J-500 avant les JO : sommes-nous prêts ? Le débat du Talk franceinfo

  • l’année dernière
La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 aura lieu dans 500 jours. Transport, budget, billetterie et chantiers d’infrastructures sportives : quel est l’état d’avancement des préparatifs ? C'est le sujet du Talk franceinfo. Tous les soirs à partir de 18 heures, Manon Mella et ses invités débattent avec les internautes de la chaîne Twitch de franceinfo.

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00:13:50 Et salut tout le monde ! Comment ça va ? Bienvenue dans le Talk de France Info.
00:13:55 Oh là là, 18h02 et 17 minutes. C'est la catastrophe, on est en retard.
00:14:00 Mais c'est pas bien grave sur Twitch. Comment allez-vous le chat ?
00:14:03 Ravie de vous retrouver en ce mardi. Hier, c'est Ludovic Pochon qui a présenté le Talk.
00:14:10 Et je l'en remercie. Il a pu inaugurer ce nouveau setup, ce nouveau décor du Talk.
00:14:16 Dites-moi dans le chat un petit peu ce que vous en pensez. Est-ce que vous aimez bien ?
00:14:21 Est-ce que vous aimez bien le fait qu'on ait intégré le chat, notamment sur le côté, ici, là, à droite ?
00:14:29 Et puis voilà, ce petit fond avec le néon, c'est quand même pas mal.
00:14:35 J'ai l'impression que ça fait quand même moins mal aux yeux que le violet fluo qu'on avait avant.
00:14:41 Merci beaucoup. J'en profite pour remercier toutes les personnes qui ont travaillé sur ce nouvel habillage.
00:14:48 Parce qu'il y a quand même plein de gens qui contribuent à fabriquer, à construire cette émission.
00:14:54 Les graphistes, les motion designers, les techniciens, les rédacteurs en chef, tout le monde.
00:15:01 Merci beaucoup. John Du 23, ça fait peut-être un peu vite derrière.
00:15:07 C'est-à-dire, là, tout autour, le gris. T'aimerais quoi, du coup, John Du 23, qu'on mette des plantes ?
00:15:15 Qu'est-ce que tu voudrais qu'on mette ? Cela dit, changer les canapés.
00:15:19 On vous raconte tout dans le Talk. On est en train de choisir les couleurs des futurs canapés.
00:15:25 Voilà. Racontez-moi un petit peu. J'ai notamment, je crois que c'était hier, 44, Hélène 44, je me souviens du pseudo,
00:15:33 qui a dit que ça faisait un petit peu trop télé. Est-ce que vous trouvez que ça fait trop télé ?
00:15:38 Moi, je trouve que c'est, voilà, on est dans les codes des médias, mais c'est quand même un petit peu plus cool.
00:15:44 Voilà. Ce matin, on a d'ailleurs discuté avec Gozulting, qui est une société, en fait, qui fait du conseil dans l'événementiel, Twitch et tout.
00:15:52 Et on était avec Fibre Tigre. Est-ce que vous connaissez Fibre Tigre ? Évidemment.
00:15:56 Et ils nous ont donné plein de conseils. Donc, c'était hyper enrichissant.
00:16:01 Voilà. Dans le Talk, vous savez qu'on bricole, on avance en tâtonnant.
00:16:06 Alors, ça ne se voit pas forcément comme ça directement, mais on se pose souvent plein de questions sur ce qu'on fait, comment on le fait,
00:16:12 à quel moment, avec quels moyens, etc. Et puis, mine de rien, ça fait quoi maintenant ?
00:16:17 Sept mois que le Talk a commencé. Et donc, voilà, on a expérimenté.
00:16:25 Donc, maintenant, on peut avancer. On tire certaines conclusions. CitizenK, le God Fibre Tigre.
00:16:31 Oui, mais du coup, ce n'est plus un fond vert. Si, c'est un fond vert, mais simplement, on a incrusté cette image-là.
00:16:37 Qu'est-ce que je voulais vous dire d'autre ? Si jamais vous voulez poursuivre ces discussions passionnantes sur l'aspect visuel, éditorial et autres du Talk,
00:16:49 sachez qu'on a créé un serveur Discord. Voilà. Ça fait un petit moment qu'on en parle.
00:16:56 Vous nous avez suggéré l'idée dans le chat, je sais, il y a hyper longtemps, dès le mois de septembre.
