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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Sabrina Medjaber est avec nous ce soir, Geoffroy Lejeune, Philippe Bilger, Olivier D'Artigone,
00:06Yoann Ouzaï et Vincent Lerouet que vous connaissez est là bien sûr pour parler de cette dizaine
00:11de dirigeants du pays de l'Union Européenne et de l'OTAN qui se sont réunis cet après-midi
00:16à Paris pour une réunion dite d'urgence, une mobilisation pour répondre à Donald
00:20Trump qui n'entend pas convier le vieux continent aux négociations de paix sur l'Ukraine.
00:25Et ces négociations débuteront entre Russes et Américains ce mardi en Arabie Saoudite,
00:30on écoutera tout à l'heure Donald Trump.
00:32Est-ce que vous voulez qu'on écoute Ola Scholz avant que vous nous disiez comment
00:35décoder cette journée Vincent ?
00:37Comment on se parle plus difficile ?
00:39Il ne peut pas y avoir de paix dictée, l'Ukraine ne doit pas accepter un tel plan.
00:50Nous sommes sur la même ligne avec le président ukrainien et toute l'Ukraine sur cette question.
00:56A nos yeux, l'Ukraine doit pouvoir continuer son chemin vers l'Union Européenne, la démocratie,
01:02la souveraineté.
01:03Sa défense aussi doit pouvoir avoir sa propre armée.
01:07Pour cela, nous avons besoin et elle aura besoin l'Ukraine de ses partenaires européens
01:14et américains.
01:15Et a priori Emmanuel Macron n'a pas pris la parole.
01:20Pas encore.
01:21Il va peut-être parler entre...
01:22Bon, décryptez-nous cette journée.
01:24A chaque chose, malheur est bon.
01:26Donc les Européens viennent de prendre une parole.
01:28Mais ce n'est pas drôle.
01:29Non, non, mais l'Europe n'est pas ironique.
01:30On sourit mais ce n'est pas très drôle quand même.
01:33Ah non, non, on n'est pas capable de faire la guerre, on n'est pas capable de faire la
01:37paix non plus.
01:38On gratte à la porte des négociations qui vont avoir lieu, vous l'avez dit, qui vont
01:42s'ébaucher demain en Arabie Saoudite avec d'un côté un diable que depuis trois ans
01:49qu'on traite comme un pestiféré, à savoir Sagaï Lavrov, l'un des boulonnables ministres
01:55des Affaires étrangères russes, et puis de l'autre côté, la délégation envoyée
01:58par Donald Trump avec le nouveau secrétaire d'État, Rubio, M. Wicox, l'homme d'affaires
02:03qui a déjà réglé la question des otages ou qui a en tout cas permis d'arriver à
02:07une trêve à Gaza.
02:10Et donc ces gens-là se trouvent demain et nous, on est les Européens, nous, quand je
02:14dis nous, ce n'est pas l'Union Européenne, c'est les grands pays européens, les anciennes
02:20puissances coloniales, le club des huit, c'est un format bizarre, ça veut dire quand même
02:25que les trois quarts des pays européens sont à la porte, il n'y en a que huit sur vingt-sept.
02:30– Mais parce qu'ils n'ont pas été convoqués ou parce qu'ils n'ont pas voulu venir ?
02:34– Non, ils n'ont pas été conviés, donc on est là pour essayer de forcer la porte
02:39et pour dire aux Américains, comptez sur nous, mais les Américains et les Russes
02:45ont déjà dit qu'ils ne voulaient pas des Européens, ils ne voulaient pas des Européens,
02:49pourquoi ? Ça a été encore explicité aujourd'hui par le général qui est chargé de mettre,
02:54qui est l'envoyé spécial de Donald Trump sur la question de l'Ukraine, pourquoi ? Parce
02:57que ça n'a pas marché les Européens, ça n'a pas marché, il y a eu ce qu'on appelait
03:02les accords de Minsk et ça a échoué, donc ils ne veulent plus, ils ne veulent pas avoir
03:06des gens, et les Russes, ils ne veulent pas avoir autour de la table des gens qui
03:09veulent continuer la guerre… – Mais le fait que Zelensky ne soit pas
03:13là, le fait que les Ukrainiens ne soient pas là, comment peut-on…
03:17– Demain il y a réunion en Arabie Saoudite et après-demain, M. Zelensky est convié,
03:23on lui fera… – Oui mais Zelensky, alors écoutez,
03:26on va l'écouter Zelensky, il dit l'Ukraine ne participera pas, je vous propose de l'écouter
03:30tout de suite, écoutons-le.
03:31– L'Ukraine ne participera pas, l'Ukraine n'était pas au courant, nous considérons
03:42que toute négociation sur l'Ukraine sans l'Ukraine est sans résultat, nous ne pouvons
03:49reconnaître aucune chose, ni aucun accord nous concernant sans nous, et nous ne reconnaîtrons
03:53pas de tels accords.
03:54– Quand vous avez perdu des dizaines de milliers d'hommes, pour ne pas dire des
04:03centaines de milliers, qui sont morts, blessés, enfouis, disparus, détenus, évidemment
04:10que vous nous acceptez mal, que le sort de votre pays se scelle sans vous, mais en même
04:16temps quand vous n'avez plus de souveraineté, quand vous dépendez des Occidentaux pour
04:20votre armement, pour tout, pour la reconstruction, pour tout, et bien vous êtes bien obligé
04:26d'en faire avec votre tuteur, or Donald Trump et Vladimir Poutine sont déjà d'accord
04:33sur un point, il faut dégager Zelensky, c'est un mort qui marche, c'est l'homme qui
04:38parle, bientôt il va passer à la poubelle, c'est épouvantable, mais tout son vestiaire
04:45kaki va être aussi obsolète que les frontières de 91 de l'Ukraine, c'est fini, il n'a
04:50pas parti au passé, à l'avenir, mais évidemment Emmanuel Macron et ses amis ne sont pas sur
04:54cette ligne, on a reçu Zelensky, il est venu à l'Assemblée Nationale, Emmanuel Macron
05:00son ministre des Affaires étrangères et la plupart des dirigeants européens disent
05:03qu'il faut absolument associer l'Ukraine et puis il faut aussi associer les Européens,
05:07mais ceux qui font la guerre ce sont les Russes et ce sont les armes américaines, l'argent
05:14américain, donc ça va être très compliqué de faire, vous voulez que l'Amérique se
05:18retire, qu'on laisse tomber, qu'il n'y ait plus du tout de négociations ?
05:21Je vous propose un échange à distance entre Donald Trump et Lavrov.
05:26Quand avez-vous prévu de rencontrer Poutine en Arabie Saoudite ?
05:31Aucune date n'a été fixée, mais cela pourrait être très bientôt.
05:34Ce mois-ci ?
05:35Eh bien, ce sera bientôt, nous verrons ce qu'il en est.
05:38Pensez-vous que Vladimir Poutine veut l'ensemble de l'Ukraine ? Que pensez-vous qu'il veut
05:42en termes d'Ukraine ?
05:43Non, je pense qu'il veut arrêter, c'était ma question, car s'il continuait, cela aurait
05:47été un gros problème pour nous, et cela m'aurait causé un gros problème, car on
05:50ne peut pas laisser cela se produire.
05:52Je pense qu'il veut y mettre fin, et ils veulent y mettre fin rapidement, tous les deux,
05:58et Zelensky veut y mettre fin aussi.
06:00Les présidents Poutine et Trump, lors de leur conversation téléphonique, se sont accordés
06:09sur la nécessité de tourner la page des relations absolument anormales entre les deux
06:13grandes puissances, qui ne communiquaient pratiquement pas, sauf sur certaines questions
06:17techniques et humanitaires.
06:18Les présidents ont convenu qu'il fallait reprendre le dialogue.
06:47Si vous commencez à rembobiner le film des événements, on pourrait effectivement regarder
07:01où est-ce que les erreurs ont été commises, s'interroger sur l'aveuglement d'un certain
07:06nombre de médias, sur l'aveuglement d'un certain nombre de dirigeants politiques qui
07:11ont profité des délices de la propagande de guerre.
07:16C'est formidable.
07:17Le Premier ministre britannique qui veut envoyer des soldats ?
07:21La réunion de cet après-midi, c'est deux choses.
07:25C'est d'abord afficher une sorte d'unité, et Emmanuel Macron est content de montrer
07:31que son concept d'indépendance stratégique européenne pourrait enfin s'incarner.
07:40A chaque chose, malheur est bon, et donc finalement, dans le chaos ukrainien, on verrait émerger
07:45une défense européenne, un concept d'autonomie stratégique par rapport à l'OTAN.
07:50Première chose.
07:51Deuxième chose, l'intérêt de la réunion, c'était quand même de faire apparaître
07:55un front commun des Européens pour essayer de peser sur ce qui va se passer demain en
07:59Arabie Saoudite, sur le plan du dialogue russo-américain, essayer de s'imposer, de mettre le pied dans
08:06la porte.
