L’Histoire du sport est jalonnée de records spectaculaires, de performances hors-normes…Alors, comment les disciplines sportives, et notamment l’athlétisme, se sont professionnalisées au fil du temps ? Comment a-t-on mené cette course à la performance ? Jusqu’où les athlètes sont-ils incités à aller pour battre des records ? Quels sacrifices font-ils pour gagner des nanosecondes ? L’Homme peut-il aller encore et toujours plus vite ? Rebecca Fitoussi et ses invités ouvrent le débat. Année de Production :
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00:00Le plus vite du monde, réalisé par Jean-Christophe Rosé et Benoît Emmerman.
00:05Un film qui se termine sur des questions cruciales que l'on va se poser, nous aussi, en plateau.
00:10Est-ce qu'on peut aller toujours plus vite ? Quelles limites aux performances sportives ?
00:14L'avenir du sport est-il dans la technologie, dans la préparation mentale, dans l'IA ?
00:19Peut-être. Avant d'aborder toutes ces questions, je vous présente nos invités.
00:22Bruno Belin, bienvenue. Vous êtes sénateur de la Vienne, rattaché au groupe LR,
00:26membre du groupe Pratiques sportives et Grands événements sportifs au Sénat.
00:30Vous êtes pharmacien de profession et vous êtes, vous-même, un pratiquant régulier et passionné de course à pied.
00:36Stéphane Caristan, bienvenue à vous également.
00:38Conseiller expert haute performance à l'Agence nationale du sport.
00:41Vous avez été champion de 110 et 400 mètres haies.
00:44À seulement 20 ans, vous étiez qualifié pour les JO de Los Angeles.
00:48L'année suivante, vous devenez champion du monde en salle du 60 mètres haies.
00:51L'année d'après encore, vous remportez les championnats d'Europe.
00:53Vous avez été entraîneur, préparateur physique, puis directeur des équipes de France d'athlétisme.
00:58Pierre-Louis Basse, bienvenue à vous également.
01:00Écrivain, journaliste, auteur avec l'artiste Ernest Pignon-Ernest de La Rue et vers l'or, paru chez En Exergue Édition,
01:08et pris du beau livre de l'Académie des écrivains sportifs.
01:11Pour la petite histoire, utile à nos échanges aujourd'hui, en 91, vous avez commenté la course mythique de Carl Lewis
01:17lors des championnats du monde d'athlétisme à Tokyo et vous avez commenté beaucoup d'autres courses.
01:21Véronique Biya, bienvenue à vous également. Physiologiste, spécialiste de la performance et de l'endurance humaine,
01:27professeur des universités, vous avez fondé votre propre entreprise, Biya Training,
01:31pour entraîner sportifs amateurs et professionnels.
01:34Vous avez créé un test d'effort un peu atypique, un test nommé Rabi,
01:37qui s'intéresse à la puissance mais aussi au mental.
01:41Et vous-même, vous êtes une ancienne championne de cross-country et de ski de fond.
01:45Bienvenue à tous les quatre. Le 100 mètres, plus d'un siècle de records, de performances,
01:49mais aussi de doutes, de troubles, de polémiques.
01:53Que d'histoire pour gagner quoi ? Allez, trois secondes en quelques décennies ?
01:58On a un peu envie de dire tout ça pour ça, non Stéphane Caristan ?
02:00Après ce documentaire, qu'est-ce que vous en pensez ?
02:03Il y a le mythe de l'homme le plus rapide du monde qui fait rêver.
02:06Je me souviens des Jeux de 92 où il y avait la première fois la NBA qui était présente,
02:10les grandes stars, et ils voulaient aller au stade d'athlétisme pour voir la finale du 100 mètres.
02:14Donc ça reste une référence marquante.
02:17Et c'est vrai que dépasser ses limites, et notamment dans un domaine qui est accessible quasiment à tous,
02:22c'est quand même plutôt pas mal.
02:24Toute cette folie pour gagner quelques dixièmes de seconde, parfois, Pierre-Louis Basse,
02:28c'est vrai qu'on peut s'interroger, en tout cas quand on n'est pas sportif peut-être ?
02:31C'est une merveille. Pour un grand reporter, j'ai commenté plusieurs finales de 100 mètres mondiaux,
02:38aux Olympiques, il faut être bon quand même, enfin je parle au micro,
02:41il faut avoir travaillé ou en tout cas être à l'aise.
02:42C'est magnifique parce que c'est un éclair, ça va très vite,
02:47et en même temps on se souviendra de cette épreuve.
02:51Moi j'ai toujours voulu commenter le réel alors que je suis quasiment aveugle,
02:55je suis très très myope, tu le sais,
02:57mais j'ai toujours souhaité travailler non pas sur les écrans,
03:00mais sur le réel.
03:03Donc ça veut dire qu'il faut connaître les places parce que ça va très vite,
03:06vous imaginez bien, et moins de dix secondes.
03:09Alors, on parlera des performances bien sûr, moi je pense que la vitesse n'est pas forcément
03:14la chose que la mémoire emmagasine.
03:18Je pense que c'est l'histoire et ce qui se passe dans chaque histoire, dans chaque parcours.
03:22Je ne suis pas certain qu'aujourd'hui encore,
03:25beaucoup de gens se souviennent que Tommy Smith à Mexico a réalisé 19 secondes 83 centimes sur 200.
03:30En revanche, on se souvient du point et de la révolution des Noirs,
03:35encore lynchés dans le sud des Etats-Unis, des femmes.
03:39Ça on s'en souvient.
03:40Mais voilà, le 100 mètres est quelque chose d'extrême.
03:42Oui, c'est très exceptionnel, Véronique Billat, quand on sort de ce documentaire,
03:45on peut se demander à quoi bondent tout ça, tous ces efforts, toutes ces polémiques.
03:49Alors, peut-être effectivement le sport de niveau envoie d'autres messages, effectivement,
03:52et on va en parler.
03:53Je dirais que ce qui est frappant, c'est l'accélération.
03:56On a une accélération fulgurante au départ, c'est plus de 2 mètres secondes moins 2,
04:00et c'est un peu ce qui nous a permis peut-être de survivre.
04:04Mais ce qui est vrai, ce qui est remarquable, c'est que l'être humain est aussi un athète d'endurance,
04:08et que pour 720 fois plus de temps, on ne perd que deux fois de la vitesse.
04:13On fait un marathon à 20 à l'heure et on court à 40 à l'heure sur beaucoup moins de secondes.
04:17Donc on est quand même des êtres aérobis, mais parfois on est à la fois des proies et des prédateurs.
04:23Moi, je travaille beaucoup avec des animaux, les chevaux sont des proies,
04:26les chiens sont des prédateurs, et nous, on est les deux.
04:29Donc on voit bien qu'on a l'équipement pour les deux, en fait.
04:32– Bruno Belin, toute cette folie autour de la vitesse.
04:34– Ça fait rêver le sport.
04:35– Ça vous fait rêver.
04:36– Mais c'est exceptionnel, bien sûr que ça fait rêver.
04:39Moi, je me rappelle les gamins avoir regardé les Jeux Olympiques,
04:41on se levait pour voir quand il y avait le décalage horaire des Jeux de Montréal, même Mexico.
04:46Enfin voilà, ça fait rêver.
