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Chaque jour, des invités opposent leur point de vue sur l'actualité politique. Ce jeudi, David Revault d'Allonnes et Charlotte d’Ornellas.
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NewsTranscription
00:00 7h, 9h, Dimitri Pavlenko.
00:04 8h44 entre deux rounds du combat sur la retraite.
00:07 Prenons un peu de recul sur ce qui se dit en ce moment sur le travail.
00:10 Regardez avec François Ombril de la CFE CGC, il y a 20 minutes de cela avec Sonia Mabrouk.
00:14 Toute la conversation pratiquement tournée autour de ce rapport au travail des Français.
00:19 Parès-ce qu'ont très fort le nouveau clivage ?
00:21 Titre ce matin par exemple le journal l'Opinion.
00:24 Le dessin de CAC est assez drôle.
00:26 On croirait voir Gaston Lagaffe qui dit "il faudrait se battre pour le droit à la paresse mais j'ai la flemme".
00:32 En fait les Français n'ont pas tant la flemme que ça.
00:35 Regardez cette enquête de l'Institut Montaigne qui paraît ce matin.
00:38 Sonia Mabrouk en parlera également.
00:40 Études réalisées auprès de 5000 actifs, 77% des gens sont satisfaits de leur travail.
00:44 Leur motivation 1, la paye.
00:46 Mais sur cet item-là, il y a beaucoup d'insatisfaction.
00:48 La reconnaissance et les perspectives de carrière.
00:51 Le sujet n'est pas tant le travailler moins,
00:53 comme le croit Sandrine Rousseau peut-être, qui nous en parlait hier aussi,
00:56 que le travailler mieux.
00:58 Alors c'est quoi travailler mieux ?
01:00 Et quelle perspective politique cela va-t-il ouvrir au gouvernement
01:04 qui, comme Gabriel Attal l'annonçait hier, lance des expérimentations sur la semaine de 4 jours ?
01:09 On en parle avec David Revaudallone, l'homme invisible.
01:12 Il arrive dans un instant, il est en train de courir dans les couloirs d'Europe 1.
01:16 - Il n'est pas là mais il est déjà là. - Il est déjà là.
01:17 Et Charlotte Dornelas de Valences Actuelles.
01:19 - Bonjour. - Bonjour Charlotte.
01:20 Travailler mieux, c'est vrai que...
01:22 Je faisais cette remarque hier que le débat sur les retraites
01:26 a comme ouvert une sorte de boîte de Pandore.
01:28 De nombreux sujets en sortent, par exemple la taxation des milliardaires,
01:31 mais aussi le rapport au travail.
01:34 Et alors peut-être qu'il y avait cette fausse impression
01:36 que le temps était venu pour les Français de revendiquer leur droit à la paresse.
01:39 Semble-t-il, c'est un peu plus compliqué que ça.
01:41 - Bien sûr, si d'ailleurs le sujet était celui-là,
01:44 Sandrine Rousseau aurait non seulement gagné les élections intermédiaires,
01:47 mais pourquoi pas, ça aurait été élu par les Français.
01:49 Or, honnêtement, faire...
01:51 - Elle a été élue, elle est élue députée.
01:53 - Non mais députée bien sûr, je voulais dire.
01:55 Elle devrait y être plus initialement.
01:57 Et en réalité, imposer ce clivage-là entre paresse et effort
02:03 me semble complètement à côté de la plaque.
02:06 Et d'ailleurs, c'est ce qui m'a le plus étonnée, on va dire,
02:08 dans l'intervention de Nicolas Sarkozy,
02:10 c'est qu'il n'a pas l'air de comprendre que le sujet n'est pas là.
02:13 En fait, ce n'est pas une question d'abord de rapport au travail.
02:16 - Alors vous évoquez l'interview que Nicolas Sarkozy a accordée au Figaro Magazine
02:20 dans lequel il revient sur sa bataille des retraites à lui, en 2010, on en parlait.
02:24 - Il revient sur sa bataille à lui et il presse la droite d'accepter celle du gouvernement actuel
02:29 en expliquant ne pas comprendre pourquoi il n'y a pas une défense évidente de ce projet.
