• il y a 8 mois
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:03 Jusqu'à 10h30 sur CNews et comme tous les jours désormais jusqu'à 9h30 sur Europe 1.
00:00:08 La ministre de l'éducation nationale Nicole Belloubet a enterré hier l'idée des groupes de niveau dans les classes
00:00:15 qu'avait lancée il y a trois mois Gabriel Attal.
00:00:18 Enfin ce n'est pas exactement un enterrement, c'est un ajustement.
00:00:22 En fait ce n'est pas non plus un ajustement, c'est un compromis ou une négociation
00:00:29 ou un arrangement. Voilà c'est ça, c'est un arrangement.
00:00:33 Un arrangement, on attend que ça se calme, on fait le doron, on dit au syndicat patienté
00:00:39 vous savez bien qu'on ne fera rien, pourquoi s'énerver ?
00:00:42 Et quand tout est plus calme, Mme Belloubet sort de son chapeau un truc que personne ne comprend,
00:00:48 qu'on peut interpréter comme on veut, un machin administratif imaginé par des petits hommes gris
00:00:56 tellement inapplicable que précisément personne ne l'appliquera.
00:01:00 Mais comme c'était le but, tout le monde est content.
00:01:03 Les enseignants, ils n'en voulaient pas, Mme Belloubet, elle est tranquille
00:01:08 et les recteurs d'académie disent "ouf, pas de vague, c'est le retour".
00:01:14 Mme Belloubet est une synthèse de tout ce qui ne marche pas en France depuis 40 ans.
00:01:21 Rien ne changera et les classements PISA placeront la France toujours plus bas.
00:01:27 Mme Belloubet y veillera.
00:01:30 Il est 9h, Marine Sabourin.
00:01:46 Aux Etats-Unis, Joe Biden a prononcé hier soir son discours sur l'état de l'Union.
00:01:51 Il est revenu sur les critiques concernant son âge, 81 ans, au cœur du débat en pleine campagne électorale.
00:01:57 Il en a profité pour viser son rival Donald Trump, 77 ans. On l'écoute.
00:02:02 À mon âge, certaines choses deviennent plus claires que jamais.
00:02:06 La vie m'a appris à embrasser la liberté et la démocratie.
00:02:11 Un avenir basé sur les valeurs fondamentales qui ont défini l'Amérique.
00:02:14 Et voilà que quelqu'un de mon âge raconte une autre histoire,
00:02:18 celle d'une Amérique tournée vers la rancœur, la vengeance et la revanche.
00:02:22 Ce n'est pas moi.
00:02:24 C'était il y a 10 ans, jour pour jour.
00:02:26 La disparition du vol MH370 de Malaysia Airlines, parti de Kuala Lumpur, la capitale de Malaisie.
00:02:33 Le Boeing 777 devait rejoindre Pékin depuis le 8 mars 2014.
00:02:37 Les familles des nombreux disparus ne savent toujours pas ce qu'il s'est passé.
00:02:40 Elles ne croient pas à l'hypothèse d'un demi-tour de l'avion par manque de carburant,
00:02:44 comme l'explique Guylain Ouattre-Lau, époux et père des Français disparus du vol.
00:02:48 On l'écoute.
00:02:49 La version qu'on nous a sortie est fausse.
00:02:51 Il est facile de démontrer qu'elle est complètement fausse,
00:02:53 qu'elle est complètement montée de A jusqu'à Z
00:02:56 et qu'on veut nous cacher la vérité.
00:02:59 Donc ça, on le sait.
00:03:01 Et donc ces 10 ans, c'est important parce que nous on se dit,
00:03:06 il faut toujours dire haut et fort, on ne peut pas accepter ce qu'on nous a dit depuis 10 ans.
00:03:10 Il faut aller chercher cette vérité.
00:03:12 Face aux fléaux du harcèlement de rue,
00:03:14 la Française des Jeux lance un réseau de lieux refuge chez les buralistes à l'aide d'une application.
00:03:19 Elle fonctionne avec un GPS qui permet aux femmes victimes de rejoindre ces lieux sûrs.
00:03:23 Le dispositif va être proposé à 29 000 commerçants sur la base du volontariat.
00:03:28 C'est à vous Pascal pour l'ordre des pros.
00:03:29 Merci Marine.
00:03:30 Eugénie Bastille est avec nous et les garçons parleront après
00:03:33 parce que c'est le 8 mars et c'est la journée internationale des droits de la femme.
00:03:37 Donc nous avons demandé, nous avons demandé,
00:03:40 justement aux femmes, celles qui ont croisé les équipes de CNews,
00:03:46 quels sont les droits aujourd'hui qui sont les plus importants pour elles ?
00:03:50 Le droit de voter.
00:03:58 Le droit de voter ?
00:03:59 Oui.
00:03:59 Pourquoi ?
00:04:00 Je ne sais pas, parce que c'est un droit qu'on aurait dû avoir il y a longtemps.
00:04:03 Et la liberté d'expression c'est important.
00:04:06 Celui qui vient de rentrer dans la constitution, dans l'IVG,
00:04:09 à être souveraine sur son corps.
00:04:12 L'égalité salariale, ça peut être une bonne chose je pense déjà.
00:04:16 Et dans le travail, et puis avoir le respect au travail surtout, c'est super important.
00:04:21 D'avoir toujours le droit d'avorter et de disposer de son corps comme elle l'entend.
00:04:25 Qu'est-ce que vous auriez répondu à cette question ? Quel est le droit ?
00:04:28 Moi ce serait le droit de se promener en sécurité dans la rue.
00:04:31 Qui aujourd'hui à mon avis est menacé parce que moi j'ai eu en tant que femme,
00:04:35 le seul problème que j'ai rencontré concrètement dans ma vie,
00:04:37 c'est quand je me suis fait agresser une fois dans la rue.
00:04:40 Et voilà, je pense que c'est un droit aujourd'hui qui était acquis
00:04:43 et qui est en train de disparaître.
00:04:44 Et je souhaiterais justement que le gouvernement,
00:04:48 que l'État se préoccupe de ce droit qui est en train de disparaître.
00:04:50 Le droit en France d'une femme de pouvoir se promener dans la rue
00:04:53 sans se faire siffler, agresser en sécurité.
00:04:56 Partout dans la capitale par exemple, Paris.
00:04:59 Il y a beaucoup de séquences qui tournent sur Twitter
00:05:04 et j'en ai vu une ce matin d'un collectif d'avocates qui s'appelle Action Avocat.
00:05:09 Il n'y avait pas davantage d'informations,
00:05:12 mais j'ai trouvé que leur message était extrêmement important
00:05:15 parce qu'en ce jour du 8 mars,
00:05:17 elles ont pensé à ces femmes qui sont détenues dans les tunnels du Hamas.
00:05:23 Regardez cette séquence.
00:05:25 Aujourd'hui, Journal international des droits des femmes,
00:05:28 mes 19 femmes manquent à l'appel.
00:05:31 Doron, Maya, Ofra, Chérie, Eden, Amit, Inbar, Carmel,
00:05:41 Chanin, Nama, Daniela, Agam, Judit, Liry, Karina, Arbel, Noa, Roni, Emili.
00:05:53 Tant que chacune de ces femmes ne sera pas libérée,
00:05:56 aucun combat ou victoire du passé ne pourra être célébrée.
00:05:59 Ces 19 femmes, comme nous,
00:06:06 doivent être notre combat de tous les jours.
00:06:08 Alors qu'elles sont retenues et torturées par le Hamas depuis 154 jours,
00:06:12 nous ne pouvons garder le silence.
00:06:14 Alors levons-nous,
00:06:19 pour les ramener à la maison parce que leur liberté n'a pas de prix.
00:06:23 Comment célébrer la journée du droit des femmes sans elle ?
00:06:26 Nous ne pouvons simplement pas tant qu'elles ne seront pas retenues.
00:06:29 Il y a toujours 134 otages retenus par le Hamas.
00:06:33 Oeuvrons ensemble et ramenons-les à la maison maintenant.
00:06:36 Maintenant.
00:06:37 Maintenant.
00:06:38 Maintenant.
00:06:39 Maintenant.
00:06:40 Maintenant.
00:06:41 Maintenant.
00:06:42 Maintenant.
00:06:43 Action à vos carrières.
00:06:45 Séquence extrêmement émouvante et évidemment c'est à ces femmes
00:06:48 qu'on peut penser durant cette émission.
00:06:50 Et je voulais vous faire écouter également
00:06:51 et vous me direz si les choses changent Delphine Sérig.
00:06:54 Delphine Sérig, dans les années 70,
00:06:56 c'était une actrice extrêmement populaire, très intello, mais pas que.
00:07:00 Elle avait joué notamment dans "Podane" où elle jouait la marraine,
00:07:05 la fameuse marraine.
00:07:06 Et puis elle avait...
00:07:07 Un enfant.
00:07:08 Pardon ?
00:07:09 Une épouse de jamais, ses parents.
00:07:10 Oui, exactement.
00:07:11 Et elle était très militante.
00:07:14 Et puis on la voit également dans un film de Truffaut
00:07:15 où elle joue Fabienne Tabard.
00:07:17 Fabienne Tabard, si vous vous souvenez de cette séquence particulière.
00:07:21 Je vous propose de voir comment elle parlait à l'époque de sa condition.
00:07:26 Et vous allez me dire, Eugénie, si vous trouvez que les choses ont changé.
00:07:29 Le bonheur, alors parlons-en.
00:07:32 Les femmes gagnent moins d'argent que les hommes.
00:07:34 Les femmes sont obligées, en plus de l'argent qu'elles gagnent
00:07:37 quand elles en gagnent moins que les hommes,
00:07:39 d'assumer un travail à la maison qui est gratuit.
00:07:42 Quand un homme se marie, il épouse une femme de ménage gratis.
00:07:45 Le bonheur, c'est l'indépendance, d'abord.
00:07:47 C'est la liberté et l'indépendance.
00:07:49 Par là, j'entends que, puisque je suis une femme,
00:07:54 mon bonheur ne dépend pas de quelqu'un d'autre.
00:07:57 Ne dépend pas d'un homme, par exemple.
00:08:00 Je pense qu'à partir du moment où mon bonheur dépend d'un homme,
00:08:04 je suis une esclave et je ne suis pas libre.
00:08:07 Je suis le type de l'esclave.
00:08:09 Je sais exactement ce que c'est que l'image que les hommes veulent avoir des femmes.
00:08:13 A partir du moment où je m'en rends compte et où je le dis,
00:08:16 je deviens quelqu'un de très antipathique pour les hommes.
00:08:18 En fait, la beauté est d'abord une chose qui passe,
00:08:22 est une chose sur laquelle on nous apprend beaucoup à compter
00:08:25 et sur laquelle on ne nous apprend pas.
00:08:28 Enfin, on nous apprend aussi qu'on la jette à un certain moment donné, la beauté,
00:08:32 parce qu'elle passe, parce qu'elle n'est plus égale à elle-même.
00:08:35 Cette liberté, elle est due au plus grand des hasards
00:08:37 et à l'appui certainement des hommes.
00:08:43 - Elle avait 40 ans dans cette séquence, elle est morte très jeune,
00:08:45 d'ailleurs à 58 ans, Delphine Cyrig en 1990.
00:08:49 Est-ce que les choses ont changé ?
00:08:50 - Bien sûr que les choses ont changé et ces images ont 50 ans.
00:08:52 Et je crois que moi, ce que je reproche à une partie du mouvement néo-féministe,
00:08:55 c'est de faire comme si la révolution n'avait pas eu lieu,
00:08:58 comme si rien n'avait changé depuis les années 70,
00:09:00 alors qu'effectivement, il y a eu d'immenses progrès.
00:09:02 Aujourd'hui, les femmes font plus d'études longues que les hommes.
00:09:05 Elles ont accès à tous les postes de pouvoir.
00:09:08 Et je pense qu'il faut en prendre hâte.
00:09:11 Et peut-être plutôt que d'endosser les combats du passé,
00:09:15 voir aujourd'hui quels sont les nouveaux défis qui se posent concrètement aux femmes.
00:09:17 Je parlais de l'insécurité,
00:09:19 je parle de la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale.
00:09:22 Il y a des enjeux qui sont concrets, qui se posent en 2024,
00:09:25 qui ne sont plus ceux des années 70, 80.
00:09:27 Et parfois, j'ai l'impression que les néo-féministes sont coincés
00:09:29 dans ce féminisme des années 70.
00:09:32 - Vous êtes une femme jeune, vous êtes mariée récemment,
00:09:34 vous avez deux enfants.
00:09:35 Delphine Cyrig parlait de sa vie personnelle et dit, lorsqu'un homme se marie,
00:09:38 il épouse aussi une femme qui va faire le ménage et qui va tout faire à la maison.
00:09:43 Ça ne se passe plus comme ça dans la jeune génération ?
00:09:45 - Demandez à mon mari, je pense qu'il serait content de voir que je suis une femme de ménage,
00:09:48 mais ce n'est pas le cas.
00:09:49 Non, non, mais effectivement, oui.
00:09:51 - Qui a fait le dîner, par exemple, hier soir, chez vous ?
00:09:53 - C'est souvent moi qui cuisine, mais j'aime bien en fait, ça me détend aussi.
00:09:59 Et ce n'est pas un problème d'ailleurs, je pense.
00:10:00 Moi, je suis pour un féminisme qui prône l'égalité dans le public
00:10:04 et la différence dans le privé.
00:10:05 Or, aujourd'hui, le problème des féministes,
00:10:07 c'est qu'elles prônent la différence dans le public, c'est la parité,
00:10:09 c'est-à-dire je suis une femme, je suis une femme,
00:10:11 je dois avoir droit à tel poste parce que je suis une femme,
00:10:13 et l'indifférenciation dans le privé.
00:10:16 Moi, je prône l'inverse.
00:10:17 Je pense qu'on est absolument égaux dans le public,
00:10:19 on doit avoir accès au même poste, aux mêmes responsabilités,
00:10:21 mais dans le privé, laissons la différence s'exprimer.
00:10:24 - En tout cas, ça me fait plaisir que vous soyez là.
00:10:27 - C'est vrai que le 8 mars aurait été embêtant qu'il y ait un plateau 100% masculin.
00:10:30 - Alors, est-ce qu'on a le droit de sourire quand même ?
00:10:33 - Il y a quelqu'un que j'aime beaucoup, c'est Patrice Laffont.
00:10:36 Il nous écoute régulièrement.
00:10:37 Je ne sais pas s'il est à l'antenne ce matin,
00:10:39 enfin, à l'antenne, s'il est chez lui ce matin.
00:10:41 On a retrouvé une archive et c'est là où on voit que la société a changé.
00:10:44 On est en 1973 et on va faire une émission sur les femmes,
00:10:50 uniquement avec des hommes.
00:10:52 Je vous jure, cette séquence, et notamment la fin, nous fait sourire
00:10:55 parce qu'on a le droit aussi de sourire et d'avoir un peu de dérision
00:10:57 et de voir comment les choses ont changé.
00:10:59 Patrice Laffont, que je salue s'il nous écoute.
00:11:01 Et regardez, ça dure une minute, mais c'est vraiment rigolo.
00:11:05 - Bonjour.
00:11:07 Pour cette dernière émission de l'année 1973,
00:11:09 nous vous avons réservé deux surprises.
00:11:12 La première, c'est qu'aujourd'hui, sur ce plateau,
00:11:14 vous ne verrez que des hommes, très exactement 11 au total.
00:11:18 Et la deuxième, qui est une conséquence de la première,
00:11:20 c'est que nous ne parlerons que de vous, c'est-à-dire des femmes,
00:11:23 ou plutôt de la femme.
