Guillaume Bigot - "Ukraine : Macron a été le premier à livrer des blindés !"
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##L_EDITO_POLITIQUE-2023-01-27##
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##L_EDITO_POLITIQUE-2023-01-27##
Transcript
00:00 Bonjour Guillaume Bigot. Bonjour Patrick Roger. L'édito politique avec vous ce matin.
00:05 Vous nous parlez des lignes rouges qui pour vous n'existent plus dans la guerre en Ukraine.
00:11 C'est ça ? C'est ça. J'espère d'abord que le téléphone rouge entre les Américains et les Russes
00:14 va mieux marcher que le téléphone de service public. Les fameuses lignes rouges du départ,
00:18 et bien effectivement Patrick, elles s'estompent. La première ligne rouge n'était pas livrée
00:21 d'armes offensives. On a vu que c'était complètement enfoncé avec les chars. Déjà les Pays-Bas
00:26 vont livrer des avions de combat et Kiev, à peine reçu ses chars, et bien demande déjà d'émissier
00:31 à longue portée. Deuxième ligne rouge, c'était de ne pas frapper en territoire russe. Ça y est,
00:35 Belgorod en territoire russe a été frappé. Une base à quelques centaines de kilomètres de
00:40 Moscou a été frappée par les Ukrainiens, donc enfoncée. Troisième ligne rouge, la Crimée.
00:44 Aider les Ukrainiens à récupérer le territoire qu'on quitte depuis le 24 février ? Oui. Les
00:48 aider à reprendre le contrôle de cette péninsule, la Crimée, aussi stratégique qu'elle porte de
00:52 Sébastopol pour les Russes ? Sûrement pas. Ça y est, c'est très ambigu maintenant. Quatrième ligne
00:56 rouge, la présence de troupes occidentales au sol. Mais quand on livre des chars comme le Léopard 2,
01:01 il faut beaucoup de maintenance, donc on s'en rapproche encore. On est donc vraiment dans une
01:05 sorte de drôle de guerre qui dit pas son nom. Mais Guillaume Bigot, il faut stopper Poutine,
01:10 quoi qu'il en soit. Alors il est indéniable que Poutine s'est mis dans son tord sur le plan du
01:14 droit international. Il a agressé l'Ukraine, mais en fait, le point central, c'est que ça n'a aucun
01:19 sens de penser qu'il va ensuite attaquer la Pologne et les Pays-Bas, le reste des pays. On entend
01:24 il faut stopper Poutine comme on a arrêté Hitler. Mais c'est délirant. C'est le même argument
01:29 absolument anachronique qu'utilise lui-même Poutine qui prétend dénazifier l'Ukraine. On n'est plus
01:34 dans les années 40. On entend aussi Poutine c'est Saddam. Et il faudrait donc l'arrêter, le traduire
01:38 devant le tribunal pénal international. Moi je veux bien, mais comment vous faites pour l'arrêter ?
01:42 Si c'est Saddam Hussein, c'est Saddam Hussein avec la bombe. Et puis, est-ce qu'il faut vraiment,
01:46 Patrick, se réjouir de voir arriver des Panzers dans les plaines ukrainiennes 80 ans après ? Il
01:51 faut vraiment que les stratégies américains soient totalement incultes ou totalement pervers. Sans
01:55 même parler du nucléaire, la Russie pourrait faire ce qu'elle s'est obtenue de faire jusqu'à
01:58 présent, c'est-à-dire de frapper des convois d'armes occidentales proche de la frontière
02:02 polonaise. En réalité, ne fayons aucun doute là-dessus, c'est Poutine qui va décider quand
02:06 et comment la ligne rouge sera franchie. - Et où en sont les responsabilités ? Est-ce que la France
02:12 fait partie des responsabilités dans cette montée, justement ? - Alors pas au départ, ce qui est
02:18 étonnant, le président Macron avait commencé par adopter, on peut dire, le bon, en même temps, la
02:21 bonne posture sur cette question délicate, c'est-à-dire condamner la Russie, oui, mais sans rentrer
02:25 dans le jeu jusqu'au boutiste américain. Son idéologie européiste, hélas, a fait vriller le
02:30 président Macron. L'Europe veut sa guerre, Macron suit. Emmanuel Macron a été donc le premier à
02:34 livrer des blindés d'attaque avant les britanniques et les américains, ce qui a d'une certaine façon
02:38 fait sauter le verrou. De son côté, l'Allemagne savait que si elle livrait des chars à l'Ukraine,
02:44 elle ne pourrait plus jamais se réconcilier avec la Russie qui, hier encore, lui livrait du gaz
02:47 bon marché. Vous voyez la perversité des américains, ils voulaient pousser Shultz absolument à livrer
02:52 des chars qu'eux-mêmes se refusaient à livrer. Le chancelier allemand, d'ailleurs, a résisté,
02:55 résisté. Et puis Biden a livré ses propres chars à Brahms, alors Shultz n'a pu que céder à son
03:00 protecteur qui n'a pas l'air vraiment d'être son ami. Or, la France aurait dû dire à ce moment-là,
03:04 à l'Allemagne, je pense que c'était une occasion historique, eh bien refusons de nous impliquer
03:07 dans une guerre qui essaie les Etats-Unis contre la Russie par ukrainien interposé. Hélas, hélas,
03:12 on le voit avec les retraites Patrick. Emmanuel Macron sait dire non aux français, il sait pas