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  • il y a 3 jours
Vendredi 18 avril 2025, retrouvez Jean-Marc Borello (Fondateur et Président du Directoire, Groupe SOS), Guillaume-Henri Hurel (Directeur associé, NextWaste), Pierre Eymard (Directeur Général, Logivolt), Léa Gillet (Cofondatrice, Trace for Good) et Grégory Darcy (Directeur du Développement Durable, Chantelle) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.

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Transcription
00:00Générique
00:00Bonjour à toutes et à tous, bienvenue. C'est un grand format de Smart Impact que je vous propose aujourd'hui.
00:13Une heure pour creuser les enjeux de transformation environnementale et sociétale avec un grand entretien de 26 minutes.
00:19Et cette question, prêt pour l'impact que je pose chaque semaine à une personnalité qui compte dans notre économie,
00:24c'est Jean-Marc Borrello, le fondateur et président du groupe SOS qui répondra tout à l'heure.
00:29Mais d'abord, pour ouvrir cette émission, je reçois Pierre Aimard, le directeur général de Logivolte,
00:35filiale de la Caisse des dépôts qui déploie des bornes de recharge électrique dans les parkings sociaux ou privés.
00:41Seuls 3% des immeubles collectifs sont équipés. Dans notre débat, on parlera de la traçabilité dans le secteur de la mode,
00:47comment l'améliorer, comment faire un avantage concurrentiel. Réponse dans quelques minutes.
00:52Et puis dans notre rubrique consacrée aux startups éco-responsables, vous découvrirez Next Waste qui améliore la gestion des déchets,
01:01notamment grâce à des solutions d'intelligence artificielle.
01:05Voilà, pour les titres, c'est parti pour ce Smart Impact en format XXL.
01:10L'invité de ce Smart Impact, c'est Pierre Aimard. Bonjour.
01:20Bonjour.
01:21Vous êtes le directeur général de Logivolte, filiale de la Caisse des dépôts créée en 2021.
01:26Avec quelle mission, quelle ambition ?
01:29Alors, la mission de Logivolte consiste à accélérer la transition écologique
01:33en finançant les infrastructures de recharge de véhicules électriques.
01:40Donc l'ambition, elle est d'aider les Français à passer aux véhicules électriques,
01:47comment on veut les aider ?
01:49En facilitant, disons, la recharge à domicile dans les parkings d'immeubles.
01:55Alors pourquoi les parkings d'immeubles ?
01:57Tout simplement parce que dans une maison individuelle,
02:00quand on habite en maison individuelle et qu'on veut installer sa borne,
02:02il n'y a pas de contraintes techniques, c'est comme installer un four ou un lave-vaisselle.
02:07Alors que quand on habite dans un immeuble, en collectif, quand on est...
02:10Il faut convaincre tous les autres.
02:11Voilà, il faut convaincre tous les autres, c'est vrai pour la copropriété et le logement social.
02:15Donc il y a une petite subtilité technique qui nécessite qu'on installe un nouveau réseau électrique
02:20qu'on appelle l'IRVE et qui permettra à chacun d'avoir sa borne sur sa place.
02:25Donc l'ambition de Logivolte, c'est d'aider les Français à avoir leur borne sur leur place.
02:29Parce qu'on recharge essentiellement, enfin le plus pratique c'est de recharger le soir,
02:34enfin pendant la nuit quoi.
02:35Exactement, exactement.
02:36Le plus pratique, dans les usages constatés, c'est vrai en France,
02:39mais dans tous les autres pays du monde où il y a de l'électrique,
02:42les usages c'est qu'on rentre chez soi le soir, on se branche,
02:46la nuit passe, le véhicule se recharge,
02:48on le prend le lendemain matin dans une journée classique, une semaine classique,
02:52le véhicule est plein, on peut aller tranquillement travailler.
02:54Et d'où l'importance, d'où l'ampleur de ce défi avec cette statistique en 2024,
03:013% seulement, c'est vraiment pas beaucoup, des immeubles collectifs
03:04étaient équipés de bornes de recharge en France,
03:08ça veut dire que le potentiel évidemment de développement il est énorme.
03:11Qu'est-ce qui freine l'équipement des immeubles collectifs ?
03:14Est-ce que c'est une question d'investissement ?
03:17Il y a le côté technique dont vous parliez,
03:19il y a le fait de devoir mettre d'accord une collectivité,
03:24c'est jamais simple ?
03:25Alors oui, c'est tout à fait ça, c'est ces deux éléments-là qui sont liés.
03:29La question du financement, où les copropriétaires
03:32qui ne sont pas forcément intéressés par l'électrique
03:34n'auront pas envie de payer des charges pour financer cette infrastructure.
03:38Et deuxièmement, choisir le prestataire, choisir la solution,
03:41peut parfois être complexe quand on ne s'y est pas forcément intéressé.
03:46Ce qu'il faut comprendre quand même, et je vais être précis,
03:49c'est que ces projets-là sont assez nouveaux pour les copropriétés,
03:52ces projets-là sont nouveaux pour les syndics,
03:54mais il faut retenir que c'est facile.
03:57Si on s'y intéresse un tant soit peu,
03:59qu'on a les bonnes informations,
04:02toutes les copropriétés peuvent y arriver.
04:05Et donc nous, le J-Volt, on s'est inscrit dans cette démarche-là,
04:09de dire bon, la question de la décision collective,
04:12elle regarde chaque copropriété,
04:13nous on va faciliter cette décision en venant avec une solution clé en main
04:19de l'OJ-Volt paye tous les travaux.
04:22Alors c'est ça, on commence à parler des choses sérieuses,
04:25le financement et qui avance les fonds, etc.
04:29Exactement, alors en copropriété,
04:31quand la copropriété a rencontré différents opérateurs
04:35pour avoir différentes solutions de recharge,
04:37elle a reçu les devis de ces opérateurs-là,
04:39il y en a plein, vous les connaissez peut-être,
04:42ou les auditeurs le connaissent peut-être,
04:44ces opérateurs vont faire une étude d'implantation du parking
04:48parce que chaque parking est différent,
04:50et ils vont proposer une solution adaptée à chaque parking.
04:53Dans leur proposition, il y aura un devis pour des coûts de travaux.
04:56La moyenne du devis pour un parking, c'est 25 000 euros,
04:59donc c'est un montant qui est très élevé,
05:01que les copropriétés n'ont pas tous envie de payer,
05:03c'est là qu'intervient l'OJ-Volt.
05:04Quand la copropriété n'a pas envie de payer
05:07et préfère faire financer cette infrastructure-là,
05:11l'OJ-Volt prend en charge l'intégralité des coûts de travaux
05:14de sorte à ce que le vote soit facilité en Assemblée Générale,
05:18que l'installation électrique soit faite
05:20et que celui-ci qui veut sa borne, il puisse l'avoir.
05:23Et donc la solution de l'OJ-Volt, elle est très innovante
05:26dans le sens où on a réussi à financer quelque chose d'utile
05:30avec un zéro reste à charge pour la copropriété.
05:32Celui qui ne veut pas de borne ne payera rien
05:35et celui qui veut une borne payera juste sa cote-part.
05:38Mais alors c'est quoi le modèle économique ?
05:39Comment vous récupérez cet argent ?
05:41Après, ce n'est pas un don ?
05:43Voilà, tout à fait.
05:44C'est un investissement de long terme
05:46parce qu'on a des contrats qui sont assez longs,
05:47de 15 ans en copropriété, environ à 25 ans en logement social.
05:50Donc c'est des contrats, nous, on est un investisseur de long terme,
05:54on veut accompagner les copropriétés dans la longue durée.
05:57Comment on récupère notre investissement ?
06:00C'est qu'on va en fait faire payer à chaque copropriétaire
06:05qui voudra sa borne sa cote-part de l'installation.
06:08Donc on va diviser les coûts en fonction du nombre de places raccordables du parking.
06:12Et donc chaque copropriétaire qui va demander sa borne
06:14va acheter sa borne et va payer également ce qu'on appelle un droit de connexion
06:18qui est sa cote-part des coûts de travaux que nous, on aura payés.
06:22Et donc à l'usage, on va rembourser notre investissement comme ça.
06:26D'accord.
06:27Ils le payent tout de suite la cote-part ?
06:28Ou alors c'est intégré à des mensualités sur le long terme ?
06:32Alors il y a différentes modalités.
06:34Il y a certains opérateurs qui le font payer tout de suite en même temps que la borne
06:37et d'autres opérateurs qui le lisent dans la durée.
06:40Nous, on est un peu agnostique là-dessus.
06:41Les opérateurs font comme ils veulent.
06:42c'est aussi leur client.
06:43Oui, bien sûr.
06:44Oui, la relation client, c'est les opérateurs qui la gèrent après.
06:47Voilà, la relation client, c'est les opérateurs qui sont en front, en direct
06:52avec l'éco-propriété et l'éco-propriétaire.
06:54C'est eux qui vendent la borne.
06:56C'est eux qui facturent l'électricité.
06:58C'est eux qui gèrent tous les travaux.
06:59Également les relations avec Enedis pour installer un nouveau compteur disjoncteur dans le parking.
07:03Donc l'opérateur fait absolument tout dans le parking.
07:07Il gère la relation client.
07:08Il gère quand il y a des problèmes.
07:09Il gère les remplacements de borne.
07:11Et donc il est clé dans ce dispositif.
07:13Ce qui fait que nous, le J-Volt, on se concentre sur notre métier qui est de faciliter le vote en AG.
07:21Cela dit, c'est quand même très important que l'on reste proche du terrain, qu'on reste proche des copropriétés.
07:27Donc on fait différentes études.
07:28On contacte les copropriétaires et les conseillers syndicaux et les syndics directement pour prendre la température,
07:33voir ce qui est utile, peut-être adapter notre dispositif.
