• il y a 2 mois
Les Vraies Voix qui font rouler la France avec Anthony Martins-Misse, entrepreneur, judoka paralympique (déficient visuel), double médaillé aux championnats du monde ; Pierre Deniziot, VP Conseil Régional IDF handicap et mobilité et maire adjoint de Boulogne-Billancourt ; Florence Estra, directrice Paris 2024 pour Air France.
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##LES_VRAIES_VOIX_QUI_FONT_ROULER_LA_FRANCE-2024-08-29##

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00:00Radio 17h20, Frédéric Brindel, Judith Belair.
00:05Bon, si je fais déjà rire notre invité, tout va bien, Anthony.
00:08Mais je vous fais rigoler.
00:10Judith, ce n'est pas la première fois que vous nous faites rire, dans le bon sens du terme.
00:15Alors, on va faire un petit point sur nos invités.
00:19Déjà, nos chers invités, Anthony, Martin Smith, vous êtes un habitué.
00:23Vous êtes judoka paralympique et vous êtes aussi double médaillé mondial,
00:27c'est important de le dire, entrepreneur et journaliste.
00:29Et on vous écoute chaque jour sur Sud Radio, d'abord.
00:33En plus, Pierre Denizio est avec nous, vice-président du Conseil Régional d'Ile-de-France,
00:38handicap et mobilité et maire adjoint de Boulogne-Biancourt.
00:42C'est sur vos lieux que nous sommes, finalement, nos studios.
00:45Bonsoir.
00:46Merci de nous accueillir chez vous, Pierre Denizio.
00:50Alors, justement, le premier point, parce qu'on va parler des Jeux paralympiques,
00:56on va parler d'accessibilité, de mobilité en Ile-de-France,
00:59on va parler des personnes en situation de handicap discriminée,
01:03on va aussi parler des choses qui se passent bien, des entreprises qui s'engagent.
01:06Mais avant tout ça, on va quand même faire un petit débrief de cette cérémonie d'ouverture.
01:10Alors, Anthony, je vous donne la parole en deuxième, parce qu'on connaît déjà votre opinion.
01:14Ah bon ?
01:15Moi, je la connais.
01:16Moi aussi, il m'en a parlé, il ne l'a pas aimé.
01:18Il ne l'a pas aimé, mais il va nous dire pourquoi.
01:20Ce n'est pas tout à fait ça.
01:21Non, ce n'est pas tout à fait ça.
01:22C'est un peu plus pointu, un peu plus fin, effectivement.
01:24Pierre, Denisio, vous, qu'est-ce que vous en avez pensé ?
01:26Est-ce que vous êtes contents ?
01:28Déjà, un, de la cérémonie et deux, du message qu'elle transmet.
01:31J'ai eu la chance d'assister à plusieurs cérémonies d'ouverture des Jeux paralympiques
01:36et j'ai trouvé que celle-ci était très réussie.
01:38Alors, c'est vrai qu'on n'était pas uniquement autour des valeurs du sport.
01:41Il y avait beaucoup de choses ajoutées, de poésie, de recherche artistique.
01:46Et in fine, j'ai trouvé que le spectacle était beau.
01:49J'ai pris plaisir à être présent et les personnes qui étaient autour de moi, également.
01:54Donc, je trouve que le spectacle était réussi.
01:56J'avais peur des fausses notes.
01:57Parce que c'est vrai que pour la cérémonie d'ouverture des Olympiques, il y avait quelques...
02:01À cause de la pluie, surtout ?
02:03Alors, il n'y avait pas uniquement la pluie.
02:04Qu'est-ce qui vous a dérangé ?
02:05Je ne suis pas fan qu'on redécapite la pauvre Marie-Antoinette, par exemple.
02:08Ah, vous, c'était ça.
02:09C'était ça.
02:10Alors, d'autres, c'était la scène du dîner.
02:12Elle est décapitée.
02:13Le resto, de toute façon, j'ai envie de dire.
02:15Et aucun regret sur le choix des artistes, par exemple ?
02:18Non, pas du tout.
02:19Franchement, le spectacle avait une vraie cohérence de bout en bout.
02:23Et je n'ai pas vu de fausses notes.
02:25Alors, sur le message, maintenant.
02:26Qu'est-ce que vous en pensez de ce message ?
02:28Le message, c'est un message grand public.
02:30La révolution de l'inclusion.
02:31Absolument.
02:32C'est un message pour le grand public.
02:34On ne peut pas aller dans des revendications très précises avec la parfaite sémantique utilisée par les associations.
02:39Il faut qu'on puisse parler à un maximum de personnes.
02:42Et dans ce cadre-là, j'ai trouvé que le message était plutôt adapté.
02:46Alors, ça tombe bien, puisque Anthony Martin-Smith n'est pas du tout d'accord avec vous.
02:51Qu'est-ce qui s'est posé comme problème, cher Anthony, hier soir ?
02:55Bon, écoutez.
02:56Déjà, ce qu'on peut dire, assurément, c'est que Thomas Joly sait faire des beaux tableaux.
03:01C'est un artiste.
03:02Et ça, je ne remettrai jamais cette qualité en question et en cause.
03:06Il a fait de beaux tableaux.
03:08Il y avait du symbole.
03:09Il y avait de l'espoir, hier soir.
03:12Si je dois comparer les deux cérémonies, entre les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques,
03:17hier, on était dans de l'abstrait.
03:19Sur les JO, on était sur du concret.
03:22Et c'est peut-être le concret, moi, qui m'a manqué hier.
03:26Je pense aussi qu'on a un patrimoine culturel, une certaine richesse dans notre pays,
03:32que je n'ai pas vu vraiment s'exprimer hier soir.
03:36Je pense particulièrement à des figures, des figures emblématiques,
03:41qui ont rayonné à travers le monde.
03:43Alors, vous avez, pour dire à nos auditeurs, Anthony,
03:46vous avez donné un nom et on en a parlé ce matin.
03:49Et quand vous me l'avez dit, ça a fait l'effet d'une décharge dans ma tête.
03:52Je me suis dit, mais oui, mais ce n'est pas possible.
03:54Il y a une personne qui manquait.
03:56Oui, il manquait Gilbert Montagné.
03:59Il manquait Grand Corps Malade.
04:02Bien sûr.
04:03Il manquait Mimimati.
04:04Enfin, en tout cas, c'est mieux de mettre dans l'expression de la diversité dans son ensemble.
04:08Moi, c'est ces personnes-là qui m'ont manqué hier.
04:12Donc, je n'ai pas un sentiment de déception.
04:14J'ai un sentiment d'inachevé.
04:16Ça, c'est mon premier sentiment et mon premier regret sur cette cérémonie.
04:20Après, c'était très beau.
04:21Je salue les artistes.
04:22Je salue les volontaires.
04:23Je salue aussi les athlètes qui étaient au cœur même de ce dispositif.
04:26Après, ce que je disais aussi ce midi, c'est que je n'étais pas bien positionné.
04:31J'étais Place de la Concorde, assis.
04:33Or, j'aurais peut-être voulu être davantage au contact auprès des athlètes,
04:37auprès de mes camarades, sur les Champs-Elysées.
04:39Et ça, ça aurait été super.
04:41Alors, Anthony, il y a quand même un autre truc que vous m'avez dit,
04:44que je vais me permettre de répéter aux auditeurs.
04:46C'est que vous dites que l'image donnée n'est pas la bonne,
04:49puisque ces histoires de super-héros, etc.,
04:51ce n'est pas du tout assez normalisant.
