Retraites : les écologistes proposent de décaler la réforme d'un siècle, la réaction d'André Bercoff

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##CA_BALANCE-2023-01-30##

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Transcription
00:00 - Sud Radio André Bercoff
00:02 - Ça balance pas mal !
00:04 - Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:08 - Elle ne veut pas travailler, oui, oui, elle n'est pas la seule,
00:10 elle ne veut pas travailler, mais il y a des gens qui ont des idées.
00:12 Vous voyez, je disais, bordélisation, bordélisation,
00:15 mais il y a des gens qui ont des idées, et évidemment,
00:17 sur qui se retourner quand on va avoir des idées claires, lucides,
00:22 et vraiment qui font avancer le schmiblic ?
00:24 Sandrine Rousseau et les écologistes, bien sûr, mais bien sûr.
00:28 Dès que Sandrine Rousseau a tout compris,
00:30 vous savez pourquoi le travail ça ne marche pas ?
00:32 Elle a compris, le travail, ça pollue, quel que soit le travail.
00:36 Vous vous dites "c'est pas vrai, qu'est-ce qu'elle a dit ?"
00:38 Écoutez ce qu'elle a dit, et on en a parlé déjà, écoutez.
00:42 - Il y a quelques mois, vous aviez fait réagir en disant
00:44 "moi je revendique le droit à la paresse",
00:46 est-ce que c'est encore ce que vous dites aujourd'hui ?
00:48 - Tout à fait, parce que c'est profondément écologique,
00:50 et parce que c'est profondément social.
00:51 - Pourquoi écologique ?
00:52 - Parce qu'il y a 2500 études dans le monde
00:55 qui montrent que plus on travaille, plus on émet du carbone.
01:01 Et qu'en fait, la réduction du temps de travail
01:03 est une mesure écologique.
01:04 Et c'est aujourd'hui que ça se joue, la question écologique,
01:07 on a une urgence écologique.
01:08 - Voilà, 2500 études, j'aimerais les voir, c'est intéressant.
01:12 Plus on travaille, plus on émet du carbone.
01:14 On ne va pas revenir là-dessus, simplement,
01:16 parce que Sandrine Rousseau et un certain nombre de députés
01:18 sont allés beaucoup plus loin.
01:20 Voilà ce qu'ils disent aujourd'hui, là, ils disent
01:22 "voilà, parce que la réforme de retraite, vous savez,
01:24 doit entrer en vigueur, si le gouvernement gagne,
01:27 et il y a des chances qu'il gagne,
01:30 eh bien ça doit entrer en vigueur, le nouveau calendrier,
01:33 dès septembre 2023.
01:36 Eh bien Sandrine Rousseau et quelques-uns de ses amis,
01:38 avec Marie-Charlotte Garin, débutée du Rhône,
01:41 et Sébastien Pétavis, débuté de Dordogne,
01:44 eh bien voilà, ils disent "écoutez, ne commettons pas l'irréparable,
01:47 prenons le temps".
01:49 Alors, le temps, combien ?
01:51 Oui, parce que vous savez qu'ils ont déposé
01:52 plus de 7000 amendements, en tout cas,
01:54 pas loin de 7000 amendements pour prendre le temps,
01:57 je ne sais pas si on leur donnera ou tout ça, voilà.
01:59 C'est très simple. Ils disent ceci,
02:01 "puisque dans la plupart des scénarios du CORE,
02:04 le Conseil d'orientation des retraites,
02:06 le système des retraites semble revenir à l'équilibre
02:08 d'ici l'horizon 2070,
02:10 le présent amendement a vocation à décaler
02:12 l'entrée en vigueur de ces potentielles réformes.
02:15 Alors qu'est-ce qu'il faut faire ?
02:16 Eh bien, prenons le temps,
02:18 prenons un horizon, prenons le temps,
02:20 et ils disent ceci,
02:22 "repoussons l'application de cette réforme,
02:25 de combien ? De quelques années ?
02:27 Non, non, non, de plusieurs décennies,
02:29 voire au siècle prochain."
02:31 Oui.
02:32 Attendez, attendez, Sandrine Rousseau,
02:34 c'est-à-dire au 22e siècle, c'est ça ?
02:37 On repousse jusqu'à 3022 ?
02:41 Bon, écoutez, disons, pourquoi pas ?
02:43 Mais pourquoi pas ? On a le temps, mais non,
02:45 on n'est pas pressé, il n'y a aucun problème.
02:48 Eh bien, écoutez, dans le pire scénario,
02:50 en 1070, on sera le même déficit,
02:54 donc 1,8 milliard d'euros,
02:56 donc ce n'est rien.
02:57 Donc, de quoi vous parlez ?
02:58 Il ne faut pas faire cette réforme,
03:00 il faut la laisser.
03:01 Attendons, attendons.
03:02 Évidemment, évidemment que dans un siècle et moins,
03:05 ni Sandrine Rousseau, ni moi, ni vous,
03:09 ne serons là.
03:10 Donc, écoutez, c'est très simple,
03:12 ça sera Pâques, la Trinité,
03:15 toujours le jeu,
03:16 refilons-nous la patate chaude,
03:18 passons la poussière sous le tapis,
03:20 circulez, il n'y a rien à voir,
03:22 c'est formidable, vraiment,
03:24 ça aussi, c'est une giclée, c'est une percée,
03:28 et moi je vais vous dire,
03:30 remettons toutes les réformes au 23e siècle,
03:32 voilà, au 22e siècle,
03:34 il n'y a pas de raison, il n'y a pas de raison, allez,
03:36 arrêtons-nous là, et puis écoutez,
03:38 qu'importe la dette,
03:40 pourvu qu'on y livresse.

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