04:49Regardez l'effet public sur une finale d'un 100 mètres, puisqu'on parle de ça.
04:52Il y a l'effet télévisuel, les 30 secondes de publicité coûtent une fortune,
05:00ça vous montre bien qu'il y a un enjeu derrière.
05:02– Pour moins de 10 secondes de plaisir en ce qui concerne le 100 mètres.
05:04– Oui, et donc c'est exceptionnel l'engouement qu'il y a derrière.
05:08Et puis effectivement, il y a l'histoire, il y a les batailles de pays,
05:11parce qu'il faut se le dire, on a connu les années 70,
05:14un Borshoff qui gagne a été un symbole olympique.
05:17On va parler de la RDA évidemment, mais tout ça, ça joue.
05:21On se rappelle tous dans les livres d'histoire,
05:23parce qu'aucun de nous cinq ne l'a vécu, effectivement, ON136,
05:27voilà, c'est quelque chose qui marque et qui restera toujours.
05:32Le sport, bien sûr, il y a sans doute 0,02% de tricherie
05:38ou de contournement des règles, sinon le sport est exceptionnel.
05:42Les gens qui le font méritent l'admiration,
05:44parce que c'est beaucoup d'abnégation, c'est 10 secondes pour un 100 mètres,
05:48c'est des fois quelques secondes sur un tatami au judo,
05:51mais c'est des années, Stéphane pourrait en parler mille fois mieux que nous,
05:54mais c'est des années de sacrifice,
05:56et c'est ça qu'il faut derrière avoir en admiration.
05:59J'ai beaucoup d'admiration pour tous ceux qui font du sport et qui y contribuent.
06:02– Oui, on va y venir d'ailleurs à cette question du sacrifice du sportif,
06:05mais Stéphane Caristan, d'abord ces enjeux géopolitiques,
06:07est-ce que parfois les sportifs peuvent se sentir un peu dépassés
06:10par des enjeux qui les dépassent ?
06:11Ça va bien au-delà des questions de vitesse et de performance,
06:14effectivement parfois ce sont des batailles que se livrent les pays entre eux.
06:18– En général le sport c'est aussi une vitrine du pays,
06:20donc là si vous faites référence à ça,
06:23il y a eu les pays de l'Est, la RDA, l'URSS à l'époque,
06:27où le dopage était un dopage institutionnalisé, un dopage d'État,
06:31et donc on n'avait pas la voie au chapitre,
06:33on pratiquait, on était détecté,
06:35et ensuite on avait une programmation pour devenir un champion,
06:38et tout ça c'était artificiel,
06:40et on n'avait pas trop le choix.
06:42Donc effectivement des fois le sport peut dépasser les enjeux purement spectacles.
06:46– Très largement, oui oui.
06:47– Largement, on l'a évoqué tout à l'heure avec Tommy Smith à Mexico,
06:51la révolution des Noirs dans le sport,
06:54par rapport à une problématique dans leur pays.
06:57Donc voilà, le sport c'est effectivement,
07:00on dit le sport c'est la santé,
07:02le sport c'est la santé quand c'est raisonnable.
07:04Quand on fait du sport à haut niveau,
07:06on a un engagement tellement intensif,
07:09vous imaginez, si vous aviez un micro,
07:11entre mes deux impacts il y a 15 centièmes,
07:13dans mon sport c'est un an de travail pour gagner ces 15 centièmes.
07:1615 centièmes dans la vie des gens, ça ne représente rien.
07:19Qu'est-ce que vous faites en 15 centièmes ?
07:20Rien.
07:21Moi je travaille un an pour les gagner.
07:22Donc vous voyez qu'on relativise tout ça,
07:25et on s'aperçoit de l'engagement,
07:27et de la nécessité d'être hyper pointus, méticuleux,
07:30dans le détail pour pouvoir performer.
07:31Oui, et Véronique pourra l'expliquer,
07:34il y a aussi beaucoup de physiologie pour ça,
07:36et on a tous travaillé,
07:38on a tous progressé dans ces domaines,
07:40pour gagner effectivement,
07:41vous en parlez depuis tout à l'heure,
07:42quelques centièmes, quelques milliers, même maintenant.
07:44Ça paraît presque anecdotique pour nous,
07:46non pratiquants de sport de haut niveau,
07:48évidemment, cher Louis Bache.
07:48Je voudrais dire un mot sur 91 justement,
07:50vous l'évoquiez,
07:52sur la finale du 100 mètres,
07:54parce que longtemps je me suis demandé,
07:56à l'époque j'écrivais,
07:57je travaillais déjà sur l'athlétisme,
07:59en parallèle,
08:00mais beaucoup plus tard,
08:01j'ai travaillé sur Tommy Smith,
08:02puisque je suis allé le voir,
08:03quand j'ai écrit 19 secondes 83 centièmes,
08:06et j'ai rencontré à l'époque Lagorse,
08:08qui était à l'Express,
08:10qui a été un très grand coureur,
08:11et il m'a dit cette chose,
08:12il m'a appris quelque chose,
08:14et pourtant je suis fils de prof de gym,
08:15mais mon papa ne me l'avait pas appris ça,
08:17quand il parle,
08:18et oui, il a souvent du retard,
08:20beaucoup de retard,
08:21et dans cette finale,
08:21il part vraiment en retard.
08:22À l'arrivée,
08:23il tape le record du monde,
08:24il pleure,
08:25il est champion du monde,
08:26pourquoi, comment ?
08:27C'est le relâchement.
08:29Il m'a dit,
08:29tu vois, plutôt que de se crisper,
08:32lui,
08:32il parvenait à se relâcher totalement,
08:35et je crois,
08:35je ne sais pas si vous êtes d'accord,
08:36mais dans les grands,
08:38que ce soit Bob Ice à Tokyo,
08:40plus tard,
08:42Lewis, bien sûr.
08:43La clé c'est quoi ?
08:44Le relâchement ?
08:44Ils ont tous à un moment donné,
08:46Owens,
08:47ils sont vraiment,
08:48quand on voit leur bus,
08:49relâchés,
08:50relâchés dans l'excès,
08:53mais relâchés,
08:54je ne sais pas ce que vous en pensez.
08:55Oui, Véronique Billard,
08:56relâchés,
08:56prise de recul aussi,
08:57peut-être.
08:58Moi, je pense que c'est un peu
08:59comme...
09:00Enfin,
09:00je pense qu'il est surtout
09:01capable d'avoir des grandes foulées.
09:03Il a une mise en action
09:04qui est lente,
09:05et après,
09:06effectivement,
09:07il a une phosphocrétine
09:08peut-être qui est conservée,
09:09il arrive à avoir,
09:11je pense qu'il a aussi
09:12une très bonne consommation
09:12d'oxygène,
09:13et contrairement à ce qu'on croit,
09:15les entraîneurs ont souvent dit,
09:16quand on détecte des gamins,
09:18tu vas faire du sprint
09:18ou tu vas faire de l'endurance.
09:20D'accord.
09:20Et en fait,
09:21on est un moteur hybride,
09:23et en fait,
09:24on est capable,
09:26il faut avoir les deux
09:27pour pouvoir recharger...
09:29De forme de carburant, quoi.
09:30Voilà, exactement.
