Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros en ce jour férié sur Europe 1 jusqu'à
00:00:059h30 et sur CNews jusqu'à 10h30. On aimerait célébrer ce matin la victoire du Paris Saint-Germain,
00:00:11saluer cette équipe conquérante qui a compris que les matchs se gagnent à 11 et même à 18. On aimerait
00:00:18féliciter Louis-Henriquet qui a transformé ce club et vaincu la malédiction qui accompagnait le
00:00:24Paris Saint-Germain quand la victoire était proche et que le sort en décidait autrement,
00:00:27hélas, trois personnes qui fêtaient la qualification en finale de ligue des champions tout proche des
00:00:33Champs-Elysées sont blessées ce matin, une est en urgence absolue après qu'une voiture a foncé sur
00:00:40eux. La police a interpellé 43 individus, vitrines cassées sur la plus belle avenue du monde, magasins
00:00:46pillés, l'habituelle dramaturgie qui accompagne certaines victoires parisiennes en football et qui
00:00:51renvoie aux scènes de liesse, bon enfant que chacun a observé durant les Jeux Olympiques cet été.
00:00:57Si aller à Munich le 31 mai emplit le cœur des supporters, le rendez-vous donnera des
00:01:02mots de tête au préfet de police Laurent Nunez. Les images de la nuit sont consternantes,
00:01:07elles n'étonneront personne. Il est impossible de descendre dans la rue quand le PSG remporte un
00:01:12match décisif sans risquer sa vie. Gérald Darmanin disait il y a quelques jours qu'aucun endroit n'est
00:01:18sèche, n'est sûre dans notre pays aucun et surtout pas les Champs-Elysées. Il est 9h, Shana Lousteau.
00:01:26Bonjour Pascal, bonjour à tous. Vous l'avez dit Pascal, la fête a dégénéré cette nuit à Paris
00:01:41après la qualification du PSG en finale de la Ligue des Champions. Dans le secteur des Champs-Elysées,
00:01:47une voiture a roulé sur plusieurs individus. Trois personnes ont été blessées, au moins une est en
00:01:52urgence absolue. A ce stade, on ne sait pas encore si cet acte était délibéré ou non, mais le véhicule
00:01:57en question a été incendié un peu plus loin. Venu Marceau, une cinquantaine de personnes ont été
00:02:02interpellées dans la capitale. Vous êtes 70% à être d'accord avec la phrase de Gérald Darmanin. Vous
00:02:08savez, il n'y a plus aucun endroit safe en France. C'est ce que révèle notre dernier sondage CSA pour
00:02:13CNews Europe 1 et le JDD qu'on vous dévoile ce matin. Ça monte à 93% chez les électeurs de la droite
00:02:20nationale. Et même à gauche, un électeur sur deux est d'accord avec l'affirmation du garde des Sceaux.
00:02:25Et puis, le conclave se poursuit ce matin. De la fumée noire s'est échappé de la cheminée de la
00:02:30chapelle Sixtine hier soir. Ce qui veut dire que le premier vote des cardinaux n'a pas abouti à
00:02:35l'élection d'un nouveau pape. Ils se réuniront aujourd'hui pour une deuxième journée de conclave
00:02:39à huis clos avec deux tours de scrutin le matin et deux autres l'après-midi. Voilà pour l'essentiel de
00:02:44l'information. C'est à vous, Pascal.
00:02:45Chana, on est très heureux d'accueillir Ophélie Roch sur ce plateau. Elle était venue il y a quelques
00:02:50semaines pour nous présenter un livre, Antisèche d'une prof. Elle est professeure de français comme
00:02:55Gérard Millet, même si vous n'êtes pas tous les deux de la même génération. Et puis, Ophélie peut-être
00:03:00a envie de commenter l'actualité. Donc, elle sera avec nous ce matin et elle nous dira ce qu'elle pense
00:03:06de ce qui s'est passé hier soir, j'ai envie de dire. Et puis aussi ce qui se passe dans le monde.
00:03:11On est également avec Jeanne Dotteserre, que vous connaissez, qui est maire du 8e arrondissement,
00:03:16donc maire des Champs-Elysées, qui appartient au Parti Républicain. Vous connaissez Gérard Millet.
00:03:21Vous connaissez évidemment Richard Millet.
00:03:24Richard.
00:03:25Gérard.
00:03:26Oui.
00:03:27Richard Millet.
00:03:28Vous ne normalisez pas tout de suite.
00:03:30Exactement.
00:03:31Vous ne pouvez pas appeler Catherine, ça va.
00:03:32Bon, vous connaissez Philippe Bilger, dont vous avez reconnu cette voix toujours sympathique.
00:03:38Thomas Bonnet, qui est avec nous, et Olivier Dartigolle.
00:03:41On va voir, Madame Dotteserre, les images de la nuit qui sont sidérantes.
00:03:45Et ce qui est encore plus sidérant, c'est l'espace médiatique qui refuse d'en parler.
00:03:50C'est ça qui me sidère ce matin. J'ai écouté les radios, les télévisions.
00:03:52On a l'impression que ça n'existe pas ce qui s'est passé cette nuit.
00:03:55C'est juste des pillages, des gens qui ont tout cassé, des voitures brûlées,
00:03:59et une personne qui est en urgence absolue.
00:04:01Mais manifestement, la victoire du PSG est plus importante.
00:04:04Alors, voyons le sujet de Mathieu Devez, et on en parle ensemble.
00:04:12Une voiture incendiée non loin des Champs-Elysées.
00:04:15Les pompiers doivent intervenir.
00:04:19Dans le même secteur, un autre véhicule a été caillassé.
00:04:22Des barricades en feu ont été érigées.
00:04:26À Paris, des forces de l'ordre visées par des mortiers d'artifice.
00:04:31Certains policiers doivent reculer face à des dizaines d'individus violents.
00:04:38Les CRS multiplient les charges à l'encontre de pseudo-supporters
00:04:42et font usage de gaz lacrymogènes pour les disperser.
00:04:47Sur les Champs-Elysées, face à face tendue entre ultra du Paris Saint-Germain
00:04:51et des policiers, autour d'un canon à eau.
00:04:54Dans une rue perpendiculaire aux Champs-Elysées, une voiture percute trois personnes.
00:04:59Contacté, la police évoque des circonstances encore indéterminées
00:05:02et précise que les blessés ont été pris en charge par les secours.
00:05:06Au moins, l'un d'entre eux est en urgence absolue.
00:05:09À quelques mètres de là, des commerces dégradés et pillés.
00:05:12Réaction ferme du porte-parole du Rassemblement National, Mathieu Vallée.
00:05:16Regardez ces abrutis casser cette vitrine d'un magasin totalement vide.
00:05:20Tu casses, tu payes, c'est ça ?
00:05:21Je rajouterais, tu nettoies.
00:05:23Demain, on va encore demander aux agents de la propreté de Paris d'éponger leur dinguerie.
00:05:27Selon la préfecture de police, au moins 43 personnes ont été interpellées.
00:05:33Madame Dotser, nous n'inventons pas ces images.
00:05:35Je le répète, ce qui est absolument sidérant, parce que j'ai écouté ce matin...
00:05:40Je vais les citer d'ailleurs.
00:05:42Oui, je pourrais les citer, LCI, BFM, j'ai écouté RTL et ça.
00:05:45Mais personne ne parle de ça comme j'en parle ce matin.
00:05:48En fait, c'est juste sidérant.
00:05:50Tu ne peux pas célébrer un match de football sans avoir ces scènes-là.
00:05:53Elles disent tout de notre pays.
00:05:55Mais alors, les journalistes ?
00:05:57Or, ça ne les intéresse pas.
00:05:58J'ai entendu un journaliste, un éditorial ce matin, un présentateur, dire
00:06:01« La fête est un peu gâchée ».
00:06:03Tu parles.
00:06:05Ça va au-delà.
00:06:07Absolument.
00:06:07Alors, comment va l'huitième arrondissement ce matin ?
00:06:09Écoutez, on essaie d'aller bien.
00:06:11J'étais sur les champs jusqu'à 22h30 hier soir, c'est vrai.
00:06:15J'ai vu les forces de l'ordre.
00:06:17J'ai vu aussi énormément de touristes.
00:06:19C'était Bonenfant.
00:06:20Et tout de suite après, vers 23h30, minuit, ils ont tous déboulé.
00:06:25Et d'un seul coup, ça a été l'émeute.
00:06:29L'émeute.
00:06:29Donc, on a vu ce qui s'est passé.
00:06:30Bon, la racaille a déboulé.
00:06:36Et ils ont fracassé une vitrine, un salon de coiffure, Saberny.
00:06:40Donc, Saberny, c'est Avenue Marceau.
00:06:43C'est une rue qui est juste derrière l'Avenue de Champs-Elysées.
00:06:46Et ensuite, ils ont débarqué sur les champs.
00:06:48Il y a eu cette voiture qui a été brûlée, déblassée.
00:06:52Oui, nous ne pouvons plus supporter cette situation.
00:06:56C'est inadmissible.
00:06:58Et je l'ai prévenu.
00:06:59Parce que déjà, en 1998, il y a eu cette conductrice qui a paniqué,
00:07:04qui a roulé sur une trentaine de personnes.
00:07:07Je pense que le conducteur de cette fameuse voiture,
00:07:11je crois que c'est une Mercedes,
00:07:12qu'ils ont brûlée ensuite.
00:07:14Donc, toute cette racaille, on n'en peut plus.
00:07:17Alors, c'est Jean-Baptiste Marty qui me donnait des informations très précises.
00:07:20La voiture qui brûle, c'est effectivement la voiture, visiblement, qui a roulé.
00:07:24Qui est une voiture d'ailleurs de luxe.
00:07:26Qui, quand on dit, le conducteur sans doute a été pris de panique.
00:07:29Il a roulé, ce qu'il ne faut évidemment pas faire.
00:07:32Et il s'est enfui, ce conducteur.
00:07:33D'ailleurs, il est recherché.
00:07:34Ce sont des informations de Jean-Baptiste Marty d'Europe.
00:07:39Et après, la voiture a été brûlée.
00:07:41Mais, en fait, ces images, je le répète absolument, mais sidérantes.
00:07:46Quand vous dites qu'ils ont des boulets, d'ailleurs, vous parlez de qui ?
00:07:50De toute la racaille de la banlieue.
00:07:52Pardon, mais j'ai vu, des centaines de voitures sont arrivées du côté du boulevard Malser.
00:07:59Donc, ils arrivent directement de la banlieue, de la porte d'Anière,
00:08:03de la porte Champéret.
00:08:05Donc, ils ont déboulé sur le boulevard Malser pour aller sur les Champs-Elysées.
00:08:10Et, effectivement, comme sur les Champs, c'était protégé.
00:08:13Parce que, comme vous le savez, aujourd'hui, il y a une cérémonie officielle à l'Arc de Triomphe.
00:08:18Donc, ils ont emprunté d'autres rues qui n'ont pas été surveillées, malheureusement.
00:08:22Et, ça s'est passé à Mneu Marceau.
00:08:25Les propos que vous apportez, ce sont vous qui les rapportez.
00:08:29Il faut avoir une forme de prudence lorsque vous dites « ils ont déboulé », bien sûr.
00:08:35Il faudra voir le profil des 50 interpellés.
00:08:36Il faudra voir exactement le profil des 43 interpellés, bien évidemment.
00:08:41Mais, ces images, je le disais, elles font écho à ce qui s'est passé pendant les Jeux Olympiques
00:08:47où il n'y avait pas un souci.
00:08:48Pas un souci pendant les Jeux Olympiques.
00:08:50Il y avait une foule bon enfant qui célébrait les victoires, etc.
00:08:53Mais, ce que vous me dites est très intéressant.
00:08:55C'est-à-dire que jusqu'à 22h30, il n'y a pas de souci.
00:08:57Et, c'est à partir de 22h30, des gens qui viennent sur les Champs-Elysées
00:09:01pour manifester leur joie ou leur violence.
00:09:04Je ne sais pas comment dire.
00:09:05Mais, je vous assure, c'est tellement sidérant
00:09:10qu'on ne peut pas s'habituer à cela.
00:09:13Et vous avez raison de le dire ce matin.
00:09:15Mais, je crois que je suis le premier média à vous demander votre témoignage.
00:09:20Absolument.
00:09:21C'est aussi ça qui est intéressant.
00:09:22Quand je parle de l'espace médiatique, vous êtes maire du 8e arrondissement.
00:09:25Est-ce que d'autres médias vous ont contacté ?
00:09:27Non, surtout pas.
00:09:30Surtout pas, faut pas, on ne veut pas voir ça.
00:09:32Et donc, comme vous êtes passés sur CNews,
00:09:35je pense que pas mal de gens vont vous appeler aujourd'hui.
00:09:38Mais si on ne vous appelle pas, à ce moment-là,
00:09:40non, ben non, c'est la joie, c'est la communion,
00:09:43on ne va pas montrer ça.
00:09:44Ecoutez, arrêtez, soyons positifs.
00:09:46Je connais ça par cœur, je ne peux pas vous dire autre chose.
00:09:49Et ça, effectivement, ça m'agace.
00:09:51Parce que notre métier, c'est témoigner de la réalité.
00:09:54La réalité, c'est qu'on ne peut pas célébrer.
00:09:56Et alors, le 31 mai, je ne vous explique pas, le 31 mai,
00:09:59parce que, et même si le PSG gagne et que veut organiser
00:10:02simplement ce qui se passe dans toutes les villes du monde,
00:10:05simplement de se balader avec un quart,
00:10:08et de saluer la foule,
00:10:10je ne suis même pas sûr qu'on puisse le faire à part.
00:10:11Si, ça se sécurise.
00:10:13On a pu le faire sur des Coupes du Monde,
00:10:15on a pu le faire, les JO, il n'y a eu aucun problème,
00:10:17parce qu'il y a eu aussi un dispositif de sécurisation hors normes.
00:10:21Quand on veut assurer la tranquillité publique,
00:10:22quand on y met les moyens, ça fonctionne.
00:10:24Les publics ne sont pas les mêmes.
00:10:25C'est très difficile.
00:10:26J'étais à la finale de la Coupe du Monde sur les Champs-Elysées,
00:10:28c'était catastrophique.
00:10:28Les publics ne sont pas les mêmes.
00:10:30Que vous le vouliez ou non,
00:10:32les publics ne sont pas les mêmes.
00:10:34Le public du PSG, ce n'est pas le même
00:10:35que les publics des Jeux Olympiques.
00:10:38Et du foot, c'est le public...
00:10:40Philippe Bilger.
00:10:42Pascal, je me demande,
00:10:44probablement il y a des médias
00:10:46qui vont parler de ce qui s'est passé
00:10:48durant la nuit,
00:10:49mais ce que je crois,
00:10:51c'est qu'ils ne comprennent pas
00:10:52la gravité de ce qui s'est passé.
00:10:54Ah si, ils ne le comprennent parfaitement,
00:10:55mais ils ne veulent pas en parler.
00:10:56Croyez-moi, ils comprennent...
00:10:58Et c'est parce qu'ils comprennent la gravité
00:11:00qu'ils ne veulent pas en parler.
00:11:01C'est l'exacte contraire.
00:11:02Ils en parlent, mais ils minimisent.
00:11:04La fête est un peu gâchée,
00:11:05c'est ce que j'ai entendu,
00:11:06ce présentateur.
00:11:08La fête a été un petit peu gâchée.
00:11:10Richard Millet.
00:11:10Ce qui me passionne,
00:11:11c'est un mot,
00:11:12si vous me permettez.
00:11:13D'abord, il y a des gens,
00:11:15vous l'avez dit,
00:11:16Madame le maire,
00:11:16qui viennent naturellement
00:11:18pour gâcher la fête,
00:11:20pour briser,
00:11:21pour accomplir des violences.
00:11:23Et par moment,
00:11:24je me demande
00:11:25s'il y a quelque chose
00:11:27de structurel.
00:11:28Il faut peut-être accepter
00:11:30qu'une infime catégorie
00:11:31de citoyens,
00:11:33au fond,
00:11:34est intrinsèquement
00:11:35violente et perverse.
00:11:38Richard Millet,
00:11:39votre sentiment ?
00:11:40Vous disiez, Madame,
00:11:41que vous avez vu arriver
00:11:43ces gens de banlieue
00:11:45et vous disiez
00:11:46qu'ils avaient garé
00:11:48leur voiture,
00:11:48donc ce n'est pas possible
00:11:50de savoir qui c'est.
00:11:52La première question.
00:11:54Et la deuxième,
00:11:55pourquoi est-ce que
00:11:56vos confrères
00:11:56ne veulent pas en parler ?
00:11:58C'est dans le politique.
00:11:59Oui.
00:12:00Voilà.
00:12:00Ils ne veulent pas en parler
00:12:01parce que c'est politique.
00:12:04Parce que ça vient de banlieue.
00:12:05Bon, on n'ira pas plus loin, mais...
00:12:07Non, mais je pense que
00:12:08c'est une analyse possible.
00:12:10En tout cas,
00:12:10ils n'en parlent pas.
00:12:11Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:12:12Ils n'en parlent pas.
00:12:13Je mets au défi
00:12:14d'écouter les radios ce matin.
00:12:16Je ne parle pas d'Europe 1.
00:12:18Je mets au défi,
00:12:19ils n'en parlent pas.
00:12:21Voilà.
00:12:21Ils disent ça à la marge.
00:12:23Alors évidemment,
00:12:24s'ils étaient là,
00:12:25ils vous diraient,
00:12:25on en a parlé.
00:12:27En fait,
00:12:27c'est l'événement
00:12:30le plus important.
00:12:31C'est ça la vérité.
00:12:32L'événement le plus important,
00:12:33ce n'est pas la victoire du PSG,
00:12:34c'est ce qui s'est passé
00:12:35dans la rue.
00:12:35C'est ça l'événement
00:12:36le plus important.
00:12:37Et ça,
00:12:38il le nie.
00:12:39On peut traiter les deux.
00:12:41C'est deux choses
00:12:42complètement différentes.
