• il y a 7 minutes
Auditionné au Sénat ce 23 octobre sur le budget 2025, le ministre des Solidarités et de l’Autonomie a précisé qu’il travaillait actuellement sur une réponse à destination des maisons de retraite en déficit.

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Transcription
00:00Sur la question du fonds d'urgence, alors je ne vais pas forcément l'appeler comme ça.
00:04J'y travaille. Je cherche plutôt à réorienter des crédits,
00:09puisque actuellement demander des crédits supplémentaires, vous comprendrez aisément que c'est peine perdue,
00:14donc je cherche à réorienter des crédits. Il se peut, je suis obligé de le dire comme ça,
00:18il se peut que vendredi j'annonce quelque chose. Voilà, à destination, c'est le scoop du jour,
00:23donc à destination des EHPAD en difficulté. Je vais peut-être faire un petit focus à ce moment-là sur les EHPAD,
00:28même si ça rejoint beaucoup de préoccupations. Je voudrais qu'on passe aux EHPAD, je l'ai dit tout à l'heure,
00:34je le dis à bon escient, de bien vieillir, à bien vivre aussi. C'est-à-dire comment on donne sa place à l'établissement,
00:40je ne sais pas si on l'appellera toujours EHPAD au bout du bout, mais dans la société, dans la ville ou dans le village,
00:45autant que ce sera possible. En somme, c'est repartir des besoins de territoire et comment faire que l'EHPAD
00:50soit le lieu support de l'expression de ses besoins. Donc ça peut être une solution de répit,
00:54ça peut être un service d'aide à domicile, ça peut être un SIAD, ça peut être de l'hébergement spécialisé
00:59pour personnes âgées, handicapées, vieillissantes. Ça peut être une crèche. On a un exemple, madame la sénatrice,
01:06l'arbitre le sait, d'un EHPAD qui va abriter une crèche demain. C'est comment je me sers finalement de l'établissement
01:11pour faire un pivot, un établissement pivot qui réponde aux besoins identifiés sur un territoire.
01:16Ce qui nous permettra, vous le comprenez aussi, de mixer des crédits et d'être plus en approche.
01:20Et ce qui nous permettra aussi peut-être de sortir de la jauge. Aujourd'hui, il y a une jauge de rentabilité.
01:25Qu'est-ce que ça veut dire ? Je tiens à nos petits EHPAD, je le redis. Ils ont leur place dans le maillage territorial.
01:30Mais comment je leur donne aussi une nouvelle vie quelque part ? Et c'est un rebond que je me permets de faire également.
01:36Je fais aussi des pas de côté, finalement, vous m'excuserez, mais sur l'attractivité des métiers.
01:40C'est-à-dire qu'aujourd'hui, c'est très compliqué d'attirer des jeunes sur un service d'aide à domicile en disant
01:45« Voilà, tu vas faire 40 ans, voire plus, 43 ans dans un service d'aide à domicile. »
01:52Les jeunes que l'on côtoie aujourd'hui, j'ai rien dit. J'ai dit avec beaucoup de prudence « voire 43 », vous avez vu.
02:00Mais en tout cas, si je m'arrête à l'instant T, je suis obligé de dire 172 trimestres en fonction de l'âge.
02:06Mais vous savez tout comme moi que les jeunes que vous côtoyez vous disent « Moi, je me projetais déjà à 5 ans. »
02:11D'ailleurs, pour en avoir discuté encore ce week-end, beaucoup sont à me dire parfois « Moi, je préfère un CDD parce que je peux sortir au bout de cette période et me reprojeter peut-être sur autre chose si je me suis trompé de voie. »
02:21Mon idée au travers de cette potentielle évolution de l'établissement d'accueil de personnes âgées qui deviendra un lieu support de vie,
02:28c'est aussi de travailler sur une perspective métier, c'est-à-dire qu'une approche plutôt horizontale.
