Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00...
00:00Bonjour à vous cinq.
00:13Merci d'être avec nous pour justement penser l'avenir à haute voix.
00:18On a déjà eu de nombreux témoignages qui nous ont permis de le faire
00:23sur un certain nombre de sujets, la création de la fiction ce matin,
00:26la création publicitaire à l'instant.
00:28Si vous me le permettez, je vais, Delphine, faire une entorse au règlement
00:33et me tourner vers David, puisqu'il était l'an dernier vice-président du SNPT,
00:38vu qu'il nous recevait, qu'il est cette année président du directoire d'EMSIS.
00:41Quelque part, David, vous êtes le dernier arrivé à la tête d'un grand groupe,
00:45si vous me permettez le...
00:48C'est Nicolas.
00:49Dans la chronologie, on pourrait en effet voir ça comme ça aussi.
00:52Peut-être en tout cas, votre vision sur l'importance de la création
00:58pour créer de la préférence de marque, et là je parle de la préférence de marque
01:03pour vos chaînes notamment.
01:05Bonjour à tous, je suis très heureux de retrouver tous ces gens et cette scène,
01:10et merci beaucoup de faire cette table ronde qui j'espère nous permettra
01:14de mettre en valeur la télévision.
01:16Écoutez, sur la créativité, peut-être un mot d'abord, on vit une époque,
01:20un âge d'or de la créativité, de la création.
01:24Il n'y a jamais eu autant de contenu audiovisuel, cinéma, produit de qualité,
01:29consommé, consomme surtout nos écrans, consomme quand on le veut.
01:33Donc c'est évidemment un âge d'or fantastique d'un côté,
01:36et puis de l'autre, ça veut dire qu'on a un contexte concurrentiel
01:38qui est extraordinaire.
01:40Alors la créativité, c'est le premier élément de réponse
01:43pour exister dans ce nouvel univers concurrentiel.
01:47Ça peut être une créativité qui est basée à la fois sur des événements
01:51très récents, en tant que parents, je vais faire la pub pour une fois
01:53pour une plateforme qui n'est pas chez nous, mais je ne sais pas qui parmi vous
01:57a vu Adolescence sur Netflix.
02:01Je pense que tu l'as vu, c'est quand même, c'est assez spectaculaire.
02:08Et puis à l'inverse, quelque chose de plus historique,
02:10le Tatoueur d'Auschwitz que nous avons diffusé il y a quelques semaines
02:14et qui, je pense, a touché énormément de spectateurs
02:16sur cette histoire bouleversante d'amour née dans un camp de concentration.
02:21Donc la créativité, c'est évidemment un élément indispensable.
02:25Après, il y en a d'autres.
02:27Il y a un enjeu, évidemment, de préférence de marque.
02:30Et cette préférence de marque-là, elle se joue à de multiples niveaux
02:37au niveau de la programmation, au niveau des choix qu'on fait.
02:41Je pense que la télévision a un enjeu, c'est de continuer à parler à tout le monde.
02:45Et de continuer à parler à tout le monde, c'est pour moi un équilibre
02:48entre avoir des marques fortes, établies depuis longtemps.
02:52Il y a le retour de top chef ce soir.
02:54Et puis savoir prendre des risques.
02:55Alors prendre des risques, ça peut être en programme.
02:57Ça peut être parfois pour prendre des animateurs
02:59qui peuvent créer un petit peu de l'enjeu.
03:02Mais je pense que c'est en créant, en prenant ces risques-là
03:05qu'on continuera d'avoir une télé forte, une télé qui parle à tout le monde.
03:09Merci beaucoup, David.
03:11Nicolas, puisque vous êtes en effet le dernier,
03:13le premier arrivé à la tête d'un nouveau groupe.
03:15En tout cas, vous étiez le premier à y avoir posé un pas.
03:18À l'époque, c'était en 1987, à la création d'N6,
03:21qui était Tétienne Timonte.
03:23Finalement, si vous deviez faire un arrêt sur image à date
03:27au regard de cette histoire que vous avez construite,
03:30quel est votre point de vue sur la force de la création audiovisuelle aujourd'hui ?
03:36D'abord, je vous remercie d'être invité pour la première fois
03:38avec mes grands confrères, aussi présents.
03:42C'est la deuxième.
03:43J'en suis très fier.
03:44Sur la créativité, dans le groupe auquel j'appartiens aujourd'hui,
03:50d'abord, beaucoup de choses sont fabriquées à la maison.
03:53Donc, la créativité est une créativité plutôt interne,
03:56notamment dans le domaine de l'information,
03:58dans le domaine des animateurs.
03:59La deuxième chose, c'est qu'on avait également des chaînes de compléments,
04:03si j'ose dire, sur la TNT.
04:06On remarque quand même qu'il y a une crise de la créativité aujourd'hui.
04:09Une crise de la créativité aujourd'hui, regardez la bataille sur les formats anciens,
04:14le big deal que nous avons repris avec succès.
04:17Il y a beaucoup d'autres émissions qui vont arriver sur les antennes,
04:20les différentes antennes qui montrent quand même que le renouvellement est compliqué.
04:27Quand on regarde les grandes marques, le renouvellement est compliqué.
04:29Alors, à quoi c'est dû ?
04:31Je ne parle pas de la fiction, qui est un autre sujet.
04:34C'est dû sans doute au fait qu'on a pris moins de risques pendant longtemps,
04:40qu'aujourd'hui, c'est beaucoup plus difficile d'imposer une marque.
04:45Et je dirais simplement qu'on a un atout, nous, les chaînes linéaires sur les plateformes,
04:49c'est que nous avons la rampe de lancement.
04:51Cette rampe de lancement fait que, sur la FreeVode notamment,
04:55on peut en profiter.
04:57Et vous voyez les dépenses marketing que font les plateformes
05:00pour faire des lancements des différentes séries.
05:02Et donc ça, il faut qu'on en profite de plus en plus.
05:04pour mettre des nouveaux programmes à l'antenne.
05:07Voilà, je dirais que, donc, sur les ID que nous avons à créer,
05:13il y a eu une période quand même relativement,
05:16depuis les années, je dirais, 2010, 2012,
05:21il y a eu quand même une baisse de créativité,
05:23notamment dans les programmes de flux.
05:24Et ça, il faut qu'on s'organise.
05:28Alors, moi, je ne suis pas pour la séparation producteur-diffuseur.
05:31Je pense que les bons programmes ne se font que par une collaboration
05:34très forte entre la production et la diffusion.
05:37C'est un sujet que, voilà.
05:39Et enfin, je dirais que la création, c'est une affaire de cash flow aussi.
05:44C'est-à-dire que s'il n'y a pas d'argent, il n'y a pas de création.
05:46Et donc, on sera sans doute amené à en reparler.
05:49La consolidation de notre secteur est nécessaire et il faut revisiter les lois
05:54qui, aujourd'hui, moi, je me balade beaucoup en Europe.
05:57Je connais bien l'Europe.
05:58Aujourd'hui, la France se tire comme une balle dans le pied
06:00sur énormément de réglementations qui sont extrêmement contraignantes.
06:05Et si je vous avais un jour un peu de temps, je peux vous affaire la 10,
06:07mais ça durera la journée.
06:09Et donc, là, il doit y avoir un mouvement de prise de conscience
06:12que les médias traditionnels vont vivre une période difficile, compliquée
06:17et qu'il faut remettre un certain nombre de compteurs à jour
06:21pour pouvoir progresser, notamment dans la créativité.
06:25Et pouvoir continuer à soutenir des investissements importants
06:28dans un contexte, en effet, complexe.
06:30C'est typiquement votre cas, puisqu'aujourd'hui, vous êtes face à une équation
06:34qui paraît particulièrement compliquée à résoudre.
06:37Soutenir ce niveau d'investissement face à la baisse annoncée
06:41déjà de vos ressources, puisque vous êtes contraint
06:45à des efforts rigoureux par cette baisse des ressources publiques,
06:48moins 36 millions sur une année, et puis par la berce
06:50de vos ressources propres, puisqu'on vient d'en parler,
06:52on sort quand même d'une année exceptionnelle olympique,
06:55donc à une autre pareille, et qu'on estime à peu près 68 millions
06:59d'euros en moins, les montants dont vous disposez
07:02pour l'année à venir.
07:03Comment est-ce que vous faites face à cette complexité ?
07:08Oui, alors tout d'abord, peut-être un petit élément de contexte.
07:11Il y a une attente d'efforts vis-à-vis du service public
07:13qui ne date pas de cette année, qui date de nombreuses années,
07:19et c'est vrai que la dotation publique est en baisse,
07:21et que ça nous a remis en question, on s'est réformé,
07:25on a déjà revu aussi la taille de France Télévisions,
07:30le nombre de personnes qui y travaillent.
07:33Bon, c'est une attente de l'État finalement légitime
07:35qu'une de ces entreprises essaie de se mettre au meilleur standard,
07:42donc rien de choquant là-dedans.
