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Parlons Vrai chez Bourdin avec Pascal Perrineau, politologue et professeur des Universités à Sciences Po.

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##SAVOIR_ET_COMPRENDRE-2023-03-21##

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Transcription
00:00 - Sud Radio Parlons Vrai chez Bourdin, 10h30, midi 30, Jean-Jacques Bourdin.
00:05 - Il est 10h46, regardons la situation politique avec Pascal Perrineau, politologue, professeur à Sciences Po.
00:12 Pascal Perrineau, bonjour. - Bonjour.
00:15 - Merci d'être avec nous. Alors, motion de censure repoussée, 9 voix, réforme des retraites adoptée,
00:23 Conseil constitutionnel saisi en urgence par le gouvernement, il a 7 jours pour se prononcer parallèlement.
00:30 Le Conseil constitutionnel doit aussi se prononcer sur la demande de référendum d'initiative partagée, c'est la situation.
00:39 Emmanuel Macron reçoit Elisabeth Borne ce matin, demain il va s'exprimer sur France 2 et TF1 à 13h.
00:47 Est-ce qu'il est en train de chercher une issue de secours ?
00:50 - Oui, bien sûr, le président est dans une situation qui n'est pas impossible mais qui est une situation difficile.
00:56 Les portes de sortie de la crise ne sont qu'à peine entre ouvertes. Il va falloir que peu à peu, elles s'ouvrent davantage.
01:06 Alors il y a une première solution, c'est la stratégie attentiste.
01:10 C'est attendre que peu à peu, au fond, une fois la loi adoptée, l'opinion se lasse d'une mobilisation qui se durcirait,
01:21 dégénérerait avec des phénomènes de violence comme ceux auxquels on assiste depuis maintenant 3 jours.
01:28 Ça a été souvent le cas en ce qui concerne les réformes des retraites.
01:32 Les réformes des retraites n'ont jamais été populaires et l'exécutif, qu'il soit de gauche ou de droite, jouait un peu la montre.
01:39 C'est difficile, pourquoi ? Parce que là, la conjonction des crises, crise économique, crise sociale, crise politique,
01:48 ça fait beaucoup pour se contenter d'attendre.
01:51 Il y a la deuxième stratégie et en effet, c'est le Conseil constitutionnel.
01:55 On voit bien que le Conseil constitutionnel peut retoquer toute ou partie plutôt, en effet, de la loi de réforme des retraites telle qu'elle a été votée.
02:06 Et à ce moment-là, on pourrait imaginer que le Président ou bien retire le projet ou bien décide de remettre le métier sur l'ouvrage,
02:15 j'allais dire en s'y prenant de manière plus consensuelle.
02:19 - Oui, en réunissant une sorte de conférence sociale avec notamment les syndicats dits réformistes comme la CFDT,
02:27 permettant de réécrire en quelque sorte le texte.
02:31 - Voilà, de réécrire le texte et de rendre le texte, non pas totalement consensuel, ça n'existe jamais, mais disposant d'une...
02:40 - Acceptable.
02:41 - Voilà, acceptable. Ça, c'est une deuxième solution.
02:43 Une troisième solution, c'est davantage l'affrontement.
02:48 Attendre, mais assez vite, prendre à témoin l'opinion publique.
02:54 Ça peut être par le biais du référendum, ça peut être par le biais d'une dissolution de l'Assemblée nationale et d'un retour devant le peuple.
03:02 Souvenez-vous, en mai 68, De Gaulle avait eu l'idée de faire un référendum,
03:07 puis Pompidou l'avait convaincu de faire autre chose, de renvoyer l'Assemblée nationale et les députés devant le peuple.
03:14 Et en juin 68, il avait remporté une grande victoire.
03:17 Bon, c'est une stratégie à très haut risque, parce qu'on sait très bien que le président n'est pas très populaire par les temps qui courent,
03:26 et qu'il courrait un risque en affrontant le peuple.
03:30 Mais à la limite, si les Français renvoyaient une majorité hostile au président, il lui resterait à devenir un président de cohabitation.
03:39 Au fond, Mitterrand a été président de cohabitation, Chirac a été président de cohabitation, et voilà, ils n'ont pas mal vécu forcément ces cohabitations.
03:48 – Président de cohabitation alors qu'il lui reste 4 ans de mandat, c'est pas enthousiasmement pour lui, je me mets à sa place.
03:55 Ça veut dire qu'il ne fera rien de ces 4 années de mandat.
03:59 – Il restera présent, souvenez-vous de Jacques Chirac, qui a connu une très longue cohabitation,
04:05 il restera présent sur le terrain de ce qu'on appelle le domaine réservé, c'est-à-dire la défense, la politique étrangère,
04:11 domaine dans lequel d'ailleurs les Français ne sont pas durs avec lui, parce qu'il considère qu'il s'est plutôt bien débrouillé sur ce terrain-là.
04:20 Donc ça c'est une issue qui pourrait être une issue dans le cas où la mauvaise humeur continuerait.
04:27 Et puis d'autre part, s'il y avait des législatives anticipées, est-on sûr qu'il y aurait une majorité claire contre le président ?
04:35 – Alors justement Pascal Perrineau, vous mettez le doigt sur un point qui je trouve n'est pas tellement souligné dans les discussions,
04:44 dans toutes les analyses qui sont faites actuellement sur la situation politique, Pascal Perrineau,
04:49 c'est que nous vivons une crise politique, pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas de majorité de gouvernement.
