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00:00Le carrefour de l'info sur Arabel.
00:07Dans ce carrefour de l'information, la communauté musulmane belge et internationale s'est rassemblée récemment,
00:13mardi dernier, à la salle de Claridge à Bruxelles, pour rendre un hommage au professeur Yahya Michaud,
00:18figure intellectuelle majeure de l'islam européen et fervent défenseur d'un islam enraciné dans les réalités contemporaines.
00:25Professeur à l'UCL, à Oxford puis à Harvard aux Etats-Unis, président du Conseil supérieur des musulmans de Belgique.
00:31Le professeur Michaud laisse derrière lui un héritage scientifique, spirituel et humain d'une richesse plutôt exceptionnelle.
00:38Et pour nous en parler, nous avons le plaisir de recevoir Mohamed Boulif, ancien membre du Conseil supérieur des musulmans de Belgique,
00:45ex-président aussi de l'exécutif des musulmans de Belgique.
00:48Je rappelle aussi que vous êtes directeur général de Phineopolis, conseiller mondial en finances islamiques
00:53et également président de la fondation Zakat de Belgique.
00:56Mohamed Boulif, bonjour.
00:57Bonjour, salam alaikum.
00:59Merci d'être avec nous sur Rabel.
01:00Une première question si vous voulez bien.
01:02Comment tout d'abord décrirez-vous l'apport intellectuel et spirituel du professeur Yahya Michaud à l'islam chez nous ici en Belgique ?
01:11Disons que le professeur Yahya Michaud était professeur à l'université de l'UCL et donc son contact assez tôt avec le monde arabe,
01:23notamment en Égypte où il a enseigné le français là-bas dans un collège au Caire,
01:29l'a directement mis en contact avec le monde arabe et donc à ce moment-là il a découvert bien sûr toute la richesse académique et scientifique de nos savants, surtout médiévaux.
01:42Et donc il a consacré sa vie à se spécialiser à cette riche période de l'islam, notamment sur Avicen et Mtsaimia.
01:51Et il en est devenu une autorité, pas uniquement en Belgique et en Europe, mais une autorité mondiale avec de nombreuses publications sur Mtsaimia.
02:01Alors bien sûr son engagement plus connu ici en Belgique, c'est surtout avec la communauté musulmane qui était plutôt sur l'institutionnalisation de l'islam
02:12où il a apporté énormément durant les années 90 avant son départ pour Oxford et puis les Etats-Unis.
02:22Alors quels aspects selon vous, les aspects de son oeuvre ou de sa pensée vous semblent, disons, particulièrement importants à transmettre aux jeunes générations aujourd'hui ?
02:30Alors oui, effectivement, il a travaillé surtout sur des savants du 12e, 13e siècle, 14e siècle.
02:37Et donc quand on écoute le professeur Yahya Michaud, je pense que son intention première était d'effectivement, pas uniquement pour les jeunes,
02:50mais nous qui sommes ici au 21e siècle, ce sont des textes assez lointains, des savants assez lointains.
02:57On les suit souvent parmi les experts, les savants bien sûr, ce sont des références très importantes,
03:03mais ce sont aussi des savants avec des écrits et des contributions très très complexes et complexes ou parfois polémiques aussi à la lecture des textes au 21e siècle.
03:17Et le professeur Yahya Michaud, je pense, a eu, si on peut lui attribuer quelque chose, c'est de, on ne va pas utiliser le terme vulgarisation,
03:24parce que vulgarisation, ça veut dire que c'était à la portée de tout un chacun, mais je pense qu'il a ramené ces textes au savoir contemporain,
03:33à savoir que, quelque part, les personnes qui ont une certaine connaissance peuvent s'approprier aujourd'hui les textes qui sont très complexes, comme j'ai dit.
03:45Et le professeur Yahya Michaud, par ses traductions, notamment, parce qu'il maîtrisait l'arabe, par ses traductions directement sur les textes sources originaux,
03:54a permis de remettre au goût du jour, si on peut dire, plusieurs savants, dont Avicen et Mtsemiya,
04:01et aussi de les analyser, il a fait des traductions, mais aussi des analyses dans des publications,
04:08où il a pu analyser et remettre dans le contexte un certain nombre d'écrits de ces savants.
04:14Alors, vous avez évoqué tout à l'heure Oxford, ou encore Hartford,
04:18en quoi, justement, le passage de Yahya Michaud par des institutions aussi prestigieuses
04:23a renforcé, disons, son autorité dans le monde académique musulman ?
