Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 jusqu'à 9h30, sur CNews jusqu'à 10h30 pour l'heure des pros.
00:00:06L'affaire Duhalem éclaire 50 ans de vie judiciaire, qu'elle soit pénale ou administrative, que je pourrais résumer ainsi.
00:00:16Autrefois, les tribunaux étaient du côté de l'État. Aujourd'hui, ils défendent d'abord les individus.
00:00:25Autrefois, l'État était au-dessus de tout. Aujourd'hui, il est passé en dessous.
00:00:31Hier, le tribunal administratif de Melun a annulé l'obligation de quitter le territoire pour l'influenceur Duhalem.
00:00:37Il a quitté le centre de rétention administrative où il était depuis quelques jours.
00:00:43Il est non seulement sorti libre, mais la France doit lui payer 1200 euros d'indemnité au nom de la durée de la rétention,
00:00:51de son impact moral et matériel et des conditions de cette détention.
00:00:57La France paye à ce monsieur 1200 euros.
00:00:59Le paradoxe de cette triste affaire tient dans le but originel de la juridiction administrative.
00:01:06Elle fut créée pour valoir les intérêts supérieurs de l'État sur les intérêts privés.
00:01:14Mais ça, c'était avant.
00:01:16J'écoutais hier soir Bruno Retailleau.
00:01:18Il souligne combien le droit français entrave aujourd'hui la sécurité des citoyens.
00:01:23La lucidité de son diagnostic, le courage de ses paroles, la détermination de son action expliquent sa popularité.
00:01:30Bruno Retailleau veut concilier sécurité et liberté.
00:01:34Puissent-ils garder ce cap et faire changer les lois ?
00:01:38Le ministre de l'Intérieur mène un combat au nom du peuple français,
00:01:41combat que partage une grande majorité de la population.
00:01:45Il est 9h.
00:02:00Il est 9h et évidemment, Chana Lusto.
00:02:01Je croyais que vous aviez oublié mon nom.
00:02:03Non, ce n'est pas quelque chose qui est possible, chère Chana.
00:02:07Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:08Bruno Retailleau lance un nouveau plan contre les passeurs.
00:02:12Le ministre de l'Intérieur va annoncer une série de mesures.
00:02:15Ce matin, à Lognes, dans cette commune de Seine-et-Marne,
00:02:18il veut créer une cellule spécialement dédiée à ces réseaux criminels.
00:02:21On l'apprend dans le Figaro ce matin.
00:02:23De nouvelles technologies comme des drones viendront également muscler le travail des forces de l'ordre.
00:02:27L'année dernière, 4000 passeurs ont été interpellés sur notre territoire.
00:02:32Comment a évolué la sécurité en France ces cinq dernières années ?
00:02:36C'est la question posée dans notre dernier sondage CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD qu'on vous dévoile ce matin.
00:02:42Trois quarts des Français estiment que la sécurité s'est dégradée en cinq ans.
00:02:47Un sentiment partagé par 83% des électeurs de droite interrogés et par plus d'un électeur de gauche sur deux.
00:02:54Et puis, le gouvernement recule et suspend la mesure concernant la TVA pour les auto-entrepreneurs.
00:03:01Une réunion de concertation est organisée ce matin au ministère de l'Économie pour ajuster le texte.
00:03:06Dans le budget définitivement adopté hier, une mesure prévoyait d'abaisser le seuil d'exemption de TVA à 25 000 euros par an pour les petites entreprises.
00:03:14Ce qui aurait impacté des centaines de milliers d'auto-entrepreneurs en France.
00:03:18Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:03:20C'est à vous Pascal.
00:03:21Merci Chana, Lusto, Jenny Bastille est avec nous ce matin, Rachel Khan, Georges Fenech, André Valigny et Thomas Bonnet.
00:03:29On va écouter évidemment ce qu'a dit hier soir monsieur Retailleau parce que ça me paraît essentiel.
00:03:34La séquence que nous vivons est très intéressante.
00:03:37Parce que voilà un ministre de l'Intérieur qui dit les choses et qui prend en témoin l'opinion publique.
00:03:42Et je disais tout à l'heure, c'est le droit des individus aujourd'hui qui prédomine sur l'État.
00:03:48Donc effectivement, ça pose un problème.
00:03:50Mais il dit très clairement les choses.
00:03:52J'ai lu à droite, à gauche, c'est un camouflet pour monsieur Retailleau.
00:03:55Pas du tout.
00:03:56C'est pas du tout un camouflet contre lui.
00:03:59C'est simplement que la loi ne lui permet pas de faire ce qu'il voudrait faire.
00:04:05Écoutez monsieur Retailleau, c'était hier sur LCI.
00:04:09Nous avons affaire à un individu qui est rentré illégalement, irrégulièrement par deux fois sur le sol national.
00:04:16Bien, il a fini par s'y maintenir.
00:04:18Ensuite, il a été condamné six fois par la justice.
00:04:24Le quantum, la quantité d'années de prison qu'il a engrangées pendant ces six condamnations, c'est 11 ans et 11 mois.
00:04:33Et voilà un individu qui s'en prend à un autre, sans doute opposant au régime algérien.
00:04:40Il dit qu'il faut le frapper et le faire souffrir.
00:04:43Il a des propos, notamment en faisant référence aux services de sécurité algériens qui ne sont pas tendres.
00:04:49Et pour dire qu'il ne ferait surtout pas le soigner.
00:04:52C'est évidemment une incitation, une incitation à la haine, une provocation.
00:04:57Et j'ai saisi la justice qui, dans un premier temps, nous a donné raison.
00:05:01J'ai souhaité, j'ai pris moi-même, le ministre de l'Intérieur, un arrêté d'expulsion.
00:05:05Parce que je considérais qu'il était algérien et nous avions les preuves de sa nationalité.
00:05:10Puisqu'il avait un passeport biométrique, donc infalsifiable.
00:05:14Donc nous l'avons respidié en Algérie et les Algériens y ont fait obstacle.
00:05:18Et c'est ça qui est contraire au droit.
00:05:20C'est contraire à la Convention de Chicago, au droit international.
00:05:24Et c'est contraire à l'accord que nous avons avec l'Algérie depuis 1994.
00:05:29Sauf que depuis, la justice française dit que cette OQTF était injustifiée.
00:05:34Et non seulement elle condamne l'État à lui donner 1200 euros.
00:05:38C'est une formidable explication. Je vais m'en tenir là.
00:05:42Et je demande aux Français de bien enregistrer toute la séquence de faits que je viens de décrire.
00:05:49Et peut-être que là, ils vont toucher du doigt l'extrême difficulté que nous avons en France pour expulser, pour tenir les frontières.
00:05:57Je trouve cette séquence formidable.
00:05:59C'est une des déclarations les plus intéressantes que j'ai entendues depuis bien longtemps.
00:06:05La justice française va contre les intérêts de la France.
00:06:09Je ne peux pas dire autrement, la justice française va contre les intérêts supérieurs de la France.
00:06:15Moi je suis attaché comme André qui va s'exprimer sur l'État de droit.
00:06:19On est avocat, on est magistrat.
00:06:21Mais dans cette affaire, on n'y comprend plus rien.
00:06:24Et si on y comprend ?
00:06:25Ce qu'on comprend en tout cas...
00:06:26Mais comment c'est pas comme ça ? On y comprend tout !
00:06:28Arrêtez ! On y comprend tout !
00:06:31Il y a eu des contradictions de jugement entre le juge des référés du siège qui confirme,
00:06:37ensuite du train administratif...
00:06:39Il y a eu une complexité de ces décisions que finalement le ministre perd au pouvoir.
00:06:44Je pense que Bruno Retailleau a raison de mettre en scène comme ça son échec.
00:06:48Il devrait peut-être aller plus loin en proposant sa démission carrément.
00:06:51En disant voilà, je suis face à un mur, je ne peux pas agir, je démissionne.
00:06:56Et vous me réélirez plus tard avec les pouvoirs qui me permettront de changer.
00:06:59Votre logiciel je pense...
00:07:00Non mais vous n'avez pas compris ce que j'ai voulu dire.
00:07:02Vous dites qu'on n'y comprend rien, on ne comprend tout.
00:07:04Comme vous ne m'avez pas laissé terminer ma phrase.
00:07:05Eugénie Bastier.
00:07:06Non mais Pascal, il faut quand même que je m'exprime.
00:07:08Eugénie Bastier a pris la parole.
00:07:10Laissez-moi finir mes phrases.
00:07:11Eugénie Bastier.
00:07:12Vous avez parlé ?
00:07:13Non, je n'ai pas fini mes phrases.
00:07:14Oui, mais Eugénie Bastier.
00:07:15Je ne sais pas ce que vous voulez dire.
00:07:18Eugénie Bastier.
00:07:19Ne m'interrogez pas.
00:07:20Eugénie Bastier.
00:07:21On touche à ce que Marcel Gauchet appelle le nœud démocratique,
00:07:24c'est-à-dire l'espèce d'impossibilité entre la souveraineté populaire d'un côté
00:07:29et l'état de droit hyper trophié de l'autre par les juges
00:07:33et qui fait qu'on ne peut pas mettre en œuvre des décisions qui sont voulues par le peuple français.
00:07:37Ce nœud démocratique, à un moment, il va falloir le trancher.
00:07:39Et s'il n'est pas tranché, le risque, c'est justement d'envoyer balader l'état de droit,
00:07:43que les gens disent maintenant on en a ras-le-bol de l'état de droit
00:07:45et d'aller vers un régime autoritaire.
00:07:47Donc, les juges ont une responsabilité.
00:07:48C'est très grave ce qu'ils sont en train de faire,
00:07:50parce qu'ils sont en train de saper l'état de droit en réalité.
00:07:52Jean Svedek.
00:07:53Non, mais pour terminer, je pense qu'il faut déjudiciariser ce contentieux.
00:07:57Voyez-vous, je vais beaucoup plus loin que ça.
00:07:59Je pense qu'il faut redonner au ministre sa capacité de devoir expulser au nom de l'État
00:08:04un adulte dont j'apprends, moi j'ignorais totalement, j'avoue,
00:08:07je viens de l'apprendre, qu'il avait 11 ans de prison derrière lui,
00:08:10qu'il était irrégulier à deux reprises, je viens de l'apprendre.
00:08:12Donc, c'est vraiment un dossier qui, s'il y en a un qui méritait une expulsion
00:08:16après ce qu'il avait fait, c'était bien lui.
00:08:18Donc, vous voyez bien que là, on a une justice qui est pointilleuse,
00:08:21qui est vraiment attachée à la virgule près, qui argumente,
00:08:25qui se contredit, c'est ce que je voulais vous dire.
00:08:27Et finalement, c'est l'incapacité de l'État de pouvoir décider
00:08:31qui doit être sur notre sol.
00:08:33C'est pour ça que je pense qu'il faut déjudiciariser ce contentieux.
00:08:36Pascal, trois choses.
00:08:38La première, c'est que la loi et les juges sont là pour protéger les citoyens
00:08:43contre l'arbitraire de l'État.
00:08:45Donc, la justice, elle joue son rôle, qu'elle soit administrative ou judiciaire,
00:08:50elle est là pour protéger les individus contre l'arbitraire du roi, de l'État.
00:08:57Deuxièmement, là où vous avez raison, Pascal,
00:09:00c'est que la justice administrative a évolué.
00:09:02Moi, j'étais spécialisé en droit administratif.
00:09:04Quand je me suis lancé dans la profession d'avocat.
00:09:06C'est vrai qu'à l'époque, la justice administrative était considérée
00:09:10et perçue comme plutôt favorable, en caricaturant à l'État,
00:09:14plutôt que la justice judiciaire qui, elle, était très attachée...
00:09:18Dans le régime de Vichy, elle a bien été favorable à l'État.
00:09:20Elle était très attachée à la défense des libertés individuelles.
00:09:22Mais les choses ont évolué.
00:09:24Aujourd'hui, la justice administrative, comme la justice judiciaire,
00:09:27préfère, privilégie la défense des citoyens et des libertés individuelles.
00:09:32La troisième chose, et j'en aurais terminé.
00:09:34Je pense que Bruno Retailleau, hier soir, a préparé l'opinion publique
00:09:37à une nouvelle loi. Parce qu'il sait que dans sa majorité,
00:09:39certains sont réticents à faire une nouvelle loi immigration.
00:09:42Et il va prendre cet exemple, tout à fait éclairant.
00:09:46Ça va bien au-delà. C'est le grand RICEN qu'il faut faire.
00:09:49Ça va bien au-delà.
00:09:51Et effectivement, on est au bout d'un bout d'un système
00:09:55dont où on meurt...
00:09:57Où on meurt.
00:09:58Pas exagéré.
00:09:59Ben si.
00:10:00Ben bien sûr que si.
00:10:01Faut pas exagérer. Pourquoi j'exagérais ?
00:10:03Vous voyez bien, on est en train de payer.
00:10:04On paye 1200 euros à Buffy Boilen.
00:10:06Si vous trouvez que c'est pas mourir...
00:10:09C'est intéressant.
00:10:10C'est pas mourir, mais c'est choquant.
00:10:12Ce qui est intéressant, c'est que vous dites, André Vallini,
00:10:13la justice privilégie les citoyens.
00:10:15En l'occurrence, je vous rappelle que ça n'agit même pas d'un citoyen français.
00:10:18C'est un étranger.
00:10:19Les individus.
00:10:20D'accord, une situation irrégulière.
00:10:22Ça pose quand même question.
00:10:23Tout est fait.
00:10:24On a tous les éléments sous la main pour dire qu'il ne devrait rien.
00:10:27Il n'a rien à faire sur le territoire français.
00:10:2895% des Français sont favorables à son expulsion.
00:10:30Et la justice est rendue pour les 5% restants.
00:10:32Je pense qu'il n'a rien à faire en France.
00:10:34Je pense aussi qu'il n'a rien à faire en France.
00:10:36Rachel Khan qui n'a pas parlé, mais il est courageux, monsieur Retailleau.
00:10:39Il dit les choses.
00:10:41Il les dit avec clarté.
00:10:43Personne ne parle comme lui depuis des années.
00:10:46Il dit, écoutez, c'est très bien.
00:10:48C'est très bien.
00:10:49Je laisse les Français faire.
00:10:50C'est formidable comme démarche.
00:10:52C'est pour ça que je trouve que de la part du ministre,
00:10:55ce n'est pas un échec.
00:10:57Mais c'est plutôt un révélateur.
00:10:59Il y a tellement de Français qui sont condamnés pour moins que ça.
00:11:02La fiche d'Urssaf pas bien payée, le machin, etc.
00:11:05Et que là, finalement, on a une forme de justice à deux vitesses complètement stratosphérique.
00:11:09Après, ce qu'a souligné le ministre, c'est l'empilement dans la hiérarchie des normes
00:11:14entre le droit international, le droit européen, puis le droit français.
00:11:18Je pense que là, le tribunal administratif s'est notamment appuyé sur le droit international
00:11:23de ne pas faire en sorte qu'il y ait d'apatrides
00:11:25puisque cet individu a été refoulé aux frontières de l'Algérie.
00:11:29Et donc, sur une idéologie du droit international qui ne convient plus à notre temps.
00:11:33Parce que là, c'est la justice administrative.
00:11:34L'étape d'après, c'est la cour européenne et le droit de l'homme.
00:11:36Non, mais exactement.
00:11:37Parce qu'il aura une famille établie en France.
00:11:38Donc, en fait, ce monsieur n'aura presque aucune chance.
00:11:41Il ne serait pas devenu apatride.
00:11:42Il est algérien.
00:11:43Il ne serait pas devenu apatré.
00:11:44Mais vraiment, le droit international, il a été refoulé.
00:11:46Au final, ça ne veut pas dire qu'il perd sa nationalité.
00:11:48Mais c'est une violation.
00:11:49Au final, cet individu sera expulsé.
00:11:52Georges, je vous adore, mais arrêtez.
00:11:54Il sera expulsé.
00:11:55Au final, il n'y a plus de final.
00:11:57Le ministre aura le dernier mot.
00:11:58Comme sur l'imam Ibn Hussein.
00:12:00Comme sur l'imam Ibn Hussein.
00:12:01Ils ont le dernier mot finalement.
00:12:03Ce qui est terrible avec Georges, c'est que vous ne comprenez pas en fait ce qui se passe.
