• l’année dernière
Avec Claude Reichman, homme politique, dramaturge et essayistefrançais. Docteur en chirurgie dentaire de la faculté de médecine de Paris, fondateur du Mouvement pour la liberté de la protection sociale. Ses ouvrages : "Le secret de ladroite" La révolution bleue est en marche" "Gloire à nos princes" "Sécurité sociale: le vrai mal Français”

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##LE_FACE_A_FACE-2023-03-08##

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Transcription
00:00 Sud Radio Bercov dans tous ses états,
00:02 le face à face.
00:05 - Le face à face du mercredi 8 mars spécial retraite avec Claude Reichman,
00:11 le fondateur du mouvement pour la liberté et de la protection sociale.
00:14 Bonjour Claude Reichman.
00:15 - Bonjour.
00:16 Alors Claude Reichman, on vous a déjà reçu, on vous reçoit toujours avec plaisir parce que vous,
00:21 comme d'autres, et c'est bien qu'ils existent, on peut être d'accord avec vous ou en désaccord total,
00:27 on peut vous traiter de tous les noms, mais vous avez depuis des années, voire des décennies, une ligne
00:33 et vous la suivez, vous êtes cohérent en tout cas avec vous-même.
00:36 Et je voudrais, alors, et là on est en pleine... Hier il y a eu la grande manifestation pour la réforme des retraites,
00:41 il y en aura d'autres, ce n'est pas la première, ce ne sera pas la dernière.
00:45 Alors on va parler de cette réforme des retraites, mais auparavant je voudrais que vous rappeliez à nos auditeurs,
00:50 Claude Reichman, au fond, les dépenses, ce qu'on appelle les dépenses sociales en France,
00:55 elles se montent à combien et elles concernent quels domaines ?
00:59 - C'est en fait assez simple à résumer, il y a en France chaque année, en tout cas actuellement,
01:06 872 milliards d'euros de dépenses sociales qui se décomposent ainsi,
01:12 226 milliards pour la maladie, 345 pour les retraites, 50 pour les allocations familiales,
01:21 170 pour le chômage et l'ensemble des aides à l'emploi,
01:27 le total arrivant, avec diverses autres allocations, à 872 milliards,
01:32 chiffre que je compare car il est difficile à imaginer pour qui que ce soit.
01:38 - Oui, près de 1000 milliards, enfin on n'est pas loin du 1000 milliards.
01:41 - Deux comparaisons intéressantes.
01:44 C'est à peu près la même chose que ce que les Américains dépensent pour leur armée, la première armée du monde.
01:50 Avec ça ils tiennent le monde, c'est-à-dire qu'ils ont...
01:54 - De moins en moins, mais enfin ils le tiennent, oui.
01:56 - En tout cas ils l'occupent, au moins de façon...
01:59 - C'est le budget de l'armée américaine.
02:01 - Exactement, 872 milliards et un peu plus, 1000 à 1100 milliards,
02:05 c'est le fonds de réserve norvégien
02:10 qui est alimenté par les recettes du pétrole extrait de la mer du Nord.
02:15 - D'accord. - Donc pendant des années et des années, les Norvégiens ont épargné ces recettes.
02:21 Ils ont maintenant évidemment un fonds extrêmement riche
02:26 qui va leur permettre de garantir les retraites des Norvégiens.
02:31 Et nous pendant ce temps-là, allègrement, chaque année,
02:35 nous dépensons 872 milliards, mais ça augmente chaque année parce que
02:40 il y a toujours de nouvelles dépenses qui se profilent à l'horizon.
02:43 - Alors parlons de ces 345 milliards en l'occurrence concernant les retraites.
02:49 Alors, on ne va pas résumer, on en parle du matin au soir, du soir au matin,
02:54 et quand vous entendez "oui 62 ans, 64 ans, non 60 ans, non c'est pas possible,
03:01 on ne peut pas continuer comme ça, etc."
03:03 Est-ce que vous pensez que le problème, est-ce qu'on est à côté de la plaque,
03:07 que le problème est mal posé ou pas ?
03:10 - Je pense qu'il n'est pas posé du tout, parce que
03:13 il faut savoir ce que c'est qu'un régime de retraite.
03:17 Bon, il n'y avait pas de régime de retraite quand les Français étaient agriculteurs,
03:22 ils travaillaient jusqu'à ce que l'âge ne leur permette plus,
03:26 et puis ensuite ils restaient à la ferme ou s'occupaient de menus travaux.
03:31 Puis quand l'industrialisation du pays a commencé,
03:35 les agriculteurs sont allés en ville, ils sont devenus ouvriers,
03:39 et là il n'y avait plus personne pour les accueillir quand ils étaient âgés.
03:43 Et donc ils avaient une situation qui était effectivement assez pénible,
03:47 et c'est un constat qu'a pu faire aussi Bismarck,
03:51 le chancelier Bismarck, le chancelier prussien,
03:55 qui avait une assez forte opposition sociale,
03:59 et il s'est dit qu'il fallait faire quelque chose pour les gens qui arrivaient à l'âge de la retraite.
04:05 Alors il a convoqué un universitaire de renom,
04:09 en lui demandant "comment faut-il faire
04:14 pour que les Prussiens aient une retraite qu'ils ne toucheront jamais ?"
04:19 - Ha ! C'est ce qu'il disait !
04:21 - Oui, oui, la question était très franche.
04:23 - À l'époque, l'espérance de vie n'était pas celle d'aujourd'hui.
04:25 - Alors c'est précisément ce qu'est revenu dire l'universitaire,
04:29 il a dit "Excellence, les Prussiens meurent à 65 ans,
04:34 il faut donc fixer l'âge de la retraite à 65 ans."
