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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00 Ravi de vous retrouver, j'espère que vous avez passé un excellent week-end.
00:04 Charlotte est de revenus radieux, encore plus belle que jamais.
00:07 Marc Menand, toujours plus jeune.
00:09 Toujours plus moche.
00:10 Toujours plus jeune.
00:11 Nous avons Mathieu Boch-Coté, magnifiquement sapé, si je puis me permettre l'expression.
00:18 Toujours magnifique.
00:19 Vous avez vu la lumière, vous êtes rentré Jean-Sébastien Ferragneau.
00:22 Exactement.
00:23 Je me suis dit que je devais trop vous manquer Christophe.
00:26 On est ravis de vous accueillir ce soir mon cher Jean-Sébastien.
00:30 C'est parti pour la Minute Info.
00:31 Les débats sur la réforme des retraites reprennent dans une ambiance électrique à
00:38 l'Assemblée Nationale.
00:39 Le député à la fille Aurélien Saint-Aoul a accusé Olivier Dussopt d'être un imposteur
00:44 et un assassin.
00:45 Il reproche au ministre du Travail d'avoir menti sur le nombre de morts au travail.
00:50 Ces mots ont provoqué l'indignation de la majorité et une suspension de séance.
00:55 Aurélien Saint-Aoul a ensuite présenté ses excuses.
00:58 Brune Le Maire annonce la prolongation de l'indemnité carburant.
01:03 Elle pourra être demandée jusqu'à fin mars.
01:05 Selon le ministre de l'Economie, la moitié des foyers éligibles n'en ont pas encore
01:10 profité.
01:11 10 millions de foyers fiscaux sont concernés par cette aide de 100 euros.
01:15 Et puis la reine Camilla, positive au Covid-19.
01:18 L'épouse du roi Charles III a annulé tous ses engagements publics cette semaine.
01:22 Information du palais de Buckingham ce lundi.
01:25 Agée de 75 ans, c'est la deuxième fois qu'elle est atteinte par le virus.
01:30 Au sommaire ce soir, trois jours après l'accident de voiture de Pierre Palmade suscite interrogation,
01:39 confusion, indignation.
01:41 Où sont les deux fugitifs ? Qui sont-ils ? Comment vont les victimes ? Vont-elles s'en
01:45 sortir ? Et si oui, dans quel état ? Comment peut-on prendre le volant après avoir consommé
01:50 des stupéfiants ?
01:51 Plus largement, comment Pierre Palmade est-il passé de la victime au présumé coupable
01:56 dans l'opinion ? Et comment un comportement personnel peut-il affecter la vie des autres
02:01 ? L'édito de Mathieu-Bob Côté.
02:04 Obstruction, c'est le mot du jour.
02:06 Obstruction systématique dénoncée par le gouvernement.
02:10 Obstruction démocratique.
02:11 L'obstruction est une connerie, explique même Laurent Berger.
02:15 En quoi cette obstruction parlementaire est-elle antidémocratique ? Le texte serait-il condamné
02:21 à passer sans vote et là aussi serait-ce antidémocratique ? Les Français ne méritent-ils
02:26 pas mieux au Parlement sur un texte qui va impacter leur vie ? Au fond, à qui la faute
02:31 l'analyse de Jean-Sébastien Ferjou ?
02:34 Il a été assez puni, j'ai été assez puni.
02:37 Foutez-lui la paix !
02:38 Tels ont été les propos de Jean-Luc Mélenchon juste avant de quitter le plateau télé de
02:44 journalistes largement insultés pendant toute une soirée.
02:47 L'affaire Katniss ne passe pas pour Jean-Luc Mélenchon.
02:51 « Toute personne condamnée a le droit d'être réhabilité », a-t-il crié.
02:54 « Toute personne condamnée a le droit d'être réhabilité ». Le décryptage de Charles-Auguste
02:58 Dornelas.
02:59 C'était l'époque où la France innovait et donnait l'exemple dans le monde.
03:04 Alphonse Bertillon, le célèbre criminologue français, est mort le 13 février 1914.
03:09 L'Europe, puis les Etats-Unis ont utilisé le système qu'il a inventé pour confondre
03:14 les criminels, les empreintes digitales.
03:17 Marc Menor raconte.
03:18 Marion Lalis vient d'être nommée coordinatrice européenne chargée de la lutte contre la
03:25 haine anti-musulmane, fonctionnaire européenne depuis 16 ans.
03:30 Sauf que beaucoup s'interrogent.
03:32 Existe-t-il un poste miroir pour lutter contre la haine anti-chrétienne ? Non, cela a été
03:37 refusé.
03:38 Pourtant, les chrétiens sont les premiers persécutés.
03:40 Que comprendre ? Y aurait-il alors un lobbying musulman au niveau européen ?
03:44 Ou s'agit-il de défendre une minorité trop souvent victime d'islamophobie ?
03:47 L'édito de Mathieu Bocoté, cette fois on y échappera pas.
03:51 Une heure pour prendre un peu de hauteur sur l'actualité avec nos éditorialistes.
03:55 C'est parti !
03:56 Oui jeudi, cette fois on y échappera pas parce que jeudi dernier on a été obligé
04:14 de passer sur ce dernier sujet mais pas ce soir.
04:17 On va faire un tour de table dans un instant sur la drogue qui tue et pas seulement ce
04:21 qu'on consomme.
04:22 À quel regard portez-vous, portons-nous sur cette affaire palmade ? L'usage de
04:27 la drogue est interdit par la loi ? Qui en parle ? On comprend encore si la vitesse en
04:32 voiture reste stigmatisée, qu'en étiez-vous de la drogue ? La répression est-elle suffisante,
04:37 adaptée ou inexistante ? On fera un tour de table bien évidemment sur ce sujet qui
04:43 nous marque tous ce soir.
04:45 Justement, Mathieu, c'est ce qu'on appelle depuis quelques jours l'affaire palmade
04:49 qui bouleverse la France, elle la bouleverse en elle-même et à cause de la manière dont
04:54 elle est racontée médiatiquement.
04:56 D'abord, nos émotions, notre jugement aussi au rythme des nouvelles informations sur cette
05:01 affaire, qu'est-ce qui se joue à travers cet événement ?
05:04 Alors on pourrait se dire que c'est une histoire tout simplement tragique, c'est-à-dire
05:09 en elle-même, telle que racontée de la manière la plus sobre qui soit, une famille à peu
05:13 près décimée, un enfant qui était porté dans le ventre de sa mère et qui a perdu
05:17 la mère dans le coma, imaginons qu'elle sorte du coma, dans quel état sera-t-elle
05:20 lorsqu'elle constatera qu'elle a perdu son enfant ?
05:23 Par le fait de ceci en passant, je précise comme ça, je pense que sept mois, on peut
05:26 dire un enfant.
05:27 Alors ça aurait pu être une histoire qui prend cette forme, qui nous aurait tous atterri,
05:31 qui nous aurait tous jetés par terre de tristesse.
05:33 Mais, et là j'aborde la question avec le plus de tact possible, la mise en récit
05:40 médiatique de cette histoire a transformé ce drame, cette tragédie, en événement
05:46 social, en événement culturel, en événement médiatique.
05:48 C'est-à-dire le traitement médiatique de cet accident accouche d'une affaire palmade
05:55 qui devient un enjeu sur lequel à peu près tout le monde se prononce d'une manière
05:58 ou de l'autre.
05:59 Alors le premier élément, pourquoi ? Parce que tel que ça se présente médiatiquement
06:03 au début, on nous dit c'est Pierre Palmade la victime.
06:06 La victime.
06:07 Et là on comprend assez rapidement que c'est un peu plus complexe.
06:11 On connaît les circonstances, il avait passé au moins 24 heures, à ce qu'on en comprend,
06:15 à faire une sorte d'orgie chimiquement assistée avec quelques personnes, dont deux jeunes
06:20 hommes qui l'ont accompagnée, qui ont fui la voiture au moment de l'accident.
06:24 Donc pourquoi a-t-il eu cet accident ? Il y a plein de questions qu'on n'ose pas se
06:28 poser mais qui surgissent assez rapidement dans le questionnement.
06:31 Donc quoi qu'il en soit, on voit cette scène et le récit assez rapidement, c'est Pierre
06:36 Palmade, alors qu'il y a plusieurs victimes, c'est Pierre Palmade la victime.
06:39 Il me semble qu'il y a quelque chose là-dedans qui tranche, quelque chose qui ne fonctionne
06:43 pas.
06:44 Alors là, il y a la communauté artistique, une partie de la communauté artistique, à
06:47 tout le moins ses amis qui se mobilisent en nous disant « circuler, il n'y a rien à
06:51 voir, la vraie victime c'est lui, oui oui il y a les autres, c'est tragique, mais la
06:55 vraie victime de cette histoire c'est lui ». Et là pourtant, pourtant, les faits commencent
06:59 à s'ajouter.
07:00 Le premier, c'est qu'il était, et je reviendrai, il était cocaïné, mais comme c'est difficile
07:04 de l'être autant, il avait reniflé une raille de chemin de fer.
07:07 Bon, donc premier élément.
07:09 Ensuite, il avait passé effectivement, 24 heures sinon davantage, dans un état d'excitation
07:13 totale chimiquement assistée, donc il n'était pas en maîtrise de lui-même d'aucune manière.
07:18 Et là, le système médiatique apparaît et cherche à expliquer les événements presque
07:23 pour les relativiser.
07:24 Alors, on a la séquence sur le qu'est-ce que le chemsex, d'ailleurs je l'ai appris
07:27 comme bien des gens en ce moment-là, ces espèces d'orgies chimiquement assistées.
07:30 On nous explique que le phénomène s'est développé notamment, donc ça toucherait
07:33 en particulier la communauté homosexuelle, et ça se serait particulièrement développé
07:38 depuis la pandémie, notamment à cause du confinement.
07:40 Je me dis, qu'est-ce que le confinement vient faire là-dedans?
07:42 Et là, on entend ce témoignage-là sur une chaîne d'info pro-gouvernementale, et là,
07:48 il y a ce témoignage, donc c'est la faute du confinement, et c'est aussi, cette histoire-là,
07:53 c'est aussi la faute de la répression trop grande des drogues en France.
07:56 Pourquoi?
