Table ronde | Infinity → Saturation et communication multimarques sur le drive pour Mondelez : stratégies pour transformer les défis en opportunité de croissance
Jean-François Rousseau - Sales Director, Infinity
Fanny BOURGEOIS - Head of E-Commerce, Mondelez
Gaby Echeverri - Retail Media Director, Publicis
Jean-François Rousseau - Sales Director, Infinity
Fanny BOURGEOIS - Head of E-Commerce, Mondelez
Gaby Echeverri - Retail Media Director, Publicis
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00:00On l'a vu, le retail media c'est un levier clé, c'est ce qu'on dit depuis ce matin,
00:11et on va continuer à le dire.
00:13Il y a un risque majeur, c'est la saturation, le fait qu'il y ait trop de messages et parfois
00:20moins d'impact.
00:21Première question Jean-François, on a déjà eu Alban tout à l'heure, mais j'aimerais
00:26bien que tu nous rappelles rapidement l'émission d'Infinity Advertising et justement comment
00:32pallier les problèmes ou les effets de saturation et en faire une opportunité.
00:36Par effet de saturation, tu vas nous expliquer également de quoi il s'agit, mais premièrement
00:41l'émission d'Infinity Advertising.
00:44Infinity Advertising c'est la régie retail media du groupement des mousquetaires, désormais
00:51donc à 100% une filiale des mousquetaires, et nous travaillons avec les enseignes des
00:56mousquetaires, mais aussi avec les enseignes du groupe Casino.
00:58C'est désormais 8 enseignes, 4 en alimentaire, intermarché, monoprix, franprix, casino,
01:04et 4 en bricolage depuis maintenant deux semaines, bricomarché, bricorama, bricocash et tridome.
01:11On a vu que le bricolage était un des secteurs extrêmement…
01:15Plus tardivement arrivé sur le marché du retail media, mais désormais bien actif.
01:18Oui, tardivement arrivé, mais où l'engagement est quand même assez puissant.
01:21Tout à fait.
01:23On se repose aujourd'hui sur à peu près 25 millions de porteurs de cartes actives,
01:28c'est 40-45% de plus qu'il y a un an pour ce qui est d'Infinity.
01:33C'est porté par cette nouvelle verticale, mais c'est porté aussi par le fait qu'intermarché
01:37est une enseigne qui cartonne en ce moment, avec là, ne serait-ce que depuis le début
01:40de l'année en e-commerce, plus 12% de valeur.
01:43Donc un très beau terrain de jeu.
01:44Alors justement, très beau terrain de jeu, ça veut dire saturation.
01:47Un inventaire qui est limité, 12% de croissance de l'enseigne.
01:51Mais à côté de ça, on constate aujourd'hui un peu plus de 25% de demandes supplémentaires
01:55de la part de nos clients sur des impressions publicitaires.
01:59Et donc, en fait, pour notre top 10 clients, on ne peut pas servir la totalité de ce qui
02:05est demandé dans les briefs.
02:06Ça, c'est une réalité.
02:07C'est ça qu'on appelle la saturation.
02:09Donc, ça veut dire qu'aujourd'hui, on se retrouve dans une situation, il faut anticiper
02:12en effet cette saturation, en faire autre chose qu'une contrainte, mais plutôt un atout.
02:17Bosser le plus en amont possible avec les agences et avec les annonceurs.
02:21Alors en annonceurs, souvent, ça prend le sens d'une business review au mois de juillet,
02:26chaque année à peu près, ou juillet, septembre.
02:28Et puis avec les agences, c'est tout le dernier quadrimestre qui est la course justement à
02:35faire une réflexion stratégique, pertinente, puissante pour pouvoir se positionner sur
02:40les inventaires.
02:41À cela, on accole évidemment des partenariats, des JBP, des cadres commerciaux, des gentlemens
02:48d'agrément qui permettent justement de bien définir le contour pour limiter au maximum
02:52cette contrainte de saturation dans l'année.