04:38 Et figurez-vous, cher André Bercoff, que c'est toujours vrai.
04:42 L'âge a changé, mais le principe est resté le même.
04:45 - C'est ça, le fondement du principe, c'est celui-là ?
04:48 - Exactement. - D'accord.
04:50 - Et donc, vous vous trouvez dans une situation...
04:52 - Alors aujourd'hui, ça implique quoi tout ça ?
04:55 - Pardon ? - Ça implique quoi ?
04:58 C'est-à-dire qu'aujourd'hui nous en sommes au stade
05:00 où on est encore fixé sur l'âge alors que le problème il n'est pas là ?
05:03 - Non, d'abord le problème c'est que nous avons choisi, nous,
05:07 un régime entièrement en répartition.
05:10 C'est-à-dire que les pensions de retraite sont payées,
05:14 sont toutes payées par les cotisations des actifs.
05:18 - Absolument.
05:19 - Or, de qui dépend-on dans un cas pareil ?
05:22 Du nombre d'actifs. - Bien sûr.
05:24 - Or le nombre d'actifs n'a pas cessé de diminuer.
05:27 Quand on a créé ce régime en 45, en été,
05:30 il avait été créé avant, sous le régime de Vichy.
05:33 Mais c'était pour des raisons différentes.
05:35 Là c'était parce qu'il y avait beaucoup de gens ruinés,
05:38 parce qu'il y avait eu la crise économique, la crise financière, etc.
05:41 À la Libération, le parti communiste trouve excellent
05:45 de maintenir le régime par répartition
05:48 parce qu'il va permettre, effectivement,
05:51 de mettre sous tutelle l'ensemble de la population.
05:54 Ce régime, à l'époque,
05:57 comprenait 15 cotisants pour un retraité.
06:01 - 15 cotisants pour un retraité.
06:03 - Oui, à la Libération c'était cela.
06:05 - Et juste, on va pas sauter les étapes,
06:08 mais aujourd'hui, c'est combien de cotisants pour combien de retraités ?
06:11 - Alors, aujourd'hui, il y a 1,4 cotisants pour un retraité.
06:16 - Donc, attention, 45, 15 cotisants pour un retraité,
06:21 aujourd'hui 1,4 ou 1,5 cotisants pour un retraité.
06:24 On va continuer à en parler, parce qu'il faut aller justement
06:28 au fond du sujet avec Claude Rechman.
06:31 À tout de suite.
06:32 - Et au lendemain de cette journée de mobilisation sur la réforme des retraites,
06:35 vous nous appelez au 0826 300 300 pour interroger Claude Rechman.
06:39 À tout de suite sur Sud Radio.
06:41 [Musique]
06:43 - Les Français parlent au français.
06:46 Je n'aime pas la blanquette de veau.
06:49 Je n'aime pas la blanquette de veau.
06:52 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
06:55 - Quelle retraite pour quelle société ?
06:58 On en parle avec Claude Rechman, qui a écrit d'innombrables articles
07:02 et des livres sur la protection sociale,
07:06 comment la maintenir et surtout comment la renforcer
07:09 et comment faire qu'elle ne soit pas qu'un rideau de fumée.
07:12 Claude Rechman, alors on parlait effectivement du déséquilibre cotisant-retraité.
07:17 On voit très bien ce qui se passe entre 45 et aujourd'hui, 80 ans après.
07:21 Mais alors justement, aujourd'hui, alors voilà,
07:24 on en parle du matin au soir, chacun a son idée.
07:27 C'est l'auberge espagnole de toutes les initiatives,
07:31 y compris des conseils citoyens.
07:34 Mais au fond, aujourd'hui, on sait très bien ce qui se passe,
07:37 on sait très bien que l'argent existe,
07:40 mais enfin il est réparti comment, etc.
07:42 345 milliards, c'est quand même pas mal d'euros, pas mal du tout.
07:47 Alors au fond, ce que vous dites, vous, et hors antenne vous m'en parliez,
07:53 il faut que chacun soit libre de choisir la retraite qu'il veut.
07:57 Ça veut dire quoi concrètement ?
07:59 - Ça veut dire concrètement que d'abord il y a un principe
08:03 qui est, je pense, celui de la France, la liberté.
08:07 La liberté est complètement annihilée quand il y a quelqu'un,
08:11 quel qu'il soit, qui vient vous dire "Ah tiens, vous partez à tel âge,
08:15 ou bien vous avez telle retraite..."
08:17 Alors évidemment, c'est un fond commun, mais qui n'est pas partagé de façon commune.
08:23 Donc, à partir du moment où vous laissez le contrôle de vos ressources à quelqu'un,
08:28 c'est cette personne qui contrôle également votre vie.
08:31 Donc le principe de base que je défends,
08:34 et qui à mon avis doit s'étendre très largement,
08:37 c'est celui de la liberté.
08:39 - Ça veut dire quoi ?
08:40 - Aucune raison que la retraite que vous allez avoir
08:45 soit décidée par d'autres que vous.
08:48 Alors certains vont vous dire "Mais comment, c'est d'intérêt général"
08:51 mais non !
08:52 - C'est pas ça, il faut quelqu'un pour gérer tout cela.
08:54 - Oui justement, vous. Vous pouvez le gérer vous-même.
08:57 Je vais vous donner un exemple.
08:59 La retraite, tout le monde croit que c'est uniquement un placement d'argent.
09:04 Alors c'est le cas effectivement,
09:06 il y a énormément d'organismes qui accueillent les placements d'argent,
09:10 qu'il s'agisse de fonds de pension,
09:12 - Assurance vie.
09:13 - Assurance vie, etc.
09:15 Et notamment l'assurance vie, qui est, il faut le savoir,
09:18 dans la loi française, dans le code de la sécurité sociale,
09:22 parfaitement autorisée par la loi.