07:57 Parce que dans le chemsex, donc il y a des substances chimiques qui sont utilisées pour
08:01 se transformer en ardeur pendant 24 heures, eh bien qu'est-ce qui se passe?
08:05 Eh bien, lorsqu'il y a un problème, lorsque finalement quelqu'un se dérègle, quelqu'un
08:08 a peur de manière ou de l'autre que ça se passe mal, on se dit, on sait que la drogue
08:11 est illégale, on n'ose pas appeler les services d'urgence, on n'ose pas appeler l'ambulance
08:16 parce qu'on a peur de la police, donc finalement, il y a plein de victimes du chemsex à cause
08:20 de la répression trop grande des drogues en France.
08:22 Il fallait y penser, donc ça, ça apparaît dans le récit.
08:25 C'est un peu étonnant.
08:26 Là, il y a la couche suivante d'interprétation, c'est, on nous dit, oui, mais Pierre Palmade
08:31 était, nous le savons, cocaïnomane.
08:33 Il était addict, vraiment dépendant aux drogues de manière assez grave, ce qui en
08:38 tant que tel est tragique, soit dit en passant, c'est une addiction terrible.
08:41 Mais là, il y a le système explicatif qui, encore une fois, trouve le moyen de nous expliquer
08:45 que ce n'est pas vraiment sa faute.
08:46 Pourquoi est-il, je cite, là, en fait, j'ai la politesse de ne pas citer la personne,
08:50 mais je raconte à peu près exactement ce qu'on a pu entendre.
08:53 Pourquoi était-il cocaïnomane?
08:55 Parce qu'il a fui dans la drogue, il a fui dans, il a fait la liste des addictions possibles,
09:01 il a fait son rapport trouble à son homosexualité, parce qu'il avait un rapport trouble à sa
09:05 propre homosexualité.
09:06 Pourquoi avait-il un rapport trouble à son homosexualité?
09:08 Parce que dans sa famille, ça passait mal.
09:10 Et pourquoi ça passait mal dans sa famille?
09:11 Parce que dans la société, ce n'était pas accepté.
09:13 Et pourquoi dans la société, ce n'était pas accepté?
09:15 C'est à cause de l'homophobie.
09:16 Donc, là, vous voyez l'espèce de, ils sont quand même forts, ces gens-là.
09:20 En l'espace de quelques minutes, ils trouvent le moyen de transformer l'irresponsabilité
09:25 criminelle d'un homme dans les circonstances en accusation pour la société dans son ensemble,
09:29 qui à cause de son homophobie présumée pousserait les hommes dans le désespoir et
09:33 les amènerait à avoir une conduite irresponsable qui les conduirait à un tel accident.
09:36 Là, on se dit quand même, il y a quand même des limites à, je dirais, collectiviser la
09:40 responsabilité des uns et des autres.
09:41 Mais ça va plus loin.
09:43 Là, il y a aussi un autre récit qui se met en place, qu'on peut comprendre parce qu'on
09:46 est habitué, mais quand tout ça se met ensemble, ça devient, c'est le récit de l'artiste
09:49 maudit.
09:50 Alors, on dit que c'est l'artiste maudit qui est rattrapé par ses démons, ce créateur
09:54 de génie, qui pour aller au bout de lui-même aurait besoin de s'autodétruire et tout ça.
09:57 Là, je dis OK, je comprends, mais ce n'est pas Baudelaire non plus exactement.
10:00 Et surtout, le récit de l'artiste maudit vient à la manière non pas d'un récit qui
10:07 expliquerait la déchéance d'un homme, mais un récit déculpabilisant, un récit déresponsabilisant,
10:12 un récit qui finalement excuse ce qui s'est passé.
10:15 Puis au terme de tout ça, parce que c'est là que ça devient un événement politique
10:18 et médiatique, plus médiatique et sociologique, on se dit bon, on a parlé de tout ça, mais
10:22 les victimes, il n'y a pas des victimes là-dedans?
10:24 Et là, elles apparaissent, vous le noterez, moi ça m'a frappé sous une catégorie étonnante.
10:28 On les appelle les autres victimes.
10:30 Donc, il y a la victime de référence, il y a la victime centrale, qui est par ailleurs
10:33 celle qui va s'en tirer, Pierre Palmade, et il y a les autres victimes, dont là-dedans,
10:37 je le redis, une mère qui a perdu l'enfant qu'elle portait.
10:42 Donc, quand on voit...
10:43 - Il y a un enfant de 6 ans.
10:44 - Il y a un enfant de 6 ans, la mère qui a perdu l'enfant qu'elle portait, regardez
10:47 la scène, c'est atroce.
10:48 On regarde tout ça et on se dit finalement, l'élément central de cette histoire, les
10:52 victimes, deviennent l'élément périphérique de l'histoire qu'il faut rappeler au terme
10:56 de la narration des événements parce que ce n'est pas ce qui nous intéresse finalement.
10:59 - Trois jours plus tard, on parle des victimes.
11:02 Et en quoi cette histoire, Mathieu Bobcoté, cet accident tragique dépasse-t-il l'accident
11:07 de la circulation ou bien un simple fait divers?
11:10 - Justement, ça aurait pu.
11:11 J'entends, si on s'était épargné tout le récit de déculpabilisation, tout le récit
11:15 de pour lui c'est moins grave, si on avait échappé au récit du vous savez, finalement,
11:19 c'est la faute à la société qui est coupable.
11:21 Si on avait échappé au récit de finalement...
11:23 - C'est parce qu'il a perdu son père.
11:25 - Mais voilà.
11:26 - On a tout entendu.
11:27 - Alors, si on avait échappé à tout ça, on avait simplement constaté une histoire
11:31 tragique.
11:32 Je devine qu'on serait demeuré dans le domaine du fait divers tragique.
11:35 Mais là, il y a des mécanismes médiatiques et sociaux qui se sont mis en place qui sont
11:39 assez agaçants.
11:40 Le premier, c'est ce que j'appelle la réaction clinique du petit milieu.
11:43 Alors, un petit milieu, le petit milieu, c'est une partie du milieu artistique et des élites
11:49 culturelles, voit un des siens dans une situation comme ça et se porte à sa défense immédiatement
11:53 sur le mode clinique, sur le mode quasiment sicilien, sur le mode mafieux.
11:58 Je comprends qu'on défende ses amis en toutes circonstances.
12:01 Je comprends vraiment cette logique-là.
12:03 Mais il y a une différence en défendre ses amis en toutes circonstances, c'est-à-dire
12:06 que tu as fait une connerie immense, c'est atroce ce que tu as fait, mais tu demeures
12:11 mon ami parce que l'amitié survit à tout et puisque c'est mon ami, ce n'est pas grave
12:15 ce qui s'est passé.
12:16 Or, on est quand même basculé dans le désastre.
12:18 On n'a plus de lire, je ne dirais pas qui, mais les accidents de la route, il y en a
12:21 tous les jours.
12:22 Pourquoi on nous parle de celui-là en particulier?
12:23 C'est quand même culotté.
12:24 Le deuxième, je l'ai dit, c'est la logique de l'excuse.
12:27 La logique de l'excuse, finalement, c'est la déresponsabilisation intégrale d'un individu
12:33 qui n'est plus responsable de ce qu'il fait, qui finalement, c'est le responsable tardif
12:37 d'une séquence d'événements.
12:38 Il y a quelque chose là-dedans.
12:40 Est-ce que la responsabilité individuelle veut encore dire quelque chose?
12:43 À ce qu'on en sait, il y a eu une vie tragique, mais c'est lui-même qui se droguait.
12:46 Non seulement c'est lui-même qui se droguait, mais qui se droguait sur 24 heures de suite
12:49 avec le chemsex, comme on dit, et ajouter à ça le fait qu'il décide de sortir de
12:53 chez lui sous le signe de l'irresponsabilité la plus totale.
12:56 Alors, le problème, c'est que je le dis, dans la population, ça apparaît autrement.
13:00 C'est là qu'on quitte le domaine du fait divers.
13:01 Il y a une réaction assez vive dans la population, assez naturelle, qui consiste à dire, mais
13:06 pourquoi premièrement les victimes sont secondarisées?
13:09 Pardonnez la formule là-dedans.
13:10 On sent dans la mise en récit médiatique qu'il y a des oubliés, et les oubliés là-dedans
13:15 devraient être les premières figures de cette histoire.
13:17 Et deuxièmement, on voit un petit milieu non seulement se protéger, mais le sentiment
13:23 qu'il y a une forme de justice à deux vitesses.
13:24 Et ça, dans la population, je pense que le sentiment d'égalité, dans ce qu'il y a
13:29 de plus fort, c'est-à-dire qu'on est tous égaux devant la loi.
13:32 Or, si un petit milieu se défend pour déresponsabiliser, excuser, collectiviser, faire en sorte que
13:36 ce qui s'est passé ne s'est pas passé, le commun des mortels se sent outré, se sent,
13:40 je crois, vexé dans son sentiment de justice.
13:43 Puis on a quand même le portrait, quoi qu'on en dise, d'un milieu culturel qui, dans les
13:47 circonstances, j'utiliserai une formule un peu dure, je crois, mais c'est la déchéance
13:52 qui, jusqu'au bout d'elle-même, en vient à exterminer l'innocence.
13:56 C'est-à-dire, d'un côté, une vie qui est sous le signe d'une déchéance complète,
13:59 mise en récit depuis des années de manière quelque peu complaisante, quoi qu'on en dise.
14:03 Donc, la mise en récit de sa propre déchéance.
14:05 Et de l'autre côté, où ça culmine?
14:07 Ça culmine dans cet enfant qui était porté par sa mère et qui meurt, et qui lui a jamais
14:11 rien demandé au monde, et qui meurt avant même d'avoir eu l'occasion de naître.
14:14 Pourquoi?
14:15 Parce que cette déchéance ultime culmine dans cette mort atroce.
14:18 Donc, quand on a tout ça ensemble, le commun des mortels traite cet événement qui aurait
14:21 pu demeurer comme un fait divers, mais puisque justement, et tout ce récit médiatique qui
14:25 apparaît, le commun des mortels se dit, il voit avec raison le sentiment de forme d'injustice,
14:29 le fameux deux poids dont mesure dont on parle souvent, mais appliqué cette fois à la caste
14:33 judaïque. Cette caste où Palmade apparaît comme un personnage de Houellebecq dans les
14:38 particules élémentaires, on voit cette idéologie de la déconstruction, de la déresponsabilisation,
14:42 où ça culmine à la fin, ça culmine dans cette catastrophe.