04:53Ce n'est pas le bon message.
04:54Le sujet des déshandicapés doit être traité comme celui des personnes valides.
04:57Parce qu'ils ne sont pas que handicapés.
04:59Ils sont aussi consommateurs, touristes,
05:01et ils ont aussi un plus fort pouvoir d'achat.
05:03Bref, ce sont des gens qui comptent dans la société.
05:05Ce sont des gens qui comptent dans la société
05:07et qui ont besoin que nous les affichions comme tels.
05:10Donc, pas trop insister sur le côté inspirationnel,
05:13mais davantage sur des sportifs.
05:16Nous compterait de la performance.
05:18Oui, exactement.
05:19Qu'on les affiche sous le prisme de la performance.
05:21Et il y a un autre point, en tout cas, que je regrette.
05:25C'est peut-être les mots mal choisis, probablement, de Tony Estanguet.
05:29Il a parlé de révolution paralympique et de révolution douce.
05:34Par essence, la révolution, en plus sur place de la Concorde,
05:37ce n'est pas très doux.
05:38Et puis, révolution, si on prend le premier sens de ce que cela veut dire,
05:42c'est faire un tour sur soi-même.
05:44J'espère que ce n'était pas l'intention de faire un tour sur soi-même.
05:47Vous ne jouez pas un petit peu sur les mots, Anthony ?
05:49Non, pas du tout.
05:50Il aime bien faire ça, Anthony.
05:53Bon, Pierre Denisiot, justement.
05:56C'est vrai ce que dit Anthony.
05:59C'était, à mon avis, ce qui avait été magnifique pour la cérémonie des Jeux Olympiques.
06:05D'avoir ne serait-ce que Céline Dion, etc., Lady Gaga.
06:10Là, on a l'impression que tous ces artistes dont il nous a parlé n'étaient pas là.
06:15C'est comme s'il y avait une vocation de traiter l'aspect symbolique moderne
06:20et pas du tout l'aspect traditionnel, finalement.
06:23Je n'ai pas l'impression qu'on ait eu une cérémonie low-cost.
06:26Parce qu'on n'a pas eu Céline Dion ou parce qu'on n'a pas eu d'autres artistes.
06:30L'esprit paralympique, c'est un esprit différent des Olympiques.
06:33Et donc, il ne fallait pas essayer de recopier la cérémonie des Jeux Olympiques.
06:37Peut-être que les vrais stars, ce sont les athlètes, ce sont les sportifs.
06:41C'était eux qui devaient être mis au centre.
06:44C'est quelque chose de plus sobre, le paralympisme.
06:47C'est un petit truc en plus, pour le coup.
06:50C'est un supplément d'âme.
06:52En même temps, c'était obligé qu'on constate la fameuse comparaison en plein nez.
06:56Oui, comparaison n'est pas raison.
06:58Vraiment, l'esprit paralympique...
07:00Vous savez, on me dit souvent, mais pourquoi on ne met pas les Jeux Olympiques en même temps que les paralympiques ?
07:03Il y a beaucoup de monde qui m'interroge sur le sujet.
07:06Tout simplement parce que ce n'est pas la même chose.
07:08Parce qu'on veut garder la spécificité de l'esprit paralympique.
07:11Donc la cérémonie, c'est vrai, elle était différente.
07:13Et les stars, c'étaient les athlètes.
07:16Anthony, d'accord ?
07:18Ou pas, quand même, un petit peu ?
07:20Oui, oui, oui.
07:22Anthony, le micro...
07:24Il y a notre réalisateur qui vient se demander.
07:26Je pense que vous avez appuyé sur le micro.
07:28Allez-y, Anthony.
07:29C'est bon, on m'entend ?
07:30C'est bon, parfait, on est bien.
07:32Oui, oui, évidemment, je ne peux pas ne pas être d'accord avec Pierre.
07:36Mais voilà, moi j'ai toujours ce sentiment d'inachevé.
07:40Et puis j'aurais voulu peut-être avoir Stevie Wonder, Ray Charles.
07:45Il est peut-être occupé, mais...
07:47Oui, il n'est pas tout à fait là, surtout.
07:49Juste d'ailleurs, une question qui vous est très personnelle,
07:53puisque je le rappelle, vous êtes non-voyant.
07:55Est-ce que tout a été fait, puisque vous étiez à la cérémonie d'ouverture,
08:00pour que justement, les non-voyants puissent ressentir au maximum ?
08:05Ressentir, assurément, puisqu'il y avait quand même un sound-system assez impressionnant,
08:11et Pierre peut en témoigner.
08:12Maintenant, dans les gradins, oui, on avait un système d'audiodescription disponible.
08:19Et puis, on avait des volontaires qui étaient là,
08:22que je salue et que je remercie une fois encore.
08:25Qui ont dansé pendant 3-4 heures.
08:28Oui, mais il y en avait pendant ce temps d'autres,
08:31qui malheureusement ne pouvaient pas voir la cérémonie,
08:33parce qu'ils étaient bien trop occupés à essayer d'orienter les gens,
08:36et les accompagner le mieux possible.
08:38Bon, c'est mitigé tout ça, mais quand même.
08:41Si on voit dans le global, Anthony, c'est quand même un événement
08:45qui donne une belle image du pays, des disciplines paralympiques,
08:50et c'est un événement inclusif.
08:52Mais oui, c'est juste que j'aimerais qu'on se détache un petit peu,
08:55je pense qu'on a la maturité aujourd'hui pour, dans notre pays,
08:58de ce regard paternaliste et bienveillant.
09:01Pierre Denisiot, on a déjà deux médailles, parce que parlons-en, Judith !
09:05On a déjà une médaille d'or en natation, une médaille d'argent en paracyclisme.
09:09Non, oui, pardon, c'est ça.
09:11Monsieur, monsieur, sur le cyclisme !
09:13Anthony, par moi, sur le cyclisme !
09:15Je suis facile, je suis facile.
09:17Pierre Denisiot, ça doit être aussi ça, le cœur de la fête,
09:21la réussite de nos athlètes.
09:23Oui, on l'a dit tout à l'heure, il faut qu'on ne se focalise pas
09:26autour du handicap et qu'on regarde les athlètes,
09:28qu'on regarde leur performance.
09:30Et ça, pour le coup, Tony Estanguet l'a très bien dit,
09:32on va être comme des gosses devant la télé ou dans les gradins,
09:35on va être comme des coachs sur la dernière minute.
09:37Enfin, voilà, c'était la substance de son discours.
09:40Maintenant, on regarde les performances.
09:42Et je vous assure que moi, j'ai déjà amené des enfants, des écoles,
09:46aller voir des épreuves, où ils se demandent,
09:48mais qu'est-ce que c'est que ce truc, la boccia ?
09:50Qu'est-ce qu'on va aller voir ça ?
09:52Franchement, on va aller voir des handicapés, c'est un peu la kermesse.
09:54Pas du tout, c'est une vraie compétition sportive.
09:56C'est des lions, quoi !
09:58Comme des supporters, comme si on était face à des athlètes ordinaires.
10:02Moi, à titre personnel, Judith, je fais juste en 10 secondes,
10:05mais j'ai eu le plaisir de commenter pour une chaîne de télévision
10:08les championnats du monde par athlétisme l'année dernière.
10:11Et quand j'ai découvert l'exercice du saut en longueur non voyant,
10:17j'ai trouvé ça magnifique, puisque vous savez,
10:19les fameux impacts sur le sol, la course,
10:22ils sont guidés par les cris.