09:26 Donc vous placez, mais vous avez aussi bien d'autres moyens de le faire,
09:31 de vous constituer une épargne.
09:33 Je vous rappelle quand même le mot de Guizot,
09:36 ça date du 19ème siècle,
09:38 il disait "Enrichissez-vous",
09:40 mais on oublie de citer la suite de la phrase,
09:43 "par le travail et par l'épargne".
09:45 On savait dès cette époque, et on le sait de toute éternité,
09:49 que seule une épargne, quelle qu'elle soit, mais enfin il en faut une,
09:54 vous permet de faire face à vos vieux jours.
09:57 Donc vous vous trouvez dans une situation
10:00 où tout le monde, aujourd'hui, doit se soucier
10:04 de ce que sera son avenir.
10:06 - Ça veut dire quoi ? Préserver, boule part,
10:08 donc de ses revenus, de ce qu'on gagne,
10:11 pour la retraite, c'est ça ?
10:13 - Pour des placements qui pourront être utilisés lors de la retraite.
10:16 - D'accord.
10:17 - Et donc, ces placements sont divers et variés,
10:21 ça peut être aussi bien un achat d'appartement,
10:24 ça peut être un achat d'un fonds de commerce,
10:28 ça peut être tout ce que l'on veut,
10:30 et tout ce qui est susceptible de rapporter de l'argent.
10:33 Mais ce qui est très important dans cette affaire,
10:36 c'est que ceux qui vont placer de l'argent
10:39 sont directement intéressés, bien sûr, à ce placement,
10:42 et ils vont changer de mentalité.
10:44 Ils vont devenir responsables d'eux-mêmes,
10:47 et ils vont devenir finalement autonomes.
10:51 Et je vais vous donner un exemple chiffré qui est impressionnant.
10:55 - Allez-y.
10:56 - Les retraites, c'est 345 milliards.
10:59 Qui paye ces 345 milliards ?
11:02 Les jeunes, pour l'essentiel,
11:04 qui ne verront jamais la trace d'une prestation de retraite.
11:09 - Les jeunes d'aujourd'hui ne verront pas la retraite.
11:13 - Donc vous devez leur rendre les 345 milliards,
11:17 qu'ils en fassent ce qu'ils veulent,
11:19 certains placeront...
11:21 - Mais attendez, si je rends les 345 milliards aujourd'hui,
11:24 qui va payer la retraite des retraités d'aujourd'hui, cher Claude ?
11:28 - Justement, l'État doit assumer ses responsabilités.
11:32 C'est l'État qui a obligé les Français à ce système.
11:36 Donc l'État doit faire en sorte de réduire
11:39 nombre de ses dépenses,
11:41 pour garantir jusqu'à l'extinction du dernier retraité,
11:45 la pension de retraite qu'on lui a promise.
11:48 - Donc l'État doit tenir ses promesses, vous dites, de ce point de vue-là.
11:52 - C'est quelque chose de très difficile pour l'État,
11:54 - Ah oui, c'est le moins qu'on puisse dire, oui.
11:56 - qui est fondé sur l'idée qu'on ne doit pas tenir ses promesses.
11:59 Sinon, l'État s'effondre.
12:01 Or, ça c'est une véritable...
12:04 C'est un véritable scandale,
12:06 parce qu'en vérité, une promesse, elle doit être tenue.
12:09 Une promesse, c'est quelque chose qui engage celui qui l'a fait,
12:13 et en l'occurrence, c'est l'État qui s'est engagé
12:17 à nous verser des retraites en fonction de nos cotisations,
12:21 et donc, l'État depuis maintenant au moins 40 ans,
12:27 en débat en permanence.
12:29 Le dernier qui se soit vraiment penché sur la question par écrit,
12:33 c'est Michel Roca, qui a fait un livre blanc,
12:37 dans lequel il expliquait que le système va s'effondrer.
12:41 Bon, nous étions en 1988.
12:44 - Oui.
12:45 - C'était le début du deuxième sépténat de M. Mitterrand.
12:48 - Absolument.
12:49 - Et donc...
12:51 - Le système ne s'est pas effondré. Enfin, pour le moment.
12:53 - Et savez-vous pourquoi il ne s'est pas effondré ?
12:55 Parce que Michel Roca, en voyant ce qui se passait,
12:59 a créé une nouvelle taxe, qui s'appelle la CSG,
13:05 qui rapporte aujourd'hui 100 milliards, au moins...
13:07 - La contribution sociale généralisée.
13:09 - Exactement. Généralisée, ça c'est magnifique.
13:11 - Oui.
13:12 - Et donc, tout le reste a été fait d'endettement.
13:16 - Donc nous sommes actuellement à 3 000 milliards de dettes.
13:19 - Exact.
13:20 - Et très sincèrement, je ne crois pas qu'on puisse vraiment faire face
13:26 à une dette pareille, sauf s'il arrive au pouvoir
13:30 une majorité, et surtout un homme.
13:32 Parce que c'est un homme qui va s'engager
13:34 à faire en sorte que les Français ne soient pas spoliés systématiquement.
13:38 - Et qui tient alors...
13:40 Alors cet homme, ou cette femme, devrait décider quoi ?
13:44 - Il devrait décider premièrement de supprimer le régime de retraite.
13:49 Supprimer.
13:50 - Complètement ?
13:51 - Complètement.
13:52 De le transformer en régime d'allocation, vieillesse,
13:56 tout ce que vous voulez, ça existe déjà dans les noms.
13:59 Mais qui sera ouvert uniquement aux retraités actuels,
14:06 et à ceux qui ont atteint un âge où on ne peut plus vraiment prendre de dispositions.