02:33Pourquoi demain, je ne pourrais pas commencer par un SAD, puis aller peut-être dans un établissement en personnes âgées,
02:37puis peut-être dans une crèche, puis peut-être auprès du monde du handicap ?
02:40C'est d'avoir finalement une vision un peu plus transversale de l'approche métier, avec du coup un parcours et une qualification certainement à reconnaître ou à constituer.
02:49Aujourd'hui, par exemple, on sait qu'une aide-soignante peut facilement passer du médico-social handicap au médico-social EHPAD, mais ça reste assez fermé.
02:58C'est plus complexe finalement d'aller dans une crèche ou dans un autre métier.
03:01C'est un travail collaboratif.
03:03Je vous tend la main également pour qu'on y travaille certainement ensemble, pour faire en sorte qu'on soit à la fois sur la transformation de l'offre à partir de l'EHPAD,
03:11et qu'on soit également sur la transformation de l'offre en matière métier.
03:15Je pense que ça nous permettra de répondre aussi aux besoins.
03:18Je vous disais tout à l'heure qu'on augmente à 6 500 le financement des équivalents en temps plein en EHPAD à l'horizon 2025, mais encore faudra-t-il trouver les candidats.
03:28Certes, il y aura une campagne qui sera proposée sur l'approche métier d'ici la fin de l'année, mais pour autant, il faut encourager ces vocations.
03:36Je voudrais dire en réponse à une QASG aussi, ça veut dire aussi dire du bien parfois de ceux qui y travaillent.
03:41On est souvent malheureusement à parler de ces établissements au travers d'un scandale, que ce soit d'ailleurs une crèche ou que ce soit un EHPAD,
03:48mais il y a aussi beaucoup d'établissements qui fonctionnent bien, où les salariés sont particulièrement investis et méritent là aussi toute notre connaissance.
03:54Donc ça fait partie aussi de la question de l'attractivité métier.
03:59Sur le fonds de transformation, il est de 250 millions d'euros.
04:04Il vise à accompagner l'ingénierie là aussi sur la transformation.
04:09On sera très attentifs en tout cas de la consommation des crédits.
04:13J'ai le sentiment que parfois, on nous incite à inscrire des crédits, mais qu'on ne se mobilise pas toujours sur leur consommation.
04:19Je serai très attentif à ce qu'ils se traduisent par des effets dans nos territoires.
04:24Sur l'offre de répit, on a la volonté de l'accélérer.
04:29Il y a 20 millions d'euros qui sont inscrits en décaissement 2025.
04:37L'idée est également de travailler sur les villages répit et les villages vacances répit.
04:40On a aussi deux opérations qui vont être soutenues sur le territoire.
04:44C'est un sujet en tout cas extrêmement important.
04:47Si on s'amuse à valoriser l'action des 11 millions d'aidants, je pense qu'on a un chiffre qui se fait peur.
04:55Vous voyez toute l'attention qu'on doit leur porter pour faire en sorte qu'ils puissent s'accompagner.
05:02Je pense que vous allez nous entendre aussi certainement relancer les questions de formation,
05:07puisque quand vous êtes aidant, ça vous tombe dessus, vous le savez aussi bien que moi.
05:11On peut vite être maltraitant sans le vouloir.
05:14Parfois, le geste est à la limite du geste médical.
05:16Si on n'a pas été formé, on peut blesser la personne que l'on veut aider.
05:20C'est relativement dommageable.
05:22Parfois aussi, le fait de vivre avec la maladie en permanence, de l'accompagner,
05:26psychologiquement, ça peut s'avérer compliqué.
05:29On peut avoir un mot, on peut avoir une expression qui blesse la personne aidée sans le vouloir.
05:36Là aussi, on tombe dans une forme de malveillance.
05:38On a une vraie attention à porter également à ce sujet-là, sur l'accompagnement des aidants.
05:44Je relancerai, comme je le disais, le comité stratégique à la fin de l'année.
