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Avec Ismaël Khelifa, journaliste

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##SUD_RADIO_MEDIA-2023-01-27##

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Transcription
00:00 Sud Radio Média, 10h10h30, Valérie Exper, Gilles Gansman.
00:05 Bonjour Gilles, vous êtes de bonne humeur ce matin.
00:08 Oui, ça va très bien.
00:09 Vendredi 27 janvier et on est ensemble pour l'émission Média.
00:14 Et on reçoit aujourd'hui Ismaël Khalifa. Bonjour.
00:18 Vous êtes là ?
00:19 Bonjour Valérie, bonjour Gilles, bonjour Ismaël.
00:21 On est ravis de vous recevoir demain soir, échappée belle, un week-end à Aix-en-Provence.
00:27 Échappée belle qui cartonne tous les samedis soirs.
00:30 Et c'est vous qui allez nous emmener dans cette balade autour d'Aix-en-Provence,
00:36 enfin à Aix et autour d'Aix-en-Provence.
00:38 Sud Radio, on ne pouvait pas s'empêcher.
00:40 Ça fait un bien fou de voir ce ciel bleu.
00:42 Alors vous avez tourné, il faisait beau, il faisait chaud, mais il fait toujours beau à Aix-en-Provence.
00:46 On va en reparler avec vous dans un instant.
00:49 On va tout de suite passer au zapping de Gilles.
00:52 Sud Radio Média, l'instant zapping.
00:55 Eh bien, on en parlait dans le journal Valérie, comment être populaire lorsqu'on fait grève,
00:59 devenir un Robin des Bois, prendre riche pour donner aux pauvres.
01:03 C'est ce qu'a décidé hier la FNAME CGT-EDF.
01:06 Et ils l'ont annoncé, ils ont annoncé leur opération sur BFM hier.
01:10 J'attendais justement de venir sur ce plateau pour expliquer ce que les Robins des Bois de l'énergie,
01:16 au service de l'intérêt général, ont réalisé toute cette journée.
01:20 Alors le bilan, c'est plusieurs hôpitaux ou cliniques, des patinoires, des piscines municipales,
01:25 des centres sportifs publics, des associations d'intérêt public, des bibliothèques,
01:30 des collèges, des lycées, des crèches, des logements sociaux placés en gratuité d'électricité ou de gaz.
01:35 Voilà, vous en pensez quoi, vous, de ce genre d'opération ?
01:38 Au moins c'est populaire.
01:40 Oui, c'est plus populaire.
01:41 C'est populaire.
01:42 Pour vous, votre bilan carbone, Ismaël, il n'est pas terrible.
01:45 Écoutez, on va commencer comme ça notre discussion, ce n'est pas très sympa.
01:50 Non, il n'est effectivement pas terrible.
01:53 Moi, je fais partie des gens qui sont dans ce paradoxe incroyable
01:57 qui est à la fois d'espérer une meilleure préservation du vivant
02:01 et en même temps, le travail que je fais est complètement dépendant des énergies fossiles.
02:06 Donc, on essaie d'améliorer nos pratiques quand même.
02:09 C'est une émission aujourd'hui qui réalise deux tiers de ses programmes en France ou en Europe proche,
02:15 ce qui est une proportion qui a fortement évolué au fil du temps.
02:18 On essaye de mobiliser des équipes locales maintenant quand on se déplace loin,
02:22 de limiter les grandes destinations.
02:24 Mais malgré tout, le problème de fond demeure, on ne va pas se cacher derrière notre petit doigt.
02:30 Donc, on essaye de faire au mieux, mais c'est très compliqué.
02:33 C'est tout un système en fait à changer
02:35 et c'est très long pour les petites entreprises de l'audiovisuel comme celle-ci.
02:38 - Et oui, pourquoi je vous parle de ça ? Parce que je vais vous parler de transports.
02:41 Oh le lien, vous avez vu Valérie.
02:43 Parce que je vais vous parler de métro, peut-être que vous ne prenez pas souvent le métro.
02:47 La RATP a pris, c'est Jean Castex qui a pris la tête de la RATP,
02:52 mais les transports sont gérés par la région, par Valérie Pécresse.
02:56 Et France 3 a eu la bonne idée de les réunir pour faire un débat.
03:01 Et évidemment, les équipes de monteurs, monteurs de génie, de quotidien,
03:05 ne pouvaient pas passer à côté, montage savoureux des deux.
