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00:00 (Générique)
00:07 Bonjour Marine Le Pen.
00:08 Bonjour.
00:09 Dimanche dernier avaient lieu trois élections législatives partielles,
00:12 vous n'avez remporté aucun siège de député supplémentaire
00:15 et vous en avez perdu un, un siège de député,
00:18 une député sortante du RN qui n'a pas été reconduite dans la Marne.
00:21 Est-ce que ça signifie que la contestation contre la réforme des retraites
00:24 ne vous profite pas, ne profite pas au Rassemblement National ?
00:27 Oh non, je crois que véritablement il ne serait pas raisonnable
00:30 de tirer ce genre d'enseignement d'une partielle.
00:32 D'abord les partielles sont toujours extrêmement difficiles
00:35 pour une raison simple, c'est que c'est la mobilisation
00:37 qui en a été fait le résultat.
00:39 Donc lorsque vous avez, vous appuyez sur un électorat
00:42 qui est beaucoup plus mobilisé qu'un autre,
00:45 vous avez plus de chances de gagner.
00:46 C'est le cas des candidats qui sont appuyés sur un électorat âgé,
00:51 parce que les personnes âgées, évidemment,
00:53 votent beaucoup plus que les autres.
00:55 C'est d'ailleurs une circonscription qui est une circonscription macroniste,
00:59 donc qui était une circonscription très difficile pour nous,
01:02 et où elle termine tout de même à 48%.
01:05 Je trouve que c'est au contraire un beau résultat sur le plan mathématique.
01:10 Évidemment on est déçu, parce qu'elle s'est beaucoup battue,
01:14 mais objectivement pour des partielles, ça n'est pas pour nous un mauvais résultat.
01:19 Est-ce que c'est la gauche aujourd'hui qui incarne l'opposition à la réforme des retraites ?
01:23 Permettez-moi quand même de terminer mon propos.
01:25 Je rappelle qu'Anne-Sophie Frigou a été battue à 48%,
01:30 parce que la NUPES a appelé à voter pour le candidat macroniste.
01:35 Donc aujourd'hui, vous voyez, il y a eu une analyse qui a été faite par France Inter,
01:40 qui dit qu'au moment où nous nous parlons, il y a 273 députés qui vont voter la retraite,
01:45 et 274 qui vont voter contre.
01:48 Eh bien, grâce à la NUPES, grâce au fait qu'ils ont appelé à voter
01:52 pour un candidat macroniste, il y a un député de plus, macroniste,
01:56 qui demain votera pour la réforme des retraites.
01:59 Ça prouve tout de même le caractère tout à fait fallacieux de l'opposition,
02:06 autoproclamée en réalité de la NUPES à la réforme des retraites.
02:09 Et s'il n'y avait que cet élément, ça ne m'inquiéterait pas tant.
02:12 Mais enfin, ils ont aussi appelé à voter pour Emmanuel Macron en 2022,
02:17 et ils annoncent là qu'un certain nombre d'entre eux refuseront de voter la motion référendaire
02:23 au Parlement national, alors même qu'il s'agit juste de permettre aux Français,
02:29 par référendum, de décider pour eux-mêmes de cette réforme des retraites.
02:33 On va y venir, mais juste avant, 2,5 millions de manifestants selon la CGT,
02:36 presque 1,3 millions selon le ministère de l'Intérieur.
02:38 Deux nouvelles journées de mobilisation sont d'ores et déjà prévues la semaine prochaine.
02:42 Irez-vous manifester Marine Le Pen ?
02:43 Non, je l'ai dit, je ne vais d'ailleurs jamais manifester en réalité,
02:47 ce qui ne veut pas dire d'ailleurs que mes électeurs n'y vont pas.
02:49 Et vos députés ?
02:50 Il y a des députés qui y vont dans les provinces, il y a des députés qui participent aux manifestations.
02:56 Chacun, bien entendu, est libre de participer à une manifestation
02:59 dont l'objectif est de dire au gouvernement "nous sommes contre la réforme des retraites".
03:04 Mais moi, je suis à la tête d'un groupe de députés.
03:06 On nous a envoyés à l'Assemblée nationale, précisément pour combattre à l'Assemblée nationale le texte,
03:12 et c'est ce que nous faisons en commission depuis déjà quelques jours,
03:16 et ce que nous ferons évidemment dans les quinze jours qui viendront.
03:19 Vous dites "mes députés vont manifester en province".
03:22 On ne les entend pas, on ne les voit pas, vos députés, quand ils sont dans la rue,
03:25 même à Paris, on ne les voit pas.
03:27 Est-ce qu'il y a une volonté, soit, de se planquer,
03:29 parce que vous avez peur d'être mal accueillis par les syndicats ?
03:32 Non. Alors d'abord, le fait que la CGT menace physiquement quasiment des élus de la République
03:37 s'ils viennent dans les manifestations...
03:39 À quelle occasion, ça s'est passé ?
03:40 Ça démontre... Bah écoutez, la violence avec laquelle...