00:12:43Vous pouvez traiter
00:12:43la soirée
00:12:44sur la dimension sportive
00:12:48qui est aussi une actualité
00:12:49et sur l'autre dimension,
00:12:50vous pouvez faire les deux.
00:12:51Je suis d'accord avec vous.
00:12:53Je suis d'accord avec vous.
00:12:55Mais il y a une hiérarchie
00:12:56entre quelqu'un
00:12:57qui est en urgence absolue
00:12:59et puis le but
00:13:00du Paris Saint-Germain.
00:13:02Excusez-moi,
00:13:02je ne mets pas ça
00:13:03sur le même plan.
00:13:04Ce n'est pas exactement
00:13:04la même chose.
00:13:05C'est vrai que c'est
00:13:06d'autant plus
00:13:06étonnant qu'ils n'en parlent pas.
00:13:07C'est d'autant plus étonnant
00:13:08qu'ils n'en parlent pas
00:13:09que les images
00:13:09sont d'une rare violence.
00:13:10Cette voiture
00:13:11qui roule comme ça
00:13:12sur les gens.
00:13:13C'est choquant
00:13:15qu'on n'en parle pas
00:13:15parce que c'est quand même
00:13:17des images.
00:13:17Je ne sais pas,
00:13:18on dirait que c'est l'émeute
00:13:19et en effet
00:13:20dans une sorte
00:13:21d'indifférence généralisée
00:13:23qui me sidère en fait.
00:13:25C'est une émeute.
00:13:27C'est une émeute.
00:13:28Oui, c'est une émeute.
00:13:29C'est une émeute.
00:13:30C'est ce que disent
00:13:30les gens qui viennent
00:13:32sur les Champs-Élysées
00:13:33pour effectivement casser
00:13:34parce que
00:13:35c'est des codes différents.
00:13:37Il y a une volonté
00:13:38peut-être de casser,
00:13:40de célébrer aussi
00:13:40d'une manière différente.
00:13:42Tout ça est une société
00:13:42qui a effectivement...
00:13:44Je pense que c'est vrai.
00:13:44Le sport devient un prétexte.
00:13:46De toute façon,
00:13:47toutes les sorties
00:13:49entre guillemets...
00:13:50Oui, il y a un effet d'aubaine.
00:13:51Oui, c'est ça.
00:13:52Tous les rassemblements
00:13:53où il y a des milliers de personnes
00:13:54aujourd'hui,
00:13:54vous avez des violences.
00:13:55Je pense par exemple
00:13:55à la Fort-du-Trône.
00:13:56On n'en a pas beaucoup parlé.
00:13:57Vous avez vu des images
00:13:58qui nous venaient
00:13:58de la Fort-du-Trône.
00:13:59Vous aviez des images
00:14:00de violences.
00:14:01Pas à ce point-là,
00:14:02bien heureusement,
00:14:03mais il y avait quand même
00:14:03des images de violences.
00:14:04En fait, on se posait la question
00:14:05est-ce qu'on peut encore
00:14:06organiser des événements
00:14:06en France
00:14:07sans avoir ces...
00:14:08Oui, la réponse est oui.
00:14:10Je suis désolé de vous le dire.
00:14:12La réponse est oui.
00:14:12Ça dépend des publics.
00:14:14À Roland-Garros,
00:14:15il n'y aura pas de soucis.
00:14:17Pardonnez-moi
00:14:17de le dire comme ça.
00:14:20Il y aura tous les jours
00:14:2125 000 personnes
00:14:22à Roland-Garros.
00:14:23Il n'y aura pas de soucis.
00:14:24Alors, on va me dire
00:14:24que c'est le public du tennis.
00:14:25Ce n'est pas le même
00:14:26que le public du foot,
00:14:27sans doute, sans doute.
00:14:28Mais pendant les Jeux Olympiques,
00:14:29il n'y a pas eu de soucis.
00:14:31C'était un autre public,
00:14:32c'était un public
00:14:32de plus bon enfant.
00:14:34Alors, c'est vrai
00:14:34qu'il y avait une sécurité
00:14:35maximum.
00:14:36Qu'est-ce qui va se passer
00:14:37pour le 31 mai ?
00:14:38Il faut faire quoi ?
00:14:39Il faut fermer les champs éliés.
00:14:40Qu'est-ce que vous préconisez ?
00:14:42Et je rappelle que
00:14:42les gens vous connaissent,
00:14:43bien sûr,
00:14:44Jeanne Dautocerre,
00:14:45vous êtes la maire
00:14:45du 8e arrondissement,
00:14:47mais vos commerçants,
00:14:47ils doivent en avoir marre.
00:14:48Qu'est-ce que vous allez dire
00:14:49aux préfets de police ?
00:14:50On ferme les champs,
00:14:50le soir ?
00:14:51Il faudrait.
00:14:52On a eu,
00:14:53par certains événements,
00:14:57sur les Champs-Elysées,
00:14:58et le préfet de police
00:14:59a fermé les Champs-Elysées,
00:15:01ne pas autoriser
00:15:02que les supporters
00:15:04viennent sur les champs.
00:15:06Donc, hier,
00:15:08comme aujourd'hui,
00:15:09on a une belle cérémonie,
00:15:10les effectifs sont aussi
00:15:12mobilisés du côté
00:15:14de l'Arc de Triomphe,
00:15:15et je crois
00:15:16qu'on n'a pas
00:15:17pris la mesure
00:15:19et ces personnes-là
00:15:21sont arrivées
00:15:21par d'autres rues
00:15:23et notamment
00:15:24l'avenue Monceau,
00:15:25l'avenue Marceau,
00:15:26et c'est comme ça
00:15:27qu'on a vu ces images
00:15:27de cette voiture.
00:15:28Et les policiers
00:15:29ont autre chose à faire,
00:15:30franchement.
00:15:31Écoutez, moi,
00:15:31je leur rends vraiment
00:15:32hommage parce qu'ils font
00:15:33un travail exceptionnel
00:15:36et vous parlez
00:15:37des JO.
00:15:38Oui, pendant les JO,
00:15:39il y avait beaucoup plus
00:15:40d'effectifs,
00:15:41mais là,
00:15:422 000 policiers déjà
00:15:43sur les champs
00:15:44pour protéger
00:15:45le dispositif
00:15:46de l'Arc de Triomphe
00:15:48parce qu'aujourd'hui,
00:15:48à 17h,
00:15:49il y a une cérémonie
00:15:50officielle
00:15:50avec le président
00:15:51de la République,
00:15:52avec les ambassadeurs,
00:15:54des personnalités,
00:15:55donc ils ne peuvent pas
00:15:56être partout.
00:15:57Moi, ce que j'ai vu
00:15:57hier soir
00:15:58sur l'avenue de Champs-Elysées,
00:15:59je leur ai rendu hommage,
00:16:01ils font le maximum,
00:16:02mais ce n'est pas normal
00:16:03d'accepter
00:16:04qu'il y ait une population
00:16:05qui arrive
00:16:06rien que pour cela,
00:16:07c'est-à-dire
00:16:07qu'affronter la police,
00:16:09casser,
00:16:10brûler,
00:16:11voilà,
00:16:11donc on n'en peut plus
00:16:12et je pense
00:16:13que nos concitoyens,
00:16:14ils sont dans le même
00:16:15état d'esprit que moi,
00:16:16on n'en peut plus.
00:16:17Mais quand je parle
00:16:18de mes confrères,
00:16:18je demandais à Marine Lançon,
00:16:20je peux le dire,
00:16:21vous savez,
00:16:21je suis toujours au plus près
00:16:22de ce que je pense,
00:16:23que font nos confrères
00:16:24en ce moment ?
00:16:24Ils ne parlent pas de ça du tout,
00:16:25ils parlent du foot.
00:16:26Ils ont raison d'ailleurs,
00:16:27sans doute,
00:16:28mais ils ne veulent pas
00:16:29parler de la réalité,
00:16:30c'est très bien.
00:16:30C'est très bien pour eux.
00:16:34Et après,
00:16:35ils s'étonnent,
00:16:36ils disent,
00:16:36ben oui,
00:16:36ça ne marche pas.
00:16:37Ben oui,
00:16:37si tu ne parles pas
00:16:38de la réalité,
00:16:38ça ne peut pas marcher.
00:16:40Absolument.
00:16:40Et un des problèmes
00:16:41majeurs de ce pays,
00:16:42c'est le traitement
00:16:43de l'actualité
00:16:44par les journalistes.
00:16:45Pardonnez-moi de le dire.
00:16:46Pardonnez-moi de le dire
00:16:47comme ça.
00:16:47Et c'est un vrai problème.
00:16:48C'est un problème central
00:16:50de nos métiers,
00:16:51c'est-à-dire que la réalité
00:16:52n'est pas rapportée
00:16:54par les médias.
00:16:55C'est vrai.
00:16:56Autre réalité,
00:16:57on peut imaginer
00:16:57que les 50 personnes
00:16:59interpellées rentreront
00:17:00chez elles tranquillement.
00:17:03Tu casses,
00:17:03tu répares,
00:17:04c'était un beau slogan,
00:17:04mais dans les faits,
00:17:05ça se confie.
00:17:07C'est intéressant d'ailleurs.
00:17:09Peut-être pas les 50,
00:17:11j'espère.
00:17:11C'est frappant comme deux actuelles.
00:17:12En fait,
00:17:13les 50 devraient dormir
00:17:14en prison ce soir.
00:17:15Qu'est-ce que vous voulez
00:17:15que je vous dise
00:17:16dans une société qui marche ?
00:17:17Bien sûr.
00:17:18Parce que ça serait
00:17:19au moins dissuasif,
00:17:20mais tu n'y arriveras pas
00:17:21non plus.
00:17:22Donc, en fait,
00:17:23c'est désespérant.
00:17:24La vérité,
00:17:25c'est que c'est désespérant.
00:17:26Il y a le laxisme,
00:17:27effectivement côté judiciaire
00:17:29qui fait qu'ils savent.
00:17:31Parce que je ne pense pas
00:17:32que ce soit la première fois.
00:17:33Parce que malheureusement,
00:17:34j'ai quand même vu et subi.
00:17:37Et ces gens-là,
00:17:39tant qu'ils ne sont pas punis,
00:17:41eh bien,
00:17:41on recommenceront.
00:17:43Vous avez évidemment raison.
00:17:44Alors,
00:17:45parlons football quand même.
00:17:46D'abord,
00:17:46il y a eu un sondage de la sécurité
00:17:47que je voulais vous montrer.
00:17:48Un sondage de la sécurité.
00:17:50Il n'y a plus un lieu.
00:17:50Voilà,
00:17:5170% des gens sont d'accord.
00:17:52Donc, vous voyez,
00:17:52il n'y a plus en France
00:17:53un lieu où nous sommes en sécurité.
00:17:5570% et 30% simplement
00:17:56ne sont pas d'accord.
00:17:57Mais c'est intéressant
00:17:58quand vous regardez
00:17:58les électeurs écolos,
00:18:00ça tombe à 26%.
00:18:01Donc, vraiment,
00:18:02c'est les seuls d'ailleurs.
00:18:03Même à gauche,
00:18:03il y a quand même des gens
00:18:04qui partagent ce constat.
00:18:05Mais alors,
00:18:05les écolos,
00:18:06pas du tout.
00:18:0626% seulement partagent ce constat.
00:18:09Donc,
00:18:09on comprend un peu mieux
00:18:09pourquoi les maires écolos
00:18:11n'agissent pas.
00:18:12Ils ont quand même
00:18:13le maire écolos de Grenoble.
00:18:15C'est terrifiant.
00:18:16Au fil d'Iroc.
00:18:17Non, non,
00:18:17je rebondissais
00:18:19sur ce que disait
00:18:20mon collègue.
00:18:21Mais c'est vrai
00:18:22que le maire écologiste
00:18:24de Grenoble
00:18:25a fait de sa ville
00:18:25un vrai gâtapant.
00:18:26Mais si, en effet,
00:18:27les grenoblois
00:18:28ont le sentiment
00:18:29de ne pas s'en tirer
00:18:31en danger,
00:18:32oui,
00:18:32ça peut expliquer
00:18:33pourquoi
00:18:33ils continuent
00:18:35à voter pour lui.
00:18:37Alors,
00:18:37célébrons quand même
00:18:38le match
00:18:38parce que c'est ça
00:18:39qui est triste.
00:18:40C'est qu'on aimerait
00:18:40parler que de football.
00:18:42Regardez cette séquence
00:18:42après la victoire
00:18:43parce que le PSG
00:18:44vraiment est une grande équipe.
00:18:46C'est fait !
00:18:47C'est fait !
00:18:49Le Paris Saint-Germain
00:18:50est au rendez-vous
00:18:51de son histoire.
00:18:53Le Paris Saint-Germain
00:18:54est au rendez-vous
00:18:55de son rêve.
00:18:56Regardez,
00:18:56Sydney,
00:18:57ces images magnifiques.
00:18:59Paris avait un rêve.
00:19:01Avec un rêve.
00:19:02Le PSG va
00:19:02pouvoir rassurer derrière.
00:19:05Ça n'a pas été
00:19:06le match
00:19:06qu'on imaginait,
00:19:08on va dire.
00:19:08Ça a été un match
00:19:09et une qualification
00:19:10dans la souffrance.
00:19:12Hakimil,
00:19:13un des acteurs majeurs
00:19:13de ce match
00:19:14et lui
00:19:14qui a marqué
00:19:15le deuxième but
00:19:16dont Paris a bien eu besoin
00:19:18pour souffrir
00:19:19un petit peu moins
00:19:20dans cette fin de partie
00:19:23qui est...
00:19:24Finale de Ligue des Champions.
00:19:25Fantastique !
00:19:26Ah, bravo !
00:19:27Bravo, messieurs !
00:19:28Bravo pour cette
00:19:29double confrontation.
00:19:31Paris Saint-Germain
00:19:32a montré
00:19:33dans cette confrontation
00:19:35vers l'Arsenal
00:19:36qu'il est un grand Europe.
00:19:37C'est beau !
00:19:42C'est merveilleux !
00:19:44Ce stade
00:19:44qui mérite bien
00:19:45un feu d'artifice
00:19:46cette épopée parisienne
00:19:48qui aura été fantastique
00:19:50de bout en bout
00:19:51et ce n'est pas terminé !
00:19:53Et bravo à toute l'équipe
00:19:54de Canal.
00:19:55La voix de Paul Tchoukriel
00:19:56avec Sidney Kovus.
00:19:58Un super tandem
00:19:59de commentateurs.
00:20:00Il y avait Hervé Matou,
00:20:01bien sûr.
00:20:02Il y avait...
00:20:02Margot Dumont
00:20:03qui est formidable
00:20:05qui fait les interviews
00:20:07dans toutes les langues.
00:20:09Hervé Matou,
00:20:10l'inamovible Hervé Matou.
00:20:12Mais il est formidable,
00:20:13Hervé, bien sûr.
00:20:14Et puis David Ginola
00:20:16qui est...
00:20:17Qui est bronvé.
00:20:18Et Laure Boulot
00:20:19que j'ai dû oublier.
00:20:20Donc vraiment,
00:20:21bravo à cette équipe
00:20:22de Canal
00:20:22qu'on retrouvera
00:20:23le 31 mai.
00:20:23Vous serez peut-être
00:20:24d'ailleurs à Munich,
00:20:25Madame de Pousser.
00:20:26Vous serez peut-être invitée.
00:20:27Je crois que je serai
00:20:27plutôt dans mon arrondissement.
00:20:29J'espère que les dispositifs
00:20:31seront différents et qu'on va...
00:20:33Il y avait 2000 personnes
00:20:34par été d'hier soir.
00:20:35En plus, c'était prévu.
00:20:36Il y avait du monde.
00:20:362000 policiers.
00:20:37Il y avait 2000 policiers.
00:20:38Oui, 2000 policiers.
00:20:39Mais malheureusement,
00:20:40il aurait fallu protéger
00:20:42les axes de proximité.
00:20:44Parce qu'eux, ils le savent.
00:20:46Tous ceux qui viennent,
00:20:47ils savent exactement
00:20:48où se trouve la police,
00:20:49les forces de l'ordre.
00:20:51Monsieur Bilger,
00:20:52qui est un fan de foot.
00:20:52Alors, ce qui est tout à fait étonnant,
00:20:54c'est qu'il va donc avoir
00:20:54une finale de Ligue des champions
00:20:56entre l'ennemi intime
00:20:58de l'Olympique de Marseille.
00:21:01Saint-Germain.
00:21:02Et l'ennemi intime
00:21:02de l'AC Milan,
00:21:03qui est l'inter-Minan.
00:21:04Or, Marseille-Milan,
00:21:05c'était une finale en 1993
00:21:07à Munich,
00:21:08à jamais les premiers
00:21:08remportés par l'OM.
00:21:10Et là, ça va être
00:21:11PSG inter-Milan.
00:21:13Et c'est à Munich.
00:21:1532 ans plus tard.
00:21:18J'ai eu un choc
00:21:20en voyant que Barcelone
00:21:22était éliminée.
00:21:23Pourquoi ?
00:21:24C'est ce qui vous a...
00:21:25C'est au visage.
00:21:28Du coup, vous avez trouvé
00:21:31la seconde mi-temps
00:21:32de Barcelone éblouissante.
00:21:34Oui.
00:21:35Éblouissante.
00:21:35Vous avez raison,
00:21:36mais il est possible
00:21:38que Barcelone et l'Inter
00:21:40soient moins forts
00:21:40que le Paris Saint-Germain.
00:21:42Et notamment défensivement.
00:21:43Je l'espère.
00:21:44Vous avez vu cette statistique ?
00:21:45Tous les finales à Munich
00:21:47ont vu un sacre
00:21:48d'un champion
00:21:48qui ne l'avait jamais été
00:21:49auparavant.
00:21:50C'est-à-dire que
00:21:50toutes les finales
00:21:51des champions
00:21:51qui se sont jouées à Munich,
00:21:52c'est un nouveau vainqueur
00:21:53inédit.
00:21:54Ce n'est pas le même stade.
00:21:55D'accord.
00:21:56Là, c'était le stade olympique
00:21:57de Munich en 1993.
00:22:00Et là, ça sera
00:22:00le nouveau stade du Bayern.