08:07Sauf que, et c'est là où il y a le problème, c'est qu'au lieu d'avoir un front commun,
08:13vous avez les habituelles palinodies européennes, c'est-à-dire que les Allemands sont contre
08:18toute intervention au sol, les Polonais ont dit non aussi, c'est moins clair avec les
08:24Suédois.
08:25En revanche, les Français et les Britanniques sont assez allants, et donc commencent à
08:30envisager de pouvoir aller sur le terrain, essayer en retrait, en deuxième ligne, pas
08:35sur la ligne de front, pas sur la frontière, mais autour de Kiev, se déployer.
08:39Tout ça reste extrêmement flou, on ne sait pas avec quel homme, on ne sait pas sous quel
08:43mandat, on ne sait pas sous quel commandement, on ne sait rien, mais on y réfléchit, on
08:48est plutôt déterminé à le faire.
08:50– Bon, dernière chose, en marge de ça, les Pays-Bas sont membres de l'OTAN depuis 49.
08:55– Oui, peut-être.
08:56– Bon, et je l'ai vérifié il n'y a pas longtemps, visiblement les Pays-Bas pourraient
09:01quitter l'OTAN ?
09:02– Ah, mais, si vous me le dites.
09:06– Non, je ne sais pas.
09:07– Je serais très étonné.
09:08– D'accord.
09:09– Je serais très étonné.
09:10– Ce n'est pas à l'ordre du jour.
09:12– C'est à ma connaissance, mais bon, après tout.
09:14– Non, mais c'est pour ça que j'utilisais volontairement le conditionnel.
09:21– L'Ukraine ne fera pas partie de l'OTAN.
09:23– L'Ukraine ne fera pas partie de l'OTAN et l'Ukraine ne fera pas partie non plus
09:26de l'Union Européenne.
09:27– Ah, ça alors là, je ne sais pas d'où vous tirez ça.
09:31– Je pense que, c'est la question que je vous ai posée ce matin, si on interroge
09:34les Français, je ne suis pas persuadé qu'ils aient envie que l'Ukraine entre dans l'Union
09:39Européenne et notamment les agriculteurs.
09:41– Les agriculteurs du côté de Guérande, ils n'en veulent pas, non, ça.
09:44– Oui, bon.
09:45Bon, je ne sais pas si les uns et les autres, vous avez une question ?
09:50– Vincent, qu'est-ce que c'était que cet accord il y a un an qui a failli réussir ?
09:58On dit qu'on a manqué une occasion.
10:01– L'occasion qui a été manquée, pardon, c'était il y a trois ans.
10:06– Trois ans.
10:07– Il y a trois ans, c'était à Istanbul, le dialogue entre les Russes et les Ukrainiens
10:11et puis qui avançait K-1-K, qui était difficile évidemment, et puis tout d'un coup,
10:17vous avez eu Boris Johnson qui a surgi et qui a pris par l'épaule, pour résumer,
10:24le président Zelensky en disant, on est avec vous, on va vous aider à faire la guerre
10:28et on va la gagner.
10:29– Oui.
10:30– Donc, fin du dialogue et là, on est parti pour trois ans de casse
10:36et maintenant, il faut essayer d'arrêter les dégâts et de reconstruire.
10:44– Bon, voilà ce qu'on pouvait dire à priori sur ce sujet.
10:50Ce soir, on va peut-être écouter, on en a beaucoup parlé ce matin,
10:54J.D. Vance, parce que ce qu'il a dit a marqué, c'était l'analyse
10:58que vous produisiez ce matin, il y aura un avant et un après,
11:01notamment sur la liberté d'expression.
11:03Écoutons-le et vous allez, d'une certaine manière,
11:06non pas redire exactement ce que vous disiez ce matin, mais confirmer.
11:10Comment ?
11:11– Je vais essayer de dire le contraire.
11:12– Non.
11:13– Je vais juste vous faire rire.
11:16– Ce garçon, pourquoi il y a de l'erronie dans ce que vous dites ?
11:23La mise en perspective, généralement, que vous faites de l'actualité internationale
11:27est très intéressante.
11:28– Oui.
11:29– Évidemment, puisque vous êtes un spécialiste.
11:30– C'est de la corde raide.
11:31– Non mais…
11:32– La réunion n'est pas terminée, là.
11:33– Oui, je suis d'accord avec vous.
11:34Mais pour vous suivre depuis de nombreuses années, ce que vous dites…
11:37– Ça témoigne un peu.
11:38– Ce que vous dites est souvent…
11:39– Une autre semaine, là.
11:40– … est souvent digne d'intérêt.
11:43Écoutons ce que disait Vance.
11:47– En Grande-Bretagne et dans toute l'Europe,
11:49la liberté d'expression est en recul, je le crains.
11:55Je suis convaincu qu'ignorer les gens, mépriser leurs préoccupations
11:58ou pire, fermer les médias, annuler les élections
12:01ou les tenir à l'écart du processus politique ne protège en rien.
12:08C'est au contraire le moyen de détruire la démocratie.
12:12S'exprimer et donner son avis, ce n'est pas interférer dans une élection.
12:17– Il y a des voix qu'on n'entendait pas.
12:20On aimerait qu'elles soient portées en Europe de cette manière-là,
12:23avec clarté, c'est ça faire de la politique.
12:26Et c'est vrai que ce qu'a dit Vance est extrêmement…
12:30– L'ennemi est intérieur, l'Europe est décadente,
12:34les dirigeants ont peur de leurs électeurs,
12:37l'immigration est un défi exponentiel.
12:40– Tout ce qu'il dit est partagé par un très grand nombre.
12:43– Vous avez vu la tête de l'auditoire ?
12:45– Vous avez vraiment une sorte de… c'est un must,
12:50vous avez vraiment ce qui a fait de mieux dans les élites du vieux continent.
12:56– Vous avez tous les petits hommes gris, pardonnez-moi de le dire comme ça,
12:59et de l'autre côté des États-Unis, avec sûrement des défauts.
13:03– Si, j'ai rien contre M. Breton, évidemment, mais je l'ai entendu réagir.
13:09Évidemment que M. Breton n'est pas un homme politique tel que je l'entends,
13:13ça n'enlève rien à son talent, ça n'enlève rien à son intelligence,
13:17mais je sais qu'en temps de guerre, je n'ai pas envie de M. Breton.
13:20Je le devine, vous voyez ce que je veux dire,
13:22je devine qu'il n'est pas à la meilleure période.
13:25– Mais la consternation générale quand même de ces élites européennes
13:29auxquelles le vice-président faisait la leçon et qui ne s'y attendait pas du tout,
13:33qui ont été incapables de l'applaudir d'ailleurs à la sortie,
13:37et qui sont restés depuis trois jours, mais vraiment sidérés, ébouillantés,
13:43c'est comme si on avait pris une gifle en pleine vidange.
13:45– Les propos sont rudes.
13:47– Et cela ne nous exonère pas de regarder très précisément ce que Vance a déclaré.
13:51J'adore suivre l'administration américaine en ce moment,
13:55et on a appris ce week-end que dans les petits hommes gris chassés par Musk,
13:59il y avait 300 à 400 personnes responsables du contrôle de la gestion des ogives nucléaires.
14:05Leur adresse professionnelle a été zappée,
14:07ils sont en train d'essayer de les rechercher dans la nature,
14:09parce qu'on se dit qu'ils ont peut-être une petite utilité.
14:11Concernant Vance, sur la liberté d'expression.
14:13– Oui, il a raison, il y a une chaîne qui est fermée en France,
14:17vous devriez monter au créneau pour…
14:19– Non, je ne vais pas répéter à chaque fois.
14:21– C'est un mauvais exemple concernant, je l'ai fait.
14:23– Oui, vous avez raison, mais c'est quand même invraisemblable.
14:25– Oui, c'est invraisemblable.
14:27– Oui, mais ce n'est pas rien.
14:29– Je ne dis pas que ce n'est rien.
14:31– Et donc il a fait de sa raison.
14:33Dans les exemples donnés par Vance,
14:35il prend un premier exemple, Vincent, en Suède,
14:37où il dit qu'une personne a fait des autos d'affaires avec le Coran.
14:41Et il dit donc pourquoi cette personne a été embêtée.
14:45Puis il va sur un exemple concernant la Grande-Bretagne,
14:51où il dit qu'il y a des personnes qui s'attaquaient
14:53à des centres anti-avortement, et c'est leur droit.
14:55La troisième…
14:57– Priez, en silence.
14:59– Oui, mais aussi à des attaques, c'est sur la loi
15:03qui fait qu'on ne peut pas empêcher quelqu'un
15:05à 200 mètres d'un centre d'avortement de devenir l'importuné.
