Face à l'Info du 15/02/2023

  • l’année dernière
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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Transcript
00:00 Comment allez-vous ? Bonsoir à tous.
00:03 On ne vous dérange pas, ça va ?
00:05 Non, mais je regardais, vous m'avez envoyé un petit SMS, je me disais que c'est le générique, quelque chose quoi.
00:09 On est à l'antenne ?
00:11 Vous allez bien ? Ravi de vous retrouver.
00:13 J'ai mis la tête de Mathieu, il ne comprend pas ses yeux.
00:15 Ça va pas du tout. Ça va mon cher Guillaume ? Ravi de vous retrouver ce soir ?
00:19 Moi aussi, ravi de vous retrouver.
00:20 Allez, c'est parti. La Minute Info, Mathieu Deveze et on prend le sommaire juste après.
00:28 Marine Le Pen annonce déposer une motion de censure contre le projet de réforme des retraites.
00:33 Elle sera probablement débattue vendredi soir, selon la présidente du groupe RN à l'Assemblée.
00:38 Alors que les débats doivent prendre fin vendredi, il apparaît clairement qu'aucun vote ne sera possible sur l'article 7,
00:44 faisant passer l'âge de la retraite de 62 à 64 ans.
00:48 Pierre Palmade a été placé en garde à vue et transféré à l'hôpital de Melun cet après-midi.
00:53 Après avoir consommé de la cocaïne, le comédien a provoqué un grave accident de la route
00:57 lundi dernier en Seine-et-Marne. Cet accident a fait trois blessés graves.
01:00 Une femme enceinte de 27 ans qui a perdu son bébé, un homme de 38 ans et un enfant de 6 ans.
01:06 Enfin, Noël Le Graet n'a plus la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football tricolore.
01:12 Ce sont les mots de la ministre des Sports, Amélie Houdet-Casterat,
01:15 après la conclusion de la mission d'Audit sur la Fédération française de football.
01:19 Le document pointe notamment le comportement inapproprié de son président vis-à-vis des femmes
01:23 à travers des SMS ambigus et à caractère sexuel.
01:27 Au sommaire ce soir, les oppositions n'ont plus de boussole et sont totalement perdues,
01:36 a déclaré Emmanuel Macron lors du Conseil des ministres après le revers du gouvernement
01:40 qui n'a pas réussi à faire voter l'article 2 de la réforme des retraites,
01:44 article rejeté par la gauche comme par la droite.
01:47 Si LFI occupe l'espace d'un vective médiatique, quitte à dédiaboliser le Rassemblement national,
01:53 sans le vouloir, ne peut-on pas observer une volonté active de rediaboliser en urgence le RN ?
02:01 Est-ce une forme de protection vitale pour la démocratie que de mettre sous diabolisation
02:07 un parti politique jugé dangereux pour certains ?
02:10 L'édito de Mathieu Bocquoté.
02:12 Épuisement physique, vertige, accélération du rythme cardiaque, de la tension artérielle,
02:18 voilà quelques effets secondaires du vaccin anti-Covid que souligne un récent documentaire sur Arte.
02:26 Des symptômes qui handicapent le quotidien de milliers de personnes qui mettent en cause le vaccin.
02:31 Pourquoi ne parle-t-on que des effets secondaires, de la contamination, mais pas de celle de la vaccination ?
02:38 Alors que la Haute Autorité de Santé doit publier dans les semaines à venir de nouvelles recommandations
02:43 sur la stratégie de vaccination anti-Covid, et la question d'une dose annuelle obligatoire qui doit être discutée,
02:50 ce soit le grand tabou des effets indésirables de la vaccination anti-Covid.
02:56 Guillaume Bigot.
02:58 L'Union européenne serait-elle enfin décidée à se protéger contre l'immigration clandestine ?
03:03 Huit pays jugés rebelles de l'Union européenne veulent durcir les règles de l'immigration.
03:08 Ce qui est nouveau, c'est que l'appel fédère des pays du nord de l'Europe que l'on n'entendait pas jusque-là.
03:13 Mais que propose concrètement l'Union européenne ?
03:15 Si les États membres le souhaitent, un accord pragmatique peut-il être trouvé ?
03:19 Alors que les étrangers mineurs affluent à la frontière franco-italienne,
03:23 et que les services institutionnels et sociaux sont en alerte en France,
03:27 quelles solutions au niveau européen ? Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:33 « À partir du drame qui nous occupe, avec l'accident provoqué par Pierre Palma,
03:37 d'une nouvelle fois, c'est le fléau de la drogue qui est mis en exergue.
03:41 La drogue, de plus en plus répandue, que certains entendent justifier comme au relevant de la liberté individuelle.
03:47 Parmi eux d'ailleurs, beaucoup voudraient la libération des drogues les plus douces,
03:50 mais prendre de la drogue, est-ce une liberté ?
03:53 Est-ce que la liberté est de vivre selon toutes ces tentations, ces envies, ces bas instincts ?
03:58 À partir de quand cesse sa liberté pour ne pas suivre, nuire à l'autre ? »
04:03 Marc Menor raconte.
04:05 Et puis existe-t-il une hostilité de l'élite américaine par rapport aux Français ?
04:10 C'est la question que nous allons nous poser en analysant cette séquence du film fantastique américain Black Panther
04:16 qui a suscité les critiques du ministre des armées Sébastien Lecornu.
04:20 Des soldats français prisonniers sont mis à genoux en tenue proche de celle des soldats français de l'opération Barkhane
04:27 qui a été déployée au Mali.
04:28 Ces derniers sont accusés d'avoir mené des opérations secrètes pour subtiliser des ressources énergétiques de grande valeur.
04:35 Pourquoi cette volonté de représenter la France comme le symbole de l'Occident pilleur ?
04:42 L'édito de Mathieu Beaucouty.
04:45 Une heure pour prendre un peu de hauteur avec nos mousquetaires. C'est parti !
04:51 Est-ce que vous pouvez écarter un peu là ?
05:07 Vous voulez lire mon t-shirt ?
05:10 Ah ! On s'en doutait !
05:13 C'est un téléspectateur qui me l'a offert.
05:16 Il vous connaît bien.
05:18 Je me suis dit que ça ne nous apprend rien.
05:20 C'est gentil comme tout. De temps en temps je le relis pour voir si ça me correspond.
05:25 Merci en tout cas.
05:26 On fera un tour de table dans un instant sur les dernières informations à propos de Pierre Palmal
05:30 qui a été placé en garde à vue à 14h.
05:33 Les deux passagers qui étaient dans son véhicule sont également placés en garde à vue.
05:37 La garde à vue doit durer 48h au maximum.
05:40 Il pourrait être mis en détention provisoire à l'issue de cette garde à vue.
05:43 J'ai envie de faire un tour de table et d'avoir un peu votre avis sur les dernières informations
05:47 et qui pourraient tomber au courant de cette émission et nous vous tiendrons évidemment informés.
05:52 Direction l'Assemblée nationale.
05:54 Alors que lfi occupe tout l'espace de contestation du projet de loi sur les retraites
06:00 et multiplie les frasques, les appels à la violence.
06:03 On a vu ces derniers jours plusieurs figures politiques et médiatiques
06:06 s'inquiéter de la normalisation du Rassemblement national et de respectabilisation même.
06:12 Et elles en appellent à sa rediabolisation express.
06:16 Alors que Marine Le Pen vient de déposer à Mathieu Bogouté une motion de censure contre le gouvernement.
06:20 Pourquoi, pourquoi faut-il s'arrêter sur cette rediabolisation active?
06:26 C'est assez fascinant.
06:27 Ça s'est passé en l'espace d'une semaine et demie.
06:29 Une mise à jour de la machine à faire peur par rapport au RN.
06:33 Et ce qui est intéressant c'est de voir les arguments utilisés pour nous expliquer qu'on devrait avoir très très peur.
06:41 Alors je note une chose, il y a ce souci qui revient, vous l'aviez bien noté,
06:45 on s'inquiète de la respectabilisation du RN.
06:48 Donc pas seulement la dédiabolisation, la respectabilisation.
06:51 Moi je pose une question un peu candide mais qui sont les juges de qui est respectable et qui ne l'est pas?
06:56 Un parti qui fait 42% au deuxième tour de la présidentielle n'est-il pas globalement respectable?
07:01 Moi je voudrais savoir qui en France a le pouvoir de décréter qui est respectable et qui ne l'est pas.
07:06 Ça permettrait de préciser notre réflexion sur qui mérite qu'on puisse lui serrer la main
07:11 ou qui on doit repousser à la manière de vivre le personnage.
07:15 Alors respectabilisation, alors là c'est en deux temps.
07:19 Je prends la peine de le noter parce qu'une série de citations complètement lunaires de mon point de vue.
07:23 D'abord dans Le Monde, un grand papier sur deux pages
07:27 où on nous explique que la macronie est tétanisée par l'extrême droite.
07:31 Qui serait de retour?
07:33 Vous noterez soit dit en passant, certains nous diront
07:36 « Oui mais le RN n'a jamais été dédiabolisé. »
07:39 C'est vrai parce qu'en toutes circonstances, on peint sur le petit piton
07:42 et là la rediabolisation commence.
07:44 Mais là on est dans un moment où on le dit explicitement.
07:46 Et ensuite on entretient l'U-Mère d'Olivia Grégoire
07:50 dans le point où elle sort véritablement de la manière la plus caricaturale
07:54 qui soit des arguments anti-RN.
07:56 Les plus subtils mais elle n'a pas misé sur ceux-là.
07:58 Et dans cet esprit de rediabolisation, j'y viens,
08:02 il y a aussi Marvin Schiappa, je pense qu'on comprendra l'idée,
08:04 qui nous dit d'Emmanuel Macron qu'il s'agit peut-être du dernier président de la République démocrate.
08:10 Donc on comprend parlant de Marine Le Pen qui pourrait prendre le pouvoir.
08:13 Donc on nous explique « Ayez peur, ayez peur mortel. »
08:16 Pourquoi? Je ne sais pas.
08:18 - Mais au moment où personne ne parle du RN.
08:20 - Non mais justement.
08:22 Parce qu'on a deux côtés, le carnaval Nupes, le carnaval LFI
08:25 qui est clairement un esprit de carnaval.
08:27 Ils sont sur le mode presque l'appel à la violence quelquefois.
08:29 Là c'est comme s'il faut rappeler au commun des mortels.
08:31 Non, non, non, le vrai danger est ailleurs.
08:33 D'autant il est cravaté et ça c'est encore plus inquiétant
08:35 parce qu'il veut se faire passer pour respectable.
08:37 Donc il y a cette espèce d'idée.
08:39 Mais comme je dis les arguments sont manquants.