10:24Et puis le moment de la planche aussi, pour sauter,
10:26j'ai trouvé ça magnifique.
10:28Tout ça pour dire que le sport paralympique
10:30offre des émotions encore différentes,
10:33et parfois supérieures,
10:35aux disciplines comparables chez les valides.
10:38Donc n'hésitez pas à y aller.
10:40Oui, et puis pour rebondir sur ce que vous dites,
10:43moi j'étais partie aux Jeux Paralympiques d'hiver à Pyeongchang,
10:46et j'étais avec une délégation qui n'arrêtait pas de parler
10:49du handicap et de la fragilité, etc.
10:51Et on allait voir des épreuves de descente à ski
10:53avec des mecs malvoyants,
10:55des athlètes qui descendent à plus de 90 kmh
10:58et qui font les ballons, et c'est fini.
11:00Je n'ai plus entendu parler de fragilité
11:02pendant tout le reste du séjour.
11:04Eh bien, pour ça, c'était pour les points positifs.
11:06Chers auditeurs, vous restez avec nous.
11:08Le sujet de jour, c'est les Jeux Paralympiques,
11:10la mobilité, l'accessibilité aussi en Ile-de-France,
11:13bien évidemment, puisque ce sont les vraies voies
11:15qui font rouler la France. A tout de suite.
11:17Sud Radio, c'est vous qui donnez le temps.
11:20Pourquoi est-ce que vous aimez Sud Radio, Yamina ?
11:22Parce qu'il y a une liberté de temps,
11:24parce qu'on donne la parole à ceux
11:26qui n'ont pas l'habitude de la prendre.
11:28Il y a toutes les opinions qui s'expriment.
11:30Sud Radio, parlons vrai.
11:32Les vraies voies Sud Radio,
11:3417h20, Frédéric Brindel, Judith Beller.
11:37Et c'est la suite de notre débat,
11:40surtout de cet échange
11:42autour des Jeux Paralympiques
11:44et de ce que ça provoque.
11:46On va passer un petit peu
11:48sur ce qui se passe sur la mobilité
11:50et l'accessibilité. On va parler surtout
11:52en Ile-de-France pour l'instant,
11:54sur le métro pour tous, il y a une actualité.
11:56On va rappeler nos invités d'abord, Frédéric.
11:58Bien sûr, Anthony Martin-Smith.
12:00Je l'ai mal descendu, cher Anthony.
12:03Je vous en prie, Frédéric Brindel.
12:05On me l'a fait souvent aussi, celle-là.
12:08Je rappelle, vous êtes judoka paralympique,
12:10double médaillé mondial d'ailleurs,
12:12et puis entrepreneur et journaliste.
12:14La preuve, nous avons le plaisir
12:16de vous écouter chaque midi
12:18sur Sud Radio en ce moment.
12:19Et puis nous sommes aussi avec Pierre Denisiot,
12:21vice-président du Conseil Régional d'Ile-de-France
12:23spécialisé dans le handicap et la mobilité.
12:25Vous êtes aussi maire adjoint de Boulogne-Biancourt.
12:28Je voulais parler d'une actualité
12:30qui est toute fraîche.
12:32C'est cette fameuse histoire
12:34du métro pour tous.
12:36Le métro pour tous,
12:38le but c'est de rendre 100%
12:40du réseau accessible aux personnes
12:42qui souffrent de handicap.
12:44Valérie Pécresse sollicite l'État,
12:46la ville de Paris, pour trouver 15 à 20 milliards d'euros
12:48en disant que ce projet peut devenir
12:50le grand projet de la décennie
12:52pour rendre aussi le métro historique
12:54accessible.
12:56Elle a expliqué qu'elle était prête
12:58à boucler ce plan de financement
13:00en faisant trois parts égales,
13:02une pour la région Ile-de-France,
13:04une part pour l'État et une pour la ville de Paris.
13:06Ce à quoi la maire de Paris,
13:08dans l'équipe, a répondu
13:10que ce n'est pas son affaire,
13:12ce n'est pas notre affaire,
13:14Paris finance déjà Ile-de-France Mobilité,
13:16on n'a pas à financer en plus le métro.
13:18Il y a eu une réponse,
13:20je vous donne la parole, de Union Capitale,
13:22qui est le premier groupe d'opposition municipale
13:24à Anne Hidalgo, au Conseil de Paris,
13:26depuis juillet 2024,
13:28qui a été créé par Geoffroy Boulard,
13:30Agnès Evren, qui sont du LR,
13:32et Pierre-Yves Bournazel, qui est d'Horizon,
13:34et qui disent que c'est absolument
13:36scandaleux,
13:38et surtout qu'ils disent
13:40pour justifier sa non-participation au projet,
13:42Anne Hidalgo utilise un seul argument,
13:44le refus d'augmenter les impôts,
13:46alors qu'elle a décidé une augmentation inédite
13:48de plus de 50% ?
13:50On a envie de vous entendre sur ce sujet.
13:52Alors, puisque
13:54l'actualité, ce sont les jeux,
13:56on a travaillé particulièrement au niveau du
13:58Conseil Régional et d'Ile-de-France Mobilité,
14:00qui est l'organe
14:02qui organise les transports en Ile-de-France,
14:04sur l'accessibilité des transports, et ça depuis 8 ans.
14:06Voilà, ça fait 8 ans
14:08que l'on travaille sur les questions de l'accessibilité,
14:10depuis 2016, puisqu'on a été élus
14:12fin 2015, on a lancé un grand
14:14plan, 2 milliards d'euros,
14:16et on est arrivé à un résultat
14:18très satisfaisant, en surface,
14:20maintenant on a 95% du trafic voyageur
14:22en Ile-de-France, qui passe par des stations accessibles.
14:24Donc on a multiplié par 5
14:26l'accessibilité
14:28du réseau de surface, des tramways,
14:30des lignes de bus, et on nous compare
14:32souvent à Londres. Le réseau,
14:34il est accessible à 56%, en Ile-de-France,
14:36on est au même niveau.
14:38On peut nous comparer à Londres, il n'y a aucun souci.
14:40Mais, il reste un point noir,
14:42c'est l'accessibilité du métro.
14:44Et là, je comprends,
14:46enfin, je comprends, non, j'ai du mal à comprendre.
14:48On l'a évoqué tout à l'heure, des architectes
14:50du patrimoine, en fait, qui font vétos.
14:52Déjà, revenir sur l'intervention de Mme
14:54Hidalgo, on n'est pas en train de parler
14:56de rajouter
14:582 arrêts de bus à la ligne 123.
15:00On est en train de parler du chantier du siècle,
15:02on est en train de parler
15:04d'un des plus grands chantiers de France, de plusieurs
15:06milliards d'euros, c'est-à-dire quelque chose
15:08qui est comparable au Grand Paris Express,
15:10qui va arriver à l'horizon 2030.
15:12Hôtez-nous d'un doute, parce que
15:14tout ce qui concerne l'intérieur
15:16de Paris, et notamment
15:18ce qui est estampillé RATP,
15:20dépend de Paris, et ce qui est
15:22SNCF, dépend de l'Île-de-France.
15:24Donc, finalement,
15:26on comprend qu'Anne Hidalgo
15:28dise que c'est de notre ressort. En fait,
15:30on ne sait jamais de qui est de le ressort,
15:32et tout s'arrête.
15:35L'organisation, c'est l'Île-de-France
15:37Mobilité, qui commande un service
15:39de transport, et qu'il attribue à des opérateurs
15:41la SNCF, la RATP.
15:43Néanmoins...
