Ce soir dans "Têtes à Clash", Franck Tanguy reçoit Nicolas Vidal, Gérard Delépine et Patrick Yvars.
Au programme des débats :
1) Réforme des retraites : quelle est la suite ?
2) Réformes des institutions : quelles propositions ?
3) Crise du logement : quelles solutions ?
Au programme des débats :
1) Réforme des retraites : quelle est la suite ?
2) Réformes des institutions : quelles propositions ?
3) Crise du logement : quelles solutions ?
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00:00:11 Bonjour à tous, nouvelle émission de Tête à Clash avec trois invités au lieu de quatre.
00:00:16 Je vais vous expliquer pourquoi.
00:00:17 Avec trois sujets, ça c'est comme d'habitude, et avec un caricaturiste qui est là,
00:00:23 qui est même déjà en train de travailler.
00:00:25 Alors, premier invité, Gérard Delépine. Content de vous avoir à bord, Gérard.
00:00:31 D'autant plus que vous avez commis, écrit, co-écrit avec votre épouse Nicole,
00:00:37 - Absolument. - un nouveau livre qui sort le 2 mai.
00:00:40 Donc il y a peu de temps à attendre, qui s'appelle Hystérie vaccinale.
00:00:44 On va vous le scanner, on va l'incruster dans l'image.
00:00:48 Qui en gros est sur le Gardasil, "Vaccins contre le cancer du col de l'utérus",
00:00:57 je vais y arriver, et ce livre parle de manipulation dans un but commercial.
00:01:04 Je suis sûr que je n'ai pas tout bien dit, mais deux, trois mots à ajouter ?
00:01:08 Les deux choses, c'est un, il est inefficace contre le cancer,
00:01:10 puisque dans les groupes d'âge les plus vaccinés des pays comme l'Australie,
00:01:14 ou l'Angleterre, ou la Suède, les femmes vaccinées ont davantage de cancer du col
00:01:20 que les non-vaccinées, qu'avant la vaccination.
00:01:23 Et d'autre part, malheureusement, il donne aussi, comme tout traitement, des complications.
00:01:27 Bien sûr, bien sûr. Ça c'est inhérent à la médecine.
00:01:30 Merci. En tous les cas, livre qui paraît très intéressant, je ne l'ai pas eu évidemment.
00:01:35 J'ai lu la quatrième et je peux vous assurer que c'est parlant.
00:01:39 Merci Gérard.
00:01:41 Merci à toi.
00:01:42 Deuxième invité, Nicolas Vidal. Bonjour Nicolas.
00:01:45 Bonjour, heureux d'être là.
00:01:46 Merci, nous aussi. Et Patrick Ivar qui est là.
00:01:50 Et à côté de Patrick Ivar aurait dû se trouver Christine Tazin,
00:01:53 et on est vraiment désolé de son absence.
00:01:55 Elle a été bloquée dans le TGV qui l'amenait de loin.
00:01:59 Et malheureusement, on va devoir faire l'émission sans elle.
00:02:01 Mais rassurez-vous, on va la retrouver dans quelques semaines.
00:02:05 Ça c'était les trois invités. Les trois sujets sont les suivants.
00:02:09 La réforme des retraites est passée, on ne peut pas dire comme une lettre à la poste,
00:02:12 approuvée en grande partie par le Conseil constitutionnel.
00:02:17 Ça continue dans la rue, bien sûr.
00:02:19 Pour autant, on va se poser la question de savoir s'il y a un après pour le gouvernement,
00:02:23 pour Emmanuel Macron, pour la France, et comment s'en sortir. Premier sujet.
00:02:27 Deuxième sujet, on va mettre sur la table la réforme des institutions,
00:02:32 qui est un sujet proposé par le gouvernement, par le Président.
00:02:36 Est-ce qu'elle est possible ? Est-ce qu'elle est souhaitable ?
00:02:38 Quelles sont vos solutions pour changer la cinquième, essayer de la faire marcher mieux ?
00:02:45 Troisième et dernier sujet, la crise du logement.
00:02:49 Elle ne fait que commencer, elle va être profonde et durable.
00:02:53 On va essayer de comprendre les ressorts de cette crise,
00:02:56 et on va surtout essayer de trouver des solutions,
00:02:59 et donc avoir des propositions concrètes des trois participants.
00:03:02 Ça c'est les trois sujets.
00:03:04 Et le caricaturiste, sanglant, le tailleur de tête, le méchant de service,
00:03:14 cet ignace, cet ignoble personnage qui a déjà ses crayons de couleur,
00:03:19 il va s'occuper de notre cas, et des sujets aussi,
00:03:23 et on va le retrouver à la fin de l'émission, pour notre joie, en tout cas la mienne, immense.
00:03:29 Allez, rendez-vous dans quelques secondes, à tout de suite.
00:03:31 [Musique]
00:03:55 Premier sujet donc.
00:03:56 Le premier sujet c'est la réforme des retraites, la suite pour le gouvernement,
00:04:02 pour le président de la République, et est-il possible de réformer la France ?
00:04:08 Et quels seront les sujets qui seront possibles à l'Assemblée nationale,
00:04:12 possibles avec la rue, et quelles seront éventuellement les majorités qui peuvent se dégager ?
00:04:18 Et je cède la parole à Patrick Ivar.
00:04:21 Alors le sujet c'est "Où va Macron ?" c'est ça ?
00:04:24 Oui, c'est tout ça, la réforme des retraites elle est passée.
00:04:27 Parfois on a le sentiment qu'elle n'est pas passée.
00:04:29 C'est pas encore tout à fait fini.
00:04:31 C'est tout vrai, c'est très vrai.
00:04:32 Où va Macron ? On ne sait pas où il va Macron,
00:04:36 mais ce qui est sûr c'est qu'il y va vite, et il y va avec détermination.
00:04:40 Il sait vraiment bien où il va.
00:04:42 A lui je pense qu'il sait à peu près où il va, c'est-à-dire dans le mur,
00:04:45 mais il pense qu'il va réussir à faire exploser le mur qu'il a en face de lui.
00:04:48 La difficulté à laquelle est confronté Macron, c'est qu'il ne veut pas voir
00:04:53 qu'il ait face à un conflit de légitimité.
00:04:56 Et il accélère dans une direction qui, à mon sens, n'est pas la bonne.
00:05:00 Pourquoi ? Parce qu'il y a un conflit de légitimité entre la légitimité
00:05:04 du président de la République qui a été élu et qui a été réélu l'année dernière,
00:05:07 ça c'est un fait.
00:05:10 Conflit de légitimité entre ce président de la République et l'Assemblée nationale
00:05:15 qui ne correspond pas à ce qu'il aurait voulu.
00:05:17 Parce qu'il n'a pas de majorité.
00:05:19 Mais les députés qui ont été élus tirent la légitimité du peuple, tout comme Macron.
00:05:24 Donc il y a un conflit entre les deux parce que ça ne va pas ensemble.
00:05:27 Et puis il y a ce peuple, ce fameux peuple qu'on convoque que tous les cinq ans,
00:05:30 parce qu'après on lui demande de regarder Cyril Hanouna à la télé et puis d'Eustair.
00:05:35 Sauf que là il ne sait pas, le peuple.
00:05:37 Il y a ce peuple qui devrait pouvoir s'exprimer et qui s'exprime,
00:05:42 mais de façon confuse un petit peu, dans la rue, à coup de casserole.
00:05:47 C'est bien mais il ne fallait pas voter pour Macron,
00:05:50 ou alors il fallait donner une majorité nette à un groupe de députés ou à un autre.
00:05:57 Mais là il n'y en a pas.
00:05:58 Donc là en fait on a trois légitimités distinctes.
00:06:01 On a le président de la République, on a l'Assemblée nationale,
00:06:03 et puis on a le peuple lui-même.
00:06:05 – La rue.
00:06:06 – Non, je dirais le peuple, pas la rue.
00:06:09 La rue c'est une expression du peuple mais c'est pas le peuple.
00:06:12 – Mais le peuple n'est pas une entité homogène.
00:06:14 Un certain nombre de Français manifestent.
00:06:16 – Le peuple dans une démocratie, le peuple il est souverain.
00:06:18 Alors il peut manifester dans la rue,
00:06:20 mais il n'est pas obligé de manifester dans la rue pour dire qu'il n'est pas d'accord non plus.
00:06:23 Je veux dire, il ne faut pas confondre la rue et le peuple.
00:06:26 Ce n'est pas tout à fait la même chose non plus.
00:06:29 Et donc Macron, il est face à ce conflit,
00:06:31 tout le monde voit qu'il y a un conflit de légitimité, sauf lui en fait.
00:06:34 Et Macron, il va très vite, avec détermination, dans une direction qui est la sienne,
00:06:39 sans se rendre compte que…
00:06:40 – Il peut continuer sa direction, il voudrait continuer.
00:06:43 – Mais non il ne peut pas continuer.
00:06:44 – Il lui reste 4 ans.
00:06:45 – Mais il ne peut pas.
00:06:46 – Oui mais il fait quoi ?
00:06:47 – Eh bien justement il fait quoi ?
00:06:48 – Il reste dans son coin, dans son fauteuil, il attend.
00:06:49 – Eh bien il va falloir qu'il rebatte les cartes.
00:06:51 – Parlez-moi d'autre chose un peu.
00:06:52 – Parle-moi d'autre chose un peu.
00:06:53 – Parlez-moi d'autre chose un peu.
00:06:54 – La position de Macron actuellement est "parlez-moi d'autre chose".
00:06:56 Donc il va multiplier les sujets qui sont devenus d'importance essentielle
00:07:01 pour détourner la tension.
00:07:03 Mais je ne pense pas que cette manœuvre soit très efficace, en tout cas à court terme.
00:07:07 – C'est-à-dire qu'il a lancé ces fameux chantiers sur les 100 jours,
00:07:12 avec des thématiques autour du travail, de la sécurité publique et de la justice.
00:07:18 – Pourquoi est-ce qu'il ne s'en est pas occupé dans les 5 ans précédents ?
00:07:22 – Les 100 jours c'est terminé par Waterloo, tout le monde le sait.
00:07:24 Et là dans 100 jours, ce qu'il attend c'est Waterloo le bonhomme.
00:07:27 – Non mais il ne connaît pas l'histoire, c'est le problème.
00:07:29 – C'est vrai, il ne connaît pas l'histoire.
00:07:31 – Cela dit, nous c'est marrant parce que nous avons tous pensé,
00:07:35 en entendant les 100 jours, effectivement,
00:07:37 ou 100 jours de l'inter-règne entre Louis XVIII et Louis XVIII,
00:07:41 où Napoléon revient pour repartir à Saint-Hélène suite à Waterloo.
00:07:46 Mais il y a aussi les 100 jours de Roosevelt.
00:07:48 Et peut-être que c'est à ça que pensait le président de la République, malheureusement.
00:07:52 – C'est vrai qu'il a une culture plus américaine que française.
00:07:55 – Pour autant, Gérard Delépine.
00:07:58 Ok, le président est coincé avec ses soucis de légitimité.
00:08:02 Il lance trois chantiers en 100 jours.
00:08:07 Est-ce que ce désir de rebondir est-il légitime ?
00:08:11 – En tout cas, c'est une astuce procédurale, c'est tout.
00:08:16 Pourquoi fera-t-il en 100 jours ce qu'il n'a pas fait en 5 ans ?
00:08:21 – Ok, on a presque le sentiment, je vais continuer à aller chercher Gérard Delépine,
00:08:27 on a presque le sentiment, en tout cas c'est ce que j'ai ressenti,
00:08:30 que la campagne présidentielle commençait.
00:08:33 – Absolument.