00:22:01Donc, on pourrait avoir
00:22:02un nouveau champion,
00:22:03une équipe qui ne l'a jamais remporté,
00:22:05le Paris Saint-Germain,
00:22:05en l'occurrence.
00:22:06C'est tout le même stade.
00:22:06Je pense que le PSG,
00:22:07ils sont favoris.
00:22:08Et peut-être un ballon d'or
00:22:09pour le pouvoir du PSG ?
00:22:12Dembele ?
00:22:12Dembele peut avoir
00:22:14le ballon d'or.
00:22:15Mais c'est l'année
00:22:16où Messi n'est pas là.
00:22:18C'est l'année
00:22:19où El Mappé n'est pas là.
00:22:20C'est le pape, là ?
00:22:21Ah non, pardon.
00:22:22Non, ce n'est pas le pape.
00:22:23Il arrive sur les plateaux.
00:22:24Je ne crois pas.
00:22:26C'est Thomas Hille, peut-être,
00:22:27qui...
00:22:27On pourrait mettre une fumée.
00:22:28Ballon d'or, Thomas Hille, peut-être ?
00:22:29Non, parce qu'on a dit
00:22:30qu'à 10h,
00:22:30on pourrait avoir
00:22:31le résultat de vote.
00:22:32Eh bien, écoutez,
00:22:33je vais demander à Thomas Hille
00:22:34qu'il y a des informations.
00:22:36Cher Thomas,
00:22:37vous travaillez même
00:22:38le 8 mai, c'est fou.
00:22:40Vous savez que le PSG
00:22:42a fait un score d'audience
00:22:43colossalier.
00:22:44Ah, dites-moi ?
00:22:453 400 000 téléspectateurs.
00:22:48Oui, en plus,
00:22:49c'était jour férié,
00:22:50veille de jour férié.
00:22:51Donc, je ne suis pas étonné.
00:22:52Mais sur Canal,
00:22:53vous avez regardé ?
00:22:54Bien sûr, évidemment.
00:22:55Vous avez des jeunes enfants ?
00:22:57J'en ai deux.
00:22:58Ils iraient sur les Champs-Elysées
00:23:00faire la fête après le match ?
00:23:01Ah non, je ne suis pas prêt
00:23:02de les laisser y aller.
00:23:03Non, ça, c'est sûr.
00:23:04Non, non, ils étaient
00:23:04sagement à la maison.
00:23:06Vous recevez Marie ?
00:23:06Ils ont 9 et 12 ans, voilà.
00:23:099 et 12 ans, vous savez,
00:23:11faites très attention,
00:23:12parce que ça commence
00:23:13à sortir un peu
00:23:14à cet âge-là maintenant.
00:23:16C'est léger.
00:23:17Bon, dites-moi,
00:23:18vous êtes avec Marie-Christine Barraud,
00:23:19je crois.
00:23:20Oui, tout à l'heure,
00:23:20Marie-Christine Barraud
00:23:21va nous rejoindre.
00:23:22Grande comédienne,
00:23:22elle incarne Gisèle Halimi
00:23:25sur scène.
00:23:26Eh bien, nous vous écouterons
00:23:27et nous irons la voir.
00:23:28Merci, les 9h22,
00:23:29on va marquer une pause
00:23:30dans une seconde
00:23:33et on va...
00:23:33Merci beaucoup,
00:23:34Madame Dotser,
00:23:35parce que j'imagine aujourd'hui
00:23:36que vous allez avoir
00:23:36beaucoup de travail,
00:23:37vous allez aller voir
00:23:38vos commerçants
00:23:38et vous allez avoir
00:23:40des rendez-vous,
00:23:40j'imagine,
00:23:41avec les préfets de police.
00:23:43Il y a cela
00:23:43et puis surtout
00:23:44la cérémonie du 8 mai
00:23:45que nous célébrons.
00:23:48C'est le soir aujourd'hui,
00:23:49d'habitude c'est le matin.
00:23:49Oui, mais nous en mairie,
00:23:51on le fait le matin.
00:23:53Et pourquoi c'est le soir, Thomas ?
00:23:54Pour qu'il y ait le plus
00:23:55de monde possible
00:23:56qui puisse regarder
00:23:58soit sur place,
00:23:59soit à la télévision,
00:23:59la cérémonie.
00:24:00C'est comme ça
00:24:00que ça a été présenté
00:24:01en tout cas par l'Elysée.
00:24:01Parce qu'il y a un monde
00:24:02à 10h30 le matin
00:24:03qui est à 17h le soir.
00:24:04C'est en tout cas
00:24:04le calcul,
00:24:05le pari de l'Elysée.
00:24:07C'est un pari ?
00:24:07Il y a un spectacle.
00:24:09Il y a un spectacle
00:24:09à l'acte de triomphe.
00:24:11Et pas de représentants étrangers,
00:24:12les ambassadeurs,
00:24:13mais c'est une cérémonie
00:24:14qui est plutôt nationale.
00:24:15En plus, là,
00:24:16c'est un anniversaire important.
00:24:18C'est 80 ans.
00:24:19Absolument.
00:24:20C'est frappant d'ailleurs
00:24:20comme les deux actualités
00:24:21sans trop choc.
00:24:22Au même endroit,
00:24:22vous avez eu cette nuit
00:24:23des émeutes
00:24:24et le lendemain,
00:24:25les commémorations
00:24:25de la Seconde Guerre mondiale.
00:24:27En 80 ans,
00:24:28il s'est passé des choses.
00:24:28Ophélie Roch.
00:24:29Non, mais c'est vrai
00:24:30que c'est ironique.
00:24:30Guerre et paix,
00:24:31si j'ose dire.
00:24:32C'est ironique
00:24:33qu'on fête la paix aujourd'hui
00:24:34et qu'hier,
00:24:35on ait une violence civile.
00:24:36C'est fou en fait.
00:24:38Le timing est tellement révélateur
00:24:44français comme vous.
00:24:45Je vois avec plaisir
00:24:46qu'il y a des profs
00:24:47heureux encore.
00:24:48Oui.
00:24:48Je suis très étonné.
00:24:49Vous voyez,
00:24:49vous êtes toujours pessimiste.
00:24:50Ophélie, elle est heureuse.
00:24:52Elle a écrit un bouquin
00:24:53qui s'appelle
00:24:53Les antisèches,
00:24:54antisèches d'une prof.
00:24:56Mais bon, elle se bat.
00:24:57Elle se bat, oui.
00:24:58Oui, oui, non, il faut.
00:24:59De toute façon,
00:24:59je pense qu'il faut toujours...
00:25:01On peut appréhender les choses
00:25:03de manière...
00:25:05Comment dire ?
00:25:05Avec un sourire,
00:25:06même si le fond du discours
00:25:07est grave en fait.
00:25:08L'un n'empêche pas l'autre
00:25:08et je pense que c'est une politesse en fait.
00:25:10Sourire est une politesse.
00:25:14Nous revenons dans une seconde.
00:25:15Merci beaucoup,
00:25:16Mme Dotteser.
00:25:17Et on va parler du conclave
00:25:18Straumnes.
00:25:20Alors là...
00:25:21Merci.
00:25:21Et quoi ?
00:25:22Nous avons un spécialiste absolu.
00:25:24Qui ça ?
00:25:25Olivier Lartigol.
00:25:26Vous avez échappé depuis...
00:25:27Lartigol est spécialiste du conclave ?
00:25:29On l'a encore remarqué hier.
00:25:31Le conclave sur les retraites, peut-être.
00:25:32Quelques petites...
00:25:33Le conclave sur les retraites, vous...
00:25:34Ça me passionne.
00:25:35Il n'y a pas eu de pape, Olivier, je crois.
00:25:37Non.
00:25:38Non, je ne crois pas.
00:25:39Ah, l'image...
00:25:40Non, ne désespérez pas.
00:25:41Voilà.
00:25:42Madame, monsieur, bonsoir.
00:25:43Au direct.
00:25:44De la place Saint-Pierre-à-Rome.
00:25:48Nous attendons, madame, monsieur, bonjour.
00:25:50La fumée blanche.
00:25:52Il n'y a pas grand monde, là.
00:25:53Il n'y a pas grand monde.
00:25:54Bon.
00:25:54La fumée blanche, c'est à quelle heure,
00:25:55le scrutin, vous le savez ?
00:25:56On aura un résultat du premier scrutin
00:25:58du matin à 10h.
00:26:00Deux scrutins ce matin.
00:26:02Deux autres après-midi.
00:26:03Sur les deux derniers pape,
00:26:04ça s'est joué en 48h.
00:26:05Mais là, il semblerait
00:26:06que ça puisse se prolonger.
00:26:07S'il n'y a pas de vote
00:26:08sur les trois prochains jours de résultats,
00:26:10il y aura une journée de messe.
00:26:12Puis après, on repart
00:26:12pour une seconde session de trois jours.
00:26:14Vous ne pouvez pas nous donner...
00:26:14À tout de suite.
00:26:15À tout de suite.
00:26:16Olivier, vous ne pouvez pas nous donner le nom.
00:26:18À tout de suite.
00:26:19Nous sommes avec Somaïa Labidi.
00:26:22Il est 9h31.
00:26:23Bonjour Somaïa.
00:26:24Le rappel des titres.
00:26:28Bonjour Pascal.
00:26:29Bonjour à tous.
00:26:29Le PSG a écarté Arsenal
00:26:31hier soir 2-1 et 1-0 à l'allée.
00:26:34Le club parisien défiera donc
00:26:35l'intermilan.
00:26:36Finale de la Ligue des champions
00:26:37soit la deuxième de son histoire.
00:26:40Une finale qui se jouera
00:26:40le 31 mai à Munich en Allemagne.
00:26:44Feu vert hier soir
00:26:45de l'Assemblée nationale
00:26:46sur la proposition de loi
00:26:47qui prévoit de réguler
00:26:48l'installation des médecins
00:26:50pour lutter contre le fléau
00:26:51des déserts médicaux.
00:26:53Toutefois, le texte doit maintenant
00:26:54être validé par le Sénat.
00:26:56Et puis entrer en vigueur
00:26:57d'une trêve de trois jours
00:26:58entre Moscou et Kiev.
00:27:00Trêve ordonnée par Vladimir Poutine
00:27:01pour commémorer les 80 ans
00:27:03de la victoire contre l'Allemagne nazie.
00:27:06Quelques heures avant le début
00:27:07de ce cessez-le-feu,
00:27:08une série d'attaques aériennes
00:27:09a entraîné la fermeture
00:27:10d'aéroports en Russie
00:27:12et a fait au moins
00:27:12deux morts en Ukraine.
00:27:14Merci beaucoup.
00:27:15Richard Millet est avec nous
00:27:16et régulièrement lorsqu'il vient,
00:27:18je montre
00:27:19Nouveaux lieux communs,
00:27:20exégèses, exorcismes.
00:27:21Richard Millet,
00:27:22c'est la nouvelle librairie édition
00:27:24et c'est l'ouvrage
00:27:26les plus corrosifs
00:27:27et disons-le,
00:27:28le plus drôle du moment
00:27:30puisque vous passez en revue
00:27:32les tics
00:27:32ou de langage
00:27:35ou de la société.
00:27:36Alors par exemple,
00:27:36à 161,
00:27:38il y a je ne sais combien d'entrées d'ailleurs,
00:27:40il y a une entrée 161,
00:27:41c'est des petits chapitres
00:27:41très courts,
00:27:42happy.
00:27:43Happy comme happy hours,
00:27:44happy black days,
00:27:45happy meal
00:27:46et évidemment happy birthday.
00:27:47En attendant,
00:27:48happy président,
00:27:50happy démocratie,
00:27:51happy new god.
00:27:52C'est l'adjectif générique
00:27:54qui débarrasse la langue française
00:27:55de sa morosité bien connue
00:27:56de la même façon
00:27:57qu'un imbécile,
00:27:58aviarzon,
00:27:58vesoule ou plohermel
00:27:59se croient tenu
00:28:00de remplacer merde
00:28:01ou putain
00:28:02par shit
00:28:03ou fuck.
00:28:04Be happy serait même
00:28:05le pendant lumineux
00:28:06de la grande vertu walkiste,
00:28:07version étiquette de tisane
00:28:08à euverdique,
00:28:10mais en réalité
00:28:11la déclinaison
00:28:12du célèbre
00:28:12enrichissez-vous
00:28:13du protestant guizot
00:28:14contrebalancé
00:28:15par le mantra de Proudhon
00:28:16en la propriété,
00:28:17c'est le vol
00:28:17à l'ère des pré-apocalypse
00:28:19climatique,
00:28:21économique,
00:28:21migratoire,
00:28:22il ne reste plus que le
00:28:23happy ponctuel
00:28:24qu'on appelait naguère
00:28:25les petites joies
00:28:26de l'existence.
00:28:28C'est en anglais
00:28:29désormais
00:28:29que vous devez être
00:28:30non pas heureux
00:28:31mais afficher le sourire
00:28:33du bien
00:28:33sous le foulard
00:28:34de l'absolue positivité.
00:28:36Mais non mais je trouve ça,
00:28:40alors je l'ai mal dit,
00:28:41c'est ayurvédique.
00:28:43Oui,
00:28:44ayurvédique.
00:28:44Oui,
00:28:45c'est les tisanes.
00:28:45Bien sûr,
00:28:46les tisanes ayurvédiques.
00:28:47Non mais c'est très corrosif,
00:28:49le regard.
00:28:49Il faut que ce soit corrosif,
00:28:50l'époque est tellement bête
00:28:51et insupportable.
00:28:52Mais oui,
00:28:52mais elle a toujours été bête.
00:28:54Oui,
00:28:54mais particulièrement
00:28:55à ce point.
00:28:57Pardonnez-moi,
00:28:58mais quelle est la période
00:28:59la plus intelligente
00:29:00de...
00:29:01Les hommes,
00:29:02c'est ça,
00:29:02vous êtes marrant.
00:29:03Il y a eu quelques moments
00:29:04chez les Grecs,
00:29:05au cinquième siècle
00:29:07où ils ont...
00:29:08Oui,
00:29:08mais vous croyez vraiment à ça ?
00:29:11Ça devait être
00:29:11une petite élite sans doute.
00:29:13Sous Louis XIV quand même,
00:29:14il y a des choses extraordinaires.
00:29:16Oui,
00:29:16mais là encore,
00:29:18allez dire à ceux
00:29:19qui ont construit Versailles,
00:29:21qui sont morts
00:29:21sous les joues
00:29:22des pierres
00:29:23qu'ils trimbalaient,
00:29:25que la vie était mieux.
00:29:27C'était une petite élite
00:29:28intellectuelle
00:29:29qui peut se faire...
00:29:29Parce qu'il croit
00:29:30à Nantes
00:29:30tous les années étudiantes
00:29:31qu'il était Zazou.
00:29:32C'était une année...
00:29:32Vous voyez ce que je veux dire ?
00:29:34C'est ce qu'on voulait dire.
00:29:35Dans ce cas-là,
00:29:35on peut le dire
00:29:35pour les cathédrales aussi.
00:29:36Dans ce cas-là,
00:29:37on ne regarde pas
00:29:37Notre-Dame.
00:29:38Votre adolescence
00:29:39nantaise,
00:29:40c'est une bonne période.
00:29:42Mais tout...
00:29:43Parlons pas de moi,
00:29:44c'est pas le sujet.
00:29:46Pourquoi vous me parlez
00:29:46de mon âge ?
00:29:47Mais parce que
00:29:47vos années d'adolescence,
00:29:49votre génération,
00:29:50c'est des années heureuses.
00:29:51Ah oui.
00:29:52Il y avait une légère...
00:29:53Vous avez raison.
00:29:54Il y avait une légèreté,
00:29:55c'est-à-dire qu'on pouvait...
00:29:56Écoutez,
00:29:57on parle du PSG.
00:29:58Quand vous arrivez
00:29:59à la fac...
00:29:59Non mais on parle du PSG.
00:30:01C'est très simple,
00:30:02le PSG.
00:30:03On pourrait ressortir
00:30:04les images.
00:30:05Il y a une finale
00:30:06Saint-Étienne-Paris-Saint-Germain
00:30:08au Parc des Princes.
00:30:10Tous les spectateurs
00:30:11descendent sur la pelouse
00:30:13et tous vont remonter
00:30:14dans les tribunes
00:30:15sans un souci.
00:30:18Donc,
00:30:19en 40 ans,
00:30:21vous voyez à travers
00:30:21cette image,
00:30:23c'est PSG-Saint-Étienne.
00:30:25Tout le monde
00:30:25vient sur la pelouse.
00:30:27L'hospiteur dit
00:30:28« Messieurs,
00:30:28s'il vous plaît,
00:30:29est-ce que vous pourriez
00:30:29remonter dans les tribunes ? »
00:30:31Il n'y a pas un souci.
00:30:33Donc,
00:30:33vous voyez entre
00:30:33cette société Bonenfant
00:30:35qui avait des codes
00:30:36qui étaient tout simplement
00:30:37un peu bien mieux élevés,
00:30:39c'était sans doute
00:30:40pas extraordinaire,
00:30:40mais bon,
00:30:41voilà,
00:30:42on pouvait être ensemble
00:30:44avec 40 ans plus tard
00:30:47ce qui s'est passé hier soir.
00:30:48Vous avez tout compris.
00:30:49C'est aussi simple que ça.
00:30:51Et ne pas le voir
00:30:53ou refuser de le voir,
00:30:54c'est...
00:30:55Est-ce que vous décrivez,
00:30:57Richard,
00:30:57Guizot disait
00:30:58« Enregistrez-vous »
00:31:00par le travail
00:31:00mais il faut le dire.
00:31:02Et ça ressemble
00:31:03à des textes fabuleux
00:31:05de Muret,
00:31:06même Jacques Ellul,
00:31:08qui est le plus connu
00:31:09maintenant,
00:31:10mais qui est...
00:31:10Moins gros, Ellul.
00:31:11Bon.
00:31:11Oui, mais il était extraordinaire.
00:31:13Ah oui, oui.
00:31:14Alors, le conclave.