02:54Merci, Jean-François.
02:56Alors, Fanny, merci encore une fois d'être là.
02:59Tu fais partie des annonceurs qui nous ont rejoints ce matin.
03:03Donc, merci encore.
03:04On vient parler de stratégie et d'élaboration d'une stratégie.
03:08Et parmi les stratégies mises en place par Mondelaise, il y a ces fameuses campagnes
03:12multimarques.
03:13C'est quoi les enjeux justement derrière cette stratégie multimarque ?
03:18Et en préparant d'ailleurs cette table ronde, je ne connaissais pas toutes les marques
03:22de Mondelaise.
03:23N'hésite pas à les rappeler.
03:24Bonjour à tous.
03:26Effectivement, on a une grosse stratégie multimarque.
03:29Pourquoi ? Parce qu'on opère sur de nombreuses marques.
03:31Belin, Granola, Lu, Tuck, et j'en passe et des meilleures.
03:35Oui, meilleure.
03:36Plus d'une dizaine, oui.
03:38Et effectivement, pour le rappeler aussi, là, on va se parler de retail et média,
03:42mais on a aussi cet enjeu-là en offline, évidemment.
03:45Et on a le même enjeu qu'unilever à être le plus omnicanal possible.
03:49Et effectivement, en fait, on va faire du multimarque pour deux raisons principales.
03:53D'abord, parce qu'on ne peut pas animer toutes nos marques.
03:56Et parfois, il faut aussi prioriser.
03:58Et donc, on va aller chercher des cibles affinitaires parfois entre deux marques.
04:01Et je vais donner un exemple juste après.
04:03Et la deuxième raison, c'est parfois de répondre à un besoin conso.
04:06Et de la même manière, je vais en parler juste après.
04:09Sur une cible affinitaire, je vais vous prendre un exemple qu'on joue assez fréquemment.
04:13C'est Mikado et Oreo, qui sont deux marques qui visent plutôt des jeunes ou jeunes adultes,
04:18mais qui pourtant ont pas un portefeuille de produits immense.
04:21Donc, on a un vrai intérêt.
04:23Aujourd'hui, on le voit au travers des ROAS, dont on parlera tout à l'heure.
04:26On a un vrai intérêt pour le ROAS d'aller jouer les deux marques en même temps
04:30pour pouvoir aller chercher le même consommateur
04:32qui va acheter potentiellement sur les deux marques en même temps.
04:35Et le deuxième point, c'est sur réponse aux besoins conso.
04:39Nous, on va le faire aussi.
04:41On a, par exemple, l'année dernière, une grosse vague de Jeux Olympiques.
04:44Mais un autre exemple qu'on a depuis deux ans, c'est la campagne Petit Plaisir
04:49qu'on a lancée au moment de la montée de l'inflation
04:52et qui, du coup, marche extrêmement bien, un peu à l'instar de la petite fin chez McDo,
04:57où, en fait, on va aller générer l'impulsion d'une part
05:00et aussi aller cibler des consommateurs qui veulent aller chercher du prix
05:03et donc des produits de notre portefeuille
05:05qui sont généralement en dessous de 2 euros sur du biscuit ou du chocolat.
05:08Merci beaucoup, Fanny.
05:10Alors, Gabi, tu accompagnes Fanny et d'autres personnes chez Mondelez
05:16justement sur cette orchestration de campagne sur le Retail Media.
05:20Et justement, cette orchestration, elle se base souvent sur des données très fines,
05:26des activations.
05:27Quelles sont les variables clés que toi, tu analyses pour ajuster justement l'investissement
05:31et éviter, enfin, j'allais dire éviter, ou en tout cas jongler
05:36entre saturation et campagne multimarque ?
05:40Bonjour à tous. Alors, il n'y a pas que moi.
05:42C'est-à-dire qu'il y a l'équipe qui est au contact de Mondelez au day-to-day.