07:36Est-ce que c'est modulable ou évolutif ?
07:38C'est-à-dire que dans un immeuble, s'il y a, je veux dire, 50 habitants qui disent go et puis qu'ensuite, il y en a 30 supplémentaires qui veulent venir dans les deux ou trois années qui viennent.
07:50Il faut attendre d'avoir une masse critique.
07:52C'est-à-dire un certain nombre de nouveaux abonnés électriques pour le faire.
07:56Comment ça marche ?
07:57Alors, c'est là tout l'intérêt de Logivolt, c'est que nous, on n'attend pas d'avoir un nombre de copropriétaires défini avant d'installer.
08:03On installe tout, tout de suite, de sorte à ce que le jour où une personne reçoit son véhicule électrique ou achète un véhicule électrique d'occasion,
08:11il puisse se recharger dès les premiers jours où il a son véhicule.
08:15Comme ça, il n'a pas de contraintes et c'est tellement plus pratique de se recharger chez soi.
08:18Et c'est quoi ? C'est 30% d'un parking qu'on équipe ? 50% ? Ça dépend, j'imagine ?
08:23Alors, avec Logivolt, on va prééquiper toutes les places de parking.
08:27Les prééquiper, c'est-à-dire qu'on peut amener l'électricité sur toutes les places, 100% des places du parking, sans discrimination aucune.
08:33C'est-à-dire que la place qui est tout au fond, à gauche, en bas, au quatrième sous-sol,
08:37il pourra se raccorder au même titre que celui qui est au premier étage, près de l'entrée du parking.
08:41Donc ça, c'est le raccordement technique.
08:43Et après, on a une question de puissance qu'on a au niveau du point de livraison, du compteur disjoncteur.
08:48Qu'on dimensionne entre 20 et 30% tout de suite à l'installation,
08:52de sorte à ce qu'on a déjà de la réserve pour les utilisateurs qui voudront se raccorder.
08:56Mais est-ce que ça veut dire que ce ne sont pas quand même ceux qui sont les pionniers, en quelque sorte,
09:01qui payent pour ceux qui achèteront une voiture électrique dans 10 ans ? Vous voyez ce que je veux dire ?
09:07Alors, ils payent surtout pour pouvoir se recharger sur leur place avant les autres.
09:11C'est surtout ça.
09:12Est-ce que ce n'est pas la même chose d'équiper 200 places de parking ou 50 quand même ?
09:19Alors, c'est vrai.
09:20La question de la puissance, ce n'est pas tellement l'enjeu financier.
09:24L'enjeu financier, c'est vraiment de prééquiper le parking,
09:26de mettre des chemins de câbles de partout, d'installer des tableaux divisionnaires.
09:29Bon, ça devient technique.
09:30Je ne vais pas rentrer forcément dans le détail.
09:32Mais le gros des 25 000 euros, c'est surtout ce matériel qui est installé.
09:37Ce n'est pas tellement la puissance.
09:38Et le jour où on arrive en limite de puissance,
09:40bon, déjà, on a toujours de la marge pour rajouter une, deux, trois, quatre bornes.
09:44Et on peut faire évoluer ce point de livraison pour aller chercher plus de puissance
09:47sans rajouter un coût énorme.
09:49Donc, je dirais que, oui, c'est vrai que ceux qui utilisent le dispositif plus tôt
09:54paieront peut-être un petit peu plus.
09:57Mais en même temps, ils l'utiliseront plus longtemps que les autres.
09:58Évidemment. Est-ce que c'est forcément le manque de bornes de recharge
10:02qui freine le passage à la voiture électrique ?
10:05Et aussi le prix d'achat de la voiture elle-même.
10:08On voit bien que ça coince.
10:09Alors ça, c'est une excellente question.
10:11Et la France a beaucoup, l'écosystème a beaucoup progressé sur cette question-là.
10:17Où est l'œuf, où est la poule ?
10:18À une époque, on pensait que c'était le véhicule qui ferait la borne.
10:21Et à l'usage, on s'est aperçu que c'était l'inverse.
10:23C'est-à-dire que les parkings dans lesquels un de nos opérateurs a installé une infrastructure,
10:28on voit que les bornes ont essaimé dans le parking très rapidement.
10:33Alors que quand le sujet avait été voté en AG, les gens n'ont pas nécessairement levé la main
10:37en disant « moi je veux tout de suite me raccorder ».
10:39Donc c'est la recharge qui fait le véhicule électrique.
10:44Et disons que ça crée des vocations.
10:45Quand on voit dans le parking que « tiens, mon voisin il a une borne, je regarde, je m'intéresse »,
10:50ça ouvre une porte en fait.
10:51Ça ouvre une porte qui est que « tiens, j'ai cette possibilité, je peux peut-être regarder ».
10:55Et puis quand on regarde, en général, on est assez vite convaincu.
10:57Je suis assez d'accord avec vous.
10:59Mais il y a aussi quand même, on a vu le succès du leasing de la voiture électrique à 100 euros.
11:04Ça a tellement bien marché qu'il a fait de lui interrompre le dispositif l'an dernier.
11:08Il est renouvelé, mais bon, peut-être avec une ambition insuffisante.
11:12Il y a quand même aussi, pour la puissance publique ou son bras armé, la Caisse des dépôts, cet enjeu-là aussi.
11:19Oui, c'est vrai.
11:21Alors, il n'y a pas que la Caisse des dépôts qui est concernée.
11:23Nous, on est une filiale de la Caisse des dépôts, donc on a le même ADN que la Caisse, même si on est une société privée.
11:32De toute façon, l'ambition est la même.
11:34L'ambition, elle est de financer la transition écologique et de permettre à tous les Français d'œuvrer dans cette transition.
11:40La question des véhicules est primordiale.
11:43Il s'est passé quelque chose en 2025 qui est que sont apparus sur le marché un certain nombre de véhicules électriques
11:49qui répondent beaucoup mieux aux demandes des Français.
11:54Typiquement, très clairement, les véhicules qui sont le plus vendus neufs en France,
11:59c'est plutôt des petits véhicules de 4 places, mais petits quand même.
12:04Donc, ce n'est pas des très gros véhicules en volume.
12:06En 2024-2025, on a vu l'apparition de ce segment de marché de véhicules-là en électrique, ce qui n'était pas le cas avant.
12:14Et donc, ça a lancé une dynamique qui fait que les véhicules les plus vendus aujourd'hui, qui sont des petits véhicules, peuvent être électriques.
12:22Et donc, quand on voit le top 5 des véhicules électriques les plus vendus, c'est plutôt des petits véhicules.
12:27Et l'autre excellente nouvelle, c'est que les top 5 des véhicules les plus vendus électriques en France sont essentiellement fabriqués en France.
12:35Et donc, il y a une hyper-compatibilité entre le Made in France, qui est un enjeu, je dirais, pas seulement d'économie globale,
12:43mais qui est un enjeu d'emploi, qui est un enjeu qui est important pour les Français, que l'usine qui est à côté de chez soi,
12:48je pense à l'usine de Douai, de Renault, pour ne pas citer de nom, qui fabrique la Renault 5 électrique, la Mégane E-Tech,
12:54le Scénic E-Tech, qui sont des véhicules parmi les plus vendus électriques, ils sont faits en France.
13:00Donc, ils sont Français, la valeur ajoutée, elle est en France.
13:02Et donc, c'est hyper-compatible avec le fait que l'électricité qui recharge ces véhicules, elle est aussi faite en France et décarbonée.
13:08Merci beaucoup Pierre-Emmard et à bientôt sur Be Smart for Change.
13:12On passe tout de suite à notre débat, le défi de la traçabilité dans le monde de la mode.
13:16C'est le débat de ce Smart Impact, on parle de traçabilité dans le secteur de la mode avec Léa Gillet, bonjour.
13:28Bonjour.
13:29Bienvenue, vous êtes cofondatrice de Trace for Good, Grégory Darcy, bonjour.
13:32Bonjour.
13:33Le directeur du développement durable de Chantel, on va commencer par quelques mots de présentation.
13:38Trace for Good, c'est une plateforme de traçabilité, c'est ça ?
13:41Exactement.
13:42On existe depuis trois ans maintenant, on est une plateforme de traçabilité,
13:47donc un logiciel qu'on vend aux marques de mode et aux distributeurs.
13:51Et finalement, on est un catalyseur d'écosystèmes de confiance entre les marques et l'ensemble de leurs parcs fournisseurs,
13:57fournisseurs directs et indirects, et dans un second temps, les marques et les consommateurs finaux.
14:02Avec quels outils, si on rentre un peu plus dans le détail, pour éclairer à la fois les marques et les clients ?
14:08Oui. Donc on vend globalement un logiciel qui permet à la marque de suivre la récolte d'informations auprès de son parc fournisseur.
14:17Et donc il y a une deuxième plateforme qui est utilisée à titre gratuit par les fournisseurs en tant qu'invités.
14:23Globalement, c'est assez similaire à vous quand vous signez un document sur une plateforme comme DocuSign,
14:27de signature en ligne, sauf qu'en tant que fournisseur, on va demander à rentrer des audits de sites,
14:33des informations et non pas juste signer un document.
14:35Et la marque peut suivre ça en temps réel.
14:37Ça permet de remonter la chaîne de valeur ?
14:39Exactement. Et ça se fait de manière récursive et automatique.
14:42On gagne beaucoup de temps. Je pense qu'on reviendra là-dessus.
14:45Et ensuite, on a différents modules que la marque peut décider de prendre ou pas,
14:48qui sont effectivement des fiches produits, des passeports digitaux,
14:51qui vont permettre de communiquer cette information aux consommateurs.
14:54Chantelle, marque iconique. Grégory Darcy, tiens, qui existe depuis combien de temps ?
14:58La marque devrait fêter ses 150 ans dans pas très très longtemps.