00:31:15Il y avait une fumée noire
00:31:16hier soir,
00:31:17c'était le premier scrutin
00:31:19avec Monseigneur d'Artigolle
00:31:21qui va pouvoir nous donner,
00:31:23Mme M. Blanchoyer,
00:31:24des précisions,
00:31:25elle est en même,
00:31:27alors que la fumée noire
00:31:28est en train de sortir
00:31:29et que, n'attendons,
00:31:30Mme M. Blanchoyer,
00:31:31la fumée blanche.
00:31:32Pourquoi vous vous passionnez
00:31:33comme ça ?
00:31:34C'est passionnant
00:31:34parce que...
00:31:35Moi, parce que je suis
00:31:35comme vous, d'ailleurs.
00:31:36C'est le temps long,
00:31:37le fait que...
00:31:38Ah oui, ça, c'est le temps long.
00:31:39Ça fait 2000 ans que ça dure.
00:31:40Le fait que ça ne communique pas.
00:31:42Ah, c'est pas le Parti communiste.
00:31:43Oui, mais ça ne m'a pas échappé.
00:31:45Oui.
00:31:45Il y a eu quelques difficultés.
00:31:46Bien sûr.
00:31:47Le fait qu'il n'y ait pas
00:31:48de communication,
00:31:50le fait que ça se passe
00:31:52donc avec ces 133
00:31:54cardinaux électeurs,
00:31:56la manière dont...
00:31:57Oui, oui, c'est organisé
00:31:58et puis le fait que
00:31:59c'est un vote
00:32:01qui va toucher la...
00:32:02qui va avoir
00:32:03la planète
00:32:04observe ça.
00:32:06Qu'on soit croyant
00:32:07ou pas, d'ailleurs.
00:32:08Maxime Le Guet
00:32:10nous rapporte
00:32:10les dernières informations.
00:32:11Regardez-les.
00:32:14Sans grande surprise,
00:32:16une fumée noire
00:32:16s'élève de la chapelle Sixtine.
00:32:18Il est aux alentours
00:32:19de 21h ce mercredi.
00:32:21Certains fidèles
00:32:21ont attendu
00:32:22plus de 3h,
00:32:23les yeux rivés
00:32:24sur la mince cheminée
00:32:25métallique.
00:32:26Soulagée que le vote arrive.
00:32:28Déçue que la fumée
00:32:29ne soit pas blanche
00:32:29parce qu'on y a presque cru.
00:32:31C'était tellement long.
00:32:32mais très content
00:32:33d'avoir vécu
00:32:34ce premier vote
00:32:35depuis la place Saint-Pierre.
00:32:36Tout le monde pensait
00:32:37que les papes
00:32:38étaient déjà élus
00:32:38parce qu'on disait
00:32:39que ce n'est pas normal.
00:32:40Ça n'arrive jamais.
00:32:41Une émotion très grande
00:32:42parce qu'on attend.
00:32:43On attend les papes.
00:32:45La grande majorité
00:32:46ne cache pas leur joie
00:32:46de se rassembler
00:32:47à nouveau place Saint-Pierre
00:32:48dans l'attente
00:32:49du nouveau pape.
00:32:50La grande joie
00:32:51c'est de voir
00:32:52tout ce monde
00:32:53qui est déjà là.
00:32:56Ces gens qui viennent
00:32:57parce qu'ils font partie
00:32:58de l'église,
00:32:58parce qu'ils attendent
00:32:59leur pasteur.
00:33:00et là on se retrouve
00:33:02en communion
00:33:03avec tout le monde
00:33:04et c'est juste extraordinaire.
00:33:06Donc on sera là
00:33:06pour les autres votes
00:33:07avec une joie
00:33:08encore plus intense
00:33:09et on dira
00:33:10tout le monde de venir.
00:33:12D'autres scrutins
00:33:12vont avoir lieu aujourd'hui,
00:33:14de le matin
00:33:15et de l'après-midi,
00:33:16si les cardinaux
00:33:17n'arrivent pas
00:33:17à se mettre d'accord
00:33:18entre-temps.
00:33:19Si un pape est nommé
00:33:20de la fumée blanche
00:33:21devrait apparaître
00:33:22accompagné des cloches
00:33:23de la basilique Saint-Pierre.
00:33:27Et je vous propose
00:33:28de voir la séquence
00:33:29extra-omnes
00:33:30d'hier soir
00:33:31qui est toujours marquante.
00:33:36Extra-omnes.
00:33:37Sous-titrage Société Radio-Canada
00:34:07Vous voyez
00:34:16ce que j'aime
00:34:17dans cette séquence
00:34:18c'est le bruit.
00:34:20Il n'y a pas de badge
00:34:21à la chapelle Sixtine.
00:34:23On n'entre pas
00:34:24voilà comme cela.
00:34:27Il n'y a pas de digicode
00:34:28à la chapelle Sixtine.
00:34:33Mais non mais
00:34:33c'est la paix.
00:34:36Mais oui
00:34:36vous voyez
00:34:37je pensais
00:34:38à l'Assemblée Nationale
00:34:40où c'est un bordel
00:34:41invraisemblable.
00:34:42Le rite c'est important
00:34:43les cardinaux
00:34:44ils ne parlent pas.
00:34:46Le rite
00:34:47c'est ces braillards
00:34:49qui abîment
00:34:52les institutions.
00:34:53C'est ça la réalité.
00:34:54Parce que
00:34:54tu abîmes les institutions.
00:34:56Quand tu vois
00:34:56le spectacle
00:34:57de l'Assemblée Nationale
00:34:58tu te dis
00:34:58oui effectivement
00:34:59c'est comme
00:35:00sur les Champs-Elysées
00:35:00au fond.
00:35:01Il y a une différence
00:35:02de degrés
00:35:02mais pas de nature.
00:35:04C'est les mêmes.
00:35:05C'est les mêmes
00:35:05mais il y a une différence
00:35:06de degrés
00:35:07mais pas de nature.
00:35:07Il y a un rite
00:35:08quand même
00:35:08à l'Assemblée
00:35:08avant avec les gardes républicains.
00:35:10C'est la partie
00:35:11un peu solennelle
00:35:11qui existe encore.
00:35:12Mais quand quelqu'un parle
00:35:13il n'est même pas
00:35:14on ne l'écoute même pas.
00:35:16Mais en fait
00:35:17on devrait
00:35:18quand quelqu'un parle
00:35:20il y a des associations
00:35:21comme ça
00:35:21où quand quelqu'un parle
00:35:22on n'a pas le droit
00:35:23de parler.
00:35:24Bon.
00:35:24Eh bien
00:35:24c'est ce qui devrait exister
00:35:26à l'Assemblée Nationale.
00:35:27On ne devrait même pas
00:35:28pouvoir parler
00:35:29pendant que
00:35:30l'orateur parle.
00:35:32Ce qui me parle
00:35:32vous vous rendez compte
00:35:33quand même
00:35:34quand le pape
00:35:35va être nommé
00:35:35donc il doit dire oui
00:35:37il doit accepter la charge
00:35:39après il doit donner
00:35:40son nom de pape
00:35:41et après il va
00:35:42à la chambre des larmes.
00:35:44Oui.
00:35:44Ah si si il va
00:35:45à la chambre des larmes.
00:35:45Oui mais bon.
00:35:47Moi c'est très touchant.
00:35:48Chaque député
00:35:49après son élection
00:35:50devrait aller
00:35:50dans sa chambre des larmes.
00:35:51Comment ?
00:35:52Chaque député
00:35:53après son élection
00:35:54devrait avoir
00:35:55une chambre des larmes
00:35:56pour essayer de dire
00:35:57la charge
00:35:58qui est la mienne aujourd'hui
00:35:59doit me marquer
00:36:01doit me responsabiliser
00:36:02doit.
00:36:03Je suis d'accord
00:36:03avec vous
00:36:04mais bon
00:36:04être député de Corée
00:36:06ce n'est pas la même chose
00:36:06qu'être pape du monde.
00:36:07Ça peut faire des présidents.
00:36:09J'entends bien.
00:36:10Je sais que c'est
00:36:10calmicère.
00:36:12Je peux résoudre moi.
00:36:15Vous êtes mal tombé
00:36:16Pascal dommage.
00:36:17Vous êtes mal tombé
00:36:18Pascal.
00:36:19Je me sens insulté.
00:36:20Ça l'affaire.
00:36:20Non mais le charle
00:36:21la chambre des larmes
00:36:22elle est symbolique
00:36:23je ne suis pas sûr
00:36:24que tout le monde pleure.
00:36:24Je vais vous dire
00:36:25je ne demande pas
00:36:25à un pape de pleurer.
00:36:27Puis j'en ai assez
00:36:27des gens qui pleurent.
00:36:28Moi ce que je veux
00:36:29c'est des gens qui agissent.
00:36:30C'est des gens qui sont émus
00:36:30en permanence.
00:36:32Ça me fatigue.
00:36:33Mais non mais c'est vrai
00:36:34vous êtes dans l'émotion.
00:36:35Moi je veux pas
00:36:36que quelqu'un agisse.
00:36:37Et je vais vous dire
00:36:38quelqu'un qui est en train
00:36:39de pleurer
00:36:39je ne suis pas sûr
00:36:40que ce soit celui
00:36:40qui agisse le mieux.
00:36:41Vous croyez que Napoléon
00:36:42il pleure ?
00:36:43Arrêtez avec vos pleurs.
00:36:44Moi je veux pas
00:36:44des gens qui pleurent.
00:36:45Vous avez raison
00:36:46parce qu'à la grande mode
00:36:48c'est pleurer.
00:36:49Voilà.
00:36:49C'est d'être pleuré.
00:36:50Qu'est-ce qui vous arrive ?
00:36:51Mais j'ai pas envie
00:36:52de quelqu'un qui pleure.
00:36:53J'ai envie de quelqu'un
00:36:53qui agisse.
00:36:54Le nombre de gens
00:36:56qui pleurnichent
00:36:57à la télévision
00:36:58c'est hallucinant.
00:36:59C'est pas la même chose
00:37:00que pleurnichent.
00:37:01Ça peut chouiner.
00:37:02On peut chouiner.
00:37:03On peut être ému
00:37:03c'est entendu.
00:37:04Mais bon.
00:37:06Vous croyez que De Gaulle
00:37:07il a pleuré ?
00:37:09Quand il est arrivé en 58 ?
00:37:10Non mais il lui arrivait
00:37:11d'avoir des gros coups
00:37:12de déprime.
00:37:13Oui c'est autre chose.
00:37:13Oui c'est autre chose.
00:37:14Même quand il faisait
00:37:15l'être antivité permanente.
00:37:16Il pleurait pas.
00:37:17Oui bien sûr.
00:37:18J'entends bien.
00:37:19Richard Millet.
00:37:20Ce qui me fascine
00:37:20c'est le côté
00:37:22complètement clos
00:37:23de cette élection
00:37:25et je crois que c'est
00:37:27la première fois
00:37:28où on voit autant
00:37:28de médias
00:37:29scruter presque
00:37:31minute par minute
00:37:31ce qui se passe
00:37:32au Vatican.
00:37:34Comme si
00:37:34comme si
00:37:36la non-transparence
00:37:38leur était insupportable.
00:37:39C'est vrai.
00:37:39Non il y a peut-être
00:37:40ce que vous dites
00:37:41mais il y a aussi
00:37:41le spectacle
00:37:42je vous assure
00:37:42visuellement.
00:37:44Visuellement.
00:37:45Électaculaire bien sûr.
00:37:46Voilà.
00:37:46C'est sûr.
00:37:47Il y a quelque chose
00:37:48qui tige
00:37:49Personne n'avait jamais été avant.
00:37:50D'abord c'est beau.
00:37:51C'est très beau.
00:37:51Pour une fois.
00:37:52la beauté
00:37:54ce concept
00:37:56beaucoup d'allures
00:37:57ce concept
00:37:58qui n'existe plus
00:37:59la beauté
00:38:00la nuit à nuit des saints
00:38:01la fermeture de la porte
00:38:01c'est une des plus belles images
00:38:02qu'on verra cette année.
00:38:04Exactement.
00:38:04Le plan qui recule
00:38:06et bien sûr
00:38:06le bruit
00:38:07les gardes
00:38:07Mais je pense que le pape François
00:38:09n'est pas pour rien
00:38:11dans ce qui se passe aujourd'hui.
00:38:13Je veux dire
00:38:13il avait une manière
00:38:14Cela a été très commenté
00:38:17et observé
00:38:17sur la renonciation
00:38:18de Benoît XVI
00:38:19Je veux dire
00:38:20parce qu'il avait à la fois
00:38:21une manière profane
00:38:23et très sacrée
00:38:24d'exercer sa mission.
00:38:26Je pense qu'un autre pape
00:38:28imaginons
00:38:29c'est absurde
00:38:30on aurait eu
00:38:31Benoît XVI
00:38:32aujourd'hui
00:38:33mort
00:38:34ça n'aurait pas entraîné
00:38:36une telle dérive médiatique.
00:38:40Franchement
00:38:40Si si
00:38:42parce que ce pape François
00:38:43était très exceptionnel
00:38:45Mais pardonnez-moi
00:38:46à chaque fois qu'un pape meurt
00:38:47Ça n'est pas à ce point-là
00:38:49Mais parce qu'il n'y avait peut-être
00:38:50pas à l'époque
00:38:51la même couverture
00:38:52Richard Miel
00:38:53a très bien dit
00:38:54je m'abrite derrière sa pente
00:38:55Je ne pense pas
00:38:56je pense que la mort
00:38:57de Jean-Paul II
00:38:58était un événement
00:38:59considérable
00:39:00Je ne parle pas de la mort
00:39:02Je pense de ce qui suit
00:39:03Vous l'avez très bien dit
00:39:05On n'a jamais connu
00:39:07une telle curiosité médiatique
00:39:09pour les péripéties
00:39:11qui suivent la mort du pape
00:39:13Ah bon ?
