Lorànt Deutsch : "Stéphane Bern a la noblesse de l’animateur, il est élégant !"

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Avec Lorànt Deutsch

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##SUD_RADIO_MEDIA-2023-03-07##
Transcript
00:00 Bonjour Gilles !
00:01 On devrait être au musée Grévin tous les jours !
00:03 Oui, on devrait être au musée Grévin, je suis d'accord !
00:05 Tu es au musée Grévin ou pas Laurent Dutch ?
00:07 Ah non, non, je ne suis pas au musée Grévin ! Ils n'ont pas encore réussi à me choper !
00:10 Bonjour Laurent Dutch !
00:11 Bonjour Marie !
00:12 On est ravis de vous recevoir, comédien, passionné d'histoire, vulgarisateur de l'histoire !
00:18 Oui, vulgarisateur !
00:19 J'ai osé le mot et ce n'est pas un gros mot, comme vous avez dit chez nos confrères de France Info,
00:26 de vulgariser l'histoire, de la rendre accessible et c'est ce que vous faites avec Stéphane Bern,
00:31 laissez-vous guider, c'est ce soir, 21h10, c'est un formidable document consacré à la Renaissance !
00:39 Un pion à l'intérieur !
00:40 Oui, avec des effets spéciaux de dingue, effectivement vous ne les avez pas vus par définition !
00:45 Non, je vais les découvrir ce soir avec mes enfants !
00:48 Mais c'est passionnant, franchement, moi je me suis laissé porter par votre duo sympa, complice,
00:56 celui que vous faites avec Stéphane Bern, parce qu'on parlait de Stéphane Bern puisqu'il était hier au musée Grévin.
01:00 Absolument !
01:01 Il a déjà sa statue mais il fait partie, je crois, du jury, comme on dit, du musée Grévin.
01:08 Bon, on ne va pas parler de ça, on va parler de la Renaissance dans un instant.
01:11 Et vous, la polémique qu'il y a eu un peu des gens sur la vulgarisation, ça vous a énervé ?
01:17 Non, ça ne m'énerve pas, mais il faut que ces gens-là comprennent, quand la vulgarisation les dérange,
01:24 c'est qu'il faut bien transmettre, et pour transmettre, il faut partir d'un point qui n'est pas forcément celui à qui on s'adresse.
01:31 Et pour aller vers celui à qui on s'adresse, il faut prendre les mots, il faut prendre l'usage, il faut prendre la manière,
01:36 il faut résumer, synthétiser, simplifier, et en tout cas donner envie.
01:40 Le but du jeu, c'est de piquer la curiosité pour que les enfants d'aujourd'hui deviennent les grands historiens de demain.
01:46 Ça ne vous gêne pas d'être très contesté, d'avoir des prélogies, des polémiques ?
01:50 Non, ça ne me dérange pas tant que je regarde qui me conteste.
01:53 Quand je vois qui me conteste, j'ai compris, je ne cherche pas à aller plus loin,
01:56 parce que moi, je ne suis pas ni militant, ni engagé, ni orienté.
01:59 Moi, mon combat, c'est de faire gagner l'histoire.
02:02 C'est qu'il y ait de plus en plus d'histoires à la télévision, et c'est un combat qui n'est pas encore gagné.
02:07 En recherchant dans les mails, justement, le lien de l'émission, j'ai tapé Laurent Deutsch,
02:12 et je suis tombée, parce que je suis assez bordélique dans mes mails,
02:15 sur un article qui vous concernait quand on vous avait reçu, je crois, la dernière fois,
02:18 mais qui datait de 2016. Vous aviez été interdit de conférence dans une école.
02:23 Ah oui, oui, c'était...
02:24 C'était en 2016.
02:25 Ouais, ouais, c'était...
02:26 Il y a quand même...
02:27 Ça venait de gens qui sont toujours partisans du blocage, comme on le voit en ce moment, et...
02:31 L'intolérance.
02:32 Non, surtout ce qui est dangereux, c'est que pour eux, l'histoire est un combat.
02:34 Pour reprendre le terme de Pierre Bourdieu, et moi, l'histoire n'est pas du tout un combat,
02:37 c'est même pas un débat. L'histoire, c'est un voyage.
02:39 C'est un voyage, et c'est un divertissement, j'ose ce mot-là,
02:42 et c'est peut-être ce qui, finalement, pas gêne, mais enquiquine les historiens
02:46 qui voudraient faire de cette matière, et ils ont raison, ça fait partie de l'histoire.