04:27Oui, bien sûr, parce que, bon, sans devoir dénigrer la Belgique, qui est notre pays,
04:35nous avons de grandes universités, bien sûr, comme notamment Leuven et l'UCL,
04:41et l'UCL où il a enseigné, mais le fait de partir vers Oxford,
04:46il voyageait beaucoup déjà, même en étant en Belgique,
04:50mais le fait d'être dans une université comme Oxford, bien sûr,
04:53une des plus grandes universités et une des plus renommées au monde,
04:57l'a mis en contact avec, bien sûr, d'autres savants et d'autres professeurs,
05:01je pense que ça lui a ouvert d'autres voies de recherche,
05:08et donc, à partir de ce moment-là, il a eu une reconnaissance encore plus internationale,
05:13et ses pairs, ceux qu'il ne pouvait peut-être pas avoir directement ici, en Belgique,
05:18avec la limite, pas par rapport à la science, mais par rapport à la limite de la taille de notre pays,
05:24le fait d'être en Angleterre ou aux Etats-Unis, ça a bien sûr donné une autre aura,
05:30et une autre dimension à sa contribution,
05:32et là, c'est là que les savants ont compris que c'était une des références,
05:37si pas la référence, une des références mondiales, sur notamment Insemir.
05:40– Référence internationale, mais revenons chez nous, si vous le voulez bien,
05:44comment le rôle d'Ehyam Michaud, en tant que président du Conseil supérieur des musulmans de Belgique,
05:49a-t-il, en tout cas, marqué le paysage religieux belge chez nous ici ?
05:52– Alors, le professeur Ehyam Michaud, même s'il avait des positions de conviction et de principe surtout,
06:05il savait être aussi discret, et on l'a vu lors de cet parcours d'institutionnalisation de l'islam ici en Belgique,
06:14où il a toujours été là, présent, mais sans trop de fracas et sans trop de vagues,
06:20étant plutôt conseillé, quelqu'un qui a construit les processus d'institutionnalisation de l'islamicien en Belgique,
06:29déjà en 1991, avec l'élection du Conseil supérieur des musulmans de Belgique,
06:35qui est à ce jour le seul organe qui a vraiment représenté les musulmans,
06:41puisqu'il a été élu directement à l'opposé, ou parallèlement à l'exécutif des musulmans de Belgique,
06:47qui lui n'est pas le représentant des musulmans, mais le représentant au niveau du temporel du culte,
06:55donc avec les autorités belges, donc ces deux organes qui avaient des objectifs tout à fait différents,
07:01et donc le professeur Ehyam Michaud a été, d'une part, une des chevilles ouvrières des élections de 1991,
07:07ces fameuses élections qui nous ont apporté le Conseil supérieur des musulmans de Belgique,
07:11et puis nous devions aller vers un organe officiel, et le professeur Ehyam Michaud a été, disons,
07:19un des constructeurs, une personne qui a vraiment, dans les coulisses, sans trop de fracas,
07:24travaillé pour arriver à une solution, à une solution qui a été soumise aux autorités en 1995,
07:32pour arriver à ces fameuses élections aussi de 1998, pour l'élection de l'exécutif des musulmans de Belgique.
07:40Alors, lui, étant au Conseil supérieur, il y avait avant lui, le premier président était le docteur Yassine Beyens,
07:47et quand le docteur Yassine Beyens a pris la présidence de l'exécutif provisoire qu'on dit aujourd'hui,
07:53qui est en 1995, c'est le professeur Ehyam Michaud, qui a pris la présidence du Conseil supérieur des musulmans de Belgique.
08:01Est-ce que vous pensez que des figures, justement, comme Ehyam Michaud, sont suffisamment reconnues par nos institutions ici en Belgique ?
08:08Disons que, comme on dit, nul n'est prophète en son pays, je pense que ça vaut aussi pour le professeur Ehyam Michaud,
08:14une personnalité extraordinaire.
08:15Aujourd'hui, on le découvre avec son décès, qu'il y a eu un retentissement mondial.
08:20Quand je parlais à son épouse, à son fils, c'est vraiment des personnes...
08:25Quand j'ai préparé l'hommage avec mes confrères et collègues, on a vu la portée.
08:31J'ai eu des contacts avec des étudiants en Indonésie, en Turquie, aux États-Unis, bien sûr, en Angleterre, ici en Belgique.