09:31Et on a trop négligé cet aspect,
09:33on a parlé de filière,
09:35alors qu'en fait,
09:37on est les deux,
09:38comme je le disais,
09:39pour un prédateur.
09:40Et pour être un bon sprinter,
09:41facteur limitant,
09:42c'est peut-être,
09:43je dirais intuitivement,
09:45enfin,
09:45contrairement à ce qu'on pourrait
09:46croire intuitivement,
09:47c'est la consommation
09:47d'oxygène maximale,
09:48parce qu'on est grands à tête,
09:49et il l'avait, Carl.
09:50Et les limites du marathonien,
09:53c'est la force,
09:54contrairement,
09:55pour ne pas s'effondrer
09:55au 30e kilomètre,
09:57et pouvoir rebondir encore.
09:59Et c'est pour ça
10:00que les canyans,
10:01pour en parler,
10:02ils font des skills,
10:03des exercices,
10:05je dirais,
10:06de détente,
10:06etc.,
10:07que nous,
10:08on néglige en France.
10:09Alors,
10:09cette course à la performance
10:10qui a jalonné
10:11l'histoire du 100 mètres
10:12n'a pas été évidemment
10:13sans conséquence
10:13sur les pratiques.
10:15Triche en tout genre,
10:16dopage en organisé,
10:17prise de stéroïdes,
10:18dans le film,
10:19on ressent un vrai malaise
10:20lors de l'audition de Carl Lewis
10:21devant le congrès américain.
10:23La scène est assez étonnante,
10:24je voudrais qu'on la revoie ensemble
10:25et qu'on en parle juste après.
10:26Aie, aie, aie,
10:55quel gêne,
10:56quel malaise,
10:56Bruno Belin,
10:57voilà,
10:58une audition qui vient aussi
10:59semer le trouble
10:59et jeter le doute
11:00sur, j'ai envie de dire,
11:01tous les records,
11:02du coup.
11:03Ce dopage,
11:04cette question du dopage.
11:06Je pense que la tricherie
11:07et le dopage existent
11:08depuis, malheureusement,
11:09la nuit des temps.
11:11Après,
11:11ça a été soit,
11:13effectivement,
11:14sporadique,
11:14ponctuel,
11:15il y a eu des entraîneurs
11:16qui ont pu pousser,
11:18il y a quelques cas
11:19dans l'histoire
11:20qu'on connaît.
11:21Après,
11:22il y a eu aussi
11:22la volonté de l'État,
11:23d'un État.
11:24On a tous en tête,
11:26évidemment,
11:26la RDA,
11:27avec les conséquences
11:28que ça a eues
11:29pour beaucoup de femmes athlètes.
11:31On le voit dans le film,
11:32d'ailleurs,
11:32c'est bien mis en évidence.
11:33Avec encore des records,
11:34je crois,
11:34qui tiennent toujours
11:35officiellement sur les tablettes
11:36et on sait très bien
11:37qu'ils valent
11:39ce que la chimie a permis
11:40ou ce que les stéréoques
11:41ont permis.
11:42C'est intéressant ce que vous dites,
11:44c'est plus de l'ordre
11:45de la responsabilité d'un État
11:46que des athlètes eux-mêmes,
11:47en fait.
11:47Dans le cas de la RDA,
11:48oui.
11:48Dans le cas de la RDA,
11:49c'est aujourd'hui prouvé.
11:51La chute du mur de Berlin,
11:53l'accès aux archives
11:54de la Stasi,
11:55aux archives
11:55de l'Allemagne de l'Est,
11:58a montré.
11:59Aujourd'hui,
11:59on le sait,
12:01qu'il y avait une organisation
12:02qui était faite
12:03pour que les athlètes
12:04puissent aller,
12:06voir,
12:06évidemment,
12:08bien spécifiquement,
12:09en plus,
12:09des Jeux olympiques
12:10qui étaient ciblés
12:10parce qu'il fallait
12:11le compteur des médailles
12:12qui comptait,
12:13montrer que le bloc de l'Est
12:14a été une puissance.
12:15On est aussi dans une période
12:16très particulière.
12:1880,
12:19les Jeux sont à Moscou
12:21et il y a un boycott
12:22des pays,
12:23beaucoup de pays de l'Ouest.
12:2584,
12:26on est toujours...
12:26– La géopolitique,
12:27jamais bien loin encore.
12:28– Et puis,
12:29dans cette période-là,
12:30il y a l'Afghanistan.
12:30Enfin, voilà,
12:31on pourrait...
12:31La géopolitique a joué
12:33dans le monde du sport
12:34et, à un moment donné,
12:36induit le dopage.
12:38Ça,
12:38c'est le dopage institutionnel.
12:40Après,
12:40il y a eu aussi
12:40des pages individuelles.
12:42Il y a des tas de cas
12:44qui ont été connus,
12:46certains ne sont pas établis,
12:47donc on parlera
12:49au conditionnel.
12:50Mais on a tous en tête
12:51Tom Simpson,
12:53sur les ponts du Mont-Ventoux,
12:55voilà,
12:55une hyperthermie
12:56due à,
12:56évidemment,
12:58aux amphétamines.
12:58Enfin,
12:59il y a eu des cas malheureux.
13:01– Et ça vient entacher
13:02un peu le monde du sport
13:04de haut niveau,
13:04dans son ensemble,
13:05d'ailleurs.
13:05– Après,
13:05il existe aujourd'hui,
13:07derrière des fédérations
13:08internationales
13:08d'agences antidopage,
13:10un gros travail qui est fait.
13:11Il y a eu en France
13:12le laboratoire de Châtenay-la-Malabry
13:13qui est maintenant
13:14sur le plateau de Saclay.
13:15Un gros travail
13:16qui a été fait
13:16en préparation des Jeux.
13:18Bien évidemment,
13:19le but,
13:19c'est que ces athlètes
13:21soient décelés avant.
13:23Maintenant,
13:23on sait qu'il y a des malins
13:24qui utilisent sans doute
13:25des produits
13:26pas encore détectables
13:27qui seront un jour détectés.
13:28C'est pour ça,
13:29et puis il faut le faire savoir
13:30que les tricheurs
13:31sont toujours rattrapés.
13:32Vous savez,
13:32tout ceci est un jour.
13:34Et donc,
13:34il y a des prélèvements
13:35qui sont faits,
13:36qui sont conservés.
13:37Et puis,
13:38on verra,
13:39évidemment au fil du temps
13:40comment les choses évoluent.
13:42Mais il faut quand même
13:43inciter,
13:44pardon,
13:44mais inciter par le sport
13:45à faire du sport
13:46parce que c'est évidemment...
13:48Et ne pas trop s'apesantir
13:50sur ces tricheries,
13:51Pierre-Louis Basse.
13:51Ce n'est pas le fils
13:52de prof de gym
13:52qui va vous dire le contraire,
13:53cher sénateur.
13:54Bien évidemment,
13:55vous avez tout à fait raison,
13:56c'est le rêve.
13:56C'est ce qui s'ancre
13:57dans l'enfance, d'abord.
13:59Quand on en a tous,
13:59l'enfant était réveillé
14:00pour les Jeux de Mexico
14:02parce qu'il n'y avait pas
14:02de télé à la maison
14:03où on la louait.
14:04Et papa venait me réveiller
14:05pour voir les courses.
14:06Mais je voudrais préciser
14:07certaines petites choses.
