantalons et voler les chaussures.
02:54 Il ne faut vraiment pas avoir de cerveau.
02:57 Les gens, ils n'ont pas d'âme. C'est des gens enfermés à vie.
02:59 Pour moi, il doit prendre perpétue, le bonhomme.
03:01 Il ne faut pas le laisser en liberté. C'est impossible.
03:04 Il doit être enfermé à vie.
03:07 Ça, c'est pas être libérable.
03:09 C'est pas libérable. Tu veux faire un acte de barbarie, c'est de la violence en meute,
03:14 c'est de la violence en bande organisée, c'est n'importe quoi.
03:18 C'est de la folie.
03:19 J'étais chez, je ne sais pas quel âge j'avais, selon des rumeurs, c'est entre 15, je ne sais pas.
03:24 Mais moi, je regardais, je ne sais pas, Dragon Ball Z à la télé, je jouais ou je sortais avec des amis.
03:29 On faisait des foot, on ne s'amusait pas à tabasser des gens.
03:31 Ce n'est pas humain.
03:34 - On écoutera tout à l'heure peut-être le maire de la ville.
03:37 Simplement, demain, c'est qu'Aviri Châtillon, le premier ministre, sera pour les 100 jours de Matignon.
03:45 Il ira dans cette commune de Lessonne, Aviri Châtillon, où un adolescent est mort récemment après avoir été passé à tabasser,
03:52 chez Imsédine, vous le savez.
03:53 Et puis parallèlement, on a appris ce soir qu'Emmanuel Macron a parlé de l'ultraviolence de la société.
03:59 Mais je trouve qu'il faudrait être plus précis dans les déclarations,
04:03 parce que le surgissement de l'ultraviolence dans le quotidien chez des citoyens de plus en plus jeunes
04:08 exige un travail de temps long et qui engage tous les acteurs.
04:12 C'est seulement ainsi que nous pourrons mettre fin au processus de décivilisation que j'ai dénoncé.
04:17 Moi, ça m'ennuie, cette affaire de décivilisation.
04:21 Ce n'est pas la décivilisation, on le dit tous les soirs, de tous et dans tous les quartiers.
04:27 - Non, et puis, ça dépend quels mots on met derrière la décivilisation.
04:29 Si, en fait, le sujet politiquement est explosif, les Français n'en peuvent plus.
04:35 Il y a la question de la responsabilité pénale des mineurs.
04:37 Il y a une surreprésentation des mineurs dans énormément de faits de délinquance.
04:41 Maintenant, il y a des morts très régulièrement.
04:44 Et donc, je pense que le gouvernement joue très, très gros parce que les gens exigent des résultats.
04:49 Mais si le discours politique des prochains jours et de la semaine prochaine consiste à dire
04:55 le problème, ce sont les téléphones portables, le problème, ce sont les mamans solo,
04:59 le problème, c'est uniquement l'éducation nationale, on n'y arrivera pas.
05:03 Si les seules solutions qui sont proposées vous consistent à dire
05:06 on va mettre des vitres blindées, des portes blindées devant les écoles,
05:09 on va augmenter les effectifs de police, ça ne conviendra toujours pas.
05:14 Le sujet exclusif, c'est comment est-ce qu'on sanctionne,
05:18 comment est-ce qu'on prive de leur liberté, des mineurs, même s'ils sont très jeunes,
05:22 comment est-ce qu'on les encadre, qu'est-ce qui va se passer,
05:24 est-ce qu'il y aura plus de centres éducatifs fermés, qui s'occupe de les encadrer,
05:27 est-ce que c'est la protection judiciaire de la jeunesse ?
05:30 Et donc je pense que le gouvernement joue très gros politiquement.
05:33 Ce qui m'est très en colère je trouve, c'est le décalage énorme qu'il y a
05:38 entre la dignité et la tristesse que nous inspire le témoignage du frère
05:42 de ce garçon qui a été battu à mort et la tiédeur, pour ne pas dire la communication politique,
05:48 insupportable de ce gouvernement comme des précédents qui s'en viennent nous dire,
05:52 Louis l'a rappelé justement, c'est les réseaux sociaux, c'est l'oisiveté
05:56 et de donner des solutions en demi-mesure.
05:58 C'est parce que ce sont des jeunes et ça c'est insupportable,
06:01 parce qu'en fait tant que le macronisme ne donnera pas les vraies raisons,
06:06 les vraies causes qui engendrent l'hyper-violence et l'ensauvagement de notre société,
06:10 la barbarie, parce que c'est le mot que le frère emploie,
06:12 le mot de barbarie il est très juste, eh bien on sera condamné à ne rien faire.
06:16 Oui, je crois pour compléter ce que viennent de dire mes camarades,
06:19 qu'effectivement il faut désigner un ennemi commun.
06:22 Les frères de ce jeune homme vont organiser une marche aux blanches,
06:25 c'est normal, il y a le temps de l'émotion, mais même eux,
06:29 ou même dans cet écosystème, ou même dans ce quartier de la Grande-Synthe,
06:32 est-ce qu'on est capable de désigner un ennemi commun ?
06:34 Est-ce que par exemple pour le cas de Chiem Chedin,
06:37 on est capable de parler d'ethnies qui se menacent et qui sont capables de se battre à mort ?
06:42 Est-ce que demain le Premier ministre est capable de faire comme Gérald Darmanin
06:45 quand il a évoqué le trafic de drogue,
06:47 a dit "à Marseille ce sont les Nigériens, dans l'Est ce sont les Afghans" ?
06:51 Mais l'ennemi commun ce n'est pas une ethnie en l'occurrence.
06:53 Voilà, pour Chiem Chedin on a parlé des Comoriens.
06:56 Je pense que peut-être à un moment il faut employer les mots
07:00 qui vont être peut-être ceux du gouvernement demain.
07:02 Attendons, attendons, mais il faut aller plus loin que le constat.
07:04 Ne parlons pas d'ennemis, parlons de responsables.
07:08 Oui, responsables c'est tout.
07:10 Non, dans une civilisation il peut y avoir des ennemis.
07:12 Quand on est dans une phase de décivilisation,
07:14 il n'y a pas d'ennemis en bloc et sans détail.
07:16 Il y a forcément des ennemis d'une civilisation.
07:19 Pour parler carré,
07:22 d'abord le pauvre frère, il parlait de son petit frère qui est mort.
07:30 On s'en prend toujours aux inoffensifs,
07:33 à ceux qui ne font pas peur, à ceux qui ne font pas de mal.
07:36 Toujours comme ça.
07:37 Deuxièmement, tu parlais de la surreprésentation des mineurs.
07:40 On peut parler aussi de la surreprésentation des gens issus de l'immigration
07:46 en matière de violence.
07:48 Il faut appeler un chat à un chat.
07:49 Le maire de Sainte, il a appelé au vivre ensemble.
07:54 Alors moi, je vous le dis, comme ça, c'était mieux avant.
07:58 C'était mieux avant l'immigration massive.
08:01 Tout le reste, c'est de la littérature.
08:03 Mais on fait quoi ?
08:04 Alors, je vous propose de l'écouter, ce maire de Grande-Sainte.
08:12 Aujourd'hui, c'est un drame qui s'est passé avec une violence inouïe.
08:18 Apparemment, sur un jeune qui était sur le chemin du retour
08:21 pour rentrer chez lui après une soirée chez des amis.
08:23 Il avait 200 mètres à parcourir.
08:26 Parcourir sur une avenue très fréquentée,
08:28 une avenue sur laquelle nous n'avons aucun problème.
08:31 Et le destin, la vie et l'atrocité, la folie de certains
08:37 a fait que ce jeune homme ait décédé.
08:40 C'est toujours intéressant d'écouter.
08:41 C'est comme le maire de Viry-Châtillon.
08:43 Très intéressant d'écouter le maire de Viry-Châtillon.
08:46 Forcément, parce que lui-même est maire et on peut comprendre
08:50 qu'il a un électorat, qu'il a aussi...
08:53 Sans doute, il veut garder une unité dans sa ville.
08:56 Donc, il peut être aussi prudent.
08:58 Il y a beaucoup de raisons, forcément, qui font qu'il a peut-être un langage
09:04 plus doux qu'il ne voudrait avoir.
09:07 Pourquoi pas ?
09:08 Mais en revanche, écoutons un deuxième passage de ce maire.