15:04Le groupe, en fait, c'est encore un groupe familial.
15:08Donc ça, c'est un point extrêmement important, en fait, dans le microcosme du textile amiement mondial.
15:13On est une marque qui englobe différents segments,
15:16qui sont portés par la marque Ombrel Chantel, au travers des marques Chantel X, Chantel Pulp, Chantel Easy Film, etc.
15:23Mais aussi d'autres réseaux de distribution en France, comme Darjeeling, aux Pays-Bas comme Livera,
15:29ou au Danemark comme Feminette.
15:32On est aussi fortement vendeurs au travers de réseaux Wollsale,
15:37c'est-à-dire les grands magasins, par exemple, ou les distributeurs en ligne.
15:40Et la dernière particularité du groupe, c'est que nous sommes un groupe industriel.
15:46Nous détenons encore des usines qui nous permettent de fabriquer, en fait, la corsette.
15:49J'ai vu huit filiales industrielles, c'est ça ?
15:51Tout à fait. On est présent au Maghreb, en Tunisie, au Maroc, on est présent en Thaïlande,
15:55on est présent au Vietnam, mais aussi, historiquement, dans une usine qui se situe à Épernay,
16:00donc à côté de Reims, où on continue à employer une centaine de collaborateurs.
16:04Et donc cet enjeu de la traçabilité, pourquoi il est majeur pour vous ?
16:08Alors, pourquoi il est majeur ?
16:09En fait, c'est parti d'un constat d'abord d'honnêteté.
16:13On est une société qui a une histoire.
16:15Pour être honnête, en fait, il faut être transparent.
16:19Et on ne peut pas imaginer la transparence sans traçabilité.
16:22On ne peut pas imaginer travailler sur deux piliers qui sont, en fait, au cœur de notre stratégie,
16:27qui sont les piliers sur la culture, sur la nature, donc la réduction d'impact environnemental,
16:32ou la connaissance des conditions de travail sur notre chaîne d'approvisionnement,
16:36sans pour autant être en capacité d'être traçable.
16:38On peut travailler avec notre sphère d'influence, c'est-à-dire les fournisseurs avec lesquels on a nos contrats directs,
16:43nos fabricants de matériaux, nos fabricants, en fait, confectionneurs,
16:47lorsqu'on n'est pas en capacité technique de faire le produit.
16:49Mais derrière, on a besoin de leur aide et de l'outil Trust for Good pour remonter la chaîne
16:54et s'assurer, en fait, de ces conditions tout au long de cette fois.
16:57Quels sont les agilés, les risques, si on inverse, à ne pas mettre en place ce processus de traçabilité ?
17:03Le risque principal pour une marque, ça va vraiment être le risque d'image.
17:06S'il y a un scandale social, environnemental ou sanitaire qui a lieu,
17:10ça crée une grande défiance chez les consommateurs,
17:12qui peut avoir ensuite des conséquences à long terme sur l'image de marque et les ventes.
17:18Il y a aussi un risque de non-conformité réglementaire.
17:21Il y a pas mal de réglementations qui sont entrées en vigueur en France,
17:24qui arrivent en France, dans l'Union européenne, ailleurs dans le monde.
17:28Et aujourd'hui, il faut savoir que les sanctions financières liées à ces réglementations
17:31s'expriment de plus en plus en pourcentage du chiffre d'affaires.
17:34Donc on commence à parler de sommes qui sont potentiellement importantes.
17:37Et sans parler, au-delà de ces sanctions, de ces amendes,
17:41il y a aussi des restrictions commerciales possibles,
17:43comme le retrait de produits, le blocage à l'export.
17:46Donc voilà, ce sont les risques principaux pour les marques.
17:48Qu'est-ce qui vous a poussé à investir sur la traçabilité ?
17:52Et en quoi l'outil Trace for Good vous facilite la vie, en quelque sorte ?
17:56Alors, ce que Léa a évoqué juste avant, on a le socle.
17:59Le socle, c'est la réglementation. Mais ce n'est pas suffisant.
18:03Il y a la manière avec laquelle, potentiellement, nos parties prenantes vont l'interpréter.
18:07Alors, quand je parle de parties prenantes, par exemple, si je prends une directive au niveau européen,
18:11chaque État brand est en capacité de le transposer dans son droit national avec certaines petites variantes.
18:17Avec des subtilités dont il faut tenir compte.
18:19Exactement. Et puis, comme je l'évoquais juste avant, on est vendeur en B2B.
18:25Derrière, chacun des clients va construire sa propre stratégie,
18:28avec peut-être une partie de ce socle, mais aussi des valeurs ajoutées.
18:32Et donc, on construit à partir de la réglementation.
18:36Et ensuite, on va tirer, notamment sur le calcul d'empreinte environnementale de notre cas.
18:41Et puis, peut-être qu'on reverra en détail plus tard ce à quoi ça correspond.
18:46Et puis, cette notion de risques sociaux sur notre chaîne d'approvisionnement.
18:51Sans outils, en fait, comme celui de Trace for Good.
18:54On est un peu en incapacité de le faire à chaque récurrence, c'est-à-dire à chaque collection.
18:59Chaque six mois, en fait, on renouvelle au moins 50% de nos produits.
19:02Ces obligations réglementaires, il y en a des nouvelles.
19:05En quoi elles pèsent ? Ou d'ailleurs, ça peut être un aiguillon de progrès.
19:08On n'est pas forcément négatif.
19:10Alors, effectivement, on entend beaucoup de détracteurs qui disent « elles pèsent ».
19:13On a vu, en fait, le rapport de Mario Draghi à la fin de l'été dernier.
19:19On a vu, en fait, la manière avec laquelle les représentants au niveau européen
19:24ont validé dans les paquets Omnibus un report de la réglementation sur le reporting CSRD,
19:29c'est-à-dire le reporting extra-financier.
19:31La même chose pour le devoir de vigilance.
19:34Malgré tout, en fait, on ne peut pas s'arrêter.
19:36Nous, dans notre cas, on est soumis au reporting extra-financier depuis sept ans ou huit ans.
19:40Alors, nos parties prenantes, par exemple, les investisseurs et les banques avec lesquelles on travaille
19:45ne seraient pas en capacité de comprendre pourquoi.
19:48Parce que la réglementation a arrêté, je ne suis plus transparent et donc je ne partage plus mes avancées
19:54sur mes ambitions de réduction d'impact environnemental ou social.
19:58Il y a un risque pour la marque employeur ou la marque vis-à-vis des clients qui est trop important, finalement.
20:04Les deux, effectivement.
20:05Oui, on peut dire les deux.
20:07C'est une masse, parce qu'on a fait beaucoup de débats sur la CSRD, le bilan extra-financier ici,
20:11mais c'est une masse d'informations qui est vraiment importante, nécessaire pour les marques, pour les entreprises de la mode,
20:22pour se conformer, finalement, à ce bilan extra-financier.
20:24Oui, donc, effectivement, on permet de collecter une grande quantité d'informations.
20:29C'est pour ça qu'on a besoin de systèmes qui automatisent ça et qui a un vrai sujet de traitement de données à grande échelle
20:34et que ça ne peut pas se faire manuellement.
20:36Globalement, il y a deux types d'informations qu'on va collecter pour des besoins complémentaires, mais quand même distincts.
20:42Il va y avoir des données extrêmement granulaires sur chaque référence produit, voire chaque bond de commande,
20:47puisqu'on peut avoir du multisourcing ou des réassorts.
20:51Et donc, cette information, ça va être de l'information granulaire au niveau du produit.
20:55Les différentes usines dans lesquelles ont eu lieu chaque étape de transformation,
21:00l'origine de chaque fibre qui compose le produit, chaque composant du produit,
21:04ça, ça va servir plutôt pour des obligations réglementaires.
21:07La loi AGEC aujourd'hui en France, demain, le passeport produit digital au niveau européen.
21:12Et ça va permettre d'avoir des fiches produits accessibles aux consommateurs.
21:15Il faut savoir que ces fiches produits, c'est une méthodologie nécessairement restrictive
21:19et que le consommateur, il passe 3 à 4 secondes.
21:22Donc ensuite, il y a un niveau d'information qui est plutôt au niveau de l'entreprise
21:26qu'on va chercher à obtenir et non pas du produit,
21:30et qui va être le résultat d'une analyse un peu plus systémique.
21:32Par exemple, l'étude de tout le parc fournisseur et quels sont mes risques principaux.
21:36Et c'est vraiment ce niveau d'information qui va être intéressant pour le consommateur
21:40et qui va permettre de donner de la consistance au discours de la marque
21:45et de lui permettre de ne pas tourner vers le greenwashing.
21:48Est-ce que ça permet aussi de lever des lièvres ?
21:50Vous voyez ce que je veux dire ?
21:51En quoi cette traçabilité, ça vous a permis d'être peut-être plus précis
21:56dans votre stratégie RSE, de se dire « Ah ben tiens, là, il y a quelque chose qu'on peut améliorer ? »
22:01Alors là aussi, on a une certaine particularité au sein du groupe Chantel,
22:04c'est qu'on est industriel.
22:05Donc on a déjà une sphère d'influence qui est plus lointaine qu'une partie de nos confrères.
22:10Quand je parle de sphère d'influence, je parle des fournisseurs avec lesquels on travaille.
22:14Quand on confectionne des produits, on achète directement nos matériaux,
22:17ce qui correspond déjà au rang 2 de la traçabilité.
22:20On a appris par ces processus à identifier potentiellement les loups dont vous parlez,
22:26à savoir « La teinture n'est pas faite par mon fournisseur,
22:29elle est faite par un sous-traitant et je le découvre a posteriori. »
22:33Ça, en fait, on a pu le tester.
22:35On a pu le tester notamment avec notre parc de fournisseurs,
22:38mais ensuite, on l'a déployé avec notre parc de confectionneurs
22:41qui eux-mêmes sont allés chercher l'information auprès de leurs fournisseurs.