03:43 Pardon, mais la violence avec laquelle M. Martinez a expliqué
03:46 qu'on jetterait les députés en dehors des manifestations, c'est honteux, objectivement.
03:52 Et ça démontre qu'encore une fois, ces syndicats défendent leurs intérêts propres,
03:55 et pas les intérêts des Français.
03:56 Parce que, vous voyez, quand on est opposé à la réforme des retraites,
03:59 et bien, après tout, plus il y a de monde opposé à la réforme des retraites,
04:02 normalement, et plus on est content.
04:04 C'est un peu comme le référendum sur la Constitution européenne, si vous voulez.
04:07 Il y a beaucoup de gens qui étaient très différents, qui avaient des idées politiques très différentes,
04:11 qui ne combattaient pas dans le même camp politique,
04:13 et qui se sont retrouvés à s'opposer à cette Constitution européenne.
04:16 Ça a permis au peuple de gagner, enfin, même si après, il a été trahi.
04:21 Donc, c'est la même démarche pour la réforme des retraites.
04:23 Quand vous entendez... Là, vous parlez de Philippe Martinez,
04:25 mais quand vous entendez Laurent Berger dire, il y a quelques jours, dans les colonnes du Monde,
04:28 "Le RN se fiche des retraites, ce qu'il intéresse, c'est de prendre le pouvoir
04:31 et d'imposer ses idées sur la société."
04:33 Laurent Berger, c'est pas Philippe Martinez.
04:34 Vous les mettez tous les deux dans le même panier ?
04:36 Absolument, dans le même panier, oui. Absolument.
04:38 D'ailleurs, ils ont tous voté Macron au deuxième tour, non, je crois.
04:40 Comment vous expliquez Marine Le Pen qu'après...
04:42 Donc, ils ont fait le choix du même candidat.
04:43 Ça leur fait déjà un énorme point commun.
04:45 ... des années à vouloir dédiaboliser, normaliser le Rassemblement national.
04:49 Vous ne soyez toujours pas accepté aujourd'hui dans une manif.
04:51 Oui, mais enfin, vous êtes en train de me dire,
04:52 "Mais pourquoi est-ce que les syndicats de gauche et d'extrême gauche
04:55 ne veulent pas vous accueillir ?"
04:56 Enfin, si je puis me permettre, c'est pas le sujet.
04:59 Et puis, c'est pas le sujet, d'ailleurs, des syndicats.
05:02 Je rappelle que les syndicats sont là pour défendre les intérêts des salariés.
05:05 Pour être parfaitement clair, vous soutenez les manifestants,
05:07 mais pas les syndicats qui organisent les manifestations.
05:08 Ils sont pas là pour adouber les partis politiques.
05:11 Vous voyez ? Moi, je vais pas être adoubé par les syndicats,
05:15 pour une raison très simple.
05:16 C'est que moi, je suis, avec mes amis députés,
05:20 nous sommes élus par les Français.
05:23 Voilà, nous avons une légitimité démocratique.
05:25 Vous saluez la mobilisation dans la rue ?
05:27 Et notre objectif, c'est de défendre les idées pour lesquelles nous avons été élus.
05:31 Alors, faut peut-être donner quelques cours de démocratie à M. Martinez, peut-être,
05:34 et aux autres, hein.
05:35 Après tout, parfois, on oublie, avec le temps.
05:38 Mais c'est cela, la démocratie.
05:39 Donc, je n'ai pas à être adoubé par quiconque.
05:42 Je me moque d'ailleurs absolument, totalement de leur adoubement.
05:45 Moi, ce qui m'intéresse, ce sont les millions de Français
05:47 qui sont opposés à cette réforme des retraites.
05:49 Certains choisissent de participer aux manifestations.
05:51 L'immense majorité ne manifeste pas, d'abord,
05:55 parce que peut-être ils n'en ont pas la possibilité,
05:57 ou l'occasion, ou le goût.
05:59 Mais il y a plusieurs combats qui se mènent parallèlement.
06:02 Il y a le combat de la protestation, visible dans la rue, pacifique,
06:07 parce que moi, ce que je crains, évidemment, toujours,
06:09 c'est les Black Blocs qui vont arriver, avec l'adoubement aussi du gouvernement,
06:13 pour discréditer les mouvements.
06:15 Vous pensez qu'il y a tant de calébrations ?
06:17 Bah parce que, écoutez, ça fait maintenant 10 ans,
06:20 ça fait 10 ans, excusez-moi,
06:22 que tous les mouvements sociaux dans notre pays
06:25 sont pourris par la violence des Black Blocs.
06:29 10 ans.
06:29 Et vous pensez que c'est le gouvernement qui les appelle ?
06:32 Or, les services de renseignement français savent qui ils sont, comment ils s'appellent,
06:34 quelles sont leurs mensurations, comment s'appelle leur grand-mère,
06:36 où est-ce qu'ils habitent,
06:37 et rien n'est fait, ni pour dissoudre ces structures,
06:40 ni même pour les empêcher de venir commettre leurs exactions.