14:45 Il y a une petite question subsidienne que je me pose.
14:48 Est-ce qu'il n'a pas aussi basculé dans l'homme absolument coupable aussi?
14:53 Ça, c'est encore autre chose.
14:54 Parce que j'ai entendu aussi des commentaires aujourd'hui, mais on fera un tour de table.
14:57 Je suis à la question dans un instant.
14:59 Est-ce qu'il n'est pas sorti justement de la victime à l'homme absolument coupable?
15:03 Est-ce qu'il n'est pas coupable de tout?
15:04 Est-ce qu'il n'y a pas aussi un juste milieu à faire?
15:06 Je me permets de dire que vous avez absolument raison.
15:08 Le problème, c'est qu'à la logique de la déresponsabilisation répond la logique de
15:13 la vengeance.
15:14 Or, devant ça, et Alain Finkielkraut nous a souvent rappelé l'importance dans ces
15:18 matières-là, c'est la question de la singularité.
15:19 Que s'est-il passé exactement sans esprit de système, or l'esprit de système d'un
15:23 côté ou de l'autre domine?
15:24 30 secondes pour la dernière question, mon cher Mathieu.
15:27 On fera un tour de table là-dessus.
15:29 Pourquoi portons-nous inconsciemment ou pas un regard indulgent justement sur ces personnalités
15:33 médiatiques, artistiques ou politiques qui consomment de la drogue?
15:37 Et que retenir à l'heure qu'il est de cette histoire selon vous?
15:39 Alors, je pense qu'il y a le côté effet de caste, en fait.
15:42 Je pense que c'est l'élément central qui explique ça.
15:44 Le rapport à la drogue, c'est compliqué.
15:46 C'est-à-dire qu'il y a une interdiction formelle et ensuite elle s'est démocratisée
15:49 dans la pratique des uns et des autres.
15:50 Et pas seulement chez les élites, quoi qu'on en dise.
15:52 Bien que chez les élites, il y a une forme de tolérance et même une forme de valorisation
15:56 implicite quelquefois, alors que dans le commun immortel, on sait les ravages qu'elle représente.
16:00 Je crois que ce qui se joue ici, en fait, c'est au-delà de la question de la drogue,
16:04 c'est ce sentiment de... jusqu'où on peut aller à une logique de déresponsabilisation,
16:09 jusqu'où quelqu'un qui décide de s'autodétruire personnellement, ce qui est un droit accordé
16:13 à chacun, hélas, jusqu'où l'autodestruction individuelle peut pousser à la destruction
16:16 des autres.
16:17 Et c'est là que ça devient une question sociale et politique.
16:19 Absolument.
16:20 Et l'usage de la drogue, on le rappelle, est interdit par la loi.
16:22 On en parlera tout à l'heure en ferant un tour de table.
16:24 Alors, Sébastien Flairjoux, vous avez fait bien faim d'être avec nous ce soir.
16:27 Vous avez lu La Lumière.
16:28 Non, c'est moi qui l'ai dit.
16:29 On va parler de l'Assemblée nationale.
16:32 Vous êtes la lumière, Christine.
16:34 Oh, c'est gentil.
16:35 Générique de...
16:36 Il va en venir, il va en venir.
16:37 J'espère pardonner.
16:38 Non, je ne me suis pas drogué ce week-end.
16:44 Moi, je n'ai jamais vu la couleur de la cocaïne.
16:46 Je ne sais même pas à quoi ça ressemble.
16:47 Je n'ai jamais vu ça de ma vie, ni cocaïne, ni à chiche, ni...
16:50 Je n'y connais rien du tout.
16:51 Ça a été tellement interdit dans mon entourage que tout le monde en parle dans le milieu
16:56 des médias, etc., comme étant tellement normal.
16:59 Je n'ai jamais vu ça de ma vie.
17:01 Peu importe, je sors, je ferme la parenthèse, je sors.
17:04 L'Assemblée nationale a repris aujourd'hui l'examen de la réforme des retraites sous
17:08 la pression de la rue.
17:09 Une mobilisation a eu lieu samedi, une autre prévue jeudi.
17:13 La radicalisation menace.
17:15 Les syndicats annoncent une France à l'arrêt le 7 mars.
17:18 Le gouvernement dénonce l'obstruction de la France insoumise qui a multiplié les amendements.
17:22 Oui, il s'est passé beaucoup de choses, on va en parler.
17:24 Et d'autres, le gouvernement acquit la faute de ce blocage politique, mon cher Jean-Sébastien.
17:30 Effectivement, le gouvernement le dénonce et dénonce l'obstruction.
17:35 On a entendu Bruno Le Maire expliquer ce matin que les Français avaient droit à un débat
17:39 sain et clair à l'Assemblée nationale et que finalement tous ces amendements les privaient
17:43 du fameux débat.
17:45 Il a demandé également que soient retirés les amendements.
17:48 Et ce n'est pas juste un accident, en quelque sorte.
17:50 On voit bien que ce sont des éléments de langage qui ont été décidés, puisque quatre
17:53 autres ministres se sont montrés au créneau aujourd'hui en dénonçant cette obstruction
17:56 systématique de la France insoumise.
17:59 Sur les plus de 16 000 amendements déposés, il y en avait 13 000 qui venaient de la France insoumise.
18:07 Mais il n'y a pas que le gouvernement qui l'a demandé.
18:09 On l'a entendu ailleurs dans la majorité, on l'a entendu aussi dans l'opposition.
18:12 Sébastien Chenu, vice-président RN de l'Assemblée nationale, a lui aussi demandé à ce que
18:20 ces amendements soient retirés afin qu'il puisse y avoir un vrai débat à l'Assemblée.
18:24 Et surtout les syndicats s'en agacent.
18:26 Vous le disiez tout à l'heure, Laurent Berger de la CFDT hier parlait de conneries,
18:30 parlait du spectacle désolant qui était offert à l'Assemblée nationale.
18:34 Quant à Philippe Martinez, lui réclamait que soit examiné l'article 7.
18:38 Le fameux article 7, vous savez, qui est celui qui décide du report de l'âge légal.
18:44 Donc on voit bien que cette question-là, elle n'est pas que celle du gouvernement.
18:49 Alors oui, bien sûr, on peut dire que le débat sur l'article 7, ce serait utile.
18:53 Moi, j'ai une vision un tout petit peu différente et je vais vous expliquer pourquoi.
18:56 Parce que oui, il vaut mieux que ce soit le cas.
18:58 Mais j'ai envie de vous dire, le débat d'un point de vue "philosophique", on l'a déjà entendu.
19:02 Entre ceux qui nous disent "on vous vole deux ans de vie", les autres qui disent
19:05 "vous menacez le système de l'équipe des retraites", ce débat-là a eu lieu.
19:08 Parce que pour en revenir au mot employé par Bruno Le Maire, un débat sain et clair.
19:12 Le problème, c'est qu'en France, le Parlement est le parent pauvre des institutions démocratiques.
19:17 Et que justement, le fameux débat dont nous aurions besoin, c'est un débat
19:20 où il y aurait des études d'impact, c'est un débat où il y aurait des chiffres.
19:23 C'est un débat qui ne se contenterait pas, quand bien même il n'y aurait pas
19:25 tous ces amendements qui font de l'obstruction, de vérifier concrètement
19:29 quels seraient les impacts d'une réforme, quel est réellement l'état des finances.
19:34 Et ça, parce que, comme je vous le disais, le débat philosophique en lui-même,
19:37 il a déjà eu lieu à l'extérieur.
19:39 Pour vous, la France insoumise serait donc dans son rôle, en fait ?
19:43 Oui et non. L'obstruction parlementaire, ça fait partie de la vie parlementaire.
19:49 C'est vieux comme la démocratie. Regardez la Rome antique républicaine,
19:54 avant l'Empire, dans sa version républicaine, Jules César dénonçait déjà
19:57 la longueur des discours de Caton, qui précisément essayait de bloquer
20:01 l'examen ou le vote, en tout cas, de ce qui lui déplaisait.
20:04 C'est un grand classique aux États-Unis aussi, ils appellent ça le "free bustering",
20:08 pour bloquer justement en discutant à l'infini.
20:11 Donc c'est absolument normal. Regardez, s'il y a le 49.3 et s'il y a des articles
20:15 qu'on a appelés le parlementarisme rationalisé, justement pour permettre
20:18 de dépasser les blocages politiques, c'est donc que l'autre volet, l'obstruction,
20:23 elle est aussi démocratique. Le sujet avec la France insoumise,
20:26 qui est gênant, ce n'est pas celui-là. Le sujet, c'est que ça s'inscrit
20:29 dans une rhétorique qui n'est pas celle de l'obstruction démocratique
20:32 parlementaire, mais qui est plutôt justement celle de l'obstruction démocratique.
20:36 C'est-à-dire qu'ils ont décidé que cette loi ne devait pas passer,
20:39 mais pour autant, ils n'ont pas de majorité. Ils n'ont même pas de majorité alternative.
20:42 Ils ne sont pas capables d'aller voter une motion référendaire
20:45 avec d'autres partis d'opposition. Il y a d'autres partis, à commencer par
20:48 le Renseignement national, qui s'opposent à cette réforme-là.
20:52 Et quand ça s'inscrit dans une rhétorique violente, une rhétorique d'appel à la violence,
20:56 on se souvient, et ce n'est pas nouveau, ce n'est pas que sur les balais retraites.
20:59 Souvenez-vous Clémentine Autain, députée de la France insoumise,
21:01 disant que ce que nous n'arriverons pas à obtenir dans les urnes,
21:03 si ça se passe mal dans les urnes, nous irons le chercher dans la rue.
21:06 Quand Jean-Luc Mélenchon, aussi, vous vous souvenez-vous,
21:08 la grande manifestation à l'automne dernier, dit "faisons plus fort
21:11 que quand le peuple parisien est allé chercher le roi, la reine,
21:14 le souverain et le dauphin à Versailles". On est dans un discours insurrectionnel.
