Bruno Retailleau : «Ce n'est pas un fait divers, mais un fait de société», sur CNEWS.
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00:00Enfin, ce que je veux dire, c'est que je suis, comme beaucoup de Français, bien sûr bouleversé,
00:07mais totalement effaré par cette violence qui se déchaîne.
00:12Nous étions avec Isette Baird-Borne il y a quelques semaines devant un lycée.
00:15Je n'oublie pas qu'il y a un mois, date pour date, un adolescent trouvait la mort poignardée devant un lycée.
00:23C'était dans l'Essonne, bouleversé par cet ensouvagement.
00:28Un professeur, une professeure parlait de l'ECOM tout à l'heure comme d'un lieu de vie.
00:35Et moi, comme tant de Français, on ne se résout pas à ce que ces lieux de vie, ces lieux d'enseignement,
00:43deviennent parfois des lieux d'ensauvagement, des lieux de mort.
00:48Je pense qu'au-delà des mesures qu'on peut prendre, qu'on doit prendre, qu'on a déjà prises,
00:54il y a une question beaucoup plus profonde qui concerne toute la société.
00:57Je pense que ce n'est pas un fait divers, ce drame, cette tragédie, c'est un fait de société.
01:03C'est un fait de société.
01:05Nous sommes dans une société qui a encouragé le laxisme,
01:10qui a voulu déconstruire les interdits, l'autorité, l'ordre, les hiérarchies,
01:17et qui a accouché finalement de toute cette violence.
01:22Avec des jeunes, pour l'instant, on ne connaît pas le profil,
01:25c'est les enquêteurs sous l'autorité judiciaire qui devra appréhender,
01:31notamment le profil psychologique.
01:33Mais cette violence, il faut la dénoncer.
01:37Et au-delà des mesures qui peuvent être prises, et qu'ils seront d'ailleurs,
01:41mais je pense qu'il y a aussi une société à reconstruire,
01:46des repères à rebâtir, des hiérarchies à refaire,
01:50une autorité à restaurer.
01:53C'est une question qui nous est posée collectivement,
01:56collectivement, les familles, l'école, la société.
02:00Sous-titrage Société Radio-Canada