02:33 Simplement, dans l'opposition, il n'y a pas le clivage entre le travail et la paresse.
02:39 Il n'y a pas, à mon avis, il n'y a même pas...
02:41 Alors c'est intéressant évidemment de se pencher sur le travail à l'occasion de la réforme des retraites,
02:45 mais je pense que le gros sujet, c'est le rapport du français au collectif tout simplement.
02:50 Pourquoi est-ce qu'on finance ? Pourquoi est-ce qu'on cotise ?
02:53 Pourquoi est-ce qu'on doit travailler deux ans de plus pour un système
02:57 qui nous demande toujours plus d'efforts sans qu'on comprenne exactement pourquoi ?
03:01 Vous savez, je lis depuis le début, moi, à ce mouvement-là,
03:04 en tout cas une partie de ce mouvement, puisqu'il est très composite,
03:07 mais une partie de ce mouvement à celui des Gilets jaunes,
03:09 parce que je pense que c'est la même question depuis le début.
03:11 C'est-à-dire, on travaille déjà, parce que là on nous dit, la retraite,
03:15 évidemment, c'est travailler deux ans de plus pour des gens qui donc travaillent déjà.
03:19 Or, la question c'était, on paye des impôts, on cotise,
03:23 on voit l'État peu à peu disparaître de nos vies,
03:25 et là tout le monde nous dit, le mouvement est de plus en plus présent dans les sous-préfectures.
03:28 Tiens donc, tiens donc, ce sont les mêmes personnes qui vous disent,
03:31 on veut bien, alors on travaille, on cotise,
03:34 on nous explique que les aides ce n'est pas pour nous,
03:36 parce que vous savez, tous ces gens qui disent "je gagne trop d'argent"
03:38 et ils font eux-mêmes le signe "trop d'argent"
03:41 ne comprenant même pas comment il est possible de leur répondre ça.
03:44 Donc ils sont pile dans la tronche, qui cotisent, qui payent des impôts,
03:47 qui ne gagnent pas assez d'argent, mais qui fait attention à ses fins de mois.
03:49 Et là, on leur dit, c'est encore à vous de faire des efforts,
03:52 mais pourquoi faire ? Pourquoi en fait, on n'a plus de train ?
03:55 On nous a supprimé les petites lignes, on a repoussé l'école,
03:57 on nous explique que l'essence va augmenter,
03:59 que ce n'est pas bien de prendre sa voiture,
04:01 mais en même temps l'hôpital est à 100 bornes,
04:03 et on est vice-champion du monde de la pression fiscale,
04:05 ça suffit !
04:06 Et je pense que ce sujet-là, il est extrêmement présent,
04:09 notamment dans les fameuses sous-préfectures,
04:11 et c'est un peu le truc qu'on ne voit pas.
04:13 - David Robodallon, vous êtes arrivé,
04:15 parce que vous travaillez beaucoup, justement.
04:18 - Très dur, très dur.
04:19 - Mais vous voyez percer, effectivement, peut-être ce qui sera,
04:21 comment dire, une sorte de voie de sortie,
04:24 d'échappatoire du gouvernement sur ce piège des retraites,
04:29 qui est en train de se refermer sur lui,
04:31 avec cette réflexion autour du "travailler mieux".
04:34 - Ah bah oui, on ne s'était pas rendu compte que,
04:36 derrière la question du report de l'âge légal,
04:38 et cette hostilité, très clairement exprimée par les Français,
04:40 il y a cette question sur non pas le "travailler moins",
04:42 mais le "travailler mieux".
04:44 C'est ce que disait François Ombril tout à l'heure,
04:46 il dit "il y a 10-20 ans, on ne travaillait pas moins bien qu'aujourd'hui",
04:48 et ça ressort dans les indicateurs de risques psychosociaux, etc.
04:52 - Ce qui est certain, c'est que le gouvernement s'aperçoit,
04:55 mais peut-être un peu tard,
04:56 qu'il aurait peut-être fallu inclure cette réforme des retraites
04:59 dans une réflexion plus globale sur le travail,
05:02 sur sa rémunération,
05:04 - Sur l'emploi des seniors, on verra.