14:09D'abord,
14:10Carl Lewis,
14:10il est gêné
14:11parce qu'il a mis le doigt
14:12dans la confiture aussi,
14:13Carl Lewis,
14:14et qu'il a été couvert
14:15par les instances du CIO.
14:16Bon, on le sait.
14:18Ça ne remet pas en cause,
14:19tout à fait moi
14:20pour ce qui me concerne,
14:21l'extraordinaire,
14:22l'extraordinaire parcours
14:24de Carl Lewis.
14:25Il faut simplement être
14:26non pas magnanime
14:28mais être honnête
14:29et voir que la bagarre,
14:31elle est mondialisée.
14:33D'accord.
14:33Il y a une chose,
14:34il y a la responsabilité
14:35des journalistes.
14:36Je veux dire que
14:37je ne mets pas en cause
14:38les confrères,
14:38moi j'en suis toujours
14:40et jusqu'à maintenant
14:41je serai journaliste,
14:42on a tous comme idée.
14:43Mais on est pris parfois
14:43par le spectacle
14:44et l'enjeu de demain,
14:45vous en parlerez sans doute
14:46tout à l'heure,
14:47c'est le spectacle,
14:48c'est en effet l'IA
14:49et c'est le décollage
14:51entre haute technologie
14:52et l'humanité.
14:53D'accord.
14:54Est-ce qu'on laissera filer
14:55la haute technologie
14:55ou est-ce que nous resterons
14:57dans l'humanité ?
14:58Elle est là la question.
14:59C'est une vraie question
14:59qu'on va se poser.
14:59Elle est là la question.
15:00Dans un troisième temps,
15:01Stéphane Cariston,
15:02sur cette question du dopage,
15:03est-ce que c'est rageant
15:04quand on est sportif de haut niveau
15:05de voir les autres tricher ?
15:07Est-ce qu'on ressent une pression ?
15:08Est-ce qu'on est tenté
15:09par la tricherie
15:09parce qu'on voit des records
15:11qui ne sont pas humains ?
15:12Non, c'est déjà aussi
15:13un problème d'éducation,
15:14c'est un problème d'encadrement.
15:16Moi j'ai toujours aimé le sport
15:17et je sais qu'à un moment donné,
15:19j'ai concouru
15:21contre des anciens dopés,
15:23des dopés à l'époque.
15:24Vous le sentiez,
15:24vous le saviez ?
15:25On le savait,
15:26encore une fois,
15:29l'URSS était le dopage d'État,
15:31on le savait.
15:32Ce qui nous a un peu sauvés,
15:34c'est d'abord la chute
15:35parce qu'on a mis en évidence
15:36ce dopage d'État,
15:37mais c'est aussi une évolution.
15:39Moi en 1984,
15:40je vais aux Jeux Olympiques,
15:40j'ai 20 ans effectivement
15:41et je me dis qu'à armes égales,
15:43à physique égale,
15:44c'est la tête qui fait la différence.
15:46Sauf que je découvre le dopage,
15:47notamment dans le Tour de France Cyclisme
15:48qui est institutionnalisé aussi.
15:51Dans le vélo,
15:51on ne se dope pas pour gagner,
15:53on se dope pour finir le Tour de France
15:54parce qu'après,
15:55quand on se donne...
15:55Les preuves en elles-mêmes
15:56et elles-mêmes sont inhumaines.
15:57Les preuves en elles-mêmes.
15:59Surhumaines.
16:00Surhumaines,
16:00mais aussi,
16:01quand tout le monde se dope,
16:03la hiérarchie,
16:04après, à un moment donné,
16:05elle reste la même.
16:06Il n'y a plus de limites.
16:06Donc,
16:07ce qui nous a permis d'avancer aussi,
16:09c'est les contrôles inopinés.
16:10J'ai dénoncé le dopage
16:11depuis 40 ans.
16:13Et j'ai proposé
16:14les contrôles inopinés
16:16avant que ça existe.
16:18Les contrôles sanguins,
16:19en 1991,
16:19on avait un an des Jeux d'Alberville.
16:22On était quelques Français
16:23avec Joël Bouzou
16:24qui était champion du monde
16:25du pentathlon moderne
16:26à l'époque.
16:27On souhaitait
16:27que le contrôle sanguin
16:28soit un atout supplémentaire
16:31de la lutte contre le dopage
16:31parce qu'on en avait marre.
16:33On venait de vivre
16:33à la fin du dopage d'État
16:35et donc,
16:36on avait envie
16:36d'un sport propre
16:37parce qu'en plus,
16:38dans le commun des mortels,
16:39c'est sport de niveau
16:40tous dopés
16:41et ce n'est pas vrai du tout.
16:42Il y a quand même,
16:43a priori,
16:44un Usain Bolt,
16:44il est passé au travers.
16:46Je serais vraiment effondré
16:47d'apprendre un jour
16:48qu'il a été protégé.
16:50Mais Carl Lewis,
16:50effectivement,
16:51il a été
16:51dans des affaires de dopage
16:53et son témoignage,
16:55son témoignage.
16:56Il fait sa vue de nez
16:57sur les gens qui croient,
16:58qui croient mais...
16:59Et on sent qu'il ne veut pas
17:00balancer les copains.
17:01Toute la bande de champions
17:02extraordinaires
17:03avec Stéphane Caristan,
17:04je pense à Maureynière,
17:05Trois-Balles,
17:06Bruno Mariro,
17:07se battaient,
17:07ils étaient vents debout
17:08pour qu'enfin
17:09des contrôles sanguins
17:11aient lieu
17:11et pas seulement
17:12des contrôles urinaires.
17:13Je rappelle aussi Festina
17:15et Madame Buffet,
17:16ministre des sports,
17:17avec Jospin,
17:18qui ont le courage
17:19de débarquer
17:20dans le Tour de France.
17:21On me se souvenir
17:21de le faire Festina.
17:22On a du mal à savoir
17:23si aujourd'hui,
17:24Véronique Billat,
17:25on est au clair
17:27avec le dopage
17:28ou est-ce que,
17:29effectivement,
17:29ces tricheurs,
17:30entre guillemets,
17:30qu'ils soient d'ailleurs
17:31athlètes ou médecins,
17:32parce qu'ils sont quand même
17:33souvent accompagnés
17:34par des médecins
17:34qui les aident à tricher,
17:35forcément,
17:36ils ont toujours
17:38des longueurs d'avance
17:38ou est-ce qu'effectivement,
17:40on peut se dire
17:40qu'aujourd'hui,
17:41le sport de haut niveau
17:42est plus propre,
17:43notamment parce qu'il y a
17:44des contrôles ?
17:46Moi, le dopage,
17:47je ne m'intéresse pas.
17:48Je veux dire que
17:48si j'avais commencé
17:49à penser à ça,
17:50je n'aurais pas été
17:51chercheur dans le domaine
17:51de l'entraînement sportif,
17:52de la physiologie.
17:54Je dirais qu'il faut
17:55s'interroger,
17:56toi Pierre-Louis
17:56qui est un journaliste,
17:59l'enjeu,
17:59c'est qu'il y ait un spectacle.
18:01Le spectacle,
18:02c'est pourquoi
18:03on s'intéresse au dopage ?
18:04Parce que le spectacle
18:05n'aurait plus aucune valeur.