09:12 - Effectivement, il y a un sentiment d'insécurité qui augmente
09:15 puisqu'il y a eu quelques faits ces derniers jours sur la ville de Grande-Synthe.
09:18 Avec ou sans relation avec cet acte ignoble et ce fait divers, incroyable
09:25 qu'on a vécu sur Grande-Synthe, je ne ferai pas de conclusion hâtive.
09:28 Mais effectivement, mes concitoyens, aujourd'hui, me contactent
09:32 parce que, tout simplement, il y a un sentiment de peur, d'incompréhension.
09:36 - Alors, chaque mot, pour moi, a un sens.
09:37 D'abord, sentiment de peur, sentiment d'insécurité.
09:40 Non, insécurité et peur, ce n'est pas des sentiments.
09:43 Première chose. Donc ça, c'est extrêmement important de souligner ça.
09:50 - Bien sûr.
09:51 - Mais les mots, vous avez raison, les mots sont importants.
09:54 Je constate que là, on va faire une marche blanche, digne et silencieuse.
09:58 Alors, quand c'était les émeutes en Bollieu, on parlait de colère, voire de révolte.
10:03 Les mots ont un sens.
10:04 - Certains même parlaient de révolte en parlant des émeutiers
10:06 qui allaient piller des magasins, tout casser, voler des smartphones.
10:09 Je lui mentais. Et là, le maire, il parle de folie, la folie de quelques-uns.
10:12 Il disait dans l'extrait que vous avez passé.
10:14 Comment peut-on parler de la folie de quelques-uns ?
10:15 C'est comme l'oisiveté d'Emmanuel Macron.
10:17 C'est tout pour faire le constat qu'a justement rappelé Gilles Williams,
10:20 à savoir le lien entre immigration et délinquance.
10:22 C'est l'éléphant dans le couloir, mais c'est aussi la grande polymère.
10:24 - Et puis, peut-être un des passages les plus intéressants de ce maire,
10:27 écoutez ce qu'il dit, parce qu'au fond, ce qu'il va dire là, c'est d'instrumentaliser.
10:33 Pas cela, c'est toujours en fait les mêmes mots.
10:35 - C'est ce qui arrive après à chaque fois.
10:36 - Voilà. Et écoutez ce que dit ce maire, parce que je trouve que c'est intéressant.
10:43 - Dans ces moments difficiles pour notre ville, je vous demande de garder votre sang froid
10:48 et de ne pas céder aux injonctions, aux dérapages sur les réseaux sociaux
10:54 et dans la vie de tous les jours. Je compte sur vous.
10:57 - Bon, si vous le permettez, ce n'est pas le sujet, ça.
10:59 Ce n'est vraiment pas le sujet.
11:01 - C'est encore les réseaux sociaux.
11:02 - C'est-à-dire que d'expliquer, dans ce moment, s'il vous plaît, soyez calme.
11:05 Non, ce n'est pas le sujet.
11:06 - Non, mais c'est sûr.
11:07 - Ce n'est évidemment pas le sujet.
11:08 Mais bon, on voit bien en fait la peur.
11:10 - Mais intellectuellement, c'est très puissant.
11:11 - Bien sûr.
11:12 - Parce que ça veut dire que ça va être celui qui va désigner le mal,
11:16 qui va être finalement désigné responsable du problème qui est survenu.
11:19 Et donc, c'est le monde à l'envers.
11:21 - Comme à chaque fois.
11:21 - Et c'est ça que les gens ne veulent plus voir.
11:23 Parce qu'à Grande-Synthe, en fait, on voit bien que le maire utilise beaucoup de périphrases.
11:27 Il tourne un peu autour du pot.
11:28 Grande-Synthe, c'est un endroit où il y a énormément d'immigrés clandestins.
11:31 Il y avait une jungle à Grande-Synthe.
11:32 Et donc, il ne veut surtout pas en parler.
11:35 Et à chaque fois, il dit, voilà, j'appelle à la prudence.
11:38 Mais la prudence par rapport à quoi ?
11:39 Par rapport à l'émotion sur les réseaux sociaux.
11:41 Mais par rapport à quoi ?
11:42 Par rapport au fait de dire la vérité ?
11:44 Par rapport à...
11:45 Vous voyez, à chaque fois, ces gens-là ne terminent pas leur phrase
11:48 parce qu'ils ont surtout peur de rentrer trop dans les détails.
11:51 Parce que s'ils rentrent dans les détails, ils sont obligés de dire la vérité.
11:54 - Il y a un côté pas de vague.
11:55 - Oui, vous avez raison.
11:55 - Mais si on remarque bien les propos d'Emmanuel Macron,
11:58 quand il dit "nous allons prendre le temps, il faut réfléchir sur le temps long",
12:03 il nous a sorti exactement la même communication juste après les émeutes.
12:07 Il fallait réfléchir, il fallait se poser, il fallait analyser.
12:09 - Sauf quand il fallait faire une marche blanche, une minute de silence.
12:12 - Alors que tout le monde avait compris le 15-19, il fallait pas réfléchir trop longtemps.
12:15 - Mais pour faire une minute de silence à l'Assemblée nationale,
12:17 ils ont parlé de ceci longtemps.
12:18 - Déjà, chaque mot d'Emmanuel Macron, le surgissement de l'ultra-violence,
12:21 en fait, ça ne surgit pas ?
12:22 - Bien sûr.
12:24 C'est l'eau qui monte.
12:24 - Ça fait un moment que c'est là.
12:27 Ce n'est pas le surgissement du tout.
12:28 - Évidemment.
12:29 - C'est une ultra-violence qui est là,
12:31 qui est partout, qui a changé les comportements.
12:34 - Peut-être que lorsqu'on est sur un surgissement...
12:36 - On ne sort plus dans la rue après minuit, dans certaines villes de province,
12:43 mais depuis 5 ans, 10 ans...
12:44 - Non mais il y a un autre phénomène.
12:46 - Non, il ne le découvre pas.
12:47 - Il y a un autre phénomène.
12:50 - Il le sait, mais bon, il ne peut rien faire ou il ne veut pas faire.
12:53 - Pascal, il y a un autre phénomène.
12:55 - La peur.
12:56 - Il n'a pas peur non plus, il est impuissant.
12:58 - C'est le même sujet que le fait de ne pas aller à la marche du plantisme.
13:01 C'est la peur de cette violence qui ne veut pas continuer avec le vivant.
13:06 - Il y a un autre phénomène, c'est qu'il existe.
13:10 - Ce n'est pas la dé...
13:11 Pardonnez-moi, vraiment, je suis agacé.
13:14 Le processus de décivilisation que j'ai dénoncé, non.
13:18 C'est insupportable, en fait.
13:19 - Non, mais il y a un autre phénomène.
13:20 - Parce que tout le monde...
13:21 C'est insupportable parce qu'en fait, il y a des quartiers, pardonnez-moi,
13:25 où il ne se passe pas cela.
13:27 Alors, ce n'est pas la décivilisation de tout le monde.
13:29 Donc, il faut arrêter.
13:30 - Il y a un autre phénomène, c'est qu'avant, les autorités d'occultation
13:34 contrôlaient ça.
13:35 On n'en aurait pas parlé.
13:37 Il n'y avait pas les réseaux sociaux.
13:39 Il n'y avait pas CNews.
13:40 On n'en parlait pas.
13:41 La réalité, elle est là aussi.
13:43 - Un autre sujet dans la presse locale qui aurait dit...
13:45 Oh, ben, il y a eu une rixe entre des gens qui se sont battus à mort.
13:48 - Quand je disais tout à l'heure que chaque mot a un sens,
13:50 le maire, il parle d'un fait divers.
13:52 Ben non.
13:53 Quand un fait divers se répète, ça s'appelle un fait de suspicion.
13:55 Donc là aussi, chaque mot a un sens.
13:57 Et chaque mot est fait pour minimiser ce qui vient de se passer.
14:00 - Le fait divers, la folie et attention à la récupération.
14:02 - Valoris, la participation citoyenne, c'est intéressant.
14:06 D'ailleurs, ça prolonge ce que nous disons là.
14:08 Un nouveau protocole de participation citoyenne qui œuvre pour la protection
14:12 d'un cadre de vie des citoyens.
14:13 À Valoris, c'est les gens qui font la police, si j'ose dire.
14:18 Vous voyez le sujet de Stéphanie Rouquier.
14:21 - À Valoris, la sécurité est l'affaire de tous.