00:12:08Vous ne comprenez pas l'enjeu.
00:12:10Vous êtes là au final.
00:12:12Il faut tout changer.
00:12:13Comment il faut le faire entrer dans votre cerveau ?
00:12:15Il faut tout changer.
00:12:17Il faut changer les lois.
00:12:18Ce n'est pas au final, avec ces lois-là, qu'il sera expulsé.
00:12:21Il faut changer les lois maintenant.
00:12:23Alors, qu'est-ce que vous faites ?
00:12:25Dites-moi.
00:12:26Est-ce que vous avez la solution ?
00:12:27Allez.
00:12:28Quelle est la solution ?
00:12:29Vous devez vous changer.
00:12:30Mais qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:12:32Il y a changer les lois ou changer les juges.
00:12:33Vous voulez faire quoi ?
00:12:34Il y a aussi les juges qui sont très orientés.
00:12:36Il y a une idéologie.
00:12:37Moi, je vais vous dire ce qui m'intéresse.
00:12:38Alors, moi, je vais vous dire.
00:12:39Première chose.
00:12:40Je vais vous dire.
00:12:41Le juge de l'interprète.
00:12:42Je vous réponds.
00:12:43Il faut changer les juges alors.
00:12:44Je réponds à la question.
00:12:47Tous ceux qui sont en situation au QTF en France, sur le sol, ils sont en prison.
00:12:51Ça vous va ?
00:12:52Il y en a à peu près 100 000.
00:12:53Eh bien, ce n'est pas grave.
00:12:54Vous allez construire 100 000 places de prison.
00:12:56Exactement.
00:12:57D'accord.
00:12:58Vous avez un budget pour ça ?
00:12:59Pascal, Pascal.
00:13:00J'appelle M. Buquelet.
00:13:01Il pose une question intéressante.
00:13:02Vous savez, Pascal ?
00:13:03On va y aller très vite.
00:13:04Oui.
00:13:05On va y aller très vite.
00:13:06Vous me demandez mes solutions.
00:13:07J'appelle.
00:13:08Il y a moins de 3 000 places aujourd'hui.
00:13:10Eh bien, on appelle M. Buquelet.
00:13:11On lui demande comment il a fait ses prisons.
00:13:12Vous voulez multiplier jusqu'à 100 000 places ?
00:13:13Pascal.
00:13:14Oui.
00:13:15Alors qu'elles sont à 100 000 places aujourd'hui.
00:13:16Oui, mais si vous êtes cassé par le droit, vous pouvez…
00:13:17Quoi de neuf ?
00:13:18Là où il y a un truc intéressant, c'est que je pense, moi, qu'il faut changer les
00:13:21juges.
00:13:22Vous savez qu'aux États-Unis, par exemple, la droite américaine a investi énormément
00:13:25chez les juges.
00:13:26Elle a formé des juges de droite dans des universités, etc.
00:13:30Il ne peut pas y avoir un juge de droite.
00:13:31Mais aux États-Unis, c'est ce qu'ils ont fait.
00:13:32Ni de gauche.
00:13:33Il n'y a que des juges.
00:13:34Ils ont formé des juges qui étaient plus favorables à certaines politiques.
00:13:37D'ailleurs, la Cour suprême américaine, aujourd'hui, a été entièrement changée.
00:13:40Mais ça change tout.
00:13:41La gauche le fait sans état d'âme, depuis des années.
00:13:44Le problème, c'est que cette décision est très dangereuse.
00:13:47Parce que lorsqu'on ne croit plus en sa justice, ça va pousser aussi les citoyens
00:13:51à, limite, se faire justice eux-mêmes.
00:13:53Vous voulez politiser la justice, Eugénie ?
00:13:54Non, ce n'est pas possible.
00:13:55Elle est déjà politisée.
00:13:56Mais ce n'est pas possible.
00:13:57Vous n'allez pas passer des examens aux magistrats en fonction de leurs opinions politiques ?
00:14:00Mais bien sûr que non.
00:14:01Mais qu'est-ce que vous annoncez, là ?
00:14:03Bien sûr que non.
00:14:04Je dis juste que la gauche, aujourd'hui, a investi tout le champ de la justice.
00:14:07Les juges sont tous de gauche.
00:14:08Ce n'est pas Richard Ferrand au Conseil constitutionnel qui va changer les choses.
00:14:10Vous voulez dire un mot sur Richard Ferrand ?
00:14:12Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel, je peux vous dire que ça va verrouiller encore plus,
00:14:15dans un certain sens, la justice.
00:14:19Il y a une interprétation du droit...
00:14:20Le Conseil constitutionnel n'a rien à voir avec la nomination des magistrats.
00:14:23Qu'est-ce que vous racontez ?
00:14:24Le Conseil constitutionnel n'a rien à voir avec la nomination des magistrats.
00:14:28Est-ce que j'ai dit ça ?
00:14:29Je dis simplement que ce sont des juges qui prennent des décisions dans un certain sens.
00:14:34Par exemple, ils ont créé le principe fraternité pour qu'on ne puisse plus condamner les passeurs de migrants
00:14:41qui faisaient rentrer illégalement des migrants.
00:14:43C'est une décision qui est politique.
00:14:45Parce qu'ils avaient une certaine vision du droit.
00:14:47Vous ne pouvez pas dire le contraire.
00:14:48Et que Richard Ferrand, s'il est nommé à la tête du Conseil constitutionnel,
00:14:51ça va encore accentuer une tendance.
00:14:53Les juges ne sont pas des êtres abstraits qui n'ont pas de convictions.
00:14:59Évidemment qu'ils ont des convictions.
00:15:00Ils sont orientés.
00:15:02C'est évident.
00:15:03J'en connais beaucoup des juges qui sont très à droite.
00:15:05J'en connais aussi.
00:15:06Bien sûr, mais la majorité, ce n'est pas le cas.
00:15:07Il y a aussi des poissons volants, mais ce n'est pas la majorité.
00:15:09Au Conseil constitutionnel, vous avez vu les membres du Conseil constitutionnel ?
00:15:12Je les connais bien.
00:15:13Ils sont plus nombreux à droite qu'à gauche.
00:15:14Mais même au Conseil d'État.
00:15:15On l'a vu dans l'affaire Fillon.
00:15:16On l'a vu dans l'affaire Sarkozy.
00:15:18On l'a vu dans toutes ces affaires-là.
00:15:19C'est ce qui est frappant.
00:15:21C'est combien la justice, depuis des années, n'a poursuivi que des personnalités de gauche.
00:15:26Je pense que quelqu'un qui a fait une carrière politique ne devrait pas avoir un poste à responsabilité judiciaire.
00:15:32Or, si je constate, je vais prendre un seul exemple.
00:15:35Jean Ferrand n'est pas politisé.
00:15:36Un seul exemple, le président de la section du contentieux du Conseil d'État,
00:15:40l'équivalent du premier président de l'administration,
00:15:43c'est l'ancien directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault.
00:15:45Oui, monsieur Tabuteau.
00:15:47C'est monsieur Chantepy.
00:15:49Il y a un problème.
00:15:52On nomme que ce soit conceptionnel à la raison.
00:15:55C'est aussi pareil.
00:15:56On nomme que des personnalités politiques.
00:15:58Alors, Laurent Wauquiez avait fait la bonne analyse.
00:16:01C'est-à-dire que la France a créé des contre-pouvoirs tous azimuts qui empêchent le pouvoir politique.
00:16:07Et pour répondre sur ce qu'est une politique pétale,
00:16:10que je sache, on ne vote pas pour des juges.
00:16:13On vote pour des hommes qui présentent une politique pénale.
00:16:17Et moi, je demande aux juges d'appliquer la politique pénale
00:16:20qui a été présentée par celui qui s'est fait élire par les Français.
00:16:25Les procureurs, oui, les juges du siège, ils appliquent la loi.
00:16:28Donc, si la loi ne vous convient pas, changez la loi.
00:16:31C'est ce qu'a dit Retailleau.
00:16:32Vous allez voir que Retailleau va présenter une nouvelle loi.
00:16:34Est-ce que vous voulez revoir peut-être le sujet de Marine Sabourin,
00:16:36pour faire un point sur ce dossier d'Ouallem ?
00:16:38En fait, là où vous êtes déconnecté, me semble-t-il,
00:16:42c'est que vous ne vous rendez pas compte le ravage que ça fait
00:16:45qu'on paye 1 200 euros, je le répète à M. d'Ouallem,
00:16:49les gens qui sont devant notre poste.
00:16:51Vous savez ce que j'ai pensé quand j'ai entendu ça ?
00:16:52Je me suis dit Marine Le Pen va être élue.
00:16:54Encore une ou deux affaires comme ça et Marine Le Pen est élue.
00:16:57Donc, les gens se disent, mais on va donner 1 200 euros à ce monsieur.
00:17:00Surtout dans la période en plus.
00:17:02Et ça ne choque personne.
00:17:03Si, ça choque tout le monde en fait.
00:17:05Sauf Libération ou Télérama ou France Inter
00:17:08qui diront, camouflez pour M. Retailleau.
00:17:11Camouflez !
00:17:12C'est ça l'analyse vraiment intelligente de ces gens-là.
00:17:16Voyez le sujet de Marine Le Pen.
00:17:18Et puis la jeunesse aussi.
00:17:19Cette jeunesse qui n'aime pas vraiment la France,
00:17:21elle le prend comme une victoire.
00:17:23Exactement.
00:17:25J'ai mal géré un ce matin.
00:17:27M. Théboune, il se tient à l'écoute.
00:17:30Avec une justice comme la nôtre, avec un État français comme les autres,
00:17:36on n'a pas de soucis.
00:17:37M. Théboune qui demande à la France de respecter l'État de droit
00:17:39alors que lui, il déporte dans le désert des migrants.
00:17:41Je pense quand même, Pascal, comme l'a dit Georges,
00:17:44qu'in fine, il sera expulsé.
00:17:46L'imam Mikyouzen, finalement, a été expulsé.
00:17:49Mais rassurez-vous, tout va bien.
00:17:52La Cour administrative a supprimé le quartier de la Négresse verte.
00:17:56C'est beaucoup plus important.
00:17:58Pas la Négresse verte.
00:17:59La Négresse.
00:18:00C'était la musique.
00:18:03A supprimé le quartier de la Négresse.
00:18:06Ça, c'était beaucoup plus important.
00:18:08La Cour administrative, je crois que c'est de Biarritz, de Bordeaux.
00:18:13Alors ça, c'est très important.
00:18:15Parce que vraiment, le mot Négresse, c'est vraiment le truc le plus important.
00:18:18Vraiment, c'est une vraie victoire.
00:18:19C'est une vraie victoire pour la justice française.
00:18:21On ne dira plus à Biarritz le mot Négresse.
00:18:23Ça, c'est beaucoup plus important.
00:18:24Les gens continueront à le dire.
00:18:25C'est beaucoup plus important.
00:18:26C'est-à-dire qu'elle ne condamne pas Dieudonné.
00:18:28C'est un niveau de...
00:18:30Surtout que ça efface une femme noire de l'histoire.
00:18:33Parce qu'en fait, c'est une femme noire qui avait habité ce quartier.
00:18:36On l'efface de l'histoire à l'écoute.
00:18:38Tenez un cabaret.
00:18:39Certains proposent de donner son vrai nom au quartier.
00:18:41Mais on ne sait pas comment elle s'appelait vraiment.
00:18:43On va voir le sujet de Marine Sabourin.
00:18:44Mais c'est le 6 février.
00:18:46Hier, la Cour administrative d'Appel de Bordeaux a décidé de rebaptiser le quartier de la Négresse.
00:18:51Pas Négresse verte, effectivement.
00:18:52Non, Négresse normale.
00:18:54La municipalité a fait appel.
00:18:55Est-ce qu'on peut écouter ?
00:18:56Oui, tout le monde s'appelle.
00:18:57Et Infiné.
00:18:58Infiné.
00:19:00Gardez espoir.
00:19:01Infiné.
00:19:02Voyons le sujet.
00:19:04Voyons le sujet de Marine Sabourin qui rappelle l'affaire Doualème.
00:19:07Ce rétropédalage.
00:19:09Doualème, l'influenceur appelant à faire souffrir un opposant au gouvernement d'Alger,
00:19:13ne quittera pas la France.
00:19:15Le tribunal administratif de Melun appelle le préfet de Leraux à réexaminer la situation
00:19:19de l'intéressé dans un délai de trois mois.
00:19:22Mais ce n'est pas tout.
00:19:23Il exige également la sortie de rétention de l'influenceur.
00:19:26A ce que lui soit délivrée une autorisation provisoire de séjour.
00:19:30Et à ce que lui soit versée une indemnité de 1200 euros.
00:19:34Rappelons que cet individu est entré de façon irrégulière en France à deux reprises
00:19:38et condamné six fois.
00:19:40L'influenceur était retenu dans le crât le plus proche de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle
00:19:44dans l'attente de son procès le 24 février.
00:19:47Ses avocats se félicitent de sa libération.
00:19:50Cette succession de mesures signe un acharnement féroce et aveugle, aujourd'hui sanctionné.
00:19:55Le ministère a joué son vatou et a perdu.
00:19:57Nous saluons une décision logique.
00:19:59Le ministère de l'Intérieur annonce faire appel et continuer la procédure d'expulsion.
00:20:03Bruno Retailleau assure que plusieurs points doivent être changés dans la loi.
00:20:07Et on va écouter Gérald Darmanin qui était cette semaine dans l'émission C'est à vous
00:20:11et de la même manière qui explique que les lois ne sont plus adaptées.
00:20:15Là où on est mauvais, la loi immigration nous aide.
00:20:17Les résultats que vous donnez, c'est les premiers résultats de la loi immigration.
00:20:20C'est qu'on accélère les procédures.
00:20:22Quelqu'un qui demande l'asile en France, 70% des gens qui demandent l'asile, on dit non.
00:20:25Mais on dit non au bout de deux ans et demi.
00:20:27Il a fait un gamin, entre temps il s'est peut-être marié.
00:20:29Entre temps peut-être qu'il a travaillé dans le restaurant où on va manger.
00:20:32Et il va donc demander une régularisation, non plus au titre de l'asile,
00:20:35mais au fait qu'il a une vie privée familiale en France.
00:20:37Personne n'est bon dans cette histoire.
00:20:39Ni l'État qui a édité des règles qui n'ont pas été suivies,
00:20:41ni l'étranger qui s'il a fait un enfant et qui a commencé à travailler,
00:20:44se dit mais ce pays est un petit peu fou.
00:20:46Donc ce qu'il faut c'est rendre beaucoup plus rapide nos décisions collectives.
00:20:51S'il ministre de l'Intérieur continue le travail qu'on a fait,
00:20:53c'est une très bonne chose pour les étrangers comme pour nous.
00:20:56Ça ne va pas être simple.
00:20:57Je vous le dis, la bataille, ça ne va pas être simple.
00:21:00Parce qu'il va y avoir des résistances.
00:21:04Oui, d'ailleurs Mme Meloni en Italie se heurte à beaucoup de résistances
00:21:07de la part de la magistrature.
00:21:09Elle a actuellement de grosses difficultés pour faire appliquer sa politique
00:21:13par les magistrats italiens.
00:21:14D'ailleurs sa décision de délocaliser les demandes d'asile en Albanie
00:21:18a été retoquée par les juges.
00:21:19Deux fois.
00:21:20Je vous parlais du quartier de la négresse à Biarritz.
00:21:23On peut voir d'ailleurs le sujet d'Audrey Bertheau.
00:21:25Parce que c'est tellement symptomatique.
00:21:27En fait, l'État intervient sur des choses dérisoires aujourd'hui.
00:21:32Alors on l'avait vu pendant le Covid, le fameux exemple.
00:21:34Ce n'est pas l'État, c'est la justice.
00:21:36La demande d'une association.
00:21:38Alors c'est toujours en plus des minorités actives.
00:21:40C'est-à-dire qu'une association, c'est la même qui avait fait sans doute bouger
00:21:43une statue de la Vierge sur l'île de Ré, etc.
00:21:46C'est-à-dire que les minorités actives ont tous les droits en France.
00:21:50T'as un type qui veut faire bouger une statue sur la coirde
00:21:55ou alors tu découvres une espèce de papillon du 19e siècle sur un terrain.
00:22:03Tu ne peux pas construire ni un stade de foot, ni rien du tout.