08:41 On nous dit « Diable, diable, diable. »
08:43 Pourquoi? Ah ben là les questions apparaissent.
08:45 - Parce que les arguments avancés, dites-nous, ils ne sont pas clairs.
08:51 - Ce n'est pas clair du tout.
08:52 - Qu'est-ce que vous avez vu comme arguments?
08:53 - Je vais vous citer quelques-uns.
08:54 Jean-Pierre Raffarin, par exemple, pourrait se dire
08:56 « Le problème du RN, c'est son programme.
08:58 Son programme est terrifiant, son programme est dangereux. »
09:00 Que nous dit Jean-Pierre Raffarin, l'ancien premier ministre?
09:04 Je cite « Ce n'est pas son programme qui m'inquiète. »
09:07 Ah ben c'est acquis.
09:08 « C'est la violence que cela libère.
09:10 C'est l'extrémisme des braves gens. »
09:12 Donc on comprend que le programme du RN, selon M. Raffarin,
09:15 qui n'est pas inquiétant en lui-même,
09:17 susciterait néanmoins une violence
09:19 qui était rentrée dans la société française
09:21 et qui exciterait l'extrémisme des braves gens.
09:24 Donc quel manque de confiance
09:26 envers le commun et mortel en France.
09:28 C'est comme si le commun et mortel
09:29 étaient traversés par une tentation de la violence
09:31 qui pourrait s'exprimer seulement si le RN prenait le pouvoir,
09:34 dont le programme, par ailleurs, n'est pas inquiétant.
09:36 Suivez le raisonnement.
09:38 Autre discours, alors peut-être que c'est pour la démocratie.
09:40 Le RN, c'est la démocratie en danger.
09:42 Alors que nous dit Raffarin,
09:44 leur cas de la Fondation Jean-Jaurès?
09:47 « Les deux piliers de la critique de l'extrême droite,
09:50 l'incompétence et la menace de la démocratie,
09:53 se sont effondrées.
09:55 Mais en plus, cette force politique s'adapte
09:57 et élargit sa palette avec la défense du mode de vie
09:59 des classes moyennes. »
10:01 Donc là, on pensait que c'était un danger pour la démocratie, très bien.
10:03 Et bien là, on nous dit que c'est plus une raison
10:05 pour laquelle on peut combattre le RN.
10:07 Alors on commence à se dire, il y a un problème.
10:09 Et là, soudainement apparaît la théorie du masque.
10:11 La théorie du masque, c'est toujours la théorie comme quoi
10:13 plus le RN se respectabilise, moins il est respectable.
10:15 Moins il a l'air d'extrême droite,
10:17 plus il est d'extrême droite.
10:19 Alors comment ça fonctionne? Alors là, il y a Guillaume Casmariam,
10:21 de la majorité, qui nous dit
10:23 « Mais je suis pour qu'on se regarde dans la glace.
10:25 Ne nous résignons pas.
10:27 Ils sont radicalement anti-européens et ultra-nationalistes. »
10:31 Donc ça, on nous le ressort en tout cas.
10:33 Donc faites attention, ils sont très dangereux.
10:35 Et M. Dupont-Moretti, évidemment, intervient
10:37 pour préciser les choses, pour préciser les choses,
10:39 en rappelant l'histoire du RN,
10:41 qui toucherait à la fois à l'OAS, à la Waffen-SS,
10:43 à la DMU, donc aux nazis, on comprend.
10:45 Et, qui termine, on présente Marine Le Pen
10:47 comme la bonne maman des Français,
10:49 qui élève des chats.
10:51 Et là, il a une sentence finale,
10:53 c'est la banalisation du mal.
10:55 Oui, c'est la banalisation du mal.
10:57 Le RN, c'est le mal, comprenez.
10:59 C'est une pensée subtile et complexe.
11:01 Les gentils, les méchants.
11:03 Le bien, le mal. Les fins, les pas fins.
11:05 Alors là, ça, c'est l'offensive.
11:07 Prenons la suite avec Olivia Grégoire,
11:09 qui était dépêchée sur le front,
11:11 pour justement combattre l'ancien front,
11:13 et qui, dans le point,
11:15 il va à un entretien à C. Lunaire,
11:17 où elle explique d'abord et avant tout,
11:19 on s'en souvient, pendant la présidentielle,
11:21 elle avait dit du RN qu'il s'agissait
11:23 d'un ennemi à abattre, de l'ennemi de la République.
11:25 Ensuite, les gens du RN ont dit,
11:27 bon, on va pas exactement débattre avec quelqu'un
11:29 qui nous présente ainsi comme l'ennemi à abattre
11:31 et comme l'ennemi de la République.
11:33 Mais parce que les gens du RN disent
11:35 qu'ils veulent plus débattre avec elle,
11:37 elle dit qu'elle est victime de la stratégie
11:39 d'ostracisation des populistes.
11:41 C'est un peu étrange. Donc, je vous traite de tous les noms,
11:43 si vous êtes un ennemi à abattre, si vous dites,
11:45 d'accord, on débattra pas, si je suis l'ennemi à abattre,
11:47 c'est bien la preuve que vous êtes intolérant.
11:49 C'est malin, quand même. Ça va plus loin.
11:51 Elle nous explique, donc, quel est l'objectif du RN?
11:53 Est-ce qu'ils ont un objectif, ces gens-là?
11:55 Ils sont rassemblés, ils font de la politique depuis 40 ans.
11:57 Que souhaitent-ils? Et là, elle précise,
11:59 il faut rappeler l'histoire de ce parti,
12:01 notamment aux plus jeunes,
12:03 avec une famille Le Pen
12:05 qui tente depuis un demi-siècle
12:07 d'accéder au pouvoir
12:09 dans le seul but de diviser le pays.
12:11 Est-ce que c'est clair? Le seul but,
12:13 c'est de diviser le pays. Nous sommes, encore une fois,
12:15 devant les méchants, les méchants banalisés.
12:17 Et là, elle propose de théoriser ça
12:19 intellectuellement en prenant le relais
12:21 d'Emmanuel Macron en disant que c'est vrai
12:23 à la grandeur de l'Europe, il y a les progressistes
12:25 et les nationalistes. L'ouverture
12:27 et le repli. Donc, on aura compris
12:29 qu'on n'est pas devant un débat politique pluraliste
12:31 où il y aurait plusieurs tendances qui s'affronteraient.
12:33 Non, il y a l'ouverture
12:35 et le repli. Les gentils, les méchants,
12:37 c'est ce qu'on pourrait appeler de manière un peu amusée
12:39 le retour de la pensée binaire
12:41 de manière caricaturale.
12:43 Et elle en rajoute une couche, parce que c'est pas terminé
12:45 cette diabolisation, il faut quand même en rajouter, en rajouter,
12:47 en rajouter. Elle nous dit à la fin
12:49 « Ah, ça c'est formidable ».
12:51 Après avoir dit tout ça, que tout
12:53 autour du RN, elle tourne
12:55 autour du commerce de la peur.
12:57 C'est peur qui paralyse,
12:59 fait douter. Le RN se réduit à la peur.
13:01 Qu'on m'explique? Là, on vient de nous expliquer
13:03 qu'on est devant un parti qui a comme seul objectif
13:05 de diviser les Français. Un parti qui a
13:07 banalisation du mal, qui est le lointain écho
13:09 de la Waffen-SS, qui est le lointain écho
13:11 du GUD. Un parti qui est
13:13 une menace. - Pardon, mais pourquoi
13:15 il supprime pas le parti? - Ça, c'est une question
13:17 qui est posée depuis longtemps. Là, ils nous disent...
13:19 Alors, il y a deux arguments. - Non, mais je veux dire,
13:21 c'est hypocrite tout ça. - C'est une
13:23 machine à faire peur, mais qui
13:25 est assez intéressante. - Parce qu'il y a beaucoup de travail
13:27 derrière pour essayer de... - Mais c'est tout
13:29 ce qui leur reste, en quelque sorte. Moi, ça me fascine,
13:31 parce que critiquer cette manière de critiquer
13:33 le RN, ça veut pas dire embrasser le RN,
13:35 ça veut pas dire l'approuver. Ça veut simplement dire
13:37 qu'il est possible de parler politiquement
13:39 sans verser dans la rhétorique
13:41 anti-fasciste. Mais justement,
13:43 non. Et d'ailleurs, l'anti-fascisme a pris un peu de galon
13:45 ces derniers jours, chez les gens encore un peu
13:47 plus à gauche de la majorité. - Dans ce
13:49 pentrait, est-ce que vous n'y avez pas
13:51 lu les accusations de Sandrino
13:53 Rousseau et des Verts?
13:55 Vous la suivez, hein, sur Twitter, j'ai vu. - Bien oui.
13:57 - Qui accuse tout simplement le
13:59 Rassemblement national de fascisme.
14:01 - Ah ben oui, parce que là, le fascisme est sorti.
14:03 Alors, il y a l'argument du Pomoretti,
14:05 la fenestresse, tout ça, la banalisation
14:07 du mal, mais Mme Rousseau a été
14:09 plus claire. J'ai eu l'occasion de l'interviewer dimanche
14:11 dernier, sur notre antenne, aussi.
14:13 Et là, je lui ai demandé, vous vous traitez
14:15 de fasciste. Et là, j'ai excupe, donc,
14:17 pour vous, finalement, il y a un lien avec Benito Mussolini.
14:19 Et elle dit, oui, oui, c'est la même famille
14:21 politique. Donc, j'aurais dû
14:23 lui demander, en fait, s'il y a un lien avec l'hitlérisme.
14:25 Ça aurait été encore plus clair. Mais sachez qu'aujourd'hui,
14:27 une famille politique est le lointain
14:29 écho de Benito Mussolini dans la politique
14:31 française. Alors, on commence à se dire,
14:33 c'est un peu lourd, quand même. Si on a vraiment
14:35 de tels diables devant nous, et s'ils ont une telle capacité
14:37 d'hypnose de 42 % des Français,
14:39 peut-être devraient-ils abolir la moitié du peuple français.
14:41 Ce serait plus simple de les liquider, simplement.
14:43 Un peu à la manière de Vendée Interdite.
14:45 C'est-à-dire, vous êtes des obstacles à la République,
14:47 vous êtes des faccieux malodorants, vous êtes des
14:49 édentés sournois. On va vous liquider une fois
14:51 pour toutes. Vous allez cesser de mettre en danger la démocratie.
14:53 D'autant que Mme Rousseau a ajouté, ne l'oublions pas,
14:55 que les Français étaient complices
14:57 de la montée du RN. Alors,
14:59 Aurélie Etaché, elle s'est dit, on va quand même aller
15:01 au dernier point. Parce que là, il faut être ambitieux
15:03 dans la lutte contre l'extrême droite.