00:11:26 En effet, chaque être masculin a dans un coin de son cœur
00:11:28 ou de son imagination une photographie physique et morale
00:11:32 de ce qu'on peut appeler la femme idéale.
00:11:34 Et cette femme revêt, bien entendu, une multitude d'aspects
00:11:37 suivant les goûts ou l'imagination du soupirant.
00:11:41 Et la plupart d'entre vous, toutes mêmes,
00:11:43 correspondent pour un ou plusieurs hommes à l'image parfaite.
00:11:48 Cette femme peut-être, cette femme idéale, peut-être un rêve
00:11:50 ou simplement un rêve, mais quelquefois,
00:11:52 elle peut être aussi la compagne que nous cherchons
00:11:55 et avec laquelle nous souhaitons faire notre vie.
00:11:58 C'est donc de cette femme idéale que nous allons parler aujourd'hui,
00:12:00 nous allons essayer de la cerner.
00:12:02 Ne nous en veuillez pas trop de vous mettre ainsi sur la sellette.
00:12:07 Et en plus de ça, de donner la parole simplement à des hommes.
00:12:09 Vous la reprendrez très vite, cette parole, dès le début de 1974.
00:12:13 Et avec en plus un acquis, peut-être un acquis,
00:12:16 le fait de savoir ce qu'il faut faire ou ce que vous pouvez faire
00:12:19 pour nous plaire encore plus en 1974.
00:12:22 [Rires]
00:12:25 - Je vous assure, c'est plus drôle qu'à n'importe quel sketch.
00:12:29 Mais vous vous rendez compte du monde, c'est fascinant.
00:12:32 Donc on fait une émission contre Mecq et on vous dit
00:12:35 "écoutez-nous bien parce que vous allez savoir ce qu'on veut".
00:12:37 - Je pense qu'on rigolera encore plus dans 50 ans
00:12:39 quand on verra les plateaux télé,
00:12:41 on regardera les plateaux télé d'aujourd'hui
00:12:43 avec ce que disent les néo-féministes comme délire.
00:12:47 Quand on dit par exemple que les sexes n'existent pas,
00:12:50 qu'un homme et une femme c'est la même chose.
00:12:52 Je pense qu'on en rigolera aussi beaucoup dans 50 ans.
00:12:54 - Eugénie Bastie est avec nous.
00:12:56 Patrice Laffont, je le salue, je le répète.
00:12:58 Et nous allons commencer l'actualité avec ce qui,
00:13:01 me dit Marine Lanson, vient d'être dit et qui va tous vous étonner.
00:13:05 On va écouter puisque monsieur Lecornu vient de dire
00:13:08 qu'il n'y aurait pas de troupes au sol d'envoyés.
00:13:11 C'est bien cela. Donc là, on est encore...
00:13:13 - Je croyais que rien n'était exclu.
00:13:15 Et on dit "contredit le chef de l'État".
00:13:17 Alors très précisément, il a dit "des troupes combattantes".
00:13:20 Parce que vous savez que la Ligue de la paix...
00:13:21 - Vous voulez pas qu'on l'écoute en fait ?
00:13:22 - Si, je veux tout ce que vous voulez.
00:13:23 - Je veux bien que vous ne soyez pas le porte-parole de monsieur Lecornu.
00:13:26 - Ce n'est pas vraiment le sens de mon propos.
00:13:28 - Écoutons.
00:13:29 - Des hypothèses ont été mises clairement sur la table.
00:13:33 Et pas des troupes au sol combattantes,
00:13:36 comme ça a pu être dit ici ou là.
00:13:38 Puisque précisément, lors de cette conférence de presse,
00:13:40 le président de la République a dit qu'il n'y avait pas de cobelligérance.
00:13:43 Néanmoins, entre le transfert d'armes,
00:13:45 tel que nous le connaissons aujourd'hui,
00:13:47 et la cobelligérance, c'est-à-dire la guerre directe avec la Russie,
00:13:49 est-ce qu'on a tout essayé dans cet espace-là ?
00:13:52 Est-ce qu'il n'y a pas des chemins que l'on peut explorer ?
00:13:55 Et notamment des schémas ou des chemins de présence militaire,
00:13:59 pour du déminage, pour de la formation de soldats ukrainiens sur le sol ukrainien.
00:14:04 Vous savez que plus l'Ukraine aura besoin de conscrire,
00:14:06 c'est-à-dire de lever son armée,
00:14:07 plus les besoins de massifier la formation seront importants.
00:14:11 - Bon, est-ce qu'il est, est-ce qu'il contredit,
00:14:13 comme vous dites le chef de l'État, ou est-ce qu'il est sur la même ligne ?
00:14:15 - C'est-à-dire que, pour rétropédaler,
00:14:17 voyant que les alliés ne suivaient pas Emmanuel Macron,
00:14:21 l'Élysée a expliqué, les conseillers du chef de l'État,
00:14:23 qu'il ne parlait pas de troupes combattantes,
00:14:25 parce qu'il a parlé de troupes, mais il dit bien, rien n'est exclu.
00:14:28 Donc c'était le rétropédalage de l'Élysée.
00:14:29 Et vous le savez, que c'était des ingénieurs, des techniciens,
00:14:32 et que c'était pas des militaires avec des fusils et des casques.
00:14:34 Mais c'est comme ça que tout le monde l'a compris.
00:14:36 Donc il amende les propos du chef de l'État.
00:14:38 Surtout, je suis désolé, hier, il disait quoi Emmanuel Macron au chef de parti ?
00:14:42 - Joseph ? - Pas de ligne rouge ?
00:14:44 - Bah oui. - Pas de ligne rouge, pas de limite ?
00:14:45 - Bah oui. - Quoi qu'il en coûte.
00:14:47 Donc ils sont quand même pas totalement raccords,
00:14:48 le ministre des Armées et le président de la République,
00:14:50 malgré le rétropédalage de l'Élysée.
00:14:52 - Bah oui, il y a un désaccord, c'est évident.
00:14:55 C'est ce qui change tout, Gauthier l'a rappelé, c'est le pas de limite.
00:14:58 À partir du moment où il n'y a pas de limite,
00:15:00 c'est-à-dire, évidemment, vous pensez, s'il n'y a pas de limite, vous pensez...
00:15:03 - Non mais il y a un problème avec la parole publique.
00:15:06 On a parlé de Nicolas Belloubet tout à l'heure, qui dit sinon le contraire,
00:15:10 mais en tout cas, qui ne dit pas ce que disaient Gabriel Attal il y a trois mois.
00:15:12 Et là, vous avez M. Lecornu, qui ne dit pas exactement la même chose qu'Emmanuel Macron.
00:15:17 - Mais ce qui s'est passé aussi ces derniers jours...
00:15:19 - La parole publique parle de troupes, les troupes, on sait ce que c'est.
00:15:21 - Oui, mais la nouveauté, c'est pas simplement que les alliés ont prié Macron de retourner à l'Élysée.
00:15:30 C'est simplement que les dirigeants ukrainiens eux-mêmes ont dit
00:15:35 qu'il n'était pas question d'avoir des troupes, c'est tout.
00:15:38 - Bon, en revanche, je voulais vous faire...
00:15:39 - On ne va pas envahir l'Ukraine.
00:15:42 - Je voulais vous faire écouter parce que...
00:15:45 Oui ?
00:15:46 - Non, mais moi, j'ai eu un participant et j'ai eu des échos de la réunion d'hier avec les chefs de parti.
00:15:51 Ils me disaient...
00:15:52 En fait, ils ne jouent pas, les participants, quand ils sortent de là,
00:15:54 en disant qu'ils sont encore plus inquiets qu'en entrant dans la salle de réunion avec Emmanuel Macron.
00:15:58 Parce que paraît-il qu'il ne se rend pas compte qu'il est isolé, qu'il est seul à être sur cette ligne.
00:16:03 Donc, il ne faut rien exclure par définition, comme le dit le chef de l'État.
00:16:06 Donc, il ne faut rien exclure.
00:16:07 - Écoutez, je voulais vous faire écouter une archive, là encore, d'Emmanuel Macron en Russie,
00:16:13 lorsqu'il était allé au Forum économique de Saint-Pétersbourg, où il échange avec Vladimir Poutine.
00:16:21 Je trouve que c'est... On est en 2018.
00:16:23 C'est formidable de voir cet échange parce qu'il y a tout.
00:16:26 Il y a aussi la volonté, chez Poutine, d'être avec les Européens.
00:16:32 Et puis, il y a la réponse d'Emmanuel Macron.
00:16:35 Et c'est extrêmement intéressant de voir cette séquence.
00:16:39 Écoutez-la.
00:16:40 - Emmanuel vient de dire que l'Europe et les États-Unis ont des engagements communs,
00:16:47 notamment en matière de sécurité.
00:16:50 Mais il ne faut pas avoir peur là-dessus.
00:16:52 Nous allons vous aider.
00:16:53 Nous allons assurer la sécurité.
00:16:56 En tout cas, nous allons faire tout ce qui dépend de nous pour qu'il n'y ait plus de nouvelles menaces.
00:17:06 Je pense que c'est dans cet axe qu'on doit réfléchir surtout.
00:17:10 - Quant aux questions de sécurité, je veux rassurer Vladimir.
00:17:14 Je n'ai pas peur parce que la France a une armée qui sait se protéger de toute façon seule.
00:17:20 Mais j'ai aussi mes devoirs à l'égard de reste des alliés européens.
00:17:26 Et je pense que cette architecture de sécurité européenne que j'évoquais tout à l'heure,
00:17:31 c'est notre responsabilité.
00:17:33 Mais elle ne se fera pas en tournant le dos aux États-Unis d'une part.
00:17:37 Et elle ne peut pas se faire au dépend d'autres États de l'Europe d'autre part.
00:17:41 Et ça, c'est notre capacité à faire.
00:17:44 Donc, je n'ai pas peur et je veux faire.
00:17:47 Mais on a chacun notre bout du chemin.
00:17:50 - C'est bien dommage.
00:17:55 - Moi, je trouve ça passionnant.
00:17:57 Parce qu'on montre toujours les choses de manière manichéenne.
00:18:00 Et là, vous avez Vladimir Poutine qui dit à Emmanuel Macron,
00:18:05 on va vous aider sur la sécurité.
00:18:07 - Oui, oui, alors...
00:18:08 - C'est ce qu'il dit.
00:18:09 - Pardonnez-moi, j'essaie d'apporter des éléments...
00:18:13 - J'ai raison, Pascal.
00:18:14 - Sauf qu'il y a deux choses qui me frappent dans la réponse d'Emmanuel Macron.
00:18:19 C'est que, un, les États-Unis, pour l'instant, jusqu'à l'élection présidentielle,
00:18:22 nous ont tourné le dos,
00:18:23 puisqu'en fait, ils ne financent pas le réarmement de l'Ukraine.
00:18:28 Ça, c'est la première chose.
00:18:29 - C'est à cause du Congrès qui est bloqué par Trump.
00:18:31 - Mais je suis d'accord.
00:18:32 Mais pour l'instant, les États-Unis sont en apesanteur.
00:18:36 Première chose.
00:18:37 Deuxième chose, il y a eu une petite initiative de Bruxelles
00:18:39 pour essayer de fédérer un peu une Europe de la défense.
00:18:42 Mais ça reste très, très, très, très embryonnaire quand même.
00:18:45 Et puis, troisième chose, pardon,
00:18:47 quand le chef de l'État a dit "on a une armée solide",
00:18:49 bon, c'est le chef des armées, il ne peut pas dire autre chose.
00:18:51 Mais on sait depuis, on sait depuis que si on avait un conflit à haute intensité,
00:18:56 on pourrait tenir une semaine.
00:18:59 Donc, en fait, les trois éléments qu'utilise Emmanuel Macron
00:19:02 pour dire "merci de nous tendre la main, mais on peut se défendre tout seul",
00:19:06 ils ne tiennent pas vraiment.
00:19:07 - Alors, on va écouter quelqu'un qui a le même patronyme que vous,
00:19:11 qui s'appelle Revelle, et qui était sur le plateau d'Apostrophe il y a 40 ans.
00:19:16 C'est une émission, ce n'est pas une émission 100% archive que je fais,
00:19:19 mais ce sont des éléments qui nous permettent de mettre en perspective parfois l'actualité.
00:19:24 Et d'avoir, j'ai envie de dire, ce que dit Jean-François Revelle
00:19:30 va dans le sens de ce que pense Emmanuel Macron.
00:19:33 Donc, c'est pour ça que c'est intéressant d'équilibrer toujours le débat.
00:19:37 Écoutez ce qu'il dit sur la position souvent municoise des uns et des autres.
00:19:42 - On voit que pendant les six ou sept années qui ont précédé la Deuxième Guerre mondiale,
00:19:47 on a eu en Europe et en France en particulier des pacifistes extrêmement convaincus,
00:19:52 je cite plusieurs textes très importants d'Albert Bayer, d'autres,
00:19:56 qui, et même nos propres ambassadeurs à Berlin,
00:19:59 qui étaient convaincus que c'était en faisant des concessions à Hitler qu'on allait le calmer.
00:20:04 Et tous les raisonnements c'était "on va lui laisser encore ça,
00:20:07 comme ça après il nous laissera tranquille, il digèrera".
00:20:13 - Alors ça c'est ce que vous appelez, d'ailleurs je l'énonce, c'est la capitulation profilaxiste.
00:20:17 - Oui, c'est la concession préalable, la concession préventive, etc.
00:20:21 Et ça nous pratiquons ça sans arrêt.
00:20:24 - Eugénie Basté.
00:20:25 - Oui, moi je trouve que la référence à Munich c'est un peu le point Godwin de la géopolitique.
00:20:29 C'est-à-dire qu'on l'utilise en permanence, en permanence, en permanence,
00:20:33 comme si c'était la référence absolue.
00:20:35 Et on oublie d'ailleurs beaucoup de choses, c'est que le vrai point de bascule,
00:20:38 c'était pas en 1938, c'était en 1936, quand il y a eu la remilitarisation de la Rhénanie par Hitler,
00:20:42 c'est là qu'on aurait dû réagir.
00:20:44 Et à ce moment-là, on célébrait les congés payés à le Front Populaire.
00:20:47 - Oui, mais ce que dit Reveille quand même, c'est dans l'esprit...
00:20:49 - J'ai pas fini, mais j'ai pas fini. En 1938, pourquoi on cède à Munich ?
00:20:52 Parce qu'on n'a pas d'armée. On n'a pas une armée capable d'affronter Hitler.
00:20:55 Donc c'est aussi, c'est pas juste par lâchet...
00:20:57 - Ah, aujourd'hui vous pensez, exactement. Vous pensez qu'on a une armée, c'est ce que je viens de dire.
00:21:01 - Non mais c'est exactement ça. On a l'impression que c'est juste de la lâcheté des gouvernants.
00:21:04 C'est aussi qu'il y avait des raisons objectives pour lesquelles on ne pouvait pas affronter Hitler.
00:21:08 - Joseph.
00:21:09 - On ne peut pas comparer cette situation à la situation des années en effet 36-38.
00:21:13 C'est impossible. Pourquoi ?
00:21:15 Parce que je renvoie à une grande enquête qui a été réalisée par le New York Times
00:21:20 et qui est parue le 25 février dernier.
00:21:23 Et qu'est-ce que montre cette enquête ?
00:21:25 Cette enquête montre que depuis 2014, il y avait une douzaine de bases secrètes américaines installées en Ukraine.
00:21:33 Et qu'ils ont formé les services secrets ukrainiens.
00:21:37 Donc cet élément, pardon, nous renvoie...
00:21:39 A ma connaissance, il n'y avait pas de bases secrètes françaises ou anglaises dans les années 36-38 en Tchécoslovaquie.
00:21:49 Donc il faut arrêter ce mot munitoire qui n'a aucun sens.