00:22:06Parce que t'as trois types qui disent
00:22:08« Ah oui, mais ce papillon, il est très rare. »
00:22:10Je l'ai vécu.
00:22:11Quand j'étais président du département,
00:22:12j'étais bloqué dans des chantiers, des projets de collèges,
00:22:15d'un pont sur l'isère entre la commune et la commune voisine.
00:22:18Parce que des écologistes avaient trouvé des tritons crétés
00:22:21et qu'il fallait ménager les tritons crétés.
00:22:23On nous a empêchés pendant des mois et des mois de faire un pont
00:22:27qui était attendu par toute la population.
00:22:29C'est la France.
00:22:30Mais vous ne dites pas qu'il faut changer ça.
00:22:32Les minorités actives, ça vous...
00:22:34J'ai réussi à faire le pont quand même.
00:22:35Ah oui, in fine.
00:22:36In fine, oui.
00:22:37En espèce.
00:22:38In fine, c'est-à-dire qu'il faut dix ans pour construire un stade de football,
00:22:41il faut dix ans pour construire un chemin de fer,
00:22:43il faut dix ans pour construire une prison, j'en parle même pas.
00:22:47Là, on ne peut pas les construire.
00:22:49Monsieur Bukele, hop, six mois.
00:22:51Arrêtez, arrêtez.
00:22:52Six mois, il construit sa prison.
00:22:54Arrêtez avec Salvador.
00:22:55C'est efficace.
00:22:57Bon, voyons le sujet d'Audrey Bertheau sur le quartier de Biarritz.
00:23:03Cela fait plus de 150 ans que ce quartier porte le nom de la négresse.
00:23:08Ce jeudi, la justice a tranché, il va devoir être renommé.
00:23:13Une incompréhension pour les habitants du quartier.
00:23:16Le quartier de la négresse, il doit rester le quartier de la négresse.
00:23:18De toute façon, ça y restera toujours.
00:23:20Il pourra faire ce qu'il veut, il enlèvera trois noms sur les trucs,
00:23:22mais de toute façon, ça appellera toujours la négresse.
00:23:24On vit dans ce quartier depuis moins de 70 ans, presque,
00:23:27et on a toujours connu ça, tous les gens.
00:23:29On n'a jamais été, comment dire, alertés par ce nom.
00:23:33Ça fait partie de notre tradition.
00:23:36Une victoire pour l'association bordelaise Mémoires et Partages
00:23:39qui voyait dans cette dénomination un sobriquet raciste et sexiste.
00:23:43La maire de Biarritz regrette cette décision.
00:23:46Elle pourrait déposer un pourvoi en cassation.
00:23:49Nous avons une réunion publique le 3 avril,
00:23:52dans laquelle nous allons vraiment expliquer l'histoire du quartier
00:23:55et les différentes étapes de construction de ce quartier.
00:24:00Les biarros nous diront, mais je pense déjà savoir au vu de très nombreux courriers,
00:24:05qu'ils vont nous demander d'aller en cassation.
00:24:09Le quartier de la négresse pourrait retrouver son nom d'origine,
00:24:12à Rosta, poussière d'argile en Basque.
00:24:43La réponse est non.
00:24:45Monsieur a des références.
00:24:47Exactement, mais comment ? Je pourrais vous surprendre sur le plan musical.
00:24:51J'ai l'impression, sur le dancefloor aussi, on aimerait bien voir ça.
00:24:54Sur le dancefloor, etc.
00:24:57Tout va bien ? Vous avez passé un bon week-end ?
00:25:00Très bon week-end, en perspective, absolument.
00:25:02Du repos, du repos, c'est essentiel, vous savez.
00:25:05Vous reposez la semaine ?
00:25:07Oui, bien sûr.
00:25:09Vous passez les vacances scolaires pour vous ?
00:25:11Dans une semaine encore.
00:25:13Pour la zone B, pas pour Paris.
00:25:15Essayez de ne pas perdre les clés cette fois-ci,
00:25:17parce que vous avez fait un aller-retour entre la montagne et Paris.
00:25:21Du coup, cette année, je laisse ma femme se débrouiller toute seule avec les enfants.
00:25:24Elle m'a dit que ça ne changera rien, ça ne change pas.
00:25:30Merci Thomas-Yves.
00:25:32Merci, on vous écoute sur Europe.
00:25:34On marque une pause et on reviendra,
00:25:36parce que là, j'ai un témoignage d'un avocat
00:25:39qui a vu la décision de l'arrêt de la Cour administrative de Bordeaux
00:25:45et qui me livre son expertise.
00:25:49Vous le saurez après la pause.
00:25:51A tout de suite.
00:25:55D'accord.
00:25:56Il est… quelle heure est-il, tiens ?
00:25:58Quelle heure est-il, Mme Bertrand ?
00:26:00Vous le connaissez ?
00:26:03Il est 4h, Mme Placard.
00:26:05Il est 9h31.
00:26:06Quelle heure est-il, Mme Persil ?
00:26:08Voici Sonaya Labidi.
00:26:10Je donne les titres à 9h31.
00:26:15Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:26:17Bruno Retailleux s'attaque au passeur responsable de l'immigration clandestine
00:26:21avec un plan de bataille opérationnel
00:26:23qu'il présentera lors de son déplacement aujourd'hui à Lognes-en-Seine-et-Marne.
00:26:27Et parmi les mesures phares que le ministre de l'Intérieur devrait annoncer,
00:26:31c'est la création d'une cellule de renseignement criminel
00:26:33ou encore des équipements ultramodernes pour les enquêteurs.
00:26:37Face à la contestation des auto-entrepreneurs,
00:26:39le gouvernement recule.
00:26:41Il suspend la réforme,
00:26:42abaissant le seuil d'exonération de TVA à 25 000 euros.
00:26:46La mesure devait réduire les distorsions de concurrence
00:26:49et générer 400 millions d'euros de recettes.
00:26:51Mais elle a suscité une vive opposition.
00:26:54Et puis les Émirats vont construire un datacenter géant en France
00:26:58qui représente un investissement de l'ordre de 30 à 50 milliards d'euros.
00:27:02Il prendra la forme d'un campus axé sur l'intelligence artificielle
00:27:06et avec une capacité de calcul pouvant aller jusqu'à 1 gigawatt.
00:27:10Vous voyez, c'est à la fois une bonne nouvelle,
00:27:12mais ça peut nous faire de la peine.
00:27:14C'est les Émirats maintenant qui sont obligés de financer,
00:27:16merci beaucoup Somaya,
00:27:17qui sont obligés de financer l'intelligence artificielle en France et à Paris.
00:27:22C'est ça qui...
00:27:23Ce pays...
00:27:24On voit les États-Unis qui ont investi je ne sais combien de milliards.
00:27:28Et nous, c'est les Émirats.
00:27:30Tant mieux pour nous, d'ailleurs.
00:27:31Tant mieux, c'est déjà ça.
00:27:32Mais on n'est même pas capables, nous, de faire ça.
00:27:37Alors, heureusement, il nous reste une chose.
00:27:39La négresse.
00:27:40Non, Jacques Van Gogh.
00:27:41Il nous reste Jacques Van Gogh.
00:27:42Et Jacques a eu un petit souci de santé,
00:27:44c'est pour ça qu'il n'était pas là la semaine dernière.
00:27:46Mais là, il est en pleine forme.
00:27:48Et il est au salon de l'automobile,
00:27:51rétromobile, générique.
00:27:52Rétromobile, c'est génial.
00:27:58Bonjour, mon Pascal.
00:28:03Oh, Jacques, la rétromobile.
00:28:05C'est la voiture de Starsky Hutch derrière.
00:28:08Non, mais c'est...
00:28:09Et vous ne pouvez pas imaginer
00:28:11comme c'est génial.
00:28:13C'est le salon rétromobile du 5 au 9 février
00:28:16au Palais des Sports, 10h-19h.
00:28:191000 véhicules, 120 exposants.
00:28:22Il y a tous les modèles possibles depuis 1930.
00:28:25Et tout à l'heure, on va vous en présenter
00:28:27deux ou trois pendant la durée de votre émission.
00:28:29Et là, on est sur la première Lola.
00:28:32Une Lola qui est la Lola D280.
00:28:35Ça ne vous dit rien.
00:28:36Mais c'est une voiture qui a fait les 24 heures du Mans.
00:28:38Elle était pilotée par Patrice Lafargue.
00:28:40Et cette voiture a un avantage.
00:28:42C'est qu'elle est partenaire.
00:28:44Et c'est pour ça que j'ai choisi ce premier rendez-vous.
00:28:47Elle est partenaire de l'Institut du cerveau
00:28:50et de la moelle épinière,
00:28:51dirigée par Gérard Saillon et Jean Todt.
00:28:54Et donc, je voulais commencer cette série avec vous, Pascal,
00:28:58parce que d'abord, c'est une belle voiture.
00:29:00D'abord, elle va très très vite, près de 300 km à l'heure.
00:29:03Elle coûte très très cher.
00:29:04Et là, on a visité le salon depuis notre arrivée à 9h.
00:29:08Venez encourager nos téléspectateurs à venir
00:29:12parce que c'est génial, c'est magique.
00:29:15Tout à l'heure, on ira voir, si vous êtes d'accord,
00:29:17la formula d'Alain Prost.
00:29:19Elle est là, à quelques mètres de nous.
00:29:21On ira voir aussi une voiture qui a soi-disant appartenu à Eliott Ness.
00:29:26On l'a vue, on va aller la voir.
00:29:28Et donc, tout ça, c'est que des bons souvenirs vintage.
00:29:31Mais c'est génial, génial.
00:29:32Ah non, mais je suis d'accord avec vous.
00:29:33Mais quelle était votre première voiture ?
00:29:35Est-ce que vous vous souvenez de votre première voiture, Jacques Vandrouw ?
00:29:39A l'époque, on pouvait avoir son permis à 18 ans
00:29:41ou c'était la majorité 21 ans ?
00:29:43Non, non, c'était 18 ans.
00:29:45Et c'est mon père qui m'avait une Honda rouge.
00:29:48Une Honda ?
00:29:49Oui.
00:29:50Rouge, une petite Honda qui ressemblait aux hostiles.
00:29:53Et donc, on verra la voiture d'Eliott Deval, c'est ce que vous nous avez dit.
00:29:57Non, non, on va voir la voiture de Eliott Ness.
00:30:00Ah, Eliott Ness, vous avez compris Eliott Deval.
00:30:02D'après ce qu'on m'a dit, les incorruptibles, les incorruptibles.
00:30:05La voiture d'Eliott Ness.
00:30:06On va aussi voir tout à l'heure la voiture d'Alain Prost.
00:30:09Mais montrez-nous les voitures de notre enfance.
00:30:13La 4L, la Dauphine.
00:30:15Non, mais c'est pas au même endroit.
00:30:18On va y aller tout à l'heure.
00:30:20Vous vous souvenez de votre première voiture ?
00:30:22Oui.
00:30:23C'était quoi ?
00:30:24Une Alfa Romeo décapotable, rouge.
00:30:25Vous étiez un gosse…
00:30:27Je l'avais payée 6 000 francs.
00:30:29Elle avait 180 000 kilomètres.
00:30:30Ah oui, vous étiez un vrai flambeur.
00:30:32C'est intéressant ça d'acheter.
00:30:34Quel âge vous aviez ?
00:30:3518 ans.
00:30:36Je trouve que ça en dit beaucoup sur vous.
00:30:38Achetez une Alfa.
00:30:39J'imaginais pas ça.
00:30:40Mais achetez une Alfa Romeo rouge.
00:30:43C'est vraiment la gauche décapotée.
00:30:47Je suis fou de voitures.
00:30:49J'ai fait des courses, j'ai fait des rallies.
00:30:51Et Alfa Romeo, les alphistes, c'est très italien.
00:30:53C'est une aristocratie.
00:30:54On l'appelle Valigny.
00:30:55Vous vous souvenez d'autres voitures ?
00:30:57Moi j'avais une Simcamille au fauteuil cuir,
00:30:59simili-cuir rouge.
00:31:01Simcamille.
00:31:02Vous vous souvenez, Rachel, de votre première voiture ?
00:31:04Moi je ne conduis pas.
00:31:05Vous n'avez pas votre permis ?
00:31:07Je peux conduire, oui.
00:31:08C'est vrai ?
00:31:09Quand on vous invite le soir, il faut aller vous chercher en voiture.
00:31:11Absolument.
00:31:12Pas forcément.
00:31:13Je peux me déplacer toute seule.
00:31:16Je n'ai pas de voiture.
00:31:17Vous n'avez jamais eu de voiture non plus ?
00:31:18Oui, mais je n'ai pas eu de voiture.
00:31:19Oui, c'est quand on est parisiens aujourd'hui.
00:31:21On prend le métro, on va au vélo.
00:31:23Et vous, Thomas ?
00:31:24Moi je roule français.
00:31:25J'ai une Renault.
00:31:26C'est quand même marrant.
00:31:27Ce salon, c'est un peu le cauchemar d'Anne Hidalgo.
00:31:28Aujourd'hui, les voitures à Paris, elles ne roulent plus.
00:31:30Elles sont stockées dans des salons.
00:31:31Elles ont toutes des vignettes Critère 3.
00:31:33Elles n'ont plus le droit d'aller dehors.
00:31:35Mais moi je trouve que la voiture d'André Valigny
00:31:38dit beaucoup de sa volonté de séduire les femmes.
00:31:42Ah bon ?
00:31:46Et alors, qu'est-ce qu'elle est devenue cette voiture ?
00:31:48Le moteur a explosé au bout de six mois.
00:31:50Elle avait 180 000 kilomètres.
00:31:51Je l'avais payée 6 000 francs avec mes économies.
00:31:536 000 francs, c'était 1 000 euros.
00:31:54C'était beaucoup d'argent, 6 000 francs.
00:31:56Non, 6 000 francs, c'était une vieille voiture d'occasion.
00:31:59En quelle année c'était ?
00:32:01En 74.
00:32:036 000 francs, c'est beaucoup d'argent.
00:32:05En 74.
00:32:06Je pense que 6 000 francs, c'est 1 000 euros.
00:32:08En tout cas, après j'ai eu des BMW,
00:32:10d'autres Alfa Romeo, des Clio Williams.
00:32:12J'ai fait le rallye de Monte-Carlo.
00:32:14J'aime beaucoup la voiture.
00:32:16Ce n'est pas très de gauche, ça.
00:32:18Ce n'est pas très écolo.
00:32:20En fait, je trouve que vous êtes de moins en moins de gauche.
00:32:22Ah si, si, je suis d'une gauche authentique.
00:32:25La gauche Alfa Romeo.
00:32:27Non, non.
00:32:29La gauche Alfa Romeo.
00:32:31Bon, le droit du sol à Mayotte.
00:32:34Voyons le sujet de Marine Sabourin.
00:32:38Feu vert à l'Assemblée nationale.
00:32:41La proposition de loi visant à restreindre davantage le droit du sol à Mayotte
00:32:45a été adoptée en première lecture par les députés hier.
00:32:48Cette loi permet toujours d'accorder la nationalité française aux enfants nés à Mayotte,
00:32:52mais endurcit les conditions.
00:32:54Désormais, les deux parents, et non plus un seul,
00:32:56doivent résider de façon régulière sur le territoire français,
00:33:00et ce depuis plus de trois ans, et non plus trois mois.
00:33:03Le texte initial prévoyait pourtant un an de résidence nécessaire,
00:33:06mais les députés de gauche ont voté par erreur les trois ans.
00:33:09Gérald Darmanin assure corriger le tir au Sénat
00:33:12afin d'éviter une censure du Conseil constitutionnel.
00:33:15Le garde des Sceaux, qui a annoncé hier envisager l'abolition du droit du sol pour l'archipel.
00:33:20Mais le dossier est âprement combattu à gauche,
00:33:23mais également au sein même du camp présidentiel.
00:33:25Personnellement, moi je suis pour la réforme constitutionnelle
00:33:28qui vise à abroger le droit du sol à Mayotte durablement.
00:33:32Je sais que la proposition de réforme constitutionnelle n'est pas unanime,
00:33:37y compris dans la famille politique auquel j'appartiens,
00:33:40mais personnellement, je suis favorable à cette modification constitutionnelle du droit du sol.