05:48Alors, en fait, il y a une force qu'on a chez nous, c'est l'historisation de la donnée
05:55et au regard des performances de ces campagnes.
05:59Et on a réussi, en fait, avec Mondelez et nos autres clients également,
06:04à trouver, en fait, quels sont les moyens d'optimiser au maximum
06:10les campagnes Retail Media on-site, et on parlera du off-site un peu plus tard,
06:15et également, en fait, du coup, d'en tirer des best-case.
06:19Et c'est comme ça, d'ailleurs, mais on en parlera également un petit peu plus loin.
06:23Tout ce qui approche, on va dire, optimisation, performance sur des catégories
06:28et des campagnes multicatégories, surtout.
06:31Donc, c'est en effet de l'historique, c'est pas mal de crunch de data,
06:36et c'est pour ça qu'on sollicite très souvent nos partenaires
06:39pour avoir, en effet, un maximum de finesse de données
06:42pour pouvoir, justement, accompagner au mieux nos clients sur leurs activations.
06:46Donc, tu confirmes ce que disait Manon tout à l'heure de chez Coty,
06:49que la dimension analytique est une opportunité incroyable grâce aux Retail Media,
06:55notamment, et ce qui permet de faire cette historisation de la donnée
07:00pour être beaucoup plus performant par la suite.
07:02C'est-à-dire que c'est la clé et le nerf de la guerre.
07:05Comme dirait quelqu'un, mettre l'église au centre du village
07:08et avoir, justement, cette approche, on va dire, le plus agnostique, holistique possible.
07:13On a cette chance, et ça fait un petit moment que je suis dans le Retail Media,
07:17d'avoir des partenaires technologiques slash régie
07:20qui nous permettent d'avoir toute cette historique de campagne
07:24qu'on va chez nous, en fait, historiser, travailler
07:28et mettre à disposition au service de nos clients.
07:30Sinon, je ne vois pas comment on ferait.
07:32Merci, Gaby. Alors, Jean-François, on vient de le voir avec Gaby,
07:35l'approche Data-Driven est essentielle.
07:41Alors, comment tu traduis ces insights consommateurs
07:44en scénarios d'activation concrets et surtout performants ?
07:49Le sujet de Gaby, ce qui est intéressant, c'est qu'elle parle de la base d'expérience
07:53qu'elle a, en effet, pour pouvoir conseiller Fanny sur son portefeuille de marque.
07:57Mais ce qu'on peut faire aussi, c'est évidemment se baser sur des insights
08:00qui sont des insights distributeur, qui viennent des enseignes concernées
08:05ou des insights shopper, à l'ID shopper,
08:07pour savoir comment évoluent les comportements de consommation.
08:10Alors, pour un annonceur comme Mondelaise, vous avez souvent l'esprit déjà bien clair
08:15quand vous venez nous briefer, c'est vrai, vous savez où vous voulez aller,
08:18vous savez ce que vous voulez faire, vous avez ce point-là.
08:20Et donc, ce type d'insights vient confirmer, vient renforcer,
08:24vient aider peut-être parfois à arbitrer en amont, justement,
08:28d'une action ou d'une campagne publicitaire.
08:30Et puis, pour d'autres annonceurs, ça va aussi servir complètement
08:33à construire la campagne parce que, par exemple, Fanny,
08:36elle a des marques qui vont très bien.
08:38Petit Ecolier, ça fait, au dernier trimestre de l'année dernière,
08:41plus 60% de valeur.
08:43Belvita, ça marche très, très bien, etc.
08:45Avec beau score.
08:46Oui, c'est pas mal quand même, en e-commerce,
08:48dans une enseigne comme Intermarché.
08:51Et donc, l'objectif derrière, c'est de traduire ces insights-là,
08:55ce qu'on apprend finalement de ces produits,
08:58en recommandations commerciales, en recommandations publicitaires.
09:04Donc, on va reprendre la décomposition du chiffre d'affaires d'une marque.