08:39Des étudiants qui étaient de passage ici, qui sont repartis vers leur pays d'origine.
08:42Donc, effectivement, la portée, je pense, de la contribution, surtout académique, du professeur Ehyam Michaud,
08:54était peut-être moins connue ici en Belgique.
08:57Encore, comme je le redis, ces travaux-là sont des travaux d'expertise et de profondeur.
09:06Il faut aussi un public. Je ne dis pas qu'il n'y en a pas ici en Belgique, mais vu la taille du pays,
09:12je pense que ces travaux ont pu mieux être estimés quand il est passé à Oxford et puis à Hartford, aux États-Unis.
09:20Au moins, Boulif, ne bougez surtout pas. Remarquez une courte pause et on revient juste après.
09:26Et on enchaîne tout de suite avec une autre question, si vous le voulez bien, Boulif.
09:30Enfin, vous insistez sur le devoir de mémoire. Justement, pourquoi insister sur ça, je pense, notamment le projet de fondation ?
09:39Oui, effectivement. Je reviendrai tout à l'heure sur le projet de fondation,
09:44mais je pense que quand on parle de mémoire, c'est vraiment, c'est aussi notre... comment construire notre avenir ?
09:52Et ce que nous avons constaté, c'est que ces dernières années, bien sûr, le décès du professeur Yahya Michaud nous rappelle ce devoir de mémoire,
10:03mais beaucoup d'autres nous ont quittés avant lui, beaucoup de savants, de choyours, d'imams, etc.
10:09ou de personnalités même, sans être peut-être savants, mais des personnalités qui ont fondé cet islam de Belgique.
10:17Et on peut aller très loin, on peut remonter très loin sur les traces de l'islam et des musulmans dans notre pays.
10:25Et donc, ce qu'on a constaté, c'est que malheureusement, bon là, c'est notre sort à tous, une fois qu'on quitte ce monde,
10:30ou bien vous avez laissé des œuvres, comme le professeur Yahya Michaud,
10:34mais ces œuvres, des fois, se limitent, et ce n'est pas que, bien sûr,
10:40et ce n'est pas rien à des œuvres académiques ou scientifiques ou de recherche,
10:45mais on connaît des fois très peu, très peu le personnage lui-même dans sa vie de tous les jours.
10:53Et donc, quand ces savants nous quittent, et bien s'ils nous ont laissé des œuvres,
10:57on peut les découvrir à travers leurs œuvres, mais quand ils n'ont pas énormément écrit,
11:04ou pas d'œuvres scientifiques, comme beaucoup de prédicateurs,
11:07surtout de la prédication que nous avons connue ici en Belgique,
11:10et bien ils partent avec tout leur savoir, toute leur personnalité,
11:13et ceux qui les ont côtoyés ont eu le privilège et l'honneur de les connaître,
11:18et de s'en inspirer et d'apprendre beaucoup de choses à travers ces œuvres,
11:25mais une fois qu'ils sont partis, s'ils n'ont rien laissé d'écrit,
11:29et bien vous avez la situation où, notamment les nouvelles générations,
11:32qui ne les ont pas côtoyées, ignorent complètement ces personnes.
11:36Et pourquoi un devoir de mémoire ?
11:38Parce que ces personnes, on peut aller jusqu'aux soldats maghrébins et sénégalais
11:45de la Première Guerre mondiale, donc ça peut être des personnes,
11:48c'est eux, quelque part, toutes ces personnalités,
11:51qui ont envie, quelque part, sur leurs acquis.
11:54Ce qu'eux ont apporté durant des décennies,
11:57durant leur passage ici, en Belgique notamment,
12:01et bien nous, nous vivons sur ça.
12:04L'apport ou les contributions du professeur Yahya Michaud
12:07en termes d'institutionnalisation de l'islam en Belgique,
12:10et bien aujourd'hui, on ne va pas entrer dans les détails,
12:13même si aujourd'hui ça va un peu mal au niveau de cette institutionnalisation,
12:16et bien on vit encore de ces acquis.