00:21:54 Comparaison n'est pas raison.
00:21:56 - D'un mot.
00:21:57 - La différence quand même entre 38-39 et aujourd'hui, c'est qu'en 38-39, il n'y avait pas de bombe nucléaire.
00:22:04 Ça n'a plus rien à voir.
00:22:06 Nous vivons dans un monde différent qui repose sur la dissuasion, qui nous a permis de rester en paix depuis 1945.
00:22:13 C'est là toute la différence.
00:22:15 - Bon, on rappelle effectivement...
00:22:17 - La différence, pardon, aussi, c'est que très clairement la diplomatie américaine depuis 2008
00:22:21 dit qu'il faut à la fois que la Géorgie et l'Ukraine intègrent l'OTAN.
00:22:25 Ça aussi, c'est la grande différence.
00:22:27 - On rappelle M. Peskov qui est le porte-parole du Gremlin qui a dit
00:22:29 "Emmanuel Macron est convaincu de sa politique consistant à vouloir infliger une défaite stratégique à notre pays
00:22:33 et il continue d'augmenter le niveau d'implication directe de la France."
00:22:36 Vous avez M. Medvedev qui a dit
00:22:39 "Macron a déclaré 'il n'y a plus de ligne rouge, il n'y a plus de limite en matière de soutien à l'Ukraine'
00:22:44 cela veut dire que la Russie n'a plus de ligne rouge pour la France"
00:22:47 et il a conclu "in ostem omnicalicitas"
00:22:50 ce qui veut dire "tout est permis face à l'ennemi".
00:22:53 Là-dessus, François Hollande a tweeté
00:22:56 "Vladimir Poutine ne comprend que le rapport de force.
00:22:59 Nous devons montrer que nous sommes dans une totale solidarité avec les Ukrainiens
00:23:02 et que nous leur apportons tout le soutien nécessaire sans nous-mêmes participer à quelque combat que ce soit."
00:23:08 Et hier, effectivement, on va voir le sujet de Régine Delfour
00:23:13 puisque la rencontre à l'Elysée a souvent inquiété ceux qui étaient présents.
00:23:16 Écoutez.
00:23:17 - Après près de trois heures de discussion avec Emmanuel Macron
00:23:21 les différents chefs de partis politiques ne cachent pas leurs craintes.
00:23:25 - Il a dit à plusieurs reprises qu'il ne fixait pas de limite dans l'action de la France en Ukraine
00:23:31 et que, je cite ses termes, il fallait soutenir l'Ukraine quoi qu'il en coûte.
00:23:36 Je ressors avec plus d'inquiétude encore parce que le président de la République
00:23:39 ne semble pas vraiment prendre la mesure du risque que pourrait faire courir
00:23:42 pour la France mais pour le monde de manière générale
00:23:45 un entêtement dans cette voie militaire.
00:23:48 Emmanuel Macron s'est montré inflexible.
00:23:51 Certains dénoncent son irresponsabilité.
00:23:54 - Le président de la République dit clairement aux Français, aux forces politiques
00:23:59 que la position de la France a changé.
00:24:02 Il n'y a plus de ligne rouge. Il n'y a plus de limite.
00:24:07 D'autres s'interrogent sur l'utilité de cette réunion.
00:24:10 - Et on peut surtout se demander l'utilité, la pertinence des déclarations du président de la République.
00:24:17 Enfin, beaucoup déplorent son entêtement stratégique.
00:24:20 - Je lui ai indiqué que les différentes positions qui ont été les siennes ces derniers jours,
00:24:24 des positions de vâte en guerre qui n'excluaient plus l'envoi de troupes françaises en Ukraine,
00:24:29 suscitaient l'inquiétude dans le pays auprès des Français.
00:24:32 Les débats au Parlement la semaine prochaine s'annoncent des plus agités.
00:24:37 - Et évidemment les choses ont peut-être un peu évolué.
00:24:40 On va rappeler avec vous Gauthier la déclaration de monsieur Lecornu
00:24:44 puisque c'était avant effectivement que monsieur Lecornu dise des choses qui modèrent peut-être la position française.
00:24:51 - Il ne dit pas de troupes militaires françaises au sol en Ukraine.
00:24:56 Pas de militaires armés qui combattent.
00:24:58 - C'est important de le dire.
00:25:01 - Emmanuel Macron avait quand même dit à Prague "pas d'escalade".
00:25:03 Il y a deux jours. Pas d'escalade.
00:25:04 Donc on est en plein dans le même temps maintenant, pas de ligne rouge, etc.
00:25:07 - Il est 9h24. On va saluer Thomas Hill qui est là.
00:25:10 Cher Thomas Hill.
00:25:12 - Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:25:14 - Vous allez bien sur Europe 1 ? On va vous écouter jusqu'à 11h.
00:25:17 Merci, bonne émission.
00:25:19 Nous on va marquer une pause.
00:25:21 Nous allons recevoir, figurez-vous, Patrick Biel-Levy qui est ancien commandant de bord
00:25:27 et Michel Chevalet et revenir sur cet avion qui a disparu il y a 10 ans jour pour jour.
00:25:32 Et dans l'histoire aéronautique, j'ai bien compris, c'est unique, on ne sait rien.
00:25:36 Alors vous me direz pourquoi on en parle ?
00:25:38 Eh bien c'est le vol MH370.
00:25:42 On ne sait rien.
00:25:44 Mais il y a une nouvelle comme ça de Stephen King, "Les Longoliers".
00:25:47 Et alors l'avion est dans un espace-temps.
00:25:50 Vous ne connaissez pas cette nouvelle de Stephen King ?
00:25:53 - Non.
00:25:54 - Comment ?
00:25:55 - Non, il y a une série.
00:25:56 - Au revoir.
00:25:58 - Eh bien à lundi.
00:25:59 - A lundi, au revoir.
00:26:01 - Oui, et puis passez un bon week-end.
00:26:03 - C'est gentil.
00:26:04 - Merci beaucoup.
00:26:05 - Vous de même.
00:26:07 - Merci.
00:26:08 - On va parler, je vous le disais, dans une seconde, même un peu plus sans doute,
00:26:16 avec Patrick Blély, ancien commandant de bord, et Michel Chevalet,
00:26:20 que chacun connaît bien évidemment, qui est une légende de notre milieu, de notre métier.
00:26:26 - C'est une histoire formidable.
00:26:28 - Que vous soyez une légende ou que le vol MH370 de la Malaysia Airlines,
00:26:33 vous dites que c'est une histoire formidable, oui,
00:26:35 et que vous avez fait une réponse à ceux, aux familles, effectivement.
00:26:38 Il y avait des Français ?
00:26:39 - Oui, très bien, oui, justement, c'est pour ça que le VEA a été associé à l'enquête.
00:26:43 - Et c'est pourquoi on va en parler évidemment dans à peu près 5-10 minutes,
00:26:47 parce que je voudrais qu'on parle de Marseille avant cela.
00:26:49 Mais Sommail Al-Abidi est avec nous.
00:26:51 - Un moment historique et solennel, cérémonie de Selman Place Vendôme à Paris
00:26:59 pour célébrer l'entrée de l'IVG dans la Constitution.
00:27:02 Un millier de personnes conviées, dont des parlementaires et des associations.
00:27:05 C'est aussi la première fois que ce genre de cérémonie est ouverte au public.
00:27:10 Ils ont investi le parc des oiseaux de Villars-les-Dômes en toute illégalité.
00:27:15 30 à 40 caravanes de gens du voyage l'occupent depuis ce mardi.
00:27:19 Une communauté religieuse composée d'une quarantaine de personnes
00:27:22 qui se seraient engagées à lever le camp dès ce dimanche.
00:27:26 Et puis la planète manga en deuil, le père de Dragon Ball n'est plus,
00:27:30 Akira Toriyama s'est éteint à l'âge de 68 ans
00:27:33 après avoir marqué la vie de millions de gens avec les aventures de son héros.
00:27:37 Sans Goku, 42 tomes et plus de 330 millions de mangas vendus à travers le monde.
00:27:43 - Merci Sommail Al-Abidi.
00:27:45 Karima Mezian est avec nous, elle est porte-parole du collectif
00:27:47 des familles de victimes d'assassinats à Marseille.
00:27:50 Merci madame d'être avec nous.
00:27:52 On n'a pas découvert d'ailleurs, c'est pas le mot.
00:27:55 On a été surpris hier que quatre magistrats disent des choses aussi précises,
00:28:00 choses qu'on entend sur le terrain, choses qui étaient rapportées parfois par des journalistes.
00:28:05 Mais là c'était des magistrats, notamment monsieur Besson, qui disaient
00:28:08 "nous avons perdu la guerre".
00:28:10 Et les procureurs généraux à Marseille, nous avons perdu la guerre avec les trafiquants.
00:28:15 Alors on va voir un premier sujet et vous allez pouvoir réagir madame
00:28:20 et nous dire la réalité sur le terrain et les solutions, pourquoi pas, qu'on puisse imaginer.
00:28:26 Voyez le sujet de Juliette Saada, Marseille.
00:28:29 La lutte contre le narcotrafic, qualifiée de "guerre de tranchée" par ses sénateurs,
00:28:35 le constat est alarmant.
00:28:37 - On a des adversaires qui sont extrêmement puissants,
00:28:40 qui ont une capacité à évoluer, qui savent aller chercher dans les procédures,
00:28:45 les techniques d'enquête qui sont utilisées par les policiers.
00:28:48 Ce jeudi, les sénateurs ont entendu notamment les divers services d'enquêteurs de la police judiciaire
00:28:53 mobilisés depuis des mois pour traquer les malfaiteurs.
00:28:56 Ils ont été frappés par le niveau de violence dépeint par ces acteurs de terrain.
00:29:01 - On nous a révélé des actes de barbarie insupportables sur des enfants, des mineurs.
00:29:06 On atteint des niveaux qui sont inconnus depuis bien longtemps.
00:29:09 Marseille qualifiée de "narcoville".
00:29:11 Ce mardi, lors des auditions, certains magistrats parlent d'un recul de l'état de droit.
00:29:15 Les sénateurs proposent un plan d'action.
00:29:17 - Les préconisations, sous le contrôle du rapporteur qui tiendra le stylo avec moi,
00:29:22 ce sera vraiment de lutter contre cette guerre asymétrique
00:29:27 et de ramener l'équilibre de façon à ce que nos forces de l'ordre,
00:29:31 nos magistrats, tous ceux qui luttent contre ce trafic, la puissance publique
00:29:34 puissent à nouveau dicter sa loi à ceux qui l'empreignent.
00:29:39 Avec un nombre de morts liées au narco-banditisme en 2023 en hausse de 50% par rapport à 2022,
00:29:45 le chiffre d'affaires de la drogue génère chaque année 130 millions d'euros à Marseille, selon le parquet.
00:29:51 - Karima Meziane, porte-parole collective des familles de victimes d'assassinats.
00:29:55 Je retiens de ce qui vient d'être dit des actes de barbarie sur des enfants et des mineurs. Pourquoi ?
00:30:01 - Écoutez, nous, le récit qu'on peut avoir, c'est qu'effectivement,
00:30:06 certains mineurs sont contraints et forcés de rejoindre des trafics de stupéfiants
00:30:11 et lorsqu'ils ne le veulent pas, on les séquestre dans des caves, on les torture, on les...
00:30:16 Enfin voilà, on a eu des récits, il y a eu des procès d'assises aussi autour de ce type de fait.
00:30:21 Effectivement, c'est un mode de pression qui est mis sur leur tête pour les contraindre à vendre dans les réseaux.
00:30:31 - C'est absolument sidérant d'entendre ça, Georges Fenech, bien évidemment.
00:30:36 - Mais est-ce que vous... J'ai une remarque un peu personnelle, vous le savez.
00:30:41 Quand la justice, par la bouche de ses plus hauts représentants de Marseille, dit "on a échoué",
00:30:46 je lui dis "qu'est-ce que vous attendez pour changer de jurisprudence ?
00:30:49 Qu'est-ce que vous attendez pour incarcérer tous les dealers que la police arrête ?"
00:30:53 Parce que la police, elle, elle fait son travail. Souvenez-vous, Bacnor, etc.
00:30:57 Qu'est-ce que vous attendez pour prendre les bonnes mesures ?
00:31:00 C'est quand même une faillite de la réponse pénale qui n'est pas dissuasive.
00:31:04 Qu'est-ce que vous attendez pour prononcer des peines de 20 ans, voire 30 ans, pour les grands trafiquants de drogue ?
00:31:09 Qu'est-ce que vous attendez pour changer totalement de logiciel sur la réponse pénale ?
00:31:13 C'est bien beau de dire "il nous manque ceci, il nous manque cela, il y a eu des moyens qui ont été mis, certes, insuffisants",
00:31:18 mais c'est toujours la question de la réponse pénale.
00:31:21 Quelles sanctions ? Qu'est-ce que vous attendez pour prendre des mesures et des peines dissuasives ?
00:31:26 C'est l'échec de la justice, avant tout.
00:31:28 Alors, Mme Méziennes, est-ce que vous pensez, est-ce que vous partagez le diagnostic de M. Besson qui dit "c'est fichu" ?
00:31:35 Et je rappelle qu'il est procureur de Marseille.
00:31:38 J'espère que ce n'est pas fichu. Nous, on a encore de l'espoir en tant que famille de victime.
00:31:44 On se dit qu'on compte encore sur la justice, on y croit.
00:31:48 On espère qu'ils seront capables de donner une réponse ferme, comme on me l'a dit tout à l'heure, sur les assassinats.
00:31:54 Il y a des familles qui attendent toujours que les assassins dont on connaît les auteurs présumés soient interpellés,
00:32:01 que la justice apporte une réponse ferme, qu'on mène des enquêtes dignes sur ces dossiers-là,
00:32:05 au lieu de renoncer à chercher des preuves en ordonnant des ordonnances de non-lieu,
00:32:10 qu'on continue à chercher. Et nous, on se dit "non, il ne faut pas baisser les bras, il faut continuer".
00:32:14 Donc, on comprend que la situation est dramatique, mais on ne veut pas baisser les bras.
00:32:19 On n'a pas le droit de baisser les bras, on est en France, on est dans un État de droit et on se doit de continuer le combat.
00:32:24 Karima Meziane, vous êtes porte-parole collective des familles de victimes d'assassinats, parce que votre frère était décédé en 2016.
00:32:31 Exactement. Mon frère a été assassiné en 2016. Il n'était pas impliqué dans le trafic de stupéfiants, mais ce n'était pas le plus important.
00:32:40 Mais en tout cas, les auteurs présumés sont liés au narcotrabanditisme.
00:32:43 Et moi, j'attends depuis cette année, depuis 2016, qu'on ait une réponse pénale qui soit portée au dossier.
00:32:50 Et en fait, je suis comme toutes les autres familles de victimes, ou en tout cas de nombreuses familles de victimes,
00:32:54 sous la menace d'une ordonnance de non-lieu, alors que j'ai depuis 2016 une commission regurgatoire qui dresse la liste des assassins présumés.
00:33:02 Donc, il y a une vraie frustration pour les familles. On nous dit que la justice fonctionne avec les preuves,
00:33:06 sauf que nous, on a le sentiment que tout n'a pas été fait pour aller cueillir les preuves nécessaires pour confondre ces narcotrabandis.
00:33:12 Et je dis toujours qu'en fait, les assassins de hier qui ont été évacués en liberté, en toute impunité,
00:33:17 c'est les têtes de réseau aujourd'hui, et c'est eux qui sèment la terreur à Marseille.
00:33:20 Pour que les choses soient claires, les assassins de votre frère ont été retrouvés ?
