Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00:00Véronique Jacquet est avec nous ce soir, Georges Fenech, Joseph Macescaron et Gilles-William Golnadel.
00:00:08Vous étiez très en forme, on me l'a rapporté.
00:00:12Beaucoup de gens ont trouvé que vous étiez assez offensif et précurseur peut-être dans votre analyse.
00:00:18Peut-être qu'on va effectivement dire des choses différentes aujourd'hui.
00:00:23Le Président de la République pourrait s'exprimer d'une minute à l'autre sous forme d'une conférence de presse cette fois-ci.
00:00:30Il est à le sommet européen comme vous le savez.
00:00:33Au lendemain de cette allocution d'Emmanuel Macron qui a mis en garde les Français contre la menace russe,
00:00:38la Russie a dénoncé ce jeudi 6 mars un discours déconnecté de la réalité de la part du chef de l'État.
00:00:43Je vous propose d'écouter M. Lavrov.
00:00:46Ce sont des réactions à cette allocution.
00:00:48Et c'est vrai que le ton a monté.
00:00:50C'est-à-dire que si on n'était pas en difficulté avec la Russie, maintenant on l'est.
00:00:57Depuis l'époque de Napoléon, depuis l'invasion de la Russie par Napoléon, certains sont encore impatients.
00:01:04Il y a encore des gens qui veulent revenir à l'époque de Napoléon, oubliant comment cela s'est terminé.
00:01:12Bien sûr, c'est une menace pour la Russie.
00:01:16S'ils nous considèrent comme une menace,
00:01:19s'ils convoquent une réunion des chefs d'État-major des pays européens et de la Grande-Bretagne,
00:01:25s'ils disent qu'il faut utiliser des armes nucléaires,
00:01:28se préparer à utiliser des armes nucléaires contre la Russie,
00:01:31c'est bien sûr une menace.
00:01:33Contrairement à ses prédécesseurs qui voulaient aussi combattre la Russie,
00:01:38Napoléon, Hitler, M. Macron n'agit pas très gracieusement.
00:01:42Car eux, ils ont dit directement, nous devons conquérir la Russie, nous devons vaincre la Russie.
00:01:49Lui veut apparemment la même chose.
00:01:56Mais pour une raison quelconque, il dit, nous devons combattre la Russie pour qu'elle ne batte pas la France.
00:02:01Que la Russie crée des menaces pour la France et pour l'Europe.
00:02:08Je vous avais annoncé Sergei Lavrov, mais vous avez reconnu évidemment Vladimir Poutine,
00:02:12parce que l'interview est arrivée juste il y a quelques secondes avant de commencer cette émission.
00:02:16Mais c'est vrai que c'est formidable.
00:02:18Parce que c'est-à-dire que tu déclenches, quand je dis tu, le Président déclenche,
00:02:22quasiment une hostilité qui peut-être n'existait pas avant cela.
00:02:26Oui, écoutez, je n'ai pas été encore une fois enthousiasmé par le discours de M. Macron hier,
00:02:32mais davantage encore par celui qui le prononçait.
00:02:35Mais il ne faut pas pousser trop les Russes pour qu'ils soient dans l'excès.
00:02:40Donc très sincèrement, on peut reprocher pas mal de choses à M. Macron.
00:02:46Mais M. Lavrov n'avait pas attendu le discours d'hier de M. Macron pour être un tantinet excessif.
00:02:52J'entends bien, mais d'entendre Vladimir Poutine rappeler que les Français ont voulu parfois attaquer la Russie
00:02:59et que ça s'est mal terminé, et faire une comparaison avec Napoléon,
00:03:02si vous trouvez que c'est léger, moi ça ne me rassure pas.
00:03:06Je considère que la comparaison entre M. Macron et Napoléon est assez flatteuse.
00:03:10Pour qui ?
00:03:11Pour M. Macron.
00:03:13Pardon de le dire, mais convenez que ça ne me rassure pas.
00:03:18Ce n'est pas flatteur pour la France, pardonnez-moi.
00:03:21Parce qu'on a la campagne de Russie, c'est 600 000 hommes qui sont partis avec Napoléon,
00:03:2530 000 qui sont rentrés.
00:03:27C'est quand même la Bérésina au final.
00:03:30Ça montre une chose, c'est que ça faisait trois ans que la ligne était coupée entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine.
00:03:41On voit quand même que le président russe réagit.
00:03:44Ça veut dire effectivement quelque chose.
00:03:46Vous paraissez bien léger ce soir M. Golnadel.
00:03:49Pardon ?
00:03:50Vous paraissez bien léger.
00:03:52Ça ne vous inquiète pas plus que ça ?
00:03:55S'il y a vraiment quelque chose qui ne m'inquiète pas, ce sont les excès de langage de M. Lavrov.
00:04:00Oui, mais là c'était Vladimir Poutine.
00:04:02Non, ce que je voulais dire, c'est ce qui me stupéfait, c'est le décalage.
00:04:08Le décalage entre les belligérants qui veulent faire la paix,
00:04:11puisqu'on a appris encore aujourd'hui que l'Arabie Saoudite pourrait recevoir à la fois Zelensky, les Américains et tout,
00:04:18que chacun de son côté dit qu'on veut la paix, que ce soit Poutine, que ce soit Zelensky et bien sûr Trump,
00:04:25et que nous pendant ce temps, au lieu d'attendre sagement de voir quel est ce processus de paix,
00:04:30on peut espérer que ça aboutisse, on déclenche l'artillerie au prétexte que Moscou est à nos portes.
00:04:36Hier soir, j'étais effaré, j'ai été, mais j'ai eu un discours anxiogène, les tanks, les chars russes sont à nos portes.
00:04:44Et j'attends maintenant la mobilisation générale des jeunes vaillants pour aller revêtir le casque et le fama, c'est ça quoi.
00:04:52Monsieur Peskov, vous allez l'écouter, qui a évoqué ce discours d'hier et les conflits possibles.
00:04:59Le discours du président français Emmanuel Macron est vraiment extrêmement conflictuel.
00:05:05Il peut difficilement être perçu comme un discours d'un chef d'Etat qui pense à la paix.
00:05:09Au contraire, d'après ce qui a été dit, on peut conclure que la France pense plutôt à la guerre, à la poursuite de la guerre.
00:05:15Macron dit que la Russie est presque devenue un ennemi, un adversaire de la France,
00:05:21mais il n'y a rien dans son discours sur la façon dont l'infrastructure de l'OTAN s'est constamment rapprochée des frontières russes.
00:05:27Monsieur le Président n'a rien dit à ce sujet et monsieur le Président n'a pas mentionné les inquiétudes et les craintes légitimes de la Russie à cet égard.
00:05:34Alors ce qui est tout à fait étonnant, là on est à chaque fois, comme vous l'avez souligné d'entrée de jeu, Pascal Praud,
00:05:44quand on choisit l'escalade verbale diplomatique, il faut en avoir les moyens.
00:05:50C'est aussi simple que ça et Emmanuel Macron n'a absolument pas les moyens de cette escalade diplomatique.
00:05:58Je voudrais être sûr, je voudrais être persuadé que cette escalade diplomatique verbale n'est pas muée par des volontés d'Emmanuel Macron
00:06:08de se trouver un poste dans deux ans à la tête de l'Europe, comme président de l'Europe.
00:06:14Je voudrais être sûr qu'il n'y ait aucun élément de connexion entre ces deux.
00:06:18Ah oui, évidemment, Jérusalem n'est pas d'accord avec ça, mais oui, vous savez, la politique jérusalem c'est pas toujours une affaire en effet.
00:06:24Il y a peut-être autre chose que ça.
00:06:26Vous pensez qu'il y a autre chose que ça ?
00:06:28Oui, mais je ne sais pas quoi pour tout vous dire, mais je vais vous faire écouter...
00:06:31Existez ?
00:06:32Non, c'est peut-être justement quelque chose de différent qui appartient qu'à Emmanuel Macron.
00:06:37Et c'est vrai que ce matin on était avec Hervé Morin, et Hervé Morin est le seul politique,
00:06:44parce qu'hier j'ai écouté toutes les chaînes info, j'ai écouté toutes les chaînes de télévision,
00:06:48il y avait consensus sur l'analyse d'Emmanuel Macron et ce matin dans la presse, jusqu'à Libération,
00:06:53tout le monde a salué le discours d'Emmanuel Macron, ce qui est quand même assez étrange.
00:06:57Et monsieur Morin a dit une chose simple, ce matin vous allez l'entendre, il a dit
00:07:02il n'y a pas de menace, il n'y a pas de menace véritable de Vladimir Poutine en tout cas pour la France.
00:07:07Et il a dit cette phrase, je me sens en insécurité avec le président de la République,
00:07:13mais la manière dont il le dit, on n'est pas dans une phrase politique, on est dans autre chose,
00:07:17dans quelque chose qui est de l'ordre de l'humain, presque du pressentiment, j'allais dire.
00:07:22De la psychologie, exactement.
00:07:25Mais vous savez, ce qui m'ennuie quand même Pascal Praud, c'est que depuis le début de la présidence,
00:07:30si je puis dire, de Macron, on passe notre temps à analyser, à faire de la psychologie
00:07:35avec ce chef d'État là, et c'est quand même, pardonnez-moi, il y a quand même un problème.
00:07:40Aucun des présidents n'a échappé à ça, mais c'est vrai que sur Emmanuel, je partage votre avis.
00:07:46Alors on va écouter ce que dit Hervé Morin, parce qu'on est à deux ans de la fin,
00:07:50et qu'il y a effectivement peut-être une sorte d'aspiration vers le vide,
00:07:55ou quelque chose qui peut nous interroger en tout cas.
00:07:58Il faut rappeler qu'il a été mis de la défense.
00:08:00Oui, de 2007 à 2010 je crois, et c'était le chef des armées avec Nicolas Sarkozy.
00:08:06J'ai trouvé le discours du président de la République excessivement inquiétant,
00:08:12excessivement anxiogène, avec une espèce de discours un peu matamor.
00:08:22Voilà, que nous prenions en main, nous Européens, notre sécurité.
00:08:29Ça fait aucun doute, il est temps que les Européens sortent de l'esprit de Munich
00:08:34dans lequel ils ont été pendant des décennies.
00:08:37Il faut avoir la tranquillité des vieilles troupes.
00:08:42On ne peut pas se permettre d'avoir un discours qui devienne un discours belliqueux
00:08:47quand on doit tout de même avoir en tête que les Russes dont on disait
00:08:52qu'en trois jours ils seraient en capacité d'arriver à Kiev,
00:08:55ont été incapables de faire tomber l'armée ukrainienne
00:08:59qui était une armée sans équipement et peu entraînée.
00:09:02Avec Emmanuel Macron, c'est dur à dire ce genre de choses.
00:09:05Mais je ne me sens pas en sécurité.
00:09:08Jacques Chirac, souvenez-vous de la force tranquille qu'il a su exprimer
00:09:21sans matamor lorsqu'il y a eu par exemple cette immense tension avec les Etats-Unis
00:09:28sur la question irakienne.
00:09:31Je pense qu'il faut des présidents de la République qui parlent peu,
00:09:36qui engagent des conversations diplomatiques,
00:09:39qui décident d'équiper son armée.
00:09:42Il n'y a pas besoin de le dire tous les jours.
00:09:45C'est 414 milliards, etc.
00:09:47Mais qu'ils le fassent.