03:09 - Il y avait la ligne L. - La ligne 12.
03:11 - La ligne R. - Le 62.
03:13 - Il y a trois RER, le B, le C, le D. - La 6.
03:15 - Le RER A. - Le RER C.
03:17 - Le tramway des Neuf, le RER D. - La 10.
03:19 - Le RER B. - La ligne 14.
03:21 - Le RER E jusqu'à Montelageli. - La 4.
03:23 - On a l'impression qu'ils parlent de leur couple.
03:26 - Tout allait bien jusqu'à cet automne.
03:28 - Je ne peux qu'être d'accord avec le constat que ça n'allait pas bien.
03:32 - On a vécu vraiment un automne noir.
03:35 - Ça s'est dégradé fortement.
03:38 - Je ne pouvais pas non plus le harceler.
03:40 J'ai attendu qu'il prenne la mesure des choses.
03:42 - J'ai, à plusieurs reprises, indiqué non seulement mes regrets, mais aussi mes excuses.
03:47 - Ah oui.
03:48 - C'était pas très radiophonique, je ne vous l'ai pas mis Valérie,
03:51 mais je vous conseille d'aller voir les voeux de Darmanin et de la ministre de la Culture.
03:55 - On en a parlé un petit peu, mais on rentre à nous tout à l'heure.
03:58 - Sur le compte Twitter de Quotidien.
04:00 - Ça vaut le coup aussi au niveau du montage.
04:02 - Une émission qui s'appelle "Paris Go", sur France 3 Région.
04:06 - Il n'y a pas que Trump qui a retrouvé ses réseaux sociaux.
04:09 Il y a aussi Jean Messia, le Canada-Drague de l'extrême droite.
04:12 Fallait-il lui redonner la parole ?
04:14 Débat houleux n'en touche pas à mon poste avec un Bernard Montiel.
04:17 Je ne sais pas si vous avez vu.
04:18 - Oui, j'ai vu.
04:19 - À l'offensive, c'était très drôle.
04:20 - Monsieur Messia, vous dites que vous êtes fidèle dans vos opinions.
04:23 Alors un petit coup, ancien RN, après porte-parole de Zemmour,
04:27 vous êtes où là maintenant ? On ne sait plus.
04:29 - C'est quoi le rapport avec le sujet ?
04:31 - C'est intéressant.
04:32 C'est par rapport à toute la haine que vous déversez en général.
04:34 - Je ne déverse aucune haine, je ne vous permets pas de dire ça.
04:36 La haine vient de tous ceux qui...
04:38 - La liberté d'expression, vous la connaissez ?
04:40 - Justement, la liberté de la défense.
04:41 - C'est pour ça que je peux le dire.
04:42 Je peux le dire moi aussi.
04:43 - Sauf que moi, je ne vous interdis pas de le dire, contrairement à vous.
04:45 - Je vous le redis alors.
04:46 Vous déversez de la haine.
04:47 - Je ne déverse pas de la haine.
04:48 - Si, si.
04:49 - Non ?
04:50 - Si.
04:51 - Jean, arrête avec ton cigare, ringard.
04:53 - Vous déversez de la haine.
04:54 Moi, je t'ai dit que tu me manquais.
04:57 - C'est mignon, toi.
04:58 - Bernard Montiel, toujours sans filtre.
05:01 - Jean Messia a fait un clip où il annonce son retour sur Twitter avec un gros cigare.
05:06 - Exactement.
05:07 - "I'm back".
05:08 - J'aurais pu faire mon zapping rien qu'avec lui, tellement il a été drôle.
05:11 Les fins Édouard Baer hier étaient dans "C'est à vous".
05:14 Il a fait un vrai show.
05:16 Et il a expliqué également qu'il se moquait dans sa nouvelle pièce du Théâtre du Boulevard.
05:21 Petite leçon de comment jouer dans un boulevard.
05:24 - Tu n'es pas obsédé par le Théâtre du Boulevard, tous les effets du boulevard.
05:28 - Par exemple ?
05:29 - Quand il n'y a rien, vous en faites quelque chose.
05:30 "Coucou, Adamo est là !"
05:32 À la télé, ça devient un cauchemar.
05:34 Tout devient un truc, un coup de tour.
05:36 Vous savez, tous les trucs.