09:07Certainement, vous connaissez tous, ici,
09:09comment se construit un chiffre d'affaires.
09:11Donc, c'est le nombre d'acheteurs multiplié par la fréquence,
09:13multiplié par les quantités achetées, multiplié par le prix.
09:15Et en fonction des petits points de douleur qu'on va avoir,
09:18on va pouvoir aider notre client en lui disant,
09:20tiens, si tu as un souci sur le sujet du prix ou, par exemple, des quantités,
09:24on peut te recommander de travailler sur la promotion personnalisée
09:27ou sur des dispositifs de promo gaming, par exemple,
09:29qui portent aussi un sujet de quantité multiple.
09:31Bref, on adapte en fonction des insights réels,
09:34déterministes réels de notre base de données, des recommandations.
09:39Et j'ai aussi un exemple que je voudrais évoquer sur OREO,
09:42parce qu'OREO, figurez-vous, c'est une marque qui va un petit peu moins bien,
09:45en tout cas, là, sur le début d'année pour Fanny.
09:48Eh bien, OREO a une décroissance volume.
09:50C'est bien, je m'arrêterai là.
09:51Et alors, qu'est-ce qu'on observe sur OREO ?
09:53Et c'est là que le sujet du retail media est vachement intéressant.
09:57On va se dire, chez OREO, il y a 80% des consommateurs de la période précédente
10:01qui ne sont pas revenus en acheter pendant la période d'analyse.
10:03Là, en l'occurrence, 80% d'abandonnistes, on appelle ça.
10:06Et dans ces 80% d'abandonnistes, vous en avez 67% qui sont partis sur une autre catégorie
10:10qui est juste à côté de la catégorie d'OREO,
10:12mais qui est une catégorie différente, connexe, qui s'appelle les gâteaux mouelleux.
10:16Maintenant, c'est vachement intéressant pour une marque comme OREO,
10:19ou pour Mondelez, parce que ça va permettre de travailler sur un plan cross,
10:22non pas agir dans sa catégorie d'appartenance,
10:25parce que visiblement, le problème n'est pas là,
10:27mais travailler évidemment sur une émergence en source console
10:30ou en média, en display, sur la catégorie cross à côté.
10:34Voilà concrètement à quoi servent les data shoppers pour orienter nos clients.
10:38Merci beaucoup Jean-François.
10:40Fanny, l'important aussi, c'est de parler de résultats,
10:45notamment en ce qui concerne le Return on Ad Spend, le ROS.
10:49Quels sont ces résultats en termes de ROS grâce à ces campagnes multimarques ?
10:55Effectivement, tu le dis, notre indicateur phare, c'est le ROS,
10:58et d'autant plus qu'aujourd'hui, le budget multimarque,
11:00c'est plus de 50% de notre budget,
11:02donc on a un vrai intérêt à ce que ça nous...
11:05On est des ventes incrémentales liées à ça.
11:08Du coup, sur les deux campagnes dont je parlais,
11:11typiquement Mikado et OREO,
11:13on a un ROS qui est meilleur qu'un ROS traditionnel ou moyen pour Mondelez.
11:19Et si je prends l'exemple de Petit Plaisir, c'est encore plus le cas.
11:22Pour vous donner l'exemple, notre première campagne multimarque,
11:25c'est deux fois le ROS de notre première campagne monomarque.
11:29Donc ça montre aussi l'intérêt, la vraie appétence qu'il y a derrière cet intérêt.
11:35Après, il faut aussi qu'on arrive,
11:37et on travaille vraiment main dans la main avec les équipes de Gabi aussi là-dessus,
11:41à parler au-delà du ROS, du ROI,
11:44et ça c'est plus compliqué à mesurer,
11:46et c'est vraiment un des pans de notre stratégie
11:49pour vraiment savoir quelle est la vraie incrémentalité de l'IRM,
11:52qui est quand même un des sujets du quotidien.
11:54Merci Fanny, Gabi.