15:07Et donc, il y a une conception différente
15:11entre la liberté d'expression portée par M. Vance,
15:15c'est son droit, et la liberté d'expression dans notre pays.
15:19Et je préfère encore la manière dont nous réfléchissons à ça.
15:23Je suis contre le fait que des centres anti-avortement soient attaqués,
15:25parce qu'on sait très bien qu'on peut aller
15:27de la liberté d'expression à l'acte militant.
15:29– Non mais priez, priez le Dieu Tout-Puissant dans la rue,
15:33mais pas attaquer un centre d'orthogénie, un centre d'IVG,
15:37il ne faut pas exagérer.
15:39Ce que vous dit, pardonnez-moi,
15:41ce qui s'est passé avec le Coran,
15:43c'est que l'homme qui a fait l'auto-d'affaite du Coran
15:45a été assassiné, ça ne vous a pas échappé,
15:47juste avant, juste après avoir été condamné
15:51par les tribunaux, ou en tout cas, traînés par les tribunaux.
15:53Je vous joue juste un mot, ce qu'il dit,
15:55c'est que la liberté d'expression
15:57et la liberté de croyance en Europe reculent.
15:59– Mais il a raison.
16:01– D'accord que ça recule.
16:03– Mais oui, il a raison.
16:05– L'inconception américaine est formidable.
16:07– Mais ce qui est extraordinaire,
16:09et en plus vous avez un espace médiatique moralisateur,
16:13avec des journalistes, avec des artistes, avec des écrivains,
16:17c'est sidérant, jamais je n'ai vu ça,
16:21et avec du poids, de mesure bien évidemment,
16:23puisque par exemple, hier soir,
16:25nous étions sur l'émission de France 5,
16:27et c'est le dénommé Thomas Snégaroff,
16:29dont je parle régulièrement.
16:31Une œuvre d'art cette émission,
16:33franchement c'est une œuvre d'art.
16:35– Historien. – Historien de je ne sais quoi.
16:37– Fin, il n'y a qu'à dire.
16:39– Et tout d'un coup, on a posé une question,
16:41est-ce que le Hamas est, Hamas de point,
16:45une organisation toujours dangereuse, point d'interrogation.
16:47D'abord je réponds à M. Snégaroff, oui.
16:49– Oui, il y a des otages.
16:51– Oui, ils sont toujours dangereux, je vous le confirme.
16:53Oui, c'est une organisation terroriste,
16:55et vous avez le service public qui se permet
16:57de poser ce type de questions, à tel point,
16:59parce que de temps en temps quand même,
17:01ils se disent on va un petit peu loin,
17:03que M. Snégaroff a été obligé de se justifier
17:05à la fin de son émission, ce que je vous propose
17:07d'écouter à l'instant.
17:09– Puis un point de précision pour qu'on soit clair,
17:11dans ce qui a été dit tout à l'heure dans Société,
17:13où on a évoqué la situation du Hamas,
17:15et sa dangerosité persistante, il ne s'agissait
17:17évidemment pas de minorer cette dangerosité,
17:19mais de réagir au propos d'Anthony Blinken,
17:21qui lui-même, l'ancien secrétaire d'état américain,
17:23estimait que l'organisation était toujours active,
17:26et qu'elle recrutait toujours beaucoup de militants d'ONTAC.
17:30– Quel est le rapport entre ce qu'a dit M. Blinken,
17:34et la question qui est posée ?
17:36Est-ce que vous pouvez me dire pourquoi M. Snégaroff
17:40utilise Blinken dans sa justification ?
17:43– Il lui fallait un prétexte.
17:45– Non mais, il n'y en a pas, vous êtes d'accord ?
17:47– Oui. – Vous êtes d'accord ?
17:49Alors, le deux poids, deux mesures,
17:50moi je suis pour la liberté d'expression,
17:51je trouve ça formidable.
17:52– On pourrait d'ailleurs faire une saisie Narcom, ça.
17:54– Moi, vraiment, je n'ai pas envie de fermer France 5,
17:57je n'ai pas envie de condamner M. Snégaroff à des millions d'euros,
18:01je n'ai pas envie vraiment que ces gens-là…
18:03Mais, manifestement, il y a deux poids, deux mesures.
18:06– Est-ce que ça relève vraiment de la liberté d'expression ça, Pascal ?
18:08Je ne suis pas sûr qu'on soit vraiment dans la liberté d'expression,
18:10il n'y a pas une forme d'apologie du terrorisme ?
18:12Le simple fait de poser cette question…
18:14– Non, je vous assure, je n'irai pas sur ce terrain-là.
18:16– Je n'ai pas écouté les débats, mais le titre interroge quand même,
18:18il y a une manière de minimiser à ce point-là ce qu'est une organisation terroriste.
18:23– Je n'irai pas sur ce terrain-là, je pense que je n'irai pas sur ce terrain-là,
18:27je dis simplement que la liberté d'expression,
18:29certains sont plus libres que d'autres.
18:30– Ah, ça c'est sûr.
18:31– Voilà, c'est tout ce que…
18:32– Pardon, Pascal.
18:33– Je vous en prie, Sabrina Medjaber.
18:34– Sur cette façon dont certains ont de s'offusquer
18:37de l'influence des xénocraties,
18:40les mêmes qui déplorent l'ingérence d'Elon Musk
18:43ou de grands patrons ou d'autres États,
18:45notamment la Russie par exemple,
18:47n'ont pas la même hargne lorsqu'il s'agit du Qatar par exemple,
18:50à travers la Qatar Charity dont une élue européenne a été condamnée pour corruption,
18:54de la Qatar Charity qui officie ici en France,
18:57de la Dianette par exemple, le ministère des affaires religieuses turc
19:00qui contrôle les diasporas,
19:02ainsi que la grande mosquée de Paris qui fait la même chose ici en France.
19:05Je remarque simplement un autre depoids de mesure.
19:07– On va marquer une pause.
19:08Merci Vincent Herouet, je vous avais demandé de venir,
19:11sauf si vous voulez rester jusqu'à 21h avec nous.
19:14– La soupe va refroidir.
19:15– Bonne lumière.
19:17– Soupe d'hiver.
19:19– Merci, vous serez là demain matin avec moi,
19:21je préviens à l'entête, je ne sais plus aujourd'hui ce qu'il est capable.
19:24Je peux vous dire que vous l'avez…
19:26Mais c'était très intéressant.
19:27– Il y a un cagibi dans lequel on peut dormir pratiquement.
19:30– Il y a parfois des placards dans notre métier, mais des cagibis non.
19:33Nous marquons une pause et nous revenons,
19:36on va parler de Yann Moix,
19:38on va parler effectivement de la réunion.
19:42Ne dites pas guerre des chefs, c'est un combat des idées qu'il y a au LR.
19:48Ne dites pas guerre des chefs entre monsieur…
19:51Mais non, ne dites pas ça.
19:55Et puis voilà, je vous donnerai peut-être une information
19:58qu'a révélée le Parisien, mais le Parisien avait lu La Montagne,
20:01je crois puisque notre confrère, monsieur De Chavannes,
20:04il a passé, c'est bien ça.
20:06C'est le Parisien qui l'a, l'animateur Christophe De Chavannes,
20:09doit comparaître ce jeudi 20 février pour conduite sous stupéfiants en récidive.
20:13Bon, selon le Parisien, l'effet remonte au mois d'août 2024.
20:18Les gendarmes de la Lyon effectuent une série de contrôles
20:21sur les routes du département.
20:22Christophe De Chavannes est tombé dans leur filet
20:24et selon les informations du journal La Montagne,
20:27l'animateur, aujourd'hui âgé de 67 ans, a été contrôlé positif,
20:30roulait à 120 km heure au lieu de 80 km heure
20:33et il avait, cette infection a lourdi son dossier.
20:36Il s'agit d'une récidive.
20:38J'étais très étonné de cela puisque souvent j'écoute monsieur De Chavannes
20:42le samedi soir.
20:44Il a l'air plutôt bien.
20:46Sur le plan de la morale, il aimait nous dire comment faire les choses.
20:50Vous êtes mon confrère, vous n'avez pas donné le produit.
20:52C'est de la cocaïne, non ?
20:54Je crois.
20:55Vous venez de le donner.
20:57Ce n'est pas moi, c'est le...
20:59Vous l'aviez.
21:00C'est monsieur De Chavannes, je crois, qui disait que chacun devait se vacciner
21:03et ceux qui n'étaient pas vaccinés étaient quasiment des...
21:07Il me semble que c'est lui.
21:10Écoutez, faire parfois des erreurs, qui n'en fait pas ?
21:14Nous revenons dans une seconde.
21:19Bon, Yann Moix, c'était intéressant Yann Moix
21:21parce que ce matin, il était avec nous sur Europa
21:23et c'est vrai que Yann subit des attaques d'une violence inouïe de la presse
21:29et notamment de Libération qui a quand même titré
21:32« Les gros dégueulasses »
21:34en parlant de Gérard Depardieu.
