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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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News
Transcription
00:00Bonsoir à tous et bonsoir à Sabrina Medjaber, à Gilles William Golnadel, à Geoffroy Lejeune, à Olivier D'Artigol et à Johanna Ozaï.
00:07Le meurtrier présumé d'un fidèle tué dans une mosquée de Grand Combe et qui était activement recherché depuis vendredi s'est rendu, vous le savez, à la police.
00:15Je vous propose d'écouter les dernières informations de Chloé Tarka.
00:20Après trois jours de traque, le suspect s'est finalement rendu. Pour les habitants de la Grand Combe, c'est un soulagement.
00:27Tout le monde avait peur. Voyez, il y a des gens qui amènent leurs enfants ici pour prendre le bus. Non, il ne faut pas. C'est pas bien ça, ce qu'il a fait.
00:38Considéré comme très dangereux, l'homme était recherché depuis trois jours par plus de 70 policiers et gendarmes.
00:44Âgé de 21 ans et issu d'une famille bosnienne, il est suspecté d'avoir tué un jeune homme malien d'une quarantaine de coups de couteau dans une mosquée de la Grand Combe, au nord d'Alès,
00:54avant de le filmer en train d'agoniser, tout en insultant la religion musulmane.
00:59Il aurait ensuite tenu des propos sous-entendant qu'il allait recommencer.
01:03Ayant pris la fuite, l'auteur des coups s'est finalement présenté dans un commissariat du centre de l'Italie hier soir.
01:09Il aurait bénéficié de l'aide de complices dans sa fuite.
01:12Les magistrats et les enquêteurs ont fait preuve d'une grande détermination et d'un grand professionnalisme
01:17qui a permis d'obtenir des résultats dans des temps très courts. Je veux les féliciter chaleureusement.
01:22Selon son avocat, le suspect n'aurait pas agi par haine de l'islam, mais aurait tué la première personne croisée sur son chemin.
01:29Le suspect a également assuré ne pas se souvenir d'avoir filmé son acte.
01:33Un mandat d'arrêt européen a été émis pour son transfert en France.
01:37Le suspect ne s'y est pas opposé.
01:38Une information judiciaire pour meurtre avec préméditation et à raison de la religion a été ouverte.
01:44L'enquête va être conduite par un juge d'instruction du pôle criminel de Nîmes.
01:48On le disait ce matin, un homme qui s'agenouille devant Dieu et qui est tué précisément parce qu'il prie ce Dieu,
01:58c'est toujours un crime contre l'humanité, qu'il soit musulman, catholique ou juif,
02:03qui s'appelle Paul, Aboubakar ou David.
02:06Une fois qu'on a dit ça, on peut s'interroger sur le climat qui a suivi cet assassinat, ce meurtre.
02:12Et c'est le dossier de l'instrumentalisation, instrumentalisation de la France insoumise.
02:19Alors je vous propose d'écouter Bruno Retailleau qui le disait dès hier.
02:23Ils instrumentalisent ce crime, ils l'instrumentalisent.
02:30Je n'hésite pas à le dire et je pense qu'ils ne rendent pas service à nos compatriotes musulmans.
02:36Ils ont une formidable ambiguïté vis-à-vis de l'islamisme qu'ils ne dénoncent jamais
02:41et ils ont une extraordinaire complicité avec l'antisionisme
02:48qui leur permet souvent d'attiser les braises rougeoyantes de l'antisémitisme.
02:53Ce qu'ils ne cessent de faire, c'est un communautarisme pour draguer le vote des Français musulmans.
02:59Et en faisant cela, ils veulent les séparer de la communauté nationale.
03:02C'est extrêmement grave et ça fait d'abord mal à nos compatriotes musulmans.
03:06Et puis il y a une séquence qui restera évidemment très forte, c'est celle de Jean-Luc Mélenchon
03:11que tout le monde a vu et que tout le monde peut décrypter avec sa sensibilité.
03:17Est-ce qu'il est sincère ? Est-ce qu'il ne l'est pas ?
03:19Il y a une question vraiment au centre de Jean-Luc Mélenchon, vous l'avez parfois approché.
03:24Est-ce que c'est un homme qui aime les gens ?
03:26Comme un homme... Il y a deux manières finalement de faire de la politique.
03:29Soit on aime les gens, soit on les méprise.
03:31C'est vrai. Une bonne distinction d'un personnel politique.
03:34Il y en a qui se servent. Est-ce qu'il aime...
03:37Pour avoir été son co-directeur de campagne en 2012 et avoir passé une année entière
03:41à ses côtés, à côté de l'équipe de l'époque, qui n'étaient pas encore les Insoumis,
03:46je pense que Jean-Luc Mélenchon doit être sincèrement touché
03:50par la tristesse de cette jeune femme en face de lui.
03:54Je crois que son émotion est sincère.
03:56Pour autant, pour l'avoir fréquentée, je pense que c'est pas...
04:00Son rapport aux gens n'est pas ce qu'il fait de lui, un homme politique qui aime ce contact-là.
04:08Je ne pense pas qu'il aime le contact avec autrui.
04:10Je ne pense pas qu'il aime le contact, y compris au sein de son équipe rapprochée,
04:15pour être dans une forme d'empathie, de savoir si un tel ou un tel n'a pas raison,
04:20par d'altérité, aller chercher en l'autre quelque chose qui aurait pu lui échapper.
04:24Non, c'est quelqu'un qui, dans la gestion d'une campagne, son rapport humain est assez autoritaire,
04:29assez directif, et je ne pense pas que le contact à l'autre soit quelque chose
04:33qui lui apporte énormément de plaisir.
04:35Pour ce que je peux en savoir...
04:37Non, mais c'est des questions très profondes.
04:38C'est-à-dire que tu peux être à la fois lucide, François Mitterrand, Jacques Chirac...
04:43Alors, je pense que Chirac aimait le peuple et aimait le contact humain.
04:46Je pense que Mitterrand n'était pas quelqu'un qui...
04:49Il avait un côté sphinx et un côté monarque qui le tenait un peu éloigné de tout ça.
04:53Non ?
04:54Écoutez, j'en sais rien, mais je pense que tu peux ne pas être dupe des uns et des autres,
05:00mais avoir une sorte de bienveillance naturelle.
05:03Vous voyez ce que je veux dire ?
05:04Qui enlève le mépris.
05:06Si vous essayez de mettre le sujet sur la table de la gentillesse ou de la méchanceté de Mélenchon,
05:10on lui connaît assez peu de moments frappants de gentillesse pure et gratuite.
05:15Au contraire, par contre, ses anciens...
05:17Parce qu'Olivier faisait référence à la bande de 2012 qui n'était pas les Insoumis.
05:20Attention, c'est la bande de La Pierre, Garrido, Corbière, c'est un canal historique.
05:26Je sais bien, et j'en connais un certain nombre, notamment pour avoir débattu avec eux à la télévision.
05:30Ils sont tous d'ailleurs chassés, comme c'est quelqu'un qui fait le vide autour de lui,
05:34qui renouvelle son entourage, et ils sont chassés avec une très très très très grande violence.
05:37Et quand ils racontent aujourd'hui la manière dont on se fait virer par Jean-Luc Mélenchon, c'est très violent.
05:41Et moi je raconte un truc personnel, si vous me le permettez Pascal.
05:43En 2019, je crois, ou 2020, il était chez Cyril Hanouna, j'étais en plateau, j'étais chroniqueur de Cyril Hanouna à l'époque.
05:51Et c'est la seule fois, il m'avait quasi insulté en coulisses.
05:53C'était face à Baba ?
05:54Absolument, non, c'était... Enfin, balance ton poste.
05:57D'accord.
05:57Il m'avait quasi insulté en coulisses avant, j'étais allé le saluer pour lui dire bonjour, etc.
06:01Il s'était moqué de moi, il m'avait dit « Ah, vous êtes gros, vous êtes moche », devant pas mal de gens en fait.
06:05Donc c'était un peu bizarre.
06:07Et ensuite, en plateau, il avait refusé de me répondre.
06:09Et je trouve ça assez...
06:10Ça dit quelque chose que vous savez, quand vous avez un contradicteur, je lui posais une question et que vous ne le regardez pas.
06:15Il se tournait comme ça, il ne voulait pas me répondre et il y avait eu un blanc.
06:17Alors on va l'écouter, la séquence d'hier.
06:19Mais pourquoi je vous parle de ça ? Parce que ce matin, j'ai parlé de ça, de la méchanceté.
06:21Il y a eu beaucoup de gens qui ont réagi sur des choses très simples, la gentillesse, la méchanceté.
06:26Et c'est vrai que c'est une passion sociale assez répandue, la méchanceté.
06:31Voilà.
06:31Et c'est pour ça que je vous en reparlais ce soir.
06:34Alors écoutez la séquence que vous avez vue, place de la République, pardonnez-moi.