00:17:01 Donc, voilà, on y a réfléchi. Et ce matin, Fibre Tigre nous a redit. Mais allez-y, ne réfléchissez pas. Faites un serveur Discord.
00:17:11 Donc, on en a créé un. Est-ce que je vous envoie le lien maintenant ? Allez, je vous envoie le lien maintenant, si j'y arrive.
00:17:19 Et puis après, je vais quand même vous présenter le sujet du jour, ainsi que nos invités qui sont là.
00:17:25 J'essaie quand même de vous l'envoyer. Bon, je n'y arrive pas. Je vous l'enverrai à la fin du stream, si ça ne vous dérange pas.
00:17:34 Ce n'est vraiment pas pour une technique pour vous faire rester jusqu'à la fin. Mais c'est que simplement, là, avec ma tablette, je galère un peu.
00:17:40 Mais à la fin du stream, quand je lancerai la boucle de fin, je pourrai prendre mon clavier et vous envoyer le lien.
00:17:47 Voilà, on a déjà commencé à créer des salons sur Discord, notamment où on vous invite à déjà vous présenter.
00:17:55 Puis nous, on se présente aussi l'équipe du Talk, parce que je ne suis pas toute seule.
00:17:58 Et puis, il y a aussi des salons où vous pouvez proposer des idées de sujets, des idées d'invités, etc.
00:18:04 Le sujet du jour, on y arrive après cette longue introduction. Ce soir, on va parler des JO, des Jeux Olympiques qui doivent avoir lieu dans très exactement 500 jours à Paris.
00:18:19 Pour la troisième fois de son histoire. Et aujourd'hui, il y a le président Emmanuel Macron qui a reçu les entreprises partenaires à déjeuner à l'Elysée.
00:18:28 Il s'est entretenu avec Tony Estanguet aussi, qui est le patron du comité d'organisation qui était d'ailleurs sur France Info ce matin à 7h40.
00:18:36 Tiffany, la modératrice, peut peut-être, si elle le peut, vous envoyer le lien si jamais vous voulez réécouter cette interview.
00:18:44 Emmanuel Macron, qui à 16h30 a aussi rencontré plus de 500 fonctionnaires impliqués dans l'organisation des Jeux.
00:18:52 Ça, c'était à la préfecture de Paris. Voilà, en gros, les choses s'accélèrent, même si quand même 500 jours, ça laisse encore le temps.
00:19:01 Le compte à rebours commence. Dans le chat, dites-nous ce que vous inspire la tenue de cet événement, la tenue d'un tel événement, le plus gros événement sportif au monde.
00:19:12 Dites-nous si vous êtes excités par les JO ou si ça vous importe peu.
00:19:18 Dites-nous dans le chat, racontez-nous un petit peu comment vous percevez cet événement-là, les Jeux Olympiques de Paris 2024.
00:19:25 Racontez-nous un petit peu, puis je reviendrai voir tout à l'heure.
00:19:28 Ce qui est sûr, c'est que l'attente est très forte et donc forcément, les critiques aussi, d'une certaine manière,
00:19:35 puisque c'est quand même le plus gros événement sportif au monde, comme je l'ai dit tout à l'heure.
00:19:40 Et donc, son organisation fait appel à tout un tas de questions. Il y en a déjà eu pas mal dans le chat.
00:19:47 Est-ce qu'on est dans les temps ? Les prix des billets sont-ils trop élevés ? Les chantiers seront-ils prêts à temps ?
00:19:54 Les transports vont-ils tenir le coup ? La sécurité sera-t-elle assurée ? Les athlètes russes et biélorusses doivent-ils participer aux JO ?
00:20:02 Combien d'argent l'événement va-t-il coûter ? Qui va payer ? Les JO de Paris seront-ils éco-responsables ou pas ?
00:20:10 Seront-ils populaires ou pas ? Bref, tout un tas de questions auxquelles on va essayer de répondre ce soir.
00:20:16 Et pour ça, des invités que je vous présente tout de suite. Virgile Cayet, bonsoir.
00:20:20 Bonsoir, Manon.
00:20:21 Le micro, Virgile !
00:20:23 Ah oui, pardon. Bonsoir, Manon. Bonsoir. Ça va mieux comme ça ?
00:20:25 Ouais, ça va mieux. Heureusement que je l'ai vu, mais sinon le chat nous aurait alertés.