07:43C'est vrai que jusque-là, et moi c'était un point,
07:46c'est un point qui est très important pour moi,
07:48on a toujours réussi, alors avec des dotations publiques en baisse
07:51et un marché publicitaire qui n'est quand même pas,
07:53on ne va pas dire le contraire, en hausse,
07:55c'est évidemment beaucoup de réformes,
07:59mais c'était un très grand enjeu d'avoir des comptes
08:02toujours à l'équilibre,
08:03puisque pour une entreprise publique est normale.
08:05On a réussi ce pari en 2024,
08:07alors qu'on a eu des coupes budgétaires début décembre,
08:10donc c'est quand même pas un complètement...
08:12Alors on les avait un peu anticipées quand même,
08:15grâce notamment à cet événement magnifique
08:19qu'ont été les EGO,
08:20et surtout au travail de notre régie,
08:22qui a fait un boulot formidable,
08:24on est très fiers de la régie de France Télévisions,
08:26à France Télévisions,
08:27pour plein de raisons,
08:32pour les valeurs qu'elle porte aussi,
08:33pas que pour ses résultats,
08:34mais parce que le service public se retrouve aussi dans sa régie,
08:39donc on en est très fiers,
08:41et grâce à ce travail-là,
08:43on a réussi à équilibrer les comptes en 2024,
08:45on a un sujet en 2025,
08:47moi je ne le prends pas personnellement,
08:48je pense que l'Etat a dû faire face à des révisions budgétaires,
08:53l'audiovisuel public est concerné,
08:54je considère qu'on est un bien essentiel,
08:58pas plus essentiel que l'hôpital ou l'école,
09:00donc il y a des réalités, c'est comme ça.
09:04Après, est-ce que c'est facile pour une entreprise
09:05d'avoir des coupes budgétaires décidées le 22 février
09:08pour l'année en cours ?
09:09Non.
09:10Donc moi, ce que j'attends de la part de l'actionnaire,
09:13et je crois qu'on est en phase avec tous les représentants
09:16de cet actionnaire,
09:17c'est qu'on ait une visibilité à plus long terme,
09:21parce qu'une entreprise, ça se pilote avec un minimum de visibilité.
09:24Voilà.
09:25Et je pense qu'on devrait y arriver.
09:27Après, ce qui est sûr, c'est comment on réagit instantanément.
09:30Et ça, il y a une règle que j'ai appliquée ces dernières années
09:33et que je continue à m'appliquer.
09:35pour un média, le poumon du média,
09:38ce sont l'ensemble de ces contenus.
09:40Et donc moi, je me refuse.
09:43J'ai augmenté les investissements dans la création.
09:46J'aimerais pouvoir continuer.
09:49Et je me refuse à couper dans la création,
09:52parce qu'aujourd'hui, c'est ce qui fait le succès
09:57de notre plateforme France.tv,
09:58c'est ce qui fait aussi le succès de nos plateformes linéaires.
10:01Et donc, on a besoin de ce poumon de la créativité de tous,
10:04de tous les producteurs nombreux avec lesquels on travaille,
10:07pour continuer à progresser et à garder cette place
10:12dans la vie des gens qui est la nôtre aujourd'hui.
10:15Historiquement, justement, vous travaillez avec...
10:17Donc, vous avez de nombreuses coproductions,
10:19notamment en Europe.
10:20Est-ce qu'à l'heure de l'internalisation des contenus,
10:23c'est un axe que vous devez continuer de défendre plus rapidement ?
10:27Clairement.
10:28Moi, j'ai monté il y a quelques années maintenant
10:30une alliance avec deux pays, l'Allemagne et l'Italie.
10:34Et on a fait beaucoup, beaucoup de coproductions.
10:37Celle qui est déjà disponible, dont on est très fiers,
10:40qui s'appelle Kaboul, qui est disponible sur France.tv,
10:44qui sera diffusée la semaine prochaine,
10:46est une coproduction avec la ZDF, avec les Norvégiens,
10:49toutes les télépubliques, Norvégiens, Suédois, Finlandais,
10:53Flamands, enfin, dix coproducteurs européens.
10:58On travaille, évidemment, très bien aussi avec les plateformes.
11:02On va lancer la saison 2 des Gouttes de Dieu,
11:04qui a eu un Emmy Awards avec Apple,
11:06mais on travaille avec tout le monde, en fait.
11:08Et c'est vrai que c'est un moyen pour nous
11:11d'accéder à des budgets qui se voient en production,
11:18et donc d'avoir des séries qui sont à des standards internationaux.
11:20Et par rapport à ces accords, vous mentionnez notamment les plateformes.
11:25Je me tourne vers vous, Rodolphe,
11:27et notamment en pensant à l'accord qui vous lie aujourd'hui à Netflix,
11:31un accord qui change un petit peu dans sa structure
11:34pour la diffusion de la série « Tout pour la lumière »,
11:37puisque vous avez signé cet accord qui permettra à Netflix
11:40de diffuser en avant-première en 2005,
11:42avant la diffusion des épisodes sur votre chaîne,
11:46sur la chaîne TF1, qui se fera donc 5 jours plus tard.
11:49C'est pour le détail de l'accord,
11:50mais est-ce que c'est ce genre d'accord
11:52que vous appelez de vos voeux pour construire la suite ?
11:58Alors, effectivement, on s'est lancé dans une logique
12:02de partenariat avec les grands acteurs de streaming
12:06qui opèrent principalement sur le marché du payant,
12:10de manière à pouvoir trouver des formes de cofinancement d'oeuvres
12:14qui puissent bénéficier de valeurs de production très élevées,
12:18qui permettent d'avoir des programmes très spectaculaires,
12:21capables de générer des audiences très significatives
12:25et un bénéfice, je dirais, d'évasion pour les téléspectateurs
12:29très important.
12:31On a fait « Cat Size » avec Amazon,
12:33on a fait « Tout pour la lumière »,
12:35notre nouveau feuilleton avec Netflix,
12:38on a fait « Tout le bleu du ciel » avec Netflix,
12:40on va annoncer d'autres grands projets très événementiels,
12:46très spectaculaires aussi avec Disney,
12:48donc on essaie de profiter des bonnes relations qu'on a
12:51dans notre écosystème et en particulier avec les acteurs du payant
12:54qui sont sur un marché qui est principalement adjacent au nôtre,
12:57pas trop les amis de Canal, mais les autres acteurs du payant,
13:00pour développer des...
13:02pour cofinancer des programmes ensemble.
13:04Après, ce genre de projet,
13:06même s'ils sont très forts, très symboliques
13:09et qui représentent des points, je dirais, d'orgue
13:12de notre programmation sur notre grille,
13:17ce n'est pas une approche industrielle
13:18qui permet de financer les programmes.
13:21Et tout le sujet de la créativité...
13:23Ce mot de créativité, c'est un mot qui est sympa,
13:25il est un peu magique, parce qu'il sous-entend
13:27qu'avec du talent, on peut tout faire.
13:29Mais ce n'est pas complètement vrai, malheureusement.
13:31Dans notre secteur d'activité, il faut du talent, ça c'est sûr,
13:34mais la condition nécessaire,
13:35c'est l'argent.
13:37Tout le monde l'a un peu dit.
13:40Et tout le sujet, c'est d'amener des ressources
13:42industriellement, systémiquement,
13:45qui vont permettre de continuer à produire
13:47des contenus d'information
13:49ou des contenus de création
13:52qui vont être capables
13:53d'agréger des audiences massives, pour vous,
13:58dans un contexte d'écoute très qualitatif,
14:02évidemment, pour que ça favorise
14:03notamment les marques,
14:06mais aussi que ça constitue notre différenciation
14:12par rapport aux grands acteurs du digital,
14:15comme YouTube.
14:16Et enfin, je dis ça enfin,
14:18mais c'est probablement, j'aurais dû dire ça en premier,
14:20qu'on continue à produire le bénéfice
14:23de cohésion nationale
14:24dont notre pays a besoin.
14:26à l'opposé de toute logique de fragmentation
14:30qui sont à l'oeuvre dans les réseaux sociaux.
14:33Et pour ça, on a besoin de continuer,
14:36comme disait Nicolas très bien,
14:38avec une formule,
14:40on a besoin de cachetot.
14:43Et ça, ça veut dire qu'il faut que l'ensemble
14:45de l'écosystème,
14:46et notamment de régulation,
14:48se mettent en branle
14:49pour favoriser le financement
14:52des grands médias nationaux
14:53dont vous avez besoin pour votre économie,
14:56mais dont le pays a besoin aussi
14:57pour sa cohésion et pour son information.
15:00Et ça, ça veut dire absolument revoir
15:02toutes les règles
15:03qui ont amené les médias locaux
15:08à être dans une forme d'asymétrie
15:09qui nous engage dans une concurrence déloyale
15:14avec les grands acteurs américains du digital
15:16qui, aujourd'hui, captent la part du lion
15:18des ressources publicitaires de notre pays.