06:43 Donc les différents ministres de l'Intérieur qui sont succédés
06:44 laissent volontairement faire les Black Blocs
06:46 dans tous les cortèges depuis 10 ans.
06:47 Eh écoutez, en tout cas, moi, c'est ce que je crois.
06:50 Et voyez-vous, j'ai été confirmée dans cette opinion
06:53 par le livre de M. Buisson,
06:55 qui dans son livre, déjà à l'époque sous Nicolas Sarkozy,
06:58 dit "oui, on a laissé les mouvements d'extrême-gauche violents
07:03 se déplacer et agir pour pouvoir discréditer".
07:09 À l'époque, c'était un 1er mai.
07:11 Donc oui, ce sont le genre de choses
07:13 que sont capables de faire un certain nombre de gouvernements.
07:16 Et s'ils avaient voulu régler le problème, ils l'auraient réglé.
07:19 On va laisser de côté la question des manifestations, Marine Le Pen,
07:21 dans un instant, pour parler de ce qui va se passer
07:23 et de ce qui se passe déjà à l'Assemblée nationale.
07:25 Alors l'examen de ce projet de loi sur les retraites, le file info tout d'abord,
07:28 puisqu'il est 8h40. Voici Marie Maheu.
07:30 La semaine de 4 jours testée dans le service public pendant un an.
07:35 Les agents des URSAF de Pircardie qui le souhaitent,
07:37 feront 36 heures, mais avec un week-end rallongé.
07:41 Il faut entendre et comprendre le message des mobilisations,
07:44 les mots du ministre des Comptes publics,
07:46 Gabriel Attal, sur France Inter.
07:48 Alors qu'hier, plus d'un million trois-cent-mille personnes
07:50 se sont rassemblées selon la police,
07:52 deux millions cinq-cent-mille pour les syndicats.
07:54 Deux nouveaux rendez-vous sont décidés.
07:56 Ce sera le mardi 7 et le samedi 11 février.
07:59 Un procès requis pour François Bayrou,
08:01 le patron du Modem et douze autres personnes.
08:03 Ils sont soupçonnés de détournement de fonds
08:05 dans l'affaire des assistants parlementaires européens.
08:08 Assistants qui auraient travaillé pour le parti.
08:10 Aux Etats-Unis, funérailles aujourd'hui de Tyree Nichols,
08:13 cet Afro-américain mort après avoir été violemment frappé
08:17 par des policiers noirs au début du mois.
08:19 La vice-présidente américaine Kamala Harris se rend sur place à Memphis.
08:23 *Musique*
08:26 France Info
08:27 *Musique*
08:32 Marine Le Pen, on le disait tout à l'heure, c'est finalement votre proposition de référendum
08:35 qui sera examinée la semaine prochaine.
08:37 C'est un tirage au sort qui en a décidé ainsi.
08:40 Mais la NUPES, qui en avait déposé une aussi, dénonce une magouille.
08:43 Est-ce que vous pouvez nous raconter comment ça s'est passé ?
08:46 La NUPES dénonce des magouilles tout le temps.
08:48 Ils font de la victimisation en permanence, ils sont tout le temps en colère,
08:50 ils sont tout le temps en train d'aboyer sur les uns et sur les autres.
08:53 Les choses sont claires.
08:54 Lorsqu'il y a deux motions de rejet déposées, il y en a une seule qui est présentée,
08:57 il y a un tirage au sort pour les départager.
08:59 Lorsqu'il y a deux motions référendaires qui sont déposées,
09:04 comme il n'y a qu'une seule qui peut être présentée,
09:06 et bien par un parallélisme des formes, il y a un tirage au sort
09:09 pour déterminer laquelle motion sera présentée.
09:12 Ils avaient une chance sur deux de gagner.
09:14 Donc ils peuvent, encore une fois, considérer que le sort est contre eux.
09:19 Mais eux, ce qu'ils disent, c'est que le tirage au sort, en fait, ils n'étaient pas pour.
09:22 Donc, qui a décidé du tirage au sort ?
09:24 Ils peuvent ne pas être pour, mais en l'occurrence, l'ensemble des autres groupes, eux,
09:28 encore une fois, avec une analyse purement juridique,
09:31 a décidé que le tirage au sort était la bonne méthode.
09:34 Après, encore une fois, ils avaient une chance sur deux de pouvoir présenter leur motion.
09:38 Et, objectivement, est-ce que c'est grave ?
09:40 C'est quoi le problème ?
09:42 Il y a une motion référendaire.
09:43 L'idée, c'est de dire que la réforme des retraites est un sujet de société
09:47 qui impacte directement la vie de dizaines de millions de Français.
09:51 Et donc, c'est à eux de décider s'ils sont d'accord ou pas avec la réforme présentée.
09:55 Que ce soit la motion présentée par le RN ou que ce soit la motion présentée par la NUPES,
09:59 ça revient exactement au même.