21:36Oui, mais ça vous fait sourire ?
21:37Moi, je vous assure, je trouve qu'on est dans un climat...
21:40C'est-à-dire que tu cibles Gérard Depardieu.
21:45Tu cibles Yann Moix.
21:47Je rappelle que Gérard Depardieu, pour le moment,
21:49est présumé innocent de tout ce qu'on peut dire sur lui.
21:54On peut avoir un peu de respect pour la carrière de Gérard Depardieu.
21:57On peut lui parler quand même.
21:59C'est sans doute le plus grand acteur de tous les temps français, Gérard Depardieu.
22:04C'est ça, la vérité.
22:06Dans sa filmographie.
22:08Donc on peut peut-être écouter ce qu'il dit
22:11et prendre un peu de distance, évidemment,
22:13et ne pas le traiter « les gros dégueulasses ».
22:16Enfin, vous vous rendez compte ?
22:18J'ai l'impression que ça choque que moi.
22:20La violence de ces gens aujourd'hui.
22:22Oui, il y a peut-être des choses dégueulasses.
22:24Alors, ce que dit Yann Moix, c'est que c'est un film de fiction.
22:30Et vous allez l'écouter, que tout ça est écrit.
22:33Tout ça est écrit et il nous dit ce matin
22:35« c'est comme si vous sortiez les roches des valseuses
22:39et que vous pensiez que c'est Depardieu et Devers qui y parlent ».
22:43C'est ça la défense de Yann Moix.
22:45Ce qu'on peut rappeler.
22:47C'est un film de fiction.
22:48Et il y a Depardieu dedans.
22:50Et ils ont tous des micros.
22:53Donc, ils savent qu'ils sont filmés.
22:55Je veux dire, ça s'entend quand même ce qu'il dit.
22:58Un peu de mal.
22:59Mais vous parlez de quel film ?
23:02Le fameux film…
23:04Sur le cheval.
23:06Non, là, on n'est même pas sur le cheval.
23:08C'est encore autre chose.
23:09C'est des rushs qui ont été vues par manifestement
23:13les journalistes de Libération.
23:15Et dans ces rushs, il y a des propos misogynes, horribles,
23:18tout ce que vous voulez.
23:19Mais Moix dit ça.
23:20Attention, c'est un film de fiction.
23:22Donc, effectivement, c'est comme quand tu vois Calmos,
23:24que sais-je, etc.
23:25Vous voulez dire un mot ?
23:26Après, on écoutera Yann Moix.
23:28Je peux expliquer ce qui se passe
23:30et pourquoi Libération sort ça maintenant.
23:31En fait, tout ça est depuis maintenant un peu plus d'un an,
23:35un complot contre lui et contre Gérard Depardieu.
23:37C'est-à-dire que la société de production
23:39qui a produit ce film,
23:41j'ai vu le contrat de Yann Moix avec la société de production.
23:43C'est une fiction, en effet, dans le contrat.
23:45C'est écrit comme ça.
23:46Ils sont partis tourner en Corée du Nord.
23:47Ils ont fait beaucoup de rushs.
23:49Parmi lesquels, il y avait la séquence du Hara
23:51avec la jeune fille, le cheval, etc.
23:52où Depardieu a été accusé de pédophilie.
23:54Et à ce moment-là,
23:55certains qui trouvaient un peu facile
23:57de flinguer Depardieu dans un documentaire
23:59en disant « Regardez, il est pédophile,
24:00il y tient des propos pédophiles »,
24:01ont un peu creusé
24:02et ont découvert en réalité que
24:04les propos n'ont pas été tenus comme ça,
24:06que déjà c'était une fiction, on ne le savait pas,
24:08que Depardieu ne parlait pas nécessairement de la gamine
24:10quand il était sur les images,
24:11qu'on ne pouvait pas le prouver, etc.
24:13Et ils n'ont pas réussi à apporter la preuve de la chose.
24:15Donc maintenant, ils prennent d'autres rushs
24:17et ils attaquent sur autre chose en disant
24:21exactement comme si on prenait les rushs des valseuses.
24:23Je prends un autre exemple.
24:24Très récemment, j'ai vu sur My Canal
24:25un film qui s'appelle « Dans la peau »
24:27de Blanche Houellebecq.
24:28C'est Blanche Gardin et Michel Houellebecq
24:29qui font exactement la même chose.
24:31C'est une fiction où ils jouent leur propre rôle
24:33et ils disent des horreurs dedans.
24:34Et j'imagine que dans les rushs...
24:35En tout cas, c'est ce que dit Yann,
24:36mais on peut l'entendre.
24:37Et puis, on peut là encore, pourquoi pas,
24:40attaquer les uns à les autres.
24:42Mais les gros dégueulasses !
24:44Je le répète, c'est la une du journal !
24:46Gérard Depardieu va être envoyé, je crois.
24:50Il a quelques ennuis judiciaires prévisibles,
24:53mais la moindre des choses,
24:55c'est qu'on ne met pas simplement
24:56les gros dégueulasses.
24:58On a le droit de le dire à la limite,
25:00mais il faut dire autre chose en même temps.
25:02Arrêtez de cuisiner !
25:04Imaginez que Yann Moix soit complètement blanchi
25:06et qu'on se rende compte, effectivement,
25:07que ça relève d'une manipulation
25:08comme l'a dit Geoffroy.
25:09Mais ça, ils attendent la justice.
25:11Ils n'ont toujours pas donné les rushs.
25:14Ils vont avoir 10 000 euros d'astreinte quotidienne
25:17qu'ils les donnent, les rushs !
25:19Le simple fait de ne pas donner les rushs...
25:21Mais bien sûr !
25:22Écoutez Yann Moix...
25:23Une une comme ça, c'est irréparable.
25:25Une une comme ça, s'il est blanchi...
25:26Oui, mais de toute façon, pour Gérard Depardieu,
25:28il ne peut déjà plus tourner.
25:29Mais c'est irréparable.
25:30Parce que, voilà...
25:31Les gros dégueulasses, ça ne fait des références qu'à ça,
25:34ou à l'histoire de Depardieu ?
25:36Par ailleurs.
25:37Je trouve ça absolument incroyable.
25:39En fait, c'est l'alaï,
25:41de traiter les gens comme ça,
25:43avec cette violence-là,
25:44je trouve ça absolument incroyable.
25:46Et c'est pas, me semble-t-il,
25:48que Gérard Depardieu mérite peut-être...
25:50C'est ce qu'a dit le Président de la République, d'ailleurs.
25:53Mérite peut-être un traitement différent.
25:55Ça ne veut pas dire.
25:56Moi, je ne connais pas le fond des sujets.
25:58La justice se prononcera.
25:59C'est autre chose.
26:00Mais jusqu'à ce jour,
26:01il est présumé innocent.
26:02C'est important quand même de le dire.
26:04Autrement, la présumé d'innocent, ça ne sert à rien.
26:07Écoutez Yann Moix, ce matin, sur Europe.
26:10Je joue dans mon propre film.
26:12Donc, je sais que je suis filmé,
26:14puisque c'est censé être montré un jour.
26:16Donc, ça, c'est, par exemple, ce qu'on va entendre là.
26:18Ce sont des dialogues de fiction.
26:21C'est le dialogue de mon film.
26:22C'est comme si vous aviez volé, en 1973,
26:25des rushs à Bernard Blier, à Bertrand Blier,
26:28et dire, regardez ce qu'on dit de Vert et Depardieu.
26:31Mais non.
26:32Ce n'est pas une caméra cachée.
26:33Ce n'est pas des choses qui ont été filmées à mon insu.
26:36Il y a deux techniciens
26:38qui me filment avec Gérard dans mon film de fiction
26:41qui s'appelle...
26:42Alors, écoutons ce passage.
26:43... qui s'appelle 70.
26:4470. Je joue comme dans La Chèvre.
26:46Je joue Pierre Richard.
26:47Et Gérard Depardieu, je joue Gérard Depardieu.
26:49Donc, on exagère tout.
26:50On filme pendant 24 heures.
26:51On filme 24 heures sur 24.
26:52Au montage, on regarde ce qu'on garde, ce qu'on ne garde pas.
26:55Je suis étonné, petit 1, qu'ils aient sorti ça
26:58alors qu'il y a 100 fois pire dans le film.
27:00Mais écrit, hein.
27:01Assumé.
27:02Et 2, qu'ils nous fassent croire
27:04que c'est filmé à la dérobée.
27:06Alors que, je sais, Gérard, on a des micros.
27:09Alors, on a des micros.
27:11Est-ce qu'on pouvait dire sur ce sujet ?
27:13C'est un phénomène qui existe aujourd'hui en France.
27:16Cette chasse.
27:17C'est intéressant sur la volonté de certains
27:19de lancer des meutes à la petite de vieille gloire.