02:49 Une matière scientifique, une science froide, rigide, incontestable, factuelle,
02:52 au même titre que les mathématiques, vous savez, un truc de dissection,
02:55 comme ça, où on est sur l'objet factuel. Mais avec l'histoire, c'est beaucoup plus dur.
02:58 L'histoire, c'est pas une science froide, c'est une science humaine,
03:01 au service des hommes, sur les hommes, racontée par les hommes.
03:03 Il y a pas plus chaud, bouillonnant, et captivant que l'histoire.
03:07 Donc, elle sera jamais une science rigide et froide, l'histoire.
03:10 Et c'est passionnant, ce soir, parce qu'on découvre des femmes, Catherine de Médicis,
03:14 des hommes, et puis une époque incroyable.
03:17 Mais on va tout de suite passer au zapping, sinon on va se laisser emporter par l'histoire.
03:20 Hier, c'était le document de Ligne Rouge sur BFM.
03:27 Il faisait un portrait croisé entre Philippe Martinez, de la CGT,
03:31 et Laurent Berger, de la CFDT, évidemment, l'actualité les mettant en valeur.
03:36 Et quel est le point de différence, le point fort politique entre les deux ?
03:40 Vous savez, Valérie ?
03:41 - Non, qu'est-ce que c'est ?
03:42 - Non, mais BFM a été chercher un... Vraiment, c'est de l'investigation.
03:46 C'est la moustache. Il y en a un qui a une moustache, l'autre pas.
03:49 Ils ont même été chercher un morphopsychologue de la moustache.
03:53 C'est du grand reportage.
03:54 - Ce signe de moustache, quelque part, est quand même un signe fort,
03:58 est un signe de pouvoir, est un signe de combat.
04:01 Ça le durcit, ça le vieillit même, d'ailleurs.
04:05 Ça montre que l'homme se doit de porter cette organisation syndicale qu'est la CGT de cette façon.
04:11 - Philippe Martinez avait plusieurs surnoms, tous en rapport avec son look,
04:15 et en particulier ses moustaches.
04:16 Donc le surnom le plus facile à retenir, c'était "moustache", tout simplement.
04:19 Et puis il y avait aussi "Général Tapioca".
04:21 Ça fait référence à Tintin en Amérique latine,
04:24 où ce général incarne un personnage extrêmement autoritaire.
04:28 - On n'est pas loin du Pulitzer, je vous le dis.
04:31 - Non, on essore l'information, aujourd'hui.
04:33 - C'est incroyable.
04:34 - On essore jusqu'à trouver le moindre angle possible.
04:37 - La moustache nous donne une dureté.
04:39 - Au-delà de ça, ce qui est dangereux avec l'information aujourd'hui,
04:42 c'est qu'on ne retient que l'écume.
04:44 Par exemple, je viens là pour parler de "Laissez-vous guider",
04:46 et puis si on fait un pas de côté sur autre chose,
04:48 dans le temps long d'Internet, dans les référencements, etc.,
04:50 on ne retiendra que cette écume-là, que cette espèce de petite saillie,
04:54 où finalement on se dira "mais pour qui il se prend celui-là ?"
04:56 Non, je ne me prends pour personne, je viens de vous parler de "Laissez-vous guider",
04:58 mais à brûle pour point, on ne va plus comme ça,
05:00 on peut se laisser aller par plaisir à discuter.
05:03 Or, aujourd'hui, cette écume, cette frange,
05:05 cette espèce de chose qui n'est que la surface,
05:07 devient l'essentiel de ce qu'on a pu faire, et on nous constitue là-dessus.
05:09 C'est-à-dire qu'après, ça devient structurant sur Internet.
05:11 Vous allez sur Wikipédia, il n'y a plus que les petites saillies
05:14 ou pas de côté qui font de vous ce que vous êtes.
05:16 - Le buzz.
05:17 - Hier, le journal de 20h de France 2 faisait un point
05:20 sur la fameuse caisse de grève des syndicats.
05:23 Vous allez voir, Valérie et Laurent,
05:25 que ça influe beaucoup les dons pour cette caisse.
05:29 Il y a pas mal d'argent.
05:30 Écoutez bien les sommes qui vont être données
05:32 dans le reportage de France 2, Valérie.
05:34 - 100 euros de salaire perdu pour chaque jour de grève.
05:37 Pour un salarié, la note peut vite être salée.
05:39 Alors, des caisses de grève, des cagnottes,
05:41 se mettent en place, notamment sur Internet.
05:43 250 000 euros récoltés par la France Insoumise.
05:46 Plus de 550 000 par la CGT.
05:49 Des dons en ligne ou des chèques récupérés
05:52 dans cette fédération du syndicat.
