Avec Ludovic Malot, entrepreneur et économiste, auteur de "Le suicide monétaire" éd. Maïa / Barbara Jouvenod, responsable communication d'Alliance Police / Régis Le Sommier, reporter de guerre, directeur de la rédaction de Omerta, auteur notamment de "Jusqu'au dernier Ukrainien" éd. Max Milo
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NewsTranscription
00:00:00Sud Radio, midi 14h, Alexis Poulin sans réserve.
00:00:05La commission européenne a sanctionné Appelé Meta.
00:00:08Les agents pénitentiaires ont été ciblés.
00:00:10Nous voulons que ça soit fait.
00:00:12Nous parlons de gens qui meurent.
00:00:13Menacés, on a tiré sur leur maison.
00:00:16Si pour une raison ou une autre, une des deux parties rend les choses difficiles,
00:00:20nous allons juste dire, vous êtes des imbéciles, vous êtes des personnes horribles.
00:00:24Si les Américains lâchent l'affaire, c'est débrouillez-vous.
00:00:27Je dis aux boulangers, attention.
00:00:29Au total, Jean-François Bombay a été verbalisé à hauteur de 80 000 euros.
00:00:33A titre personnel, je suis prête à aller aider un boulanger bénévolement s'il en a besoin.
00:00:37Qu'est-ce que c'est que ça ?
00:00:37L'entreprise veut ouvrir, les salariés veulent travailler, on les sanctionne, magnifique.
00:00:41J'appelle ça la France, mademoiselle.
00:00:43La France, oui, on va en parler.
00:00:45On va en parler d'abord de l'Union européenne entre ArcelorMittal
00:00:49qui ferme les usines et les sanctions pour les GAFAM.
00:00:53L'Union européenne qui met les GAFAM à l'amende, ce sera avec Ludovic Malo dans un premier temps
00:00:58qui sera notre invité entrepreneur et économiste, auteur du suicide monétaire aux éditions Maya.
00:01:03Ensuite, on va parler bien sûr de ces attaques de prison qui se multiplient
00:01:07et la réponse du gouvernement qui se fait attendre avec Barbara Jouvenot, responsable communication d'Alliance Police.
00:01:14Et puis, à 13h, on parlera Ukraine avec Régis Le Saumier, reporter de guerre, directeur de la rédaction d'Omerta
00:01:22pour voir où en sont les pourparlers de paix.
00:01:26Et puis, l'édito, ce sera sur le 1er mai, la fête des travailleurs et les boulangers.
00:01:32Vous allez voir, c'est assez étonnant, mais c'est la France, comme on disait dans le générique.
00:01:360800 26 300 300, si vous souhaitez réagir, poser vos questions.
00:01:40On est ensemble sur Sud Radio jusqu'à 14h.
00:01:41A tout de suite.
00:01:42Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:01:46Et notre première partie, on va parler bien sûr de cette guerre commerciale,
00:01:50guerre des tarifs douaniers lancée par Donald Trump avec la réponse de l'Union Européenne
00:01:54avec Ludovic Malo, entrepreneur, économiste, auteur du suicide monétaire aux éditions Maya.
00:01:59Bonjour.
00:01:59Bonjour Alexis, merci pour votre invitation.
00:02:02Merci d'être là avec nous.
00:02:03Alors, ça a occupé évidemment la une des médias pendant des jours et des jours,
00:02:08les fameux tarifs douaniers de Donald Trump.
00:02:10Et puis, marche in arrière, retour, délit d'initié.
00:02:14Que fallait-il penser des déclarations de Donald Trump ?
00:02:17Est-ce que c'était un coup d'essai ?
00:02:19Est-ce que c'était quelque chose de mal préparé ?
00:02:21Ou est-ce que c'était sciemment préparé au contraire ?
00:02:24Je pense que c'était sciemment préparé.
00:02:27Donc, Donald Trump a dégainé comme il se doit.
00:02:31Et il en avait déjà parlé dans sa campagne.
00:02:34Donc, il n'y a rien de surprenant.
00:02:35Ceci dit, je pense qu'il faut voir ça, pas comme une guerre commerciale,
00:02:40mais comme la fin d'un ordre économique.
00:02:42Je l'avais déjà précisé, où en fait, les règles de l'OMC sont totalement remises en cause par les Etats-Unis.
00:02:51Et ces règles ont été d'ailleurs préparées par Pascal Lamy dans les années 90.
00:02:58Et qui ont complètement exposé les économies du monde entier à tout ordre d'importations sans aucune règle,
00:03:06pour faciliter les multinationales et les intérêts privés.
00:03:10Et surtout la Chine.
00:03:11C'est beaucoup la Chine qui a profité de ces règles du libre-échange et qui a fait le miracle chinois.
00:03:15Et aujourd'hui, Donald Trump voudrait mettre un hola à cette mainmise, finalement, de la production chinoise sur le monde entier.
00:03:24Absolument.
00:03:25Je pense qu'ayant moi-même travaillé aux Etats-Unis, j'ai bien constaté que de nombreux secteurs ont été laminés
00:03:33par des importations chinoises à Bakou.
00:03:37Et qui a conduit à une désindustrialisation et à une délocalisation massive.
00:03:42Et cette délocalisation massive a eu des conséquences dramatiques sur l'emploi aux Etats-Unis et sur des secteurs clés.
00:03:51Et la situation est totalement identique en Europe et en France, évidemment.
00:03:57Et il y a beaucoup d'usines qui ferment.
00:04:00Le chômage qui ne fait que progresser.
00:04:02Et du coup, on voit que la Chine, ce pays, est en train de nous déposséder en termes d'emplois, en termes de technologie.
00:04:11Donc, on est dans une situation où il faut mettre le hola.
00:04:14Et il est temps de remettre en cause les accords de l'OMC, de l'Organisation Mondiale du Commerce, qu'est CISA Genève.
00:04:20Et qui a mis en place ce démantèlement de la souveraineté économique, financière et commerciale des pays.
00:04:28Oui. Et ce qui fait qu'aujourd'hui, cette idéologie du libre-échange fait qu'ArcelorMittal, par exemple, a pu racheter pour une bouchée de pain
00:04:37les fonderies de la Vallée des Anges en France, sur l'acier.
00:04:42Et qui, aujourd'hui, ArcelorMittal va fermer ses sites progressivement.
00:04:46Enfin, on voit là, 600 postes qui sont supprimés d'un claquement de doigts.
00:04:49Et des politiques français qui expliquent qu'on n'a pas vu venir le coup, c'est quand même pas très sympathique de la part d'ArcelorMittal.
00:04:57Pire encore, l'Union Européenne, qui souffre de cette idéologie, là encore.
00:05:01Stéphane Séjourné, qui est le vice-président de la Commission Européenne à l'Industrie et à la Prospérité,
00:05:07explique qu'il a une incompréhension sur les suppressions de postes.
00:05:11Il assure avoir fait tout ce que demandait ArcelorMittal pour la filière.
00:05:14On nage en plein délire, là.
00:05:15Oui, alors effectivement, on est en plein délire.
00:05:18Je crois que Stéphane Séjourné ne maîtrise pas grand-chose du commerce extérieur, en réalité.
00:05:23Le pauvre, il essaye d'improviser.
00:05:27La responsabilité, elle est directe du chef de l'État, Emmanuel Macron,
00:05:33puisque, en réalité, la France est souveraine en matière commerciale.
00:05:37Elle devrait être souveraine en matière commerciale.
00:05:38Donc, aujourd'hui, c'est la décision du chef de l'État de prendre ses responsabilités,
00:05:43et d'arrêter le démantèlement et la désindustrialisation du pays,
00:05:49puisque ça nous conduit dans une situation dramatique de chômage,
00:05:53d'insécurité politique, sociale, économique et financière.
00:05:59Et les entrepreneurs dans ce pays sont fatigués de voir un excès de normes,
00:06:06de violations du droit commercial et du droit international,
00:06:10avec des produits qui nous sont imposés,
00:06:13et qui ne respectent ni les normes environnementales,
00:06:16ni les normes techniques,
00:06:19et notamment en matière animale.
00:06:24Là, sur l'acier, c'est quand même quelque chose d'assez cocasse,
00:06:27puisque la Commission européenne avait annoncé des réductions des importations européennes d'acier
00:06:33pour protéger la filière sidérurgique.
00:06:35Et là, ArcelorMittal, du fait de cette économie ouverte,
00:06:39rapatrie les activités-supports en Inde, mais aussi la production.
00:06:42Et c'est une entreprise indienne.
00:06:44Donc, il y a des pays et des entreprises qui vont jouer la carte nationale,
00:06:48et nous, on a l'impression que la France, du fait des lois européennes,
00:06:51on n'a pas le droit, on est complètement dépossédé de cette capacité-là.
00:06:55Exactement, vous avez tout à fait raison.
00:06:57Le mot adéquat, c'est dépossession.
00:07:00Dépossession planétaire.
00:07:02C'est exactement ce qui se passe.
00:07:03C'est que la France a été dépossédée de sa souveraineté commerciale.
00:07:08Et donc, aujourd'hui, il n'y a pas de solution.
00:07:10La seule solution qu'il y a, c'est que la France récupère sa souveraineté politique, économique et commerciale.
00:07:17Ça veut dire que la France doit, dès aujourd'hui, frapper du poing sur la table,
00:07:22faire comme Donald Trump.
00:07:23Est-ce qu'on peut espérer avoir cette attitude d'Emmanuel Macron ?
00:07:28Je ne le pense pas, mais il est temps qu'il prenne ses responsabilités
00:07:31pour mettre un terme, je dis bien un terme, aux accords mondiaux du commerce.
00:07:36La France doit sortir de l'OMC et reprendre sa souveraineté commerciale
00:07:42pour établir des accords bilatéraux, comme l'a fait la Suisse depuis de nombreuses années,
00:07:48pour pouvoir être en mesure de défendre les intérêts de ses entreprises,
00:07:52mais aussi les intérêts du marché de l'emploi et de favoriser les entreprises et les emplois sur le marché indigène.
00:08:03Mais est-ce que c'est possible ? Est-ce que la France en a les moyens, aujourd'hui, de faire ça ?
00:08:06Parce que si on quitte l'OMC, ça veut dire qu'on a une économie qui dépend aussi beaucoup de l'export.
00:08:12On l'a vu, d'ailleurs, les tarifs douaniers, tout de suite, ça a été une crise majeure
00:08:16pour beaucoup d'entreprises françaises du CAC 40, qui sont aussi des multinationales.
00:08:19Est-ce que c'est possible de faire ça quand on est à France ?
00:08:22Oui, c'est tout à fait possible de le faire.
00:08:25Le président a tout à fait le pouvoir de mettre fin à cette gabegie en matière de relations commerciales complètement débritées.
00:08:39Donc, je pense que c'est quelque chose, c'est une décision politique.
00:08:43Et voilà, je pense que chacun a la possibilité, je ne pense pas qu'il faille être dans une logique
00:08:53de complètement fermer les transactions et de ne pas faire des échanges.
00:08:58Mais il faut que ça soit équilibré et ça ne peut être équilibré que dans le cadre d'accords bilatéraux
00:09:02où chaque pays a un intérêt à commercer et aussi que les normes qui sont appliquées,
00:09:08par exemple dans l'agriculture en France, ces normes doivent être respectées pour les importations.
00:09:15Il n'est pas acceptable de faire venir des produits en France qui ne respectent ni les animaux,
00:09:20ni l'environnement et qui sont des produits de mauvaise qualité.
00:09:25C'est exactement ce qui se passe aujourd'hui.
00:09:27On a vu l'histoire avec les poulets qui venaient d'Ukraine.
00:09:29Non seulement l'Ukraine n'est pas dans l'Union Européenne
00:09:31et en plus on est envoyé de produits qui sont toxiques et qui ne respectent pas l'environnement.
00:09:37C'est quand même un scandale.
00:09:38C'était le cas avec le Mercosur aussi.
00:09:40On en a parlé lors du salon de l'agriculture.
00:09:43On a l'impression que ce dossier s'évapore,
00:09:46qu'on ne va pas en parler jusqu'à ce que les accords finalement soient imposés.
00:09:50Là encore, très peu de choix de réponses vis-à-vis de ça.
00:09:54Les agriculteurs ont alerté sur ces accords internationaux et pourtant ça continue.
00:10:00Oui, ça continue parce qu'on voit qu'il y a une volonté de Bruxelles diabolique,
00:10:06je dirais diabolique, à l'encontre de notre agriculture,
00:10:11nos agriculteurs pour détruire déjà le secteur
00:10:15et envahir notre pays de produits de mauvaise qualité
00:10:20qui ne respectent pas les normes.
00:10:21pour la plupart aussi qui sont génétiquement modifiés.
00:10:25Depuis les Etats-Unis,
00:10:28l'Amérique du Sud est connue pour utiliser des produits génétiquement modifiés.
00:10:34Aux Etats-Unis, c'est aussi les hormones,
00:10:37tous ces produits qu'on n'a pas du tout envie de voir dans notre pays
00:10:40et qui seront imposés aux agriculteurs.
00:10:42Donc aujourd'hui, en matière commerciale, ça doit être très clair,
00:10:45tout ce qu'on peut produire en France doit être sourcé en France.
00:10:49Il n'y a aucune raison de faire venir de la viande des produits laitiers
00:10:52qui ne viennent d'ailleurs aucune.
00:10:54La France peut produire l'ensemble des denrées alimentaires des Français
00:10:59et ça doit être produit en local.
00:11:01Quand j'entends des producteurs de pommes
00:11:04qui sont obligés d'arracher leurs arbres
00:11:08parce que, soi-disant, ça n'est plus rentable
00:11:11qu'on est concurrencé par des pommes polonaises ou je ne sais où,
00:11:15on marche sur la tête.
00:11:17Vraiment, on marche sur la tête.
00:11:18C'est le cas de la vente, c'est le cas aussi de la vigne
00:11:19qu'il faut arracher parce que ça ne se vend plus apparemment.
00:11:23Alors que ce sont des filières entières, c'est assez étonnant.
00:11:26L'autre problème que vous soulevez dans votre livre
00:11:29Le Suicide Monétaire, c'est celui de l'euro.
00:11:31Quel éléphant dans la pièce ?
00:11:33C'est-à-dire que depuis que l'euro est devenu notre monnaie unique,
00:11:36on a vu une inflation qui ne dit pas son nom
00:11:39mais on voit bien que le prix de la vie a vraiment augmenté dans tout,
00:11:43les biens de consommation courantes, etc.
00:11:45et rien n'est fait pour empêcher cette inflation.
00:11:48Et aujourd'hui, on a Bruno Le Maire, ancien ministre de l'économie,
00:11:51qui revient sur X et qui a fait, je crois, dans le temps,
00:11:54justement, en Suisse, un article sur
00:11:56« Il est temps que l'euro devienne une monnaie de référence
00:11:58des échanges internationaux ».
00:12:00C'est une blague. Je pense que M. Le Maire n'a pas beaucoup de crédibilité.
00:12:04Il est parti se réfugier à Lausanne, dans une université d'ailleurs qui ne voulait pas de lui.
00:12:10Je dois dire que c'est assez pathétique venant de M. Le Maire.
00:12:15Effectivement, nous ne sommes pas en inflation, nous sommes en hyperinflation.
00:12:20Donc, depuis l'introduction de l'euro, c'est une destruction du pouvoir d'achat,
00:12:26une paupérisation de la population, on le voit.
00:12:29Il y a beaucoup de familles en France qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts.
00:12:34Donc, on est dans une situation extrêmement grave
00:12:38où cet euro, cette monnaie, cette fausse monnaie,
00:12:43n'est plus pas adossée à quelque actif réel que ce soit.
00:12:48Moi, je suis franco-suisse.
00:12:50La force de la Suisse, c'est d'avoir avant tout une monnaie solide et fiable
00:12:56adossée aux métaux précieux et notamment à l'or physique.
00:13:00C'est moins le cas depuis son introduction au Fonds Monétaire International.
00:13:03Mais aujourd'hui, ce qui est important, c'est d'avoir une monnaie
00:13:06qui soit fiable et solide.
00:13:08Elle ne peut être solide que si elle est adossée à quelque chose de tangible.
00:13:12On ne peut pas se permettre de créer de la monnaie à partir de rien
00:13:15et de voler la valeur du travail des gens.
00:13:19Ce n'est juste pas possible.
00:13:21Le dollar, c'est la même chose.
00:13:22Il n'est plus adossé à des matières physiques depuis Bretton Woods, c'est ça ?
00:13:27Exactement.
00:13:29Depuis 1971.
00:13:31C'était la fin de l'étalon or.
00:13:35On en parlait tout à l'heure.
00:13:36On n'est même pas sûr qu'il y ait des réserves d'or à Fort Knox.
00:13:38L'audit n'a pas été fait, en tout cas.
00:13:40Il devait y avoir une idée de lélingo, mais très vite, ça s'est arrêté, cette idée.
00:13:44Et ça se trouve, il ne sera jamais fait.
00:13:45Donc, effectivement, le dollar est dans la même situation.
00:13:49Grossièrement, on a une élite financière qui a pris le contrôle des banques centrales.
00:13:53Elles sont en réseau avec la Banque des Règlements Internationaux à Bâle.
00:13:57Et ils contrôlent le système à leur propre profit pour créer de la monnaie à partir de rien.