15:21On reviendra bien sûr sur ce point clé
15:24qu'est le financement
15:25et que sont les asymétries réglementaires.
15:27Fabrice, quand on parle des accords
15:29et peut-être du financement de la création,
15:30impossible de ne pas penser à l'accord
15:32qui vous lie jusqu'en 2027 à nouveau
15:34très fortement avec le cinéma.
15:36Pour Canal+, il s'agit vraiment
15:38de renforcer les piliers
15:40des programmes de la chaîne
15:42pour continuer à, justement,
15:45cette préférence de marque.
15:46Oui, alors bonjour à toutes et à tous.
15:48Déjà, je vous prie d'excuser Maxime Sadat
15:50que j'ai dû remplacer au pied levé.
15:52J'espère qu'à cette place,
15:53il dirait qu'il est très fier
15:54de sa régie publicitaire aussi.
15:58Donc, Charlotte, oui, effectivement,
15:59on est très heureux d'avoir re-signé
16:01cet accord sur le cinéma
16:02qui est rétroactif au 1er janvier.
16:04Le cinéma, je pense que tout le monde le sait ici,
16:06c'est un des piliers historiques de Canal.
16:08Ce n'est pas le seul.
16:09On a aujourd'hui trois gros piliers
16:11que sont le cinéma, le sport, bien sûr,
16:14et la création originale,
16:16la fiction dont on a beaucoup parlé ce matin.
16:19Je dirais qu'aujourd'hui, nous,
16:20bien sûr, comme Rodolphe disait,
16:22le nerf de la guerre,
16:23c'est bien sûr l'investissement.
16:25On a parlé ce matin dans une table ronde
16:27du coût des contenus.
16:28Et c'est vrai que nous,
16:28on investit aujourd'hui 3 milliards et demi
16:30en contenu.
16:31Alors, on a une charge supplémentaire
16:33par rapport aux acteurs du gratuit,
16:35c'est qu'on doit tous les mois
16:35demander le paiement d'un abonnement.
16:37Donc, ça demande de changer déjà le brief.
16:42En général, quand on crée des contenus,
16:45ce qu'on cherche, c'est à rassembler
16:47le maximum de gens.
16:49Nous, dans le brief,
16:50la première ligne qu'on va mettre,
16:51c'est l'intensité.
16:52C'est-à-dire qu'en fait,
16:53c'est ce qui va faire qu'un abonné
16:54va dire oui, je suis d'accord pour payer
16:57pour rester chez Canal.
16:58Donc, sur les créations originales,
17:00par exemple, c'est le premier angle
17:01qu'on met.
17:02Alors, évidemment, quand on peut faire
17:03intensité et rassembler beaucoup de monde
17:05comme d'argent et de sang, etc.,
17:07on est bien sûr ravi.
17:08Mais le premier angle, c'est l'intensité.
17:10Sur le sport, c'est la même chose.
17:12On investit beaucoup.
17:14Vous voyez la Ligue des champions,
17:17le rugby, etc., la Formule 1.
17:19Alors, je voudrais dire que dans la Formule 1,
17:20le succès de la Formule 1,
17:20ce n'est pas que les pneus.
17:23On a mis aujourd'hui beaucoup...
17:24Je vous raconterai parce que ça a été...
17:27Alors, ils sont nombreux à être complices.
17:30En fait, sur la Formule 1, pour donner un exemple,
17:33on a mis des caméras embarquées dans les voitures,
17:36sur les joueurs.
17:37On a mis un mode expert sur MyCanal,
17:39vous pouvez changer votre angle.
17:40Et le succès de la Formule 1,
17:41c'est aussi tous les moyens qu'on a mis dessus,
17:43au-delà, évidemment, de l'intensité de la compétition.
17:47Le deuxième angle, c'est l'internationalisation,
17:49puisque, évidemment, c'est vrai dans d'autres groupes.
17:53Chez nous, aujourd'hui, on est présents dans 52 pays.
17:55On a pris un angle ambitieux de création,
17:59de développement de création internationale.
18:01Ce n'est pas simple, parce que le local est fondamental
18:04aussi dans l'acceptation et l'envie de regarder.
18:07C'est le cas des CréaO depuis des années.
18:08On a fait une première expérience.
18:10Ce projet s'appelle Scale, en interne.
18:13Et l'idée, c'est de coproduire,
18:14avec toutes les filiales de canal dans le monde,
18:16une même série.
18:17La première, c'était Paris Asfallen,
18:19que vous avez pu voir il y a quelques mois,
18:22qui a été un bon succès en France
18:23et qui est en train d'être déployé
18:24dans l'ensemble des géographies de canal.
18:28Le deuxième, on en a parlé ce matin un peu.
18:30Ça s'appelle Singapour, pour le moment,
18:32et à retrouver bientôt.
18:34C'est les deux angles,
18:35vraiment, internationalisation et intensité.
18:37Écrit par Elsa Marpo,
18:38que vous avez entendu sur ce même plateau.
18:41Sur ce point de l'internationalisation,
18:43je suis arrivée,
18:43et de la spécificité aussi culturelle.
18:47Rodolphe, je me tourne vers vous,
18:48puisqu'on a fait beaucoup mention d'HPI sur ce plateau,
18:50que ce soit en pub ou en fiction.
18:53HPI et ce succès incroyable que la chaîne a rencontré.
18:57Mais au-delà de ça,
18:58la chaîne a fêté son 50e anniversaire,
19:02fête son 50e anniversaire,
19:04a priori avec sérénité,
19:05d'après ce que rapporte Le Monde.
19:07Je crois que c'était une interview,
19:08alors je ne sais pas si c'est vous ou si c'est eux qui le disent,
19:09avec des chiffres, 18,7% de part d'audience,
19:1333 millions de streamers rassemblés sur TF1+.
19:16Là, pour le coup, on est sur une audience
19:18qui est franco-française.
19:21Et donc, ma question,
19:22c'est entre internationalisation,
19:24toujours pas,
19:25et spécificité culturelle,
19:27ou singularité des programmes.
19:29Comment est-ce que vous envisagez
19:30comment vous positionnez le curseur, quelque part ?
19:37Je pense que sur ce sujet-là,
19:40on a une réflexion qui est probablement,
19:44dans ses termes et dans son déroulement,
19:46pas très éloignée de celle de Canal
19:49et que décrivait Fabrice à présent.
19:54Le sujet, effectivement, pour nous,
19:56c'est avoir des programmes qui soient proches,
19:58culturellement, des téléspectateurs,
20:01parce que c'est comme ça qu'on va générer
20:04de la fidélité de l'audience massive,
20:10et aussi une recherche de financement des œuvres
20:13de manière à bâtir une supériorité long terme
20:16dans la capacité à amener des budgets
20:18de financement très importants
20:21aux créateurs qui travaillent pour nous
20:22pour qu'on en dérive des valeurs de spectacle
20:25très puissantes.
20:26Ça, ça veut dire pour nous
20:28construire un modèle
20:29dans lequel on va exploiter
20:33le mot n'est pas très élégant,
20:36mais qu'on va exploiter les œuvres
20:38à la fois en linéaire et en digital,
20:42mais aussi, on va essayer de les exploiter,
20:44nous aussi, de façon internationale,
20:45alors pas en mode payant,
20:46parce que la spécialité du groupe,
20:48c'est les marchés publicitaires,
20:51et en plus, on pense qu'aujourd'hui,
20:53la révolution technologique porte beaucoup de croissance
20:57dans les marchés liés à la publicité,
20:59et ce n'est pas vous qui êtes dans la salle
21:01que je vais la prendre.
21:02Et donc, on est aussi en train d'internationaliser
21:05le groupe à travers TF1+,
21:06et à travers le déploiement de cette plateforme
21:08de streaming gratuite,
21:10financée par la publicité TF1+,
21:12dans l'ensemble de la francophonie.
21:14Et pourquoi est-ce qu'on fait ça ?
21:16Parce que c'est un peu la rencontre
21:17entre la proximité culturelle
21:19et le besoin de financement des oeuvres,
21:22et on pense qu'il y a une forme
21:24de communauté d'intérêt,
21:25alors elle est évidemment très imparfaite,
21:27communauté culturelle
21:29dans l'ensemble de la francophonie
21:31qui fait que certains programmes
21:33pourront trouver leur voix,
21:36leur intérêt dans l'ensemble de cet espace,
21:39tout en étant pertinent,
21:41donc proche culturellement,
21:42ce que vous venez de dire,
21:43pour la population.