05:48Je voudrais aussi qu'on retravaille un peu le congé proche aidant.
05:52Vous savez qu'il embarquait au départ les girs 1 à 2.
05:55Il a été étendu ensuite aux girs 3 à 4, puisque c'était plutôt là qu'on observait l'aidance,
05:58parce qu'il y a moins d'accompagnement.
06:00Il est auteur du mix, je ne sais pas si je pourrais le revaloriser.
06:03Mais en tout cas, il y a aussi la question de la temporalité et surtout de sa répétition.
06:07Aujourd'hui, on est sur un congé qui était plutôt contingenté au départ sur un one-shot,
06:11excusez-moi l'expression, donc sur un accompagné,
06:14alors qu'on est vite plusieurs fois aidant dans sa vie finalement,
06:17et donc il nous faut pouvoir le régénérer.
06:19Et vous savez qu'il est de 66 jours, c'est bien la bonne jauge.
06:23Je pense que là, je serais très heureux d'écouter vos réflexions également,
06:26en tant que parlementaire, pour nous accompagner dans cette évolution.
06:31Sur la loi grand âge et autonomie, comme j'y suis depuis 4 mois,
06:38je trouve beaucoup d'idées, peu de financement, mais une urgence.
06:45Là, on est tous d'accord sur le besoin d'avoir une urgence.
06:49Alors, ça va aller de pair, Mesdames et Messieurs, sur les financements.
06:52C'était un peu la conclusion de mon propos tout à l'heure.
06:55J'étais convaincu, lorsque j'ai porté l'amendement qui crée la branche d'assaint
06:59qui est l'amendement qui crée la cinquième branche de la sécu à l'époque
07:03où j'étais rapporteur de la loi Cadès et autonomie, rappelez-vous.
07:06D'ailleurs, j'ai vu cette expression au ministre,
07:09que je vais devoir peut-être me répéter à moi-même finalement,
07:11ne nous laissez pas au milieu du guet.
07:13C'est-à-dire qu'on crée la branche, on crée une perspective budgétaire
07:17avec 0,15 points de CSG.
07:20Je crois avoir dit tout à l'heure qu'on aura tout dépensé à la fin de 2025,
07:25en tout cas sur la trajectoire.
07:27Et donc il va nous falloir retrousser les manches pour construire,
07:31accompagner la trajectoire financière.
07:33Parce que la loi Granthage, c'est aussi une question de finances.
07:36On ne va pas se mentir.
07:38On ne va pas se mentir.
07:40Je n'ai pas dit quelle voie,
07:42mais je m'en remets aussi aux mains des parlementaires que vous êtes.
07:45Mais c'est aussi une gouvernance.
07:48C'est aussi une question de gouvernance.
07:50Il faudra se parler franchement.
07:52Et puis c'est aussi une question de stratégie.
07:56Quand j'interroge mes administrés en leur disant
08:00est-ce que vous voulez vieillir à domicile,
08:02ils me disent tous oui.
08:04Et quand je leur demande
08:06est-ce que vous pensez que vous allez pouvoir vieillir dans votre maison,
08:09ce n'est pas si évident que ça.
08:11On tombe en dessous de 50%.
08:13Donc ça veut dire qu'il y a aussi une stratégie à avoir.
08:16Le virage domiciliaire, c'est bien.
08:18La question de la transformation de l'EHPAD, c'est aussi très bien.
08:21Mais il y a un entre-deux aussi qu'il nous faut accompagner
08:24et co-construire.
08:28Je suis un peu désordonné.
08:30Président, vous ne me voyez pas.
08:32Tout va bien.
08:34Sur le CMG linéralisé, sur le risque de perdant,
08:36on y travaille parce que les concertations ne sont pas terminées.
08:39Dans l'absolu, les décrets sont prévus pour un arrêt d'atterrissage
08:43avant l'été 2025.
08:45Puisque la réforme doit être mise en oeuvre pour septembre 2025.