00:14:02Donc, à travers leurs banquiers centraux et les banques commerciales.
00:14:05Donc, on est dans une situation où toutes les monnaies fiat, le dollar, l'euro, le franc suisse sont toutes des monnaies maintenant du néant.
00:14:13Même s'il y en a encore des gens qui pensent que le franc suisse est une monnaie refuge.
00:14:19Ce n'est plus vraiment le cas, puisque la Banque Nationale Suisse est extrêmement exposée sur les titres.
00:14:24On suspecte, d'ailleurs, qu'elle utilise le trafic des paiements, c'est-à-dire l'argent des entreprises et des particuliers,
00:14:31pour couvrir cette exposition de titres.
00:14:34Puisque la Banque Nationale Suisse, il faut le savoir, il faut dire la vérité.
00:14:39Elle achète de la dette américaine.
00:14:42Mais quel intérêt ?
00:14:45Très bonne question.
00:14:45Parce que la France l'a fait aussi, acheter beaucoup de dettes américaines sous Emmanuel Macron.
00:14:49Ça a été une des questions aussi, pourquoi faire un truc pareil ?
00:14:53Très bonne question.
00:14:54Comment se fait-il que la Banque Nationale Suisse et que la France achètent de la dette américaine ?
00:15:02Quel est l'intérêt ?
00:15:03Et quel est l'intérêt ?
00:15:05Eh bien, de soutenir une fausse monnaie, qui est le dollar américain.
00:15:07On va continuer avec le dollar et en partie dire que l'euro aura sa chance en tant que fausse monnaie pour la suite.
00:15:13Voilà.
00:15:14C'est quand même assez incroyable de voir ça.
00:15:16Il y a aussi, et rapidement pour finir, ce projet d'euro numérique.
00:15:20Qu'est-ce que ça cache, ce projet d'euro numérique pour la rentrée de septembre ?
00:15:25Alors, en toile de fonds, il y a déjà beaucoup de gens qui se posent des questions, que c'est en phase préliminaire, que ce ne serait pas au point.
00:15:33Il ne faut pas se tromper.
00:15:34Le système est au point depuis déjà très longtemps.
00:15:37Et il a été testé, notamment au Nigeria et dans d'autres pays.
00:15:43Donc, en toile de fonds, qu'est-ce qu'il y a ?
00:15:45C'est un crédit social.
00:15:47Donc, empêcher les gens de disposer des fonds comme ils le veulent.
00:15:51Et donc, moi, j'explique aussi que la fin des espèces, la fin de l'argent liquide, c'est la fin de nos libertés.
00:15:58Donc ça, il faut le comprendre.
00:15:59C'est hyper important aujourd'hui.
00:16:02D'ailleurs, c'est pour ça que j'ai travaillé sur un protocole qui est disponible sur mon site ludovicmalo.com
00:16:08où je mets à disposition un protocole pour réintroduire les pièces d'or et les pièces d'argent
00:16:14comme moyen d'échange entre la population et les commerçants.
00:16:18Donc, ils peuvent s'approprier ce protocole et le développer au niveau local,
00:16:22dans un maillage qui est facile à mettre en œuvre, avec une charte de cercle monétaire libre.
00:16:29Donc, aujourd'hui, il faut réfléchir à des alternatives à l'euro numérique
00:16:33puisque ces alternatives sont viables.
00:16:35Et cette alternative ne peut être que les métaux précieux, l'or et l'argent
00:16:40qui étaient utilisés auparavant par nos ancêtres pour garantir nos libertés.
00:16:45Merci beaucoup, Ludovic Malo, pour ces éclaircissements sur l'euro numérique et l'euro et les échanges internationaux.
00:16:52On va marquer une courte pause et se retrouver pour l'édito.
00:16:54On va parler justement de monnaie.
00:16:56Acheter la baguette, par exemple, avec l'euro.
00:17:00Et vous allez voir, ce n'est pas évident d'acheter une baguette le 1er mai.
00:17:02A tout de suite sur Sud Radio.
00:17:03Alexis Poulin, sans réserve, l'édito.
00:17:07Alors, c'est bientôt le 1er mai.
00:17:09Le 1er mai, c'est cette journée qu'on doit pour la lutte des travailleurs.
00:17:15C'était un mouvement ouvrier au 19e siècle pour la journée d'8 heures.
00:17:20Et le 1er mai, c'était pour rendre hommage aux événements du 1er mai 1886 au Haymarket Square à Chicago,
00:17:28où des travailleurs avaient été tués par la police.
00:17:30Le 1er mai, suite à quoi, des policiers avaient été visés par une bombe, par des anarchistes.
00:17:34Le 4 mai, anarchistes qui ont été condamnés, alors que même certains n'étaient même pas au Haymarket
00:17:38et n'étaient pas membres de ce complot.
00:17:41Voilà donc le calendrier.
00:17:43Pourquoi le 1er mai, en France ?
00:17:46Eh bien, figurez-vous que, dans notre calendrier, c'est un jour férié et chômé,
00:17:50selon l'article L31334 du Code du Travail.
00:17:54Et ce qui fait que, quand vous êtes boulanger, vous ne pouvez pas ouvrir,
00:17:58sauf si vous êtes le patron de la boutique.
00:18:01Et il y a un boulanger qui a eu le malheur d'ouvrir.
00:18:03Il s'appelle Jean-François Bandet.
00:18:07Et il a eu droit à une amende de 78 000 euros pour avoir ouvert le 1er mai
00:18:12et fait travailler ses salariés qui étaient d'accord pour travailler et payer double.
00:18:17On va l'écouter.
00:18:17Au total, Jean-François Bandet a été verbalisé à hauteur de 80 000 euros,
00:18:22qu'il refuse de payer et pour lequel il risque un procès.
00:18:26Et voilà ce que lui essaye d'expliquer.
00:18:28C'est quelque chose d'incroyable parce qu'en réalité, les boulangers avaient le droit d'ouvrir.
00:18:33Il y avait une sorte d'accord tacite qui a évolué en éclat en 2006 avec la Cour de cassation
00:18:41et qui maintenant regarde de très très près, avec les inspecteurs du travail,
00:18:46l'ouverture des boulangeries ce jour du 1er mai.
00:18:49On l'écoute.
00:18:50L'entreprise veut ouvrir, les salariés veulent travailler, on les sanctionne.
00:18:54Magnifique.
00:18:54On peut dire que c'est magnifique, effectivement,
00:18:56puisque en réalité, jusqu'à présent, il n'y avait pas autant de contrôle.
00:18:59Là, on a quatre boulangeries en Vendée qui risquent 750 euros d'amende par salarié
00:19:04travaillant ce jour-là.
00:19:06L'idée, c'est bien sûr d'avoir une application des textes strictes.
00:19:10La Confédération Nationale de la Boulangerie appelle les professionnels à fermer ce jour-là
00:19:16mais attendent une loi pour déroger à la fermeture obligatoire
00:19:19puisque vous avez des commerces qui ont le droit d'ouvrir, les fast-food, les restaurants
00:19:22et tout ce qu'on appelle les commerces nécessaires, hôpitaux, EHPAD, etc.,
00:19:28qui nécessitent une continuité.
00:19:29Mais pour la baguette, c'est niette.
00:19:31Et vous aviez la ministre du Travail qui était sur Sud Radio il y a de ça deux jours.
00:19:36Voilà ce qu'elle disait à Jean-Jacques Bourdin sur les contrôles le 1er mai.
00:19:39Est-ce que vous demandez ce matin qu'il n'y ait pas de contrôle ?
00:19:42Je ne peux pas demander qu'il n'y ait pas de contrôle.
00:19:45Je n'ai pas d'injonction à donner aux inspecteurs du travail.
00:19:47Alors attention boulanger, boulangère, attention à l'inspecteur du travail
00:19:51qui pourrait débarquer le 1er mai et vous mettre une amende de 750 euros
00:19:55mais la ministre, dans une grande magnanimité, a une petite idée
00:19:59et est prête à donner un coup de main.
00:20:01A titre personnel, je suis prête à aller aider un boulanger bénévolement s'il en a besoin.
00:20:07Tu n'as pas sûr qu'un boulanger ait envie d'expliquer à Madame Vautrin
00:20:10comment faire des croissants et des chouquettes le 1er mai.
00:20:13Mais d'ailleurs, si vous êtes boulanger, vous avez un des responsables de boulangerie
00:20:17qui va travailler 22 heures d'affilée pour à la fois faire la fournée et la vendre
00:20:21puisque lui peut, en l'occurrence en étant patron.
00:20:24Alors c'est quand même assez incroyable.
00:20:25Dans un pays où vous avez maintenant France Travail
00:20:28qui passe son temps à contrôler les chômeurs,
00:20:30610 000 contrôles de personnes au chômage faits par France Travail,
00:20:3317% de plus, c'était en 2024.
00:20:36On voit bien que là, il y a une expérimentation qui s'appelle
00:20:39le contrôle de recherche à l'emploi testé dans 8 régions.
00:20:43Le but, pour repérer les demandeurs d'emploi qui ne respectent pas leurs engagements.
00:20:46Et bien sûr, Pôle emploi continue de se faire ce flicage de gens qui cherchent du travail.
00:20:51Et ceux qui veulent travailler, le 1er mai, ils sont obligés de le chômer
00:20:55puisque c'est une directive en droit français.
00:20:58On marche sur la tête, vous le savez.
00:20:59C'est notre pays, c'est comme ça.
00:21:01Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:21:06Et à propos de marcher sur la tête, un autre dossier qui fait froid dans le dos,
00:21:10c'est ces attaques de prison à répétition ces derniers jours
00:21:14où on a vu de nombreuses attaques à la fois des agents de la pénitentiaire
00:21:20sur leur véhicule, sur leur maison, mais aussi des prisons.
00:21:23Et pour en parler, on a avec nous Barbara Jouvenot,
00:21:26responsable de communication d'Alliance Police.
00:21:28Bonjour.
00:21:29Bonjour et merci de me recevoir.
00:21:31Alors, quel est le fin mot de l'histoire ?
00:21:35Puisqu'on a vu à la fois le Premier ministre,
00:21:37le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau,
00:21:39Gérald Darmanin, ministre de la Justice,
00:21:41se déplacer auprès des agents de la pénitentiaire,
00:21:45dans un centre pénitentiaire,
00:21:47dire que tout le monde était mobilisé,
00:21:49mais au final, on ne sait toujours pas
00:21:51qui se cache derrière ces attaques coordonnées
00:21:53des établissements pénitentiaires en France.
00:21:58Non, effectivement, actuellement,
00:21:59on ne sait pas exactement,
00:22:01mais ce qu'on peut dire,
00:22:03c'est que de plus en plus,
00:22:04ce sont des réseaux,
00:22:06ce ne sont pas des criminels seuls,
00:22:09mais vraiment des réseaux qui s'attaquent
00:22:10aujourd'hui aux forces de l'ordre,
00:22:12et notamment aux prisons,
00:22:14et donc à la République.
00:22:15Mais quel est le but, en fait,
00:22:17d'être derrière tout ça,
00:22:17puisqu'il y a des revendications
00:22:18sur à la fois la surpopulation carcérale,
00:22:21sur les conditions de vie dans les prisons,
00:22:23ou est-ce que c'est, comme le dit Bruno Retailleau,
00:22:26une réponse du narcotrafic
00:22:28suite aux différents coups de filet ?
00:22:31C'était hier à Marseille,
00:22:32il y a eu plusieurs prises
00:22:35de gros bonnets de la drogue,
00:22:36est-ce que c'est une guerre
00:22:37qui est en train de se jouer
00:22:38entre l'État et le narcotrafic ?
00:22:41On ne peut pas totalement s'avancer sur ça,
00:22:43c'est-à-dire qu'il faut laisser
00:22:44les enquêtes se faire,
00:22:46mais effectivement,
00:22:47ce qui semble se profiler,
00:22:48c'est qu'il y a de plus en plus d'attaques
00:22:50en réponse aux forces de l'ordre
00:22:54qui, elles, commencent à...
00:22:57pas à s'intéresser,
00:23:00mais à répondre au narcotrafic,
00:23:02à tout ce qui se passe en France aujourd'hui,
00:23:04et donc forcément, ça ne plaît pas
00:23:05parce qu'ils perdent du terrain petit à petit,
00:23:08et donc forcément,
00:23:09ils s'en prennent aux forces de l'ordre
00:23:11et comme je l'ai dit tout à l'heure,
00:23:13à la prison et à la République en général.
00:23:15Mais on voit bien quand même,
00:23:17il y a un vrai dossier
00:23:19sur le terme de mexicanisation de la France,
00:23:22quand on voit une école maternelle
00:23:25obligée de déménager
00:23:27parce que le point de deal ne bougera pas,
00:23:29on a envie de dire que fait la police.
00:23:30Pourquoi ce n'est pas le point de deal
00:23:32qui est démantelé
00:23:33et les dealers qui sont tout simplement
00:23:34mis sous les barreaux
00:23:35et que c'est l'école qui déménage ?
00:23:37C'était en région parisienne, à Saint-Ouen.
00:23:40Oui, bien sûr.
00:23:41Après, je resterai prudente
00:23:42sur le terme de mexicanisation
00:23:43puisqu'on n'est pas encore comme le Mexique.
00:23:47On pourrait parler peut-être plus de cartélisation,
00:23:50c'est-à-dire que dans les moyens employés
00:23:51par ces criminels,
00:23:54avec les séquestrations,
00:23:56les enlèvements,
00:23:57les gros coups de filet
00:23:58qu'ils peuvent faire.
00:24:00Mais malheureusement,
00:24:01face à ça,
00:24:01nous manquons énormément de moyens.
00:24:03Les policiers
00:24:03et toutes les forces de l'ordre
00:24:05manquent de moyens.
00:24:06Et parfois,
00:24:07la solution,
00:24:08c'est de déplacer une école
00:24:09pour protéger les personnes.
00:24:12Mais c'est quand même incroyable
00:24:14de dire qu'il y a ce manque de moyens
00:24:17et de l'autre côté,
00:24:18il y a beaucoup d'effets d'annonce,
00:24:19d'annonce,
00:24:20il y a des budgets aussi
00:24:21qui ont été débloqués quand même
00:24:22pour les forces de l'ordre.
00:24:25C'est-à-dire que là,
00:24:26on ne joue pas dans la même ligue.
00:24:28Les cartels, comme vous dites,
00:24:30ont suffisamment de moyens
00:24:32pour tenir une guerre de fonds,
00:24:35entre guillemets,
00:24:36face à la police ?
00:24:37Oui, bien sûr,
00:24:39ils ont beaucoup plus de moyens,
00:24:42je pense,
00:24:42puisqu'il y a vraiment
00:24:44une économie souterraine
00:24:45dans la criminalité.
00:24:48Aujourd'hui, nous,
00:24:49pour faire face,
00:24:50il nous manque beaucoup
00:24:51de moyens humains,
00:24:52beaucoup de moyens
00:24:52de moyens dans les...
00:24:57J'ai perdu mon mot,
00:24:58pardon, excusez-moi.
00:24:59De moyens...
00:25:01Techniques, matériels, oui.
00:25:02Bien sûr, matériels,
00:25:03tout à fait,
00:25:04dans les armes,
00:25:05dans les véhicules.
00:25:06Et tout ça,
00:25:07ça ne se débloque pas
00:25:08en un jour.
00:25:09Donc, on a de cesse
00:25:10de demander plus de budget.
00:25:12Mais tout ça,
00:25:12finalement, c'est lié
00:25:14et on n'est pas tout seul.
00:25:15C'est-à-dire que les forces
00:25:16de l'ordre sont là, certes,
00:25:17mais il faut aussi
00:25:18une justice plus ferme
00:25:19et aussi une politique
00:25:20sans faille.
00:25:21Donc, tout ça est très lié.
00:25:22Ce n'est pas juste
00:25:23un manque de moyens
00:25:24pour les forces de l'ordre.
00:25:25C'est un ensemble.
00:25:27On va parler justement
00:25:28de cet ensemble
00:25:29et des moyens de l'État
00:25:30face aux crimes organisés.
00:25:32Avec vous, Barbara Jounod,
00:25:33responsable communication
00:25:34Alliance Police,
00:25:35on marque une courte pause
00:25:36et on se retrouve
00:25:36dans un instant
00:25:36sur Sud Radio.
00:25:37Alexis Poulin,
00:25:39sans réserve,
00:25:40l'invité.
00:25:41On se retrouve en direct
00:25:43avec Barbara Jounod,
00:25:44responsable communication
00:25:45d'Alliance Police
00:25:46pour parler justement
00:25:48de cette lutte
00:25:49contre les cartels.
00:25:50Vous disiez
00:25:50qu'il y a un manque
00:25:51de moyens
00:25:52criant pour la police
00:25:53mais également
00:25:54pour le ministère
00:25:55de la Justice
00:25:56où il y a un tout
00:25:58qui fait qu'aujourd'hui,
00:26:01on a l'impression
00:26:01que les dossiers
00:26:03sont de plus en plus brûlants
00:26:04et que ça n'avance pas
00:26:06assez vite.
00:26:07Alors, il y a eu
00:26:07la promesse
00:26:07de Gérald Darmanin
00:26:08de faire des nouvelles
00:26:09places de prison,
00:26:10des prisons de haute sécurité,
00:26:11des prisons
00:26:12avec des préfabriqués.