14:11 Par exemple, quelqu'un qui arrive à 50, 52 ans, 53 ans,
14:18 il va falloir lui donner quelque chose, il n'aura plus le temps de constituer.
14:22 - Alors on va en parler sur cette suppression
14:25 que prône Claude Rechman, tout de suite après cette petite pause,
14:29 mais on va continuer, et avec vous, éditeur du SIDRADIO,
14:32 parce que ça vous concerne tous, bien sûr.
14:34 - Oui, vous avez des questions sur les retraites, sur vos retraites,
14:37 vous nous appelez au 0826 300 300 pour interpeller Claude Rechman.
14:41 A tout de suite sur SIDRADIO.
14:43 - Les Français parlent au français.
14:47 Les carottes sont cuites.
14:50 Les carottes sont cuites.
14:52 - SIDRADIO Bercov dans tous ses états.
14:55 - Nous ne voulons pas d'une vie privée qui ne soit faite que de privation,
14:58 et nous ne voulons pas d'une retraite qui soit un retrait de la vie, bien sûr.
15:02 Claude Rechman, on a parlé un peu de, justement,
15:06 vous avez esquissé quelques pistes, mais juste un mot,
15:09 vous avez parlé, vous dites, voilà, chacun peut choisir un appartement,
15:12 un placement, etc., et choisir par rapport à, justement,
15:15 vous investissez pour votre retraite, très bien.
15:18 Enfin, vous savez très bien qu'il n'y a pas de métier sans risque,
15:22 vous dites placement, mais si demain j'investis,
15:25 voilà, dans tel ou tel placement, et que ça s'effondre,
15:29 et que c'est, voilà, je ne dirais pas les emprunts russes,
15:32 mais imaginez la métaphore des emprunts russes,
15:34 et tout ça se casse la margoulette.
15:38 Qu'est-ce que je fais ? Moi, je me retrouve gros gens comme devant,
15:40 parce que, et qui dit investissement dit risque, non ?
15:43 - Vous vous retrouvez comme maintenant, c'est-à-dire ruinés,
15:47 parce que vous êtes ruinés, vous êtes retraités,
15:50 vous faites autre chose, heureusement, mais vous êtes ruinés,
15:54 les retraités sont ruinés, alors ils ne le savent pas,
15:57 mais ils sont ruinés, parce que...
16:00 - Ils touchent quand même, ruinés, ils touchent quand même leur pension, aujourd'hui,
16:03 alors on parle, Claude Rispal.
16:05 - Est-ce que vous pouvez garantir qu'ils la toucheront demain ?
16:07 Non, car il n'y a plus de gens pour la payer.
16:11 En tout cas, plus assez.
16:13 Donc, ce que je veux signaler, c'est que
16:17 le placement, c'est quelque chose qui est, finalement, extrêmement banal.
16:22 Par exemple, l'assurance vie.
16:24 Bon, l'assurance vie, c'est tout simplement une assurance retraite,
16:27 et vous pouvez la souscrire dans des conditions
16:31 qui vous amèneront, après le temps habituel dans lequel on cotise,
16:37 à une retraite substantielle.
16:40 On me cite souvent le cas du SMICAR.
16:42 - Oui, parce que j'allais vous dire, vous comprenez, tout ça c'est très bien,
16:46 mais quand je touche comme 80% des Français,
16:49 2000 euros par mois, ou un tout petit peu plus,
16:52 - Et même moins.
16:53 - Et bien, tout à fait moins, et c'est le cas de 80% de la population, sinon plus,
16:57 qu'est-ce que je fais ?
16:59 - Bon, je vous donne l'exemple du SMICAR,
17:02 j'ai fixé la somme à 1500, parce que...
17:05 - 1500 euros par mois ?
17:06 - Par mois, c'est un peu plus, avec les charges sociales, un peu moins,
17:09 mais bon, 1500 euros, ça représente actuellement une cotisation retraite
17:15 de 231 euros par mois.
17:18 Donc, pendant 42 ans, vous allez payer 116 000 euros au total,
17:24 et vous toucherez une retraite de 1031 euros.
17:27 Ça, c'est la retraite du SMICAR.
17:30 Ensuite, vous décidez, selon mes propositions,
17:34 que désormais, c'est vous-même qui assumerez votre retraite.
17:38 Donc, les fameux 231 euros qu'on vous prend,
17:41 vous allez les mettre en assurance-vie, c'est-à-dire un placement à 4%, par exemple.
17:46 - Oui, il y en a encore des placements à 4% ?
17:49 - Il y en a de plus en plus.
17:50 - De plus en plus ?
17:51 - Oui, parce qu'avant, on a vécu une période folle,
17:54 où il y avait des taux d'intérêt à 0%, ce qui était une véritable catastrophe,
17:59 et grâce auquel, d'ailleurs, tous les fonds de retraite buvaient le bouillon.
18:04 Parce que c'est pas possible, on peut pas alimenter une épargne à 0%.
18:08 - Donc, je place, moi, à SMICAR, à 4% ?
18:10 - Alors, vous placez SMICAR dans une assurance-vie, la plus banale qui soit,
18:14 et vous allez, au terme de 42 années où vous aurez versé 231 euros,
18:21 vous allez toucher une retraite qui sera un peu inférieure à celle que vous touchez actuellement,
18:27 elle sera de l'ordre de 800 à 810 euros.
18:31 Mais, le problème, c'est que vous avez dans votre portefeuille 243 000 euros,
18:38 représentant les intérêts composés de vos placements successifs.
18:44 Einstein a dit "les intérêts composés sont la 8ème merveille du monde".
18:51 C'est formidable !
18:53 - Vous voulez dire, attendez, c'est intéressant, vous dites "je cotise, mettons, 231 euros,
18:59 et j'aurai dans l'actif de mon assurance-vie, mais d'où ils sortent ceux-là ?"