11:56Avec la pression sur les coûts d'acquisition, toujours plus forte,
12:00comment tu optimises le mix média entre retail média on-site et amplification off-site ?
12:06Comment tu gères ça ?
12:08Ouh là, ça c'est un vrai sujet,
12:10et à mon avis ça va nous occuper un bon moment à venir.
12:13Il ne nous reste que 8 minutes.
12:14Alors clairement, on ne fait pas ce genre de mécanique
12:17avec toutes les régies et tous les partenaires qu'on a,
12:20mais il est clair qu'avec ceux avec qui on arrive à le faire,
12:23on est dans une logique où on atteint ce que j'appelle moi le Graal,
12:28c'est-à-dire la capacité à réconcilier les data on, data off,
12:32pouvoir identifier quel est l'apport de mon poids sur le drive
12:38slash le magasin physique,
12:40tout ça en ayant le plus de transparence possible.
12:43Donc c'est un peu le nerf de la guerre, on en parle tous,
12:46mais clairement c'est là où on va.
12:48Et c'est comme ça, on parle de saturation,
12:51donc il faut prévoir en on-site suffisamment à l'avance nos inventaires,
12:56en kikiner nos partenaires en leur disant,
12:58si, si, je te jure, on va te confirmer la campagne là, à SAP,
13:01mais tu parles en fait, il faut quand même valider les plans,
13:03donc ça n'arrive pas forcément toujours, surtout avec les négo.
13:06Mais ce que je veux dire par là, c'est que l'optimisation,
13:08elle passera par justement ce mixte,
13:12cette mutualisation on-site off-site,
13:15et prouver en effet que malgré des investissements
13:18qui sont quand même assez importants,
13:20le on et off travaillent leur oasis.
13:23Merci Gaby.
13:25Jean-François, l'enjeu, c'est plus seulement d'acheter de la visibilité,
13:28mais d'assurer un impact qui soit durable,
13:30c'est une volonté pour l'ensemble des annonceurs.
13:33Comment on travaille sans saturation excessive ?
13:37Comment on travaille la répétition et la couverture ?
13:41Alors, ce qui est super dans ta question, Michel,
13:45c'est que ça c'est parfait,
13:47on voit bien ton expérience dans le média depuis des années,
13:50et le fait que Reach et Frequency, c'est vraiment un truc
13:52qui a tenu en haleine tout le média.
13:55Mais pour qui met les mains peut-être un peu dans les plateformes
13:58retail média on-site aujourd'hui,
14:00donc par exemple les traders de chez Gaby ou Gaby elle-même,
14:03il y a peut-être un petit sourire en coin,
14:04parce que le sujet de couverture, le sujet de fréquence,
14:06ce n'est pas quelque chose qui est monitoré
14:08de cette manière-là en tout cas.
14:10Alors oui, ça existe évidemment, c'est très fort sur tout le volet
14:13extension d'audience, partenariat, clean room,
14:16tous ces dispositifs d'activation retrouvent exactement
14:22les standards du média digital.
14:25En retail média on-site, on approche progressivement
14:28ces sujets-là, mais ce n'est pas forcément
14:30ce qui va être totalement demandé,
14:32parce que le sujet de couverture par exemple,
14:35le sujet de saturation,
14:38on peut ne pas savoir exactement encore
14:40dans quel sens le prendre. Je m'explique.
14:42Par exemple pour Mondelaise, sur du Search Console,
14:44on a fait une analyse assez récente
14:47sur la catégorie d'épicerie sucrée,
14:49on observe que plus on sature la cible,
14:54plus on va avoir une performance positive.
14:57C'est-à-dire qu'il y a une corrélation naturelle,
14:59une corrélation entre la saturation de la cible
15:01et la performance, ce qui n'est pas forcément
15:03ce qu'on peut voir sur tous les plans display
15:05ou des plans promo gaming par exemple,
15:07ce n'est pas exactement la même chose,
15:08on ne voit pas une corrélation statistique.