00:26:15Côté police,
00:26:17Bruno Retailleau
00:26:18se veut très volontaire
00:26:19mais c'est difficile.
00:26:22Est-ce qu'il y a
00:26:22une solution quand même ?
00:26:23Est-ce que ça va
00:26:24dans le bon sens
00:26:24ou est-ce qu'on fait
00:26:25des surplaces ?
00:26:26Je pense qu'on fait
00:26:28un petit peu
00:26:28de surplace actuellement.
00:26:30Il faut vraiment
00:26:30prendre les choses
00:26:32en main rapidement
00:26:33avant que la France
00:26:34devienne un terrain
00:26:35de jeu de la criminalité.
00:26:38Aujourd'hui,
00:26:38on ne peut plus attendre.
00:26:40C'est-à-dire qu'il faut
00:26:41vraiment prendre les choses
00:26:42à bras-le-corps
00:26:42dès aujourd'hui.
00:26:44Mais qu'est-ce qu'il faudrait
00:26:44faire par exemple
00:26:45pour que cette spirale
00:26:48de violence
00:26:49soit arrêtée
00:26:51assez rapidement
00:26:51avant qu'elle soit
00:26:52incontrôlable ?
00:26:54Déjà, il faut appliquer
00:26:55les peines
00:26:56telles qu'elles sont données
00:26:57dans le code pénal.
00:26:59C'est-à-dire que pour les majeurs,
00:27:00il faut une peine ferme
00:27:01et définitive.
00:27:03Il faut arrêter
00:27:03d'avoir des excuses
00:27:06dès qu'elle baigne la minorité.
00:27:08C'est-à-dire que les mineurs
00:27:08peuvent aussi
00:27:09avoir des peines
00:27:11et être punis.
00:27:12Pourquoi pas
00:27:13abaisser justement
00:27:14la minorité pénale
00:27:15à 16 ans ?
00:27:17Aujourd'hui,
00:27:17par exemple,
00:27:18à 16 ans,
00:27:19on estime qu'on a largement
00:27:20les capacités
00:27:21de passer le permis.
00:27:22L'école est obligatoire
00:27:24jusqu'à 16 ans.
00:27:25Il y a plein d'exemples
00:27:26comme ça.
00:27:26Pourquoi pas abaisser
00:27:26aussi la minorité ?
00:27:27Mais pour ça,
00:27:28il faudra que derrière,
00:27:29les peines soient appliquées.
00:27:30Ce n'est pas le cas aujourd'hui
00:27:32parce que justement,
00:27:33manque de place en prison,
00:27:34on préfère
00:27:35le bracelet électronique,
00:27:37d'autres peines.
00:27:39Est-ce que ça peut changer
00:27:40les choses
00:27:40d'appliquer les peines ?
00:27:42Est-ce que ce sera dissuasif
00:27:43ou est-ce qu'au final,
00:27:44ce sera juste un petit passage
00:27:45par la casse-prison de plus
00:27:46pour certains
00:27:48qui ont un parcours
00:27:48de délinquance
00:27:49très long en réalité ?
00:27:51J'entends ce que vous dites,
00:27:52mais justement,
00:27:53il faudra bien dissocier
00:27:54les primo-délinquants
00:27:55et les récidivistes,
00:27:57d'une part,
00:27:58mais surtout,
00:27:58si un délinquant
00:28:01qui fait quelque chose
00:28:02est puni de suite,
00:28:03dès la première fois,
00:28:05forcément,
00:28:06derrière,
00:28:06elle ne voudra pas recommencer.
00:28:08Alors que quand on laisse
00:28:09plusieurs fois
00:28:09les gens faire des choses
00:28:10et qu'elles sont relâchées,
00:28:12alors que même
00:28:12nos collègues
00:28:13n'ont pas fini de rédiger
00:28:14par pour les pédés,
00:28:15comment voulez-vous
00:28:16que les délinquants
00:28:17prennent conscience
00:28:18de leurs actes ?
00:28:19On est très loin
00:28:20de cette prise
00:28:21de conscience,
00:28:22évidemment.
00:28:23L'autre sujet,
00:28:24c'est quand même
00:28:24l'arsenal
00:28:25qu'on peut voir
00:28:26auprès des narcotrafiquants.
00:28:28Ces rafales
00:28:29à coups d'armes de guerre
00:28:30sur les pavillons
00:28:32des agents pénitentiaires,
00:28:33il y a eu des morts
00:28:34également
00:28:34lorsque des points de deal
00:28:36ont été visés
00:28:37et c'était une étudiante
00:28:38à Marseille
00:28:39qui est morte
00:28:39alors qu'elle travaillait
00:28:40dans sa chambre.
00:28:41On a l'impression là aussi
00:28:43que cet arsenal,
00:28:44on ne peut pas
00:28:45mettre la main dessus ?
00:28:47Si, bien sûr,
00:28:48ça prend du temps
00:28:49et encore une fois,
00:28:51beaucoup de moyens
00:28:51humains.
00:28:52On ne peut pas
00:28:52avoir des policiers
00:28:53partout,
00:28:54suffisant
00:28:56pour pouvoir
00:28:56mener à bien
00:28:57toutes les enquêtes
00:28:58et surtout
00:28:59par manque de moyens.
00:29:00Aujourd'hui,
00:29:01clairement,
00:29:02on est attendu
00:29:02dans certaines cités,
00:29:04on est attendu
00:29:05dans certains quartiers
00:29:05et on manque de moyens
00:29:06pour y poster.
00:29:08Les policiers
00:29:08se rendent bien compte
00:29:11que leur...
00:29:12Comment on appelle ça ?
00:29:15leur attente physique
00:29:20est vraiment touchée
00:29:24et que du coup,
00:29:25ils n'ont pas les moyens
00:29:25pour y poster
00:29:26et prendre le contrôle
00:29:27de ces quartiers
00:29:28seuls.
00:29:30Mais ça veut dire quoi ?
00:29:31Quand on a eu
00:29:31les opérations place nette,
00:29:33c'était plus de la com'
00:29:34en réalité
00:29:35que des opérations
00:29:36efficaces
00:29:37puisque certains dealers
00:29:39narquois
00:29:39expliquaient
00:29:40qu'ils allaient
00:29:41déménager pendant trois jours
00:29:42et revenir après
00:29:43que les caméras
00:29:43soient parties.
00:29:44Non, bien sûr que non,
00:29:46ce n'est pas de la com'
00:29:47puisque ça a quand même
00:29:48son effet,
00:29:48on en a parlé toute l'heure
00:29:49et du coup,
00:29:50ça a eu des répercussions
00:29:50notamment derrière
00:29:52sur les prisons
00:29:53puisqu'on a dit
00:29:54que c'était sûrement
00:29:55dû à ça.
00:29:57Mais comment expliquer ?
00:29:58C'est-à-dire que
00:29:59peut-être qu'ils peuvent
00:30:00se déplacer
00:30:00mais si nous derrière
00:30:01on reprend le contrôle
00:30:02après les avoir déplacés,
00:30:04déjà,
00:30:04ils ne reviendront plus
00:30:05à cet endroit-là.
00:30:06Et pour ça,
00:30:06il faut avoir des moyens.
00:30:07C'est-à-dire qu'il faut
00:30:07pouvoir reprendre le contrôle
00:30:08total et les empêcher
00:30:10de revenir.
00:30:10Et ça,
00:30:10ce n'est pas qu'une histoire
00:30:11de caméra,
00:30:11il faut de la présence.
00:30:13Et la présence,
00:30:13c'est du moyen humain
00:30:14qu'on n'a pas forcément
00:30:15suffisamment.
00:30:16Aujourd'hui,
00:30:17il y a plus de départs
00:30:17en retraite,
00:30:18en tout cas en police,
00:30:19il y a plus de départs
00:30:20en retraite
00:30:20que d'arriver en école.
00:30:22Plus,
00:30:23c'est une profession aussi
00:30:24qui souffre,
00:30:26de nombreux suicides,
00:30:27de nombreuses démissions.
00:30:29Ce n'est pas non plus
00:30:30une profession facile.
00:30:31Donc,
00:30:31est-ce que là,
00:30:32il y a des choses aussi
00:30:33qui sont faites
00:30:33pour attirer de nouvelles vocations
00:30:36ou avoir une certaine rétention
00:30:38de policiers
00:30:39qui vont apprendre le métier
00:30:40et puis grandir
00:30:40au sein de la police
00:30:41plutôt que partir
00:30:42le plus tôt possible ?
00:30:44Ce que les policiers demandent,
00:30:46c'est plus de reconnaissance
00:30:46et de sécurité.
00:30:47C'est-à-dire qu'en devenant policier,
00:30:49on intègre bien le fait
00:30:50que nous pouvons prendre des risques,
00:30:53que notre intégrité physique
00:30:54peut être touchée.
00:30:55Ça, c'est compréhensible.
00:30:56Ce que l'on n'accepte pas,
00:30:57par contre,
00:30:58c'est que nos familles
00:30:58puissent être en danger
00:31:00à cause de notre métier.
00:31:01Aujourd'hui,
00:31:02tout en étant très fiers
00:31:03d'être policiers,
00:31:04on ne peut par contre pas
00:31:05le dire à nos voisins,
00:31:06on ne peut pas le dire
00:31:07à nos enfants
00:31:07par peur de représailles.
00:31:09Et ça, ça fait peur.
00:31:10On est obligé
00:31:10de trouver des subterfuges
00:31:11pour ne pas qu'on sache
00:31:13qu'on est policiers.
00:31:14Donc,
00:31:15faire des nouvelles vocations,
00:31:16oui,
00:31:16mais pour ça,
00:31:17il faut quand même
00:31:18que les gens se sentent
00:31:19un peu en sécurité
00:31:20en faisant ce métier.
00:31:21Ce n'est pas une question
00:31:21simplement de fierté.
00:31:23C'est-à-dire,
00:31:23je vais faire ce travail,
00:31:24mais je ne vais pas
00:31:25mettre en danger ma famille.
00:31:26Et ça,
00:31:26aujourd'hui,
00:31:26on l'a perdu,
00:31:27je pense.
00:31:27Est-ce que c'est quelque chose
00:31:28qui peut revenir ?
00:31:29Parce qu'en gros,
00:31:30ça revient à dire
00:31:31qu'aujourd'hui,
00:31:31les policiers sont des cibles.
00:31:32On l'a vu lors
00:31:33des différents attentats.
00:31:35Et c'est quand même paradoxal
00:31:37de dire que le métier
00:31:39qui est censé protéger
00:31:40la population
00:31:40a peur de faire
00:31:42ce métier-là.
00:31:42on est là quand même
00:31:44dans un moment particulier
00:31:46de notre pays.
00:31:49Oui, tout à fait.
00:31:50Mais aujourd'hui,
00:31:50les policiers,
00:31:51comme toutes les forces
00:31:51de l'ordre d'ailleurs,
00:31:52sont des cibles faciles
00:31:53du fait de le port
00:31:54de leur tenue,
00:31:55par exemple.
00:31:56Mais pour contrebalancer
00:31:57tout ça,
00:31:58nous,
00:31:58on n'a rien pour se défendre.
00:32:00Donc,
00:32:01peut-être qu'effectivement,
00:32:02avec plus de fermeté,
00:32:04ça permettrait aux gens
00:32:05non pas d'avoir peur
00:32:05de la police,
00:32:06mais de se dire
00:32:06si on s'en prend à la police,
00:32:08si on s'en prend aux citoyens,
00:32:09je serai puni.
00:32:10Et donc,
00:32:11il ne faut pas que je le fasse
00:32:12et que je recommence.
00:32:14Mais alors,
00:32:15c'est une question
00:32:16d'éducation, là.
00:32:17On voit bien aussi
00:32:18qu'il y a
00:32:19un certain dérapage
00:32:21ou une angoisse
00:32:21vis-à-vis
00:32:22d'une jeunesse
00:32:23délinquante
00:32:25de plus en plus jeune,
00:32:26avec un non-respect
00:32:28des lois
00:32:28et un non-respect
00:32:29de l'autorité en général.
00:32:32Est-ce qu'il y a,
00:32:32là aussi,
00:32:33il n'y a pas un problème
00:32:34de fond du côté
00:32:35de l'éducation
00:32:36ou du côté
00:32:37de l'éducation parentale,
00:32:38au-delà même
00:32:39de l'éducation nationale ?
00:32:41Si, bien sûr,
00:32:42je pense que tout est lié.
00:32:43L'éducation parentale
00:32:44est très importante.
00:32:45Je suis moi-même
00:32:46maman
00:32:46et jamais j'accepterai
00:32:48que mes enfants
00:32:49deviennent des délinquants.
00:32:51Mais pour ça,
00:32:52effectivement,
00:32:52on prend ça
00:32:53dès le plus jeune âge.
00:32:55Aujourd'hui,
00:32:56l'Alliance police nationale
00:32:56n'est pas du tout
00:32:57contre les sanctions,
00:32:59contre les parents.
00:33:00Si ton enfant
00:33:00fait quelque chose
00:33:01de répréhensible,
00:33:03peut-être qu'il faudrait
00:33:03aussi sanctionner
00:33:04les parents.
00:33:05Là-dessus,
00:33:05on n'est pas du tout
00:33:06fermé.
00:33:06et forcément,
00:33:08l'abaissement,
00:33:08comme je vous disais
00:33:09tout à l'heure,
00:33:09de la responsabilité pénale.
00:33:12Il y a eu le drame
00:33:13de Nantes aussi,
00:33:14de ce jeune lycéen
00:33:17de 16 ans
00:33:18qui a poignardé
00:33:19d'autres étudiants.
00:33:21cette question des couteaux
00:33:24dans les écoles aussi
00:33:25qui revient souvent.
00:33:27Et là,
00:33:27le drame est arrivé.
00:33:29On aurait pu dire
00:33:30qu'on l'a vu venir
00:33:30puisqu'il y a déjà eu
00:33:31des rixes devant
00:33:32les établissements.
00:33:33Là,
00:33:34c'est au sein
00:33:34d'un établissement.
00:33:36Et toujours
00:33:37cette même question.
00:33:38On ne peut pas mettre
00:33:38des policiers partout.
00:33:40Ça n'empêchera pas,
00:33:41malheureusement,
00:33:41ces cas-là.
00:33:42Qu'est-ce qu'on peut faire
00:33:43pour contrer
00:33:44cette hyper-violence
00:33:46auprès des plus jeunes ?
00:33:49C'est un sujet
00:33:50très sensible
00:33:51et on est atterré
00:33:51de ce qui s'est passé hier
00:33:53et on apporte
00:33:54tout de nos soutiens
00:33:55aux familles.
00:33:57Mais effectivement,
00:33:58dans les lycées,
00:33:59on ne peut pas mettre
00:34:00un policier,
00:34:00comme vous l'avez dit,
00:34:01derrière chaque lycéen,
00:34:02chaque collégien.
00:34:03C'est impossible.
00:34:04Même d'ailleurs,
00:34:05de mettre ne serait-ce
00:34:06qu'un policier
00:34:07devant chaque établissement scolaire,
00:34:08c'est déjà trop
00:34:09puisqu'on manque de moyens.
00:34:11Après,
00:34:12il va falloir réfléchir
00:34:13à peut-être plus de contrôles
00:34:14aux entrées,
00:34:15des contrôles obligatoires,
00:34:16une sécurité privée
00:34:17des lycées peut-être.
00:34:19Je pense qu'il ne faut
00:34:19se fermer aucune porte.
00:34:21ouvrir toutes les pistes,
00:34:22mais il va falloir réfléchir
00:34:23parce que vraiment,
00:34:24ça prend de plus en plus
00:34:24d'ampleur.
00:34:25Oui,
00:34:26c'est quelque chose
00:34:27qu'on voyait aux Etats-Unis.
00:34:29On a l'impression
00:34:29qu'on importe un peu
00:34:30tous les maux
00:34:30de la société américaine.
00:34:33Et maintenant,
00:34:33il y a la question
00:34:34des portiques,
00:34:35par exemple,
00:34:35à l'entrée des établissements.
00:34:37C'est quand même
00:34:37100 000 euros
00:34:37pour un portique
00:34:38et c'est quand même
00:34:39incroyable de se dire
00:34:40qu'on en est réduit
00:34:42à ce genre de réflexion
00:34:44pour la sécurité
00:34:46des enfants
00:34:46au sein des écoles
00:34:47qui étaient quand même
00:34:48des sanctuaires
00:34:48jusqu'à présent.
00:34:51Oui,
00:34:51je pense que
00:34:52ça ne fera pas
00:34:52machine arrière.
00:34:53Aujourd'hui,
00:34:54vraiment,
00:34:54il y a de plus en plus
00:34:55de faits d'actualité
00:34:55et ça ne fera pas
00:34:57machine arrière.
00:34:58Donc,
00:34:58il faut vraiment
00:34:58prendre les moyens
00:34:59et prendre conscience
00:35:00de tous ces faits.
00:35:02Et malheureusement,
00:35:03s'il faut mettre des portiques,
00:35:04comme vous le dites,
00:35:04des sécurités privées,
00:35:06je pense qu'il faut le faire.
00:35:07Il en va de la sécurité
00:35:09jusqu'à au moins
00:35:10qu'on retrouve
00:35:11une sérénité en France.