27:22C'est-à-dire qu'en fait, on s'indigne souvent
27:24de la déconstruction de notre pays, de notre modèle, etc.
27:27Eh bien, les mythes comme Gérard Depardieu,
27:29il faut aller les abattre aussi.
27:30Et tant qu'ils n'auront pas tout, tout abattu,
27:32ils ne seront pas rassasiés.
27:33Et moi, je suis très inquiet pour la santé mentale
27:35de ces chevaliers blancs.
27:36Parce que ce sont des gens qui sont capables
27:38de se jeter sur vous comme des loups sur un morceau de viande
27:40et de ne rien lâcher.
27:41Depardieu, ça fait un an et demi qu'il est là.
27:44Je suis d'accord avec vous.
27:46Pour Depardieu, ça fait longtemps qu'il est hors du pays.
27:49Et comme disait Yoann, si par hasard, Depardieu
27:52était blanchi dans l'affaire judiciaire,
27:55qui n'a rien à voir avec tout ça pour le coup,
27:57qui l'occupe en ce moment.
27:58Et si Yann Moix réussit un jour à sortir son film
28:00et qu'on voit qu'il assume ses images,
28:02comme il est en train de le dire.
28:03Mais vous vous rendez compte,
28:04le tort qui est fait au mépris de toute justice
28:06face à un tribunal parallèle,
28:07c'est super inquiétant pour notre pays.
28:09Je suis assez d'accord avec vous.
28:11Dans l'actualité également, vous avez peut-être vu
28:14les massages des prisonniers.
28:17Pardonnez-moi.
28:18C'est la climatisation.
28:19Par là, je présente, non pas mes condoléances,
28:22mais mes excuses aux téléspectateurs.
28:24Vraiment.
28:25Et j'en suis désolé.
28:26Après une polémique des messages et la danse country
28:28pour des détenus qui fêtent la Saint-Valentin.
28:30Franchement.
28:31À mon avis, il faut que vous repreniez la robe,
28:33M. Perpétuité.
28:34Parce que là, ça va mal.
28:36Ça va mal dans la justice française.
28:39Là, ça va mal dans la justice française.
28:41C'est-à-dire que tu apprends que dans les prisons,
28:44il y a maintenant des massages, des soins de beauté,
28:48des soins pour la peau et des danses country.
28:50Alors Gérald Darmanin a été choqué.
28:52Mais visiblement, c'était l'autre administration
28:55qui avait décidé de ça.
28:56Écoutez M. Darmanin.
29:00Il est hors de question d'avoir des activités ludiques
29:03qui choquent tous nos concitoyens
29:04et qui m'ont choqué profondément
29:06lorsque j'ai appris que cette activité gratuite
29:08qui avait été proposée localement
29:11avait été acceptée.
29:12Puisque j'ai vu qu'un certain nombre d'habitudes
29:15avaient été prises avant mon arrivée place en dôme,
29:17j'ai demandé au directeur de l'administration pénitentiaire,
29:19hier, et il m'accompagne aujourd'hui,
29:20que dès demain matin, une instruction soit donnée
29:22à tous les directeurs de centres pénitentiaires,
29:25de toutes les prisons,
29:26pour que nous ne limitions absolument
29:28qu'au soutien scolaire et à la langue française,
29:30à l'activité autour du travail
29:32et à l'activité sportive à l'intérieur de la prison
29:35et d'arrêter désormais totalement
29:37ces activités dont personne ne comprend
29:39pourquoi elles existent aujourd'hui.
29:41En fait, il y a une expression que j'emploie souvent,
29:43c'est « ouvrir le capot ».
29:45Alors, c'est le nucléaire, c'est la justice, etc.
29:48Parce qu'il y a plein de choses qu'on ne sait pas.
29:49Et puis tout d'un coup,
29:50tu as une nouvelle administration qui arrive
29:52et puis on a cette information.
29:54Donc tu ouvres le capot des prisons.
29:56Et on te dit qu'il y a du yoga,
29:58du nettoyage pour peau.
29:59L'autre jour, il y avait un rodéo, un col en tête.
30:03Est-ce qu'on peut rappeler que la réalité de la prison,
30:06ce n'est absolument pas un centre de loisirs ?
30:08Mais heureusement !
30:10Mais heureusement, elle est faite pour ça !
30:12Il y a 60 000 places, Philippe,
30:14et il y a 80 000 détenus.
30:16On est à prison de Toulouse 16,
30:18on est à 200 % de surcharges.
30:21Mais c'est un des scandales français.
30:23Et c'est pour ça qu'il faut changer le système.
30:25Et changer le système, c'est quoi ?
30:26C'est donner, donner, donner, donner.
30:31Il faut privatiser les prisons.
30:33Mais bien sûr que si.
30:35Évidemment qu'il faut changer le système.
30:38Vous ne voulez rien changer de toute façon.
30:41Pourquoi vous ne voulez pas privatiser ?
30:43Qu'est-ce que ça change ?
30:44C'est une grande politique publique,
30:46la politique de détention,
30:47qui doit faire l'objet de cahiers de charges.
30:50Délégation de services publics, ça existe ?
30:52Oui, mais ça peut plus ou moins fonctionner,
30:54délégation de services publics.
30:56Ça marche plutôt bien.
30:59Sur les EHPAD, ça marche très bien,
31:01la délégation de services publics.
31:03Quand l'argent vient s'émisser
31:05dans les choses humaines.
31:06L'argent !
31:08L'argent qui tue, l'argent qui commande.
31:10Il faut surtout accepter l'idée, Pascal,
31:13comme le disait, je crois,
31:15le pédopsychiatre Maurice Berger,
31:17ou le président Milleille,
31:19la comparaison est discutable,
31:21j'en ai conscience.
31:23Mais il disait, au fond,
31:25il faut que la vie en prison
31:27soit plus difficile
31:29que la vie du criminel.
31:32Non, mais non !
31:34Parfois, il y a...
31:36Pardonnez-moi, les gens disent
31:38l'exact contraire.
31:40Il faut qu'il n'ait pas envie de venir en prison.
31:42Posez la question à ceux qui sortent de prison,
31:44vous leur demandez, on a eu Pierre Botton,
31:46demandez-leur comment ça s'est passé.
31:48Demandez-leur comment ça s'est passé.
31:50Pierre Botton, lui, c'est évidemment
31:52que Pierre Botton, il n'est pas programmé
31:54pour faire de la prison.
31:56Mais il y a beaucoup de gens qui sont programmés.
31:58Pour eux, c'est un incident de parcours.
32:00On ne va pas demander l'avis sur les prisons
32:02aux prisonniers, a priori.
32:04Olivier, on ne peut pas entendre que vous,
32:06dans les mêmes populations de détenus
32:08et les dealers qui sont à la tête du réseau,
32:10qui considèrent que ce n'est pas un incident de parcours,
32:12c'est prévu, ils savent qu'ils feront un certain temps en prison
32:14dans leur carrière, entre guillemets,
32:16un temps pendant lequel ils ne seront pas en danger,
32:18en tout cas beaucoup moins que dans la rue,
32:20et ils peuvent continuer à travailler.
32:22Deux députés proposent de dépénaliser
32:24le cannabis, un minome de députés
32:26macronistes et insoumis, on en est là,
32:28qui dévoilent ce projet sur la dépénalisation.
32:30Gérald Darmanin a dénoncé
32:32un discours de défaite.
32:34On va écouter Ludovic Mendès,
32:36il manifestement est un député macroniste
32:38et on écoutera la réponse de Gérald Darmanin.
32:42La légalisation permettrait d'assécher
32:44une partie du marché illégal pour le transférer
32:46vers un marché légal, accompagné en termes
32:48de santé publique, accompagné en termes de lutte
32:50contre les addictions, afin de mieux fonctionner
32:52et surtout de faire en sorte de sortir
32:54les personnes des addictions potentielles.
32:56On est en désaccord quant à le moment là-dessus,
32:58mais l'idée c'est d'avoir toujours un encadrement.
33:00C'est à l'État de pouvoir gérer,
33:02de pouvoir définir des taux de THC par exemple.
33:04Aujourd'hui on est sur des produits qui sont sur un marché
33:06illégal, environ un Français sur deux ont déjà
33:08consommé du cannabis, c'est les statistiques,
33:10ce n'est pas mes données personnelles,
33:12et on estime qu'environ 10% de la population
33:14consomme régulièrement. Donc ce qui veut dire
33:16qu'aujourd'hui ils consomment des produits parfois frelatés,
33:18avec des taux de THC supérieurs à 30%,
33:20avec des risques importants. Nous on aimerait limiter
33:22potentiellement la consommation en termes
33:24de grammage, de limiter en termes de THC
33:26et d'avoir un accompagnement de santé publique.
33:28C'est primordial de parler de santé publique.