15:10Dans Search Console, je rappelle ce que c'est
15:12le Search Console, c'est la remontée en première ligne
15:15si tu tapes chocolat,
15:17tu as 1128 références de chocolat.
15:20Je sais que tu es gourmand Michel,
15:21mais quand même c'est compliqué.
15:22Je ne mange pas.
15:23C'est vrai ?
15:24Non.
15:25Raté. En l'occurrence, le but pour le code d'or
15:28de Stéphanie, c'est de remonter en première position.
15:31Il y a une corrélation.
15:32Saturation, ce n'est pas excessif, au contraire,
15:34il faut l'être en l'occurrence en excessif
15:36sur le hand side quand on fait du search.
15:38Je n'en mange pas, mais j'adore le granola.
15:40Fanny, Mondellez déploie donc, on l'a vu,
15:46une stratégie sur plusieurs catégories de produits.
15:50Est-ce que tu as observé des différences de performance
15:53entre les typologies de marques,
15:55les typologies d'acheteurs ?
15:57Est-ce que tu peux nous expliquer ton observation ?
15:59Oui, du coup, ça fait tout à fait le lien
16:01avec ce que disait Jean-François.
16:02Entre le chocolat et le biscuit,
16:04on opère sur deux catégories principales,
16:06les biscuits et le chocolat.
16:07Les cibles sont quand même relativement différentes
16:10et les moments de conso sont aussi bien différents.
16:12On va avoir des campagnes biscuits qui vont surperformer,
16:16là où des campagnes chocolat vont sous-performer.
16:18Je m'explique.
16:19Les biscuits, c'est souvent des achats listés,
16:21c'est des achats familiales.
16:23On sait sur le drive que la pénétration globale, c'est 32 %,
16:27chez les familles, c'est 57 %,
16:29donc ça vient vraiment surpondérer sur le drive.
16:32Globalement, sur les biscuits,
16:34on n'a pas forcément de problème de ROAS,
16:36ça vient vraiment surperformer,
16:37et quand on joue du multimarque sur du biscuit ou en crosse,
16:40généralement, c'est le biscuit qui joue mieux.
16:42Le chocolat, c'est plus compliqué.
16:43C'est-à-dire que oui, quand on joue du multimarque,
16:451000K et code d'or, ça vient surperformer
16:47par rapport à du monomarque, c'est vrai.
16:49Par contre, on le sait,
16:50comme c'est des achats plus d'impulsion,
16:52ça reste un ROAS qui reste plus faible que le biscuit.
16:55On se rend compte que même en forçant le modèle,
16:58il y a toujours une limite,
17:00c'est-à-dire que le consommateur en soi est roi
17:02et que dans les faits,
17:03s'il veut consommer du biscuit sur le drive
17:06et moins de la catégorie d'impulsion,
17:07généralement, en IRITA et Media,
17:09on ne viendra pas sauver ce truc-là.
17:11Merci, Fanny.
17:12Gaby, on va terminer avec toi,
17:14avec cette dernière question.
17:16À l'heure où les retailers
17:18renforcent leurs propres solutions media,
17:20comment tu anticipes l'évolution du modèle retail-media
17:24pour maximiser la compétitivité des annonceurs ?
17:28En fait, tu as dit un mot magique,
17:30c'est-à-dire annonceur.
17:33C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
17:34j'enfonce peut-être des portes ouvertes,
17:36mais c'est toujours bien de redire un peu les choses,
17:38ça passe d'abord par nous, en tant qu'agence,
17:41avoir une connaissance très fine
17:44des problématiques de nos clients.
17:46C'est-à-dire qu'en fait,
17:47nos clients manufactureurs
17:50ont cette connaissance de leur catégorie,
17:52de leur marque,
17:53du poids de leur catégorie
17:54chez tel et tel intervenant,
17:56c'est-à-dire retailer.