00:33:44La position de Gérald Darmanin est soutenue par la députée maoraise Estelle Youssoupha,
00:33:49mais également par la droite.
00:33:51Mayotte, évidemment, est-ce qu'il faut à jour ouvrir le débat sur le droit du sol ?
00:33:55Pascal, le droit du sol automatique,
00:33:57il n'est pratiqué que par trois pays au monde.
00:33:59La France, le Canada et les Etats-Unis.
00:34:01Et le Canada...
00:34:02Trump, il revient.
00:34:03Comment ?
00:34:04Trump veut revenir là-dessus.
00:34:05Et le Canada et les Etats-Unis sont des pays qui ont été fondés sur l'immigration.
00:34:09On est le seul pays européen à avoir le droit du sol automatique.
00:34:13On pense nos principes comme universels, comme indépassables,
00:34:17comme le summum du genre humain,
00:34:19alors que c'est un cas extrêmement particulier qui n'a rien d'universel
00:34:22et qui peut totalement être réformé.
00:34:24Moi, je trouve que l'irréalisme de nos hommes et femmes politiques aujourd'hui
00:34:28est absolument catastrophique.
00:34:30Ils s'enferment dans leurs principes,
00:34:32ils se barrent de leurs principes sans voir le mur du réel.
00:34:34Et le mur du réel à Mayotte, il est effectivement là de façon écrasante.
00:34:39Personne ne peut le nier, mais c'est peu ou prou à une échelle différente
00:34:42de ce qui se passe dans la métropole.
00:34:43C'est le mur rouge pour la gauche.
00:34:44Mais je comprends pourquoi.
00:34:45Franchement, il y a plein de pays qui n'ont pas le droit du sol.
00:34:47Le Danemark est gouverné par la gauche, il n'y a pas le droit du sol.
00:34:49Le Danemark, comme l'Italie, il y a des conditions beaucoup plus strictes qu'en France.
00:34:52Même plus loin, je pense qu'il faut un régime pour tous les Français,
00:34:55qu'ils soient de Mayotte ou d'ailleurs, il faut supprimer ce droit du sol.
00:34:58Sauf qu'à Mayotte, comme en Guyane par ailleurs,
00:35:01il y a un vrai sujet sur l'hôpital où les Surinamiennes
00:35:04et les Brésiliennes et autres viennent pour accoucher.
00:35:07C'est pour ça que je crois que Jacques Chirac avait proposé un hôpital international.
00:35:10François Baroin avait proposé cet hôpital international.
00:35:14Moi, je pense qu'à Mayotte, il y a un vrai souci.
00:35:16Il faut évidemment restreindre le droit du sol à Mayotte.
00:35:19J'apprécie beaucoup, comme vous, je crois, Pascal, la députée Youssoupha,
00:35:22qui est excellente, avec qui j'étais sur un plateau ici.
00:35:24Vous étiez là d'ailleurs, Thomas.
00:35:25Elle est courageuse, elle est brillante, elle est percutante.
00:35:28On l'a vu hier face à Delogu.
00:35:30Je crois qu'il faut aussi qu'on arrive à endiguer l'immigration
00:35:33qui arrive des Comores.
00:35:35Donc, il faut mettre aussi les moyens nécessaires pour peut-être,
00:35:38et je vais peut-être vous choquer en disant ça,
00:35:40peut-être cibler, flécher l'aide internationale
00:35:44qui est apportée aux Comores sur la construction d'un hôpital.
00:35:48Ce n'est pas l'hôpital qui recherche, c'est la nationalité.
00:35:51En tout cas, est-ce que le droit du sol doit être mis en France ?
00:35:54En France, non. C'est une tradition républicaine.
00:35:56Mais ça ne veut rien dire.
00:35:57C'est même monarchique, ça remonte à Louis XIII.
00:36:00Est-ce que vous pensez que depuis Louis XIII,
00:36:09quelque chose a changé ?
00:36:11Oui, un peu, oui.
00:36:13Deux, trois années passées en République.
00:36:16Mais c'est bien parce que la gauche ne se réfère jamais à la tradition.
00:36:19Jamais. La tradition, ce n'est pas un argument pour la gauche.
00:36:21Sauf Louis XIII.
00:36:23Il y a un sous-texte dans la question.
00:36:25C'est formidable.
00:36:27Pourquoi vous...
00:36:29J'ai une question à vous poser, Eugénie.
00:36:31Vous qui suivez ces sujets.
00:36:33Elle est virulente aujourd'hui, Eugénie.
00:36:35Toujours avec moi.
00:36:37Un petit match.
00:36:39Parce qu'en fait, je vais vous dire pourquoi.
00:36:41Eugénie, elle devine ce qu'on est nombreux à...
00:36:44C'est que vous dites ça et vous ne le pensez même plus.
00:36:46C'est ça, je commence à vous reconnaître.
00:36:49Vous ne pensez même plus ce que vous dites.
00:36:53Ce que je souhaite, c'est qu'à 18 ans...
00:36:55Sauf sur les Alpha-Romeo.
00:36:57Ce que je souhaite, c'est qu'à 18 ans,
00:36:59il y ait un acte marquant la volonté d'être...
00:37:02Est-ce que ça existe ou pas ?
00:37:04Il en était question. Est-ce que c'est dans la loi ?
00:37:06Ça, je pense que c'était bien.
00:37:08Le Sénat l'avait proposé.
00:37:10Il faut qu'à 18 ans...
00:37:11C'est bidon !
00:37:12Non, ce n'est pas bidon.
00:37:13Ces trucs-là, j'en ai ras-le-bol.
00:37:14Vous n'imaginez pas.
00:37:15Vous allez demander à un gosse de 18 ans.
00:37:17C'est bidon.
00:37:19Parce qu'évidemment qu'il n'ira pas le contraire.
00:37:23En fait, il faut arrêter les appels d'air.
00:37:28Est-ce que vous pouvez entendre cela ?
00:37:31Non, mais les appels d'air...
00:37:32Si vous faites ça, vous renoncez au droit du sol.
00:37:34Parce que le droit du sol, c'est l'automaticité.
00:37:36C'est-à-dire que vous naissez sur un sol.
00:37:38Peu importe la volonté que vous avez de venir penser.
00:37:40Et à 18 ans, on vous demande de confirmer votre volonté.
00:37:42Mais du coup, on sort du droit du sol.
00:37:44Il y a une conditionnalité.
00:37:46On sort du droit du sol.
00:37:47Vous voyez qu'on n'est pas si loin.
00:37:49C'est très discriminant, ça.
00:37:52Je vous l'avais lu tout à l'heure ?
00:37:54L'avocat ?
00:37:56Non, justement.
00:37:57Parce que j'ai des choses à dire sur la négresse.
00:37:59Oui, attendez.
00:38:01Parce que là, c'est de ma faute.
00:38:02Excusez-moi.
00:38:03Ce que disait un excellent avocat que je connais.
00:38:06Je ne vais pas citer son nom.
00:38:07Il me dit que l'arrêt de la cour...
00:38:09Alors, on parle évidemment de la négresse.
00:38:12L'arrêt de la cour administrative de Bordeaux que j'ai lue.
00:38:18C'est de la bouillie juridique.
00:38:20On ne sait pas trop sur quelle base légale il est rendu.
00:38:23On constate qu'il se fonde sur un dommage supposé.
00:38:25Aucun habitant de couleur de Biarritz ne s'est en plein.
00:38:28Surtout, on réalise la dérive wokiste
00:38:30d'une partie des juridictions administratives.
00:38:32Bref, de la bouillie bobo-gauchiste dans un État de droit.
00:38:36Le Conseil d'État devrait casser.
00:38:38Notamment, la question de la recevabilité
00:38:41de l'action de l'association basée à Bordeaux,
00:38:44à l'origine de l'affaire,
00:38:45mérite d'être sérieusement réexaminée.
00:38:48Donc, c'est une association basée à Bordeaux.
00:38:50En fait, c'est les mineurs éthiques actifs.
00:38:52C'est exactement la France.
00:38:53Je pense que ce n'est pas le cas de vous les dire à vous.
00:38:55Sur ce sujet, j'aimerais bien quand même.
00:38:57Puisqu'on est en train de jouer aussi avec ma couleur de peau
00:39:00et mon morphotype.
00:39:01Parce qu'en fait, ces associations-là,
00:39:03elles vous essentialisent aussi dans la période actuelle.
00:39:06Donc, c'est-à-dire que là,
00:39:07on est dans le symbole même de la cancel culture.
00:39:11C'est-à-dire qu'on écrit l'histoire avec une gomme
00:39:14à effacer des noms de quartier,
00:39:15à effacer des diptynègres, etc.
00:39:17Sans comprendre que, par exemple,
00:39:19un auteur, des auteurs comme Césaire et Senghor,
00:39:22c'est très précisément sur ce fondement-là
00:39:24qu'ils ont créé leur courant de négritude.
00:39:28En revanche, dans la période actuelle,
00:39:31lorsque je suis face à Dieudonné,
00:39:34qui me traite de négresse jusqu'à la fin de l'histoire,
00:39:37je perds.
00:39:40Il faut attendre quatre ans et on ne sait toujours pas,
00:39:44selon les magistrats, selon la cour,
00:39:46s'il me traitait, moi, parce que juive, évidemment,
00:39:49de négresse jusqu'à la fin de l'histoire,
00:39:51c'est antisémite ou raciste.
00:39:52Donc, vous voyez ces associations ?
00:39:53Ça, c'est intéressant.
00:39:54Vous pouvez développer,
00:39:55parce que les gens ne sont peut-être pas forcément au courant.
00:39:57C'est-à-dire que vous avez...
00:39:58C'était dans un spectacle ?
00:39:59Dans une vidéo.
00:40:00Dans une vidéo.
00:40:01C'était quand ?
00:40:02C'était il y a quatre ans.
00:40:03Donc, vous avez porté plainte ?
00:40:05Oui.
00:40:06C'était une vidéo de 20 minutes
00:40:08où, bien sûr, il ne supporte pas que je sois femme,
00:40:11que je sois juive et que je sois noire.
00:40:13Donc, ça dure 20 minutes.
00:40:14Et comme il ne peut pas me dire sale juive ou je ne sais quoi,
00:40:17il ne fait que des détournements.
00:40:19Et à la fin, il dit,
00:40:20mais de toute façon, Rachel,
00:40:22tu te dis juive ou tu te dis française,
00:40:24tu finiras, tu resteras une pauvre négresse
00:40:27jusqu'à la fin de l'histoire.
00:40:29Et là, le tribunal n'a toujours pas jugé.
00:40:31Heureusement que la cour de cassation,
00:40:33quatre ans plus tard,
00:40:34a dit qu'il fallait retourner au procès.
00:40:36Parce qu'il y a eu combien de jugements pour le moment ?
00:40:38Trois.
00:40:39Trois jugements.
00:40:40Trois jugements.
00:40:41Donc, le premier, c'était devant le tribunal ?
00:40:44Un tribunal première instance.
00:40:47Qui vous a donné raison ?
00:40:48Qui m'a donné raison.
00:40:49En appel ?
00:40:50Cour d'appel de Paris.
00:40:52Il est complètement relaxé.
00:40:55Et après la cour d'appel, il y a eu un troisième...
00:40:57La cassation.
00:40:58La cassation.
00:40:59Et la cassation renvoie...
00:41:01À un tribunal.
00:41:02Devant un tribunal.
00:41:03Et donc, il y aura un nouveau jugement.
00:41:04Voilà.
00:41:05Donc, on ne sait toujours pas
00:41:06si Dieudonné est raciste ou antisémite.
00:41:08Mais, en revanche, on a un quartier
00:41:09où on veut qu'on ait un quartier.
00:41:11Oui.
00:41:12C'est assez intéressant.
00:41:14Bon.
00:41:15Sur la question du droit du sol, Pascal.
00:41:17On vient d'apprendre que François Bayrou
00:41:18veut un débat plus large
00:41:19sur la question du droit du sol.
00:41:20Avec cette question,
00:41:21qu'est-ce que c'est d'être français ?
00:41:23Le retour du débat sur l'identité nationale.
00:41:25C'est intéressant.
00:41:26Retour à la case départ.
00:41:27Oui, mais bon, de la part du Premier ministre,
00:41:28ça va encore susciter, j'imagine,
00:41:29des réactions...
00:41:30Il a raison.
00:41:31Dans son camp.
00:41:32Il a raison.
00:41:33Mais il a raison.
00:41:34Bien sûr qu'il...
00:41:35Évidemment qu'il a raison.
00:41:36Vous vous rendez compte
00:41:37qu'on a perdu ?
00:41:382007.
00:41:39La Symposie qui propose un débat
00:41:40sur l'identité nationale.
00:41:41On est presque 20 ans plus tard
00:41:42et on revient sur cette question.
00:41:43Bien sûr.
00:41:44C'est quand même...
00:41:45On se dit qu'on a eu de temps perdu.
00:41:46C'est pour ça que vous vivez
00:41:47une séquence de 50 ans.
00:41:50Elle commençait
00:41:51à la mort de Pompidou.
00:41:52Voilà.
00:41:53Vous avez De Gaulle
00:41:54qui nous a laissé
00:41:55un État moderne.
00:41:57Pompidou qui l'a encore prolongé.
00:41:59C'était son héritage.
00:42:00Et depuis 1974,
00:42:01on est passé dans un autre
00:42:03avec des qualités,
00:42:04notamment Valéry Giscard d'Estaing.
00:42:06Mais ça fait 50 ans pile.
00:42:08Sur Pompidou, Pascal,
00:42:09je vous recommande un livre
00:42:10que je viens de lire,
00:42:11écrit par son fils
00:42:12qui vient de décéder d'ailleurs.
00:42:13Alain Pompidou a écrit un livre.
00:42:15C'était Georges, mon père.
00:42:16Excellent livre.
00:42:17Sur les années Pompidou,
00:42:18sur Chaban Delmas,
00:42:19sur le général De Gaulle.
00:42:20Une période heureuse.
00:42:21Bon.
00:42:22Est-ce que vous voulez
00:42:23qu'on parle de la drogue
00:42:25et qu'il faut culpabiliser
00:42:28et condamner celui qui fume ?
00:42:31Et sanctionner sévèrement.
00:42:32Voilà.
00:42:33Voyez le sujet
00:42:34de Inès Ali Khan.
00:42:36Ça fait des années que je le dis.
00:42:38C'est une campagne
00:42:39de culpabilisation.
00:42:40Voilà comment Bruno Rotaillot
00:42:42a présenté son opération
00:42:43de lutte
00:42:44contre le trafic de drogue.
00:42:45Une politique répressive
00:42:46et dissuasive
00:42:47pour réduire
00:42:48la consommation
00:42:49de stupéfiants
00:42:50et qui insiste
00:42:51sur la responsabilité
00:42:52de chacun.
00:42:53Je sais que
00:42:54certains vont m'accuser
00:42:56de vouloir choquer
00:42:57un électrochoc
00:42:58avec le lien direct
00:43:00entre une consommation
00:43:02et les conséquences
00:43:03dramatiques
00:43:04qui peuvent en découler.
00:43:06Une campagne-choc
00:43:07qui vise directement
00:43:08les consommateurs
00:43:09et qui vise à rompre
00:43:10avec cette logique
00:43:11victimaire
00:43:12qui consiste à présenter
00:43:13les consommateurs de drogue
00:43:14exclusivement
00:43:15comme les victimes
00:43:16d'une addiction
00:43:17comme l'a rappelé
00:43:18le ministre de l'Intérieur.
00:43:19Mais pour certains
00:43:20addictologues,
00:43:21l'efficacité
00:43:22d'une telle mesure
00:43:23est pourtant discutable.
00:43:24Que Rotaillot
00:43:25soit un excellent
00:43:26lanceur d'alerte
00:43:27parce que la situation
00:43:28est catastrophique.
00:43:29Oui.
00:43:30De penser
00:43:31qu'il faille
00:43:32renforcer
00:43:33une stratégie
00:43:34qui n'a pas marché
00:43:35jusqu'à présent,
00:43:36c'est un peu
00:43:37comme se dire
00:43:38quand il y a
00:43:39un antibiotique
00:43:40qui ne fonctionne pas
00:43:41dans une infection,
00:43:42on va doubler les doses
00:43:43vous allez voir
00:43:44ça va marcher.