14:25 Lancée en 2021 dans la commune,
14:27 le dispositif de participation citoyenne compte plus de 2000 habitants vigilants.
14:33 - Le citoyen devient acteur de la chaîne de sécurité.
14:36 Immédiatement, il peut faire remonter de l'information utile.
14:40 - Le fonctionnement est simple.
14:41 En cas de constatation d'incivilité ou de toute autre irrégularité,
14:45 la personne envoie un signalement sur la messagerie
14:48 en lien 24 heures sur 24 avec la police municipale.
14:51 - Par exemple, vous avez une personne suspecte qui a été signalée.
14:55 Un individu qui s'introduit dans un hameau
14:58 et dans la foulée, on envoyait les motards.
15:00 Depuis 2021, sur des individus aux comportements suspects
15:05 à proximité d'habitation, on est à peu près à une centaine d'individus signalés.
15:08 Ça a débouché sur quelques interpellations,
15:10 que ce soit pour des personnes porteuses d'armes,
15:13 donc peut-être un couteau, quelque chose comme ça,
15:15 ou alors sur des vols en effraction, par effraction en cours.
15:19 - Il y a une agression, il y a quelqu'un qui est en train de taper une autre personne.
15:22 Évidemment qu'il ne va pas prendre photo,
15:24 évidemment qu'il ne va pas envoyer ça sur le groupe WhatsApp.
15:26 Là, la vraie urgence, là, c'est le 17.
15:30 Et les habitants se sentent rassurés.
15:32 - C'est rassurant, oui. C'est une bonne chose pour la ville.
15:36 Et le système est très bien.
15:38 Avec la mise en place de ce dispositif
15:41 et l'installation d'un nouveau commissariat,
15:43 l'année dernière, la délinquance a baissé de 6% dans la commune.
15:49 - En tout cas, ces problèmes de sécurité vont être au cœur,
15:51 pas que ces problèmes de sécurité, d'ailleurs,
15:53 parce qu'ils sont souvent la résultante.
15:54 - C'est un vrai sujet, là, philosophique.
15:56 Moi, ça me gêne énormément.
15:58 - Non, mais il existait déjà.
15:59 - Je comprends que le maire fasse ça.
16:02 À court terme, c'est pas un moindre mal, c'est une bonne solution.
16:06 Mais en fait, à long terme, qu'est-ce que ça veut dire ?
16:09 C'est-à-dire qu'en fait, l'État se décharge de la responsabilité
16:11 de la sécurité sur les citoyens.
16:13 Et pourquoi est-ce qu'on en vient à cette solution,
16:15 qui est la moins mauvaise solution ?
16:17 C'est parce qu'en fait, il y a des immigrants en situation irrégulière
16:19 qui auraient dû être expulsés, qui ne le sont pas.
16:21 Il y a des gens qui ont des armes qui ne devraient pas les avoir.
16:23 Et en fait, la responsabilité est tirée vers le bas.
16:27 Moi, ça me gêne profondément.
16:28 - Ce qui me frappe, surtout...
16:29 - Les comités voisins vigilants, ça existait déjà.
16:32 Là, ce qu'il y a de nouveau et ce qu'il y a d'intéressant,
16:34 c'est que le maire prend cela en main
16:37 et quelque part, l'institutionnalise pour sa commune.
16:40 C'est ça qui est fou.
16:41 Ça veut dire que les mentalités...
16:42 - Je ne reprocherai pas de faire ça, mais ça veut dire quelque chose.
16:45 - Les mentalités sont en train de s'habituer à passer à être soi-même
16:50 et pour son voisin, une police privée.
16:52 - C'est terrible.
16:53 - "Pour son voisin, une police privée", rien que la phrase, elle est glaçante.
16:55 Moi, je trouve qu'on ouvre une boîte de Pandore
16:57 qui peut être liberticidaire à long terme.
16:59 C'est terrible.
17:00 On n'a pas envie de faire de la délation auprès de son voisin
17:02 s'il a mal garé sa voiture.
17:03 - On paie des impôts pour déléguer le monopole
17:05 de la sécurité, de la violence et de la justice à l'État.
17:08 - Vous êtes au-devant de situations qui vont être ingérables
17:14 dans un an, dans deux ans, dans trois ans.
17:17 - Parlez à Bordeaux, à Rennes, à Nantes de cette manière.
17:20 - Non mais Valoris, c'est un...
17:21 - Vous avez parfaitement raison.
17:22 - Je veux dire, avec les mineurs isolés...
17:25 - Valoris, c'était un petit paradis il y a dix ans.
17:29 - Mais Bordeaux était un petit paradis ou un grand paradis il y a dix ans.
17:36 Moi, j'ai tous les jours sur Europe 1 des gens qui témoignent
17:41 et qui disent "mais on se baladait à Bordeaux sans souci,
17:43 on ne sort plus dans certains quartiers".
17:45 - Y a-t-il eu des judices ?
17:46 - Absolument.
17:47 - Et on s'y habite.
17:48 - Valoris, c'est stupéfiant.
17:49 - Et on s'y habite.
17:50 Alors non, mais ce qui va se passer, c'est qu'effectivement,
17:52 ils vont dans des endroits où ils sont sûrs de...
17:55 - Ceux qui ont de l'argent.
17:56 - Et je vous ai dit, les seuls...
17:57 - Ceux qui ont des moyens.
17:58 - Je vous le répète, les seuls endroits de France
18:00 qui ne sont encore pas impactés,
18:02 curieusement, c'est certains quartiers de Paris.
18:04 - Absolument.
18:05 - Et les plus pauvres, vous avez un accord ?
18:07 - Oui, bien sûr.
18:08 - Parce qu'à Paris, il y a un certain nombre d'hommes qui sont dans la situation.
18:11 - C'est le dernier.
18:12 - Il n'y a pas de point de deal.
18:14 - C'est la réalité la plus existante.
18:16 - Alors que même les centres-villes de villes chiques sont aujourd'hui...
18:20 - Le centre-ville de Bordeaux, jadis, il y avait un triangle nord très chic.
18:23 Aujourd'hui, il y a des rodeaux urbains dans ce même triangle nord.
18:26 Vous laissez partout.
18:27 - Voilà, c'est tout.
18:28 - Bon, Lille, l'Université de Lille a interdit l'événement.
18:30 Alors, ça, c'est intéressant parce que vous êtes, nous sommes tous pour la liberté d'expression.
18:37 Et puis là, on a un cas concret, l'Université de Lille a interdit un événement.
18:41 La conférence organisée par une association étudiante pro-palestinienne
18:45 qui devait accueillir jeudi le leader de la France insoumise
18:47 et la militante franco-palestinienne Rima Hassan.
18:50 Donc, il y a un communiqué de l'Université de Lille.
18:56 Mais on va peut-être vous l'expliquer après la pause, je pense.
19:00 "L'escalade militaire intervenue du 13 et 14 avril au Moyen-Orient
19:03 a provoqué une montée préoccupante des tensions internationales
19:05 au cours de ces derniers jours.
19:06 Ces tensions se répercutent à l'échelle nationale et locale, tout comme à l'université."
19:10 Bon, ils ont trouvé, personne n'est dupe, en fait,
19:13 l'Université de Lille a interdit l'événement parce que c'est médiatisé, point.
19:18 Donc, ils ont trouvé dans ce communiqué la raison du 13 et du 14 avril,
19:22 personne n'est dupe.
19:24 C'est-à-dire que si les médias n'en avaient pas parlé,
19:27 la conférence se tenait, évidemment.
19:29 Nous sommes d'accord.
19:30 Alors, on en parlera tout de suite après la pause,
19:32 parce qu'il y a beaucoup de réactions, bien évidemment, sur ce sujet.
19:39 Je vous le disais, la conférence organisée par une association étudiante pro-palestinienne
19:43 devait accueillir jeudi le leader de la France Insoumise
19:45 et la militante franco-palestinienne Rima Hassan.
19:48 Et finalement, l'Université de Lille a interdit l'événement.
19:51 Écoutez les raisons avec Thomas Bonnet.
19:54 "Après des jours de polémiques, la conférence prévue ce jeudi 18 avril à Lille
20:00 avec Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan a finalement été annulée.
20:04 Elle ne se tiendra pas, cette conférence, dans l'Université de Lille.
20:08 Ce qu'annonce justement l'université dans un communiqué
20:11 en mettant en avant l'évolution de la situation internationale au Proche-Orient,
20:16 en particulier les attaques qui sont survenues les 13 et 14 avril derniers.