22:45Et là, on s'est rendu compte en fait que c'était extrêmement lourd
22:47parce qu'on travaille avec des tableaux Excel,
22:49parce qu'on travaille avec des e-mails,
22:51parce que même si on engage nos fournisseurs,
22:53et ça c'est une étape extrêmement importante,
22:54leur faire comprendre quand ils sont de l'autre côté de la planète,
22:57pourquoi on va leur demander ce niveau d'information
22:59et pourquoi on est aussi intrusif en fait dans leur quotidien d'industriel.
23:06On va avoir un niveau d'information qui va être lourd à traiter.
23:10Et donc, sans la possibilité d'avoir une plateforme
23:13qui va nous permettre de réitérer rapidement en fait ces requêtes auprès de nos fournisseurs,
23:18on peut passer à côté, on peut passer à côté de loups,
23:20on peut passer à côté de risques donc extra-financiers
23:24qui pourraient être pointés par quelle association,
23:27quelle ONG ou quel autre parti.
23:29Ça veut dire que cette numérisation ou digitalisation de la traçabilité,
23:36c'est un outil d'accélération de la transformation de l'univers de la mode aujourd'hui ?
23:41Vous le ressentez vraiment ça ?
23:43Effectivement, nous, notre mission c'est de donner les moyens aux professionnels engagés
23:47comme Grégory de vraiment changer leur entreprise.
23:51Donc, Grégory le disait, sans solution de traçabilité,
23:55on a des améliorations ponctuelles de processus,
23:58des petites améliorations incrémentales,
23:59mais pas de vraie vision de la data gouvernance.
24:02Donc, c'est des heures passées pour chaque collection
24:04sur des tableaux Excel hyper volumineux,
24:08des relances manuelles auprès des fournisseurs
24:10et finalement, beaucoup de temps perdu et d'énergie par les équipes.
24:14Nous, ce qu'on va permettre de faire, c'est d'automatiser toutes ces requêtes,
24:17que ce soit plus simple pour les marques et pour les fournisseurs.
24:20Ça veut dire qu'il faut qu'elles l'intègrent totalement
24:23à leur processus de fonctionnement quotidien, en fait.
24:27C'est ça, ce que je comprends.
24:27Oui, tout à fait.
24:28Ça, c'est une contrainte, quand même.
24:30Ou alors, c'était déjà plus ou moins intégré
24:34chez certains des fournisseurs.
24:36Il y a une transformation à mettre en place.
24:37De même qu'il y a 10 ans, il y a eu un vrai sujet
24:40sur la data client pour les sujets marketing.
24:43Aujourd'hui, il y a une vraie révolution avec la data fournisseur
24:46et les marques qui seront leaders, c'est celles, justement, qui maîtrisent
24:49cette information et peuvent faire de la traçabilité
24:52un élément qui a un retour sur investissement intéressant
24:55et pas seulement un peu ce deux coups.
24:57Merci beaucoup.
24:58Merci à tous les deux et à bientôt sur Bsmart for Change.
25:02On passe tout de suite à notre rubrique
25:03« Prêt pour l'impact ».
25:05« Prêt pour l'impact », c'est la question que je pose chaque semaine
25:12à une personnalité qui compte dans notre économie.
25:15Aujourd'hui, je reçois Jean-Marc Borrello.
25:17Bonjour.
25:17Bonjour.
25:18Bienvenue.
25:18Vous êtes le fondateur, le président du directoire du groupe SOS.
25:22Tiens, ça veut dire quoi pour vous ce mot « impact »
25:24qu'on met un peu à toutes les sauces ?
25:27Alors, c'est pour nous un mot indispensable
25:29parce qu'il y a très longtemps, dans la querelle
25:31qui opposait l'économie sociale, l'économie classique, etc.
25:35Nous avons eu le malheur de dire que les statuts ne faisaient pas la vertu
25:38et que l'on soit association, coopérative, mutuelle, entreprise de capitaux.
25:44L'important n'était pas les statuts qu'on avait adoptés,
25:47mais plutôt ceux qu'on créait concrètement pour la société.
25:51Une fois qu'on a dit ça, encore faut-il le mesurer.
25:53Et donc, pour nous, ce n'est pas simplement un mot,
25:56c'est une exigence de mesurer l'impact de nos actions,
26:00l'impact social, économique et environnemental.
26:03Et à ce propos, nous avons créé, il y a trois ans,
26:05un sommet de la mesure de l'impact qui aura lieu au CESE au mois de mai
26:09qui réunira 4000 personnes, des ministres, des grands chefs d'entreprise,
26:14des universités.
26:15Et l'idée est de dire, quoi qu'on fasse,
26:17il faut être capable de le mesurer pour s'améliorer
26:20ou changer d'orientation ou tout simplement pour avancer dans la bonne direction.
26:25Est-ce que ça veut dire, d'une certaine façon, que ça guide vos actions ?
26:30Parce que c'est tellement grand, le groupe SOS,
26:32qu'on peut se dire, c'est quoi le lien entre une association et une entreprise,
26:37entre un hôpital, une épicerie solidaire, un bar, un EHPAD,
26:42une crèche, j'en passe et des meilleurs.
26:43Donc c'est ça peut-être, c'est cette mesure d'impact ?
26:46Qu'est-ce qu'on fait de bien pour la société ?
26:48Le lien, c'est l'intérêt général.
26:49Très clairement, le point commun entre tous les types d'établissements
26:53que vous venez de citer, qui sont organisés autour de l'humain.
26:57Que ce soit l'humain abandonné dans des zones rurales
27:00où il n'y a plus de commerce,
27:01que ce soit la personne en situation de difficulté sanitaire,
27:05que ce soit la personne en fragilité du fait de son âge.
27:09Alors ça peut être dans une crèche ou dans un EHPAD,
27:11parce que la fragilité, c'est ce qui relie nos vies du début jusqu'à la fin.
27:15Et donc, mesurons l'impact de ce que nous faisons
27:18et essayons d'améliorer les conséquences de nos actes.
27:22Alors quelques chiffres, pour cerner le groupe SOS,
27:26c'est plus de 22 000 personnes employées,
27:28un chiffre d'affaires d'un milliard 800 millions d'euros.
27:30En fait, c'est la somme de tous les budgets des associations et des entreprises
27:33qui composent le groupe.
27:37Tiens, quel est le degré d'autonomie de chacune de ces structures ?
27:40Et puis derrière, il y a la question aux subsidiaires,
27:42qu'est-ce que vous leur apportez aux uns et aux autres ?
27:44Mais d'abord, le degré d'autonomie.
27:46Alors, le degré d'autonomie, c'est effectivement d'être dans le cœur de son sujet.
27:50Il est évident que Wings of the Ocean,
27:52qui lutte contre les plastiques dans les océans,
27:55avec des bateaux qui organisent des milliers de manifestations
27:58avec des bénévoles pour empêcher les plastiques de se déverser dans la mer,
28:03a sa logique, de la même manière qu'un hôpital a des logiques.
28:07Alors, le degré d'autonomie, c'est qu'il y a des valeurs fondamentales.
28:10Dans nos hôpitaux, il n'y a pas de paiement par le patient,
28:15de quoi que ce soit.
28:16Il n'y a pas de clientèle privée.
28:18Donc, en clair, l'idée, c'est que,
28:20quels que soient les biens ou services,
28:22il faut qu'ils soient accessibles à tous,
28:24quel que soit le degré,
28:26le niveau de richesse de chacun.
28:28Donc, ce sont les grands principes qui régissent à la fois les établissements
28:33et qui régissent, évidemment, les équipes,
28:35qui seront bientôt plutôt 26 000,
28:38parce que le temps d'imprimer chez nous,
28:41les chiffres ne sont plus valables.
28:42Oui, effectivement, ça progresse en temps réel, d'une certaine façon.
28:46On est dans un modèle d'économie sociale et solidaire ?
28:49Absolument, absolument.
28:50Alors, on en a souvent parlé ici,
28:52mais on peut être rappelé en quelques mots ce que c'est,
28:53et puis surtout, pourquoi vous l'avez choisi ?
28:55Alors, la particularité, c'est que personne n'est propriétaire de quoi que ce soit,
28:59c'est-à-dire que l'ensemble de ces entreprises, associations, etc.,
29:04sont détenues ou gouvernées par des associations.
29:08Donc, aucun d'entre nous n'est propriétaire d'une action,
29:11d'un mètre carré d'immobilier,
29:13même si la valorisation immobilière du groupe SOS,
29:16c'est plus d'un milliard.
29:17Ce sont les associations qui en sont propriétaires.
29:20Pourquoi on l'a choisi ?
29:21Parce qu'on ne voulait pas qu'à un moment donné,
29:23des actionnaires puissent décider de l'orientation.
29:27C'était la grande question.
29:29Alors, c'était il y a 40 ans,
29:31puisque cette maison a été créée en 84,
29:34donc nous fêtons cette année les 40 ans.
29:36Et l'idée était de dire,
29:38on peut être guidé par l'intérêt général,
29:40on peut être guidé par l'intérêt financier,
29:42mais quelquefois, il peut y avoir une rencontre des deux
29:45qui ne va pas dans le bon sens.
29:46Donc, pas d'actionnaire, pas de dividende.
29:49Pas de dividende, c'est ce que j'allais vous dire.
29:50Et donc, une économie plus frugale,
29:53sans doute que des grands groupes équivalents
29:54qui ont des comptes à rendre à leurs actionnaires.
29:57Avec un modèle coopératif aussi.
29:59Alors, il y a des associations, il y a des coopératives,
30:01il y a des entreprises commerciales pures,
30:03mais elles sont détenues à 100% par les associations du groupe SOS.