15:44Ça part de vous, donc ?
15:45Ça part de nous, exactement.
15:47Néanmoins, quand on parle métro, on parle de Paris.
15:49La plupart, la grande majorité des stations,
15:51elles concernent Paris. Et donc, on ne peut pas, comme Ponce-Pilate,
15:53s'en laver les mains, et dire,
15:55comme j'ai vu hier dans l'article
15:57de Mme Hidalgo, que ce n'est pas son affaire.
15:59Évidemment que c'est en premier lieu
16:01son affaire, et c'est celui de l'État.
16:03En début de semaine, j'ai même entendu la
16:05maire adjointe en charge du handicap,
16:07de Paris,
16:09qui disait que c'était une question
16:11prématurée. Le métro, il a 124 ans.
16:13On va peut-être pouvoir mettre le sujet
16:15sur la table, quand même. Je n'ai pas l'impression
16:17que ce soit prématuré.
16:19Absolument.
16:21Juste, une question. Est-ce que ce n'est pas un problème aussi
16:23de personnalité ? C'est-à-dire qu'elles ne s'entendent pas très bien,
16:25Hidalgo et Valérie Pécresse ?
16:27Non, ce n'est pas un problème de personnalité, parce qu'on a pu
16:29démontrer...
16:30Parce que ce n'est pas plus facile de négocier avec quelqu'un qui en s'entend, quoi.
16:32On a pu démontrer, pendant les Jeux Olympiques
16:34et les Jeux Paralympiques, qu'on savait travailler ensemble.
16:36Je rappelle que le Président de la République,
16:38Emmanuel Macron, Valérie Pécresse
16:40et Anne Hidalgo, qui étaient tous les
16:42trois candidats à l'élection présidentielle,
16:44malgré tout, ont travaillé
16:46main dans la main pour réussir ces Jeux
16:48Olympiques et Paralympiques. Et j'ai plutôt l'impression
16:50que c'était réussi. Ça continue,
16:52et on va réussir les Jeux Paralympiques.
16:54Ils peuvent bosser ensemble. Et c'est le message que je dis à Anne Hidalgo,
16:56c'est ce qu'on lui dit
16:58lorsqu'elle
17:00balaye d'un revers de main
17:02cette main tendue sur l'accessibilité
17:04du métro, c'est « Voyez ce qu'on peut
17:06faire quand on travaille ensemble ». Là,
17:08on est sur un sujet qui ne concerne pas seulement
17:10les Parisiens en situation de handicap.
17:12On est en train de parler d'une population
17:14qui vieillit également, de touristes,
17:16de familles qui ont envie de prendre le métro en poussette.
17:18Il faut changer de dogme, et il faut
17:20qu'elle accepte de revoir ses priorités politiques
17:22et de rejoindre ce plan
17:24en métro. Ça, c'est le cas
17:26francilien-parisien. Parlons de
17:28l'ensemble de cette accessibilité
17:30au 0826-300-300.
17:32Laurent de Valence est
17:34avec nous. Vous êtes en situation de
17:36handicap. Vous circulez en
17:38fauteuil roulant. C'est quoi
17:40typiquement, Laurent, le genre
17:42de problème lorsque vous prenez
17:44les transports en commun que vous avez ?
17:46Eh bien, écoutez,
17:48d'abord, bonsoir
17:50à tout le monde.
17:52Qu'est-ce qu'on a comme
17:54difficultés ? C'est très facile.
17:56Alors, votre
17:58invité
18:00du Conseil
18:02Régional d'Île-de-France, Pierre Denisiot.
18:04Alors, à raison,
18:06en disant qu'il est vrai qu'il a mis
18:08des bus qui sont tout neufs
18:10sur Paris, que
18:12le problème qu'on a, et ça fait
18:14des années qu'on le réclame,
18:16c'est de réparer
18:18les rampes. Parce que ces rampes,
18:20quand elles ne marchent pas,
18:22malheureusement, on laisse
18:24sur le trottoir et tout le monde s'en fout.
18:26Les rampes des bus, c'est ça ?
18:28Oui.
18:30Et en fait, ça, c'est le chauffeur
18:32du bus qui active ?
18:34Oui.
18:36À l'arrière du bus,
18:38il y a une rampe qui,
18:40quand vous demandez au chauffeur,
18:42appuie sur un bouton,
18:44la rampe se met en place,
18:46la porte s'ouvre,
18:48et la personne à mobilité réduite
18:50qui est en fauteuil roulant peut monter.
18:52Sauf que,
18:54des fois, les rampes ne marchent pas.
18:56Et on ne sait pas pourquoi.
18:58Alors que ces bus
19:00ont coûté je ne sais pas combien
19:02de millions d'euros,
19:04et on nous dit, ah ben non,
19:06les rampes ne marchent pas.
19:08Laurent, vous avez dit autre chose,
19:10vous avez dit qu'il y a
19:12quand même moins de 50% des gares ferroviaires
19:14en France qui étaient accessibles en 2020.
19:16Et vous dites, alors là,
19:18vous n'êtes pas content de Mme Pécresse,
19:20on en est toujours au même point, les promesses non tenues
19:22de Mme Pécresse d'ici 2025.
19:24Mais quand vous entendez
19:26que, du coup,
19:28quand Mme Pécresse propose un plan
19:30pour le métro, il est refusé par Mme Hidalgo.
19:32J'y crois pas, c'est du blabla.
19:34C'est du blabla. Faut arrêter.
19:36Faut qu'on nous arrête
19:38de raconter des bêtises. Déjà,
19:40ils n'arrivent même pas à réparer des rampes.
19:42On fait des signalements
19:44inconsidérables auprès
19:46de Transdev, auprès
19:48de la RAPP,
19:50ils ne tiennent compte de rien.
19:52Pierre Denizio voulait répondre.
19:54On ne peut pas dire que rien n'a été fait
19:56dans le sens où, avec les 2 milliards
19:58d'euros qu'on a mis sur la table depuis 8 ans,
20:00on est passé à 240 gares
20:02RER et trains régionaux accessibles.
20:04C'est pas vrai.
20:06C'est pas vrai.
20:08Laurent, on vous a entendu, on vous remercie.
20:10Moi, je connais...
20:12Vous voyez, vous dites là
20:14on vous a entendu, ça veut dire qu'on s'en... Vous voulez couper tout court ?
20:16Non, non, pas du tout. Il était en train de vous répondre,
20:18Charles Laurent, Pierre Denizio.
20:20Donc, il faut le laisser parler.
20:22Il peut nous répondre, mais je sais que ce qu'il dit, c'est pas vrai.
20:24C'est du blabla. Moi, j'ai fait
20:26des études...
20:28Merci beaucoup, Laurent.
20:30On vous remercie pour votre témoignage.
20:32Pierre Denizio, allez-y.
20:34Oui, on a fait énormément
20:36sur les questions d'accessibilité.
20:38C'est, là aussi, un des plus
20:40grands chantiers de France, la mise en accessibilité
20:42des gares en Ile-de-France,
20:44qui a été réalisée. C'est les 2 milliards
20:46d'euros, mais c'est aussi une ingénierie
20:48de dingue de travailler sur un réseau
20:50qui fait 10 millions de trajets par jour,
20:52en essayant de limiter
20:54les conséquences pour les usagers
20:56du quotidien, qui vont au boulot, qui n'ont rien demandé,
20:58eux, et qui, a priori,
21:00n'ont pas besoin d'ascenseur. Donc, ça a été un très
21:02gros travail, une grosse ingénierie, et je suis
21:04très satisfait du résultat. On va continuer
21:06de travailler sur le sujet. Tout n'est pas parfait.