19:03 - Eh bien, c'est extrêmement simple, la première année, vous versez 231 euros.
19:10 Ils sont placés à 4% dans votre assurance-vie.
19:14 Donc, vous avez, pour la deuxième année, 231 euros, plus les intérêts,
19:20 et vous les placez de nouveau à 4%.
19:22 Vous faites ça pendant 42 ans, et à l'arrivée, vous avez 243 000 euros.
19:28 Alors, si vous placez ces 243 000 euros à 4%, vous avez un peu plus de 800 euros.
19:36 Donc, moins que ce que vous êtes censés toucher actuellement.
19:39 Mais, vous pouvez puiser un peu dans votre épargne, c'est-à-dire les 200 euros qui vous manquent,
19:45 vous les prélevez de votre épargne, et vous pouvez faire ça pendant 91 ans.
19:51 Mais vous n'allez pas vivre 91 ans, puisque vous avez 62 ans, et vous allez décéder, comme le disait Bismarck.
19:57 - Donc, je peux piocher plus ?
19:59 - Vous pouvez piocher plus, bien sûr, vous pouvez piocher ce que vous voulez,
20:02 mais admettons, pour aller jusqu'au bout de l'hypothèse, que, arrivée à l'âge de la retraite,
20:09 vous savez, votre retraite de 810 euros que vous verse votre capital,
20:16 et vous piochez 221 euros, et à l'arrivée, quand vous décédez, vous pouvez laisser à vos héritiers
20:24 la coquette somme de 195 000 euros.
20:28 Vous avez un héritage. Ils ont un héritage, vos descendants.
20:32 Alors qu'aujourd'hui, vous décédez, c'est fini. Plus personne ne touche rien.
20:37 Vous êtes à une retraite, quelle qu'elle soit, d'ailleurs.
20:40 Alors, je ne vous parle pas des gens plus aisés, qui, eux, peuvent arriver à des sommes beaucoup plus importantes,
20:47 mais est-ce qu'il est normal, cher André Bercoff, qu'un smicard soit privé de pouvoir avoir des héritiers
20:55 à qui il pourra léguer quelque chose sans se polier quiconque ?
20:59 Est-ce qu'il est normal qu'une société le permette ? J'estime que non.
21:03 - Aujourd'hui, ça, le smicard peut le faire ou pas ?
21:07 Aujourd'hui ? Selon la loi, selon les règles ?
21:10 - Il peut le faire. Il peut le faire. Il lui suffit de contracter une assurance vie, ou que ce soit.
21:16 Une société d'assurance, une banque, une mutuelle. Tout ça est prévu par le Code de la Sécurité Sociale.
21:25 Et donc, avec ce placement, pendant la durée que j'ai indiquée, c'est-à-dire les 42 ans,
21:32 il va se constituer une retraite qui sera supérieure, en tout cas, globalement, à ce qu'il touche actuellement.
21:39 Et surtout, vous allez rendre aux jeunes gens de ce pays l'argent qu'on leur prélève.
21:45 Vous allez changer les mentalités, non pas des jeunes gens qui ne demandent qu'une chose,
21:50 c'est pouvoir vivre et entreprendre, mais vous allez changer l'état d'esprit.
21:54 Pensez-vous qu'est-ce qu'il est normal que sur les ondes, on entend des prêcheurs
22:01 qui viennent nous expliquer "Jeunes gens, venez, venez, venez manifester avec nous, grâce à ça, vous aurez une retraite."
22:09 Et même Mme Macron, qui en l'occurrence, je le crois, a été sincère.
22:14 Son mari a dû lui raconter des craques et elle l'a cru. C'était peut-être pas la première fois, d'ailleurs.
22:19 - C'est une autre question. - C'est un autre sujet.
22:23 Enfin, Mme Macron a fait un exposé, elle a été interviewée sur une chaîne de télévision,
22:30 et elle a dit "Surtout, surtout, je la cite, ce qu'il faut, c'est que les jeunes gens comprennent
22:36 que ce que nous voulons, c'est leur promettre et leur préparer une retraite."
22:42 Donc, une femme, comme elle, elle a quand même été professeure, elle ne peut pas dire n'importe quoi,
22:49 elle ne peut pas mentir effrontément, je ne le crois pas.
22:52 - Vous dites qu'on ne peut pas, aujourd'hui, avec ce qui existe, il n'y a pas de retraite.
22:55 - Mais c'était faux. Mais ce qu'elle dit est totalement faux.
22:58 C'est "Jeunes gens, on va vous plumer jusqu'à ce qu'il n'y ait plus une plume sur votre corps,
23:04 et ensuite, vous irez au secours populaire, s'il existe encore."
23:08 - Comme disait Audiard, il ne vous restera plus que l'impôt sur les eaux.
23:11 - Voilà, exactement. Audiard, qui était un grand philosophe, savez-vous, la langue que parlait Audiard,
23:18 c'est extraordinaire, il l'a dit lui-même, "Je parle la langue du 14ème arrondissement."
23:25 - Je crois qu'il y a des auditeurs, et nombre, entre panne et moindre,
23:32 qui voudraient réagir. Lucien ?
23:35 - Il y a beaucoup d'auditeurs, et vous continuez de nous appeler au 0826 300 300,
23:39 vous avez la parole pour interpeller Claude Reichmann sur le sujet des retraites, sur vos retraites,
23:43 et on accueille tout de suite Marc de Bordeaux. Bonjour Marc.
23:46 - Oui, bonjour Marc. - Bonjour, bonjour Claude.