10:01 Et s'ils étaient moins sectaires,
10:03 et s'ils pensaient plus à l'intérêt supérieur des Français
10:07 plutôt qu'à leur intérêt politicien,
10:09 eh bien, évidemment, comme le disait d'ailleurs M. Mélenchon,
10:12 au même moment où on était en train de faire le tirage au sort,
10:14 eh bien, ils voteraient.
10:15 M. Mélenchon, au même moment, dit
10:17 "Je mets au défi l'ensemble de ceux qui sont opposés à Emmanuel Macron de voter la motion."
10:23 Moi, je suis d'accord pour une fois avec Jean-Luc Mélenchon,
10:25 si tant est qu'il ne change pas d'avis entre temps.
10:26 Est-ce que vous, vous êtes prête, lors de l'examen du texte à l'Assemblée Marine Le Pen,
10:29 à voter des amendements, quelles que soient leurs couleurs politiques,
10:32 qu'ils soient de la majorité, de la NUPE, s'ils améliorent le texte ?
10:36 Mais c'est ce que nous faisons depuis six mois.
10:38 Sur les retraites, ça a commencé à monter.
10:40 Non mais je veux dire, il faut arrêter l'hypocrisie.
10:42 Par exemple, le gouvernement, demain, améliore le dispositif sur la retraite des femmes,
10:46 sans retirer les 64 ans.
10:48 La tartufferie de la NUPES.
10:50 Il n'y a pas un amendement de la NUPES anti-Macron
10:53 qui est passé sans le soutien du RN.
10:55 C'est mathématique.
10:57 Donc il faut arrêter la tartufferie.
10:59 Moi, je crois qu'il faut penser uniquement aux Français.
11:01 Donc, est-ce que vous me demandez,
11:03 s'il y a une amélioration du texte par le gouvernement,
11:05 est-ce que je voterais le texte ?
11:06 Oui.
11:07 Non !
11:08 Non, est-ce que vous voterez cette amélioration ?
11:09 Oui, d'accord, je voterais cette amélioration, mais je voterais contre le texte.
11:11 La pension à 1200 euros, est-ce que vous pouvez la voter,
11:13 même si vous êtes contre le report à 64 ans ?
11:15 Alors, est-ce qu'on peut...
11:16 Moi, la retraite à 1200 euros, très bien.
11:18 Quand vous rentrez un petit peu dans le détail de cette retraite à 1200 euros,
11:23 brute, qui nécessite d'avoir une carrière complète,
11:27 qui va en réalité ne toucher que 2 millions des retraités sur 6
11:32 qui ont une très petite retraite,
11:34 et qui risque d'ailleurs d'entraîner un effet de seuil
11:38 qui ferait perdre aux retraités en question,
11:42 et c'est là peut-être où le débat parlementaire va être intéressant,
11:45 le droit aux APL et à toute une série d'autres aides sociales.
11:49 Donc, vous voyez bien que ce n'est pas au niveau.
11:52 Alors, si ça améliore un tout petit peu, nous voterons,
11:55 mais de toute façon nous voterons contre le texte,
11:57 puisque Elisabeth Borne nous a dit, 64 ans...
12:01 Ça ne bougera pas.
12:03 Ça ne bougera pas.
12:04 Si ça ne bouge pas, et bien nous voterons contre.
12:06 - Marie-Luc, votre groupe a déposé 75 amendements,
12:09 et encore il y en a 12 qui sont identiques.
12:11 En fait, vous n'avez rien à dire sur cette réforme ?
12:13 - Pourquoi ? Parce que vous trouvez que les milliers d'amendements de la NUPES
12:17 consistant à dire "on demande que la réforme des retraites s'applique en 2023,
12:22 2024, 2025, 2026, 2027, jusqu'à 2025",
12:26 vous croyez honnêtement que ça c'est du travail politique ?
12:29 Non, nos amendements à nous sont des amendements de fond.
12:32 Mais c'est vrai qu'à partir du moment où la retraite est à 64 ans,
12:35 pardon, il n'y a pas grand-chose à sauver de cette réforme.
12:39 Et puis surtout, ce qui est grave, je vais vous le dire,
12:41 c'est qu'avec leurs milliers d'amendements,
12:43 le risque que fait courir la NUPES,
12:45 c'est qu'en réalité l'Assemblée ne puisse pas...
12:48 Comment dire ? Arriver jusqu'au vote.
12:50 Or, au moment où je vous parle,
12:52 cette réforme serait rejetée par l'Assemblée nationale.
12:55 Et c'est cela que nous cherchons à faire et à conforter au Rassemblement national.
13:01 Et eux, ils vont entraîner qu'à force de déposer des amendements,
13:06 le vendredi 17 à minuit, date à laquelle on ne pourra plus travailler sur ce texte,
13:12 on sera peut-être à l'article 2 ou à l'article 3.
13:14 Et donc l'article 7 sur les 64 ans, on ne pourra pas se prononcer dessus.
13:18 C'est quand même extrêmement dommage.
13:20 Donc il faut arrêter la puérilité de ce type de combat politique.
13:23 Les Français attendent de nous du sérieux.
13:25 Ils attendent qu'on défende leurs intérêts avec pugnacité
13:28 et pas qu'on joue à l'obstruction parlementaire.