00:35:12Mais en tout cas,
00:35:13pour l'instant,
00:35:13on ne va pas
00:35:13dans le bon sens.
00:35:14On voit bien
00:35:16que c'est un peu partout.
00:35:19Les dossiers sont nombreux.
00:35:20Est-ce qu'il y a
00:35:20quand même
00:35:22une raison
00:35:23d'être optimiste
00:35:24sur les nouveaux moyens
00:35:25de la police
00:35:26et sur ce qui va être
00:35:28possible de faire ?
00:35:30On peut être optimiste
00:35:31et que la police,
00:35:32elle répondra toujours présente.
00:35:33Aujourd'hui,
00:35:34les portes de l'ordre,
00:35:35quoi qu'on leur demande,
00:35:36elles sont toujours là.
00:35:37Malgré le manque de moyens,
00:35:38malgré la peur,
00:35:39malgré,
00:35:41effectivement,
00:35:41le stress.
00:35:42mais aujourd'hui,
00:35:43on répond toujours présents.
00:35:44On l'a vu pendant l'IGO,
00:35:45on l'a vu à chaque attaque.
00:35:47On est toujours là.
00:35:48Donc,
00:35:48il faut être optimiste
00:35:48parce que les policiers
00:35:49sont toujours là
00:35:50et veulent continuer
00:35:52à se battre.
00:35:53Malheureusement,
00:35:53il faut contrebalancer
00:35:54et se dire
00:35:55qu'on ne peut pas être seul.
00:35:56C'est-à-dire qu'il faut que,
00:35:57comme on disait,
00:35:58la police,
00:35:58la justice,
00:36:00tout à fait,
00:36:01et les politiques
00:36:02prennent conscience
00:36:03de tout ça
00:36:03et nous aident.
00:36:04Mais on peut être optimiste
00:36:05puisqu'on ne baissera pas les bras.
00:36:07Donc,
00:36:07malgré le manque de moyens,
00:36:08on se débrouillera toujours
00:36:08pour être présents.
00:36:12de Toulouse
00:36:12qui souhaitait réagir.
00:36:13Bonjour, Richard.
00:36:15Oui,
00:36:15bonjour.
00:36:16Merci de me laisser intervenir.
00:36:19Je voulais juste rapporter
00:36:20les propos
00:36:22d'un commissaire de Toulouse
00:36:24qui parlait à mon frère
00:36:26et qui expliquait
00:36:27qu'en fait,
00:36:28c'est 70 000 places
00:36:29en prison qui manquent.
00:36:30On a à peu près
00:36:3180 000 personnes en prison.
00:36:32Il faut 70 000 places.
00:36:34Donc,
00:36:34ce n'est pas en mettant
00:36:35quelques mille,
00:36:37même 10 000,
00:36:39même 20 000 places
00:36:40qu'on résout le problème
00:36:41et aujourd'hui,
00:36:44la problématique est là
00:36:46et je trouve que
00:36:46la police ne se bat pas assez
00:36:48en donnant les vrais chiffres
00:36:49pour retirer
00:36:51ces primo-délinquants
00:36:52du circuit.
00:36:54Et surtout,
00:36:54ce que je trouve dramatique,
00:36:56c'est que la police
00:36:56est devenue
00:36:57une très grande maison
00:36:58avec beaucoup d'effectifs
00:37:01dont on souffre en France
00:37:02et qu'on est contribuable
00:37:03comme moi
00:37:04qui bosse dans le privé.
00:37:05Je trouve qu'on paye trop
00:37:07pour ça
00:37:08et on est rendu
00:37:09à un système
00:37:10cold-man inefficace.
00:37:11C'est comme une usine
00:37:12qui produirait
00:37:13des arrestations
00:37:14et derrière,
00:37:15on n'a pas de magasin.
00:37:16En fait,
00:37:16les produits,
00:37:17on les jette par terre.
00:37:18C'est une fabrique
00:37:19de rebuts.
00:37:21Donc,
00:37:21moi,
00:37:21je pense que
00:37:22l'efficacité
00:37:25aujourd'hui
00:37:25et peut-être
00:37:27repenser
00:37:27la dureté des peines
00:37:29parce qu'aujourd'hui,
00:37:30les courtes peines
00:37:31en prison
00:37:31sont des primes
00:37:32pour les primo-délinquants.
00:37:34C'est la médaille
00:37:34à leur activité.
00:37:36Je pense penser
00:37:37le travail obligatoire
00:37:38surtout pour les primo-délinquants
00:37:39en prison
00:37:41pour rendre
00:37:44la peine de prison
00:37:45pénible
00:37:45au sens propre
00:37:46du terme
00:37:46qu'elle marque
00:37:48les souvenirs
00:37:49et je pense
00:37:50que là,
00:37:51on aura un vrai discours.
00:37:52Mais aujourd'hui,
00:37:53je pense que
00:37:53la demande de moyens
00:37:54sur ce ventre,
00:37:55ça devient inaudible
00:37:56pour le français moyen.
00:37:58Merci Richard.
00:37:58C'est ce qu'on disait
00:37:59effectivement,
00:38:00Barbara Jouvenot,
00:38:01ce problème
00:38:02en fait
00:38:02du travail
00:38:03des policiers
00:38:04qui finalement
00:38:05se heurtent
00:38:07à une justice
00:38:08qui n'a pas
00:38:08les moyens
00:38:09d'appliquer les peines.
00:38:12Oui, tout à fait
00:38:12et tout est lié.
00:38:14L'un ne va pas
00:38:15sans l'autre,
00:38:15c'est-à-dire la justice
00:38:16ne peut pas travailler
00:38:17sans nous
00:38:17et nous,
00:38:17on ne peut pas
00:38:17travailler sans elle.
00:38:20Mais si derrière,
00:38:21il n'y a pas de réponse,
00:38:22le monsieur l'a très bien dit,
00:38:24nous,
00:38:24on ne sert à rien
00:38:25mais on n'a pas
00:38:26l'impact
00:38:27qu'on devrait avoir.
00:38:29L'impact
00:38:30nécessaire,
00:38:31on peut
00:38:32voir quand même
00:38:33qu'il y a une meilleure
00:38:34peut-être coordination
00:38:35entre les deux ministres
00:38:36en ce moment.
00:38:38Est-ce que des choses
00:38:39vont arriver ?
00:38:3970 000 places de prison,
00:38:41ce n'est pas en un an
00:38:42qu'elles vont sortir de terre,
00:38:44ce n'est même peut-être
00:38:44pas possible du tout
00:38:45en France.
00:38:48Est-ce qu'il y a quand même
00:38:49à court terme
00:38:50des solutions ?
00:38:51Non, c'est sûr,
00:38:53tout ne peut pas se faire
00:38:54en un jour
00:38:54mais effectivement,
00:38:56on peut se dire
00:38:56qu'il y a une bonne coordination
00:38:57et au moins,
00:38:58il y a l'envie
00:38:58de faire les choses.
00:39:00Aujourd'hui,
00:39:00il faut leur laisser le temps
00:39:01même si on ne l'a pas
00:39:02donc il faut laisser le temps
00:39:03aux choses de se faire
00:39:04mais je pense que
00:39:05le fait d'en avoir conscience
00:39:07et aujourd'hui
00:39:07d'avoir la volonté
00:39:08de faire les choses,
00:39:09c'est déjà bien.
00:39:10Peut-être pas suffisant
00:39:11mais c'est mieux
00:39:12que de ne rien faire
00:39:12donc effectivement,
00:39:13il faut trouver des pistes
00:39:15à eux de réfléchir.
00:39:17Il y a beaucoup
00:39:17de choses à faire,
00:39:19des pistes,
00:39:19il y en a,
00:39:20on les a évoquées
00:39:21aujourd'hui
00:39:22mais il faut laisser
00:39:24un petit peu de temps
00:39:25je pense quand même.
00:39:26Merci beaucoup
00:39:27Barbara Jouvenot,
00:39:30porte-parole,
00:39:31responsable communication
00:39:32d'Alliance Police
00:39:32d'être revenue avec nous
00:39:34sur ce problème
00:39:36récurrent de l'insécurité
00:39:37en France.
00:39:38On va marquer
00:39:39une courte pause
00:39:39et se retrouver
00:39:40dans un instant
00:39:40pour parler d'Ukraine.
00:39:42Est-ce que le conflit
00:39:43russo-ukrainien
00:39:44s'intensifie
00:39:45ou est-ce que la paix
00:39:46est au bout du tunnel ?
00:39:47Notre invité sera
00:39:48Régis Le Saumier,
00:39:49reporter de guerre,
00:39:50directeur de la rédaction
00:39:51d'Omerta.
00:39:52A tout de suite
00:39:52sur Sud Radio.
00:39:53Alexis Poulin,
00:39:54sans réserve,
00:39:55l'invité.
00:39:56Et notre invité
00:39:57pour cette deuxième partie
00:39:58d'émission
00:39:59c'est Régis Le Saumier,
00:40:00reporter de guerre,
00:40:01directeur de la rédaction
00:40:01d'Omerta,
00:40:02auteur notamment
00:40:03de jusqu'au dernier
00:40:04ukrainien
00:40:05aux éditions Max Milot
00:40:06pour parler de ce conflit
00:40:07en Ukraine.
00:40:08Bonjour Régis.
00:40:09Bonjour Alexis.
00:40:10Alors,
00:40:10on a l'impression
00:40:11que sur le dossier ukrainien
00:40:13c'est un pas en avant,
00:40:15trois pas en arrière.
00:40:16Donald Trump
00:40:16voulait régler
00:40:17le conflit
00:40:18en 24 heures.
00:40:19Il en est à se dire
00:40:20que si ça n'avance pas plus,
00:40:23il passe à autre chose.
00:40:24Là oui,
00:40:25je pense qu'il est
00:40:26tout près,
00:40:27très très près
00:40:27de jeter l'éponge
00:40:28mais le problème
00:40:29c'est que je pense
00:40:30qu'on ne mesure pas bien
00:40:31ce que signifiera
00:40:33à la fois pour l'Ukraine
00:40:34et pour l'Europe
00:40:35le fait que l'Amérique
00:40:37se retire de ce conflit.
00:40:39Il y a un certain nombre
00:40:40de choses
00:40:40qui sont annoncées
00:40:42comme quoi
00:40:43on va réenforcer,
00:40:45on va réarmer l'Europe.
00:40:46Ursula von der Leyen
00:40:47on avait débattu
00:40:49d'ailleurs sur ce plateau
00:40:50les 500 milliards
00:40:51etc.
00:40:52Sauf que tout ça
00:40:53ça n'a pas encore été
00:40:55complètement acté
00:40:56le réarmement
00:40:58de l'Allemagne
00:40:58et en fait
00:40:59en tout état de cause
00:41:00on est avec
00:41:01ce qu'on a actuellement.
00:41:02Or là,
00:41:03si l'Amérique
00:41:04se retire
00:41:05et je m'en réfère
00:41:06à un papier
00:41:07une excellente enquête
00:41:08faite dans le New York Times
00:41:09il y a deux semaines
00:41:10qui expliquait
00:41:11que toute la guerre
00:41:12depuis le début
00:41:13depuis février 2022
00:41:15enfin avril 2022
00:41:16c'est le moment
00:41:17où cette Situation Room
00:41:19a été mise en place
00:41:20entre les Américains
00:41:21et les Ukrainiens
00:41:22du côté de Wiesbaden
00:41:23en Allemagne
00:41:24la guerre a été pilotée
00:41:25depuis un centre opérationnel
00:41:26là-bas
00:41:26et les Américains
00:41:28ont suivi pied à pied
00:41:29tout ce qui s'est passé
00:41:30et ont donné
00:41:31évidemment leur approbation
00:41:32sur quasiment tout
00:41:33étant quasiment
00:41:35côte à côte
00:41:36avec l'état-major ukrainien
00:41:39même dans la contre-insurrection
00:41:41de 2003
00:41:42le plan etc
00:41:43tout a été fait
00:41:44avec la patte
00:41:45avec l'armement
00:41:46avec le renseignement
00:41:48tout a été fait
00:41:49par les Américains
00:41:50en fait dans ce conflit
00:41:51et ce dont on ne se rend pas compte
00:41:53c'est que si
00:41:54les Américains se retirent
00:41:56et ne
00:41:56déjà
00:41:57s'ils ne votent plus d'aide
00:41:59à l'Ukraine
00:41:59mais si en plus
00:42:01ils retirent une partie
00:42:02enfin
00:42:03la totalité du renseignement
00:42:04qu'ils donnent à l'Ukraine
00:42:05et bien
00:42:06ce n'est pas l'Europe
00:42:07c'est pour ça que je dis
00:42:08qu'il n'y a pas que l'Ukraine
00:42:09qui est concernée
00:42:09ce n'est pas l'Europe
00:42:10qui va pouvoir
00:42:11suppléer
00:42:12à ce vide
00:42:13parce que
00:42:14c'est colossal
00:42:15et nous n'avons pas
00:42:16aujourd'hui
00:42:17les mêmes moyens
00:42:18que les Américains
00:42:18qui ont un budget
00:42:19de la défense
00:42:20je le rappelle
00:42:20qui vient d'être augmenté
00:42:22à 1000 milliards de dollars
00:42:23c'est l'équivalent
00:42:26des 20 pays
00:42:27derrière
00:42:28cumulés
00:42:28donc si vous voulez
00:42:29nous n'avons pas
00:42:31cette puissance
00:42:31nous avons des budgets
00:42:33de la défense
00:42:34qui ont été
00:42:34structurellement
00:42:36déclinants
00:42:37depuis les 46 dernières années
00:42:39et là
00:42:40subitement
00:42:41il faudrait qu'on
00:42:41vienne suppler
00:42:42à l'Ukraine
00:42:43aider l'Ukraine
00:42:44prendre la place
00:42:45des Américains
00:42:45et continuer la guerre
00:42:46ça veut dire quoi ?