21:44C'est pour ça que vous voyez, par exemple,
21:47c'est un peu anecdotique,
21:48mais ça vous montre un peu
21:49la direction du chemin,
21:50que dans les grands programmes de flux
21:52de TF1,
21:55donc nos grandes émissions de talent,
21:58par exemple,
21:59vous avez de plus en plus de candidats
22:00qui viennent de l'espace francophone,
22:02Belgique, Suisse,
22:03et puis aussi d'Afrique maintenant,
22:04de manière à pouvoir créer
22:05cette notion de communauté culturelle
22:08qui va nous permettre de porter TF1+,
22:10en dehors de France.
22:12Donc, on va ouvrir en Afrique francophone
22:16toute la plaque,
22:17Afrique francophone,
22:18je dis la plaque,
22:18je ne sais pas pourquoi,
22:18enfin,
22:19pour tout l'espace francophone africain,
22:21en juin.
22:23Et puis, on ira au Canada
22:24à la fin de l'année.
22:25Très clair, merci beaucoup.
22:27Nicolas Taverneau,
22:28sur ce même point,
22:28entre globalisation des contenus
22:30et, si ce n'est pas singularité culturelle,
22:33peut-être plus pertinence culturelle,
22:34comme le disait Rodolphe,
22:36comment est-ce que vous naviguez
22:37entre ces deux lignes de crête
22:39en ce qui concerne
22:39les contenus de vos chaînes ?
22:41Alors, d'abord,
22:42nous nous fabriquons beaucoup
22:43ce que nous diffusons.
22:44C'est le prof des chaînes d'information
22:45dans ce sens-là,
22:48y compris, d'ailleurs,
22:48sur les deux chaînes complémentaires
22:50que nous avons.
22:51Donc, ça, ce sont plutôt
22:52des contenus locaux,
22:53par définition.
22:54La deuxième chose
22:55que je voulais faire remarquer,
22:56c'est que l'importance
22:58de la distribution,
22:59l'importance de la distribution,
23:00parce qu'il ne suffit pas
23:01de faire des programmes attractifs,
23:02encore faut-il
23:03qu'ils soient accessibles.
23:04Raphaël Porte félicite également
23:08le patron de notre régie,
23:10qui est remarquable,
23:11absolument remarquable.
23:12Il est au moins au même niveau
23:13que le service public.
23:16Voilà.
23:16Et dans...
23:17Non, mais il s'occupe
23:18non seulement de la régie,
23:19mais il s'occupe également
23:20de la distribution,
23:21qui est un élément
23:21extrêmement important.
23:23Et l'hyper-distribution,
23:25on est...
23:26J'ai découvert dans ce groupe
23:27qu'il y avait énormément
23:28d'initiatives qui étaient prises
23:29sur les chaînes fastes,
23:31sur des chaînes éphémères,
23:33etc.
23:34Donc, ça, c'est un élément
23:35absolument fondamental.
23:36J'en profite pour dire
23:37qu'il faut défendre
23:39la plateforme TNT.
23:40C'est très important.
23:42Je ne suis pas sûr
23:43que de bousculer
23:43les habitudes du public,
23:45que ce soit par les numéros
23:46ou par le nombre de chaînes,
23:47ce soit un très bon signal.
23:49Je referme la parenthèse.
23:51Je dis simplement
23:52que la plateforme TNT
23:54est indispensable pour nous,
23:55est une protection
23:57face à la globalisation.
23:59et défendre la plateforme TNT,
24:01c'est aussi défendre
24:03l'accessibilité de nos programmes.
24:05Et c'est la raison pour laquelle
24:06je pense que nous devons
24:10nous regrouper.
24:11Je pense qu'on est trop différenciés
24:14en matière d'accessibilité
24:16au programme.
24:17Les Anglais ont su trouver
24:19un axe collectif
24:21pour se regrouper
24:22et donner une accessibilité,
24:24notamment dans la perspective
24:25des téléviseurs connectés
24:26qui se développent à vitesse grand V.
24:27et que quelles que soient
24:29les qualités
24:30des uns et des autres
24:31pour fournir
24:32et donner l'accessibilité
24:34à ses propres programmes,
24:36je pense qu'il y a
24:37une réflexion collective
24:38qui devait se faire
24:39autour des SIG
24:39et qui est en panne,
24:41qui devrait aujourd'hui reprendre
24:42si on ne veut pas
24:43se faire progressivement manger,
24:46non seulement par
24:47les grandes plateformes
24:49internationales,
24:50mais également demain
24:51par les fabricants de postes
24:52qui aujourd'hui,
24:54ou de télécommande,
24:55qui de plus en plus
24:56vont rendre plus délicate
24:59l'accessibilité
25:00à nos programmes
25:00et le collectif
25:01sera meilleur
25:02que l'individuel.
25:04On m'aime tous
25:04à le croire.
25:05Delphine,
25:06je me tourne vers vous,
25:06je vous vois opiner du chef
25:07peut-être sur ce point
25:09et puis sur la distribution
25:10plus globalement
25:11et sur votre stratégie
25:12par rapport à la consommation
25:13et aux chiffres
25:14que partageait
25:14Yannick Cariou
25:15notamment du nom en live.
25:17Oui, oui,
25:18il y a deux sujets
25:19importants qui sont,
25:20alors je le dis en anglais,
25:22c'est la prominence,
25:23c'est-à-dire comment est-ce
25:24qu'on existe
25:25dans un environnement
25:25numérique ultra concurrentiel
25:27et aussi comment on est repéré,
25:29c'est-à-dire comment
25:30notre marque média existe.
25:32De ce point de vue-là,
25:33c'est vrai que je pense
25:34qu'il faut se regrouper.
25:36C'est ce qu'on est en train
25:36de faire sur notre plateforme
25:37France.tv
25:38puisque depuis novembre,
25:39on accueille Arte
25:41et toute l'offre d'Arte.
25:43Au mois d'avril,
25:44on va accueillir
25:44une sélection
25:46des meilleurs programmes
25:47de l'INA.
25:49Ensuite,
25:49on va enchaîner
25:50sur les chaînes parlementaires
25:52et puis on finira
25:54avec TV5
25:55et France Média Monde
25:57pour avoir vraiment
25:58toute l'offre
25:59de l'audiovisuel public
26:00et je pense
26:01que ça permet
26:02finalement
26:03aux excellents programmes
26:04des chaînes parlementaires
26:05d'exister
26:06là où on est déjà
26:08nous sur les téléconnectés
26:09sur l'appli
26:10France.tv
26:10sur Samsung.
26:13Donc oui,
26:13moi je crois beaucoup
26:14à ça.
26:15Je crois beaucoup
26:16aussi
26:16à l'importance
26:18des marques.
26:20On a annoncé hier
26:20que précisément
26:22parce que
26:23sur le linéaire
26:24on sait où on est
26:26sur le numérique
26:27je crois que tous ici
26:29et je ne vais pas faire
26:29la bataille
26:30de qui est le plus fort
26:31on a maintenant
26:32des plateformes
26:33qui sont
26:34très fortes.
26:36Nous on est à 36 millions
26:37de visiteurs uniques
26:39par mois
26:39sur France.tv
26:40alors on est devant
26:41mois par mois
26:42on est devant TF1
26:44mais ils sont devant
26:45jour par jour.
26:46Donc voilà.
26:47En fait on est
26:47co-leader.
26:48M6 a vu sa plateforme
26:50énormément progresser
26:51ces derniers mois aussi
26:52donc ça c'est
26:54une bonne nouvelle
26:55donc en fait
26:55ce mouvement
26:56des médias français
26:57publics et privés
26:58vers la plateformisation
27:00il est fait.
27:01En fait l'enjeu
27:02maintenant c'est
27:02d'aller sur ce continent
27:04je dirais presque noir
27:05et bon voilà
27:06des réseaux sociaux
27:09où là
27:09on sait maintenant
27:11qu'on est sur des
27:12sables mouvants
27:13et dans cet environnement
27:14là
27:14on ne peut pas arriver
27:16quand on est un groupe
27:17média en ordre dispersé
27:19donc nous on a pris
27:20la décision
27:20qu'à partir du 6 juin
27:23de la numérotation
27:23etc.