05:37 Clavier, quand il entrait sur scène à l'époque du boulevard, pour qu'il existe vraiment,
05:40 il doublait chaque phrase.
05:41 Au lieu de dire "me voilà", il dit "coucou, me voilà, me voilà, coucou".
05:45 Les gens, forcément, ça attire l'attention.
05:48 - Bien sûr.
05:49 - Une telle énergie, les gens perdent 15 kilos par soir.
05:52 Ils se battaient pour des phrases qui n'ont pas d'intérêt.
05:54 - Formidable, Edouard Berre.
05:56 Et après Michel Thorges, continuez ma thématique.
05:59 La grande chanson française, même s'il est belge, Adamo, on l'a adopté.
06:03 Notre Salvatoré, Adamo, était présent hier dans "C'est à vous" avec un nouvel album.
06:08 A noter que ce soir, il y a un documentaire.
06:10 - Un formidable documentaire de Patrick Jeudy sur Adamo
06:14 et avec justement des aspects de sa vie qu'on ne connaît pas forcément.
06:18 - C'est bien, Adamo.
06:19 - Oui, j'aime beaucoup. C'est quelqu'un d'extrêmement gentil.
06:21 - "In French, please", c'est le nom de son nouvel album.
06:44 - Voilà, il a repris des grands standards de la chanson américaine qu'il a traduit.
06:50 Et il a toujours sa voix. Il va avoir 80 ans.
06:53 - Incroyable.
06:54 - Grand chanteur extrêmement sympathique.
06:59 - Je me sens aimé.
07:00 - Non, on l'avait reçu sur France 3 dans "Parole d'expert"
07:02 et c'est vrai que c'était un très bon souvenir.
07:04 - Dès que c'est des vieux chanteurs, on s'aime.
07:06 - Voilà. Ismaël Kélifan, on vous retrouve dans un instant.
07:09 Vous regardez quoi, vous, à la télé ?
07:11 Vous avez le temps de regarder la télé ?
07:13 - Oui, je regarde beaucoup la télé.
07:15 J'aime beaucoup "Le papotin" en ce moment.
07:17 - Formidable.
07:18 - C'est un programme qui est sur France 2 le samedi.
07:20 C'est un peu mon coup de cœur de la rentrée, honnêtement.
07:22 - C'est formidable. C'est vraiment très bien, très émouvant et très réussi.
07:27 Vous regardez les documentaires ou pas ?
07:29 Vous regardez les autres femmes qui proposent des documentaires comme "Échappée belle" ?
07:35 - Oui, tout à fait. Il faut voir ce qui se fait.
07:38 J'ai par exemple beaucoup aimé "Instinct animal" récemment.
07:40 Je crois que vous avez reçu d'ailleurs des émulnuelles.
07:42 - Absolument.
07:44 - J'ai trouvé que c'était très fort.
07:47 Il y a quelque chose qui se passe sur le service public en ce moment, je trouve, avec des programmes très innovants.
07:51 J'avais bien aimé "Drag Race" cet été.
07:53 Ce n'est pas du tout mon univers, mais justement, je découvrais un nouvel univers.
07:56 - Vous ne vous habillez pas avec des talons hauts quand vous allez avec "Saint-Provence" ?
08:00 - Écoutez, je le garde pour moi.
08:02 C'est de l'ordre de ma vie privée.
08:04 Mais pourquoi pas, après tout.
08:07 Je regarde beaucoup de programmes.
08:10 Et puis je suis un passionné d'actualité.
08:12 "C'est dans l'air", toutes ces émissions-là m'intéressent.
08:16 Je les dévore parce que je trouve que le monde est complexe et que ça aide à mieux le comprendre.
08:19 - Et puis après la pub, Valérie, on pourra parler du premier travail d'Ismaël,
08:23 qui a travaillé comme guide.
08:25 Et puis également sur l'émission.
08:28 On va recevoir bientôt Jari d'ailleurs sur "En terre inconnue".
08:31 On pourra parler des repérages que vous faisiez pour cette émission.
08:34 - On y revient dans un instant. Restez avec nous sur Sud Radio.
08:38 - Sud Radio Média, l'invité du jour.
08:42 - L'invité du jour, il est avec nous.
08:45 Puisqu'il est à distance, Ismaël Kélifa.
08:48 - Ah, il est avec son gros pull.