05:06 - Sur l'entrée des jeunes dans la vie active.
05:08 - La démographie aussi, effectivement.
05:10 - D'ailleurs, le président Macron, il a ça en tête,
05:12 puisqu'en ce moment, il est en train de réfléchir à tout un dispositif,
05:15 notamment sur la question de l'enseignement professionnel,
05:19 sur lequel il veut mettre le paquet,
05:21 mais peut-être aurait-il dû organiser tout ceci avant,
05:24 et ses chantiers, dans l'ordre.
05:26 Alors après, sur le plan politique,
05:28 on peut se demander s'il aurait été bon,
05:31 d'avoir attendu cinq ans sans faire cette réforme des retraites
05:33 lors de son premier quinquennat,
05:35 d'attendre encore deux ou trois ans.
05:36 Ça, c'est une question de choix politique.
05:38 Mais sans doute, s'il avait...
05:41 Voilà, s'il s'avère que le fait d'aller vite sur la réforme des retraites
05:44 était stratégiquement incontestable,
05:46 il aurait sans doute fallu...
05:48 Vous savez, cette fameuse pédagogie dont on dit qu'elle n'a pas été faite,
05:52 beaucoup de voix dans la majorité, à commencer par François Bayrou,
05:54 expliquent que oui, on ne comprend pas pourquoi cette retraite,
05:57 je reviens à ce que disait Charlotte Dornelas,
05:59 pourquoi cette réforme, alors que des gens s'interrogent
06:02 sur leur simple rémunération.
06:04 Vous savez que depuis des années, on a eu le phénomène
06:07 des fameux travailleurs pauvres, des salariés qui,
06:09 de plus en plus, ne parviennent plus à joindre les deux bouts.
06:12 - Les actionnaires ont bien plus capté la valeur que le travail.
06:15 - Les fameux salariés qui ont un travail, un CDI,
06:17 et qui dorment dans leur voiture le matin pour aller...
06:19 On en a beaucoup parlé.
06:21 Donc il y a une vraie réflexion à avoir là-dessus.
06:23 Le problème, c'est qu'effectivement,
06:25 les Français n'ont pas compris,
06:27 et la seule chose pour laquelle ils défilent,
06:30 et c'est vrai, dans les villes de province,
06:32 on ne peut pas s'empêcher de faire ce lien avec
06:34 le mouvement des Gilets jaunes, qui là encore,
06:36 n'étaient pas des gens hors cadre, hors professionnels,
06:39 mais qui étaient des gens qui travaillaient,
06:40 mais qui avaient du mal à joindre les deux bouts,
06:42 tout simplement, et à boucler les fins de mois.
06:44 Donc oui, la pédagogie n'a pas été faite,
06:46 il aurait sans doute fallu inclure tout ceci
06:49 dans une refonte globale du système, du salariat.
06:52 C'est d'ailleurs la raison pour laquelle en ce moment...
06:53 - Mais il n'y a pas que ça.
06:54 Charlotte l'a aussi dit, il y a le rapport à la fiscalité,
06:56 la question de l'efficacité de l'indépendance publique,
06:58 cette impression de payer pour des services qui se délabrent, etc.
07:02 Tout ça pèse lourd aujourd'hui dans le débat sur les retraites.
07:05 - Et là on retrouve la question du travail,
07:06 c'est-à-dire, par exemple, les services qui se délabrent,
07:09 on pense évidemment, alors les services auxquels on pense tous,
07:11 naturellement, c'est l'hôpital,
07:13 on ne va pas refaire le sketch,
07:15 l'hôpital, la police, l'école, la justice,
07:18 et là, on a tous ces gens qui sont dans la rue,
07:21 on voit des policiers et des pompiers qui s'interrogent,
07:22 et eux ils disent quoi ?
07:23 "Nous notre travail n'a plus de sens."
07:24 Ah bah tiens, qui est leur patron à eux ?
07:26 "Nous notre travail n'a plus de sens."
07:27 Pourquoi ? Injonction contradictoire.