00:09:49On a reçu Étienne Campion qui vient d'écrire le président toxique
00:09:53et qui tente une analyse.
00:09:55Là où vous avez raison, c'est que depuis pas tant d'ailleurs
00:09:58dans le premier quinquennat.
00:10:00Pas tant dans les premiers mois du premier quinquennat.
00:10:03Mais au fur et à mesure, on a découvert une personnalité qui interroge.
00:10:09C'est ce que dit Étienne Campion d'ailleurs.
00:10:11Il montre la progression.
00:10:13Que quelque chose manifestement a changé.
00:10:16Et chacun cherche à comprendre.
00:10:19Mais c'est très difficile déjà de comprendre quelqu'un.
00:10:21Comprendre le président de la République, c'est encore plus difficile.
00:10:24Mais peu importe pour ça.
00:10:26Ça peut être très dangereux.
00:10:28Parce que si vous avez quelqu'un qui aspirait vers le vide à deux ans
00:10:31de la fin de son mandat et qui emmène tout le monde
00:10:34comme le petit joueur de flûte qui emmenait tout le monde.
00:10:37Comment il s'appelait ? Damelin ?
00:10:40Vous pouvez être effrayé.
00:10:42Et là on est au cœur de ce que dit assez bien je trouve.
00:10:46Il le dit sans... Vous voyez, on le comprend.
00:10:49Je trouve ça terrible que l'ancien ministre de la Défense...
00:10:51Oui, mais il faut quand même bien avoir à l'esprit
00:10:55que Emmanuel Macron a perdu le pouvoir en France.
00:10:58Et donc on lui a cassé son jouet en quelque sorte.
00:11:01Il a perdu le pouvoir. Donc que lui reste-t-il ?
00:11:04Des coups de baguette sur les mains et les doigts de Bayrou
00:11:07par rapport à l'Algérie.
00:11:09Tu as dit ça, je te contredis. J'ai encore du pouvoir.
00:11:12Et là, tout à coup, divine surprise,
00:11:15Trump arrive, le clash, on s'affole
00:11:18et il retrouve un costume, un chef de guerre.
00:11:21Il existe à nouveau. Il reprend le pouvoir.
00:11:23Et il décide d'une économie de guerre.
00:11:25Si vous me permettez, le problème c'est qu'il n'est pas là.
00:11:27Pour moi. Le problème c'est que dans deux ans c'est fini.
00:11:30C'est ça le vrai problème.
00:11:31Sauf s'il y a la guerre.
00:11:33Pourquoi ?
00:11:34Il peut se maintenir s'il y a la guerre.
00:11:36Comment ça il peut se maintenir s'il y a la guerre ?
00:11:37Il n'y a pas d'élection présidentielle s'il y a la guerre.
00:11:39Mais où est-ce que vous avez vu ça ?
00:11:40Regardez, en Ukraine par exemple.
00:11:42Non mais quand il y a un état de guerre,
00:11:49vous ne pouvez pas organiser des élections.
00:11:52D'accord mais enfin...
00:11:53Il se maintient.
00:11:54Si je peux intervenir à ce point.
00:11:55Alors écoutez, je n'ai pas poussé le raisonnement aussi loin.
00:11:59Je regarde.
00:12:01Mais vous m'inquiétez. Ce que vous me dites m'inquiète.
00:12:03Mais c'est une réalité.
00:12:04Genre je...
00:12:05Gilles Méliam.
00:12:06Moi c'est Gilles. Gilles Méliam.
00:12:07Ne m'attendez.
00:12:08D'abord, je ne vais pas jusqu'à pousser le raisonnement,
00:12:11jusqu'à penser que M. Macron souhaiterait la guerre
00:12:16pour se prolonger au-delà de son mandat légitime.
00:12:19Je ne vais pas jusque-là.
00:12:20Il est certain qu'il y a une dimension psychologique,
00:12:23entre nous soit dit, qui existe aussi chez M. Trump.
00:12:26Il n'a pas le monopole d'être examiné sur le plan psychologique.
00:12:30Oui.
00:12:31Il est certain.
00:12:32Mais on parle davantage de Trump de ce point de vue-là.
00:12:34Il est certain que son discours a un côté, un aspect existentiel.
00:12:39Mais si je veux bien rester un tant soit peu politique pour l'instant.
00:12:42Pourquoi M. Praud a fait remarquer, assez justement,
00:12:46que la gauche, jusqu'à libération, se félicitait de ce discours ?
00:12:52Parce qu'il y a une dimension idéologique.
00:12:55C'est un président matamor, pour reprendre l'expression qui vient d'être employée.
00:13:00On le connaît depuis longtemps maintenant.
00:13:02Ça fait six ans.
00:13:03On sait comment il est.
00:13:04C'est quelqu'un qui a été capable, encore une fois,
00:13:07de vouloir en finir avec le ramasse et changer le lendemain matin.
00:13:12C'est quelqu'un qui n'a pas osé, il le dit en plus,
00:13:15défiler contre l'antisémitisme parce qu'il avait peur de l'islamisme.
00:13:20Et là, les gens, Libération et autres,
00:13:23ils sont très contents qu'on n'aille pas au clash contre l'Algérie.
00:13:28Ils sont très contents qu'on ne fasse pas le procès de l'islamisme.
00:13:32D'une certaine manière, c'est une diversion.
00:13:36Je peux entendre ce que vous dites.
00:13:38Et c'est vrai qu'il y a aussi cette part, pour Emmanuel Macron,
00:13:41Emmanuel Macron l'a dit hier,
00:13:43que sa hantise, c'est de donner les clés à Marine Le Pen.
00:13:46Donc, tant qu'on parle d'autre chose,
00:13:48on ne parle pas de ce qui se passe dans les banlieues.
00:13:50Il n'y a pas d'émeute.
00:13:51On ne parle pas de Nahel.
00:13:52Ni de l'Algérie.
00:13:53Et on ne fait pas, entre guillemets, les sujets de Marine Le Pen.
00:13:56La comparaison d'Emmanuel Morin avec Jacques Chirac est intéressante
00:13:59parce que ce que les Français ressentent implicitement,
00:14:01dans ce président Emmanuel Macron,
00:14:03c'est une agitation intérieure permanente.
00:14:06C'est-à-dire, comment je peux occuper le territoire
00:14:08en étant en permanence agité.
00:14:10De fait, quand vous êtes agité, vous ne cherchez pas la paix
00:14:12et vous ne diffusez pas la paix.
00:14:14Vous diffusez l'agitation.
00:14:15Donc, forcément, à l'international,
00:14:17vous allez agir sur ce qui peut susciter de l'agitation.
00:14:20Moi, quand je l'ai écouté hier soir,
00:14:22je vous ai écoutés tous autour du plateau,
00:14:23d'ailleurs, j'ai trouvé un petit peu étrange
00:14:24que vous soyez tous unanimes.
00:14:26Mais c'était intéressant.
00:14:27Gilles William n'était pas du tout unanime.
00:14:29Oui.
00:14:30Non, c'est vrai.
00:14:31Gilles William était vende-boue
00:14:33sur l'intervention du président de la République.
00:14:35Surtout, la question, c'était à quoi a servi cette prise de parole ?
00:14:39À quoi a servi pour nous dire
00:14:41que Moscou était bientôt que les chars russes,
00:14:44c'était bientôt dans Paris ?
00:14:45On sait que ce n'est pas vrai.
00:14:46Et en revanche, a-t-il agité les véritables menaces russes en France ?
00:14:50C'est-à-dire les cyberattaques sur les hôpitaux,
00:14:52c'est-à-dire le fait que les Russes nous chassent partout d'Afrique,
00:14:55c'est-à-dire que le président Teboun a été reçu en mai 2023
00:14:59par le président russe en grande pompe.
00:15:03Est-ce que tout ça, il en a parlé ?
00:15:05Non ? Ben voilà.
00:15:06Faut-il envoyer des troupes militaires françaises en Ukraine ?
00:15:0835% des gens disent non.
00:15:10C'est un sondage CSA pour CNews,
00:15:13le journal du dimanche.
00:15:1435% des gens disent oui.
00:15:16Faut-il envoyer des troupes militaires françaises en Ukraine ?
00:15:1976% disent non.
00:15:22Et 23% disent oui.
00:15:23Je ne sais pas si vous avez vu passer les DNS.
00:15:27Les DNS, comment dire ?
00:15:29Les images.
00:15:31Les cartons, si vous préférez.
00:15:33Alors évidemment, vous avez réveillé
00:15:35tous les bonapartistes qui nous écoutent
00:15:37et tous les Ajacciens, bien sûr,
00:15:39et tous nos amis corses.
00:15:41J'ai quelques messages.
00:15:42Déjà, je me permets de rappeler, nous dit Pascal-Pierre Garbarini,
00:15:46je me permets de rappeler que la bataille de Borodino
00:15:50ou de la Moscova a été gagnée par Napoléon
00:15:52et lui a ouvert la porte de Moscou.
00:15:54C'est l'hiver qui a battu l'empereur,
00:15:56dit Pascal-Pierre Garbarini,
00:15:58et non l'armée russe.
00:16:00Eh oui.
00:16:01Non mais il y a des choses avec lesquelles on ne peut pas...
00:16:03Oui mais on peut reprocher à Napoléon.
00:16:06Il y a des choses avec lesquelles je vous demanderais...
00:16:08Elle a été trop loin.
00:16:09Voilà. Il y a des choses avec lesquelles je vous demanderais
00:16:11de ne pas plaisanter, s'il vous plaît.
00:16:13Par contre, Hitler, c'est vrai.
00:16:14Hitler a été battu.
00:16:15Oui.
00:16:16Ça c'est autre chose.
00:16:17Mais si on pouvait...
00:16:18Si vous voulez bien ne pas comparer...
00:16:19Voilà. Également.
00:16:20Parce que notre...
00:16:21Là, là...
00:16:22Garbarini ne va pas être content.
00:16:23On va être des problèmes avec lui.
00:16:25Si vous pouvez effectivement...
00:16:26Comparer Napoléon avec Hitler ?
00:16:27Oui, ben ne pas...
00:16:28Mon propos était tendancieux.
00:16:29Si vous pouvez ne pas mettre dans la même phrase...
00:16:31Voilà.
00:16:32Ces deux personnages historiques...
00:16:35Oui, oui, oui. J'entends bien.
00:16:36J'entends bien.
00:16:37Vous savez ce qui est détestable avec ce discours d'Emmanuel Macron ?
00:16:42C'est que moi, j'entends bien les personnes dire
00:16:45mais finalement, vous contestez que Poutine soit un dictateur.
00:16:51On arrive à ça.
00:16:53C'est-à-dire qu'il part d'un postulat qui, comme Hervé Morin l'a rappelé,
00:16:58bien sûr qu'il y a des agressions russes contre la France.
00:17:01Des agressions, notamment via Internet, en Afrique.
00:17:04Bien sûr qu'il y en a...
00:17:05Même contre l'Ukraine.
00:17:06Contre l'Ukraine.
00:17:07Même contre l'Ukraine.
00:17:08Non, mais on parle de nous.
00:17:09Nous ne sommes pas encore en Ukraine.
00:17:10Donc, on parle de nous, français.
00:17:11Des intérêts français.
00:17:12Bien sûr qu'il y a des agressions.
00:17:13Évidemment qu'elles se multiplient.