06:40Monsieur Mélenchon, on ne se sent plus en sécurité, nous les musulmans.
06:45On sort la boule au ventre, on se sent tout de suite en sécurité.
06:50Il y a une noeud de rouge qui a été franchie, monsieur Mélenchon.
06:52C'est certain, madame.
06:54Permettez-moi de vous embrasser, vous vous bougez avec la main.
06:58C'est ça ?
06:59On a peur, monsieur Mélenchon.
07:06Il est français.
07:13Tous les musulmans ont peur, monsieur Mélenchon.
07:16Il y a une ligne rouge qui a été franchie.
07:19Chez Louis-Lam Golnadal, que vous inspirent ces images qu'on a beaucoup commentées depuis hier ?
07:37Écoutez, très sincèrement, je n'ai pas le cœur spécialement.
07:41Je ne dis pas du tout que votre sujet n'est pas intéressant, mais en ce qui me concerne, je n'ai pas le cœur de me plonger longuement dans la psychologie de monsieur Mélenchon.
07:51Non, mais ces images.
07:52Pardon ?
07:53Non, mais ces images, qu'est-ce qui vous inspirent ? Là, on n'est plus dans la psychologie.
07:57Je suis tellement encore outré par l'ignominie de la France insoumise depuis hier, par l'instrumentalisation d'un acte sur lequel on ne peut rien dire, sinon qu'il est infâme, parce que le pauvre Abou Babacar n'avait rien fait de répréhensible, sinon de prier son Dieu.
08:15Et je suis très attaché, je vous le dis, à l'islam des Maliens, moi, que je connais bien, et qui est un islam de paix.
08:23Donc, une fois que j'ai dit ça, depuis 48 heures, c'est terrible ce qu'ils ont fait.
08:28Nous sommes incapables aujourd'hui de dire pourquoi ce type a tué Abou Babacar.
08:35Une chose est certaine, il ne correspond pas au portrait robot de l'assassin rêvé par la France insoumise.
08:41Ça n'est pas un Français de vieille souche d'extrême droite anti-musulman.
08:46On le sait déjà, ça.
08:48Et puis ensuite, expliquer qu'il y a deux poids, deux mesures, j'ai du mal, si vous voulez.
08:53J'ai beaucoup, beaucoup de mal, parce qu'effectivement, il y a deux poids, deux mesures.
08:56Vous savez, je ne concours pas pour faire partie du peuple le plus détesté de France.
09:02Mais, pardon, j'appartiens à un peuple qui a été massacré en masse en France.
09:06Et M. Mélenchon n'a pas versé la moindre larme.
09:10Bien au contraire, il a expliqué lors de la mort des enfants de Mérat que c'était quelque chose d'électoral.
09:18Je n'oublie pas tout cela, si vous voulez.
09:21Je retiens tout.
09:21Deux poids, deux mesures, je vois qu'on ouvre déjà une instruction en racisme.
09:27Moi, quand je défendais Mme Alimi, il a fallu attendre des mois et des mois.
09:31Et on sait qu'elle a été assassinée par Traoré, par antisémitisme.
09:35On n'a pas ouvert pour racisme.
09:36Alors, s'il vous plaît, qu'on ne me dise pas deux poids, deux mesures.
09:39Donc, à partir de là, la psychologie de M. Mélenchon, je vous l'avoue, ça m'intéresse très médiocre.
09:45Alors, il y a une scène très forte.
09:46C'est évidemment la séquence avec Jérôme Gage.
09:48Pourquoi ? Parce qu'il y a deux hommes politiques du PS.
09:53Boris Vallaud, il reste.
09:55Jérôme Gage, même parti, il est exfiltré.
09:58M. Vallaud, d'ailleurs, est resté sur place.
10:00Que je trouve assez invraisemblable.
10:02Par solidarité, il aurait pu partir.
10:04Alors, vous allez voir la séquence durant laquelle Jérôme Gage a été exfiltré.
10:09Après, on l'écoutera.
10:10Jérôme Gage a pris la parole cet après-midi.
10:30Et que dit-il ?
10:32J'ai été rejeté par quelques excités qui, justement, abandonnent, renoncent à ce combat antiraciste unitaire.
10:43Quand j'étais là, sur quel terme ils m'ont rejeté ?
10:45Ils m'ont dit « dehors le sioniste ».
10:46Vous voyez où on en est.
10:47C'est comme ça qu'on vous traite dans ce genre de manifestation ?
10:50Dans quelques manifestations, oui, aujourd'hui, c'est devenu, et rendez-vous compte, c'est dingue.
10:54Vous venez exprimer la solidarité.
10:56Et sur d'autres sujets, dont on peut considérer qu'ils n'ont pas de lien direct,
11:00eh bien, on vient vous chercher des poux.
11:03Et d'une certaine manière, on vient vous essentialiser.
11:06C'est-à-dire qu'on est sur une manif contre le racisme.
11:10Et la seule chose que certains trouvent à faire, c'est de renvoyer tel ou tel à ses origines ou à ses combats.
11:17Parce que c'est comme ça que je l'ai vécu.
11:18On ne va pas tourner autour du pot.
11:19Derrière les sales sionistes que j'ai entendus, j'entendais évidemment autre chose.
11:23Mais c'est évident.
11:24Derrière les sales sionistes, il y a sales juifs.
11:28Et on s'en est pris à Jérôme Gage, simplement parce qu'il est juif.
11:31Donc, il y avait effectivement, dans cette manifestation, un antisémitisme crasse
11:35qui est maintenant latent au sein d'une partie de cette population
11:38et qu'ils ont à nouveau démontré là.
11:41Chez les militants, pas chez les musulmans.
11:43Chez les militants de la France insoumise.
11:45Entendons-nous bien.
11:46Les musulmans de France...
11:47On n'est absolument pas sur cette ligne-là.
11:50C'est naturellement ce que je voulais dire.
11:52Mais je voulais également préciser une chose.
11:55C'est que les larmes de Jean-Luc Mélenchon montrent une chose en réalité.
12:01C'est que pour Jean-Luc Mélenchon et une partie de ceux qui étaient sur la place de la République,
12:05la vie d'Abou Bakar vaut plus que celle de la petite Lola, que celle de Philippine,
12:11que celle de Mme Alimi que vient de citer Gilles-William-Golnabel.
12:14Au moins, voilà, ils ont le mérite de montrer les choses clairement.
12:16Pour eux, la vie d'Abou Bakar vaut plus que les autres vies.
12:19Ça va plus loin que ça.
12:21Sabrina Madjeber.
12:22Moi, le spectacle lacrymal de Jean-Luc Mélenchon m'a mis en colère pour la simple et bonne raison
12:29que je le sens déjà d'une part absolument pas sincère.
12:32Et d'autre part, je trouve qu'il l'instrumentalise, qu'il trahit même les Français de confession musulmane
12:39en les infantilisant de cette manière, sans rappeler bien sûr ce qu'a dit Johan,
12:42ce deux poids de mesure insupportable, il n'a pas versé.
12:45En tout cas, j'ai trouvé ses yeux très secs lorsqu'il s'agit du meurtre de Lola, de Philippine, d'Enzo, de Shemseddin, d'Elias encore récemment.
12:53Et donc, si vous voulez, cette façon d'agir, elle démontre un objectif qui est très clair.
12:58Jean-Luc Mélenchon, parce que Bruno Retailleau parlait de communautarisme, ça va beaucoup plus loin que ça.
13:03Jean-Luc Mélenchon a pour objectif de s'adresser aux leaders communautaires des quartiers.
13:09Il a pour objectif de s'adresser aux souverains de la politique de la ville qui tiennent ses quartiers par l'islamisme.
13:15Le reste, il s'en fiche complètement.
13:18J'en veux même pour preuve.
13:19Son combat, le combat qu'il prétend mener pour les Palestiniens, je ne l'ai pas également entendu
13:26lorsque les Palestiniens manifestent contre le Hamas en ce moment.
13:29Donc, M. Mélenchon est fourbe et hypocrite.
13:32Et puis, c'est vrai que cette séquence, elle a beaucoup fait parler,
13:35parce que la jeune femme qui s'adresse à lui parle notamment de l'île rouge qui a été franchie,
13:42ce qui est un langage très politique, d'ailleurs.
13:44Il peut être un langage militant.
13:45Oui, qui peut, effectivement.
13:47Ce qui s'est passé aussi, c'est qu'il n'a plus du tout été question de la victime.
13:51C'est-à-dire qu'il y a aussi beaucoup de musulmans de France
13:55qui commencent à en avoir assez de ce qui se passe dans un tel moment.
14:01Même dans le monde, il y a un article, je ne sais pas si tu l'as vu,
14:05dans la manifestation dans le Gard.
14:07Ils sont un peu sur l'idée qu'on nous laisse tranquille.