05:54 - Aujourd'hui, on a eu un chèque de 1 000 euros.
05:56 Donc certainement quelqu'un qui a dû casser sa tier-lire.
05:59 Une somme partagée ensuite entre les salariés syndiqués ou non,
06:02 qui auront fait grève au moins deux jours consécutifs.
06:05 - À partir de deux jours, vous pouvez toucher
06:07 dans ces caisses qui sont donc alimentées par les dons.
06:10 On ne peut pas dire que le voyage en Afrique
06:12 soit un plébiscite pour le président Emmanuel Macron.
06:15 Ah, on est loin des bains de foule de Jacques Chirac.
06:18 Emmanuel Macron s'est retrouvé,
06:20 je ne sais pas si vous avez vu ça,
06:21 c'était dans "Quotidien", un peu piégé
06:23 à la conférence de presse avec le président du Congo.
06:25 Une journaliste a rappelé les propos de Jean-Yves Le Drian.
06:29 Alors Emmanuel Macron a essayé de le voyer.
06:32 Mais le président du Congo l'a remis à sa place,
06:36 une séquence de "Quotidien".
06:38 - Il s'est achevé finalement par une espèce de compromis à l'africaine.
06:42 - Quand un ou une journaliste française pose une question,
06:45 ça n'est pas le gouvernement de la France.
06:47 Et c'est bien comme ça.
06:49 Mais il ne faut pas tout confondre.
06:51 Non, non, non, mais ce n'est pas une position de la France.
06:54 - Je faisais allusion...
06:56 - Parce qu'il n'y a plus... Il y en a eu.
06:58 - Je faisais allusion aux propos de Le Drian.
07:00 Lui, il est officiel, le français.
07:02 Le compromis à l'africaine, c'est Le Drian,
07:04 ce n'est pas la journaliste.
07:05 - C'est exact, messieurs consommistes.
07:07 [Applaudissements]
07:09 Mais cette formule, président,
07:11 il n'y avait pas de caractère de mépris
07:13 dans la formule de Jean-Yves Le Drian.
07:16 - Oh bah, si quand même.
07:18 - Mais si, si, si, à titre président du Congo.
07:20 Tiens, si on parlait des nouvelles de Pierre Palma,
07:23 ça faisait longtemps qu'on n'en avait pas parlé,
07:25 petit bulletin de santé quotidien,
07:27 c'est un médecin qui est intervenu sur BFM.
07:30 Il ne sait pas grand-chose, mais il a quand même dit des choses.
07:33 - Hier après-midi, Pierre Palma a été transféré
07:35 dans un autre hôpital,
07:37 parce que là, il y avait un service de chirurgie vasculaire
07:40 qui probablement, encore une fois,
07:42 tout ça, ce sont des hypothèses,
07:44 on essaye de faire à partir de l'histoire que l'on connaît,
07:47 a peut-être, c'est le plus probable, été opéré,
07:50 alors on ne sait pas quand et on ne sait pas quand ce sera,
07:52 pour désobstruer l'artère carotide,
07:54 qui est probablement la cause de l'accident vasculaire.
07:56 Ça, c'est l'hypothèse.
07:58 Dans tous les cas de figure, et je crois que ça a été très bien dit,
08:00 l'état de santé, quoi qu'on dise,
08:02 n'est pas compatible avec, bien sûr,
08:04 un passage en prison.
08:06 - C'est peu probable, peut-être...
08:08 - Vous voulez regarder le son d'info, Laurent Daut ?
08:10 - Ça m'arrive, oui. Ça m'arrive.
08:12 Alors, l'avantage, c'est que j'ai l'impression de rien louper.
08:15 Par exemple, je me souviens, pendant le confinement,
08:17 je suis parti, j'ai eu la chance, j'habitais à la campagne,
08:19 et je n'ai pas la télé, donc je suis parti pendant le confinement,
08:21 j'étais chez moi, dans mes bois,
08:23 et quand je suis revenu, quand l'école a repris pour les enfants,
08:26 j'ai vraiment eu la sensation que je n'avais rien loupé.
08:28 Donc, c'est pas mal. Deux mois après, ils parlent toujours la même chose.
08:30 - Et l'affaire Pierre Belmade ?
08:32 - Je suis comme tout le monde,
08:34 j'observe, et puis,
08:36 je suis assez impressionné de voir l'ampleur que ça prend,
08:39 la puissance que ça peut avoir,
08:42 parce que là encore, on ne parle que de ça,
08:44 c'est un drame, et bien,
08:46 laissons malheureusement les gens qui souffrent de ça,
08:50 en silence et dans le respect,
08:52 et dans ce temps d'abord, de l'acceptation de ce qui se passe,
08:55 et ensuite d'essayer d'y voir plus clair,
08:57 mais là, on est enceint, comme pour souvent, on met la charrue avant les vœux,
08:59 et on essaie d'avoir des conclusions,
09:01 avant même que Belmade notamment puisse expliquer.