00:17:15Mais la manière dont il tisse son discours consiste à dire
00:17:20« Eh bien, vous me suivez, sinon vous êtes des salauds
00:17:23parce que vous considérez que Poutine est un homme bien
00:17:28et que, encore une fois, vous faites le jeu de Trump et de Poutine. »
00:17:31Il y a un piège qu'il est en train d'opérer.
00:17:33C'est évident.
00:17:34Mais c'est tellement grossier.
00:17:35Non, non, ce n'est pas grossier parce que c'est habile.
00:17:37Et d'ailleurs, quand tu vois toute la presse qui est complètement anesthésiée.
00:17:41Elle est unanime là-dessus.
00:17:42Bien sûr.
00:17:43Mais pour toutes les raisons que vous avez dites.
00:17:44Bon, on marque une pause.
00:17:46Non.
00:17:47Qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:17:48Non, moi, je ne suis pas spécialiste de l'armée.
00:17:49Mais ce que je sais, c'est que deux puissances nucléaires
00:17:52ne se font pas la guerre conventionnelle.
00:17:54Oui.
00:17:55C'est d'ailleurs pour ça qu'on est resté en paix pendant toutes ces années.
00:17:57Nous sommes d'accord.
00:17:58Mais écoutez, les choses sont quand même simples.
00:18:00Si M. Poutine souhaite arrêter la guerre et si M. Trump veut la paix.
00:18:05Ça s'arrête pas.
00:18:06Évidemment.
00:18:07Ça s'arrête pas.
00:18:08Voilà.
00:18:09Soyez-en certains.
00:18:10La pause.
00:18:11Nous revenons dans une seconde.
00:18:16Si le président Macron ne s'exprime pas,
00:18:18nous aurons la chance d'avoir tout à l'heure en fin d'émission,
00:18:22notre ami Benjamin Nau, qui est en régie d'habitude,
00:18:25qui est le supporter du Paris Saint-Germain
00:18:27et qui avait eu dit cette phrase historique.
00:18:30Le Paris Saint-Germain m'a fait plus pleurer que n'importe quelle femme.
00:18:33Révenez-vous.
00:18:34Et hier soir, le PSG a perdu.
00:18:36Et donc, il viendra nous en parler.
00:18:38Si je reviens, Benjamin Nau dépend du bon vouloir du président de la République.
00:18:41Si le président de la République parle, effectivement,
00:18:43Benjamin Nau ne viendra pas sur notre plateau.
00:18:45C'est ce que je veux vous dire.
00:18:46Nous jouons pas de côté aux psychieux.
00:18:48C'est possible.
00:18:49C'est possible.
00:18:50Mais il était venu, Benjamin, une fois.
00:18:52Parce qu'effectivement, on parle de lui tous les soirs.
00:18:54Il était venu sur le plateau une fois.
00:18:55C'est un supporter XXL du PSG.
00:18:57Il a vécu hier soir une soirée rude sur Canal.
00:19:00Vous avez peut-être vu le match sur Canal.
00:19:02Liverpool a gagné 1-0.
00:19:04C'était formidable.
00:19:05Le meilleur du foot, c'est sur Canal.
00:19:06Et puis, l'après-match est formidable avec Hervé Matou,
00:19:08avec David Ginola, avec Laure Boulot,
00:19:11avec Bertrand Latour, avec toute l'équipe.
00:19:13C'est une sorte de...
00:19:16On a perdu lorsqu'on a dominé, pourtant, le match.
00:19:18Je suis d'accord avec vous.
00:19:19Mais revenons à l'actualité internationale.
00:19:21Et avec la prise de parole de M. Bardella,
00:19:24qui était chez Laurence Ferrari, tout à l'heure.
00:19:27Je précise d'ailleurs que demain matin,
00:19:29François Bayrou sera, entre 8h15 et 9h,
00:19:33interrogé par Sonia Mabrouk et par Laurence Ferrari.
00:19:37Sur l'antenne d'Europe 1, sur l'antenne de CNews.
00:19:40C'est la première fois depuis 8 ans
00:19:43qu'un Premier ministre vient sur l'antenne de CNews.
00:19:46C'est un entretien exceptionnel.
00:19:48C'est à 8h10 demain matin.
00:19:51Et ça va être passionnant de l'écouter
00:19:53avec Sonia et avec Laurence.
00:19:55Pour le moment, écoutons Jordan Bardella.
00:19:59Je pense qu'il faut être extrêmement prudent
00:20:01avec les termes qu'on utilise.
00:20:03Surtout quand on est le président de la République,
00:20:06le chef des armées d'une nation
00:20:09qui compte en Europe et dans le monde.
00:20:12Elle a une voix singulière.
00:20:13Nous avons l'arme nucléaire.
00:20:15Et je pense que ça doit nous faire peser nos mots.
00:20:17Est-ce que la Russie, depuis 3 ans
00:20:20et à l'évidence plusieurs années,
00:20:22constitue une menace pour la sécurité de l'Europe
00:20:26et les intérêts et désintérêts français ?
00:20:29A l'évidence, la réponse est oui.
00:20:31Mais je pense qu'Emmanuel Macron est rattrapé par l'histoire.
00:20:34Et qu'il a nié pendant de très nombreuses années
00:20:38la réalité de ce nouveau monde
00:20:40qui apparaît aujourd'hui sous ses yeux.
00:20:42Quand le général Pierre de Villiers, en 2017,
00:20:46puis dans un livre d'en servir,
00:20:48s'alarme du fait qu'à force de tailler nos armées à l'os,
00:20:52on perd la souveraineté de la France
00:20:54et on perd notre capacité de défense,
00:20:56il a été limogé pour cela.
00:20:58On voit les nations réapparaître sur la scène mondiale.
00:21:01On voit partout dans toutes les démocraties occidentales
00:21:04les peuples se réveiller et aspirer à replacer
00:21:07l'intérêt des États-nations au centre.
00:21:09MacArthur résumait les batailles perdues
00:21:11avec deux mots, trop tard.
00:21:13Et on a le sentiment que le président de la République,
00:21:15non seulement peut apparaître excessif
00:21:17sur certains points, au risque d'être anxiogène
00:21:19pour beaucoup de Français,
00:21:21mais en plus qui vient faire le diagnostic
00:21:23aujourd'hui de son impuissance,
00:21:25alors que depuis très longtemps,
00:21:27le monde est en train précisément
00:21:29de reprendre conscience que
00:21:31si une nation ne défend pas ses intérêts,
00:21:33si elle n'a pas une défense,
00:21:35si elle n'a pas une industrie,
00:21:37si elle n'a pas une souveraineté alimentaire,
00:21:39si elle n'a pas une souveraineté économique,
00:21:41n'est plus une nation libre.
00:21:43Est-ce que la France aujourd'hui et l'Europe
00:21:45ne sont plus un pays et une civilisation
00:21:47libre et autonome ?
00:21:49L'argument sur le général De Villiers
00:21:51est pertinent,
00:21:53parce que pour quelqu'un qui veut maintenant
00:21:55réarmer la France, alors je crois sur un point précis,
00:21:57je crois qu'il n'a pas été limogé,
00:21:59je crois que le général
00:22:01a refusé justement
00:22:03un budget aussi ridicule
00:22:05pour les armées françaises.
00:22:07C'est qu'il a été humilié.
00:22:09Tu lui as dit je suis votre chef.
00:22:11C'est lui-même.
00:22:13Oui, mais c'était...
00:22:15Bon, dans
00:22:17la façon
00:22:19d'alarmer, que Jean-Jean de Barléla
00:22:21dit, la Russie est une menace.
00:22:23Oui, il a raison.
00:22:25Pour des gens suspectés...
00:22:27Evidemment qu'elle est une menace.
00:22:29Il y a un procès qui est fait
00:22:31au Rassemblement national.
00:22:33Oui, il est clair.
00:22:35Il est clair dans l'expression.
00:22:37La proposition du Rassemblement national
00:22:39c'est d'être équidistant
00:22:41manifestement entre
00:22:43Trump et Poutine.
00:22:45C'est-à-dire d'être un peu en surplomb.
00:22:47Si j'ose dire.
00:22:49De ne pas prendre partie.
00:22:51C'est une tactique.
00:22:53Il y avait un procès fait
00:22:55au Rassemblement national
00:22:57à propos de l'emprunt,
00:22:59alors que personne ne voulait l'emprunter.
00:23:01Là, le R.L. a pris ses distances
00:23:03avec Poutine depuis un moment.
00:23:05Écoutons Sébastien Lecornu,
00:23:07ministre des Armées,
00:23:09parce que lui aussi est assez alarmiste.
00:23:11On ne peut pas passer d'une forme
00:23:13d'insouciance dividante de la paix
00:23:15à une forme de fébrilité.
00:23:17C'est la Troisième Guerre mondiale.
00:23:19Il faut rester calme.
00:23:21Être français aussi, je crois,
00:23:23c'est de rester calme et confiant.
00:23:25Sur la menace russe,
00:23:27on n'a jamais varié.
00:23:29On a un système politique et médiatique
00:23:31qui n'a pas envie de le voir.
00:23:33Je suis ministre des Armées.
00:23:35Je n'avais pas un officier d'état-major
00:23:37actuellement en France qui considère
00:23:39que la Russie n'est pas une menace.
00:23:41Je ne sais pas en quelle langue il faut le dire,
00:23:43peut-être à certains en russe,
00:23:45mais la réalité, c'est que oui,
00:23:47un pays qui s'est habitué à sa survie politique
00:23:49par de l'agressivité extérieure
00:23:51et dont désormais l'économie repose
00:23:53en grande partie sur un effort de guerre
00:23:55et qui est désormais engagé
00:23:57dans des coopérations des plus dangereuses
00:23:59avec Téhéran d'une part
00:24:01et la Corée du Nord d'autre part
00:24:03sans oublier les programmes d'armement
00:24:05que même la guerre froide avait permis de réguler
00:24:07typiquement l'envoi d'armes nucléaires
00:24:09dans l'espace, il n'y a pas grand-chose
00:24:11à attendre de positif de ce côté-là.
00:24:13Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir
00:24:15sur ce sujet.
00:24:17Un point pas choqué parce qu'il va être dit.
00:24:19Avec un point important
00:24:21qu'il rappelle, c'est-à-dire que
00:24:23l'économie russe est une économie de guerre.
00:24:25Et comment, avec la question
00:24:27qui n'est pas traitée par Emmanuel Macron,
00:24:29comment on passe, dit par Trump d'ailleurs,
00:24:31comment on passe d'une économie de guerre à une économie...
00:24:33Oui mais là aussi, pardonnez-moi,
00:24:35mais là aussi c'est n'importe quoi.
00:24:37Pourquoi ? Parce que ce matin...
00:24:39Parce que vous pensez que les oligarques de Moscou...
00:24:41Non mais quand je dis que c'est n'importe quoi,
00:24:43c'est ce qu'on dit. On dit qu'on va mettre 800 milliards
00:24:45et puis d'un autre côté on dit
00:24:47qu'il n'y aura pas de nouveaux impôts.
00:24:49Donc on invote un concept du sacrifice sans sacrifice.
00:24:51Donc ce n'est pas possible.
00:24:53C'est pour ça qu'il y a quelque chose qui n'est pas clair.
00:24:55Si vraiment on est dans une menace XXL,
00:24:57il faut renverser la table dans ces cas-là
00:24:59et il faut couper dans des dépenses
00:25:01et mettre la main à la poignée.
00:25:03C'est la guerre aux économies.