07:29 Parce que le manque de moyens est très rappelé par les syndicats.
07:31 Mais quand vous interrogez les gens dans la rue,
07:33 ils ne vous parlent pas d'abord du manque de moyens,
07:35 ils vous disent "ça n'a pas de sens,
07:36 on nous empêche de faire notre travail correctement,
07:38 on croule sous des papiers à remplir,
07:41 et ça n'aboutit jamais."
07:43 - Moi je mettrais un bémol à ce que vous dites quand même,
07:45 je pense quand même que la question salariale
07:47 est devenue tellement obsédante dans les pans entiers de la société
07:51 que l'exécution, la qualité du travail,
07:54 de la prestation que l'on remplit,
07:56 devient parfaitement secondaire,
07:58 et que quelque part il y a une perte de compétence.
08:00 - Bien sûr.
08:01 - Moi je ne veux pas vous raconter ma vie,
08:03 mais j'en ai fait l'expérience à l'hôpital,
08:05 et je l'ai entendu de la bouche de contrôleurs RATP,
08:08 qui ne parlent plus de leur travail,
08:09 ils ne parlent que de leur salaire,
08:10 c'est la seule chose qui compte.
08:11 - Bien sûr, mais parce que quand ça n'a plus de sens,
08:13 ça ne devient qu'un moyen d'aller faire ses courses,
08:15 en fait, un travail.
08:16 Mais quand vous avez initialement des policiers, des magistrats,
08:20 c'est quand même des métiers qui n'ont jamais été très bien payés
08:23 ces dernières décennies, on va dire,
08:25 ça n'a jamais été des métiers très bien payés,
08:27 simplement vous aviez des gens qui y allaient,
08:29 qui savaient pourquoi ils se levaient le matin,
08:31 et il y avait quelque chose dans ces métiers-là,
08:33 particulièrement de l'ordre de la vocation,
08:34 qui compensait un peu le salaire.
08:36 Or ça, c'est vidé de sens totalement,
08:38 et tous vous le disent.
08:39 - Dernier petit point là-dessus, très rapide,
08:41 n'oublions pas, et on l'a chroniqué quasiment chaque semaine
08:43 depuis le début de cette année dans votre émission, Dimitri,
08:47 il y a la question sans doute du sens,
08:49 du salaire qui est attaqué, renié de toutes parts,
08:51 on l'a vu avec cette inflation galopante,
08:54 les prix à la pompe qui explosent,
08:55 le prix des loyers, le prix du panier alimentaire,
08:58 donc il est aussi normal, même s'il y a bien sûr
09:00 cette question du sens du travail,
09:02 pourquoi je me lève le matin,
09:03 quelle est l'émission notamment de services publics que je remplis,
09:05 il est normal que les gens se sentent complètement paupérisés,
09:09 complètement en perdition salariale.
09:11 - On a évoqué l'interview de Nicolas Sarkozy au Figaro magazine,
09:13 en fait ce n'est pas tout à fait une interview,
09:15 c'est un long papier, Raymond Soubis, son ancien conseiller social, intervient.
09:18 - C'est très intéressant ce papier,
09:20 parce qu'en gros c'est un peu la masterclass de Nicolas Sarkozy
09:22 sur comment on fait pour réformer les retraites.
09:25 Alors déjà il nous raconte le sous-bassement de cette réforme,
09:28 il rappelle que la crise de 2008 surgit,
09:31 le pays s'endette, la croissance espérée n'a pas lieu,
09:35 la dette française menace d'être attaquée par les marchés,
09:37 et donc on n'a pas le choix,
09:39 il faut travailler plus pour augmenter le potentiel de croissance,
09:41 et donc le plus simple, c'est de reculer la borne d'âge.
09:44 C'est donc la contrainte économique qui commande,
09:46 soit à peu près comme aujourd'hui,
09:48 sauf qu'Emmanuel Macron, ça ne l'assume absolument pas,
09:50 David Ravoudallon, parce que là, j'entends déjà la critique arriver,
09:53 ah ben voilà, perte de souveraineté totale, c'en est la preuve.