21:19 Regardez, le dernier incident en date, il y a eu celui de vendredi,
21:21 avec Thomas Porte, la tête sur le pied, représentant l'effigie d'Olivier Dussopt.
21:24 Mais cet après-midi, Aurélien Saint-Aul, un autre député de la France insoumise,
21:28 qui, face à Olivier Dussopt, le ministre du Travail,
21:31 le traite d'imposteur et d'assassin.
21:33 Et c'est pas au cœur de l'Assemblée ?
21:35 Exactement. Et ce qui était d'autant plus désolant,
21:37 c'est que justement, dans son intervention, il y avait les deux volets.
21:40 Il y avait des questions qui avaient du sens. Il disait "où sont les études d'impact ?
21:43 Où sont vos études d'impact ? Où sont les chiffres ?
21:45 Pourquoi ne répondez-vous pas aux questions que nous vous posons ?"
21:48 Il n'est pas le seul à se poser ces questions-là.
21:50 Moi, je me souviens que le vice-président de l'Assemblée nationale du mandat d'avant,
21:53 qui faisait partie de la majorité macronienne, Hugues Rançon,
21:56 avait dénoncé l'Assemblée nationale comme étant une chambre d'enregistrement
21:59 où se votent des lois finalement décidées ailleurs.
22:03 Donc que la France insoumise se pose ces questions-là,
22:06 elle est dans un rôle démocratique, mais qu'elle le fasse en menaçant,
22:09 en appelant à la violence politique et finalement en appelant au renversement,
22:12 ou même à la négation du rôle du Parlement et de la représentativité,
22:16 il n'y a pas de démocratie sans corps intermédiaire.
22:19 Il n'y a pas autre chose que des démocraties représentatives,
22:22 sauf à ce qu'on habite à Monaco et que tout le monde puisse se réunir sur la place du Palais.
22:26 Je rappelle que le député de la France insoumise s'est excusé,
22:30 le collégien Dussop ne l'a pas pardonné.
22:33 Pour arrêter complèt sur cette question, j'ai envie de vous poser une question avant ma dernière.
22:38 Cette obstruction parlementaire, est-ce que ce n'est pas une sorte d'abus de droit constitutionnel finalement ?
22:43 Non, parce que comme je vous le disais, c'est une très vieille classique.
22:46 Ou alors si on considère que ça c'est de l'abus de droit,
22:48 dans ce cas-là il faut considérer que le 49-3 ou les autres articles de la Constitution,
22:53 ou exactement le 47-1 qui limite le temps consacré à un débat,
22:56 serait aussi de l'obstruction démocratique.
22:58 Non, il faut bien à un moment canaliser la vie parlementaire,
23:01 ça existe en France, ça existe aussi dans d'autres démocraties.
23:05 Le vrai sujet, l'obstruction démocratique, elle n'est pas là, comme je vous le disais,
23:08 et surtout que le Parlement ne sert pas à grand-chose,
23:10 parce que de toute façon la réforme elle a été décidée ailleurs.
23:13 Alors qu'on pourrait considérer que comme c'est au cœur du contrat social,
23:16 justement il faudrait que le Parlement puisse beaucoup plus s'exprimer là-dessus,
23:20 mais ça n'est pas le cas.
23:21 Oui, parce qu'à partir de jeudi, effectivement, elle passera au Sénat avec le 47-1, etc.
23:25 Dernière question, parallèlement à ce surplace politique,
23:29 les syndicats se disent donc prêts à mettre le pays à l'arrêt le 7 mars.
23:33 Faut-il se préparer au blocage du pays,
23:35 et qui risque quoi politiquement à cette radicalisation du conflit ?
23:39 Il y a une spécificité dans le mouvement qu'on voit à l'heure actuelle,
23:41 parce que le débat va durer 50 jours grâce aux fameux articles que vous citiez.
23:45 Il sera limité, mais tout ne pourra pas être dans la loi si elle est votée ou adoptée via le 49-3,
23:52 puisqu'il y a des mesures, et notamment les mesures dites sociales,
23:55 qui ne pourront pas être, à cause du choix fait par le gouvernement,
23:58 c'est un projet de loi de financement de la sécurité sociale,
24:00 certaines dispositions ne pourront pas être dedans.
24:03 Donc ça va durer beaucoup plus longtemps.
24:04 Et là, moi, ce qui me frappe, c'est l'absence de recul du gouvernement là-dessus.
24:08 Je veux considérer que cette réforme, admettons que leur argumentaire soit juste,
24:12 je ne crois pas que cette réforme soit ambitieuse, ni même qu'elle servira à grand-chose.
24:15 Mais admettons même qu'ils aient raison, ils oublient le coût du blocage.
24:19 Et je ne vous parle pas là du coût immédiat,
24:21 parce que le coût immédiat, on l'avait vu, en 1995, c'était 0,2 points de PIB,
24:26 vous vous souvenez du blocage absolu, en 2010 c'était à peu près pareil, 0,2 points de PIB.
24:30 Sauf qu'on le rattrape en général, sur le trimestre qui suit, il y a un effet de rebond.
24:34 C'est-à-dire que les voitures pour les restaurants, les gens, l'activité ne peut pas être reproduite.
24:38 Donc ce n'est pas là, le coût n'est pas là.
24:40 En revanche, quand vous avez une société qui est au bord de la fracture,
24:42 qui est ultra polarisée, et la France n'est pas la seule à être concernée
24:45 par cette polarisation absolue de la vie politique,
24:48 vous n'avez plus confiance dans l'avenir.
24:50 Et quand il n'y a pas de confiance dans l'avenir, par exemple, il n'y a pas d'investissement.
24:52 Quand il n'y a pas d'investissement, il y a moins de croissance,
24:54 il y a une productivité qui est en berne.
24:56 Tout ça, ce sont les critères qui sont au cœur des scénarios sur l'équilibre du régime des retraites.
24:59 Ce n'est pas juste une vue de l'esprit.
25:01 Et je pense que le gouvernement oublie cette crise de sens et cette grande panne d'avenir.
25:06 Et donc, in fine, à qui profitera le blocage, je ne sais pas,
25:10 mais qui emportera la responsabilité, je pense que ce sera un peu les deux.
25:14 Merci beaucoup Jean-Sébastien Ferjou.
25:17 On marque une pause et on reparlera avec vous de Jean-Luc Mélenchon, La France Insoumise.
25:20 On parlera avec vous des empreintes digitales lorsque la France était encore la France.
25:24 Bon, je rigole, allez, on marque une pause.
25:27 La minute d'infos, Adrien Spiteri, avant la suite de Face à l'Info.
25:33 Une macabre découverte dans le parc des Buttes-Chaumont.
25:39 Aujourd'hui, un morceau de corps de femme découpé a été retrouvé.
25:43 Il s'agirait de son bassin.
25:45 L'ensemble du parc est désormais fermé.
25:47 La brigade criminelle de la police judiciaire parisienne est chargée de l'enquête.
25:52 Le comité national contre le tabagisme demande la fin des arômes dans les cigarettes électroniques.
25:58 Une mesure destinée à protéger les plus jeunes.
26:02 L'association dénonce également les publicités illicites dans les points de vente.
26:06 Depuis janvier 2016, la publicité en faveur du tabac est interdite chez les burealistes.
26:12 Et puis Washington réfute les accusations de Pékin.
26:15 La Chine assure que des ballons américains ont violé son espace aérien plus d'une dizaine de fois.
26:21 Depuis début 2022, les Etats-Unis ont abattu hier soir un nouvel objet volant.
26:27 C'est le quatrième en 10 jours.
26:29 Il survolait le Michigan à 6000 m d'altitude.
26:33 On parlait avec vous Jean-Sébastien Fergéliud, regardez votre téléphone portable, de la réforme des retraites.
26:40 Et on disait non mais les dernières phrases, imposteur, assassin à l'Assemblée de la part d'un député LFI.
26:47 Rachel Keke qui a dit que la réforme est un cancer qui tue.
26:51 Eric Recrel qui dénonce un gouvernement obstructeur, arrosé.
26:55 C'est intéressant par rapport à l'analyse que vous faisiez tout à l'heure.
26:57 En tout cas, beaucoup d'invectives, on l'a vu à l'Assemblée.
27:01 On rappelle que deux articles seulement ont été étudiés en une semaine.
27:05 Et il ne reste plus que cinq jours et 16 000 amendements, 19 articles.
27:09 Après une soirée d'invectives, restons un peu sur la même tonalité avec vous Charlotte.
27:13 À l'égard de journaliste, après une soirée d'invectives à l'égard de journaliste,
27:17 Jean-Luc Mélenchon a fait parler de lui en quittant un plateau de télévision.
27:21 La question portait sur le retour d'Adrien Quatennens à l'Assemblée nationale.
27:26 Alors Jean-Luc Mélenchon a évoqué le droit au pardon à la rémission.
27:30 Il a réclamé la fin de ce qui juge être un acharnement contre son protégé.
27:35 Certains l'ont accusé, d'autres l'ont soutenu.
27:37 Mais comment comprendre son virage à 180 degrés sur ce droit au pardon des condamnés ?
27:44 Oui, c'est vrai que Mélenchon, prof de cathé, on ne s'y attendait pas.
27:47 Mais sur la forme, on a eu du Mélenchon dramaturge qu'on connaît par cœur.
27:52 Il s'emporte lui-même.
27:53 D'ailleurs, il commence en disant, vous avez posé cette question parce que vous vous attendiez à ce que je surréagisse.
27:59 Il reste très calme et puis finalement, il se laisse emporter lui-même.
28:02 D'abord parce qu'il se laisse facilement emporter, Jean-Luc Mélenchon, on le sait.
28:05 En plus, on parle d'Adrien Quatennens, on le sait très proche d'Adrien Quatennens.
28:08 Et donc, il dit lui-même, je sais que je devrais rester calme, mais je n'y arrive pas.
28:11 Donc, il y a à la fois l'homme et particulièrement l'homme Mélenchon qu'on connaît bien.
28:16 Mais il dénonce sur le fond, il dénonce l'envie de faire un buzz, en l'occurrence aux journalistes.
