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Dans son émission média, Philippe Vandel et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Alix de Maintenant, réalisatrice, pour le reportage "2050 le monde d'après" sur W9.
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NewsTranscription
00:00 Bonjour Alix de Maintenon !
00:02 Bonjour !
00:02 Vous êtes journaliste, réalisatrice, c'est votre première radio ?
00:04 C'est ma première radio, oui.
00:06 Première radio ever ! Merci d'avoir choisi Culture Média pour parler à la radio pour la première fois.
00:10 Vous signez un documentaire inédit, 2050, le monde d'après.
00:14 Il sera à voir ce soir à 21h sur W9, doc suivi d'un débat présenté par Nathalie Renou.
00:19 Vous êtes lacanienne ?
00:21 Exactement !
00:22 Parce que, signer le monde d'après quand on s'appelle Alix de Maintenon, on a fait exprès non ?
00:28 Non, pas vraiment, écoutez.
00:30 L'idée c'est que ce documentaire va être diffusé à l'occasion de la semaine green sur M6,
00:35 donc c'est toute une semaine où tous les programmes vont être tournés vers l'écologie et toutes ces questions là.
00:40 Et nous on a choisi de raconter un peu le monde en 2050, en tout cas à quoi il pourrait ressembler si on continue un peu à vivre comme on vit aujourd'hui.
00:48 Le doc navigue entre le présent et le futur, le monde d'aujourd'hui et le monde de demain.
00:52 Première séquence, vous montrez une famille qui part en vacances à Marseille dans un avion de cinquantaine de places.
00:56 D'abord il ressemble beaucoup à un avion de 2023, vous n'avez pas fait d'effet spéciaux, vous avez pris un avion de maintenant mais on comprend très bien.
01:02 Mais surtout, ce qui m'intéressait, et c'est pour ça que vous l'avez choisi,
01:04 l'avion est totalement secoué comme s'il arrivait à une catastrophe aérienne, une défaillance grave,
01:09 comme si c'était pris un missile.
01:10 Et vous dites ceci, ils ne le savent pas encore, mais ils vont tous être victimes du réchauffement climatique.
01:16 Est-ce que vous y allez pas un peu fort ?
01:18 Je ne pense pas.
01:19 Alors cette scène en fait qui ouvre le documentaire c'est une fiction.
01:22 Donc l'idée aussi c'est qu'en fait on imagine un scénario qui en soit est basé sur des faits scientifiques.
01:29 C'est-à-dire que c'est des études qui nous expliquent que dans les prochaines années,
01:32 on va avoir des turbulences qui vont être de plus en plus fortes, de plus en plus intenses et de plus en plus fréquentes.
01:36 Donc ça c'est un fait, ça arrive.
01:38 Oui mais de là, comme si on se prenait un tir de missile à cause du réchauffement, c'est vraiment...
01:41 Alors nous on l'a raconté, c'est avéré que les turbulences vont être plus fortes.
01:45 Nous évidemment on l'a raconté sous forme de fiction, donc on a imaginé le pire de cette turbulence,
01:49 qui est une turbulence vraiment très forte.
01:51 Parfois vous y allez vraiment fort.
01:52 Alors vous annoncez par exemple les maisons détruites par la sécheresse, il y en a déjà en France.
01:57 Entre temps vous avez vu l'immeuble qui est en train d'être détruit sur je sais plus quel côte,
02:01 parce qu'il menace de s'écrouler.
02:02 Exactement l'immeuble signale les stations de ski sans neige en niais, les inondations, les incendies de forêt,
02:08 les alpes qui tuent au point qu'il faudra un masque à gaz pour se balader.
02:11 Mais quand même là vous racontez les villes, nos villes,
02:14 envahies par les animaux qui pourraient devenir dangereuses.
02:16 On voit des panthères, des ours, des boas.
02:18 Ça va pas arriver à Clermont-Ferrand.
02:20 Alors des boas à Clermont-Ferrand je sais pas.
02:23 En effet il y a peut-être pas trop de chance.
02:25 Mais ceci dit, tout ça c'est des choses qui arrivent déjà aujourd'hui.
02:28 La seule chose qu'on raconte nous c'est que ces phénomènes là,
02:31 en fait ils pourraient aller qu'en s'amplifiant dans les années à qui viennent si on continue à vivre comme ça.