15:05 Il veut un projet de loi contre l'extrême droite,
15:07 expliquant que c'est la première menace terroriste
15:09 en Europe. L'islamisme,
15:11 pas cette guerre. C'est pas cette mode.
15:13 Dans l'islamisme, ça compte plus.
15:15 L'extrême droite est le vrai danger. Alors, il s'appuie sur un rapport
15:17 qui parle de l'ultra-droite. Et quand on parle
15:19 d'ultra-droite, on parle de groupuscules ultra-violents
15:21 fascisants. - C'est la première
15:23 menace en Europe. - Ah oui, c'est ce qu'il dit.
15:25 C'est amusant. On dit ça quelquefois
15:27 aux États-Unis aussi. Donc, c'est comme si l'histoire
15:29 depuis le 11 septembre disparaissait.
15:31 La falsification du réel devient la meilleure manière
15:33 de raconter les événements à sa manière.
15:35 Le problème avec ce concept, j'en ai souvent parlé ici,
15:37 du concept d'extrême droite, c'est qu'il est
15:39 à mettre dans la même catégorie des groupuscules
15:41 fascisants qui existent, assurément,
15:43 avec Éric Zemmour, avec Marine Le Pen,
15:45 avec Georgia Meloni,
15:47 avec Nigel Farage en Grande-Bretagne,
15:49 avec toute une série de gens qui sont, à ce que j'en sais,
15:51 des élus démocratiques qui respectent
15:53 les lois de la nation d'une manière ou de l'autre.
15:55 Alors, point final de tout cela,
15:57 si je vous parle d'un parti qui pratique
15:59 la violence verbale, la rhétorique révolutionnaire,
16:01 qui envisage de faire rouler des têtes
16:03 sur le mode, on va... vous comprenez l'idée,
16:05 l'antiparlementarisme, le manque de respect
16:07 des institutions, la déhumanisation
16:09 de l'adversaire, je vous parle, évidemment,
16:11 de LFI. Mais ce ne sont pas eux
16:13 qui inquiètent aujourd'hui, parce que toujours
16:15 et jusqu'à la fin des temps, le diable
16:17 s'appellera Le Pen.
16:19 - Il a été sanctionné,
16:21 le député qui a parlé,
16:23 qui a traité le ministre du Travail
16:25 d'Assassin ? - Oui, oui, enfin,
16:27 il s'est excusé, en fait. - Non, mais justement,
16:29 je sais qu'il s'est excusé, mais est-ce qu'il a été sanctionné ?
16:31 Je ne demande pas de réponse. - Parce que j'en sais, celle-là.
16:33 - Voilà, c'était juste ce que je voulais dire.
16:35 Non, c'est intéressant, c'est intéressant,
16:37 justement. - Ah, mais c'est le deux poids, deux mesures
16:39 qui structurent l'espace public.
16:41 - Quand j'ai dit que mes symptômes
16:43 venaient du vaccin
16:45 et non d'une contamination,
16:47 on m'a rejetée. On n'a voulu
16:49 ni m'examiner, ni me
16:51 prendre en charge. Voilà ce que témoigne
16:53 un malade, une ancienne sportive
16:55 après le vaccin
16:57 du Covid.
16:59 C'est dans un documentaire sur Arte
17:01 qu'on a vu des témoignages
17:03 de personnes qui présentent de terribles symptômes
17:05 après la vaccination. Paralysie
17:07 partielle, épuisement physique,
17:09 vertige, accélération du rythme cardiaque,
17:11 de la tension artérielle. Que savons-nous,
17:13 mon cher Guillaume Bigot,
17:15 des effets secondaires du vaccin ? Sujet
17:17 tabou. Le gouvernement a-t-il
17:19 cherché à dissimuler, à étouffer
17:21 ces effets secondaires ?
17:23 Ce sont les questions que les gens se posent.
17:25 - Question
17:27 très sérieuse et très grave.
17:29 Je pense que le gouvernement,
17:33 au risque de vraiment vous décevoir,
17:35 n'a pas cherché réellement
17:37 à étouffer les données, les informations
17:39 sur les effets secondaires. En fait, ces informations,
17:41 elles sont disponibles. Et il y a
17:43 des effets secondaires. Et c'est normal
17:45 qu'il y ait des effets secondaires parce que,
17:47 comme tout principe actif, comme tout médicament,
17:49 si un vaccin agit, c'est qu'il a forcément
17:51 des effets sur le corps. Alors déjà,
17:53 au stade de l'expérimentation de ces vaccins,
17:55 on savait qu'il y avait des effets secondaires et parfois
17:57 certains effets secondaires redoutables. Et a fortiori,
17:59 en population générale, comme on dit,
18:01 dans leur milieu, forcément, avec des millions
18:03 et des millions, des milliards maintenant d'injections,
18:05 ça crée des effets
18:07 inattendus et parfois extrêmement graves.
18:09 Donc le travail a été fait
18:11 de collecter des informations, de remonter des informations.
18:13 Mais pour que ce soit bien clair, il faut expliquer
18:15 à ceux qui nous écoutent que ce travail,
18:17 ce qu'on appelle la pharmacovigilance,
18:19 est assez complexe. Pourquoi c'est complexe ?
18:21 Parce que quand vous injectez
18:23 700 000 vaccins par jour,
18:25 ça a été le cas en France à un moment de pique de vaccination,
18:27 700 000 par jour, c'est considérable.
18:29 Il faut savoir que statistiquement,
18:31 en dehors de toute campagne vaccinale,
18:33 sur 700 000 Français, il y en a statistiquement
18:35 déjà deux qui vont mourir dans la journée.
18:37 Voilà, c'est comme ça, c'est la statistique.
18:39 Et statistiquement, en dehors de toute campagne vaccinale,
18:41 un mois plus tard, il y en a 75 qui seront morts.
18:43 Donc tout le problème et tout l'enjeu
18:45 de la pharmacovigilance, c'est de passer
18:47 de la concomitance d'événements à la causalité.
18:49 Les gens sont morts, oui, mais sont-ils morts de l'injection ?
18:51 Et il y a eu des effets, oui,
18:53 et ils sont rapportés par des professionnels de santé,
18:55 remontés, synthétisés par
18:57 l'Agence nationale de sécurité du médicament.
18:59 Et on peut dire à ce stade
19:01 que oui, il y a eu...
19:03 Alors, il y a ce qu'on appelle
19:05 des informations qui remontent et ensuite,
19:07 dans le jargon, ils appellent ça des signaux.
19:09 Et s'ils voient des écarts par rapport aux statistiques,
19:11 ils se disent "là, il y a un effet". Alors par exemple,
19:13 la France a détecté des effets
19:15 inattendus de ce vaccin.
19:17 Par exemple, les problèmes menstruels des femmes.
19:19 C'est l'Agence française du médicament qui a remonté ce problème.
19:21 Ils n'ont pas cherché à gommer ce problème.
19:23 Ensuite,
19:25 eh bien, le gouvernement n'est pas resté les bras ballants
19:27 non plus. Il a retiré AstraZeneca, par exemple.
19:29 Il a interdit qu'on vaccine
19:31 avec du Moderna, un vaccin ARN messager,
19:33 mais fortement dosé, les moins de 30 ans.
19:35 On peut dire qu'on a une vision maintenant
19:37 claire des effets secondaires du vaccin
19:39 en France, grâce à ce travail
19:41 qui est un travail difficile et qui a été bien fait.
19:43 150 millions d'injections en France,
19:45 190 000
19:47 effets secondaires, c'est très important,
19:49 et sur les 190 000 effets secondaires,
19:51 25 % de graves.
19:53 C'est-à-dire à peu près un peu moins de 50 000.
19:55 C'est considérable. Maintenant, qu'est-ce qu'on
19:57 appelle un effet secondaire grave ? Fort heureusement,
19:59 il y a beaucoup de ces effets secondaires
20:01 graves qui sont réversibles.
20:03 On nécessitait par exemple une hospitalisation,
20:05 des cas de thrombose,
20:07 de péricardie, de paralysie
20:09 neurologique, etc.
20:11 Heureusement, les symptômes
20:13 sont apparus et ont disparu.
20:15 Malheureusement, il y a des effets qui sont irrémédiables.
20:17 Il y a des gens qui sont morts,
20:19 qui ont eu des effets, des handicaps.
20:21 Vous citiez le reportage d'Arte, on voit des gens
20:23 qui sont amochés à vie en raison
20:25 de ces vaccins. En tout cas, il y a toujours
20:27 le problème de la causalité, comme je vous l'ai
20:29 expliqué, et de la comitance.
20:31 On estime qu'il y a à peu près au moins 2 000 personnes
20:33 qui sont mortes, et on suspecte
20:35 fortement que c'est lié, en France,
20:37 à l'injection, et au moins
20:39 1 000 personnes qui ont des cas
20:41 d'invalidité à vie. - Quel sens, pardon ?
20:43 - Pardon ? - Quel sens ?
20:45 - Toujours pareil, l'Agence nationale de sécurité du médicament.
20:47 En fait, c'est ça le truc.
20:49 C'est un peu la lettre volée
20:51 d'Oscar Wilde. C'est-à-dire qu'on ne cache
20:53 rien, tout est apparent, mais évidemment,
20:55 on n'en fait pas une grande communication. - Pour autant,
20:57 le gouvernement français a-t-il suffisamment
20:59 exposé les risques de la vaccination
21:01 aux Français ?
21:03 - Tout le problème est là. Moi, je pense que non,
21:05 mais c'est moi qui vous le dis, vous allez dire que je suis
21:07 partisan, donc je préfère citer
21:09 un rapport parlementaire,
21:11 c'est l'Office parlementaire, à moitié sénateur
21:13 à moitié député, qui se sont penchés en mai
21:15 dernier sur les effets secondaires du vaccin,
21:17 et ils ont remis un rapport qui conclut la chose suivante,
21:19 ils regrettent, ces sénateurs
21:21 et ces députés, plutôt d'ailleurs de la majorité
21:23 gouvernementale, ils regrettent que la commission,
21:25 pardon, que la communication
21:27 institutionnelle sur les effets indésirables
21:29 ait été trop discrète
21:31 par rapport à la communication
21:33 incitant à la vaccination.
21:35 Comme ces choses-là sont bien dites.
21:37 Évidemment, c'est l'art de la litotte et de l'euphémisme.
21:39 En fait, il y a eu tambour, trompette,
21:41 grosse caisse et carnaval H24
21:43 pour expliquer qu'il fallait se vacciner,
21:45 et grosso modo, les effets secondaires du vaccin,
21:47 on n'en parlait quasiment pas.