00:43:45L'année 2024
00:43:46a été particulièrement
00:43:47marquée
00:43:48par la hausse
00:43:49des trafics de stupéfiants.
00:43:50Au total,
00:43:51plus de 53 tonnes
00:43:52de cocaïne
00:43:53ont été saisies
00:43:54en 2024
00:43:55contre 23 tonnes
00:43:56en 2023.
00:43:57Tu parles
00:43:58en ancien français ?
00:43:59Oui.
00:44:01Il y a beaucoup de gens
00:44:02qui réagissent
00:44:03parce que vous avez dit
00:44:04que vous aviez acheté
00:44:05une voiture
00:44:06à 6 000 francs
00:44:07en 1974.
00:44:086 000 francs
00:44:09en 1974
00:44:10il y a 50 ans.
00:44:116 000 francs
00:44:12je pense que vous vous trompez
00:44:13Valémoin.
00:44:14Parce que 6 000 francs
00:44:15si vous aviez
00:44:166 000 francs
00:44:17à 18 ans
00:44:18en argent de poche
00:44:19Je me trompe peut-être
00:44:20parce que
00:44:21elle était de 62
00:44:22et elle avait
00:44:23180 000 kilomètres.
00:44:24Elle était vraiment
00:44:25très fatiguée.
00:44:26Je pense que vous devez
00:44:27être fatigué.
00:44:28C'est beaucoup d'argent
00:44:296 000 francs
00:44:30peut-être 1 000 euros
00:44:316 000 francs
00:44:32Il n'y avait pas les euros
00:44:33en 1974.
00:44:34Non.
00:44:35Je me mélange un peu.
00:44:36600 francs
00:44:37Ma grand-mère parlait
00:44:38sur trois...
00:44:39Moi je suis en ancien franc
00:44:40encore.
00:44:41Je fais la conversion
00:44:42tout le temps.
00:44:43Ma mère elle parle
00:44:44sur trois monnaies.
00:44:45Ancien franc
00:44:46Nouveau franc
00:44:47Nouveau franc
00:44:48Nouveau franc
00:44:49et euro.
00:44:50Je fais pareil.
00:44:51Je vais te dire que
00:44:52t'es...
00:44:53Non vous parlez pas
00:44:54en ancien franc.
00:44:55Je convertis tout en franc
00:44:56et ensuite en ancien franc
00:44:57pour les grosses sommes
00:44:59Je comprends les problèmes
00:45:00du français.
00:45:03Vous parlez sérieusement
00:45:04en ancien franc.
00:45:05Pour les très grosses sommes
00:45:06dans ma tête, oui,
00:45:07j'essaie de voir
00:45:08combien ça correspond.
00:45:09Et je ne suis pas tout seul.
00:45:12On va parler en ancien franc.
00:45:13Il y a votre grand-mère déjà.
00:45:15Ce n'est pas ma grand-mère.
00:45:16Ma grand-mère elle était
00:45:17en 1907.
00:45:18Donc c'est ma mère.
00:45:19Il n'y a que ma mère.
00:45:24Bon.
00:45:25Est-ce qu'il faut culpabiliser ?
00:45:26Sérieusement ?
00:45:27Oui mais comment ?
00:45:28Parce que votre...
00:45:29L'histoire de votre...
00:45:30Je ne crois pas
00:45:31à l'amende.
00:45:34Très cher.
00:45:35Le problème c'est que
00:45:36la culpabilité ça marche
00:45:37dans une société qui a une morale.
00:45:38C'est une société encore
00:45:39judéo-chrétienne
00:45:40où les gens sont sensibles
00:45:41effectivement
00:45:42à la morale et à la faute.
00:45:43Je ne suis pas sûre
00:45:44qu'aujourd'hui
00:45:45dans le contexte actuel
00:45:46les gens soient sensibles
00:45:47à la culpabilité
00:45:48à des conséquences
00:45:49qui ne les touchent pas directement.
00:45:50Si on leur dit
00:45:51vous filmez un joint
00:45:52ça va créer des morts à Marseille
00:45:53ou ça va plonger des quartiers
00:45:54dans l'insécurité.
00:45:55Si ça ne les touche pas directement
00:45:56si ça ne touche pas
00:45:57leur égoïsme
00:45:58et leur individualisme
00:45:59je ne suis pas sûre
00:46:00que ça fonctionne.
00:46:01D'ailleurs on voit
00:46:02que dans les politiques
00:46:03c'est plutôt
00:46:04l'argument sanitaire
00:46:05qui fonctionne
00:46:06si on leur dit
00:46:07vous allez vous abrutir
00:46:08avec la drogue etc.
00:46:09Donc j'ai un doute
00:46:10mais je trouve ça bien
00:46:11d'essayer et de voir
00:46:12ce que ça donne.
00:46:13Mais pourtant
00:46:14la culpabilité
00:46:15coloniale
00:46:16pourtant elle reste.
00:46:17On va marquer une pause.
00:46:18D'abord je veux vous remercier
00:46:19Eugénie
00:46:20parce que je crois
00:46:21que vous avez un rendez-vous
00:46:22c'est bien ça ?
00:46:23Oui je vais laisser la place
00:46:24à deux jeunes femmes.
00:46:25Non mais attendez
00:46:26vous auriez pu rester
00:46:27c'est parce que
00:46:28vous avez un rendez-vous.
00:46:29Ça m'arrange oui.
00:46:30Oui ça vous arrange
00:46:31vous êtes gonflé
00:46:32de dire
00:46:33je vais laisser la place.
00:46:34Vous êtes vraiment mauvais
00:46:35vous me dites
00:46:36est-ce que je peux partir
00:46:37à dix heures ?
00:46:38Quelle mauvaise fois.
00:46:39Mais vous êtes tous
00:46:40pareils en fait.
00:46:41Je vais laisser la place
00:46:42c'est pas vous
00:46:43qui allez laisser la place
00:46:44c'est vous qui voulez partir.
00:46:45Ne me culpabilisez pas
00:46:46s'il vous plaît.
00:46:47Madame Messieurs
00:46:48écoutez bien
00:46:49ce que je vais vous dire.
00:46:50De Funès
00:46:51et Galabru
00:46:52seront sur ce plateau
00:46:53dans cinq minutes.
00:46:54Ah !
00:46:55Là vous êtes surpris.
00:46:56De Funès
00:46:57et Galabru.
00:46:58Julia de Funès
00:46:59avec la vertu dangereuse
00:47:02et Sophie Galabru
00:47:05nos dernières fois.
00:47:07Et
00:47:08ce sont les deux petites filles
00:47:10et de Michel Galabru
00:47:12et de Louis de Funès.
00:47:14Et elles sont toutes les deux
00:47:15écrivains
00:47:16et
00:47:17elles ont un
00:47:18comment dire
00:47:19une vie médiatique aujourd'hui.
00:47:20Et quand
00:47:21j'ai vu ces deux noms-là
00:47:22j'ai dit
00:47:23il faut les inviter ensemble.
00:47:24Il faut inviter évidemment
00:47:26Julia de Funès
00:47:27et Sophie Galabru
00:47:28ensemble.
00:47:29C'est génial.
00:47:30Et elles sont là.
00:47:32Providable.
00:47:33Et
00:47:34malheureusement
00:47:35vous ne serez pas là
00:47:36puisque vous devez laisser
00:47:37comment vous avez dit
00:47:38je dois laisser ma place.
00:47:39Je n'ai pas de
00:47:40grands-parents acteurs
00:47:41célèbres.
00:47:42Bon merci en tout cas
00:47:44cher Eugénie
00:47:45merci d'être avec nous
00:47:46de votre présence
00:47:47de votre intelligence
00:47:48de votre culture
00:47:49et
00:47:50j'ai vu d'ailleurs
00:47:51qu'il vous a fait
00:47:52une infidélité
00:47:53monsieur Brochand.
00:47:54Il a parlé à Valeurs Actuelles
00:47:55pas au Figaro.
00:47:56Je lui ai dit.
00:47:57Franchement ça c'est...
00:47:58Il m'avait fait un
00:47:59un sale coup.
00:48:00Donc je pense que vous devriez
00:48:01l'inviter pour votre émission
00:48:02du Figaro.
00:48:03Je lui ai proposé
00:48:04Figaro.
00:48:05Mais il ne veut pas
00:48:06parler
00:48:07à la télévision.
00:48:08Je lui lance un appel d'ailleurs
00:48:09parce qu'il doit nous regarder
00:48:10venir s'exprimer
00:48:11pour toucher un public
00:48:12plus large.
00:48:13Exactement.
00:48:14On ne s'y a pas trop
00:48:15de la DGS.
00:48:16Exactement qu'on a cité.
00:48:17Il parle régulièrement d'immigration
00:48:18avec des mots
00:48:19très forts, très justes
00:48:20qu'on n'entend pas
00:48:21forcément ailleurs.
00:48:22Exactement.
00:48:23Je suis sûr qu'il va venir
00:48:24maintenant que vous avez lancé
00:48:25cet appel à notre émission
00:48:26et qu'il viendra dans votre
00:48:27émission du Figaro.
00:48:28A tout de suite.
00:48:33De Funès,
00:48:34Galabru,
00:48:35sur ce plateau.
00:48:36Les gens vont être déçus.
00:48:38Non.
00:48:39Julia de Funès,
00:48:40la vertu dangereuse,
00:48:42les entreprises et le piège
00:48:43de la bien-pensance.
00:48:44Bonjour.
00:48:45Bonjour.
00:48:46Et Sophie Galabru.
00:48:47Nos dernières fois
00:48:48défiées la nostalgie
00:48:49Évidemment,
00:48:50vous êtes toutes les deux
00:48:51dans l'espace médiatique
00:48:52mais vos grands-parents
00:48:53étaient tellement touchés
00:48:54le public
00:48:55et sont tellement présents
00:48:56dans le cœur des Français
00:48:57parmi peut-être
00:48:58les acteurs
00:48:59à la fois les plus célèbres
00:49:00mais aussi les plus sympathiques.
00:49:01C'est tout à fait étonnant
00:49:02de vous voir
00:49:03toutes les deux ensemble.
00:49:04Alors,
00:49:05vous avez deux itinéraires
00:49:06différents
00:49:07parce que vous,
00:49:08Sophie,
00:49:09vous avez bien connu
00:49:10sans doute Michel Galabru
00:49:11qui est décédé
00:49:12il y a très peu de temps.
00:49:13Oui,
00:49:14je l'ai connu
00:49:15jusqu'à mes 20 ans.
00:49:16Je l'ai connu
00:49:17il y a très peu de temps.
00:49:18Oui,
00:49:19je l'ai connu
00:49:20jusqu'à mes 25 ans.
00:49:21Je l'ai beaucoup...
00:49:22Je l'ai eu beaucoup
00:49:23et on a même écrit
00:49:24un livre ensemble
00:49:25vers la fin de sa vie
00:49:26ce qui nous a donné
00:49:27des souvenirs
00:49:28que j'ai toujours en tête,
00:49:29oui.
00:49:30Alors que vous,
00:49:31Julia...
00:49:32C'est décevant.
00:49:33Il est mort
00:49:34quand j'avais 4 ans
00:49:35donc je n'aurai aucun souvenir
00:49:36anecdote à vous raconter.
00:49:37Un esprit,
00:49:38une philosophie
00:49:39qui a évidemment
00:49:40inspiré
00:49:41et qui s'est infiltrée
00:49:42dans toutes les générations
00:49:43de ma famille
00:49:44mais je n'ai pas
00:49:45d'anecdote d'enfance
00:49:46qui m'intéresse.
00:49:47Depuis un an et demi
00:49:48on s'est rencontrés
00:49:49par hasard
00:49:50à travers les plateaux télé
00:49:51et puis on a découvert
00:49:52que justement
00:49:53contrairement à ce que vous disiez
00:49:54on a eu un itinéraire
00:49:55assez semblable.
00:49:56C'est même un peu frappant
00:49:57et même étrange
00:49:58de se dire
00:49:59mais on a eu
00:50:00quand même
00:50:01une enfance
00:50:02des grands-parents
00:50:03un peu similaire
00:50:04et puis on a un parcours
00:50:05philosophique similaire
00:50:06on a des maris
00:50:07qui se ressemblent
00:50:08enfin bref
00:50:09il y a comme une main invisible
00:50:10et donc on s'est très bien entendus
00:50:11enfin moi je me suis
00:50:12très très bien entendue
00:50:13avec Sophie tout de suite
00:50:14comme si on était
00:50:15à Paris Match
00:50:16c'est la première fois
00:50:17que vous vous retrouvez
00:50:18sur un plateau de télévision ?
00:50:19Oui.
00:50:20C'est pas la première fois
00:50:21qu'on fait quelque chose
00:50:22médiatiquement ensemble
00:50:23Paris Match avait fait quelque chose
00:50:24mais là et on a accepté
00:50:25de parler de nos grands-pères
00:50:26parce qu'un de nos traits communs
00:50:27je crois
00:50:28j'ai pas envie de parler pour toi
00:50:29mais c'est qu'on ne vient jamais
00:50:30parler de nos grands-parents
00:50:31à la télévision
00:50:32on est souvent sollicité
00:50:33mais on n'est pas
00:50:34de ce style
00:50:35à vouloir profiter
00:50:36de la lumière
00:50:37de nos grands-pères
00:50:38pour paraître nous-mêmes
00:50:39donc en général
00:50:40on vient pour parler
00:50:41de nos livres
00:50:42de notre travail
00:50:43c'est pourquoi
00:50:45Est-ce que vous pensez
00:50:46par exemple que Michel Galabru
00:50:47il serait content
00:50:48que sa petite fille
00:50:49ne soit pas actrice
00:50:50comédienne
00:50:51et choisit un autre métier ?
00:50:52Il était content
00:50:53oui
00:50:54moi il m'a plutôt dissuadée
00:50:55je sais pas pour toi
00:50:56dans ta famille
00:50:57mais moi j'étais dissuadée
00:50:58de prendre ce chemin-là
00:50:59il trouvait que c'était
00:51:00un métier extrêmement difficile
00:51:01de surcroît pour une femme
00:51:02parce que c'est un métier
00:51:03d'image
00:51:04et la pression sur
00:51:05l'image de la femme
00:51:06sa séduction
00:51:07sa beauté
00:51:08le regard qu'on peut avoir
00:51:09quand elle vieillit sur elle
00:51:10et puis les pressions
00:51:11qui peuvent avoir
00:51:12sur la vie
00:51:13et puis les pressions
00:51:14qui peuvent avoir eu lieu
00:51:15et qu'on connaît
00:51:16il était pas très
00:51:17il m'encourageait pas
00:51:18Il est 10h03
00:51:19je suis en retard
00:51:20Sommeil à la midi
00:51:21pardonnez-moi
00:51:22qui nous rappelle les titres
00:51:23L'influenceur algérien
00:51:28d'Oualem
00:51:29obtient une autorisation
00:51:30provisoire de séjour
00:51:31en France
00:51:32et une indemnité
00:51:33de 1200 euros
00:51:34après l'annulation
00:51:35de son OQTF
00:51:37par le tribunal administratif
00:51:38de Melun
00:51:39décision contre laquelle
00:51:40Bruno Retailleau
00:51:41a décidé
00:51:42de faire appel
00:51:43Le droit du sol
00:51:44fortement restreint
00:51:45à Mayotte
00:51:46une proposition
00:51:47de loi portée
00:51:48par la droite
00:51:49a été adoptée hier
00:51:50avec le soutien
00:51:51du gouvernement
00:51:52et du RN
00:51:53Dorénavant
00:51:54les deux parents
00:51:55et non plus un seul
00:51:56doivent résider
00:51:57de façon régulière
00:51:58sur le territoire français
00:51:59et ce depuis plus
00:52:00de 3 ans
00:52:01contre plus de 3 mois
00:52:02auparavant
00:52:03Et puis
00:52:04Donald Trump lance
00:52:05des sanctions
00:52:06contre la CPI
00:52:07le président américain
00:52:08accuse la Cour pénale
00:52:09internationale
00:52:10d'avoir engagé
00:52:11des actions illégales
00:52:12et sans fondement
00:52:13contre l'Amérique
00:52:14et Israël
00:52:15Le décret interdit
00:52:16entre autres
00:52:17l'entrée aux Etats-Unis
00:52:18aux dirigeants
00:52:19employés et agents
00:52:20de la CPI
00:52:21ainsi qu'aux plus proches
00:52:22membres de leur famille
00:52:23Il prévoit aussi
00:52:24de geler
00:52:25tous leurs avoirs
00:52:26détenus aux Etats-Unis
00:52:27Merci Somaya
00:52:28On va parler évidemment
00:52:29de vos deux livres
00:52:30l'un sur la nostalgie
00:52:31de nos dernières fois
00:52:32l'autre sur la vertu dangereuse
00:52:33et moi je cite souvent
00:52:34une phrase
00:52:35justement dans
00:52:36Mort d'un pourri
00:52:37la corruption me dégoûte
00:52:38la vertu me donne
00:52:39le frisson
00:52:40la vertu dangereuse
00:52:41mais on est au coeur
00:52:42de la nostalgie ce matin
00:52:43puisqu'on est avec
00:52:44notre ami Jacques Vendredi
00:52:45qui en soit
00:52:46est une forme de nostalgie
00:52:47mais Jacques
00:52:48Jacques est
00:52:49Jacques est
00:52:50oui oui
00:52:51Jacques
00:52:52alors voilà
00:52:53Jacques est au
00:52:54salon de
00:52:55rétron
00:52:56ça me fait vraiment plaisir
00:52:57pour débuter la journée
00:52:58mais au contraire
00:52:59vraiment vraiment
00:53:00agréable
00:53:01mais vous avez
00:53:02d'abord vous avez
00:53:03coupé vos cheveux
00:53:04bah oui vous m'avez demandé
00:53:05bon et là je pense
00:53:06que vous êtes
00:53:07dans une 4L
00:53:08alors je suis dans
00:53:09une 4L
00:53:10alors j'ai une question
00:53:11à vous poser
00:53:12j'ai une question à vous poser
00:53:13est-ce que vous savez
00:53:14pourquoi
00:53:15la hauteur
00:53:16de 4L
00:53:17pourquoi par exemple
00:53:18il y a beaucoup
00:53:19de hauteur
00:53:20sous une 4L
00:53:21par exemple là
00:53:22entre votre crâne
00:53:23et le
00:53:24et le plafond
00:53:25il y a combien
00:53:26il y a 10 cm
00:53:2715 cm
00:53:28est-ce que vous savez
00:53:29pourquoi ?