33:30Aujourd'hui on est surtout dans des grandes difficultés
33:32et en plus de ça on assèche
33:34un marché qui est totalement illégal, qui
33:36utilise énormément de nos moyens
33:38de justice et de police, qui malgré tout
33:40on a toujours autant de points de deal.
33:42Et la réponse de Gérald Darmanin ?
33:44C'est un discours
33:46de défaite. La drogue c'est
33:48extrêmement mauvais pour la santé,
33:50chacun le sait, mais c'est aussi un coup
33:52de poignard donné à la société.
33:54Il n'y a pas,
33:56on peut regarder les comparaisons autour de nous,
33:58il n'y a pas de sociétés qui ont réussi
34:00à légaliser ou à dépédaliser la drogue
34:02sans d'énormes augmentations
34:04de la consommation. Puisqu'en plus de la
34:06consommation cachée,
34:08qu'on utilise, qui existe
34:10quand vous consommez de la drogue parce que
34:12c'est quelque chose d'interdit,
34:14vous vous rendez à un marché légal
34:16supplémentaire. Ne croyez pas que ceux qui
34:18aujourd'hui
34:20vendent du shit
34:22vont demain parce que des parlementaires
34:24ont décidé d'égaliser, d'ouvrir une petite boutique
34:26en appelant les impôts, pour leur demander
34:28comment on déclare leurs revenus, puis en appelant
34:30l'URSSAF aussi, puis en payant leur loyer,
34:32et puis en ayant des employés,
34:34et puis en considérant qu'il faut évidemment aller voir les prud'hommes
34:36quand ça ne va pas. Ce n'est pas comme ça que ça se passe.
34:38C'est excellent,
34:40il a tout à fait raison,
34:42mais on ne le voit pas uniquement dans ce domaine.
34:44C'est une tendance
34:46de plus en plus perverse,
34:48lorsque l'Etat est dépassé
34:50par des problèmes, il prend le parti
34:52d'administrer l'échec.
34:54Dans le judiciaire,
34:56enfin bref,
34:58quand on pense...
35:00Vous admettez enfin qu'il y a un échec dans le judiciaire.
35:02Mais je l'ai toujours dit, mon cher Pascal,
35:04et d'ailleurs,
35:06ce n'est pas vraiment ça
35:08qui me fait bien voir.
35:10Non, mais il y a un échec.
35:12Notamment, il est anormal
35:14de considérer qu'on doit
35:16classer les vols
35:18lorsqu'ils atteignent,
35:20ils sont inférieurs à tel ou tel montant.
35:22Combien de classements
35:24sans suite sont opérés moins
35:26par conviction que tout simplement
35:28parce qu'on est débordé ?
35:30Alors, il y a une seule chose, et que je cite souvent
35:32sur ces plateaux, c'est que tous
35:34les professionnels, et je pense à
35:36M. Lowenstein, par exemple,
35:38qui connaît bien le sujet,
35:40tous les professionnels, et à chaque fois,
35:42ça m'a surpris même,
35:44souhaitent la dépénalisation du cannabis.
35:46Il dit souvent ça.
35:48Je ne pense pas que ce soit
35:50une bonne solution, mais
35:52j'entends comme tout à chaque fois
35:54la dépénalisation.
35:56M. Lowenstein, qu'on a reçu de nombreux fois,
35:58il connaît depuis 30 ans ce sujet
36:00et à chaque fois, il nous dit ça.
36:02Évidemment, ça t'interpelle quand un professionnel dit ça.
36:04C'est quoi ? Un professionnel de quoi ?
36:06C'est un médecin.
36:08Des professionnels de police qui ne sont pas du tout pour.
36:10C'est un médecin addictologue.
36:12Le médecin, il raisonne de la manière suivante.
36:14Il élimine le facteur répressif.
36:16Oui, mais pour lui, ça signifierait que
36:18les personnes iraient plus facilement
36:20dans un parcours de soins.
36:22De ce point de vue-là, je pense qu'il se place, il se dit
36:24l'accès aux soins, et donc
36:26des thérapies, effectivement, de sevrage
36:28ou autre, seraient sans doute plus faciles.
36:30Moi, à titre personnel, je suis opposé
36:32à la dépénalisation et à la légalisation.
36:34Oui, et puis André Valigny...
36:36Ce n'est pas une bonne idée, mais néanmoins, Gérald Darmanin
36:38dit que ce serait
36:40un discours de défaite si on
36:42légalisait. Mais la défaite, elle est déjà là
36:44en l'occurrence. Là, on n'est pas en train de gagner
36:46quoi que ce soit. Là, on est plutôt en train de perdre.
36:48Il y a déjà...
36:50Il y a une raison pour faire cocorico.
36:52Je comprends tout à fait ce qu'a dit Johan.
36:54Je m'inscris totalement
36:56en accord avec ce qu'il vient de dire.
36:58Dépénaliser le cannabis ne
37:00résoudra pas du tout le problème du
37:02narcotrafic, sachant qu'en plus, la plus grosse
37:04main financière, c'est la cocaïne
37:06et les drogues de synthèse qui pullulent dans le pays.
37:08Il y en a 897.
37:10La dernière en date s'appelle la
37:12PTC, pète ton crâne,
37:14utilisée par des jeunes de 20 ans.
37:16Absolument, des jeunes collégiens
37:18à base de cannabis très fortement...
37:20Je vous assure, c'est un article du Figaro,
37:22cher Pascal. Je vous assure,
37:24cher Pascal, lisez la PTC
37:26dans le Figaro, absolument.
37:28Des jeunes, à partir de 13 ans, commencent
37:30à consommer cette drogue à base
37:32de cannabis et de drogues de synthèse.
37:34Le cannabis, en réalité, ce n'est pas
37:36la priorité des drogues à traiter en France.
37:38C'est plutôt la cocaïne qui inonde l'Europe.
37:40On va parler de la cocaïne dans une seconde.
37:42André Valigny nous dit que vous légalisez le cannabis
37:44et la cocaïne et l'héroïne et l'ecstasy.
37:46Les trafics continueront de plus belle.
37:48Répression maximale des consommateurs, non pas tous.
37:50André Valigny parle de répression
37:52maximale des consommateurs et c'est intéressant
37:54puisque, je l'ai dit, c'est le Parisien
37:56qui le révèle cet après-midi.
37:58Le directeur Christophe Dechavanne doit
38:00comparaître ce jeudi 20 février pour conduite sous stupéfiant
38:02récidive. Il se trouve qu'en plus,
38:04il a un rôle sur France Télévisions.
38:06Globalement, on n'en parle pas beaucoup
38:08dans la presse. Je ne veux pas faire de parallèle
38:10mais vous imaginez si c'est
38:12un présentateur de CNews
38:14qui est
38:16pris
38:18sous stupéfiant et qui
38:20comparait le 20 décembre,
38:22le 20 mars.
38:24Je pense que le traitement médiatique
38:26serait peut-être un peu différent.
38:28Selon le Parisien, l'effet remonte au
38:30mois d'août 2024. Les gendarmes
38:32de l'Allier ont effectué une série de contrôles,
38:34nous apprend le Parisien, sur les routes du département
38:36entre vendredi 26 et dimanche
38:3818 août. Christophe Dechavanne est tombé dans leur filet
38:40le samedi à Toulon-sur-Allier,
38:42commune d'un gros millier d'habitants située
38:44au sud de Moulins. Selon les informations du journal
38:46La Montagne, l'animateur, aujourd'hui âgé
38:48de 67 ans, a été contrôlé positif
38:50au stupéfiant. Il roulait à 120 km
38:52sur une portion limitée à 80.
38:54Infraction à Lourdis, son dossier,
38:56d'autant plus qu'il s'agit d'une récidive.
38:58Bon, alors, disons les choses.
39:00Pourquoi ça pose problème ? Moi j'écoute Dechavanne tous les
39:02samedis. Bon, il parle à Jordan Bardella,
39:04on connaît ses prises de position,
39:06il lui fait la leçon, il fait la leçon,
39:08etc. Et puis de notre côté, tu vois
39:10que cet homme-là, manifestement
39:12dans sa vie personnelle, n'est pas exempt de
39:14tout reproche. Et il est sur le service public.
39:16Donc la question, naturellement, elle doit
39:18se poser. Je suis désolé de le dire comme ça.
39:20Je suis désolé de le dire comme ça, mais elle doit se poser.
39:22La moindre des choses, si dans l'émission
39:24en question, à un moment donné, on parlait
39:26de drogue, la moindre des choses
39:28serait qu'il se mette en retrait.
39:30Il avait été très virulent
39:32envers Pierre Palmadin, je me souviens,
39:34dans une émission de Léa Saliamé,
39:36à l'instar même d'Andy Cabrat, qui disait combattre
39:38la drogue et qui lui-même a été pris en flagrantité
39:40à l'Assemblée Nationale. Il faudrait décider que toute personne dans la vie n'est pas exempte
39:42de tout reproche, mais plus d'activité
39:44publique. Non, mais là c'est différent.