23:49 Écoutez, je vous appelle parce que moi, j'aimerais bien, j'aurais bien aimé avoir cette information plus jeune,
23:55 j'ai bientôt 47 ans, j'ai 20 ans m'était d'être soignant d'Honte,
24:00 dernièrement je suis être soignant à domicile, et pour 10 ans d'ancienneté,
24:05 je n'arrive pas à mettre un seul sou de côté, si ce n'est pour peut-être payer une voiture électrique,
24:11 à cause de mon métier. Avec tout le coût de la vie aujourd'hui, je touche à peu près,
24:17 allez, je n'ai pas de tabou, avec deux dimanches travaillés, 1700 euros net.
24:22 Je touche plus qu'un smicard. Très bien. Demain, j'ai compris que je n'aurai pas de retraite.
24:26 Très bien, je n'ai pas les moyens à la fin du mois de mettre de côté, parce que j'ai besoin de manger un petit peu décemment,
24:32 et de payer mes factures. Donc comment je fais pour prélever 200 euros sur quelque chose que je n'ai pas ?
24:38 - Claude Reichmann. - Alors, bonjour, bonjour M. Marc.
24:43 Je vais vous répondre très simplement. Vous êtes actuellement submergé de taxes diverses et variées.
24:51 Quand vous gagnez un sou, il est tout de suite divisé par tous les besoins de l'État, et ensuite il ne vous reste presque plus rien.
25:00 Donc ce qu'il faut, c'est changer cela, bien sûr. Il va falloir que les gens ne soient plus plumés comme ils le sont maintenant,
25:08 et en particulier, puisque vous avez 45 ans, vous êtes donc, vous approchez de la retraite,
25:16 bon, vous faites partie de ceux auxquels il va falloir un traitement particulier,
25:22 parce que vous n'avez plus le temps maintenant d'épargner autant qu'il le faudrait.
25:27 Si vous étiez mieux loti sur le plan du salaire, vous le pourriez.
25:31 Moi j'ai fait souvent des séminaires avec des médecins, par exemple, qui sont, c'est mon milieu naturel si je peux dire,
25:38 je leur ai expliqué les médecins de 50 ans, qui me disaient "mais enfin, ce système de retraite pour nous, c'est catastrophique, qu'est-ce que tu en penses ?"
25:49 Je leur disais "quittez ce système de retraite, placez, vous avez un peu plus de disponibilité que le citoyen moyen,
25:57 placez-le, vous verrez, quand vous aurez 65 ans, vous aurez une retraite qui sera supérieure à celle que vous promet la Caisse de Retraite des médecins."
26:06 Mais ce n'est pas le cas de Marc, qui lui a un salaire de l'ordre de 1700 euros, si j'ai bien compris.
26:13 Donc ce qu'il faut pour Marc, c'est premièrement qu'on lui enlève la cotisation retraite.
26:22 Il faut qu'il arrête de cotiser. Et il faut que l'État, comme je le disais tout à l'heure, prenne en charge l'avenir...
26:29 - Oui, sauf que pour le moment l'État ne le fera pas. C'est le problème.
26:33 - Je pense que nous sommes dans une émission sérieuse, donc je pense qu'on peut dire que si l'État ne le ferait pas,
26:42 il sera remplacé par d'autres gouvernants. On ne peut pas laisser les Français dans un état de misère.
26:49 Donc il faut que des gouvernants sérieux prennent le pouvoir et fassent en sorte que l'État réduise ses dépenses complètement insensées.
26:59 - C'est là où je dis que nous sommes dans une émission très sérieuse, mais encore une fois, le doute est permis, et vous le savez.
27:05 - C'est le doute qui fait avancer, mon cher André, vous le savez très bien.
27:11 - Si je peux me permettre une dernière mention ? - Oui, allez-y Marc.
27:15 - Mon cas particulier, c'est que j'ai été élève infirmier et je me suis occupé de ma grand-mère.
27:20 Quand à 40 ans, j'ai reçu de l'État une cotisation pour avoir la retraite pleine, je l'aurai à 72 ans.
27:26 En tant qu'aide-soignant, j'ai intérêt à changer de voie. Donc je savais d'entrée qu'il fallait que je change de voie.
27:31 Par contre, si je peux me permettre une remarque, autour de chez moi, sur Bordeaux, le CHU, tout le monde ferme des lits,
27:38 les gens n'embauchent plus, on n'arrive plus à embaucher, et l'État permet tout ça.
27:42 Et ça vient de l'État. Très honnêtement, le système médical est en train de se casser la figure.
27:47 Ça aussi. Alors, j'entends qu'on change d'État, c'est bien. Mais je vais vous dire honnêtement, aujourd'hui, pour qui voter langue de bois ? Je ne sais pas.
27:57 - Je peux me permettre d'ajouter, Marc, puisque c'est un sujet que je connais bien,
28:02 ayant été même administrateur de la Sécurité Sociale pendant une période, mais surtout combattant pour la liberté.
28:09 Je vais vous dire que, non seulement ce que vous dites est vrai, mais c'est un des plus grands sujets de préoccupation.
28:17 Il y a actuellement, à l'hôpital, 35% de fonctionnaires qui ne sont pas des soignants.
28:24 C'est des choses qu'il faut changer. Moi, j'ai pendant des années écrit des articles et des éditoriaux dans les cahiers de chirurgie,
28:32 qui étaient dirigés par un chirurgien de renom, le docteur Gatelman.
28:37 - Oui, mais ça n'a rien changé. Excusez-moi, Claude. Vous dites ça. Vous avez écrit, beaucoup de gens ont écrit très correspondant.
28:44 Le problème, et justement, pour être sérieux, moi je réagis quand même assez fort, c'est que le problème, c'est qu'ils n'en ont rien à faire.