20:21 Dès lors, dit le communiqué, les conditions ne sont plus réunies
20:24 pour garantir la sérénité des débats.
20:27 L'escalade militaire a provoqué une montée préoccupante des tensions.
20:31 Réaction rapide de la France Insoumise, là encore par le biais d'un communiqué.
20:36 La formation politique dénonce, je cite,
20:38 "l'instrumentalisation de cette conférence par des partisans
20:41 du soutien inconditionnel au gouvernement Netanyahou".
20:44 Sont notamment pointés du doigt les députés socialistes Jérôme Gage
20:47 et la députée Renaissance du Nord, Violette Spilbou.
20:50 Dans le même communiqué, la France Insoumise assure
20:53 qu'une conférence aura bel et bien lieu à Lille,
20:56 dans un autre lieu qui sera communiqué ultérieurement aux personnes qui se sont inscrites.
21:00 "Nous sommes d'accord que la liberté d'expression elle est totale.
21:03 Le problème c'est que ce soit à l'université.
21:05 Si ce n'est pas à l'université, aucun de vous ne contestera
21:09 la possibilité à la France Insoumise de prendre la parole comme elle le veut.
21:13 Nous sommes d'accord.
21:15 Non mais...
21:17 - Ce n'est pas tellement un problème non plus que ce soit à l'université.
21:20 - Est-ce que vous êtes d'accord là-dessus ?
21:21 - Moi je suis pas tout à fait d'accord.
21:22 - Oui !
21:23 - Moi je suis entièrement d'accord avec vous.
21:24 - Moi en tout cas...
21:25 - L'université me choque et je pourrais...
21:26 - Après le meeting.
21:27 - Et le meeting, évidemment.
21:29 - Je ne vais pas jouer les fausses tons.
21:31 Sur la question de principe, je suis mille fois d'accord avec vous.
21:34 - Pas du tout.
21:35 - Mais j'avoue que j'ai une joie mauvaise que ces gens-là qui passent leur temps...
21:39 Ils parlent de censure.
21:40 Ces gens-là passent leur temps à vouloir interdire la parole aux autres.
21:45 Ils font des manifestations, l'extrême gauche, pour empêcher de parler.
21:49 Il n'est pas question que Mme Badinter aille parler dans une université.
21:54 Pour une fois, c'est l'arroseur arrosé.
21:57 Donc je n'ai pas suffisamment de grandeur d'âme pour ne pas quelque part me rigoler un peu.
22:03 - Sur l'incohérence des insoumis, il y a parfaitement raison.
22:06 Mais après, sur le fonce à une université,
22:09 on peut aussi recueillir des conférences avec une teneur politique.
22:11 Parce que moi, ça ne me choque pas outre mesure.
22:14 Dans un monde idéal, j'aimerais qu'Éric Zemmour puisse faire une conférence à la Sorbonne
22:17 sur ces thématiques, sur le grand emplacement,
22:19 et que ça ne pose de problème à personne.
22:21 De la même manière qu'il y ait Mélenchon qui puisse raconter ses horreurs sur la Palestine.
22:24 - Pendant une campagne électorale, ça me gêne.
22:26 Pendant une campagne électorale, ça me gêne profondément.
22:30 - L'université, elle est déjà suridéologisée.
22:32 - Je suis pour le fait que les politiques puissent donner des conférences quand ils veulent.
22:35 Mais pendant une période électorale, non.
22:37 - Jean-Luc Mélenchon, triste, votre argument, je ne le trouve pas terrible.
22:41 - Mais pardonnez-moi, Frédéric.
22:43 - Non, mais écoutez, là, moi, je suis un peu sur la position de Paul.
22:47 En fait, j'aimerais que tout le monde puisse s'exprimer
22:50 dans toutes les universités, et que ça ne pose pas de problème.
22:53 Le souci, c'est que c'est deux poids, deux mesures.
22:56 Et que dans les universités, l'extrême gauche à droite citée,
23:00 et ceux qui sont simplement des conservateurs.
23:03 Mais il faut être cohérent entre ce qu'on déplore et ce qu'on exige des autres, Pascal.
23:06 - Pardonnez-moi, est-ce que je peux m'exprimer ?
23:08 Je vous trouve un peu teinté d'angélisme,
23:10 parce qu'on sait très bien que c'est du militantisme,
23:13 c'est pas simplement de l'enseignement, de la part de Jean-Luc Mélenchon.
23:16 D'autre part, il y a quand même eu un bisbis sur le logo,
23:19 entre Jérôme Guedj et la France insoumise,
23:22 un logo où c'est marqué "Palestine libre",
23:24 et où sur la carte, il n'y a pas l'État d'Israël.
23:26 Moi, ça me dérange quand même qu'on puisse vouloir tenir des conférences,
23:29 où on a un public qui est foncièrement antisémite.
23:32 Enfin, disons les choses.
23:34 - Bon, alors, écoutez, et antisioniste.
23:36 Voyons d'ailleurs ce logo "Libre Palestine",
23:41 effectivement, on l'a beaucoup vu ces dernières heures,
23:44 sur, voilà, effectivement, ce logo,
23:47 et c'est important de le dire,
23:49 ne montre pas Israël, donc a éradiqué Israël par le logo.
23:54 Jean-Luc Mélenchon, triste à se voir allié d'une université,
23:56 se dire victime de pression,
23:58 il s'est dérangé en interdisant une conférence à quelques heures de sa tenue.
24:01 Il aura suffi que le PS Jérôme Guedj dénonce le logo de l'association étudiante,
24:05 et qu'une députée macroniste appelle à créer le désordre.
24:09 Beaucoup de réactions,
24:11 M. Guiraud, contre la censure de la conférence
24:14 qui était prévue ce jeudi à l'université de Lille,
24:17 "Je vais au meeting de Roubaix ce mercredi 17 avril".
24:21 Avril, Mme Svilbou a réagi également, je vous l'ai dit.
24:24 On peut peut-être écouter Eric Ciotti.
24:27 Cette annulation était indispensable,
24:31 elle a été réclamée par des syndicats étudiants,
24:34 par des élus, par l'Uni notamment.
24:37 C'était une provocation,
24:39 c'était attiser un conflit
24:43 et l'importer sur le territoire national.
24:46 M. Mélenchon sombre chaque jour un peu plus dans l'indignité
24:51 en utilisant, en exploitant ce conflit,
24:54 en exprimant sa haine d'Israël.
24:57 Et donc il était légitime,
24:59 dans un nécessaire souci d'extraire l'université
25:04 de ce climat de guerre civile que veut installer M. Mélenchon,
25:08 que cette provocation soit annulée et interdite.
25:13 Et il y a évidemment à distance des tweets qui se répondent.
25:17 Mathilde Pannot, vous avez crié avec les loups,
25:20 avec ceux qui vous ont insulté, fait huer sur scène.
25:23 Elle s'adresse à Jérôme Guedj,
25:25 référence à ce qui s'était passé au Trocadéro
25:27 quand Jérôme Guedj est venu parler.
25:30 Vous nous avez attribué des positions
25:35 qui ne sont pas les nôtres,
25:36 juste pour le plaisir de satisfaire l'extrême droite.
25:38 Cette annulation, Jérôme Guedj, vous en êtes le responsable.
25:42 Les loups c'est ceux qui manifestaient pour la libération des otages.
25:45 Oui, oui, ça vient de le presser.
25:46 Oui, bien sûr.
25:47 Jérôme Guedj a répondu contrairement à ce que dit
25:49 le communiqué LFI.
25:50 Je n'ai jamais demandé l'interdiction de la conférence de Lille.
25:53 Je dis même que chacun peut faire campagne.
25:55 J'ai pointé le problème du logo et de son message.
25:57 Mais bon, le choix est fait de lâcher les trolls et acteurs sur Guedj.
26:01 Olivier Faure, pour les socialistes, l'université est le lieu privilégié du débat
26:04 par lequel se forge l'esprit critique et la conscience humaine.
26:07 Aucune interdiction n'a été demandée par le PS.
26:09 Polémique veine.
26:11 Je peux vous faire écouter également François-Xavier Bellamy.
26:16 Rappelons quand même que l'organisation de cette conférence
26:20 se faisait avec une image qui représentait Israël sans Israël,
26:24 avec la mention "libérer la Palestine",
26:27 avec en réalité le projet de détruire Israël.