17:57Et donc, à partir de là,
17:59si on ne se nourrit pas de cette connaissance,
18:04on ne peut pas servir la stratégie retail-media
18:06qu'on a mise en place,
18:08et du coup, on ne peut pas appliquer
18:10sur les différents retailers cette stratégie.
18:13Donc, je dirais que pour avoir
18:15cette approche de compétitivité,
18:17déjà dans un premier temps,
18:18c'est s'intéresser aux problématiques de nos clients
18:22qui ne sont pas les mêmes
18:24que d'autres clients dans d'autres catégories.
18:26Et donc, à partir de là,
18:28c'est ça qui va nous permettre d'être compétitifs
18:30et du coup, de pouvoir briefer au mieux nos partenaires.
18:33Parce qu'il arrive souvent,
18:35et j'ai été sales dans une autre vie,
18:37que nos partenaires régis rencontrent également nos clients
18:41et qu'à un moment,
18:42si on n'est pas tous alignés,
18:43si on ne parle tous pas le même langage
18:45et si on ne s'accorde pas sur les stratégies,
18:47ça ne le fait pas.
18:48Donc, ça déjà,
18:50je pense que c'est le point de base,
18:52c'est le socle.
18:53Donc, une coordination entre les régis,
18:55les agences et les annonceurs,
18:57quitte à faire même des réunions triptiques.
19:00Mais c'est le cas.
19:01C'est-à-dire que très souvent,
19:02on propose à nos partenaires
19:04de participer à des QBR,
19:06de participer à des prises de brief,
19:09quand c'est quelque chose d'un peu plus important et conséquent.
19:12Il y a ce lien et ce liant
19:14entre agences, médias, clients,
19:17forcément, c'est nos clients,
19:18mais également avec nos partenaires,
19:20parce que sinon, ça ne marcherait pas.
19:22Et un quatrième acteur qui peut être l'enseigne,
19:24qui rentre aussi parfois dans les discussions.
19:27Mais ça, c'est fini, c'était derrière.
19:30En tous les cas,
19:31merci à vous pour ces précisions
19:34autour justement du cas Mondelaise
19:38et le fait d'exploiter ce qu'on appelle la saturation
19:41sur un site,
19:42en tout cas sur l'écosystème Infinity par exemple,
19:44en faire une opportunité,
19:46et surtout une opportunité
19:47via les communications multimarques.
19:49Donc, merci beaucoup Fanny.
19:51Merci Gabi.
19:52Merci Jean-François.
19:54Peut-être une question ?
19:56On essaye...
19:57Ah !
19:58Toujours...
20:02Non, non, mais c'est bon,
20:03je vais t'amener le micro quand même.
20:06Merci, merci Michel.
20:08Bonjour.
20:09Très intéressant aussi, bien évidemment.
20:12Je vais vous poser la même question
20:13au niveau de Mondelaise,
20:14comment vous vous êtes organisé,
20:15puisque c'était très intéressant ce qu'a dit Gabi
20:17avec les organisations sur les QBR,
20:19avec le marketing,
20:21est-ce que les sales du offline sont présents ?
20:24L'agence l'enseigne,
20:26mais l'enseigne,
20:27est-ce que la supply est égale présente
20:29en plus de la plateforme de numérisation ?
20:34Alors, merci pour la question.
20:36Donc, effectivement,
20:37on est assez différent du Nilever
20:40sur notre structure,
20:42mais on a effectivement,
20:43il y a un an et demi aussi,
20:45retravaillé toute la structure chez Mondelaise.
20:47Nous, on est parti d'un postulat,
20:50c'est qu'il fallait à un moment donné
20:51avoir un service qui se focusse sur le digital
20:54et sur l'accélération.
20:55Donc, pour le coup,
20:56a été créé un service entier
20:59de Digital Acceleration
21:01dans lequel, effectivement,
21:02on a la partie e-commerce,
21:03catégorielle, stratégie,
21:05la partie CRM
21:06et toute la partie outils
21:07et comment on digitalise au maximum l'entreprise.