09:04 - Il y avait des grandes histoires qui étaient toxico ?
09:06 - Des personnages historiques ?
09:08 - Oui.
09:10 - Il y a plein de personnages qui ne tenaient qu'avec des expédiants,
09:13 des personnages importants au niveau du pouvoir, les artistes,
09:16 je veux dire, au 19ème siècle, vous n'avez qu'à lire
09:18 "Les paradis artificiels" de Flaubert,
09:20 et vous allez comprendre que ça y allait dans l'absinthe.
09:22 - Des rois, des reines ?
09:24 - Oui, ils tentaient des tas de trucs, mais ce n'était pas forcément des substances illicites,
09:27 ils prenaient souvent des drogues en croyant que ça leur ferait du bien,
09:30 pour revenir à la Renaissance par exemple,
09:32 Diane de Poitiers est morte parce qu'elle mangeait de l'or tous les matins,
09:34 de la poudre d'or,
09:36 donc elle pensait que c'était une cure de jouvence,
09:38 et que ça lui donnait un super bon teint,
09:40 et malheureusement pour elle, ça l'a plombé, littéralement.
09:42 - Oui, oui.
09:44 - Et pour finir, le talent n'attend pas d'être adieu,
09:46 Thidière, il y avait des petites mains symphoniques
09:48 qui étaient dans cet avou,
09:50 alors c'est constitué exclusivement d'enfants
09:52 âgés de 6 ans, qui jouaient du violon,
09:54 c'était assez impressionnant à voir,
09:56 jusqu'à 24 ans, ils étaient dans cet avou,
09:58 musique classique un peu.
10:00 * Extrait de Thidière de La Réunion *
10:22 - Ça vous plaît pas non ? Vous n'aimez rien.
10:24 - Non, non, c'est très beau,
10:26 c'est un peu plombant le matin.
10:28 - C'est un peu comme du bavard après vie.
10:30 - Voilà, allez on se retrouve dans un instant avec Laurent Deutsch,
10:32 laissez-vous guider la renaissance,
10:34 fabuleux document ce soir à découvrir.
10:36 - Ça c'est très renaissance.
10:38 - Les paradis artificiels c'est Baudelaire.
10:40 - Oui c'est Baudelaire.
10:42 - Non j'ai dit Flaubert je crois.
10:44 - Ah bah des fois je parle trop vite, je confonds les deux.
10:46 - Oui, oui, non.
10:48 - Et pourtant ça n'a rien à voir.
10:50 - Allez, à tout de suite.
10:52 * Extrait de Thidière de La Réunion *
10:54 - L'invité du jour c'est Laurent Deutsch,
10:56 comédien d'ailleurs, j'ai beaucoup aimé
10:58 le téléfilm La Fiction
11:00 dans lequel vous aviez joué.
11:02 C'était...
11:04 - On ne me regardait pas, on ne vit pas ensemble.
11:06 - Avec Sagan Morstévenin.
11:08 - Ah La Promesse.
11:10 - Oui La Promesse, c'était hyper...
11:12 - C'était Olivier Marchal.
11:14 - L'invité du jour,
11:16 Laurent Deutsch pour laissez-vous guider,
11:18 guidé par Stéphane Bernet et Laurent Deutsch,
11:20 un duo qui fonctionne très bien.
11:22 - Un couple, pourquoi duo ?
11:24 - Osez le mot !
11:26 - Vous vous entendez bien ?
11:28 - Super bien, je l'aime beaucoup.
11:30 Je l'aime beaucoup parce qu'on est extrêmement complémentaires
11:32 et puis lui il a la noblesse de l'animateur.
11:34 Comme je le dis souvent, il est élégant,
11:36 il vient vraiment pour nous mettre en valeur
11:38 et non pas pour se servir lui
11:40 pour créer des situations, des affaiteries,
11:42 des buzz ou des choses comme ça. Il n'est pas du tout là-dedans.
11:44 Il est dans de la simplicité, dans d'adresses
11:46 et puis surtout il connaît tout.
11:48 Donc il est extrêmement rassurant.
11:50 - Je me suis demandé comment ça se passait
11:52 quand vous vous conversez en fait
11:54 et c'est tout par coeur.
11:56 - Alors on a une trame,
11:58 il y a une mise en scène,
12:00 il y a un scénario, il y a une histoire.