27:24on aurait une marque
27:25forte
27:25qui est France Télévisions
27:27qui s'écrit
27:28France.tv
27:28qui se dit
27:29France Télévisions
27:30France Télé
27:31France TV
27:31ce que vous voulez
27:32chacun à sa manière
27:33de parler de son média
27:34public
27:35et que tous les contenus
27:37seraient marqués
27:37de cette manière là
27:39et c'est pour ça
27:39qu'on va abandonner
27:40les logos chaîne
27:41sur les contenus
27:43parce que je pense
27:44que quand on est en Corée
27:45et qu'on regarde
27:46le concert des pièces jaunes
27:47et je peux vous dire
27:47qu'il y a du monde en Corée
27:48qui a regardé le concert des pièces jaunes
27:49le point 2
27:51je pense que ça ne veut rien dire
27:53France.tv
27:54déjà
27:54on a un peu plus de chances
27:56d'être reconnus
27:58et puis surtout
27:58l'occurrence sera
27:59beaucoup plus forte
27:59donc je pense qu'on va gagner
28:00en visibilité
28:02de notre marque média
28:03oui il faut
28:05il faut réinvestir
28:06ces marques
28:07au niveau européen
28:08je ne peux pas m'empêcher
28:09d'en parler
28:09parce qu'il se trouve
28:10que je préside aussi
28:11les télévisions
28:11et les radios publiques européennes
28:13on a parlé
28:14d'éco-production
28:14mais on a engagé
28:16une réflexion très forte
28:17sur la marque Eurovision
28:18vous savez que le concours
28:19d'Eurovision
28:19c'est pas rien
28:20c'est 160 millions
28:22de téléspectateurs
28:23et c'est une marque
28:24qui est en train
28:25de prendre
28:26beaucoup de poids
28:27donc on se dit
28:28comment tous ensemble
28:29tous les services publics
28:30qu'on arrive à aller
28:31à bâtir autour
28:32de cette très belle marque
28:33c'est drôle
28:34parce que pour les gens
28:35de ma génération
28:36l'Eurovision
28:36c'était un peu ringard
28:37et en fait ça a été
28:38complètement réinvesti
28:39par les jeunes publics
28:41les 30 ans là
28:42ils font des soirées
28:43Eurovision
28:44non mais c'est un phénomène
28:45en fait
28:45donc il faut
28:47et donc c'est une très belle marque
28:49qui monte en puissance
28:51et on se dit
28:52c'est une marque collective
28:53qui appartient à l'ensemble
28:55des services publics européens
28:57et on veut aussi
28:59bâtir sur cette marque
29:00donc oui
29:01je pense que l'alliance
29:02est importante
29:03et puis pour finir
29:04c'est pas la plus petite
29:05des alliances
29:05mais c'est ce qu'on a monté
29:09avec tous les gens
29:10qui sont ici
29:11et Rodolphe
29:12on est le président
29:13c'est la filière
29:14vous voyez à mon propos
29:17je pense que les guéguerres
29:19entre nous
29:19c'est plus du tout le sujet
29:20le sujet c'est
29:22comment ensemble
29:22on défend
29:23un écosystème français
29:26qui amène
29:28à la fois des groupes
29:29médias privés
29:30et des groupes médias publics
29:32à avoir du succès
29:34auprès des gens
29:35parce que c'est quand même
29:36eux qui votent
29:37avec leur télécommande
29:38tous les jours
29:39ou leur iPhone
29:40tous les jours
29:41et là dessus
29:43on a à la fois
29:44un sujet
29:45d'équilibre
29:46des régulations
29:47entre
29:48les médias nationaux
29:50et les médias internationaux
29:51qui est totalement
29:52en défaveur
29:53des médias nationaux
29:54on a parlé
29:56avec Pascal Rogard
29:57pour finir sur ce sujet
29:58parce que là
29:59tout va bien
30:00etc
30:00mais je voudrais quand même
30:01vous raconter une anecdote
30:02parce que c'est quand même
30:03intéressant
30:04au propos des budgets
30:05puisqu'on en parlait
30:06tout à l'heure
30:06moi il se trouve
30:07qu'autour de la table
30:08du comité exécutif
30:09de l'union des télés
30:11et radios publiques européennes
30:12j'ai la patronne
30:12de la radio suédoise
30:13et en Suède
30:15comme partout
30:16en Europe
30:16ils se disent
30:17comment on réduit
30:18les budgets
30:18le déficit public
30:19comment on supprime
30:20les financements
30:21des services publics
30:22et dont l'audiovisuel
30:23il y a une personne
30:25en Suède
30:25qui s'est élevée
30:26contre la baisse
30:28des subsides
30:29à l'audiovisuel public
30:30et d'ailleurs
30:31ils n'ont pas baissé
30:32c'est
30:32the commander in chief
30:33c'est le chef des armées
30:36parce qu'en Suède
30:37comme ils sont
30:38deuxième rang
30:39derrière
30:40les pays baltes
30:42eux
30:43le conflit ukrainien
30:44c'est pas fictif
30:45ils ont un plan de guerre
30:46depuis deux ans
30:47et dans ce plan de guerre
30:49on se dit
30:49mais au fait
30:50comment on communique
30:51dans un pays
30:52qui est
30:52qui est dans un conflit
30:54sans parler de la guerre
30:56qui est dans un conflit
30:56on fait confiance à X
30:58à Instagram
31:00je suis pas sûre
31:04en fait
31:04on a besoin
31:05de médias nationaux
31:07publics et privés
31:08qui sont là
31:10on sait qui appeler
31:11s'il y a un problème
31:12sur M6
31:13on sait qui appeler
31:14TF1 c'est pareil
31:15on est à portée de claques
31:17et ça
31:17on le sait
31:18je crois
31:18et on est français
31:22on peut vous appeler aussi
31:24et on est français
31:25et je pense que
31:27dans ce monde
31:27qui se durcit
31:28il y a quand même
31:31il faudrait quand même
31:33qu'on passe la seconde
31:34sur le fait
31:35de se rendre compte
31:36que notre espace
31:37informationnel
31:38n'est plus neutre
31:40il n'est plus neutre
31:41il n'est plus sécurisé
31:42et donc on a besoin
31:43de médias nationaux
31:46pour
31:46le défendre
31:48les batailles culturelles
31:50oui
31:50mais pas que eux
31:51les batailles pour
31:52en fait
31:52si j'en crois
31:53le commander in chief
31:55de l'arbre suidoise
31:56David
31:57je me tourne vers vous
32:03en repensant
32:06à l'Eurovision aussi
32:07à ses talents
32:07et au talent
32:08que la télé
32:09doit continuer aussi
32:09de fédérer
32:10pour justement
32:11pouvoir diffuser
32:12tous ces contenus
32:14comment est-ce que
32:15vous pensez
32:16faire en sorte
32:17que la télé
32:18reste ce terreau fertile
32:19des talents de demain
32:20je pense notamment
32:22à l'accord
32:23que vous avez passé
32:23avec Webédia
32:24est-ce qu'il y a aussi
32:24des ponts à créer
32:25avec des créateurs
32:26de contenu
32:26est-ce que vous voulez
32:28réagir à ce que
32:29vient de dire Delphine
32:29sur un tout autre registre
32:32et donc comment est-ce que
32:33vous envisagez
32:34le présent
32:35sur Webédia
32:36c'est un partenariat
32:38que nous avons fait
32:39qui concerne plus
32:40un échange
32:40de visibilité
32:41entre
32:42Allociné
32:44notamment
32:44et nous
32:46vous savez que
32:46le cinéma
32:47on en parlait à l'instant
32:48joue un rôle
32:49très important
32:49pour nous
32:50à la fois
32:50en distribution
32:50en pré-achat
32:51et c'est un très bon
32:52partenariat
32:53à la fois
32:53data
32:54et visibilité
32:57mutuelle
32:57donc c'est pas tellement
32:58un enjeu
32:59pour nous
33:00ces réseaux sociaux
33:02on a une relation
33:03qui est assez ambivalente
33:04avec eux
33:04comme j'imagine
33:05un certain nombre
33:06d'entre vous
33:06d'une part
33:07ils nous sont indispensables
33:09en termes de marketing
33:09on a fait
33:10on publie plus de 150 contenus
33:13par jour
33:13sur les réseaux sociaux
33:15on a dû faire
33:15sans vouloir vous abreuver de chiffres
33:17mais 12 milliards
33:18de contenus
33:19vu l'année dernière
33:20donc c'est de très gros chiffres
33:21et après il y a un énorme décalage
33:23entre
33:23et ça c'est un point de vue marketing
33:26et puis après il y a la monétisation
33:27et là
33:28on n'y est pas du tout
33:29je rappelle souvent
33:30que j'ai eu une discussion
33:31avec
33:31la patronne
33:33d'une plateforme
33:34d'échange vidéo
33:34vous voyez
33:36américaine
33:36c'est pas Dailymotion
33:38et je lui dis
33:40mais je comprends pas
33:40pourquoi on fait si peu
33:41imaginons que nous mettions
33:43tous les contenus
33:44d'M6
33:44en direct
33:45sur ta plateforme
33:47combien on pourrait faire
33:48de chiffres d'affaires
33:49et là
33:50c'était il y a un an
33:51alors ça a peut-être progressé depuis