28:21 Alors, on peut lui poser la question, quel était le but du tweet initial de son député
28:27 qui s'affiche bien propret, qui met son écharpe bien dans le bon sens, bien repassé, avec le pied sur un ballon ?
28:32 Si ça n'était pas le buzz aussi, le tweet initial, posons-nous la question.
28:36 Et il dit, ce buzz servirait, comme à chaque fois qu'on lui pose des questions,
28:41 à inventer une division au sein de la France insoumise.
28:44 Je rappelle à toutes fins utiles que Alexis Corbière lui-même parlait il y a peu dans une interview
28:50 de radical désaccord avec la direction du parti.
28:52 Donc, je ne suis pas sûre qu'il y ait besoin de quelques journalistes que ce soit
28:55 pour inventer une division au sein de la France insoumise,
28:58 notamment sur le cas d'Adrien Quatennens, non pas sur le cas d'Adrien Quatennens,
29:02 mais sur la manière de le traiter politiquement.
29:04 Donc, une fois qu'on a passé cette question-là, il faut s'attarder sur le fond
29:08 pour voir s'il y a une différence et il y a un fossé, et c'est sans doute le plus intéressant,
29:12 entre ce que défend d'habitude Jean-Luc Mélenchon et ce que défend Jean-Luc Mélenchon
29:17 quand il s'agit d'Adrien Quatennens en particulier, ou quand il s'agit de la France insoumise en général.
29:22 D'abord, parce qu'on peut être d'accord avec Jean-Luc Mélenchon sur son analyse de fond,
29:26 j'ai mis beaucoup de mesures sur la forme de Jean-Luc Mélenchon,
29:31 sa manière de parler aux journalistes, il a une manière de parler aux gens
29:34 qui lui est propre et qui est parfois détestable, mais sur le fond, il dit,
29:38 un, le juge aurait pu le déclarer inéligible, ce qu'il n'a pas fait.
29:41 Il a une peine, il a une peine qu'il est en train de purger, et il dit aux journalistes,
29:45 vous venez d'inventer l'inéligibilité par principe.
29:50 Il n'a pas tort, c'est-à-dire que c'est une peine possible
29:53 que le juge n'ait pas prononcé contre Adrien Quatennens.
29:56 Il a même raison, Jean-Luc Mélenchon.
29:58 Sauf que voilà, Jean-Luc Mélenchon, en 2017, candidat à la présidentielle,
30:02 reprenait à son compte une proposition d'anticorps, et je le cite, il disait,
30:05 je veux inscrire dans la loi quiconque est condamné est inéligible à vie.
30:09 C'est quelque chose qu'il a ressorti contre d'autres candidats eux-mêmes condamnés,
30:13 en disant, mais de toute façon, récidivistes ou multirécidivistes,
30:16 ce qui empêcherait d'avoir toute parole publique pour des gens
30:19 qui n'avaient pas été condamnés sur ce terrain-là.
30:21 Donc, quelle est la ligne de Jean-Luc Mélenchon ?
30:24 Question. Ensuite, il dit, en République, le péché mortel n'existait pas.
30:28 Ça mériterait quelques précisions.
30:31 Mais bon, on parlera de ça avec Jean-Luc Mélenchon plus tard.
30:35 Et il dit, vous venez d'inventer la peine sans fin.
30:38 Alors déjà, je dis, ça mérite quelques précisions,
30:41 puisque le péché mortel, même péché mortel, peut être pardonné.
30:44 Or, c'est exactement ce qu'appelle à faire Jean-Luc Mélenchon.
30:47 Et pourquoi, là, encore une fois, ne pas appliquer cette règle à d'autres,
30:50 eux, France Insoumise, qui rappellent en permanence qu'un tel est condamné,
30:54 que l'autre est condamné, qu'un tel a dit ça, qu'un tel a été condamné,
30:58 et qui surtout, à chaque fois qu'un homme politique a pris avec la justice,
31:02 appelle systématiquement et dès la première seconde à la démission,
31:05 sans même que l'enquête soit commencée.
31:08 Là, encore une fois, quelle est la ligne de Jean-Luc Mélenchon ?
31:10 C'est ça la question, et encore une fois, on peut être d'accord avec lui sur le fond.
31:13 Ensuite, il fait remarquer qu'Emmanuel Ménard, député,
31:18 qu'un député de la droite et un député à l'REM,
31:21 ont eux-mêmes demandé que cesse les huées contre Adrien Quatennens.
31:25 Donc, incommodé, on va dire, par la curée qu'il y avait à l'Assemblée,
31:29 en effet, Adrien Quatennens, qui a fait les gros titres pendant longtemps,
31:33 qui est en train de purger sa peine, il arrive à l'Assemblée,
31:36 certains décident de le huer, et ces trois députés,
31:38 il décide lui-même, Jean-Luc Mélenchon, reconnaissant donc la force
31:42 d'une union de circonstances, en l'occurrence,
31:44 pour protéger un homme des huées de l'Assemblée.
31:47 Mais pourquoi ne pas tenir cette ligne à chaque fois qu'un député
31:51 qui n'est pas sur la ligne France Insoumise, qui est à droite,
31:53 alors imaginez s'il est du RN, le seul argument, entre guillemets,
31:57 que nous sort la France Insoumise, c'est que nous n'avons rien à faire
32:00 jamais avec ces gens-là, comme si, précisément, c'était un argument.
32:03 Mais alors, donc, quand il s'agit d'Adrien Quatennens,
32:07 c'est un poids en plus de dire, il y avait Mme Ménard,
32:10 un député de la droite, qui ont demandé que cesse les huées,
32:12 vous vous rendez compte ? Et ça n'est plus jamais un argument
32:15 pour le reste de la vie politique, quelle est la ligne de Jean-Luc Mélenchon.
32:19 Et sur le sujet qui nous occupe, en réalité, Jean-Luc Mélenchon
32:21 est difficile à suivre pour une raison simple, on ne peut pas exiger
32:25 des autres ce que l'on ne s'impose jamais.
32:27 Quand on parle du temps judiciaire et qu'on l'utilise en permanence
32:30 contre les autres, et que là, subitement, on appelle à respecter
32:34 le temps judiciaire parce qu'il s'agit de quelqu'un de la France Insoumise.
32:37 Quand on accuse tel ou tel, qu'on réduit tel candidat à une condamnation
32:41 qu'il a eue et que, subitement, on exige le droit au pardon,
32:44 ce n'est pas crédible. Quand on parle de la verticalité du pouvoir
32:47 et qu'on combat tous ceux qui veulent la verticalité en disant
32:49 qu'il faut une horizontalité permanente et que, tout à coup, on dit
32:52 "la République, c'est moi", ça n'est pas crédible.
32:54 Quand on parle de supprimer, quand il dit aux journalistes
32:58 "mais vous voulez quoi, finalement, qui meurt, qui ne supporte plus
33:02 cette manière de le traquer", il a raison Jean-Luc Mélenchon,
33:05 mais qui organise des traques permanentes, qui organise des chasses
33:08 sur Internet, dans les médias, au micro de tel ou tel, devant l'Assemblée,
33:12 en dehors, qui met les ballons, qui met la tête des ministres
33:15 en haut d'une pique, sous son pied ? Qui fait ça, à part la France insoumise,
33:19 dans ce pays, de manière aussi organisée ? Donc on n'est plus crédible.
33:22 Quand on dit que la révolution #MeToo est à prendre comme un bloc,
33:26 que la parole des femmes est absolument sacrée, qu'il est impossible
33:30 de mettre de la mesure dans la manière d'aborder ces questions-là,
33:33 on n'est pas crédible quand on arrive à la fin et qu'on demande
33:35 le droit au pardon seulement pour Adrien Quatennens.
33:38 C'est ça le problème de Jean-Luc Mélenchon, c'est qu'il faut qu'il définisse
33:40 quelle est sa ligne politique, qu'on n'ait pas l'impression
33:43 qu'il y a un fossé total entre son projet politique et sa manière
33:47 de défendre ses amis.
33:48 Si vous permettez, quelques noms qui viennent à l'esprit, en filigrane
33:52 de votre démonstration. On pense à Éric Zemmour, qui est systématiquement
33:56 auquel, je me permets de le citer quand même, à qui il a collé
34:00 systématiquement au condamné pour incitation à la haine.
34:03 On pense à François Fillon, pareil, pour le temps judiciaire.
34:06 On pense à Gérard De Fornace. Ce sont quand même des cas qui apparaissent
34:11 un peu en filigrane de votre démonstration.
34:13 Vous parlez de l'incohérence du leader de la France insoumise.
34:15 Nombre de ses députés ont fait parler de ces gencives.
34:19 Encore, tout à l'heure, on en parlait avec vous,
34:20 Jean-Sébastien Ferrejoux. Que retenez-en de cette séquence particulièrement
34:24 agitée à l'Assemblée ? Votre regard ?
34:26 En fait, la première chose, c'est que l'indignation permanente
34:30 de tous et tout le monde est un peu pénible à l'Assemblée comme ailleurs.
34:33 C'est-à-dire qu'on a Renaissance qui nous dit "c'est honteux,
34:36 on a utilisé tel mot" et qui, dans la foulée, fait un tweet
34:38 en comparant Marine Le Pen à Voldemort, ce qui est quand même
34:40 le niveau zéro de la politique.
34:42 Tweet supprimé.
34:43 Non, mais et puis en plus, avec Marine Le Pen, c'est open bar.
34:45 Là, au moins, on est sûr qu'il n'y aura personne pour s'en indigner.
34:47 Donc, c'est tranquille. Jean-Luc Mélenchon, il y a quand même des gens
34:49 pour le défendre. Donc, il faut faire plus attention.
34:51 Renaissance aussi. Donc, cette indignation permanente
34:54 et ce jeu de provocation-indignation auquel joue la France insoumise
34:58 et auquel répond de manière particulièrement engagée
35:02 le gouvernement est un peu pénible.
35:04 Cela étant dit, les Insoumis défendent évidemment
35:07 la ligne politique qu'ils veulent.
35:09 Ils défendent la stratégie, la question de l'obstruction qu'ils veulent.
35:13 Ils ont un mandat pour cela. C'est leur rôle le plus strict.
35:15 Et les électeurs les sanctionneront ou pas pour leur manière
35:18 de gérer la politique.