00:08:34 – Au bout d'un an d'élection.
00:08:36 – Et effectivement, il aurait été légitime si durant sa campagne,
00:08:39 il avait dit "je veux amener la retraite à tel âge".
00:08:42 – Il avait dit ça, il avait même dit 65.
00:08:45 – Je crois qu'il avait dit 65 et puis il a dit 64, et puis Marine Le Pen 62.
00:08:50 Et en fait, les gens savaient pour qui il votait, ils n'ont pas été pris en retraite.
00:08:54 – Non, non, ils n'ont pas voté, ils ont été élus parce qu'ils ont éliminé Marine Le Pen.
00:08:58 – Oui mais ça c'est…
00:08:59 – Il rêvait de se retrouver face à face avec Marine Le Pen.
00:09:03 – Oui, mais Gérard Delépine, vous savez qu'il y a un adage dans la cinquième,
00:09:06 c'est "au premier tour on choisit, au deuxième tour on élimine".
00:09:10 Donc ça c'est comme d'habitude, ça s'était passé Hollande-Sarkozy,
00:09:13 voilà, c'est pas nouveau, pardon, mais c'est pas nouveau.
00:09:17 Et le président est légitime parce qu'il a eu une longtion…
00:09:21 – Une faible longtion.
00:09:23 – Une faible longtion.
00:09:25 Pour autant, mettez-vous à sa place.
00:09:27 – À nouveau ?
00:09:28 – Oui, bien sûr, il n'empêche.
00:09:31 Vous êtes président de la République, pardon Gérard Delépine, vous avez été élu,
00:09:35 faiblement, vous n'êtes pas bien dans votre fauteuil,
00:09:37 il n'empêche que vous êtes là pour quatre ans encore.
00:09:39 – Non, non, non, c'est bon.
00:09:40 – Qu'est-ce que vous faites ?
00:09:41 – Ah ben, on recourt au peuple.
00:09:43 Si on est démocrate, on recourt au peuple.
00:09:46 – Et le recours au peuple peut prendre plein de formes.
00:09:49 – Absolument.
00:09:50 – Il peut soit démissionner, et il y aura une nouvelle élection présidentielle,
00:09:54 soit faire démissionner l'Assemblée…
00:09:56 – À laquelle il a le droit de se représenter et d'en reprendre pour cinq ans entre nous.
00:10:00 – Peut-être, mais vous me demandez les options, je vous donne les options.
00:10:04 Donc il peut démissionner, il peut dissoudre le Parlement,
00:10:07 ou il peut faire un référendum.
00:10:09 Il a trois moyens.
00:10:10 – Référendum sur quel sujet ?
00:10:11 – Ah ben ça, c'est le président qui choisit.
00:10:14 Entre autres, il y a suffisamment de choix.
00:10:16 S'il voulait absolument être démocrate, qu'il fasse par un référendum sur les retraites.
00:10:22 – Oui.
00:10:23 – Hein ?
00:10:24 – Mais la loi, elle a déjà été promulguée sur la…
00:10:27 – Et je pensais à un autre sujet, je pensais à un autre sujet
00:10:30 qui est très sensible, sur lequel on arrive tout doucement,
00:10:32 via le Parlement européen, c'est le pacte sur l'immigration.
00:10:34 C'est, est-ce que la France est un pays d'immigration ou pas ?
00:10:37 Est-ce que la France est un pays d'immigration de masse ou pas ?
00:10:40 Est-ce qu'on veut continuer ou est-ce qu'on s'arrête ?
00:10:43 Stop ou encore ?
00:10:44 Je pense que ce serait… on n'a jamais été consulté, autant que je sache.
00:10:48 – Je ne me prononce pas, c'est difficile.
00:10:50 – Les Français n'ont jamais été consultés.
00:10:51 Ça peut être un sujet, ça peut être un sujet.
00:10:53 – Ok, mais la question en réalité d'un référendum,
00:10:56 c'est pas de dire est-ce que la France est un pays d'immigration ou pas ?
00:10:59 On ne peut que constater qu'en France, il y a une immigration.
00:11:02 – Non, mais on peut dire on arrête.
00:11:03 On a le droit de dire on est chez nous, on arrête.
00:11:05 – Sauf qu'on a surtout le devoir de proposer des solutions.
00:11:08 – Je rappelle une chose, si on doit faire des parallèles historiques,
00:11:10 on est allé très loin avec 1815 Waterloo.
00:11:13 On va revenir plus près de nous avec 1969 et puis le référendum de De Gaulle.
00:11:17 Le référendum de De Gaulle sur la régionalisation, je crois,
00:11:21 en fait c'était un prétexte parce que c'était un plébiscite pour ou contre moi,
00:11:24 pour ou contre De Gaulle.
00:11:25 Là, quel que soit le sujet, je veux dire que ce soit l'immigration,
00:11:28 que ce soit éventuellement les retraites ou le prix de la baguette de pain,
00:11:31 peu importe le sujet, ça va être pour ou contre Macron.
00:11:35 Donc c'est une manière de rejouer les sujets présidentiels.
00:11:37 – Je vais intervenir tout de même parce que je pense qu'on passe à côté du sujet, messieurs.
00:11:41 La réforme des retraites, c'est Bruxelles, il ne faut jamais l'oublier.
00:11:44 Et les partis politiques, d'ailleurs aussi les syndicats, n'en parlent jamais.
00:11:47 La réforme des retraites, c'est Bruxelles.
00:11:48 Je vous rappelle, le dernier référendum, c'est quand le dernier référendum ?
00:11:51 2005, me semble-t-il.
00:11:52 D'accord, donc notre classe politique, véritablement, presque dans son ensemble,
00:11:56 évite délibérément le sujet.
00:11:58 – Quand vous dites que c'est Bruxelles, c'est Bruxelles, pour quelle raison ?
00:12:01 – Parce que c'est ce qu'on appelle des réformes structurelles.
00:12:04 Des réformes structurelles où la Commission européenne,
00:12:07 et notamment depuis le pacte de relance avec le Covid de 760 milliards,
00:12:11 a imposé encore plus fortement ces réformes structurelles,
00:12:14 notamment de casse du droit du travail, qui a engagé depuis les ordonnances 2017.
00:12:19 Nous avons eu la réforme de l'assurance chômage, qui est passée tout doux,
00:12:22 qui est terrible.
00:12:23 Vous avez la réforme des retraites et vous avez tous ces éléments,
00:12:26 dont moi je pense qu'à un moment donné, ne pas parler de Bruxelles et cette volonté.
00:12:30 Et ce qui est intéressant, Franck, c'est qu'il n'y a aucun tabou,
00:12:34 en Espagne ou en Belgique, de dire, par les gouvernements, de dire "c'est Bruxelles".
00:12:38 Ce que nous faisons, notamment sur la réforme des retraites, c'est Bruxelles.
00:12:40 Donc moi je veux bien qu'on parle de référendum, mais la réalité,
00:12:42 c'est qu'aujourd'hui il y a une grande majorité de la classe politique
00:12:45 qui ne veut pas changer de politique, c'est une alternance unique.
00:12:48 Rappelez-vous ce que disait Nishihaï, je suis assez d'accord avec ça.
00:12:51 Et la vérité c'est que c'est brutal, parce qu'Emmanuel Macron
00:12:54 adopte le plan bruxellois, s'il n'a pas eu la feuille de roue.
00:12:56 – Mais Nicolas Vidal, pardon, je vous convaincs.
00:12:58 – Oui, et il est complice.
00:12:59 – Bruxelles, le sous-jacent des demandes de Bruxelles,
00:13:02 c'est le problème des déficits publics.
00:13:05 C'est lié au fait que la France est sur-endettée, que l'Italie est sur-endettée.
00:13:09 – C'est plus que ça, parce que la réalité de Bruxelles,
00:13:12 et on pourra parler d'immigration aussi, mais la réalité c'est qu'il y a une volonté
00:13:15 de tout privatiser, de vendre ça au marché privé.
00:13:17 On peut parler de la santé, on peut parler de tout ça.
00:13:19 Et faire baisser les dépenses publiques, regarder l'état de l'hôpital public.
00:13:22 Vous lisez les GOPÉ de 2015, c'est marqué noir sur blanc,
00:13:25 mais certains journalistes mal intentionnés ne lisent pas les traités.
00:13:28 – Non, mais c'est pas ça la question.
00:13:30 – J'entends bien Nicolas.
00:13:32 On est en train un petit peu de changer de sujet,
00:13:35 mais la raison pour laquelle Bruxelles demande des réformes,
00:13:39 pour homogénéiser la zone européenne, à tort ou à raison,
00:13:44 c'est le problème des déficits, et d'une dette qui est soutenable
00:13:48 pour un pays riche comme la France.
00:13:50 – Vous avez raison, mais je vais finir là-dessus.
00:13:52 Mais la réalité c'est que si jamais on veut s'attaquer aux déficits,
00:13:55 au budget de l'État, il va falloir parler d'évasion fiscale et de fraude sociale.
00:14:00 Ces deux pieds finalement, qu'on soit de droite ou de gauche,
00:14:03 on parle soit d'évasion fiscale, soit de fraude fiscale.
00:14:05 Et moi je parle des deux concrètement là-dessus.
00:14:07 Donc si on veut faire des économies concrètement et rééquilibrer les comptes,
00:14:10 il va falloir s'attaquer à ça.
00:14:12 Très sincèrement, la réforme des retraites ne va pas sauver le système.
00:14:15 La réalité c'est que c'est une imposition bruxelloise
00:14:17 qui continue à fracasser la France sous les fourches connues de l'Union européenne,
00:14:21 qui n'est que, je finis par là, le cheval de troie de la mondialisation
00:14:24 et des marchés financiers.
00:14:26 Et Emmanuel Macron l'a avoué, je finis, en disant qu'avant le 49-3, rappelez-vous,
00:14:29 il a dit "cette réforme doit être faite pour les marchés financiers,
00:14:32 sinon ce n'est pas tenable".
00:14:33 Il l'a avoué d'ailleurs, j'attends toujours que les médias de le massent.
00:14:35 – Nicolas, pour autant, à effectivement quelques détails près,
00:14:41 que rappelait très justement Patrick Ivar, la réforme des retraites est passée.
00:14:46 Maintenant la France va vivre avec.
00:14:49 Le président de la République fait face à des casserolades
00:14:54 qui empêchent des déplacements sereins, qui bloquent certains ministres.
00:14:59 – Vous voyez les agents de police.
00:15:02 – Oui, mais qui mobilisent et qui épuisent les forces de police,
00:15:05 qui font plein de choses.
00:15:06 Pour autant, il reste quatre ans de mandat,
00:15:11 avec une très faible probabilité des solutions proposées par Gérard Delépine,
00:15:17 une démission du président de la République.
00:15:19 Bon, une dissolution du Parlement, dont on sait très bien
00:15:23 que ça amènerait à une majorité en faveur du Rassemblement National.
00:15:27 Donc il y aurait un souci, en tout cas,
00:15:31 le président de la République se trouverait en cohabitation.
00:15:35 – Il y a une autre solution, c'est d'aller soudoyer les quelques rescapés
00:15:40 de chez LR qui sont orphelins, et puis les intégrer au gouvernement,
00:15:44 de façon à avoir une majorité à l'Assemblée Nationale.
00:15:46 – Mais même ça n'est pas si évident que ça.
00:15:50 – Mais si c'est évident, quand on regarde un petit peu les Ciotis,
00:15:53 quand on regarde un petit peu les Retailleaux et autres, qu'est-ce qu'ils font ?
00:15:56 Ils cherchent une place en gouvernement.