00:25:05Oui, mais vous comprenez ce que je veux dire.
00:25:07Les 800 milliards, tu ne sais même pas
00:25:09où tu vas les chercher.
00:25:11S'ils veulent prendre les avoirs russes,
00:25:13ce qui est totalement illégal.
00:25:15Ce n'est pas les 800 milliards.
00:25:17On dit la menace...
00:25:19Dernier mot, parce que je voudrais qu'on change de sujet.
00:25:21Les dividendes de la paix,
00:25:23ce sera surtout les dettes contractées,
00:25:25si vous me permettez.
00:25:27Pour les enfants, les dividendes de la paix,
00:25:29ils vont passer à la caisse.
00:25:31Comme on fait pour l'Algérie,
00:25:33on ne confond pas le régime algérien et les Algériens.
00:25:35Moi, je ne confonds pas les Russes
00:25:37avec le régime de Poutine.
00:25:39Du temps où nous avions, par exemple, Gorbatchev
00:25:41ou Eltsine, on n'était pas dans cette inquiétude existentielle.
00:25:43On a un problème avec Poutine.
00:25:45Les Russes ne sont pas un peuple d'envahisseurs.
00:25:47Je vous remercie effectivement.
00:25:49Non, mais je tenais à le dire.
00:25:51Oui, mais on a effectivement le problème,
00:25:53c'est que Poutine et Gorbatchev n'est plus là.
00:25:55Non, mais c'est vrai.
00:25:57Non, mais ce que je veux dire par là...
00:25:59Je suis d'accord avec vous,
00:26:01mais je ne comprends pas ce que vous voulez dire.
00:26:03Oui, effectivement, Gorbatchev n'est plus là.
00:26:05C'est que Poutine, il n'est pas éternel.
00:26:07Oui, bien sûr non plus, vous avez raison.
00:26:09Mais la Russie est éternelle.
00:26:11Moi, je veux garder espoir.
00:26:13La Russie est éternelle.
00:26:15Bon, Trump et le Hamas.
00:26:17Dans un message publié sur son réseau
00:26:19Tous Social, mercredi 5 mars,
00:26:21le président des Etats-Unis
00:26:23a lancé un dernier avertissement
00:26:25à l'organisation terroriste du Hamas,
00:26:27lui demandant de libérer les otages israéliens immédiatement.
00:26:29Bon, c'est vrai quand même que
00:26:31c'est quand même une drôle de diplomatie,
00:26:33si vous me permettez.
00:26:35La diplomatie, l'autre jour dans La Maison Blanche,
00:26:37convenait qu'elle est étrange,
00:26:39mais elle peut être efficace.
00:26:41En fait, ce que je ne sais pas, pour tout vous dire,
00:26:43c'est si tout ça est incroyablement préparé
00:26:45ou si tout ça est incroyablement...
00:26:47Je ne sais pas.
00:26:49...improvisé.
00:26:51Et je pose la question.
00:26:53On va voir le sujet d'Anaïs Bochet.
00:26:55C'est vrai que c'est violent, brutal,
00:26:57mais peut-être que c'est très bien.
00:26:59Peut-être que c'est comme ça qu'il faut le faire.
00:27:01Mais c'est nouveau, donc ça nous surprend.
00:27:03Anaïs Bochet.
00:27:05C'est un ultimatum clair
00:27:07lancé par le président Donald Trump.
00:27:09Dans un message publié sur ses réseaux sociaux,
00:27:11il adresse un message cinglant au Hamas.
00:27:13Ceci est votre dernier avertissement.
00:27:15Pour la direction du Hamas,
00:27:17c'est maintenant qu'il faut quitter Gaza,
00:27:19tant que vous pouvez encore le faire.
00:27:21Au peuple de Gaza, un bel avenir vous attend,
00:27:23mais pas si vous gardez des otages.
00:27:25Si vous le faites, vous êtes morts.
00:27:27Quelques heures auparavant,
00:27:29la porte-parole de la Maison Blanche
00:27:31avait confirmé des échanges directs
00:27:33entre les Etats-Unis et le Hamas.
00:27:35Ces contacts rompent avec une politique
00:27:37où les Etats-Unis n'avaient pas de pourparlers directs
00:27:39avec des groupes qu'ils considéraient
00:27:41comme terroristes.
00:27:43En ce qui concerne les négociations
00:27:45auxquelles vous faites référence,
00:27:47il n'y a pas besoin de parler à n'importe qui.
00:27:49Israël a été consulté sur cette question.
00:27:51Après une première phase du cessez-le-feu
00:27:53mis en place le 19 janvier après 15 mois de guerre,
00:27:55le Hamas et Israël ne parviennent pas
00:27:57à se mettre d'accord sur les modalités
00:27:59de la deuxième phase de la trêve.
00:28:01Et pour les Palestiniens à Gaza,
00:28:03les menaces de Donald Trump ne vont pas arranger la situation.
00:28:05Il n'y a plus rien à pleurer.
00:28:07Trump a menacé de transformer Gaza en enfer,
00:28:09mais c'est déjà le cas.
00:28:11Que reste-t-il à détruire ?
00:28:13Je pense que le Hamas ne se rendra pas facilement.
00:28:15Au cours des 18 derniers mois,
00:28:17nous avons été témoins de bombardements incessants,
00:28:19de tirs de missiles et d'explosions massives à Gaza.
00:28:21De son côté, le Hamas a répondu
00:28:23que cet ultimatum encourageait Israël
00:28:25à se soustraire à la trêve
00:28:27et a appelé Washington à faire respecter
00:28:29les termes de l'accord.
00:28:31Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023,
00:28:3358 sont toujours retenues à Gaza.
00:28:35Je vais vous dire,
00:28:37je vous mentirai en disant
00:28:39que sur le fond,
00:28:41la nouvelle politique de Trump
00:28:43à l'égard d'Israël et du Hamas me déplait.
00:28:45Pas du tout.
00:28:47Mais comme lors de la rencontre
00:28:49de la Maison-Blanche,
00:28:51c'est un côté excessif,
00:28:53c'est un côté brutal,
00:28:55c'est un côté vulgaire
00:28:57que je déplore d'abord au premier degré
00:28:59et surtout davantage encore,
00:29:01je crains que dans six mois
00:29:03ou peut-être moins,
00:29:05les adversaires se refassent une santé,
00:29:07le wokisme se réveille,
00:29:09l'excès de M. Trump
00:29:11également,
00:29:13j'aurais préféré quelqu'un
00:29:15de plus courtois, de mieux coiffé
00:29:17avec la même politique.
00:29:19C'est tout.
00:29:21C'est amusant parce que je vous écoute tous les soirs,
00:29:23il y a une vraie distance sur Donald Trump
00:29:25que vous mettez en place.
00:29:27Mais la réalité, c'est que j'étais beaucoup plus
00:29:29satisfait de la défaite
00:29:31du wokisme que de la victoire
00:29:33de M. Trump. C'est vrai.
00:29:35Joseph Macescaron.
00:29:37Je suis d'accord à 200% avec ce qu'a dit
00:29:39Joseph Macescaron. C'est-à-dire que
00:29:41un certain nombre d'Israéliens
00:29:43ou de personnes
00:29:45qui ont été élus
00:29:47ou anciens élus, comme Irabib,
00:29:49comme d'autres, estiment que
00:29:51Trump, il y a
00:29:53un parapluie Trump et que rien ne peut
00:29:55arriver. Je voudrais
00:29:57réellement mettre en garde contre ça.
00:29:59Parce que Donald Trump
00:30:01peut, à un moment donné, pour une raison
00:30:03X ou Y, changer d'avis
00:30:05et d'une manière extrêmement brutale.
00:30:07Et moi, pardon, je fais
00:30:09plus confiance à l'équipe
00:30:11au gouvernement de M. Netanyahou
00:30:13que de M. Donald Trump. Voilà.
00:30:15Ma réflexion dépassait le cadre israélien.
00:30:17Juste pour rester sur le...
00:30:19C'est-à-dire qu'il y a beaucoup de personnes
00:30:21à Israël qui,
00:30:23voyant ce qui s'est passé en Ukraine,
00:30:25ne se posent aucune question.
00:30:27Ils se disent que ça ne nous arrivera jamais.
00:30:29J'aimerais, en effet,
00:30:31que ça n'arrive jamais.
00:30:33Retour en France. On n'a pas parlé de l'Algérie hier
00:30:35qui a fait le repas. On ne va pas parler de Rimas
00:30:37non plus. On va parler de Doualemne.
00:30:39Puisque Boualem Namam,
00:30:41plus connu sous le pseudonyme de
00:30:43Doualemne, influenceur algérien
00:30:45de 59 ans, a été donc condamné
00:30:47ce jeudi 6 mars à 5 mois de prison
00:30:49avec sursis pour provocation non suivie
00:30:51des faits à commettre un crime ou un délit.
00:30:53Il avait comparu devant le tribunal
00:30:55correctionnel de Montpellier le lundi 24
00:30:57février. Je vous propose peut-être de voir
00:30:59le sujet de Camille Guédon.
00:31:01La justice
00:31:03a tranché. L'influenceur
00:31:05algérien Doualemne a été condamné
00:31:07à 5 mois de prison avec
00:31:09sursis pour provocation non suivie
00:31:11des faits à commettre un crime ou un délit
00:31:13après la diffusion d'une vidéo
00:31:15sur TikTok en janvier dernier.
00:31:17Le tribunal correctionnel
00:31:19de Montpellier l'a reconnu coupable
00:31:21d'avoir appelé à donner une sévère correction
00:31:23à un opposant au régime algérien.
00:31:25Son avocat,
00:31:27Jean-Baptiste Mousset, a immédiatement
00:31:29réagi et fait appel.
00:31:31Comme nous avions indiqué, nous n'avions
00:31:33jamais craint de comparaître devant le tribunal
00:31:35correctionnel en contestation de l'infraction
00:31:37qui était reprochée. De la même manière,
00:31:39nous ne craignons pas du tout de nous présenter
00:31:41devant la cour d'appel. Nous vous indiquons
00:31:43que nous formons immédiatement un appel contre
00:31:45la décision qui a été rendue par le tribunal correctionnel de Montpellier.
00:31:47Les propos pour lesquels
00:31:49il a été condamné lui ont valu le retrait
00:31:51de son titre de séjour par le
00:31:53préfet de l'Hérault. Expulsé
00:31:55en Algérie, il avait immédiatement été
00:31:57renvoyé en France le 9 janvier
00:31:59dernier. Ce qui avait
00:32:01tendu encore plus les relations diplomatiques
00:32:03entre les deux pays.
00:32:05Sous le coup d'une nouvelle procédure
00:32:07d'expulsion demandée par le préfet de l'Hérault,
00:32:09une décision sera
00:32:11rendue le 12 mars prochain.
00:32:15On se retrouve devant une situation
00:32:17de blocage puisque l'Algérie
00:32:19n'accepte pas ces ressortissants.
00:32:21Alors qu'est-ce qu'on fait ?
00:32:23Est-ce qu'on reste les bras croisés
00:32:25ou bien est-ce qu'on agit ? Moi je propose
00:32:27deux choses. Rétablir
00:32:29le délit de séjour irrégulier,
00:32:31ce qui peut être extrêmement dissuasif,
00:32:33le type partirait de son plein gré.
00:32:35Doubler
00:32:37le nombre de places en
00:32:39centre de rétention administratif, il y en a moins
00:32:41de 3000, il faudrait au moins les doubler.