28:51 Ils n'en ont rien à faire de vos articles, de tout ça, etc. Tant qu'il n'y aura pas pression de tout le monde pour changer le système,
28:59 ce système-là, je parle, il ne fera rien. - Mais je suis d'accord avec vous.
29:03 - Voilà. Tout le monde dit "oui, mais il sait ça", etc. Sauf que où est la pression ? Où sont les groupes de pression ?
29:09 - Alors, la pression, vous avez raison de le dire, mais si je vous suis jusqu'à l'extrême de votre remarque, je vous dirais, mon cher André Bercoff,
29:18 veuillez venir avec moi, nous allons faire la fête jusqu'au dernier centime que nous avons, abandonnez la radio,
29:25 cessez de vous tourmenter pour faire des émissions intéressantes, vous allez dépenser les trois sous qui vous restent,
29:32 et ce serait donc la défaite de la pensée. - Non, la défaite de la pensée n'est pas là. La défaite de la pensée, pas du tout.
29:40 Mais c'est une autre question, c'est de laisser faire. Et le problème, c'est que vous et moi, on est censés aimer.
29:48 - Le problème, c'est... - Nous ne laissons pas faire. Nous ne laissons pas faire. - Non, on est d'accord. Le problème, c'est comment avoir,
29:55 ce que disaient Marc et les autres, et je voudrais que d'autres éditeurs réagissent, comment avoir des gouvernants, quels qu'ils soient, de gauche, de droite, etc.,
30:02 qui comprennent ça, et qui l'appliquent. Il est là, le problème. - Alors, écoutez, mon cher André Bercoff, je vais vous rappeler quand même,
30:08 que j'ai créé la Révolution Bleue, qui était destinée justement à remplacer les gouvernants.
30:16 Est-ce que vous avez pu remplacer ces gouvernants ? - Alors, je peux vous dire une chose, c'est que nous avons fait des manifestations très importantes,
30:23 qui ont impressionné beaucoup les hommes politiques de l'époque, et Nicolas Sarkozy, qui allait se présenter à l'élection présidentielle,
30:32 a arboré les slogans. - Mais Claude, qu'est-ce que ça a changé concrètement ? Arrêtez de me parler de ça ! Vous êtes un homme intelligent, etc.
30:43 Qu'est-ce que ça a changé ? Rien ! Vous êtes d'accord ou pas ? Franchement. - Je suis d'accord sur une chose, et je l'ai constatée hier,
30:53 à la suite de la chute d'une pile de dossiers. Près de mon bureau, j'ai une grosse pile de dossiers, qui tient par miracle, c'est le miracle qui est celui qui atteste la sincérité.
31:07 Donc, ils sont tombés, et j'ai revu en les rangeant, tout ce que d'autres avaient dit et écrit pendant toutes ces années, et j'arrivais à votre conclusion.
31:20 Mais, le problème, je vais vous citer un exemple qui va peut-être vous parler. Vous avez certainement connu de nom la dissidente roumaine, Daina Kornéa.
31:30 Elle était, c'était une femme, quand on l'a interrogée, c'était après la chute du régime Ceausescu. Et elle a dit ceci.
31:40 Vous savez, vous me dites, vous me félicitez d'avoir été une dissidente, oui, j'ai été une dissidente, mais ce que j'ai fait, ça n'est rien.
31:51 Si nous avions été, oh, je ne vous dis pas 10 000, je ne vous dis pas 1 000, je ne vous dis même pas 100, je vous dis 5.
31:58 Si nous avions été 5, il serait tombé beaucoup plus tôt. Alors, je m'aperçois...
32:03 - Non, mais je vous rejoins là-dessus, il faut être plusieurs et tenir.
32:07 - Alors, nous sommes déjà deux, André Bercoff. Vous vous rendez compte des espoirs que nous avons ?
32:11 - Nous sommes beaucoup plus, et je vous rejoins là-dessus. Et vous avez raison de vous battre, Claude Rechoy.
32:15 - Savez-vous qu'il y a actuellement 500 000 personnes qui, à la suite de notre action, ont réussi à sauver leur petite et moyenne entreprise
32:23 parce qu'ils ont cessé de cotiser, à l'époque c'était le RSI, et ce que je vous dis, ce n'est pas moi qui l'ai calculé, c'est le RSI lui-même.
32:33 - Eh bien, ça c'est une action, et ça c'est formidable.
32:36 - Alors, 500 000 personnes, ça vous impressionne quand même un peu.
32:38 - Même beaucoup, même beaucoup.
32:40 - Alors, arrêtez de me critiquer.
32:42 - Au contraire, au contraire. Je ne vous fous pas les rencontres.
32:45 - Non, vous avez raison, vous avez raison de le faire.
32:47 - On se retrouve dans quelques instants et on continuera de vous accueillir, chers auditeurs.
32:51 - On ira à Annecy pour recevoir Béatrice. A tout de suite sur Sud Radio 0826 300 300.
32:56 - Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de mots. Je n'aime pas la blanquette de mots.
33:11 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
33:13 - Vous êtes bien dans le face-à-face d'André Bercoff avec Claude Reichmann, fondateur du mouvement pour la liberté et la protection sociale.
33:21 - Et vous avez la parole au 0826 300 300. On accueille tout de suite Béatrice de Annecy. Bonjour Béatrice.
33:26 - Bonjour Béatrice.
33:27 - Bonjour M. Bercoff et merci pour vos excellentes émissions. C'est un plaisir.
33:32 - Merci.
33:33 - Moi, j'ai une question que vous avez un peu évoquée par rapport à la garantie des placements.
33:40 J'ai des amis américains qui, en 2008, dans les fonds de pension américains, ont perdu toutes leurs retraites et dont j'ai un ami qui a dû reprendre le travail.