00:39:14Absolument
00:39:15Je pense que simplement
00:39:17aujourd'hui
00:39:17il y a plus de médias
00:39:18il y a plus de chaînes infos
00:39:19Il y a une curiosité
00:39:21qui est nouvelle
00:39:22je pense
00:39:23Vous avez peut-être raison
00:39:24C'est possible
00:39:25qu'il y ait un renouveau
00:39:28un petit peu de l'intérêt
00:39:29pour le catholicisme
00:39:30il y a une nouvelle génération
00:39:32aussi qui est peut-être
00:39:33un peu plus intéressée
00:39:34et ça explique aussi
00:39:35pourquoi peut-être
00:39:36il y a plus de gens
00:39:37maintenant
00:39:37qui sont curieux de ça
00:39:39que moi à mon époque
00:39:40je pense en effet
00:39:41qu'il y avait eu
00:39:42une majorité de jeunes
00:39:42qui n'étaient pas du tout
00:39:43dans la spiritualité
00:39:44je vois parfois
00:39:47des jeunes
00:39:47qui en effet
00:39:49il y a une envie
00:39:50parfois ils ne savent pas trop
00:39:52où chercher
00:39:52ou comment chercher
00:39:53mais il y a une envie
00:39:54de spiritualité
00:39:54quand Jean-Paul II
00:39:55est venu au Parc des Princes
00:39:56avec Jacques Chirac
00:39:57en 1981
00:39:58ou 82
00:40:00je peux vous dire
00:40:01que les jeunes
00:40:02étaient là
00:40:03quand il y a eu
00:40:03les JMJ
00:40:04également dans Paris
00:40:05oui j'entends bien
00:40:08j'entends bien
00:40:09effectivement
00:40:09les spécialistes
00:40:11c'est comme
00:40:11de toute façon
00:40:12on a eu les spécialistes
00:40:14les vaticanistes
00:40:14ils sont arrivés
00:40:16les vaticanistes
00:40:16c'est une profession
00:40:17par intermittent
00:40:18mais lui
00:40:20il ne faut pas miser
00:40:21bon
00:40:22allez
00:40:23écoutons
00:40:24les papabilés
00:40:25la liste
00:40:27des possibles
00:40:28avec
00:40:28Michael Dos Santos
00:40:30c'est avec la fermeture
00:40:42des portes
00:40:42de la chapelle Sixtine
00:40:44précédée de cette formule
00:40:47en latin
00:40:47donnée pour inviter
00:40:48les non électeurs
00:40:49à quitter les lieux
00:40:51que le conclave a débuté
00:40:55quelques minutes
00:40:56avant de s'isoler
00:40:57les 133 cardinaux
00:40:59ont prêté
00:40:59serment sur l'évangile
00:41:00tous ont juré
00:41:04de garder le secret
00:41:04de leur vote
00:41:05pour élire
00:41:06le futur pape
00:41:07ces derniers jours
00:41:08certains noms de favoris
00:41:09ont circulé
00:41:10dans les rues du Vatican
00:41:11certains font partie
00:41:13du camp dit conservateur
00:41:14c'est le cas
00:41:15du cardinal guinéen
00:41:16Robert Sarah
00:41:16ou du hongrois
00:41:17Peter Erdo
00:41:18d'autres sont considérés
00:41:20plus progressistes
00:41:21dans la lignée
00:41:21du pape François
00:41:22l'un est un cardinal italien
00:41:25nommé Pietro Parolin
00:41:26il est un haut fonctionnaire
00:41:28du Vatican
00:41:28depuis 12 ans
00:41:29sous la direction
00:41:29du pape François
00:41:30un autre est un cardinal philippin
00:41:32Louis Antonio Tagli
00:41:33c'est un ancien archevêque
00:41:34de Manille
00:41:35qui est venu au Vatican
00:41:36il y a 5 ans
00:41:37pour que le pape François
00:41:38dirige le bureau principal
00:41:39d'évangiliation
00:41:40de l'église
00:41:41de l'église
00:41:41deux cardinaux
00:41:42plébiscités également
00:41:43par les bookmakers
00:41:44le numéro 2 du Vatican
00:41:46Pietro Parolin
00:41:47dispose même
00:41:48de la cote la plus élevée
00:41:49sur de nombreux sites en ligne
00:41:50devant d'autres cardinaux
00:41:52comme le français
00:41:53Jean-Marc Aveline
00:41:53lui aussi
00:41:54régulièrement cité
00:41:55parmi les favoris
00:41:56bon
00:41:58Monseigneur
00:41:59d'article
00:42:00on dit souvent
00:42:00qu'on rentre pape
00:42:02et on en ressort cardinal
00:42:04que les favoris
00:42:05ne sont pas élus
00:42:06ça n'a pas été le cas
00:42:06de Pie XII
00:42:07en 1939
00:42:08ça n'a pas été le cas
00:42:09de Paul VI
00:42:09en 1963
00:42:10ça n'a pas été le cas
00:42:11de Benoît XVI
00:42:13qui était le favori
00:42:13à l'époque
00:42:14concurrencé un peu
00:42:14par celui qui est devenu
00:42:17François après
00:42:17donc je pense que Parolin
00:42:19peut être élu
00:42:19oui mais vous avez raison
00:42:21vous avez raison
00:42:21il peut
00:42:22parce que tout
00:42:22en plus il est apprécié
00:42:24par la curie romaine
00:42:25que François
00:42:26a un peu bousculé
00:42:28donc ça peut être
00:42:29vraiment quelqu'un
00:42:29qui crée l'unité
00:42:30comme vous l'avez dit
00:42:32la dernière fois
00:42:33Pascal
00:42:33il y a des gens
00:42:35qui savent maintenant
00:42:36que Parolin
00:42:36ça n'est pas le nom
00:42:37d'un joueur de foot
00:42:38non mais on pourrait
00:42:40retrouver un pape italien
00:42:42pour la première fois
00:42:43depuis Jean-Paul Ier
00:42:45c'était toujours
00:42:46des papes italien
00:42:47il y a 17 je crois
00:42:48cardinaux italiens
00:42:49généralement ils n'arrivaient pas
00:42:50à se mettre d'accord
00:42:51les cardinaux italiens
00:42:52mais toutes ces supputations
00:42:55me paraissent bien vaines
00:42:56oui parce que c'est
00:42:58l'esprit saint
00:42:58d'abord c'est l'esprit saint
00:43:00et vous faites bien
00:43:00de le rappeler
00:43:01mais c'est vrai que
00:43:03il y a beaucoup de jus
00:43:05de crâne là-dedans
00:43:07et que
00:43:09on peut simplement
00:43:10il faut patienter
00:43:12à attendre
00:43:12donc on est bien obligé
00:43:13de réfléchir
00:43:13ce qui est fascinant
00:43:15tout de même
00:43:15ça va être
00:43:16ce qui fascine
00:43:18c'est qu'on va avoir
00:43:19l'élection
00:43:19d'un immense homme
00:43:21de pouvoir
00:43:21alors ça c'est une vraie
00:43:24et bonne question
00:43:25est-ce que le pape
00:43:26a toujours du pouvoir
00:43:27voilà une question
00:43:29intéressante
00:43:29sur les âmes
00:43:31sur les
00:43:31alors il en a eu
00:43:32manifestement
00:43:33Jean-Paul II en a eu
00:43:34est-ce que
00:43:35Bergoglio a eu du pouvoir
00:43:37je crois
00:43:38est-ce qu'il a changé
00:43:39une démocratie
00:43:41est-ce qu'il a changé
00:43:42le cours du monde
00:43:43le cours politique
00:43:45du monde
00:43:45diplomatique du monde
00:43:47alors il faut l'étayer
00:43:48par un exemple
00:43:49monsieur Bilger
00:43:50je pense que
00:43:51pour le meilleur
00:43:51ou pour le pire
00:43:53il a marqué l'époque
00:43:54oui mais ça
00:43:54ça ne veut rien dire
00:43:55non mais
00:43:56j'ai une sorte de pudeur
00:43:59intellectuelle
00:43:59médiatique
00:44:01je n'ai pas l'intention
00:44:02de dire tout ce que je pense
00:44:04du pape François
00:44:05mais pourquoi
00:44:05je veux dire
00:44:06sur limite
00:44:06il attend
00:44:07mais pourquoi
00:44:08vous ne voulez pas dire
00:44:09tout ce que vous pensez
00:44:10parce que moi
00:44:11je suis délicat
00:44:12mais quel est le rapport
00:44:14entre la délicatesse
00:44:15la vérité
00:44:15n'est jamais délicate
00:44:16j'ai une sorte de déférence
00:44:18naturelle
00:44:19pour un pape
00:44:20et donc
00:44:20du vivant
00:44:22du pape François
00:44:22moi je suis délicat
00:44:23je trouvais que la synthèse
00:44:25qu'il faisait
00:44:25était difficile
00:44:27entre
00:44:28le rôle politique
00:44:30qu'il avait
00:44:31le caractère absolu
00:44:34qu'il mettait en oeuvre
00:44:36et donc
00:44:36le pape François
00:44:38a exagéré
00:44:40sur le plan
00:44:40de la politisation
00:44:42et en même temps
00:44:43il a été très conservateur
00:44:45à l'égard de l'âme
00:44:46vous êtes un peu jésus
00:44:47et c'est un homme
00:44:49de pouvoir
00:44:49tout simplement
00:44:51parce qu'il est obligé
00:44:53de s'immerger
00:44:54dans le relatif
00:44:55mais il est porteur
00:44:56d'absolument
00:44:57cette notion
00:44:58de conservateur
00:44:59t'es pas conservateur
00:45:00quand t'es pape
00:45:01et t'es contre l'avortement
00:45:02ça s'appelle
00:45:03t'es catholique
00:45:03est-ce que vous pouvez
00:45:05vous mettre ça
00:45:06dans la tête
00:45:06t'es pas conservateur
00:45:08vous croyez avoir raison
00:45:10mais il y a les deux
00:45:11c'est régulier
00:45:12il y a les deux
00:45:12un pape qui viendrait dire
00:45:14je suis pour l'avortement
00:45:15je lui donne pas
00:45:18beaucoup de chances
00:45:18de rester en place
00:45:19longtemps
00:45:20on verra
00:45:21dans les prochaines années
00:45:22on verra
00:45:24dans les prochaines années
00:45:25je suis persuadé
00:45:27je le rejoins un peu
00:45:28mais oui
00:45:29mais vous savez
00:45:30mais parce que
00:45:30vous ne baignez pas
00:45:32dans l'atmosphère catholique
00:45:33c'est vraiment
00:45:34des phrases de non catholique
00:45:36pardonnez-moi
00:45:36je pense qu'il a raison
00:45:38sur certains points
00:45:39qu'il faut
00:45:40si l'église
00:45:41est-ce que j'entends
00:45:42en permanence
00:45:43soutenir la thèse
00:45:44que l'église
00:45:46doit s'ouvrir
00:45:46moi c'est
00:45:48ma crainte
00:45:49mais vous verrez
00:45:50demain
00:45:51ou après-demain
00:45:52à moins que tout à coup
00:45:53on est un pape
00:45:54très courageux
00:45:55et je répète
00:45:56très conservateur
00:45:58dans le bon sens
00:45:59du terme
00:45:59vous verrez
00:46:00des évolutions
00:46:01dans quel sens
00:46:03pas sur le dogme
00:46:04jamais
00:46:04mais pas sur le dogme
00:46:06qui deviendront
00:46:07de plus en plus souples
00:46:08qui chercheront
00:46:10davantage
00:46:11à s'articuler
00:46:12avec le siècle
00:46:13et vous verrez
00:46:14je ne serai plus là
00:46:15pour les voir
00:46:16probablement
00:46:17vous verrez
00:46:19mais qu'a-t-il changé
00:46:22il a changé
00:46:22sur l'évangélisation
00:46:23c'est pour ça
00:46:24que j'ai posé
00:46:24une question simple
00:46:25vous me dites
00:46:25c'est un homme de pouvoir
00:46:26qu'est-ce qu'il a changé
00:46:27mais je vous ai répondu
00:46:28sur l'immigration
00:46:30vous croyez
00:46:31que son verbe
00:46:32est-ce que son verbe
00:46:34a influencé
00:46:35un pays
00:46:36lequel
00:46:36alors là
00:46:38vous avez une conception
00:46:40j'allais dire
00:46:41un peu vivement
00:46:42discutable
00:46:43le rôle d'un pape
00:46:44ça n'est pas
00:46:45d'influencer
00:46:46un pays
00:46:47c'est de tenir
00:46:49un discours
00:46:50qui marque
00:46:51les esprits
00:46:52dans le monde
00:46:52mais ça c'est autre chose
00:46:53mais ça c'est autre chose
00:46:55vous dites
00:46:55il a du pouvoir
00:46:56et moi j'ai rebondi
00:46:57en disant
00:46:57le pouvoir
00:46:58il est là
00:46:58peut-être que vous avez raison
00:47:00peut-être que vous-même
00:47:02sur un plan
00:47:03infiniment modeste
00:47:04en parlant
00:47:05vous avez du pouvoir
00:47:07sur certains déprits
00:47:07sur l'édito du matin
00:47:08non
00:47:08moi j'ai le pouvoir
00:47:09de lancer
00:47:10infiniment modeste
00:47:12oui j'ai le pouvoir
00:47:13de faire
00:47:14de lancer la pub
00:47:15et c'est ce qu'on va faire
00:47:16à l'instant
00:47:17il est 9h52
00:47:18on va recevoir
00:47:19Eddy Barclay et moi
00:47:21un livre de François Bernheim
00:47:23qui est une figure
00:47:25connue
00:47:25du showbiz français
00:47:27qui a écrit
00:47:28beaucoup de
00:47:29chansons
00:47:31non ?
00:47:31oui
00:47:31beaucoup de chansons
00:47:33notamment
00:47:34et puis
00:47:34on va continuer
00:47:36de parler
00:47:36d'Emmanuel Macron
00:47:37qui a reçu le président syrien
00:47:39et nous pourrons
00:47:40évidemment avoir
00:47:41une réflexion
00:47:42là-dessus
00:47:43à tout de suite
00:47:43hop
00:47:44l'homme
00:48:00qui a composé
00:48:02cette chanson
00:48:04qu'on écoute
00:48:05au soir
00:48:06à minuit
00:48:08avec une fiancée
00:48:10pourquoi pas
00:48:11ça peut arriver
00:48:11vous a quitté
00:48:12même souvenir
00:48:13lointain souvenir
00:48:15ou que vous appelez
00:48:16et qu'elle ne vous répond pas
00:48:17l'homme
00:48:18qui a composé
00:48:20cette chanson
00:48:21iconique
00:48:21du film
00:48:23tandem
00:48:23avec Jean Rochefort
00:48:24et Gérard Juniot
00:48:26et là
00:48:27et bien quand on a
00:48:29composé ça
00:48:30on peut mourir
00:48:32tranquille
00:48:32parce que c'est vraiment
00:48:32une chanson qui me fait pleurer
00:48:33merci beaucoup
00:48:34François Bernheim
00:48:35bonjour
00:48:35bonjour
00:48:36et merci d'être avec nous
00:48:37vous avez composé
00:48:38vous avez écrit aussi
00:48:39des paroles
00:48:39de cette chanson
00:48:40en français
00:48:41oui
00:48:42elle a été traduit
00:48:42en italien
00:48:43par Richard Cossiant
00:48:44elle est incroyable
00:48:45cette chanson
00:48:46c'est des hasards
00:48:48ça
00:48:48on est un peu
00:48:52dans la chanson
00:48:53on ne sait pas trop
00:48:54ce qui vous arrive
00:48:55à partir du moment
00:48:56où vous demandez
00:48:56une musique
00:48:57ce qui est arrivé
00:48:58à Patrice Lecomte
00:49:00qui m'appelle
00:49:01en me disant
00:49:02je fais un film
00:49:03est-ce que ça
00:49:03tu pourrais faire
00:49:04une chanson en italien
00:49:05évidemment
00:49:05je n'avais aucune chanson
00:49:07en italien
00:49:07je ne parle pas italien du tout
00:49:08donc je lui ai fait
00:49:09un yaourt
00:49:10comme on dit
00:49:11au piano
00:49:12et ça a donné ça
00:49:14quand on a fait ça
00:49:14on a réussi sa vie
00:49:15oui
00:49:15et c'est vrai que
00:49:17lorsqu'on ne compose
00:49:18pas la musique
00:49:19ce qui est sans doute
00:49:20le cas de nous
00:49:20on est toujours fasciné
00:49:22on se dit
00:49:22comment ça vient
00:49:24dans votre esprit
00:49:25comment les notes
00:49:26s'articulent
00:49:27vous vous lisez
00:49:28peut-être la musique
00:49:28mais par exemple
00:49:29Jean-Jacques Debout
00:49:29ne lit pas la musique
00:49:31et Chantal Goyab
00:49:31me disait hier
00:49:32que quand un nerf
00:49:35lui vient dans la tête
00:49:36il prend son vieux magnétophone
00:49:38et vous faites pareil
00:49:39exactement
00:49:40c'est-à-dire que vous ne lisez
00:49:41pas la musique
00:49:41non pas du tout
00:49:42je suis autodidacte
00:49:43totalement
00:49:44moi je vous assure
00:49:45c'est sidéré
00:49:45j'ai même refusé
00:49:46mais pourquoi ça ne vient pas
00:49:47dans d'autres cerveaux
00:49:48des chants
00:49:50ou des mélodies
00:49:51je vous demandais
00:49:51là où il sait peut-être
00:49:52le hymne
00:49:53non je ne sais pas
00:49:55donc cette musique
00:49:56en combien de temps
00:49:57vous avez trouvé
00:49:58cette mélodie ?