30:07Comment, alors je vous ai déjà posé la question,
30:09puisqu'on s'est déjà rencontré sur ce plateau,
30:11mais comment on garde ce principe en grandissant autant,
30:14quand on est 26 000, c'est quand même un défi compliqué à relever.
30:18Absolument, c'est un défi qu'on n'avait pas tout à fait prévu,
30:21parce qu'on démarre une association avec quelques copains
30:23avec qui on partage l'essentiel,
30:26et puis, lorsqu'il y a 500 000, 10 000, 20 000,
30:30et bientôt 30 000 salariés,
30:32il faut faire en sorte que les gens se rencontrent régulièrement,
30:35et surtout que l'essentiel de ce que nous sommes remonte du terrain.
30:39Une fois que j'aurais dit bottom-up de manière générale,
30:42objectivement, ceux qui travaillent dans les hôpitaux en Lorraine
30:45savent de quoi on a besoin dans un hôpital en Lorraine,
30:48mieux que ce que le siège ne le saurait,
30:51et c'est valable pour ceux qui élèvent des moutons en Bretagne
30:54pour faire de l'éco-pâturage.
30:57Objectivement, entre nos bergers, nos chirurgiens et nos marins,
31:02chacun est mieux placé pour savoir quelle est la stratégie adoptée.
31:05Est-ce que vous faites de la politique avec le groupe SOS ?
31:08Non, on ne fait pas de la politique, en tout cas, on n'est pas partisans.
31:13Nous sommes extrêmement divers.
31:15Moi, j'ai été engagé toute ma vie, j'étais syndicaliste,
31:18j'ai travaillé pour les gouvernements à partir de 1981,
31:22j'ai quitté la fonction publique ensuite.
31:25C'est un secret pour personne que j'ai accompagné la création du mouvement présidentiel,
31:30que je continue à accompagner,
31:31mais objectivement, je suis assez minoritaire dans ma propre maison.
31:35L'idée, c'est que chacun est parfaitement libre.
31:38L'important, c'est de militer, parce que le militantisme professionnel, c'est bien.
31:43Je continue à penser qu'aujourd'hui, plus que jamais,
31:46chacun doit s'investir aussi pour l'ensemble de la société.
31:50Je vous ai posé cette question aussi,
31:51parce que vous venez de lancer avec un collectif d'associations et d'agences
31:54une campagne, une campagne collective,
31:57intitulée « Make Exclusions Great Again ».
31:59Évidemment, on voit qu'il vous ciblait.
32:02Pourquoi vous vous êtes dit qu'il faut qu'on marque le coup
32:05par rapport à ce qui se passe aux Etats-Unis ?
32:07Alors, ce qui se passe aux Etats-Unis,
32:09et peut-être qu'il n'est pas utile d'aller chercher aussi loin,
32:12je crois que j'ai une profonde détestation
32:15pour les politiques qui passent leur vie à désigner des boucs émissaires.
32:20Donc, les migrants une fois, les LGBT la fois d'après, etc.
32:26Donc, ça fait partie de l'ADN du groupe,
32:29la lutte contre les exclusions,
32:30et évidemment que nous devons faire valoir des pensées positives.
32:36Je n'ai pas envie de lutter contre tel ou tel extrême,
32:39j'ai envie de pousser les valeurs qui, au groupe SOS, nous animent,
32:43c'est-à-dire le vivre ensemble.
32:44Mais est-ce que c'est aussi, parce qu'il y a tout un tissu associatif
32:48au sein du groupe SOS ?
32:49Est-ce que certaines des associations qui font partie du groupe
32:51sentent déjà, et je reviens aux Etats-Unis quand même,
32:54l'effet des coupes budgétaires décidées par Donald Trump ?
32:57Parce qu'on a reçu ici, notamment des associations
32:59qui sont dans le domaine de la santé,
33:01qui disent que l'impact, malheureusement,
33:04l'impact négatif, il est comme ça, ultra rapide.
33:07L'impact est dramatique sur l'ensemble du monde.
33:11C'est-à-dire que nous sommes présents dans une cinquantaine de pays,
33:13alors pas sur de l'humanitaire d'urgence,
33:15ce qui nous a mis à l'abri des coupes budgétaires,
33:18mais il faut savoir qu'aujourd'hui,
33:19l'aide internationale a été divisée par deux en un mois.
33:24Ça veut dire clairement que des dispensaires ont fermé
33:26du jour au lendemain, que des soins ont été interrompus,
33:30que les livraisons d'alimentation n'arrivent plus
33:33dans un certain nombre de pays,
33:34et on a des catastrophes humanitaires au Soudan,
33:37au Nord-Kivu, en RDC, pour des tas de raisons,
33:40mais sauf que les humanitaires n'ont plus les moyens d'y aller.
33:44Donc la mobilisation de la société civile est encore plus importante,
33:48parce qu'on voit bien que les États, quels qu'ils soient,
33:51peuvent varier brutalement.
33:53Mais est-ce que ce n'est pas aussi le signe qu'on s'est un peu endormi ?
33:56Il y avait une solution de facilité à se reposer sur la manne américaine ?
34:00Alors, c'était la moitié de l'aide humanitaire internationale,
34:04c'est extrêmement important.
34:07De manière générale, la sollicitation du grand public
34:10a été sans doute un peu oubliée,
34:12y compris par le groupe SOS,
34:13où nous n'avons quasiment pas de recours à des campagnes de dons, etc.
34:18Donc l'idée aujourd'hui de sensibiliser le grand public
34:21de manière à ce que les citoyens réagissent
34:24et éventuellement prennent le relais,
34:26est aujourd'hui un vrai sujet,
34:27et c'est pour ça que la mobilisation des 40 ans
34:29se fait vraiment au niveau du vivre ensemble.
34:32Parce qu'évidemment, tout ceci est parfaitement lié.
34:35Quand on a le choix entre mourir dans un pays
34:37ou passer la Méditerranée en risquant sa vie,
34:40on tente le coup en Méditerranée.
34:42Et ce ne sont pas des barrières virtuelles
34:44qui empêcheront les gens d'essayer de survivre,
34:47eux et leurs enfants.
34:48Je reviens peut-être aux engagements en matière
34:51d'environnement, d'énergie, climat du groupe SOS.
34:56En 2022, vous aviez adopté un plan sobriété, énergie et climat.
35:00Est-ce qu'on peut faire un premier bilan
35:01sur les actions que vous avez menées
35:03et sur l'efficacité de ce plan ?
35:06Premier sujet, mesurer.
35:08Mesurer parce que le groupe SOS a des milliers de véhicules,
35:11a des bâtiments, quelquefois extrêmement énergétivores,
35:15parce qu'un hôpital, surtout s'il est un peu ancien,
35:18est une passeport thermique.
35:19Ils ont été construits dans les années 70.
35:20Absolument. On sait bien qu'on n'est pas des consommateurs d'énergie
35:24parce que l'hiver, il faut le chauffer sérieusement
35:27et l'été, il faut le rafraîchir
35:29compte tenu de la fragilité de ses résidents.
35:31Et c'est assez amusant parce que quand on s'est lancé là-dedans,
35:34il y a eu, comme dans toute organisation,
35:36quelques résistances.
35:38Parce que ceux de la santé nous disaient
35:40que la priorité, ce n'est pas forcément
35:42d'améliorer l'impact thermique du bâtiment,
35:45mais d'acheter le nouveau robot qui permet, etc.
35:48Lorsque la crise énergétique est venue
35:51et lorsque l'explosion des prix de l'énergie
35:53a frappé l'ensemble des établissements,
35:56tout le monde a compris que nous avons plutôt bien fait
35:58d'entreprendre la rénovation des bâtiments.
36:01Et d'ailleurs, nous la relançons en ce moment
36:03en collaboration avec l'ADEME,
36:05puisqu'on a un vaste programme sur l'ensemble
36:07de nos établissements pour améliorer
36:09la qualité thermique des bâtiments.
36:11Mais on pourrait dire que le fait de s'adresser
36:14à des fournisseurs locaux en matière d'alimentation,
36:17ça pouvait paraître un peu wok il y a quelques années.
36:21Lorsqu'il y a eu des difficultés d'approvisionnement,
36:23lorsqu'il y a eu des routes bloquées,
36:25lorsqu'il y a eu une explosion des prix d'alimentation,
36:27on était assez content d'avoir des accords
36:29avec les producteurs locaux.
36:31Oui, effectivement.
36:31Et vous avez renforcé ce partenariat avec l'ADEME.
36:34Il y a notamment ce programme qui s'appelle
36:35DETER pour décarboner le tertiaire.
36:37Absolument.
36:38C'est ça que vous déployez ?
36:40On le fait depuis quelques années.
36:43Et l'ADEME est intervenue pour aider,
36:45financer les recherches.
36:46Parce que lorsqu'on a plus de 1000 établissements
36:49à travers le pays,
36:50dont certains font plusieurs dizaines de milliers
36:52de mètres carrés,
36:53ça représente un investissement assez lourd.
36:55Donc l'ADEME nous accompagne.
36:57Mais l'idée, c'est vraiment,
36:59un, évaluer les besoins,
37:00et deux, prendre les mesures
37:02pour permettre d'avoir des énergies
37:04plus vertes sur l'ensemble de nos bâtiments.
37:06Est-ce que ça touche aussi l'alimentation ?
37:08Le fait de chercher de l'alimentation plus durable
37:11ou même plus locale ?
37:12Absolument.
37:12Alors ça touche l'alimentation,
37:14d'une part, dans nos propres établissements.
37:16C'est-à-dire qu'on essaie,
37:17je crois que nous sommes à peu près parvenus
37:20à avoir plus de la moitié
37:21de l'alimentation bio dans nos crèches.
37:23On essaie d'avancer sur le reste des établissements.
37:26Ça coûte plus cher ?
37:27Ça coûte plus cher.