39:46Là on parle quand même de...
39:48On a tous des reproches, excusez-moi,
39:50on a tous des reproches, bien évidemment,
39:52on n'est pas des anges.
39:54On va aller vers cette épure.
39:56Moi je vais vous dire quelque chose.
39:58Que les choses soient claires.
40:00C'est pas rien de prendre de la cocaïne, en fait.
40:02C'est juste alimenter
40:04les filières criminelles.
40:06Certains disent que, je crois que c'est
40:08M. Rotailleau qui disait ça ou c'est M....
40:10Voilà, qu'il avait du sang sur les mains.
40:12C'est pas rien.
40:14Et il aurait pu avoir du sang au sens littéral.
40:16Il a conduit quand même.
40:18Je répète,
40:20c'est pas, en fait,
40:22dans l'échelle des infractions,
40:24c'est pas rien.
40:26C'est pas rien.
40:28Et très certainement que la décision du tribunal
40:30va le signifier.
40:32Oui, mais il y a aussi forcément,
40:34je rappelle que le service public c'est vos impôts.
40:36Il y a cette dimension-là.
40:38Forcément.
40:40C'est vous qui aviez proposé qu'Élise Duceff
40:42fasse son reportage à l'Assemblée nationale
40:44auprès d'Usain Bolt.
40:46Je sais.
40:48Et il lance quelque chose.
40:50Je ne dirai pas ça.
40:52Je n'ai rien contre M. De Chavannes.
40:54S'il veut venir demain soir s'expliquer, il n'y a pas de souci.
40:56Mais c'est vrai que quand tu prends une position,
40:58forcément,
41:00et on l'a vu sur
41:02l'interview de Jordan Bardella,
41:04notamment l'interview du RN,
41:06c'est vrai que c'est un homme qui manifestement montre
41:08que le RN n'a pas sa place
41:10peut-être dans l'échiquier politique.
41:12Souvent je l'entends sur ces thèmes-là.
41:14Donc c'est intéressant de voir sa réaction.
41:16Et puis, par exemple,
41:18également sur les vaccins.
41:20Il a dit que tous les gens qui ne se vaccinent pas
41:22sont condamnés.
41:24Que De Chavannes soit un donneur
41:26de leçons insupportables, c'est entendu.
41:28Mais moi, ce que je trouve le plus insupportable,
41:30c'est les leçons sur Palmade, justement.
41:32Puisqu'en fait, on est en train de parler de la même chose.
41:34Pierre Palmade, grosso modo, c'est...
41:36Les conséquences auraient pu être les mêmes.
41:38Non.
41:40Les conséquences auraient pu être les mêmes, en l'occurrence.
41:42Les conséquences auraient pu être les mêmes.
41:44C'est ça qui est gravissime.
41:46C'est intéressant parce que c'est la première personnalité
41:48qui va être jugée post-Palmade
41:50et post-Retailleau qui culpabilise le consommateur.
41:52On va voir si c'est différent.
41:54En tout cas, il risque une lourde sanction,
41:56une amende, une suspension,
41:58une annulation de permis.
42:00On ignore si l'invité permanent de quelle époque sur France 2
42:02sera à l'audience le jeudi.
42:04Et on ne sait pas s'il sera également
42:06dans l'émission de Léa Salamé samedi soir.
42:08On compte sur vous pour nous tenir au courant.
42:10Je n'ai pas d'avis là-dessus.
42:12Vous ne trouvez pas...
42:14D'ailleurs, votre avis, c'est quoi ?
42:16Qu'est-ce qu'il doit faire, selon vous ?
42:18Qu'est-ce que doit faire Mme Ernott, selon vous ?
42:20Je vous pose la question.
42:22Il faut atteindre la décision de justice.
42:24Il faut atteindre la décision de justice.
42:28Je ne suis pas pour qu'on produise
42:30ce climat dans le pays qui fait
42:32qu'une personne perdrait tout
42:34sur une faute qu'elle a pu commettre.
42:36La décision de justice sera là.
42:38Elle sera exécutée.
42:40Je n'aime pas la mort sociale, en fait.
42:44Non, désolé.
42:46Comme TEDx qui a été licencié pour une blague salace
42:48ou François d'Aquili.
42:50Vous avez raison.
42:52Un peu d'indulgence.
42:54Le bureau des Républicains
42:56doit se tatuer lundi 17 février.
42:58Donc l'organisation...
43:00Ne dites pas guerre des chefs.
43:02Non mais ça part bien ce week-end.
43:04Moi j'étais devant la télé.
43:06Quand Bruno Retailleau dit
43:08que je le fais sur mon temps libre
43:10et quand M. Wauquiez dit
43:12qu'il n'y a pas de temps libre
43:14quand on est à l'intérieur, à Beauvau,
43:16ça démarre bien.
43:18Je trouve que ça joue.
43:20Écoutez M. Retailleau
43:22qui était présent dans le bureau des Républicains
43:24cet après-midi.
43:26Jamais, jamais,
43:28cette guerre des chefs ne viendra de moi.
43:30Pour qu'il y ait une guerre des chefs,
43:32il faut être deux combattants.
43:34Moi ce que je veux,
43:36c'est vraiment proposer un nouveau projet.
43:38Je sens que depuis que je suis
43:40au ministère de l'Intérieur,
43:42il y a une fierté pour la droite,
43:44pour les électeurs de droite.
43:46Je pense qu'il faut la consolider
43:48et il faut l'élargir.
43:50Je pense que cet élargissement,
43:52cette refondation, c'est fondamental.
43:54Je trouve ridicule
43:56le refrain qui consiste à dire
43:58on va avoir une guerre
44:00fratricide à droite.
44:02Déjà c'est étonnant
44:04que la droite s'émeuve
44:06d'une compétition loyale
44:08et transparente au sein d'un parti.
44:10Alors que Bruno Retailleau
44:12a l'évidence
44:14représente une autre ligne
44:16et a une autre personnalité
44:18que celle de Laurent Wauquiez.
44:20Entre les deux, il n'y a pas beaucoup de différences.
44:22C'est considérable.
44:24Sur la ligne ? Absolument.
44:26Je ne parle pas de l'incarnation.
44:28Sur le caractère.
44:30Qu'est-ce qui les différencie ?
44:32Par exemple,
44:34je préfère un Bruno Retailleau
44:36qui est dans l'action
44:38plutôt qu'un Laurent Wauquiez
44:40qui a plusieurs reprises.
44:42Mais la ligne,
44:44je pense que la ligne de Bruno Retailleau
44:46est une ligne qui est obsédée
44:48par la volonté
44:50d'incarner
44:52les idées.
44:54Tandis que Laurent Wauquiez,
44:56quand on voit ce qui se passe
44:58moi, voire des années,
45:00ayant refusé des obstacles
45:02à plusieurs reprises...
45:04Vous lui faites le procès.
45:06C'est deux candidats de valeur.
45:08Mais je ne suis pas obligé
45:10de faire
45:12un arbitrage foireux.
45:14Foireux, vous avez dit ?
45:16Non, pas à votre égard, bien sûr.
45:18C'est un mot qui ne vous ressemble pas.
45:20Dans votre bouche,
45:22je n'entendais pas ça.
45:24Je me suis senti
45:26gangrené par une contagion
45:28qui ne venait pas d'ici.
45:32Donc, par un arbitrage
45:34un peu faussement
45:36impartial.
45:38Honnêtement, je ne suis pas d'accord
45:40avec l'analyse de Philippe.
45:42Moi, c'est deux personnes que je connais
45:44depuis une quinzaine d'années.
45:46J'ai beaucoup discuté avec l'un et l'autre
45:48sur le fond et sur les idées.
45:50Aujourd'hui, il y a une différence de nature.
45:52Il y en a un qui est ministre de l'Intérieur,
45:54et l'autre, président de parti.
45:56Parce qu'il n'a pas pu entrer au gouvernement.
45:58Oui, mais ce n'est pas sa faute.
46:00Il voulait y aller.
46:02Je vous parle du gouvernement de Bayrou.
46:04Il s'est poussé du col pour être dans le gouvernement de Bayrou.
46:06Il n'a pas obtenu ce qu'il souhaitait.
46:08Il a même fait en sorte que M. Retailleau
46:10ne soit pas du gouvernement.
46:12Il ne peut rien au fait que Bayrou et Barnier
46:14n'aient pas voulu de lui.
46:16Sur la question des idées,
46:18ce sont deux hommes politiques
46:20qui sont passionnés par les idées.
46:22Retailleau, tout le monde le sait.
46:24Wauquiez, tout le monde pense que c'est juste un ambitieux
46:26dont les dents aient le marché.
46:28C'est quelqu'un qui va chercher
46:30ses idées politiques dans ses lectures.