00:15:58 En fait, vous allez vous retrouver avec un centre gauche-centre droit
00:16:03 qui va absorber ce qui reste des LR.
00:16:06 C'est une solution, je veux dire, c'est une perfusion à court terme.
00:16:10 – C'est une solution qui permet d'élargir une majorité.
00:16:13 – Pour la fin de l'année, oui.
00:16:14 Maintenant, les politiques qui nous gouvernent,
00:16:16 ils ne voient pas plus loin que la fin de l'année.
00:16:18 – Nicolas, vous êtes à la place du gouvernement, vous avez 4 ans à vivre.
00:16:23 Qu'est-ce que vous pensez possible de faire en France en 2023 ?
00:16:29 – Le conseil que je donne à Emmanuel Macron, très vite,
00:16:32 c'est d'arrêter de gouverner contre son peuple,
00:16:35 d'arrêter de faire une politique, que j'appelle néolibérale,
00:16:37 on peut l'appeler comme on veut, contre son peuple.
00:16:39 C'est d'ailleurs pour ça que nous parlions du référendum, messieurs.
00:16:42 C'est pour ça qu'on ne fait plus de référendum,
00:16:44 parce que la réalité de cette politique néolibérale se fait à l'abri des peuples.
00:16:47 Et quand le peuple est contre une politique néolibérale,
00:16:50 il est soit complotiste, soit réactionnaire, la souffrance moisie,
00:16:54 rappelez-vous de Philippe Solers, et on est là-dedans.
00:16:56 Donc si Emmanuel Macron, et je termine par là,
00:16:58 continuait à gouverner frontalement contre son peuple,
00:17:01 parce que je rappelle, on a tout à l'heure parlé de la foule et du peuple,
00:17:03 c'est 70% des Français qui sont contre cette réforme,
00:17:06 et plus largement contre la politique de destruction massive d'Emmanuel Macron.
00:17:10 Ça va être compliqué à mon avis, très compliqué.
00:17:12 Avant de faire des propositions qui iraient aux gens dans la rue, au peuple,
00:17:17 il faut aussi passer par le Parlement, ce dont parle Patrick Hivard,
00:17:21 où il n'y a pas de majorité.
00:17:23 Où il y a même, en bricolant des choses avec le LR,
00:17:26 difficile de trouver une majorité véritable.
00:17:29 Quels sont les projets de loi ?
00:17:31 Parce qu'on ne va pas arrêter de réformer,
00:17:34 puisque en fait la réforme c'est juste l'adaptation de la situation
00:17:39 aux nouvelles donnes mondiales.
00:17:42 D'accord ?
00:17:43 Ce n'est pas tout à fait pareil, parce qu'on parlait effectivement,
00:17:46 Nicolas le rappelait fort justement,
00:17:48 de l'importance de l'Union Européenne dans le dispositif législatif français,
00:17:53 qui en fait, on se rend compte que le Parlement français,
00:17:55 c'est simplement une chambre d'enregistrement de ce qui se décide à Bruxelles,
00:17:58 et puis à Saint-Lamour, c'est un petit peu dommage,
00:18:00 mais il faut bien l'admettre.
00:18:01 Là actuellement, si on essaie de voir ce qui va se passer bientôt en France,
00:18:06 au Parlement en France,
00:18:07 il faut voir ce qui se passe aujourd'hui à Bruxelles.
00:18:09 Qu'est-ce qui se passe ?
00:18:10 On parle du pacte des migrations,
00:18:11 donc autrement dit, la grande réforme qui va nous tomber dessus dans pas longtemps,
00:18:14 ça va être sur l'immigration.
00:18:15 Donc c'est pour ça que je proposais à Macron,
00:18:19 mais enfin il ne m'écoutera pas, il regardera peut-être l'émission,
00:18:21 c'est de faire un référendum sur l'immigration en France.
00:18:26 Est-ce que vous voulez qu'on continue à ce que la France soit un pays d'immigration de masse,
00:18:29 comme le souhaite Bruxelles, ou pas ?
00:18:31 Et comme le souhaite aussi le Medef, entre parenthèses,
00:18:33 parce que c'est un petit peu pareil, c'est la même chose.
00:18:35 Il y a eu effectivement, alors on peut parler brièvement de ce sujet,
00:18:40 le sujet il est porté par Gérard Darmanin,
00:18:44 et il y a entre autres choses proposées par le Medef,
00:18:48 c'est-à-dire en fait les petits patrons de la restauration majoritairement,
00:18:51 le fait d'admettre dans la nationalité française de légaliser tous les travailleurs dans les restaurants,
00:18:57 qui sans ça de toute manière ne feraient pas tourner les restaurants.
00:19:01 Est-ce que ça, ça fait partie des choses illégitimes, ou des choses...
00:19:05 Gérard Delépine, vous êtes peu intervenu.
00:19:07 Non, c'est parfaitement illégitime,
00:19:09 ça c'est un argument que portaient les communistes jadis,
00:19:13 en disant il ne faut pas faire venir en France des gens qui vont concurrencer les français.
00:19:18 Georges Marchais.
00:19:19 Georges Marchais, absolument.
00:19:21 Longtemps abandonné par le PC, de retour avec leur nouveau diégenre.
00:19:27 Oui, absolument.
00:19:28 Et c'est une constatation, les patrons veulent effectivement des esclaves, parlons-en.
00:19:33 Et c'est bien, les étrangers sont parfaits, parce qu'on peut les menacer de les chasser,
00:19:37 c'est vraiment faire des esclaves.
00:19:39 Mais quand on les légalise, ils deviennent comme les autres.
00:19:41 Mais oui.
00:19:42 C'est ça le problème, c'est qu'on va en chercher d'autres pour remplacer ceux qu'on a légalisés,
00:19:44 et qui disent "ah ben non, moi je ne travaille pas dans ces conditions-là, c'est ça l'erreur".
00:19:47 Le problème de Macron et du Medef, il y a des gens qui nous dirigent actuellement,
00:19:50 c'est que leur patrie ce n'est pas la France, leur patrie c'est le CAC 40,
00:19:52 alors ça change beaucoup de choses.
00:19:53 T'as confié venir des gens de l'étranger pour occuper les emplois,
00:19:58 non pas dont les Français ne veulent pas, c'est pas ça, mais dont les Français ne peuvent pas.
00:20:02 Je veux dire, il y a des emplois, je connais un petit peu la restauration,
00:20:06 il y a des emplois, on ne peut pas tenir avec les salaires qu'ils ont proposés,
00:20:09 avec les horaires qu'ils ont proposés, ce n'est pas possible.
00:20:11 Ça, ça n'a pas bougé en restauration.
00:20:13 Non, ça ne bouge pas. En restauration, non, ça ne bouge pas.
00:20:15 Il y a des horaires qui se font décaler, il y a des coupures.
00:20:17 C'est pas ce que disent les...
00:20:18 Non, non, non, Franck, il y a des coupures au milieu de la journée,
00:20:21 il y a des salaires qui sont ce qu'ils sont, qui font que finalement, qu'est-ce qu'on retrouve ?
00:20:25 On retrouve énormément de Sri Lankais, énormément de Maliens.
00:20:31 Tout ça, c'est en cuisine, c'est pas tellement au service, c'est en cuisine.
00:20:34 Je permets, mais les Français, vous avez raison de le dire,
00:20:36 ceux qui pourraient employer ces emplois, ont été repoussés aux confins du royaume,
00:20:39 loin des grandes métropoles aussi, avec cette ceinture finalement de cités,
00:20:44 d'immigration, des gens qui sont encore vers Blamercy,
00:20:46 qui font baisser la pression.
00:20:47 Ils ont des transports en commun pour aller au boulot, quand on revient,
00:20:49 et ces Français-là, ils n'ont plus les moyens d'habiter dans le giron des grandes métropoles,
00:20:53 et ils ont été repoussés vraiment dans la province dont je fais partie.
00:20:56 Donc il y a aussi ça qui explique, et ça on le dit à peu près jamais.
00:20:59 C'est la France périphérique, je veux dire, alors proposer...
00:21:02 La fameuse France périphérique.
00:21:03 Proposer des emplois qui sont payés pas très cher,
00:21:07 avec des horaires qui sont pas terribles, à des gens qui habitent loin de là où ils travaillent.
00:21:14 Moi, je connais deux catégories de gens comme ça,
00:21:16 c'est les gens qui travaillent dans la restauration,
00:21:18 et les gens qui travaillent dans la police, je suis désolé.
00:21:20 C'est plutôt un critère A ou B, ou 1 ou 2 plutôt.
00:21:23 On se retrouve avec de grosses difficultés dans la restauration,
00:21:26 puis dans la police, que je connais aussi un petit peu.
00:21:28 Pourquoi ? Parce que les gens sont payés pas cher,
00:21:31 avec des horaires très compliqués, et ils habitent loin de là où ils travaillent.
00:21:35 Alors après, on vous dit, il faut faire venir des étrangers.
00:21:38 On fait venir des gens qui sont pas très regardants,
00:21:40 parce qu'ils savent ce qu'ils ont laissé, et ils voient où ils arrivent.
00:21:43 Mais une fois qu'ils se sont un petit peu habitués à la dolce vita française,
00:21:47 on va dire, c'est pas la véritable langue d'expression qui convient,
00:21:50 mais une fois qu'ils se sont un petit peu habitués au style de vie français,
00:21:54 on en fait venir d'autres, qui sont encore moins regardants que les premiers, etc.
00:21:58 C'est une histoire sans fin.
00:22:00 C'est-à-dire qu'on fait venir des immigrés sous les prétextes d'humanisme,
00:22:04 alors que c'est faux, simplement parce qu'on arrive à maintenir
00:22:07 des bas salaires avec des gens qui sont peu regardants.
00:22:09 Et ça, c'est quelque chose qu'il faut qu'on arrête, on va faire pour tous.
00:22:11 Pour vous, le premier sujet dont pourrait se préoccuper le gouvernement actuel,
00:22:15 qui serait une manière de retrouver peut-être une adhésion du terrain,
00:22:19 ce serait autour de l'immigration ?
00:22:21 Alors l'immigration, c'est juste un aspect du problème,
00:22:23 et c'est qu'est-ce qu'être français, qu'est-ce que la France, où est-ce qu'on veut aller ?
00:22:26 Est-ce qu'on veut une France qui est noyée dans une entité supranationale,
00:22:30 type une européenne, qui va décider de tout,
00:22:33 qui va décider si on fait la guerre à l'Ukraine ou pas,
00:22:35 qui va décider si on se vaccine ou pas, n'est-ce pas ?
00:22:37 Qui va décider de tas de choses, de gens-là, qui ne les regardent pas.
00:22:40 Moi, je suis français en France, et dès qu'ils se prennent à Paris,
00:22:42 ils ne se prennent pas à Bruxelles ou à Strasbourg.
00:22:44 Donc il s'agit de savoir où est-ce qu'on veut aller.
00:22:46 Et en ce qui concerne, j'insiste sur l'immigration,
00:22:48 parce que c'est ce qui se discute aujourd'hui au Parlement européen,
00:22:52 donc ça va se discuter demain au Parlement français.
00:22:55 Donc il faut prendre le taureau par les cornes,
00:22:56 il faut demander où français, parce qu'il y a un problème de légitimité.
00:22:58 On a dit le Président, le Parlement, le peuple.
00:23:01 Il faut demander au peuple ce qu'il en pense,
00:23:03 parce que c'est quand même lui qui est le premier intéressé.
00:23:05 On va où ?
00:23:06 Une des voies de sortie serait un référendum.
00:23:09 Écoutez, je vous remercie pour cet enchaînement,
00:23:12 puisque le deuxième sujet, on va se retrouver dans quelques secondes à ce propos,
00:23:16 est sur les réformes.