00:32:43Et surtout je dirais, augmenter
00:32:45le délai de maintien
00:32:47en rétention administratif en le passant
00:32:49de 90 jours à 18 mois.
00:32:51Comme en Allemagne,
00:32:53comme en Italie, comme en Grèce.
00:32:55Pourquoi on ne le fait pas ?
00:32:57Je vous pose la question.
00:32:59Il y a deux choses.
00:33:01Dans une directive de l'Union Européenne,
00:33:03il est indiqué maximum rétention administrative
00:33:0518 mois. Pourquoi on doit se contenter
00:33:07de 90 jours ?
00:33:09Georges, je suis tout à fait d'accord avec ce que vous dites.
00:33:11Évidemment il faut faire ce que vous préconisez.
00:33:13Mais il y a quand même quelque chose d'absolument
00:33:15insupportable. Voir cet homme
00:33:17condamné à cette peine, c'est pas la première
00:33:19fois qu'il est condamné, c'est la
00:33:21énième condamnation en France.
00:33:23Pendant ce temps, on ne bouge pas
00:33:25par rapport à l'Algérie. Pendant ce temps,
00:33:27on a Emmanuel Macron qui dit
00:33:29qu'on va financer sur les accords de 1994
00:33:31mais on ne revient pas sur les accords de 68.
00:33:33Je trouve que c'est insupportable.
00:33:35Je pense que je me mets à la place des Français.
00:33:37On a vraiment l'impression
00:33:39d'être les coculs de l'histoire.
00:33:41Contrairement à ce qu'il dit et à ce que Emmanuel Macron répète,
00:33:43il n'a pas voix
00:33:45au chapitre sur la question des accords.
00:33:47Sur la question des traités, oui. Sur la question
00:33:49des accords, non. Emmanuel Macron
00:33:51n'a pas voix au chapitre.
00:33:53Voilà, qu'il relise l'article 52
00:33:55de la Constitution. Et vous disiez qu'un ressortissant
00:33:57algérien a été une nouvelle fois
00:33:59ramené à Paris après le refus des autorités locales
00:34:01de l'accueillir. Ça s'est passé ce
00:34:03mercredi 5 mars. Écoutez
00:34:05Juliette Sada qui nous dit précisément
00:34:07ce qui s'est passé.
00:34:09Son OQTF date du 15 janvier
00:34:112024. Il était jusqu'à ce mercredi
00:34:13matin retenu dans le centre
00:34:15de rétention administrative de Metz.
00:34:17Il a été conduit mercredi
00:34:19à l'aéroport de Roissy, direction
00:34:21l'Algérie. Il était muni
00:34:23d'un passeport algérien en règle
00:34:25et donc il pouvait légalement faire l'objet
00:34:27de cette procédure d'éloignement. Mais il ne
00:34:29possédait pas ce fameux
00:34:31laissé-passer consulaire délivré
00:34:33par l'Algérie. Et donc arrivé à Alger,
00:34:35il a été renvoyé vers
00:34:37la France la même journée et
00:34:39reconduit à la case départ
00:34:41le CRA de Metz. On connaît
00:34:43le profil de cet individu.
00:34:45Il est âgé de 26 ans. Il est connu
00:34:47de la justice pour des faits notamment
00:34:49de violences sur mineurs et sur conjoints,
00:34:51des outrages ainsi que
00:34:53des menaces de mort. Avant d'être en CRA,
00:34:55il avait d'ailleurs séjourné
00:34:57en prison. Un profil
00:34:59dangereux qui rappelle donc cette liste
00:35:01évoquée par Bruno Retailleau,
00:35:03cette liste de plusieurs centaines de
00:35:05noms de ressortissants algériens
00:35:07au profil dangereux
00:35:09que la France souhaite renvoyer en Algérie.
00:35:11Et deux ressortissants algériens
00:35:13connus de la justice française ont été
00:35:15recrutés aujourd'hui, 6 mars,
00:35:17avant d'être refusés par l'Algérie.
00:35:19Donc on est deux plus un hier. En fait, trois.
00:35:21Tout a été dit, je crois,
00:35:23sur la faiblesse
00:35:25de M. Macron et de son ministre des Affaires
00:35:27étrangères, Barreau, par rapport à
00:35:29la fermeté verbale au moins de
00:35:31M. Retailleau et du
00:35:33Premier ministre. Mais il faut que je vous raconte
00:35:35en deux secondes les aventures de Tintin,
00:35:37dont on n'a pas parlé.
00:35:39Tintin Imad, là ? Tintin, mais bien sûr,
00:35:41l'Imad Tintin.
00:35:43Il n'a pas grandi le parquet, M. le député général.
00:35:45Pardon.
00:35:47Vous avez un autre
00:35:49influenceur, Tintin, qui aurait
00:35:51donc menacé de mort
00:35:53des opposants algériens.
00:35:55L'affaire est arrivée il y a
00:35:572-3 jours devant le tribunal.
00:35:59Et mon confrère
00:36:01défendant Tintin
00:36:03a
00:36:05prétendu, à tort ou à raison,
00:36:07j'en sais rien, que la
00:36:09traduction n'était pas bonne
00:36:11et que ça n'était pas
00:36:13vraiment des menaces
00:36:15de mort. Et sur la base
00:36:17de cette incertitude,
00:36:19le tribunal a renvoyé
00:36:21au calandre grec, pardon,
00:36:23sous le contrôle
00:36:25de M. Fenech.
00:36:27Vous pouvez quand même, s'agissant d'une affaire
00:36:29quand même très exposée,
00:36:31convoquer un traducteur
00:36:33juré à l'audience.
00:36:35Non mais,
00:36:37des histoires comme ça, je peux
00:36:39vous en raconter toute la soirée.
00:36:41Écoutez Jordan Bardella qui était
00:36:43tout à l'heure chez Laurence Ferrari
00:36:45et qui a réagi sur ces Algériens qui sont
00:36:47renvoyés
00:36:49d'Algérie.
00:36:51Emmanuel Macron
00:36:53est fort
00:36:55et dur avec Poutine
00:36:57et docile et faible avec Théboune.
00:36:59Et c'est un paradoxe
00:37:01incommensurable.
00:37:03L'Algérie depuis
00:37:05maintenant plusieurs années
00:37:09mène une politique
00:37:11hostile à l'égard
00:37:13de la France, à l'égard des intérêts
00:37:15français, en refusant
00:37:17notamment de récupérer ses ressortissants,
00:37:19en construisant
00:37:21la légitimité de son régime sur une rente
00:37:23mémorielle et en multipliant les outrances
00:37:25à l'égard de la France, de la République
00:37:27et de ses dirigeants.
00:37:29Eh oui, il a tout dit.
00:37:31Il a tout dit, ce qu'on ne
00:37:33cesse de dire. Mais bon,
00:37:35ça fait des voix médiatiques.
00:37:37Il a désarmé
00:37:39M. Retailleau et M. Bayrou,
00:37:41c'est clair.
00:37:43Rima Hassan, ce qu'elle a dit,
00:37:45c'est invraisemblable.
00:37:47Comme elle a ciblé
00:37:49Hassan Chalgoumi.
00:37:51Evidemment, Hassan Chalgoumi avait réclamé une sanction
00:37:53afin de montrer l'exemple.
00:37:55On va d'abord écouter l'imam de Drancy
00:37:57et vous allez voir ce qu'a dit
00:37:59Mme Rima Hassan, qui est invraisemblable.
00:38:01Et peu de gens...
00:38:03C'est ça qui est extraordinaire
00:38:05dans l'espace médiatique.
00:38:07C'est-à-dire que si un député
00:38:09de Rassemblement National disait ça,
00:38:11ça ferait quasiment la une de tous les journaux.
00:38:13Et Mme Rima Hassan
00:38:15parle de l'imam
00:38:17Chalgoumi, il dit
00:38:19il est grand temps que les musulmans de France te dégagent.
00:38:21Rien sur France Inter, rien dans le monde.
00:38:23Te dégage pour tout le mal
00:38:25que tu leur fais.
00:38:27Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:38:29Alors écoutez M. Chalgoumi.
00:38:31Je demande seulement
00:38:33à quel stade on attend
00:38:35pour réagir face à
00:38:37ces personnes qui
00:38:39prouvent le terrorisme,
00:38:41face à ces personnes qui font
00:38:43l'apologie du terrorisme, face à ces personnes
00:38:45qui soutiennent
00:38:47des individus qui ont commis des actes
00:38:49les plus atroces dans notre période
00:38:51humaine. Je demande
00:38:53la sanction, je demande
00:38:55d'enlever sa nationalité, de le sanctionner,
00:38:57de montrer un exemple.
00:38:59Et je vous remontre donc ce tweet.
00:39:01Il est grand temps que les musulmans de France
00:39:03te dégagent pour tout le mal que tu fais
00:39:05et pour ton illégitimité
00:39:07à les représenter.
00:39:09Ça pourrait faire...
00:39:11Je suis d'accord
00:39:13avec vous, mais
00:39:15ça pourrait faire réagir l'espace médiatique
00:39:17quand même.
00:39:19Mais il n'est pas représentatif à leurs yeux.
00:39:21L'imam, il n'est pas représentatif.
00:39:23Mais il est loin d'être le seul musulman
00:39:25en France à penser comme ça.
00:39:27Je dis à leurs yeux,
00:39:29il n'est pas représentatif.
00:39:31Je me flatte, j'ai l'honneur
00:39:33de dîner ce soir avec lui.
00:39:35On ira ensemble.
00:39:37On est invités à l'IFTAR ce soir.
00:39:39Il faut peut-être
00:39:41dire ce qu'est l'IFTAR.
00:39:43Écoutez,
00:39:45je laisse la parole à mon collègue.
00:39:47C'est un dîner.
00:39:49C'est la rupture du jeu.
00:39:51Il y a la communauté juive.
00:39:53C'est organisé par la communauté musulmane.
00:39:55Manuel Valls,
00:39:57s'il n'était pas en Nouvelle-Calédonie,
00:39:59il aurait été des nôtres, par exemple.
00:40:01Non.
00:40:03On va arriver pour le dessert.
00:40:05On y va quand même pour manger.
00:40:07Voilà.
00:40:09Si vous me permettez,
00:40:11ces animaux qui mangent ont déjà du bon dîner.
00:40:13Ça y est.
00:40:15Où la méchanceté humaine
00:40:17va-t-elle se nicher
00:40:19pour m'enfoncer
00:40:21comme ça en public ?
00:40:23Ça va loin, vous savez.
00:40:25Ça questionne.
00:40:27Non.
00:40:29Pourquoi vous dites ça ?
00:40:31Le maire de Marseille, Benoît Payan,
00:40:33s'est rendu à la mosquée des Cèdres
00:40:35pour souhaiter un bon ramadan aux fidèles.
00:40:37À Marseille, il y aurait 300 000 musulmans.
00:40:39Évidemment,
00:40:41si vous êtes maire de Marseille,
00:40:43vous êtes obligé de prendre en compte.
00:40:45C'est même pas obligé.
00:40:47On peut dire que c'est une démarche électorale.
00:40:49Vous en pensez ce que vous voulez.
00:40:51Si vous voulez vous faire élire,
00:40:53je peux comprendre qu'il faille aller
00:40:55à la rencontre des musulmans.
00:40:57Moi, ça ne me choque pas.