37:29Ça coûte sans doute un peu plus cher.
37:31La question, c'est la qualité,
37:32comment on lutte contre le gaspillage.
37:34Encore une fois,
37:35si on fait plus intelligemment,
37:37on devrait faire en sorte
37:38que ça coûte pas plus cher
37:40parce que lorsqu'on s'approvisionne localement,
37:42on est moins sensible
37:43au coût des transports et du carburant, etc.
37:47Après, on a des actions spécifiques.
37:49Vous parliez des épiceries solidaires.
37:52Nous sommes implantés
37:52dans les marchés d'intérêts nationaux
37:54et en particulier Rungis,
37:55avec Stéphane Laiany,
37:56qui le dirige
37:57et qui est un de nos grands supporters.
37:58On a installé des chantiers d'insertion
38:02qui récupèrent les fruits et légumes invendus,
38:05qui permet de les conditionner
38:06et de les faire arriver
38:08dans nos épiceries solidaires,
38:09puisqu'on a un réseau
38:10de plus de 700 épiceries solidaires.
38:12Et là aussi,
38:13ça permet à des gens
38:15qui n'ont pas les moyens
38:16d'accéder à une alimentation de qualité,
38:18parce que la réalité,
38:19c'est que lorsqu'on va dans un supermarché
38:22et que nos camarades de l'armée
38:24et du secours catholique
38:26ou du secours populaire
38:27récupèrent des denrées,
38:30c'est souvent des denrées sèches,
38:31c'est-à-dire des pâtes, du riz, etc.
38:34Donc, faire arriver
38:35dans les épiceries solidaires
38:36pour ceux qui n'ont pas les moyens
38:38de se nourrir convenablement
38:40des fruits et des légumes
38:41qui auraient été mis à la benne,
38:44c'est plutôt intelligent
38:45et ça ne coûte pas plus cher.
38:47Alors, on va ouvrir un chapitre
38:48consacré à la ruralité.
38:49Le groupe SES agit, entre autres,
38:51mais pour revitaliser
38:52un certain nombre de zones rurales
38:54et celui qui était à votre place
38:55la semaine dernière,
38:57Nicolas Chaban,
38:57le directeur général
38:58de la marque de consommateurs,
39:00c'est qui le patron ?
39:01A une question pour vous
39:02sur ce thème, on l'écoute.
39:04Jean-Marc Borello, bonjour.
39:05On sait que vous faites beaucoup
39:06pour les campagnes et la ruralité.
39:08Est-ce que vous pouvez nous dire
39:09à quel point, selon vous,
39:11faire vivre ces campagnes
39:13est important pour les campagnes
39:16mais aussi pour le pays tout entier ?
39:18Voilà, merci beaucoup.
39:19C'est important, pas seulement
39:21pour les campagnes.
39:22C'est ce que je retiens de sa question.
39:23Pour le pays tout entier, pourquoi ?
39:25Parce que s'ils disparaissent
39:27les services dans les zones rurales,
39:30on va avoir des fortes augmentations
39:32dans les zones urbaines
39:33qui ne seront pas capables
39:35de loger les gens.
39:36Et on voit le prix de l'immobilier
39:38qui devront habiter de plus en plus loin
39:40et donc se déplacer pour venir bosser.
39:43Donc, les programmes SOS sur la ruralité,
39:46c'est évidemment le plus célèbre
39:48d'entre eux, les 1000 cafés.
39:49On en a ouvert et on doit entre 300 ou 400 aujourd'hui.
39:52Et on continue à développer ce dispositif.
39:55Mais c'est aussi les villes moyennes
39:56où on s'est attaché à essayer de comprendre
39:59ce qui n'allait pas.
40:00La fermeture des boutiques dans les villes moyennes.
40:03On avait des rues principales
40:04dans des villes moyennes
40:05qui étaient petit à petit désertées.
40:07et en réfléchissant,
40:09les camarades d'SOS ont inventé
40:10un machin qu'on appelle le co-selling.
40:12On l'a créé d'abord à Vitry-le-François.
40:15On s'est dit,
40:17il n'y a peut-être pas la place
40:18pour huit boutiques différentes.
40:20Et puis, les gens n'ont pas forcément
40:22les moyens d'acquérir une boutique,
40:25signer un bail,
40:25s'engager pour plusieurs années.
40:27Donc, on a loué des boutiques
40:28avec les collectivités locales,
40:30souvent, la mairie de Vitry-le-François,
40:31par exemple,
40:32et on a installé six commerçants
40:33dans la même boutique
40:34qui paient 100 euros par mois.
40:37Mais qui peuvent arrêter à tout moment,
40:39qui ne sont pas prisonniers d'un bail,
40:41qui n'ont pas d'investissement.
40:43Et donc, dans la même boutique,
40:44vous avez cinq ou six commerçants différents.
40:47Et du coup, la boutique revit.
40:48Le modèle économique est plus facile.
40:50Ils s'entraident.
40:51Et donc, on fait revivre dans une boutique
40:54ce qui n'existait plus dans le village.
40:56Est-ce qu'il y a un effet d'entraînement ?
40:57C'est-à-dire, ça vaut pour l'opération 1000 bars
41:00ou le micro-effet,
41:01mais peut-être aussi pour ces opérations
41:03de la vie de moyenne.
41:03C'est-à-dire, à partir du moment
41:04où une boutique ou un bar s'installe
41:07ou se réinstalle,
41:08qu'est-ce que ça crée après ?
41:09L'idée, c'est de créer des cercles vertueux.
41:12C'est-à-dire qu'on peut s'installer.
41:13Quand on a regardé...
41:15Le prix de l'immobilier est évidemment
41:16beaucoup moins cher dans ces villes moyennes
41:19ou dans ces villages,
41:20sauf que si vous vous installez là,
41:22encore faut-il avoir des services.
41:23S'il n'y a pas d'épicerie,
41:25si vous n'avez pas accès au minimum,
41:27vous ne pouvez pas vous installer.
41:29Donc, l'idée était de dire,
41:30essayons de retrouver les conditions
41:32qui permettent aux gens de s'installer.
41:34si des gens arrivent,
41:36s'ils s'installent,
41:37ça fait des enfants
41:38qui peuvent permettre
41:38de réouvrir l'école.
41:40Ça fait un lieu dans lequel
41:41on peut aller refaire le monde,
41:43ce qui est mieux que de le faire
41:44sur des parkings ou des ronds-points
41:45en discutant.
41:47Ça fait une épicerie
41:48où on peut aller acheter
41:50le sel qu'on a oublié d'acheter
41:52la semaine d'avant.
41:53Et donc, en clair,
41:54ça crée un dispositif vertueux
41:57pour le village
41:58qui permet de réattirer
41:59des habitants.
42:02Puisqu'on parle de ruralité,
42:04alors le patrimoine français,
42:05il n'est pas seulement
42:05en milieu rural,
42:06mais il est aussi très important
42:08en milieu rural.
42:09Il y a des actions
42:10du groupe SOS,
42:11des associations
42:12qui sont spécifiquement engagées
42:14sur ce...
42:15J'imagine que oui,
42:16parce que quand on est aussi
42:17grand que le groupe SOS...
42:19Alors absolument.
42:20Dans la plus belle ville du monde,
42:22Marseille,
42:23il y a un fort...
42:23Vous êtes un peu parti pris, là,
42:25mais bon.
42:25Je suis un tout petit peu parti pris,
42:26mais ça s'entend à mon accent,
42:28donc la couleur est annoncée.
42:29Il y a un fort
42:30à l'entrée de la ville
42:31qui s'appelle le Fort Saint-Nicolas,
42:32construit par Louis XIV,
42:34qui était abandonné.
42:37Il a servi de prison
42:38pendant l'occupation,
42:39mais clairement,
42:40il était interdit d'accès
42:41au public
42:42depuis 380 ans.
42:45Une de nos associations,
42:46Actavista,
42:46l'a rénové
42:47pendant 15 ou 20 ans
42:49pour le rendre accessible
42:50au public.
42:51Et le secteur culture
42:52du groupe SOS
42:53vient de le réouvrir
42:55au public,
42:56donc c'est sur le Vieux-Port.
42:58En moins de 6 mois,
42:59on a eu 200 000 visiteurs,
43:00parce que ce bâtiment
43:02était à la vue de tous
43:03sur le port
43:04et personne ne pouvait y accéder.
43:07Aujourd'hui,
43:07il y a des pépinières
43:08d'entreprises culturelles,
43:10il y a des bistrots,
43:11il y a un jeu de boule,
43:11évidemment,
43:12sinon on ne serait pas
43:12dans le midi.
43:14Il y a des visites
43:14organisées sur l'histoire du lieu
43:16et donc c'est à la fois
43:18de la rénovation du patrimoine
43:19par une association
43:21d'insertion
43:22où les jeunes apprennent
43:23le métier de rénovation
43:24du bâtiment ancien
43:25et sortent avec un diplôme.
43:27Donc évidemment,
43:28c'est un sujet
43:29de formation
43:30pour des jeunes
43:31des quartiers nord
43:31qui objectivement
43:33n'avaient pas connu
43:34le patrimoine ancien.
43:36C'est une fierté pour eux
43:37de travailler
43:38sur ces sujets,
43:39c'est-à-dire que
43:40participer
43:41à la rénovation
43:42d'un lieu emblématique,
43:44c'est plus sympa
43:45que de repeindre
43:45la cage d'escalier
43:47de l'HLM
43:49dans laquelle on habite.
43:50Donc il y a de la fierté,
43:51il y a de l'acquisition
43:52de compétences
43:53et il y a 200 000 Marseillais
43:54qui découvrent
43:55le Fort Saint-Nicolas
43:56depuis moins de d'un an.
43:58Nouveau chapitre
43:59dans ce grand entretien
44:01consacré aux crèches
44:02et aux EHPAD
44:03et à la question
44:04du non lucratif.