35:19 Simplement, il reste en l'occurrence, pour Thomas Porte,
35:22 dont on a parlé ces derniers jours, il reste cette photo
35:25 d'un député qui fout le pied, un ballon avec la tête
35:28 du ministre du Travail.
35:30 Et là, on se souvient évidemment, vous citiez Grégoire de Fournasse,
35:34 on se souvient du sketch autour de Grégoire de Fournasse
35:37 alimenté par la France insoumise.
35:40 Et tout le monde, notamment la majorité, s'était agenouillé
35:43 devant la France insoumise.
35:44 De l'explosion pendant tout un week-end.
35:46 Bien sûr. Et tout le monde s'était tué devant l'indignation
35:49 mensongère de la France insoumise, de peur d'être accusé
35:53 de faire le jeu du Front national.
35:55 Parce que c'est toujours ça l'histoire à la fin.
35:57 Et là, Manuel Bompard, parce qu'évidemment, le parallèle,
35:59 beaucoup de gens l'ont fait en disant, attendez, vous avez voulu
36:02 que Grégoire de Fournasse soit sanctionné.
36:04 Là, il joue avec un ballon, il n'y a aucun doute possible
36:07 sur l'imaginaire, on va dire, qu'il invoque à ce moment-là.
36:10 Et Manuel Bompard nous dit, non, jouer au football
36:13 avec un ballon à l'effigie d'un ministre, ce n'est pas
36:15 la même chose qu'une insulte raciste dans l'hémicycle.
36:18 Mais alors un, jouer au football, il est trop mignon.
36:21 Arrêtez de faire semblant de ne pas comprendre de quoi on parle.
36:24 Déjà, c'est un peu pénible, on n'a pas deux ans et demi.
36:26 Vous savez très bien de quoi on parle exactement.
36:28 Il ne s'agit pas d'un jeu de ballon.
36:30 Et la deuxième chose, c'est que ce n'est pas la même chose
36:32 qu'une insulte raciste dans l'hémicycle.
36:34 Mais il est clos ce dossier. Il n'y avait pas d'insulte raciste.
36:37 À quel moment il peut continuer à mentir sur ce qui s'est passé
36:41 réellement à ce moment-là à l'Assemblée ?
36:43 Ensuite, on peut se souvenir aussi du sketch qu'avait généré
36:46 la France Insoumise quand Mathilde Panot s'était fait traiter
36:49 de poissonnière par un autre député qui lui avait dit
36:52 "vous êtes une poissonnière". Elle avait exigé un, des excuses,
36:55 de une sanction qui a été prononcée contre le député.
36:58 Mais qu'est-ce qu'on découvre en réalité ?
37:00 C'est que la France Insoumise manie l'indignation à son profit
37:04 et contre les autres. C'est-à-dire que c'est finalement
37:07 une stratégie permanente. Donc, quand la tête de Marine Le Pen
37:10 se retrouve au bout d'une pigue dans une manif, c'est drôle,
37:13 c'est le droit à la caricature. Quand Jean-Luc Mélenchon
37:15 est sur une cible dans une vidéo, là, ce n'est plus du tout drôle.
37:18 Là, ce n'est plus du tout drôle, il faut que le procureur réagisse.
37:21 Quand Jean-Luc Mélenchon qualifie Darmanin de nabot
37:23 ou Marlène Schiappa de machine, il l'appelle machine à l'Assemblée.
37:26 Là, c'est vraiment insupportable. Mais quand Daniel Obono
37:31 dit "mangez vos morts, c'est une boutade", c'est comme ça
37:33 que parlent les jeunes. Vous avez expliqué Alexis Corbière.
37:35 Alors bon, il y a une partie des jeunes qui ne parlent pas comme ça
37:37 et l'autre qui parle comme ça, c'est peut-être ça le problème.
37:39 Bon, mais ce n'est pas grave, c'est comme ça que parlent les jeunes.
37:41 Ah bon, quand Mathilde Panot elle-même évoque Christophe Castaner
37:45 en tweetant, je cite, "la Macronie recycle ses déchets",
37:48 en parlant de Christophe Castaner. "Déchets poissonnières".
37:51 Je ne sais pas, je n'aurais pas pensé à l'insulte sur le premier mot
37:56 avant le deuxième. Et là, on recommence avec "assassin".
37:58 L'énorme différence avec "assassin", c'est qu'au minimum,
38:01 le député a présenté ses excuses. Et par ailleurs, Jean-Luc Mélenchon,
38:05 qui nous appelle au droit au pardon, devrait se pencher vers
38:08 ses antifas auxquels il ne voit jamais rien de ce qu'ils font.
38:10 Leur slogan même, c'est "ni oubli, ni pardon".
38:12 Et en politique, croyez-moi, ça a un sens, c'est "ni oubli, ni pardon".
38:15 C'est-à-dire que vous avez des cibles et vous les poursuivez
38:17 jusqu'à la fin des jours. Mais ça, évidemment, ça passe à côté.
38:20 Et on a l'inénarrable Louis Boyard, évidemment, le très susceptible
38:24 petit député de la France insoumise, qui se cache derrière sa charge
38:27 de député. Encore une fois, la verticalité, pour personne,
38:30 mais pour nous, quand même, ça compte. Donc, qui se cache
38:32 derrière sa charge de député. On ne parle pas comme ça à un député.
38:35 Et on découvre dans les couloirs qu'il dit "ferme ta gueule"
38:37 quatre fois de suite à un autre député qui dit quelque chose
38:39 qui ne lui plaît pas. Refermons la parenthèse,
38:41 qui appelle à l'insurrection dans les universités,
38:43 qui prône la révolution permanente et qui explique que la police tue,
38:47 que la police tue, qu'elle fait du délit de faciès et qu'elle est raciste.
38:51 Donc, ce sont trois choses que Louis Boyard répète en permanence.
38:55 Et il ne dit pas "la police tue" comme si c'était factuel,
38:58 c'est-à-dire qu'il y a des morts parfois d'intervention de la police
39:00 en essayant de comprendre pourquoi. Non, la police tue avec cette rhétorique
39:04 où il y a une volonté de tuer dans la police. C'est évidemment ça
39:07 qui nous dit. Quand subitement, Louis Boyard est placé sous protection
39:10 policière. Alors, le petit Louis Boyard qui explique toute la journée
39:14 que la police tue et qu'il faut dissoudre la BAC qui fait du délit de faciès
39:17 permanent, c'est justement la BAC qui est devant son domicile.
39:20 Et là, le petit Louis Boyard révolutionnaire, il est très content
39:22 d'avoir les policiers en bas de chez lui pour le protéger devant ce qui lui arrive.
39:26 Et là, il n'y a pas un merci, il n'y a aucune gratitude, il n'y a rien,
39:29 il n'y a pas un mot sur la police. Il va attendre quelques jours
39:31 quand même avant de recommencer à nous expliquer que la police tue.
39:34 Mais là, c'est pareil, c'est une contradiction. Il y a un moment,
39:36 les gars, il va falloir choisir parce que là, on ne vous suit plus du tout
39:39 et on pourrait développer sur d'autres sujets. On crée des petits comités
39:42 d'entre-soi, la France Insoumise à la NUPS de manière générale.
39:46 On se remet à des enquêtes journalistiques. On fait des comités
39:50 qui vont eux-mêmes étudier le cas de tel ou tel et qui vont clore ou pas
39:53 un dossier, mais on reproche à l'IGPN d'être trop proche et d'être
39:57 complaisante avec la police sur des affaires. Je rappelle que l'IGPN
40:00 travaille sous l'égide d'un procureur, ce qui n'est pas le cas des petits
40:03 comités de la France Insoumise. On pourrait prendre ça comme exemple.
40:06 On ne peut pas s'indigner en permanence, on ne peut pas voir un putsch
40:09 dans une tribune, on ne peut pas voir une haine raciale dans une caricature,
40:12 on ne peut pas mentir à l'Assemblée de manière absolument sereine
40:16 en permanence, invoquer en échange la caricature, l'humour, la boutade
40:21 et le bon mot quand il s'agit de ses propres députés.
40:24 C'est absolument impossible, ça devient insupportable.
40:26 Donc même quand Mélenchon finit par avoir raison, plus personne ne le reconnaît
40:30 puisqu'on ne comprend plus quelle est sa ligne en réalité.
40:32 - Sont-ils sanctionnés ?
40:34 - Sont-ils sanctionnés ? Pas tous. C'est-à-dire que là, en l'occurrence,
40:38 pour le mot "assassin", peut-être que le fait qu'il présente ses excuses,
40:41 on nous dit que ce sera plus tard, je ne sais pas.
40:43 Thomas Porte, lui, a été sanctionné en l'occurrence, mais tous hurlent au scandale.
40:47 C'est scandaleux qu'il ait été sanctionné au sein de la France Insoumise.
40:50 Donc il y en a pour qui il faut des sanctions, d'autres non.
40:52 - Dernière question. On dit souvent que les cordonniers sont les plus mal chaussés,
40:57 rien de très nouveau. Nous sommes tous tentés d'infléchir ces principes
41:00 quand il s'agit de se défendre ou de défendre ses amis.
41:03 Est-ce que ce n'est pas normal, finalement, de la part de la France Insoumise ?
41:05 - Alors, c'est évidemment à travers très humain. Quand ça nous concerne ou ça concerne des amis,
41:09 on a tendance à se dire oui, mais évidemment, on a envie de se défendre soi-même.
41:13 Sauf que ça n'est pas exactement le problème avec Alephi, ici.
41:15 Quand Jean-Luc Mélenchon explique qu'Adrien Quatennens continue à défendre des principes
41:19 malgré la faute qu'il a reconnue, il a raison, évidemment, que personne n'est exemple de toute faute
41:25 et qu'on doit continuer à défendre des principes, même quand nous-mêmes tombons ou chutons
41:30 sur certaines choses. Mais en l'occurrence, ce n'est pas ça dont nous parlons, là.
41:33 C'est un projet de société qui est défendu par Jean-Luc Mélenchon et par ses acolytes
41:38 et qui est systématiquement rejeté quand il s'agit de défendre ses amis.
41:42 Donc, en l'occurrence, quand Jean-Luc Mélenchon dit "je ne changerai pas de principe pour faire plaisir
41:47 à je ne sais quelle opinion fugace" quand il défend Adrien Quatennens, c'est précisément l'inverse qui se passe.