08:50 - Bonjour.
08:51 Alors, Ismaël Kélifa est avec nous pour parler d'"Échappée belle".
08:54 Un week-end d'Aix-en-Provence.
08:56 C'est demain soir à 21h10 sur France 5.
09:00 Je disais que cette émission qui existe depuis...
09:02 - 17 ans, c'est la saison 17.
09:04 - 17 ans cartonne toujours autant.
09:06 Et en particulier les destinations françaises.
09:09 Vous me le confirmez, Ismaël ?
09:11 - Ah oui, plus que jamais.
09:12 Pendant longtemps, le record d'"Échappée belle"...
09:14 Tiens, je vous pose une question à votre avis.
09:16 C'était quelle destination ?
09:18 - Marseille ?
09:19 - L'Auvergne.
09:20 - Eh bien, c'était Las Vegas.
09:22 Ça a été Las Vegas pendant très longtemps, une bonne dizaine d'années.
09:25 Et depuis le confinement notamment,
09:28 toutes les destinations françaises sont largement passées devant ce genre de destination.
09:32 On a refait Las Vegas il y a 2-3 ans.
09:34 C'était moi qui y étais aux commandes.
09:36 Et on s'est planté radicalement sur l'audience avec cette émission.
09:39 Donc, ça démontre vraiment qu'il y a un changement d'attente chez notre public.
09:42 - Et en France, quelle est la région ou la ville qui a le plus cartonné ?
09:47 - Alors, à ce jour, si mes souvenirs sont bons, c'est la Camargue.
09:50 Après, c'est l'Auvergne.
09:52 Et puis, évidemment, il y a le Périgord, etc.
09:55 Ces destinations-là qui marchent toujours.
09:57 Et puis, dès qu'on tourne en Bretagne, je dois reconnaître aussi que ça marche bien.
10:00 Donc, Échappez Belle, c'est une émission qui est prescriptrice.
10:03 Ce qu'on fait, les gens peuvent le faire.
10:05 Et donc, je pense qu'ils se reconnaissent dans ce qu'on va filmer.
10:09 Donc, ça marche beaucoup mieux en France désormais.
10:12 - On a un auditeur qui vous demande quelle est la destination la plus atypique
10:15 ou la plus étrange où vous aimeriez aller.
10:18 Est-ce qu'il y a un endroit où vous n'êtes pas allé et que vous aimeriez découvrir ?
10:22 - Ah ben, c'est une très bonne question.
10:25 Moi, en fait, j'ai la chance d'être surexcité à chaque fois que je pars quelque part,
10:30 même si c'est juste à côté de chez moi.
10:32 J'ai fait des Échappez Belle en Haute-Savoie où j'ai grandi et j'ai été le plus heureux.
10:36 Mais je dirais que j'adorerais découvrir la Nouvelle-Zélande ou des endroits comme ça.
10:41 C'est un rêve de gamin de réaliser une émission comme ça.
10:43 Moi, je ne pensais pas faire ça dans ma vie.
10:45 Donc, aujourd'hui, je me dis que c'est peut-être l'occasion d'aller dans des endroits
10:48 où je n'aurais pas imaginé aller.
10:50 Et puis, de pouvoir être les yeux des gens là-bas et de partager tout ça avec eux, c'est très fort.
10:54 L'idée aussi, c'est de...
10:56 On va parler d'Aix-en-Provence, mais de vous connaître un peu mieux.
10:59 Vous dites "je n'avais jamais imaginé cela".
11:01 Qu'est-ce que vous vouliez faire quand vous étiez petit
11:03 et comment vous êtes arrivé à la présentation de cette émission ?
11:08 Alors, moi, je suis né en Haute-Savoie et je regardais Thalassa avec mon grand-père
11:13 dans la cuisine de la maison où il y avait un gros poste de télé.
11:17 Vous savez, ces postes qui faisaient 80 cm de largeur là et qui étaient ronds.
11:22 Et on regardait ça et un jour, je me souviens d'un Thalassa sur des limites au Groenland
11:27 et je me suis dit "je veux vivre comme ces gens, je veux aller voir tout ça dans ma vie".
11:30 Mais le milieu dont je venais et tout cela n'avait aucune connexion avec ce genre d'aventure professionnelle.
11:36 Donc, je pensais que ça ne me serait pas ouvert.