12:02 Mais on essaie de se surprendre,
12:04 on rajoute des choses
12:06 et ça le fait rire. Et il est extrêmement joueur
12:08 parce qu'il a dans son jeu énormément de cartes.
12:10 Donc il sait qu'à tous les coups il gagne quasiment
12:12 parce qu'il a réponse à tout.
12:14 C'est un puits de science, de connaissance,
12:16 il est hypermésique, il retient tout
12:18 et il a la manière avec cette voix savoureuse
12:20 toujours souriante, parfois un petit peu comme ça.
12:22 Il est ravi Stéphane.
12:24 Et ça fait plaisir. - Et vous ?
12:26 - Moi j'essaie d'en connaître un peu aussi.
12:28 Mais moi très honnêtement
12:30 je suis heureux de savoir qu'il me manque
12:32 plein de choses parce que ça occupe mes journées.
12:34 Je passe mon temps à chercher des choses.
12:36 Je préfère, bizarrement, parce que je parle beaucoup,
12:38 écouter que de parler. Parce que quand on écoute
12:40 on reçoit plus d'informations. - Techniquement
12:42 c'est assez incroyable, il y a des effets spéciaux
12:44 - On est à la pointe.
12:46 - Non mais c'est top
12:48 parce qu'on voit, c'est une partie
12:50 parce qu'on passe de Léonard de Vinci
12:52 à Catherine de Médicis, mais Paris
12:54 la bourse du commerce, il y a une colonne
12:56 et à partir de cette colonne, on se rend compte
12:58 qu'il y avait un palais
13:00 un meuvent, un petit hôtel
13:02 - Oui, un petit hôtel qui s'était fait construire
13:04 à Catherine de Médicis à côté du Louvre et dont il ne reste
13:06 de vue que cette colonne-là de Ruggieri
13:08 qui est un vestige de la Renaissance
13:10 au milieu de cette bourse du commerce toute ronde
13:12 qui est devenue aujourd'hui je crois une fondation
13:14 d'un pilot. - Oui, la fondation Pinault.
13:16 - C'est impressionnant. - Oui, et puis quand on passe
13:18 devant, quand on se redisit
13:20 moi l'autre fois j'étais à Versailles
13:22 et je me suis imaginé
13:24 tous les gens qui étaient là
13:26 il y a un siècle avant
13:28 et c'est toujours émouvant
13:30 de se dire
13:32 tous les gens qui ont été présents
13:34 la forêt... - Mais je crois que c'est
13:36 la base de tous les passionnés d'histoire
13:38 c'est de se dire que quand ils vont chercher le pain dans leur rue
13:40 dans leur boulangerie, ça va beaucoup plus loin
13:42 - Ici, la rue de Passé. - C'est ça, ça va beaucoup plus loin. Moi quand j'étais petit
13:44 j'habitais rue de la Reine Blanche
13:46 dans le 13ème arrondissement
13:48 et quand j'ai appris que la Reine Blanche était blanche de Castille
13:50 la mère de Saint Louis qui avait fait construire
13:52 un couvent au niveau des Cordeliers
13:54 près de la Bièvre pour ses vieux jours
13:56 je me suis dit "mais c'est incroyable, quand je vais chercher le pain
13:58 ça remonte à Saint Louis, quoi, Saint Louis, le roi Saint Louis
14:00 au 13ème siècle est passé là" et c'est pas que l'idée
14:02 que ce soit un roi, c'est l'idée que ce soit des gens qui étaient là
14:04 il y a 800 ans, les gens qui ont fait ce pays
14:06 dans lequel on évolue et qui malgré toutes les crises
14:08 malgré tout ce qu'on traverse de compliqué en ce moment
14:10 est un jardin merveilleux où on est en liberté
14:12 quoi, comme le disait Charles Quint, la France est un jardin
14:14 et Étampes est une rue commerçante
14:16 magnifique. Bon, bah, Étampes a un peu changé
14:18 mais non, mais je vous invite d'aller à Étampes
14:20 c'est magnifique et j'aimerais bien la faire d'ailleurs
14:22 j'envoie un message au maire s'il veut m'acheter pour mes chroniques
14:24 à toute berzingue. - Ah oui, vous avez une
14:26 chaîne Youtube qui fonctionnerait bien à toute berzingue ?
14:28 - Je me suis donné un défi de faire
14:30 j'ai commencé à être connu au niveau de l'histoire grâce à Paris
14:32 mais maintenant, puisqu'il n'y a pas de territoire oublié
14:34 selon moi, puisque tout est histoire, je me suis donné
14:36 le défi en 15 ans de faire toutes les grandes villes de France
14:38 - Mais vous faites payer les villes ?