00:53:30ah pas du tout
00:53:31pour que les gendarmes
00:53:32puissent rentrer
00:53:33avec leur képi
00:53:34ah oui d'accord
00:53:35ah d'accord
00:53:36ça c'est
00:53:37vous êtes sûr de ça ?
00:53:38je vais vous dire simplement
00:53:39vous m'avez dit tout à l'heure
00:53:40j'aimerais retrouver
00:53:41des voitures
00:53:42de mon enfance
00:53:43j'ai pas menté
00:53:44donc je suis dans une Renault
00:53:45une 4L
00:53:46oui
00:53:471962
00:53:48prêtée aimablement
00:53:49par mes amis
00:53:50de la régie Renault
00:53:51oui
00:53:528 millions
00:53:53de voitures vendues
00:53:54c'est la Renault
00:53:55qui a été
00:53:56le plus vendue
00:53:57dans le monde
00:53:58et pour que votre
00:53:59votre
00:54:00votre
00:54:01voeu soit
00:54:02complètement exaucé
00:54:03on va aller dans
00:54:04quelques secondes
00:54:05regarder
00:54:06du côté de la Renault 5
00:54:07la première Renault 5
00:54:081972
00:54:09regardez
00:54:10elle est là
00:54:11elle est jaune
00:54:12elle est magnifique
00:54:13elle est somptueuse
00:54:14donc là voyez
00:54:15parce que c'est les voitures
00:54:16de nos parents
00:54:17de nos grands-parents
00:54:18et donc je voulais vous faire
00:54:19ce clin d'oeil
00:54:20et je répète
00:54:21une nouvelle fois
00:54:22venez
00:54:23dans ce salon
00:54:24c'est
00:54:25magique
00:54:26voilà
00:54:27à tout à l'heure
00:54:28à tout à l'heure
00:54:29et effectivement
00:54:30moi j'ai des souvenirs
00:54:31de 4L
00:54:32ma mère
00:54:33une 4L rouge
00:54:34qui ne débarrait jamais le matin
00:54:35et on était un peu à la campagne
00:54:36je vous jure que c'est vrai
00:54:37mais la nostalgie
00:54:38parce que ça
00:54:39on est au coeur
00:54:40d'une certaine manière
00:54:41pourquoi les gens vont-ils
00:54:42vouloir aller
00:54:43ce week-end
00:54:44Sophie Galabru
00:54:45et vous dites
00:54:46dernier jour
00:54:47dernier mot
00:54:48dernier regard
00:54:49dernière caresse
00:54:50dernier verre
00:54:51ces événements sont toujours
00:54:52des marqueurs de nos vies
00:54:53mais pas toujours des fins
00:54:54F.I.N.S
00:54:55comment y répondre
00:54:56autrement que par l'appréhension
00:54:57la tristesse et la nostalgie
00:54:58il y a les dernières fois
00:54:59qui ne dépendent pas de nous
00:55:00et auxquelles nous essayons
00:55:01tant bien que mal
00:55:02de nous préparer
00:55:03la fin des études
00:55:04la vente d'une maison de famille
00:55:06tout le monde n'a pas le même rapport au passé
00:55:07y a des gens pour qui
00:55:08ça n'existe pas
00:55:09vous leur demandez
00:55:10quels étaient vos professeurs
00:55:11quand vous étiez enfant
00:55:12mais ils ne savent même pas leur nom
00:55:13et y en a d'autres
00:55:14qui sont ancrés
00:55:15dans leur passé
00:55:16Y a deux nostalgies
00:55:17enfin pour moi
00:55:18y a la nostalgie
00:55:19celle que je traite
00:55:20et qui m'a posé problème
00:55:21du présent
00:55:22c'est-à-dire
00:55:23voir que le temps passe
00:55:24qu'il est irréversible
00:55:25et que les moments heureux
00:55:26joyeux
00:55:27intenses
00:55:28sont déjà en train de filer
00:55:29puis y a une nostalgie
00:55:30dont vous parlez
00:55:31celle
00:55:32à force de vieillir
00:55:33on peut avoir envie
00:55:34dans des périodes heureuses de sa vie comme l'enfance par exemple ou quand le présent nous paraît
00:55:39incertain ou difficile, on a plaisir à replonger dans des époques du passé qui nous paraissent
00:55:45plus heureuses ou plus conformes à nos désirs. C'est pas parce que le temps passe qu'on progresse
00:55:49forcément vers le mieux ou qu'on est dans une époque qui nous convient. Donc il y a des gens
00:55:54qui aiment se replonger dans des époques, des espaces temps plus heureux. C'est des refus.
00:55:59Le passé n'est pas toujours merveilleux à n'importe quelle époque. Par exemple souvent
00:56:05j'ai dit ici que lorsque nous nous avions dix ans, nos grands-parents nous disaient quelle chance
00:56:11vous avez de vivre en 74, c'est formidable pour vous, pas la guerre, vous avez une salle de bain,
00:56:17vous avez l'automobile, etc. Alors que toute notre génération, les gens qui ont 60 ans aujourd'hui,
00:56:23ont le sentiment que pour leurs enfants ce sera moins bien que pour eux. Que la France d'hier,
00:56:30elle est plus belle, plus apaisée, plus conviviale, plus cohérente que la France d'aujourd'hui.
00:56:38Moi je pense qu'il y a toujours eu à toutes les époques des gens qui cristallisent et idéalisent
00:56:42le passé. Maintenant c'est vrai qu'on est dans une situation qui est particulièrement difficile,
00:56:48qui paraît précaire pour les jeunes. Il faut quand même dire, moi je le vois en tant que prof,
00:56:53que les adolescents ou les étudiants vivent de plus en plus mal, difficilement, psychologiquement
00:56:58ou économiquement, sont anxieux. Donc effectivement on est dans une situation,
00:57:02il y a une hausse, une certaine violence qui peut inquiéter, qui peut faire regarder le passé
00:57:09comme étant plus doux, parce qu'on n'avait pas peut-être un rapport au temps aussi accéléré,
00:57:14rapide, parce qu'il n'y avait pas les réseaux sociaux, les écrans qui peuvent abîmer. C'est
00:57:18vrai, les plus jeunes, on y avait un temps peut-être moins... plus lent. Et donc ça peut
00:57:24donner en effet la peur de ce qui va advenir, mais je pense qu'on n'a pas d'autre choix que
00:57:29l'optimisme. Il faut être optimiste. Alors là on n'a pas d'autre choix ? Non. Ça c'est sûr.
00:57:34Nous ne savons pas, croyons ou non, si un autre type d'existence, une autre réalité de nature
00:57:38purement spirituelle se superpose à la nôtre. La mort relance cette question de l'invisible.
00:57:43Ce qui ne se voit pas, est-il inexistant ? Peut-il exister autre chose qu'une réalité
00:57:47matérielle organisée ? Ce sont selon les lois du monde physique, écrivez-vous. Oui, c'est vrai que
00:57:53moi j'assume complètement dans ce livre une vue anti-matérialiste ou en tout cas spiritualiste.
00:57:58C'est-à-dire que je pense que nous ne sommes pas réduits à notre corps à l'instant T ou à
00:58:03l'actualité. Je pense que nous débordons dans d'autres dimensions du temps. Peut-être même
00:58:09qu'il existe quelque chose après la mort. Moi c'est une question que je laisse ouverte parce
00:58:14qu'on ne peut pas y répondre. On ne peut pas ni dire oui ni non. Mais la question est ouverte.
00:58:18Sauf que chacun parfois a des expériences. Peut-être que vous-même vous avez eu le
00:58:24sentiment de gens qui étaient décédés, morts et qui sont venus vous donner ou des signes ou
00:58:31pourquoi pas même vous parler. Oui, moi j'en ai eu mais je comprends aussi qu'il y ait des gens
00:58:35qui puissent penser que c'est des choses que j'imagine ou que j'hallucine en tout cas. Pardon,
00:58:41moi j'ai eu des signes. Mais ce que je veux dire c'est que même si on n'est pas croyant,
00:58:44ce que j'explique dans ce livre c'est que les liens qu'on a bâtis avec des lieux, des gens,
00:58:48ne se défont pas à l'instant d'une disparition physique. Quelque chose continue de résonner dans
00:58:54le temps parce que ce qu'on tisse dans le cœur par les souvenirs, par toutes nos habitudes de
00:58:59vivre ensemble, ça ne se défait pas à l'instant d'une disparition. Ça continue de résonner très
00:59:03longtemps. Mais par exemple quand vous parlez de signes, vous pouvez nous dire précisément
00:59:07quels signes et comment ça s'est manifesté ou c'est trop intime ? C'est intime, ça serait
00:59:12compliqué de l'exposer ici mais j'ai reçu des sortes de manifestations étranges de la part de
00:59:22certains défunts mais c'est vrai que c'est intime pour en parler ici. Mais j'ai pas de mal à le dire
00:59:27et à l'assumer en tout cas. Parce que c'est la manifestation. Après tous les jours j'entendais
00:59:32par exemple Dominique Tapie raconter qu'elle a eu une manifestation physique de quelque chose
00:59:38qui s'est passé pendant un repas et que tout le monde a pu voir autour de la table et chacun
00:59:44interprétait que c'était Bernard Tapie qui était présent dans ce dîner. J'étais moi avec Jeanne
00:59:51Masse sur Europe 1 cette semaine. C'est vrai que tu es décontenancé puisqu'elle te dit voilà ma
00:59:57dernière vie c'était il y a deux siècles, j'étais en Italie, j'ai vécu comme ci, comme ça.
01:00:02Voilà comment je suis morte et tout ça. Donc tu te dis tiens, tu t'interroges forcément. La maladie
01:00:10incurable sinon dégénérative ou encore la fin de vie médicalement assistée sont parmi les plus
01:00:15lourdes épreuves de la vie si l'on considère la préparation aux derniers instants comme une étape
01:00:18décisive, une occasion importante à saisir pour soi et pour ses relations. Alors ces infortunes
01:00:23donnent au moins l'opportunité de nous parler, de nous regarder, de nous toucher une dernière fois
01:00:29en conscience. Mais quand vous dites une dernière fois, parfois c'est la première fois que les gens
01:00:34vont se parler précisément dans ce moment-là. De toute façon la mort c'est toujours une première
01:00:38fois même si on a vécu beaucoup de départs, c'est à chaque fois sidérant. La mort c'est
01:00:43la dernière fois ultime en même temps on est toujours sidéré, c'est toujours une première.
01:00:46Mais ce que je voulais vous dire c'est que c'est la première fois que les gens vont se parler.
01:00:49Oui il y a des gens qui ne se parlent jamais et les derniers mots, les derniers dialogues sont
01:00:54des moments tout à fait particuliers, même sacralisés, parce que les gens en fait osent
01:00:59lever un voile leur pudeur ou se dire des choses. Une demande de pardon ou des sentiments qui sont
01:01:06enfin manifestés ou ceux qui partent ont envie de donner un message avant de partir, une forme
01:01:12d'héritage, leur vision de l'existence quoi, pas ce qui reste. En tout cas c'est un très joli livre,
01:01:18nos dernières fois défiées à la nostalgie. Je ne sais pas si vous avez l'âme nostalgique
01:01:23les uns ou les autres. Beaucoup. Beaucoup oui. Ça ne m'empêche pas de prendre la vie du bon côté
01:01:33le plus souvent mais je suis très nostalgique des années 70 justement. 60-70. Mais vous êtes
01:01:39nostalgique de vous-même, de ce que vous étiez vous ou de l'époque ? De l'époque, de l'époque
01:01:45oui bien sûr, de ce qu'on vivait à l'époque, de la liberté que nous avions. Vous en parlez
01:01:49souvent d'ailleurs des années 70. Vous vous rendez compte qu'à cette époque là on pouvait fumer
01:01:53partout, il n'y avait pas de limitation de vitesse, il n'y avait pas de sida, il y avait des libertés
01:02:01partout. Aujourd'hui on ne peut plus rien faire. Ça en fait. Je me rappelle, je fumais dans les avions,
01:02:07je fumais au cinéma. Vous fumiez au cinéma ? Oui on fumait au cinéma. Ah moi j'ai pas connu ça.
01:02:13Ah ça j'ai pas connu de fumer au cinéma. Non mais j'avais la liberté totale. Vous n'étiez pas
01:02:19obligé d'attacher une ceinture quand vous rentrez dans la voiture, vous n'étiez pas obligé de tout
01:02:22ça. Donc on était libre. Oui mais fumer, alors là franchement fumer moi j'adore. Je n'ai pas dit
01:02:27que c'était bien. Non mais pour celui qui aime fumer aussi. Et dans l'avion. Oui dans l'avion.
01:02:32Dans le train, il n'y a pas si longtemps que ça dans le train. Oui, je ne sais pas, il y a 15, 20.
01:02:36Oui. Mais tout ce que vous dites c'est la moralisation, c'est ça qui rend nostalgique
01:02:40c'est-à-dire un excès de moralisation, pas du tout de morale, mais de moralisation. C'est la santé
01:02:44publique. Et ce dogmatisme binaire, il y a d'un côté le camp du bien, d'un côté le camp du mal,
01:02:50et on ne voit pas. Et donc ça m'amène sur mon livre, merci Pascal, je fais la transition pour
01:02:56amener mon livre directement. La vertu dangereuse. Mais parce que c'est exactement ça, c'est vraiment
01:03:00contre la bien-pensance, contre la moralisation qui n'est pas du tout une critique de la réflexion
01:03:05morale, ça n'a rien à voir la réflexion morale et la moralisation. Et c'est éviter de tomber
01:03:09justement dans ce dogmatisme et de penser un peu vite que bien et mal s'opposent, mais que sur
01:03:14chaque sujet, au contraire, bien et mal s'entremêlent. Et voilà, donc sur chaque notion, comment on peut
01:03:19distinguer le bon grain de l'ivraie pour éviter cette moralisation asphyxiante qui nous rend
01:03:24nostalgiques. Je n'avais pas fait le lien entre nos deux livres, mais finalement il est là.