26:30 C'était ça, l'emblème de cette conférence.
26:33 Chacun jugera, évidemment, mais pour nous ça a un nom très simple.
26:36 Ça s'appelle l'antisémitisme.
26:38 L'antisémitisme le plus radical, le plus clair,
26:40 celui avec lequel M. Mélenchon a décidé de pactiser.
26:43 Le deuxième point, c'est que cette conférence n'avait rien à faire dans une université.
26:47 Je suis professeur moi-même.
26:49 L'université c'est le lieu du savoir, de la recherche, c'est le lieu académique.
26:52 Ça n'est pas la tribune dont M. Mélenchon peut se servir
26:55 pour mener sa campagne politique.
26:58 Et Arnaud Le Gall, qui est de la France Insoumise,
27:01 a répondu à Olivier Faure "Fais pas semblant, Olivier.
27:05 Vous avez lancé par la voix de Jérôme Getsch
27:07 la polémique sur une carte qui ne nie en rien l'existence de l'État d'Israël".
27:10 C'est formidable.
27:13 Et avait continué via votre tête de liste néoconservatrice.
27:16 Qui est-ce la tête de liste néoconservatrice ?
27:18 C'est Glucksmann.
27:19 C'est M. Glucksmann ?
27:20 Si M. Glucksmann, même lui est conservateur maintenant.
27:23 Quand le CRIF ou l'UEJF utilisent la même carte,
27:27 ça ne vous dérange pas.
27:29 Et de continuer, on n'oubliera rien.
27:31 Et surtout pas le fait qu'être une arme anti-Mélenchon
27:34 gonflée à l'hélium médiatique, ça ne suffit pas
27:36 à faire une ligne de rupture pour gagner et gouverner le pays.
27:39 Ce qui est intéressant, c'est que tous ces gens vont se retrouver
27:42 pour faire candidature unique, sans doute au moment des législatives.
27:46 Parce qu'autrement, le PS...
27:48 Monsieur, on l'a dit 50 fois.
27:50 La gauche est plus intelligente que la droite là-dessus d'un point de vue politique.
27:52 Mais après, tu as des accommodements moraux.
27:54 On l'a dit 50 fois.
27:56 Mais Olivier Faure, s'il ne fait pas la nups,
28:01 il rentre chez lui, en fait.
28:03 Il rentre chez lui parce que...
28:05 Avec ses 2 %.
28:06 Avec ses 2 %.
28:07 Donc ils ont vendu leur âme au diable.
28:09 Guedj, tous ces gens-là, ils doivent tout à Mélenchon.
28:12 Tout.
28:13 Guedj, Faure, vous les prenez un par un.
28:15 Boris Vallaud, tous.
28:17 Autrement, ils rentraient à la maison.
28:19 Il faut être cohérent.
28:21 Il n'y en a pas un corps à gagner.
28:23 C'est quand même plus insolent que Faure.
28:25 Je suis d'accord.
28:26 Mais Boris Vallaud, tous ces gens-là, ils doivent tout.
28:28 Ils se sont couchés.
28:30 Alors moi, je serais à la place de Mélenchon,
28:32 je dirais mais ils me prennent là pour le coup.
28:34 Bien sûr.
28:35 Mais on peut comprendre que Mélenchon se sent trahi par ces gens-là.
28:38 Enfin, ces gens-là, vous avez raison, doivent leur siège à Mélenchon.
28:40 Ce sont des affaragistes, des hommes de pari.
28:42 Mais ils lui doivent tout.
28:43 Et le propre du politicien comme eux, c'est qu'ils peuvent vous dire blanc le mardi et noir le mercredi.
28:47 Ça, c'est leur grand talent.
28:49 Et M. Faure est maître en la matière, naturellement, bien sûr.
28:51 Bon, voilà ce que nous pouvions dire, je pense, sur ce sujet.
28:55 Il y a eu une réaction également de Xavier Bertrand.
28:57 Ce meeting politique déguisé en conférence de Roland Antisioniste n'avait pas sa place dans une université française.
29:02 L'annulation par le président.
29:04 Mais je le répète, le président de l'Université de Lille...
29:07 Décision courageuse.
29:08 Oui.
29:09 Si ce n'est pas médiatisé, c'est ça qui est vraiment intéressant.
29:12 Je vous assure, c'est unique.
29:14 En fait, aujourd'hui...
29:15 Parce que le président de l'Université de Lille, avant-hier, disait la conférence est maintenue.
29:19 Aujourd'hui, tout ce qui n'est pas médiatisé, il n'y a pas de réaction.
29:23 Moi, je mesure sans arrêt.
29:25 On parle d'un sujet, le gouvernement réagit, les ministres réagissent, les présidents d'universités réagissent.
29:30 On n'en parle pas, ça passe crème.
29:33 On va parler, qu'est-ce qu'ils veulent que je dise ?
29:35 Qu'est-ce qu'il faut qu'on fasse ?
29:36 Vous voulez que l'on en parle ?
29:37 Je vous assure, c'est extraordinaire.
29:41 Oui, mais vous êtes peut-être un peu sévère envers le président de Lille, parce que c'est quand même spécial ce qui se passe à Lille.
29:50 C'est à Lille où tous les CGT, enfin, vous avez les responsables CGT, qui ont été poursuivis pour apologie du 7 octobre.
29:58 Ce n'est pas rien, le Nord.
30:00 Donc que le président de l'université prenne cette décision.
30:03 Oui, il aurait dû la prendre en amont.
30:04 Mais on a tout dit sur ce sujet et ce soir, il y a donc le meeting à Roubaix.
30:09 Le meeting à Roubaix, je ne sais pas si on a des images en direct d'ailleurs, Benjamin Nau.
30:12 Et je crois que M. Mélenchon et Mme Hassan sont présents.
30:16 Voilà, M. Mélenchon, il est là.
30:18 Donc, c'est assez intéressant.
30:20 D'ailleurs, ça serait presque intéressant de ne voir que la gestuelle.
30:24 Ah oui, oui.
30:25 M. Mélenchon...
30:26 C'est quand même un des meilleurs orateurs qu'on compte dans ce pays, soyons honnêtes.
30:28 Oui, sans doute, vous avez raison.
30:31 En parallèle, la réunion des droites à Bruxelles, au lendemain de l'interdiction de leur conférence à Bruxelles.
30:36 Les droites nationalistes obtiennent gain de cause.
30:39 L'arrêté du maire socialiste belge, Émir Kyr, qui avait interdit mardi la tenue d'une conférence rassemblant des personnalités comme Éric Zemmour ou M. Orban,
30:46 a été unanimement critiqué par la classe politique belge.
30:49 Le Conseil d'État l'a finalement suspendu.
30:51 Ce matin, je vous propose de voir le sujet de Maxime Lavandieu.
30:56 Après 24 heures de polémiques, la conférence très controversée de la droite nationaliste européenne a pu finalement reprendre.
31:04 L'interdiction ordonnée en pleine réunion par le bourgmestre de la Commune a été invalidée par le Conseil d'État belge.
31:11 Les têtes affichées à l'image du Premier ministre hongrois, Victor Orban, présent ce mercredi, se félicitent de cette décision.
31:18 Cette tentative d'interdiction illustre le fait qu'en Europe, et en particulier à Bruxelles, la liberté est en danger.
31:24 Hier, la police de Saint-Jos est intervenue sur ordre de l'élu socialiste belge pour interdire la tenue de cette conférence, qui avait déjà débuté le matin.
31:35 Le bourgmestre, qui a fait valoir des mesures de sécurité pour justifier son arrêté, avait également déclaré que l'extrême droite n'était pas la bienvenue.
31:43 Une décision dénoncée comme une atteinte à la liberté d'expression par plusieurs chefs de gouvernement européens, ainsi que l'eurosceptique britannique Nigel Farage.
31:52 Ce qui s'est passé ici, devant les médias du monde entier, montre que les opinions légitimes de personnes qui ont remporté des élections nationales ne sont plus acceptées ici à Bruxelles.
32:04 Même le Premier ministre belge avait jugé cette interdiction inacceptable.
32:10 Le Conseil d'État belge estime que le bourgmestre a ignoré le droit constitutionnel de se réunir pacifiquement.
32:17 On voit bien quand même une tension aujourd'hui sur tous ces sujets qui permettent de ne plus vivre ensemble, c'est simplement de parler ensemble.
32:28 Il va être compliqué d'échanger ensemble.