11:38 Et puis, il y a des profs à Annecy où j'ai grandi
11:41 qui m'ont dit "si, tu peux faire une école de journalisme, vas-y".
11:44 Donc, j'ai commencé comme ça, j'ai travaillé à la radio pendant pas mal d'années.
11:47 Puis sur des documentaires, sur des émissions comme "Rendez-vous en Terre Inconnue".
11:50 Et après, je suis parti faire guide en région polaire.
11:53 Et là, au retour, mon épouse était enceinte, il fallait se sédentariser à nouveau en France
11:59 puisqu'on était guide tous les deux.
12:01 Et "Échappée Belle" est arrivé à ce moment-là, un peu comme un cadeau de la vie.
12:04 Ah voilà !
12:05 Ça s'est fait assez naturellement.
12:08 Et puis, ça tombe bien que maintenant, vous soyez peut-être plus concentré sur la France.
12:13 "Exxon Provence", c'est un numéro entier qui est consacré à cette ville absolument magnifique.
12:19 Demain soir sur France 5, dans "Échappée Belle".
12:22 Vous connaissiez la ville, vous le dites au début que ça fait partie de vos villes préférées en France.
12:28 Comment vous abordez un tournage comme celui-là ?
12:32 Alors déjà, Valérie, j'ai l'impression que vous allez prendre une petite valise à roulettes,
12:36 comme tous les gens qui vont en week-end à Aix.
12:39 On sent dans votre voix que vous aimez cette ville beaucoup.
12:41 Oui, je dois, oui.
12:43 Je vous comprends.
12:45 En fait, je la connais parce que j'y ai vécu deux ans et mon deuxième enfant est né là-bas.
12:50 D'accord.
12:51 Donc pour moi, c'est une ville où il n'y a pas un coin de rue où je n'ai pas une émotion qui est liée à la présence de mes petits.
12:58 Voilà, c'est quelque chose de très fort.
13:00 Et en même temps, j'avais très envie d'y aller parce que je trouve que souvent,
13:04 elle a l'image d'être une belle endormie, alors que c'est une ville très active.
13:07 Très active, oui.
13:08 Où il se passe beaucoup de choses.
13:09 Oui, tout à fait.
13:10 C'est un peu l'Italie en France.
13:12 Il y a une dolce vita qui est très singulière.
13:14 En même temps, c'est très raffiné.
13:16 Voilà, donc il y a des choses à découvrir.
13:19 Ce qui est formidable quand vous êtes dans le centre-ville d'Aix, c'est que vous pouvez vivre une vie urbaine.
13:23 Très forte, très sympa dans les restos et tout.
13:25 Et en dix minutes, être dans la montagne Sainte-Victoire à vous émerveiller comme Paul Cézanne de ce que vous avez en face de vous.
13:31 Et ça, c'est très rare, je trouve, quand même.
13:33 Alors qu'est-ce qu'on va voir de Nénou en ville ?
13:35 Qu'est-ce qu'on va voir samedi ?
13:37 Quels sont les personnages que vous avez aimé rencontrer à Aix-en-Provence ?
13:40 Alors déjà, j'ai rencontré une femme qui fait de la haute parfumerie.
13:46 C'est-à-dire que c'est comme la haute couture pour le parfum.
13:48 C'est une amoureuse d'Aix.
13:50 Avec elle, on visite la ville, on découvre un peu ses coins secrets.
13:53 Et ensuite, elle m'emmène en dehors, au pied de la montagne Sainte-Victoire,
13:56 où là, on découvre les viticulteurs qui sont attachés à ce terroir.
14:00 Mais surtout, pour moi, le clou du spectacle, ça a été de survoler en parapente la montagne Sainte-Victoire.
14:06 Pour tout vous dire, moi, je suis un gros peureux.
14:08 Dès qu'il faut monter dans un parapente, trois jours avant, j'écris des messages sur WhatsApp à ma femme
14:12 en lui disant "si je ne reviens pas, écoute, sache que je t'ai énormément aimée".
14:16 Je suis un peu de ce genre-là.
14:18 Mais là, c'était un vol magnifique.
14:20 Et de voir ce loyau en dessous de moi, il m'arrive de me réveiller le matin en pensant encore à ces images.
14:26 Pourtant, on en voit des belles choses quand on fait Échappée Belle.
14:28 Mais là, ça m'a profondément marqué.