14:40 - Ah non, j'ai des partenaires
14:42 - Ah oui, oui, j'ai un budget
14:44 c'est pas pour moi, c'est pour mon frère qui est très très exigeant
14:46 on est une petite équipe
14:48 et puis c'est vrai que ça coûte un peu d'argent à fabriquer
14:50 donc j'essaye d'en vivre, mais je me suis
14:52 donc je me fais aider par les villes, les offices du tourisme
14:54 les conseils régionaux, les mairies, des partenaires privés
14:56 qui m'aident à construire ce grand projet
14:58 mon grande oeuvre, comme disaient les compagnons du Devoir
15:00 - De quoi ? De raconter ces villes ? - L'histoire de toutes les villes de France
15:02 en courant, en 10 minutes, c'est sur internet
15:04 donc internet, il faut aller vite, il faut raconter un maximum de choses
15:06 en minimum de temps, donc je fais ça en courant
15:08 de manière accélérée, comme le petit bonhomme de Bénéhile
15:10 et en 10 minutes, vous connaîtrez l'histoire
15:12 de Montargis, Orléans, Sens, Blois
15:14 ou Fontainebleau, ou Nevis sur Barangeon
15:16 ou bientôt, Aubigny-sur-Ner
15:18 et vous verrez que c'est aussi passionnant que Paris, puisque en définitive
15:20 tout ça c'est des histoires humaines
15:22 - Est-ce que vous avez déjà vu des fantômes dans vos pré-récréations ?
15:24 demande un auditeur - Ah bah j'en vois tous les jours
15:26 vous vous rappelez le film de Schallemann
15:28 le petit garçon qui regarde Bruce Willis
15:30 et qui dit "je vois des gens qui sont morts"
15:32 dans le sixième sens, et moi c'est pareil
15:34 moi quand je vais, par exemple
15:36 quand je vais au Panthéon, je vois Clovis
15:38 je vois Clovis, je vois Clothilde
15:40 je vois les révolutionnaires, je vois Soufflot qui construit cette grande rue
15:42 je vois les romains qui construisent le Forum
15:44 je vois tout ça, et c'est merveilleux, je vis dans une réalité
15:46 augmentée, je suis un peu naïf, des fois c'est dangereux
15:48 parce que je me mange des trottinettes sur les pieds
15:50 mais je passe mon temps à lever les yeux
15:52 et à regarder autour de moi, à m'éduquer
15:54 parce que, grâce à l'histoire
15:56 c'est un mode d'emploi pour comprendre mon présent
15:58 - Mais je pense qu'on passera plus dans les sites
16:00 où on les verra différemment
16:02 après avoir vu cette émission
16:04 - Ouais, c'est ce que je disais
16:06 - Chez Nonceau, qui était
16:08 - Un petit manoir au départ
16:10 - Un petit manoir, et puis on voit grâce à la réalité augmentée
16:12 - Comment ça s'est développé
16:14 - Et puis cette rue, quand on passera sur le Pont Neuf
16:16 c'est incroyable - La pompe de la Samaritaine
16:18 - Je pense que ce sont des images
16:20 qui marquent - Qui restent, absolument
16:22 - Comment vous tournez, parce que vous ne voyez pas vous les images
16:24 - Non, on ne les voit pas
16:26 mais on a la chance d'avoir
16:28 - On a des maquettes, des plans
16:30 - Tout est marqué, on a un marquetage au sol
16:32 - Un conducteur
16:34 - On a une ligne de vue
16:36 - Ah, c'est écrit au sol
16:38 - On a un petit conducteur qu'on doit suivre
16:40 pour ne pas empiéter sur les monuments, pour ne pas sortir du cadre
16:42 pour ne pas que ça déborde, mais c'est assez simple
16:44 on est relativement statique quand même
16:46 et ça se construit autour de nous
16:48 on ne le voit pas de nous-mêmes
16:50 donc on est obligé souvent d'exagérer
16:52 on n'est pas là pour beaucoup, mais on s'amuse
16:54 - Oui, c'est incroyable
16:56 - Vous êtes dans la comédie
16:58 - Pour vous donner une petite idée, on a la bande-annonce
17:00 le teaser du début
17:02 - Ce soir, Stéphane Bern et Laurent Deutsch
17:04 vous emmènent à la découverte
17:06 de la Renaissance
17:08 - Je te propose de revenir
17:10 en 1517
17:12 - Ouais
17:14 - Véritable explosion artistique et culturelle
17:16 au 15ème et 16ème siècle
17:18 elle permet à la France
17:20 de découvrir Léonard de Vinci
17:22 - Il savait tout faire, cet homme-là
17:24 - Et de se doter
17:26 de magnifiques châteaux