00:40:59Il a estimé que Marseille ne serait pas la même ville
00:41:01sans les musulmans,
00:41:03critiquant ceux qui leur donnent des leçons
00:41:05sur les chaînes de télé.
00:41:07C'est ça que je trouve moins intéressant.
00:41:09Vous voyez, de la part de M. Payan,
00:41:11c'est venir faire son commerce
00:41:13sur les chaînes de télé.
00:41:15Dire que Marseille
00:41:17ne serait pas Marseille sans les musulmans,
00:41:19ça ne me choque pas.
00:41:21Si, moi, ça me choque.
00:41:23On peut l'écouter, puis après on entame le débat.
00:41:25Écoutons le débat.
00:41:27Écoutons M. Payan.
00:41:29Vous m'avez demandé
00:41:31de vous céder
00:41:33un terrain.
00:41:35C'est ce que j'ai décidé de faire.
00:41:37Et vous n'avez pas hâte.
00:41:39Parce qu'on vous le voit.
00:41:41Parce que Marseille,
00:41:43sans les musulmans de Marseille,
00:41:45ne serait pas Marseille.
00:41:47Notre identité, elle est multiple.
00:41:49Notre réalité, elle est multiple.
00:41:51Et sans vous,
00:41:53nous ne sommes pas Marseillais.
00:41:55Nous ne sommes Marseillais
00:41:57que parce que nous sommes ensemble.
00:41:59Nous sommes des Marseillais
00:42:01que parce que nous sommes ensemble
00:42:03dans nos différences.
00:42:05Et tous ceux qui veulent nous séparer
00:42:07ne sont que les artisans du chaos
00:42:09et du malheur.
00:42:11Alors moi, je vais être fier
00:42:13de faire voter devant le conseil municipal
00:42:15ce type de discours depuis 40 ans
00:42:17a créé beaucoup de problèmes.
00:42:19C'est le moins qu'on puisse dire.
00:42:21C'est-à-dire que l'assimilation
00:42:23et l'intégration qui ne se sont pas faits,
00:42:25le droit à la différence, c'est très très bien,
00:42:27mais les sociétés multiculturelles
00:42:29ont du mal à fonctionner ensemble.
00:42:31On a le droit de dire ça.
00:42:33Mais vous pouvez être musulman et assimilé.
00:42:35C'est encore autre chose.
00:42:37C'est lui qui parle de différence, c'est pas moi.
00:42:39Il n'est pas responsable de la migration.
00:42:41C'est pas moi qui parle, c'est lui.
00:42:43On est tellement loin.
00:42:45Ce qui est extraordinaire,
00:42:47c'est monsieur Léaumant,
00:42:49l'insoumis,
00:42:51il a fait quelque chose d'extraordinaire.
00:42:53Monsieur Ciotti a le malheur
00:42:55de souhaiter
00:42:57une joyeuse Pâques aux chrétiens.
00:42:59Monsieur Léaumant tweet
00:43:01« Belle conception
00:43:03de la laïcité. »
00:43:05Et quelques jours plus tard,
00:43:07il a souhaité joyeux Ramadan aux musulmans.
00:43:09Ça, si c'est pas de la duplicité.
00:43:11Le passage que vous n'avez pas passé,
00:43:13le passage qui n'a pas été passé,
00:43:15c'est qu'il recommande aussi
00:43:17la lecture des Sourates.
00:43:19Ah, moi j'ai pas vu ça.
00:43:21Ah si, il a recommandé. Je l'ai écouté, moi.
00:43:23Il faut l'écouter.
00:43:25Demande à Benjamin Neau
00:43:27avant qu'il vienne sur le plateau.
00:43:29Il faudrait qu'il recommande aussi la lecture
00:43:31des dix commandements.
00:43:33Véronique Jacquet.
00:43:35C'est important de s'arrêter
00:43:37sur ce qu'a dit Benoît Payan.
00:43:39Il a deux raisons. La première, c'est qu'il est maire de Marseille
00:43:41et qu'il me semble qu'il n'est pas allé
00:43:43s'adresser aux catholiques
00:43:45qui ont commencé le carême.
00:43:47Et qu'il ne se souvient pas
00:43:49parce que c'est une ville, Marseille,
00:43:51qui est la porte d'entrée de l'évangélisation
00:43:53et de la christianisation
00:43:55de la France au 1er siècle.
00:43:57Marseille, c'est une ville où il y a de grands saints,
00:43:59où il y a de grands évêques,
00:44:01comme Mgr Eugène Demasneau au 19e siècle.
00:44:03C'est la première ville qui a été consacrée
00:44:05au Sacré-Coeur au 17e siècle.
00:44:07C'est un passé extraordinairement riche
00:44:09en termes de catholicisme
00:44:11et de christianisme.
00:44:13Sauf que tout le monde l'a oublié
00:44:15à commencer par le maire.
00:44:17La deuxième chose, c'est que c'est un homme de gauche
00:44:19et que, tu as commencé à le dire,
00:44:21Gilles William,
00:44:23ils sont hystériques
00:44:25dès qu'il s'agit de souhaiter un joyeux Noël.
00:44:27Mais en revanche, là, il y a une forme
00:44:29de diminutude électorale qui, moi, me choque.
00:44:31Au château de Windsor,
00:44:33c'est la première fois que les appartements
00:44:35du château de Windsor ont accueilli un
00:44:37ftor, on dit comme ça, géant,
00:44:39réunissant plus de 350 personnes
00:44:41de confessions différentes.
00:44:43Essentiellement, bien sûr, des musulmans.
00:44:45Une première en mille ans d'histoire du célèbre château
00:44:47appartenant à la famille royale britannique.
00:44:49On va peut-être voir des images pendant que je vous parle.
00:44:51Cet événement...
00:44:55Cet événement gratuit et ouvert aux participants
00:44:57de toutes les confessions qui est organisé
00:44:59par l'association caritative Ramadan Tent Project,
00:45:01basée à Londres.
00:45:03A notamment été l'occasion d'entendre résonner
00:45:05pour la première fois en ces lieux l'appel à la prière.
00:45:07Au moment de la rupture du jeûne.
00:45:09Et ça nous amène
00:45:11au communautarisme dans le sport
00:45:13puisque Caroline Yaddan...
00:45:15Nous attendons bien sûr
00:45:17l'appel aux jeunes de Carhaëm
00:45:19à Alger.
00:45:21Caroline Yaddan, Sambour-la-République
00:45:23et Julien Audoul du Rassemblement
00:45:25National ont présenté ce mercredi
00:45:27le rapport de la mission Flash qu'ils ont mené sur les dérives
00:45:29communautaristes et islamistes dans le sport.
00:45:31Souvent je vous en parle du sport parce que c'est un laboratoire.
00:45:33Donc c'est vraiment intéressant de voir comment ça se passe.
00:45:35Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de choses
00:45:37qui manifestement, dans leurs conclusions,
00:45:39les deux députés alertent sur un phénomène inquiétant
00:45:41déplorant que les règles actuelles
00:45:43varient, notamment selon les fédérations
00:45:45sportives. Je vous propose de voir le sujet
00:45:47de Mathieu Deveze.
00:45:49Le sport,
00:45:51victime d'importantes dérives
00:45:53communautaristes et islamistes,
00:45:55voici le constat dressé par Julien Audoul
00:45:57et Caroline Yaddan, les rapporteurs
00:45:59d'une mission Flash de l'Assemblée nationale.
00:46:01Leur forme la plus visible,
00:46:03c'est bien sûr la demande du port d'un couvre-chèvre
00:46:05religieux en compétition, dans des sports
00:46:07où les fédérations l'ont pourtant interdit.
00:46:09Selon les rapporteurs,
00:46:1114 fédérations interdisent le port du voile
00:46:13en compétition, une interdiction
00:46:15régulièrement contestée.
00:46:17Au basket, le club de Noisilsec en Seine-Saint-Denis
00:46:19a par exemple été sanctionné pour avoir
00:46:21fait jouer des joueuses voilées,
00:46:23dont les plus jeunes étaient âgés de 12 ans.
00:46:25La fédération Taekwondo nous a indiqué
00:46:27que 20% des combattantes
00:46:29participant aux tournois départementaux
00:46:31et régionaux étaient voilées,
00:46:33alors même que la fédération impose en principe
00:46:35de combattre sans couvre-chèvre religieux.
00:46:37Au total, plus de 500 clubs
00:46:39sont confrontés à des comportements
00:46:41communautaristes, parmi les sports
00:46:43les plus ciblés, le football et les sports
00:46:45de combat, car considérés comme
00:46:47populaires et faciles d'accès. Pour y remédier,
00:46:49les rapporteurs souhaitent notamment
00:46:51contraindre les fédérations sportives
00:46:53à signaler toutes dérives communautaires.
00:46:55Un instrument de signalement
00:46:57accessible à tous doit donc être
00:46:59institué et le nombre de signalements
00:47:01recueillis doit être rendu public.
00:47:03En compétition, la règle doit
00:47:05être la même pour tous les sports.
00:47:07Le port du voile est le port de tout autre
00:47:09attribut manifestant une appartenance religieuse,
00:47:11ce doit être non. Mais selon
00:47:13la ministre des Sports, l'interdiction
00:47:15du voile dans le sport amateur n'est pas
00:47:17une priorité.
00:47:19La fédération française du football est très claire
00:47:21là-dessus et notamment avec Philippe Diallo, son président,
00:47:23qui est très ferme et qui interdit
00:47:25évidemment le couvre-feu.
00:47:27Cette mission flash n'est pas nouvelle, puisqu'en 2020
00:47:29il y avait déjà eu une commission avec Éric Diard,
00:47:31député de Marseille, qui avait mis le doigt
00:47:33là-dessus aussi.
00:47:35Sur le foot, on le sait,
00:47:37mais comme Julien Audoul l'a rappelé,
00:47:39je suis quand même
00:47:41un peu plus inquiet parce que je vois ça progresser
00:47:43dans tout ce qui est sport de combat, lutte,
00:47:45taekwondo, tous les sports de combat,
00:47:47progressivement, mis à part la boxe française.
00:47:49Mais dans tous les sports de combat,
00:47:51on voit progressivement
00:47:53des personnes
00:47:55qui ne sont pas de culture arabo-musulmane
00:47:57être reconduits
00:47:59vers la porte, de plus en plus.
00:48:01Et ça, ce n'est absolument pas dit.
00:48:03De même d'ailleurs, puisqu'on parle de sport,
00:48:05ce qui n'est pas dit non plus, c'est que
00:48:07dans énormément
00:48:09de salles de sport,
00:48:11de musculation ou autre,
00:48:13l'atmosphère a vraiment changé.
00:48:15Mais bien sûr.
00:48:17Elle est changée dans les vestiaires.
00:48:19Il y a des personnes qui disent à d'autres
00:48:21mais tu ne peux pas aller comme ça
00:48:23sous la douche.
00:48:25Il y a des tenues.
00:48:27Il y a quelque chose dont on n'a absolument pas parlé.
00:48:29Au dernier Koh-Lanta,
00:48:31il y a eu
00:48:33un compétiteur,
00:48:35remarquable d'ailleurs,
00:48:37qui s'est illustré,
00:48:39de culture arabo-musulmane.
00:48:41Il avait la tenue
00:48:43au-dessus du nombril,
00:48:45au-dessus du genou.
00:48:47Et ça n'a évidemment posé...
00:48:49Personne ne s'est interrogé là-dessus.
00:48:51Les autres étaient comment ?