44:06Crèche, EHPAD privée,
44:08certaines d'entre elles
44:08qui ont été dénoncées
44:09dans notamment
44:10deux livres enquêtes
44:11du journaliste
44:11Victor Castanet.
44:13Peut-être une question
44:13générale pour commencer.
44:14Quelle leçon
44:15vous tirez
44:16de ces scandales ?
44:17On peut parler
44:17de scandales.
44:19Je crois qu'il faut pouvoir,
44:20il faut être mesuré.
44:22Il y a des difficultés
44:25que nous partageons tous.
44:26La difficulté
44:27de recruter
44:27du fait des salaires
44:28même si le Ségur
44:30a permis
44:31d'augmenter
44:32les salaires
44:32ça n'est pas encore
44:33au bon niveau.
44:35Donc que l'on soit
44:35privé, public,
44:37lucratif ou pas
44:38il y a un vrai
44:39et véritable effort
44:40à faire
44:40en matière
44:40de recrutement
44:41des salariés,
44:42de carrière,
44:43etc.
44:43D'attractivité.
44:44D'attractivité des métiers.
44:45Alors nous avons
44:47pris comme option
44:48à SOS
44:49non pas de payer
44:50beaucoup plus
44:51parce que les réalités économiques
44:52sont ce qu'elles sont
44:53mais plutôt de dire
44:54on peut devenir aide-soignant
44:56mais on vous accompagnera
44:57dans votre évolution.
44:58Être aide-soignant
44:59pendant quelques années
45:00si on prépare
45:01l'école d'infirmière
45:02ça permet de devenir infirmière
45:04et si on est infirmière
45:05on peut continuer
45:05ses carrières.
45:07Je crois que 5
45:07de nos 11
45:08ou 12 hôpitaux
45:09sont dirigés
45:10par d'anciennes infirmières
45:12qui sont devenues
45:12cadres de santé
45:13directrices d'hôpitaux
45:14et on est très content
45:16d'avoir d'abord
45:17une majorité de femmes
45:18qui dirigent
45:18ces hôpitaux
45:19mais en plus de femmes
45:20qui ont été
45:21d'abord infirmières.
45:22Donc ça c'est donner
45:23une perspective.
45:24La promesse SOS
45:25c'est
45:25venez comme vous êtes
45:27on vous accompagnera
45:28pardon pour la reprise
45:29mais c'est vraiment ça
45:31le sujet.
45:32Ensuite
45:33ce qui a été dit
45:34sur les EHPAD
45:35sur les crèches
45:36la mercantilisation
45:38de ces deux fragilités
45:39dont vous parliez.
45:40Alors là encore
45:41il y a
45:42ce qui relève
45:43de l'escroquerie
45:44pure et simple
45:44donc évidemment
45:45que l'ex-groupe Orpéa
45:47n'aura sans doute
45:48rien à voir
45:49avec l'actuel
45:50quand on a un actionnaire
45:51qui est un actionnaire
45:53public
45:53puisque c'est la Caisse des dépôts
45:54qui a sauvé ce dispositif
45:56on aura évidemment
45:57des pratiques
45:58qui n'existeront plus.
45:59Il n'empêche
46:00que moi
46:01qui ai toujours dit
46:02qu'il n'y avait pas
46:03de vertu
46:04dans les statuts
46:04je me dis
46:06aujourd'hui
46:06que lorsqu'une activité
46:07n'est plus lucrative
46:09parce que la réalité
46:10c'est que les marges
46:11n'auront plus rien à voir
46:12avec ce qu'elles ont été
46:13dans le passé
46:14peut-être que le non lucratif
46:16a un peu de savoir-faire.
46:18Comment fait-on ?
46:19Un, nous avons
46:20des coûts de gestion
46:21qui sont objectivement
46:23plus économes
46:26que le privé lucratif.
46:27Dans le groupe SOS
46:28les salaires
46:28depuis le début
46:29sont limités
46:30de 1 à 15
46:30donc il n'y aura pas
46:32de salaire
46:33extravagant
46:34que je peux lire
46:35ici ou là
46:36sur des dirigeants
46:37d'entreprise
46:38et dont j'avoue
46:38que je suis toujours
46:41un peu étonné
46:41parce que pour
46:4210 fois moins
46:43il y a des tas
46:44de dirigeants talentueux
46:45qui dirigeraient
46:46ces mêmes entreprises
46:47les entreprises publiques
46:48ont des limitations
46:49de salaire
46:49et sont dirigées
46:51par des grands serviteurs
46:52de l'Etat
46:52qui réussissent très bien
46:53je ne suis pas persuadé
46:55qu'il soit utile
46:56de payer quelqu'un
46:5730 millions d'euros
46:58par an
46:59pour en plus
46:59perdre de l'argent
47:00mais ça c'est encore
47:01une autre affaire
47:03donc je pense que
47:04le non lucratif
47:05a une carte à jouer
47:06C'est 20%
47:07par exemple
47:07si on regarde les crèches
47:08c'est 20% des crèches
47:09françaises aujourd'hui
47:10qui sont gérées
47:11par des structures
47:12associatives
47:12on a à peu près
47:14selon les catégories
47:16le public
47:18le privé non lucratif
47:20et le privé lucratif
47:21alors le privé lucratif
47:22revendique quelquefois
47:24la participation
47:24à l'intérêt général
47:25et ce serait vrai
47:26s'il admettait
47:27par exemple
47:28dans les EHPAD
47:29des personnes à l'aide sociale
47:30parce que
47:31évidemment
47:31un EHPAD
47:32qui accueille des gens
47:33qui n'ont aucun revenu
47:35et pour lequel
47:36c'est le département
47:37qui se substitue
47:38c'est moins rentable
47:39alors on peut aussi
47:40innover sur le plan économique
47:42le groupe SOS
47:43avait inventé
47:44il y a 7 ans
47:44un dispositif économique
47:46un peu particulier
47:47qui vient de devenir légal
47:48il y a 3 mois
47:49on avait un peu anticipé
47:51l'évolution réglementaire
47:53c'est ce qu'on avait appelé
47:54le surloyer solidaire
47:56l'idée selon laquelle
47:57tout le monde doit accéder
47:59au même service
48:00mais tout le monde
48:01n'est pas obligé
48:02de payer le même prix
48:03en clair
48:04on entre en EHPAD
48:05chez nous
48:05à peu près à 84 ans
48:07nous sommes évidemment
48:08beaucoup moins chers
48:09que le privé lucratif
48:11nous avons une partie
48:12de gens qui sont
48:13à l'aide sociale
48:14donc qui ne payent pas
48:15et pour les autres
48:16il y a une petite évolution
48:18en fonction des revenus
48:19considérant que quelqu'un
48:21parce que ça arrive
48:22qui a 6 000 euros
48:23de revenus mensuels
48:24qui paie 1 800 euros
48:26ou 2 002 par mois
48:28ça ne change pas forcément
48:29sa vie
48:30ni la vie
48:30de ses futurs héritiers
48:32donc on a adopté
48:33ce dispositif
48:34j'avais fait le tour
48:35il y a 7 ans
48:35des pouvoirs publics
48:37en demandant
48:37si c'était autorisé
48:38personne n'a été foutu
48:40de me répondre
48:41j'ai refait un deuxième tour
48:45en posant la question
48:46différemment
48:46est-ce que c'est
48:47strictement interdit
48:48personne ne m'ayant répondu
48:50on a décidé
48:51de l'adopter
48:52aux grandes dames
48:53des services juridiques
48:54du groupe SOS
48:55qui m'ont traité
48:55de dangereux gauchistes
48:57on l'a mis en place
48:58et j'ai essayé
48:59de convaincre
49:00les ministres de la santé
49:01successifs
49:02que c'était
49:03le dispositif
49:03qui ne coûtait rien
49:04à l'état
49:05qui en matière
49:07d'intérêt général
49:08me paraît
49:08le plus
49:09j'allais dire
49:10en matière politique
49:11me paraît le plus juste
49:12ça veut dire
49:13que tout le monde
49:13a les mêmes services
49:15mais que ceux
49:16qui gagnent moins
49:17paient moins
49:18ceux qui gagnent rien
49:19ceux qui n'ont pas de revenu
49:20l'aide sociale
49:21se substitue
49:22grâce à ça
49:23nous sommes les premiers
49:24gestionnaires
49:24d'EHPAD
49:25de ce pays
49:26et ça va
49:26s'amplifier
49:27de manière notoire
49:28dans les semaines
49:29qui viennent
49:29et je pense
49:33qu'on rend
49:33un vrai service
49:34d'intérêt général
49:35en ayant
49:35des comptes équilibrés
49:37puisque le groupe SOS
49:38vous l'avez dit
49:38cette année
49:39ce sera 2 milliards
49:40c'est pas un chiffre
49:42dont on se gargarise
49:43et une année
49:44on gagne 5 millions
49:45l'année d'après
49:46on perd 5 millions
49:47enfin si j'étais patron
49:48d'une entreprise cotée
49:49je serais viré
49:50depuis 38 ans
49:51en fait
49:51je n'aurais pas fait
49:52une brillante carrière
49:54le but c'est l'équilibre
49:55nous sommes plus sobres
49:57dans la gestion
49:58et donc sans doute
50:00que ces secteurs
50:01sont plutôt
50:02des secteurs
50:03dans l'économie sociale
50:04devraient fonctionner
50:06mais ça veut dire
50:06que ce modèle
50:08va naturellement
50:09s'imposer
50:11est-ce que c'est
50:12le pari que vous faites
50:13ou est-ce qu'il faut
50:13un coup de pouce
50:15de l'Etat
50:15d'une certaine façon
50:16ou un changement
50:17de réglementation
50:18ni l'un ni l'autre
50:19naturellement
50:22rien ne s'impose
50:23on s'impose
50:24avec l'optimisme
50:25de la volonté
50:26et le coup de pouce
50:27de l'Etat
50:28qu'il le garde
50:29objectivement
50:30il y a des secteurs
50:31qui méritent d'être aidés