00:33:23 Pas. Je ne vais appliquer la présomption d'innocent. J'ai juste une commission regatoire qui me dresse une liste d'assassins présumés,
00:33:32 d'une équipe qui serait présumée et dans l'assassinat de mon frère. Mais je n'ai rien de plus.
00:33:37 Et malgré le fait qu'il y a quand même une commission regatoire qui n'est pas rien, on nous dit qu'il y a des présumés auteurs.
00:33:44 Pour le moment, on n'a rien de plus. On n'a plus de pistes.
00:33:48 Moi, de mon côté, je n'ai vu un magistrat instructeur qu'en 2022.
00:33:52 J'ai été confrontée au même chaos que la justice quand on nous disait qu'on manquait de moyens.
00:33:57 Lorsqu'on voulait voir un magistrat instructeur, on nous disait qu'il donnait la priorité aux dossiers avec mandat de dépôt parce qu'ils étaient débordés de dossiers.
00:34:03 Il y a eu un renfort, il y a eu une petite amélioration. On ne peut pas dire que le garde des Sceaux n'a pas entendu la situation.
00:34:10 Il a apporté un petit renfort à Marseille.
00:34:12 Mais aujourd'hui, avec 49 assassinats, 123 blessés et plusieurs fusillades, les renforts ne suffisent déjà plus.
00:34:19 Ils ont été complètement à paix.
00:34:21 L'amélioration qu'on a pu ressentir pendant quelques mois sur l'avancée des dossiers,
00:34:26 c'est que sur les dossiers récents, mais sur les dossiers anciens.
00:34:30 On parle des dossiers anciens à partir de 2022.
00:34:34 Ces femmes-là, elles sont d'une autre côté.
00:34:36 Je vous remercie vraiment grandement.
00:34:38 On ne peut être qu'en compassion et en empathie avec ce que vous nous rapportez.
00:34:42 Je vous remercie grandement de votre témoignage.
00:34:44 Une dernière chose, les habitants sur place, je voulais qu'on voit ce sujet d'Ismaël Dos Santos.
00:34:51 Au-delà des homicides, le trafic de drogue a tué toute forme de vie dans certains quartiers de Marseille.
00:34:58 Enfants, adultes, certains habitants vivent dans la peur.
00:35:01 Un stress permanent qui les incite à rester chez eux.
00:35:05 Les quartiers sont morts avec le trafic.
00:35:08 Ils jouaient, il y avait des matchs de foot, il y avait des parties de pétanque avec les personnes âgées du quartier.
00:35:14 Il y avait une vie dans le quartier qui n'y a plus à l'heure d'aujourd'hui.
00:35:17 Au pied des immeubles de son ancien quartier, Laetitia échange parfois avec des dealers.
00:35:22 Des jeunes pas toujours originaires de la cité phocéenne.
00:35:26 Certains qui venaient du nord de la France, d'autres des clandestins qui n'avaient pas de papier.
00:35:31 Le dernier avec qui j'ai parlé était clandestin.
00:35:33 Il me disait qu'il dormait dans la rue et qu'il se retrouve des fois séquestré, menacé, brutalisé, des fois même torturé.
00:35:40 Pour les autres, les jeunes du quartier, difficile de résister aux sirènes des dealers.
00:35:45 Laetitia refuse de tenir pour responsable les parents de ces mineurs âgés parfois d'à peine 10 ans.
00:35:51 Il y a des parents qui ont été frappés, qui le sont encore à l'heure d'aujourd'hui,
00:35:54 quand ils osent se lever contre ça et dire vous vous approchez pas de mon gamin.
00:35:59 Depuis peu, les dealers se conjuguent également aux féminins.
00:36:02 Les filles sont certaines à la tête de certains gangs et celles qui donnaient des armes, ont pas besoin que de nourrice.
00:36:08 Et on s'est rendu compte qu'en fait ça se limitait plus qu'à la prostitution, qu'elles guettaient aussi, qu'elles dealaient, qu'elles tuaient même.
00:36:14 En 2023, une cinquantaine d'homicides étaient liés au trafic de drogue à Marseille.
00:36:19 Le témoignage est absolument essentiel sur les mineurs.
00:36:26 Il faudrait arrêter toute la mythologie sur la drogue Marseille, Bourse-Aline, on n'est pas du tout dans le même cas de figure.
00:36:33 Pas du tout, ça n'a rien à voir. Parce qu'on n'est pas dans un système.
00:36:36 Autrefois, il y avait en effet la coercition et la violence, mais il y avait une tentative de régulation.
00:36:41 Aujourd'hui, il n'y en a plus du tout. Les jeunes qu'on fait venir, on les fait venir de l'étranger aussi, pour qu'ils puissent...
00:36:46 Il y a un esclavage des jeunes. Et puis juste, je voudrais aussi rappeler que maintenant c'était en 2012,
00:36:53 donc ça fait plus de 10 ans, il y avait la sénatrice socialiste, Mme Galli, qui avait réclamé que l'armée à Marseille.
00:37:00 - Non mais c'est terrifiant, moi ce que j'ignorais Pascal, c'est qu'on torture des gamins qui refusent de participer au trafic de drogue.
00:37:09 - Mais attendez, mais... - Mais qu'est-ce que...
00:37:11 - Non mais attendez, moi je... - Ces gamins qui n'ont pas leur papier d'identité, donc...
00:37:17 - J'ai rien, je vous assure, contre-constitutionnalisé, l'IVG. Et non seulement je pense que c'est une bonne chose,
00:37:23 mais tout ce que nous faisons, en fait ce sont des choses qu'on peut faire, on commémore, on prend des décisions
00:37:33 qui, à mon avis, ne sont pas essentielles forcément pour la vie quotidienne des uns et des autres.
00:37:38 Et ça, qui est le sujet numéro un, c'est incroyable ce qu'on dit depuis hier et ça ne changera pas.
00:37:44 C'est ça qui est le pire, c'est que chacun comprend à l'intuition que rien ne changera.
00:37:50 - Pascal, ça veut dire qu'après Marseille, qui est peut-être une ville gagnée par le trafic de drogue et perdue pour l'État de droit,
00:37:56 c'est peut-être qu'on est en train, comme d'autres États, de venir un arco-État.
00:37:59 - Mais bien sûr. - C'est l'ancêtre, c'est le règle de la corruption.
00:38:02 On a passé le sujet sur le salvador hier, c'est-à-dire qu'on est sur un chemin depuis des années où chaque année c'est pire, dans tous les domaines.
00:38:11 Chaque année c'est pire.
00:38:13 - Il y a une accélération à partir de 2012. Il y a une accélération dans tous les domaines à partir de 2012.
00:38:19 Donc ce n'est pas simplement...
00:38:21 - Bon, la disparition du vol MH370, puisque vous êtes venu pour cela,
00:38:26 et nous sommes avec Patrick Blayly, ancien commandant de bord, Michel Chevalet.
00:38:32 C'est le samedi 8 mars 2014.
00:38:34 Le Boeing 777 de la compagnie Malaysia Airlines décolle sans problème à 0h41 de l'aéroport de Kuala Lumpur.
00:38:44 Après avoir décollé peu après minuit, il entame un vol de routine et très rapidement, on ne sait pas ce qu'il...
00:38:52 Il disparaît. Je le baptise, mais il disparaît.
00:38:55 Enfin, ça paraît incroyable, avec tous les moyens techniques.
00:38:58 - Et là, on n'a rien de rien de rien.
00:39:01 - Ah si, il y a des éléments.
00:39:03 Patrick a tout reconstitué. Il y a des éléments incontestables.
00:39:07 - Non mais je dis, est-ce qu'il y a des éléments matériels ? C'est ça, on n'a rien retrouvé.
00:39:11 - Ah si, on a retrouvé les morceaux. 43 morceaux.
00:39:14 Donc le fameux flapon, qui est caractéristique de ce type d'avion qui a été retrouvé sur une plage à La Réunion.
00:39:21 Il y a 43, mais on n'a pas le fuselage des ailes.
00:39:25 - Est-ce qu'on a une théorie, si j'ose dire, ou est-ce que vous en avez une ? Une hypothèse ?
00:39:31 - Oui, nous avons une hypothèse. Nous travaillons sur ce sujet à quatre depuis près dix ans,
00:39:36 avec le docteur Camoulacos, M. Jean-Luc Marchand, Gilles Diarce, un contrôleur aérien, et moi-même.
00:39:42 Donc nous travaillons sur cette affaire, et nous avons travaillé, contrairement à beaucoup d'autres, que sur des faits.
00:39:47 C'est-à-dire qu'on est partis sur des faits existants et indiscutables, incontestables, comme disait Michel.
00:39:52 Type les traces radar, le transpondeur qui a été coupé manuellement, l'avion qui a fait un demi-tour,
00:39:58 on a l'inclinaison de l'avion pendant le virage, on a la connexion du téléphone du copilote sur une balise au sol, au sud d'une île.
00:40:06 Donc il y a tout un tas d'éléments, de faits, et notre travail, à nous, a constitué à relier ces faits entre eux,
00:40:12 avec des actions qui auraient pu se passer dans ce poste de pilotage par la personne qui était aux commandes.
00:40:16 Et reconstituer toute la trajectoire de ce vol, jusqu'à la chute finale dans le sud de l'océan Indien.
00:40:22 – Bon, vous me dites oui ou non.
00:40:24 Première hypothèse, le pilote se suicide, oui ou non ?
00:40:28 – Alors, je vais dire oui, mais on ne peut pas accuser quelqu'un sans preuve.
00:40:32 Donc c'est la personne qui était aux commandes, tout à fait plausible.
00:40:35 – Hypothèse. Attentat ? – Non.
00:40:37 – Parce qu'il y avait deux personnes, manifestement, dont on a retrouvé des passeports qui n'étaient pas les leurs.
00:40:44 – Mais là, c'était des Iraniens. – Moi je suis cette affaire comme…
00:40:47 – Non, non, c'était des jeunes Iraniens qui voulaient faire de la migration et venir vers l'Europe.
00:40:52 – Pas à ton cas. – Non, mais à ton cas.
00:40:54 – Attentat, c'est-à-dire une explosion, on n'a pas retrouvé de traces de poudre,
00:40:56 et puis surtout, il y aurait des milliers de morceaux qu'on aurait retrouvés.
00:41:00 – Mais quel est le profil du pilote ? On le connaît ?
00:41:02 – Alors, le profil du pilote, je l'ai étudié, parce que j'ai fait ma propre enquête.
00:41:05 J'ai réussi à récupérer quand même beaucoup de dossiers, de police entre autres,
00:41:08 qui n'étaient pas censés être publiés, mais confluités malheureusement.
00:41:11 Et donc, effectivement, le profil du pilote, il n'était pas aussi clair qu'on veut bien l'entendre.
00:41:16 Il avait des problèmes personnels, donc, dans sa famille, ça ne fonctionnait pas bien.
00:41:21 – Mais ça veut dire quoi, dans sa famille, ça ne fonctionnait pas bien ?
00:41:24 Parce que c'est quand même tout ça, c'est subjectif.
00:41:26 – J'étais arrivé le… – C'est subjectif, oui.
00:41:28 Il ne se parlait plus à son épouse, il ne faisait que se téléphoner.
00:41:33 Il avait des soucis personnels, il était une aristénite, un petit peu renfermé sur lui-même.
00:41:38 Il passait ses journées dans le simulateur de vol qu'il avait construit chez lui.
00:41:41 Donc, il avait quand même des problèmes, disons…
00:41:44 – Donc, votre hypothèse que vous privilégiez, c'est le suicide du pilote ?
00:41:50 – Alors, je pense que la personne qui était au gouvernement,
00:41:52 effectivement, a mené l'avion de manière assez correcte.
00:41:55 Cet avion a été piloté tout à fait parfaitement bien,
00:41:58 du début, depuis le virage d'Igari, jusqu'à dans le sud de l'Ossah indien.
00:42:02 Et cet avion a allongé toutes les frontières sans se faire repérer.
00:42:06 Il a contourné Sumatra sans se faire repérer également.
00:42:09 Il y a tout un tas d'actions qui se sont passées à l'intérieur de l'avion,
00:42:12 qui n'ont pu être exécutées que par quelqu'un qui connaissait très bien l'avion.
00:42:15 Par exemple, effacer le numéro de vol, un passager ne saurait pas faire.
00:42:19 Le numéro de vol a été effacé dans le système informatique de l'avion.
00:42:22 Donc, il faut savoir faire ce type d'actions.
00:42:24 Donc, ce qui fait que beaucoup de choses ont été faites
00:42:28 qui nous permettent de penser qu'effectivement,
00:42:30 c'était quelqu'un qui était vraiment au fait du pilotage et de l'utilisation de cet avion.
00:42:34 - Monsieur Bény, est-ce que le fait que visiblement, il a améri l'avion
00:42:38 et que donc, il a utilisé le carburant jusqu'à la dernière goutte, le kérosène,
00:42:41 c'était pour éviter précisément qu'on repère potentiellement le point du crash
00:42:45 pour pas qu'il y ait de traces de kérosène ?
00:42:47 - Alors, c'était pour deux choses.
00:42:49 - Ça renforce votre hypothèse ? - Tout à fait.
00:42:51 - Non, non, mais j'écoute, je lis.
00:42:53 - L'avion est allé au bout de son carburant, puisqu'il a volé 7h37,
00:42:57 il avait 7h31 de carburant quand il a décollé.
00:43:00 Donc, il était vraiment à la fin de son carburant.
00:43:02 Donc, ça lui permettait d'aller le plus loin possible,
00:43:04 il avait le carburant disponible,
00:43:06 et ça lui permettait de ne pas laisser de traces de fuel au sol.
00:43:09 - Quelles sont les thèses les plus folles qui existent ?
00:43:12 Par exemple, je parlais des langoliers de Stephen King,
00:43:15 est-ce qu'il y a des personnes qui pensent que cet avion est quelque part dans un trou noir ?
00:43:20 - Oui, oui, oui. Il y a un américain qui s'appelle Aston Ford
00:43:23 qui a dit qu'il avait été aspiré dans un trou noir
00:43:26 et puis entouré par trois boules brillantes qui avaient tourné autour de l'avion.
00:43:29 Il a dit ça il y a quelques mois à peine.
00:43:31 Donc, les gens le croient fermement, surtout aux USA, ce qui est faux,
00:43:34 parce que l'avion a répondu, je vous le dis, au satellite pendant 7h30.
00:43:37 S'il était parti, il n'aurait pas répondu.
00:43:39 - Il y a des hypothèses d'extraterrestres, l'avion qui aurait été enlevé ?
00:43:42 - Non, enfin, à part celle d'Aston Ford,
00:43:46 il n'y a pas d'autres hypothèses, à ma connaissance, avec les petits omberts.
00:43:49 Par contre, il y a des thèses qui sont tout à fait incompréhensibles.
00:43:53 Celle, par exemple, de Diego Garcia, qui est un aérodrome anglais,
00:43:57 il n'y a plus d'avion militaire américain,
00:43:59 donc il n'y a aucune raison que le pilote aille se projeter sur cette île.
00:44:02 Il y a la thèse aussi des Maldives, où on a retrouvé un extincteur,
00:44:05 d'ailleurs, qui n'appartenait pas au Boeing 777.
00:44:08 Des fidèles sortant des mosquées auraient aperçu un avion ce matin-là.
00:44:14 Quand on a fait les calculs carburants, on s'est rendu compte
00:44:16 que quand cet avion est passé là, le MH370 n'avait plus de carburant
00:44:19 depuis 1h13. Donc, ce n'était pas possible que ce soit lui.
00:44:23 Donc, il y a tout un tas de thèses qui ont été développées
00:44:25 et nous nous avons démontré avec Julliard qu'elles étaient fausses.