18:07Il y aurait un secteur
18:07économique qui s'effondrait.
18:09Ce n'est pas pour
18:10la santé des gens,
18:10ce n'est pas pour
18:11l'égalité des chances.
18:12C'est pour la valeur
18:13du spectacle.
18:14Et dans tous les autres métiers,
18:15il y a beaucoup
18:15de dopage aussi.
18:16Mais même là,
18:17on a fait le marathon de Paris,
18:19il y avait certainement
18:20des gens pour faire 4 heures
18:22qui prennent des trucs.
18:24Je veux dire,
18:24parce qu'on n'a pas...
18:25Les amateurs voulaient dire ?
18:26Oui, on n'a pas solutionné
18:27la problématique
18:28de l'entraînement.
18:29Attention,
18:29je ne mets pas en cause
18:30le sport lui-même
18:30qui est un monsieur
18:32de la raison,
18:33mais tous les secteurs
18:34de la société sont touchés.
18:35Que ce soit la politique,
18:36la littérature,
18:37le sport,
18:38c'est la spectacularisation
18:39de tout.
18:40Et en plus,
18:40qui crée l'omerta.
18:41Parce que le spectacle,
18:42on ne doit pas le critiquer.
18:43Le dopage,
18:44c'est aussi pour pouvoir
18:44encaisser des quantités
18:45d'entraînement.
18:47C'est le dopage,
18:47je le récupère.
18:48Ce n'est pas forcément
18:48la performance.
18:49Le jeu du football,
18:50pardon,
18:50on passe un peu au message.
18:52Point d'exemple du football
18:53qui est un domaine
18:53que je connais assez bien
18:54et qui m'intéresse
18:55de moins en moins.
18:56En gros,
18:56on est passé de 5 matchs
18:57par week-end à 1000 matchs.
18:59Même les joueurs eux-mêmes,
19:00et ça viendra d'ailleurs
19:01des joueurs,
19:02commencent à être au vent debout
19:03et à dire
19:03on ne peut pas assumer...
19:05Enfin,
19:05il ne manque plus que les morts.
19:07C'est le jeu du cirque.
19:08C'est les gladiateurs.
19:09Avec des matchs à répétition
19:10qui sont les mêmes.
19:11Regardons un peu la réalité.
19:13On se moquait de moi
19:14quand je disais ça
19:14il y a 20 ans.
19:15Nous y sommes.
19:16Nous y sommes
19:16dans ces jeux du cirque.
19:17Et le foot en est vraiment...
19:19L'athlétisme, j'espère,
19:21trouvera son rythme.
19:22Le ski, pareil.
19:23Effectivement,
19:23130 ans après cette création
19:25de la version moderne
19:26de l'épreuve du 100 mètres,
19:27on peut légitimement se demander
19:28s'il est possible
19:28d'aller plus vite,
19:30de battre de nouveaux records.
19:31A priori,
19:32il y a une limite au corps humain.
19:34Usain Bolt a-t-il atteint
19:36cette limite ?
19:37C'est la question qui est posée
19:38à la fin de ce film
19:39et je voudrais qu'on se la pose
19:40également après un petit rappel
19:41en images.
19:43Bolt est-il la quintessence
19:44miraculeuse du coureur du 100 mètres ?
19:48Le nouveau modèle morphologique
19:49du sprinter dorénavant destiné
19:51à être imité et développé ?
19:55Ou plutôt,
19:56l'avenir de l'épreuve reine
19:57sera-t-il technologique ?
19:59Pistes et chaussures
20:00permettant aux humains
20:01de mieux décoller ?
20:06À moins qu'il ne réside
20:07dans un nouvel homme bionique
20:09aux implants surajoutés,
20:11muscles greffés
20:12et puces intégrés ?
20:14– Voilà des questions passionnantes,
20:17presque angoissantes,
20:19Bruno Belin.
20:20– Oui,
20:20les derniers propos font peur.
20:22J'espère ne pas vivre ça un jour.
20:25Alors,
20:25il y a de tout.
20:27Bien évidemment
20:28que la technique avance.
20:29La nature des sols,
20:30des pistes,
20:31elle n'est plus la même
20:32au jeu d'après-guerre
20:35à Londres en 1948
20:36qu'à Paris en 2024.
20:38Bien sûr que la question
20:39des chaussures
20:40a énormément progressé,
20:41les lames carbone,
20:42alors ça fait gagner 1%.
20:44Là aussi,
20:45on voit bien
20:47et c'est un vrai sujet
20:49là encore,
20:49aussi dans l'endurance.
20:51Par contre,
20:52il faut avoir conscience
20:53et c'est pour ça,
20:54ce record sera battu un jour.
20:56La physiologie fait que
20:58nous sommes plus grands
21:00que nos ancêtres
21:00et nos enfants
21:02et petits-enfants
21:03seront plus grands que nous.
21:04Donc à un moment donné,
21:05les foulées ne seront pas
21:06les mêmes pour prendre
21:07rien que l'exemple du 100 mètres
21:09mais nous sommes plus grands
21:10que nos grands-parents.
21:11La foulée normale…
21:13– Donc des corps
21:14comme celui du Seinbold
21:15pourront être un peu plus courants
21:16peut-être,
21:17c'est ce que vous dites ?
21:18Donc ça fera évoluer les records ?
21:19– C'est même certain.
21:21Physiologiquement,
21:23pardon mais nos grands-parents
21:25ou même nos parents,
21:27mes parents qui sont nés
21:28avant la dernière guerre,
21:29n'étaient pas survitaminées
21:31enfants.
21:32Aujourd'hui,
21:34bien évidemment
21:35que les choses
21:36ne sont pas considérées
21:37de la même façon.
21:38Donc nos petits-enfants
21:39et nos arrières-petits-enfants
21:40auront des physiologies
21:42différentes
21:43et plus performantes
21:44que nous.
21:45– Tout le monde est d'accord ?
21:46Stéphane Cariston ?
21:47– Oui, après,
21:47Usain Bolt,
21:48c'est quand même un phénomène
21:49parce que si on le compare
21:51notamment le jour
21:52de son record du monde
21:53à ses concurrents,
21:54notamment le podium,
21:55Gay l'américain
21:56et Powell l'autre jamaïcain,
21:59c'est simple,
22:00la vitesse est une formule
22:01mathématique,
22:02la vitesse est égale
22:03à l'amplitude par la fréquence.
22:04L'amplitude,
22:04c'est la longueur des foulées
22:05et la fréquence,
22:06c'est le nombre d'appuis
22:07qu'on fait par seconde.
22:08– D'accord.
22:08– Si vous imaginez,
22:09vous faites des foulées
22:10de 2 mètres,
22:10vous faites 4 appuis par seconde,
22:114 fois 2,
22:12vous êtes à 8 mètres secondes.
22:14Usain Bolt,
22:15sur cette course-là,
22:16il a des foulées
22:16de 30 centimètres
22:17plus grandes
22:17que celles de Tyson Gate,
22:1920 centimètres plus grandes
22:20que celles de Powell,
22:21avec une fréquence
22:22légèrement moins rapide,
22:24mais si vous faites
22:242 par 4,
22:25ça fait 8 mètres secondes,
22:272 mètres 50 par 4,
22:28ça fait 10 mètres secondes.