50:32lorsque les gens
50:33n'ont aucun revenu
50:34lorsqu'ils sont en situation
50:35de dépendance particulière
50:37évidemment
50:37que la solidarité nationale
50:39doit jouer
50:39en revanche
50:41je pense que
50:41si ce secteur s'impose
50:43c'est parce que
50:43les acteurs de ce secteur
50:45vont l'imposer
50:45et moi
50:46à SOS
50:48on aime bien la concurrence
50:49on aime bien gagner
50:51on aime bien la bagarre
50:52on aime bien
50:53les appels d'offres
50:53et encore mieux
50:54lorsqu'on a des appels
50:56d'offres
50:56ce qui est souvent le cas
50:57contre le privé lucratif
50:58on m'a longtemps dit
51:00quelle est la différence
51:01entre tes EHPAD
51:02et ceux d'ORPA
51:03je dois dire que
51:06grâce à votre confrère
51:07Castaner
51:07ils viennent de comprendre
51:09et d'ailleurs
51:09Castaner sera
51:10avec la ministre
51:11moi
51:12et puis le président
51:13de la mutualité
51:13au sommet de la mesure
51:15d'impact
51:15sur ces sujets là
51:16voilà le sommet
51:17de la mesure d'impact
51:18au mois de mai
51:18au CESE
51:20au Palais d'Iéna
51:21à Paris
51:21merci beaucoup
51:22je vous en prie
51:23Marc Borello
51:23et à bientôt
51:24sur Be Smart for Change
51:26on passe tout de suite
51:26à notre rubrique
51:27start-up
51:28Smart Ideas
51:35avec Guillaume-Henri Hurel
51:36bonjour
51:37bonjour
51:37bienvenue
51:38vous êtes le directeur
51:39associé de Next Waste
51:41créé en 2022
51:42avec Eric Voisin
51:43Eric Voisin
51:44et avec quelle idée
51:45racontez-moi tout
51:46alors en fait
51:46on a souhaité
51:47créer Next Waste
51:48avec mon associé Eric
51:50pour pouvoir apporter
51:52des solutions concrètes
51:53sur la recyclabilité
51:55des déchets
51:56et l'identification
51:57des déchets recyclables
51:59qui peuvent arriver
51:59sur les lignes de tri
52:00donc en fait
52:00on se positionne
52:01comme étant catalyseur
52:02d'éco-innovation
52:02et alors voilà
52:05justement
52:05c'est en fait
52:06la ligne rouge
52:07de notre société
52:09c'est de pouvoir
52:10intégrer des solutions
52:11d'intelligence artificielle
52:13directement au cœur
52:14de l'industrie
52:15du déchet
52:16du tri du déchet
52:16et aussi du recyclage
52:18du déchet
52:18alors l'intelligence artificielle
52:21ça peut être un mot
52:22qui peut être un petit peu
52:22dévoyé
52:23à toutes les sauces
52:24nous en fait
52:25on a souhaité vraiment
52:25pouvoir être accompagné
52:28et accompagné aussi
52:29des sociétés
52:31qui ont une certaine
52:31maturité industrielle
52:33un petit peu
52:34comme la société
52:35Greparot
52:35qui est basée à Londres
52:36comme la société
52:37West Robotics
52:37qui est basée au Canada
52:39donc ce sont elles
52:40qui proposent
52:41des solutions
52:42basées sur
52:44l'intelligence artificielle
52:45c'est ça
52:45tout à fait
52:45qui permettent de mieux
52:46trier les déchets
52:47si je comprends bien
52:48tout à fait
52:48en fait ils ont déjà
52:50une forte expérience
52:51industrielle
52:52donc les différentes solutions
52:54ont fait leur preuve
52:55de leur efficacité
52:56donc ça c'est très important
52:57et justement
52:58quand on arrive dans un secteur
52:59comme l'industrie du déchet
53:00il faut pouvoir prouver
53:01et démontrer
53:02que les solutions
53:03ont un impact concret
53:04en fait
53:05au niveau des opérations
53:06au niveau des process
53:07et par exemple
53:08la société Greparot
53:10elle va faire du contrôle qualité
53:11en continu
53:12ce qu'il faut savoir
53:13c'est qu'actuellement
53:14au niveau des déchets
53:16on a peu de visibilité
53:17sur ce qui se passe
53:18au niveau des lignes de tri
53:19alors évidemment
53:20il y a les grands
53:22de l'industrie
53:23que sont les sociétés
53:25qui vont faire du triage optique
53:26etc
53:26mais en fait
53:27on a peu de visibilité
53:28sur les flux des déchets
53:29qui vont rentrer
53:30sur le centre de tri
53:30et derrière au final
53:31qui vont aller dans la ligne
53:32des refus
53:33et le but justement
53:34d'une solution
53:35comme Greparot
53:35c'est de pouvoir faire
53:36une analyse en continu
53:36sur 100% du flux déchet
53:38donc c'est une technologie
53:40qui en fait
53:41est basée sur la vision
53:42d'intelligence artificielle
53:43on appelle ça
53:44la computer vision
53:44qui va analyser
53:46en temps réel
53:47l'ensemble des déchets
53:48et de pouvoir
53:49un petit peu
53:49comprendre
53:50qu'est-ce qui se passe
53:50et qu'est-ce qui arrive
53:51sur le centre de tri
53:52de pouvoir adapter
53:52les process en aval
53:54et pour minimiser
53:55justement le nombre
53:56de déchets recyclables
53:57qui vont finir
53:57en refus
53:58et donc en incinération
53:59ou en enfouissement
54:00et alors vous
54:01vous intervenez où
54:01parce que Greparot
54:02elle peut vendre
54:03ses solutions directement
54:04à des centres de tri
54:06alors nous en fait
54:07en France
54:07on est le distributeur
54:09de Greparot
54:10donc on va directement
54:11présenter la solution
54:12au niveau des collectivités
54:14au niveau des syndicats
54:15de déchets
54:16les régies aussi
54:17mais aussi
54:18les industriels
54:19que sont par exemple
54:21les Veolia
54:22qui vont avoir
54:24des installations tri
54:25soit par délégation
54:27de services publics
54:28soit sur contrat
54:28de performance
54:29etc
54:29et en fait
54:31de manière à pouvoir
54:32leur proposer une solution
54:33qui leur permet
54:34en fait de rendre
54:34leur usine
54:36entre guillemets
54:37intelligente
54:37avec justement
54:39grâce à la donnée
54:40qui va être
54:40directement actionnable
54:41c'est le même modèle
54:44avec West Robotics
54:45que vous avez cité
54:46vous venez de signer
54:47un partenariat
54:48avec eux
54:48tout à fait
54:49avec West Robotics
54:49qui sont d'ailleurs
54:50aussi déjà présents
54:51en France
54:51sur différents sites
54:52en fait
54:53on les accompagne aussi
54:54dans la partie
54:55de distribution
54:55West Robotics
54:56c'est de la co-botique
54:57c'est de la robotique
54:58mais moi j'appelle ça
54:59un petit peu
54:59de la co-botique
55:00avec Eric
55:01parce qu'en fait
55:02on ne va pas venir
55:02remplacer l'humain
55:03on va venir
55:03directement en fait
55:05placer une technologie
55:06qui va permettre
55:07de rendre plus efficaces
55:08les opérations de tri
55:09il faut savoir
55:10qu'un robot
55:10il ne s'arrête jamais de trier
55:11et en fait
55:13on a un très bon
55:13taux de performance
55:15on a même aussi
55:16un partenariat
55:17entre Greparot
55:18et West Robotics
55:19qui permet
55:20grâce à l'intelligence artificielle
55:21de Greparot
55:22qui est une des plus entraînées
55:23dans le monde
55:24au niveau du secteur des déchets
55:25Greparot a peu près
55:2640 milliards
55:27de déchets analysés
55:28sur la dernière année
55:29on va pouvoir placer
55:31un Greparot analyseur
55:32qui va en fait
55:33faire un audit des flux
55:33et derrière
55:34pouvoir pousser de la donnée
55:36au niveau de West Robotics
55:37pour que ceci puisse arriver
55:38directement avec une solution
55:39concrète sur la typologie
55:40de flux de données
55:40et donc ça
55:42c'est hyper important
55:43parce que
55:44en fait
55:44on se rend compte
55:45qu'au final
55:45lorsqu'on arrive
55:47alors il y a des campagnes
55:48de sensibilisation
55:49sur le geste de tri
55:50etc.
55:51qui peuvent être
55:51qui sont d'ailleurs commandités
55:53par des CTO
55:54par des LECO
55:55en fait
55:56on se rend compte
55:56que lorsque le camion
55:58le camion de collecte
55:59arrive en centre de tri
56:00pour faire simple
56:01schématiquement
56:02il y a à peu près
56:0230% du flux
56:04qui peut être
56:05potentiellement refusé
56:06par le centre de tri
56:06pour des erreurs de collecte
56:07et après sur les 70%
56:09on va avoir en moyenne
56:1020% des déchets
56:11potentiellement recyclables
56:12qui vont finir en refus
56:13donc on a un assez
56:15haut taux
56:16de déchets recyclables
56:17qui finissent
56:17en incinération
56:18ou en enfouissement
56:20et c'est ce défi
56:22que vous relevez
56:24avec vos partenaires
56:24merci beaucoup
56:25Guillaume-Henri Auré
56:27les bons vents
56:27à Next Waste
56:28voilà c'est la fin
56:29de ce Smart Impact
56:30je vous dis à très vite
56:32sur la chaîne
56:32des audacieuses
56:33et des audacieux
56:34salut