21:08On a le sujet de la maintenance. Ça, pour le coup,
21:10votre auditeur a raison sur ce sujet.
21:12On doit être plus exigeants avec nos opérateurs.
21:14Chaque fois, il y a des soucis.
21:16C'est vrai aussi, quoi, et des problèmes
21:18de circulation, etc. Donc, on peut aussi
21:20comprendre la réaction de notre auditeur,
21:22évidemment. C'est un sujet.
21:24Allez, vous restez avec nous, parce qu'on va parler aussi
21:26d'un sujet pas très sympathique,
21:28mais important, la discrimination
21:30des personnes en situation de handicap en France.
21:32C'est la première population discriminée
21:34de France. A tout de suite.
21:36Sud Radio. Parlons vrai.
21:38Parlons vrai. Sud Radio. Parlons vrai.
21:40Les vraies voix Sud Radio, 17h,
21:4220h, Frédéric Brindel,
21:44Judith Beller. Et on fait un gros focus
21:46sur les Paralympiques ce soir,
21:48mais aussi sur les personnes en situation de handicap
21:50dans notre pays.
21:52À savoir, ils sont la première
21:54population discriminée de France.
21:56Pour en parler, nos invités en studio.
21:58Oui, et qui en connaissent un rayon.
22:00Anthony Martins-Myth,
22:02judoka paralympique,
22:04double médaillé mondial, entrepreneur
22:06et journaliste, et puis Pierre Denizio,
22:08vice-président du Conseil Régional
22:10d'Île-de-France Handicap et Mobilité.
22:12Vous êtes également maire adjoint de la ville
22:14de Boulogne-Biancourt.
22:16Quelques chiffres pour commencer
22:18cet échange. Sur le taux de chômage,
22:20par exemple, Anthony,
22:22le taux de chômage des personnes en situation de handicap,
22:24en 2021, il était de 14%.
22:26Par exemple, soit deux fois plus
22:28élevé que celui de la population générale,
22:30qui est de 8%, sans compter le taux
22:32d'emploi, la scolarisation, etc.
22:34Est-ce que ça bouge ? Est-ce qu'il y a des vrais progrès ?
22:36Ça bouge.
22:38Oui, ça bouge. Il y a
22:40plusieurs choses qui sont mises en place par le gouvernement
22:42actuel, mais aussi par les précédents.
22:44On ne peut pas enlever un moitié vide.
22:46Ça, c'est clair et net.
22:48Après, 14%, c'est déjà un chiffre
22:50qui est énorme. Il faut tenir compte
22:52aussi du fait que ce chiffre-là
22:54ne concerne que les personnes
22:56qui sont en situation
22:58dite active. Et donc,
23:00il y a beaucoup d'autres personnes
23:02qui ne sont pas dans le scope, qui ne sont pas dans le radar
23:04parce qu'elles ne sont pas
23:06employables, ou en tout cas,
23:08ne pensent être inemployables
23:10du fait du rejet qu'elles peuvent ressentir
23:12et qu'on peut comprendre par la société
23:14et les entreprises qui, par moment,
23:16ou les organisations publiques, ne savent pas
23:18comment faire aussi pour embaucher.
23:20C'est comme ça que vous
23:22vous identifiez
23:24cette notion de rejet ? Parce que
23:26ce n'est pas un rejet méchant,
23:28pardonnez-moi, entre guillemets,
23:30mais c'est un rejet de méconnaissance
23:32plus ? Il y a un rejet de méconnaissance,
23:34évidemment. Après, la méchanceté,
23:36elle peut toujours exister, et j'en serais
23:38pas juge, mais inévitablement,
23:40quand vous vous retrouvez confronté à une
23:42candidate ou un candidat en situation de handicap
23:44et que vous n'avez jamais été confronté à la question
23:46que vous ne savez même pas auprès de quel
23:48organisme vous pouvez vous tourner
23:50pour employer cette personne-là,
23:52bah oui, c'est difficile.
23:54Et donc, par facilité, par convenance,
23:56vous allez plutôt choisir un profil équivalent
23:58sans handicap.
24:00Alors, il y en a qui souffrent tout particulièrement,
24:02Pierre Denisieux, ce sont les enfants.
24:04Puisqu'en 2020,
24:06alors c'est des chiffres qui datent un peu, mais bon, c'est important
24:08de le savoir quand même, environ 20% des enfants
24:10en situation de handicap étaient scolarisés dans
24:12des établissements spécialisés,
24:14et près de 400 000 élèves en situation
24:16de handicap étaient inscrits dans un milieu ordinaire.
24:18Mais on sait que l'accompagnement est de plus en plus difficile,
24:20il y a de moins en moins de personnel,
24:22et ce sont les enfants qui sont directement impactés.
24:24La société
24:26a créé des discriminations parce que
24:28pendant longtemps,
24:30ça a été deux mondes parallèles,
24:32c'est-à-dire qu'il y avait les personnes en situation de handicap
24:34d'un côté, avec leur école, avec leur centre,
24:36avec des villes pas accessibles,
24:38qui ne sortaient pas,
24:40et puis le monde des valides. C'était vraiment une dichotomie
24:42importante, je pense, qui a
24:44créé ce manque de sensibilité
24:46de l'ensemble de la population au handicap.
24:48Les choses évoluent,
24:50effectivement, heureusement,
24:52l'école inclusive s'ajoute,
24:54c'est important, puisque
24:56aujourd'hui, quand on a
24:58un gamin qui a un camarade en situation
25:00de handicap, demain, ça sera
25:02un DRH qui n'aura pas peur d'employer une personne handicapée,
25:04peut-être même que ce sera le gamin handicapé qui sera DRH
25:06et qui n'aura pas peur d'employer quelqu'un de valide.
25:08Ou d'ordinaire, en tout cas.
25:10Donc,
25:12l'école, c'est la mère des batailles.
25:14Et ça, les gouvernements le disent,
25:16mais ne le font pas. Les accompagnements
25:18à la vie scolaire, c'est central.
25:20Bien sûr qu'il y a un pourcentage,
25:22une proportion d'enfants
25:24qui ne doivent pas aller
25:26à l'école ordinaire parce que l'inclusion à tout prix,
25:28c'est maltraitant, parce qu'ils ont besoin d'intervenants
25:30spécifiques, de paramédicaux pour pouvoir
25:32exprimer leur plus grand potentiel.
25:34Mais la majorité des enfants,
25:36ils ont vocation à aller à l'école de la République,
25:38à l'école de tout le monde, et d'être confrontés.
25:40Et c'est comme ça qu'on va transformer la société.
25:42Les paralympiques, j'espère, vont la transformer.
25:44Mais l'école,
25:46vraiment pour tous, c'est ça qui va changer
25:48la société. Alors, l'enjeu aussi de ces paralympiques,
25:50c'est de découvrir différents
25:52handicaps. Et il y a donc différentes
25:54catégories et différentes approches.
25:56C'est le point central
25:58que vient de soulever Judith sur l'école.
26:00Comment on fait ?
26:02On imagine que le handicap physique
26:04n'est pas du tout rédhibitoire.
26:06En tout cas, le handicap mental
26:08peut l'être. Est-ce que
26:10aussi, cette notion de
26:12centre adapté qui existe,
26:14il y a les IME, etc.,
26:16comment, déjà,
26:18Anthony, vous acceptez
26:20cette idée ? Parce qu'on est inclusif,
26:22mais jusqu'à un certain point,
26:24c'est peut-être aussi réaliste.