17:28 - Il est sublime ce château
17:30 - Vous avez vu cette élégance
17:32 ça, c'est vraiment très Renaissance
17:34 - Du Val de Loire à Paris
17:36 nos deux guides très spéciaux
17:38 vont remonter le temps pour faire revivre
17:40 des lieux merveilleux
17:42 aujourd'hui disparus
17:44 - C'est vraiment passionnant
17:46 je n'ai pas d'autre
17:48 mot
17:50 parce qu'on découvre cette époque
17:52 la médecine moderne
17:54 qui doit tout à cette époque
17:56 sur l'anatomie
17:58 qu'on a découvert
18:00 et puis les histoires, les intrigues
18:02 - Et puis surtout la transmission du savoir
18:04 la Renaissance c'est aussi ça
18:06 on parle de médecine avec Ambroise Paré par exemple
18:08 il a voulu simplifier la médecine
18:10 en arrêtant les vieux grimoires savants latins
18:12 mais en expliquant clairement aux malades
18:14 pourquoi et de quoi ils souffraient
18:16 et à partir de cette francisation
18:18 c'est à dire de rendre le pouvoir
18:20 un peu le pouvoir d'ailleurs
18:22 mais rendre le savoir accessible à tous
18:24 ça a malheureusement gêné
18:26 ceux qui avaient le pouvoir jusqu'alors
18:28 en particulier l'église puisque ça va débaucher sur les gardes de religion
18:30 puisque les protestants
18:32 voulaient traduire aussi la Bible pour permettre
18:34 aux fidèles de comprendre
18:36 et ça, ça ne passait pas pour ceux qui tenaient ça dans le Sénac
18:38 un peu comme les historiens rigides qui ne veulent surtout pas qu'on les carresse
18:40 - En regardant le...
18:42 - Bonjour les historiens
18:44 - Les historiens rigides
18:46 - Non il n'y en a pas beaucoup, franchement je n'en connais pas
18:48 j'ai une radio concurrente
18:50 je fais une émission où j'ai la chance de recevoir des historiens chaque semaine
18:52 j'ai pas de refus
18:54 je demande à n'importe quel historien de venir
18:56 il est enchanté, il est ravi
18:58 parce que derrière l'historien se cache comme moi un passionné
19:00 - Un passionné qui a envie de transmettre, ils sont formidables
19:02 tous ceux qui sont dans l'émission il faut le dire
19:04 ils ont une passion à chaque fois, une gourmandise
19:06 - Oui parce qu'on est des passionnés
19:08 à la base on est des enfants
19:10 et souvent ceux qui n'aiment pas notre travail, qui contestent
19:12 regardez vous verrez plutôt des militants politiques
19:14 pour qui l'histoire est un
19:16 moyen moralisateur, un tribunal
19:18 nous on n'est pas...
19:20 c'est ce qui fait aussi qu'on peut nous reprocher d'être des naïfs
19:22 on ne fait pas des tribunaux, on ne juge personne
19:24 on n'est pas moralisateur, les gens de la Renaissance
19:26 pour parler d'eux, ne nous comprendraient pas aujourd'hui
19:28 ils ne vivaient pas comme nous, donc cherchons pas à dire
19:30 s'ils avaient raison, s'ils avaient tort, s'ils étaient méchants, s'ils étaient gentils
19:32 ils ne vivaient pas comme nous, leur esprit n'était pas comme le nôtre
19:34 - Mais je ne vous pose pas la question sur le woukisme
19:36 alors sur ce courant
19:38 qui veut revisiter l'histoire à l'aune
19:40 de notre actualité
19:42 - C'est pas nouveau le woukisme, ça a toujours existé
19:44 on a toujours déboulonné les statues, débaptisé les places
19:46 de gens qu'on considérait comme macus
19:48 à commencer par les rois de France
19:50 qui s'en précèdent et qu'ils étaient au pouvoir
19:52 de complètement délégitimer
19:54 et détruire la réputation de ceux qui les ont précédés
19:56 toutes les légendes noires de nos grands rois
19:58 ne sont pas le fait récent de républicains
20:00 qui voudraient écraser définitivement l'ancien régime
20:02 c'était le fait des rois qu'ont suivi
20:04 les autres dynasties pour effacer le passé
20:06 on a fabriqué des légendes noires pour dire
20:08 que le woukisme n'était pas bon, croyez en nous, on est mieux que l'ancien
20:10 - Moi, oui, ce qui m'a étonné
20:12 c'est que, enfin non, la question que je me suis posée
20:14 - Je vais y répondre
20:16 - Qu'est-ce qui se passait
20:18 dans les autres territoires ?