21:49 C'est ça que ça veut dire, en réalité. Alors,
21:51 effectivement, le gouvernement n'a pas menti,
21:53 il n'a pas dissimulé des choses,
21:55 mais il a, il était dans l'euphémisme,
21:57 dans le mensonge par, on va dire,
21:59 omission. Par exemple, le gouvernement ne s'est
22:01 pas vanté du fait que ce n'était pas vraiment
22:03 une vaccination classique. C'était un essai
22:05 thérapeutique. D'ailleurs, le processus,
22:07 s'il allait jusqu'au bout, c'était en décembre
22:09 2023 qu'on aurait dû avoir les résultats,
22:11 ça avait été un vaccin classique. On est dans
22:13 une situation exceptionnelle, ils ont donc
22:15 accéléré volontairement la manœuvre. Pas de problème,
22:17 mais on n'a pas vraiment communiqué ça aux Français.
22:19 Il y a, quand on
22:21 pratique une vaccination, on administre un médicament,
22:23 on soigne quelqu'un, il y a un principe de base,
22:25 c'est que le corps humain est sacré
22:27 et on ne peut pas, d'une certaine façon,
22:29 porter atteinte à l'intégrité physique sans le consentement.
22:31 Et il faut qu'il y ait un consentement éclairé.
22:33 Et il faut aussi qu'il y ait une balance
22:35 bénéfice-risque. On ne va pas vous faire quelque chose.
22:37 - Alors ça, ça a été beaucoup mis en avant.
22:39 - Pardon ? - Beaucoup a été mis en avant, justement, de la part du gouvernement, le bénéfice-risque.
22:41 - Ça a été beaucoup mis en avant, mais le gouvernement ne vous a pas
22:43 expliqué, ne nous a pas expliqué que la balance
22:45 bénéfice-risque, elle s'apprécie toujours,
22:47 y compris pour un vaccin, à la fois pour la
22:49 population générale, vis-à-vis de la population générale,
22:51 et là, je pense que la balance bénéfice-risque était
22:53 favorable pour le vaccin, et en même temps,
22:55 à l'échelle individuelle. C'est-à-dire qu'on ne vaccine
22:57 pas tout le monde, parce que tout le monde n'est pas concerné
22:59 par le risque. Et là, c'est un peu particulier,
23:01 parce qu'on a vacciné, par exemple, des gens
23:03 très jeunes, moins de 20 ans, quasiment
23:05 pas exposés à faire un risque
23:07 de forme grave de Covid, et très, très, très
23:09 peu exposés à faire une forme mortelle de Covid,
23:11 alors qu'eux, ils ont subi certains
23:13 des effets secondaires. C'est très difficile, d'ailleurs,
23:15 de comparer les effets secondaires
23:17 graves et mortels de l'injection et les effets
23:19 graves
23:21 d'un Covid grave, disons,
23:23 et d'un Covid mortel pour cette population-là.
23:25 Donc, très compliqué. Et donc, je pense
23:27 qu'on a quand même, si on prend un peu de recul, forcé
23:29 le consentement. C'est pas un consentement libre et éclairé.
23:31 Pourquoi ? D'abord, il y avait quand même
23:33 le mécanisme du pass sanitaire.
23:35 Je vous rappelle, deux minutes, c'est-à-dire, vous faites ce que vous voulez,
23:37 vous pouvez ne pas vous vacciner, mais vous sortirez
23:39 pas de chez vous. C'est quand même une petite pression,
23:41 admettez-le. Deuxièmement,
23:43 on a exagéré considérablement
23:45 les bénéfices de la vaccination,
23:47 notamment sur le thème de... Et je pense que les bénéfices
23:49 de la vaccination sur les formes graves,
23:51 on peut en discuter, il y a des débats,
23:53 des débats scientifiques qui sont pas complètement tranchés,
23:55 mais grosso modo, on voit bien que les gens qui ont été admis
23:57 en réanimation, qui sont morts du Covid,
23:59 ils étaient pas en même proportion
24:01 les gens vaccinés et pas vaccinés.
24:03 Donc, ça veut dire qu'il y a eu, sans doute,
24:05 un bénéfice important de cette vaccination.
24:07 Par contre, par contre,
24:09 évidemment, on a
24:11 exagéré le slogan "tous vaccinés,
24:13 tous protégés". On est quasiment dans la fake news,
24:15 en réalité. Voilà. Et on a vu,
24:17 avec ces informations qui viennent d'outre-Atlantique,
24:19 les Twitter files, l'Elon Musk,
24:21 que le FBI ne s'est pas privé de faire
24:23 pression sur Twitter pour qu'il y ait une censure
24:25 des informations sur les effets indésirables
24:27 du vaccin. Et en France, incontestablement,
24:29 il y a eu un sanitairement correct
24:31 et une autocensure, y compris médiatique.
24:33 Il y a aussi le regard de Ursula von der Leyen
24:37 qui est beaucoup critiqué
24:39 sur la question. On marque une pause et on en parle.
24:41 Avec plaisir. À tout de suite.
24:43 - Et le public, qui est le public le plus
24:45 favorite ?
24:47 - Pendant la pub, ça fusait de partout.
24:51 Marc Menand, Marc Menand sur les vaccins.
24:53 On vous dira pas tout.
24:55 On revient dans un instant avec vous,
24:57 mon cher Guillaume, sur les effets secondaires
24:59 du vaccin. On parle aussi dans un instant
25:01 de l'affaire Palmad,
25:03 des interpellés, de ce deuxième passager
25:05 qui en ce moment même en garde à vue.
25:07 On en parle dans un instant. La Minute Info,
25:09 Mathieu Devesse.
25:11 - Vous en parliez,
25:13 chère Christine. Un homme se présentant
25:15 comme le deuxième passager de la voiture de Pierre Palmad
25:17 a été placé en garde à vue.
25:19 Il s'est présenté au commissariat de Melun
25:21 en compagnie de son avocat. L'homme
25:23 soupçonné d'être l'autre passager a été
25:25 interpellé dans la matinée à Clichy, dans les Hauts-de-Seine.
25:27 Il s'agit d'un Marocain de 33 ans
25:29 en situation irrégulière. Lui aussi
25:31 a été placé en garde à vue.
25:33 65% des Français
25:35 se disent favorables à un retrait de la réforme des retraites.
25:37 C'est le résultat d'un sondage
25:39 de l'institut CSA pour CNews.
25:41 A la veille d'une nouvelle journée de mobilisation,
25:43 le gouvernement garde l'espoir de rallier
25:45 une majorité de députés sur son projet.
25:47 Et dans ce contexte,
25:49 les perturbations seront plutôt limitées
25:51 demain dans les transports. 4 TGV
25:53 sur 5 seront en mesure de rouler
25:55 selon la SNCF. Le trafic
25:57 régional des TER restera en revanche
25:59 perturbé avec un train sur 2,
26:01 un intercité sur 2 également
26:03 et un trafic quasi normal à l'Aératp.
26:07 On partait d'un documentaire
26:09 qu'on a vu sur Arte
26:11 avec des témoignages sur la vaccination,
26:13 vous donniez un peu les chiffres
26:15 sourcés pour essayer de comprendre
26:17 un peu ces effets secondaires dont
26:19 on parle pour le
26:21 Covid lui-même, pas forcément
26:23 pour la vaccination. Ma question
26:25 est la suivante. Madame
26:27 van der Leyen est attaquée
26:29 parce qu'elle refuse de communiquer
26:31 les SMS qu'elle a échangés avec le patron
26:33 de Pfizer. Certains
26:35 dénoncent une collusion
26:37 entre les intérêts publics
26:39 et ceux privés des grands
26:41 laboratoires pharmaceutiques.
26:43 Comment comprendre les choses ?
26:45 Est-ce que c'est exagéré ?
26:47 D'abord, tant qu'elle ne communique pas ses SMS,
26:49 on peut toujours imaginer
26:51 ce qu'il y a dedans. On ne le sait pas et on ne peut pas le vérifier
26:53 ni confirmer ni infirmer
26:55 l'hypothèse. Mais on peut avoir
26:57 des hypothèses tout de même. L'idée
26:59 est que le mari de madame van der Leyen
27:01 dirige une entreprise
27:03 de biotech qui est contrôlée à 5%
27:05 par Pfizer. C'est une information.
27:07 Est-ce que c'est de nature suffisante
27:09 5% ? Ce n'est pas grand-chose. Ils n'ont
27:11 pas la majorité dans cette entreprise. Je ne vois
27:13 pas pourquoi madame van der Leyen...
27:15 Ça paraît complètement disproportionné. Je ne dis pas que ce n'est pas
27:17 possible, qu'il n'y ait pas de corruption. Je ne dis pas même pas
27:19 que Pfizer n'a jamais corrompu. Pfizer a
27:21 corrompu M. Cahuzac, par exemple. Ça aussi,
27:23 c'est très documenté. Ce n'est pas le problème.
27:25 Simplement, est-ce qu'on peut affirmer
27:27 parce qu'elle ne communique pas ses SMS
27:29 que madame van der Leyen, par exemple,
27:31 aurait finalement
27:33 subordonné l'intérêt de tous les Européens
27:35 à l'intérêt de cette entreprise ?
27:37 Non, là aussi, c'est très exagéré. Je pense
27:39 que ce qui se passe, c'est plutôt un phénomène de nature
27:41 idéologique. C'est-à-dire que pour ces gens
27:43 qui croient à l'efficacité
27:45 et à la supériorité absolue du modèle
27:47 du business privé, ce qui est
27:49 bon pour Big Pharma, c'est
27:51 forcément le meilleur pour la population européenne.
27:53 Ça, c'est le premier point. Ensuite, on peut faire
27:55 une hypothèse assez crédible sur pourquoi
27:57 elle ne donne pas ses SMS.
27:59 C'est parce qu'il y a un secret
28:01 sur le prix que l'Union européenne
28:03 a négocié avec Pfizer.
28:05 Pourquoi ? Parce qu'en fait, Pfizer a sans doute accordé
28:07 des prix très intéressants à l'Union européenne
28:09 vu les quantités absolument astronomiques qu'on a achetées.
28:11 On a acheté pratiquement 3 milliards,
28:13 900 millions avec option. 3 milliards,
28:15 on en a injecté 750 millions.
28:17 On n'est pas loin du H1N1. Qu'est-ce qu'on va faire
28:19 avec toutes ces doses qu'on a sur les bras, d'ailleurs ?
28:21 Heureusement qu'on a eu des bons prix.
28:23 Mais ces bons prix, Pfizer ne voulait pas les communiquer à l'extérieur.
28:25 Et enfin, dernière chose,
28:27 je pense que le problème structurel qu'il y a derrière,
28:29 il est bien réel.
28:31 Normalement, quand vous faites de gros bénéfices,
28:33 de gros profits, c'est que vous prenez de gros risques.