02:35 C'est-à-dire qu'aujourd'hui les animaux qui arrivent dans nos villes, c'est quand même un signal assez fort.
02:39 C'est que l'être humain s'est tellement étendu, on a tellement construit partout
02:43 pour se loger, pour se nourrir, pour nos cultures,
02:46 qu'en fait aujourd'hui on a détruit d'autres habitats, ceux des animaux en l'occurrence,
02:49 qui du coup aujourd'hui viennent chercher de la nourriture facile.
02:52 Et la nourriture facile, c'est nos villes.
02:54 Donc ça touche beaucoup les zones comme l'Inde, le Bangladesh, etc.
02:57 Mais c'est aussi aux Etats-Unis, des ours partout.
03:00 On est d'accord. Vous lancez une problématique inédite.
03:02 Nos avions pourront-ils continuer à décoller ?
03:04 Mais pourquoi ils décolleraient plus ?
03:06 Vous parlez du réchauffement climatique et de ses causes.
03:08 On va entendre l'avis d'un expert et puis le commentaire.
03:10 Ce qui est sûr c'est que si on veut réussir à limiter le réchauffement en dessous de ce niveau là,
03:16 d'ici la fin du siècle, il faut que les émissions baissent très fortement.
03:19 Dès les toutes prochaines années et même d'ici 2030.
03:23 Alors puisque l'avion est par ailleurs un gros émetteur de CO2,
03:28 à l'origine du réchauffement climatique,
03:30 il faudrait donc peut-être tout simplement envisager de réduire drastiquement notre recours à ce mode de transport.
03:37 Alors cette phrase m'a étonné parce que vous dites "l'avion est un gros émetteur de CO2 à l'origine du réchauffement climatique".
03:43 Mais le sujet de la phrase c'est l'avion.
03:44 Or c'est le CO2 qui est à l'origine du réchauffement climatique, c'est pas l'avion.
03:47 L'avion c'est seulement 2% à 4% de la pollution du CO2, je me suis renseigné.
03:51 Les transports c'est 28,5% et l'industrie et le chauffage c'est 71%.
03:55 Pourquoi stigmatiser l'avion précisément ?
03:58 On ne stigmatise pas l'avion en fait.
04:00 L'avion déjà il est réservé en fait à une partie de la population qui est une partie plutôt aisée.
04:05 En fait on se rend compte que ceux qui prennent souvent l'avion,
04:07 c'est une partie de la population qui a les moyens de le prendre déjà.
04:10 Et en fait cette partie de la population c'est aussi celle qui participe le plus au réchauffement climatique.
04:16 Donc l'idée c'est pas de dire "arrêtez tous de prendre l'avion",
04:19 c'est comme le propos aussi c'est pas de dire "arrêtez tous de manger de la viande",
04:22 c'est juste essayer de faire les choses de manière plus sobre.
04:25 L'avion on sait qu'en fait un aller-retour Paris-New York c'est 2 tonnes de CO2 qui sont dépensées.
04:30 Bon bah plutôt que de se dire en fait l'avion je le prends sur un coup de tête pour un oui ou pour un non,
04:34 alors qu'on sait que c'est un participant au réchauffement climatique.
04:37 J'ai bien compris, mais ce qui m'a étonné c'est que dans le doc, puisque c'est 2050,
04:40 il n'y a pas un mot par exemple sur les centrales à charbon en Inde, en Chine ou en Allemagne
04:45 qui pollue beaucoup beaucoup beaucoup plus que l'avion.
04:47 Alors je suis d'accord...
04:49 Je vous reproche pas de parler de l'avion, ce qui est étonnant c'est la manière dont c'est mis en avant.
04:52 En fait nous on l'a mis en avion en avant parce que surtout on a commencé par les turbulences,
04:56 parce que les turbulences c'est en fait ça va nous toucher nous directement dans nos vies,
05:00 c'est à dire que demain moi je m'y attendais pas.
05:02 Ma question était pourquoi vous parlez pas par exemple des centrales à charbon ?
05:05 Parce qu'on pouvait pas parler de tout, en fait au début nous on a commencé,
05:07 on a fait une enquête, on a dû faire des choix, mais si on pouvait oui,
05:10 bien sûr qu'on aurait parlé des centrales à charbon,
05:12 on parle du lithium en l'occurrence, on parle beaucoup des voitures.