00:23:18 Allez, à tout de suite.
00:23:36 Bonjour. Réformes des institutions.
00:23:39 Alors, il se trouve que c'est un sujet qui est à l'agenda du Président de la République,
00:23:44 qui ababrouit, consulte, les présidents du Sénat,
00:23:48 les présidents de l'Assemblée nationale,
00:23:50 quantité d'institutions, de clubs de pensée,
00:23:53 sur les réformes des institutions en France.
00:23:57 J'ai mis ce sujet au programme de l'émission,
00:24:01 parce qu'il m'a semblé que c'était peut-être une voie
00:24:04 pour sortir de la crise que chacun constate.
00:24:08 Et je vous cède la parole, Nicolas Vidal.
00:24:11 Moi, je trouve que c'est un excellent sujet, Franck.
00:24:13 Merci.
00:24:14 Non, vraiment, pour le coup, je pense que...
00:24:15 On va voir comment vous allez le traiter.
00:24:16 Non, mais c'est un sujet central.
00:24:17 Alors là, vous allez voir, je vais être discordant, immédiatement,
00:24:19 parce que moi, je ne remets pas en cause les institutions.
00:24:21 Concrètement, aujourd'hui, on en a parlé dans le premier débat,
00:24:23 mais il y a entre la légalité des outils utilisés et le consentement.
00:24:30 Tout ce qui fait l'avenir de notre pays,
00:24:32 c'est le consentement de la population à des lois qui sont mises en place.
00:24:36 C'est ça. Ce qui veut dire quoi ?
00:24:37 Est-ce que les institutions ne marchent plus ?
00:24:39 Est-ce que les institutions ne sont pas adaptées ?
00:24:41 Je crois, je vais vous dire ce que j'en pense.
00:24:43 Je pense que la cinquième sous De Gaulle était une chance.
00:24:46 La cinquième sous Macron est un véritable péril.
00:24:50 Parce que Emmanuel Macron...
00:24:51 Un calvaire.
00:24:52 Oui, c'est un calvaire.
00:24:53 Parce que la réalité, c'est que nous avons, on en peut parler,
00:24:56 nous avons une élite depuis 30 ans.
00:24:58 Ce n'est pas qu'avec Emmanuel Macron.
00:24:59 Nous avons une élite technocratique, complètement déconnectée de la réalité,
00:25:03 qui ne correspond et qui ne répond qu'à des intérêts financiers
00:25:07 et finalement qui se sert, bien entendu, des outils de la Constitution pour passer en force.
00:25:13 Est-ce que, par exemple, c'est le retour au septennat
00:25:16 avec une déconnexion liée aux élections législatives
00:25:20 qui tomberaient comme une des horloges tous les cinq ans ?
00:25:23 Voilà.
00:25:24 Je vais vous dire, je vais vous dire.
00:25:26 Les élections américaines ont été les sourds de mille mandats.
00:25:29 Je pense que c'est une excellente idée.
00:25:31 On peut, à un moment donné, réfléchir à tout.
00:25:34 Mais la réalité, le fond du problème pour moi, c'est carrément la réforme de nos élites.
00:25:39 Parce que nous avons, c'est les hommes qui sont à la tête des institutions
00:25:42 et qui les font, qui permettent de mieux...
00:25:45 Comment vous voyez ça alors, Nicolas ?
00:25:46 Vous voyez, j'ai listé, j'ai mon plan de tout ce que l'on peut faire
00:25:51 pour réformer les institutions et j'en ai vraiment une très longue liste.
00:25:55 Vous me surprenez parce que vous dites finalement,
00:25:57 ce n'est pas le cadre qu'il faut changer, c'est les acteurs à l'intérieur.
00:26:00 Oui, parce que je pense que...
00:26:01 Mais comment faire ?
00:26:02 Alors, c'est compliqué, c'est une question véritablement compliquée
00:26:04 parce que je pense que ça vient d'une part de la formation de nos élites
00:26:07 et je continue à penser véritablement qu'il y a eu un effondrement intellectuel
00:26:11 et culturel dans nos élites depuis 30 ans.
00:26:13 Et elles ont délaissé le cadre national de nos intérêts nationaux,
00:26:16 de la souveraineté du peuple.
00:26:18 Alors, je vais vous chercher.
00:26:19 Cherchez-moi, on va se régaler.
00:26:20 OK, on va mettre au Parlement des quotas,
00:26:23 on va avoir tant de femmes, tant d'ouvriers, tant de profs,
00:26:26 tant de cables, tant d'appuisants.
00:26:27 Non, non, il n'est pas question de ça.
00:26:28 Non, non, il n'est pas question de ça.
00:26:29 Je voudrais répondre là-dessus.
00:26:30 C'est quoi alors ?
00:26:31 C'est un problème de fond qui nous envoie sur ce problème de consentement
00:26:34 qui est grave.
00:26:35 Aujourd'hui, nous vivons une crise de grave.
00:26:36 C'est un véritable...
00:26:37 Mais par contre, là, c'est des mots, ça.
00:26:38 Moi, je vous propose une solution concrète pour changer le Parlement
00:26:42 parce qu'on dit souvent que le Parlement n'est pas le reflet de ce qu'est la France.
00:26:46 Et c'est la vérité.
00:26:47 Il y a très peu de femmes, même s'il y en a mieux, il y en a plus.
00:26:51 Il y a très peu, quasiment pas d'artisans.
00:26:53 Il n'y a que des fonctionnaires et des cadres suifs.
00:26:56 Moi, je vais vous dire, la solution, c'est facile.
00:26:58 Vous mettez la proportionnelle et puis vous aurez un Parlement
00:27:00 qui ressemblera un petit peu plus à la population.
00:27:02 Et pourquoi donc ?
00:27:03 Parce que là, actuellement, si vous voulez, le problème qui se pose,
00:27:06 c'est le Rassemblement national qui est au centre des choses
00:27:08 depuis déjà un petit moment.
00:27:09 Et au deuxième tour, on a, pendant des années, on a eu...
00:27:11 Ah ben non, tous le Rassemblement national, le Fonds national, le machin.
00:27:14 On avait ce fameux plafond de verre qui est plus que craquelé.
00:27:18 Il est effondré un petit peu partout.
00:27:20 Je comprends bien la proportionnelle.
00:27:21 Ce qui fait qu'on se retrouve avec 89 députés
00:27:23 qui ont été élus au Rassemblement national l'année dernière.
00:27:25 Donc ça craque énormément, ce plafond de verre.
00:27:28 Bien sûr, si on en croit le score de la présidentielle,
00:27:31 on doit avoir beaucoup plus de...
00:27:32 On doit avoir beaucoup plus.
00:27:33 Est-ce que le Parlement serait plus représentatif
00:27:35 de ce qu'est la réalité française ?
00:27:37 A la proportionnelle, le Parlement serait...
00:27:39 Au nom du peuple, c'est tout.
00:27:41 Non, pardon.
00:27:42 Il y aurait plus de députés Front national,
00:27:45 pour autant, il y aurait-il plus de gens qui nous ressemblent ?
00:27:50 Pour certains des artistes...
00:27:51 Vous aurez toujours la prééminence du président de la République,
00:27:53 quoi qu'il en soit.
00:27:54 Quoi qu'il en soit, si vous avez un président de la République
00:27:56 qui est garant de l'unité nationale.
00:27:57 Ça commence par changer les hommes.
00:27:58 Ça commence par changer le président de la République.
00:27:59 Mais quand la formation nous hélite...
00:28:00 Ça commence par diminuer ses pouvoirs.
00:28:02 Oui, c'est l'essentiel.
00:28:03 Changer les hommes, c'est un but.
00:28:06 Effectivement, ce sont les hommes qui font les choses.
00:28:08 Mais c'est presque totalitaire, comme vision.
00:28:09 Non, non.
00:28:10 Pardon, c'est presque maoïste.
00:28:11 Vous avez un...
00:28:12 Non, non.
00:28:13 Vous avez un...
00:28:14 Vous avez un écho.
00:28:15 Je ne dis pas que ça ait changé les hommes,
00:28:16 je dis simplement qu'il fallait lui couper les ailes.
00:28:17 C'est-à-dire qu'on a besoin d'un président,
00:28:18 mais il n'est pas nécessaire qu'il s'occupe de tout.
00:28:21 Et deuxièmement, beaucoup des freins
00:28:24 qui étaient les garants de la légitimité, en quelque sorte,
00:28:28 ont explosé totalement au moment du Covid.
00:28:31 On a pu voir aussi bien les décisions du Conseil d'État
00:28:34 que celles du Conseil constitutionnel
00:28:36 sont totalement aberrantes.
00:28:38 Vous voyez, certains parmi les solutions disent...
00:28:40 Or, ça s'applique quand même à la manière dont ils ont été constitués.
00:28:44 Donc vous, vous coupez les ailes du président.
00:28:46 Mais certains disent, surprimons le Premier ministre.
00:28:49 Je ne suis pas tout à fait d'accord.
00:28:50 Je ne suis pas tout à fait d'accord.
00:28:51 Le président de la République a trop de pouvoir ?
00:28:52 Non, ce n'est pas vrai.
00:28:53 Je ne pense pas que le président de la République ait trop de pouvoir.
00:28:55 Ça dépend du président de la République.
00:28:56 Quand on l'aime, on dit que c'est formidable.
00:28:57 Quand on ne l'aime pas, on dit qu'il en a trop.
00:28:59 Donc moi, ce n'est pas ça ce qui me gêne.
00:29:00 Moi, ce qui me gêne, c'est qu'il n'y ait pas de contre-pouvoir
00:29:02 qui est pas d'équilibre du pouvoir.
00:29:03 On se met à se engager dans une guerre
00:29:04 sans avoir posé la question au Parlement
00:29:06 et quelque chose de tout à fait antidémocratique.
00:29:10 Or là, actuellement, on s'achemine vers une guerre
00:29:13 pour laquelle on n'a vraiment rien à foutre.
00:29:15 Je veux dire, la Russie et l'Ukraine règlent leur compte entre eux,
00:29:18 ça les regarde.
00:29:19 La France n'est pas menacée.
00:29:21 Et là, nous, par l'attitude du président de la République,
00:29:23 on est menacés d'une guerre.
00:29:25 Non, je dirais que c'est l'UE qui nous menace une guerre.
00:29:27 Oui, mais en fait, il n'est pas obligé.
00:29:29 La Hongrie a dit miette.
00:29:30 Il aurait dû dire non, comme Chirac a dit non à la guerre en Irak.
00:29:34 Absolument.
00:29:35 Oui, pour autant, vous avez raison, Gérard,
00:29:38 mais c'est presque un cas unique dans le monde
00:29:41 qu'un président d'une démocratie puisse engager la guerre
00:29:46 ou un soutien à un conflit sans l'accord du Parlement.
00:29:50 Aux États-Unis, vote obligé.
00:29:52 En Grande-Bretagne, idem.
00:29:54 C'est pour ça que je dis, il faut supprimer les pouvoirs du président.
00:29:57 Non, c'est la Constitution qui le prévoit.
00:29:59 Oui, mais ça, c'est une réforme de la Constitution.
00:30:02 Là, on change un peu de sujet parce qu'on est parti en Ukraine,
00:30:04 si j'ai bien compris.
00:30:05 Je crois que c'est l'article 34 de la Constitution
00:30:07 qui prévoit que l'engagement des troupes doit être validé
00:30:10 au bout de quatre mois, je crois, par le Parlement.
00:30:12 Ce qui se passe, c'est qu'on n'a pas officiellement engagé de troupes.