00:42:47ça veut dire que
00:42:48en fait
00:42:49il va falloir que
00:42:50d'une façon
00:42:51ou d'une autre
00:42:51Trump y trouve son compte
00:42:54et s'il ne trouve pas son compte
00:42:56il peut
00:42:56lâcher l'affaire
00:42:57complètement
00:42:58effectivement
00:42:58comme il l'a dit
00:42:59oui mais justement
00:43:00cette idée
00:43:01de l'Europe de la défense
00:43:03portée par Emmanuel Macron
00:43:04Ursula von der Leyen
00:43:06les 800 milliards
00:43:06d'investissement
00:43:07quand on voit
00:43:08que la Belgique
00:43:09va acheter
00:43:09une trentaine
00:43:10de F-35
00:43:10aux Etats-Unis
00:43:11le Danemark
00:43:12alors même
00:43:13que les Etats-Unis
00:43:13veulent leur voler
00:43:14le Groenland
00:43:15achète des F-35
00:43:16en fait
00:43:17l'Europe de la défense
00:43:18c'est un fond d'achat
00:43:19groupé
00:43:20pour l'armement américain
00:43:21c'est même
00:43:22si vous voulez
00:43:23ça fait partie
00:43:23alors effectivement
00:43:24le scénario
00:43:25n'est pas celui
00:43:26que Trump envisageait
00:43:27il pensait visiblement
00:43:29que Zelensky accepterait
00:43:32que Poutine accepterait
00:43:33et qu'on irait
00:43:33à la fin de la guerre
00:43:34maintenant
00:43:34si l'Amérique décide
00:43:36de se retirer
00:43:36elle dit à l'Europe
00:43:37conduisez cette guerre
00:43:38faites comme vous voulez
00:43:39mais achetez
00:43:40notre armement
00:43:40donc en fait
00:43:41c'est tout bénef
00:43:42pour les américains
00:43:43qui jusqu'à présent
00:43:44n'ont pas eu
00:43:44à investir
00:43:45ont tout fait
00:43:47aux côtés des ukrainiens
00:43:48mais sans utiliser
00:43:49leur sang
00:43:50sans utiliser
00:43:51le sang de leurs soldats
00:43:52c'est toujours
00:43:52un problème crucial
00:43:54les fameuses
00:43:54boots on the ground
00:43:55c'est la ligne rouge
00:43:56qui ne sera jamais passée
00:43:57par les Etats-Unis
00:43:58surtout après l'Irak
00:43:59et l'Afghanistan
00:44:00les guerres longues
00:44:01comme ça
00:44:01avec investissement
00:44:02de corps expéditionnaires
00:44:03américains
00:44:04tout ça c'est terminé
00:44:05et puis là c'est face
00:44:05à la Russie
00:44:06on n'est pas sur
00:44:07un pays comme l'Irak
00:44:07ou l'Afghanistan
00:44:08oui encore que
00:44:09dans l'offensive de course
00:44:10que vous savez
00:44:11qui a eu lieu
00:44:11en août dernier
00:44:12les ukrainiens
00:44:14qui eux
00:44:14avaient préparé
00:44:15cette offensive
00:44:16à l'époque
00:44:16les américains
00:44:17les avaient un peu
00:44:18laissé faire
00:44:18et les américains
00:44:19se sont retrouvés
00:44:20c'est encore
00:44:21je me réfère
00:44:21à ce fameux papier
00:44:22du New York Times
00:44:23les américains
00:44:24se sont retrouvés
00:44:24face à face
00:44:25avec les russes
00:44:26à donner du renseignement
00:44:27à aider les ukrainiens
00:44:28sinon les ukrainiens
00:44:29se seraient fait
00:44:30auraient été obligés
00:44:31de se retirer
00:44:32pour qu'ils puissent
00:44:33s'implanter à course
00:44:33les américains
00:44:34ont dit
00:44:35à l'époque
00:44:36c'est la seule fois
00:44:37depuis la guerre froide
00:44:40finalement
00:44:40même pendant la guerre froide
00:44:41nous ne nous sommes jamais
00:44:42retrouvés
00:44:43à combattre les russes
00:44:44sur leur propre territoire
00:44:45c'était quasiment
00:44:46voilà
00:44:47donc voilà
00:44:49là c'était
00:44:49donc là il y a eu une peur
00:44:50quand même
00:44:50d'un dérapage
00:44:51avec cette incursion
00:44:53à ce que des américains
00:44:55finalement
00:44:55ou des
00:44:55on va dire
00:44:57une action américaine
00:44:58puisse être interprétée
00:44:59comme une implication
00:45:01directe
00:45:02dans le conflit
00:45:03il faut savoir
00:45:04que cette incursion
00:45:05à course
00:45:06qui ressemblait
00:45:07à une opération suicide
00:45:08a été faite
00:45:09avec de nombreux
00:45:10mercenaires étrangers
00:45:11tout à fait
00:45:11mais de toute façon
00:45:12il y a beaucoup
00:45:13de vous savez
00:45:14ce qu'on appelle
00:45:15des tchévékas
00:45:15en russe
00:45:16mais en ukrainien aussi
00:45:17c'est à dire
00:45:17des sociétés militaires
00:45:19privées
00:45:20ou des groupes
00:45:22qui ont été créés
00:45:22vous avez des unités
00:45:24comme Kraken
00:45:25par exemple
00:45:26qui est une unité
00:45:26ukrainienne
00:45:27assez connue
00:45:27qui est pour grosse partie
00:45:29composée de polonais
00:45:30de volontaires polonais
00:45:32vous avez
00:45:32la légion ukrainienne
00:45:35la légion géorgienne
00:45:36tous ces mouvements
00:45:38qui ont été plus ou moins
00:45:39incorporés
00:45:40dans l'armée ukrainienne
00:45:41ou travaillant en parallèle
00:45:42et c'est pareil
00:45:43du côté des russes
00:45:44du côté des russes
00:45:45il y avait des bataillons
00:45:45de volontaires
00:45:46un peu sur le modèle
00:45:47Wagner
00:45:47qui viennent justement
00:45:49aider l'armée classique
00:45:50vous l'avez beaucoup
00:45:52côté ukrainien
00:45:52et effectivement
00:45:53vous avez un nombre
00:45:54assez considérable
00:45:55de colombiens
00:45:56de polonais
00:45:57vous avez des français
00:45:58vous avez des anglais
00:45:59des britanniques
00:46:00des américains aussi
00:46:01à peu près une vingtaine
00:46:02d'américains
00:46:02qui ont été tués
00:46:02dans cette guerre
00:46:03des anciens
00:46:04des forces spéciales
00:46:05parfois
00:46:05tout à fait
00:46:06entre anciens
00:46:08mercenaires
00:46:08toujours des forces spéciales
00:46:10mais déguisés
00:46:11évidemment
00:46:12il n'y a rien de plus facile
00:46:13que d'envoyer un mercenaire
00:46:14d'envoyer quelqu'un
00:46:15et dire oui
00:46:16c'est un mercenaire
00:46:17du côté ukrainien
00:46:19on a souvent accusé
00:46:20les russes
00:46:20justement d'utiliser
00:46:21les fameux soldats nord-coréens
00:46:23puis les soldats chinois
00:46:25toujours démentis
00:46:27à la fois par la Chine
00:46:28la Corée du Nord
00:46:29et la Russie
00:46:30et pourtant
00:46:31c'est aussi une réalité
00:46:32ou pas ?
00:46:33alors les soldats chinois
00:46:35moi je peux en attester
00:46:36oui
00:46:37nous on en a vu
00:46:38les équipes de Merta
00:46:39en ont vu
00:46:40quand on a fait
00:46:41des reportages
00:46:43notamment à Kursk
00:46:44mais il s'agissait
00:46:46d'individus
00:46:47ayant choisi
00:46:49de venir combattre
00:46:50de venir s'enrôler
00:46:51dans l'armée russe
00:46:52moi j'ai vu
00:46:53un nord-coréen
00:46:54à Kursk
00:46:56mais il s'agissait
00:46:56d'un nord-coréen
00:46:57issu d'une famille
00:46:58ayant immigré en Russie
00:46:59donc ayant la nationalité russe
00:47:01mais originaire
00:47:02de Corée du Nord
00:47:03incorporée dans l'armée russe
00:47:05donc voilà
00:47:06maintenant
00:47:06sur la question
00:47:07de l'infanterie nord-coréenne
00:47:09utilisée à Kursk
00:47:10moi j'y crois pas trop
00:47:11tout simplement
00:47:12pour le fait
00:47:13qu'une armée
00:47:15enfin mettons
00:47:16comme ça a été dit
00:47:185000 ou 10 000
00:47:19combattants nord-coréens
00:47:23faire fonctionner ça
00:47:25à côté d'une armée russe
00:47:26qui a déjà parfois du mal
00:47:28à faire fonctionner
00:47:293 unités
00:47:30qui sont côte à côte
00:47:31la question de la langue
00:47:33est cruciale
00:47:34la question des habitudes militaires
00:47:35ne s'improvise pas comme ça
00:47:37c'est pas en 2 mois
00:47:37qu'on va intégrer
00:47:39un dispositif
00:47:40qui est en place
00:47:41depuis 3 ans
00:47:42donc qu'il y ait eu
00:47:44peut-être
00:47:45des troupes envoyées
00:47:47pour tester
00:47:48ou pour les aguerrir
00:47:49peut-être
00:47:49le fruit d'une discussion
00:47:51entre Kim Jong-un
00:47:52et Vladimir Poutine
00:47:54puisqu'il y a une association
00:47:55il y a des
00:47:56comment
00:47:56des accords
00:47:57qui ont été faits
00:47:57sur l'armement notamment
00:47:58oui sur l'armement
00:47:59alors pour le coup
00:48:00sur l'armement
00:48:00moi je l'ai vu
00:48:01j'ai vu les fameux obus
00:48:03252 mm nord-coréens
00:48:05ça on en a attesté
00:48:07je les ai vus
00:48:07j'ai vu aussi
00:48:08qu'ils fonctionnaient
00:48:09on va dire
00:48:09qu'il y en a 4 sur 5
00:48:10qui partent
00:48:11parfois il y a un petit
00:48:12un petit raté
00:48:14parce qu'ils sont
00:48:15assez anciens
00:48:15c'est des fabrications
00:48:16de fabrication ancienne
00:48:18et ils sont arrivés
00:48:19on va dire
00:48:20essentiellement
00:48:21en janvier
00:48:23à l'hiver
00:48:232023
00:48:24où il y avait
00:48:25une pénurie
00:48:27assez significative
00:48:28d'obus
00:48:29de
00:48:30252
00:48:31et 122 mm
00:48:32côté russe
00:48:34côté ukrainien
00:48:35à l'époque aussi
00:48:35sauf que les russes
00:48:36justement
00:48:36ont eu cette chance
00:48:38de bénéficier
00:48:39de l'obus nord-coréen
00:48:40ensuite
00:48:41pour peut-être
00:48:42gagner
00:48:43en rapport de feu
00:48:44c'est-à-dire
00:48:45établir une supériorité
00:48:47par rapport
00:48:47aux artilleurs
00:48:49ukrainiens
00:48:49en face
00:48:50c'est quand même
00:48:51assez particulier
00:48:52sur le
00:48:54retrait
00:48:55possible
00:48:55américain
00:48:56c'est quand même
00:48:58assez étonnant
00:48:59de voir que les européens
00:49:00acceptent assez facilement
00:49:01que ceux qui sont
00:49:02à la manœuvre
00:49:03depuis le début
00:49:03quasiment
00:49:04pour envenimer
00:49:05la situation
00:49:06puissent partir
00:49:07se dédouaner
00:49:07d'une situation
00:49:08qu'ils ont créée
00:49:08je crois qu'on ne se rend
00:49:10pas bien compte
00:49:10et je reviens encore
00:49:11à ce que je disais
00:49:12tout à l'heure
00:49:12mais même
00:49:13au-delà de Trump
00:49:14de ce que représente
00:49:16l'Amérique
00:49:16dans cette guerre
00:49:17c'est une guerre
00:49:18qui si on considère
00:49:20son départ
00:49:21à 2014
00:49:22parce qu'il faut arrêter
00:49:23la narration
00:49:24de la guerre
00:49:24d'agression gratuite
00:49:26en février 2022
00:49:27si on considère
00:49:292014
00:49:30de bout en bout
00:49:31vous avez des éléments
00:49:32américains
00:49:33vous avez un sénateur
00:49:34John McCain
00:49:34qui assiste au Medan
00:49:36qui le filme
00:49:37qui s'en félicite
00:49:38en fait qui vient
00:49:38se féliciter
00:49:39d'un coup d'état
00:49:39sénateur américain
00:49:41en titre
00:49:42pas un retraité
00:49:43avec Victor Anuland
00:49:45également
00:49:45vous en avez plein d'autres
00:49:47qui sont déjà
00:49:48à la manœuvre
00:49:49et on le sait
00:49:50ça a été documenté
00:49:51il y a plein de documentaires
00:49:53qui ont été faits
00:49:54sur cet épisode là
00:49:55ensuite
00:49:56là encore
00:49:57je me réfère
00:49:58au papier
00:49:58du New York Times
00:49:59de février dernier
00:50:00qui explique
00:50:01que dès 2014
00:50:02la CIA
00:50:02installe
00:50:0312 bases
00:50:04le long de la frontière
00:50:05et que ces éléments
00:50:07de la CIA
00:50:07vont rester
00:50:08en février 2022
00:50:10au moment de l'attaque
00:50:11et qu'ils vont servir
00:50:12le renseignement ukrainien
00:50:14c'est-à-dire le GUR
00:50:15les hommes de Budanov
00:50:16qui ont été eux aussi
00:50:17formés par la CIA
00:50:18tout ça
00:50:19c'est des personnages
00:50:20très importants
00:50:21dans l'armée ukrainienne
00:50:22aujourd'hui
00:50:22donc l'implication
00:50:23elle est totale
00:50:24elle existe
00:50:25et elle n'a fait
00:50:26que s'intensifier
00:50:27dans cette guerre
00:50:28d'où le départ
00:50:29qui risque d'être
00:50:30somme toute problématique
00:50:32et je pense
00:50:32qu'il y a beaucoup
00:50:33de gens
00:50:33qui sont toujours
00:50:34sur cette logique
00:50:35sur cette narration
00:50:36du conflit
00:50:37qui n'ont pas compris
00:50:38l'impact que pourrait avoir
00:50:39le départ de l'Amérique
00:50:39on va marquer une courte pause
00:50:41et revenir sur la situation
00:50:44en Ukraine
00:50:46avec ce départ américain
00:50:47ou non
00:50:47ou ces accords de paix
00:50:48possibles ou non
00:50:49même si aujourd'hui
00:50:52ils paraissent difficiles
00:50:53dans l'immédiat
00:50:53à tout de suite
00:50:54sur Sud Radio
00:50:54Alexis Poulin
00:50:55sans réserve
00:50:56l'invité
00:50:58et on se retrouve
00:50:58avec Régis Le Sommier
00:50:59reporter de guerre
00:51:00directeur de la rédaction
00:51:01d'Omerta
00:51:02pour parler de l'Ukraine
00:51:03je parlais de ce mouvement
00:51:06avant arrière
00:51:08on ne sait pas
00:51:08vraiment où on est
00:51:09il y a eu
00:51:09cette attaque
00:51:11russe de missiles
00:51:12et de drones
00:51:13qui a visé Kiev
00:51:14qui a tué 12 personnes
00:51:15et blessé 90 autres
00:51:17c'est de la provocation
00:51:19compte tenu
00:51:20de discussions
00:51:22qui sont en cours
00:51:23aller frapper
00:51:23la capitale ukrainienne
00:51:25de cette façon là
00:51:26que veulent dire
00:51:26les russes
00:51:26en faisant ça ?