00:44:27 - Quand un avion pique, parce que vous êtes commandant de bord,
00:44:30 quand un avion pique, si par exemple le commandant de bord décide de suicider,
00:44:34 les gens qui sont à l'intérieur ont immédiatement un malaise
00:44:37 et ne voient pas ce qui se passe, ou au contraire,
00:44:40 ils sont conscients jusqu'au bout de ce qui se passe ?
00:44:42 - Alors, dans notre cas, je pense que les passagers n'étaient plus
00:44:46 en état de faire quoi que ce soit, ils étaient morts depuis bien longtemps.
00:44:49 - Parce qu'il n'y avait plus d'oxygène ?
00:44:50 - Oui. Alors, je pense que pour neutraliser toutes les personnes
00:44:54 qu'il y avait dans l'avion, quand il a voulu faire son affaire,
00:44:58 il a dépressurisé l'avion. Alors, c'est vrai que c'est un peu dur
00:45:01 d'annoncer une théorie comme cela devant les gens en disant
00:45:04 "l'avion a été dépressurisé par le pilote volontairement", etc.
00:45:07 Mais pourquoi je vous dis ça ?
00:45:08 - Parce qu'il peut dépressuriser la cabine et pas la cabine de pilotage.
00:45:13 - Il dépressurisera tout l'avion, mais lui, il met son masque à oxygène,
00:45:16 il dépressurise l'avion, les passagers auront le leur qui vont tomber du plafond,
00:45:20 ils auront 22 minutes d'oxygène pour survivre le temps que l'avion descend
00:45:24 à une altitude à laquelle l'air est respirable.
00:45:27 Sauf que là, le pilote, il a des heures et des heures d'oxygène,
00:45:29 mais les passagers n'ont que 22 minutes.
00:45:32 Donc, il aurait dépressurisé l'avion. Pourquoi on dit ça ?
00:45:35 Parce qu'une heure après, quand il a remis le courant,
00:45:37 il a probablement repressurisé l'avion.
00:45:39 Tous les systèmes d'amusement des passagers,
00:45:42 les systèmes de communication avec le sol,
00:45:44 pouvaient envoyer des SMS et des e-mails au sol et en recevoir.
00:45:47 Le système était fonctionnel en data et en données et en voix.
00:45:50 Donc, ce qui fait que les passagers auraient pu communiquer avec le sol.
00:45:53 Il s'avère que pendant tout le vol, on a eu zéro SMS et zéro e-mail.
00:45:57 Donc, ce qui laisse supposer que personne n'était plus en état de le faire.
00:46:00 - Mais il y a comme le copilote qui branche son téléphone,
00:46:02 qui visiblement n'est pas dans le cockpit,
00:46:04 et son téléphone, lui, il est borné.
00:46:07 Donc, on est sûr que, en fait, le copilote, quoi ?
00:46:10 Il essaie de prévenir qu'il se passe quelque chose ?
00:46:12 - Voilà. Alors, c'est ce que je pense, effectivement.
00:46:14 Donc, cet avion a été dépressurisé.
00:46:16 Le copilote était derrière pour X raison.
00:46:18 Boire un café, aller aux toilettes, je sais pas.
00:46:20 La personne dans le poste s'est enfermée.
00:46:22 Et le copilote, effectivement, quand la dépressurisation s'est passée,
00:46:25 il a dû vouloir essayer de revenir au poste de pilotage
00:46:28 et puis ensuite essayer de communiquer avec la personne de commande.
00:46:31 Ce qui fait qu'il n'y est pas arrivé.
00:46:33 Et donc, au bout d'un moment, l'avion a contourné l'île de Penang,
00:46:36 qui était une île malaisienne.
00:46:38 Et il a dû voir les lumières de l'île à travers le hublot.
00:46:40 Il a allumé son téléphone, comme on a souvent à la ceinture.
00:46:43 Il a dû essayer de contacter quelqu'un pour faire passer un message.
00:46:46 – C'est la même chose que dans "German Wings"
00:46:48 avec Andreas Lubitz qui va se crasher dans les Alpes.
00:46:50 C'est-à-dire qu'on pense que la porte du cockpit est fermée,
00:46:52 qu'il ne peut plus rentrer.
00:46:53 – Oui, tout à fait. Il s'est enfermé dans le poste,
00:46:55 comme l'Égyptair, comme le Mozambique, comme le "German Wing".
00:46:59 C'est une action qui s'est passée assez régulièrement dans l'aviation.
00:47:03 Dès qu'un pilote veut se suicider, il s'enferme dans le poste de pilotage.
00:47:07 C'est très compliqué d'en sortir.
00:47:08 – Le crime était parfait.
00:47:10 – C'est Columbo, sauf, il y a deux petits détails.
00:47:13 – Deux détails.
00:47:14 – Un, il s'est fait piéger par un satellite, le fameux PINGS.
00:47:19 Il l'a localisé comme thermique courant.
00:47:21 Et puis le deuxième, sur le simulateur,
00:47:23 où là il avait reproduit quasiment toute la trajectoire.
00:47:26 Il a été trahi par ça. C'est du Columbo.
00:47:28 – Merci, merci.
00:47:30 Et je renvoie à votre livre "MH370, la contre-enquête d'un pilote"
00:47:34 qui est paru en 2022.
00:47:38 On en parlait ce matin parce que ça fait 10 ans pile, c'était le 8 mars.
00:47:41 Et vous avez enquêté pendant 4 ans avec Jean-Luc Marchand, qui est ingénieur.
00:47:45 Vous avez utilisé, comme vous nous l'avez dit,
00:47:48 des documents officiels des polices malaisiennes et australiennes.
00:47:52 Merci grandement et c'est toujours un plaisir, cher…
00:47:56 – Ce n'est pas du tout la thèse qu'on a entendue ce matin
00:47:58 chez Romain Desarmes par le père de famille, dont la famille est tombée.
00:48:02 Eux, lui, il est persuadé que cet avion a été abattu.
00:48:05 Donc là, on a deux versions, on s'y perd quoi.
00:48:07 – Mais nous n'avons aucune pièce au sol suite à une explosion.
00:48:11 S'il avait été abattu au-dessus des mers de Chine,
00:48:13 il y aurait des pièces en mer de Chine, on n'en a pas retrouvées.
00:48:15 Et au sol, on n'en a pas retrouvées.
00:48:17 Donc il n'y a aucune pièce au sol.
00:48:18 Et sur le peu de pièces que nous avons retrouvées à ce jour,
00:48:21 il n'y a aucune trace explosive.
00:48:22 Donc il faut qu'on m'explique comment il aurait pu être abattu.
00:48:25 – Merci. – Avec plaisir.
00:48:29 – Merci grandement.
00:48:30 On marque une pause et on va recevoir M. Cassard,
00:48:34 compositeur, directeur musical, que vous connaissez,
00:48:38 Yvan Cassard, qui avait arrangé, mis en arrangement,
00:48:42 je ne sais pas si ça se dit, mis en arrangement d'ailleurs,
00:48:44 mis en musique, notamment Johnny Hallyday.
00:48:47 Et puis on a beaucoup d'autres informations à développer.
00:48:50 C'est Vendredi Vendroux, comme vous le savez.
00:48:52 On parlera de Philippe Labraud, bien sûr.
00:48:54 Et on parlera également de Madame Belloubet,
00:48:56 puisque les groupes de niveau, c'est déjà fini.
00:48:59 À tout de suite, merci.
00:49:02 – Vous le connaissez, vous connaissez évidemment sa chevelure.
00:49:07 Yvan Cassard, l'homme qu'on voit, quoi qu'il arrive sur scène,
00:49:11 qu'on vous reconnaît de loin, avec la reprise de la tournée
00:49:14 à Johnny Symphonique, un orchestre symphonique
00:49:16 qui met en valeur les chansons de Johnny.
00:49:17 La tournée va commencer le 13 mars à Amneville
00:49:19 et se terminera à la scène musicale le 25 avril.
00:49:23 Bonjour, merci d'être avec nous.
00:49:25 – Bonjour, merci à vous Pascal.
00:49:26 – C'est quoi cette tournée ? On entend la voix de Johnny ?
00:49:29 – Bien sûr, c'est tous les enregistrements inédits
00:49:32 que j'ai retrouvés de Johnny.
00:49:34 Et il est là avec nous, on le voit sur les images,
00:49:36 en synchronisation ou comme un acteur.
00:49:38 Il y a 100 personnes, un orchestre, des chœurs, un groupe,
00:49:41 et on joue avec lui, on l'a dans notre casque,
00:49:43 et puis on l'accompagne comme si on était en live.
00:49:45 – Et vous, vous étiez très proche de lui, bien sûr.
00:49:48 Et il vous rendait souvent mage d'ailleurs.
00:49:51 D'une certaine manière, il disait que vous aviez remis en musique
00:49:54 tous ses tubes, tout son répertoire.
00:49:57 – Oui, c'est-à-dire qu'on a travaillé plus de 15 ans ensemble,
00:50:00 et c'est vrai que si ce spectacle existe, c'est aussi parce que
00:50:03 quand j'ai commencé en 1998 au Stade de France,
00:50:06 j'ai installé cette partie symphonique au milieu du spectacle,
00:50:09 ça n'avait jamais été fait, parce que j'étais persuadé
00:50:12 que sa voix, qui est un peu épico-opératique,
00:50:15 cette puissance, elle pouvait être magnifiée par l'orchestre,
00:50:18 et tout le monde a répondu, les gens ont adoré, les fans.
00:50:21 Du coup, c'est pour ça qu'aujourd'hui je suis avec ce spectacle.
00:50:24 C'est vrai qu'il m'a fait confiance, il m'a exposé,
00:50:27 il a été très généreux, très affectueux, c'est évidemment...
00:50:30 – Et évidemment, on en parlera tout à l'heure, vous avez travaillé
00:50:33 avec les plus grands et peut-être les plus grandes également,
00:50:36 puisque dans tous les spectacles de Mylène Farmer, vous êtes présente,
00:50:39 parfois même au piano, tout simplement, pour accompagner Mylène Farmer
00:50:42 dans des moments d'émotion et de communion avec son public.
00:50:45 – Oui, c'est un moment de liberté, quand on est juste tous les deux comme ça,
00:50:48 c'est vraiment très, très, très fort à faire.
00:50:51 – Bon, Sommeil à la Midi nous rappelle les titres.
00:50:54 [Musique]
00:50:56 – Un moment historique et solennel, cérémonie de Selman Place Vendôme à Paris
00:51:00 pour célébrer l'entrée de l'IVG dans la Constitution.
00:51:03 Un millier de personnes conviées, dont des parlementaires et des associations.
00:51:07 C'est aussi la première fois que ce genre de cérémonie est ouverte au public.
00:51:12 L'Ukraine au cœur des tensions politiques en France,
00:51:15 aucune limite au soutien à Kiev, dit Emmanuel Macron.
00:51:18 Position qualifiée de "vate en guerre" pour l'opposition,
00:51:21 alors que le Kremlin alerte sur l'implication de Paris dans le conflit.
00:51:26 Et puis, plus de 280 élèves enlevés par des hommes armés au Nigeria,
00:51:30 des enlèvements de masques contre rançon,
00:51:32 qui gangrènent le pays le plus peuplé d'Afrique.
00:51:35 Les autorités locales ont confirmé l'enlèvement,
00:51:38 toutefois le nombre d'élèves kidnappés reste en cours d'évaluation.
00:51:42 – Merci Sommaila et vous nous avez montré la pose du saut
00:51:46 sur la constitution où sera désormais mentionnée la liberté de recourir à l'IVG.
00:51:51 Et on va revoir cette image et peut-être Eugénie Bastier,
00:51:56 cette image vous fera-t-elle réagir ?
00:52:00 On en a beaucoup parlé, c'est vrai que c'est important.
00:52:03 On souligne simplement que parfois d'autres sujets ne sont pas abordés
00:52:11 alors qu'ils sont au cœur de la société française
00:52:13 et on pense à ce qui se passe à Marseille.
00:52:15 – Vous connaissez la position sur la constitutionnalisation de l'IVG,
00:52:18 je trouve que c'est un combat…
00:52:20 ça fait 50 ans que l'IVG est légal en France,
00:52:22 rien ne le menace dans notre pays.
00:52:24 Alors on a des progressistes qui se gargarisent
00:52:27 de célébrer des combats du passé qu'ils ont déjà gagnés
00:52:30 parce qu'ils ne veulent pas affronter les défis d'aujourd'hui
00:52:32 et je trouve que c'est ça que ça traduit.
00:52:34 D'ailleurs je ne dirais pas que cette constitution est inutile,
00:52:36 elle va peut-être même être dangereuse pour les libertés
00:52:39 parce que je pense que l'effet qui peut arriver
00:52:41 c'est que la liberté de conscience des médecins…
00:52:43 – Mais pourquoi ? Ça c'est démenti.
00:52:45 – Vous verrez, c'est ce qu'elle dit, vous verrez.
00:52:47 – Mais pourquoi ? En quoi la clause de la conscience ?
00:52:50 – Parce que vous allez avoir des associations,
00:52:52 notamment le planning familial qui se prépare déjà
00:52:55 à attaquer devant les tribunaux les médecins
00:52:57 qui refusent de pratiquer l'IVG au nom justement de la constitution…
00:53:00 – Mais il n'y a quasiment pas des médecins qui refusent de pratiquer l'IVG.
00:53:03 – Si, vous avez dans certains services qu'au-delà de 12 semaines
00:53:05 il y a certains qui refusent…
00:53:07 – Je pense qu'on est vraiment à la marge de la marge de la marge.
00:53:09 – Oui mais c'est comme ça que les combats avancent
00:53:11 et chez les féministes, le planning familial l'a dit,
00:53:15 ils veulent encore étendre le délai,
00:53:17 ils veulent parfois même supprimer le délai,
00:53:20 certains le disent, certaines le disent, voilà,
00:53:22 donc c'est ça qui m'inquiète, après effectivement j'y vois plus
00:53:24 quelque chose de spectaculaire que quelque chose
00:53:26 qui va véritablement faire avancer les droits des femmes.
00:53:28 – En même temps j'ai souvent dit, moi ici, j'ai été frappé dans cette séquence,
00:53:31 combien pour les femmes, il m'a semblé,
00:53:34 et notamment les jeunes femmes, c'était quelque chose d'important
00:53:37 et que ce symbole-là, elles y tenaient.
00:53:40 Vous n'avez pas été sensible à ça ?
00:53:42 – Non parce que je crois que rien aujourd'hui ne menace l'IVG,
00:53:45 au contraire le taux d'IVG en France,
00:53:47 il y a 230 000 IVG par an en France,
00:53:49 ce taux n'a pas baissé depuis les années 70,
00:53:52 alors même qu'il y a eu des progrès de la contrastation immense.
00:53:54 – On n'arrive pas à savoir pourquoi ça, moi j'ai posé la question…
00:53:56 – Oui moi aussi j'ai posé la question, parce que…
00:53:58 – Personne ne sait pourquoi il y a plus d'IVG.
00:54:00 – En Allemagne il y a 90 000 IVG par an,
00:54:02 – Et pourquoi ?
00:54:03 – Ils sont 83 millions d'habitants.
00:54:04 – Et pourquoi ?
00:54:05 – Parce qu'il n'y a pas la même mentalité,
00:54:07 parce que je pense qu'il y a une culture aussi en France qui…
00:54:10 – Enfin on ne peut pas imaginer que les femmes prennent l'IVG
00:54:15 comme un moyen de contraception, je n'imagine pas.
00:54:17 – C'est juste qu'il n'y a pas de… les alternatives aujourd'hui n'existent pas.
00:54:20 – Non mais il y a beaucoup de femmes qui refusent la pilule,
00:54:23 aujourd'hui dans la jeune génération, qui refusent en général la chimie,
00:54:26 qui ne veulent pas…
00:54:27 – Oui ça c'est vrai.