41:52 C'est que Jean-Luc Mélenchon renonce à tous ses principes au moment de défendre Adrien Quatennens.
41:57 C'est évidemment là qu'est le problème. Évidemment qu'Adrien Quatennens peut fauter comme tout le monde.
42:01 Évidemment qu'il a raison de dire qu'on ne va pas payer toute sa vie une faute que l'on a reconnue.
42:05 Alors le vrai problème, c'est précisément ce changement de principe.
42:08 On veut abolir la verticalité, sauf quand Jean-Luc Mélenchon est la République lui-même.
42:12 On veut défendre l'idée d'un continuum de violence à stopper.
42:15 N'importe quelle violence vaut toutes les violences contre les femmes, sauf quand il s'agit d'Adrien Quatennens.
42:19 On veut accuser systématiquement la police, sauf quand elle loge en bas de chez soi.
42:23 On veut prôner l'inéligibilité, sauf quand c'est l'un des nôtres.
42:26 On veut prôner le droit à la caricature des siens, mais certainement pas quand il s'agit
42:30 de l'un de ses députés. On veut faire de la curée un modèle d'action politique récurrent,
42:34 sauf quand ça touche l'un des siens. Le problème, c'est quand un projet est systématiquement rejeté
42:38 pour défendre l'un des siens, c'est que le projet est mauvais.
42:41 Ce qu'on aimerait, c'est que Jean-Luc Mélenchon, dans cette séquence, finisse par réfléchir
42:45 et finisse par traiter la France exactement comme il traite ses amis.
42:48 Ce serait une bonne nouvelle pour tout le monde.
42:50 Merci beaucoup Charlotte pour cette analyse.
42:54 On fera un tour de table dans un instant sur Pierre Palmade pour avoir un peu votre avis.
42:59 Maintenant, la page histoire, puisque c'était quand même, mon cher Marc, la France où la France
43:04 était la France. Pourquoi je dis ça ? 13 février 1914, c'est le décès d'Alphonse Bertillon.
43:10 Alphonse Bertillon, c'est lui qui a inventé le principe des empreintes digitales,
43:15 qui a été ensuite...
43:17 C'est pas tout à fait ça.
43:19 [Rires]
43:22 Alors déjà, on va essayer de comprendre ce que sont les empreintes digitales.
43:26 Je vais pas finir mon lancement, mais je te donne mes secondes.
43:28 Non, non, pardon.
43:29 Non, non, allez-y, au stade où nous en sommes.
43:32 [Rires]
43:33 Allez-y mon Marc.
43:34 Il y a un cas sur 64 milliards de probabilité que deux empreintes digitales se ressemblent.
43:43 Comment naissent les empreintes digitales ?
43:47 C'est à partir... Alors, bien évidemment, il y a les jeunes qui entrent en compte,
43:51 mais à partir de la dixième semaine s'amorce le renouvellement des cellules.
43:58 Et c'est ce renouvellement qui crée des plissures et entraîne cette formation.
44:05 Les jeunes interviennent. Ce que mange la maman également,
44:09 la pression sanguine et la vitesse de croissance des doigts.
44:15 Voilà comment elles se forment.
44:17 Et à partir du sixième mois, elles sont définitives.
44:21 Elles ne changeront plus jamais.
44:23 Alors forcément, vous allez me dire, mais entre le doigt d'un petit nourrisson,
44:27 c'est simplement comme s'il y avait un effet loupe.
44:30 On a l'empreinte originelle et avec la croissance, ça grandit, ça grandit,
44:35 mais ça ne changera plus.
44:38 Et ce qui est formidable, c'est que les ancêtres très tôt ont compris que c'était original.
44:42 C'est pour ça que quand on va dans les cavernes, on voit les mains.
44:45 Mais également à Babylone, on signait avec son doigt pour les transactions financières.
44:53 Et ça a inspiré. Là, on est encore loin de Bertillon.
44:57 Donc ça existe avant Bertillon.
44:59 En revanche, il y a une originalité dans le principe d'identification.
45:03 Donc en 1877, on a aux Indes un des responsables anglais
45:09 qui s'aperçoit que certains viennent toucher leur pension militaire plusieurs fois.
45:13 Ils trichent avec la signature.
45:15 Alors il dit, bientôt, empreinte digitale et là, plus personne ne trichera.
45:20 Et en France, que se passe-t-il ?
45:23 Eh bien longtemps, vous aviez la flétrissure quand il y avait un coupable.
45:28 Hop, au fer rouge, vous étiez marqué.
45:30 Et ça permettait de connaître les anciens délinquants.
45:35 Mais sous Louis-Philippe, on supprime la flétrissure.
45:39 Ce qui fait que les récidivistes, ils se retrouvent, pour faire plaisir à Charlotte,
45:45 dans la nature, ils ne sont plus identifiables.
45:49 Et c'est pour ça que notre Alphonse Bertillon,
45:53 qui se retrouve à la préfecture sur pistons,
45:57 c'est véritablement la honte de la famille.
46:00 On n'a que de grandes personnalités, père médecin,
46:04 son grand-père qui invente différents principes médicaux,
46:10 et lui, il est tellement nul qu'on le place aux écritures, dans les combles,
46:15 et on lui dit, écoute, occupe-toi de classer les dossiers des uns et des autres.
46:21 Et ces récidivistes, ça la gasse.
46:23 Et alors, que fait-il ?
46:25 Il va mesurer le crâne, il va mesurer le tronc, il va prendre la taille.
46:31 Donc, l'identification des uns et des autres.
46:34 Mais il se rend compte que ce n'est pas suffisant.
46:36 Alors, il y aura également les signes particuliers.
46:39 Vous savez, quand vous avez sur votre carte de visite,
46:41 vous avez une cicatrice, vous avez…
46:43 On note tout ça, c'est le portrait pour bien déterminer un individu.
46:49 Et puis, la photo de face et la photo de côté.
46:53 Mais sauf que l'histoire des Anglais,
46:56 elle a été remarquée et on cherche à lui imposer dans son classement de dossier.
47:04 Et il tique, il tique, il tique,
47:06 d'autant qu'il a un premier succès avec ses mesures en faisant arrêter Ravachol.
47:11 Ravachol, on a pu l'arrêter.
47:13 Mais après, ça ne marche pas très bien.
47:16 En revanche, il est confronté à un cas, il y a un crime chez un dentiste,
47:20 c'est son domestique qui a été tué.
47:23 Il va relever les empreintes parce qu'il est un peu dépassé.
47:26 Et en relevant les empreintes,
47:28 il les confronte à une trace qui date de quelques semaines.
47:33 C'est un dénommé Schaeffer, il le fait arrêter.
47:36 Et c'est de là que le service qu'il a mis en place devient pérenne.
47:42 C'est la création de la police scientifique, si je puis dire, avec les empreintes
47:47 et ce qu'il avait, lui, initié, les mesures.
47:50 On n'en garde pas grand-chose.
47:53 Et voilà comment notre Bertillon, pour autant, a fait école.
47:56 Et c'est à lui que l'on accorde, c'est là où vous avez raison,
47:59 de façon internationale, la création qui est venue, néanmoins,
48:02 comme souvent, d'autres personnalités.
48:04 Donc je reprends mon lancement.
48:06 C'était l'époque où la France innovait et donnait l'exemple dans le monde.
48:09 Alphonse Bertillon, le célèbre immunologue français, est mort le 13 février 1914.
48:14 L'Europe puis les États-Unis ont utilisé le système qu'il a inventé
48:18 pour confondre les criminels et les empreintes digitales.
48:21 On est d'accord ? Bien, le lancement à la fin.
48:25 L'anthropologie, l'anthropométrie, c'était ça, son système.
48:29 Un petit mot rapidement sur la drogue qui tue.
48:32 On va revenir un peu sur l'affaire Pierre Palma de la drogue qui tue,
48:35 non pas seulement ceux qui en consomment.
48:37 Quel regard portez-vous sur cette affaire ?
48:40 L'usage de la drogue est interdit par la loi.
48:42 Qui en parle ? Charlotte.
48:44 C'est vrai que cette histoire, c'est exactement ce que vous disiez.
48:46 En réalité, ça ne tue pas que les gens qui en prennent,
48:48 ça tue aussi les gens qui en prennent.
48:49 C'est glauque du début à la fin, ces histoires-là.
48:52 C'est la descente aux enfers pour les personnes qui en consomment, évidemment.
48:55 C'est un appel en plus à la consommation générale,
48:57 parce qu'on a toujours envie de convertir les gens qui sont à côté de nous
49:00 à la consommation de drogue.
49:01 Et derrière, ça provoque des conduites extrêmement dangereuses pour les autres.
49:06 C'est l'horreur du début à la fin.
49:08 Et s'il pouvait cesser partout et tout le temps
49:10 l'espèce de discours un peu fasciné et quasiment cool autour de la drogue,
49:16 vraiment, ce serait une bonne nouvelle.
49:17 Oui, alors justement, est-ce qu'il y a un consensus du microcosme
49:20 pour admettre la consommation de la drogue ?
49:22 Jean-Sébastien.
49:23 Il y a certainement une réaction clinique, comme le disait Mathieu tout à l'heure,
49:28 même si la cocaïne est en train vraiment, vous le disiez aussi,
49:32 de se populariser, malheureusement.
49:34 On le voit, on retrouve la trace dans les eaux usées, les hôpitaux le constatent aussi.
49:38 Il y a un tsunami de cocaïne qui est en train de s'abattre sur l'Europe,
49:41 notamment via la Belgique et les Pays-Bas, qui en sont même au point,
49:44 ils deviennent des narcostates.
49:45 Donc le discours, qu'on peut comprendre d'un point de vue libéral,
49:48 éventuellement, la liberté de se détruire soi-même,
49:50 oui, peut-être, si vous alliez vous-même en Amérique du Sud,
49:53 chercher votre propre drogue et que vous la consommiez,
49:55 sans jamais mettre...
49:56 Sauf que là, vous mettez en danger, parce qu'il n'y a pas qu'en aval,
49:58 une fois que vous l'avez prise et que potentiellement vous prenez le volant,
50:01 il y a tous ceux que vous contraignez à avoir une vie horrible
50:03 parce qu'ils sont trafiquants, etc.