00:51:27d'ailleurs Emmanuel Macron
00:51:28s'est insurgé
00:51:29contre ces frappes
00:51:30il y avait eu
00:51:31les frappes
00:51:31de missiles balistiques
00:51:34sur la ville de Soumy
00:51:35aussi
00:51:35il y a environ
00:51:3610 jours
00:51:37les russes
00:51:38on refait des frappes
00:51:40aussi il y a 2-3 jours
00:51:41qui ont été
00:51:42assez mortelles
00:51:44donc je pense que
00:51:45c'est une manière
00:51:46de la part des russes
00:51:47de faire pression
00:51:48en même temps
00:51:48Trump s'est insurgé
00:51:50a dit stop Vladimir
00:51:51parce qu'on sent bien
00:51:53que chez Trump
00:51:53il y a cette volonté
00:51:55assez authentique
00:51:57je dirais
00:51:57d'arrêter cette guerre
00:51:58à cause justement
00:51:59de l'effusion de sang
00:52:00Trump a beaucoup
00:52:02de défauts
00:52:03on ne sait pas
00:52:04parfois
00:52:05exactement
00:52:06où il veut en venir
00:52:07au niveau
00:52:08de ses plans
00:52:09mais je crois
00:52:10qu'il est assez sincère
00:52:11sur le fait
00:52:11qu'il n'aime pas la guerre
00:52:12et qu'il n'aime pas
00:52:13voir le sang couler
00:52:13et en l'occurrence
00:52:15là
00:52:15oui
00:52:16Vladimir Poutine
00:52:17enfonce le clou
00:52:18profite de cette situation
00:52:19mais aussi
00:52:20c'est sa manière
00:52:20c'est la manière
00:52:21de Poutine
00:52:21que Poutine a
00:52:23de mettre la pression
00:52:24sur Zelensky
00:52:25on sent bien
00:52:26qu'il y a
00:52:26à la fois chez Poutine
00:52:27et à la fois chez Trump
00:52:28une volonté
00:52:29d'éclipser
00:52:29Zelensky
00:52:30on l'a vu
00:52:31avec l'entrevue
00:52:32à la Maison Blanche
00:52:33on l'a vu
00:52:34avec les Russes
00:52:34qui longtemps
00:52:35ont été
00:52:36hostiles
00:52:37à toute discussion
00:52:39avec le président ukrainien
00:52:41et puis il y a eu
00:52:42cette idée
00:52:42qui a germé
00:52:43au milieu
00:52:43des discussions
00:52:45entre Russes
00:52:45et Américains
00:52:46de faire des élections
00:52:47alors ça
00:52:48ça a stimulé
00:52:49les appétits
00:52:50des divers personnages
00:52:52dont Budanov
00:52:53dont je parlais tout à l'heure
00:52:54encore que lui
00:52:54pour le moment
00:52:55il ne bouge pas trop
00:52:56mais vous avez
00:52:57des personnalités
00:52:58comme Vassily Klitschko
00:52:59qui est le maire de Kiev
00:53:02vous avez aussi
00:53:02Valéry Zaloujny
00:53:04l'ancien chef d'état-major
00:53:05des armées
00:53:05écarté par Zelensky
00:53:08et qui actuellement
00:53:09est ambassadeur
00:53:10d'Ukraine à Londres
00:53:11quand on observe
00:53:12les tweets
00:53:13que fait Zaloujny
00:53:13depuis
00:53:14on va dire
00:53:15une semaine
00:53:15dix jours
00:53:16on a l'impression
00:53:16que c'est des tweets
00:53:17d'hommes d'état
00:53:18donc il commence
00:53:19il commence à y avoir
00:53:20cette petite musique
00:53:21qui monte
00:53:21et surtout aussi
00:53:24et c'est là où
00:53:24Poutine
00:53:25essaye d'appuyer
00:53:26c'est sur le fait
00:53:27que si l'Ukraine
00:53:29continue la guerre
00:53:30sans l'aide américaine
00:53:31avec uniquement
00:53:32les Européens
00:53:33et bien
00:53:34comme le dit
00:53:35l'ancien conseiller
00:53:37de Zelensky
00:53:38comme Alexei
00:53:40Arestovitch
00:53:42c'est pas quatre régions
00:53:45que l'Ukraine
00:53:45risque de devoir céder
00:53:46d'ici six mois
00:53:47c'est peut-être huit
00:53:48et c'est le
00:53:49je cite le conseiller
00:53:50l'ancien conseiller
00:53:51de Zelensky
00:53:52qui dit ça
00:53:52donc on sent bien
00:53:53que
00:53:54et ce que dit
00:53:55Klitschko
00:53:56aussi est intéressant
00:53:57Klitschko dit
00:53:57on pourrait peut-être
00:53:59céder du territoire
00:54:00quitte à ce que
00:54:02ce soit temporaire
00:54:03donc voilà
00:54:03il y a une esquisse
00:54:05d'acceptation
00:54:06d'une forme de plan
00:54:06qui montre
00:54:07que du côté ukrainien
00:54:08on est prêt à accepter
00:54:10certains sont prêts
00:54:11à accepter
00:54:11maintenant
00:54:12est-ce que
00:54:13Zelensky
00:54:14est prêt à accepter
00:54:15parce que
00:54:16je pense qu'il y a
00:54:17derrière son avenir
00:54:18aussi qui est en jeu
00:54:19lui
00:54:20clairement
00:54:21n'accepte pas
00:54:22puisqu'il en est
00:54:23à vouloir récupérer
00:54:24la Crimée
00:54:24en expliquant
00:54:26qu'il est d'accord
00:54:27sur tout
00:54:28sauf sur l'idée
00:54:29de dire
00:54:29on lâche la Crimée
00:54:31l'intégrité territoriale
00:54:32de l'Ukraine
00:54:32reste une priorité
00:54:33pour lui
00:54:34alors que
00:54:34de nombreux analystes
00:54:36ou responsables politiques
00:54:37savent très bien
00:54:38que c'est plus possible
00:54:39aujourd'hui
00:54:40oui c'est plus possible
00:54:41et puis surtout
00:54:41ça fait dix ans
00:54:42que ça s'est produit
00:54:43et c'est pas que
00:54:44rien n'est irréversible
00:54:47dans la vie
00:54:48mais si vous voulez
00:54:49les habitants de Crimée
00:54:50aujourd'hui
00:54:50vous n'avez quasiment pas
00:54:52de gens qui sont
00:54:53c'est comme dans
00:54:54le Donbass
00:54:56moi j'y ai passé
00:54:56beaucoup de temps
00:54:57à la différence
00:54:58de Kersone
00:54:59où j'étais allé
00:55:00justement au moment
00:55:01de l'occupation russe
00:55:02où là il y avait
00:55:02beaucoup de résistance
00:55:03il y avait des partisans
00:55:05ukrainiens
00:55:05qui justement
00:55:06sabotaient
00:55:06sur les arrières
00:55:08éliminaient
00:55:08des personnalités
00:55:10pro-russes
00:55:11ça j'ai vu ça
00:55:11à Kersone
00:55:12Zaporizhia
00:55:13aussi
00:55:14dans ces parties-là
00:55:16nouvellement conquises
00:55:17par les russes
00:55:17il y avait de la résistance
00:55:18en revanche
00:55:19dans le Donbass
00:55:20où on se bat
00:55:20depuis 2014
00:55:21comme en Crimée
00:55:22qui était annexée
00:55:23en 2014
00:55:24il y a quasiment plus
00:55:25de gens
00:55:26qui dans ces zones-là
00:55:27et je vous parle
00:55:28de quelques 5-6 millions
00:55:29d'habitants
00:55:30qui sont farouchement
00:55:32pro-russes
00:55:33le Donbass
00:55:33est devenu
00:55:33une sorte de forteresse
00:55:35russophone
00:55:36russophile
00:55:36tout ce que vous voulez
00:55:37il n'y a plus rien
00:55:38d'ukrainien là-bas
00:55:39et donc
00:55:39il y a une sorte de fiction
00:55:42à se dire
00:55:43on va récupérer
00:55:44les frontières
00:55:45de 1991
00:55:46en sachant que ces mêmes frontières
00:55:47étaient déjà
00:55:48brinque-ballantes
00:55:49à l'époque
00:55:49avec ce problème
00:55:51déjà qui se trouvait
00:55:52des russophones
00:55:53vous avez quand même
00:55:54des présidents ukrainiens
00:55:55comme Poroshenko
00:55:56qui avait proposé
00:55:59de supprimer
00:55:59la langue russe
00:56:00donc ça aussi
00:56:01ça a été des moments
00:56:02de tension extrême
00:56:04au moment où
00:56:04la sécession
00:56:05ne s'était pas faite
00:56:06à l'Est
00:56:06et aujourd'hui
00:56:08il me paraît
00:56:08extrêmement difficile
00:56:09sauf à se débarrasser
00:56:10de ces personnes-là
00:56:11et en mettre d'autres
00:56:12que les ukrainiens
00:56:13récupèrent ces territoires
00:56:15donc là
00:56:16on est dans
00:56:17on va dire
00:56:18de la politique fiction
00:56:20dans une forme
00:56:21de souhait
00:56:24mais qui se confronte
00:56:26à une réalité
00:56:27qui n'est plus
00:56:28voilà
00:56:28et pour ce qui est
00:56:29de la Crimée
00:56:30il y a quand même
00:56:30un côté extrêmement symbolique
00:56:32parce que
00:56:32on est face
00:56:34à des reconnaissances
00:56:35d'État
00:56:36alors on dit
00:56:37oui
00:56:37c'est la fin
00:56:38du droit international
00:56:39mais bon
00:56:40ça n'a pas été
00:56:41la fin du droit international
00:56:42quand on a reconnu
00:56:42le Kosovo par exemple
00:56:43qu'on a arraché
00:56:46à la Serbie
00:56:47et quelque part
00:56:48aujourd'hui
00:56:48personne ne va dire
00:56:49il faut le rendre
00:56:50à la Serbie
00:56:50donc si vous voulez
00:56:51c'est un petit peu
00:56:52une musique moralisatrice
00:56:54qu'on entend
00:56:55là en l'occurrence
00:56:57si les Etats-Unis
00:56:58changent
00:56:58leur fusil d'épaule
00:56:59c'est quand même
00:57:00un tournant
00:57:01assez vertigineux
00:57:03par rapport
00:57:03à ce qu'ils avaient dit avant
00:57:04ce que disait Trump
00:57:05lors de son premier mandat
00:57:06c'était qu'il ne reconnaissait
00:57:08pas la Crimée russe
00:57:09à l'époque
00:57:09et là on se retrouve
00:57:11deuxième mandat
00:57:12et pour lui
00:57:13la Crimée russe
00:57:13il n'y a pas à revenir dessus
00:57:14c'est allé très vite
00:57:16quand même
00:57:16je pense que Trump
00:57:17est prêt à faire
00:57:18beaucoup de concessions
00:57:19d'abord pour arrêter
00:57:20cette guerre
00:57:20pour s'offrir
00:57:21une victoire diplomatique
00:57:22est-ce qu'il ne fait pas
00:57:24beaucoup trop de concessions
00:57:25aux Russes
00:57:25et pas assez aux Ukrainiens
00:57:26ce qui est la critique
00:57:27qu'on entend souvent
00:57:27en même temps
00:57:28il semble dire aux Ukrainiens
00:57:29si vous acceptez mon plan
00:57:31et c'est un peu
00:57:32ce que disent
00:57:33ceux que je vous ai cités
00:57:35Arestovitch
00:57:35ou Klishko
00:57:36même s'ils ne vont pas
00:57:38totalement dans le sens
00:57:38de Trump
00:57:39mais ils disent
00:57:39le deal qu'on peut faire
00:57:41aujourd'hui
00:57:42dans six mois
00:57:43on sera peut-être
00:57:44contraint de faire
00:57:44un autre deal
00:57:45qui sera bien plus
00:57:46à notre désavantage
00:57:47c'est ça le risque
00:57:48le risque c'est que
00:57:50effondrement du front
00:57:51que l'on perde
00:57:53de nouvelles de territoire
00:57:55situation aussi
00:57:57en Ukraine
00:57:58qui n'est plus tenable
00:58:00en termes
00:58:01d'absence
00:58:03de réserve
00:58:04en termes
00:58:05de rafles
00:58:06organisés
00:58:07pour trouver
00:58:09des troupes
00:58:10parce qu'il n'y a plus
00:58:10de troupes
00:58:11donc on sait bien
00:58:12que l'économie ukrainienne
00:58:13en plus
00:58:14a été extrêmement
00:58:15fragilisée
00:58:16évidemment
00:58:16par ces trois ans
00:58:17de guerre
00:58:17on sent bien
00:58:18que le peuple ukrainien
00:58:18est à la fois
00:58:19extrêmement combatif
00:58:20et résolu
00:58:20mais en même temps
00:58:21extrêmement fatigué
00:58:22par tout ce qui se passe
00:58:24et donc tout ça
00:58:25ça peut provoquer
00:58:25des fractures
00:58:26à tout moment
00:58:26donc la vraie question
00:58:32que les ukrainiens
00:58:33se posent
00:58:33c'est
00:58:34d'île aujourd'hui
00:58:35égale
00:58:35on ne perd pas tout
00:58:37on conserve d'ailleurs
00:58:39la navigation
00:58:39sur le Dniepre
00:58:40donc la possibilité
00:58:42de faire du commerce
00:58:42une ouverture
00:58:44avec Odessa
00:58:44et la possibilité
00:58:45d'acheminer le blé
00:58:46à l'extérieur
00:58:47également la question
00:58:49des centrales nucléaires
00:58:50en particulier
00:58:51celle d'Ener Godard
00:58:52la plus grande centrale
00:58:54nucléaire d'Europe
00:58:55qui aujourd'hui
00:58:56est contrôlée par les russes
00:58:57mais qui reviendrait
00:58:58sous souveraineté ukrainienne
00:59:00avec un partage
00:59:01de l'électricité
00:59:02alors c'est très avantageux
00:59:03pour les russes
00:59:04je vous l'avoue
00:59:04parce que ça veut dire
00:59:05que l'électricité
00:59:06de ces six réacteurs
00:59:07je dis plus grande centrale
00:59:09d'Europe
00:59:091300 mégawatts
00:59:11par réacteur
00:59:13ça veut dire
00:59:14que les russes
00:59:14s'assurerait
00:59:16de l'électricité
00:59:16pour l'ensemble
00:59:17des territoires
00:59:18qu'ils ont conquis
00:59:19donc c'est avantageux
00:59:20pour les russes
00:59:20mais quelque part
00:59:21l'Ukraine ne perd pas tout
00:59:22ce que je veux dire
00:59:23c'est que le deal
00:59:24permet à l'Ukraine
00:59:26de continuer à être armée
00:59:29d'une certaine façon
00:59:30la fin de l'illusion
00:59:32de l'OTAN
00:59:33qui est quand même
00:59:34la cause principale
00:59:34de cette guerre
00:59:35de bout en bout
00:59:36que ce soit
00:59:37de 2014
00:59:38jusqu'au bout
00:59:40de février 2022
00:59:41la question de l'OTAN
00:59:42est évidemment
00:59:43au coeur
00:59:45de ce conflit
00:59:46donc là
00:59:47ça sera résolu
00:59:48le sommet de l'OTAN
00:59:49est en juin
00:59:50ce sera un sommet
00:59:52consacré à la question ukrainienne
00:59:53on peut imaginer
00:59:54est-ce que là
00:59:55il risque d'y avoir
00:59:55des avancées particulières ?
00:59:57écoutez
00:59:58déjà on a entendu
00:59:59Marc Rutte
00:59:59qui est l'ancien
01:00:01premier ministre néerlandais
01:00:02qui aujourd'hui
01:00:03est le patron de l'OTAN
01:00:03dire que l'Ukraine
01:00:05ne rejoindrait pas l'OTAN
01:00:06ça a été
01:00:07une des
01:00:07je pense qu'il y a
01:00:08évidemment une grosse
01:00:09pression américaine
01:00:10je pense qu'il va se passer
01:00:11sur la question de l'OTAN
01:00:13et c'est là
01:00:13où ça risque d'être
01:00:15critique
01:00:15s'il n'y a pas
01:00:16d'accord
01:00:17c'est-à-dire que
01:00:18les Etats-Unis se retirent
01:00:19mais qui peuvent aller plus loin
01:00:20en se retirant de l'OTAN
01:00:22et ça
01:00:22c'est une menace
01:00:23que Trump a déjà brandie
01:00:24sur la question justement
01:00:26du financement de l'OTAN
01:00:27où les Etats-Unis
01:00:28contribuent
01:00:28à une part disproportionnée
01:00:30par rapport
01:00:30à tous les autres acteurs
01:00:32les Etats-Unis
01:00:33n'oublions pas
01:00:33dès le début
01:00:34dès le début
01:00:35des négociations
01:00:36par la voix de Pitt
01:00:37ESSEC
01:00:38à l'époque
01:00:38EXSEC
01:00:39pardon
01:00:39à l'époque
01:00:40avait insisté
01:00:41sur le fait que
01:00:42les pays
01:00:44de l'Union Européenne
01:00:45devaient revoir
01:00:46à la hausse
01:00:47leur budget
01:00:47mais ils devaient revoir
01:00:48à la hausse
01:00:49leur participation
01:00:50dans l'OTAN
01:00:51sinon
01:00:51les Etats-Unis
01:00:52se désengageraient
01:00:53et ça a été
01:00:54déjà émis
01:00:55et ça pour le coup
01:00:56par Donald Trump
01:00:57lors de son premier mandat
01:00:58c'est pas la première fois
01:00:59le retrait des troupes
01:01:00américaines d'Allemagne
01:01:01à cette époque-là
01:01:03Emmanuel Macron disait
01:01:03que l'OTAN
01:01:04était en mort cérébrale
01:01:05exactement
01:01:05mais ils risquent
01:01:06de se retrouver
01:01:07en mort cérébrale
01:01:08s'il n'y a pas d'accord
01:01:08sur l'Ukraine
01:01:09c'est ça la question
01:01:10parce que
01:01:10quand on a une locomotive
01:01:12comme les Etats-Unis
01:01:13on est sur un TGV
01:01:14si la locomotive disparaît
01:01:16on n'est plus sur un TGV
01:01:17il faut reconstruire
01:01:18une motrice
01:01:20c'est compliqué
01:01:21et ça va être assez dur
01:01:22et la motrice
01:01:22ce serait
01:01:23ce fonds européen
01:01:25de la défense
01:01:25de 800 milliards
01:01:26c'est 5 ans
01:01:2710 ans
01:01:28on en verra les traces
01:01:30peut-être qu'on va voir
01:01:31des frémissements
01:01:32peut-être qu'on va voir
01:01:33des domaines
01:01:34dans lesquels l'Europe
01:01:34va enfin agir
01:01:36de façon indépendante
01:01:37et non plus être
01:01:38à la remorque
01:01:39mais on part
01:01:40finalement
01:01:41et c'est aussi
01:01:42la chose