28:35 En tout cas, c'est ce qu'on nous raconte sur le capitalisme.
28:37 Or là, les contrats sont léonins.
28:39 C'est-à-dire que ce sont des contrats qui font que s'il y a des effets secondaires
28:41 et il y a des effets secondaires y compris graves,
28:43 là, ils disent "nous, on a empoché les bénéfices
28:45 et les bénéfices sont gras".
28:47 Pfizer, 22 milliards de bénéfices
28:49 en 2021,
28:51 le doublement du bénéfice net.
28:53 Donc les profits sont très gras. Par contre, s'il y a des problèmes,
28:55 c'est pour les États, c'est pour les contribuables en réalité.
28:57 Donc nous allons nous payer les effets secondaires.
28:59 Pfizer, non.
29:01 Eux, ils n'ont embauché que les bénéfices.
29:03 - Qu'est-ce que vous disiez, monsieur Armatier,
29:05 pendant la publicité que le New York Times,
29:07 qu'est-ce qu'ils avaient demandé ?
29:09 - Oui, alors, à propos justement des textos
29:11 entre Mme von der Leyen et Pfizer,
29:13 la volonté de voir ces textos.
29:15 Il y a un an, imaginez, il y a un an, cette question-là,
29:17 le simple fait de la poser, vous confinez dans l'univers
29:19 complotiste immédiatement, conspirationniste.
29:21 Aujourd'hui, un média qui est quand même
29:23 au cœur du système, dans ce qu'il a de plus caricatural
29:25 quelquefois, le New York Times, qui a des moyens immenses
29:27 et qui est l'incarnation de l'idéologie dominante,
29:29 se sent obligé de prendre cette question
29:31 comme s'il n'était plus possible
29:33 de l'évacuer de l'espace public.
29:35 C'est assez révélateur.
29:37 - On est quand même très très gentil avec le gouvernement.
29:39 Cette kermesse pro-vaccin, le vaccin va tous nous protéger.
29:41 Vous êtes vacciné, vous n'aurez pas le Covid.
29:43 Vous êtes vacciné, vous ne transmettrez pas le Covid.
29:45 Ça s'est avéré totalement faux en réalité.
29:47 Mais ils ne le rendront pas compte
29:49 puisqu'ils diront, oui, mais en étant des circonstances
29:51 un peu particulières, sous pression,
29:53 vous comprenez, on n'avait pas toutes les données, etc.
29:55 On ne reviendra pas là-dessus.
29:57 - En tout cas, beaucoup se posent des questions.
29:59 On a vu effectivement, notamment sur le documentaire,
30:01 beaucoup se posent des questions.
30:03 Merci de vous être posé.
30:05 - Merci à vous.
30:07 - Penchez sur la question.
30:09 Marc Menand, chuuut !
30:11 - J'ai mon livre !
30:13 - Oui, vous avez votre livre.
30:15 - L'inquiétante histoire des vaccins de Marc Menand.
30:17 - On a beaucoup de sujets.
30:19 On va parler de l'affaire Pierre Palmad,
30:21 de cette deuxième personne mise,
30:23 placée en garde à vue,
30:25 de Pierre Palmad qui a été placée en garde à vue.
30:27 Ils sont tous en garde à vue.
30:29 On va essayer d'en savoir un peu plus dans un instant.
30:31 Charlotte, l'Union européenne serait-elle
30:33 enfin décidée
30:35 à se protéger contre l'immigration
30:37 clandestine ?
30:39 Huit pays jugés rebelles de l'Union européenne
30:41 veulent durcir les règles de l'immigration.
30:43 Ce qui est nouveau, c'est que l'appel
30:45 fédère des pays du Nord, que l'on n'entendait
30:47 pas vraiment jusque-là sur la question.
30:49 Que propose concrètement l'Union européenne
30:51 si les Etats membres souhaitent
30:53 un accord pragmatique ?
30:55 Qu'en est-il au niveau européen ?
30:57 Et alors qu'on l'a vu ce matin,
30:59 on en avait déjà parlé, il y a une semaine,
31:01 à la une par exemple, du Figaro,
31:03 tout le monde submergé
31:05 par les mineurs
31:07 étrangers qui arrivent à la frontière
31:09 franco-italienne.
31:11 Quelle solution
31:13 au niveau européen ?
31:15 Déjà, il faut voir que
31:17 le Conseil de l'Europe s'est penché sur la question.
31:19 Vous savez, la semaine dernière, on a beaucoup parlé de la visite
31:21 de Volodymyr Zelensky
31:23 au Conseil de l'Europe, mais il se trouve qu'il y avait
31:25 d'autres questions à l'agenda de ce Conseil de l'Europe
31:27 qui sont passées un peu à la trappe par la
31:29 force de la présence
31:31 du dirigeant ukrainien.
31:33 Mais notamment la question de l'immigration et les débats ont été
31:35 plus que houleux entre les Etats membres.
31:37 Mais déjà, il faut revenir sur ce qui s'est
31:39 passé entre la Commission européenne
31:41 et les différents pays qui réclament
31:43 un durcissement
31:45 de la politique migratoire
31:47 pour comprendre ce qui se passe
31:49 depuis deux ans au sein de l'Union européenne
31:51 et surtout la sourde oreille
31:53 que continue à faire
31:55 avec un professionnalisme étonnant
31:57 la Commission européenne sur le sujet.
31:59 En octobre 2021,
32:01 12 pays avaient réclamé
32:03 à la Commission européenne
32:05 le financement des murs physiques
32:07 aux frontières extérieures de l'Europe
32:09 par le budget de l'Union européenne.
32:11 On a l'image
32:13 des murs au niveau...
32:15 C'est intéressant de voir. J'ai retrouvé une image
32:17 avec les murs qui sont au sein
32:19 de l'Union européenne. On parle peu
32:21 de ces murs. - Pays constructeur de murs, c'est ça.
32:23 Donc on voit qu'il y a des murs qui sont
32:25 construits et à l'époque,
32:27 souvenez-vous, en octobre 2021,
32:29 c'était une inquiétude particulière
32:31 puisqu'il était question
32:33 des murs construits
32:35 contre la frontière avec la Biélorussie
32:37 alors que le dirigeant biélorusse poussait
32:39 et assumait absolument
32:41 de faire de ces migrants une arme de déstabilisation
32:43 de l'Union européenne, en tout cas de pression.
32:45 Si vous ne faites pas ça, on l'avait déjà
32:47 vu avec M. Erdogan en Turquie.
32:49 Les murs qui font notamment
32:51 débat sur le financement sont les murs
32:53 qui sont construits aux frontières biélorusses et turques.
32:55 Donc avec une migration particulière.
32:57 C'est particulièrement inquiétant,
32:59 notamment pour
33:01 l'Union européenne de manière générale.
33:03 Et à l'époque,
33:05 12 pays avaient réclamé le financement.
33:07 Le refus avait été
33:09 extrêmement clair de la part de la Commission européenne.
33:11 C'était non. Le 21 janvier suivant,
33:13 donc on est en 2022, début
33:15 2022, à Vilnius,
33:17 il y a eu une rencontre de tous les ministres de l'Intérieur
33:19 des États membres et 16
33:21 d'entre eux, c'est-à-dire une majorité
33:23 dans l'Union européenne, 16 d'entre eux
33:25 signent un texte pour réclamer
33:27 un positionnement clair de la Commission
33:29 européenne sur la question
33:31 de la lutte contre l'immigration illégale.
33:33 Parce que tout le monde dit "il faut lutter contre"
33:35 à chaque fois que les pays qui sont évidemment
33:37 en première ligne, c'est-à-dire les pays qui ont des frontières
33:39 extérieures, proposent des solutions, la Commission dit
33:41 non. Et alors là, je les cite, je cite
33:43 leur texte de ces 16 ministres
33:45 de l'Intérieur. "Un espace sans
33:47 contrôle aux frontières intérieures
33:49 ne peut fonctionner efficacement que
33:51 si les frontières extérieures sont
33:53 correctement protégées". Bon, c'est 2 + 2
33:55 = 4, mais bon, apparemment, il faut le rappeler.
33:57 "Des efforts déterminés et des ressources
33:59 supplémentaires sont nécessaires pour renforcer
34:01 notre résilience face aux défis actuels
34:03 ou futurs". On avait déjà
34:05 à l'époque des pays limitrophes, c'est-à-dire qui ont
34:07 des frontières extérieures, et des pays
34:09 intérieurs de l'Union européenne qui soutenaient
34:11 ces pays-là, notamment
34:13 en raison, évidemment, de la répartition
34:15 ensuite de l'immigration.
34:17 À ce moment-là, la guerre est imminente
34:19 en Ukraine. Et les
34:21 pays de l'Est sont beaucoup plus inquiets que nous
34:23 début janvier sur cette question
34:25 de la potentielle invasion russe.
34:27 Et beaucoup des ministres
34:29 de ces pays-là insistent
34:31 sur la nécessaire protection des frontières,
34:33 sur le fait de remettre le mot "frontière"
34:35 dans le débat au sein de la Commission européenne,
34:37 précisément en se servant de la question ukrainienne.
34:39 Alors, on a vu la suite. La Commission
34:41 européenne est, comment dire,
34:43 conçoit et défend
34:45 avec ardeur
34:47 les frontières en Ukraine. Le reste,
34:49 elle continue à les mépriser. C'est-à-dire que ce n'est toujours pas
34:51 un sujet pour le reste de
34:53 l'Europe. À l'époque,
34:55 souvenez-vous, le directeur de l'agence Frontex,
34:57 au moment où ses 16 ministres de l'Intérieur
34:59 signent ce texte, lui, le directeur,
35:01 demande en parallèle
35:03 à la Commission d'apporter une réponse juridique
35:05 claire. Est-ce qu'il faut prévenir
35:07 le franchissement illégal, c'est-à-dire pourquoi pas
35:09 construire un mur physique, en tout cas
35:11 permettre d'empêcher
35:13 les gens de rentrer ? Ou est-ce
35:15 qu'une fois que les gens veulent rentrer, on est
35:17 obligé d'étudier leur demande d'asile ? C'est
35:19 toujours cette question-là qui est en suspens.
35:21 À l'époque, la Commission
35:23 ne répond pas juridiquement, c'est-à-dire
35:25 la question est formelle, elle ne répond pas.
35:27 Mais la commissaire aux Affaires intérieures,
35:29 elle, déclare
35:31 dans la presse, elle dit
35:33 "les refoulements sont clairement illégaux, les gens
35:35 ont le droit de demander l'asile". Ce que
35:37 nous dit la commissaire
35:39 à ce moment-là, c'est qu'il n'y a pas
35:41 de frontière extérieure si
35:43 les personnes qui décident de demander l'asile
35:45 en décident autrement. Elles ont
35:47 le droit de demander l'asile, c'est-à-dire de passer
35:49 illégalement la frontière pour venir demander l'asile,
35:51 mais concrètement, la Commission,
35:53 elle, n'apporte pas de réponse précise.