33:52elle m'avait dit
33:52on peut atteindre
33:53les 20 millions
33:5420 millions
33:55divisé par 2
33:56puisqu'ils vont quand même
33:57prendre 50%
33:58ça fait 10 millions pour nous
33:5910 millions c'est 1%
34:00de notre chiffre d'affaires publicitaire
34:02donc
34:02on a
34:03c'est à la fois évidemment
34:04un élément important
34:05et en même temps
34:06on n'a pas encore
34:07créé
34:09la capacité
34:09d'en faire
34:10des plateformes
34:11qui soient des vraies plateformes
34:12qui nous permettent
34:13d'apporter
34:13de la monétisation
34:14des cash flows
34:15pour reprendre
34:16l'expression consacrée ce matin
34:17si on trouve ça
34:20on ira
34:20et on ira fort
34:21parce que c'est évidemment
34:22un moyen très important
34:24de parler à l'ensemble du public
34:25en revanche
34:27aujourd'hui
34:28ce n'est pas le cas
34:30aujourd'hui on ne peut pas
34:31sur certaines plateformes
34:33on le peut
34:33sur d'autres
34:33on ne peut même pas
34:34on ne peut même pas
34:36monétiser nous-mêmes
34:37nos propres contenus
34:38donc on voit parfois
34:39des croissances de contenus énormes
34:41et puis des décroissances
34:42de revenus
34:42et on ne sait pas vraiment
34:44pourquoi
34:44on n'a pas la main
34:45donc tout ça
34:46nous ramène
34:47au même sujet
34:48qui est ce problème
34:49des asymétries
34:50des asymétries réglementaires
34:51qu'il va bien falloir
34:52traiter un jour
34:53honnêtement
34:54depuis 10 ans
34:55que je suis dans cette industrie
34:56on a eu le droit
34:57à la pub pour le cinéma
34:58super
35:00très bien
35:00et on en est très heureux
35:02à la fois
35:02des deux côtés
35:03comme producteur
35:05et comme diffuseur
35:06la pub pour l'édition littéraire
35:07mais toutes les autres
35:09je crois que les producteurs
35:10un peu plus tôt ce matin
35:11ont appelé
35:13à ce que la réglementation
35:15change pour la publicité
35:16pour la distribution
35:17tout le reste
35:18on pourrait en parler
35:19des heures
35:19a été bloqué
35:21donc il y a un moment
35:21où il faut un peu se réveiller
35:22on a des enjeux
35:24de souveraineté
35:24on en parlait
35:25l'information
35:26le jour où il n'y a plus
35:27d'info que sur X
35:29ou sur Youtube
35:30ou autre
35:31plus avoir les rédactions
35:33de BFM
35:34de LCI
35:35de France Télé
35:36ou les nôtres
35:36je pense que c'est une catastrophe
35:38pour la démocratie
35:39donc il faut que ça change
35:40voilà
35:41quand on parle aux politiques
35:42quand on parle
35:43à notre écosystème
35:45et on a beaucoup
35:45d'acquiescement
35:46tout le monde est d'accord
35:47et il ne se passe absolument rien
35:49donc je pense
35:50qu'il faut que ça
35:51le message est passé
35:53absolument
35:53ce matin dans les messages
35:54qui sont passés
35:55on a également mentionné
35:57l'avenir de la pub
35:58adressée
35:59ça a été fait
36:00il n'y a encore pas très longtemps
36:00comment est-ce qu'à l'inverse
36:01des opportunités nouvelles
36:04apparaissent aujourd'hui
36:04notamment poussées
36:05par les nouvelles technologies
36:07et quelle lecture
36:08vous avez de ce sujet là
36:09chez Canal
36:10peut-être un point aussi
36:11sur les nouvelles technologies
36:13au service de la plateforme
36:14oui
36:15pas que publicitairement
36:17en fait
36:17je rejoins complètement
36:19ce qui a été dit
36:20par l'ensemble
36:22des intervenants
36:22sur cette importance
36:24d'avoir accès au contenu
36:26et de cette hyper distribution
36:27chez nous
36:29c'est vraiment
36:29le pilier de la stratégie
36:30et à la fois
36:31d'être partout
36:32on a fait par exemple
36:34un accord
36:35Franck parlait ce matin
36:36de la R5
36:37et de son lancement
36:38en fait on a
36:39à l'occasion
36:40de l'ensemble de la R5
36:41on a mis
36:41MyCanal
36:42pour la première fois
36:42dans une voiture
36:44vous ne le savez peut-être pas
36:46mais un français
36:46passe en moyenne
36:4743 minutes
36:48dans sa voiture
36:49par jour
36:49ça veut dire
36:5043 minutes
36:50de durée d'écoute
36:51en plus
36:52le jour où la voiture
36:53ne sera pas seulement connectée
36:54mais elle sera autonome
36:55on sera dans notre voiture
36:56à attendre que ça passe
36:57on sera ravi
36:58d'avoir des écrans
36:58avec des contenus
36:59et ça bénéficiera
37:00à tout le monde
37:01la deuxième chose
37:03dans MyCanal
37:05d'ailleurs
37:05tout le monde
37:06est aujourd'hui
37:06tout le monde
37:07est dans MyCanal
37:08il y a même des animateurs
37:09qui lancent des chaînes
37:10en un week-end
37:11et sur la partie
37:14plus technologique
37:15on croit beaucoup
37:18nous chez Canal
37:18à la curation
37:19c'est à dire qu'on a parlé
37:20beaucoup de contenu
37:20mais y avoir accès
37:22c'est aujourd'hui
37:22devenu complexe
37:24parce que c'est super
37:25il y a une profusion
37:25mais il faut trier
37:26surtout quand on est
37:28agrégateur
37:28soi-même
37:29à la fois
37:30de l'ensemble
37:31des chaînes gratuites
37:31mais aussi de plateformes
37:32puisque les plateformes
37:34qui sont d'ailleurs
37:34nouvellement adhérentes
37:37sont certaines
37:38sur MyCanal
37:39et en fait
37:40ça, ça passe
37:41par une intervention
37:42qui reste humaine
37:44on a fait pas mal
37:44de tests
37:45avec des algos
37:46avec l'IA
37:47on parlait d'IA aussi
37:47tout à l'heure
37:48ce matin
37:48l'IA marche très bien
37:50pour deux choses
37:51chez nous
37:51la première
37:52c'est
37:52on adapte
37:53en fonction de votre profil
37:54les petits textes
37:55qui vous décrivent le contenu
37:57il y en a qui veulent
37:57des textes longs
37:58des textes courts
37:59qui veulent mettre en avant
37:59les cases
38:00qui veulent mettre en avant
38:01le genre
38:01etc
38:02on utilise aussi
38:04beaucoup l'IA
38:04pour réduire
38:05le poids des vidéos
38:06et donc pour améliorer
38:08l'impact carbone
38:09on s'est rendu compte
38:10que les abonnés
38:11ne sont pas du tout
38:12enclin à le faire
38:13eux-mêmes
38:13on a essayé de leur proposer
38:14en disant
38:14voulez-vous
38:15tuner le débit
38:17de votre vidéo
38:18pour consommer moins
38:19quand parfois
38:19c'est un short
38:20etc
38:20parce qu'on a vraiment besoin
38:21d'être en 4K
38:22les abonnés
38:23ils payent
38:24donc ils disent
38:24je veux être en 4K
38:25grosso modo
38:25dans la grande majorité
38:26donc on le fait pour eux
38:27et donc ça c'est l'IA
38:28qui nous permet d'alléger
38:29le poids de la vidéo
38:30et donc l'impact carbone
38:31par contre
38:32on s'est rendu compte
38:33que le super algo
38:35IA
38:35qui parce que vous avez un jour
38:37regardé un téléfilm de Noël
38:38le lendemain
38:39va vous mettre que des comédies romantiques
38:41partout
38:41dans la plateforme
38:42c'est pas une bonne idée
38:43et notre historique du linéaire
38:46et ça c'est quelque chose
38:47qu'on partage
38:48nous tous
38:48fait qu'en fait
38:49y compris sur les plateformes
38:51on doit driver
38:52cette consommation
38:53qui est très driveée
38:54par la consommation du live
38:56mais aussi par une mise en avant
38:58par exemple
39:00et donc ça c'est pas un algo
39:01c'est quelque chose
39:02qui est décidé
39:03éditorialisé
39:04tous les jours
39:05à tout moment
39:05quand il y a un acteur
39:07qui décède
39:07il y a un festival
39:08des films
39:08qui se met en place
39:09tout de suite sur MyCanal
39:10quand il y a un lancement
39:11que chez nous
39:12ou chez l'ensemble
39:13des chaînes gratuites
39:14c'est mis en avant
39:14sur MyCanal
39:15on doit parler par exemple
39:16de nouveaux lancements
39:17et David de Top Chef
39:19peut-être que ce soir
39:20il y aura Top Chef
39:20en home
39:22sur MyCanal
39:24voilà
39:24en tout cas
39:25l'humain reste essentiel
39:26sur la plateforme
39:27sur la programmation
39:28Rodolphe
39:29puisque vous êtes cité
39:31directement
39:31vous l'adoption
39:32de l'IA
39:33concrètement
39:35par votre groupe
39:36et l'essor
39:37de la télé connectée
39:38et la proposition
39:39de valeur
39:39que vous pouvez faire
39:40aux téléspectateurs
39:41demain
39:42quelle est-elle ?