01:01:43qu'on a du mal
01:01:44à concevoir
01:01:45je vois par
01:01:46certains observateurs
01:01:47ou certains politiques
01:01:48c'est-à-dire que
01:01:49cette ultra dépendance
01:01:51aux Etats-Unis
01:01:52qui nous tient
01:01:54que nous avons
01:01:55chevillé au corps
01:01:56depuis des décennies
01:01:57ne peut pas disparaître
01:01:59comme ça
01:01:59elle peut pas disparaître
01:02:01elle pourrait disparaître
01:02:01rationnellement
01:02:02mais culturellement
01:02:03nous y sommes habitués
01:02:04et il faut faire
01:02:06une volte-face complète
01:02:07et réarmer les pays
01:02:09réarmer l'Europe
01:02:10pour enfin
01:02:11prendre nos destinées en main
01:02:12mais ça ne se fait pas
01:02:13du jour au lendemain
01:02:13on va marquer
01:02:15une courte pause
01:02:15et revenir sur ces questions
01:02:17de l'OTAN
01:02:18des troupes au sol aussi
01:02:19dont on ne parle plus
01:02:20la coalition
01:02:21of willing
01:02:21toutes ces
01:02:23toutes ces réjouissances
01:02:25portées par
01:02:26le président français
01:02:27en l'occurrence
01:02:27à tout de suite
01:02:28sur Radio
01:02:290826 300 300
01:02:30si vous souhaitez
01:02:31poser une question
01:02:32ou réagir
01:02:32à tout de suite
01:02:33Alexis Poulin
01:02:35sans réserve
01:02:35l'invité
01:02:37et on se retrouve
01:02:38avec Régis Le Sommier
01:02:39notre invité
01:02:39reporter de guerre
01:02:40directeur de la rédaction
01:02:41d'Omerta
01:02:41pour parler
01:02:42du dossier ukrainien
01:02:43alors il y a eu
01:02:43une réunion
01:02:44à Londres
01:02:45cette semaine
01:02:46à propos de cette
01:02:48coalition
01:02:48des volontaires
01:02:50Emmanuel Macron
01:02:51était absent
01:02:52pour cause de tournées
01:02:53dans les îles
01:02:54c'était quand même
01:02:55une absence remarquée
01:02:56Keir Starmer
01:02:57menait la danse
01:02:58c'est les deux
01:02:58le premier ministre britannique
01:03:00et le président français
01:03:00qui sont le duo
01:03:02qui veut le leadership
01:03:03sur le dossier ukrainien
01:03:04en Europe
01:03:04et on s'est retrouvé
01:03:06devant une réunion
01:03:07qui a été
01:03:08un fiasco
01:03:09complet
01:03:10on peut dire
01:03:10puisque l'idée
01:03:11de l'envoi des troupes
01:03:12au sol
01:03:12a été en quelque sorte
01:03:14questionnée
01:03:14en disant
01:03:15c'est peut-être pas
01:03:16forcément une bonne idée
01:03:17et puis tout le monde
01:03:19fait un peu pression
01:03:20sur Zelensky aussi
01:03:21pour dire
01:03:22bon il va falloir
01:03:22trouver un accord
01:03:23dans les semaines
01:03:24et les mois qui viennent
01:03:25oui alors en plus
01:03:26c'est une réunion
01:03:27à laquelle je crois
01:03:28que Marco Rubio
01:03:30devait initialement
01:03:32participer
01:03:33et finalement
01:03:34devant le refus
01:03:35de Zelensky
01:03:36les premières déclarations
01:03:38a décidé
01:03:39de ne pas
01:03:39assister à cette réunion
01:03:41et ils n'ont même pas
01:03:42envoyé Steve Witkoff
01:03:44qui est le
01:03:44négociateur
01:03:45multiplateforme
01:03:47parce qu'il est sur l'Iran
01:03:49il est partout
01:03:50donc l'avocat
01:03:53spécialiste
01:03:54de l'immobilier
01:03:55donc
01:03:55ils n'ont même pas
01:03:57envoyé lui
01:03:57ils ont envoyé
01:03:58Keith Kellogg
01:03:59qui était le premier
01:04:01envoyé de Trump
01:04:02sur l'Ukraine
01:04:03qui avait été
01:04:04écarté
01:04:05donc en gros
01:04:06des seconds couteaux
01:04:07bon
01:04:07oui cette réunion
01:04:09n'a pas
01:04:09finalement
01:04:11elle n'a fait que
01:04:11refléter
01:04:12les divergences
01:04:12de position
01:04:13des Européens
01:04:14depuis le début
01:04:14à chaque fois
01:04:15qu'il y a eu
01:04:16un mini sommet
01:04:16à chaque fois
01:04:17ça a été toujours
01:04:18les mêmes impasses
01:04:18et puis
01:04:20on a même reculé
01:04:21je dirais
01:04:21sur la question
01:04:22de l'envoi
01:04:22à les troupes
01:04:23puisque même
01:04:24les britanniques
01:04:25semble-t-il
01:04:25aujourd'hui
01:04:26sont un peu
01:04:26réticents
01:04:27à cette hypothèse
01:04:28donc il ne reste
01:04:29que les français
01:04:30finalement
01:04:31les italiens
01:04:31ont dit
01:04:32qu'ils refusaient
01:04:33les polonais
01:04:33aussi
01:04:34les allemands
01:04:35également
01:04:35voilà
01:04:35donc on est dans
01:04:36un
01:04:36en plus les allemands
01:04:38il y a une période
01:04:38transitoire
01:04:39donc on sait
01:04:40que le prochain
01:04:40stranchelier
01:04:41sera aligné
01:04:42on va dire
01:04:43en gros peut-être
01:04:43plus aligné
01:04:45en tout cas
01:04:45sur les positions
01:04:46de Macron
01:04:47et de Starmer
01:04:47mais en tout cas
01:04:48il n'est pas
01:04:48encore désigné
01:04:50donc tout ça
01:04:51fait qu'il y a
01:04:51un flottement
01:04:52et fait que
01:04:53bon
01:04:53voilà
01:04:54on va
01:04:55probablement
01:04:57hériter
01:04:58d'une guerre
01:04:59si l'accord
01:05:01ne se fait pas
01:05:01et si les américains
01:05:03se désengagent
01:05:03encore une fois
01:05:04qui va nous mettre
01:05:05face à nous
01:05:06face à la réalité
01:05:08ukrainienne
01:05:09je pense qu'on va
01:05:10se rendre compte
01:05:11que la fiction
01:05:12à laquelle on a cru
01:05:14en tout cas
01:05:14et la narration
01:05:15particulière
01:05:16victorieuse
01:05:16de l'Ukraine
01:05:17sur laquelle on a misé
01:05:18depuis trois ans
01:05:19et bien finalement
01:05:20ne se matérialise pas
01:05:21et que ça va être
01:05:22une charge
01:05:22à notre
01:05:23ça va être à nous
01:05:24d'assumer cette charge
01:05:26c'est déjà le cas
01:05:28quand on voit
01:05:28les milliards
01:05:30promis à Zelensky
01:05:31qui aussi soutiennent
01:05:33l'industrie
01:05:33de l'armement française
01:05:34bien sûr
01:05:34la France est passé
01:05:35deuxième exportateur
01:05:37d'armes au monde
01:05:37donc c'est sûr
01:05:38que ce n'est pas
01:05:39une mauvaise opération
01:05:42mais encore une fois
01:05:43il faut comprendre
01:05:44qu'on est
01:05:46face à un pays
01:05:47la Russie
01:05:48qui est entré
01:05:49en économie de guerre
01:05:51qui produit
01:05:52chaque mois
01:05:53trois fois plus
01:05:54d'obus
01:05:54que l'ensemble
01:05:55des pays de l'OTAN
01:05:56et donc
01:05:58et c'est valable aussi
01:05:59pour les engins blindés
01:06:01c'est valable aussi
01:06:02pour les canons
01:06:02donc
01:06:03ce pays
01:06:05la Russie
01:06:05qu'on n'a pas arrêté
01:06:08on a persisté
01:06:09à considérer
01:06:10comme étant fragile
01:06:11étant
01:06:11comment qu'il l'an dernier
01:06:14nous a fait une croissance
01:06:15de 4,3%
01:06:16dépassant l'Allemagne
01:06:18dépassant la France
01:06:19enfin bref
01:06:20et que je crois
01:06:21aujourd'hui
01:06:21être la quatrième économie
01:06:22du monde
01:06:23qui a profité
01:06:24finalement
01:06:25pourtant il y a toujours
01:06:25ce discours de dire
01:06:26oui mais c'est le PIB
01:06:27d'un tout petit pays
01:06:28de l'Espagne
01:06:29c'est un géant
01:06:32au pied d'argile
01:06:33on entend souvent
01:06:35ce discours
01:06:36avec
01:06:36Bruno Le Maire
01:06:37qui disait
01:06:38mettre l'économie
01:06:39russe à genoux
01:06:39et Jean-Noël Barraud
01:06:40qui a remis une couche
01:06:41des affaires étrangères
01:06:42en disant
01:06:42oui oui vous allez voir
01:06:43ce que vous allez voir
01:06:44il a dit qu'il fallait
01:06:44l'asphyxier
01:06:45voilà
01:06:46qu'il fallait asphyxier
01:06:47à la suite de frappes
01:06:48sur soumis
01:06:49qui sont inacceptables
01:06:50évidemment
01:06:51mais c'est
01:06:52entre la disproportion
01:06:54en fait
01:06:54c'est plus de l'ordre
01:06:55de la croyance
01:06:56que de l'ordre
01:06:57du réel
01:06:59sur l'ordre
01:07:01de la croyance
01:07:01quand Emmanuel Macron
01:07:03très fièrement
01:07:04parlait de l'envoi
01:07:05de troupes au sol
01:07:06avec l'ambiguïté stratégique
01:07:07puis l'envoi de troupes au sol
01:07:09dans le cadre
01:07:09d'un accord de paix
01:07:10quand on réfléchit
01:07:125 minutes
01:07:1310 000 soldats français
01:07:15envoyés
01:07:16là-bas
01:07:16en Ukraine
01:07:17sans qu'à une seconde
01:07:19on ait réfléchi
01:07:20ou comment les loger
01:07:21quel était
01:07:21leur avitaillement
01:07:22qui payait
01:07:24pour tout ça
01:07:24comment ça se passait
01:07:26l'enveloppe budgétaire
01:07:28pour une telle opération
01:07:29on se rend vite compte
01:07:30que c'est pas réaliste
01:07:31non c'est pas réaliste
01:07:33si on envoie
01:07:3420 000 troupes
01:07:35pour combattre
01:07:36il en faut au moins
01:07:3740 000 en tout
01:07:38en fait
01:07:38donc la logistique
01:07:40il y a tout un tas de choses
01:07:41et puis la question
01:07:42moi je dis
01:07:43qui reste fondamentale
01:07:44dans cette histoire
01:07:45c'est la question
01:07:47de l'adaptabilité
01:07:48de nos troupes
01:07:48aux réalités du terrain
01:07:49même si
01:07:51ce sont des troupes
01:07:52pour le moment
01:07:52on va dire
01:07:53on va pas être naïf
01:07:54les russes le savent
01:07:55tout le monde le sait
01:07:56on envoie des instructeurs
01:07:58pour piloter des armes
01:07:59qu'on envoie
01:08:00en particulier
01:08:00les canons 16 armes
01:08:01et d'autres choses
01:08:02donc évidemment
01:08:03on a des gens
01:08:03déjà sur place
01:08:04mais le vrai point
01:08:07d'interrogation
01:08:09et c'est là
01:08:10où on devrait
01:08:10se poser des questions
01:08:11c'est observer
01:08:12quand moi j'entends
01:08:14oui nous allons former
01:08:16l'armée ukrainienne
01:08:17ça fait plusieurs mois
01:08:18presque un an
01:08:19un an et demi
01:08:20qu'on forme l'armée ukrainienne
01:08:21moi je dis attention
01:08:22non
01:08:22c'est plutôt
01:08:23l'armée ukrainienne
01:08:24qui devrait nous former
01:08:25mais nous n'avons pas
01:08:26l'habitude de l'intensité
01:08:28qu'a prise cette guerre
01:08:30nous n'avons pas
01:08:30nous ne maîtrisons
01:08:32absolument pas
01:08:33même si
01:08:34nous avons peut-être
01:08:35de l'instruction
01:08:36autour de ça
01:08:36l'action des drones
01:08:38qui a complètement
01:08:39et radicalement changé
01:08:40la guerre
01:08:40on est dans une nouvelle
01:08:43forme de guerre
01:08:44sur laquelle
01:08:46nous avons peu de prise
01:08:47envoyer nos soldats
01:08:49dans cet enfer
01:08:50c'est quelque part
01:08:54se donner peu de chance
01:08:56et puis pour quel résultat
01:08:57il n'est pas sûr
01:08:58que l'introduction
01:08:59d'un contingent français
01:09:01je donne toujours
01:09:02ce chiffre
01:09:04mais
01:09:0428 000 hommes
01:09:06c'était
01:09:07la présence des russes
01:09:09quand ils ont
01:09:10occupé Kersone
01:09:11voilà
01:09:12donc vous imaginez
01:09:13Kersone c'était
01:09:13on va dire
01:09:14300 km
01:09:15de front
01:09:17vous avez un front
01:09:18qui fait plus de 1200 km
01:09:19donc vous ne pouvez pas
01:09:20imaginer
01:09:21les russes ont à peu près
01:09:21mobilisé 500 000 hommes
01:09:23les ukrainiens
01:09:24à peu près pareil
01:09:24de l'autre côté
01:09:25et nous on va arriver
01:09:26et on pense changer
01:09:27quelque chose
01:09:28alors on nous dit
01:09:29non ce ne sont pas
01:09:30des troupes combattantes
01:09:31ce seront des troupes
01:09:32qui seront positionnées
01:09:33dans les villes
01:09:34on se demande pour quoi faire
01:09:35alors dans le cadre
01:09:37d'un processus de paix
01:09:38bien sûr
01:09:38alors là ouf
01:09:39on est rassuré
01:09:40on s'imagine que tout
01:09:40va se calmer
01:09:41et on va envoyer des troupes
01:09:42mais la réalité
01:09:44c'est que des troupes
01:09:45nos troupes
01:09:46les troupes britanniques
01:09:47veulent dire
01:09:48les troupes d'un pays
01:09:48de l'OTAN
01:09:49et dans ce cadre là
01:09:51je pense que jamais
01:09:52les russes n'accepteront
01:09:53que des troupes
01:09:54qui ne soient pas
01:09:54alors les chinois
01:09:55se sont proposés
01:09:56certains autres pays
01:09:57pourraient être
01:09:58comme des gardiens
01:10:01de la paix
01:10:01on va dire
01:10:01des soldats de la paix
01:10:04mais ça ne peut pas être
01:10:05des soldats originaires
01:10:06de pays de l'OTAN
01:10:07mais justement
01:10:08est-ce que la suite
01:10:10s'il y a un accord de paix
01:10:11qui arrive
01:10:12ou du moins
01:10:12cesser le feu
01:10:13même bâclé
01:10:15c'est de voir cette guerre
01:10:16continuer comme une guerre
01:10:17non conventionnelle
01:10:18on a eu ce général russe
01:10:19qui est mort dans un attentat
01:10:20aujourd'hui
01:10:21il y a eu d'autres attentats
01:10:22qui ont été
01:10:23des homicides ciblés
01:10:25de la part des ukrainiens
01:10:26est-ce que ça
01:10:27ça ne va pas être
01:10:27le lot courant
01:10:28finalement
01:10:28en Crimée
01:10:30dans les territoires
01:10:31occupés par les russes
01:10:31une sorte de guerre d'usure
01:10:33par ces actions
01:10:35terroristes
01:10:35ou ciblées
01:10:36alors ces actions
01:10:37terroristes ou ciblées
01:10:38il faut savoir d'abord
01:10:38qu'elles sont
01:10:39relativement anciennes
01:10:40depuis 2014
01:10:41en Ukraine
01:10:43dans les zones
01:10:44occupées par la Russie
01:10:45il y a eu énormément
01:10:46de ciblages
01:10:47d'assassinats
01:10:47de dignitaires
01:10:49soit des personnalités
01:10:51ukrainiennes
01:10:52pro-russes
01:10:53nommées par
01:10:54les nouvelles administrations
01:10:55qui ont été assassinées
01:10:57c'est une marque typique
01:10:59classique
01:11:00presque
01:11:00très ancienne
01:11:01d'ailleurs
01:11:02puisque c'était
01:11:03le même procédé
01:11:04qu'avait
01:11:05Loun
01:11:06l'organisation
01:11:07nationaliste ukrainienne
01:11:08créée par
01:11:09Stépan Bandera
01:11:10qui était
01:11:11pendant la seconde guerre
01:11:14même pendant la seconde guerre mondiale
01:11:15était allé jusqu'à
01:11:16assassiner
01:11:17un général soviétique
01:11:19pendant la bataille
01:11:20de Tcherkassi
01:11:21le général
01:11:21Vatoutin
01:11:22qui était le grand vainqueur
01:11:23de course
01:11:24qui a été assassiné
01:11:25par les partisans ukrainiens
01:11:26donc il y a une vieille habitude
01:11:28chez les ukrainiens
01:11:29de l'assassinat ciblé
01:11:30de la guerre de partisans
01:11:32d'une manière
01:11:34de saper
01:11:34chez les russes aussi
01:11:36on a vu
01:11:37les actions
01:11:37qu'ils ont commises
01:11:38en Grande-Bretagne
01:11:39par exemple
01:11:40sur d'anciens espions
01:11:41des repentis
01:11:42etc
01:11:42ils ont tué
01:11:43Bandera
01:11:44en 1968
01:11:45alors qu'il était réfugié
01:11:46en Allemagne
01:11:46donc voilà
01:11:47donc les russes
01:11:49ont l'habitude
01:11:49les ukrainiens
01:11:50mais les ukrainiens
01:11:51chez eux
01:11:51ont une grande habitude
01:11:53d'assassinat
01:11:53d'officier du NKVD
01:11:55pendant la période soviétique
01:11:56c'était classique
01:11:58donc aujourd'hui
01:11:59ils peuvent le faire
01:12:00et ils l'ont fait
01:12:01surtout depuis 2014
01:12:02je citais
01:12:03Kirillov Budanov
01:12:04tout à l'heure
01:12:05donc dans cette équipe
01:12:07justement
01:12:07très entraînée
01:12:08par la CIA
01:12:08il y a eu
01:12:09parfois les américains
01:12:11ont protesté
01:12:12ont dit
01:12:13non non
01:12:14comme on ne vous a pas formé
01:12:15pour
01:12:15ils savaient très bien
