François Patriat, président des sénateurs de la majorité présidentielle, était l'invité ce 6 mars 2023 d’Audition publique, l’émission politique des chaînes parlementaires en partenariat avec Le Figaro Live.
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00:00 Est-ce qu'Emmanuel Macron va tenir bon sur sa réforme ?
00:04 Je le pense sincèrement.
00:06 Je pense que cette réforme, elle a été faite au nom de, d'abord, de la nécessité de maintenir la solidarité intergénérationnelle
00:16 et de préserver notre système de répartition qui est un des meilleurs du monde aujourd'hui.
00:21 Et en second lieu, elle est nécessaire parce que si on veut préserver cette mesure, il faut que demain, elle soit à l'équilibre.
00:26 Et donc, on dit souvent que cette réforme, elle est à la fois inutile et elle est injuste.
00:34 Je crois qu'elle est nécessaire parce qu'on pense bien que le faillite démographique montre que notre système est à bout.
00:44 Je vous donne un seul chiffre qui n'est pas souvent évoqué.
00:46 Il y a aujourd'hui 17 millions de retraités en France.
00:49 En 2030, il y aura plus de 20 millions de retraités.
00:52 Est-ce que vous pensez qu'avec un tiers des Français en retraite, on peut travailler moins demain ?
00:58 Non, je ne pense pas.
00:59 Ça, c'est une raison démographique.
01:01 Très bien.
01:02 Le gouvernement ne l'a pas mis en avant.
01:03 Il a parlé de justice.
01:05 Il y a un fait juste.
01:06 Donc, on y viendra tout à l'heure avec Brigitte et Tam.
01:09 Mais vous, je note que vous ne reprenez pas textuellement les termes initiaux du gouvernement.
01:14 Vous dites que c'est d'abord pour des raisons démographiques.
01:17 Emmanuel Macron, dites-vous, ne va pas caler.
01:20 Vous dites "je le pense sincèrement".
01:22 Vous en êtes sûr dans votre fort intérieur ?
01:24 À titre personnel, j'en suis sûr, bien entendu.
01:26 Je pense que cette réforme qu'il a essayé de mener, d'abord de façon systémique...
01:29 Pourquoi ?
01:30 Parce qu'en mai 68, sans doute, le gouvernement voulait tenir.
01:34 Pourquoi ? Est-ce que ça tuerait son quinquennat, comme on le dit, s'il n'arrivait pas à bout de cette réforme ?
01:39 Le problème, ce n'est pas de savoir si ça tue le quinquennat.
01:41 Le problème, c'est de savoir, et là, on arrive aux mesures de justice,
01:44 si demain, la France peut avoir, dans 10 ans, 150 milliards de dettes supplémentaires, 15 milliards par an,
01:50 et si nos enfants et nos petits-enfants peuvent avoir une retraite de poche à grain pas assurée du tout.
01:54 J'entends bien. Les Français ne veulent pas de cette réforme.
01:56 Est-ce que s'il devait céder, ça tuerait politiquement son quinquennat ?
02:01 Honnêtement, je vous réponds à la question en disant que je ne vois pas aujourd'hui,
02:05 ni le gouvernement, ni le chef de l'État, céder.
02:07 C'est un engagement qu'il a pris pour la campagne.
02:09 On ne l'envisage pas ?
02:10 Je pense qu'il ne le cédera pas parce qu'on ne peut pas céder.
02:12 Olivier Dussopt, le ministre qui porte, évidemment, cette retraite au gouvernement,
02:17 soutenait, hier, dans les colonnes du Parisien, que la réforme est de gauche.
02:20 Est-ce que ça n'est pas une énième maladresse formulée par un membre du gouvernement sur cette réforme,
02:26 de dire que c'est une réforme de gauche, quand vous comptez,
02:28 quand vous avez besoin de vous appuyer sur les voies de droite pour la faire passer ?
02:33 Eh bien, justement, justement, quand les républicains au Sénat vous disent
02:38 que ce sera la réforme des républicains, elle sera de droite,
02:42 que le gouvernement dit aujourd'hui, non, cette réforme,
02:44 elle a d'abord été initiée par le gouvernement,
02:46 il y a eu des discussions qui ont été faites avec les républicains,
02:49 et il y a dans cette mesure, des mesures qu'il n'y a jamais eues
02:52 dans la proposition qu'ont fait les républicains au Sénat pendant 4 ans.
02:55 Ils proposaient la retraite à 65 ans ou 64 ans, sec, sans mesure à côté.
03:00 Or, dans cette loi, il y a, et on ne nous le reproche jamais parfois,
03:03 il y a pour plus de 6 milliards de mesures d'accompagnement social
03:07 qui visent les carrières longues, les carrières hachées,
03:09 la pénibilité et l'emploi des seniors.
03:11 Il y a 7 milliards, donc, ces 7 milliards, ce sont des mesures sociales
03:14 qui sont aujourd'hui faites là pour corriger pour partie
03:17 les difficultés de retraite qui ont traîné des carrières insuffisantes.
03:19 La gauche n'a jamais proposé de décaler à 64 ans l'âge légal de la retraite, jamais.
03:25 Comment peut-on dire aujourd'hui, comme le fait l'olivier Dussopt,
03:28 que c'est une réforme de gauche ?
03:29 Je vous l'ai dit, par les mesures sociales qui l'accompagnent,
03:31 et parce qu'en fait, on voit bien que la réforme Touraine et ses 43 annuités…
03:36 Ça c'est la durée de cotisation. C'est pas pareil.
03:38 Elle aboutit en 2030-2035 à la retraite à 64 ans.
03:43 De facto, elle y aboutit.
03:45 Donc c'était bien déjà cette réforme qui aboutit, qu'on le veuille ou non.
03:48 Aujourd'hui, la plupart des gens prennent la retraite à plus de 63 ans
03:51 avec la réforme Touraine, et quand on a commencé avec 43 annuités à 22 ans,
03:55 on est à 65 ans. Donc vous voyez…
03:57 Donc vous dites que c'est une réforme et de gauche et de droite.
04:00 Je dis que c'est une réforme juste, équilibrée et nécessaire.
04:03 [Musique]