13:30 – Une question sur les retraites Marine Le Pen.
13:31 Ces dernières années, vous avez changé d'avis sur la question des retraites.
13:34 En 2017, vous étiez pour la retraite à 60 ans avec 40 années de cotisation pour tout le monde.
13:39 Depuis, vous prenez la retraite entre 60, un âge légal de départ entre 60 et 67.
13:46 En fonction de l'âge de l'entrée dans l'emploi, pourquoi avoir changé d'avis ?
13:50 – D'abord, j'ai changé d'avis parce qu'en 5 ans,
13:52 Emmanuel Macron a fait 600 milliards d'euros de dettes supplémentaires.
13:56 Voilà, le Mozart de la finance.
13:58 – Sur les retraites, vous voulez dire ?
13:59 – Non, non, non, mais je vous parle dans son ensemble.
14:01 600 milliards d'euros de dettes supplémentaires.
14:03 On est à 3 000 milliards d'euros de dettes.
14:06 Donc pardon, mais il faut en tenir compte.
14:08 Quand on est sérieux, on est obligé de tenir compte de la situation budgétaire du pays.
14:12 Et vous dites, j'ai changé d'avis.
14:13 Ben pas tant que ça quand même.
14:14 – Oh ben quand même.
14:15 – 60 ans pour tout le monde et là c'est 60 ans pour ceux qui ont 40 ans.
14:18 – Et là ça peut aller jusqu'à 67 aujourd'hui.
14:20 – Mais c'est beaucoup plus juste la réalité.
14:22 C'est que tous ceux qui partent avant 20 ans, encore une fois,
14:25 partent à 40 annuités et 60 ans.
14:28 Et ça c'est juste parce que ceux qui commencent à travailler tôt,
14:31 travaillent plus dur et que c'est normal qu'ils partent plus tôt.
14:34 Et qu'en revanche, ceux qui entrent plus tardivement,
14:37 partiront maximum avec 42 annuités et 62 ans.
14:41 – Et à 67 ans.
14:43 – Non mais pardon.
14:44 – C'est-à-dire ?
14:45 – Non mais c'est déjà mieux que ce qui existe.
14:47 C'est même beaucoup mieux que ce qui existe actuellement.
14:51 Et c'est considérablement mieux que la réforme
14:53 qu'on est en train d'essayer de nous faire voter.
14:55 – Cette fois c'est définitif, même si le régime dérape dans les années qui viennent,
14:58 vous ne changerez plus de programme pour la prochaine élection présidentielle.
15:01 – Mais il n'y a pas de dérapage.
15:03 Moi je voudrais tout de même qu'on sorte de l'autoroute
15:05 que nous a construite le gouvernement
15:07 et dans laquelle j'ai l'impression que beaucoup de journalistes empruntent.
15:11 Il y a l'autoroute des dépenses.
15:14 On ne parle que des dépenses.
15:15 Ah vous vous rendez compte, il va y avoir 10 milliards…
15:17 – Vous allez dire que c'est sur les recettes qu'il faut jouer.
15:19 – C'est à peu près, il va y avoir 10 milliards de déficit.
15:21 10 milliards sur 345 milliards quand même.
15:23 Bon, ça permet quand même de mesurer que c'est pas, comme le dit le président Ducor,
15:29 c'est pas terrifiant.
15:31 Parce que l'intérêt des dépenses c'est que ça permet de culpabiliser les Français.
15:34 Oui vous ne travaillez pas assez, vous coûtez trop cher, etc.
15:36 Mais est-ce qu'on peut s'intéresser aux recettes ?
15:38 Parce que Lecor le fait lui.
15:39 Et en réalité Lecor dit quoi ?
15:41 Il dit "il n'y a pas de problème de dépenses, les dépenses sont stables,
15:45 le problème ce sont les recettes".
15:47 Et les recettes c'est de la responsabilité du gouvernement.
15:49 C'est ça qu'il faut dire.
15:51 L'absence totale, l'effondrement de la natalité, c'est le fait du gouvernement.
15:55 La stagnation de la productivité du travail, c'est le fait du gouvernement.
15:59 Et c'est l'élément majeur dans les études Ducor.
16:02 On ne peut pas continuer à financer les retraites
16:06 si on ne crée que des emplois de livreurs, des livre-roues ou d'Uber.
16:12 C'est pas possible.
16:13 – Mais vous auriez cherché quoi comme recettes supplémentaires ?
16:15 On sait par exemple à gauche c'est de taxer les plus riches, davantage.
16:18 – Non mais ce serait quoi ?
16:19 – D'abord, excusez-moi, à gauche c'est de taxer les plus riches.
16:22 C'est quand même un peu vague.
16:23 Nous on a dit clairement les choses, on les a déposées par amendement.
16:25 Nous souhaitions par exemple une taxation sur les super-profits
16:29 liés à la crise Covid et à la guerre en Ukraine.
16:33 Bon, quand on a proposé l'amendement, la NUPES a voté contre.