01:03:28Le monde de l'entreprise s'humanise, écrivez-vous, s'adoucit, s'assouplit, télétravail, semaines de quatre jours,
01:03:32management participatif, les sociétés s'ouvrent à plus d'autonomie de confiance, bon ça c'est
01:03:36plutôt bien, disons-le. Mais la moralisation, vous venez de le dire, le triomphe de la
01:03:42moralisation, et après vous parlez de la lutte contre les discriminations. Pas question de
01:03:46minorer les difficultés des trans, des personnes de couleur, des homosexuels à vivre une vie
01:03:50ordinaire, ni de nier la persécution dont certaines catégories identitaires ont été victimes ou
01:03:55continuent de l'être, mais force est de constater que la lutte contre les discriminations, pétrie de
01:03:59bonnes intentions, est loin d'aboutir à un climat de plus grande tolérance. Et vous soulignez ce
01:04:04paradoxe, et c'est vrai. Et le gros paradoxe, c'est ça, c'est ça que j'essaye à travers tous les
01:04:08exemples que je prends d'entreprise, mais c'est ça l'idée centrale, c'est de montrer que notre
01:04:12pays, notre société, de façon plus globale que l'entreprise, transforme ses vertus en vice,
01:04:19pas au sens quelque chose de vicieux. Vous savez, Mandeville, juste une seule, pour comprendre le
01:04:23raisonnement, c'est que Mandeville au 18e siècle montrait qu'une société sans intérêts privés
01:04:27conduisait à l'impuissance, la misère, etc. Et que donc les intérêts privés étaient nécessaires
01:04:33aux bienfaits publics. Et bien en France aujourd'hui, je trouve que c'est exactement l'inverse. Nos
01:04:37vertus se transforment en vice. Nos raisons d'éloge dans ce pays se transforment en cause d'effroi.
01:04:42Exemple, je vais être très clair, l'égalité de droit, principe démocratique, vertu démocratique
01:04:46républicaine incontestable, s'est dévoyée progressivement en égalitarisme patenté. Ce qui
01:04:51fait qu'on rentre dans le règne de l'indifférenciation, de l'équivalence. Aucune reconnaissance n'est
01:04:56plus possible quand on est dans ce règne de l'indifférenciation, que tout le monde se vaut.
01:04:59Mais l'égalité de droit, ce n'est pas l'équivalence de compétences ou l'équivalence de valeurs.
01:05:04Dites ça monsieur Valény. C'est le problème de l'éducation nationale. Ils ont tous supprimé le bac.
01:05:13Et donc c'est le nivellement généraliste.
01:05:16Évidemment vous avez supprimé le bac puisque tout le monde l'a.
01:05:18Non, j'espère que tout le monde l'a. Mon fils va le passer cette année.
01:05:21Non mais vous comprenez ce que je veux dire. C'est-à-dire que vous avez enlevé l'idée de compétition.
01:05:29Mais non, mais non, mais non.
01:05:30Si, de reconnaissance de distinction.
01:05:31Mais vous savez, pour oser les distinctions, pour oser les différences aujourd'hui dans notre pays...
01:05:35Dites-le lui.
01:05:36Mais oui, je vous le dis. Pour oser, il faut du courage. Parce qu'aujourd'hui, dès qu'on parle de différences,
01:05:40elles sont considérées comme des injustices. Mais il y a des différences qui sont justes.
01:05:43Ça s'appelle l'équité. Et résultat, quand on fait des moindres différences des injustices,
01:05:47c'est le nivellement généralisé. On veut mettre tout le monde sur le même poteau.
01:05:49Non mais je suis d'accord avec vous. Je suis contre l'égalitarisme.
01:05:52La gauche à laquelle j'appartiens est une gauche du mérite républicain.
01:05:56On est tout à fait avec vous.
01:05:57Mais je ne lancais pas un combat.
01:05:59C'est Pascale qui essaie de nous opposer tous les deux.
01:06:01Exactement, alors qu'on est d'accord.
01:06:02Mais vous voyez bien que la vertu d'égalité s'est transformée en vice égalitariste.
01:06:07Si on prend l'universalisme, c'est exactement la même chose.
01:06:10L'universalisme était une vertu républicaine.
01:06:12On se retrouve par-delà nos particularismes, nos identités de genre, de race, de couleur de peau,
01:06:17à partir de notre pensée, de notre raison. Donc il n'y a rien de plus noble.
01:06:20Et aujourd'hui, cette indifférenciation est considérée comme une indifférence coupable.
01:06:25Ce qui explique que les communautarismes s'intensifient, que les revendications identitaires se crispent.
01:06:30Et résultat, la vertu universaliste s'est dévoyée en vice communautariste.
01:06:35CQFD, et que vous le vouliez ou non, vous pouvez...
01:06:38Je suis d'accord avec ce qu'elle vient de dire. Je suis d'accord.
01:06:40Mais si vous êtes d'accord...
01:06:41N'essayez pas de vous poser artificiellement.
01:06:42Alors si vous êtes d'accord, on ne met pas tout le monde au bac.
01:06:44On ne met pas une génération complète à 95% au bac.
01:06:47Ça n'a pas de sens. Si vous êtes d'accord, allez au bout de votre logique.
01:06:50C'est-à-dire ?
01:06:51On fait des examens.
01:06:53Mais il y a déjà des gens qui ne vont pas jusqu'au bac.
01:06:55Il y a déjà des gens qui ne vont pas jusqu'au bac, qui rentrent en apprentissage, qui quittent l'école à 16 ans.
01:07:00Vous comprenez ce que je veux dire ? Vous mettez une sélection.
01:07:04Je ne suis pas contre la sélection, bien sûr. Il faut favoriser tous ceux qui le méritent.
01:07:08Mais au bout d'un certain temps, effectivement, il y a une sélection qui s'opère.
01:07:12Quand il y a eu l'histoire du groupe de niveau, ça a fait une polémique épouvantable.
01:07:17Le livre est passionnant.
01:07:19La vertu dangereuse, c'est ça le paradoxe.
01:07:23La réforme des retraites, par exemple.
01:07:25Dans une époque qui s'aide peu à peu au culte de l'individu,
01:07:27les concessions nécessaires aux ententes collectives sont d'autant plus difficilement acceptables
01:07:32que l'individu semble moins disposé à se soumettre à certaines astreintes,
01:07:36encore moins à s'assujettir à une cause commune.
01:07:39Toute contrainte est perçue comme une oppression.
01:07:43Aucun accommodement, aucun compromis n'est aisément envisageable
01:07:47s'il n'est présenté comme un intérêt pour l'individu et un avantage personnel.
01:07:51Voilà une phrase essentielle.
01:07:57Pareil, l'écriture inclusive est désormais adaptée par de nombreuses grandes entreprises.
01:08:02Elle vise à rendre la langue plus égalitaire et représentative de toutes les identités de genre.
01:08:06Elle cherche à mettre en avant les femmes et les personnes non-binaires en les rendant plus visibles.
01:08:10Mais lorsque la langue, le langage, l'écriture se soumettent à l'identité,
01:08:14ce que nous disons devient neutralisé au nom de l'identité que nous incarnons,
01:08:18au point que nous soyons essentiellement jugés non sur ce que nous disons mais sur ce que nous sommes.
01:08:22Alors évidemment vous êtes très intelligente et vous dites les choses avec une clarté qui est très...
01:08:28Non mais c'est très pédophile.
01:08:30L'écriture, ce que vous écrivez, est très intelligente.
01:08:32Vous disiez tout à l'heure la diversité, c'est un très très bon exemple.
01:08:34Personne ne peut s'opposer à la diversité et l'inclusion.
01:08:37Dans une entreprise, on ne veut pas simplement ces personnes-là mais des échantillons d'une catégorie identitaire.
01:08:42On veut un noir, un homosexuel, une femme, une personne handicapée.
01:08:47On réduit l'individu à sa catégorie identitaire.
01:08:50Donc ça va exactement à l'encontre de ce qui fait la reconnaissance de la singularité.
01:08:53Et ça va donc à l'encontre de ce qui fait l'inclusion.
01:08:55Et vous savez que tout ça a fait des ravages aux Etats-Unis.
01:08:58Et que Trump a été élu notamment à cause de ça.
01:09:00Parce qu'ils sont allés tellement loin dans le communautarisme.
01:09:04Ils appellent ça comment ? La discrimination positive ? Ils ont un autre nom, l'affirmative actionnaire.
01:09:09Ils sont allés beaucoup trop loin, vous avez raison.
01:09:11Encore une fois, il ne s'agit pas de s'y opposer, il faut des quotas.
01:09:14Par exemple pour les femmes, pour moi être féministe au XXIème siècle en France, il faut être contre la parité.
01:09:19Parce que ça devient presque indécent, je suis tout à fait féministe.
01:09:22Mais pour ces catégories identitaires, il faut encore des quotas.
01:09:25Donc il y a une temporalité.
01:09:27Mais pour les femmes maintenant, réduire l'égalité hommes-femmes à 5 hommes, 5 femmes dans un comité d'administration,
01:09:33c'est presque insultant pour la femme.
01:09:35Pour moi, quand on est féministe et qu'on défend la cause des femmes,
01:09:38on défend l'égalité de vie qui n'est pas soluble dans une équation mathématique d'un comité d'administration.
01:09:43C'est une rustine si vous voulez, mais la vraie problématique des femmes, c'est comment gérer toute la vie.
01:09:47Parce que dans beaucoup de cas, la plupart des cas,
01:09:49les femmes s'occupent quand même beaucoup plus de la vie familiale, domestique, etc. que les hommes.
01:09:54Donc comment avoir une égalité de vie plus juste sans tomber dans une équation mathématique ?
01:09:59Donc vous êtes philosophe, comment vous êtes perçu par vos consoeurs et dans l'espace médiatique ?
01:10:04Bah écoutez, j'en sais rien, mais en tout cas, ils sont très gentils avec moi.
01:10:07Ils m'invitent et puis je suis tous les jours dans les entreprises.
01:10:09Mais après, sur les réseaux sociaux, ce qui est un peu ennuyeux,
01:10:12c'est que c'est réduit ces raisonnements qui sont toujours sur une ligne de crête
01:10:15entre comment distinguer la vertu du vice qui peut basculer.
01:10:19On considère que je suis très polémique et que je m'oppose à tout.
01:10:22Ce qui est totalement faux, c'est défendre la diversité sans tomber dans la bien-pensance diversitaire.
01:10:28C'est défendre la cause des femmes sans tomber dans la fixette paritariste.
01:10:32C'est comment défendre...
01:10:35C'est-à-dire que les personnes qui réfléchissent, qui veulent justement qu'on retrouve la relation,
01:10:40qu'on soit justement dans l'envers et l'endroit à trouver avec une vision et qui rassemble,
01:10:47on les trouve clivantes.
01:10:48Moi, ce mot, il m'insupporte.
01:10:50Et d'ailleurs, les gens maintenant confondent l'esprit critique avec la critique.
01:10:53Ils disent que vous faites preuve de discernement d'esprit critique.
01:10:56Vous critiquez tout.
01:10:57C'est une énorme erreur.
01:10:58L'esprit critique est une libération.
01:10:59En tout cas, Sophie et Julien, vous devez réconcilier toutes les deux avec la prise de parole des femmes.
01:11:04Pourquoi ?
01:11:05Parce que la prise de parole de certaines femmes politiques en ce moment,
01:11:09je ne vais pas citer de nom pour ne pas me...
01:11:12Alors, citez-les, vous.
01:11:13Mathilde Panot.
01:11:14Oui, et encore.
01:11:15Bercilia Soudé.
01:11:16Oui, encore.
01:11:17Sandrine Rousseau.
01:11:18Oui, Sandrine Rousseau, oui.
01:11:20Marine Tondelier, peut-être ?
01:11:21Marine Tondelier.
01:11:22Bon, donc, on a effectivement...
01:11:24A quoi tu horles ?
01:11:26On a un langage, évidemment, radical.
01:11:30Agressif.
01:11:31Agressif.
01:11:32On peut dire qu'on trouve...
01:11:33Est-ce qu'on peut dire qu'on trouve la même chose chez les garçons ?
01:11:36Est-ce qu'on peut dire qu'il y a une passerelle ?
01:11:38C'est le même.
01:11:39Ce n'est pas une spécificité féminine.
01:11:41À l'Assemblée, on a des garçons qui sont très agressifs.
01:11:43Mais, curieusement, ça nous ennuie peut-être plus ou ça nous choque davantage
01:11:48que ce langage soit porté par des femmes.
01:11:52On aimerait plus d'intelligence ou on leur prête peut-être plus d'intelligence.
01:11:56Il y a chez ces femmes-là aussi beaucoup de silence,
01:11:59notamment par rapport à certaines agressions de femmes en fonction du bourreau
01:12:05ou bien ces féministes-là ne se sont pas beaucoup exprimées
01:12:09sur le 7 octobre et les femmes qui ont été violentées.
01:12:12Exactement.
01:12:13Sur l'Iran.
01:12:14Sur l'Iran, sur l'Afghanistan.
01:12:15Ce qui est désagréable, c'est quand on sent qu'il y a du ressentiment et de la haine derrière.
01:12:18Et que ce n'est pas défendre une juste cause,
01:12:20mais que c'est plutôt camoufler une jalousie, une aigreur du ressentiment.
01:12:24Et que ce n'est même pas pour la défense des femmes qu'elles se battent,
01:12:26mais c'est plutôt une haine des hommes.
01:12:28Donc, si vous voulez, dès qu'on défend une cause
01:12:30et qu'en fait on sent qu'intérieurement, c'est exactement le contraire de ce qu'elles défendent,
01:12:33ça rend antipathique la parole.
01:12:35Mais vous savez que ce que vous dites là, aucun homme n'oserait le dire aujourd'hui.
01:12:37Mais les femmes sont courageuses, mais les hommes aussi.
01:12:39Oui, mais si on dit ça, si moi je dis ce que vous venez de dire là,
01:12:44effectivement on me fera un procès ou en misogynie,
01:12:47que ce soit une femme qui le dise.
01:12:50Attendez, dans une heure, sur les réseaux sociaux, vous allez voir ce que je vais me prendre.
01:12:53Ne vous inquiétez pas.
01:12:55Non, mais vous avez raison que la dimension personnelle joue toujours.
01:12:58Oui, il faudrait retrouver un niveau de débat au niveau des idées et pas des identités.
01:13:03Parce qu'à ce moment-là, le moindre débat devient un combat identitaire,
01:13:06la moindre contradiction devient une humiliation,
01:13:09la moindre confrontation devient un conflit.
01:13:11Donc il faut, malheureusement, l'identité devenue hégémonique au niveau des idées.
01:13:15Sophie Galabru, on va...
01:13:17Elles sont contrôlées contre les hommes, mais pas tous les hommes, et je me permets de le dire.
01:13:20Évidemment, Galabru de Funès, on a quand même envie de parler forcément de ces figures tutélaires
01:13:26qui ont été dans votre famille, Hélène et l'autre,
01:13:29qui ont été deux comédiens absolument magnifiques,
01:13:31avec une trajectoire, parce qu'il a peut-être eu plus de temps, Michel Galabru,
01:13:35qui a quitté, j'ai envie de dire, l'univers des gendarmes
01:13:38pour aller vers des comédies cultes, un comédien qui est devenu culte
01:13:43dans un registre infiniment plus dramatique qu'il n'était au départ.
01:13:47Et c'est un comédien sublime.
01:13:49Mais c'est vrai qu'au départ, c'est quelqu'un qui est beaucoup plus lié au théâtre qu'au cinéma,
01:13:53qui a été à la Comédie française, premier prix du conservatoire, pendant quand même sept ans,
01:13:58et qui ensuite est allé dans un registre plus comique,
01:14:01mais qui a eu des grands rôles tragiques, comme dans Uranus,
01:14:04où il a jugé l'assassin, et qui aimait d'ailleurs travailler des rôles
01:14:07complètement à l'opposé de ce qu'il était.
01:14:09Il était fasciné par le vice, par le mal, par la perversion.
01:14:15Il aimait bien travailler aussi ses rôles et observer les gens qui étaient ainsi dans la vie.
01:14:19Il y a un très joli film de Corneau que j'aime beaucoup, c'est Le choix des armes,
01:14:23où il est avec Gérard Lanvin, où je le trouve absolument extraordinaire,
01:14:26où il joue ce vieux flic, avec Gérard Lanvin qui est le jeune flic.
01:14:31Et c'est tout l'art de Corneau d'avoir su tirer de Galabru.