39:46Sur ce sujet d'IA
39:47je pense qu'on partage
39:47à peu près tous
39:48les mêmes
39:48les mêmes approches
39:52à savoir qu'on essaye
39:53d'utiliser
39:53les technologies
39:54d'intelligence artificielle
39:55sur l'ensemble
39:56de notre chaîne
39:57de valeur
39:58pour aller optimiser
39:59la productivité
40:01de nos process
40:02de production
40:03et aujourd'hui
40:03en fait
40:04des technologies
40:06IA
40:06peuvent être employées
40:07de la lecture
40:08du scénario
40:09pour optimiser
40:10la rapidité
40:12de lecture
40:12de scénario
40:13et la réponse
40:13aux équipes
40:15créatives
40:16jusqu'à
40:17la recommandation
40:19des programmes
40:20sur les plateformes
40:20ce que disait
40:21Fabrice
40:22à l'instant
40:23et c'est d'autant
40:25plus vrai que
40:25et ça c'est peut-être
40:27un élément
40:28d'amendement
40:30que j'amènerai
40:31par rapport
40:31à ce qu'a dit Fabrice
40:32qu'on rentre
40:33dans une ère
40:34de volume
40:34sur le digital
40:35c'est-à-dire
40:36qu'aujourd'hui
40:37sur une chaîne linéaire
40:41on diffuse
40:42à peu près
40:423000 heures
40:44ça dépend des chaînes
40:46mais une chaîne premium
40:46disons
40:47on va diffuser
40:483000 heures
40:48de programmes frais
40:49à peu près
40:50par an
40:51donc ça reste encore
40:52un peu à l'échelle humaine
40:53sur TF1 plus
40:54aujourd'hui
40:55on diffuse
40:5630 000 heures
40:58de programmes
40:58à chaque moment
40:58des programmes
40:59qui viennent de chez nous
41:00des programmes
41:00qu'on ingère
41:01qui viennent d'autres sources
41:03et donc pour gérer
41:04des volumes
41:07à cette échelle là
41:08il faut absolument
41:09se faire aider
41:09de technologies
41:11très efficaces
41:12pour pouvoir ingérer
41:13ces contenus
41:14les indexer
41:14les pousser
41:16aux bons téléspectateurs
41:17enfin aux bons spectateurs
41:18etc
41:18donc ça
41:19ces technologies digitales
41:22s'imposent à nous
41:22pour pouvoir embrasser
41:24efficacement
41:24le monde du digital
41:26et qui est un monde
41:26qui repose
41:27énormément
41:28sur des volumes
41:29que ce soit
41:29des volumes de contenu
41:30ou des volumes de data
41:32vous le savez
41:32vous le savez très bien
41:34l'élément aussi
41:35que je voudrais
41:35souligner
41:38sur ce sujet
41:38de l'IA
41:39c'est que
41:40dans le monde
41:41des industries culturelles
41:44dans le monde
41:45de la création
41:46l'IA présente
41:48beaucoup d'avantages
41:49dans les valeurs
41:50de production
41:50qu'on va pouvoir apporter
41:51aux spectateurs
41:52et aux téléspectateurs
41:54mais ça amène aussi
41:55des risques
41:55c'est le risque
41:56de pillage
41:57de la valeur
41:58de la création
41:58je pense qu'il a dû
42:00en être objet
42:01ce matin
42:02et donc on est
42:03très attentif
42:04au sein de la filière
42:07au respect
42:08du droit d'auteur
42:10et du droit
42:10de propriété intellectuelle
42:12par les grands algorithmes
42:13d'intelligence artificielle
42:14et notamment
42:15de la valeur créée
42:17par l'entraînement
42:17de ces algorithmes
42:18avec des oeuvres
42:19qu'ils soient
42:20nous appartiennent
42:21parce qu'on les a financées
42:22soit appartiennent
42:22aux créateurs
42:23parce qu'ils les ont
42:23parce qu'ils ont créées
42:25et aujourd'hui
42:25l'écosystème
42:27de droit
42:28n'existe pas
42:29et donc on a
42:30de la richesse
42:31énorme
42:32qui se crée
42:32du côté
42:33des inventeurs
42:35de ces grands
42:36LLM
42:36mais qui sont
42:39qui se créent
42:40pour beaucoup
42:40sur de la valeur
42:41d'intelligence humaine
42:43créée par des humains
42:44qui s'en voient
42:45privés aujourd'hui
42:46et donc c'est un sujet
42:47qu'on va porter
42:49très fortement
42:50avec l'ensemble
42:51de la filière
42:52audiovisuelle
42:52sur laquelle
42:53on est très mobilisés
42:54il nous faut
42:55un droit d'auteur
42:55à l'ère
42:56de l'intelligence artificielle
42:58pour pouvoir
42:59rémunérer
42:59la créativité
43:01et on en revient
43:01au thème
43:02du débat
43:03et le talent
43:04humain
43:05Delphine
43:05vous voulez
43:06ajouter quelque chose
43:07est-ce que vous avez
43:07un rétro planning
43:08un peu en tête
43:09justement
43:09sur cette feuille
43:10de route
43:10de la filière
43:11d'abord
43:12je partage
43:14tout à fait
43:14ce qu'a dit
43:14ce qu'a dit Rodolphe
43:16et c'est vrai
43:16qu'on s'est dit
43:17avec Rodolphe
43:18qu'on allait mettre
43:18ce surgit
43:19sur la table
43:20pourquoi
43:20d'abord
43:21moi je pense
43:22qu'on n'a pas
43:22de feuille de route
43:23sur le lien
43:23parce qu'on en est
43:24qu'au début
43:24de ce que
43:25ces technologies
43:26peuvent faire
43:26d'absolument
43:27incroyable
43:28moi je suis absolument
43:29fanat
43:29alors ce sont
43:32des outils
43:32mais ce sont
43:33des outils
43:33magiques
43:34qui vont
43:36profondément
43:37alors même
43:37qu'on est le lieu
43:38de la création
43:39donc on pourrait se dire
43:40la création
43:41est le propre
43:42de l'homme
43:42en réalité
43:43c'est le secteur
43:43de la création
43:44qui est sans doute
43:45le plus
43:46qui va être
43:46le plus bouleversé
43:47par l'intelligence
43:49artificielle
43:49aujourd'hui on sait
43:50faire des scénarios
43:51en deux secondes
43:52et c'est pas
43:52des mauvais scénarios
43:53une productrice
43:56m'a raconté
43:56l'autre jour
43:57que dans un de ses films
43:58elle devait avoir
43:59son personnage principal
44:01qui était dans une forêt
44:02qui apercevait
44:03à un moment
44:04une biche
44:04je vous laisse
44:05imaginer ce que ça coûte
44:07de filmer ça en vrai
44:08elle s'est dit
44:09bon bah là
44:10j'ai pas les moyens
44:10avec le budget pourri
44:12que me donne France Télévisions
44:13donc non
44:14elle a pas dit ça
44:14donc je vais faire autrement
44:16Ananda à son fils
44:17elle a dit
44:17tu pourrais pas me faire
44:18une biche là
44:18hop
44:19donc c'est une rupture
44:23forte
44:24violente
44:25qui va arriver
44:25ça va mettre à pète
44:26un peu plus de temps
44:27que ce qu'on imagine
44:28mais ça sera certainement
44:29plus violent encore
44:30que ce qu'on imagine
44:31donc c'est pour ça
44:32que nous
44:32en tant que
44:33voilà
44:34corps constitué
44:36union
44:36on doit anticiper
44:37en fait
44:37et se dire
44:38il y a la question
44:39des droits d'auteur
44:40il y a la question
44:41d'un partage de la valeur
44:42si tout d'un coup
44:43faire un film
44:44audiovisuel
44:46pardon
44:46ça coûte
44:47deux fois moins cher
44:48que
44:49que ce qu'on faisait avant
44:51et quand je dis deux fois
44:51je suis gentil
44:52deux fois moins cher
44:53cette valeur là
44:54qu'est-ce qu'on fait
44:55on la réinvestit
44:56on se la partage
44:57on a tous besoin
44:58aussi d'investir
44:59dans ces nouvelles technos
45:00je pense qu'on a
45:01une vraie responsabilité
45:02là
45:03avec les producteurs
45:05avec les auteurs
45:06de trouver un moyen
45:07de se parler
45:08et de continuer
45:09à être intelligent
45:11dans ce moment
45:12de révolution
45:13si chacun tire
45:14la couverture à lui
45:15ça va être le carnage
45:16donc il faut qu'on arrive
45:17à trouver
45:18des compromis
45:19intelligents
45:20ensemble
45:20et je suis sûre
45:21qu'on est assez mûr
45:22pour le faire
45:23et qu'on va y arriver
45:24j'en suis sûre
45:25mais il faut qu'on pose
45:26ces problèmes sur la table
45:27vous voulez le faire
45:28personnellement
45:29avec un troisième mandat
45:32oh
45:32c'était obligé
45:35oh non
45:35alors écoutez
45:37vous connaissez