00:49:59mais ce n'est pas énorme
00:50:00mais ça peut être
00:50:00une journée
00:50:01vous savez je ne sais pas
00:50:02c'est une question de moment
00:50:03donc elle vient
00:50:04alors quand elle vient
00:50:05dans votre cerveau
00:50:06nous sommes d'accord
00:50:07vous prenez pareil
00:50:07un petit magnétophone
00:50:08je prends le portable
00:50:10je prends le portable
00:50:12et j'enregistre
00:50:14je fais
00:50:14etc
00:50:15puis après je rentre
00:50:16chez moi
00:50:17je prends une guitare
00:50:18et j'essaye
00:50:18de construire
00:50:20mais la guitare
00:50:20pareil vous ne lisez pas
00:50:22la musique
00:50:23non
00:50:23vous ne connaissez pas
00:50:24le solfège
00:50:24non mais depuis le temps
00:50:25quand même
00:50:26on arrive à comprendre
00:50:27et à connaître
00:50:28quelques accords
00:50:29quand on a déchiffré
00:50:30les Shadows
00:50:31les Beatles
00:50:32les Rolling Stones
00:50:33et à un moment
00:50:34quand même on sait
00:50:35Somaïa Labidi
00:50:36est avec nous
00:50:36pardonnez-moi Ophélie
00:50:37et vous êtes venu
00:50:38pour Eddie Barclay
00:50:39et moi
00:50:40ce livre qui est formidable
00:50:41parce qu'Eddie Barclay
00:50:42aujourd'hui
00:50:42je pense qu'il
00:50:43ne serait pas à la mode
00:50:45mais en revanche
00:50:46c'est une figure iconique
00:50:48des années 70-80
00:50:50Eddie Barclay
00:50:51et on va en parler
00:50:52Somaïa
00:50:53le rappel des titres
00:50:54On attend ce matin
00:50:58le résultat
00:50:59du deuxième vote
00:51:00du conclave
00:51:00aux alentours
00:51:01de 10h30
00:51:02je vous rappelle
00:51:03qu'hier
00:51:03c'est de la fumée noire
00:51:04qui s'est échappée
00:51:05dans le ciel romain
00:51:06aucun cardinal
00:51:07n'a recueilli
00:51:08les 89 voix
00:51:09nécessaires
00:51:10pour accéder
00:51:10au trône de pierre
00:51:11et en attendant
00:51:12la fumée blanche
00:51:13les yeux des fidèles
00:51:14du monde entier
00:51:15restent rivés
00:51:15vers le Vatican
00:51:16l'impassant
00:51:18en Nouvelle-Calédonie
00:51:19aucun accord
00:51:20n'a pu être conclu
00:51:21déplore Manuel Valls
00:51:22ministre des Outre-mer
00:51:23et ce
00:51:24après trois jours
00:51:25de négociations
00:51:25entre indépendantistes
00:51:26et non-indépendantistes
00:51:28aucun des projets
00:51:29étudiés
00:51:30n'a pu recueillir
00:51:30de consensus
00:51:31conséquence impossible
00:51:33pour l'heure
00:51:33de régler la question
00:51:35de la composition
00:51:35du corps électoral
00:51:36à l'origine
00:51:37de graves émeutes
00:51:38il y a quasiment
00:51:39un an
00:51:39et puis vous découvrez
00:51:41ces images
00:51:42de Kim Jong-un
00:51:43qui visite une usine
00:51:44d'obus en Corée du Nord
00:51:46la Corée du Nord
00:51:47qui a tiré
00:51:47plusieurs missiles
00:51:48balistiques
00:51:48de courte portée
00:51:49en direction
00:51:50de la mer du Japon
00:51:51elle tire détectée
00:51:52par l'armée sud-coréenne
00:51:54et selon des experts
00:51:55il pourrait s'agir
00:51:55d'essais d'armes
00:51:56destinées à la Russie
00:51:58merci
00:51:59Somaïa
00:52:00systématiquement
00:52:06quand il se retrouve
00:52:14quand Rochefort
00:52:15fait un ménage
00:52:15dans un supermarché
00:52:16et qu'après
00:52:17ils reprennent la route
00:52:17avec la nouvelle voiture
00:52:18ça me fait pleurer
00:52:19et je peux le voir
00:52:20cent fois
00:52:20ça me fait pleurer
00:52:21C'est à la variété
00:52:24ce qu'est l'adagio d'Abinoni
00:52:25C'est trop gentil
00:52:26Je veux dire
00:52:27Non mais c'est un peu trop
00:52:29Ah la musique classique
00:52:30Bon vous avez écrit
00:52:32Mon mec à moi
00:52:33Je suis une bande de jeunes
00:52:34J'ai écrit
00:52:35Gérard Lenormand
00:52:36Marie Laforêt
00:52:37Serge Reggiani
00:52:38Nicoletta
00:52:38mais vous êtes venu ce matin
00:52:39on parlera bien sûr
00:52:40dans une seconde
00:52:40d'Emmanuel Macron
00:52:41mais vous êtes venu
00:52:41pour ce livre
00:52:42Eddie Barclay et moi
00:52:44et une première scène
00:52:46que vous écrivez
00:52:47qui est absolument sidérante
00:52:48Le cercueil de bois blanc
00:52:49est ouvert sur Eddie
00:52:51tout habillé de blanc
00:52:52on est le 14 mai 2005
00:52:54donc il y a 20 ans
00:52:56quasiment
00:52:56tout habillé de blanc
00:52:59comme il se doit
00:52:59en costume de fête
00:53:01un œillet à la boutonnière
00:53:02de sa veste
00:53:03son visage est ciré
00:53:04mais beau
00:53:04comme délivré
00:53:06soudain reposé
00:53:07dans sa main droite
00:53:08un verre à pied
00:53:09rempli de 20 bordeaux
00:53:11je rappelle qu'il est
00:53:12dans son cercueil
00:53:12dans sa main gauche
00:53:14entre son index
00:53:15et son pouce
00:53:15on a coincé un cigare
00:53:16de sa marque préférée
00:53:17sa marque à lui
00:53:18les cigares Barclay
00:53:19qu'il avait commencé
00:53:20à commercialiser
00:53:20à ses pieds
00:53:21une bouteille de
00:53:22Saint-Estef
00:53:23millésimée
00:53:23posée à l'extrémité
00:53:25du cercueil
00:53:26pourquoi vous avez voulu
00:53:27rendre hommage
00:53:28à Eddie Barclay
00:53:28qui est un personnage
00:53:29à la fois iconique
00:53:30des années 70-80
00:53:31surtout 70-80
00:53:3260-70-80
00:53:33mais disons-le
00:53:34oublié aujourd'hui
00:53:35il est oublié
00:53:37mais moi je ne l'ai pas oublié
00:53:38et puis bon
00:53:39je trouve ça
00:53:41à force de raconter
00:53:43les anecdotes
00:53:44comme celles que vous venez
00:53:44d'évoquer
00:53:45à mes proches
00:53:46à ma famille
00:53:46à des gens
00:53:47qui m'écoutaient
00:53:49on m'a dit
00:53:49bon ben
00:53:50pourquoi tu ne les écris pas
00:53:51ces anecdotes
00:53:52c'est plutôt intéressant
00:53:54alors que ce soit
00:53:56un personnage oublié
00:53:57ou pas oublié
00:53:58c'est quand même
00:53:59intéressant de savoir
00:54:00ce qu'a été
00:54:02cet homme
00:54:03en tous les cas
00:54:04l'importance
00:54:05qu'il a eu
00:54:05dans le disque
00:54:08en général
00:54:08parce que ce n'est pas
00:54:09rien du tout
00:54:10il a été précurseur
00:54:11de plein de choses
00:54:11et puis surtout
00:54:12il avait avec lui
00:54:13une écurie
00:54:16absolument extraordinaire
00:54:18avec des gens
00:54:19qui font partie
00:54:20de la mémoire
00:54:21Asnavour
00:54:22Brassin
00:54:22Asnavour
00:54:24Ferré
00:54:24Ferra
00:54:25Delpech
00:54:26tous ces gens
00:54:27Lavilliers
00:54:27tous ces gens-là
00:54:28évidemment font partie
00:54:28du patrimoine français
00:54:31donc ce type
00:54:32a construit
00:54:33un peu je trouve
00:54:33le patrimoine français
00:54:34et puis il y a
00:54:35ces producteurs à l'ancienne
00:54:36qu'on retrouvait
00:54:37au cinéma également
00:54:38de gens
00:54:39qui connaissaient
00:54:40les artistes
00:54:41connaissaient d'abord
00:54:42ou la chanson
00:54:43ou le cinéma
00:54:44avaient un regard
00:54:45sur ce qu'ils produisaient
00:54:46je pense à Toscan Duplantier
00:54:48je pense à Norbert Sahada
00:54:49au cinéma
00:54:50et évidemment
00:54:51et Eddie Barclay
00:54:52en chanson
00:54:52donc ce n'est pas
00:54:53des gens de marketing
00:54:54ils n'ont pas fait HEC
00:54:55et puis ils ne reçoivent pas
00:54:57les artistes
00:54:57n'importe comment
00:54:58en leur disant
00:54:59ce qu'ils devraient faire
00:55:00ils les accompagnent
00:55:02on parle d'un temps
00:55:03où
00:55:03comme le dit très bien
00:55:05Eddie Mitchell
00:55:05l'artiste n'était pas
00:55:07le produit
00:55:07tiens voilà le produit
00:55:10il est grand
00:55:10dans une maison
00:55:10on dit
00:55:11ce qu'il est bonjour
00:55:11c'est le produit
00:55:12c'est pas possible
00:55:13c'était pas possible
00:55:14à cette époque-là
00:55:14il y avait beaucoup de respect
00:55:15pour la création
00:55:16c'est comme si
00:55:17ce que vous dites est juste
00:55:18il n'y avait plus
00:55:19que du marketing
00:55:20et c'est qu'un peu dommage
00:55:22voilà
00:55:22alors on va
00:55:23on verra des extraits
00:55:25tout à l'heure évidemment
00:55:25de votre livre
00:55:26mais l'actualité
00:55:27vous la connaissez
00:55:28c'est le président Macron
00:55:29avec cette poignée de main
00:55:30cette poignée de main
00:55:31hier
00:55:32sur
00:55:34le
00:55:35perron de l'Elysée
00:55:36je vais vous dire
00:55:37que je suis très partagé
00:55:39je pense comme
00:55:39ceux qui nous écoutent
00:55:41parce que
00:55:42on sait bien
00:55:43que le monde diplomatique
00:55:45n'est pas un monde
00:55:46des bisounours
00:55:46on sait bien
00:55:48qu'il faut parler
00:55:49à tout le monde
00:55:49et que si on ne parlait
00:55:50qu'aux démocraties
00:55:51ça serait compliqué
00:55:52on sait bien
00:55:53que la réelle politique
00:55:54existe
00:55:55et puis en même temps
00:55:56on se dit
00:55:57est-ce que le timing
00:55:58est tout à fait
00:55:59le bon
00:56:00est-ce que c'est
00:56:01aujourd'hui
00:56:02qu'il fallait le recevoir
00:56:04et bien écoutons
00:56:05Emmanuel Macron
00:56:06qui s'est justifié
00:56:07ou en tout cas
00:56:09qui a expliqué
00:56:10et puis après
00:56:11Richard Millet
00:56:12nous dira
00:56:12ce sentiment
00:56:13sur un pays
00:56:14qu'il connaît
00:56:14particulièrement bien
00:56:15la Syrie
00:56:16que serait la diplomatie
00:56:19si nous ne recevions
00:56:22que des gens
00:56:22avec qui nous sommes
00:56:23totalement d'accord
00:56:24c'est parfois
00:56:26quand j'entends
00:56:27les commentaires
00:56:27ce qu'au fond
00:56:28on m'appelle à faire
00:56:30quelle serait la diplomatie
00:56:32la force de l'Europe
00:56:33si son rôle consistait
00:56:34à donner des leçons
00:56:35de morale
00:56:36sans échanger
00:56:37ceux avec qui
00:56:38elle a des intérêts
00:56:39en commun
00:56:39ou les dirigeants
00:56:41des pays
00:56:42où ces intérêts
00:56:42y compris
00:56:43les plus sécuritaires
00:56:43se trouvent
00:56:44quelle efficacité
00:56:47aurait une diplomatie
00:56:48de la France
00:56:48qui dirait
00:56:49c'est très mal
00:56:50ces gens là
00:56:50ne font pas bien
00:56:51il y a beaucoup
00:56:52d'intérêts sécuritaires
00:56:53qui s'y jouent
00:56:53je vais leur donner
00:56:54toutes les leçons
00:56:55de la terre
00:56:55soyez inclusifs
00:56:57ne travaillez pas
00:56:58avec les russes
00:56:58combattez les iraniens
00:57:00ne soyez pas
00:57:00sous l'influence
00:57:01des turcs
00:57:01mais prenez mes sanctions
00:57:03et ne comptez pas
00:57:03sur ma collaboration
00:57:04ça n'existe pas
00:57:08donc que des gens
00:57:11aient des postures
00:57:12à des fins politiciennes
00:57:13pour parler
00:57:14à des électorats
00:57:15je l'entends
00:57:16c'est la vie des bêtes
00:57:17et ça continuera
00:57:20ce qui est étonnant
00:57:22c'est que je peux être
00:57:23d'accord avec lui
00:57:24sur la première partie
00:57:24mais je le trouve
00:57:25un peu méprisant
00:57:26pour ceux qui ne pensent
00:57:27pas comme lui
00:57:27c'est la vie des bêtes
00:57:29c'est quand même pas très
00:57:30il n'est pas dénué
00:57:32d'une certaine conscience
00:57:33de lui-même
00:57:34voilà
00:57:34on peut ne pas être d'accord
00:57:35avec le président de la république
00:57:36sans se faire insulter
00:57:37est-ce qu'il vous a convaincu
00:57:38en tout cas
00:57:39Richard Villers ?
00:57:41il ne m'a pas entièrement convaincu
00:57:43mais bon
00:57:43recevoir
00:57:44le Shah
00:57:45c'est pas
00:57:46c'est un signe intéressant
00:57:48je pense qu'il fallait le faire
00:57:50ici
00:57:52ou ailleurs
00:57:53mais il fallait le faire
00:57:54après tout
00:57:54il était bien allé voir Poutine
00:57:55et
00:57:57tout ce que j'espère
00:57:58c'est que ce n'est pas
00:57:58un blanc-seing
00:57:59comme celui
00:58:00qu'on avait donné
00:58:01autrefois à Khomeini
00:58:02j'espère que
00:58:04la Syrie ne va pas devenir
00:58:05l'Iran
00:58:06voilà
00:58:06bon
00:58:07ce qui m'intéresse
00:58:09chez ce
00:58:10personnage devenu
00:58:12qui a laissé le battle dress
00:58:13et qui s'est coupé un peu la barbe
00:58:14et a mis une jaquette
00:58:15une chemise
00:58:16une cravate
00:58:17c'est
00:58:17la protection
00:58:19effectivement des minorités
00:58:20chrétiennes
00:58:21bien entendu
00:58:22pour moi
00:58:23c'est la plus importante
00:58:24malheureusement
00:58:24on a vu que ça a dérapé
00:58:25pour les Alawites
00:58:26un peu oui
00:58:27et on a vu
00:58:28maintenant les Druzes
00:58:29sont au premier plan
00:58:31donc
00:58:32est-ce que
00:58:33comment dirais-je
00:58:34monsieur Macron a convaincu
00:58:36je pense que ce n'est pas
00:58:37le plus important
00:58:37je pense que le Shah
00:58:38est venu pour
00:58:39essayer de faire lever
00:58:40les sanctions
00:58:40internationales
00:58:41contre son pays
00:58:42je pense qu'il faut
00:58:43effectivement
00:58:44l'élever
00:58:45ces sanctions
00:58:45parce que le peuple syrien
00:58:47quand même souffre énormément
00:58:48quand j'étais en Syrie
00:58:49il était quasiment impossible
00:58:51d'acheter quoi que ce soit
00:58:52avec des dollars
00:58:54avec des euros
00:58:54etc
00:58:55sauf secrètement
00:58:55vous voyez
00:58:56et je me souviens
00:58:57de la visite d'un hôpital
00:58:58plein de blessés
00:59:00de l'armée syrienne
00:59:02où un médecin
00:59:03nous disait
00:59:03nous n'avons plus rien
00:59:05c'est vous
00:59:05qui avez construit cet hôpital
00:59:06c'était Bouygues
00:59:07vous avez formé nos médecins
00:59:09et on n'a rien
00:59:09donc ça suffit
00:59:11si vous voulez
00:59:12bon
00:59:12qu'on rétablisse
00:59:13qu'on a un abolisse blocus
00:59:15ça serait une bonne chose
00:59:16maintenant nous ne soyons pas naïfs
00:59:18un islamiste
00:59:19restera toujours un islamiste
00:59:21moi je veux juste répondre
00:59:22à l'argument de la réale politique
00:59:23c'est la même diplomatie
00:59:25qui disait
00:59:25si le chef de la diplomatie russe
00:59:27m'appelle
00:59:28je ne réponds pas
00:59:28vous rappelez de ça
00:59:29c'est le ministre des affaires étrangères
00:59:30qui avait dit ça
00:59:31et donc là on reçoit
00:59:31en grande pompe quand même
00:59:32le président de la Syrie
00:59:34j'entends les arguments
00:59:35j'entends qu'il faut parler
00:59:36avec tout le monde
00:59:36moi je reste intimement choqué
00:59:38par cette réception
00:59:39ne serait-ce parce que
00:59:40je n'ai pas la réponse
00:59:41à cette question
00:59:41est-ce que le président syrien
00:59:43qui a été reçu à l'Elysée hier
00:59:44condamne fermement
00:59:45les attentats du Bataclan
00:59:46mais est-ce que le président
00:59:47je ne suis pas certain
00:59:48et ça m'embête
00:59:49est-ce que le président de la république
00:59:51il l'a évoqué
00:59:52en parlant des intérêts communs
00:59:55n'a pas pour seule ambition
00:59:56de placer la France
00:59:58dans la construction
00:59:59de l'après-Syrie
01:00:00alors je vous propose
01:00:01de l'écouter
01:00:02le président syrien
01:00:03justement
01:00:03sur la possibilité
01:00:05de naturaliser
01:00:06des djihadistes français
01:00:08donc qui échapperait
01:00:10à la justice française
01:00:11et qui resterait
01:00:12de ce fait en Syrie
01:00:13ceux qui sont restés
01:00:16avec nous
01:00:17et dans nos rangs
01:00:18jusqu'à la libération
01:00:20nous avons
01:00:22garanti
01:00:23à tous les pays
01:00:24que ces gens-là
01:00:26respecteraient le droit
01:00:27respecteraient la loi
01:00:29et ne formeraient pas
01:00:30et ne constitueraient pas
01:00:31de menaces
01:00:32à l'encontre
01:00:33de leur pays
01:00:34d'origine
01:00:35la naturalisation
01:00:37cela dépendra
01:00:38de la constitution
01:00:40lorsque la constitution syrienne
01:00:41sera rédigée
01:00:42et bien elle déterminera
01:00:44les conditions
01:00:45d'obtention
01:00:45de la nationalité
01:00:46si certains
01:00:47de ces combattants
01:00:48respecteront
01:00:49les conditions
01:00:50de naturalisation
01:00:51et bien ils l'obtiendront
01:00:52surtout que
01:00:53nombre d'entre eux
01:00:54ont épousé des syriennes
01:00:55ont eu des enfants
01:00:57et c'est une question
01:00:57qui va devoir être résolue
01:00:59d'une façon digne
01:01:00pour tous ceux
01:01:02qui ont combattu
01:01:03à nos côtés
01:01:03et aux côtés
01:01:04du peuple syrien
01:01:04d'un autre côté
01:01:05si les djihadistes français
01:01:07restent en Syrie
01:01:07c'est une très bonne chose
01:01:10je vais pas
01:01:10vous voyez
01:01:11alors écoutez
01:01:12Nicolas Dupont-Aignan
01:01:14qui était ce matin
01:01:14avec nous
01:01:15et qui lui demande
01:01:16de ce fait
01:01:17la destitution
01:01:18du président Macron
01:01:19on appelle à l'aide
01:01:21un homme
01:01:23qui s'est réjoui
01:01:25de l'attentat
01:01:26du Bataclan
01:01:27comme président
01:01:29d'Al Nostra
01:01:29un djihadiste
01:01:32d'Al Qaïda
01:01:33mais quelle honte
01:01:35j'ai pensé
01:01:36aux victimes
01:01:36du Bataclan
01:01:37mais quelle image
01:01:39de la France
01:01:40Emmanuel Macron
01:01:42a mis du sang
01:01:43sur la main
01:01:44c'est insupportable
01:01:46pour moi
01:01:47il mérite
01:01:48la destitution
01:01:49plus que jamais
01:01:50ça par exemple
01:01:51c'est quelque chose
01:01:51qui n'avait pas été dit
01:01:52ces dernières heures
01:01:53il s'est réjoui
01:01:53de l'attentat
01:01:54du Bataclan
01:01:55vous êtes le chef
01:01:55d'Al Nostra
01:01:56vous êtes un peu obligé
01:01:56de donner des gages
01:01:57donc effectivement
01:01:58je n'ai pas le détail
01:01:58de ce qu'il avait dit
01:01:59précisément il y a 10 ans
01:02:00mais de fait
01:02:02il ne condamne pas
01:02:02ces attentats-là
01:02:04ce qui est quand même
01:02:04on est 10 ans après
01:02:05on connaît son pédigré
01:02:07il n'y a pas le seul
01:02:08à ne pas condamner
01:02:08il y en a beaucoup d'autres
01:02:10en France même
01:02:11rappelez-vous aussi
01:02:12que monsieur Sarkozy
01:02:14avait reçu