33:49 Donc, sachant que ces placements sont placés en banque et que les banques boursicotent avec cet argent, ils font un peu n'importe quoi.
33:59 - M. Reichmann.
34:01 - Non, Béatrice, bonjour. Les banques, sachez-le, ne font pas n'importe quoi. Sinon, il y a longtemps qu'il n'y aurait plus de banque.
34:08 Non, les banques font parfois des choses qu'elles ne devraient pas faire, mais le plus souvent, elles essayent de trouver des placements qui garantissent les fonds de ceux qui les ont confiés.
34:20 Mais, je vais vous donner un petit exemple. Savez-vous que la plupart des retraités français sont aujourd'hui payés grâce à des emprunts contractés par leur caisse de retraite ou par l'État,
34:32 auprès, par exemple, d'un fonds de placement qui s'appelle le fonds de placement des fonctionnaires californiens. Il s'appelle CalPERS.
34:42 Et ce fonds de pension vous permet à beaucoup de retraités de toucher leur retraite. J'ai vu récemment...
34:49 - Beaucoup de retraités français touchent leur retraite par le intermédiaire de CalPERS.
34:54 - Des fonctionnaires californiens. Ce n'est pas que le fonctionnaire californien soit pris d'une affection débordante pour un retraité français.
35:01 Je ne voudrais quand même pas raconter d'histoire, mais c'est tout simplement que ce fonds de pension essaye de trouver des placements qui lui paraissent solides.
35:11 Et de ce point de vue-là, si les Américains pour l'instant prêtent encore à des organismes français, c'est parce que les organismes français dépendent de l'État qui lui est capable, encore maintenant, de percevoir l'impôt.
35:26 Sinon, si demain, il apparaît qu'il y a des difficultés à percevoir l'impôt, ce sera fini.
35:33 Je voudrais vous donner un deuxième exemple qui, lui, est relativement récent, même si l'autre est récent aussi.
35:42 Il s'agit, vous savez, des EHPAD. Il y a un EHPAD qui a fait scandale récemment.
35:48 - Bien sûr, hors P.A. pour le nommer.
35:51 - Eh bien, qui y avait-il parmi les gens qui ont placé de l'argent ?
35:56 - Il y avait un fonds de pension canadien, qui pensait que l'EHPAD, finalement, s'était bien géré, qu'ils allaient retrouver leur argent.
36:06 Là, ils sont très inquiets en ce moment, mais je crois qu'on va réussir à sauver à peu près.
36:11 - Mais est-ce qu'il n'y a pas des exemples, Madoff ? Je reprends la question de Béatrice, juste pour terminer.
36:16 Malheureusement, on a énormément d'auditeurs, mais on n'a pas assez de temps, là.
36:21 Mais est-ce qu'il n'y a pas quand même... Enfin, on ne va pas donner l'exemple de Madoff et ce qui s'est passé en 2008.
36:29 - Si, si, vous pouvez le donner. C'est le système français.
36:31 - Voilà. Est-ce qu'à ce moment-là, il y a beaucoup de gens qui perdent tout, quoi, leur service ?
36:35 - Alors, Madoff, c'est le système français, puisqu'on paye...
36:39 Jusqu'à présent, on a payé les gens en fonction de ce qu'ils avaient cotisé.
36:43 Et puis, de plus en plus, on n'arrive pas à les payer.
36:46 Alors, on trouve des expédiants. Mais Madoff faisait exactement cela.
36:50 C'est le système français, c'est un système Madoff.
36:52 - C'est le schéma Ponzi.
36:53 - C'est un schéma Ponzi, une pyramide de mensonges.
36:57 Mais ce que je voulais vous dire en ce qui concerne, et surtout répondre à Béatrice,
37:02 c'est que les garanties que peuvent vous offrir des placements que vous feriez,
37:09 et si possible diversifiés, parce qu'un principe de base, c'est de ne pas mettre, comme on le dit chez nous,
37:14 en France tous ces oeufs dans le même panier.
37:17 Si vous diversifiez vos placements, vous pouvez avoir les meilleures garanties possibles.
37:22 Et sachez, par exemple, aux États-Unis, ils ont fait quelque chose d'intelligent.
37:26 Ils ont interdit, finalement, à ce que les salariés placent dans le fonds de pension de leur entreprise.
37:35 - De leur entreprise, oui.
37:36 - Et je me rappelle, moi je faisais des cours sur le système américain dans une université,
37:42 et j'avais cité l'exemple de ces travailleurs de Gillette, vous savez, l'entreprise Gillette,
37:51 qui arrivaient, par un hasard heureux de circonstance,
37:56 arrivés à la retraite, touchés deux fois plus que leur salaire habituel.
38:00 Parce que la firme Gillette marchait à travers.
38:03 Mais il y a un danger dans ce genre de situation, si c'est un peu spéculatif, ça peut devenir dangereux.
38:10 - Donc il faut des garanties.
38:12 - En tout cas, écoutez, vous avez eu quand même une vision de ce qui se passe.
38:17 Claude Reichmann a sa théorie et sa théorie et sa pratique en disant "attention",
38:23 et il a parlé du fait que les 345 milliards appartiennent d'abord aux actifs, et il ne faut pas l'oublier,
38:32 et que l'État doit garantir, et puis sachez comment domestir.
38:37 Merci.
38:38 - Merci beaucoup, chers auditeurs, d'être toujours aussi nombreux à nous écouter.
38:41 On aimerait tous vous recevoir.
38:42 Et merci à Claude Reichmann pour ses éclairages sur les retraites.
38:45 Claude Reichmann, homme politique, dramaturge et essayiste français,
38:48 fondateur du Mouvement pour la liberté et la protection sociale.
38:51 A tout de suite sur Sud Radio, tout de suite l'émission de Brigitte Lahaye.

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