00:48:53Les autres, évidemment,
00:48:55ils sont en short, c'est-à-dire qu'on voit le nombril,
00:48:57on voit le haut des cuisses, etc.
00:48:59Là, on ne le voyait pas. Mais ça ne posait pas de problème.
00:49:01Mais pourquoi ?
00:49:03C'est la question de pudeur.
00:49:05Ce sont des signes qui sont envoyés.
00:49:07Et dans une émission si populaire,
00:49:09d'ailleurs remarquable,
00:49:11c'est quand même quelque chose.
00:49:13Et ça ne nous pose aucun problème.
00:49:15Il y a des événements successifs
00:49:17qui ont de plus en plus lieu.
00:49:19Et ça, par exemple, ce que vous avez vu dans les vestiaires,
00:49:21vous l'avez constaté vous-même ?
00:49:23Oui. Plus d'une fois.
00:49:25Où on dit, attends, mais tu ne vas pas sous la bouche comme ça.
00:49:27Oui, parce qu'en fait, la difficulté,
00:49:29c'est toujours la même,
00:49:31c'est que chacun, que ce monsieur
00:49:33soit habillé comme il le veut,
00:49:35au fond, ce n'est pas un problème.
00:49:37Ce qui est ennuyeux, c'est s'il vous impose
00:49:39son mode...
00:49:41C'est tout à fait ça.
00:49:43C'est lui, il veut...
00:49:45C'est d'abord, il l'impose aux autres
00:49:47qui considèrent être de culture
00:49:49arabo-musulmane. Parce que c'est ça ce qu'on oublie
00:49:51très souvent. La première pression,
00:49:53elle se fait sur les autres,
00:49:55sur les co-religionnaires.
00:49:57C'est ça.
00:49:59Je veux ajouter, Nash, un mot.
00:50:01La Commission européenne
00:50:03fait la promotion
00:50:05du voile, notamment
00:50:07dans le sport.
00:50:09Et donc, si vous voulez, par rapport à notre premier sujet,
00:50:11faire confiance
00:50:13à l'Europe pour résoudre
00:50:15nos problèmes de sécurité,
00:50:17quand on sait en plus comment elle respecte nos frontières,
00:50:19j'ai du mal aussi à adhérer
00:50:21à ce discours présidentiel.
00:50:23Il reste 11 minutes, et notre ami Benjamin Nau,
00:50:25que je vous ai annoncé tout à l'heure,
00:50:27va pouvoir nous rejoindre
00:50:29dans quelques minutes.
00:50:31L'ancien ministre des Affaires européennes, puis des Transports,
00:50:33a été intronisé ce jeudi par son prédécesseur
00:50:35François Bayrou, avec pour mission de dissiper
00:50:37le brouillard de l'avenir.
00:50:39La fusion avec France Stratégie
00:50:41est son premier chantier.
00:50:43Clément Boone, je vous assure que c'est choquant,
00:50:45parce que Clément Boone, d'abord, il a été battu.
00:50:47Il est resté...
00:50:49Oui, je suis d'accord avec vous,
00:50:51mais il va dans un truc...
00:50:53C'est une forme de blanc-seing à Macron.
00:50:55Il faut être battu.
00:50:57C'est un comité Théodule. Il ne sert à rien, M. Boone.
00:50:59Le commissariat au plan.
00:51:01Tout le monde le sait.
00:51:03Si M. Bayrou était commissaire au plan.
00:51:05Tout le monde sait que ça ne sert à rien.
00:51:07On va dire que c'est une goutte d'eau.
00:51:09Ce qui est vrai, c'est une goutte d'eau.
00:51:11Mais ça ne sert à rien.
00:51:13Et c'est quand même de l'argent des Français.
00:51:15Donc quand est-ce qu'on va mettre
00:51:17un trait de plume sur toutes ces choses-là ?
00:51:19Et ils le font. Mais alors, vraiment,
00:51:21qu'il aille dans le privé, M. Boone.
00:51:23Ce n'est pas facile, le privé.
00:51:25Qu'il aille créer une entreprise.
00:51:27Qu'il aille tenter de faire quelque chose.
00:51:29Visiblement, alors, on lui donne...
00:51:31On mettait la barre un peu haute.
00:51:33Je pense qu'il a des qualités pour aller dans le privé.
00:51:35Mais ces qualités, dans le public,
00:51:37ne m'avaient pas non plus frappé.
00:51:39C'est un beau billet, vous savez, par mois, ça.
00:51:41C'est-à-dire ?
00:51:43Entre 9 et 10 000 euros par mois.
00:51:45Pour ne rien faire.
00:51:47Comme donner l'illusion de faire.
00:51:49Pour ne rien faire. Parce que, vraiment...
00:51:51C'est l'avenir. Le commissaire au plan,
00:51:53c'est celui qui trace l'avenir du pays.
00:51:55Sortez du brouillard.
00:51:57Vraiment, ce n'est pas bien.
00:51:59On demande aux Français de se serrer la ceinture.
00:52:01Je ne veux pas tomber dans la démagogie
00:52:03sur ces sujets-là.
00:52:05Mais, puisque ça ne sert à rien,
00:52:07supprimons-le.
00:52:09Vous faites bon marché du sens de l'amitié.
00:52:11Ce n'est pas la seule institution.
00:52:15Il y en a au moins 17.
00:52:17Non, ça, c'est les 17 autorités administratives indépendantes.
00:52:19Ça, c'est encore autre chose.
00:52:21C'est les autorités administratives indépendantes.
00:52:23Juste le pire.
00:52:25Autrefois, il y a eu un plan.
00:52:27Je suis désolé. Il servait à quelque chose.
00:52:29Je suis désolé.
00:52:31Je suis désolé.
00:52:33Les investissements industriels ont servi à quelque chose.
00:52:35Ça a créé des géants industriels en France.
00:52:37Autrefois, il y avait un autre organisme qui s'appelait
00:52:39la Data. Je suis désolé.
00:52:41Aussi, ça servait à quelque chose.
00:52:43Si ces organismes, en plus, ne servent à rien,
00:52:45aujourd'hui, il y a une raison.
00:52:47Deux choses. D'abord, le clip UEFA sur la Champions League
00:52:49montre au début et à la fin une joueuse
00:52:51avec un voile.
00:52:53Je le vois parce qu'en plus, il passe avant les soirées
00:52:55de Ligue des champions.
00:52:57Je l'ai vu plusieurs fois.
00:52:59J'ai pu sourire.
00:53:01L'autre chose que je voulais vous dire,
00:53:03c'est par rapport à Benoît Payan,
00:53:05puisqu'on s'est un peu renseigné.
00:53:07En fait, il invite
00:53:09à lire les surates.
00:53:11Mais parce qu'il dit
00:53:13ce qui donne des leçons
00:53:15sur les chaînes de télé,
00:53:17je les invite
00:53:19à lire les surates.
00:53:21Vous allez faire.
00:53:23Ce que j'aime d'abord,
00:53:25c'est le pluriel.
00:53:27Tant mieux.
00:53:29Un mot sur Cyril Hanouna,
00:53:31parce qu'il a encore fait hier soir un malheur.
00:53:33C'est une révolution.
00:53:35C'est une révolution
00:53:37parce qu'hier,
00:53:39à mon poste, a enregistré
00:53:41un million de spectateurs.
00:53:43À titre de comparaison, par exemple,
00:53:45la 5, il y avait 949 000 personnes
00:53:47avec la TNT.
00:53:49Quotidien, il y avait 849 000 personnes,
00:53:51alors que c'est sur la TNT. Là, vous êtes hors TNT.
00:53:53C'est une vraie révolution.
00:53:55Les gens aujourd'hui sont suffisamment matures
00:53:57pour aller sur des plateformes,
00:53:59choisir leur cible.
00:54:01Pour nous, par exemple, qui faisons de la télévision,
00:54:03c'est intéressant de savoir que le public,
00:54:05si par exemple cette émission
00:54:07est complètement indépendante
00:54:09du reste des chaînes,
00:54:11si les gens ont envie
00:54:13de voir, par exemple, leurs des pros,
00:54:15de vous écouter, Gilles William et Véronique Jacquet,
00:54:17ils le savent, ils cherchent,
00:54:19ils se renseignent, ils y vont,
00:54:21et l'audience sera peut-être la même.
00:54:23J'y vois un avantage, la liberté.
00:54:25Parce que là, tu n'as plus de temps de parole,
00:54:27tu n'es pas soumis.
00:54:29Le temps de parole, c'est compliqué.
00:54:31C'est compliqué le temps de parole, forcément.
00:54:33Et puis là, ça se débrouille.
00:54:35Il est en train d'inventer un nouveau modèle économique.
00:54:37Oui, alors ça, il va falloir...
00:54:39Je pense...
00:54:41Un nouveau modèle ?
00:54:43Non, ça sera de la pub.
00:54:45Il n'y a pas de nouveau modèle.
00:54:47C'est-à-dire que c'est une émission qui sera financée
00:54:49par la publicité.
00:54:51Moi, je le regarde tous les soirs.
00:54:53Je mets 80 et je regarde.
00:54:55Oui, je regarde, j'adore.
00:54:57Je suis d'accord avec vous.
00:54:59Mais c'est une nouvelle manière
00:55:01de diffuser du programme.
00:55:03Est-ce que c'est un nouveau
00:55:05business économique ?
00:55:07Ça sera toujours de la publicité
00:55:09qui va valoriser, qui va financer
00:55:11le programme.
00:55:13Notre ami Gauthier Lebret est en train d'arriver.
00:55:15Il est 21h05. Il reste combien ? 6 minutes.
00:55:17Pour être avec nous,
00:55:19je voulais vous donner une petite dernière info
00:55:21parce qu'on va parler du PSG, vraiment.
00:55:23Parce que le PSG, c'était un peu triste.
00:55:25Jean-Michel Apathie est en retrait de RTL depuis mercredi
00:55:27après une comparaison entre
00:55:29Horadour-sur-Glane et l'Algérie coloniale.
00:55:31Au nom de la liberté d'expression,
00:55:33nous ne demandons évidemment jamais
00:55:35le retrait de monsieur...
00:55:37Le droit à la bêtise.
00:55:39Oui, le droit à la bêtise.
00:55:41Ce qui est étonnant, c'est qu'il m'a
00:55:43mis en cause, il m'a dit
00:55:45que je l'ai insulté cette semaine.
00:55:47Il avait surtout comparé au nazisme.
00:55:49La France au nazisme.
00:55:51C'est pire que ce que vous avez dit sur Horadour-sur-Glane.
00:55:53Voilà, j'ai roulé
00:55:55dans le mépris
00:55:57et l'injure.
00:55:59Pascal Praud m'a insulté.
00:56:01Je ne crois pas l'avoir insulté.
00:56:03Au contraire,
00:56:05je milite
00:56:07pour qu'il soit sur RTL
00:56:09pendant deux heures.
00:56:11Plus il est présent sur RTL, plus je trouve ça bien.
00:56:13Monsieur Praud, c'est inhérent
00:56:15à la pensée très à gauche.
00:56:17On peut cracher sur les gens
00:56:19mais on ne supporte pas de recevoir le moindre
00:56:21poistillant.
00:56:23C'est dans l'ADN même de l'extrême gauche.
00:56:25J'ai été suspendu professionnellement, dit-il, ce qui ne m'était jamais arrivé.
00:56:27Certains remarques en dix ans de provocation
00:56:29et de remarques méprisantes et injurieuses.