22:29– C'est mathématique.
22:29– Donc c'est simple.
22:31Après,
22:31il faut être capable
22:32avec ce gabarit-là,
22:33et ça,
22:33c'est la révolution
22:34du Usain Bolt,
22:36c'est d'être capable
22:36d'emmener une fréquence
22:38aussi élevée
22:38pour un gabarit aussi grand,
22:40d'avoir des temps
22:40de contact aussi brefs,
22:42donc de déployer
22:43de la force
22:43en un minimum de temps.
22:45On parle d'explosivité.
22:48L'explosivité,
22:48c'est en un minimum
22:49de temps
22:50d'être capable
22:50de restituer
22:51la plus grande force possible,
22:53donc de la vitesse.
22:56Et dans tous les domaines,
22:57contrairement aux idées reçues,
22:58Usain Bolt,
22:59dès le 10 mètres
22:59de son record du monde,
23:01il est déjà en tête
23:01à égalité avec Powell,
23:03avec 4 centièmes d'avance
23:05sur Tyson Gay.
23:06Et par tranche de 10 mètres,
23:08sur l'analyse de sa course,
23:10il prend 1 centième
23:10ou 2 centièmes
23:11à chaque tranche de 10 mètres.
23:13Il arrive avec 13 centièmes d'avance
23:14sur le deuxième homme
23:15le plus rapide du monde
23:16de tous les temps,
23:17en 9,69.
23:189,71, pardon.
23:20Et il respire aussi
23:21à une fréquence plus lente.
23:23On voit les images,
23:24on voit la respiration,
23:26il a un apnée quasiment
23:27sur les 6 premières secondes.
23:28Donc c'est intéressant,
23:29là vous me parlez plutôt
23:29physiologie,
23:30en tout cas qualité humaine,
23:32on parle aussi technologie
23:33dans ce film,
23:34est-ce que ça fait partie
23:35de l'avenir du sport de haut niveau ?
23:36Je vais vous dire des choses
23:38qui sont positives
23:39sur la technologie,
23:39extraordinaire,
23:40je vous invite à venir
23:41près de chez moi,
23:41je suis à Bernay en Normandie,
23:42tout près de Serkini,
23:44à une Serkini-Nassandre
23:45où les laboratoires
23:46Serdao, Arkema
23:48sont implantés,
23:49c'est extraordinaire,
23:50moi je t'invite à venir.
23:52Les chaussures,
23:53la structure média,
23:56la structure du milieu,
23:57des chaussures
23:58des plus grands champions,
23:59y est fabriquée,
24:00comment ?
24:00Avec leur île,
24:01leur islin,
24:02qui se développe
24:04au bord de la Charentone
24:05qui est retravaillée
24:06en Inde,
24:07puis en France
24:08de manière très écologique
24:09et qui est la structure
24:10absolument extraordinaire
24:12qui a fait évoluer
24:12les chaussures,
24:14d'où leur légèreté,
24:15leur explosivité,
24:16c'est assez extraordinaire
24:17de voir que,
24:17et ça ce sont des choses
24:18qu'on doit saluer
24:19parce que c'est la création humaine.
24:21Ça fait évoluer
24:22les performances.
24:24Et derrière,
24:24il y a eu commerce.
24:25Et bien sûr,
24:26il y a eu commerce.
24:27Bon, le général de Gaulle
24:28disait à propos de Jacques Anctil
24:29qui revendiquait son dopage
24:30combien de marseillaises ?
24:32Donc je veux dire,
24:33ça ne vient pas
24:34d'aujourd'hui.
24:35Et c'était pourtant
24:36le général de Gaulle
24:36qui payait sa note
24:37rubis sur l'ongle.
24:40Mais sur le dopage,
24:41vous voyez,
24:41il n'était pas si,
24:41il avait combien de marseillaise ?
24:43Véronique Guillard, alors ?
24:45Alors, effectivement,
24:46ce qui est important,
24:47c'est l'impulsion,
24:48c'est la force fois le temps.
24:50Effectivement,
24:50le temps de contact
24:50est très bref.
24:51Il faut avoir une force
24:52très importante
24:53pour avoir la conservation
24:54de la quantité de mouvement.
24:55Les chaussures,
24:55ils contribuent.
24:56Les chaussures carbone,
24:57ils contribuent
24:57parce que le temps d'appui au sol
24:58est très bref.
24:59Mais par contre,
25:00pour les avoir essayés,
25:02à mon avantage,
25:03je les ai vite ramenés
25:04au magasin.
25:05Je les ai rendus
25:06pour 240 euros.
25:07Tiens,
25:08reprends-les.
25:08À combien ?
25:09Oui.
25:10C'était il y a déjà
25:112-3 ans.
25:12Je suis curieuse de nature
25:13parce que les ischios jambiers,
25:15vous avez un retour.
25:16Le retour arrière
25:17de la jambe
25:18qui est d'ailleurs
25:19le facteur essentiel
25:20du coût énergétique.
25:22C'est le retour arrière,
25:23même chez les autruches,
25:24c'est pareil,
25:24le coût énergétique
25:24dépend du retour arrière.
25:26Très violent.
25:27Vous avez un retour arrière
25:28très violent.
25:28Donc,
25:29si vous n'avez pas
25:29des ischios jambiers
25:30en béton armé,
25:31bien entraînés,
25:33vous avez mal.
25:34Très mal.
25:35Vous êtes à la hauteur
25:36de ses chaussures.
25:36Ce que vous êtes
25:37en train de me dire,
25:38tous et toutes,
25:38c'est que donc,
25:39on pourra aller
25:40encore plus vite.
25:40On pourra battre
25:42le record du second.
25:43Mais heureusement,
25:44parce qu'on crée le rêve.
25:46Si vous ne créez plus le rêve...
25:47Oui,
25:47mais j'avais le sentiment,
25:48bêtement,
25:48qu'à un moment donné,
25:49il y avait une limite
25:50au corps humain.
25:51Bobby Moon,
25:52on ne devait pas battre
25:52le 8 mètres...
25:53Et on l'avait dit,
25:55il devait...
25:55J'y étais,
25:56avec Powell,
25:57c'est vrai.
25:57Mais je pense que le rêve,
26:00cher ami,
26:00le rêve peut ne pas passer
26:02uniquement par la performance.
26:03D'accord.
26:04Le rêve peut ne pas passer
26:05uniquement par les vainqueurs.
26:07Il y a sept siècles,
26:08on donnait une couronne de laurier
26:09sur la tête des athlètes
26:11de l'Antiquité
26:12et ça suffisait.
26:13Alors,
26:13vous allez dire
26:14que je suis un peu un romantique,
26:15mais c'est vrai que c'est formidable
26:17la performance.
26:18C'est vrai que ça fait du bien.
26:19Mais c'est bien aussi...
26:20Moi,
26:21il y a des grands vaincus
26:22que j'aime.
26:23J'aime Bruni Surin,
26:25j'aime Francky Frédéric's,
26:26j'aime des athlètes...
26:27Donc l'avenir du sport de haut niveau,
26:29c'est les vaincus pour vous ?
26:30Non, non, non,
26:30le sport de haut niveau,
26:31écoutez,
26:31c'est des génies.
