• il y a 2 ans
Grand reporter au Figaro magazine, Judith Waintraub, sur les propos de la ministre de la Culture : «Ce qu’elle a commis, c'est à la fois une faute déontologique, puisque l’Arcom est une autorité indépendante, elle n’a pas à lui dicter ce qu’elle doit faire, et une faute politique. Ayant dit ça, imaginez que l’Arcom vous annonce qu’on vous retire vos fréquences, la lecture générale sera : Rima Abdul Malak et au-delà d’elle, Emmanuel Macron, a eu la peau de Cnews. Donc ça met l’Arcom dans une situation impossible.» La ministre de la Culture avait remis en question la légitimité des chaines Cnews et C8. 

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Transcription
00:00 ce qu'elle a commis, c'est à la fois une faute déontologique,
00:02 puisque l'Arkham est une autorité indépendante,
00:05 elle n'a pas à lui dicter ce qu'elle doit faire,
00:09 et une faute politique, parce qu'ayant dit ça,
00:12 imaginez que l'Arkham vous annonce
00:15 que vous n'avez plus l'autorisation,
00:17 ou qu'on vous retire vos fréquences.
00:19 La lecture générale sera,
00:22 Rima, Abdelmalak et au-delà d'elle,
00:25 Emmanuel Macron,
00:26 a eu la peau de CNews.
00:29 Donc ça met l'Arkham dans une position impossible.
00:32 C'est presque un bien pour vous
00:35 qu'elle ait fait cette erreur,
00:37 cette faute politique et déontologique.
00:39 Mais si je peux rajouter
00:41 une petite chose qui va dans le sens de ce que dit Pierre Gentillet,
00:44 il y a un vrai problème de cette majorité
00:48 avec la liberté d'expression, qui n'est pas neuf,
00:50 qu'on a observé, nous, journalistes,
00:53 dès le début du premier quinquennat d'Emmanuel Macron,
00:57 on était tenus à l'écart.
00:59 Il y a eu cette histoire un peu gadget.
01:03 Aux yeux peut-être des gens de la salle de presse de l'Elysée
01:07 déplaçait à un endroit
01:08 où les journalistes qui y travaillaient quotidiennement
01:11 ne pouvaient plus voir ce qui se passait,
01:14 alors qu'ils étaient là pour ça.
01:17 Il y a eu la volonté d'Emmanuel Macron
01:19 de choisir des journalistes spécialisés
01:22 dans le thème du voyage qu'il organisait
01:24 et d'écarter les journalistes politiques.
01:27 C'était pas très bien pour la liberté d'expression.
01:29 Plus largement, je vois se passer,
01:32 au sein du service public de l'audiovisuel,
01:35 des choses très bizarres.
01:38 En novembre,
01:40 on m'a passé de Radio France
01:43 un document qui a été distribué
01:46 à tous les salariés de Radio France.
01:48 C'est sur le tournant écologique de Radio France.
01:52 Attention, Radio France fait un grand tournant.
01:55 Il est écrit noir sur blanc
01:57 que le dogme de la maison et de toutes les chaînes,
02:00 France Inter, France Info, toutes les chaînes de Radio France,
02:04 est désormais de sortir la crise climatique
02:09 du débat public.
02:10 Vous vous rendez compte ?
02:12 - Ça veut dire sortir ? - Ça veut dire que ce n'est pas un objet de débat.
02:15 - Ah, ne plus discuter ? - Oui.
02:18 On ne fait plus notre boulot de journaliste.
02:20 La crise climatique, alors ils énumèrent
02:23 sa dimension anthropique, sa réalité, macha.
02:27 Tout est sorti. On n'a plus le droit
02:30 de confronter des arguments, car la situation est trop grave.
02:35 Sous-titrage ST' 501
02:38 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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