16:36 Alors maintenant stop.
16:37 Ça commence à bien faire, ça fait quand même beaucoup d'indices
16:40 pour dire que ces gens-là en réalité ne sont pas du côté du peuple.
16:44 – Taxer les entreprises ou pas ?
16:46 – Mais arrêtez, quand on n'a qu'un clou,
16:48 toutes les solutions ressemblent à un marteau.
16:50 Des taxes, des taxes.
16:51 – C'est le modem qui propose ça.
16:52 – Il faut industrialiser le pays, il faut réindustrialiser le pays
16:56 parce qu'en réalité ce sont les emplois industriels
16:58 qui permettent d'augmenter la productivité du travail
17:02 et qui permettent d'avoir des emplois qui participent à cette productivité du travail.
17:07 – Vous savez pourquoi la productivité française a baissé l'an dernier
17:10 et l'année précédente ?
17:11 – C'est parce qu'on est dans une économie de l'ubérisation.
17:14 – Du fait notamment du boom de l'apprentissage en France
17:16 parce que les apprentis sont moins productifs que les autres.
17:19 – Mais bien sûr.
17:20 – C'est ce que dit Lincey, Marie-Nopelle, c'est pas moi, je vous assure.
17:22 Les chiffres sont tombés hier.
17:23 – Non mais qui est des chiffres c'est une chose.
17:25 Qui est une analyse politique derrière, pardon.
17:27 – Donc il faut réduire le nombre d'apprentis en France par exemple ?
17:30 – En Allemagne, il y a beaucoup plus d'apprentis et beaucoup plus d'alternants qu'en France
17:34 et en l'occurrence leur productivité ne cesse de monter
17:37 comme dans l'ensemble des pays de l'OCDE
17:39 puisque la productivité augmente en moyenne 1,7% dans l'OCDE
17:45 et nous on se stagne de manière désespérée et précisément depuis quand ?
17:49 Depuis 2017, élection d'Emmanuel Macron.
17:52 Donc il faut arrêter avec les justifications qui vous sont apportées sur un plateau par le gouvernement.
17:57 – Par Lincey, moi je vous avoue.
17:59 – La réalité c'est que la politique économique d'Emmanuel Macron
18:02 est une politique qui appauvrit de manière globale l'économie
18:06 et qui au passage appauvrit de fait, puisque c'est évidemment lié, notre régime des retraites.
18:12 – Marine Le Pen, chef de file des députés du RN et l'invité de France Info jusqu'à 9h08h51.
18:17 Marie Maheu pour le Fil info.
18:19 – Avec la réforme des retraites, c'est l'autre gros dossier de ce début d'année.
18:23 Le projet de loi Immigration est présenté aujourd'hui en Conseil des ministres.
18:27 Il propose d'expulser plus vite les délinquants étrangers et d'ébouter du droit d'asile
18:32 ou encore de créer des titres de séjour pour les métiers en tension.
18:35 Or, PA passe sous contrôle de l'État un an après la publication d'une enquête
18:40 sur les défaillances du groupe privé de maisons de retraite,
18:43 accord de principe trouvé avec la Caisse des dépôts qui devient son actionnaire majoritaire.
18:48 La France lève la plupart de ses mesures anti-Covid.
18:51 Nous sommes dans une situation favorable, reconnaît Brigitte Autran,
18:55 présidente du comité Veille à l'anticipation des risques sanitaires.
18:59 Mais il faut continuer à se faire vacciner pour que les prochaines vagues soient moins importantes.
19:04 En football, fin du mercato d'hiver, Marseille s'offre le portugais Vitinha pour 32 millions d'euros.
19:10 On les gagne 10 matchs. Au programme, le leader, le PSG, se déplace à Montpellier ce soir.
19:16 Coup d'envoi 21h.
19:17 Marine Le Pen, le projet de loi Immigration est présenté aujourd'hui en Conseil des ministres.
19:29 Il prévoit notamment la création d'un titre de séjour métier en tension
19:32 mais aussi l'accélération des expulsions des délinquants étrangers.
19:36 Vous avez déjà dit que le RN allait voter contre. Pourquoi ?
19:39 Parce que je pense que les mesures qui pourraient aller dans le bon sens, qu'on votera d'ailleurs,
19:44 les mesures individuelles qui peuvent aller dans le bon sens,
19:47 ne sont pas au niveau du problème qui est le nôtre en matière de dérégulation totale,
19:50 d'une immigration devenue anarchique, qu'on ne maîtrise plus du tout.
19:55 Alors qu'en revanche, et ça ne compense pas, si vous voulez,
19:58 la création d'une forme de campagne de régularisation de clandestins,
20:03 qui est un appel d'air, je le crois, à une immigration clandestine d'ailleurs nouvelle,
20:08 qui espèrera demain une autre régularisation.
20:11 Ça ne résout pas le problème des métiers en tension d'ailleurs.
20:16 Au passage, ça ne fait que peser à la baisse sur les salaires.