21:11Il n'empêche que, du coup,
21:12on travaille vraiment main dans la main
21:14avec les autres services.
21:15On a ce qu'on appelle des Digital Rangers,
21:17rien que ça.
21:18Des Digital Rangers
21:19dans chacun des départements
21:21pour s'assurer que la partie digitale
21:23soit au cœur de toutes les stratégies
21:26et, bien sûr,
21:27la partie commerciale reste clé.
21:29Donc, on est dans les faits
21:31de manière systématique.
21:33On a un Digital Ranger également
21:36côté nous, Sales,
21:38pour pouvoir s'assurer
21:39qu'on a la meilleure des stratégies
21:40et qu'on travaille main dans la main.
21:42Et de la même manière,
21:43pour builder aussi sur ce que disaient
21:45Gabi et Jean-François,
21:47on travaille aussi main dans la main
21:49pour être encore meilleur avec les régies.
21:51Et à ce titre-là,
21:52on fait pour la première fois
21:53dans deux semaines
21:54un événement,
21:56une demi-journée régie.
21:58On va, à cette occasion,
22:00mettre autour de la table
22:01à la fois toutes les régies,
22:03Mondelez Sales,
22:04Mondelez E-commerce
22:06et Publicis
22:07pour pouvoir travailler ensemble
22:08sur quelles sont les solutions
22:09que les régies proposent,
22:11pour pouvoir les voir en direct aussi,
22:12puisque ça peut être l'inconvénient
22:14de passer par un internet
22:16ou par un intermédiaire.
22:17Mais en fait là,
22:18on veut casser un petit peu les codes,
22:19réfléchir à ce qu'on peut faire de mieux
22:21et surtout comment on optimise au mieux
22:22les ROAS.
22:23Quelle typologie de régies ?
22:25Est-ce que ce sont principalement
22:26des régies Retail Media
22:27ou on a également des régies
22:28Media, Open Web ?
22:32Je pose la question
22:33parce que la performance étant attendue,
22:35c'est plus simple, entre guillemets,
22:37d'avoir une vision claire,
22:38on va dire côté régie Retail Media,
22:40ou peut-être un peu moins claire,
22:42je ne dis pas que ça n'existe pas,
22:43il y a d'autres opportunités,
22:45côté régie Media,
22:46on va dire ça comme ça.
22:47Alors, vu que c'est une première,
22:48comme le disait justement Fanny,
22:50là l'idée c'est qu'en fait,
22:52on soit sur des régies Retail Media,
22:55puisqu'en effet,
22:56c'est avec eux qu'on construit
22:58la stratégie à moyen long terme
22:59avec Mondelez.
23:00Et justement,
23:01ça va être l'opportunité de Mondelez
23:02de projeter en fait sa vision 25-26
23:05aux principaux acteurs
23:06avec lesquels aujourd'hui il travaille,
23:08nous travaillons,
23:10et on verra ce que ça donnera
23:11l'année prochaine.
23:12Mais en tout cas,
23:13c'est une première
23:14parce que justement,
23:15je veux dire,
23:16avec Mondelez,
23:17Fanny et Enco,
23:18c'était comment apporter
23:19le plus de visibilité
23:20à nos partenaires régies
23:21qui souvent nous disent,
23:22ah Gabi,
23:23franchement,
23:24ce serait bien qu'on voit
23:25tel ou tel partenaire.
23:26Nos clients n'ont pas forcément le temps,
23:28ils font appel à nous pour ça.
23:30Donc là,
23:31grosso modo,
23:32je vais appeler ça un speed dating,
23:33c'est ça,
23:34un peu comme ça.
23:35Du coup,
23:36on va également donner la parole au régie
23:37pour qu'il puisse un peu nous faire rêver.
23:41Eh bien,
23:42merci de nous avoir fait rêver
23:43avec vos performances.
23:44Merci Fanny,
23:45merci Gabi,
23:46merci Jean-François.