14:08Dans le Gard, où il y a des militants qui sortent les drapeaux palestiniens, etc.,
14:12il y a des musulmans qui commencent à crier Aboubacar, Aboubacar, Aboubacar, Aboubacar,
14:18pour qu'on arrête les slogans politiques.
14:21Et d'ailleurs, nous adressons tous les condoléances à la famille d'Aboubacar.
14:24Notre soutien à sa famille, c'est important de le dire.
14:27Richie Thibault, qui est l'assistant parlementaire de la France Insoumise,
14:30j'ai vu que vous avez eu un échange sur lui sur Twitter.
14:32Il faut constituer partout dans le pays des brigades d'autodéfense populaire
14:35pour se défendre contre les actes anti-musulmans.
14:39Il appelle à la milice.
14:41La justice est saisie.
14:42Alors la justice est saisie, bien évidemment.
14:46Il y a également Aurore Berger qui a pris la parole.
14:49Elle a donné aujourd'hui les conclusions à l'issue d'un rapport des assises contre l'antisémitisme.
14:58Et elle a pointé la responsabilité de l'extrême gauche, dans l'antisémitisme notamment.
15:04L'antisémitisme d'aujourd'hui ne se cache plus, il parade même.
15:08Il s'exprime, il se revendique.
15:11Il cherche à se rendre fréquentable, légitime, cool.
15:15Mais la haine n'est jamais cool.
15:17Et je vais le dire très clairement.
15:19La responsabilité historique de l'extrême gauche dans le réhacinement de l'antisémitisme
15:23est écrasante, accablante.
15:26Je l'ai dit, je le répète et je l'assume.
15:27Depuis le 7 octobre 2023, cette responsabilité tient en trois lettres.
15:32L.F.I.
15:33Un parti politique qui a fait de la haine d'Israël non pas un dérapage, mais bien une stratégie électorale.
15:39Des parlementaires de la nation s'improvisent géopoliticiens,
15:42appellent à je ne sais quelle libération du fleuve à la mer,
15:45mais qui au fond ne connaissent du Jourdain que la station de la ligne 11 du métro parisien.
15:49Bon, les choses ont le mérite d'être dites et dites au plus haut sommet à travers Mme Berger.
15:56Dernière chose, l'échange entre Rima Hassan et Laurent Wauquiez.
16:02Rima Hassan a écrit depuis ce matin l'indécence, l'indécence et l'indécence encore.
16:05C'est news BFM en boucle sur les frères musulmans et non pas sur le fléau de l'islamophobie en France
16:10qui est à l'origine du meurtre d'Abu Bakar.
16:13Faire peur encore et toujours, déshumaniser encore et toujours.
16:16C'est dédouaner de ses responsabilités encore et toujours.
16:19Instrumentaliser pour grignoter des voix encore et toujours.
16:21C'est toute notre société qui trinque à cause de ces changements.
16:24Et Laurent Wauquiez veut classer les frères musulmans en organisation terroriste.
16:28C'est ce qu'il disait ce matin sur BFM.
16:30Et il a donc répondu à Mme Rima Hassan.
16:31Rima Hassan crie à l'instrumentalisation parce que j'ai osé réclamer la dissolution des organisations liées aux frères musulmans.
16:37Mais elle n'hésite pas à instrumentaliser l'abominable assassinat d'Abu Bakar Sissé.
16:41Pour elle, l'islamophobie est partout et l'islamisme nulle part.
16:44Il n'y a rien d'étonnant à la voir défendre les frères musulmans.
16:46Elles qui poussent l'ignominie jusqu'à trouver le Hamas légitime.
16:49Ces complices du pire sont les principaux dangers politiques pour notre pays.
16:54Voilà cet échange qu'il y a eu et qui montre le climat qui va exister.
16:59Et la volonté, sans doute, c'est la phrase qu'on cite sans arrêt de Gérard Collomb.
17:03Nous vivions côte à côte.
17:05Espérons que nous ne vivions pas face à face.
17:07Et il y a des gens qui souhaitent une forme de guerre civile.
17:11En tout cas, l'affrontement.
17:13Ils souhaitent l'affrontement et l'extrême-gauche.
17:15Et évidemment, dans ce rapport-là, en tout cas, c'est le constat que font d'Aurore Berger jusqu'à Marine Le Pen.
17:25Toute la classe politique aurait des filles en fait.
17:28Oui, pas toutes, puisque par exemple, je vous signale que Boris Vallaud...
17:31Oui, c'est un allié des filles, oui, bien sûr.
17:32Et hier, ils ont reconstitué très vite le nouveau Front Populaire.
17:37Marine Tondelier, Boris Vallaud, où était-il hier ?
17:41Place de la République avec Jean-Luc Mélenchon.
17:42Il faut suivre de près ce qui va quand même se passer au Congrès du Parti Socialiste,
17:45car si les opposants coalisés aujourd'hui à M. Faure gagnent le Congrès,
17:52c'est sur une ligne nette de rupture avec cette stratégie-là.
17:55Oui, très nettement.
17:56C'est ce qui fait la distinction entre les deux.
17:58Je suis d'accord avec vous, mais cette ligne de rupture, elle est possible si on donne la proportionnelle.
18:03C'est vrai.
18:03Vous le savez bien.
18:04Et c'est le sucre, j'allais dire, que donne François Bayrou.
18:08Parce que si, effectivement, proportionnelle, tu n'as plus besoin de t'allier.
18:13Autrement, M. Vallaud, il doit son siège à M. Mélenchon.
18:16Et M. Faure aussi.
18:18François Bayrou le donne aussi au RN, qui en fait un sujet prioritaire.
18:20Et il est sur la proportionnelle depuis de longues années.
18:24C'était un élément de son accord électoral en 2017.
18:26J'entends bien, mais Boris Vallaud, écoutez, c'est le bal des dupes.
18:32Qui a fait élire les gens de la France insoumise ?
18:35Gabriel Attal, oui ou non ?
18:37Ça fait.
18:37Qui a fait élire la France insoumise ?
18:41Sinon M. Vallaud, sinon M. Guedge, sinon...
18:44Non, pas Guedge.
18:45Ouh là là.
18:45Non, pas Guedge.
18:47C'est le seul qui soit parti avec sa dignité.
18:51D'accord.
18:51Je l'enlève et qu'il me pardonne.
18:54Et M. Faure, autrement, M. Faure ne serait pas député.
18:56On est d'accord.
18:57Il ne serait pas député.
18:58Et M. Attal, jusqu'à la fin de sa vie politique.
19:02Vous avez surtout raison.
19:03Et je pense que sa vie politique, elle est en très grande difficulté à cause de ça aujourd'hui.
19:07On est d'accord.
19:07Mais un mot sur Marine Tondelier, quand même, qui évidemment était présentière aux côtés de LFI.
19:11Mais elle est même à quelques mètres seulement de Richie Thibault, l'assistant parlementaire de Ercilia Soudé,
19:16qui appelle donc à l'assurrection, à opposer les Français les uns aux autres.
19:20Elle est à côté de lui quand il tient ce discours abominable.
19:23Et elle ne bouge pas.
19:24Elle ne dit rien.
19:25Elle ne part pas.
19:26Elle ne proteste pas contre ce discours de sédition.
19:30Marine Tondelier à la tête des Verts ne dit pas un mot.
19:33On va marquer une pause.
19:34Si demain, il doit exister encore une élection en France où le RN est contre la France insoumise,
19:40M. Attal dira de voter contre le RN.
19:43C'est dans ses gènes.
19:44Oui, mais ça ne marchera plus.
19:45Ou en tout cas beaucoup moins.
19:45Mais c'est dans ses gènes.
19:47Il est comme ça.
19:47Il l'a fait, donc il le refera.
19:49Ou alors, j'attends qu'il dise, je me suis trompé.
19:51Mais il ne le dit pas, il assume qu'il ne le dit pas.
19:53Bien sûr.
19:54Et Édouard Philippe est également sur cette ligne, etc.
19:57Écoutez, c'est leur choix.
19:58On verra aux prochaines élections.
20:01Comment c'est l'électeur qui tranchera.
20:04On va marquer une pause et nous allons revenir, nous allons parler de ce qui s'est passé.
20:08L'Elysée, l'Elysée qui écoute ces news et qui réagit.
20:11L'Elysée, on en est rendu au tweet, au démenti de l'Elysée.
20:15L'Elysée, sur ce qui se dit sur CNews.
20:17Tout le monde écoute CNews.
20:18Écoutez, ne vous plaignez pas.
20:19Nous sommes la première chaîne d'un coup de France.
20:20Tout le monde nous écoute, Pascal.
20:22Je salue.
20:24On salue les Elysées.
20:25Vous vouliez saluer le château.
20:27Parce qu'en fait, ils attendent 21h pour partir.
20:31Mais après, il y a d'autres émissions sur CNews.