00:30:14 On passe notre temps à donner des armes qu'on paye,
00:30:16 nous, c'est nous qui les payons.
00:30:17 On les donne à une partie au conflit.
00:30:19 Et pour défendre la nation, on s'engouffre.
00:30:20 On n'engage pas de troupes.
00:30:22 Autrement dit, on ne respecte pas l'article 34 de la Constitution.
00:30:24 On revient peut-être au sujet concernant les réformes possibles.
00:30:27 Moi, je dis, il y en a deux qui sont possibles et qui sont faciles.
00:30:29 C'est l'approportionnel pour qu'on ait un Parlement qui nous ressemble plus.
00:30:33 Et deuxième chose, on en a parlé au premier débat,
00:30:35 c'est le référendum.
00:30:36 Je veux dire, donner la parole au peuple,
00:30:38 ce n'est pas un gros mot, quoi.
00:30:39 C'est quand même, le peuple est souverain dans la Constitution française.
00:30:42 J'entends bien, et bien sûr, ça faisait partie de ma liste des courses, on va dire.
00:30:47 Le sujet du référendum, et vous l'avez abordé dans le premier sujet,
00:30:50 c'est que les gens ne votent jamais en France pour la question qu'il leur est posée.
00:30:55 Mais votent en fonction...
00:30:56 C'est pas parce qu'ils ont voté contre la Constitution européenne qu'on nous a posé après.
00:30:59 Et c'était une question claire, que le peuple a tranchée de manière claire.
00:31:03 Et on s'est assis sur le peuple.
00:31:06 Mais en 1969, ils ont voté contre les réformes que proposait De Gaulle,
00:31:10 qui rétrospectivement, étaient assez modérées.
00:31:13 C'était l'intéressement et la participation aussi.
00:31:18 Oui, car en 1969, le sujet, c'était pour ou contre De Gaulle.
00:31:22 Sauf que ça a empêché des réformes qui auraient pu...
00:31:26 Oui, mais ça, on s'en fichait totalement.
00:31:28 Quand De Gaulle fait un référendum en 1969, et c'était très bien d'ailleurs,
00:31:32 c'était une manière de crever l'abcès de 1968 et surtout de 1962.
00:31:36 Surtout de 1962, je dirais, par rapport à la fin de l'Algérie.
00:31:39 Par rapport à ça, il y avait quand même énormément de choses
00:31:43 qui étaient sous le couvercle de la Côte-Milou.
00:31:46 Ça, ça a un peu explosé en 1968.
00:31:48 Et finalement, 1969, c'est pour ou contre moi, pour ou contre De Gaulle.
00:31:52 J'entends bien. Donc je résume. Proportionnel.
00:31:55 C'est précaratif de se redonner la légitimité qu'il a perdue.
00:31:58 Oui. Alors, ok. Je vois de votre côté deux propositions.
00:32:02 Est-ce que vous avez des propositions à faire très concrètes ?
00:32:06 Est-ce que vous, vous m'avez proposé de réformer les hommes ?
00:32:08 Non, non. Mais parce que c'est le fond.
00:32:10 Ça, c'est un très bon terme.
00:32:11 Regarde bien, Franck, par exemple, pendant qu'on a eu la crise du Covid,
00:32:13 je sais que c'est un sujet qui peut être beaucoup de mots aussi,
00:32:15 concrètement, sur le 49-3.
00:32:17 À un moment donné aussi, là, je vais parler de députés.
00:32:19 On aurait quand même pu avoir, face à une telle morgue,
00:32:22 une brutalité d'Emmanuel Macron, qui est passé en vote bloqué au Sénat,
00:32:25 qui a fait le 49-3 face à des discussions compliquées,
00:32:27 un pays qui est au bord du gouffre,
00:32:29 on aurait pu avoir quand même un mouvement des députés
00:32:31 sur une espèce de blocage institutionnel.
00:32:33 Ça, je pense que c'est une réalité.
00:32:35 Aujourd'hui, ils valent tellement loin dans le piétinement de nos institutions
00:32:38 et le piétinement du consentement populaire qui nous amène dans le mur,
00:32:42 qu'à un moment donné, vous voyez ce que je veux dire,
00:32:44 les députés aussi, je pense qu'ils ont une part de responsabilité,
00:32:46 parce que regardez, aujourd'hui, les gens, pour une bonne partie,
00:32:48 ne croient plus du tout à la députation.
00:32:50 Moi, quand je vais dans les manifestations que je fais,
00:32:52 les gens n'y croient absolument plus.
00:32:54 RN, LFI et tout. Et ça, ça pose un vrai problème,
00:32:56 parce que là, c'est vraiment...
00:32:58 La République, à mon sens, est en train de pourrir sur pied.
00:33:00 Et certains, maintenant, se positionnent pour les européennes.
00:33:02 Pour autant, Nicolas, je vais vous rappeler comment ça marche,
00:33:05 une réforme des institutions.
00:33:07 Ça passe par une réforme de la Constitution.
00:33:10 La réforme de la Constitution veut dire plusieurs choses.
00:33:13 Premièrement, un vote dans les mêmes termes,
00:33:16 au Sénat et à l'Assemblée nationale.
00:33:18 Et ensuite, soit réunion des deux parlements en Congrès,
00:33:24 ce qu'avait fait Sarkozy en 2008,
00:33:27 soit vote par référendum.
00:33:29 Oui, ça, c'est la théorie, Franck, parce que dans la pratique,
00:33:31 c'est 1962, référendum de De Gaulle sur le suffrage universel
00:33:34 pour élire le président de la République,
00:33:36 et puis il n'a pas du tout suivi ce qui était prévu par la Constitution.
00:33:39 Il a suivi l'article 11 de la Constitution.
00:33:41 Il a dit "Est-ce que vous êtes pour ou est-ce que vous êtes contre
00:33:44 le président élu au suffrage universel ?"
00:33:46 Ah non, mais il n'y a pas d'époque, on ne fait pas ce qu'on veut,
00:33:48 il n'y a pas l'époque, machin.
00:33:50 1962, De Gaulle, il fait un référendum,
00:33:52 il ne fait pas du tout ça, il fait article 11,
00:33:54 il fait enfin un référendum, êtes-vous pour ou êtes-vous contre
00:33:57 l'élection du président au suffrage universel ? Terminé.
00:33:59 Attends, pardon de vous rappeler qu'il y a eu moult réformes de la Constitution depuis,
00:34:03 et ces réformes de la Constitution ont abouti aux termes dont je viens de parler.
00:34:08 On est en train de dire que De Gaulle, quand il réforme la Constitution en 1962
00:34:11 en visant l'article 11, c'était anti-constitutionnel.
00:34:13 La Constitution n'était pas la même.
00:34:15 Un coup d'État permanent.
00:34:16 La Constitution, oui, c'est votre côté mitterrandien.
00:34:18 La Constitution n'était pas la même.
00:34:22 Non, mais ce que j'essaye de vous faire dire, c'est d'avoir des propositions concrètes
00:34:28 qui pourraient aboutir aux termes, parce que pour le moment,
00:34:32 si on veut réformer, il faut quand même suivre les règles du jeu.
00:34:35 Proportionnel et référendum.
00:34:36 Très bien. Gérard Delépine.
00:34:39 Effectivement, introduire les élections à demi-terme,
00:34:43 je crois que c'est quelque chose de tout à fait important.
00:34:45 Autrement dit, décaler.
00:34:47 De manière importante, effectivement, le faire vraiment au milieu des élections présidentielles.
00:34:53 Autrement dit, dès qu'un... Je vais juste essayer de le reformuler,
00:34:56 parce que c'est assez intéressant.
00:34:58 Un président de la République est élu, soit qu'il est démissionné,
00:35:01 soit que le précédent soit arrivé au bout de son premier ou deuxième mandat.
00:35:05 Au bout de deux ans et demi, élections législatives.
00:35:08 Absolument.
00:35:09 Revenir au septénaire, tout simplement.
00:35:11 De toute façon, avoir une élection tous les cinq ou tous les sept...
00:35:13 Au moins, quelle que soit la durée.
00:35:14 Ça n'a pas d'importance.
00:35:15 Mais non, mais c'est la même chose.
00:35:16 C'est-à-dire qu'on n'a pas des élections législatives
00:35:19 qui sont couplées avec des élections présidentielles.
00:35:22 Là, ça n'a pas marché. En 2022, ça n'a pas marché.
00:35:25 Donc, il s'est planté. Il se voyait déjà.
00:35:27 Macron disait...
00:35:28 Parce qu'il a cru que ça, il y avait une automaticité.
00:35:30 Il s'est dit "J'ai gagné, ça y est, j'ai pas besoin de faire campagne, j'ai gagné".
00:35:33 En fait, il a pas gagné. Il a gagné la présidentielle,
00:35:35 mais il a pas gagné législative.
00:35:36 Ce qui fait que là, il est un peu embêté.
00:35:38 Alors, j'entends votre proposition des midterms,
00:35:40 on va le dire pour le gros simplifié.
00:35:42 Vous en avez une autre ou elle vous semble...
00:35:44 Non, il y a quand même, effectivement, des choses
00:35:47 sur lesquelles le président ne doit pas pouvoir décider seul.
00:35:50 Dire "imposer un vote de l'Assemblée pour une menace de guerre".
00:35:55 Enfin, c'est la nation qui est en cause.
00:35:57 C'est l'article 34 de la Constitution.
00:35:58 Oui, mais elle doit pas être assez claire, cet article.
00:36:02 Si, l'article est très clair.
00:36:03 L'article précise qu'au bout de 4 mois, quand les troupes françaises sont engagées à l'étranger,
00:36:06 on doit avoir une confirmation ou pas du Parlement.
00:36:09 Le problème, c'est que, au début même, il n'y a pas de troupes françaises.
00:36:12 Mais parce qu'on joue sur les mots.
00:36:13 Quand on envoie des chars légers à MX-10 ou des canons César,
00:36:17 on n'est pas engagé dans le conflit.
00:36:19 Et parce qu'on n'a peut-être pas des soldats pour former un petit peu les Ukrainiens.
00:36:24 Forcément, les forces spéciales et les formateurs.
00:36:25 Et on les fait venir les Ukrainiens en France pour les former.
00:36:27 Il y a d'ailleurs des Français qui sont morts en Ukraine.
00:36:29 Nicolas Vidal.
00:36:30 L'arme ultime, je suis d'accord avec vous, c'est le référendum.
00:36:33 Mais une nouvelle fois, je vais m'accrocher, je suis désolé.
00:36:35 Le référendum, oui, mais le référendum, on n'en fait plus en France.
00:36:38 Parce qu'il faut qu'à un moment donné, notre État, et notre classe politique,
00:36:43 se désincarcère de l'Union européenne et également les députés.
00:36:47 Je vous le répète une nouvelle fois, ils sont projetés sur les européennes.
00:36:50 Donc vous pouvez pas avoir un président qui a pour moi le factotum,
00:36:53 le cost killer de Bruxelles et une partie de la députation aussi.
00:36:56 Nicolas, ce sont des mots.
00:36:57 Oui, mais le référendum, je vous dis, je vous réponds, le référendum,
00:37:01 mais je vous explique pourquoi ce référendum sera jamais mis en place.
00:37:04 Et je finis par là, c'est absolument urgent de le mettre en place,
00:37:07 parce que nous arrivons aujourd'hui à la fin de la légitimité politique.
00:37:11 Qu'est-ce qui reste aux Français aujourd'hui ? La rue, la rue, la rue.
00:37:14 Donc on peut les traiter de factueux et sédicieux, ou dire que c'est l'extrême gauche.