50:05 - Prenez-vous juste d'un mot la procureure de Paris qui disait
50:07 le trafic, il en est à un point en Europe,
50:10 où il pourrait menacer jusqu'à l'équilibre de nos institutions
50:12 et la démocratie en France.
50:13 Donc on est très très loin de la liberté individuelle.
50:16 - Premier pays en Europe à consommer de la drogue, mon cher Marc.
50:19 - Ben oui, mais la déculpabilisation, ça fait des mois qu'on nous en parle.
50:22 Il y a quelques années de ça, la une de l'Ibé,
50:24 on avait "déculpabilisons le hachiche".
50:26 Aujourd'hui, dès les âges de 12 ans, 13 ans, les gamins sont au hachiche
50:31 et c'est comme ça que l'on entre après dans ce système de la drogue dure.
50:36 Ce qui est terrifiant, c'est qu'après on ne vous dit pas
50:40 "il est drogué", on vous dit "il est malade".
50:43 Et là on entre dans la victimisation, c'est-à-dire que vous n'êtes plus
50:47 responsable de ce que vous avez fait, vous êtes celui qui malheureusement
50:51 est condamné à se droguer et par conséquent, vous avez toutes les
50:56 circonstances atténuantes.
50:58 Et on pourrait étendre ça à l'alcool, bien évidemment,
51:02 parce que c'est le même principe et c'est soi-disant festif.
51:05 - Après 18 mois de vacances, l'Union européenne a récemment nommé
51:09 une nouvelle coordonnatrice responsable de la haine anti-musulman.
51:13 Il s'agit de Marion Lalis, une chose frappe l'esprit.
51:16 Toutefois, Mathieu Bocoté, il n'existe pas de post-équivalent responsable
51:21 à la haine anti-chrétienne.
51:23 Alors que les chrétiens sont les premières victimes de discrimination
51:26 religieuse en Europe, c'est ce qu'il s'agit d'un deux poids, deux mesures.
51:31 Rappelons quand même que ça a été demandé et refusé, comme je disais en titre.
51:35 - Alors, le point de départ, c'est l'existence même de ce poste
51:38 créé en 2015, responsable de la haine anti-musulman.
51:41 Au moment de nommer Mme Lalis, il faut la peine de le dire,
51:45 dans les 15 premières minutes, le communiqué, c'est responsable
51:48 de la lutte à l'islamophobie.
51:50 Et là, hop, on corrige ensuite et ça devient de la haine anti-musulman.
51:54 Comme quoi ces deux concepts, finalement, finissent par s'emboîter.
51:58 Mais, mais, mais, ce qui est intéressant là-dedans, c'est de voir la lecture.
52:02 S'il faut lutter contre la haine anti-musulman en Europe,
52:05 ça veut donc dire que la haine anti-musulman est un problème tel
52:08 qu'il est nécessaire de développer un poste politique, une bureaucratie
52:12 pour lutter contre cette haine qui serait partout.
52:15 Quelle définition nous est donnée de la haine anti-musulman
52:18 lorsqu'on fouille un peu dans les documents européens?
52:21 Il y a cette idée qu'il y aurait une discrimination structurelle
52:24 et systémique à l'endroit des musulmans en Europe.
52:28 À quoi cette discrimination serait-elle reconnaissable?
52:32 Notamment dans le fait qu'il y aurait non seulement de la vraie haine
52:35 anti-musulmane, quelqu'un qui détesterait les musulmans,
52:38 une forme d'équivalent pour les musulmans qu'on a dans l'antisémitisme,
52:41 mais cette idée qu'il y a une critique, par exemple, du voile islamique.
52:45 Par exemple, une critique de la présence de l'islam dans l'espace public.
52:49 Une critique lorsqu'on a dit, est-ce qu'il se pourrait que l'islam
52:53 ne parvienne pas à s'intégrer dans les sociétés européennes?
52:57 Ce que l'on appelle haine anti-musulmane, en fait,
53:00 c'est qu'on fait un effet d'amalgame, comme d'habitude,
53:03 un effet d'amalgame où à partir d'une haine authentique qui existerait
53:06 et qui serait évidemment condamnable, il y a une chaîne d'équivalence
53:09 qui est traitée et à la fin, si vous résistez à l'islamisation
53:12 de l'Europe, vous êtes dans la haine anti-musulmane.
53:16 Donc, les pouvoirs de la bureaucratie néo-soviétique européenne,
53:20 quelle est sa fonction là-dedans?
53:22 Sa fonction, c'est de culpabiliser les populations européennes
53:26 qui résistent à la possibilité de leur colonisation par l'islamisme
53:29 ou tout simplement à la croissance d'un islam qui viendrait déstabiliser
53:34 les équilibres démographiques en Europe.
53:36 Moi, j'en suis venu à développer ce que j'appelle mon test 1492.
53:39 Mon test 1492 pour savoir comment on fonctionne aujourd'hui.
53:42 1492, c'est la fin, c'est la Reconquista.
53:45 Finalement, l'envahisseur islamique est chassé d'Europe
53:50 et finalement, l'Europe est libérée de l'invasion
53:52 qui avait commencé quelques siècles auparavant.
53:54 Jusqu'à il y a quelques années, 1492, c'était formidable.
53:57 C'est un grand moment dans l'histoire européenne,
53:59 c'est la reconquête de l'Europe par elle-même.
54:01 Si aujourd'hui, je dis 1492, c'est un grand événement
54:04 dans l'histoire de l'Europe, suis-je coupable de haine anti-musulmane?
54:07 Et si plus encore, je considère que Charles Martin Lapoitier
54:10 a véritablement sauvé l'Europe, suis-je dans la haine anti-musulmane
54:14 ou suis-je dans un récit traditionnel de l'Europe
54:16 qui a quand même droit de demander à une civilisation de l'extérieur
54:19 de ne pas venir s'implanter de manière agressive chez elle?
54:22 C'est intéressant, ces questions.
54:24 - Où est la limite?
54:26 Alors, pourquoi vous souriez?
54:28 Retournons à la question, Mathieu.
54:30 Est-ce qu'il ne faudrait pas plutôt un responsable de la haine anti-chrétienne
54:33 pour compléter justement ce dispositif anti-haine de l'Europe?
54:37 - Je ne crois pas. Je ne crois pas.
54:39 Parce que moi, je pense que plutôt que de multiplier
54:41 les postes de communautaires anti-haine communautaire,
54:43 il faut plutôt, je pense, en finir avec cette bureaucratie
54:47 qui a tendance à présenter comme de la haine
54:49 toute forme de critique religieuse, de critique identitaire.
54:52 Si on s'entend, s'il y a du vandalisme contre des tombes,
54:55 qu'elles soient musulmanes, qu'elles soient juives,
54:57 qu'elles soient protestantes, qu'elles soient catholiques,
54:59 s'il y a du vandalisme en tant que tel qui mérite d'être condamné
55:01 quelles que soient les circonstances,
55:03 s'il y a quelqu'un qui est agressé dans la rue,
55:05 peu importe sa couleur, sa religion,
55:07 faites la liste des peu importe,
55:09 c'est une agression qui est condamnable en elle-même.
55:11 Donc, il faut se méfier de cette communautarisation du droit,
55:13 de cette communautarisation de la violence
55:15 comme si chaque groupe réclamait finalement le droit
55:17 d'avoir son propre protecteur dans les instances impériales
55:20 de l'Europe telle qu'elle se développe aujourd'hui.
55:22 Donc, de ce point de vue, je ne crois pas que ce soit
55:24 une bonne stratégie pour les chrétiens les plus conscients
55:26 d'eux-mêmes que de réclamer eux aussi leurs propres commissaires
55:29 pour les protéger. La lutte contre l'insécurité,
55:31 c'est une lutte générale, peu importe la dimension
55:33 religieuse ou raciale. La lutte pour la liberté de conscience
55:36 est générale aussi. Donc, je ne suis pas certain
55:38 que les chrétiens, les catholiques, quels qu'ils soient,
55:40 ont avantage à se communautariser eux-mêmes dans l'Europe.
55:43 C'est dans une logique tout autre, je crois,
55:46 qu'il faut inscrire la défense des libertés
55:48 et le combat contre la véritable haine lorsqu'elle se manifeste.
55:51 Le fanatisme, on l'appelait ça autrefois.
55:53 - En tout cas, les plus persécutés ne sont pas
55:56 les plus protégés. Je pense donc que je gêne.
55:59 Fin de cette émission. Merci à tous.
56:01 Excellente suite de programme. Isabelle Piboulot,
56:03 pour la Minute info.
56:08 Indignation à l'Assemblée nationale.
56:10 Aurélien Saint-Aul a présenté ses excuses à Olivier Dussopt
56:13 et reconnaît une erreur en raison de la fatigue
56:16 et de l'émotion. Le ministre du Travail, lui,
56:19 entend mais ne pardonne pas. Dans l'enceinte de l'hémicycle,
56:22 le député LFI l'a accusé d'être un imposteur et un assassin
56:25 qui aurait menti sur le nombre de morts au travail.
56:28 Le député Saint-Aul a été sanctionné.
56:31 Donne un rappel à l'Ordre avec inscription au procès verbal.
56:34 Les médecins libéraux en grève, demain, au bord de la rupture
56:37 avec l'assurance maladie et le gouvernement.
56:40 Ils manifesteront à Paris pour réclamer des hausses de tarifs
56:43 et s'opposer à une proposition de loi examinée au Sénat.
56:46 Celle-ci envisage notamment de permettre aux patients
56:49 de consulter par exemple des kinés ou des orthophonistes
56:52 sans prescription médicale.
56:55 Des soldats ukrainiens formés sur des chars Léopard.
56:58 Ils sont au nombre de 105 dans une base spécialisée en Pologne.
57:01 Une formation accélérée sous l'œil d'instructeurs polonais,
57:04 canadiens et norvégiens qui durera un mois au lieu de deux en temps normal.
57:07 L'Allemagne compte fournir à l'Ukraine
57:10 un premier bataillon de ces chars modernes d'ici avril.
57:13 Sous-titrage ST' 501
57:15 à partir de 6 avril.
57:17 ...