12:20Cette période d'institutionnalisation a permis d'arriver à un organe officiel,
12:25et cet organe officiel a permis la reconnaissance d'un certain nombre de choses,
12:29notamment la nomination des enseignants de religion islamique,
12:33la rémunération des imams, les aumôniers,
12:35les subventions par les régions des mosquées,
12:38et ça c'est des acquis, aujourd'hui, quand on les prend,
12:41la personne qui vient aujourd'hui, ça n'a pas commencé aujourd'hui,
12:44ce sont des gens qui se sont sacrifiés pour qu'on ait ça,
12:48et qu'aujourd'hui, nos imams, nos mosquées, nos élèves,
12:55nos enfants dans les écoles, etc. peuvent bénéficier de tout ça,
12:58mais ce n'est pas tombé comme ça, ce sont des gens qui ont œuvré pour ça.
13:01Et c'est pour ça que le devoir de mémoire est important,
13:03parce que nos jeunes générations, moi-même personnellement,
13:07je n'ai pas connu les premiers non plus qui ont...
13:09J'ai découvert, en organisant cet hommage, j'ai découvert effectivement des communautés
13:14que nous connaissons moins, notamment la communauté albanaise,
13:17les étudiants syriens qui sont arrivés ici dans les années 50 et 60,
13:21c'est eux qui ont œuvré pour la reconnaissance du temporel du culte musulman islamique,
13:26ce ne sont pas les Turcs ni les Marocains,
13:28c'était d'abord ces personnes-là.
13:30Voilà, c'est des personnes qui ont disparu aujourd'hui,
13:33et dont on a très peu de documents ou d'archives,
13:37et tout ça, c'est d'où le but de la Fondation.
13:39Voilà, justement, la question suivante,
13:42vous pouvez nous présenter justement le détail de ce projet,
13:45disons, quel serait un petit peu le rôle exact de cette Fondation
13:48pour viser uniquement à préserver l'héritage du professeur Ehamichaud,
13:53ou aura-t-elle une portée beaucoup plus large, finalement ?
13:55Alors, le projet de la Fondation, en fait, c'est encore un projet,
14:00nous sommes encore à l'étude, de voir quelles sont les personnes
14:02qui vont porter ce projet, notamment des académiciens
14:05et des chercheurs musulmans et non-musulmans de notre pays,
14:09mais aussi des contributions internationales,
14:11parce que des personnes ont fait aussi des études sur le vécu
14:15et la situation de l'islam, puisque la Belgique,
14:18c'est un pays particulier quant à la place de l'islam,
14:23par le fait de sa constitution avec les autres cultes,
14:26et donc d'autres pays et d'autres chercheurs se sont intéressés
14:28se sont intéressés à notre pays.
14:30Donc, l'objectif pour nous, justement, c'est de, au-delà,
14:34le professeur Yahya Michaud nous rappelle simplement l'urgence de la chose.
14:38Par contre, l'objectif est de réunir, effectivement,
14:43dans une fondation, d'abord les archives concernant tous ces penseurs,
14:49tous ces choyours, tous ces imams qui sont passés par la Belgique
14:52et qui ont contribué.
14:53Et aujourd'hui, nous avons des éléments chez certaines personnes
14:57qui ont des archives, des enregistrements, des cours, etc.
15:01Mais aussi, on a peut-être les familles,
15:03il faut peut-être aller voir les familles qui sont encore les épouses,
15:06les enfants de ces savants,
15:09et pas que époux aussi, parce qu'on a eu des femmes aussi
15:13qui ont contribué et qui sont décédées.
15:16Eh bien, allez voir leur famille pour voir un peu
15:18qu'est-ce qu'ils ont encore comme trace de ces savants
15:22pour essayer de réunir tout ça dans un lieu.
15:26Et une fois cela réuni, commencer des travaux de recherche
15:29pour remettre dans le contexte ce qui s'est passé,
15:35mais aussi, sur cela, bâtir aussi l'avenir de cette communauté.
15:39Alors, je parle de savants musulmans,
15:41mais l'objectif de la Fondation, c'est d'aller au-delà,
15:44c'est d'aller aussi vers le musulman,
15:48donc c'est l'islam et le musulman,
15:51donc les savants et tous les musulmans de Belgique,
15:54mais aussi l'islam de façon générale,
15:56cette fameuse reconnaissance du temple et du culte musulman en 1974,
16:01mais c'est aussi des bâtiments.