35:55 Quelques mois plus tard, le directeur de Frontex
35:57 démissionne sur cette question.
35:59 Aujourd'hui, ça fait un an
36:01 que cette question a été
36:03 posée, il n'y a toujours pas de réponse claire
36:05 et à la veille de ce nouveau Conseil,
36:07 on a en effet huit pays
36:09 qui écrivent à Ursula von der Leyen
36:11 pour lui réclamer
36:13 de se pencher sérieusement sur ce sujet.
36:15 Ils disent "nos capacités d'accueil,
36:17 d'hébergement, d'acceptabilité par nos populations
36:19 de la question migratoire n'est plus
36:21 possible, nous avons des chiffres, on en a parlé
36:23 ici, des chiffres records
36:25 d'entrées illégales en Europe
36:27 et donc, à ce Conseil européen,
36:29 deux questions ont été examinées, les murs
36:31 et la question du retour
36:33 des déboutés du droit d'asile,
36:35 une question qui se pose en France, mais qui se pose
36:37 donc partout en Europe. Ce sont les deux questions
36:39 qui ont été étudiées au Conseil de l'Europe, vous voyez,
36:41 il faut que tout change pour que rien ne change,
36:43 c'est l'histoire sans fin, cette question.
36:45 Ursula von der Leyen a cependant
36:47 reconnu que les Européens attendaient
36:49 une réponse ferme
36:51 dans ce sujet, que retenir de ce Conseil
36:53 justement en particulier ? Alors, donc, il y avait
36:55 deux questions, la première, la question
36:57 des murs, donc là, on a vu notamment
36:59 l'Autriche qui est extrêmement,
37:01 qui est montée vraiment au créneau sur cette
37:03 question des murs. Pardon, mais je suis quand même
37:05 prise, parce qu'on s'intéresse vraiment à ces questions-là
37:07 parce que les pays
37:09 de l'Union européenne crient
37:11 et ne sont pas entendus. Ah oui, et une majorité
37:13 de pays réclament ce que la Commission refuse
37:15 absolument, c'est quand même magnifique.
37:17 Mais c'est probablement pour sauver
37:19 la démocratie, il y a un truc que j'ai toujours pas compris, mais
37:21 c'est pas grave. Donc, là,
37:23 ils ont, tous les pays ont
37:25 ont, enfin,
37:27 certains pays, donc ces huit pays plus
37:29 finalement les autres pays qui étaient déjà d'accord
37:31 il y a un an et il y a deux ans, ont reposé
37:33 cette question-là, et ils ont
37:35 reposé avec insistance la question
37:37 des tentatives de déstabilisation
37:39 par des pays
37:41 sinon ennemis en permanence,
37:43 ennemis en tout cas sur ce terrain-là,
37:45 il n'y a aucun problème. Et alors là,
37:47 il y a un texte qui a été signé, tout le monde est reparti
37:49 en faisant semblant de se satisfaire
37:51 d'une promesse de la Commission européenne
37:53 de prendre en considération la problématique
37:55 des frontières extérieures.
37:57 On a Charles Michel, président du Conseil
37:59 européen, qui nous dit que le financement
38:01 de ces murs est possible juridiquement,
38:03 mais la Commission, elle, refuse
38:05 toujours que l'argent aille, je cite,
38:07 "au mur et au barbelé", parce que
38:09 barbelé c'est mieux que mur, ça fait plus peur.
38:11 Voilà. Et donc, que dit la déclaration
38:13 finale des 27, signée à
38:15 unanimité par tout le monde ? Ils appellent
38:17 la Commission européenne à, ouvrez les guillemets,
38:19 "financer des mesures qui contribuent
38:21 directement au contrôle des frontières extérieures
38:23 de l'UE", bon, les mesures ne sont pas
38:25 précisées, comme ça tout le monde est content, et
38:27 "à immédiatement mobiliser des fonds européens
38:29 substantiels et des moyens pour aider les Etats membres
38:31 à renforcer les capacités et les
38:33 infrastructures de protection des frontières,
38:35 les moyens de surveillance, notamment aériennes
38:37 et les équipements". Donc on a les pays qui
38:39 veulent financer les murs qui disent "formidable, l'infrastructure
38:41 ça veut dire mur", et les autres qui disent
38:43 "formidable, on a un texte avec infrastructure, ça veut pas
38:45 dire mur, mais ça veut dire autre chose". Donc tout le monde
38:47 est content, tout le monde fait semblant d'être content, et
38:49 rien ne change évidemment. L'Union européenne
38:51 accepte déjà de financer des caméras
38:53 et des détecteurs de mouvements aux frontières,
38:55 comme ça il y a les mêmes gens qui rentrent, mais au moins on sait
38:57 qu'ils sont rentrés, c'est une bonne nouvelle.
38:59 Et Mme van der Leyen
39:01 a évoqué le financement possible, je cite,
39:03 "d'infrastructures mobiles
39:05 et fixes, de voitures avec caméras,
39:07 des tours de gaie à la surveillance
39:09 électronique", il n'est toujours pas question
39:11 de mur, à la sortie de ce
39:13 conseil. Deuxième question,
39:15 le renvoi des déboutés du droit d'asile.
39:17 Et alors là c'est magnifique, on a le discours habituel,
39:19 on va
39:21 travailler avec les pays d'origine pour renvoyer
39:23 mieux les gens qui sont déboutés du droit
39:25 d'asile de manière générale en Europe, alors comment
39:27 on va faire avec les pays d'origine ?
39:29 On va renforcer la coopération.
39:31 Très bien. On va
39:33 augmenter les retours effectifs en
39:35 mobilisant des leviers. Alors là, il faut aller
39:37 jusqu'au bout du texte, les leviers avec
39:39 les pays d'origine, c'est quoi ? La politique des visas,
39:41 on a vu comme ça avait bien fonctionné ici
39:43 parce qu'il y a d'autres sujets qui rentrent en compte,
39:45 augmenter l'aide au développement pour que les pays
39:47 reprennent leur
39:49 ressortissant,
39:51 se penser sur les relations
39:53 commerciales et
39:55 les migrations, augmenter les migrations
39:57 légales et les renforcer.
39:59 Donc ce qu'on comprend et ce qui est
40:01 très clair dans ce texte, parce que bon, la coopération,
40:03 l'aide au développement, ça existe déjà mais c'est pas
40:05 très précis on va dire, la seule chose qui est très
40:07 claire c'est que la solution est toujours la même,
40:09 on va lutter contre l'immigration
40:11 illégale en renforçant l'immigration légale,
40:13 c'est-à-dire que jusqu'à maintenant, ça a
40:15 énervé beaucoup parce que vous rentriez sans avoir la permission,
40:17 on va vous la donner, ce sera plus simple pour tout le monde.
40:19 Dernière question,
40:21 pourquoi n'y a-t-il pas d'accord
40:23 pragmatique trouvé si la
40:25 majorité, comme je le disais tout à l'heure, des Etats membres
40:27 le souhaitent ? Est-ce que ça semble si difficile
40:29 à comprendre ? Eh bien on comprend que le blocage
40:31 il n'est qu'idéologique. D'abord il y a une majorité de gens
40:33 qui le font, qui est une majorité de
40:35 pays, de représentants de population,
40:37 c'est très clair pour tout le monde, de représentants,
40:39 de ministres de
40:41 l'intérieur de ces pays. On a
40:43 certains médias qui titrent avec tout ce que je
40:45 viens de vous dire, l'Europe opte
40:47 pour la forteresse,
40:49 l'Union Européenne opte
40:51 pour le renforcement des contrôles, la lutte
40:53 contre l'immigration devient extrêmement
40:55 dure au sein du Conseil de l'Europe
40:57 avec ce que je viens de vous expliquer,
40:59 c'est-à-dire d'abord, un, rien ne change
41:01 si ce n'est en faveur d'une immigration
41:03 plus grande, et c'est pourtant les titres
41:05 que l'on voit dans la presse à la sortie de ce Conseil
41:07 de l'Europe. Et ensuite il faut écouter,
41:09 un, la rengaine sur les murs, j'ai pris deux citations
41:11 sur les deux sujets qui nous occupent. Le Premier ministre
41:13 du Luxembourg, qui est opposé à la
41:15 construction et donc au financement des murs, il dit
41:17 "Ce serait une honte de construire un
41:19 mur en Europe avec des étoiles européennes dessus,
41:21 je pensais que l'Europe c'était la chute
41:23 d'un mur et non la construction de nouveau."
41:25 Non mais cette phrase elle est
41:27 exceptionnelle, c'est-à-dire qu'il ne fait pas la différence
41:29 entre le mur de Berlin à l'intérieur de la ville
41:31 et à l'intérieur de l'Europe, et la question
41:33 d'une frontière extérieure, de la protection d'une frontière extérieure.
41:35 C'est de l'ordre de la confusion
41:37 mentale, complètement dingue. Par ailleurs,
41:39 je précise au ministre
41:41 luxembourgeois que précisément, à force
41:43 de ne pas construire des murs et de ne pas avoir
41:45 de frontières à l'extérieur, on en construit partout
41:47 dans les villes européennes. Mais ça,
41:49 apparemment, ça lui a échappé. Deuxième citation,
41:51 alors là sur la question du retour des déboutés,
41:53 on a carrément le chef de la diplomatie
41:55 de l'Union Européenne, alors lui il est encore plus clair.
41:57 Il dit "Nous pouvons demander aux pays
41:59 de reprendre les migrants irréguliers". À la limite,
42:01 on peut leur demander, pourquoi pas ?
42:03 "Mais nous devons offrir des voies de migration régulières".
42:05 Pourquoi ? D'abord parce
42:07 que l'Europe a besoin de migrants. Circulez.
42:09 Ça n'est plus une question politique,
42:11 on a besoin de migrants. Deuxièmement,
42:13 parce que c'est une meilleure façon de traiter
42:15 avec nos partenaires dans le monde.
42:17 Donc le chef de la diplomatie de l'Union Européenne nous explique
42:19 "Nous avons des partenaires dans le monde
42:21 qui ne sont ni les peuples européens,
42:23 ni même leurs représentants au sein du Conseil de l'Europe".
42:25 Donc la Commission Européenne
42:27 accepte, le chef de la diplomatie de l'Union Européenne
42:29 en l'occurrence, accepte
42:31 de prendre des options sur la question
42:33 migratoire, contre l'avis
42:35 à la fois des peuples et de leurs représentants
42:37 nationaux.