32:31 La Belgique en la matière est assez précurseur dans la négation de la capacité à se parler.
32:36 C'est quand même le pays dans lequel toute une partie de la droite et toute une partie des conservateurs n'ont même pas le droit de s'exprimer à un micro de télévision, à une radio, à de la presse écrite.
32:45 Certains de vos confrères ici, Pascal Lesenvi, disent que c'est formidable, là-bas ils sont tranquilles, ils ne reçoivent personne d'extrême droite, et c'est très bien.
32:52 Dans le même temps, c'est aussi, comme de par hasard, le pays d'Europe qui est le plus avancé dans la voie de l'islamisation.
32:58 Donc si vous voulez, la Belgique c'est exactement l'antimonde, l'antimodèle de ce que la France doit faire.
33:03 C'est intéressant parce que ça nous permet de voir ça et de s'apercevoir à quel point ce pays est à la dérive au cœur de l'Europe.
33:08 Parce que la Belgique, c'est symboliquement, c'est quand même très puissant, Bruxelles c'est la capitale de l'UE.
33:12 Quand on voit la capitale de l'UE à quoi elle ressemble aujourd'hui, il y a de quoi être inquiet tout de même.
33:16 Alors il y a effectivement Bruxelles qui est l'épicentre de l'antrisme islamiste, et ça a été dénoncé par l'universitaire Florence Bergeau-Blaker,
33:25 et aussi par François-Xavier Bellamy d'ailleurs, il ne cesse de dénoncer cet antrisme.
33:31 Donc moi je mettrais quand même un bémol, parce que la Belgique, il y a la Wallonie, voilà, toute la Belgique n'est pas donc raignée à ce point par l'islamisme.
33:40 - C'est Bruxelles, la région de Bruxelles qui est Bruxelles.
33:44 - Oui.
33:45 - On était avec ce Pascal Coquet-Lebret qui a longtemps vécu à Bruxelles, et qui rapportait les difficultés de la France.
33:51 - Et quand on regarde les faits, c'est-à-dire quand on regarde les chiffres, 53% seulement des jeunes de 0 à 17 ans sont de parents belges.
34:03 Ça veut dire qu'il y a de toute façon aussi là un antrisme lié à l'immigration, et que ce qui se passe chez eux peut dans 5 ans se passer chez nous,
34:11 et vous avez raison Pascal, c'est que la question c'est plus le vivre ensemble, mais est-ce qu'on est capable de se parler ?
34:17 - Oui, justement.
34:19 Non, comme je disais hier, la Belgique c'est la France en pire, le bourgmaistre pensait, à mon avis un peu naïvement cette fois-ci, qu'il pouvait tout se permettre,
34:33 y compris cette censure-là, pour une fois ça n'a pas marché, alors que c'est vrai que les frères musulmans sont très forts, très puissants en Belgique.
34:43 Je remarque qu'hier soir, il y avait beaucoup de gens d'extrême-gauche qui sur les réseaux sociaux rigolaient beaucoup de cette interdiction.
34:54 C'est les mêmes qui parlent de censure aujourd'hui par rapport à ce qui s'est passé à Lille.
34:59 C'est les mêmes.
35:01 - C'est vrai qu'on a vu le tweet d'Olivier Faure de soutien à la liberté d'expression concernant Jean-Luc Mélenchon, j'ai pas vu passer celui de soutien à Éric Zemmour.
35:07 - C'était pire, il se réjouissait.
35:09 - Voilà, c'est pire, il se réjouissait, vous avez raison.
35:11 - Et réciproquement.
35:13 - Non, je suis désolé.
35:16 - Éric Zemmour n'a pas eu non plus de tweet pour regretter la censure de la députée.
35:22 - Non monsieur, je vous mets au défi de trouver un tweet d'Éric Zemmour ou de Marine Le Pen qui demanderait, ou qui ont demandé dans le passé, l'interdiction d'un meeting, d'une réunion.
35:37 - Ça n'est pas dans leur culture, alors que c'est dans la culture d'extrême gauche d'aurait été la censure.
35:43 - Qui a demandé l'interdiction du meeting de Jean-Luc Mélenchon ce soir à Roubaix ? Personne. Personne. Vous avez entendu ?
35:51 - Jean-Luc Mélenchon me dit Benjamin Nau, il est en train de parler, vous l'avez compris, on est en direct, et il vient de s'exprimer sur cette polémique et je vous propose de l'écouter.
36:01 - Et vous voyant, je renonce à ce que j'allais dire contre les malheureux qui m'avaient gâché la journée en interdisant la conférence que je devais faire à Lille.
36:19 (Huées)
36:23 - Je dis les malheureux parce qu'ils savent qu'ils mentent. Ils savent que nous n'avions pas prévu, Rima et moi, de faire une conférence qui fut une conférence raciste,
36:37 parce que l'antisémitisme est du racisme, et ils savent que nous ne sommes pas des racistes. Ils le savent !
36:44 - Oui. - Ils savent aussi que Rima Hassan considère les actions du Hamas comme légitimes. La réalité, elle est là.
36:53 - Et que beaucoup à la France Insoumise considèrent le 7 octobre comme un acte qui s'apparenterait à de la résistance. Donc c'est un secret pour personne.
37:00 - Absolument. - Jordan Bardella, alors ça c'est intéressant politiquement, d'ailleurs il n'a jamais été aussi haut, 32,5.
37:08 C'est quand même ce qui peut se passer avec Jordan Bardella, mais en Europe en général, peut être une déflagration.
37:15 Parce que si Jordan Bardella il est à 32%, pour le moment Renaissance c'est à 18 et le PS c'est à 12. C'est un sondage IFOP.
37:23 Mais pour la première fois, il a tendu la main à Marion Maréchal. C'est-à-dire que pour la première fois, me semble-t-il, le Rassemblement National fait un pas vers reconquête.
37:32 Ce qui n'était pas le cas, me semble-t-il, pendant la dernière campagne électorale où entre Marine Le Pen et Éric Zemmour c'était la paix armée.
37:43 Et il tend la main également à François-Xavier Bellamy. Et je vous propose de l'écouter.
37:54 Marion Maréchal, Éric Zemmour ou François-Xavier Bellamy ne sont pas des adversaires. Ce sont des concurrents qui se présentent à côté de moi dans le cadre de ces élections européennes.
38:05 Mais je pense que le 9 juin prochain, la sanction infligée à Emmanuel Macron doit être la plus lourde possible.
38:11 Il y a quelque chose d'idéologique avec quelqu'un comme Marion Maréchal aujourd'hui ? Au-delà des histoires de partis ?
38:17 C'est elle qui est partie, donc il faut lui poser la question. Je pense que beaucoup d'électeurs d'Éric Zemmour, de l'élection présidentielle, ont vocation à travailler à nos côtés.
38:27 En tout cas, moi, je leur tend la main. Je leur dis "Vous êtes des amoureux de la France. La France est aujourd'hui en danger. Venez avec nous".
38:34 Il y a toujours des différences de forme. Il peut toujours y avoir des différences sur le fond. Mais ce n'est pas le sujet. Il faudrait leur demander.
38:43 Ils sont candidats aujourd'hui à la tête d'une liste qui est donnée entre 5 et 6 %. Je suis à la tête d'un mouvement qui est plus qu'un mouvement politique qui est donné à 32 %.
38:53 Ça, c'est très important. Ça s'appelle l'union des droites. Et c'est celui qui est le plus fort qui demande au plus faible de venir.
39:02 D'habitude, c'est plutôt le plus faible qui demande. On l'a vu ces derniers mois.
39:07 Donc l'union des droites. Il y a beaucoup d'électeurs qui veulent l'union des droites. Parce qu'entre François-Xavier Benhamy, Marion Maréchal et Jordan Mardela, il n'y a pas facile de distinguer.
39:17 Il y a des passerelles. En tout cas, il y a des passerelles. Vérodique Jaquet.
39:21 La politique, par essence, c'est de rassembler. C'est justement de tendre la main. Et c'est ce que n'a pas su faire Éric Zemmour.
39:27 Et je pense que ça a été le péché mortel de sa compagne.
39:30 Alors lui, il ne dit pas ça. Il dit que Marine Le Pen n'en voulait pas. Il disait que Marine Le Pen ne serait jamais résidente dans la République.
39:37 D'accord. Mais toujours, il dit qu'on ne l'a pas vu tendre la main. Du coup, il se travaille avec cette casserole quand même.