20:32Donc, ils ne partent jamais.
20:33Ils restent dans les bureaux.
20:34C'est un travail à plein temps.
20:35De regarder CNews.
20:37Comme à la France un souris.
20:38Vous savez qu'on est regardé du matin au soir à la France un souris.
20:40Ils nous observent.
20:41Mais bien sûr.
20:42Il y a bien des idiots qui écoutent tout le temps France Inter.
20:45On les salue, mais...
20:47Monsieur Mélenchon, il peut venir.
20:50Il peut venir, Monsieur Mélenchon.
20:52Ça serait intéressant d'ailleurs qu'il accepte un débat avec Monsieur Golanet, Monsieur Mélenchon.
20:56Mais non, mais vous savez que...
20:57Moi, je ne reçois pas à l'Ima Hassan sur ce plateau.
21:00Le conventicule de la France insoumise refuse les débats sur CNews.
21:03Il n'accepte que les interviews de Sonia Mabrouk.
21:05Mais il n'y a pas de soucis.
21:08Qu'ils fassent ce qu'ils veulent.
21:11La pause et nous revenons dans une seconde.
21:16L'Elysée nous regarde, pour tout vous dire.
21:19Et ce matin, on était avec Vincent Hervouet.
21:22On est parti de la photo que vous avez vue.
21:25Cette célèbre photo.
21:26Une des photos de l'année, sans doute.
21:28Entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky.
21:32Et puis avant cela, il y a eu, entre Emmanuel Macron, Donald Trump et Zelensky, un petit passage.
21:40Moi, j'ai le sentiment qu'Emmanuel Macron, c'est ce que je disais ce matin à Vincent Hervouet, de lui-même, il veut partir.
21:47Je n'ai pas le sentiment qu'il veut s'incruster, comme dit l'autre.
21:52Donc voyons la séquence.
21:55Et après, on écoutera Vincent Hervouet.
21:58Voyons la séquence à l'instant.
22:01Donc voilà, j'ai plutôt le sentiment que le président dit bonjour, président Macron.
22:07Et puis après, il est prêt à partir.
22:09Et c'est Donald Trump qui le retient.
22:11C'est le sentiment que j'ai en voyant cela maintenant.
22:13C'est très difficile.
22:14Ce qui a suscité commentaire, c'est qu'il y a trois sièges qui sont installés.
22:18Oui, mais...
22:18Mais donc, il semblerait que ce soit pour un...
22:21Comment on dit ? Un traducteur.
22:23Après que ça a été enlevé.
22:25Donc peut-être qu'Emmanuel Macron, on va juste les saluer.
22:30C'est le sentiment.
22:31On peut revoir d'ailleurs l'image.
22:32Chacun se fait une opinion.
22:34Voilà, il est prêt à partir.
22:37Et on voulait qu'on la revoye une fois ?
22:39Oui.
22:39Allez, revoyons-la une fois si vous le voulez.
22:42Donc arrêt sur image, on en est...
22:43C'est l'avare.
22:44Voilà.
22:45Donc là, hop, et vous voyez, il est prêt à m'en dire.
22:49Bon, c'est arrêt sur image quand vous dites que c'est l'avare.
22:51Bon.
22:52Là-dessus, Vincent Hervoit citait ce matin, ce n'était pas lui, il citait le Sun qui a fait de la lecture dite labiale.
22:59Oui.
22:59Alors écoutez ce que dit le Sun.
23:02Et il y a Donald Trump qui dit à Emmanuel Macron, en le repoussant donc, il a un langage corporel qui en plus est assez significatif.
23:13Il lui dit, ce n'est pas votre, je sais le traduire littéralement, ce n'est pas votre droit d'être ici et vous allez me rendre un grand service, vous allez disparaître.
23:27Vous allez vous en aller.
23:28Mais moi, Thomas, vous avez entendu ça ?
23:30Alors on va revoir.
23:31Mais attendez, mais attention, c'est le Sun.
23:33Voyons l'image, je le dis à Marine Lanzon parce qu'elle a tourné tout le week-end.
23:36Non, là, Marine, cette image où Emmanuel Macron arrive...
23:41Mais qui s'est lié sur les lèvres ici ?
23:46Alors là, c'est une dame très connue en Angleterre pour ses talents qui s'appelle Nicolas Hickling,
23:54qui a effectivement été payé par le Sun pour lire ce que disaient Donald Trump et Volodymyr Zelensky.
24:01Pas Emmanuel Macron, est-ce qu'il est de dos ?
24:03Bon, c'est évidemment le Sun.
24:04Il citait le Sun.
24:06Il n'a pas fait de la lecture labiale.
24:07Et là-dessus, l'Elysée, moi j'ai cru que c'était pour tout vous dire.
24:09J'ai cru que c'était un faux au départ.
24:11Vous avez vu ?
24:12Non, il y a eu une communauté.
24:12En plus, ils ont mis la photo de CNews.
24:14Oui, mais on a l'impression que c'est un faux.
24:15Donc j'ai dit, je vais te dire, c'est un faux.
24:17Qu'est-ce qu'ils disent ?
24:17Ils disent, j'aime beaucoup Olivier D'Artigle.
24:20Non, ils disent pas ça.
24:21Ils disent, vous avez entendu ça, c'est entre guillemets ?
24:23Non, puisque vous n'y étiez pas, c'est totalement faux.
24:25Cette rencontre bilatérale entre les présidents Trump et Zelensky
24:28a été annoncée dès la veille.
24:29Et c'est une bonne chose qu'elle se soit tenue dans ce format.
24:31Il n'a jamais été question qu'elle n'a soit autrement.
24:33Président de la République s'était coordonné en amont
24:35avec les présidents Trump et Zelensky et le Premier ministre Starmer.
24:38Beaucoup de fausses informations circulent.
24:39C'est indécent, car ce qui se joue, dévie et notre sécurité collective.
24:44Oui, quand même.
24:45Le ton est très, très...
24:46Dévie et inésécurité.
24:46Le ton, c'est le ton du Covid.
24:48C'est ça, c'est toujours pareil.
24:51Fermez-la.
24:51On ne supporte pas, on n'attaque pas.
24:57C'est ça le ton.
24:58Pour le contreficiel de l'Élysée, c'est vraiment très, très énervé.
25:00J'ai cru que la personne qui a fait le compte...
25:02Ah oui, moi j'ai cru qu'ils allaient venir nous chercher, moi, ce matin.
25:05D'ailleurs, en sortant, je fais attention.
25:09Non, mais enfin, quand l'Élysée est rendue à...
25:11Très sincèrement.
25:12Écoutez, ça ne vous étonne pas, sérieusement.
25:14Non, moi ça ne m'étonne plus, non.
25:17C'est à l'Élysée qui est rendue à faire des cordes...
25:19Enfin, je ne sais pas, ils n'ont pas grand-chose à faire.
25:22Les relations entre Emmanuel Macron et la presse ont toujours été pour le moins particulières.
25:27Elles sont pour nous inexistantes.
25:28Comme ça, on a résolu le problème.
25:30Il ne vient pas.
25:31Il ne vient jamais.
25:33C'est aussi le Président qui a voulu, à un moment donné, choisir les journalistes qui l'accompagnaient, etc.
25:37Ah mais il a choisi ses interlocuteurs.
25:39Oui, mais les interlocuteurs, c'est une chose.
25:41Mais choisir les journalistes qui sont tous ses déplacements, etc.
25:43Au début de son arrivée à l'Élysée, c'était ça.
25:46Donc quand je vous dis des relations pour le moins particulières, c'est très particulier.
25:48En tout cas, la Dontacte, je pense qu'il n'a pas voulu.
25:51Voilà.
25:52Dontacte en l'espèce.
25:53Il dément les informations du Seine, c'est très bien.
25:55C'est un démenti de l'Élysée qui dément les informations du Seine.
25:58C'est ça qui est bizarre, c'est qu'en fait, moi je comprends le mépris...
26:00En plus, moi j'ai démenti, je ne veux pas dire à l'antenne, j'ai donné la position que je donne ce soir.
26:05Moi je comprends le mépris d'Emmanuel Macron pour les journalistes, je n'en veux pas du tout pour ça.
26:10En revanche, c'est bizarre là de s'acharner sur Vincent Hervouet qui est peut-être le spécialiste le plus incontestable de politique étrangère dans ce pays.
26:16Bien sûr, et qui lui-même ne fait que citer le Seine.
26:18Non mais on peut, j'essaye d'être juste.
26:21Autant, comme toujours, autant le ton employé est presque ridicule et la notion de paix et de guerre,
26:31autant je comprends qu'ils auraient pu faire un communiqué, puisque ça a été dit, ça a été rapporté,
26:37même indirectement en disant que c'est faux, ça ne s'est pas passé ainsi.