05:14 Ce que vous faites sur la voiture, vous dites quelque chose de très intéressant,
05:18 c'est que imaginez que remplacer toutes les voitures thermiques par de l'électrique,
05:21 on pensait que c'était le graal, pas du tout.
05:23 Vous posez cette question, le remède ne serait-il pas pire que le mal ?
05:27 On va entendre deux experts pour nous faire comprendre que passer au tout électrique annoncerait une catastrophe.
05:32 Il faut la produire l'électricité, et comment ça se produit ?
05:36 Il y a des coups environnementaux qui sont très très forts,
05:39 ne serait-ce que pour les batteries, le lithium, tout ça.
05:42 En termes écologiques, pour l'instant, c'est pire que le thermique,
05:45 il faut dire les choses telles qu'elles sont, non pas à l'usage,
05:48 mais sur la totalité de la vie d'une voiture.
05:51 Il y a plusieurs métaux qui sont nécessaires à la fabrication de la batterie,
05:54 il y a notamment du lithium qui est une ressource assez stratégique.
05:57 La voiture électrique, ce sont des mines, des mines qui vont chercher du lithium.
06:01 C'est des usines bien dégueulasses qui fabriquent de la batterie.
06:05 On voit des images aux Etats-Unis, il y a des files d'attente devant les stations de recharge,
06:09 comme chez nous en Europe, devant les stations d'essence et de diesel.
06:13 Qui sont les experts qui parlent ?
06:15 Le sens de ma question, c'est que j'ai reçu un document de travail,
06:17 j'ai vu l'émission, mais il n'y avait pas encore les sous-titres.
06:19 Donc je ne savais pas qui parle.
06:20 Comment avez-vous choisi les experts que vous avez interrogés ?
06:23 Déjà, on cherchait à avoir une diversité d'intervenants.
06:29 Ils ont un point commun, ils sont tous pessimistes.
06:32 Oui, mais quand on parle d'écologie avec des intervenants,
06:36 généralement, rare sont ceux qui vont vous dire "génial, tout va bien".
06:39 Parce qu'en l'occurrence, tout ne va pas très bien.
06:42 Mais là, on avait un géographe, Alain Musset.
06:45 On a aussi un ingénieur qui est devenu spécialiste de l'environnement,
06:50 journaliste spécialiste de l'environnement, Frédéric Dénèze.
06:52 On avait Aurélien Bigot qui, lui, est chercheur en mobilité,
06:57 c'est-à-dire tous nos modes de transport.
07:00 On avait également Hervé Camp.
07:03 Je vous les cite tous.
07:04 Lui, il est connu.
07:05 Je vois comment vous les avez choisis.
07:06 Il y a des images très spectaculaires.
07:08 Les plats à base d'insectes, par exemple,
07:10 comme une alternative aux protéines.
07:12 Vous y croyez ? Vous avez goûté ?
07:14 J'ai goûté.
07:15 Je suis allée dans le restaurant du chef Laurent Veillet.
07:17 Ça n'a pas un goût très prononcé, les insectes.
07:21 Non, mais des fois, on n'y croit pas.
07:22 Ils ont fait ça pour la télé.
07:23 Non, je vous jure.
07:24 Le cocktail "Branché".
07:25 C'est un cocktail cranberry-vodka.
07:27 Et par-dessus, ils posent des insectes
07:29 comme des sortes de chenilles séchées.
07:32 C'est des verres soufflés, oui.
07:33 Voilà, on dirait que c'est de la nourriture Instagram.
07:35 C'est fait pour faire la photo.
07:36 Je vous promets que non.
07:38 Je vous promets que vous pouvez aller dîner
07:40 chez le chef Laurent Veillet et vous aurez ça.
07:42 J'ai compris, mais sur le cocktail,
07:43 qu'est-ce que ça rajoute au goût ?
07:44 En fait, ça rajoute au goût,
07:46 ça rajoute pas grand-chose.
07:47 Les verres posés dans le cocktail,
07:48 ça rajoute de la mâche, surtout.
07:50 Donc, c'est plutôt l'expérience en bouche.
07:52 Et c'est des protéines.
07:53 C'est surtout ça, l'intérêt des insectes.
07:55 Alors, ce qui est absolument passionnant,
07:56 ce que j'ai préféré,
07:57 parce que 2050, on peut se dire,
07:58 moi je me souviens, dans les années 80,
08:00 il y avait tous les experts
08:01 qui nous annonçaient la fin du pétrole
08:02 pour l'an 2000.