46:32J'ai eu beaucoup de discussions passionnantes
46:34avec lui à ce sujet-là.
46:36Sur la question de ce qui les différencie,
46:38on est à un moment de l'histoire politique des Républicains
46:40où il y a assez peu de différences.
46:42Juppé et Sarkozy, c'était très différent.
46:44C'était deux droits de différence.
46:46Là, en l'occurrence, ils ont eu les mêmes combats
46:48sur les questions de société.
46:50Sur la question de la fiscalité,
46:52ils sont pareils.
46:54Sur la question du régalien, ils sont pareils.
46:56Et pourtant, Geoffroy, bizarrement,
46:58personne de bonne foi ne peut contester
47:00que la joute pour la présidence des Républicains
47:02a du sens avec ces deux-là.
47:04Je suis d'accord.
47:08On va recevoir notre ami Gauthier Lebret
47:10qui va nous donner le programme dans un instant.
47:12Écoutons peut-être ce que disait
47:14Vincent Jambrat.
47:16Je crois qu'il est porte-parole des LR.
47:18Moi, je me réjouis ce soir
47:20qu'une fois de plus, notre famille politique
47:22a su se parler, se dire les choses.
47:24Tout le monde est d'accord sur le fait
47:26que cette élection doit être irréprochable.
47:28Ça signifie qu'on suive les statuts à la lettre d'une part
47:30et deuxièmement que les uns et les autres
47:32se respectent dans cette élection.
47:34Les enjeux sont trop importants
47:36pour qu'on s'éloigne de ce seul objectif,
47:38c'est l'unité, l'unité, l'unité.
47:40Ce n'est pas une guerre des chefs,
47:42je lis là sur notre bandeau.
47:44Ce n'est pas une guerre des chefs.
47:46C'est un combat.
47:48C'est un combat des idées.
47:50Ce n'est pas une guerre des chefs du tout.
47:52Enlever une guerre des chefs,
47:54ce n'est pas bien.
47:56Écoutez Laurent Wauquiez quand il arrivait tout à l'heure.
47:58Non mais c'est mal écrit. Laurent Wauquiez.
48:02Ce que j'essaie moi, c'est que ce soit complémentaire.
48:04On additionne les talents.
48:06Ceux qui sont nos ministres au gouvernement
48:08pour qu'ils fassent leur travail.
48:10Et puis une parole libre, indépendante
48:12aux partis
48:14pour pouvoir exprimer et défendre
48:16ce qu'on veut faire au niveau de la droite.
48:18Mais Bruno Retaillez, qu'est-ce qu'il fait quand il parle sur son temps libre ?
48:20Vous savez,
48:22quand on est ministre de l'Intérieur, il n'y a pas de temps libre.
48:24Il y a quand même une question les journalistes.
48:28Il y a quand même quelqu'un qui dit
48:30est-ce qu'il va faire ça sur son temps libre ?
48:34Je trouve la formule de Laurent Wauquiez
48:36très bonne. Je ne veux pas diviser, je veux additionner.
48:38Sincèrement,
48:40je trouve que c'est plutôt bien trouvé.
48:42Même si Bruno Retaillez a tout de suite répliqué
48:44en disant pourquoi je ne pourrais pas être
48:46à la tête des Républicains en étant ministre,
48:48on a bien un Premier ministre qui est à la tête de son parti aussi.
48:54La vérité, vous la connaissez,
48:56les arguments n'existent pas.
48:58Mettez-vous ça dans la tête une fois pour toutes.
49:02Les arguments n'existent pas.
49:04Après il fera en trouver.
49:06M. Wauquiez trouve un argument de dire
49:08il n'est ministre de l'Intérieur, il ne peut pas être président.
49:10C'est impossible.
49:12Les arguments n'existent pas.
49:16Depuis 3-4 mois,
49:18une certaine idée de la droite
49:20est revenue.
49:22Grâce à qui ?
49:24Grâce à Bruno Retaillez.
49:26C'est la raison pour laquelle
49:28on passe au vote.
49:30Vous avez donc décidé.
49:36Si le Président de la République vous a promis
49:38de faire venir des crépusculaires,
49:40il n'est pas contraint de faire venir des crépusculaires
49:42dans son gouvernement ?
49:46Une sorte de patriarche.
49:48Vous m'avez dit que vous aviez failli
49:50être ministre de la Justice.
49:52C'est vrai ou pas ?
49:54J'en aurais rêvé, c'est très différent.
49:56Vous m'avez dit que le Président Sarkozy
49:58avait failli vous nommer.
50:00Il avait nommé Rachida Dati à la place.
50:02Je n'étais pas assez inconditionnel de toute manière.
50:04Vous m'avez dit quand même, à l'époque,
50:06que vous étiez...
50:08Il y a sur ce plateau que je suis poli et déférent.
50:10Ce n'est pas vrai, ça.
50:12On ne vous a pas proposé,
50:14le Président Sarkozy, jamais.
50:16Et on ne vous a pas proposé non plus
50:18un poste à la chancellerie.
50:20Jamais, monsieur Sarkozy, ni personne.
50:22Je vous donne ma parole d'honneur.
50:24Je crois.
50:28J'aimerais bien dire
50:30à un procureur
50:32que vous pouvez dire, je le jure.
50:34Monsieur, est-ce que vous pouvez dire, je le jure ?
50:36Levez la main et dites, je le jure.
50:38Vous pouvez douter de moi, même.
50:40Si il y a bien quelqu'un dont je ne doute pas,
50:42c'est bien de vous.
50:44Il m'arrive même de dire du bien de vous.
50:46Même moi, je dis du bien de moi, rassurez-vous.
50:48On disait ça dans les prêtoirs.
50:50On dit toujours, levez la main et dites, je le jure.
50:52Oui, les témoins qui viennent.
50:54Tous les témoins, sauf la famille, je crois.
50:56Oui.
50:58On ne demande pas à la famille de...
51:00C'est ça.
51:02Ça vous manque d'être procureur.
51:04Pas du tout.
51:06On le voit.
51:10On me dit que le soir,
51:12vous sortez de votre placard,
51:14la robe rouge,
51:16et devant votre épouse,
51:18vous dites,
51:20vous faites une plaidoire.
51:24Comment ?
51:26J'ai tellement de choses à faire en dehors de ça.
51:28Ah non, jamais de la vie.
51:30Vous avez gardé votre enfant.
51:32Non.
51:34Vous avez tout jeté.
51:36Elle était usée.
51:40Contrairement à vous,
51:42je parle beaucoup moins de justice.
51:44Bien sûr.
51:46En tout cas, c'était toujours un plaisir
51:48que vous soyez là avec nous.
51:50Parce qu'au-delà du sérieux
51:52de nos débats,
51:54nous pouvons, de temps en temps,
51:56vous faire un petit pas de côté.
51:58Notamment, on a compris
52:00votre attachement à M. Retailleau.
52:02Bien sûr.
52:04M. Lebray.
52:06On va parler de la case après la justice,
52:08c'est-à-dire la case prison.
52:10Vous savez que Gérald Darmanin...
52:12Transition.
52:14L'esprit est roi.
52:16Haute marque.
52:18Gérald Darmanin est en déplacement
52:20à la prison de Connais-sur-Sarthe
52:22puisqu'il cherche une prison
52:24pour les plus grands
52:26narcotrafiquants du pays au même endroit.
52:28Il veut mettre tout dans la Sarthe ?
52:30Il va être content.
52:32Même les gardiens de prison vont être contents.
52:34En ce moment, ils espèrent
52:36que ça ne tombe pas sur eux.
52:38Quand vous avez les 600 plus grands
52:40narcotrafiquants du pays au même endroit,
52:42vos familles peuvent être menacées.
52:44La corruption peut aussi
52:46entrer en prison.
52:48On va être avec Pierre Botton
52:50qui a écrit ce livre
52:52et qui a fait deux séjours en prison.
52:54Il parle de quelque chose
52:56qu'il connaît.
52:58La moindre des choses pour
53:00venir sur ce plateau.
53:02Jean-Luc Lombard était à la réalisation.
53:04C'est indispensable.
53:06David Tonnelier était à la vision.
53:08Guillaume Marceau était au son.
53:10Benjamin Naud était avec nous.
53:12Julien Durou également.
53:14Félix Perrolin.
53:16Toutes ces émissions sont retrouvées
53:18sur cnews.fr.
53:20Gauthier, vous êtes là jusqu'à 23h.
53:22Après, ce sera l'ami Julien Pasquel.
53:24Demain matin, ce sera
53:26l'excellent Romain Desarbres.
53:28Et après, ce seront tous...
53:30Non moins excellent Pascal Praud.
53:32Je ne vais peut-être pas me citer tout de suite.
53:34Je vous donne rendez-vous demain.
53:36Passez une excellente soirée
53:38avec M. Le Bréret.

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