01:14:35Et puis on le voit aussi dans Flic ou Voyou, où il a des scènes formidables.
01:14:38Mais dans ce registre-là, il est également dans Sebway, je crois,
01:14:41le premier film de Luc Besson, et il fait une trajectoire.
01:14:45Et puis il y a un autre film que j'avais vu avec Nicole Garcia,
01:14:49que je n'ai jamais revu.
01:14:51C'est deux comédiens, me semble-t-il, qui étaient sortis dans les années 83 ou 84.
01:14:56Je vais retrouver le titre, mais je voulais vous montrer un extrait.
01:14:59Parce qu'on a trouvé un extrait où deux funès et Galabru sont ensemble.
01:15:03Je pense que ce n'est pas le meilleur de la série des gendarmes,
01:15:07c'est les gendarmes et les extraterrestres.
01:15:09C'était bien passé jusqu'à présent.
01:15:13Ce qui est intéressant, ce n'est pas un extrait du film que je vous montre,
01:15:16c'est un extrait du tournage.
01:15:18Et tous les deux parlent ensemble.
01:15:20Et c'est vraiment, je vous assure, j'espère que ça va vous faire plaisir.
01:15:24C'est une soucoupe qui a atterri il n'y a pas longtemps.
01:15:28Louis l'a contactée.
01:15:30Alors nous sommes rentrés déjà dedans, une fois.
01:15:33Pas très rassurés.
01:15:35Enfin, vous avez vu que ça existe.
01:15:37Alors qu'est-ce qui arrive à ce gendarme de Saint-Tropez,
01:15:39qui après avoir chassé les jolies filles au sein nu,
01:15:42et qui après avoir chassé l'héroïne à New York,
01:15:44maintenant chasse la soucoupe volante ?
01:15:46Eh bien, vous savez que maintenant, chasser la femme nue,
01:15:49n'est-ce pas mon cher Louis,
01:15:51est une chose extrêmement pénible parce qu'il y en a partout.
01:15:53Par conséquent, c'est inefficace.
01:15:55Alors maintenant, les gendarmes sont confrontés aux ovnis.
01:15:59Et tous ceux qui vont rentrer dans le jardin de Louis,
01:16:01maintenant le savent.
01:16:03Il faut de plus en plus de courage parce que
01:16:05la rencontre avec l'ovni est une chose extrêmement dangereuse.
01:16:07N'est-ce pas mon cher Louis ?
01:16:09Ce qu'il y a, c'est que les extraterrestres dans notre film
01:16:11sont très très très très gentils.
01:16:13Et nous, en bronthérien que nous sommes,
01:16:15nous ne pensons qu'à une chose, à les détruire.
01:16:17Bien sûr. Mais eux sont très charmants.
01:16:19Alors à quoi les reconnaît-on, ces extraterrestres ?
01:16:21Ils sonnent creux.
01:16:23Si on fait ça, ça sonne creux.
01:16:25Vous savez que pour venir,
01:16:27pour nous mystifier,
01:16:31ils ont pris notre apparence.
01:16:33Par conséquent, le premier contact...
01:16:35A l'apparence de la brigade.
01:16:37On a eu un Louis de Funès
01:16:39descendant quand même...
01:16:41Et un autre adjudant.
01:16:43Moi, c'est plus modeste, mais quand même,
01:16:45un Louis de Funès descendant du ciel,
01:16:47c'est un magnifique cadeau.
01:16:49Mais en fer blanc,
01:16:51quand même, c'est factice.
01:16:53Et alors, n'est-ce pas mon cher Louis ?
01:16:55Du...
01:16:59Oh là là ! Ça met une !
01:17:03Je crois que vous avez retenu,
01:17:05vous avez reconnu la voix
01:17:07de Jean-Claude Bourret.
01:17:09Le film dont je parlais, un film de 1984,
01:17:11c'est de Claude Dana. C'est partenaire.
01:17:13Je n'ai jamais revu d'ailleurs ce film.
01:17:15Et je pense que c'était, oui,
01:17:17avec Nicole Garcia et Jean-Pierre Mariel.
01:17:19Je ne l'ai pas vu.
01:17:21Écoutez, c'est un film, franchement, tout à fait étonnant
01:17:23de votre grand-père.
01:17:25Peut-être que c'est plus facile pour vous,
01:17:27petite fille, que ça l'a été d'ailleurs,
01:17:29peut-être pour vos parents respectifs.
01:17:31Alors, vous, vous êtes la fille...
01:17:33Parce que les gens qui sont devant leur poste,
01:17:35ils se disent, mais Julia, c'est la fille de qui ?
01:17:37D'Olivier. Dans le film que vous voyez,
01:17:39qui était très mignon, qui faisait généralement
01:17:41le faillot.
01:17:43C'est celui qui fait son herbier
01:17:45dans les grandes vacances.
01:17:47Avec Michonnet.
01:17:49Qui n'a pas du tout continué dans le cinéma.
01:17:51Chacun a tracé sa voie dans la famille.
01:17:53Mais il était pilote de ligne après,
01:17:55jusqu'à récemment.
01:17:57Donc voilà, oui, je suis la fille d'Olivier.
01:17:59Mais ce que vous disiez juste avant,
01:18:01ce n'est pas du tout difficile pour moi,
01:18:03en tout cas, de porter ce nom-là.
01:18:05J'aimerais bien dire, oui, c'est très compliqué,
01:18:07ça rehausse narcissiquement, mais pas du tout.
01:18:09C'est très facile. Ce nom n'évoque que des bons souvenirs
01:18:11et une fierté, non plus. Je n'ai aucun mérite.
01:18:13C'est le hasard de la naissance, mais c'est une chance
01:18:15et c'est une exigence, surtout.
01:18:17Et à travers l'extrait que vous avez montré,
01:18:19moi, je n'ai pas de souvenirs et d'anecdotes
01:18:21à vous raconter sur mon grand-père,
01:18:23mais je trouve que ce qu'on voit,
01:18:25et ce qu'il y a vraiment à imprégner l'esprit de ma famille,
01:18:27on le voit très humble. Vous voyez,
01:18:29dès que ce n'est plus dans un rôle, il n'articule même pas beaucoup.
01:18:31Il est presque un peu timide.
01:18:33Et c'est toute cette philosophie du, si je prends une expression
01:18:35Nietzsche, du sérieux d'artisan.
01:18:37Concevoir son métier comme un artisan,
01:18:39la notoriété est une conséquence,
01:18:41ce n'est pas un but initial, ce n'est pas une ambition de départ.
01:18:43Et c'est vraiment
01:18:45s'inscrire dans un temps long,
01:18:47dans une rigueur, dans une discipline,
01:18:49pour aboutir à cette aisance,
01:18:51à ce génie, à ce talent, etc.
01:18:53Mais il n'y a jamais aucune aisance maîtrise
01:18:55sans contrainte, finalement.
01:18:57Et je trouve que dans notre époque, je fais le parallèle avec notre société,
01:18:59souvent on confond un peu
01:19:01la liberté avec un éparpillement,
01:19:03avec un saupoudrage de tous les possibles.
01:19:05Mais sans contrainte, c'est impossible d'arriver à l'aisance.
01:19:07L'avion décolle toujours face au vent, il faut une contrainte.
01:19:09Quand vous voyez, vous êtes un spécialiste du sport,
01:19:11pardon mes références sont un peu anciennes,
01:19:13mais quand vous voyez un revers de Federer, c'est sublime,
01:19:15c'est gracieux, mais pourquoi ?
01:19:17Parce qu'il y a tellement d'exercices, de rigueur,
01:19:19de discipline, d'abnégation, de sacrifice,
01:19:21qu'à force, l'harmonisation des forces contraires
01:19:23aboutit à ce geste sublime.
01:19:25Mais quand vous voyez Nouraïev danser,
01:19:27il vole, il n'est pas moins soumis que moi aux lois de la pesanteur.
01:19:29Mais à force de rigueur, d'exercices,
01:19:31de temps long, il parvient à cette aisance.
01:19:33Et mon grand-père, en tout cas, nous a laissé ça dans notre famille,
01:19:35c'est-à-dire vraiment cette philosophie
01:19:37du sérieux d'artisan, de tout aborder,
01:19:39nos métiers respectifs, nos voies différentes,
01:19:41sous cet angle-là, c'est-à-dire vraiment
01:19:43la rigueur, la discipline, le travail
01:19:45et l'humilité.
01:19:47Mais c'est vrai aussi, peut-être, et là on revient sur la nostalgie,
01:19:49c'est que c'est gété rationnel, ce côté
01:19:51sérieux de l'artisan,
01:19:53c'est-à-dire que moi,
01:19:55j'étais frappé dans cette
01:19:57génération, combien ils sont souvent très cultivés,
01:19:59très intelligents,
01:20:01mais qui peuvent faire des bêtises
01:20:03sans se prendre au sérieux,
01:20:05des rôles, accepter des rôles,
01:20:07même avec beaucoup de distance, dire
01:20:09bah oui, faut que je joue, faut que je paye mes impôts, etc.
01:20:11Et simplement de faire
01:20:13son métier sans
01:20:15la prise de tête
01:20:17qu'on a, ou qu'on retrouve parfois,
01:20:19ou la prétention, disons-le.
01:20:21Oui, c'est-à-dire, mon grand-père était pareil,
01:20:23que le tien, c'était quelqu'un d'extrêmement...
01:20:25qui faisait les choses sérieusement,
01:20:27mais sans se prendre au sérieux.
01:20:29Et plus, moi, j'ai toujours été convaincue
01:20:31que plus on sait voir ce qui
01:20:33est vraiment essentiel et où est le sérieux,
01:20:35plus on peut être léger, sans être
01:20:37grotesque ou superficiel.
01:20:39Ça va ensemble. Et ils avaient ça,
01:20:41c'est-à-dire que leur légèreté, c'était la décontraction
01:20:43de toute leur intelligence, de toute
01:20:45leur exigence, et parce qu'ils savaient
01:20:47où les choses... enfin, ils savaient où était l'essentiel
01:20:49de la vie. Et puis ils allaient galérer.
01:20:51Oui. L'un et l'autre.
01:20:53Et ça, c'est important de galérer.
01:20:55Pour reprendre ce que dit Sophie,
01:20:57c'est vraiment une expression superficielle par profondeur.
01:20:59Vous voyez, c'est exactement ça la philosophie
01:21:01de nos familles, je crois.
01:21:03Savoir que la vie est un bref passage entre deux néants,
01:21:05donc il ne faut pas trop se prendre au sérieux.
01:21:07On sait comment on va terminer. Vous avez raison de l'inviter ce matin,
01:21:09c'est gay, on finit sur une note très très gay.
01:21:11Mais en tout cas, justement, la vivre
01:21:13la plus joyeusement possible, être joyeux parce que
01:21:15tragique. Mais vous avez dit une chose qui est très juste,
01:21:17c'est que pour arriver
01:21:19à cette grande simplicité,
01:21:21mais c'est vrai pour un grand chef d'entreprise,
01:21:23pour un grand chef cuisinier, je veux dire,
01:21:25pour un comédien, pour un pianiste,
01:21:27pour un écrivain ou pour fédéraire,
01:21:29pour avoir cette très grande simplicité,
01:21:31elle demande une sophistication
01:21:33XXL
01:21:35et ce sont deux choses paradoxales
01:21:37qui se retrouvent.
01:21:39Parce que quand on est jeune,
01:21:41on en rajoute, on met plus de chantilly
01:21:43toujours.
01:21:45A priori, si vous vieillissez,
01:21:47c'était vrai notamment en sport,
01:21:49vous arrivez à aller pur. Mais c'est vrai pour un grand chef
01:21:51et c'est vrai pour un écrivain.
01:21:53C'était un plaisir.
01:21:55Je rappelle à vos deux livres,
01:21:57Julia de Funès,
01:21:59La vertu dangereuse,
01:22:01c'est aux éditions de l'Observatoire,
01:22:03après le best-seller
01:22:05Développement impersonnel,
01:22:07et puis Sophie Galabru,
01:22:09Nos dernières fois,
01:22:11Défier la nostalgie,
01:22:13c'est chez Alary
01:22:15édition.
01:22:17Je vais saluer
01:22:19l'excellent, d'abord ça nous fait plaisir
01:22:21de vous retrouver, M. Nostalgie.
01:22:23Il est avec nous ?
01:22:25Ou il est parti ?
01:22:27Vous savez qu'Alain Prost va venir nous voir ?
01:22:29Ah bon ?
01:22:31Je ne sais pas quand, mais parce que
01:22:33j'ai vu et je recommande à tout le monde
01:22:35de voir la série
01:22:37qui est sur Canal, qui est extraordinaire.
01:22:39Et je l'ai appelé Alain Prost,
01:22:41il doit me donner sa réponse, il va venir nous voir
01:22:43très prochainement.
01:22:45Alors justement,
01:22:47vous avez 10 secondes,
01:22:49vous avez là, à ma gauche,
01:22:51la voiture d'Alain Prost de 1991,
01:22:53la Ferrari d'Alain Prost,
01:22:55dirigée par Alain Prost,
01:22:57et surtout, également,
01:22:59la voiture de Schumacher,
01:23:01la voiture d'Alain Prost,
01:23:03Ferrari, la voiture de Schumacher.
01:23:05Merci Jacques, je suis en retard.
01:23:07Je voulais leur rendre hommage,
01:23:09et j'embrasse Alain.
01:23:11La voiture d'Alain Prost pilotée par Alain Prost,
01:23:13c'est important. Voyons le docteur Billaud
01:23:15qui nous parle de microbiote.
01:23:17Un bon microbiote,
01:23:19c'est un microbiote avec le plus
01:23:21possible de bactéries,
01:23:23de familles différentes,
01:23:25de levures, de champignons.
01:23:27Plus t'as de bactéries, plus t'as de champignons, plus t'as tout ça.
01:23:29Un bon microbiote, c'est solide madame.
01:23:31Meilleur sera la santé.
01:23:33Les fruits et légumes, pourquoi ?
01:23:35On l'a vu tout à l'heure,
01:23:37c'était la nourriture des bactéries.
01:23:39C'était important. On dit même
01:23:41qu'il faudrait manger
01:23:4320 à 30 légumes,
01:23:45légumes fruits et légumes différents
01:23:47par semaine.
01:23:49Tous les jours du brocoli par exemple.
01:23:51Ça ne diversifie pas vraiment.
01:23:55C'est très mauvais.
01:23:57De quoi ? De ne pas manger de fruits.
01:23:59J'en mange jamais.
01:24:01Je n'ai pas mangé un fruit depuis le 1er août.
01:24:03C'est la recevoir des colis.
01:24:05Je pense.
01:24:07Vous n'aimez pas les fruits ?
01:24:09Si, sûrement, mais je n'en ai pas mangé.
01:24:11Vous avez mangé des fruits.
01:24:13Tous les jours, on mangeait des fruits.
01:24:15Vous avez mangé quoi comme fruits hier ?
01:24:17Des pommes, des pommes, beaucoup.
01:24:19Des poires.
01:24:21Et des scoubidoubidou.
01:24:23Et des filles séchées.
01:24:25Mathieu, Cébile Prolat
01:24:27était à la réalisation, David Tonnelier
01:24:29était à la vision. Merci à Paul, merci à Marine Lançon,
01:24:31à Liam Guillet.
01:24:33Tout l'esprit
01:24:35de la programmation
01:24:37était là aussi.
01:24:39Avec Louis Lallement, avec Magda Derwisch,
01:24:41avec Lino Vitez,
01:24:43avec Magdalena Geledi.
01:24:45Nicolas Nissim, bien évidemment.
01:24:47Et puis merci à vous deux, c'était un bonheur.
01:24:49Sophie Galabru, Julia De Funès.
01:24:51Achetez ces livres
01:24:53parce qu'ils sont intelligents, intéressants.
01:24:55Vraiment, ça nous fera plaisir
01:24:57de vous retrouver sur l'antenne.
01:24:59Je pourrais avoir le livre de Sophie ?
01:25:01Bien sûr.
01:25:03Je revends les livres.
01:25:05Je les revends généralement.
01:25:07Je fais un petit bénéfice.
01:25:09Bon, merci.
01:25:11Et à Eliott Deval ce soir,
01:25:13Jean-Marc Morandini tout de suite et rendez-vous lundi.