42:39 C'est extrêmement clair pour une fois.
42:41 Merci beaucoup
42:43 Charlotte pour cette
42:45 analyse sur l'immigration
42:47 au niveau européen.
42:49 On va parler dans un instant du regard
42:51 américain sur
42:53 la France. On parle
42:55 rarement de cet anti-américanisme
42:57 de cet anti-français
42:59 on va dire.
43:01 Cette francophobie américaine.
43:03 On parle rarement de ça. Donc on va en parler dans un instant
43:05 avec le film "Fantastique Blanc-Panthère"
43:07 et la réaction du ministre Lecornu
43:09 par rapport à une certaine séquence.
43:11 Juste avant, on va entendre
43:13 Marc Menand à partir du drame
43:15 de Pierre Palmade
43:17 qui nous occupe avec cet accident qui a été provoqué
43:19 une nouvelle fois, c'est le fléau de la drogue
43:21 qui est mis en exergue.
43:23 C'est un fléau de plus en plus répandu que certains
43:25 entendent justifié comme relevant
43:27 de la liberté
43:29 individuelle. Dans un instant on fera
43:31 un tour de table sur les dernières informations
43:33 mais beaucoup voudraient
43:35 d'ailleurs libérer
43:37 les drogues les plus
43:39 douces mais prendre de la drogue
43:41 Marc Menand, selon vous, est-ce
43:43 une liberté? Est-ce que c'est
43:45 de la liberté que de vivre
43:47 toutes ces tentations,
43:49 toutes ces envies, tous ces bas
43:51 instincts? A partir de quand commence
43:53 sa propre liberté pour
43:55 se faire plaisir? Il est
43:57 certainement dans sa liberté et à partir
43:59 de quand commence la liberté de l'autre?
44:01 Alors déjà ce qui est extraordinaire
44:03 c'est le bonheur que
44:05 les uns et les autres s'offrent
44:07 en criant
44:09 "liberté" et alors cette liberté
44:11 elle n'est pas du tout réfléchie
44:13 elle est simplement
44:15 l'étendard pour essayer
44:17 de se dire "je fais ce que je veux"
44:19 "je fais ce que je veux"
44:21 "je ne m'interroge pas pourquoi je fais"
44:23 c'est quand même ça qui est extraordinaire
44:25 alors au nom
44:27 d'une liberté j'appartiens
44:29 à une communauté et je veux vivre
44:31 selon ma communauté
44:33 mais si je vis selon ma communauté
44:35 je ne vis pas en liberté
44:37 je vis sous un
44:39 conditionnement de communauté
44:41 et ça, ça peut se
44:43 décliner dans d'autres domaines
44:45 la tradition, je ne me pose
44:47 pas de question, je suis
44:49 une tradition et je me dis
44:51 libre puisque je fais comme ceux
44:53 qui m'ont précédé, c'est inscrit
44:55 dans la façon d'être des
44:57 miens, mais où est ma liberté?
44:59 La liberté commence par
45:01 déjà "qui suis-je?"
45:03 parce que si on pousse au plus
45:05 loin cette satisfaction
45:07 on confond donc les mots
45:09 liberté n'est pas spécialement
45:11 satisfaction car sinon
45:13 c'est quoi? C'est laisser aller
45:15 mes instincts
45:17 et je les écoute, ils me taquinent
45:19 je leur réponds "mais qu'est-ce qu'un instinct?"
45:21 c'est simplement la partie
45:23 la plus primaire de l'individu
45:25 là où il n'y a pas d'intelligence
45:27 n'est-ce pas ça la liberté? Ben non
45:29 écouter ses instincts? Ben non
45:31 l'instinct c'est le contraire de l'intelligence
45:33 c'est quand vous êtes réduit
45:35 à une sorte
45:37 d'existence
45:39 qui est mécanisée
45:41 il y a des tentations et vous suivez la tentation
45:43 ce qui fait l'être
45:45 dans sa splendeur
45:47 c'est le fait de réfléchir
45:49 donc au moment où quelque chose m'appelle
45:51 que ce soit un conditionnement
45:53 un conditionnement de consommateur
45:55 on m'a donné très tôt dans ma vie
45:57 des bonbons alors je me régale
45:59 des bonbons mais c'est ma liberté
46:01 de me goinfrer de bonbons
46:03 non c'est pas ma liberté
46:05 dès lors que ça me vient comme ça
46:07 que c'est mon estomac
46:09 qui exprime un caprice
46:11 je suis l'otage
46:13 de mes boyaux mais je ne suis pas
46:15 en liberté. Donc pour vous là
46:17 Pierre Palmade dans sa consommation
46:19 de stupéfiants
46:21 n'est pas dans sa
46:23 propre liberté individuelle? Ben bien évidemment non
46:25 le propre de la drogue, le propre de l'alcool
46:27 c'est de faire
46:29 abstraction
46:31 de son libre arbitre
46:33 c'est à dire qu'à un moment donné
46:35 je me trouve dans une agitation mentale
46:37 éventuellement une agitation
46:39 d'essence, les ensembles
46:41 se conjuguent et je me laisse
46:43 emporter mais où est l'intelligence?
46:45 Où est l'individu en tant que tel?
46:47 C'est à dire que
46:49 il n'est pas possible
46:51 d'envisager d'être dans
46:53 une dépendance telle qu'elle soit
46:55 et de dire je suis libre
46:57 en oubliant également
46:59 les conséquences sur les autres
47:01 mais la première conséquence c'est la renonciation
47:03 à moi-même alors vous allez me dire
47:05 mais la liberté
47:07 ça peut être mon auto-destruction
47:09 j'ai envie de me détruire
47:11 c'est ça? Et ben non
47:13 la question c'est
47:15 en acceptant
47:17 de m'auto-détruire
47:19 est-ce que j'ai une démarche
47:21 de libre penseur
47:23 ou est-ce que je suis dans la fuite
47:25 de moi-même, dans la renonciation
47:27 à moi-même, la renonciation
47:29 à moi-même ne peut pas être
47:31 véritablement une liberté
47:33 j'abdique ce que je suis
47:35 je ne veux plus réfléchir
47:37 et c'est pour ça qu'éventuellement je prends des produits
47:39 de substitution, que ce soit
47:41 la drogue, que ce soit l'alcool
47:43 et d'ailleurs on dit se désinhiber
47:45 donc si j'ai bien compris et si je vous suis bien
47:47 là où vous
47:49 regrettez ou
47:51 critiquez le fait... Je critique pas
47:53 j'essaie d'analyser
47:55 le fait qu'il ne
47:57 soit pas dans sa propre liberté
47:59 individuelle c'est uniquement
48:01 parce que 1) il n'y a pas d'intelligence
48:03 selon vous et 2) parce qu'il y a
48:05 la dépendance, c'est la dépendance
48:07 non c'est surtout le fait c'est qu'il n'y a plus
48:09 d'intelligence, si je suis
48:11 sous contrôle chimique, c'est le drame d'ailleurs
48:13 parce qu'il peut avoir sa propre liberté
48:15 et à partir du moment où sa liberté
48:17 vient interpeller la liberté de l'autre
48:19 c'est là où il y a un problème. Non !
48:21 Déjà, la liberté
48:23 vous pouvez pas dire "je suis libre
48:25 de suivre mon instinct" puisque
48:27 suivre son instinct c'est
48:29 renoncer
48:31 à sa liberté car la liberté
48:33 exige le libre-arbitre et le libre-arbitre
48:35 exige la réflexion
48:37 et la réflexion exige de
48:39 mener un raisonnement avec argumentation
48:41 c'est pas me comporter
48:43 malgré moi et lorsque
48:45 je cherche à me désinhibir
48:47 je cherche à échapper
48:49 à ce que je suis
48:51 et par conséquent, ou à
48:53 aux éléments qui me conditionnent
48:55 pour qu'un individu soit libre
48:57 il faut qu'il cherche à se comprendre
48:59 qu'il cherche à se construire
49:01 qu'il soit dans un engagement par rapport
49:03 à lui-même. La liberté
49:05 c'est un
49:07 investissement pour essayer
49:09 de trouver en soi les forces
49:11 positives qui me permettent
49:13 de m'accomplir. Sinon ça n'a
49:15 aucun sens, c'est une renonciation
49:17 une condamnation de la vie
49:19 et c'est simplement
49:21 choisir la mort, quelle qu'elle soit, lente
49:23 ou non, et là en l'occurrence avec la drogue
49:25 ou l'alcool en prenant le risque
49:27 de nuire aux autres. - Vous avez une notion
49:29 une exigence d'une définition
49:31 de la liberté tellement pure
49:33 que c'est votre avis
49:35 très intéressant. Guillaume Bigot.
49:37 - C'est une belle définition. Pour en revenir à Pierre Palman
49:39 et pour rebondir sur ce que
49:41 le propos de Marc
49:43 on entend des
49:45 addictologues, des psychiatres
49:47 expliquer qu'en fait son
49:49 au stade où il en est
49:51 d'addiction, de dépendance à la drogue
49:53 son libre-arbitre est aboli
49:55 et en fait je me souviens, c'est Aristote
49:57 qui explique très bien ce problème, il dit
49:59 effectivement quand le marin est
50:01 dans la tempête, il n'y a plus aucune liberté
50:03 il est dans la tempête, les vagues sont
50:05 démesurées, il ne peut plus revenir au port
50:07 puisqu'il est le jouet
50:09 en l'occurrence des substances
50:11 ou du vent pour le marin. Mais
50:13 le marin il est sorti librement
50:15 du port, donc on s'est librement
50:17 mis dans une situation de dépendance. C'est très
50:19 important de le rappeler je pense. - Sauf que là c'est
50:21 la fuite éventuellement et la fuite n'est plus une liberté.
50:23 - Absolument. - Alors je laisse
50:25 réagir encore là-dessus mais on va faire juste un petit
50:27 point sur ce que nous savons à l'heure qu'il est, c'est-à-dire
50:29 que Pierre Palmad, il est placé en garde à vue
50:31 depuis 14h aujourd'hui, sa garde
50:33 à vue peut durer jusqu'à 48h
50:35 à l'issue, il pourrait être placé
50:37 en détention provisoire, les deux passagers
50:39 qui se trouvaient dans son véhicule sont également
50:41 en garde à vue, l'un d'entre eux est
50:43 un clandestin marocain de 33 ans
50:45 l'autre passager serait
50:47 de nationalité française, aurait 34 ans
50:49 selon les informations que nous avons
50:51 pour l'instant, il y a plusieurs interrogations
50:53 toute personne est responsable de ces
50:55 actes, l'est-il? Il y a plusieurs
50:57 questions, est-ce que la notoriété
50:59 du comédien peut avoir une influence
51:01 sur justement
51:03 l'enquête? Rappelons qu'il risque
51:05 7 ans de prison, 100 000 euros
51:07 d'amende pour un homicide
51:09 pour l'instant involontaire puisque
51:11 l'enquête va dans ce sens pour l'instant.