14:30 Tout ça avec l'accent et l'ouverture des gens du Sud, qui est quand même si particulière.
14:35 C'était fort.
14:37 Il y a évidemment la fabrique des calissons.
14:39 On apprend l'origine des calissons, d'ailleurs.
14:41 Je l'ignorais.
14:43 Et puis moi, j'ai beaucoup aimé cette femme qui travaille l'indigo.
14:47 J'ai découvert, j'ai très très envie d'aller la voir et de découvrir ses créations.
14:53 Elle ne travaille que le bleu, le bleu indigo.
14:56 Et c'est vrai que c'est tout à fait passionnant et unique de voir son travail.
15:01 Oui, je crois qu'il y a des savoir-faire dans cette ville qui sont très particuliers.
15:06 C'est une ville qui s'est beaucoup développée, ex aussi, sur l'art,
15:08 qui a fait des choix comme ça, qui sont forts.
15:11 Et ça donne la présence de gens qui aiment leur métier, qui aiment ce qu'ils font,
15:16 qui sont très investis dans ce qu'ils font.
15:18 C'est aussi des villes qui ont des moyens.
15:20 Il y a une espèce d'émulation qui est liée au fait qu'il y a une population peut-être aussi un peu plus riche que dans d'autres endroits.
15:27 Mais en tout cas, je trouve qu'elle cultive comme peu d'autres cet amour de savoir-faire très puissant.
15:34 Et en même temps, c'est fun, ex en Provence.
15:37 C'est un bon petit pastis, c'est un pakalo sous le soleil sur une terrasse.
15:41 Alors c'est quoi un pakalo ?
15:42 Le mélange est sympa.
15:43 C'est quoi un pakalo ?
15:44 Un pakalo, c'est le sirop de citron que vous pouvez boire dans le sud.
15:48 C'est un peu une boisson locale.
15:49 Quand vous allez dans un bar à Marseille ou à ex, vous demandez un pak et vous vous amenez ça.
15:53 Vous allez voir, c'est très rafraîchissant.
15:54 Moi, je voulais revenir sur votre passé sur un terrain connu où vous alliez faire des repérages à l'époque.
16:01 Qu'est-ce qu'on dit aux peuplades ou aux gens qui sont là-bas ?
16:05 Peuplade.
16:06 Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
16:07 Oui.
16:08 Aux populations locales.
16:09 Oui.
16:10 Qu'est-ce que vous leur dites ? Qu'il y a des caméras qui vont arriver ?
16:15 Qu'est-ce qui se passe en fait avant que la vedette arrive avec les caméras ?
16:21 Comment vous préparez le terrain ?
16:23 Il se passe de grands moments d'échange et de grands moments de solitude.
16:28 C'est-à-dire que moi, quand je l'ai fait, c'était il y a un petit moment maintenant,
16:31 mais je partais avec Franck Desplancs qui est un peu le maître des repérages là-bas.
16:34 En gros, vous avez déterminé une zone géographique.
16:37 Vous avez passé beaucoup de temps à trouver un interprète pour vous accompagner.
16:40 Vous allez avec votre petite voiture, votre petit 4x4 dans la savane.
16:45 Par exemple, moi, j'ai fait ça en Tanzanie, de village en village.
16:50 Et Franck m'avait dit quelque chose qui pour moi est le secret de ce genre de journalisme-là.
16:55 C'est qu'il m'avait dit, tu verras que c'est les gens qui vont choisir qu'on fasse le film avec eux,
16:59 et pas nous qui allons les choisir.
17:00 Et je me souviendrai toujours du village, là chez les Massai en Tanzanie,
17:03 où on arrivait en voiture, on s'arrêtait à l'entrée du village,
17:06 et celui où on a fait le film, les gens sont sortis, sont venus nous voir,
17:10 et en un clin d'œil, on a compris tout de suite que c'était chez eux que ça se passerait.
17:13 Parce qu'il y avait un désir profond de le faire.
17:15 Et ensuite, vous savez, dans toutes ces populations-là,
17:19 il y a des gens qui partent à la ville pour amener de l'argent dans les villages,
17:23 et donc ils savent aujourd'hui ce qu'est la télévision.
17:26 Soit ils en ont entendu parler, soit ils l'ont vue en allant voir leurs proches.
17:29 Donc, expliquer ce qu'on va faire, ce n'est pas si compliqué.