26:41Je ne suis pas outré par le fait de faire un démenti.
26:44Non.
26:45Sincèrement.
26:47Revenons sur le rapport de l'antisémitisme.
26:49Le gouverneur a présenté ce lundi un rapport sur la lutte contre l'antisémitisme.
26:52La ministre chargée de la lutte contre les discriminations hors berger a insisté sur son esprit universaliste,
26:58estimant qu'il pouvait être décliné face aux autres formes de racisme.
27:02Alors on a entendu déjà tout à l'heure lorsqu'elle pointait LFI,
27:06et là je vous propose de revenir notamment sur les chiffres de l'antisémitisme en France ces derniers mois.
27:12Corentin Briot.
27:14Une liste de solutions pour tenter d'endiguer le problème.
27:18Le gouvernement a reçu ce matin un rapport sur la lutte contre l'antisémitisme,
27:23dont les actes sont en hausse depuis 2022.
27:25Il n'y a pas d'ambiguïté possible.
27:28L'antisémitisme ne se débat pas, il ne se comprend pas, il se combat.
27:33La réponse de la République est donc un refus en bloc, total, absolu.
27:37Le rapport veut travailler sur l'éducation,
27:39avec notamment une recontextualisation de l'histoire de l'antisémitisme dans les programmes scolaires.
27:44Les ministres le rappellent, un enfant sur deux par classe pense que la Shoah est une invention créée par les juifs.
27:50L'antisémitisme aujourd'hui non seulement ressurgit, mais se transforme.
27:56Il emprunte de nouveaux visages, s'infiltre par de nouveaux canaux.
28:01Il trouve des relais inédits, notamment chez les plus jeunes.
28:05A bas bruit, il se banalise.
28:07Parmi les propositions du rapport, redéfinir l'antisémitisme
28:11et proposer un volet pénal en renforçant les sanctions.
28:13Le gouvernement, qui annonce d'ores et déjà une riposte ferme,
28:17doit désormais faire le choix parmi toutes ses suggestions.
28:20C'est intéressant quand même que ce rapport existe.
28:23Pour un peu, on aura envie de marcher contre l'antisémitisme.
28:26Vous ne voyez pas ?
28:29C'est tout.
28:32Le conclave.
28:34On peut juste un mot sur ça, samedi.
28:37Je vous assure, samedi, c'était hypnotique.
28:39D'abord, on a regardé sur CNews, et on peut saluer Émeric Pourbeck,
28:43qui a fait un travail formidable.
28:45Éliott et Laurence, que je suivais, j'étais suspendu à ce qu'il disait.
28:51Et puis, il y avait également ce prêtre qui était très précis,
28:55qui s'appelait M. Raffray, qui connaît le Vatican comme sa poche.
28:59Même l'abbé Raffray, vous pouvez dire.
29:01L'abbé Raffray.
29:01Et j'ai dit ?
29:02Monsieur.
29:03L'abbé Raffray.
29:03Ça le fait pas rire.
29:05Comment ?
29:05Ça le fait pas rire quand on l'appelle monsieur.
29:06Oui, pardonnez-moi.
29:07Alors, monsieur L'abbé Raffray.
29:08Et je l'écoutais, et c'est formidable, parce qu'il connaît par cœur le Vatican.
29:12Donc, quand la papabobile sort, il dit, oui, bah oui, elle sort, c'est la papabobile.
29:15D'ailleurs, je reconnais, là, juste à côté, il y a une plante qui a été...
29:18qui a été faite en 19...
29:20Enfin, il connaît par cœur tout.
29:22Et il a une connaissance totale.
29:24Et c'était vraiment...
29:25Et d'ailleurs, CNews a particulièrement bien marché, disons-le, samedi matin.
29:29Les gens se réflexent de venir nous écouter.
29:32Et puis, on peut revenir sur cette cérémonie.
29:35Ces images ont 2000 ans.
29:36C'est l'Occident qui parle au monde, la liturgie qui parle au monde, les rites qui parlent au monde.
29:41Et au-delà du fond, l'Église, elle sait que c'est la forme.
29:46On en revient toujours à la même chose pour parler aux uns et aux autres.
29:49Cette forme-là, la qualité des prières.
29:52Par exemple, la litanie des saints, pour qu'on soit croyant ou pas, d'ailleurs, c'est même pas le sujet, j'ai envie de dire.
29:58Elle touche.
29:58Je trouve que c'est une prière à l'Église des saints d'une simplicité formidable et qui touche les uns les autres.
30:06Je ne sais pas si vous avez regardé samedi matin chez Louis-Déam.
30:10Non.
30:10Je vous remercie.
30:12Revenez quand vous voulez.
30:13Vraiment.
30:14Bon.
30:15Alors, en revanche, ce conclave arrive et on va peut-être voir...
30:18Je ne sais pas si vous avez des informations.
30:19Ah oui.
30:20Si vous êtes vaticaniste...
30:21Toujours.
30:21On en a toujours.
30:22Vaticaniste, c'est un métier à éclipse.
30:24Quand tu es vaticaniste, tu n'es pas submergé.
30:28Non, mais le problème, c'est qu'en plus, quand vous êtes submergé, tous les Français deviennent vaticanistes.
30:32Ah ben, comme le Covid.
30:33Oui, oui.
30:33Et tout le monde a...
30:36A là où tout le monde sait qui ça va être, le pape, etc.
30:38Bien sûr.
30:39Bon.
30:40Je vous propose de voir le sujet de Corentin Briot.
30:44Pour la cinquième fois depuis la mort du pape François, les cardinaux se sont de nouveau donnés rendez-vous ce matin.
30:52Une nouvelle congrégation générale qui a abouti sur une annonce de premier ordre.
30:57Le conclave devant élire le prochain souverain pontife se tiendra à partir du 7 mai prochain.
31:02Le conclave pour l'élection du nouveau pape commencera le 7 mai.
31:06Les cardinaux présents à Rome ont pris cette décision lundi, lors de leur cinquième congrégation générale.
31:11Le conclave se déroulera dans la chapelle Sixtine du Vatican, qui reste fermée au public.
31:16Un peu plus de 130 cardinaux âgés de moins de 80 ans vont donc se réunir la semaine prochaine à huis clos,
31:22au cours d'un cérémonial très strict et totalement coupé du monde.
31:25Le 7 mai, après une matinée consacrée à la messe dans la basilique Saint-Pierre,
31:29le vote débutera, pouvant aller jusqu'à quatre scrutins par jour.
31:33Pour être élu pape, deux tiers des voix sont nécessaires.
31:36Après chaque scrutin, les bulletins sont brûlés.
31:38La cheminée visible par les fidèles depuis la place Saint-Pierre émettra une fumée noire ou blanche,
31:43selon le résultat du vote.
31:45Un dénouement évidemment très attendu par les fidèles.
31:47J'espère que l'Esprit Saint infusera, agira bien sur les cardinaux qui seront au conclave
31:55et en tout cas, qui que ce soit, ce sera mon pape.
32:03Aucun conclave du XXe et du XXIe siècle n'a dépassé les cinq jours.
32:07Le dernier en date, en 2013, n'aura duré que deux jours.
32:10Vous vous rendez compte ?
32:12La simplicité de l'information qui est donnée au grand public.
32:20Une fumée blanche.
32:22Mais c'est génial.
32:23C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous donnez ça à un directeur de marketing,
32:27il vous dirait, je vais inventer quelque chose de nouveau.
32:30Non, surtout pas.
32:32Là, la fumée blanche.
32:33Ce conclave est passionnant parce qu'il est très ouvert.
32:36Il y a 135 cardinaux électeurs, mais pour 110 d'entre eux, c'est le premier conclave.
32:41Ils ont été nommés par François.
32:43Tu ne fais pas 50 conclaves dans ta vie ?
32:45Non, mais là, c'est exceptionnel.
32:46Et d'autant plus que François ne les a pas réunis.
32:49Il n'aimait pas réunir les cardinaux pour différentes raisons.
32:51Ils ne se connaissent pas.
32:52Donc, dans les congrégations, déjà, ils font connaissance.
32:54Voilà.
32:54Donc, ça, c'est important.
32:55Et ils voient si l'un d'entre eux peut dégager quelque chose.
32:58Et c'est très ouvert sur le plan.
33:00Ce n'est pas parce qu'ils ont été nommés par François
33:02qu'ils veulent absolument s'inscrire dans les pas de ce qu'il a voulu pour l'Église.
33:06C'est plus complexe que ça.
33:07Est-ce qu'on peut...
33:08Alors, on ne sait peut-être pas qui il ne sera pas.
33:09Je vais mettre un petit billet sur Paroline.
33:13Si vous pouviez...
33:14Paroline est le favori.
33:16Ah, mais écoutez...
33:17Mais ne mettez pas parce que par définition...
33:19Mais je l'ai mis.