01:02:14Kadhafi
01:02:16qui a quand même
01:02:19autant de sang
01:02:20sur les mains
01:02:20que sinon plus
01:02:21il y avait une bronca
01:02:22médiatique à l'époque
01:02:23là je ne l'entends pas
01:02:23voilà
01:02:24non mais ce sont des
01:02:26ce sont des sujets
01:02:27moi je n'accablerai pas
01:02:28le président Macron
01:02:29non
01:02:30on peut la câbler
01:02:31mais on peut la câbler
01:02:32je pense que
01:02:34quand tu fais
01:02:34en fait je ne remets pas
01:02:36en cause une seconde
01:02:37je n'imagine pas
01:02:39que le président Macron
01:02:40ne pense pas comme nous
01:02:41sur ces sujets-là
01:02:42il pense comme nous
01:02:43on peut ne pas la câbler
01:02:44on peut s'interroger
01:02:45sur le calendrier
01:02:46de cette réception
01:02:47on peut s'interroger
01:02:48sur le lieu
01:02:49de la réception
01:02:50et sur la
01:02:51il ne fait rentrer
01:02:52le dom
01:02:53et le lieu
01:02:54il ne va pas le recevoir
01:02:56c'est ce que je vous ai dit
01:02:57il ne va pas le recevoir
01:02:58au fleur
01:02:59je vous le dis
01:03:00quand tu es président
01:03:02de la réception
01:03:02ou tu le reçois
01:03:03ou tu ne le reçois pas
01:03:04ou tu le reçois
01:03:08ou tu ne le reçois pas
01:03:09si tu le reçois
01:03:09il n'est pas obligé
01:03:10de lui mettre la main
01:03:11dans le dos
01:03:11il n'est pas obligé
01:03:12de tout le monde
01:03:13il ne peut pas être tactile
01:03:14avec tout le monde
01:03:15je lui demande
01:03:16si c'est Emmanuel Macron
01:03:17il n'y avait pas
01:03:18de désir aussi
01:03:19légèrement provoquant
01:03:21de montrer
01:03:22qu'il était le premier
01:03:23à revoir
01:03:24c'est comme un gain diplomatique
01:03:26pardonnez-moi
01:03:27pardonnez-moi de le redire encore
01:03:30si on est gaulliste
01:03:32on reçoit cet homme-là
01:03:34c'est la tradition
01:03:35du général de Gaulle
01:03:36il faut être
01:03:36Emmanuel Macron est gaulliste
01:03:38non
01:03:38si on est gaulliste
01:03:39oui
01:03:40on ne condamne pas
01:03:43Emmanuel Macron
01:03:44c'est la tradition
01:03:45du général de Gaulle
01:03:46de parler à tout le monde
01:03:48êtes-vous sûr que le général de Gaulle
01:03:50était gaulliste
01:03:51est-ce qu'on lève
01:03:53les interdictions
01:03:55de l'ONU
01:03:57les sanctions
01:03:57est-ce que
01:03:58c'est ça
01:03:59je n'en
01:04:00enfin
01:04:00on fait beaucoup parler
01:04:02du général de Gaulle
01:04:03je ne le parle
01:04:04oui
01:04:04on fait parler
01:04:05bon
01:04:07c'est le 8 mai
01:04:09aujourd'hui
01:04:09c'est férié
01:04:10d'ailleurs vous êtes
01:04:11tous d'accord
01:04:11qu'il faut garder
01:04:12ce jour férié
01:04:13oui
01:04:138 mai 45
01:04:15oui
01:04:15personne n'était né
01:04:17le 8 mai 45
01:04:17non
01:04:18non
01:04:19moi un peu avant
01:04:21un peu
01:04:22ah oui
01:04:22vous connaissez mon âge
01:04:25oui
01:04:25non mais je ne demande pas
01:04:26votre âge
01:04:27je suis comme vous
01:04:27parler dans le détail
01:04:28de ma vie personnelle
01:04:29non mais je compte
01:04:31écrire une biographie
01:04:32sur vous
01:04:33bien sûr
01:04:34mais bon
01:04:34en plusieurs tomes
01:04:35terminez-la en beauté
01:04:36bon
01:04:37on est avec
01:04:40François Bernheim
01:04:41alors d'abord
01:04:41on va voir des photos
01:04:42d'abord
01:04:43j'ai le droit de dire
01:04:44quelque chose
01:04:45vous êtes très très beau
01:04:46quand vous êtes jeune
01:04:47vous êtes resté
01:04:47très beau
01:04:48mais non mais c'est vrai
01:04:49il y a des photos
01:04:50vous êtes vraiment
01:04:51un chanteur de charme
01:04:52quand on voit
01:04:53ces photos
01:04:54vous avez dû avoir
01:04:54un succès
01:04:55dans ces années-là
01:04:56voilà on vous voit
01:04:58là on vous voit
01:04:59quand même
01:04:59avec Brigitte Bardot
01:05:00on vous voit
01:05:01avec
01:05:01beaucoup de très
01:05:03belles femmes
01:05:04de cette période-là
01:05:06et vous en parlez
01:05:06d'ailleurs de Bardot
01:05:07vous dites
01:05:07en acceptant la proposition
01:05:08de Barclay
01:05:09d'intégrer sa société
01:05:10j'ai fait le grand saut
01:05:11j'ai tiré un trait
01:05:12sur mes études de droit
01:05:13et sur un avenir
01:05:13qui pour beaucoup
01:05:14paraissait gravé
01:05:15dans le marbre
01:05:15le métier d'avocat
01:05:16en changeant d'orientation
01:05:18sur un coup de tête
01:05:18j'ai pris des risques
01:05:19bref
01:05:20je ne veux pas déconner
01:05:21il est important et urgent
01:05:22de réfréner mes instincts
01:05:23et pourtant lorsqu'on se dit
01:05:25au revoir Brigitte et moi
01:05:26nos lèvres
01:05:27de temps en temps
01:05:28se tutoient furtivement
01:05:29ça me suffit
01:05:30pour rentrer chez moi
01:05:31le coeur léger
01:05:32regardez là
01:05:33vous avez
01:05:33bon
01:05:33c'est vrai que
01:05:35ah oui
01:05:36ça aide
01:05:36je ne sais pas
01:05:38ce qui aide véritablement
01:05:40moi j'essayais de rester
01:05:43dans le cadre
01:05:44d'être l'assistant
01:05:46d'Eddie Barclay
01:05:47puisqu'il m'avait engagé
01:05:48comme son assistant
01:05:49ce qui était un poste
01:05:50qui n'existait pas avant
01:05:51donc j'essayais
01:05:53d'être professionnel
01:05:54avec Brigitte
01:05:55c'était très difficile
01:05:56pourquoi ?
01:05:57vous l'avez dit
01:05:58oui
01:05:59elle était absolument magnifique
01:06:01elle l'est toujours peut-être
01:06:02bonjour Brigitte
01:06:02mais en tous les cas
01:06:04elle avait quelque chose
01:06:06d'international
01:06:08c'était la beauté
01:06:10incarnée
01:06:11Brigitte
01:06:11alors quand vous dites
01:06:12que vous êtes assistant
01:06:13de Barclay
01:06:13vous faites quoi ?
01:06:15j'en sais rien justement
01:06:16au départ
01:06:16une très bonne question
01:06:17parce qu'il m'engage
01:06:19je ne sais pas pourquoi
01:06:20et je ne sais pas non plus
01:06:21qui a pu lui parler de moi
01:06:23à ce moment-là
01:06:23il vous engage
01:06:24parce qu'il vous voit
01:06:25sur votre bonne mine
01:06:26c'est aussi simple
01:06:27que ça
01:06:27alors on appelle ça
01:06:28du feeling
01:06:29du pif quoi
01:06:30il faisait beaucoup de choses
01:06:32comme ça à Barclay
01:06:33il engageait les gens
01:06:34sans savoir véritablement
01:06:36pourquoi
01:06:37ni ce que c'était
01:06:40que l'avenir
01:06:41qu'il se dessinait ou pas
01:06:42et puis bon
01:06:42ça a été mon cas
01:06:43moi je n'avais
01:06:45comme expérience
01:06:45à l'époque
01:06:46qu'avoir chanté
01:06:47avec Véronique
01:06:48et Violaine Sanson
01:06:48qui étaient
01:06:49comme moi
01:06:50des ados
01:06:50on avait fait des disques
01:06:52ensemble
01:06:52mais enfin
01:06:53sous la direction
01:06:54de Michel Berger
01:06:55mais ça ne paraissait pas être
01:06:56ça c'est en quelle année ?
01:06:57ça c'est en 66
01:06:59oui
01:06:59je rentre chez Barclay
01:07:01en 68
01:07:02juste après les événements
01:07:03parce que
01:07:04ça s'appelle
01:07:05le trio
01:07:06avec les sœurs Sanson
01:07:07c'est les Roches-Martin
01:07:08oui
01:07:08quel nom extraordinaire
01:07:10on ne sait même pas
01:07:12pourquoi
01:07:12on se voit toujours
01:07:13on est toujours amis
01:07:14bien sûr
01:07:14on ne sait même pas
01:07:15pourquoi on s'est appelé comme ça
01:07:16on ne savait pas
01:07:17les trois machins
01:07:18les trois trucs
01:07:19le trio
01:07:20on ne savait pas
01:07:20c'était absolument ridicule
01:07:22et peut-être même
01:07:23un peu ringard
01:07:24donc on cherchait quelque chose
01:07:25Violaine, Véronique et François
01:07:27n'en arrivaient pas non plus
01:07:27voilà
01:07:28donc vous êtes avec Barclay
01:07:30alors qu'est-ce que vous allez faire
01:07:31pendant ces années-là ?
01:07:33alors il me dit simplement
01:07:34que je suis
01:07:35je rentre le 1er septembre 68
01:07:38dans sa société
01:07:40je dois m'adresser
01:07:42à un chef du personnel
01:07:43et on m'attribue
01:07:46à un bureau
01:07:46c'est une petite cellule
01:07:48au sous-sol
01:07:49c'est comme les centres
01:07:50de l'interrogation
01:07:51on est au sous-sol
01:07:54nous il y a la direction artistique
01:07:56là j'ai une petite table
01:07:59un téléphone
01:08:00quelques étagères
01:08:01et un tourne-disque
01:08:02et c'est tout
01:08:02il faut que je me débrouille
01:08:03pour trouver des chansons
01:08:04pour une vingtaine d'artistes
01:08:06que je ne connais pas
01:08:08que je dois rencontrer
01:08:09alors on a un document d'archive
01:08:12une journée avec Eddie Barclay
01:08:14qui était quand même
01:08:15dans ces années-là
01:08:16une figure vraiment
01:08:17très très importante
01:08:18figure effectivement artistique
01:08:20mais également
01:08:20Saint-Tropez
01:08:22les fêtes blanches
01:08:23c'est une mythologie
01:08:24en fait
01:08:25les années Barclay
01:08:26c'est une mythologie
01:08:28on parle de Daniel Echter
01:08:29qui nous regarde tous les jours
01:08:31et je le salue
01:08:32Daniel Echter
01:08:33Eddie Mitchell
01:08:34bon c'est des gens
01:08:35que vous avez vus
01:08:36croiser
01:08:36la place d'hélices
01:08:37on joue aux boules
01:08:38c'est une époque
01:08:41qui fait rêver
01:08:42ceux qui ne l'ont pas connu
01:08:43voyez cette image
01:08:45d'archive d'Eddie Barclay
01:08:46dans les années 60
01:08:47jeudi soir
01:08:50au cours de l'émission
01:08:51Monsieur Tout-le-Monde
01:08:52Marcel Amon
01:08:53et Sophia Lorraine
01:08:54vous ont été présentés
01:08:55par Eddie Barclay
01:08:56ce pianiste
01:08:58compositeur
01:08:58chef d'orchestre
01:08:59dirige vous le savez
01:08:59une très importante
01:09:00firme de disques
01:09:01qui porte son nom
01:09:02à vrai dire d'ailleurs
01:09:04Eddie Barclay
01:09:05n'est qu'un pseudonien
01:09:06qui a rendu célèbre
01:09:07un jeune garçon
01:09:08qui s'appelait
01:09:09Edouard Rueau
01:09:11comme tout le monde
01:09:12et dont la réussite
01:09:13mérite d'être comptée
01:09:15avant guerre
01:09:18face à la gare de Lyon
01:09:19les parents d'Edouard
01:09:21tenaient le café de la poste
01:09:23devenu en changeant
01:09:24de propriétaire
01:09:25le mondial
01:09:25Michel
01:09:27le fils aîné des Rueaux
01:09:28sort premier de Saint-Cyr
01:09:30Edouard
01:09:31qui sert au comptoir
01:09:32veut devenir pianiste
01:09:34à la libération
01:09:35avec 48 000 francs d'économie
01:09:37Eddie
01:09:37qui vient de se marier
01:09:38décide de fonder
01:09:39sa propre maison de disques
01:09:41afin de réduire
01:09:42les frais généraux
01:09:42on assure tous les services
01:09:44et on entrepose
01:09:45les stocks
01:09:45dans la baignoire
01:09:46il y a 20 ans
01:09:48seul employé
01:09:49de son nouveau commerce
01:09:50Eddie faisait 60 km par jour
01:09:53par n'importe quel temps
01:09:54pour livrer les commandes
01:09:55à ses premiers clients
01:09:56derrière cette porte
01:10:01monsieur le président
01:10:01directeur général
01:10:02ne reçoit que sur rendez-vous
01:10:04entouré de charmants automates
01:10:07qu'il collectionne par goût
01:10:08par goût de tout ce qui est jeune
01:10:10Edouard Rueau
01:10:11oh pardon
01:10:12Eddie Barclay
01:10:13est un exemple vivant
01:10:14de la réussite
01:10:15par le travail
01:10:16la volonté
01:10:17et la persévérance
01:10:19qualité dont héritera sans doute
01:10:23son fils Pascal
01:10:24qui montre moins de dispositions
01:10:27pour le billard
01:10:28que son père
01:10:29pour le tennis
01:10:29ou la pétanque
01:10:30à la fin
01:10:32d'une journée bien remplie
01:10:33on va passer la soirée
01:10:35entre hommes
01:10:37plus question de travail
01:10:40les affaires reprendront demain
01:10:42alors là dans le documentaire
01:10:44on parle d'un fils
01:10:45qui s'appelle Pascal
01:10:46et puis dans votre livre
01:10:46la solitude de son fils
01:10:47Guillaume Barclay
01:10:48à l'heure où je rencontre Guillaume
01:10:49à j'ai 3 ans
01:10:50je réalise que moi aussi
01:10:51à 22 ans
01:10:52je manque de l'attention
01:10:53de la même personne que lui
01:10:54heureusement que de mon côté
01:10:55il y a Douglas
01:10:55mon père à moi
01:10:56qui lui m'écoute
01:10:57me comprend
01:10:58dans son amour illimité
01:11:00je regarde longuement Guillaume
01:11:01et nous nous sourions
01:11:02on est resté
01:11:04je suis rentré
01:11:05chez Barclay
01:11:06alors que Guillaume
01:11:07venait de naître
01:11:0868 aussi
01:11:09et on est
01:11:10par le biais du sport
01:11:12on s'est retrouvé
01:11:13quand il avait 10 ans
01:11:1411 ans
01:11:15faisant le même sport
01:11:16il jouait au squash
01:11:17il faisait partie
01:11:18d'équipe de France
01:11:19moi de mon côté aussi
01:11:20je fais partie de la paume
01:11:22et tout ça
01:11:22bon
01:11:22ça fait que ça nous a rapprochés
01:11:24et plus ça va
01:11:26plus on s'est mis à parler
01:11:27même encore
01:11:28du vivant
01:11:29de son père
01:11:30il avait un réel problème
01:11:32de contact
01:11:33avec Hilly Barclay
01:11:34Barclay
01:11:35c'était tout sauf un père
01:11:36je dis ça
01:11:38c'est pas du tout
01:11:39c'est une vérité
01:11:42Guillaume
01:11:44je le voyais
01:11:44dans l'appartement
01:11:46d'Hilly Barclay
01:11:46il se frayait un chemin
01:11:48parmi les gens célèbres
01:11:49il savait pas qui c'était
01:11:50qui étaient ces gens là
01:11:52et moi je le voyais
01:11:54j'avais 25 ans
01:11:55ou quelque chose comme ça
01:11:56il avait 3 ans
01:11:57ou 5 ans
01:11:58et je le voyais
01:11:59qui évidemment
01:12:01cherchait un peu
01:12:02l'attention de son père
01:12:03mais l'autre
01:12:04n'y arrivait pas
01:12:05j'ai souvent cité
01:12:06une phrase qui m'avait marqué
01:12:07à Mandalir
01:12:09on lui avait demandé
01:12:10est-ce que vous avez des enfants
01:12:11et elle avait dit
01:12:13non nous sommes des monstres
01:12:14les gens comme nous
01:12:15ne doivent pas se reproduire
01:12:16avait-elle dit
01:12:17avec beaucoup de lucidité
01:12:18sans doute
01:12:19et je m'aperçois parfois
01:12:21dans les conversations
01:12:22que ces artistes
01:12:23mais c'est vrai aussi
01:12:24parfois pour d'autres professions
01:12:26mais principalement
01:12:27disons les artistes
01:12:29il faut mieux être le père
01:12:29ou la mère d'un artiste
01:12:30que son fils
01:12:31ou sa fille
01:12:33être le fils ou la fille
01:12:34d'un artiste
01:12:35c'est pas facile non plus
01:12:36il y a des tas d'exemples
01:12:37qui se passent mal
01:12:38oui mais j'ai l'impression
01:12:40qu'il faut mieux être
01:12:40quand on est le père
01:12:42ou la mère
01:12:43on est fier de son enfant
01:12:44mais il ne faut surtout pas
01:12:45être le fils ou la fille
01:12:46parce que j'ai l'impression
01:12:47que c'est compliqué
01:12:48moi j'ai un fils
01:12:49qui a choisi de faire de l'image
01:12:50et il s'est bien gardé
01:12:52d'essayer de faire des chansons
01:12:53et il a eu raison
01:12:55et j'ai des filles aussi
01:12:56qui font autre chose
01:12:57ceux qui veulent être acteurs
01:13:00ou comme leurs parents acteurs
01:13:02c'est pas facile
01:13:03on a quand même
01:13:04quelques exemples
01:13:05Anthony Delon
01:13:07et au delà de ça
01:13:09le fait d'être artiste
01:13:10et d'être peut-être
01:13:11très retourné sur soi
01:13:12peut-être plus
01:13:13que d'autres professions
01:13:14fait qu'on a peut-être
01:13:16moins le temps
01:13:16de regarder les autres
01:13:17c'était aussi ça
01:13:18que j'entends
01:13:19dans la phrase d'Amand Algère
01:13:20j'ai connu des gens politiques
01:13:22mais aussi d'ailleurs
01:13:23connu médiatiquement
01:13:25connu en tous les cas
01:13:26qui ont du mal aussi
01:13:27à élever leurs enfants
01:13:28parce qu'il y a un égo
01:13:30qui évidemment est évident
01:13:31pour les gens médiatisés
01:13:33c'est toujours un peu la même chose
01:13:34alors vous parlez d'Eddie Barclay
01:13:36vous dites
01:13:36j'observe cet épicurien de loin
01:13:38parfois nos regards se croisent
01:13:39et j'ai l'impression
01:13:40qu'il a compris
01:13:40que je n'étais pas dupe
01:13:41de sa démarche
01:13:42et que lui n'est pas dupe
01:13:43non plus
01:13:43de la vulgarité
01:13:44affichée par certains
01:13:45de ses invités
01:13:46j'ai le sentiment
01:13:47qu'il sait que je sais
01:13:48Barclay tel un aigle royal
01:13:50survole toute cette mélasse
01:13:52silencieusement
01:13:54il me fait le témoin
01:13:55et même le complice
01:13:56de cet instant
01:13:57dans ces moments-là
01:13:58j'oublie
01:13:58ces petites cruautés
01:14:00pour n'admirer que l'homme
01:14:01champion de la dissimulation émotionnelle
01:14:04l'homme qui s'est fait tout seul
01:14:05et qui lui profite de sa réussite
01:14:07en donnant des fêtes brillantes
01:14:09avec un regard émerveillé d'enfant
01:14:11et une gourmandeuse assumée
01:14:13la seule phrase que je retiens de lui
01:14:15en ces moments de fête
01:14:16est
01:14:16j'aurais bien aimé que mes parents soient là
01:14:18pour ma part
01:14:19j'ai fini par comprendre
01:14:20que je ne serai jamais son fils
01:14:21le dauphin ne prendra pas la suite
01:14:23le dauphin veut nager
01:14:24dans un autre océan
01:14:25c'est très
01:14:27c'est un beau
01:14:28oui
01:14:28c'est très profond
01:14:30ce que vous regardez
01:14:31ce que vous voyez
01:14:32donc ce que vous dites
01:14:33sur cette société
01:14:35dans cette relation
01:14:37je ne sais pas
01:14:39moi j'ai installé
01:14:40une espèce d'affection
01:14:41j'avais beaucoup d'affection
01:14:42pour cet homme
01:14:43qui apparemment
01:14:45ne me la rendait pas du tout
01:14:46cette affection
01:14:47et bon
01:14:48il fallait s'y faire
01:14:49je lui ai fait vendre
01:14:52beaucoup de disques
01:14:53entre autres
01:14:54j'ai créé
01:14:56avec Jacqueline Hinshpiet
01:14:57les poppies
01:14:58les poppies
01:14:59c'est 5 millions de disques
01:15:00en 3 ans
01:15:01il était
01:15:01non non rien n'a changé
01:15:02c'est vous ?