20:20 Et donc c'est l'ensemble de la société française qui paye les conséquences de cette politique
20:25 que l'on mène depuis 40 ans, et dont on a pu constater que les résultats sont mauvais pour l'économie.
20:32 Sur votre accusation de régularisation massive, Gérald Darmanin répond en disant
20:35 "mais attention, il y a des conditions pour avoir ce type de séjour,
20:38 il faut avoir séjourné depuis 3 ans dans le pays, travailler".
20:41 Et puis aussi, il propose de mettre sur la table des quotas par secteur.
20:46 S'il y a des quotas, est-ce que vous pourriez voter ?
20:49 Mais non. Donc il faut avoir été clandestin pendant 3 ans pour avoir le droit d'être régularisé,
20:54 et travailler clandestinement pour avoir le droit d'être régularisé.
20:57 Vous croyez que c'est cohérent ça ?
20:58 Mais moi d'abord, si vous voulez, les employeurs qui emploient des travailleurs clandestins,
21:03 moi je serais d'une fermeté totale avec eux.
21:06 Deuxièmement, il y a des gens...
21:07 C'est-à-dire fait de quoi ?
21:08 Pardon, il y a des gens... il y a des peines normalement.
21:10 Quand on fait travailler un clandestin, normalement on doit avoir des peines, y compris d'ailleurs des peines pénales.
21:15 Deuxièmement, moi je me mets à la place de l'étranger qui a respecté les règles.
21:19 Il a demandé l'autorisation de venir, il a demandé l'autorisation de travailler, il travaille légalement.
21:25 Et il voit qu'en réalité il n'aurait peut-être pas dû faire ça,
21:27 puisque à côté il y a des gens qui viennent de manière clandestine et qui vont obtenir le même statut.
21:32 Ça ne peut pas fonctionner comme ça une société.
21:34 Je veux dire, il y a des règles, il faut les faire respecter,
21:36 et moi la première des choses que je ferais, c'est que je repénaliserais la situation clandestine.
21:41 La clandestinité dans un pays est quelque chose d'inadmissible.
21:45 Voilà, c'est inadmissible et ça doit donc être condamné.
21:49 Et les clandestins qui sont dans notre pays doivent être renvoyés chez eux,
21:53 et quand ils seront chez eux, ils feront une demande auxquelles on répondra positivement ou non, compte tenu de leur passé.
22:00 Est-ce que vous entendez Marine Le Pen, l'argument de l'UMI par exemple,
22:03 le syndicat de la restauration et de l'hôtellerie, qui dit "aujourd'hui ces emplois, les français les refusent, ces emplois sous-qualifiés notamment en..."
22:10 Mais oui, bien sûr, le grand discours de l'UMI...
22:12 C'est pas vrai ?
22:13 Mais ça fait 40 ans qu'on nous vend ça, 40 ans !
22:17 Il n'y a pas de problème de main-d'oeuvre aujourd'hui dans la propreté, dans les restaurants...
22:21 Il n'y a pas de problème de main-d'oeuvre.
22:23 Non.
22:24 Il n'y a aucun problème de main-d'oeuvre aujourd'hui dans ces secteurs.
22:26 Non mais c'est pas ce que je dis.
22:27 Je dis que ça fait 40 ans qu'on a 300 000 emplois non pourvus en France,
22:31 ça fait 40 ans qu'on nous vend le fait de faire venir des travailleurs étrangers pour les remplir,
22:37 et ça fait 40 ans qu'on a toujours les 300 000 emplois en question.
22:41 Les 300 000 sur 5 400 000 personnes inscrites à Pôle Emploi,
22:45 ou 5 600 000 peut-être inscrites à Pôle Emploi.
22:48 Alors je vais vous dire une chose très simple,
22:50 il y a 40% des étrangers dans notre pays qui ne travaillent pas,
22:53 qui sont en l'occurrence en inactivité.
22:56 Il y a un nombre d'étrangers dans notre pays qui sont deux fois plus au chômage que les Français.
23:01 Commençons déjà par faire travailler cela avant d'aller en chercher d'autres.
23:04 Vous les mettez en cuisine ?
23:05 Ils ne sont pas tous serveurs, ils ne sont pas tous plongistes, ils ne sont pas tous cuisiniers.
23:09 Alors, moi je propose à tous les secteurs en tension d'augmenter les salaires.
23:13 Parce que la réalité c'est que si ces secteurs sont en tension,
23:15 c'est parce que les métiers qu'ils exigent, souvent le BTP, souvent la restauration,
23:21 ne sont pas assez bien payés.
23:23 Et l'immigration, elle permet en réalité de faire ce qu'on appelle une délocalisation sur place.
23:27 Quand on peut délocaliser l'usine, on la délocalise,
23:30 et quand on ne peut pas délocaliser, parce que ce n'est pas facile de délocaliser un restaurant,
23:33 ou de délocaliser la construction d'un immeuble, et bien on fait venir de l'immigration.
23:37 C'est un cercle vicieux, c'est une mauvaise politique,
23:40 qui en plus a des conséquences évidemment sur notre équilibre du budget social,
23:46 sur l'équilibre de notre système de santé, et j'en passe à des meilleurs.