00:37:17 Je suis désolé, dans les manifs, moi, j'en vois beaucoup de gens.
00:37:20 Il n'y a pas que d'extrême gauche dans les manifs.
00:37:21 Et ça, aujourd'hui, nous arrivons à ce basculement.
00:37:23 Et si le référendum n'est pas mis, eh bien ça va très mal se finir.
00:37:27 Et je l'avais déjà dit il y a plusieurs semaines chez moi.
00:37:29 Nicolas, c'est bien pour ça que j'ai mis ce sujet à l'ordre du jour.
00:37:32 Parce qu'il me semble qu'on a affaire à une forme de pourrissement de la situation,
00:37:37 et que soit ça finit en révolution, et on va avoir une situation à la Charles X,
00:37:44 je ne sais pas si vous vous rappelez, il était à Saint-Cloud,
00:37:48 il entendait des canonnades, et il continuait à jouer avec ses...
00:37:52 Et qui en viennent, on ne trouve personne.
00:37:53 Et puis un jour, il est parti comme ça, tout à fait minablement, en exil.
00:37:57 Oui.
00:37:58 C'est comme ça que ça va se passer ?
00:37:59 Malheureusement, à force d'aller dans le mur, comme le fait Emmanuel Macron,
00:38:03 et de piétiner ce que je pense qu'il a écorné l'âme française,
00:38:06 moi je pense qu'il a vraiment écorné l'âme française,
00:38:08 effectivement, ça risque de se passer comme ça.
00:38:10 D'ailleurs, on voit le déploiement de forces de l'ordre,
00:38:11 je ne suis pas le mieux passé pour en parler, mais c'est absolument faramineux.
00:38:14 Il part en hélicoptère, maintenant, il va sur les stades, il part en hélicoptère.
00:38:17 Vous imaginez la symbolique de l'image ?
00:38:19 C'est-à-dire qu'on a un président qui ne peut plus sortir, qui est bunkerisé,
00:38:21 et je termine par là, qui continue à provoquer les Français.
00:38:24 C'est le fournisseur officiel des juricains de naissance.
00:38:26 Et tous les jours, tous les jours, tous les jours,
00:38:28 aidé par ses petits copains, Guérini et Constantin.
00:38:30 Et Gabriel Attal aussi, qui est pas mal dans l'exercice.
00:38:32 Moi, c'est toujours le tir de l'oeil.
00:38:33 Patrick Hibbard.
00:38:34 De ce que dit Nicolas, c'est qu'en fait, il développe la thèse qui est développée
00:38:37 par le politologue sondeur Jérôme Sainte-Marie, sur le bloc contre bloc.
00:38:42 À savoir qu'on a un bloc élitiste et puis un bloc populaire.
00:38:45 Le bloc populaire, on va dire c'est nous, c'est ceux qui défilent,
00:38:48 ceux qui sont pas contents.
00:38:49 Et puis le bloc élitiste, c'est celui qui dit
00:38:51 "Ah ben non, mais moi je sais mieux que les autres ce qu'il faut faire,
00:38:53 parce que c'est trop compliqué pour vous la politique,
00:38:55 vous n'y comprenez rien, ça devient trop complexe,
00:38:58 donc ça se joue pas à votre niveau à vous, vous êtes trop bêtes."
00:39:01 En fait, la politique, ça se joue à un niveau de gens qui savent,
00:39:03 et vous, vous savez pas.
00:39:05 Et ceux qui savent, eh ben c'est nous, c'est les élites, c'est les gens...
00:39:08 Vous pensez que c'est vraiment nouveau, ça ?
00:39:10 Ah ben si, quand même, oui, parce que...
00:39:12 Oui, oui, parce que cet oligarchie qui a pris le pouvoir et qui est confisquée...
00:39:15 Il y a sûrement des élites...
00:39:16 Oui, 40 ans, pas plus.
00:39:17 Oui, ça fait une quarantaine d'années, oui, bien sûr.
00:39:19 Autre mot dit, la fin de Mitterrand, ou même les élections en 82...
00:39:22 Non, non, non, 83, le tournoi libéral, 83,
00:39:24 et on baisse, la France baisse plus petit à petit.
00:39:26 Oui, mais attention, la confiscation du pouvoir par les élites, c'est antérieur.
00:39:29 Quand on a commencé à glorifier tous les gens qui sortaient de Polytechnique et de l'ENA,
00:39:33 en disant "la politique c'est trop compliqué"...
00:39:34 La confiscation, et puis trahison depuis 83.
00:39:35 La politique c'est trop compliqué, il faut soit être polytechnicien,
00:39:38 soit être énarque, pour fixer le prix de la baguette de pain.
00:39:41 Ce qui fait que maintenant on se retrouve avec des choses de la vie quotidienne qui sont décidées.
00:39:44 C'est ce qu'on dit, c'est l'énergie.
00:39:46 C'est-à-dire, pas l'anarchie, l'énergie, c'est le conflit.
00:39:49 On a des gens, les fameux énarques, on en dit beaucoup de mal,
00:39:53 mais il y en a certains qui sont bien aussi, il ne faut pas exagérer non plus.
00:39:55 Mais on a quand même une oligarchie qui a pris le pouvoir et qui dit
00:39:58 "la politique c'est trop compliqué pour vous, moi je sais ce qui est bon pour vous,
00:40:01 faites-moi confiance, continuez à dormir".
00:40:03 Et là, en fait, il y a des gens qui ne veulent pas dormir,
00:40:05 et qui disent "non, moi ça ne me va pas".
00:40:07 Alors ils tapent sur des casseroles, ou ils défilent, ou ils signent des pétitions,
00:40:09 ils font ce qu'ils veulent, mais c'est le conflit de légitimité dont on parlait.
00:40:12 C'est le peuple qui dit "le pouvoir c'est les petits, ce sera le monde à la fin".
00:40:16 Aux Etats-Unis, ça a été très bien théorisé, je ne sais pas si c'était Kennedy,
00:40:20 où à force de refuser d'écouter le peuple, on crée des révolutions.
00:40:24 C'est tout.
00:40:26 Ok, écoutez, merci beaucoup.
00:40:28 On a un petit peu dépassé, mais vraiment merci pour vos contributions.
00:40:31 On se retrouve dans quelques secondes pour le troisième et dernier sujet.
00:40:34 A tout de suite.
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00:40:45 Rebonjour. Troisième et dernier sujet.
00:40:55 La crise du logement en France.
00:40:58 Elle est terrible.
00:41:00 Et elle ne fait que commencer.
00:41:02 Je vous donne quelques chiffres.
00:41:04 30% de construction de maisons individuelles en moins.
00:41:10 A peu près 100 à 200 000 nouveaux chômeurs
00:41:15 issus des entreprises de construction qui vont déposer leur bilan.
00:41:19 Hausse des taux d'intérêt,
00:41:21 qui fait que le pouvoir d'achat lié à l'habitat en France
00:41:27 a baissé de 25% à la suite des taux
00:41:30 qui en gros sont passés de 1 à 3% en trois ans.
00:41:35 Ça, c'est le constat.
00:41:37 Je pourrais vraiment rentrer dans les détails.
00:41:40 Je voudrais qu'on regarde cette situation,
00:41:43 qu'on se pose des questions sur savoir pourquoi on en est là
00:41:46 et quelles sont les solutions pour en sortir.
00:41:49 Et c'est Gérard Delépine qui commence. Gérard.
00:41:51 Tu as très bien insisté sur, effectivement, le problème des crédits.
00:41:57 Mais on peut aussi parler de la fiscalité sur les logements.
00:42:02 Parce qu'on a soi-disant supprimé un des impôts
00:42:05 pour les gens qui étaient propriétaires en résidence principale.
00:42:08 Mais on augmente tous les impôts sur les résidences secondaires.
00:42:13 Plus ça coûte et moins il est rentable de faire construire.
00:42:18 Alors, à ça se sont rajoutées, bien entendu, les conséquences de la guerre.
00:42:22 Enfin, le prétexte de la guerre en Ukraine,
00:42:24 avec le renchérissement de tous les matériaux de construction...
00:42:27 Le retour de l'inflation, qui fait que les taux d'intérêt sont collés à...
00:42:32 Plus que ça, c'est beaucoup plus que ça.
00:42:34 Ça a compté de 15 à 20 %.
00:42:36 L'inflation, jusqu'à présent, en France, a compté de 5 ou 6.
00:42:39 Bon, officiellement.
00:42:40 10 à certains...
00:42:42 On est sur certains mois plutôt à 10 d'augmentation.
00:42:45 Mais globalement, effectivement, 7 %.
00:42:47 Mais je pense qu'il faut aussi insister sur les normes.
00:42:50 Et effectivement, les normes écologiques,
00:42:52 qui sont une aberration.
00:42:54 Avant d'imposer aux gens de se calfeutrer,
00:42:57 encore, il faut vérifier qu'ils ont les moyens de se calfeutrer.
00:42:59 Les fameuses passoires thermiques qu'on veut faire sortir du marché.
00:43:02 On a décidé d'exclure les passoires thermiques de la location.
00:43:05 Alors, malheureusement, les passoires thermiques,
00:43:07 ce sont souvent des logements anciens,
00:43:09 qu'il est difficile de rénover à faible coût.
00:43:12 Et d'autre part, ce sont des logements qui sont, justement,
00:43:15 en général, loués pas trop cher.
00:43:17 Donc, on tape en plein sur la population la plus fragile.
00:43:21 Et leurs propriétaires, qui n'ont pas les moyens d'isoler,
00:43:24 pourront plus les louer.
00:43:26 Donc, à cause des normes, on exclut 20 % des logements existants.
00:43:30 Alors, j'ai entendu. Je vous remercie sur ce point,
00:43:33 parce que j'ai entendu, et je vous recommande d'aller écouter,
00:43:36 sur France Inter, l'interview de Véronique Bidarg,
00:43:39 la présidente, ou la directrice générale de Nexity,
00:43:43 qui, pendant 10 minutes, c'était il y a quelques jours,
00:43:45 à 7h50, a parfaitement défini la situation,
00:43:49 et qui, elle, va plus loin.
00:43:51 Elle dit que les nouvelles normes aboutiraient,
00:43:54 en région parisienne, à sortir 30 % des appartements
00:43:58 du marché locatif.
00:43:59 Au fil des années, ils ont prévu d'augmenter les normes.
00:44:02 C'est-à-dire, d'empêcher, non seulement après le GEL,
00:44:05 ce sera le E, et après le D.
00:44:07 C'est la folie. On est à nouveau sur les gens,
00:44:10 des experts qui savent, et qui jugent pour nous,
00:44:13 ce qu'ils veulent bien.
00:44:14 Je rappelle que les rénovations thermiques sont très bien
00:44:17 sur le papier, mais on n'a jamais prouvé
00:44:19 qu'elles étaient très efficaces.
00:44:21 En particulier, est-ce qu'on a fait des études
00:44:24 sur la consommation avant et après rénovation thermique ?
00:44:27 Non, non, non, je parle de la consommation réelle.
00:44:29 Il y a un phénomène de compensation des gens
00:44:33 qui sont mieux isolés, qui se trouve que, finalement,
00:44:35 c'est mieux de se mettre 2 degrés de plus.
00:44:37 Et la consommation au total est la même.
00:44:39 Donc, il faut être beaucoup plus prudent.
00:44:42 Les économies qu'on pourrait faire sont cernées,
00:44:45 mais pas les économies calculées d'après les théoriques.
00:44:47 Pour autant, il y a eu quelques chiffres
00:44:52 qui sont sortis récemment.
00:44:54 Il semblerait qu'à Paris, intramuros,
00:44:57 les températures vont monter jusqu'à 50 degrés,
00:45:00 ce qui fait qu'il est impossible de vivre
00:45:02 dans certains logements.