39:42 Parce que Jordan Mardela, son sort plus grand en tendant lui la main.
39:46 C'est un changement de tous les moyens. C'est un changement très important.
39:49 Le Rassemblement national considère que les élections européennes sont des élections de mi-mandat.
39:54 Donc s'il commence à tendre maintenant la main, s'il commence à ratisser large, si j'ose dire, vous imaginez bien qu'ils ont mohéna avec eux tout le monde pour la prochaine élection présidentielle.
40:04 Et il essaye de réussir ce que Nicolas Sarkozy a fait en 2007.
40:07 J'ai pas tout à fait la même analyse.
40:09 Alors en déplaçant évidemment un petit peu le curseur.
40:11 Mais Véronique a raison. Véronique, il y a un déplacement. C'est-à-dire que la droite est sans doute plus à droite qu'avec Nicolas Sarkozy.
40:19 Mais il y a une volonté stratégique de faire au fond la même chose et de réunir ce qu'avait fait Nicolas Sarkozy en mettant le Rassemblement national à sein.
40:28 Oui mais Nicolas Sarkozy, il a rassemblé derrière lui parce qu'il était tellement puissant électoralement parlant et médiatiquement parlant qu'il a fait baisser le RN, le FN à l'époque, mais pas en s'associant avec eux.
40:39 Non mais d'abord Nicolas Sarkozy à l'époque quand même, la dynamique était avec lui donc c'était facile.
40:45 Mais si on prend l'exemple de François Fillon, la grande firme de François Fillon, ça a été de ne pas tendre à l'époque la main à François Bayrou.
40:51 Emmanuel Macron avait été plus rapide que lui sur ce coup là.
40:54 Non mais c'est intéressant parce que jusqu'à maintenant le RN ne se caractérisait pas par l'ouverture vers les autres.
41:00 C'est le moins qu'on puisse dire. Donc c'est surprenant.
41:04 Moi je suis très étonné que ce ne soit pas davantage commenté.
41:07 Oui c'est vrai.
41:08 Si on rentre dans le micro détail, il s'est passé quelque chose.
41:14 Il y a eu des propos désagréables de Jordan Bardella contre Marion Maréchal où il a reproché à Marion Maréchal de soutenir Ursula von der Leyen.
41:27 Ça a piqué au vif Marion Maréchal qui a fait une vidéo qui a été très regardée, je ne sais pas si vous l'avez vue Paul,
41:32 où justement elle a dit exactement ce qu'a dit Jordan Bardella aujourd'hui.
41:36 Elle dit "on n'est pas des ennemis, globalement il y a peu de choses qui nous séparent".
41:41 Elle le tutoie, elle lui dit "mais Jordan Bardella, unissons-nous, notre ennemi principal c'est Emmanuel Macron, surtout nous nous battons pour entre nous".
41:50 Et donc je trouve que c'est assez intéressant parce que Jordan Bardella reprend exactement les mêmes arguments que Marion Maréchal.
41:56 Oui mais il y a toujours une part humaine.
42:00 Marion Maréchal et Jordan Bardella se connaissent et s'entendent plutôt bien.
42:06 Marine Le Pen et Éric Zemmour se connaissent et se détestent.
42:10 C'est-à-dire qu'Éric Zemmour méprise Marine Le Pen.
42:14 En tout cas c'est souvent ce qu'il a dit, bien sûr, elle ne sera jamais présidente de la République, elle n'a pas le niveau, etc.
42:20 Donc si tu es Marine Le Pen, c'est compliqué quand même d'avaler ses remarques ou ses critiques.
42:28 Là ce n'est pas le cas avec ceux qui nous sont...
42:30 Mais surtout la génération d'en dessous, François-Xavier Bellamy, Jordan Bardella et Marion Maréchal s'entendent bien.
42:35 Donc vous vous dites qu'il faut virer les chefs.
42:38 Vous virez les chefs pour faire l'Union de la droite.
42:43 Je pense que Marion Maréchal terminera la présidentielle, peut-être que je me trompe, mais elle finira par soutenir sa tante.
42:49 Cette élection, il y aura un avant et un après.
42:58 Elles ne sont jamais structurantes.
43:01 Dans la grande maison, on peut imaginer une maison pour les conservateurs.
43:07 Certains y pensent déjà.
43:09 J'ai l'impression que ce qu'a dit Jordan Bardella dans l'extrait que vous passez, ça sonne un peu aussi comme le baiser de la mort.
43:16 Parce qu'il rappelle Marion Maréchal qui est à 5%.
43:19 Donc il faut s'unir sous-entendu.
43:21 Vous vous unissez, mais derrière moi.
43:22 Et là pour le coup, c'est une vieille tradition à gauche que je lui ai connu.
43:24 Au Parc socialiste, on disait toujours aux autres, au PCF, au PRG, aux autres, venez faisons l'Union.
43:29 Oui, mais faisons l'Union dans quel ordre ?
43:31 Et là, il y a un peu de ça chez Bardella.
43:33 Il y a un peu de côté, faites l'Union, mais derrière nous.
43:35 Non mais c'est simple.
43:36 C'est normal puisque c'est...
43:37 Je veux dire, si...
43:38 Je ne suis pas sûr que ça plaise à l'heure exacte.
43:39 Non mais vous savez comment ça se passe.
43:40 Vous faites 5, vous avez 5%, vous avez 5 députés.
43:42 Vous faites 6, vous avez 6 députés.
43:44 Vous avez 7, vous faites 7 députés.
43:45 Vous avez 4.
43:46 Donc Marion Maréchal, si elle veut négocier, elle va négocier à 7 ou 8 députés.
43:50 Bon, tu fais comment ?
43:51 Parce qu'il ne va pas passer de 32 à 40.
43:54 On est d'accord.
43:55 Mais en réalité, il n'y aura pas de fusionniste.
43:57 Et le Rassemblement national n'a aucun intérêt à une fusionniste, puisque pour le moment,
44:00 le Rassemblement national, la stratégie, c'est plutôt d'aller chercher des personnalités de la société civile,
44:04 faire du débauchage, montrer qu'ils peuvent s'ouvrir à des gens qui arrivent de la droite républicaine.
44:09 Mais Reconquête peut avoir un petit intérêt.
44:11 Parce que si Reconquête fait moins de 5, c'est compliqué.
44:14 Mais l'intérêt est plutôt du côté de Reconquête que du côté de Rennes.
44:17 Et pareil pour les LR.
44:18 Parce que les LR, personne n'est assuré, M. Benhamid n'est pas assuré de faire 5.
44:21 Il y a des gens de Reconquête qui ne voteront pas Rennes.
44:23 C'est ça.
44:24 Oui, comme ça.
44:25 Absolument.
44:26 Mais pas la majorité.
44:28 Bien sûr.
44:29 Et aussi des poissons volants, mais c'est pas la majorité de les voler.
44:33 Non, non.
44:34 Comme on le dit à chaque fois, c'est une entienne, bien évidemment.
44:37 Non, je pense que c'est...
44:39 Non, mais vous avez raison.
44:40 Il y a un positionnement idéologique à Reconquête, beaucoup plus à droite et radical, qu'au RN.
44:47 C'est incontestable.
44:48 Et plus libéral économiquement.
44:49 C'est le prix de la défiabilisation pour le RN.
44:52 Absolument.
44:53 Bon, voilà ce qu'on pouvait dire là-dessus.
44:57 Que nous reste-t-il à imaginer ?
45:00 Ah oui, il y avait un petit sujet, peut-être un peu plus léger, que je voulais vous proposer.
45:04 Parce que l'actualité est tellement lourde et on en a parlé le matin.
45:09 Est-ce que porter...
45:12 Toujours de mauvaise humeur.
45:14 Est-ce que porter un pull sur ses épaules...
45:19 J'ai lu ça dans le Figaro ce matin.
45:21 Allez-y.
45:22 Est-ce que porter un pull sur les épaules, c'est être de droite ?
45:24 Ah ben non, mais on en est là.
45:26 C'est pas mal vu.
45:27 On en a là.
45:28 Et alors, il y avait des photos dans le Figaro.
45:30 Bon, il y avait des photos dans le Figaro.
45:32 Il y avait des photos de la Portée et son pull.
45:36 Bon, on va...
45:37 Voilà, vous voyez, à l'âge du P.
45:39 Je ne sais pas si vous avez une idée là-dessus.