00:54:28 – Oui, qui ont une défiance tout simplement sur la chimie.
00:54:30 – Il y a peut-être en nous aussi un défaut d'information.
00:54:32 – Ce qu'on peut comprendre d'ailleurs.
00:54:34 Ce que je veux dire c'est qu'il ne faut pas dire avec 230 000 avortements IVG par an en France
00:54:38 que l'IVG serait menacée dans notre pays.
00:54:40 Aucun homme politique en France n'a même évoqué, imaginé l'idée de revenir sur l'IVG.
00:54:45 Le débat américain est totalement différent,
00:54:47 il y a une droite religieuse très forte aux États-Unis,
00:54:49 le droit IVG en États-Unis a été complètement libéralisé en 1974,
00:54:53 on a cessé de le restreindre depuis, alors qu'en France c'est l'inverse,
00:54:55 il était très encadré, on a cessé de le libéraliser,
00:54:58 c'est des dynamiques qui sont complètement inverses
00:55:00 et je pense que ce n'est pas un bon exemple les États-Unis.
00:55:02 – Moi j'entends bien les arguments de Jenny Bastier,
00:55:04 je ne partage pas la même inquiétude en ce qui concerne la clause de conscience des médecins
00:55:09 qui reste dans le code d'ontologie,
00:55:11 on n'imagine pas un conseil de l'ordre des médecins
00:55:13 sanctionner un médecin qui a cette clause de conscience,
00:55:16 ça a été rappelé d'ailleurs par le garde-boue.
00:55:18 – C'est une demande constante des féministes, une planie familiale.
00:55:20 – Oui mais elles peuvent demander tout ce qu'elles veulent,
00:55:21 il y a une règle qui est intangible, c'est la clause de conscience.
00:55:24 – Elle n'est pas dans la constitution la clause de conscience.
00:55:26 – J'ai pris un exemple l'autre jour qui a choqué parfois quelques-uns qui nous écoutaient,
00:55:31 mais si je suis directeur d'hôpital,
00:55:33 que je demande à un gynécologue obstétricien de venir travailler dans mon hôpital,
00:55:41 je lui demande est-ce qu'il va pratiquer l'avortement ?
00:55:44 Ça me paraît quand même une question évidente.
00:55:46 S'il me dit non et que je suis directeur de l'hôpital, qu'est-ce que je fais ?
00:55:51 Je le prends ou je ne le prends pas, à votre avis ?
00:55:55 – Normalement vous devez le prendre.
00:55:57 – Par exemple quelqu'un comme Israël.
00:55:59 – Quelqu'un comme Israël Nisan qui…
00:56:01 – C'est une question toute simple, si moi je suis directeur d'un hôpital,
00:56:03 si vous me permettez, je ne suis pas sûr que je le prends.
00:56:05 – Non, mais il me rendit qu'il y a une pénurie telle de médecins que vous allez le prendre.
00:56:08 – Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:56:09 – Mais juste sur la forme, l'argument vous semblait un peu maigrelé,
00:56:12 mais en fait, lisez la presse étrangère, il y a peu de moments où on peut se réjouir
00:56:17 que la France recouvre un peu ce côté éclairant le chemin…
00:56:23 – C'est pas bien le cas.
00:56:24 – Non mais c'est un argument qui n'est pas…
00:56:26 il ne faut pas balayer d'un revers de main parce qu'en fait il y a beaucoup de réactions à l'étranger.
00:56:29 – Positives ?
00:56:30 – Oui, positives, c'est-à-dire que la France, de nouveau,
00:56:34 est un pays qui prend une initiative qui éclairerait le chemin d'autres pays,
00:56:38 et ça, il n'y a pas beaucoup de sujets sur lesquels on peut se réjouir,
00:56:42 puisqu'on est toujours dans le French bashing quand même,
00:56:44 et celui-ci, il a l'air… alors, sur le fond, on peut partager un certain nombre d'idées,
00:56:48 mais sur ce point-là, ce n'est pas négligeable ce qui se passe à l'étranger,
00:56:51 c'est-à-dire que la France est regardée un peu comme un pays précurseur.
00:56:55 – L'IVG est remboursé à 100% en France, ce qui n'est pas le cas en Allemagne.
00:56:59 Les groupes de niveau, un mot avec… je disais tout à l'heure
00:57:03 qu'effectivement ça a changé, c'est ça qui est insupportable.
00:57:07 C'est vraiment… je ne veux pas dire du mal du gouvernement,
00:57:11 pour le plaisir de dire du mal, mais on ne peut pas prendre en permanence
00:57:15 les gens pour des imbéciles, dire quelque chose il y a trois mois
00:57:18 et dire le contraire aujourd'hui.
00:57:19 On va voir le sujet de Michael Dos Santos, c'est vrai qu'on a ce sentiment
00:57:23 qu'en fait rien ne changera.
00:57:25 Voilà, on a monté une usine à gaz et ce n'est pas moi qui le dis d'ailleurs,
00:57:28 dans le sujet vous allez le voir, c'est Jean-Rémi Girard.
00:57:32 – Les groupes de niveau sont-ils en voie de disparition ?
00:57:35 Trois mois après l'annonce de Gabriel Attal,
00:57:37 Nicole Belloubet a annoncé vouloir plus de souplesse
00:57:40 dans les colonnes du journal Le Monde.
00:57:42 La ministre de l'Éducation nationale souhaite que les principaux des collèges
00:57:46 puissent regrouper temporairement les élèves de 6ème et de 5ème en classe entière
00:57:50 pour les mathématiques et le français.
00:57:52 Une mesure incompréhensible selon le président du SNALC,
00:57:55 Syndicat du personnel éducatif.
00:57:58 – Soit effectivement le ministère a complètement perdu la tête
00:58:00 et est en train de faire quelque chose d'encore plus compliqué,
00:58:02 sa solution est encore plus compliquée que le problème qu'il essayait de résoudre,
00:58:06 soit, et c'est le plus probable, le ministère dit quelque chose
00:58:10 mais en fait dans les établissements on va se saisir de ça
00:58:14 pour mettre en place tout simplement des classes,
00:58:17 c'est-à-dire on ne va pas faire les groupes de niveau.
00:58:20 – 830 postes seront créés dans le collège pour la rentrée prochaine,
00:58:23 la plupart pour le bon fonctionnement de ces groupes de niveau.
00:58:26 Un nombre insuffisant pour ce représentant de parents d'élèves.
00:58:29 – Les dotations à l'heure globale baissent,
00:58:31 donc ça veut dire qu'on perd des classes, on perd des enseignants.
00:58:34 La dotation à l'heure globale, ce qui permet donc d'avoir des emplois d'enseignants,
00:58:39 ne semble pas être suffisant pour pouvoir déployer de manière satisfaisante ce dispositif.
00:58:45 – L'autonomie accordée aux établissements pour la constitution
00:58:48 de ces groupes de niveau sera encadrée.
00:58:50 Les corps d'inspection pourront contrôler leur existence et leur bon fonctionnement.
00:58:55 – Donc ce qu'expliquait un intervenant, c'est qu'en fait on a imaginé quelque chose
00:58:59 mais on n'a pas les enseignants pour le faire.
00:59:01 Donc écoutons Jean-Rémi Girard.
00:59:04 – Le SNALC et les autres organisations représentatives
00:59:07 ont rencontré Nicole Belloubet ce matin,
00:59:10 qui nous a parlé des changements qui allaient avoir lieu dans le texte
00:59:16 concernant les groupes.
00:59:18 D'une part, ce ne seront plus des groupes de niveau, ce seront des groupes.
00:59:23 Donc nous on pense que tout ce tintouin pour enlever deux mots,
00:59:29 ce qui ne change absolument rien à l'affaire,
00:59:31 mais qui visiblement fait beaucoup parler sur un plan idéologique,
00:59:34 savoir si le groupe est de niveau ou pas de niveau,
00:59:36 on pense que là vraiment c'est se moquer un petit peu du monde.
00:59:39 Bien entendu que si on met les élèves en difficulté en groupe,
00:59:41 c'est un groupe de niveau par nature,
00:59:43 et ce n'est pas quelque chose de péjoratif ou de problématique en soi.
00:59:48 Et d'autre part, et c'est là tout le flou et le "en même temps" qu'on peut constater,
00:59:54 c'est que les élèves de 6ème, 5ème sont censés être en groupe
00:59:58 en français et mathématiques sur tout l'horaire,
01:00:01 de français et de mathématiques, mais que par dérogation,
01:00:04 il peut y avoir des moments où ils sont en classe entière et non plus en groupe.
01:00:09 Donc articuler les deux ensemble, ça paraît quand même pas évident.
01:00:13 Non mais, ce que montre cette séquence, moi je...
01:00:17 Ah non, mais c'est pour ça, c'était très bien tout à l'heure.
01:00:22 Ce que montre cette séquence, et moi je le dis d'autant plus fermement
01:00:25 que j'ai plein d'amis profs et que j'aime énormément et qui font un travail remarquable,
01:00:28 c'est qu'il y a un véritable problème avec les enseignants,
01:00:31 une partie des enseignants qui bloquent toute réforme de l'éducation nationale.
01:00:34 Parce que ce sont les enseignants qui refusent l'expression même de niveau.
01:00:39 Parce que le niveau est devenu quelque chose de discriminant,
01:00:42 et au nom de l'égalitarisme, on dit groupe de besoins,
01:00:45 on ne va pas dire groupe de niveau, parce que classé,
01:00:47 parce que faire une hiérarchie dans les savoirs, dans les compétences,
01:00:51 c'est en soi, qui rompt avec l'égalitarisme.
01:00:53 Et là, il y a un véritable problème, c'est-à-dire comment réformer l'éducation nationale
01:00:56 quand vous avez une partie substantielle du corps enseignant
01:00:59 qui tient absolument à des présupposés égalitaristes
01:01:02 qui nous ont mis au mur depuis 40 ans.
01:01:04 Mais en fait, depuis des années, au nom de l'égalitarisme,
01:01:06 on n'a fait que constater l'abaissement du niveau.
01:01:08 Pardonnez-moi, si vous mettez des enfants en difficulté ensemble,
01:01:12 vous avez plus de chances de travailler et de les récupérer
01:01:15 que si vous les mettez avec de très bons élèves,
01:01:17 qui non seulement, eux, ne vont pas progresser,
01:01:19 mais les mauvais élèves ne vont pas progresser.
01:01:22 Pardonnez-moi.
01:01:23 Et puis moi, ce que j'aimerais quand même connaître,
01:01:24 c'est la position de Gabriel Attal.
01:01:25 Parce qu'il est Premier ministre, c'est lui qui a mis en place,
01:01:28 quand il a quitté le ministère de l'Éducation,
01:01:30 Gabriel Attal, Premier ministre, quelle autorité !
01:01:32 C'est le gouvernement de la parlotte.
01:01:34 C'est l'annonce de Gabriel Attal.
01:01:36 Ça parle, et c'est le gouvernement, et même c'est l'exécutif de la parlotte.
01:01:41 Voilà, ça c'est une illustration parfaite.
01:01:46 C'est intéressant sur le plan politique.
01:01:47 L'annonce de Gabriel Attal est morte-née en réalité.
01:01:50 Mais souvenez-vous ce qu'il avait dit,
01:01:51 "J'emmène avec moi à Matignon l'éducation nationale".
01:01:54 Mais c'est la parlotte, mais vous êtes encore dupe !
01:01:57 Même moi j'ai été dupe ! Je pensais, je suis d'une naïveté totale !
01:02:01 J'ai dit "c'est formidable quand Gabriel Attal est arrivé".
01:02:05 J'ai dit "c'est formidable, vraiment".
01:02:07 Même moi je me suis fait avoir.
01:02:09 Alors qu'on n'est pas naïf a priori.
01:02:11 Donc c'est l'exécutif de la parlotte.
01:02:13 Il parle, il parle, il parle, il parle.
01:02:15 Et puis après, il s'étonne.
01:02:19 Effectivement, les gens ne votent plus.
01:02:22 C'est pas le seul à avoir été l'exécutif de la parlotte.
01:02:24 On est bien d'accord.
01:02:25 Mais je n'en dis ce qu'on ne vient pas.
01:02:29 Peut-être qu'au moins, il met le point,
01:02:32 qui est un point central en effet,
01:02:35 c'est cette question de groupe de niveau.
01:02:37 Aux enseignants, moi je rajouterais quand même les parents d'élèves.
01:02:40 Parce que les parents d'élèves, on ne peut pas dire qu'ils jouent un rôle positif.
01:02:44 Oui, mais bon, c'est pour ça qu'à la parlotte, nous remplaçons la musique.
01:02:49 Présent.
01:02:52 Présent, je suis d'accord.
01:02:55 Les plus grandes chansons de Johnny, comment vous les avez identifiées ?
01:03:00 C'est compliqué parce qu'il y a tellement de grandes chansons.
01:03:04 C'est quand même cinq décennies, c'est un répertoire incroyable.
01:03:07 La base, c'est évidemment toutes les chansons que j'ai travaillées,
01:03:11 orchestrées pour lui, arrangées.
01:03:13 Puisque ce spectacle n'existe pas sans les disques que j'ai faits avant.
01:03:16 C'est comme j'ai fait les deux disques et qu'ils ont rencontré un écho,
01:03:19 vraiment fait l'amitié de me dire que c'est bien.
01:03:22 Je me suis dit qu'il faut aller voir, parce que Johnny, c'est la France,
01:03:24 donc aller en province, partout, voir les gens se souvenir,
01:03:27 mais aussi fêter, partager, c'était très important.
01:03:30 Donc évidemment, tous les très grands tubes de "Que je t'aime", "Diego",
01:03:33 "L'envie", "Ténéssie", "Allumer le feu", il y en a, il y en a.
01:03:37 Je veux dire, on peut passer la demi-heure à vous donner des chansons.
01:03:40 Donc tout ça, c'est là.
01:03:43 Ma seule exigence, c'était de trouver une voix que personne n'avait entendue
01:03:46 et qui ait de l'intérêt, une proposition.
01:03:49 Et ce qui est formidable avec Johnny, c'est que c'est vraiment un animal de scène.
01:03:52 Son instinct est tellement fort qu'à chaque fois qu'il chantait la chanson,
01:03:55 il se réinventait. Et c'est sur scène que je trouve qu'il était le meilleur,
01:03:58 parce que justement, il était en liberté.
01:04:01 Il ne se disait pas en studio, il y avait toujours un peu de stress, d'appréhension,
01:04:04 il faut fixer, qu'est-ce que je vais faire, pourquoi je le fais.
01:04:07 En scène, il allait à 200 %, et du coup, j'ai trouvé des prises formidables.
01:04:11 Et c'est avec le temps que j'ai enrichi ce répertoire,
01:04:15 parce que par exemple, dans cette nouvelle tournée où j'ai l'harmoniciste Greg Slab
01:04:19 qui me rejoint, qui est devenu un peu iconique,
01:04:22 parce qu'il faisait un solo incroyable sur Gabriel.
01:04:25 Je ne faisais pas Gabriel l'année dernière,
01:04:28 et tout le monde me disait "Ah, mais pourquoi vous ne faites pas Gabriel ?"
01:04:31 Et je disais "Parce que je n'ai pas trouvé la bonne voix".
01:04:34 Et puis j'ai trouvé une répétition, et là je suis tombé sur une voix incroyable,
01:04:36 et du coup, il y a Gabriel.
01:04:38 - Alors je voulais vous montrer une petite séquence qu'on a trouvée sur la chaîne YouTube,
01:04:42 où on vous voit avec Johnny, et Johnny parle de vous d'ailleurs avec beaucoup de tendresse.