00:20:29 Virgile Cayet, déléguée générale de l'Union Sport et Cycle.
00:20:32 Exactement, tout à fait.
00:20:34 Vous étiez déjà venue sur Twitch et on avait parlé de quoi ?
00:20:37 Alors, on avait parlé de gouvernance dans le sport français.
00:20:40 Ouais, des fédérations.
00:20:41 Voilà, exactement. On avait parlé de Noël-le-grette.
00:20:43 Ouais, ouais.
00:20:44 C'était assez précurseur finalement. On était un peu en avance sur la réalité de ce qui s'est passé par la suite.
00:20:52 Bienvenue. Alors, est-ce que vous préférez ce studio ou l'ancien ?
00:20:55 Moi, j'aime bien. Là, c'est confortable, c'est sympa. On a l'impression d'être entre amis et de discuter calmement, posément.
00:21:02 Mais je ne doute pas que sur le chat, il y aura un peu de passion.
00:21:05 Je crois même qu'il y a déjà un peu des commentaires un peu chauds. Donc, c'est très bien.
00:21:09 Oui, c'est normal. On va répondre à tous ces commentaires, à toutes ces questions.
00:21:13 Alexandre Faure, bienvenue.
00:21:15 Bonjour.
00:21:16 Bonjour, bonsoir. Première fois dans le talk chez nous, sur Twitch pour le coup.
00:21:20 Tout à fait, oui, la première fois.
00:21:22 On vous a découvert en écoutant un podcast France Culture.
00:21:25 Oui, lequel ?
00:21:27 Sur les prix des billets au JO sont-ils trop élevés ?
00:21:31 Donc, il y a deux semaines, oui, c'est ça.
00:21:32 Il y a deux semaines, c'est ça.
00:21:33 Alexandre Faure, vous êtes docteur en études urbaines, chercheur associé à la Fondation France-Japon de l'EHESS,
00:21:40 c'est l'École des Hautes Études en Sciences Sociales.
00:21:43 Et vous êtes aussi secrétaire déléguée du Conseil de Développement de la Métropole du Grand Paris,
00:21:48 même si ce soir vous intervenez en tant que chercheur et docteur en études urbaines.
00:21:53 C'est tout bon ?
00:21:54 Tout à fait.
00:21:55 Est-ce qu'on peut déjà, je ne l'avais pas mis dans mon conducteur tout de suite,
00:21:59 mais est-ce qu'on peut déjà répondre à Guillaume qui, avant même qu'on commence, a posé une question.
00:22:05 Salut Guillaume. Guillaume FR, qui dit "coût des JO de Paris pour nos impôts, plus de 8 milliards".
00:22:12 Une réponse à apporter à Guillaume ?
00:22:15 Moi, je veux bien répondre à Guillaume et surtout le rassurer.
00:22:21 Parce qu'évidemment, ça ne va pas coûter ce prix-là aux finances publiques.
00:22:24 Et je pense que le talk, le format permet de prendre un petit peu le temps d'expliquer les choses.
00:22:30 Il faut faire de la pédagogie.
00:22:32 Souvent, on amalgame deux budgets.
00:22:35 Il y a le budget des jeux de l'événement lui-même, qui est à peu près de 4,4 milliards.
00:22:42 Et celui-ci va comprendre les cérémonies, l'organisation des compétitions, le suivi, l'accompagnement des athlètes, etc.
00:22:51 Et ce budget-là, il est quasiment tout le temps équilibré, voire excédentaire,
00:22:56 parce qu'on a la maîtrise du nombre d'athlètes, on sait ce qu'ils ont à faire, on connaît le nombre de compétitions.
00:23:03 Donc, on maîtrise assez bien les choses.
00:23:05 Et puis, il y a un deuxième budget, qui est plutôt le budget des infrastructures, des équipements.
00:23:11 En l'occurrence, ce budget est de l'ordre de 3,7 milliards pour ce qui concerne Paris,
00:23:17 parce qu'on a une candidature, pardon, pas une candidature, mais on a un projet qui est tout à fait exceptionnel, assez inédit,
00:23:23 avec très très peu d'infrastructures à construire.
00:23:26 Et donc, ce budget, il est composé d'1,7 milliard d'argent public et de 2 milliards d'argent privé.
00:23:33 Ça, c'est les 3,7 milliards pour les infrastructures.
00:23:38 Et bien sûr, les 4,4 milliards dont je parlais auparavant, c'est à 98% de l'argent privé.