51:13 - En fait pour ce qui est de la notoriété
51:15 je pense que ça donne une proportion immense
51:17 médiatiquement à cet
51:19 événement qui autrement serait traité
51:21 sur le mode du fait divers sans le moindre doute
51:23 cela dit je crois quand même au fait que la justice
51:25 va trancher un esprit d'égalité
51:27 néanmoins, je ne crois pas que parce que c'est une célébrité
51:29 la justice sera plus clémente ou moins
51:31 clémente, on peut se fier minimalement
51:33 à l'actuelle intelligence des juges, il n'en
51:35 demeure pas moins que ça devient un événement social
51:37 qui permet à plusieurs de réfléchir à toute une série
51:39 de choses dont justement le rapport
51:41 aux substances, dont la dépendance à l'alcool
51:43 dont la dépendance à la drogue, donc ça devient le prétexte
51:45 d'une réflexion plus générale sur l'état de la société.
51:47 Charlotte ?
51:49 Non mais oui je pense qu'il n'y a pas à s'inquiéter
51:51 du travail à la fois d'enquête et de
51:53 justice par rapport à la notoriété
51:55 de Pierre Palmal, la seule chose que ça change en effet
51:57 c'est la place que ça occupe dans
51:59 notre récit médiatique, dans notre débat
52:01 et c'est l'occasion de plusieurs
52:03 défi... de plusieurs
52:05 comment dire, plusieurs débats extrêmement intéressants
52:07 mais bon
52:09 enfin j'ose espérer
52:11 avec tout le monde que ça ne changera rien.
52:13 Espérons que ce ne sera pas un exercice
52:15 de style d'un avocat
52:17 qu'il y aura au contraire
52:19 le désir de montrer
52:21 qu'un homme est en désespoir, qu'il a
52:23 franchi une ligne
52:25 il n'y a pas le pardonner
52:27 à le juger en tant que tel
52:29 de considérer
52:31 l'acte dans sa finalité
52:33 et c'est cette condamnation de l'acte
52:35 qui doit aboutir et oublier
52:37 ce qu'il est lui en tant qu'être humain.
52:39 C'est pareil,
52:41 l'artiste de l'œuvre, merci
52:43 beaucoup pour votre regard et votre
52:45 regard particulier sur la liberté
52:47 qu'on aime beaucoup taquiner
52:49 et essayer de comprendre.
52:51 Très intéressant pour terminer, Sébastien Lecornu
52:53 cette semaine s'en est pris au film fantastique
52:55 américain Black Panther, Wakanda
52:57 Forever, qui met en avant
52:59 des mercenaires français
53:01 habillés comme des soldats de l'opération
53:03 Barkhane. Il dénonce la
53:05 représentation mensongère de nos armées
53:07 cette représentation est-elle
53:09 isolée ? Que dit-elle de la vision
53:11 qu'ont les américains de la France aujourd'hui ?
53:13 - Alors vous savez, on casse souvent les oreilles
53:15 des français en leur disant "vous êtes
53:17 dans l'anti-américanisme, vous êtes dans l'anti-américanisme"
53:19 c'est comme si c'était une forme de trait culturel
53:21 marqué en France
53:23 l'anti-américanisme, peut-être en partie
53:25 mais ce serait intéressant de s'intéresser
53:27 à l'hostilité à la France chez les élites
53:29 américaines et ça on n'en parle jamais.
53:31 Alors si on plonge un peu dans
53:33 l'imaginaire américain, contemporain
53:35 parce que ça n'a pas toujours été comme ça, il y a eu une
53:37 fascination pour la France, un désir de France
53:39 aux États-Unis, mais ça a changé.
53:41 Et c'est comme si les américains aujourd'hui se tournent vers la France
53:43 et lui font porter tous les mots
53:45 qu'ils prêtent à un Occident décadent
53:47 dont ils veulent se détacher parce qu'eux aujourd'hui
53:49 sont plus occidentaux, c'est le paradis de la diversité.
53:51 Donc dans ce film, qu'est-ce qu'on voit ?
53:53 On voit effectivement, la scène a été dénoncée
53:55 avec raison par le ministre Lecornu
53:57 on voit des mercenaires
53:59 français qui incarneraient
54:01 en fait le pillage des ressources
54:03 de l'Afrique et qui
54:05 incarneraient tous les travers,
54:07 les travers de l'Occident, l'Occident qui se serait enrichi
54:09 grâce au pillage, alors qu'on oublie
54:11 quand même que si l'Occident est parti à la conquête du monde
54:13 c'est parce qu'il était déjà riche et inventif.
54:15 La richesse de l'Occident n'est pas due à la
54:17 conquête du monde, c'est parce qu'il était déjà
54:19 puissant lui-même qu'il a été capable de se déployer.
54:21 Quoi qu'il en soit, la France devient
54:23 ainsi le personnage détestable
54:25 qu'il faut maudire et qui doit s'agenouiller
54:27 devant le discours décolonial
54:29 et postcolonial relayé, cela dit, par
54:31 Washington et Hollywood.
54:33 C'est quand même drôle qu'aujourd'hui les leçons de décolonisation
54:35 et les leçons de décolonialisme
54:37 nous viennent des Américains.
54:39 J'ajoute, parce que je parle du sentiment
54:41 anti-français des Américains, ça va loin.
54:43 Tout le discours anti-colonial à la mode
54:45 en France, décolonial, postcolonial,
54:47 machin et chose, pattern de trucs, tout ça
54:49 eh bien trouve un accueil exceptionnel
54:51 aux États-Unis. Le discours
54:53 anti-français, décolonial,
54:55 multiculturaliste, tout ça
54:57 trouve un écho dans le New York Times,
54:59 trouve un écho dans le Washington Post.
55:01 - De quoi je me mêle?
55:03 - Je donne le droit à chacune de se mêler
55:05 de la vie des autres. La question n'est pas là.
55:07 Je constate qu'aujourd'hui, le discours américain
55:09 dominant sur la France, c'est un discours qui consiste
55:11 à présenter la France comme une forme d'URSS
55:13 qui écraserait ses minorités intérieures.
55:15 - En d'autres termes, c'est quoi leur objectif?
55:17 - Je pense que fondamentalement, ils se déchargent
55:19 de leur propre culpabilité, leur sentiment
55:21 de culpabilité, en disant, désormais,
55:23 c'est la France qui représente le méchant
55:25 en Occident. Ce n'est pas nouveau, cela dit,
55:27 l'anti-américanisme touche toutes les dimensions,
55:29 le rapport à la culture. Les Français seraient
55:31 discriminés louche. Le rapport à la langue,
55:33 en fait, même la langue française serait discriminatoire.
55:35 Le rapport à la laïcité. La laïcité écraserait
55:37 la diversité. Autrement dit, le discours anti-français
55:39 est très, très fort aux États-Unis
55:41 et se porte justement sur la question de l'Afrique.
55:43 La France, aujourd'hui, serait véritablement
55:45 la puissance coloniale qui pillerait l'Afrique.
55:47 - Mais cette vision, est-ce qu'elle ne croise pas
55:49 la propagande du groupe Wagner,
55:51 qui veut faire passer la présence française
55:53 en Afrique pour une présence néocoloniale?
55:55 - Ah oui, c'est assez intéressant.
55:57 - C'est-à-dire?
55:59 - C'est-à-dire que la présence française
56:01 est la présence néocoloniale.
56:03 - Ah oui, c'est assez intéressant. Moi, je trouve...
56:05 Il y a une histoire qu'on a tendance à oublier
56:07 où les Américains et les Russes peuvent s'entendre
56:09 sur une chose, la volonté de chasser les Européens
56:11 de l'ordre du monde. Ça peut remonter à Suèze,
56:13 si vous le voulez, à certains égards. Donc,
56:15 les Américains et les Russes sont finalement d'accord
56:17 pour dire que les Européens doivent décamper de Suèze
56:19 et finalement, l'empire européen sur le monde
56:21 doit se casser, de nouveaux empires émergeront
56:23 de Moscou et de Washington.
56:25 Aujourd'hui, c'est la même chose, où on explique,
56:27 alors que Wagner s'étend partout en Afrique,
56:29 alors que les Russes, en fait, créent la Russe-Afrique
56:31 qui se substitue à la France-Afrique,
56:33 eh bien, qu'est-ce qu'on voit?
56:35 Et Poutine l'a fait au moment de son discours d'annexion,
56:37 ne l'oublions pas. Il a utilisé un discours décolonial,
56:39 caricatural, qui aurait pu être utilisé
56:41 par les pires décoloniaux français
56:43 pour expliquer que la France et l'Occident
56:45 paieraient le monde aujourd'hui.
56:47 Et de ce point de vue, finalement,
56:49 les Américains tiennent leur discours,
56:51 les Russes mènent leurs intérêts
56:53 et les Européens s'excusent d'exister encore.
56:55 - Merci pour votre regard, merci à tous pour cette émission.
56:57 Excellente suite de programme.
56:59 La Minute Info, Adrien Spiteri et dans un instant, Pascal Praud.
57:01 - Du nouveau dans l'affaire Pierre Palmade,
57:07 après l'humoriste, les deux passagers
57:09 présumés ont été placés en garde à vue.
57:11 Ils auraient pris la fuite
57:13 après l'accident dans lequel
57:15 trois personnes ont été gravement blessées.
57:17 Une femme enceinte a perdu
57:19 son bébé dans ce drame.
57:21 Marine Le Pen dépose une motion
57:23 de censure avec son groupe
57:25 Rassemblement National.
57:27 Objectif, que les députés opposés
57:29 à la réforme des retraites puissent
57:31 exprimer leur rejet de ce texte.
57:33 Selon elle, aucun vote ne sera possible
57:35 sur l'article 7.
57:37 Il prévoit de faire passer l'âge de la retraite
57:39 de 62 à 64 ans.
57:41 Les débats sur le projet doivent prendre fin
57:43 vendredi à minuit.
57:45 Et puis Noël Le Grette n'a plus la légitimité
57:47 nécessaire pour administrer
57:49 le football français.
57:51 Le rapport de la ministre des Sports Amélie
57:53 Oudéa Castera, le rapport de la
57:55 mission d'audit de la FFF
57:57 a été dévoilé aujourd'hui.
57:59 Il estime que les dérives de comportement
58:01 du président sont incompatibles
58:03 avec l'exercice de ses fonctions.
58:05 fonctions.
58:08 [Musique]