20:20 Pourquoi eux n'ont pas eu l'époque de la Renaissance ?
20:22 - Les autres territoires ?
20:24 - En France ? - En France, non, non, dans les autres pays
20:26 pourquoi il n'y a pas eu de château ?
20:28 Pourquoi la Renaissance n'est...
20:30 - Elle n'est en Italie la Renaissance
20:32 mais elle va diffuser la Renaissance
20:34 la Renaissance n'est pas en Italie d'ailleurs
20:36 c'est la Renaissance en France dans le résumé que j'ai entendu
20:38 parce que la Renaissance en France c'est plutôt la fin du XVe siècle
20:40 mais en Italie elle arrive 150 ans plus tôt
20:42 en fait c'est un grand mouvement qui va toucher tout le monde
20:44 ça va aller en Portugal, ça va aller en Allemagne
20:46 - Oui c'était ça, mais il n'y a pas de grand château
20:48 il n'y a pas eu tout ce mouvement qu'on a en France
20:50 dans les autres pays, pourquoi ?
20:52 - Si, si, ça s'est développé
20:54 mais ça a pris le temps
20:56 mais regardez les autres pays
20:58 au XVe, XVIe siècle, eux ils sont déjà tournés
21:00 ils sont tournés vers l'Atlantique alors que nous on est encore
21:02 à ramec des galères, eux ils ont mis des voiles sur les bateaux
21:04 et puis ils partent découvrir le nouvel monde
21:06 les Français, en retard tout le temps
21:08 souvent en retard
21:10 ah oui, bah oui, on a été souvent
21:12 ne serait-ce que par exemple
21:14 la conquête maritime, les Portugais
21:16 les Hollandais, les Espagnols, qui n'ont pas forcément
21:18 plus de mer que nous, ils ont été sur l'eau
21:20 beaucoup plus tôt que nous
21:22 d'ailleurs Richelieu s'en est alarmé au XVIIe siècle
21:24 il disait "pas possible, il faut qu'on rattrape notre retard"
21:26 - Le prochain, parce que ça se termine sur un pari entre Stéphane Bernévoix
21:28 - On est parti en Égypte
21:30 - Ah super !
21:32 - Mais pour reprendre l'histoire
21:34 pourquoi la France a souvent été en retard, il faut bien comprendre que
21:36 la conception de la France, contrairement à d'autres pays
21:38 qui étaient plus impérialistes, conquérants
21:40 colonisateurs comme les Anglais, les Hollandais
21:42 et bien nous on a été plus dans la notion
21:44 de précaré, vous vous rappelez, vous avez appris cette expression
21:46 à l'école, le précaré de Vauban avec Louis XIV
21:48 la France était plus territoriale
21:50 elle était moins
21:52 incline à voyager finalement
21:54 quand on dit que la France recherchait l'Empire
21:56 perdu des Romains, je suis pas d'accord
21:58 avec ça, Louis XIV est un roi
22:00 qui a beaucoup fait la guerre, souvent contraint
22:02 souvent contraint de défendre son territoire
22:04 il était pas pour conquérir l'Europe
22:06 il a voyagé comme tout le monde
22:08 il a suivi le mouvement, mais lui son idée c'était
22:10 la France, la France était paysanne
22:12 quand les Anglais étaient déjà à la banque en train de voir les affaires
22:14 qu'ils pouvaient faire de l'autre côté de l'Atlantique
22:16 - Ce soir, donc à ne pas manquer, laissez-vous guider
22:18 la Renaissance, Stéphane Bernévoix
22:20 Laurent Deutsch qui vont vous
22:22 vous faire comprendre
22:24 ce qu'a été la Renaissance
22:26 et rentrer au coeur
22:28 même des monuments
22:30 et comprendre leur histoire, merci beaucoup Laurent Deutsch
22:32 - On va passer par toutes les petites portes
22:34 pour rendre hommage à mon ami Florizal
22:36 qui met les petites portes à Bourges
22:38 - A toute Berzingue
22:40 c'est sur Youtube pour reconnaître toutes les grandes villes de France
22:42 - Bientôt chez vous !
22:44 - Vous me dites si je vous coupe ?
22:46 - Non, non, c'est Jean-Jacques Bourdin
22:48 qui est en scène
22:50 qui va revenir à la réalité
22:52 de la retraite et des grèves
22:54 - Bonne chance à vous et bon voyage ce soir !

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