26:26Je pose la question. Déjà, il faut rappeler
26:28à ceux qui nous écoutent
26:30ce que c'est que l'inclusion.
26:32L'inclusion, c'est l'idée que la société
26:34fait si bien les choses
26:36que ses citoyens
26:38se sentent complètement considérés
26:40et peuvent vivre la même
26:42citoyenneté que leurs voisines
26:44ou leurs voisins.
26:46Ça, c'est sur le papier. Et après,
26:48vous avez de l'autre côté,
26:50ce qui coince,
26:52les petits grains de sable,
26:54et là, ça crée de l'exclusion.
26:56Qu'est-ce qu'on peut mettre en place
26:58pour qu'on ait une inclusivité parfaite ?
27:00Par moment,
27:02c'est
27:04des tissus sur le
27:06plan local, territorial, adaptés
27:08avec des institutions spécialisées.
27:10De mon point de vue, on ne peut pas y en échapper.
27:12Parce que vous avez
27:14des situations qui sont
27:16très difficiles,
27:18tant pour les familles que même pour les professionnels
27:20qui vivent dans des circonstances
27:22professionnelles
27:24complexes.
27:26Eh bien, si on
27:28n'a pas ces institutions, on les met où ?
27:30Nos personnes
27:32en situation de handicap qui ont
27:34un besoin très particulier
27:36d'accompagnement. Ça ne veut pas dire
27:38qu'elles ne sont bonnes à rien ces personnes, bien au contraire.
27:40Mais c'est juste qu'elles ont
27:42besoin d'un petit truc en plus
27:44et d'aller à leur rythme.
27:46Et ce n'est pas un jure
27:48que de dire qu'elles ont
27:50besoin d'aller à leur rythme.
27:52Et par exemple, pour votre handicap, Anthony,
27:54il y a l'apprentissage du braille, par exemple.
27:56Bien sûr. Et moi, le premier,
27:58j'ai dû, dans ma scolarité,
28:00être accompagné par
28:02une institution spécialisée qui
28:04me suivait sur le plan périscolaire.
28:06Dans ma scolarité
28:08qui était en milieu dit ordinaire,
28:10avec des enfants voyants,
28:12pour autant, j'avais des temps supplémentaires
28:14qui me permettaient de travailler
28:16sur l'apprentissage du braille, l'apprentissage de la vie
28:18quotidienne, l'apprentissage
28:20du déplacement en totale autonomie
28:22et en sécurité. Et donc, si je n'avais
28:24pas eu cette institution, je ne serais probablement
28:26pas l'homme que je peux être aujourd'hui
28:28et le papa d'une petite fille de 5 ans.
28:30Bravo, c'est mignon tout ça.
28:32Pierre Denizio,
28:34pour revenir
28:36un petit peu sur
28:38les transports en fait,
28:40il y a moins de 50% des gares févroviaires en France
28:42qui sont accessibles aux personnes
28:44à mobilité réduite, ça c'était en 2020
28:46donc on espère que ça va augmenter un petit peu quand même
28:48mais il y a encore beaucoup de progrès
28:50à faire, pas que, on parlait du métro tout à l'heure
28:52mais en fait c'est global, c'est au national
28:54quoi. C'est au national,
28:56c'est la responsabilité des
28:58régions de travailler
29:00sur ces questions de transport, c'est aussi
29:02la responsabilité des collectivités,
29:04des villes, ça ne sert à rien d'avoir
29:06des stations accessibles,
29:08de trameaux et de bus, si la voirie, les trottoirs
29:10ne sont pas accessibles. Donc la mobilité
29:12c'est une chaîne de déplacement où tous les acteurs
29:14doivent être impliqués.
29:16Il faut tout refaire en fait, c'est ça.
29:18Quand on veut que la gare soit accessible,
29:20la rue doit le devenir, etc.
29:22Donc il faut tout repenser. On doit penser la mobilité
29:24dans son ensemble, et la mobilité elle est centrale
29:26parce qu'on peut développer toutes les politiques que l'on veut
29:28pour aller à l'école, pour l'insertion professionnelle,
29:30pour lutter contre le chômage des personnes
29:32handicapées. On peut parler accès au sport, au loisir,
29:34à la culture si on ne peut pas y aller,
29:36il n'y aura pas cette accessibilité
29:38qui est envisageable.
29:40Il y a un sentiment de discrimination
29:42dans les transports aussi ?
29:44Parce que le sentiment de discrimination,
29:46vous viens d'en parler, est très important.
29:48La discrimination elle est globale.
29:50Elle n'est pas uniquement
29:52dans les transports.
29:54Elle est aussi dans les transports.
29:56Elle est dans tous les domaines de la vie.
29:58Elle est dans le milieu professionnel.
30:00Moi je suis moi-même en situation de handicap.
30:02On est assez peu à faire de la politique
30:04en situation de handicap.
30:06On ressent
30:08des vraies discriminations
30:10sur la crédibilité qu'on peut avoir.
30:12Si je fais un déplacement
30:14avec une stagiaire ou un collaborateur,
30:16on va parler au stagiaire ou à la collaborateur.
30:18Parce qu'on imagine que quand on est de petite taille,
30:20on a un petit cerveau, on ressent
30:22ces discriminations et ce besoin
30:24de montrer sa crédibilité
30:26et sa capacité de travail
30:28autant qu'un politique ordinaire.
30:30Et ce qu'on a en politique, on l'a dans tous les domaines
30:32de la société. Donc il y a encore du boulot
30:34sur les discriminations liées au handicap.
30:36C'est le premier motif de saisine du défenseur des droits.
30:38Premier motif devant
30:40la couleur de peau, l'origine,
30:42la religion, l'orientation sexuelle.
30:4422% des discriminations.
30:46Anthony, il y a
30:48un exemple qu'on s'est donné,
30:50on en parle assez rapidement, mais en fait
30:52travailler sur l'inclusivité pour les personnes
30:54en situation de handicap, ça permet aussi aux
30:56dits valides, moi j'aime pas ce mot-là, on en a déjà
30:58parlé aussi, ça permet aux valides
31:00de par exemple avoir un ascenseur quand ils descendent
31:02en valise dans le métro. Donc en fait
31:04c'est important de mettre en place
31:06aussi cette mobilité pour que les gens
31:08qui ne sont pas en situation de handicap
31:10aient une vie qui soit améliorée
31:12finalement. Oui, c'est un peu le problème
31:14de notre société telle qu'elle est aujourd'hui.
31:16Nos infrastructures
31:18urbaines, c'est qu'elles ont été pensées
31:20pour des gens qui peuvent marcher, et des gens
31:22qui voient, et des gens qui n'ont
31:24pas nécessairement besoin d'entendre.
31:26Donc oui, on doit
31:28repenser complètement notre
31:30manière de concevoir nos infrastructures
31:32en prenant à chaque fois
31:34quel est le scénario
31:36le plus lourd
31:38à gérer.
31:40Lourd, ça veut pas dire
31:42que c'est
31:44grave. Lourd, ça veut juste dire
31:46que ça doit mobiliser des ressources
31:48qu'aujourd'hui je n'ai pas.