26:32Il faut avoir été au plus près
26:33d'Eucharistan
26:35à tous ces types
26:36et en ski,
26:36vous ne croyez pas qu'en ski,
26:38puisque le 100 mètres,
26:38c'est l'épreuve raine,
26:39mais la descente,
26:40ne croyez pas que les types,
26:41ils leur en font
26:42pour descendre
26:43comme ils le font.
26:44C'est fabuleux, mais...
26:47Pour te rejoindre,
26:48performance,
26:50ça veut dire quoi ?
26:50Ça vient du vieux François
26:51parfourmer,
26:52accomplir.
26:54Et tout le performe en anglais,
26:55donc c'est en partie
26:56en Angleterre
26:56qui nous est revenu,
26:58nous dans l'exception
26:58uniquement de la haute performance,
27:00mais en anglais,
27:00tout le performe,
27:00c'est accomplir.
27:02Et moi,
27:02j'ai développé un petit algorithme
27:03pour le marathon de Paris,
27:04as-tu bien couru ?
27:06Les gens m'envoient
27:07leur fichier Garmin
27:08et en fait,
27:09je suis capable de dire
27:10ok,
27:11t'as tiré le meilleur de toi-même.
27:12T'as fait 4 heures,
27:13ok,
27:13mais voilà.
27:15Et c'est ça qui est intéressant.
27:16As-tu bien couru ?
27:17As-tu bien fait des choses ?
27:18Et la préparation mentale,
27:19Véronique Billard,
27:20on n'a pas parlé
27:20préparation mentale,
27:21est-ce que ça,
27:22ça peut permettre
27:22d'aller encore
27:23et toujours plus vite ?
27:24La préparation mentale,
27:25c'est la motivation,
27:26c'est, je veux dire,
27:26avoir des perspectives.
27:27Est-ce que ça peut déboucher
27:29sur un métier ?
27:29Pourquoi les Kenyans réussissent ?
27:31Moi,
27:31je me suis fondue,
27:32enfin,
27:33je les ai compris.
27:34Moi,
27:34Isabelle Me disait,
27:35ma mère,
27:36elle va chercher de l'eau,
27:37c'est rien de s'entraîner.
27:38Et puis,
27:38pour eux,
27:39c'était une issue économique.
27:41Il n'y a que ça.
27:42C'est comme les footballeurs
27:43de l'Afrique de l'Ouest
27:44qui viennent en France
27:45en espérant avoir un contrat.
27:46Moi,
27:46j'en ai eu à Ivry
27:47qui s'entraînait,
27:48qui était venue à Saint-Papier
27:49en espérant aller dans un club
27:51à Bretigny ou autre
27:52pour avoir,
27:54je dirais,
27:54des perspectives d'avenir.
27:56Je veux dire,
27:57la préparation mentale,
27:58c'est bien,
27:58mais avoir une perspective d'avenir.
28:00Est-ce qu'ils avaient en URSS ?
28:01Moi,
28:01j'ai eu l'occasion d'aller en URSS
28:02avant la Perestroïka,
28:04à l'Unigrad,
28:05étudier.
28:06Effectivement,
28:07c'est là que j'ai compris
28:07que la science du sport
28:08n'existait pas vraiment là-bas.
28:10C'était surtout un avenir.
28:12Ils étaient maîtres des sports.
28:13C'était une situation...
28:14Ils avaient un avenir,
28:15les champions.
28:17Ils avaient une place.
28:18Je ne sais pas,
28:18toi,
28:19si tu as réussi
28:19à être...
28:20Oui,
28:20c'était pas le cas restant.
28:21Mais ce n'est pas toujours
28:22le cas de tout le monde.
28:23Est-ce qu'il y a un après ?
28:25Ça ne peut pas rêver non plus.
28:28On a un champion français
28:29qui a mis en évidence
28:30la préparation mentale,
28:31c'était les Rieners.
28:32Il est arrivé à l'INSEP,
28:33moi,
28:33je me souviens,
28:34il était gamin
28:35et je voyais un gars
28:35sur la piste
28:36qui courait comme un décathlonien.
28:38Je me suis dit,
28:38c'est que ce gars-là,
28:38c'était Tédé Riener.
28:39Il n'avait pas le physique,
28:41il ne faisait pas 130 et plus.
28:43Il était junior,
28:44il avait même plus jeune que ça.
28:46Et il a parlé
28:46que dès l'âge de 14 ans,
28:48il a été accompagné
28:48dans la préparation mentale.
28:50Parce que,
28:50comme je le disais
28:51à un moment donné,
28:52à corps égal,
28:53à performance égale,
28:54c'est la tête
28:54qui peut faire la différence.
28:57Parce qu'il y a
28:57un stress à gérer.
28:59On a tous peur.
29:00L'enjeu,
29:01le public,
29:02on est dans un stade
29:03de 100 000 spectateurs,
29:04il y a l'enjeu
29:06des années d'entraînement
29:07le jour J
29:08en une fraction
29:08de temps donné.
29:10Donc, il faut apprendre
29:11à gérer ça.
29:12Et la préparation mentale,
29:13c'est apprendre
29:13à sublimer un petit peu
29:14ce stress qui existe
29:17pour pouvoir l'exprimer
29:19de la meilleure des façons,
29:20comme si on était
29:21à l'entraînement
29:21sans pression.
29:22Donc, oui,
29:23après,
29:24le sport,
29:25moi,
29:25ça m'a changé la vie
29:26parce que ça m'a permis
29:27d'en faire mon métier.
29:29D'abord,
29:29je n'étais pas professionnel,
29:30mais j'ai pu quand même
29:31gagner de l'argent.
29:32Et après,
29:33je suis devenu entraîneur,
29:34je suis aujourd'hui
29:35fonctionnaire
29:35de l'État
29:36et je travaille
29:37à l'Agence nationale
29:37du sport
29:38et je mets en pratique
29:41cette expérience
29:41de vie
29:42que j'ai eue
29:43pour transmettre
29:44et partager
29:44toute cette expérience
29:46qui est liée
29:47au monde du sport.
29:48Et on arrive
29:48à la fin de ce débat,
29:49mais on n'a pas non plus
29:49parlé des datas,
29:51de l'intelligence artificielle,
29:52tout ça.
29:52Est-ce que ça peut jouer
29:53dans l'avenir du sport
29:54de haut niveau ?
29:55Les datas,
29:56c'est la base
29:57du sport de haut niveau
29:58aujourd'hui.
29:59On ne fait plus
29:59du sport de haut niveau.
30:00Avec les datas,
30:01on peut avoir
30:01des profils d'athlètes
30:03dans les couloirs
30:04de performance
30:04à tel âge.
30:05La majeure partie
30:06des meilleurs athlètes
30:07du monde
30:07faisaient ces performances-là.
30:09On prend un athlète
30:09et on peut le comparer
30:10s'il est dans la moyenne supérieure,
30:12moyenne inférieure
30:13de ses couloirs
30:14de performance.
30:15Les datas,
30:15c'est aussi mettre en évidence
30:16les spécificités
30:18de chaque discipline,
30:19de voir là où on peut
30:20gagner des millième de seconde,
30:21là où on peut gagner
30:22des aspects tactiques,
30:23techniquement tactiques.
30:23Donc, ce n'est pas fini.
30:24Ce n'est pas nouveau.