01:12:17que c'était eux
01:12:18qui faisaient ça
01:12:18donc
01:12:19cette manière
01:12:21justement
01:12:21est-ce qu'il n'y a pas
01:12:22le risque
01:12:23de voir déborder
01:12:24le conflit
01:12:25c'était le cas à Kours
01:12:26où les américains
01:12:26ont eu un peu peur
01:12:27sur les opérations
01:12:29les américains ont dit
01:12:30à Kours
01:12:30c'est la seule opération
01:12:31que les ukrainiens
01:12:32ont maintenue
01:12:32complètement secrète
01:12:33pour les américains
01:12:35ils ont dit
01:12:35on en savait plus
01:12:36sur les russes
01:12:37que sur nos propres
01:12:38alliés ukrainiens
01:12:38à ce moment-là
01:12:39ils voulaient vraiment
01:12:40en faire une surprise
01:12:41tout à fait
01:12:42mais c'était très audacieux
01:12:44mais bon
01:12:45un peu inutile
01:12:46oui
01:12:47façon de dire
01:12:48nous aussi
01:12:49on peut prendre du territoire
01:12:50ça venait à rassurer
01:12:51les alliés
01:12:52à dire que
01:12:52l'Ukraine avait encore
01:12:53la possibilité
01:12:54de prendre l'initiative
01:12:55de créer une guerre
01:12:56de mouvements
01:12:57dans une guerre d'attrition
01:12:58tout à coup
01:12:59de surprendre
01:12:59et les russes
01:13:00ont été surpris
01:13:01ils ont failli
01:13:01se faire piquer
01:13:02leur centrale
01:13:02de Kurchatov
01:13:03qui était la centrale
01:13:05qui alimente
01:13:05la ville de Kours
01:13:06quand même
01:13:06donc c'était
01:13:07quand même
01:13:07il y avait
01:13:08cette portée stratégique
01:13:09bien sûr
01:13:10ils sont allés
01:13:10très très près
01:13:11ils sont arrivés
01:13:12dans les faubourgs
01:13:12de Kours
01:13:13on va
01:13:14marquer une courte pause
01:13:16et continuer de parler
01:13:17de ce dossier ukrainien
01:13:18avec bien sûr
01:13:19l'avenir politique
01:13:20de Volodymyr Zelensky
01:13:22président ukrainien
01:13:23la suite
01:13:24des négociations
01:13:26et puis
01:13:27si une paix
01:13:29est possible
01:13:30ou bien
01:13:30si les différentes
01:13:31frappes russes
01:13:32vont relancer
01:13:33d'autres frappes
01:13:34ukrainiennes
01:13:34et repartir
01:13:36pour des mois
01:13:37de combat
01:13:37à tout de suite
01:13:38sur Sud Radio
01:13:39Alexis Poulin
01:13:41sans réserve
01:13:42l'invité
01:13:43notre invité
01:13:45Régis Le Sommier
01:13:45pour parler
01:13:46de ce dossier ukrainien
01:13:47au moment où
01:13:48nous parlons
01:13:48d'ailleurs
01:13:49Poutine reçoit
01:13:50au Kremlin
01:13:50Steve Whitcoff
01:13:52l'émissaire
01:13:53de Donald Trump
01:13:54son camarade
01:13:55de golf
01:13:56lui aussi
01:13:57dans l'immobilier
01:13:58de luxe
01:13:58depuis des années
01:13:59négociateur
01:14:00du coup
01:14:01pour ça
01:14:02est-ce que
01:14:02on a l'impression
01:14:03que les américains
01:14:04ne veulent pas
01:14:06inclure les ukrainiens
01:14:07dans ces négociations
01:14:08ni les européens
01:14:09clairement
01:14:09il y a un mépris
01:14:10à la fois pour la commission européenne
01:14:12mais aussi pour les dirigeants
01:14:13européens
01:14:14d'une certaine façon
01:14:15est-ce que c'est pour aller plus vite
01:14:16ou est-ce que c'est une erreur
01:14:17de faire ça
01:14:18je pense que c'est typique
01:14:20en tout cas
01:14:20c'est typique de Trump
01:14:22et ce que fait Zelensky
01:14:24contre Trump
01:14:25et quelque part ce que font
01:14:26les européens
01:14:27c'est ce qu'il ne faudrait pas faire
01:14:28avec Trump
01:14:29en fait
01:14:29le prendre en frontal
01:14:31c'est jamais bon
01:14:32vous remarquez
01:14:34dans sa rhétorique
01:14:35que la question de Zelensky
01:14:37revient toujours
01:14:38le personnage de Zelensky
01:14:40il a
01:14:41cibler
01:14:42cibler Zelensky
01:14:43je cite par exemple
01:14:45ce qu'il a dit hier
01:14:47il a dit
01:14:47Zelensky
01:14:47peut avoir la paix
01:14:49ou il peut se battre
01:14:50encore trois ans
01:14:51avant de perdre
01:14:51tout le pays
01:14:52nous sommes très proches
01:14:53d'un accord
01:14:54mais cet homme
01:14:54qui n'a pas les cartes en main
01:14:56doit maintenant conclure
01:14:58voilà
01:14:59donc il le rend responsable
01:15:01et je pense que
01:15:02ce qu'il y a chez Trump
01:15:03quand il sent
01:15:03qu'il y a une difficulté
01:15:04il va essayer
01:15:05de faire ce qu'on appelle
01:15:06le blame game
01:15:07en américain
01:15:08c'est-à-dire de trouver
01:15:09qui est coupable
01:15:10en fait
01:15:10en réalité
01:15:11ce qui l'empêche
01:15:12de conclure un accord
01:15:13plus vite
01:15:13c'est l'intransigeance
01:15:15de Poutine
01:15:15c'est le fait que Poutine
01:15:16sent bien que
01:15:17sur le terrain
01:15:18il y a une possibilité
01:15:19que l'Ukraine cède
01:15:21que la Russie
01:15:23gagne encore plus
01:15:24de terrain
01:15:24voire qu'elle remporte
01:15:25cette guerre
01:15:26donc Poutine
01:15:26veut faire durer
01:15:27le plus longtemps possible
01:15:28et face à
01:15:30cette adversité
01:15:31poutinienne
01:15:32Trump renverse
01:15:35l'accusation
01:15:37et la fait porter
01:15:38à Zelensky
01:15:39qui lui
01:15:40défend son biftec
01:15:40c'est un peu fort de café
01:15:42quand on voit
01:15:42les frappes russes
01:15:43de ces derniers jours
01:15:44de mettre la pression
01:15:46sur Zelensky
01:15:47plutôt que sur Poutine
01:15:48c'est quand même
01:15:49étonnant
01:15:49oui même si
01:15:50dans la réalité
01:15:51Trump n'a pas tort
01:15:52de dire que
01:15:53si l'Ukraine
01:15:54ne prend pas ce deal
01:15:55le deal dans 6 mois
01:15:56il sera pire
01:15:57et il y aura eu
01:15:5850 000 bonhommes au tapis
01:16:00voilà
01:16:00c'est bien tout le problème
01:16:02et il y voit aussi
01:16:03le fait que
01:16:04il y a eu beaucoup
01:16:05trop de soutien américain
01:16:06et que ça doit cesser
01:16:07aujourd'hui
01:16:07puisque finalement
01:16:08ça ne rapporte plus rien
01:16:10c'est ça ?
01:16:10c'est ça
01:16:11ça ne rapporte plus rien
01:16:12donc il y a eu
01:16:13ce fameux épisode
01:16:14des terres rares
01:16:16de cet accord
01:16:18de cette pression
01:16:20parce que
01:16:20Trump
01:16:20à la différence de Biden
01:16:22considère
01:16:22qu'il doit y avoir
01:16:24retour sur investissement
01:16:25on ne peut pas laisser
01:16:26donc en tout cas
01:16:28il n'y aura plus
01:16:29de négociation
01:16:31il n'y aura plus
01:16:31de
01:16:32on va dire
01:16:33d'arriver
01:16:34l'économiste
01:16:36Jeffrey Sachs
01:16:38vous savez
01:16:39qui disait
01:16:41une chose
01:16:42dont je suis
01:16:43pratiquement convaincu
01:16:44c'est que
01:16:44Trump ne reviendra pas
01:16:45au congrès
01:16:46pour demander
01:16:47davantage de crédit
01:16:48pour financer
01:16:48la guerre en Ukraine
01:16:49ça signifie
01:16:50que soit
01:16:51il y aura
01:16:51un accord de paix
01:16:52soit l'Ukraine
01:16:53tentera essentiellement
01:16:55de se battre
01:16:55sans le soutien
01:16:56des américains
01:16:57ce qui est impossible
01:16:58en réalité
01:16:58qui me paraît
01:16:59totalement illusoire
01:17:00on l'avait vu
01:17:01avec Kursk
01:17:02souvenez-vous
01:17:02il y a eu
01:17:03une opération audacieuse
01:17:04qui avait été faite
01:17:05en dissimulant
01:17:07des soldats
01:17:07dans un pipeline
01:17:08vide
01:17:09les russes
01:17:10ont fait une opération
01:17:12de contournement
01:17:13des forces ukrainiennes
01:17:16mais il y a eu aussi
01:17:16le fait que
01:17:17pendant 4 jours
01:17:18le renseignement
01:17:19américain
01:17:21n'a plus été fourni
01:17:22Tulsi Gabbard
01:17:23avait annoncé
01:17:24pendant la première
01:17:26phase des négociations
01:17:27et donc ce renseignement
01:17:28n'était plus là
01:17:29les français
01:17:30et les britanniques
01:17:31ont essayé
01:17:31d'aider les ukrainiens
01:17:33de ce point de vue là
01:17:33mais rien ne vaut
01:17:35évidemment
01:17:35la capacité
01:17:36et l'efficacité
01:17:37du renseignement
01:17:38américain
01:17:40qui permettait
01:17:41aux ukrainiens
01:17:41de savoir exactement
01:17:42qui était où
01:17:43etc.
01:17:44et de pouvoir cibler
01:17:45les positions russes
01:17:47donc on l'a vu
01:17:48la fragilité
01:17:49elle est là
01:17:49si Trump décide
01:17:51sur un coup de tête
01:17:52de tout arrêter
01:17:53il est quasiment impossible
01:17:55pour l'Ukraine
01:17:56de résister
01:17:56très longtemps
01:17:57elle le fera
01:17:58héroïquement
01:17:59parce que bon
01:18:00les ukrainiens
01:18:00sont des forts combattants
01:18:01maintenant
01:18:02il y a quand même
01:18:03des gens
01:18:04on le sent bien
01:18:05je citais Klisco
01:18:05tout à l'heure
01:18:06mais d'autres aussi
01:18:07en Ukraine
01:18:07qui commencent à se poser
01:18:09sérieusement des questions
01:18:09sur le fait
01:18:10qu'il va falloir
01:18:11avancer
01:18:13dans cette négociation
01:18:14et qu'on ne peut pas
01:18:15éternellement
01:18:16continuer à dire
01:18:17non non on va continuer
01:18:18on va continuer
01:18:18mais est-ce que justement
01:18:20le fait de pointer du doigt
01:18:21Zelensky
01:18:22enfin l'hostilité de Trump
01:18:23vis-à-vis de Zelensky
01:18:24ne renforce pas
01:18:25en interne
01:18:26en Ukraine
01:18:27le poids du président
01:18:28ukrainien
01:18:29peut-être
01:18:30ça peut être aussi
01:18:31l'idée
01:18:31de celui qui a résisté
01:18:33vous savez
01:18:33il a commencé la guerre
01:18:34quand même
01:18:35avec une phrase célèbre
01:18:36tout le monde le prenait
01:18:38pour un clown
01:18:39en disant
01:18:39qu'ils ont mis ce type
01:18:40qui est un showman
01:18:42quand les russes
01:18:43ont encerclé Kiev
01:18:45Joe Biden
01:18:47lui a dit
01:18:47est-ce que
01:18:49tu veux une évacuation
01:18:50il a dit
01:18:51non j'ai pas besoin
01:18:52d'une évacuation
01:18:52j'ai besoin d'armes
01:18:54j'ai besoin qu'on me mette
01:18:55de ce point de vue là
01:18:55mais moi j'ai pas besoin
01:18:56d'être évacué
01:18:57il a commencé la guerre
01:18:59comme ça
01:18:59là aujourd'hui
01:19:00il va adopter
01:19:03la technique
01:19:03de celui qui tient
01:19:04du
01:19:05we shall never surrender
01:19:08là on est dans
01:19:09du Churchill
01:19:09il veut jouer
01:19:10sa partition
01:19:11churchillienne
01:19:12jusqu'au bout
01:19:12en a-t-il les moyens
01:19:14est-ce que
01:19:15on sent bien
01:19:16que les adversaires
01:19:18sont aux aguets
01:19:18en interne
01:19:20en Ukraine
01:19:20que Zelensky
01:19:21est pas un personnage
01:19:22immensément populaire
01:19:23moi j'ai fait
01:19:24un reportage
01:19:25j'avais passé
01:19:2710 jours en Ukraine
01:19:27au début de la guerre
01:19:28j'étais extrêmement surpris
01:19:30de voir qu'il y avait
01:19:30des publicités partout
01:19:31pour l'armée ukrainienne
01:19:34mais que je n'ai jamais vu
01:19:35de visage
01:19:37de Zelensky
01:19:38en disant
01:19:40c'est notre chef
01:19:40ça semblait
01:19:41j'étais du côté
01:19:42d'Odessa
01:19:43de Lviv
01:19:43j'ai pas vu
01:19:44un poster
01:19:45de Zelensky
01:19:45nulle part
01:19:46donc c'est
01:19:46quand même
01:19:47assez significatif
01:19:48sur le fait
01:19:49que même
01:19:50au début de la guerre
01:19:50il était contesté
01:19:51là il est contesté
01:19:52aussi
01:19:53mais
01:19:53la vraie question
01:19:55c'est
01:19:56les rivalités
01:19:57internes
01:19:57il a écarté
01:19:58beaucoup de gens
01:19:59il a muselé
01:20:00l'opposition
01:20:01il a interdit
01:20:02la presse d'opposition
01:20:03voilà
01:20:04on n'est plus
01:20:05et la presse ukrainienne
01:20:06qui était largement
01:20:07subventionnée par l'USAID
01:20:09à l'aide américaine
01:20:09c'était aussi une des réalités
01:20:11qui est tombée avec Trump
01:20:13totalement
01:20:13et puis
01:20:14est-ce qu'il y a aussi
01:20:16la possibilité
01:20:18d'un chef de guerre
01:20:19comme ça avait été le cas
01:20:21du chef du commando Wagner
01:20:23qui pourrait faire
01:20:25une marche sur Kiev
01:20:26comme avait fait
01:20:27à l'époque
01:20:28Trigogine
01:20:29ça avait été évoqué
01:20:30l'hypothèse aussi
01:20:32d'une somalisation
01:20:34on va dire
01:20:34de l'Ukraine
01:20:35c'est-à-dire avec des chefs de guerre
01:20:36ou d'une afghanisation
01:20:38à l'époque de 90
01:20:4092
01:20:41c'est-à-dire
01:20:42d'un morcellement du pays
01:20:44en sachant
01:20:45qu'il y a des potentats
01:20:46qui existent toujours
01:20:47que même si
01:20:48des groupes
01:20:49comme Azov
01:20:50Edar
01:20:51Pravi Sector
01:20:52ont été
01:20:53intégrés largement
01:20:54dans la structure
01:20:55de l'armée ukrainienne
01:20:57ils conservent
01:20:59néanmoins
01:20:59leurs prérogatives
01:21:02Azov par exemple
01:21:03est en train
01:21:03de créer
01:21:04d'autres brigades
01:21:05on sent qu'il y a aussi
01:21:06un potentiel
01:21:08de recrutement
01:21:09j'ai vu leur clip vidéo
01:21:10il y a quelques jours
01:21:10c'est très impressionnant
01:21:12donc
01:21:13là
01:21:15on est face
01:21:15à du nationalisme
01:21:17ukrainien
01:21:17pur et dur
01:21:18qui est derrière
01:21:18c'est un peu comme
01:21:19Poutine aussi
01:21:20on dit
01:21:21oui Poutine
01:21:22est un ultra
01:21:23mais en fait
01:21:24il y a d'autres
01:21:24ultras derrière
01:21:25il suffit d'écouter
01:21:26comment il s'appelle
01:21:29le chef de la Douma
01:21:30Tolstoy
01:21:32ou Dimitri Medvedev
01:21:35qui s'est révélé
01:21:36être un faux con
01:21:36absolu
01:21:37on n'avait pas l'habitude
01:21:38c'était pas le même
01:21:39Dimitri Medvedev
01:21:40qu'on avait vu avant
01:21:41allié de Poutine
01:21:42premier ministre
01:21:43puis président
01:21:44donc il y a
01:21:45cette guerre
01:21:46exacerbe
01:21:47à la fois
01:21:48les passions
01:21:49elle
01:21:49les appétits
01:21:52les ambitions
01:21:53aussi
01:21:53et comme on sent
01:21:55que les choses
01:21:55sont en train
01:21:56de bouger
01:21:56voilà
01:21:58et que le mot
01:22:00élection
01:22:00a été prononcé
01:22:01si ça devient
01:22:03une réalité
01:22:03là oui
01:22:04il risque
01:22:05d'y avoir
01:22:05beaucoup de gens
01:22:06et vous savez
01:22:07que les sorties
01:22:08de guerre
01:22:09sont toujours
01:22:09très compliquées
01:22:11au niveau
01:22:11des populations
01:22:14au niveau
01:22:15du retour
01:22:16des soldats
01:22:16dans les foyers
01:22:17souvenez-vous
01:22:18l'Allemagne
01:22:191919
01:22:20les corps francs
01:22:22voilà
01:22:22c'est les soldats
01:22:23allemands
01:22:23qui n'ont pas perdu
01:22:24et à qui on dit
01:22:25vous devez accepter
01:22:26la défaite
01:22:27ça va être sans doute
01:22:28un autre dossier difficile
01:22:30une fois
01:22:30les pourparlers de paix
01:22:32avancés
01:22:32mais on n'y est pas encore
01:22:33on aura le temps
01:22:34de faire pas mal
01:22:34d'émissions
01:22:35on pourra en reparler
01:22:36évidemment
01:22:36merci beaucoup
01:22:37Régis Le Sommier
01:22:38directeur de la réaction
01:22:39d'Omerta
01:22:39reporter de guerre
01:22:40dans un instant
01:22:41c'est Brigitte Lae
01:22:42qui va parler
01:22:42des âmes
01:22:44avons-nous une âme
01:22:44voilà
01:22:45quelle est l'âme
01:22:46de Vladimir Poutine
01:22:47ou de Volodymyr Zelensky
01:22:49je ne sais pas si
01:22:50c'est Georges Bush
01:22:52est-ce qu'on peut lire
01:22:54les âmes
01:22:55à tout de suite
01:22:55sur Sud Radio
01:22:56merci