16:03Le centre islamique de Bruxelles, de Belgique,
16:08est quelque part un symbole pour notre communauté,
16:11mais nous ne savons pas comment,
16:14peu savent l'histoire de ce centre
16:16qui a commencé par un pavillon au début du siècle
16:19et qui a été remis par le roi boudouin
16:22à la communauté musulmane
16:26suite à des événements tragiques de l'incendie,
16:29de l'innovation,
16:30et donc on oublie souvent qu'il y a eu des hommes
16:36que ce soit musulmans ou non musulmans,
16:37comme à l'instar du roi boudouin,
16:40qui ont aussi contribué quelque part à ce symbole
16:43qui est le centre islamique,
16:45et donc nous voulons aussi,
16:47il y a les monuments, il y a les gens,
16:49il y a les monuments,
16:51et puis il y a toute l'histoire,
16:53je vous citais les musulmans
16:56qui ont participé à la première guerre mondiale,
16:58à la deuxième guerre mondiale.
16:59– Alors vous souhaitez en substance ou en quelque sorte
17:02que cette fondation devienne, disons,
17:04un lieu de référence pour la pensée musulmane,
17:07chez nous, à l'image d'ailleurs du parcours de Hemjou ?
17:10– Au niveau de la pensée, je ne sais pas,
17:13parce que pour soutenir une fondation au niveau de la pensée,
17:17il faut qu'on ait justement des penseurs,
17:20des savants qui puissent contribuer,
17:23donc ça on va voir,
17:24on en a quelques-uns ici en Belgique,
17:26mais je n'ai pas encore, je pense, du calibre du professeur Yahya Michaud,
17:31et j'espère qu'on en aura,
17:32mais on en a aussi,
17:33on a des professeurs ici dans les universités,
17:35qui étaient d'ailleurs collègues du professeur Yahya Michaud,
17:39telles que madame Fabienne Brion,
17:42ce sont des personnes qui travaillent beaucoup
17:43sur l'islam ici en Belgique,
17:46et puis on a d'autres chercheurs dans une université,
17:50comme le docteur Nadia Fadil à la KUL,
17:55on a le professeur Farid Al-Asri,
17:57qui est aussi, même s'il ne vit plus ici en Belgique,
18:01mais il est souvent ici,
18:03et donc il y a une contribution,
18:05donc on a aussi le docteur Yarkou Mahé,
18:07donc on a des chercheurs, des savants, des docteurs,
18:11je pense que c'est le moment de pouvoir les réunir
18:13autour d'un projet,
18:15pour qu'ils puissent effectivement,
18:17que nous puissions laisser des traces
18:21aux générations futures,
18:22pour qu'ils se réapproprient cette histoire de l'islam
18:26et des musulmans dans notre pays.
18:28Alors une dernière question,
18:29peut-être avant de nous quitter,
18:30c'est en clôture à la fameuse réunion au Claridge,
18:35il y a eu des invocations pour les savants et les défunts,
18:38est-ce que c'est, selon vous,
18:39une manière de rappeler le lien entre la mémoire,
18:42la foi et la transmission dans l'islam ?
18:44Tout à fait, parce que c'est la foi
18:49qui a souvent été le moteur pour ces savants,
18:52que ce soit nos savants médiévaux
18:55ou nos savants aujourd'hui,
18:56beaucoup sont animés par la foi,
18:59mais ceux qui ne sont pas musulmans
19:01sont animés par un devoir aussi
19:03de contribution académique et scientifique
19:07de par leur fonction,
19:09donc il était important pour nous
19:10de prier et d'invoquer pour nos savants,
19:16parce que c'est, aujourd'hui,
19:19si on ne peut rien faire d'autre,
19:21si on n'arrive pas à faire de grands projets
19:22de mémoire pour eux,
19:24la moindre des choses,
19:25c'est de pouvoir se les rappeler
19:27et d'invoquer pour eux,
19:29pour tout ce qu'ils ont fait.
19:30Voilà, c'était la conclusion de Mohamed Bouliv,
19:32je rappelle que vous êtes ancien membre
19:33du Conseil supérieur des musulmans de Belgique,
19:36aussi ancien président de l'UMB,
19:37l'exécutif des musulmans de Belgique,
19:39vous êtes aussi directeur de Finéopolis,
19:42conseiller mondial en finances islamiques
19:43et aussi président de la fondation Zakat de Belgique.
19:47Merci pour votre éclairage et vos témoignages.
19:49Merci pour l'invitation.
19:50Avec plaisir.
19:51Merci, on se retrouve dans quelques instants
19:53pour la dernière ligne droite
19:53de votre Café de l'Info.

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