04:56 C'est-à-dire que le gouvernement n'a pas de majorité, mais l'opposition non plus n'a pas de majorité.
05:01 – Vous mettez le doigt sur une question qui est tout à fait essentielle, et en effet, dont on ne parle pas assez,
05:06 parce que cette coalition des noms qui a 9 voix près a failli faire tomber le gouvernement,
05:12 elle ne sera jamais une coalition des 8 à quelque chose pour construire un gouvernement, elle en est incapable.
05:19 – Oui, c'est vrai, et donc, si vous mettez le doigt sur un point qui est très important, c'est que,
05:25 si vous mettez le doigt sur un point qui est très important, c'est que, si vous mettez le doigt sur un point qui est très important,
05:33 et bien, si vous mettez le doigt sur un point qui est très important, c'est que, si vous mettez le doigt sur un point qui est très important,
05:40 et bien, si vous mettez le doigt sur un point qui est très important, c'est que, si vous mettez le doigt sur un point qui est très important,
05:47 qui a peur que, finalement, ce mouvement de colère lui échappe, Jean-Luc Mélenchon, disons clairement les choses,
05:53 Jean-Luc Mélenchon veut continuer le combat dans la rue et appelle à une censure populaire.
05:58 Ça veut dire quoi, à votre avis ?
06:00 – Ça ne veut pas dire grand-chose, mais là, on voit bien, si vous voulez, ce qui se cache derrière,
06:06 c'est-à-dire le rêve de Jean-Luc Mélenchon et des femmes et des hommes qui le soutiennent,
06:14 le rêve d'une démocratie qui serait une démocratie dans la rue.
06:18 Au fond, il ne croit pas dans la nécessité et dans la légitimité d'une véritable représentation.
06:24 Pour eux, le peuple, mais que veut dire le peuple dans ce cas-là ?
06:28 Le peuple est plutôt dans la rue, c'est la stratégie éventuellement de force,
06:33 il a utilisé le terme qu'il emporte sur la paisible stratégie élective,
06:39 c'est les vieilles lunes de l'extrême-gauche française qui considéraient au fond que,
06:45 voilà, la démocratie c'était une démocratie formelle et que ça ne valait pas,
06:49 en tout cas, ce qu'ils appelaient la démocratie réelle de la rue.
06:53 C'est extrêmement dangereux et cela peut déboucher sur une stratégie de tension
06:59 et pourquoi pas sur une stratégie de violence.
07:01 On le voit tout de même dans les rues de Paris et de grandes agglomérations depuis deux ou trois soirs.
07:08 - Merci Pascal Perrineau pour cette analyse, merci beaucoup.
07:12 Ça vous fait réagir, évidemment, 0826-300-300, vous n'hésitez pas, vous donnez votre avis.
07:18 Témoignage, on parlait de pénurie de carburant tout à l'heure, témoignage d'Olivier.
07:22 Olivier que nous retrouvons qui est bouché, qui est, rappelons-le, dans l'héros.
07:26 Bonjour Olivier.
07:27 - Oui bonjour monsieur Bourdin, vous allez bien ?
07:29 - Oui ça va Olivier.
07:30 Tiens, un jour je passe vous voir, Olivier.
07:32 Vous êtes à Gigean, c'est ça ?
07:34 - Oui, la boucherie à la Fontignan et j'habite Gigean, oui.
07:37 - Ah d'accord, à Fontignan.
07:39 Allez, ce matin vous avez fait la route Fontignan-Marseille et vous avez trouvé de l'essence ?
07:45 - Partout.
07:46 J'ai même mis mon plein, alors ce matin j'ai mis mon plein à 5h30 parce que je pars de Bonheur,
07:50 1,75€, la station aucun manqué, et puis là sur la route, l'autoroute, aucune station,
07:57 il y a de rupture, il y a rien du tout.
07:59 Et là je fais Marseille-Unim et je peux vous garantir que si vous voulez mettre de l'essence,
08:03 vous pouvez mettre de l'essence à plusieurs endroits.
08:05 Donc je ne comprends pas pourquoi certaines personnes créent cette polémique en disant
08:10 "Allez faire le plein, on va être en rupture", je pense qu'on a encore de la souplesse.
08:15 - Oui, on a encore de la souplesse, il y a encore des réserves.
08:18 - Et oui, et moi je suis à Fontignan à côté où il y a les réserves,
08:21 et oui, ils bloquent l'espace d'une heure et ça se décante.
08:25 Donc oui, ça met un peu plus de temps peut-être les chargements,
08:28 mais ça bouge, et nous les stations, il n'y a aucun manqué nulle part.
08:32 - Bon, merci pour votre témoignage Olivier, merci.
08:35 - Avec plaisir, bonne journée à vous.
08:37 - Avec plaisir, bonne journée, il est 10h55, vous êtes sur Sud Radio,
08:41 vous témoignez 0826 300 300, les analyses, les explications, les faits, les analyses, les explications,
08:48 et ensuite nous passons aux commentaires qui viennent après.
08:52 Et pendant une heure, dans quelques minutes, nous allons ouvrir un débat autour des carburants fossiles.
09:01 Autour des moteurs thermiques. Pourquoi ?
09:04 Eh bien parce qu'en 2035 en Europe, théoriquement, parce que l'Allemagne bloque pour l'instant,
09:08 nous allons faire le point, où en est-on ?
09:10 Fin des moteurs thermiques, essence, diesel en Europe en 2035.
09:14 Est-ce raisonnable, possible, nécessaire ?
09:16 Le débat est ouvert, vous allez vous mêler au débat 0826 300 300,
09:21 avec tous nos invités pendant une heure.
09:23 Il est 10h56, merci de nous accompagner.

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