45:37le calendrier de l'ARCOM
45:38bon très bien
45:40il n'y a rien je crois
45:41on est quel jour aujourd'hui
45:42le 26 mars
45:43oui il n'y a rien
45:43le 26 mars
45:44on est d'accord
45:44bon voilà
45:45il n'y a rien le 26 mars
45:46bon
45:48plaisanterie mise à part
45:50David
45:51ça c'est le point
45:51sur les avancées
45:52souhaité en matière
45:53justement
45:54d'avancer
45:56autour du sujet
45:57de l'IA
45:57si on résume
45:58au delà des asymétries
45:59réglementaires
46:00qu'on a déjà identifiées
46:01notamment l'ouverture
46:02à la grande distribution
46:03qui a été pointée du doigt
46:04ce matin
46:05les avancées souhaitables
46:07à date
46:07très rapidement
46:08pour vous
46:09pour pouvoir construire
46:10demain
46:10je ne voulais pas répondre
46:11à votre question
46:11très bien
46:12j'aime beaucoup
46:13et juste parler
46:14une seconde d'IA
46:15mais cette fois-ci
46:16appliquée à la création
46:17publicitaire
46:18moi quand j'étais enfant
46:20honnêtement
46:21regardez un écran
46:22publicitaire
46:23c'était un plaisir
46:24il y avait des moyens
46:26très importants
46:27mis dans les spots
46:27c'était un vrai spectacle
46:29et on passait
46:30un très bon moment
46:31et je pense que c'est
46:33quelque chose
46:33qu'on partage
46:34avec la plupart des gens
46:37dans cette salle
46:38vous vous souvenez
46:39certainement
46:40de beaucoup de ces pubs
46:41que vous avez vus
46:41enfant
46:42je trouve
46:43moi je suis une enfant
46:44de culture pub
46:45il y avait même une émission
46:47chez nous
46:47qui permettait
46:48de la mettre en valeur
46:49or je trouve que c'est
46:50un peu moins le cas
46:51alors est-ce que c'est
46:51parce qu'on a vieilli
46:52et que les enfants
46:53de 12 ans
46:53quand ils sont devant
46:54la télé
46:54trouvent que tous
46:55les spots sont géniaux
46:56je ne suis pas certain
46:57et c'est très compréhensible
46:59il y a des questions
47:00de budget
47:02il y a d'autres
47:03explications
47:04qui peuvent
47:05expliquer cet état de fait
47:08et je pense que l'IA
47:08est une opportunité
47:10absolument formidable
47:11pour l'industrie publicitaire
47:12de se réinventer
47:13de refaire des films
47:14qui feront rêver
47:15l'ensemble des téléspectateurs
47:17pas les plus jeunes
47:18et pour des moyens
47:19qui seront des moyens
47:19tout à fait
47:20tout à fait
47:21acceptables
47:23et qui rentrent
47:24dans cette économie
47:24j'étais
47:25on avait fait
47:26un study trip
47:27au mois de
47:29novembre dernier
47:30en Californie
47:31pour voir
47:32rencontrer
47:32les principales start-up
47:34qui font de la vidéo
47:34à base d'IA
47:35c'est déjà dingue
47:38c'est déjà dingue
47:38et c'était il y a 3 mois
47:39donc autant vous dire
47:40que maintenant
47:40c'est encore plus incroyable
47:42et donc moi
47:43je trouve ça très positif
47:45alors il faudra
47:45qu'on règle
47:46les problèmes évidemment
47:47de respect des droits d'auteur
47:48mais réavoir
47:50de très nombreux
47:51très beaux films publicitaires
47:52cinématographiques
47:54quasi
47:54je pense que c'est
47:55une des opportunités
47:56qui est demain matin
47:57si l'industrie
47:59et si l'écosystème
48:00souhaitent s'en donner
48:01les moyens
48:02merci beaucoup David
48:04quand même que je parle
48:04de réglementation
48:05non pas nécessairement
48:05c'est vous
48:06non mais je pense
48:07qu'on l'a
48:08enfin voilà
48:09on l'a dit
48:09on a besoin d'argent
48:10à part Delphine
48:11dont une partie significative
48:13provient d'autres ressources
48:14et puis aussi
48:16et puis aussi
48:18Canal évidemment
48:18enfin en tout cas
48:19pour nous trois
48:20quasiment la totalité
48:22de nos revenus
48:23dépendent de l'argent
48:24que vous avez la gentillesse
48:26de mettre
48:26ou de mettre
48:26pour le compte
48:27de vos clients
48:28chez nous
48:28nous avons besoin d'argent
48:29pour continuer
48:30d'investir massivement
48:31dans les programmes
48:32donc on a besoin
48:34de ces libéralisations
48:35là
48:35donc il faut que ça change
48:37merci d'avoir quand même
48:38repris le point
48:38Nicolas je termine par vous
48:41le mot de la fin
48:41ce matin sera celui
48:44de Martin Ajdari
48:45qui préside justement
48:46l'ARCOM
48:46quel message
48:48vous avez envie
48:49de lui adresser
48:50quelle transition
48:51vous lui proposez
48:53d'abord on est très heureux
48:56d'avoir Martin
48:58comme président
48:59c'est quelqu'un
49:00d'abord d'extrêmement courtois
49:02d'extrêmement avenant
49:03et en plus
49:04qui connaît bien les dossiers
49:05puisqu'il a été à la légémique
49:06donc on mise sur Martin
49:08donc ça c'est la première chose
49:10la deuxième chose
49:11si j'avais une recommandation
49:14mais modestement
49:15de regarder beaucoup plus
49:17l'avenir que le passé
49:18les bilans qu'on reçoit
49:20de 2023
49:21ont un intérêt assez relatif
49:22peut-être archivé
49:23mais bon
49:24par contre
49:25de bien réfléchir
49:27sur notre industrie
49:29sur l'avenir
49:29en croissance interne
49:31je crois que tous
49:32on sait maîtriser
49:34notre croissance interne
49:35il y a des rails
49:36qui les rendent difficile
49:37nous allons sortir
49:39une radio
49:39RMC Gold
49:41très vite
49:42nous allons
49:43créer une chaîne de télévision
49:45After Food TV
49:46pour les amateurs
49:47de football
49:47très rapidement
49:48nous allons
49:49relancer
49:51un service de streaming
49:52avec un nom
49:53tout à fait caractéristique
49:55puisqu'il s'appellera
49:55plus
49:56RMC plus
49:56voilà
49:58le
49:58bref
50:00bref
50:01on prend beaucoup
50:02d'initiatives
50:02moi je commence
50:03dans un petit groupe
50:04donc il faut que je finisse
50:05dans un grand groupe
50:06on a l'habitude
50:08on a l'habitude
50:09et donc
50:10ça c'est mon deuxième volet
50:12c'est que
50:12je pense que
50:13le président de l'ARCOM
50:15et ses collègues
50:16ont
50:17le moyen
50:18de faire évoluer
50:19les règles dans ce pays
50:20en
50:21beaucoup se reposent sur eux
50:23en leur demandant
50:24leur avis
50:24en leur demandant
50:26des analyses
50:27en ce moment
50:28il y a une consultation
50:29sur l'avenir
50:29de la plateforme TNT
50:30auquel les uns
50:31et les autres
50:31on répond
50:32il y a une modernisation
50:34à voir sur les normes
50:35de télévision
50:36pour pouvoir faire
50:38de la publicité connectée
50:39pour pouvoir
50:40renforcer la norme
50:41de qualité de diffusion
50:42on y répond tous
50:44je crois d'ailleurs
50:44que nous avons
50:45des réponses collectives
50:46relativement
50:47homogènes
50:48et je dirais
50:50moi j'ai la chance
50:52de travailler
50:53avec un actionnaire
50:54qui est ambitieux
50:55il se trouve
50:56qu'il a les moyens
50:57de son ambition
50:57en plus
50:58et donc
50:59ambitieux
51:00ça veut dire
51:00encourager
51:01des investisseurs
51:02comme lui
51:02à se développer
51:04à se développer
51:05y compris
51:05de manière externe
51:06or aujourd'hui
51:07les différentes réglementations
51:09rendent ça
51:10beaucoup plus difficile
51:11c'est ça le message
51:12que passe à Martin
51:13c'est un
51:14bienvenue
51:15et deux
51:18de nous aider
51:19à nous développer
51:20les uns les autres
51:21en améliorant
51:22tout ce qui peut l'être
51:23sur la réglementation
51:24ça coûte rien
51:24de changer des lois
51:25merci beaucoup
51:27pour cette transition
51:28et merci surtout
51:29à tous les cinq
51:29d'avoir été là
51:31ce matin
51:31d'avoir regardé cette vidéo
51:32d'avoir regardé cette vidéo