33:20Il n'y a eu dans l'histoire récente
33:24que Giovanni Montini
33:26qui était Paul VI
33:29qui était annoncé comme favori.
33:32Oui, par les bookmakers.
33:33Les bookmakers.
33:35Les vaticanistes.
33:35Les vaticanistes.
33:36Bon.
33:37Jean-Paul Ier, c'était une surprise.
33:38Jean-Paul II, c'était une surprise.
33:40Oui.
33:41Pas Benoît XVI.
33:41Benoît XVI.
33:42Non, pas Benoît XVI.
33:43Benoît XVI, c'était...
33:45Oui, ce n'était pas évident.
33:47Mais son nom était donné.
33:48Oui.
33:48Et, comment dire...
33:51Jean-XXIII, c'était une surprise.
33:52Oui.
33:53Tout, c'était une surprise.
33:54Donc, François, il aurait dû être élu.
33:56François aurait dû être eu le coup d'avant.
33:58Oui, exactement.
33:58Et Paroline, c'est le super favori.
34:01Parce qu'il est Premier ministre.
34:03Numéro 2 du vatican.
34:05Exactement.
34:05Il connaît bien les dossiers.
34:06Il connaît bien ses coutumes.
34:08Il a permis qu'il se passe bien
34:09entre le pape et la curie
34:11quand les choses étaient très tendues.
34:13Donc, c'est le favori.
34:16Et ce n'est jamais le favori.
34:17La ligne au-delà des noms.
34:19J'avais annoncé pour Matignon.
34:21Mais bon, continuons.
34:22Oui.
34:23Écoutez, faites des livres.
34:25Faites des livres en début d'année.
34:27Elisabeth Tessier, il y a une place à prendre.
34:29Soyez Mme Yerma, si vous voulez.
34:31Mettez une boucle de cristal.
34:31Non, je rappelle ça, c'est tout comme ça.
34:32Oui.
34:33Vous aviez annoncé quoi ?
34:34Mais François Bayron.
34:35C'est vous qui aviez annoncé François Bayron ?
34:36Mais quand ?
34:37Mais avant sa nomination.
34:39Tout le monde était sur le corps nu.
34:40Je lui ai dit François Bayron.
34:41Moi, j'avais annoncé le corps nu, donc ne me posez pas de questions.
34:42Il n'y a pas de mémoire.
34:43Au-delà du nom, la ligne.
34:45La ligne.
34:46Alors, moi, je ne suis pas vaticaniste, mais je connais des vaticanistes, donc j'ai demandé.
34:50Et la thèse générale, c'est que ce serait en fait un pape un peu centré.
34:55Enfin, pardon, ce n'est pas des catégories politiques, mais un peu, disons, en tout cas...
35:00Un pape de transition.
35:01Non, non, pas le représentant d'un courant progressiste ou conservateur, mais quelqu'un de plus consensuel.
35:07Mais il n'y a pas de pape progressiste ?
35:08Enfin, arrêtez, c'est quoi ?
35:10Alors, comment vous dire ?
35:10Si, si, il y a quand même...
35:12Le pape François, c'était quand même l'aile progressiste, et Benoît XVI était un conservateur.
35:15Après, vous avez raison, c'est l'Église, c'est autre chose, on n'est pas dans la politique, etc.
35:19Il y a des théologiens, parfois, et des pasteurs.
35:21Et il y a aussi cette différence-là.
35:23Mais là, la ligne qui se dégage chez les gens qui connaissent bien, c'est plutôt de dire quelqu'un de...
35:26Révisé.
35:26Un peu plus consensuel.
35:28En revanche, il y a une chose, le plus important, c'est ce qu'a dit Olivier tout à l'heure.
35:30Moi, j'ai deux collègues qui sont envoyés spéciaux à Rome en ce moment pour raconter ça.
35:35Et je lisais, il y a quelques heures, l'article qu'ils vont publier dans le JD News.
35:40En fait, à Rome, il y a l'air d'avoir une effervescence assez amusante, etc.
35:43Et vous croisez des cardinaux partout, en fait.
35:44Ils vont dire leur messe, ils se promènent, etc.
35:46Et donc, ils en ont interrogé plusieurs, dont François Bustillot, l'éveil de Corse,
35:52mais aussi d'autres des étrangers qu'on ne connaît pas.
35:54Et en fait, ils disent tous, c'est mon connexclave, on ne se connaît pas, il faut qu'on apprenne à se connaître.
35:58Et en fait, vous sentez le côté un peu pile ou face, mais le côté très incertain.
36:03Et c'est l'esprit, ça, en final.
36:04C'est l'esprit, ça.
36:05J'aimerais simplement que le pape, si vous avez des amis vaticanistes,
36:09faites passer le message, il s'appelle Jean-Paul III.
36:11Parce que pour les chrétiens, d'ailleurs, les deux plus jolis prénoms de la chrétienté pour un chrétien, c'est Jean et Paul.
36:19Et c'est pour ça que Jean-Paul Ier et Jean-Paul II, parce que c'était Jean-23 et Paul VI.
36:23Ben oui.
36:23Mais vous savez que les deux, c'est les deux prénoms.
36:26Pourquoi pas Jean-24 ?
36:27Non, mais je ne vois pas pourquoi.
36:29Honnêtement, vu que vous...
36:30Pourquoi pas Jean-24 ?
36:32Je ne vois pas pourquoi vous...
36:33À moins que vous...
36:35Non, mais Jean-Paul...
36:35Vous interdisiez...
36:37L'émission se passait bien.
36:40Je trouve que Jean-Paul...
36:41C'est pas mal, c'est tout.
36:47J'ai dit ce que j'avais à dire.
36:48Non, mais c'est une autre chose pour l'intervention.
36:50Je trouve que Jean et Paul...
36:52D'abord, Jean-Paul II est le pape qui a...
36:55Effectivement, c'est le pape de notre génération, par son engagement, par la longueur de son pont.
37:00Jean-Paul II n'avait tenu que 33 jours.
37:03Il n'a pas les...
37:03On ne dit pas Jean-Paul II, on dit Jean-Paul Ier.
37:06Écoutez-moi, je m'y mets, juste.
37:09Oui, c'est vrai.
37:10C'est moi que j'ai.
37:12C'est une conversation assez récente.
37:13Écoutez, franchement.
37:14Essayez de donner une certaine tenue, quand même, à cette émission.
37:17Jean-Paul Ier.
37:18Non, mais écoutez, vraiment, c'est effrayant, même.
37:24Non, mais c'est assez récent.
37:26Il aurait été resté à Joseph Ier, alors effectivement, ça fait trois jours.
37:31Oui, le cardinal Albino Luciani.
37:35Sur sa fin de...
37:36Oui, on ne va pas...
37:37Donc, la ligne, vous dites une ligne modérée, une ligne centriste.
37:42Oui, mais attendez, ça ne veut rien...
37:43Enfin, ça ne veut pas dire.
37:44Ah bon, ce que vous avez dit de ne rien dire.
37:46Non, je vous dis ce que disent les matières.
37:47Vous répétez la ligne.
37:48Il faut quelqu'un qui repèse un peu.
37:49Et est-ce qu'on...
37:50Donc, est-ce qu'il y a des gens qu'on peut...
37:52Par exemple, je disais un pape américain, c'est sans doute pas possible.
37:55Parce que l'église en Afrique, l'église en Amérique latine,
38:00voit dans les papes américains, comment dire, une église riche, pour dire vite les choses.
38:08Pas l'église des pauvres.
38:09Les Italiens pourraient revenir.
38:11Ils ne sont plus, depuis Jean-Paul Ier, celui que notre ami appelle Jean-Paul Ier.
38:15Jean-Paul Ier, donc ça fait depuis 1978, après une longue série.
38:21Jean-Marc Aveline, ça nous plairait.
38:22Non, trop jeune, 66 ans.
38:2566 ans, ça je le sais.
38:2766 ans, vous trouvez que c'est trop vieux ?
38:28Ah mais là, ils peuvent en prendre pour 20 ans.
38:29Trop jeune ?
38:30Ah, c'est trop jeune.
38:31Vous trouvez que c'est trop jeune pour un pape ?
38:32Ah, c'est trop jeune.
38:32Ah, mais c'est le problème pour certains, bien sûr.
38:34Ah oui.
38:35Dans 66 ans, tu peux faire 20 ans de pontificat.
38:37Mais il vous est qui, vous avez dit ça ?
38:40Mais il fait beaucoup.
38:40Ah mais il a raison, il a raison.
38:41De quoi je me demande.
38:42Il a raison.
38:44Être trop jeune.
38:46Bon, on dit que je me mets.
38:47Voilà ce qu'on pouvait dire là-dessus.
38:50Il est 20h49, je vois que Gauthier Le Breté est là.