00:23:44 Il n'y a pas d'argent public.
00:23:46 97% même, je crois.
00:23:47 97%, on ne va pas chipoter sur 1%.
00:23:49 C'est de l'argent privé.
00:23:51 Donc, il y a 180 millions d'euros qui sont liés notamment à la mise aux normes, notamment des transports, etc.
00:23:59 pour toutes les personnes en situation de handicap.
00:24:01 Et on en a bien besoin, puisqu'on est très en retard sur l'île de France à ce niveau-là.
00:24:06 Mais sinon, c'est que de l'argent privé.
00:24:08 Donc, finalement, sur l'ensemble des 8 milliards, il n'y a que 1,7 milliard d'argent public,
00:24:15 notamment sur des équipements, des infrastructures pour des transports autoroutiers,
00:24:19 pour tout un tas de choses comme ça, qui seront très utiles après les Jeux.
00:24:23 Donc, il faut rassurer les gens, il faut bien leur expliquer les choses.
00:24:26 Une partie qui concerne l'événement lui-même, ça sera équilibré, c'est quasiment que de l'argent privé.
00:24:32 Et une partie qui concerne les infrastructures et une grosse partie, 2 milliards, sur les 3,7 milliards,
00:24:39 ce sont encore des fonds privés.
00:24:41 Voilà, j'espère que j'ai été clair pour Guillaume.
00:24:43 Est-ce que Virgile a été clair pour toi, Guillaume ?
00:24:46 Alexandre Faure, est-ce que vous voulez peut-être...
00:24:48 Oui, c'est à peu près les taux.
00:24:51 Il y a peut-être des coûts qui ne sont pas encore annoncés, qui vont être liés à la sécurité,
00:24:56 parce que le ministère de l'Intérieur ne va pas déclarer tout de suite combien coûtera le déplacement des policiers en Ile-de-France,
00:25:01 c'est des coûts qu'on va retrouver pour les manifestations en général,
00:25:04 et qui peuvent chiffrer, mais qui ne seront pas à des niveaux très élevés.
00:25:09 Il y a des coûts un peu cachés, comme j'avais pu le montrer sur le métro du Grand Paris,
00:25:13 où il y a eu des problèmes de premiers ministres qui ont à l'époque voulu accélérer les travaux,
00:25:17 et finalement qui ont accéléré des dépenses qui n'étaient pas utiles,
00:25:21 et qui ne sont pas comptabilisées dans la candidature de Paris.
00:25:24 Il y aura des surcoûts, mais comparé aux jeux anciens, Tokyo ou Londres...
00:25:28 Il y a toujours des surcoûts, en fait ?
00:25:30 Les grands événements, comme les grands équipements, les surcoûts sont un peu inhérents,
00:25:35 c'est très rare de finir dans les temps, et c'est très rare de finir avec les coûts initiaux.
00:25:40 Dans le cas des jeux, la difficulté, c'est que le facteur temps, vous ne pouvez pas le manipuler.
00:25:46 C'est-à-dire que vous êtes obligés d'être dans les temps, vous ne pouvez pas arriver en retard pour les jeux.
00:25:50 Donc automatiquement, le surcoût va être lié au fait qu'il va falloir à un moment donné mettre un coup de cravage pour finir les travaux.
00:25:56 Et en soi, ces surcoûts, on les retrouve sur à peu près tout projet d'envergure.
00:26:00 Donc il n'y a pas une exception Jio là-dessus.
00:26:02 Par contre, il y a une exception parisienne sur le peu d'investissement public,
00:26:05 puisqu'on est à 1,7 milliard, même si on monte à 2, 3 milliards à la fin,
00:26:09 on sera extrêmement éloigné des budgets de Tokyo, de Londres, de Rio ou de Pékin,
00:26:14 où là, on dépasse dans tous les cas les 10 milliards d'euros d'argent public.
00:26:17 Donc c'est vraiment une exception sur ce plan-là.
00:26:20 Après, on peut trouver que 2 milliards d'euros ou 1,3 milliard ou 3 milliards à la fin,
00:26:24 on verra dans 5 ans les rapports finaux, ça peut être considéré comme trop cher.
00:26:29 Mais comparé à ce qui s'est passé avant, on est quand même sur du relativement peu cher pour les Jeux de Paris.