00:56:31Monsieur Zemmour n'a jamais...
00:56:33Mais il est obsédé par Éric Zemmour.
00:56:35Oui, mais il l'a toujours été.
00:56:37J'étais à RTL, il était obsédé il y a dix ans par Éric Zemmour.
00:56:39Il lamentait la rédaction.
00:56:41Il voulait l'interdire.
00:56:43Celui ?
00:56:45Il voulait interdire.
00:56:47Il voulait interdire vraiment.
00:56:49Il trouvait que RTL était tombé sous l'influence d'Éric Zemmour.
00:56:51Alors il est défendu par Jean-Luc Mélenchon.
00:56:55Donc très fâché avec Jean-Michel Lapati en général
00:56:57et en particulier.
00:56:59Je lui donne raison de protester contre la sanction qu'il subit.
00:57:01Je lui dis bienvenue au club des gens pourchassés
00:57:03par la meute médiatérico-politique
00:57:05de la fachosphère, etc.
00:57:07Enfin bref.
00:57:09Tout le vocabulaire habituel.
00:57:11Est-ce que Benjamin Nau est là ?
00:57:13Est-ce qu'il peut venir Benjamin Nau ?
00:57:15Il arrive Benjamin Nau.
00:57:17Moi je suis triste hier.
00:57:19Pourquoi ? Parce que évidemment le PSG a perdu.
00:57:21Et le PSG a fait un match formidable.
00:57:23C'est vrai que le PSG a fait un match formidable.
00:57:25Pourquoi vous dodelinez ?
00:57:27Vous faites du mou.
00:57:29Il n'a pas de l'idée.
00:57:31C'était sur Canal.
00:57:33C'est le match allé, il y aura le match retour.
00:57:35Et le PSG s'est créé je ne sais combien d'occasions de but.
00:57:37Et ce qui est extraordinaire avec Benjamin
00:57:39c'est de voir la passion.
00:57:41Mais vous n'imaginez pas la passion.
00:57:43Non mais vous n'imaginez pas.
00:57:45Benjamin bonsoir.
00:57:47Tous les soirs je le cite évidemment.
00:57:49Benjamin il est en régie.
00:57:51C'est lui qui prépare cette émission.
00:57:53Il est formidable bien évidemment.
00:57:55Jeune garçon brillant, intelligent.
00:57:57Beaucoup de qualité.
00:57:59Mais hier il était malheureux
00:58:01parce qu'on a terminé à 21h12
00:58:03et le match était commencé depuis 12 minutes.
00:58:05Et vous étiez, je vais tout dire,
00:58:07vous étiez en ligne avec Eliott Deval
00:58:09qui était au Parc des Princes.
00:58:11Parce que vous vous connaissez depuis toujours.
00:58:13Moi j'ai vu le CM2.
00:58:15Depuis le CM2 vous vous connaissez.
00:58:17Et il me disait
00:58:19t'as de la chance Eliott t'es au Parc.
00:58:21Mais il vivait ça, je ne peux pas vous dire
00:58:23comme un supporter, c'est la passion pour le foot
00:58:25que les gens ne comprennent pas toujours.
00:58:27Notamment les compagnes.
00:58:29Oui.
00:58:31Le football, il faut bien comprendre un truc.
00:58:33C'est la marmite d'Obélix.
00:58:35Ou tu tombes dedans tout petit
00:58:37ou tu ne tombes jamais dedans.
00:58:39Tu ne deviens pas un amateur de football
00:58:41à 30 ans ou à 20 ans, ça n'existe pas.
00:58:43Tu peux devenir un amateur d'art,
00:58:45de littérature, que sais-tu.
00:58:47Mais pas de football.
00:58:49C'est un truc d'enfance.
00:58:51Tu vas avec ton père au stade la première fois.
00:58:53C'est culturel.
00:58:55Oui, c'est l'enfance.
00:58:57Et hier soir vous étiez malheureux.
00:58:59J'étais malheureux.
00:59:01Et à la fois je ne suis pas déçu comme d'habitude
00:59:03parce que c'était la meilleure équipe d'Europe en face.
00:59:05Et on a dominé de bout en bout.
00:59:07C'était vraiment exceptionnel.
00:59:09Et à la fin, comme d'habitude.
00:59:11Parce qu'il y a un signe indien avec le PSG.
00:59:13Il y a une malédiction.
00:59:15A chaque fois, on se dit
00:59:17ça y est, c'est la bonne.
00:59:19Là, ils font un match exceptionnel.
00:59:21Je ne peux même pas leur en vouloir.
00:59:23Et on se fait sanctionner à 5 minutes de la fin.
00:59:25Donc là, évidemment, douche froide.
00:59:27Après, il y a encore un match retour.
00:59:29Et j'ai un peu d'espoir.
00:59:31Ils ne veulent pas avoir deux matchs.
00:59:33Ils leur ont marché dessus.
00:59:35C'est 27 tirs.
00:59:37Mais deux.
00:59:39Ce qui est vrai en revanche,
00:59:41c'est que c'est un bon gardien de Narouma.
00:59:43Mais ce n'est pas un gardien
00:59:45exceptionnel.
00:59:47C'est votre grande théorie.
00:59:49Les grandes équipes ont des grands gardiens.
00:59:51C'est vrai que Narouma a souvent failli
00:59:53à des moments critiques.
00:59:55Il n'y a pas d'exemple d'équipe de football
00:59:57sans un immense gardien de but.
00:59:59L'Allemagne, c'était Fabien Barthez.
01:00:01Saint-Etienne, il y a 50 ans, c'était Kurkovic.
01:00:03L'Allemagne, c'était Sepp Maier.
01:00:05Casillas, c'était Auréal.
01:00:07Manuel Neuer, etc.
01:00:09Je pourrais multiplier.
01:00:11Il n'y a pas d'exemple.
01:00:13Il n'y a pas de contre-exemple.
01:00:15Il n'y a pas une grande équipe
01:00:17qui a traversé les années.
01:00:19Et c'est vrai que le PSG, de ce point de vue-là,
01:00:21depuis des années...
01:00:23Même depuis que les Qataris sont arrivés,
01:00:25c'est rare.
01:00:27Malheureusement, pour l'instant,
01:00:29ça ne prend pas.
01:00:31J'ai quand même bon espoir.
01:00:33Vous aviez écrit ce tweet merveilleux.
01:00:35C'est vous qui avez repris mes phrases.
01:00:37Ça y est, il déforme comme à chaque fois les histoires.
01:00:39Je vous avais dit, l'année dernière,
01:00:41après l'élimination face à Dortmund,
01:00:43que vous aviez modifié en début d'émission
01:00:45que je voulais parodie.
01:00:47Je n'ai pas pleuré, mais j'ai plus souffert
01:00:49avec le PSG qu'avec les femmes.
01:00:51Pour vous dire,
01:00:53je sais que ma copine actuelle,
01:00:55quand elle fait un match du PSG,
01:00:57si on perd, souvent, elle me dit
01:00:59qu'il ne vaut mieux pas qu'on se voie ce soir.
01:01:01Elle ne comprend pas que c'est viscéral.
01:01:03J'en parle avec beaucoup de garçons
01:01:05et c'est vrai qu'elles ne comprennent pas.
01:01:07C'est viscéral. C'est à la fois affligeant
01:01:09que notre humeur puisse être...
01:01:11À cause du PSG, notre humeur varie.
01:01:13Et à la fois, c'est un peu beau.
01:01:15Et franchement, comme je connais
01:01:17votre fiancée,
01:01:19je trouve que c'est dommage
01:01:21que vous ne lui accordiez pas
01:01:23le temps qu'elle mérite.
01:01:25Si vous me permettez,
01:01:27je trouverais dommage
01:01:29qu'elle puisse souffrir de cela
01:01:31parce qu'elle ne le mérite pas.
01:01:33C'est bien vrai.
01:01:35Vous n'êtes pas amateur football ?
01:01:37Pas du tout. Je ne suis pas tombé dans la marmite
01:01:39quand j'étais petit.
01:01:41Vous faites du sport ?
01:01:43Absolument pas.
01:01:45Vous savez que j'ai fait de l'escrime
01:01:47à haut degré.
01:01:49Je demande du sport.
01:01:51Je demande une réaction officielle
01:01:53de la Fédération française d'escrime.
01:01:55Je me tuerais pour faire
01:01:57une plaisanterie idiote.
01:01:59Vous faisiez de l'escrime ?
01:02:01Oui, à haut niveau.
01:02:03J'ai fait du fleuret et de l'épée.
01:02:05Les deux.
01:02:07C'est bien de faire les deux.
01:02:09Tu demandes aux enfants
01:02:11quel sport ils font
01:02:13et ça dit beaucoup quand même.
01:02:15Forcément d'un certain monde,
01:02:17d'un certain milieu.
01:02:19J'ai fait du golf
01:02:21et de l'équitation aussi.
01:02:23Nous, on jouait au foot.
01:02:25Tout le monde peut faire de l'escrime.
01:02:27La différence avec vous,
01:02:29c'est que nous, on était dans une cour d'école,
01:02:31on prenait un pull.
01:02:33Une fois que vous avez acheté l'équipement...
01:02:35On prenait deux pulls et ça faisait un but.
01:02:37On roulait des...
01:02:39Vous aviez une orange à Noël
01:02:41et un bout de bois.
01:02:43Vous aviez le chauffage un hiver sur deux.
01:02:45On roulait des journaux
01:02:47et ça nous faisait un ballon.
01:02:49C'était ça.
01:02:51Vous avez qui ce soir ?
01:02:53Restez bien avec nous parce qu'Emmanuel Macron
01:02:55va prendre une nouvelle fois la parole ce soir.
01:02:57Depuis Bruxelles.
01:02:59C'est pour vous ?
01:03:01Bien fait.
01:03:03Est-ce qu'il va continuer
01:03:05avec la stratégie de la peur depuis Bruxelles ?
01:03:07À votre avis ?
01:03:09Exceptionnel.
01:03:11Demain matin,
01:03:13mettez votre réveil
01:03:15pour Romain Desarbres.
01:03:178h15, François Bayrou.
01:03:198h10, François Bayrou.
01:03:21Sur Europe 1,
01:03:23sur CNews, Sonia Mabrouk,
01:03:25Laurence Ferrari.
01:03:27Deux interviews exceptionnelles,
01:03:29remarquables et elles interrogeront
01:03:31le Premier ministre.
01:03:33Merci à Benjamin Nau.
01:03:35J'aime bien quand vous venez Benjamin de temps en temps.
01:03:37C'est toujours pour parler de foot.
01:03:39Vous venez quand vous voulez.
01:03:41Peut-être la semaine prochaine si on se fait éliminer.
01:03:43Les téléspectateurs sont contents de vous voir.
01:03:45Arnold Carr a été à la réalisation.
01:03:47Philippe était à la vision.
01:03:49Jean-François Couvelard était là.
01:03:51Merci à Benjamin Nau, à Gauthier Ramon.
01:03:53Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:03:55Et on me précise que
01:03:57le maire de Marseille avait reçu le pape.
01:03:59Bien sûr,
01:04:01n'oublions pas cela.
01:04:03Oui, mais ce n'était pas à son initiative.
01:04:05C'était le cardinal Aveline qui a tout organisé.
01:04:07Je voulais dire un mot gentil.
01:04:09A lui qui était demandeur.
01:04:11Merci.