01:04:45 Et je veux remercier Eugénie, parce que Johnny est appelé pour ce dernier quart d'heure,
01:04:50 je crois, à d'autres activités.
01:04:52 Voyez cette séquence ?
01:04:54 Johnny Hallyday était un performeur génial.
01:04:57 Sa maîtrise vocale et son engagement lui permettent de passer de la fragilité à la puissance,
01:05:01 sans perdre le fil de l'émotion de la chanson.
01:05:03 Et bien depuis sa disparition, une personne a réussi à prolonger son héritage musical.
01:05:07 C'est Yvan Cassard.
01:05:09 Acteur, directeur, réalisateur artistique et chef d'orchestre,
01:05:12 l'association d'Yvan et Johnny n'est pas une évidence.
01:05:15 Pourtant, ils travailleront pendant une quinzaine d'années ensemble.
01:05:17 - Au début, il s'est dit "il m'a pas l'air très rock'n'roll ce que tu viens faire ici".
01:05:20 Mais il m'a très bien accueilli, et en même temps j'ai senti tout le doute forcément
01:05:25 quand on se rencontre pour la première fois, en se disant "mais qu'est-ce que veut ce jeune ?"
01:05:28 - Yvan Cassard, oui, c'est le petit génie.
01:05:31 C'est lui qui a refait toutes les orchestrations de tous mes anciens succès,
01:05:34 et puis qui a écrit toutes les orchestrations pour l'orchestre symphonique
01:05:38 qui va nous accompagner au Stade de France.
01:05:42 En septembre 1998, Yvan, à seulement 32 ans, relève le défi
01:05:46 et prend la direction musicale du spectacle au Stade de France,
01:05:49 contribuant au succès de ce show.
01:05:51 - Il a dit que vous étiez un petit génie.
01:05:56 - Oui, il était sympa.
01:05:57 - Mais c'est quoi un petit génie alors ?
01:05:59 - Non, mais je crois qu'il y a toujours eu cette relation extrêmement affectueuse,
01:06:02 amicale et un petit peu différente, parce que je ne suis pas guitariste.
01:06:05 J'ai des prix du Conservatoire de Paris.
01:06:07 Donc quand il m'a vu arriver, il m'a dit "mais est-ce que vraiment t'es l'homme de la situation ?"
01:06:11 De par mon profil et mon look, il s'est dit "c'est bizarre".
01:06:14 Donc au début, il s'est toujours resté entre nous, il y avait toujours eu un petit peu ça,
01:06:18 cette mini-distance, mais je pense que c'est aussi pour ça qu'on a travaillé en amitié aussi longtemps.
01:06:23 Parce qu'on était différents et qu'on s'apportait, et que moi j'aimais le rock,
01:06:27 mais lui il était le rock, et du coup on se complétait, je lui proposais des choses,
01:06:31 et maintenant on va plus loin là, mais je l'ai aussi amené sur d'autres territoires.
01:06:35 Et c'était important, parce qu'un chanteur comme Johnny, il faut qu'il se renouvelle.
01:06:39 Les fans ont besoin de nouveautés, on a besoin de surprises,
01:06:42 on a besoin d'être dans l'air du temps, en quelque sorte.
01:06:45 Donc du coup, moi je servais à ça, à lui proposer, à dire "et si on allait par là ?"
01:06:50 Ou alors tout simplement à lui dire "tu sais, va au cœur de ce que tu sais faire, du rock, du blues".
01:06:56 Parce que ce qui est dur quand on est Johnny Hallyday, c'est de définir une ligne,
01:07:00 parce qu'il peut tout chanter, et tout chanter très bien.
01:07:03 Donc pourquoi faire ça, ou autre chose ?
01:07:05 Il s'est réinventé mille fois, il a eu du succès, il en a plus,
01:07:08 et puis après il est redevenu incroyablement populaire.
01:07:11 L'histoire d'une carrière comme ça, elle est unique,
01:07:13 et donc il a eu plusieurs collaborateurs, et je suis très fier d'en être un,
01:07:17 et puis c'est vrai que j'y ai fait quelques années.
01:07:19 - Et il y a une chose importante que vous dites, j'ai gardé une certaine distance avec lui.
01:07:23 Je me souviens avoir parlé avec Philippe Labreau, qui avait écrit des chansons pour Johnny,
01:07:28 et qui avait écrit "Symphonie" sur la 7ème.
01:07:33 Et Philippe m'avait dit la même chose, c'est important,
01:07:36 parce qu'autour de Johnny, il y avait parfois une cour,
01:07:38 il y avait parfois des gens qui étaient très très proches de lui, et peut-être trop,
01:07:42 et Philippe m'avait dit que c'est pas mal de garder un poil de distance,
01:07:46 de ne pas être toujours dans cette cour-là.
01:07:50 - Moi j'aime beaucoup Philippe, il avait fait des magnifiques chansons,
01:07:52 et d'ailleurs Johnny avait beaucoup d'amitié et de respect à chaque fois,
01:07:55 c'était peut-être un des seuls paroliers à chaque fois qu'il chantait une chanson de Philippe Labreau,
01:07:59 il disait "sur un texte de Philippe Labreau", je le sais.
01:08:02 - Et notamment il a écrit "Sara", j'ai lu "Sara" je crois.
01:08:05 - Oui, bien sûr, il a essayé, il a écrit beaucoup, beaucoup de chansons.
01:08:08 - Et la 7ème, je sais pas si elle sera, elle est formidable la 7ème.
01:08:10 - Non, parce qu'il parle, et là je voulais vraiment, c'est un show pour la musique.
01:08:14 - Oui mais elle est très moderne cette chanson.
01:08:16 - Elle est très belle.
01:08:17 - Parce qu'elle annonce l'écologie d'une certaine manière.
01:08:20 - Oui, mais il a raison, je pense que notre métier c'est d'être au plus proche des artistes,
01:08:24 évidemment qu'on les aime, parce qu'autrement on ne fait pas ça,
01:08:26 et il faut le faire à 200% je dirais,
01:08:29 mais ce petit retrait je pense que c'est important aussi de prendre un peu des distances,
01:08:33 parce que quand on revient, on ne s'est pas vu pendant un mois,
01:08:35 on repart, on a envie, on se dit "tiens, on va ensemble".
01:08:38 J'aime dire que c'est du win-win entre un chanteur et son producteur, réalisateur, arrangeur,
01:08:44 parce que si on est content tous les deux, alors on va plus loin.
01:08:47 J'ai toujours essayé de cultiver ça avec lui, et il m'a fait vraiment confiance.
01:08:51 - Vous pourriez vous occuper peut-être de M. Revel,
01:08:55 parce qu'il a une carrière de chanteur possible dans le répertoire de Serge.
01:09:01 - Non mais plus sérieusement, Philippe Labrou, pour moi qui est un maître,
01:09:05 c'est lui entre autres qui prononce l'oraison funèbre de Johnny à la Madeleine,
01:09:09 et qui rappelle les derniers instants de Johnny à Mare de la Coquette,
01:09:13 il écrit un texte incroyable quand il bascule et il regarde le plafond et Johnny est mort.
01:09:18 - Jacques Vendredi est là, parce que vous savez que c'est Vendredi Vendredi,
01:09:23 qui nous permet de finir la semaine à 10h21, générique, et on voit la surprise,
01:09:30 parce que Jacques nous réserve toujours une surprise, c'est généralement...
01:09:33 - C'est la femme olympique, c'est magnifique.
01:09:35 - Oui, et généralement il doit faire, moi je ne sais jamais où il est,
01:09:39 il doit faire tous les sports olympiques jusqu'au 26 juillet.
01:09:44 - J'attends la lutte gréco-romaine avec...
01:09:46 - La lutte... Mais je ne sais pas où il est aujourd'hui, générique.
01:09:49 - Ah mais c'est la lutte ! - Vous attendiez la lutte !
01:10:03 Bonjour cher Jacques !
01:10:06 Je suis dans un des plus grands clubs de la région parisienne, à Bagnolet,
01:10:12 Lutte 93, où il y a eu des grands champions,
01:10:15 et donc je suis avec mon ami Issa, avec qui je vais me battre dans quelques secondes,
01:10:20 et je voulais simplement vous dire que la lutte est le plus vieux sport de l'histoire,
01:10:25 il a été inventé aux Jeux olympiques antiques, en 708 avant Jésus-Christ,
01:10:31 ça ne vous a pas échappé ça Pascal, vous savez tout ça,
01:10:33 et aux Jeux olympiques de 2024, du 5 au 11 août,
01:10:37 et puis la compétition de la lutte aura lieu à l'Arena, Champs de Mars,
01:10:41 deux épreuves, et puis pour l'histoire, on a eu des grands champions,
01:10:46 les frères Guénaud, on a eu Henri Deglane, on a eu Daniel Robin,
01:10:51 comment ? - Oui je disais, il y a eu Robin, Robin qui était extraordinaire.
01:10:55 - Bon, on veut vous voir à l'œuvre !
01:10:58 Alors on va se battre, on va se battre avec mon ami Issa,
01:11:02 je vais enlever mes lunettes, et je pense que je vais lui mettre une petite avoine,
01:11:06 voilà, parce que je peux entraîner bien comme il faut, je suis très chaud,
01:11:10 et donc je suis là depuis, je suis à Bagnolet, donc on va se battre,
01:11:14 regardez comment il est Issa, il est costaud hein !
01:11:16 - Oui mais allez-y ! Allez-y !
01:11:18 - Pascal, je vous dis un truc, il ne vous aime pas, je vous le dis franchement,
01:11:22 faites attention quand vous allez le voir, il ne vous supporte pas,
01:11:24 je vous le dis franchement, mais je vais essayer de minimiser, voilà.
01:11:28 En tous les cas c'est un grand club, - Bon allez-y !
01:11:30 - Et on va se battre, bien sûr qu'on va se battre, regardez, regardez, regardez !
01:11:36 - Ah c'est un tango que vous faites, vous ne battez pas du tout !
01:11:41 - Attendez, attendez, attendez, je le prends là, je l'attrape, regardez, voilà ça y est !
01:11:46 Ça y est Pascal, j'ai mis la boîte, c'est réglé !
01:11:49 - Bon, bah écoutez, c'est parfait, vous êtes formidable, comme d'habitude,
01:11:52 restez avec nous parce qu'on va vous rejoindre tout à l'heure,
01:11:55 puisqu'on parle des JO, vous avez vu cette polémique avec le ministre italien
01:12:00 qui s'en est mêlé, Lacroix, qui a disparu, alors je vois que
01:12:05 certains sortent la charte olympique, - Rien à voir !
01:12:10 - Ça n'a rien à voir, évidemment, ça n'a absolument rien à voir,
01:12:12 la charte olympique elle n'empêche pas d'avoir une croix sur les invalides,
01:12:15 je rappelle que les invalides c'est une église, quoi qu'il arrive,
01:12:18 donc l'église elle est dans l'affiche, quoi qu'il arrive,
01:12:22 c'est une église sans croix, donc si elle allait jusqu'au bout,
01:12:25 il fallait supprimer l'église, à ce moment-là,
01:12:27 mais donc il y a une église sans croix et le ministre italien a pris la parole.
01:12:31 - C'est pas une bonne idée d'effacer la croix des invalides,
01:12:39 c'est pas une bonne idée d'effacer notre histoire et notre identité
01:12:45 pour envoyer un message aux autres,
01:12:50 mais aucun musulman, aucun juif aurait effacé son histoire,
01:12:55 parce que le respect, si nous ne le respectons pas nous-mêmes,
01:12:59 les autres ne jamais respecteront les européens,
01:13:03 c'est pas laïcité, c'est stupidité.
01:13:06 - Bon, ça changera pas de toute façon, mais c'est très marrant,
01:13:09 parce que sur tous ces sujets-là,
01:13:11 on a l'impression qu'en défendant la croix,
01:13:15 on est des horribles personnes réactionnaires, conservatrices, et pourquoi pas ?
01:13:21 - Et il faut rappeler que le ministre italien lui-même,
01:13:23 c'est une formation en France italienne de centre droit,
01:13:25 et que le Parti Populaire Européen est de centre droit.
01:13:28 - Il a tout dit, comme l'avait dit Roger Carucci au Sénat,
01:13:30 c'est très bien dit aussi.
01:13:32 - Puisqu'on parle des JO, vous avez vu également qu'il y a une menace de grève,
01:13:36 la CGT va déposer des préavis de grève dans la fonction publique
01:13:39 pour la période des JO 2024.
01:13:41 - Ah la CFDT, vous avez vu, la CFDT a fait une déclaration ce matin
01:13:43 en disant que c'était un moment de fête et qu'il ne fallait surtout pas perturber.
01:13:46 - Sophie Binet a déploré un dialogue social au point mort
01:13:49 sur les dispositifs autour des Jeux Olympiques,
01:13:52 je ne sais pas si ça ira jusqu'au bout,
01:13:54 mais ce sont des informations qui étaient hier données par Madame Binet.
01:14:01 Et puis je vous propose également, toujours dans l'actualité,
01:14:04 d'écouter Monsieur Schramek, qui était interrogé,
01:14:08 c'est l'ancien président du CSA,
01:14:10 le CSA c'est l'ancêtre de l'ArkHomme,
01:14:13 et il évoque les pressions de l'Elysée,
01:14:15 il était auditionné par la commission d'enquête sur l'attribution des fréquences TNT,
01:14:19 et il a révélé que François Hollande lui avait décommandé une ou deux personnes
01:14:23 dans le cadre de la nomination du président de France TV.
01:14:26 Ces deux personnes sont Madame Saragosse et Monsieur Hogg,
01:14:30 visiblement François Hollande prend son téléphone,
01:14:32 au moment où Delphine Ernotte sera peut-être nommée,
01:14:35 et il dit "non, ces deux personnes-là, c'est pas utile,
01:14:38 c'est pas moi qui le dis, c'est Monsieur Schramek".
01:14:40 Écoutez.
01:14:41 Je me permets quand même de rebondir,
01:14:43 puisque vous nous signalez que vous n'avez pratiquement jamais subi d'influence,
01:14:48 donc à part une exception, est-ce que vous pouvez nous dire de quelle exception il s'agit ?
01:14:52 Le président Hollande, dans le cours d'une conversation,
01:14:55 m'a décommandé une ou deux personnes
01:14:59 dont la rumeur publique indiquait qu'elle pouvait être candidate à une chaîne.
01:15:06 Voilà. C'est tout.
01:15:08 Alors c'est intéressant dans ces cas-là d'écouter ce qu'avait dit François Hollande
01:15:11 sur sa position dans un débat célèbre,
01:15:13 et une anaphore qui ne l'était pas moins, en 2012.
01:15:16 Écoutez ce que disait François Hollande.
01:15:19 Moi, président de la République, je n'aurai pas la prétention
01:15:22 de nommer les directeurs des chaînes de télévision publiques.
01:15:25 Je laisserai ça à des instances indépendantes.
01:15:28 Bon, vous voulez qu'on le réécoute une deuxième fois ?
01:15:30 Allez, on le réécoute une deuxième fois pour faire plaisir.
01:15:33 Moi, président de la République, je n'aurai pas la prétention
01:15:37 de nommer les directeurs des chaînes de télévision publiques.
01:15:40 Je laisserai ça à des instances indépendantes.
01:15:43 Alors il laisse ça...
01:15:44 Il a réformé, c'est vrai.
01:15:45 Oui, il prend son téléphone pour dire "je veux pas d'intel", c'est ce que dit M. Schrabeck.
01:15:49 Ça c'est pas bien.
01:15:50 Oui, ben comme vous dites. Pas exactement, mais...