00:26:34 Oui, Virgile, comment est-ce qu'on peut expliquer d'ailleurs qu'il y ait si peu de financement public ?
00:26:39 En fait, c'était la promesse à l'origine sur la candidature.
00:26:42 Si on replace un peu dans le contexte, Paris est le premier événement tel que le CEO l'envisage désormais.
00:26:52 Le CEO, c'est le Comité international olympique, c'est ceux qui attribuent les Jeux.
00:26:57 Et ils se sont aperçus que sur les éditions précédentes des Jeux,
00:27:01 on était parti dans une folie des grandeurs, complètement délirante,
00:27:04 et qu'à cette vitesse-là, il n'y aurait plus de ville candidate, il n'y aurait plus de pays candidat,
00:27:08 parce que ça coûterait trop cher et l'acceptabilité de l'opinion publique ne serait plus accessible.
00:27:14 Donc, ils ont revu la façon d'envisager à la fois la candidature et à la fois l'organisation des Jeux.
00:27:20 C'est le fameux agenda 2020.
00:27:23 Et Paris est la première édition des Jeux d'une nouvelle génération.
00:27:28 À ce titre-là, d'ailleurs, Paris a une grosse responsabilité,
00:27:31 parce qu'en fait, on va être un petit peu la référence en matière d'organisation de grands événements sportifs internationaux à l'avenir.
00:27:41 Et ça veut dire des Jeux raisonnés, des Jeux raisonnables, des Jeux en prise avec la réalité,
00:27:47 notamment sur les enjeux écologiques, et tout ça, c'est des choses complètement nouvelles
00:27:51 par rapport aux événements qu'on a pu connaître par le passé.
00:27:54 Et je voudrais juste rajouter, pardon Manon, un point.
00:27:57 Trop souvent, on utilise le terme de "coût" ou de "dépense".
00:28:04 En fait, quand on organise des Jeux olympiques et paralympiques,
00:28:07 il n'y a pas que les JO d'ailleurs, c'est les JOP, Jeux olympiques et paralympiques,
00:28:11 en fait, il faut envisager ça comme un investissement.
00:28:15 Ça va coûter peut-être 1,7 milliard, 2 milliards d'argent public,
00:28:19 mais les retombées économiques seront supérieures à 10 ou 12 milliards d'euros.
00:28:24 Donc c'est plutôt un investissement, c'est plutôt comme ça qu'il faut le voir,
00:28:27 sans compter les retombées indirectes en termes de rayonnement pour les entreprises françaises,
00:28:34 de ferveur populaire, etc.
00:28:36 Donc il faut vraiment essayer de renverser les choses.
00:28:38 Ce n'est pas un coût, ce n'est pas une dépense, c'est un investissement.
00:28:41 Est-ce qu'on peut peut-être en profiter pour…
00:28:45 On parlait des financements privés publics,
00:28:47 pour expliquer peut-être aux gens qui financent,
00:28:50 quand on parle de 97%, 98% de financement privé, c'est qui ?
00:28:55 Alors, les 4,4 milliards, c'est bien, on fait de la pédagogie,
00:28:59 mais c'est tellement important d'expliquer aux gens comment se finance cet événement-là.
00:29:04 Il y a d'abord le comité international olympique,
00:29:08 qui lui-même va financer une partie des Jeux.
00:29:10 C'est-à-dire qu'il abonde à hauteur d'un milliard trois pratiquement,
00:29:14 sur les 4,4 milliards dont on a parlé tout à l'heure,
00:29:18 qui représentent le budget des Jeux.
00:29:21 Ensuite, on a la dimension marketing, c'est-à-dire plutôt le sponsoring, les partenariats.
00:29:26 On sera entre un milliard deux et un milliard trois.
00:29:29 Ça a été réévalué à la hausse, puisqu'il y a des revues budgétaires à peu près tous les ans,
00:29:34 pour coller au plus près à la réalité.
00:29:36 Il a fallu tenir compte des dépenses supplémentaires, comme on le disait à l'instant, de sécurité.
00:29:40 Il a fallu tenir compte de l'inflation.
00:29:42 Donc, un budget de dépense supérieur.
00:29:44 Il faut réaugmenter aussi le budget des revenus.
00:29:47 CEO, les recettes marketing, tout ce qui va être billetterie et hospitalité.
00:29:52 Un milliard quatre d'objectifs, de revenus, grâce à la billetterie et aux hospitalités.