38:52J'espère que vous serez un peu plus sérieux tout à l'heure,
38:55pour parler du conclave et d'un événement quand même qui est…
38:59Et les deux derniers conclaves, ça s'est joué en 48 heures.
39:02Oui, parce que…
39:03Mais là aussi, ça se…
39:04Hop, hop, hop, hop, hop.
39:05Non, mais à partir du moment…
39:08C'est le 7 mai, on peut imaginer que beaucoup de choses se disent
39:12et se jouent en ce moment.
39:14En ce moment, c'est les congrès…
39:16Déjà, ils sont connaissants, c'est juste…
39:17En ce moment, on est en train de vivre le moment où les cardinaux
39:20se prennent chacun à son tour la parole pour donner un peu sa vision, etc.
39:25Et il se dit que l'élection de François s'est jouée pendant les congrès…
39:29Sur sa prise de parole, à Coq.
39:30Sur sa prise de parole.
39:31Donc, c'est peut-être maintenant le moment le plus important, en fait.
39:33Et vous avez vu ce qui s'est passé à Rome.
39:36Emmanuel Macron qui a déjeuné avec l'ensemble des cardinaux,
39:39sauf un, français, qui vont donc être électeurs
39:43pour essayer d'imposer le nom et de donner des consignes de vote.
39:46C'est cinq, non ?
39:46Je crois qu'on va voir encore un démenti, là.
39:49Moi, je vous dis que ça semble démenti.
39:51J'ai quelqu'un qui nous écoute régulièrement,
39:56qui s'appelle Xavier Couture,
39:57qui propose une idée qui dépasse son autre.
39:58Pour célébrer la mort de François Interroni le lundi de Pâques,
40:01je recommande que le nouveau pape s'appelle Pascal.
40:03Ah oui, on a le nôtre.
40:06Comment ?
40:06On a le nôtre.
40:07Oui.
40:08Je voulais qu'on parle de l'énergie,
40:09parce que c'est formidable ce qui se passe avec l'énergie.
40:11Par exemple, ce qui s'est passé en Espagne…
40:14Oui, copu en général.
40:15Oui, mais à votre avis, pourquoi ?
40:16Je n'ai pas vu.
40:17Oui, ben…
40:17Je suis trop occupé.
40:18Mais je pense que personne…
40:20Aujourd'hui, on t'explique que c'est…
40:22Que c'est égal.
40:23Oui.
40:26Panique générale.
40:27Oui, oui.
40:27Et pourquoi, à votre avis ?
40:30Panique générale, quand il n'y a plus d'électricité dans un pays ?
40:32Oui.
40:32Non, non, non, non.
40:33Ah, les raisons de la…
40:35Non.
40:36Il y a beaucoup d'intox qui est mis en place,
40:39et on parle d'un incident de l'interconnexion, etc.
40:42Bon, on peut imaginer que c'est une surproduction du solaire.
40:49Ah bon ?
40:49Et qui a provoqué ça.
40:50Ben, bien sûr.
40:51Et c'est un enjeu très important, ce qui se passe en Espagne,
40:55parce que c'est là où le solaire a été le plus développé ces derniers mois.
41:00Mais restons sur ce qui se passe en France.
41:02Parce que François Bayrou a pris la parole sur ce sujet de souveraineté.
41:07Pardon ?
41:07Il a annoncé que le décret définissant la feuille de route énergétique de la France
41:12pour les dix prochaines années soit publié d'ici à la fin de l'année.
41:14Un décret ?
41:15Oui, mais il y a un décret.
41:17Un débat sans vote au Parlement.
41:18Oui, attendez.
41:19Un décret, on fait ça par décret.
41:21Anne Auvergeon était avec nous sur ce plateau.
41:24Elle tire la sonnette d'alarme.
41:25Ça ne peut pas être un décret, en fait.
41:27Ben oui, je crois qu'elle a raison.
41:28Écoutez François Bayrou.
41:31Notre objectif est que le décret soit publié d'ici à la fin de l'été,
41:35afin d'apporter la visibilité nécessaire aux différentes filières industrielles de l'énergie.
41:41Les choix que nous arrêterons, Parlement et gouvernement en co-responsabilité,
41:46engageront pour des décennies l'avenir de notre pays.
41:50Ils l'engageront sur l'un des principaux socles de notre équilibre économique, écologique et social.
41:56Ces décisions lourdes méritent d'être éclairées par un débat honnête et exigeant,
42:01guidé par la raison et le sens de l'intérêt général.
42:04C'est ce débat que nous ouvrons aujourd'hui.
42:08Marine Le Pen a pris la parole également.
42:10Je vous propose de l'écouter.
42:11C'était cet après-midi.
42:13Vous avez organisé l'explosion des taxes et des factures.
42:17Vous avez saboté cet avantage compétitif unique pour notre économie.
42:22Vous avez laissé piller ou mourir des technologies d'excellence.
42:27Depuis 2007, le prix de l'électricité, du gaz et du fuel domestique a plus que doublé.
42:31Celui du gaz a augmenté jusqu'à 80%, bien plus vite que les salaires et les retraites.
42:37Vous avez sciemment augmenté les factures au nom de l'écologie,
42:41associant les peurs de la fin du mois des familles françaises avec votre culpabilité de la fin du monde.
42:46Alors il n'est pas trop tard pour appliquer le programme du Rassemblement National et transformer l'enfer qui nous est proposé en paradis énergétique.
42:55Et on a reçu vendredi Anne Lauvergent qui a écrit un livre que je trouve vraiment passionnant qui s'appelle Un secret si bien gardé.
43:02Elle nous a raconté que généralement, dans chaque pays européen ou occidental,
43:10l'énergie nucléaire, tu l'utilises à 85% de ses possibilités dans chaque pays.
43:15En France, elle n'est utilisée qu'à 60%.
43:18Ça a deux conséquences, c'est que tu vends l'énergie plus chère et puis tu permets de développer des autres énergies qui servent.
43:25Je ne vais pas dire à rien, mais en tout cas qui sont en difficulté.
43:28Et on le voit en Espagne parce que si, et là encore ça va être intéressant,
43:32si le résultat de la panne d'aujourd'hui est lié au mix énergétique, ce qui est possible,
43:41évidemment on essaiera comme toujours de masquer ça, de cacher ça, parce que ça ne va pas, l'idéologie est percutée de plein fouet,
43:48mais c'est intéressant de savoir pourquoi il y a eu ce...
43:50Parce que c'est très difficile à maîtriser, si je comprends bien, évidemment pas un ingénieur,
43:53mais c'est très difficile à maîtriser parce que c'est par à-coups, le solaire, les éoliennes, alors que c'est plus fluide.
44:00Voilà, bon.
44:02Alors écoutez Anne Lauvergeon, parce qu'elle tirait la sonnette d'alarme,
44:05et notamment sur ce décret qui est un truc, un tour de passe-passe.
44:09Alors on va multiplier le solaire par 4, on va multiplier par 2 l'éolien terrestre,
44:19on va multiplier par 35 l'éolien que vous préférez offshore.
44:24Les sénateurs de droite du centre et le RN s'agitent, ça c'est clair,
44:31mais, alors l'idée, c'est une loi normalement cette loi de programmation,
44:38l'idée est de la faire passer en simple décret signé par le Premier ministre.
44:41Parce qu'ils savent très bien que ça ne passerait pas devant le Parlement.
44:45C'était vendredi, c'est-à-dire qu'on développe du solaire qui ne sert pas à grand-chose,
44:49les éoliennes offshore, c'est une horreur, c'est laid, ça coûte beaucoup d'argent.
44:52Mais la question énergétique est un scandale d'État sur les 30 dernières années,
44:56puisque la filière nucléaire a été ô combien mise à mal et qu'il faudrait un vrai et grand débat.
45:03Par votre premier François Hollande ?
45:05Oui, pour un accord électoral avait les verres à l'époque.
45:07Exactement.
45:07De mémoire.
45:08Donc c'est vraiment des responsabilités qui se passent aujourd'hui.
45:12Quelques formations de gauche avaient dit qu'il ne fallait absolument pas faire ça.
45:14Et ils ont fermé Fessenheim.
45:16Parce qu'Angela Merkel avait fermé...
45:18Et nous étions un pays exportateur d'énergie.
45:20C'était notre fierté d'ailleurs, notre savoir-faire.
45:23On a perdu même de la technologie sur les centrales européennes.
45:26On a fait venir des techniciens de l'étranger.
45:28On est moins bons.
45:29C'est-à-dire qu'on le voit avec le réacteur qui vient en Normandie,
45:35qui vient d'être mis en service, qui a déjà des petits soucis.
45:38On a perdu ce que disait Anne Loverdoux.
45:40Je lui ai posé la question.
45:40On a perdu de l'expertise dans ces domaines-là.
45:43Flamanville.
45:44Flamanville.
45:45Ça n'est pas seulement François Hollande qui est responsable.