01:15:53 Je reviens sur une phrase de Geoffroy Lejeune qui a commenté hier soir cet élément
01:15:58 et il rappelait que M. Nicolas Sarkozy nommait directement.
01:16:01 Oui, c'était la loi.
01:16:02 Et que ce qui est intéressant, c'est que Nicolas Sarkozy a nommé une personne de gauche
01:16:06 et que François Hollande a évidemment dit "tout sera indépendant"
01:16:10 mais s'est débrouillé pour nommer une personne de gauche.
01:16:12 Donc au résultat, c'est toujours une personne de gauche qui arrive.
01:16:15 Demain, docteur Millot, une émission à retrouver tous les samedis matin,
01:16:18 vous le savez, à 10h30 sur CNews.
01:16:20 L'émission de ce week-end sera consacrée à la douleur.
01:16:23 Alors justement, quand on est sur scène, comme vous l'êtes parfois,
01:16:27 est-ce que les oreilles, je me dis ça très souvent avec les musiciens,
01:16:31 est-ce que lorsqu'on a 60, 65 ans, 70 ans, qu'on a été sur scène en permanence
01:16:37 avec les décibels, est-ce qu'on est en très grande difficulté ?
01:16:41 Non, il faut faire attention. Il faut faire attention, c'est vrai.
01:16:44 Alors maintenant, on a des solutions, c'est qu'on a des casques qui sont moulés à nos oreilles
01:16:48 et donc qui nous ésolent. Du coup, on a un meilleur son, on est plus précis
01:16:52 et on peut graduer parce qu'on met un volume, son propre volume.
01:16:55 Mais il faut faire très attention, c'est sûr. Déjà, on perd avec l'âge,
01:16:59 ça c'est tout le monde, les aigus, mais il faut être prudent et pas être trop gourmand.
01:17:03 Il y a 40 ans, les chanteurs n'avaient rien dans l'oreille.
01:17:05 Non, non.
01:17:06 Qu'est-ce qu'ils entendent, les chanteurs, avec les oreillettes ?
01:17:09 Ils entendent uniquement leur voix ?
01:17:11 Non, on entend tout, bien sûr. C'est comme avoir un casque avec un mixage complet qui est refait.
01:17:15 Pourquoi ?
01:17:16 Parce qu'en fait, moi je m'en rappelle, par exemple, quand j'ai rencontré,
01:17:19 enfin pour Johnny en 98, il était encore au wedge, au gros haut-parleur,
01:17:23 et dans un espace qui est très très grand, c'est un enfer.
01:17:26 Parce que quand vous voulez vous entendre, si vous faites 50 mètres à droite, 50 mètres devant,
01:17:30 il faut donc des enceintes partout pour que vous puissiez contrôler votre voix et entendre la musique.
01:17:34 Donc c'est très très compliqué et du coup, il faut que ça soit très fort
01:17:37 pour combattre la sonorisation du public.
01:17:40 Avec ces haut-parleurs, ces petits casques, c'est moulé, donc ça vous isole totalement.
01:17:45 On vous réinjecte la musique et votre voix, donc du coup, vous avez une grande précision.
01:17:49 Et si vous voulez plus de votre voix, vous la mettez, et on met aussi des micros dans le public,
01:17:53 ce qui fait que vous entendez les réactions de tout le monde.
01:17:56 Et le niveau de volume que vous avez ?
01:17:58 Et bien ça, c'est à vous de gérer, puisque vous êtes isolé,
01:18:01 vous pouvez avoir un niveau un peu plus protecteur, disons.
01:18:04 C'est pas idéal, mais je sais que moi, par exemple, pour vous faire rire,
01:18:07 la première fois en 98, on a répété à Los Angeles.
01:18:09 Moi, j'étais pas habitué à un tel son, on était dans 150 mètres carrés avec tout le groupe.
01:18:13 Et non seulement il y avait le batteur qui jouait bien fort avec les amplis, les guitares,
01:18:18 et en plus, Johnny, il était très gourmand, donc il demandait beaucoup de retours.
01:18:22 Et la première semaine, j'avais de la fièvre tous les soirs, je me disais "mais qu'est-ce qui m'arrive ?"
01:18:25 Et en fait, mon organisme était choqué par la puissance,
01:18:28 parce qu'il allait au bout et il avait besoin d'énormément de puissance,
01:18:32 d'énormément de sons pour vraiment être dans l'énergie.
01:18:34 Et finalement, après, ça l'a sauvé d'avoir ses oreilles,
01:18:37 parce qu'il entendait beaucoup mieux sa voix, il pouvait mieux gérer sa puissance,
01:18:41 parce que du coup, on se fatigue beaucoup, parce qu'il faut chanter encore plus,
01:18:44 et on va trop loin. Du coup, grâce à ces petits écouteurs,
01:18:47 on a un meilleur confort et c'est mieux pour la voix et pour tout le monde, pour les oreilles.
01:18:51 - Écoutons Brigitte Millot sur la douleur.
01:18:54 Pourquoi la douleur est indispensable ?
01:18:56 Ça, c'est une bonne question.
01:18:58 - On a des nocicepteurs partout, sauf un endroit.
01:19:04 Le cerveau.
01:19:06 C'est le seul endroit qui ne ressent pas la douleur,
01:19:10 donc il n'y a aucun nocicepteur.
01:19:12 Et d'ailleurs, quand on a compris ça,
01:19:14 c'est ce qui a permis ce qu'on appelle la chirurgie éveillée.
01:19:18 Je m'explique.
01:19:19 La chirurgie éveillée, c'est par exemple quand on a une tumeur dans le cerveau,
01:19:23 on va aller prendre la personne, ouvrir le crâne, le cœur chevelu, etc.
01:19:28 Et après, ce qui est important, c'est de ne pas faire de dégâts
01:19:31 quand on va opérer, pas toucher à la parole, pas toucher au mouvement, etc.
01:19:36 - Toucher qu'à la zone.
01:19:37 - Voilà. Et donc, qu'est-ce qu'on va faire ?
01:19:39 On va la mettre dehors pour ouvrir.
01:19:41 Après, la personne est réveillée.
01:19:43 Mais le mieux, c'est que je vous montre ça en images.
01:19:47 Des images d'une violoniste.
01:19:50 Là, en fait, ils sont en train d'opérer son cerveau.
01:19:53 Et elle est réveillée.
01:19:55 - Et elle ne ressent rien, elle n'a pas de douleur.
01:19:57 - Totalement. Aucune douleur.
01:19:58 Alors que les deux chirurgiens, ils sont derrière,
01:20:01 ils sont en train d'opérer son cerveau.
01:20:04 Et d'ailleurs, on va le voir.
01:20:06 Tu vois le cerveau ? Ils sont en train de voir où est-ce qu'ils peuvent passer.
01:20:09 Des marques. Et être sûr qu'ils ne vont pas toucher à la motricité.
01:20:13 - Bon, c'est évidemment fascinant.
01:20:16 Et elle m'expliquait, Brédit, que pour les gens qui n'ont aucune douleur,
01:20:19 et ça existe.
01:20:20 - Oui, très rarement, mais ça existe.
01:20:21 - Mais c'est terrible parce qu'ils prennent, par exemple, un plat au four.
01:20:24 - Ils se brûlent.
01:20:25 - Ils se brûlent, mais ils n'ont aucune douleur.
01:20:27 Ils ne s'en rendent pas compte.
01:20:28 - Un handicap à vie, en fait.
01:20:30 - C'est un handicap, c'est absolument incroyable.
01:20:32 - Et la douleur, c'est souvent le signal d'alarme d'une maladie.
01:20:34 Si vous n'avez aucune douleur, on ne sait même pas que vous êtes malade.
01:20:37 Souvent, c'est un moment d'alarme, la douleur.
01:20:40 Ben si, si, si.
01:20:42 Non, mais pas que pour l'entorse.
01:20:44 - L'essentiel chez Labraud, c'est demain, samedi 9 mars, à 12h55, sur C8.
01:20:52 Et Philippe reçoit Nicolas Briançon, qui est actuellement à la fille du théâtre du Petit Montparnasse,
01:20:56 aux côtés de François Berléand, pour Poiret, séro, extrait, extra.
01:21:00 Il rejoue les sketchs de Poiret et séro.
01:21:02 Nicolas Briançon qui parle de Jean Poiret.
01:21:05 - Comme je suis un peu âgé, j'ai eu la chance de ne les voir pas jouer ensemble.
01:21:08 J'ai raté la cage aux folles, mais j'ai vu en arrivant à Paris,
01:21:13 Jean Poiret, qui est vraiment un de mes premiers chocs de théâtre, dans Joyeux Pâques.
01:21:17 Et il avait cette capacité extraordinaire, comme un funambule,
01:21:21 de donner l'impression aux gens que tout s'inventait devant eux dans la seconde.
01:21:26 Et je me suis mis dans la tête à ce moment-là que ça devait être ça, le théâtre.
01:21:31 Que le théâtre, ça devait être quelque chose qui s'invente devant nous,
01:21:34 et qu'on devait assister à une représentation comme si elle ne s'était jamais passée,
01:21:37 comme si c'était la première fois que ça se passait, et que ça ne se passera plus.
01:21:41 Et je crois que ces acteurs-là, avec cette capacité de vous donner l'impression
01:21:44 que la soirée que vous passiez avec eux au théâtre était absolument unique.
01:21:47 - Et les autres invités sont la comédienne Irène Jacob,
01:21:53 la maman des triplés Nicole Lambert et le chef d'orchestre Mathieu Herzog.
01:21:58 C'est à 12h55, demain, l'Essentiel chez Labro.
01:22:01 Yvan Cassart était avec nous ce matin. C'est quoi ça ?
01:22:04 - C'est notre dernier bébé, avec toutes les chansons,
01:22:08 et toutes les dernières, dont les surprises d'un medley de Rhythm'n'Blues,
01:22:13 Biba Peloula, Gabriel.
01:22:15 - On a des images, je crois, de Biba Peloula que vous nous avez apportées.
01:22:19 Est-ce qu'on peut les écouter et les voir d'abord ?
01:22:23 - C'est le principe des images.
01:22:24 - Que dites-vous ?
01:22:25 - On va voir un pick-up.
01:22:26 - Il y a des CD aussi, bien sûr.
01:22:27 - Ah oui, vous savez qu'on voulait...
01:22:29 - Le CD est là, bien sûr.
01:22:30 - Ah bon ?
01:22:31 - Bon, et voyons ces images.
01:22:34 Je sais qu'en fait, on a Serge Lama, c'est Eric Revelle.
01:22:38 Alors, écoutons ça d'abord.
01:22:39 Écoutons ça.
01:22:40 - On va chanter.
01:22:41 - Bon, la voix est magique.
01:23:05 La voix, là, est magique.
01:23:07 C'est vrai que Georges, lui, c'est plutôt Brassens.
01:23:10 - Comme gorille.
01:23:11 - Comme élégorille.
01:23:12 Et puis Eric Revelle, c'est plutôt Serge Lama.
01:23:15 - Pas de problème.
01:23:16 Je voulais faire Biba Peloula parce que Elvis Presley, c'est la grande idole de Johnny.
01:23:23 Et pareil, c'est une manière de communiquer avec les gens, avec le public.
01:23:27 On va chanter parce que ce spectacle, c'est quand même aussi un spectacle de fête.
01:23:31 Surtout à partager, à chanter ensemble.
01:23:33 - Et moi, je trouve que cette pochette est sublime.
01:23:37 Et c'est vrai que moi, j'ai racheté une plate-indice il y a 2-3 ans.
01:23:41 - Bien sûr.
01:23:42 - Et que le son, évidemment.
01:23:44 Comment on peut le qualifier d'ailleurs ?
01:23:45 Moi, je dis que c'est moins métallique.
01:23:47 Est-ce que j'ai raison de dire ça ?
01:23:48 - Oui, il y a une chaleur de l'analogique et une chaleur de l'analogique.
01:23:51 Bien sûr, finalement, en étant moins précis, c'est comme si on mettait un petit vernis
01:23:56 dessus et du coup, ça révèle une douceur, une profondeur.
01:23:59 - Et puis, on n'y arrive pas avec…
01:24:01 - On y arrive, mais on est un peu plus précis.
01:24:02 Justement, comme c'est numérique, ça a aussi son charme et ça ne s'abîme pas.
01:24:07 Les deux formats ont leur intérêt.
01:24:10 - Je remercie Jacques Vendroux qui nous a fait une présentation de lutte.
01:24:14 - C'est la lutte gréco-romaine, nous sommes d'accord.
01:24:16 - Non, c'est la lutte libre.
01:24:17 - Ah, c'est la lutte libre ?
01:24:18 - Là, il se mêle de tout, lui.
01:24:20 La lutte libre.
01:24:21 La lutte libre.
01:24:22 La lutte libre.
01:24:23 Voilà.
01:24:24 Alors, je voudrais saluer Koumba Larocque.
01:24:26 Je ne sais pas si votre interlocuteur la connaît.
01:24:28 C'est la seule qui est qualifiée pour le moment pour les Jeux Olympiques de 2024.
01:24:32 Et je voudrais saluer aussi, eh bien, Melona Nou-Mondy
01:24:37 qui est une grande championne de ce club de bagnolet lutte 93.
01:24:41 Et je remercie mon nouvel ami, Issa.
01:24:44 Et je vous confirme, Pascal, il ne vous supporte pas.
01:24:46 - Pourquoi vous êtes méchant comme ça ?
01:24:48 - Pourquoi ?
01:24:49 - Il m'a dit que je fais Pascal Pro, qu'il ne peut pas faire autrement.
01:24:52 Mais c'est vrai que quelques fois, avec moi, il est un petit peu compliqué.
01:24:55 Il paraît que vous le connaissez personnellement.
01:24:57 - C'est vrai ? Vous connaissez Issa ?
01:24:59 Issa, dites bonjour à Pascal.
01:25:01 - Mais non, mais je ne le connais pas du tout.
01:25:03 Ce n'est pas gentil.
01:25:04 - Mais oui, il vous connaît très, très bien.
01:25:06 Il vous connaît très, très bien, Pascal.
01:25:08 - Vous êtes un peu lourd.
01:25:09 Amélieville, le 13, Orléans, le 14, Strasbourg, le 16, Marseille, le 21, Lyon, le 22.
01:25:17 Je parle de Ivan Kassar, Johnny, Symphonie Tour.
01:25:21 Et je cherche toujours Nantes dans ces cas-là.
01:25:23 Je ne sais pas pourquoi.
01:25:24 Le 17 avril, vous serez à Nantes.
01:25:26 Vous êtes né à Rennes ?
01:25:27 - Eh oui, c'est à la maison.
01:25:29 Mais Nantes aussi, c'est un très beau zénith.
01:25:32 Il y a toujours beaucoup d'ambiance à Nantes.
01:25:34 - Vous avez connu, évidemment, la jeune musique rennaise des années 80.
01:25:38 - J'étais dedans.
01:25:40 - Bien sûr.
01:25:41 Et puis, vous serez à Paris le 20 septembre, 5 à la scène musicale.
01:25:46 Merci à tous.
01:25:47 À nous qui étaient à la réalisation, Rémi était à la vision, Rodrigue Le Prado était au son.
01:25:51 Merci à la programmation, bien sûr, Nicolas Nyssime, Mike Dalla, Dervish, Lino Vétez,
01:25:55 Louis Lallemand, merci à Marine Lanson, bien évidemment, et à Félix Perola, qui est remarquable.
01:26:01 Merci Yvan Cassard.
01:26:02 Bon week-end à vous tous.
01:26:04 Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:26:05 Et ce soir, c'est l'ami Eliott Deval et ne manquez pas non plus notre ami Philippe Devilliers,
01:26:12 qui sera là à 19h.
01:26:14 Bonne journée.
01:26:15 [SILENCE]