31:50Il faut dès la conception
31:52soit d'une nouvelle
31:54station, d'une
31:56nouvelle voie ou
31:58d'un arrêt de bus
32:00prendre en compte
32:02ces paramètres, et également lorsqu'on
32:04fait une rénovation. Il faut
32:06reprendre les bas à bas
32:08du handicap, parce que
32:10les handicaps, c'est exactement ce qui
32:12nous conduisent
32:14à réfléchir différemment. Si je suis
32:16capable de faire en sorte
32:18qu'une personne aveugle puisse s'orienter
32:20librement dans un espace,
32:22alors la personne complètement étourdite
32:24saura se
32:26diriger sans difficulté. On va faire
32:28une coupure. On n'a pas le temps.
32:30Je voudrais juste faire une énorme bise
32:32à la chienne qui vous guide.
32:34Elle est magnifique. On l'adore.
32:36Elle est trop sympa. Elle est fantastique.
32:38Allez, on revient tout de suite
32:40pour faire un point sur les entreprises qui s'engagent
32:42pour l'accessibilité. Il y en a une en tout
32:44particulier que vous allez découvrir.
32:46Sud Radio, votre intention
32:48est notre plus belle récompense.
32:50Vous faites du bien à tellement de personnes.
32:52Vous ne pouvez pas vous imaginer. C'est formidable.
32:54Il faut que cette édition dure très longtemps.
32:56Merci, merci Sud Radio.
33:06Et les vraies voix qui font rouler la France,
33:08dernière partie. On va parler des entreprises
33:10qui s'engagent pour l'accessibilité.
33:12Il y en a une en tout particulier
33:14que vous allez découvrir, même si vous la connaissez
33:16déjà. Mais avant ça, on vous rappelle nos invités
33:18tout de même. Mais oui, parce que c'est un spécial.
33:20On est parti de ces Jeux paralympiques
33:22et puis nous posons toutes ces questions
33:24d'inclusion, de problèmes
33:26liés au handicap. Anthony
33:28Martin-Smith est avec nous, judoka
33:30paralympique, double médaillé mondial
33:32et entrepreneur et journaliste.
33:34Et puis Pierre Denizio,
33:36qui est vice-président du Conseil Régional
33:38Île-de-France, chargé du handicap et de la
33:40mobilité, qui est maire adjoint également
33:42de Boulogne-Billancourt.
33:44Des cumulars, quoi.
33:46Et puis, justement, pour notre entreprise,
33:48on vous l'a dit,
33:50c'est Air France.
33:52Tout à fait, c'est Air France.
33:54On a le plaisir de recevoir un des fleurons
33:56de nos entreprises françaises,
33:58représentée par Florence Estra.
34:00Bonsoir, Florence Estra.
34:02Bonsoir à tous.
34:04Bonsoir et bienvenue.
34:06Alors, Florence, vous êtes directrice
34:08Paris 2024 pour Air France
34:10et vous êtes effectivement
34:12très engagée
34:14sur l'accessibilité
34:16pour les personnes à mobilité
34:18réduite, notamment à travers
34:20votre service d'assistance
34:22Saphir. Dites-nous en plus.
34:24Absolument. Alors,
34:26est-ce que vous m'entendez bien d'abord ?
34:28Tout va bien.
34:30Parfait. En effet,
34:32Saphir, c'est un service
34:34commercial qu'Air France a créé il y a
34:36plus de 20 ans. C'est un service
34:38qui est gratuit et qui est
34:40dédié aux clients
34:42en situation de handicap
34:44pour répondre au mieux à leurs besoins
34:46tout au long de leur
34:48voyage.
34:50Donc,
34:52de la réservation
34:54jusqu'à la
34:56fin de leur voyage.
34:58Donc, on a des
35:00conseillers Saphir qui sont
35:02spécialisés dans la prise en charge
35:04des différents handicaps
35:06et nos clients peuvent librement
35:08contacter ce service
35:10pour préparer au mieux leur voyage.
35:12Donc, c'est un service qui est
35:14très publicité par nos clients
35:16qui existe depuis 20 ans
35:18je l'ai dit et qui
35:20sert
35:22600 000 clients
35:24par an grâce
35:26à cette assistance spécifique.
35:28Ça veut dire donc que vous étiez prêt pour
35:30ce moment si important.
35:32Pour avoir couvert à titre
35:34personnel en tant que journaliste
35:36les Jeux Olympiques, quand on arrive
35:38aux Jeux Olympiques, le premier accueil
35:40c'est à l'aéroport et c'est tellement particulier.
35:42Il y a les accréditations et dans ces jeux
35:44paralympiques, vous qui en étiez
35:46responsable, vous avez accueilli
35:48toutes ces délégations, 170
35:50pratiquement du monde entier.
35:52Message bien
35:54passé, je peux vous l'assurer, ça a
35:56fonctionné. Vous en êtes fière.
35:58Très bien, merci, je suis
36:00ravie de l'entendre. Oui, ça a
36:02fonctionné, nous étions
36:04prêts, on a le service Saphir dont j'ai
36:06parlé mais c'est aussi
36:08un défi je dirais
36:10qu'on prépare depuis
36:12de nombreux mois avec l'ensemble
36:14des équipes opérationnelles d'Air France
36:16et de Paris Aéroport.
36:18En effet, on a transporté beaucoup
36:20de délégations paralympiques
36:22à l'occasion
36:24des Jeux de Paris 2024
36:26qui viennent du monde entier.
36:28Je peux citer le Brésil par exemple.
36:30On a transporté
36:32beaucoup de para-athlètes brésiliens
36:34des Etats-Unis,
36:36de Chine, de République Tchèque
36:38aussi. On a transporté
36:40de nombreux clients
36:42et tout s'est bien passé.
36:44On est ravis bien évidemment d'accueillir
36:46ces clients du monde entier à Paris.
36:48Et justement
36:50ce qui est intéressant dans
36:52Saphir c'est que, pour reprendre un petit peu,
36:54rentrer un peu au cœur de ce que vous faites, c'est que
36:56vous prenez, vous vous proposez
36:58aux personnes aussi
37:00cette assistance nécessaire à leur mobilité
37:02mais aussi par exemple chaque membre de l'équipe
37:04a été formé par un médecin spécialiste
37:06donc ça veut dire qu'en cas de problème
37:08ils sont accompagnés vraiment en totalité.
37:10Absolument.
37:12C'est vraiment un service
37:14spécifique
37:16avec des conseillers
37:18relations clients qui sont formés
37:20à l'approche du handicap
37:22par des médecins spécialistes
37:24et qui sont vraiment
37:26dédiés en fait à ce
37:28service pour nos clients
37:30en situation de handicap. C'est un service
37:32qui est disponible en France
37:34et dans 20 pays à travers le monde.
37:36Bon, avec nous donc en plateau
37:38également Pierre Denisiot, je le rappelle, vice-président
37:40du conseil régional Ile-de-France chargé du handicap
37:42et de la mobilité. On a parlé de
37:44ces modes de transport. Est-ce que
37:46finalement ce mode
37:48l'avion n'est pas
37:50le plus
37:52organisé pour
37:54ces gens qui sont victimes d'un handicap
37:56pour se déplacer aujourd'hui dans notre société ?
37:58Il y a des efforts
38:00considérables qui ont été faits dans le domaine aérien
38:02sur l'accessibilité
38:04et sur
38:06l'organisation des aéroports aussi.
38:08Je pense que ça va être, vous savez, l'héritage
38:10immatériel de ces Jeux Olympiques et Paralympiques
38:12à Paris et en Ile-de-France.