30:27Regardez,
30:27les joueurs de rugby,
30:28ils ont un GPS dans le dos.
30:29Et dans le débriefing
30:30du lendemain,
30:31on regarde
30:32le positionnement.
30:34Donc, le numérique
30:35est utilisé en sport
30:37depuis déjà quelques années.
30:39Il le sera encore,
30:40peut-être encore plus.
30:41On a, à Evry,
30:43je suis dans un laboratoire
30:43d'intelligence artificielle,
30:45Hibisq,
30:46et on vient de sortir
30:47le premier article
30:47sur, effectivement,
30:49la mise en évidence
30:49de la signature de vitesse
30:51d'un marathonien.
30:52Et on a tous
30:52une signature de vitesse,
30:53comme je vous ai dit,
30:54un moteur hybride.
30:55La meilleure façon
30:55d'être endurant,
30:56ce n'est pas de courir
30:57à vitesse constante
30:58et de se prendre
30:58le mur dans la tête.
30:59C'est d'avoir
31:00une signature de vitesse.
31:01Et chacun a sa signature
31:02de vitesse.
31:03Certaines musiques du corps.
31:05Et c'est ça
31:05qu'on est en train
31:06de chercher,
31:06cette individualisation.
31:08Intéressant.
31:08Pour ce qui est de l'IA
31:09en particulier,
31:10il faudra des forces
31:12capables de réguler
31:13une haute technologie,
31:14bien évidemment.
31:15On avance,
31:16on avance,
31:17on avance.
31:17Et c'est salutaire
31:18qu'un type comme Caristan
31:19soit l'agence nationale.
31:21Non, mais bien sûr,
31:23maintenant,
31:23je vais vous faire peur,
31:25mais quand vous voyez
31:26que des matchs,
31:27maintenant,
31:27des arbitres passent leur temps
31:28devant un écran de télévision
31:29et pas sur le terrain,
31:30qu'est-ce que vous voulez
31:31que je vous dise ?
31:31Mais je ne suis pas
31:33vendébou tout seul,
31:34même Platini le dit.
31:35On est en train
31:36de déresponsabiliser l'arbitre.
31:37On est en train
31:38de déshumaniser.
31:39Alors, OK,
31:40ce monde-là,
31:40moi, je m'en fiche,
31:41je n'en ferai pas partie.
31:42Je pourrais me dire ça.
31:43Mais tant que je suis vivant,
31:44que j'ai un petit-fils
31:45qui a 6 ans,
31:46qui fait du sport...
31:47Et concerné par le sujet.
31:48Et qui est concerné par le sujet
31:49et qui peut peut-être
31:50se construire autrement
31:51qu'à travers seulement
31:52des écrans,
31:53seulement des chiffres
31:55et des performances.
31:55C'est tout ce que je dis.
31:56Eh bien, c'est exactement
31:57ma dernière question
31:58pour conclure
31:58et ce sera votre conclusion à tous.
31:59Je vais vous donner
32:00la parole à tous.
32:00Est-ce qu'un sport
32:01de haut niveau lié comme ça
32:02à la haute technologie,
32:04aux machines,
32:04aux chiffres,
32:05à tout ce qu'on vient
32:07d'évoquer là
32:07a encore un intérêt
32:08que nos volins ?
32:09Est-ce que vous craignez
32:10que le sport de haut niveau
32:11perde de son intérêt
32:12avec les années ?
32:13Il deviendra indissociable.
32:16On ne va pas le nier,
32:17on ne va pas dire
32:17qu'il faut mettre ça de côté
32:18et qu'on revient au sport
32:19traditionnel.
32:21de l'après-guerre
32:21ou des années 60.
32:23Non, on ne peut pas le nier
32:25parce que ça a un impact.
32:28Le sauteur à la perche,
32:30la perche n'était pas la même
32:31il y a 50 ans qu'aujourd'hui.
32:33Tout ça, c'est la haute technologie
32:34qui l'a permis.
32:36On parlait des chaussures,
32:37on pourrait parler
32:37de plein d'autres choses.
32:39Mais donc,
32:39on ne peut pas le nier
32:40ou l'écarter.
32:42Mais le sport doit rester le sport.
32:44Moi, je suis convaincu.
32:45Alors, pardon,
32:46c'est mon volet professionnel
32:47de santé qui est toujours là.
32:50Il faut absolument
32:50qu'on parle de dopage,
32:51dopage, dopage.
32:52Parce que si on ne parle
32:53que de rêve et de performance,
32:55on va croire que le dopage,
32:56c'est quelque chose
32:56d'anecdotique
32:57et que tout va bien
32:59et puis qu'on va pouvoir
33:00faire effectivement...
33:02Non, moi, ça m'arrive
33:02de voir sur un marathon
33:04des gens qui prennent
33:05un coup de ventoline.
33:06Ben, non.
33:07Il faut expliquer
33:08qu'on met sa vie en jeu.
33:09Il faut raconter l'histoire
33:10de Pantani.
33:11Il faut raconter l'histoire
33:12de tous ces sportifs
33:13d'Allemagne de l'Est.
33:14Que sont-ils devenus
33:1540 ans après ?
33:16Et comment vont-ils ?
33:17Catastrophiques.
33:18Donc ça, il faut en parler.
33:19C'est notre responsabilité.
33:20Et c'est ce qu'on a fait.
33:21Pour conclure.
33:22Simplement, je ne voudrais pas,
33:24ce serait terrible
33:25que nous passions définitivement
33:26du désir, de l'attente,
33:29de l'événement
33:30qui est un événement de sport
33:31à un programme.
33:32Juste un programme.
33:33Parce qu'à ce moment-là,
33:34oui, il y aura une forme
33:35de distraction, de désintérêt.
33:38Et ça, mon Dieu,
33:39ce serait dommage.
33:40Moi, je dirais que merci
33:41aux champions
33:42parce que mes étudiants
33:43dans l'amphithéâtre
33:44en première année de Staps
33:45me demandent,
33:46Madame, est-ce qu'il est dopé ?
33:48Est-ce que c'est possible ?
33:49Est-ce que c'est possible ?
33:51Et moi, j'en profite
33:52pour passer des notions
33:53de physiologie.
33:54Intéressant.
33:55Super.
33:55Et alors, le sportif de haut niveau,
33:57pour conclure.
33:58L'ex-sportif a envie
34:00que le sport ne soit pas dénaturé
34:02pour en faire qu'un spectacle.
34:03Et parce qu'on veut changer
34:05les règles pour déjà
34:06avoir de nouveaux records.
34:08Et il faut se souvenir
34:10que le sport de haut niveau,
34:11c'est avant tout
34:12avoir affaire à des humains.
34:14Et donc, avec la fragilité
34:15que cela comprend.
34:16Et oui, et la vulnérabilité.
34:18Merci, merci beaucoup
34:19à tous les quatre.
34:19C'était passionnant.
34:20Merci à vous
34:20d'avoir participé à cet échange.
34:22Et merci de nous avoir regardés
34:23comme chaque semaine.
34:24Émissions et documentaires
34:25à retrouver en replay
34:26sur notre plateforme
34:27publicsena.fr.
34:28Merci beaucoup.
34:28Sous-titrage Société Radio-Canada
34:41Sous-titrage Société Radio-Canada
34:43Sous-titrage Société Radio-Canada