00:45:03 Ça, c'est les changements climatiques.
00:45:05 Non, non, ça, c'est de la folie.
00:45:06 Et on partait de plus qu'à...
00:45:08 Non, non, c'est du baratin.
00:45:10 C'est du baratin. De la même manière,
00:45:11 la mer va nous subverger, et on n'est qu'à 26 mètres de haut.
00:45:14 Donc, tout ça, c'est de la propagande fausse et mensongère.
00:45:19 Le GIEC est un mensonge.
00:45:21 Les GIEC, ce ne sont pas des experts.
00:45:23 Ce sont seulement des politiques qui ont été mis là
00:45:25 pour faire passer un message.
00:45:26 Il me semblait que le GIEC était au contraire
00:45:28 composé que d'experts, souvent un petit peu incompréhensibles.
00:45:30 Il faut s'intéresser de près à leur composition,
00:45:33 ou vous serez surpris.
00:45:35 Ok, est-ce que...
00:45:37 Je fais le tour du journal de la vie.
00:45:38 Moi, je vais rebondir là-dessus.
00:45:39 Pas sur Thermic là-dessus,
00:45:41 parce que je trouve ça intéressant.
00:45:42 Effectivement, une nouvelle fois, on va taper sur les plus fragiles,
00:45:44 ou du moins les classes moyennes, bien entendu,
00:45:46 parce qu'il y a des gens qui ne pourront plus louer leur logement
00:45:48 parce qu'ils ont fait un investissement locatif,
00:45:49 et qui ne pourront plus carrément le vendre.
00:45:51 Et ça aussi, regardez un peu du côté de Bruxelles.
00:45:53 Allez voir un peu la sobriété énergétique.
00:45:55 Allez voir du côté de Bruxelles, c'est formidable.
00:45:56 Par contre, c'est les mêmes après Macron en tête,
00:45:58 qui vous font des traités, des signes, des traités de libre-échange.
00:46:01 J'avais la planète en chair, je le dis à chaque fois.
00:46:03 Qui font tourner des super tankers tout autour de la Terre,
00:46:05 qui délocalisent un "veux-tu, envoie-là",
00:46:07 et qui là, en bon sens, représentent une véritable empreinte carbone compliquée.
00:46:12 Donc, avant de venir taper sur les Français,
00:46:14 sur des espèces de bouts de chandelles de sobriété énergétique,
00:46:17 avec Agnès Pannier-Runacher, la joconde et co-responsable du gouvernement,
00:46:21 une nouvelle fois, en termes de mondialisation,
00:46:25 je pense que l'impact sur l'environnement, l'impact sur le climat, est plus important.
00:46:29 Donc, je suis toujours atterré par ça, parce que c'est toujours pareil.
00:46:32 C'est une espèce d'oligarchie, finalement, qui tape et qui fait courber les Chines
00:46:35 à une population entière, qui par contre, elle, d'ailleurs, allez voir Charles Lemicelle,
00:46:39 qui est notre ami européiste, qui prend des jets privés en permanence.
00:46:42 C'est des exemples, mais ils ont valeur de symbole tout de même.
00:46:45 Je vais vous donner un exemple, Patrick, je vous cède la parole.
00:46:48 En gros, il faudrait construire, en France, 500 000 nouveaux logements par an.
00:46:54 Et ça, c'est moi qui m'intéresse au sujet depuis 30 ans.
00:46:58 Ce sont les mêmes chiffres toujours.
00:47:00 Et en gros, on construit les mauvaises années, 350 000 logements.
00:47:04 Les bonnes années, 375 000, 400 000.
00:47:07 Donc, dans tous les cas, on est toujours en déficit.
00:47:10 Et toujours, la population augmente, les besoins de logement
00:47:16 étant de plus en plus diversifiés, on est face à un problème, donc,
00:47:20 de gens qui sont mal logés, de gens qui vivent à quatre dans un logement prévu pour deux.
00:47:25 Il y a des chiffres terrifiants qui sont sortis par la Fondation Abbé Pierre,
00:47:30 qui disent, en gros, qu'il y a 4 millions de mal logés,
00:47:34 900 000 personnes qui vivent dans des logements inadaptés à leurs besoins.
00:47:38 Donc, il y a une grosse pression de construire nouveau.
00:47:42 Construire nouveau, je vais vous donner quelques solutions,
00:47:44 parce qu'il y a eu ce qu'on appelle le CNR, Conseil National de la Refondation.
00:47:49 C'est un des comités qui existent sur quantité de sujets,
00:47:53 mais cette fameuse Véronique Bidarg et le secrétaire général de la Fondation Abbé Pierre
00:47:59 ont présidé, donc tous les deux avec des gens avec des options différentes,
00:48:03 des centres d'intérêt différents, et ils ont abouti à un certain nombre de propositions.
00:48:08 Une des propositions, c'est la densification.
00:48:12 Arrêter de construire de la maison individuelle,
00:48:14 construire des immeubles de petite taille où les gens...
00:48:18 Ça ne vous plaît pas ?
00:48:19 Ah ben non, ça ne me plaît pas du tout.
00:48:21 Ça ne me plaît pas du tout.
00:48:22 Autant on est dans des solutions, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:48:24 Vous voulez que je donne une solution ?
00:48:26 Vous êtes tous assis ?
00:48:27 Ça m'intéresse.
00:48:28 J'espère bien que ça vous intéresse, mais je vais vous dire un truc.
00:48:32 On a un problème.
00:48:33 En France, c'est le logement des classes moyennes dites défavorisées, inférieures.
00:48:39 On a, je crois, quelque chose comme 5 millions de logements sociaux.
00:48:43 Et puis on s'aperçoit, sans trop chercher, qu'il y en a un peu plus de 10%
00:48:47 qui sont alloués à des étrangers.
00:48:49 Je veux bien que le méchant, la réunion...
00:48:52 Mais il y a peut-être un truc à dire, c'est qu'en France,
00:48:54 pourquoi est-ce qu'on ne donne pas la priorité aux Français dans le logement ?
00:48:56 Ça me semble être tellement basique, ça me semble être tellement la première chose à faire.
00:48:59 Alors ça fait peut-être hurler dans les chaumières des idéologues bien-pensants,
00:49:04 mais autour de moi, je vois des gens, je connais des gens qui sont très mal logés,
00:49:12 voire quasiment pas logés du tout.
00:49:13 Je connais une dame...
00:49:14 Après, c'est la vie des gens, mais quand vous êtes mère célibataire,
00:49:18 vous n'arrivez pas à trouver un logement parce que vos salaires sont trop irréguliers.
00:49:22 Vous ne trouvez même pas un HLM.
00:49:24 Et quand vous déposez un...
00:49:26 Vous n'êtes même pas prioritaire pour les HLM.
00:49:28 Et quand vous déposez une demande, on vous dit,
00:49:30 "Ah, ben, madame, 5 ans d'attente."
00:49:32 5 ans ? Mais ma fille, elle a 10 ans,
00:49:34 il faut que j'attende qu'elle ait 15 ans pour vivre avec elle.
00:49:36 C'est quoi ? C'est ça ? C'est ça que l'on propose ?
00:49:39 Il y a 100 000 demandes de logements sociaux supplémentaires cette année.
00:49:44 Donc...
00:49:45 Comment est-ce qu'on a d'étrangers qui arrivent en France et qu'on loge dans ces HLM ?
00:49:48 Mais la solution passe par favoriser la construction.
00:49:53 Comment on favorise la construction ?
00:49:55 Comment on favorise la construction ?
00:49:57 D'accord. C'est une solution.
00:49:59 C'est une solution.
00:50:01 On a augmenté le nombre global de logements.
00:50:03 Et pour ça, il faut effectivement supprimer toutes les taxes sur les logements.
00:50:06 Ça va faire hurler.
00:50:08 Donc là, vous êtes un libéral en disant ça.
00:50:10 Ah non, supprimer les taxes sur les logements...
00:50:12 Il n'y a rien de plus libéral que de dire, "Favorisons l'investissement."
00:50:15 Oui, ben, si on veut créer des logements,
00:50:18 il faut effectivement favoriser l'investissement sur le logement.
00:50:21 C'est évident.
00:50:22 Les investissements privés ?
00:50:23 Tous les investissements privés comme public.
00:50:25 Parce que finalement, l'État pourrait peut-être, au lieu de payer
00:50:30 toutes ces comités externes, toutes ces spécialités, ces instituts...
00:50:39 Comités théoriques ?
00:50:40 Oui, tous les comités théoriques.
00:50:41 Mais il me semble que les coûts sont de quelques dizaines de milliards.
00:50:43 Ah si ? Non, non, non, non, non, non, non.
00:50:45 Oui, mais là, on parle de centaines de milliards, Gérard Pelletier.
00:50:47 Je parle des agences.
00:50:48 Les agences actuellement en France représentent près de 30% du budget de la nation.
00:50:53 Et le nombre d'agences n'est même pas connu par les députés.
00:50:58 Il est supérieur à un millier.
00:51:00 La fuite des 30% me paraît...
00:51:02 C'est colossal.
00:51:03 C'est à dire que quand on sait qu'on est à 2% de budget pour les armées,
00:51:07 qu'on est à je sais pas combien de pourcents pour la culture ou pour l'enseignement...
00:51:11 Non, non, c'est effectivement colossal.
00:51:14 Et tout simplement parce qu'on devrait réintégrer toutes ces agences qui ne sont pas du tout indépendantes.
00:51:19 Enfin, qui peut nous faire croire qu'il y a une agence indépendante en France.
00:51:22 Elles font toujours ce que le gouvernement décide.
00:51:24 Elles confirment...
00:51:25 Non, non, elles les réintégrer dans les ministères avec des salaires officiels de fonctionnaires de la fonction publique.
00:51:33 Alors que là, le président, je ne sais plus, le président par exemple de l'audovisuel,
00:51:38 enfin des agences chargées de l'audovisuel, il touche 15 à 20 000 euros par mois.
00:51:42 S'il était dans la fonction publique, il serait un salaire quand même un peu plus raisonnable.
00:51:46 Si on en revient au sujet du manque de logements type HLM,
00:51:50 là, moi je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous parce que vous êtes pour la fuite en avant.
00:51:54 C'est à dire en construisant, construisant, construisant.
00:51:55 Alors je veux bien qu'on en construise dans les, on va dire dans les 100 000 pour assurer la jonction avec la suite.
00:52:01 Mais au bout d'un moment, il faut se dire...
00:52:03 C'est 100 000 chaque année.
00:52:05 Qu'il faudrait faire.
00:52:07 Mais c'est la fuite en avant.
00:52:08 C'est à dire qu'on va plus en sortir parce qu'après on va vous imposer des HLM partout.
00:52:11 Puis il y en a certaines communes qui vont dire "Ah ben nous on ne veut pas, on préfère payer les taxes etc."
00:52:15 C'est à dire on vous les impose quand même.
00:52:17 C'est plus coercitif pour les préfectures.
00:52:18 Vous savez maintenant, avant les communes avaient le droit de choisir en payant en contrepartie pour les amendes.
00:52:23 Aujourd'hui c'est coercitif.
00:52:24 Moi je suis assez d'accord avec Patrick Sivard.
00:52:25 Il y a une véritable problématique qu'il faut regarder froidement sur l'accès au logement social.
00:52:30 C'est évident.
00:52:31 Ça je suis d'accord avec vous.
00:52:32 On a après la passe-horse thermique.
00:52:33 Ensuite il y a cet accès au logement social.
00:52:35 Ensuite après il y a la remontée des taux.