38:14Il y a l'héritage matériel, je ne vous refais pas
38:16l'affiche sur les 2 milliards
38:18d'euros etc. et les gares, mais
38:20l'héritage immatériel, c'est-à-dire que les équipes
38:22les opérateurs de transport
38:24étaient très focalisés
38:26sur le voyageur
38:28en fauteuil roulant. Et finalement
38:30préparer les Jeux et l'accessibilité
38:32des transports en commun, de tous les types
38:34de transport, de toutes les modalités,
38:36ça a consisté à expliquer qu'il n'y avait pas
38:38que le handicap moteur en fauteuil
38:40roulant, qu'il y avait le handicap sensoriel,
38:42la malvoyance, la surdité, qu'il y avait
38:44le handicap psychique, le handicap cognitif,
38:46le handicap mental et qu'il y avait des réponses particulières
38:48à apporter, un équilibre à trouver
38:50entre ces différents types de handicap
38:52et les usages ordinaires.
38:54Et voilà, là il y a une expertise qui a été
38:56acquise, des compétences qui ont été acquises dans les équipes
38:58d'Ile-de-France Mobilité, parmi les élus
39:00à la SNCF, à la RATP, à Air France.
39:02Ça, ça va être un héritage immatériel
39:04qui va se garder très longtemps.
39:06Anthony, vous prenez Air France,
39:08vous prenez des avions, vous en servez régulièrement,
39:10évidemment vous avez constaté que
39:12ça fonctionne bien et d'ailleurs c'est vous
39:14qui nous les avez recommandés, je tiens à le dire.
39:16Oui, parce que Air France
39:18déjà est partenaire des Jeux et
39:20que Air France est une compagnie qui fait
39:22beaucoup sur la
39:24manière dont ils traitent,
39:26dont la compagnie traite ses clients.
39:28Vous l'avez dit, je suis un
39:30ce qu'on appelle un frequent traveleur,
39:32un voyageur fréquent.
39:40Air France est du coup
39:42très engagé là-dessus et moi
39:44par moments, c'est vrai que j'ai tendance à privilégier
39:46l'avion plutôt que le train, je sais que c'est pas très
39:48écologique que de le dire, mais
39:50effectivement, vous avez ce paramètre
39:52où je me sens
39:54accompagné de bout en bout, je me sens
39:56en sécurité et pourquoi
39:58Air France, mais comme d'autres compagnies
40:00traitent aussi bien
40:02ses passagers, c'est parce qu'il y a
40:04des normes
40:06et que ces normes-là, vous ne pouvez pas
40:08en tout cas,
40:10Madame Estra pourra le dire mieux que moi,
40:12vous ne pouvez pas y déroger, parce que c'est
40:14extrêmement régulé.
40:16Et notamment sur la gestion, alors
40:18je pense, Madame Estra,
40:20au fameux fauteuil,
40:22on parle aussi du sport,
40:24alors par exemple, les cyclistes,
40:26les triathlètes qui partent aux compétitions
40:28partout dans le monde, vous livrent aussi,
40:30vous confient leur vélo, leur machine,
40:32et bien les athlètes,
40:34les athlètes paras également
40:36vous ont confié, ça c'est
40:38un savoir-faire, ça ne s'invente pas, la gestion
40:40du matériel si précieux.
40:42Absolument.
40:44C'est pour ça que c'est un défi opérationnel
40:46ces Jeux, parce qu'on a évidemment une
40:48concentration d'athlètes sur un certain
40:50nombre de vols et un certain nombre de dates
40:52qui arrivent
40:54tous en même temps.
40:56On a eu, nous, nos pics d'arrivée
40:58pour les Jeux paralympiques les 21
41:00et 22 août, au moment de
41:02l'ouverture du village
41:04des athlètes. Mais effectivement,
41:06les athlètes voyagent
41:08en moyenne avec quatre bagages,
41:10dont un bagage hors format. Et
41:12pour ce qui concerne les athlètes paralympiques
41:14et pour ceux qui sont en fauteuil,
41:16ils ont en général
41:18deux fauteuils, un fauteuil
41:20pour leur vie quotidienne et un fauteuil
41:22de compétition. Bien évidemment,
41:24on fait absolument,
41:26on a vraiment
41:28anticipé et préparé
41:30ces transports pour
41:32être en mesure de
41:34leur livrer
41:36leurs bagages et leurs fauteuils.
41:38Et même, on a mis en place
41:40une innovation
41:42pour ces Jeux.
41:44En coordination avec
41:46Aéroports de Paris,
41:48c'est que nous remontons
41:50les fauteuils personnels
41:52des athlètes pour
41:54leur rendre, dès la sortie
41:56de l'avion, afin qu'ils retrouvent très vite
41:58leur autonomie. Ça peut sembler
42:00simple et
42:02évident, mais ça ne l'est pas.
42:04Ça demande une énorme coordination
42:06entre la compagnie aérienne
42:08que nous sommes, le gestionnaire
42:10aéroportuaire qui est Aéroports de Paris
42:12qui a la responsabilité
42:14des moyens et ressources pour la
42:16prise en charge et son
42:18prestataire, pour la prise en charge des personnes
42:20en chaise.
42:22C'est un énorme travail de coordination
42:24qui a été fait et on peut se
42:26féliciter d'y être
42:28arrivés pour ces Jeux.
42:30C'est cette nouveauté
42:32de remettre les chaises
42:34aux para-athlètes
42:36dès la sortie de l'avion
42:38pour leur rendre leur autonomie, plutôt que
42:40d'attendre qu'ils arrivent en
42:42salle de livraison bagage pour récupérer
42:44leur chaise.
42:46Pour terminer,
42:48quand on parle d'accessibilité et de mobilité,
42:50on parle d'excellence du service et c'est aussi
42:52ça le fleuron de la France. Il faut être excellent.
42:54Absolument.
42:56Je pense que l'excellence du service
42:58à la française a rayonné pendant
43:00les Jeux olympiques. Il faut qu'il en soit de même
43:02pendant les Jeux paralympiques.
43:04Je suis sûre qu'en tout cas,
43:06nous, on se donne
43:08à fond pour que ce soit le cas.
43:10On a tous nos
43:12personnels, toutes nos équipes qui sont
43:14motivées,
43:16mobilisées pour accueillir
43:18le monde à l'occasion des
43:20Jeux paralympiques, comme ils l'ont
43:22fait à l'occasion des Jeux olympiques.
43:24C'est une fierté pour nous tous.
43:26Restez concentrés parce qu'il y a toujours
43:28un retour chez vous. Il y a un aller
43:30et un retour, bien sûr. Vous avez encore
43:32du boulot.
43:34Ça n'est pas fini.
43:36Merci beaucoup
43:38pour votre témoignage.
43:40On vous rappelle que vous êtes directrice Paris 2024
43:42pour Air France. Merci beaucoup d'être venu
43:44partager avec nous ce soir.
43:46On vous rappelle qu'on était aussi avec Pierre Denisio
43:48qui est vice-président du conseil régional Ile-de-France
43:50handicap et mobilité et maire adjoint
43:52à Boulogne.
43:54On le fait souvent, ça bouillonne.
43:56Et puis Anthony
43:58Martin-Smith qui est judoka
44:00paralympique, double médaillé mondial.
44:02Bon, la blessure, pas de JO, mais
44:04avec l'équipe
44:06de Sud Radio, chaque jour, en tant qu'entrepreneur
44:08qu'il est et journaliste qu'il est
44:10en train de devenir. Et voilà, puis on vous
44:12embrasse parce que c'est la dernière demain
44:14des vraies voix de l'été avec Frédéric Brabel
44:16Brabel
44:18Brabel et moi-même.
44:20Il est temps d'aller se coucher.
44:22Allez, au revoir.
44:24Sud Radio
44:26Parlons vrai.

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