45:41 On va montrer qu'on est de droite.
45:42 Ah, Christophe Astrozy.
45:43 Non, parce que c'est une pose un peu ancienne.
45:46 C'est ça, c'était les mocassins à glande, les pantalons en velours.
45:49 On va saluer la victoire du Paris Saint-Germain, hier.
45:52 D'ailleurs, sur Canal, ça a été un record.
45:54 Sur Canal + Foot, hier soir, il y avait 2,5 millions de personnes.
45:59 Le Canal Champions Club, présenté par Hervé Matou sur Canal + Foot,
46:05 a battu également des records d'audience.
46:07 Le Paris Saint-Germain va jouer une demi-finale.
46:09 Match retour le 7 ou le 8 mai contre Dortmund.
46:13 Et ça sera au Parc des Princes.
46:14 Donc, gros avantage de jouer la demi-finale retour à Paris.
46:19 Et la finale est programmée le 1er juin à Wembley.
46:23 Je ne sais pas si Annie Dalgo et les Parisiens voient d'un bon oeil
46:28 l'idée que Paris puisse gagner la Ligue des Champions.
46:30 Parce que c'est encore plus de sécurité, forcément, dans les rues.
46:33 Surtout ce soir-là.
46:35 Les supporters du PSG sont parfois, je dirais, remuants.
46:40 Et la dernière fois, au Trocadéro, ce n'était pas forcément bien passé.
46:43 Mais en même temps, il faut saluer ce PSG qui est merveilleux,
46:45 avec Barcola, avec Mbappé, avec Vitigna.
46:49 Moi, j'ai un petit problème avec le gardien Donnarumma,
46:52 qui me fait peur dès que le ballon arrive dans les 6 mètres.
46:54 Mais ça, c'est autre chose.
46:56 Vous savez de quoi il parle ?
46:57 On parle football.
46:59 Et ce dont je vais vous parler maintenant,
47:03 je pense que vous ne le verrez nulle part.
47:06 Mais il faut se faire plaisir un peu dans la vie.
47:09 Et aujourd'hui à Nantes, les anciens joueurs du FC Nantes,
47:14 les anciens, de la glorieuse époque,
47:16 ceux qui portaient le maillot européen sur le maillot.
47:18 Et ça tombe bien parce que les résultats d'Europe 1 demain vont être magnifiques.
47:21 Donc c'est un petit clin d'œil à cette glorieuse période.
47:25 Et bien regardez, ils se sont réunis, les anciens du FC Nantes.
47:29 Et vous voyez à droite, c'est Jean-Claude Suado, une légende du football.
47:34 Et à gauche, c'est Éric Pécou, qui est une autre légende du FC Nantes
47:39 et qui en son temps était avancante de l'équipe de France.
47:42 Ça, c'est Jean-Paul Bertrandeman, que vous voyez à gauche.
47:45 Et à droite, c'est Antoine Cambouaré, l'actuel entraîneur du FC Nantes,
47:49 du club de Val-des-Mars-Equita.
47:52 Éric Pécou, Bruno Baroncelli, Antoine Cambouaré, que vous reconnaissez.
48:00 Je vais vous dire qui m'a donné ces photos, et je la salue parce qu'elle m'écoute,
48:04 c'est Julie Pécou qui était là.
48:06 Loïc Amis, regardez à droite, Antoine Cambouaré.
48:09 Ça, ça vous plaît ? Je pense que ces noms-là, peut-être certains s'en souviennent encore.
48:15 Et voilà, Bruno Baroncelli, Loïc Amis, Éric Pécou.
48:21 Je ne peux pas les reconnaître, j'ai des amis.
48:26 Je me suis autorisé un plaisir personnel ce soir pour parler de ce club cher à Montréal,
48:34 vous le savez, et puis c'est l'occasion de saluer évidemment le président Val-des-Mars-Equita de Nantes.
48:42 Et puis de saluer aussi les bons résultats d'Europe 1.
48:46 Très important, Europe 1 qui continue sa remontée.
48:51 Grâce à qui ? Grâce à monsieur...
48:53 Grâce à Pascal, notamment.
48:55 Non, arrêtez, arrêtez.
48:56 Mais il y a une équipe, c'est vous.
48:57 Arrêtez, grâce à Louis de...
48:58 C'est un élément pour cette équipe.
49:00 Et vous aussi, maintenant, j'y vais alors.
49:01 Oui, on l'oublie.
49:02 Exactement, vous y allez le midi, également.
49:04 La remontée là a commencé un petit peu, à votre arrivée, Jules Houlon.
49:07 Grâce à Louis de Racknell.
49:08 On ne sait rien faire, on sait en tout cas.
49:10 Mais c'est vrai que vous êtes avec Jean-Claude Dassier, avec Philippe Bidjerre,
49:15 entre 13h et 14h.
49:17 C'est Céline Géraud qui présente la branche.
49:20 C'est sous l'autorité de Donna Vidal-Revel.
49:24 Donc on salue Europe 1 qui remonte et c'est une station de légende.
49:29 Tant mieux.
49:30 On est excellent, je vais vous dire.
49:32 Monsieur Benkemoun, ça va être à vous.
49:34 Une information importante ce soir.
49:39 Vous êtes très en avance.
49:41 Très, très en avance.
49:42 Mais quelle heure il est ?
49:43 Il est très tôt.
49:44 Mais non, mais parce que...
49:45 Pourtant il fait faim.
49:47 Si on en est aux souvenirs...
49:49 Il faut le dire.
49:50 Oui, je vous le dis.
49:53 Il fait soif le sub.
49:56 Si on en est aux légendes, Pascal...
49:58 Je vous ai cité hier matin, parce que vous dites la clientèle.
50:01 Si on en est aux légendes, Bruci, j'en avais une aujourd'hui.
50:06 J'ai déjeuné à la cantine d'Europe 1, avec Alain Giresse.
50:10 Elle est sympa la cantine.
50:12 Mais elle est très bien la cantine d'Europe 1.
50:14 Alors là, pour une légende, c'est une légende.
50:17 C'est une immense légende.
50:19 En retrait pour Giresse.
50:21 Et je crois que le 14 mai, avec le Variety...
50:26 Ah ça y est, vous êtes piqué.
50:28 Vous avez rencontré Jacques Vendredi et vous citez les matchs du Variety.
50:31 Non, mais parce qu'il joue...
50:33 Il vous l'a dit, il vous a dit, n'oublie pas.
50:34 Il m'a dit, n'oublie pas, le 14 mai, il y a toutes les légendes de Bordeaux qui vont jouer ensemble.
50:38 J'y ai rendu un fond.
50:39 Allez Bordeaux, allez-y carrément.
50:41 Il y aura Zidane, etc.
50:43 Oui, il y aura toutes les légendes de Bordeaux.
50:45 Et il y aura évidemment Alain Giresse.
50:47 C'est pour les 100 ans, je crois, du stade...
50:49 Du stade des Journaux.
50:51 Du stade du Parc L'Escure, du stade Chabande-Elmas.
50:53 Où ne jouent plus les Bordelais, mais où joue le rugby.
50:56 Vous demandez trop là.
50:58 Moi, j'étais en admiration de Alain Giresse.
51:01 Bon, dans un instant, on sera avec Bruno Combi.
51:04 Attendez, je peux annoncer mon programme ou pas ?
51:07 Oui.
51:08 M. Bruno Combi, je ne sais pas si vous le connaissez,
51:11 c'est un ingénieur, c'est un grand spécialiste du nucléaire.
51:14 C'est peut-être le plus grand des connaisseurs du nucléaire.
51:17 Il va vous parler de ce qui se passe en Iran.
51:19 Et attention, parce qu'il a des informations très importantes.
51:22 On va décoder avec lui et avec Pierre Conesa, spécialiste des questions stratégiques,
51:26 internationales et militaires, ce qui va se passer peut-être dans les prochaines heures.
51:30 Évidemment, donc restez bien avec nous.
51:33 Eh bien, c'était un plaisir une nouvelle fois d'être avec vous ce soir.
51:37 Thibault Malfroy était à la réalisation.
51:39 Pierre Maurice était à la vision.
51:41 Anatole de Beaumont était au son.
51:43 Merci à Benjamin Nau, à Lucas Bututti, à Guilhem Lafage.
51:47 Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
51:50 Passez une excellente soirée.
51:52 À demain.
51:54 (je n'ai pas de cale de serrage, c'est une petite bouche)