08:49C'était une réforme que j'avais portée à l'époque.
08:52On me disait que ce serait dans 18 mois.
08:54Ça m'avait paru extrêmement long.
08:56Finalement, ça passe très vite.
08:58On n'est même pas encore tout à fait calés sur l'écriture des décrets
09:00en eux-mêmes.
09:02Sur les créations de places de crèche, la trajectoire n'a pas été bonne
09:04en 2023.
09:06On ne va pas se mentir.
09:08De toute façon, vous pouvez facilement le vérifier.
09:10On a prévu 86 millions d'euros.
09:12Un minima.
09:14On essaie de voir si on peut faire des bougées aussi.
09:16Mais 86 millions d'euros pour accompagner les mesures nouvelles
09:18et surtout la mise en oeuvre du service public de la petite enfance.
09:20J'y crois beaucoup.
09:22Ça donne la main aux communes,
09:24voire aux intercôts si elles en ont pris la compétence.
09:26On va l'accompagner.
09:28Cette fin d'année, on va faire un référentiel national
09:30qui permettra d'avoir une grille de lecture précise
09:32à des attendus.
09:34Il s'agit d'accompagner le besoin
09:38à partir de l'approche des territoires,
09:40mais aussi d'en contrôler la qualité.
09:42Je pense que l'un ne va pas sans l'autre.
09:44Quand je vois les approches
09:46qui dénoncent certains scandales,
09:48on va se dire qu'on a été défaillant sur le contrôle.
09:50Peut-être qu'on a été défaillant parce qu'on n'avait pas les bons outils.
09:52En tout cas, il y a un double enjeu.
09:54Il y a d'avoir une grille de lecture
09:56qui permet d'être plus pertinent dans le contrôle,
09:58d'ajuster quand même la lecture sur des prix de berceau.
10:00Je pense qu'il ne faut pas se mentir non plus.
10:02Il y a eu parfois un peu d'hypocrisie.
10:04Quand on avait une approche communale,
10:06on savait combien ça coûtait.
10:08En faisant une DSP, on se rend compte que c'est beaucoup moins cher.
10:10On a le droit de se poser la question.
10:12Pourquoi c'est beaucoup moins cher ?
10:14Je pense qu'il y a eu un changement à la fin de l'année.
10:16De la même façon,
10:18on va organiser les choses
10:20pour qu'il y ait au minimum un contrôle annuel
10:22avec les services de l'État, des départements,
10:24des CAF, toutes les personnes concernées
10:26par la politique de la petite enfance.
10:28Ce que l'on doit, c'est un accueil bienveillant,
10:30un lieu où l'on puisse travailler l'esprit libre.
10:32Sur cela, je pense qu'on a aussi
10:34notre part de responsabilité
10:36sur un certain nombre d'outils à mettre en œuvre.
10:38Sur l'effet des générations des employeurs,
10:40on va être très attentifs
10:42au secteur médico-social.
10:44Je ne veux pas encourager
10:46d'un côté et pénaliser de l'autre.
10:48On observe quand même
10:50qu'il est surtout concerné
10:52entre 1,2 SMIC et 1,9 SMIC,
10:54le secteur du médico-social.
10:56Il devrait être relativement préservé
10:58par les effets de la réforme,
11:00mais c'est au moment où je vous parle.
11:02Vous savez que le sujet est en discussion
11:04et qu'il sera discuté dans les deux chambres.
11:06Je vous inviterai là aussi à être très attentifs
11:08pour préserver ce secteur,
11:10qui m'est cher en tout cas.
11:12Sur la Scénaire-ACL, on va compenser intégralement
11:14la section soins.
11:16Sur la section hébergement, elle relève
11:18plutôt des départements. Là aussi,
11:20on aura un intérêt particulier
11:22et d'où peut-être l'intérêt des tarifs différenciés,
11:24qui est une autre évolution
11:26que l'on doit aussi à la loi bien vieillir.

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