00:52:37 Où vous avez la classe moyenne qui ne peut plus acheter si ce n'est acheter plus petit.
00:52:41 Le pouvoir de se loger 25% en moins.
00:52:43 Et puis après il y a un problème qu'on n'a pas soulevé.
00:52:45 Et que moi je vois parce que j'habite vraiment dans la France périphérique aux alentours de Montpellier.
00:52:49 Et je vois des villages traditionnels finalement.
00:52:52 Un peu identitaires avec des architectures particulières de sud.
00:52:57 Où je vois tomber des maisons entières où on construit des R+1 et des R+2.
00:53:02 Ça défigure des villages, Franck.
00:53:04 Véritablement.
00:53:05 Il y a aussi, alors ça peut paraître un problème annexe.
00:53:07 Mais quand vous habitez dans un village un peu médiéval.
00:53:11 Avec de l'identité, de la respiration, de l'aspérité.
00:53:15 Et que vous voyez des résidences et des grands panneaux en 4x3.
00:53:18 Vous vous asseyez dans une nouvelle résidence, nouvelle résidence.
00:53:20 Là aussi on est en train quelque peu de tuer l'âme française de ces villages.
00:53:25 Et je pense que c'est partout en France.
00:53:26 C'est pas que chez moi, c'est un peu partout.
00:53:27 Donc on a une vraie problématique.
00:53:29 - Je comprends, j'entends ce constat.
00:53:31 Je dois vous dire que pour préparer cette émission, j'ai lu un certain nombre d'articles.
00:53:35 Où effectivement j'ai vu des maires qui se révoltaient.
00:53:38 Et des habitants qui se révoltaient contre le remplacement d'une vieille maison par un immeuble.
00:53:44 Ne serait-ce que de 2 ou 3 étages.
00:53:46 J'ai lu quelque chose sur 14 mètres de haut.
00:53:48 14 mètres de haut c'est 3 niveaux en gros.
00:53:50 Donc c'est pas très compliqué, c'est peut-être 4 niveaux.
00:53:52 Mais pour autant, on a l'obligation de construire des logements neufs.
00:53:58 Donc comment on fait ?
00:54:00 Une des solutions du fameux CNR dont j'ai parlé tout à l'heure,
00:54:03 c'est d'encadrer les prix du foncier.
00:54:06 Puisque l'augmentation du prix de l'immobilier dont vous parliez Gérard,
00:54:10 c'est à la fois le prix des matériaux, mais c'est également le prix du foncier.
00:54:14 Puisque les propriétaires de terrain disent "très bien, moi je veux bien vendre mon terrain".
00:54:21 Mais sauf que le prix au lieu d'être 200, il va être de 250.
00:54:24 Et ça a une répercussion obligatoirement sur le prix de vente au final.
00:54:28 Donc une des solutions...
00:54:30 Mais il y a aussi cet effondrement économique, Franck.
00:54:32 Cet effondrement économique qui fait partie de l'inflation,
00:54:34 qui fait partie d'une série de paramètres.
00:54:36 Tout est lié en fait.
00:54:38 Mais c'est ça la réalité de l'histoire.
00:54:40 C'est que le crise du logement ne se départit pas,
00:54:42 malheureusement je vais être un peu pompeux,
00:54:44 mais de cet effondrement économique de la France.
00:54:46 Et ce pouvoir d'achat et la destruction totale des classes moyennes
00:54:48 qui sont encore un peu en capacité de pouvoir acquérir un bien immobilier
00:54:52 pour protéger leur avenir et avoir un patrimoine minimal.
00:54:55 Donc toutes ces questions, c'est pour ça que c'est une question très intéressante
00:54:57 sur lesquelles il faut réfléchir.
00:54:59 Mais bon, nous avons Bruno Le Maire, Agnès Pannier et HLM à tête,
00:55:01 donc ça va être compliqué.
00:55:03 [Rires]
00:55:05 Non mais en fait, il a raison Nicolas, tout est lié.
00:55:07 Je veux dire, quand on a un problème de chômage énorme en France,
00:55:10 tel qu'on le connaît, on a un problème d'accès au logement,
00:55:13 donc on en a parlé à HLM,
00:55:15 mais on a aussi, c'est ce que vous évoquez il me semble,
00:55:17 un problème d'accès à la propriété, ce qui n'est pas tout à fait pareil.
00:55:20 Et puis après, on a un autre problème qui se rajoute,
00:55:22 c'est la transmission du patrimoine immobilier aux générations qui le suivent,
00:55:27 avec les impôts sur la succession qui forcent malheureusement
00:55:33 assez souvent des gens qui n'arrivent pas à vendre le bien familial.
00:55:37 Parfois, c'est la maison dans laquelle ils ont grandi,
00:55:39 ils sont obligés de la vendre, quand c'est les pavillons notamment,
00:55:42 et on voit ce que dit Nicolas, et pas que dans le sud de la France,
00:55:45 on le voit partout.
00:55:47 Le pavillon est rasé, il est détruit,
00:55:51 de façon à construire verticalement quelque chose qui soit rentabilisé,
00:55:54 avec 14 mètres ou plus, j'en sais rien,
00:55:56 mais quelque chose qui soit plus haut.
00:55:58 Et on en arrive à une densification, avec une population un peu particulière
00:56:02 qu'on met dans certains de ces logements,
00:56:04 et dont les gens autour ne veulent pas,
00:56:06 mais ils ont le droit de voter ces gens-là.
00:56:08 Mais la densification est également une des solutions évoquées,
00:56:11 puisqu'on sait qu'en termes d'impact écologique,
00:56:14 un petit immeuble, on ne parle pas de tours,
00:56:17 parce que ça on sait que ce n'est pas très bon pour l'environnement,
00:56:20 mais on sait qu'un petit immeuble de 10-15 co-pro,
00:56:24 permet un moindre impact écologique qu'une maison individuelle.
00:56:28 Donc c'est vers ça qu'on se dirige.
00:56:30 - Mais Franck, pas tout à fait, parce qu'à côté de ça,
00:56:32 il faut bien voir que vous avez le stationnement des véhicules à prévoir,
00:56:34 vous avez les transports en commun, bus ou métro à prévoir,
00:56:37 vous avez les écoles à prévoir,
00:56:39 vous avez la garde des enfants à prévoir.
00:56:41 Autrement dit, la densification,
00:56:43 quand un logement c'est une chose, mais il y a tout ce qui va avec.
00:56:45 Alors moi je pense que plutôt que la densification,
00:56:47 ce qu'il faudrait penser c'est la délocalisation,
00:56:49 c'est-à-dire presque construire les villes à la campagne
00:56:52 si on a la possibilité, enfin des jolies villes en tout cas,
00:56:54 mais faire en sorte qu'au contraire,
00:56:57 on ne concentre pas tout le tissu humain
00:57:00 dans une même zone urbanisée à outrance,
00:57:03 et au lieu d'être urbanisé à l'horizontale,
00:57:05 qu'il soit urbanisé verticalement,
00:57:07 parce qu'on empile les gens les uns au-dessus des autres,
00:57:10 sans savoir après comment on va faire pour les transporter jusqu'à leur lieu de travail,
00:57:13 qui va garder leurs gosses, où est-ce qu'ils vont garer leurs voitures,
00:57:16 est-ce qu'il y a assez d'autobus et de métro ou de tramway ou autre
00:57:19 pour les transporter d'un endroit à l'autre.
00:57:21 Et ça c'est pas du tout pensé.
00:57:22 Alors la densification c'est bien joli,
00:57:24 mais après dans la vie quotidienne ça marche pas.
00:57:26 C'est pensé, mais ça se heurte aussi à l'opposition des citoyens,
00:57:29 quels qu'ils soient, sur une nouvelle autoroute,
00:57:32 on l'a vu récemment, l'installation de nouvelles infrastructures.
00:57:36 La question pouvait être remplacée par une route,
00:57:38 c'est uniquement une question de crédit,
00:57:40 parce que le département ne voulait pas payer les travaux nécessaires à la route,
00:57:43 et qu'en étant une autoroute, c'est pas le département qui paye.
00:57:46 Il faut quand même voir aussi qu'il y a des nécessités qui sont très discutables.
00:57:51 Ce qui est certain, c'est que cette problématique qu'on a évoquée en une vingtaine de minutes,
00:57:56 a d'énormes répercussions, construire davantage,
00:57:59 c'est prévoir tout autour des infrastructures,
00:58:02 et avoir un impact sur l'environnement.
00:58:05 Très bien, sujet passionnant qu'on n'a pas épusé,
00:58:08 mais on se rend bien compte aussi peut-être d'une chose,
00:58:12 c'est que quand on est au pouvoir, on a quand même beaucoup de problématiques très difficiles à résoudre.
00:58:17 Il y a ceux qui écrivent des bouquins, comme Bruno Le Maire, qui font des romans.
00:58:20 Oui, Gérard Delépine a écrit un bouquin.
00:58:22 Gérard Delépine n'est pas au ministère.
00:58:24 Par contre Bruno Le Maire, il est au ministère, il écrit des romans.
00:58:27 On salue Nicole, d'ailleurs. On salue Nicole Delépine.
00:58:30 Allez, on a fini cette belle émission.
00:58:32 On se retrouve dans quelques secondes. Ne partez pas tout de suite,
00:58:34 puisqu'Ignace, qui a fait tomber tous ces dessins par terre,
00:58:37 est en train de les ramasser, et je vais vous les présenter.
00:58:40 À tout de suite.
00:59:01 Allez, on va commencer par tous ces dessins.
00:59:03 Je vais commencer par moi, pour une fois.
00:59:05 Bienvenue à Tête à Clash, bienvenue à Tête à Castrolade.
00:59:09 Effectivement, je vous remercie de ne pas être venu avec votre batterie de cuisine.
00:59:13 Alors, Patrick Ivar, qui a la tête de jupé.
00:59:17 Patrick Ivar a un plan pour allonger la retraite, raccourcisser les migrations.
00:59:22 Oui, c'est son côté guillotineur.
00:59:24 Oh, Gérard Delépine, la jolie tête.
00:59:26 Emmanuel, tu descends de ton olympe. Oui, on voit bien l'allusion.
00:59:30 Bref, descends, je vais te casser la gueule.
00:59:33 Pour quoi faire ? C'est du sarcosisme dans le texte.
00:59:35 Pour quoi faire ? Pour consulter le peuple, oui.
00:59:38 Bien sûr.
00:59:40 Alors, malheureusement, la tête de Vidal, c'est très grave.
00:59:44 C'est le type à côté duquel on ne veut pas s'asseoir dans le train.
00:59:47 Nicolas Vidal, sa révolution des institutions, la rue à l'Elysée.
00:59:53 Là, on a Macron qui cuit à feu assez vif.
00:59:58 Que risquent Macron et sa réforme ? Finir à la casserole.
01:00:02 Très drôle.
01:00:05 La réforme des institutions dont le bruit des casseroles submerge.
01:00:11 On tourne la page. Oui, c'est un petit peu comme ça qu'on s'en sort.
01:00:14 Et dernier dessin, merci beaucoup.
01:00:17 Grande pénurie de logements, devenez copropriétaire.
01:00:20 À 12 ou 15 dans la maison.
01:00:23 Ah, c'est bien.
01:00:25 Merci, Ignace.
01:00:27 Belle émission, messieurs, qu'on a faite à Troyes.
01:00:30 On vous salue, Christine Tazin.
01:00:32 On vous espère de retour bientôt.
01:00:34 Et à vous tous.
01:00:36 Rendez-vous dans 15 jours pour une nouvelle émission.
01:00:38 À bientôt.
01:00:39 (Générique)