01:15:03non non rien n'a changé
01:15:05faites attention
01:15:06j'ai des contrats
01:15:06toujours
01:15:07les poppies
01:15:10bien sûr
01:15:10c'est 72
01:15:1273
01:15:12les poppies
01:15:1371
01:15:14oui
01:15:15c'est un groupe
01:15:16de jeunes enfants
01:15:17je le dis
01:15:18je connais
01:15:19les chansons
01:15:20tout le monde
01:15:21ne connait pas
01:15:21les poppies
01:15:22bah oui
01:15:23surtout
01:15:23et qu'est-ce que
01:15:24vous avez créé encore
01:15:25qu'est-ce que
01:15:25vous avez fait
01:15:26dans les tubes
01:15:27de la maison Barclay
01:15:29avec votre ami
01:15:31Didier Barbelet
01:15:33nous avons fait
01:15:34entre autres
01:15:34mon mec à moi
01:15:35entrer dans
01:15:36les lumières
01:15:36d'Allemagne
01:15:37enfin toutes ces choses-là
01:15:37pour Patricia Cass
01:15:38moi j'ai travaillé
01:15:40avec Renaud
01:15:40aussi
01:15:41j'ai fait la bande
01:15:41de jeunes
01:15:42je l'ai produit
01:15:43et pour Edjani ?
01:15:45pardon ?
01:15:46pour Edjani ?
01:15:46alors Edjani
01:15:47je fais 3 chansons aussi
01:15:48avec Delanoé
01:15:49avec Dabadi
01:15:49et qu'elle ?
01:15:51alors avec
01:15:52avec Dabadi
01:15:54ça s'appelait
01:15:54La gare de Bayonne
01:15:55c'est déchirant
01:15:56je vous conseille
01:15:56de l'écouter
01:15:57c'est une très très belle
01:15:58chanson avec Delanoé
01:15:59c'est le monde des femmes
01:16:00je me souviens plus
01:16:02de l'autre
01:16:02mais c'est le monde des femmes
01:16:04bon voyez ces images
01:16:05également tout à fait
01:16:06étonnantes
01:16:06de l'enterrement
01:16:07place Saint-Germain-des-Prés
01:16:09d'Eddie Barclay
01:16:11parait-il d'ailleurs
01:16:11qu'il y a quelqu'un
01:16:12qui a porté le cerquet
01:16:13qui n'était pas du tout
01:16:13un ami d'Eddie Barclay
01:16:15qui s'est imposé là
01:16:17costaud
01:16:18en tout cas
01:16:19bon
01:16:19et voyez ces images
01:16:20et c'est une séquence
01:16:23voyons
01:16:24en blanc
01:16:25en musique
01:16:26et avec le sourire
01:16:27comme l'aurait voulu
01:16:28Barbe Blues
01:16:29le surnom donné
01:16:30à Eddie Barclay
01:16:30en raison de son amour
01:16:31des femmes
01:16:32et du jazz
01:16:32ses obsèques
01:16:34ont rassemblé
01:16:34un parterre de people
01:16:36à l'église
01:16:37Saint-Germain-des-Prés
01:16:38à Paris
01:16:38respectant les volontés
01:16:39de l'un des plus grands
01:16:41découvreurs français
01:16:42de talents musicaux
01:16:43l'assistance
01:16:44était de blanc vêtu
01:16:45comme pour les mémorables
01:16:46fêtes propaisiennes
01:16:47dont Eddie Barclay
01:16:48avait la spécialité
01:16:49il sera d'ailleurs
01:16:50inhumé demain
01:16:51dans sa ville favorite
01:16:52il a été marié
01:16:53combien de fois ?
01:16:558 fois
01:16:558 fois
01:16:57mais c'était des vrais mariages
01:16:58ou c'était des mariages ?
01:16:59c'était des vrais mariages
01:17:00c'était fait pour s'amuser
01:17:01bon
01:17:02je suis d'accord
01:17:03avec Guillaume
01:17:04son fils
01:17:04quand il dit
01:17:05que c'était aussi
01:17:06de la com
01:17:06évidemment
01:17:07il adorait être
01:17:08dans les journaux
01:17:09il adorait qu'on le photographiait
01:17:11on arrivait chez lui
01:17:12il y avait une table
01:17:14une table basse
01:17:15comme celle-ci
01:17:16peut-être un peu moins grande
01:17:17mais il y avait des milliers
01:17:18de photos de lui
01:17:19avec
01:17:20alors avec
01:17:21Jean-Claude Boutier
01:17:23avec
01:17:23Monzon
01:17:24avec
01:17:25Asnavour
01:17:26avec
01:17:26enfin voilà
01:17:27tout ce qui était
01:17:28il avait beaucoup d'argent
01:17:29qui lui ?
01:17:31oui
01:17:31ou moi
01:17:31non lui
01:17:32non mais il avait beaucoup d'argent
01:17:33ou en fait
01:17:34alors oui au début
01:17:35bien sûr
01:17:36bien sûr
01:17:36après
01:17:38il a fait de
01:17:40comment dirais-je
01:17:41de mauvais investissement
01:17:43il y a eu de mauvaises idées
01:17:44on parlait tout à l'heure
01:17:46de
01:17:47il a voulu créer
01:17:49les parfums
01:17:49Barclay
01:17:50il a voulu créer
01:17:50les cigares
01:17:51Barclay
01:17:52et puis il y a quelqu'un
01:17:53qui l'a mis dans la tête
01:17:53de créer
01:17:54les platines
01:17:56Barclay
01:17:57et puis tout un
01:17:58tout un matériel
01:17:59qui nécessitait
01:18:00en tous les cas
01:18:01des prototypes
01:18:02à réaliser
01:18:03à construire
01:18:04il y a quelqu'un
01:18:05qui voulait faire
01:18:06des usines
01:18:07Barclay
01:18:08c'était beaucoup trop
01:18:09beaucoup trop
01:18:10Barclay
01:18:10tu es un artisan
01:18:11du métier
01:18:12bon en tout cas
01:18:13le livre est vraiment
01:18:14c'est ce que vous avez dit
01:18:15tout à l'heure
01:18:15d'ailleurs
01:18:16c'est des anecdotes
01:18:17c'est des chapitres
01:18:18très intéressants
01:18:19et puis c'est très bien écrit
01:18:20ce qui n'étonne pas
01:18:22d'ailleurs
01:18:22l'artiste que vous êtes
01:18:23donc
01:18:25vous avez côtoyé
01:18:26François-Pierre de Ladoé
01:18:28quand même
01:18:29ah bah oui
01:18:30c'est quand même
01:18:30le pape
01:18:31le papa en second
01:18:32exactement
01:18:33Somaya
01:18:34Labidi
01:18:35va nous rappeler les titres
01:18:36et puis
01:18:36on pourrait peut-être
01:18:37se quitter
01:18:37en chantant
01:18:38Richard
01:18:39de Cotiente
01:18:40parce que nous
01:18:40on n'est pas contre
01:18:43et puis on peut
01:18:43moi je l'ai revu
01:18:44Tandem
01:18:44je l'ai revu
01:18:45il y a trois jours
01:18:46il y a trois jours
01:18:46à une année passée
01:18:48et c'est
01:18:49comment ça s'appelle
01:18:50c'est Jean-Claude Dreyfus
01:18:51qui a un rôle important
01:18:53qui je crois
01:18:54tape sur le verre
01:18:55à un moment
01:18:56dans ce dîner
01:18:57ah c'est affreux
01:18:58le plan
01:18:59voilà
01:18:59je crois que c'est Jean-Claude
01:19:00il le met à l'épreuve
01:19:01en lui posant des questions
01:19:02et donc
01:19:03c'est affreux
01:19:03comme plan
01:19:04il s'appelle comment
01:19:04Gérard Julio
01:19:05Ifto
01:19:05Pifto
01:19:06Pifto
01:19:07non
01:19:07Ifto
01:19:08quelque chose comme ça
01:19:10c'est formidable
01:19:11la langue au chat
01:19:13c'est ça
01:19:14c'est la langue au chat
01:19:15et l'horloge parlante
01:19:16quand il fait croire
01:19:18qu'il parle à son amoureuse
01:19:20c'est l'horloge parlante
01:19:21qu'il appelle
01:19:22il n'a personne
01:19:22c'était bien vu
01:19:23de la part de Patrice Lecran
01:19:24c'était formidable
01:19:25film magnifique
01:19:25et le regard
01:19:27le regard de Rochefort
01:19:28quand il voit
01:19:28que Junio s'en rend compte
01:19:30comme il le regarde
01:19:31il y a des regards
01:19:32de Rochefort dans ce film
01:19:33qui moi
01:19:34sont gravés
01:19:35tout le temps
01:19:36Sommayal Abidi
01:19:37nous rappelle les titres
01:19:3810h31
01:19:39une cinquantaine
01:19:43d'interpellations
01:19:44au marge de la victoire
01:19:45du PSG
01:19:46hier soir
01:19:46et trois personnes
01:19:47blessées par une voiture
01:19:48qui les a percutées
01:19:49près des Champs-Elysées
01:19:51des violences
01:19:52qui ont nécessité
01:19:53le renfort
01:19:54de la Bravham
01:19:54en plus des 2000 policiers
01:19:56déployés dans la capitale
01:19:57cinq suspects âgés
01:19:59de 18 à 26 ans
01:20:00mis en examen
01:20:01et placés en détention
01:20:02provisoire hier
01:20:03dans le cadre
01:20:04de l'enlèvement
01:20:04en plein Paris
01:20:05du père
01:20:06d'un entrepreneur
01:20:07en crypto-monnaie
01:20:08victime
01:20:09que je vous le rappelle
01:20:10avait été libérée
01:20:10après 58 heures
01:20:12de séquestration
01:20:13des faits
01:20:14pour lesquels
01:20:14les cinq hommes
01:20:15encourt
01:20:15la réclusion
01:20:16criminelle
01:20:17à perpétuité
01:20:18et puis
01:20:19chez une pin
01:20:19reçue en grande pompe
01:20:20par Vladimir Poutine
01:20:21en marge des commémorations
01:20:23de la victoire
01:20:23contre l'Allemagne nazie
01:20:25entre Pékin et Moscou
01:20:26c'est une relation fondée
01:20:27sur une base d'égalité
01:20:29assure le chef du Kremlin
01:20:30et le président chinois
01:20:32le lui rend bien
01:20:33déclarant aussi
01:20:33de se tenir aux côtés
01:20:34de la Russie
01:20:35face au harcèlement
01:20:36et jeune homme
01:20:36hégémonique
01:20:37qu'elle subit
01:20:39Riffto
01:20:42bon la musique italienne
01:20:45parce que
01:20:45c'est de circonstance
01:20:47c'est pour le prochain pas
01:20:51il sera seul oui
01:20:53regardez
01:20:55regardez
01:20:56non mais écoutez
01:20:59je trouve que
01:21:00c'est une musique
01:21:01qui accompagne parfaitement
01:21:02oui c'est vrai
01:21:03l'église de Rome
01:21:05et
01:21:08elle est géniale
01:21:10cette musique
01:21:10je pense que
01:21:11vous avez tous ceux
01:21:12qui nous écoutent
01:21:13vont la mettre
01:21:13dans leur playlist
01:21:14en sortant
01:21:15ils vont dire
01:21:16mais cette image
01:21:16est absolument formidable
01:21:17et puis
01:21:17cette cheminée
01:21:19avec les mouettes
01:21:20on espère
01:21:20avec les mouettes
01:21:21regardez
01:21:22quand la cheminée
01:21:23sera blanche
01:21:23c'est formidable
01:21:25regardez la beauté
01:21:27de cela
01:21:27regardez la beauté
01:21:28de cela
01:21:29on est
01:21:30on est
01:21:30on est
01:21:31même la mouette
01:21:32essaie de chanter
01:21:32moi ce que j'aime beaucoup
01:21:33c'est les mouettes
01:21:34je le trouve formidable
01:21:35on l'appuie à soi
01:21:36il y a un milliard de personnes
01:21:38qui regardent les mouettes
01:21:39exactement
01:21:40oui il y a un milliard de personnes
01:21:41on peut également
01:21:44citer Sandrine Saroche
01:21:46qui a beaucoup de talent
01:21:47et qui est une jeune femme
01:21:49que vous produisez
01:21:51je ne produis pas
01:21:52je travaille avec elle
01:21:52vous travaillez avec elle
01:21:53et vous
01:21:54comment dire
01:21:56elle est sur scène
01:21:56régulièrement
01:21:58elle est en tournée
01:21:59elle est en tournée
01:22:00dans le sud en ce moment
01:22:02alors oui je travaille avec elle
01:22:05je fais évidemment
01:22:05les chansons de son spectacle
01:22:07mais j'ai participé aussi
01:22:08à l'écriture
01:22:09du nouveau spectacle
01:22:10et elle faisait
01:22:11une séquence formidable
01:22:12avec Anaïs Bouton
01:22:13sur Paris 1ère
01:22:15où elle venait
01:22:16chanter
01:22:17régulièrement
01:22:18en fin d'émission
01:22:19ça a été notre
01:22:20notre début
01:22:21de collaboration
01:22:22avec Christian
01:22:22je trouve que c'est formidable
01:22:23exactement
01:22:25mais vraiment
01:22:26je trouvais que c'est
01:22:27quand un humoriste
01:22:29se mêle d'actualité
01:22:30via la chanson
01:22:31comme elle le faisait
01:22:32c'était absolument formidable
01:22:33c'est avec un tas d'imitation
01:22:33exactement
01:22:34donc Sandrine Saroche
01:22:36vous pouvez aller la voir
01:22:37évidemment
01:22:38en tournée
01:22:39merci beaucoup
01:22:39François Bernheim
01:22:40Eddy Barclay
01:22:42et moi
01:22:42c'est aux éditions
01:22:44Le Cherche Midi
01:22:45et comme souvent
01:22:46les récits
01:22:48de comédiens
01:22:49de producteurs
01:22:50d'artistes
01:22:51sont
01:22:52beaucoup d'anecdotes
01:22:53et c'est toujours intéressant
01:22:55de les lire
01:22:56merci vraiment
01:22:57grandement
01:22:58Jean Delacos
01:22:58c'était avec nous ce matin
01:22:59avec Nicolas Bayet
01:23:00qui était à la réalisation
01:23:01avec Mathieu
01:23:02qui était à la vision
01:23:02merci à Yannick
01:23:03qui était au son
01:23:04à Marine Lançon
01:23:05bien évidemment
01:23:05Jean-Marc Morandini
01:23:07dans une seconde
01:23:08et c'est Thierry Cabane
01:23:13qui va prendre le relais
01:23:15mais restons encore
01:23:17quelques secondes
01:23:18parce que c'est Thierry
01:23:19aujourd'hui
01:23:19donc on peut se permettre
01:23:20d'être un peu en retard
01:23:21parce que Jean-Marc Morandini
01:23:24lui a pris
01:23:25à une journée de vacances
01:23:26manifestement
01:23:27mais c'est vrai
01:23:27que c'est deux mouettes
01:23:28qui écoutent
01:23:29vous êtes en train
01:23:31d'inventer quelque chose
01:23:31cette musique
01:23:32sur ce plan
01:23:33ça va rester
01:23:34écoutons
01:23:34écoutons
01:23:35s'il vous plaît
01:23:35s'il vous plaît
01:23:36c'est une nouvelle fois