17:33 Et après, il y a un grand travail qui est de se promener dans toute la région
17:37 pour faire en sorte que notre passage ne crée pas de déséquilibre.
17:40 Donc, que tout le monde soit bien au courant qu'on est là,
17:43 et qu'il n'y ait pas de déséquilibre financier ou politique sur notre passage.
17:50 Parce que ça crée des fantasmes.
17:53 - Ah oui, vous ne les rémunérez pas, les populations ?
17:56 - Alors, moi, quand je l'ai fait, si, si, les gens étaient dédouanés pour travailler avec nous.
18:02 Par exemple, si un agriculteur venait travailler avec nous,
18:05 eh bien, il était rémunéré pour la journée, et puis on rémunérait la personne qui le remplaçait.
18:10 Mais ça, c'est une question de justice, tout simplement.
18:13 - C'est du temps de travail.
18:15 Stéphane demande quel est le programme aventure que vous préférez ?
18:18 Rendez-vous en terrain connu, ou Shwaya, ou encore autre chose ?
18:23 - Alors, je vous le disais, moi, c'était le Thalassa quand j'étais gamin.
18:26 Mais aujourd'hui, oui, j'ai un gros faible pour Rendez-vous en terrain connu,
18:29 parce que j'ai un attachement particulier à cette émission à titre personnel.
18:34 Je suis copain avec Raphaël de Casablanca, et puis avec Fédéric Lopez.
18:38 - C'est lui qui a animé, lui aussi, l'émission, non ?
18:41 - Ah, il a animé Échappée Belle, oui.
18:44 - Oui, oui, Échappée Belle.
18:46 - Il l'a remplacée. - D'une certaine manière.
18:49 - Absolument. Et là, les prochaines destinations, ça va être quoi ?
18:53 - Alors, prochaines destinations, c'est en cours de calage.
18:56 Moi, souvent, je découvre où je vais assez tard.
18:59 Par contre, ce qu'on va offrir aux gens bientôt,
19:02 c'est une émission qui est peut-être l'une des plus belles que j'ai eu la chance de faire.
19:05 C'était en Argentine. J'y étais pendant la Coupe du monde de football.
19:08 - Génial. - Et alors, ça, c'était chaud, franchement, quand même.
19:12 - Oui. - Parce que le pays, ça arrête de vivre,
19:15 mais vraiment, dès qu'il y a un match.
19:18 Et par contre, j'ai découvert des grands paysages que je ne connaissais pas,
19:22 dont j'avais même pas idée, et au milieu, des gens qui vont faire du bien, en fait,
19:26 à ceux qui vont les regarder, parce que c'est un pays très habitué aux crises,
19:29 et ils font preuve d'une résilience et d'une joie de vivre.
19:32 Et c'est un pays qui vous montre qu'on peut rire, aimer, danser, faire la fête,
19:35 même dans un monde en proie à l'inflation, au réchauffement climatique,
19:39 à la crise énergétique, puisque là, ils vivent quotidiennement,
19:42 et qu'ils ont appris à composer avec.
19:44 Donc, ça fait beaucoup de bien de voir des gens comme ça.
19:46 - Vous restez combien de temps là-bas, quand vous faites un tournage ?
19:49 Une émission égale combien de jours ?
19:51 - En France, généralement, c'est 9 jours, et à l'étranger,
19:54 on est 10 et 14 jours, selon les temps de déplacement. Voilà.
19:58 - Oui. Donc, c'est quand même... - Tu donnes du temps, oui.
20:01 - Tu donnes du temps. Donc, demain soir, pardon,
20:03 l'Art de vivre à la Provençale, cette ville magnifique.
20:07 Vous avez des plans en drone qui sont exceptionnels,
20:10 sur les toits de la ville, effectivement.
20:13 Ça fait penser à une ville italienne.
20:16 Et puis, cette campagne si proche,
20:18 et avec des personnages extrêmement intéressants et attachants.
20:23 C'est une jolie balade dans Aix et ses environs.
20:27 - Et pour vous, ce soir, Adamo sur France 3, Valérie ?
20:30 - Oui, vive Adamo !
20:32 - Vive Adamo, Ismaël, Kélifa, merci d'avoir été avec nous.
20:35 Échappée Belle, c'est demain soir sur France 5.
20:38 Merci beaucoup, bonne route, bon vent !

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