09:57 - Non mais je crois que Nicolas Sarkozy,
09:59 il défend bien sûr son action, il revisite lui-même...
10:02 - On parlera de la méthode, parce qu'il explique la méthode,
10:03 comment on réforme aussi, négocier c'est une erreur en fait.
10:05 - Il l'avait un peu dit dans le journal du dimanche,
10:07 souvenez-vous, dans l'interview que vous avez accordée,
10:09 alors il avait beaucoup valorisé bien sûr sa propre action,
10:11 sa propre réforme, mais surtout il disait...
10:13 - Il disait "il faut faire 63 ans, c'est plus facile que 64 ou 65".
10:16 - Mais lui il disait surtout que l'important n'était pas tant 63, 64 ou 65,
10:20 que de la faire rentrer rapidement en vigueur.
10:23 Et ça rejoint évidemment ce qu'il dit dans l'extrait que vous avez cité,
10:26 et très clairement, dans l'entourage du président,
10:28 dans l'entourage des grands ministres en charge de cette réforme,
10:31 on ne s'en cache pas, on explique que les marchés regardent
10:34 à la virgule près les amendements qui sont en train d'être déposés
10:37 à l'Assemblée Nationale, le déroulement des débats,
10:40 le fait de savoir si le gouvernement va lâcher ou pas,
10:42 il va lâcher un certain nombre de choses,
10:44 vous citiez les 63 ans et 64 ans avec la clause d'envoyure,
10:47 mais il va évidemment y en avoir d'autres dans le débat,
10:50 mais bien sûr c'est la conjoncture économique qui justifie
10:53 avant tout cette réforme et le fait qu'Emmanuel Macron
10:56 ne l'ait pas assumée ou l'ait à moitié assumée,
10:58 ou est surtout oscillée entre plusieurs explications,
11:01 d'abord c'était pour permettre de financer les services publics
11:04 dont on parlait à l'instant, un certain nombre de politiques publiques,
11:07 puis finalement de sauver le régime des retraites,
11:10 de la même manière qu'il expliquait il y a quelques semaines ou quelques jours
11:13 que c'était une réforme très juste avant d'expliquer,
11:15 de convenir que cet argument ne convainquait absolument pas
11:18 l'opinion loin de là, qui se sentait même, pardon,
11:21 l'expression un petit peu enfumée par cet argumentaire,
11:24 et on est venu finalement à l'explication sur laquelle,
11:26 tout simplement, il fallait sauver le régime purement et simplement.
11:30 - Charlotte Dornelas.
11:31 - On peut comprendre ce qui m'a vraiment fascinée,
11:33 c'est qu'on a l'impression que Nicolas Sarkozy a l'impression
11:36 que le pays s'est figé en 2010, mais il y a beaucoup de choses
11:38 qui ont changé depuis, énormément de choses ont changé,
11:41 notamment, moi je comprends pourquoi Emmanuel Macron n'a pas été sur ce terrain,
11:44 comment vous allez expliquer aux Français qu'on a un problème gravissime
11:47 avec 12 milliards après les années qu'on vient de passer ?
11:49 - Ça c'est vrai, dévastateur.
11:50 - Après, non seulement l'argent magique du Covid,
11:53 le quoi qu'il en coûte, mais même là, la guerre en Ukraine quoi.
11:56 Alors on débloque des chars, des avions, pourquoi pas,
11:59 mais on a un problème avec 12 milliards, mais comment voulez-vous
12:01 qu'on le prenne au sérieux ?
12:02 Évidemment qu'il ne peut pas aller sur ce terrain-là,
12:04 évidemment, en plus du reste.
12:06 - En plus, l'explication selon laquelle cette réforme est aussi en partie
12:10 motivée par le regard des marchés, des agences de notation,
12:13 vous imaginez bien que du point de vue du Français,
12:15 qui a 7, 70 % ou 80 % est opposé à la réforme,
12:19 c'est quand même difficile à avaler.
12:21 - Merci à tous les deux, Charlotte Dornelas, ValorZactuel,
12:24 et David Robodallon, le journal du dimanche.
12:27 Bonne journée à vous, 8h57.