23:50 Marine Le Pen, la France a annoncé hier qu'elle allait livrer de nouveaux canons César au régime ukrainien.
23:55 Vous continuez à dire que c'est une erreur d'armer les Ukrainiens ?
23:59 Avec des armes offensives, oui.
24:02 Oui, oui, je continue à le dire.
24:04 C'est clair pour les Canosards.
24:05 Je continue à le dire.
24:06 C'est-à-dire que si vous étiez au pouvoir, vous n'auriez rien livré à l'Ukraine ?
24:10 D'abord, première chose.
24:11 Un, nous nous départissons de nos armements pour les livrer à l'Ukraine.
24:16 Donc notre armée, qui est déjà à l'os au moment où on se parle,
24:19 voit en réalité un matériel dont elle pourrait potentiellement avoir besoin, partir à l'étranger.
24:26 Ça c'est la première chose.
24:27 Deuxièmement, il y a trois hypothèses.
24:29 Moi je suis le défenseur de la paix.
24:31 Je veux qu'on travaille à la paix.
24:33 Ce mot a disparu des plateaux, a disparu du débat public.
24:37 On ne parle plus de la paix.
24:39 Si ce n'est pas la paix, si ce n'est pas un travail qui est fait par l'ensemble des nations,
24:45 et dont la France devrait prendre le leadership...
24:47 Les coups de fil Macron-Poutine lui ont été assez reprochés.
24:50 Mais alors, mais qui lui reproche ?
24:52 Ceux qui veulent aller à la guerre, mais ce n'est pas eux qui la feront.
24:54 Il faut négocier aujourd'hui avec Vladimir Poutine la paix.
24:57 Il y a trois hypothèses pour ceux qui sont des bouts de feu,
25:01 de ceux qui poussent à la guerre.
25:03 Il y a trois hypothèses.
25:04 Soit la Russie gagne et c'est une catastrophe.
25:05 Parce que tous les pays qui ont un conflit territorial dans le monde se diront
25:08 "Bah maintenant je peux régler mon conflit par la force".
25:11 Soit c'est l'Ukraine qui gagne,
25:14 mais ça veut dire que l'OTAN sera entrée en guerre aux côtés de l'Ukraine.
25:17 Sinon elle ne peut pas gagner.
25:18 Et ce sera la troisième guerre mondiale.
25:20 Est-ce que l'on veut ça ? Moi je ne le souhaite pas.
25:22 Soit on continue à livrer au compte-gouttes du matériel offensif,
25:25 et en réalité on est en train de fabriquer la guerre de 100 ans.
25:28 Est-ce que ces hypothèses sont bonnes pour les Ukrainiens,
25:32 le peuple ukrainien qui souffre pour l'armée ukrainienne qui se fait tailler ?
25:35 Mais vous souhaitez la victoire de l'Ukraine ou pas ?
25:37 Mais le problème, évidemment que je souhaite la victoire,
25:41 mais sauf qu'elle n'est pas possible, je viens de vous l'expliquer.
25:44 Alors vous faites quoi ?
25:45 C'est ce qu'on disait aussi au début de la guerre et finalement...
25:47 On est... mais quoi ?
25:49 Il y a eu une contre-attaque.
25:50 Mais enfin écoutez, soyez...
25:51 La Russie a quitté toute une partie du pays.
25:53 Oui d'accord, j'ai un ami.
25:54 Soyons sérieux.
25:55 Vous êtes en train de vendre à l'armée ukrainienne qui a perdu 100 000 hommes.
25:59 C'est 200 000 hommes l'armée ukrainienne.
26:02 Ils ont perdu la moitié de leurs troupes.
26:04 Ils se sont fait massacrer.
26:06 C'est un fait parce que c'est un pays qui ne peut pas faire face à une gigantesque puissance comme la Russie.
26:11 Vous comprenez ça ?
26:12 C'est pour ça que si l'OTAN...
26:14 Ecoutez-moi.
26:15 Si l'OTAN ne rentre pas aux côtés de l'Ukraine,
26:18 alors il n'y a pas de victoire militaire possible.
26:21 Or ce sera alors la troisième guerre mondiale.
26:24 Est-ce que c'est ce que nous souhaitons ? Non.
26:26 Donc je crois que la solution est une paix qui évidemment passe par une négociation.
26:31 Et la France devrait prendre la tête de cette paix.
26:34 C'est pour ça que je demande qu'Emmanuel Macron organise une grande conférence pour la paix.
26:39 Parce que la guerre n'est jamais évidemment la solution.
26:42 Même si à l'évidence l'Ukraine est l'agressée.
26:46 Qu'elle défend courageusement sa souveraineté territoriale.
26:49 Bien sûr, on est tous d'accord là-dessus.
26:52 Et je l'ai redit hier au président de la RADA.
26:56 Le Parlement ukrainien qui était en visite en France.
26:59 Merci beaucoup Marine Le Pen. Bonne journée à vous.
27:02 *musique*

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