08:03 On n'y est absolument pas.
08:04 Alors, c'est pas parce qu'ils sont experts
08:06 et qu'ils sont scientifiques
08:07 qu'ils ne se tromperont pas.
08:08 Mais alors, très très puissant,
08:10 ce projet pharaonique que vous montrez
08:12 en Arabie Saoudite, The Line,
08:14 je vais essayer de résumer,
08:15 c'est une ville qui fait 500 mètres de haut,
08:17 mais 170 kilomètres de long
08:19 et 200 mètres de large.
08:21 Vous pouvez raconter cette chose
08:22 et ce n'est pas de la science-fiction,
08:24 ils commencent à construire.
08:25 - Ce n'est pas de la science-fiction,
08:26 le chantier a démarré en octobre,
08:27 en plein milieu du désert saoudien,
08:29 le désert de Néom.
08:30 Et en fait, l'idée, c'est que cette ville,
08:32 elle puisse sortir de terre d'ici 2040.
08:34 Et que d'ici 2040,
08:36 on puisse y installer 10 millions de personnes.
08:38 Donc déjà, c'est énorme,
08:39 c'est vraiment une mégalopole.
08:41 Et l'idée, c'est qu'en fait,
08:43 ce soit la première ville
08:44 la plus écolo du monde,
08:45 selon le régime saoudien,
08:47 donc autonome énergétiquement parlant,
08:51 pas d'émissions de CO2,
08:54 enfin vraiment un modèle exceptionnel.
08:56 On n'aurait pas de voiture à l'intérieur,
08:58 on pourrait se déplacer à pied,
08:59 tous les logements, tous les bâtiments
09:01 seraient superposés les uns sur les autres,
09:02 ça ferait un peu une espèce de ville en 3D.
09:04 Et sauf qu'en fait,
09:05 il y a plein de questions qu'on pose là-dessus,
09:06 c'est-à-dire comment on vit dans cette espèce
09:08 de mur un peu enfermé au milieu du désert ?
09:10 - Parce que c'est 200 mètres de large, pardon,
09:12 c'est deux terrains de foot
09:13 avec une ligne de chemin de fer au milieu
09:14 qui fait 170 kilomètres de long.
09:16 - C'est ça, et des murs de 500 mètres de haut,
09:18 donc c'est un peu une prison dorée.
09:20 En tout cas, moi, c'est ça le sentiment que ça m'a donné.
09:22 En plein milieu du désert, où il n'y a pas d'eau,
09:24 il fait très chaud,
09:25 mais a priori, si on en croit les plans
09:27 et les films promotionnels,
09:28 ça va être super.
09:29 - Et les gratte-terres, vous y croyez ou pas ?
09:32 Ça vous fait sourire !
09:33 Je l'ai vu dans votre sueur, ça vous fait sourire !
09:35 - Oui, ça me fait sourire,
09:37 parce que moi je suis claustrophobe,
09:38 donc j'avoue que c'est une idée
09:39 qu'à la base, je ne comprends pas trop,
09:40 d'aller s'enfermer 300 mètres sous terre.
09:42 Pourquoi pas ?
09:43 Mais c'est vrai que moi, ça me paraît assez délirant
09:44 de se dire qu'en fait,
09:45 on a tellement construit qu'on n'a plus de place pour construire,
09:47 donc tiens, idée, on va construire sous terre.
09:49 - Vous verrez les images,
09:50 mais ça, c'est encore à l'état de projet,
09:52 ce n'est pas du tout avancé
09:53 comme le projet d'Arabie Saoudite.
09:55 Un mot pour dire que votre doc sera suivi
09:57 d'un débat présenté par Nathalie Renou,
09:59 avec notamment Sandrine Rousseau, députée Les Verts,
10:03 Laurent Alexandre, le médecin chroniqueur spécialisé du futur,
10:05 François Gemmene,
10:06 et Nathalie Voilaine-Horst,
10:08 l'auteur de Qui sauvera la planète ?
10:10 Je cite son livre pour ne pas écorcher son nom.
10:13 Merci beaucoup, Alix, de maintenant,
10:15 je rappelle, dans ce doc inédit.
10:17 2050, le monde d'après,
10:19 ce soir à 21h sur W9.
10:21 Merci d'avoir été avec nous.