45:48Parce que là, il y a la programmation plurielle.
45:50Souvenez-vous, l'échange entre Nicolas Sarkozy et François Hollande là-dessus.
45:55Si on avait écouté Nicolas Sarkozy, on n'en serait pas là.
45:57Mais Emmanuel Macron a poursuivi.
45:59Parce que la dernière PPE qui a été votée, celle de 2019-2024,
46:03prévoyait la fermeture de centrales de réacteurs.
46:07Et là, c'est l'inverse.
46:08Donc, les nombreuses incohérences en huit ans d'Emmanuel Macron.
46:12On a voulu fermer des réacteurs.
46:14Et là, la nouvelle PPE prévoit d'en ouvrir d'autres.
46:17Et l'appel aux opérateurs privés.
46:19On sait aussi ce qui nous en a coûté.
46:21On me dit qu'il y aura bien une loi et un débat au Parlement avant le décret.
46:25Et bien tant mieux.
46:26Il y aura un débat.
46:27Un vote.
46:27Et un vote.
46:28Et un vote.
46:29Alors ça a changé.
46:30Oui, ça a changé.
46:31Aujourd'hui.
46:31C'est un ministre qui me le confie à l'instant.
46:33Alors ça a changé.
46:34C'est une information très importante.
46:36C'est une information très importante que vous avez.
46:38On est un démenti.
46:39Exactement.
46:40Mais ça montre aussi, c'est toujours pareil.
46:43Parce que ça devient public, tu devais le passer en l'OUSD.
46:48Oui.
46:49Et puis, ça se voit trop.
46:51Le RN en a fait un sujet politique sur la dernière période.
46:54Enfin, ça c'est dit, je crois que le code de l'énergie prévoit que ce soit fait par décret.
46:58C'est le code de l'énergie qui prévoit cela.
47:00Oui, c'est très possible.
47:03Oui, mais tu ne prends pas une décision si importante pour la France.
47:06Mais sur une question de souveraineté de cette nature-là, il faut un vote.
47:09C'est une anomalie démocratique, ça c'est certain.
47:11Mais par exemple, le diagnostic sur le scandale d'État dont parle Olivier,
47:14il a été fait par une commission d'enquête parlementaire.
47:16Souvenez-vous, on regardait les extraits très régulièrement.
47:18Tous les grands acteurs du secteur étaient d'accord pour dire que c'était un scandale.
47:21Bon, comme il nous reste 4 minutes, je voulais vous montrer quelque chose
47:24qui n'a rien à voir avec tout ce qu'on vient de dire.
47:26Mais c'est vrai que c'est intéressant les archives.
47:31Pourquoi ? Parce que ça propose souvent une autre France.
47:36Et parfois on se dit, mais c'est incroyable que ça soit dit comme ça, il y a 30 ou 40 ans.
47:41Et je suis tombé ce week-end complètement par hasard sur une image d'archive de Jacques Martin
47:46qui interroge un petit enfant.
47:49Ce qu'il dit, ce petit enfant, si aujourd'hui ça passait à la télévision,
47:54dès le lendemain, la personne dont il parle serait peut-être en garde à vue.
48:00Ça, la réalité.
48:02Et vous allez écouter cette séquence parce qu'on voit combien la société elle évolue,
48:06parfois positivement, et d'une certaine manière là c'est le cas.
48:09Avec cette séquence-là, c'est une séance d'archive et on se fait tous la réflexion
48:13à écouter parfois un film, à voir une image d'archive.
48:16Aujourd'hui ça ne pourrait plus se passer de la même manière.
48:19Écoutez ça, on est en 1981 je crois.
48:24Elle est gentille ta maîtresse à l'école ?
48:26Ouais.
48:27Comment elle s'appelle ?
48:28Des fois elle est gentille.
48:29Ah.
48:31Parce qu'il y a des fois où elle n'est pas gentille ?
48:33Ouais.
48:33Qu'est-ce qu'elle fait quand elle n'est pas gentille ?
48:35Elle met des trompes.
48:39Elle met des trompes ?
48:41Ouais.
48:43Et des trompes, qu'est-ce que c'est une trompe ?
48:46C'est...
48:48Ben ça veut dire une gifle.
48:52Oh ben allez-donc !
48:53Et elle en donne souvent ?
48:55Ben ouais des fois quand elle n'est pas gentille.
48:57Ah.
48:59C'est marrant cette maîtresse qui quand elle n'est pas gentille donne des trompes aux autres.
49:04T'as déjà pris une trompe toi ?
49:07Ouais des fois, une fois.
49:08Ah.
49:09Et qu'est-ce que t'avais fait ce jour-là ?
49:11Je ne sais pas.
49:12C'était elle qui était de mauvaise humeur quoi.
49:15Ouais.
49:16Enfin, qu'est-ce que tu veux ?
49:17Il faut lui pardonner.
49:19Chacun ses humeurs.
49:20Bon.
49:21Et tout le monde rit.
49:22Oui c'est sûr.
49:24Tout le monde rit.
49:25C'est échrayant d'ailleurs.
49:26Jacques Martin qui dit chacun ses humeurs.
49:27Oui.
49:28Et la salle rit.
49:29Bien sûr.
49:30Donc c'est pour ça.
49:32Pourquoi c'est intéressant de voir ça ?
49:34Parce qu'on ne peut jamais prendre des lunettes de 2025 pour juger une société en 1980,
49:41en 1940 et tout ça.
49:42C'est incompréhensible souvent une société sur des choses très importantes, sur des
49:48choses parfois plus légères, sur des détails et tout ça.
49:50Et ce qui arrive avec des lunettes pour juger, parce que qu'est-ce qu'on dirait de cette
49:55maîtresse aujourd'hui ?
49:57Aujourd'hui elle serait pourchassée je pense.
49:59Bien sûr.
49:59Après toutes les maîtresses qui ne se comportaient pas comme ça.
50:02Ah je pense que dans les classes, et c'est ce que j'ai dit l'autre jour lorsqu'on a
50:04parlé de Betaram, dans le monde du sport, dans les écoles, parce qu'en fait
50:09c'était instrumentalisé pour les écoles chrétiennes, le Betaram.
50:14Alors que la vérité c'est que les élèves étaient maltraités, et les jeunes en fait,
50:19les jeunes gens étaient maltraités dès qu'ils étaient avec des adultes, que ce soit
50:23dans le sport, l'école publique, l'école catholique, etc.
50:26Ça paraît anormal, vu la réaction du public, qu'une maîtresse donne des trompes.
50:30Mais tu m'embris.
50:30Oui, il rit mais est surpris.
50:32Non, non.
50:33Ah non.
50:33Alors là, j'en suis pas sûr.
50:37Personne ne siffle, hurle, les gens ils trouvent ça drôle en fait.
50:41J'ai pas dit, il est quand même surpris dans ses réponses.
50:44Oui, honnêtement j'ai le sentiment, je ne connaissais pas cette époque, mais que
50:49personne n'est traumatisé parce que aussi, on n'est pas en train de parler à Betaram,
50:53ce qui est choquant c'est qu'il y avait de l'acharnement, c'est un peu un système,
50:55etc.
50:56Je pense que le fait de savoir qu'un professeur pouvait donner une gifle à un enfant
51:00n'était pas si choquant que ça.
51:02Par exemple, quand vous comparez l'état de l'autorité dans la société de l'époque
51:04et celle d'aujourd'hui, honnêtement, je ne sais pas si on a...
51:06C'est quand même une très bonne chose aujourd'hui que la maltraitance soit condamnée,
51:09mais quand on regarde l'école d'il y a 40 ans et celle d'aujourd'hui,
51:12des hussards de la République, on est passé au froussard de la République,
51:14et l'école est le premier lieu où se jouent les premières suzerainetés
51:18et les premières vassalités citoyennes.
51:21Gautier, 10 secondes pour nous donner le...
51:24Écoutez, on va revenir très simplement sur ce qui s'est passé hier,
51:27place de la République, avec la France insoumise,
51:29entre une stratégie de l'insurrection qui ne se cache plus,
51:32parce que maintenant, on appelle au retour des ligues,
51:34c'est comme ça que je le vois,
51:35et notamment aussi le député Jérôme Guelch,
51:38qui a quasiment été lynché, hué,
51:39enfin, c'est proprement scandaleux ce qui s'est passé,
51:41donc on va en parler en long.
51:42Il a réagi.
51:42Arnold Carre a été avec nous à la réalisation.
51:44Merci à David Tonneli, à Marc Fontaine, à Audrey Berthaud,
51:47à Julien Duroux, à Héloïse Tertrek.
51:50Et de retour avec nous cette semaine,
51:51toutes ces émissions seront retrouvées sur CNews.fr
51:53dans une seconde.
51:54Gautier, rendez-vous demain matin.
51:55Bonne soirée.

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