00:29:59 Et puis enfin, on a des recettes liées au licensing.
00:30:03 Tout ce qui va être les produits dérivés, les ventes de matériel, d'équipement sur l'événement.
00:30:08 Si vous faites l'addition de tout ça, vous arrivez quasiment au 4,4 milliards.
00:30:12 Je vous l'ai dit, il y a 170 millions liés plutôt aux équipements,
00:30:17 plutôt aux transports, tout ce qui va être transport, etc.
00:30:20 des personnes en situation de handicap, sur lesquelles il faut qu'on réaménage,
00:30:24 qu'on mette au niveau nos infrastructures.
00:30:26 Il y a des entreprises privées qui financent les JO, le sponsoring aussi.
00:30:33 Je sais que Total, ça a été écarté typiquement. Il y en a d'autres ?
00:30:37 Oui, la plupart des entreprises privées vont financer les jeux,
00:30:41 puisque ça passe par le sponsoring, soit de l'événement lui-même, soit du CEO.
00:30:46 Donc, du Comité international olympique, c'est là où il y a toujours un petit peu une difficulté,
00:30:50 une opersité dans le système olympique.
00:30:52 Il ne faut pas non plus le cacher, puisqu'il y a des entreprises qui vont être sponsors du CEO directement,
00:30:57 comme Toyota, par exemple, qui est sponsor sur une dizaine d'années.
00:31:00 Donc, ils financent à la fois les jeux de Tokyo et les jeux de Paris, indirectement,
00:31:04 parce qu'en fait, ils payent au CEO pour la marque olympique.
00:31:07 Et ensuite, le CEO donne de l'argent à Paris 2024 sur des négociations qui peuvent encore intervenir.
00:31:13 C'est-à-dire qu'on n'a pas non plus le fin mot sur tous ces éléments-là.
00:31:16 Donc, c'est des entreprises privées qui financent la plupart de ces éléments.
00:31:21 Il peut y avoir une entreprise publique qui intervient,
00:31:24 mais finalement, c'est de l'argent qui est sous domaine privé, disons, qui vient financer les jeux.
00:31:29 Alors, c'est intéressant. Il faut vraiment souligner le côté unique des Jeux olympiques et paralympiques.
00:31:37 C'est le seul événement planétaire où les sponsors ne sont pas visibles.
00:31:44 C'est-à-dire que dans toutes les grandes compétitions, la Coupe du monde de foot,
00:31:47 toutes ces ce qu'on appelle des Jési, les grands événements sportifs internationaux,
00:31:51 les sponsors peuvent apparaître.
00:31:53 Et bien souvent, c'est pour ça qu'ils deviennent partenaires avec des dispositifs de visibilité, d'exposition.
00:31:59 Sur les Jeux, la règle, elle est différente.
00:32:02 Donc, effectivement, il y a les sponsors du CEO.
00:32:07 Et puis, il y a les sponsors nationaux, mais ils ne sont pas visibles.
00:32:10 Donc, en fait, tout le travail pour eux, ça va être ce qu'on appelle l'activation.
00:32:15 Ça va être comment je mets en scène ma présence sur les Jeux,
00:32:20 comment je communique, comment je revendique cette participation.
00:32:24 Et donc, c'est très important d'attribuer à chacun des partenaires un territoire d'expression
00:32:29 où il va pouvoir exprimer son savoir-faire, son expertise et la revendiquer.
00:32:34 Sodexo, par exemple, est un fournisseur des Jeux olympiques.
00:32:39 Et c'est lui qui va fournir tous les repas à tous les athlètes.
00:32:43 Il y a plus de 10 000 athlètes pendant toute la durée des Jeux olympiques et des Jeux paralympiques.
00:32:48 Donc, sur des circuits courts, sur des produits frais,
00:32:52 il y a tout un travail pour exprimer le savoir-faire de ces gens-là.
00:32:55 Ça va être la même chose pour l'ensemble des partenaires qui, chacun dans leur domaine,
00:32:58 vont pouvoir un peu raconter l'histoire, mais ça ne sera pas en termes de visibilité.
00:33:01 Ce sera vraiment en termes d'activation, si ce terme est assez compréhensible.
00:33:05 Il y a Inazi Explorer qui rebondit là tout de suite et qui dit
00:33:09 "Pardon, mais que gagnent ces entreprises privées ?"
00:33:13 La marque olympique. C'est grosso modo.
00:33:16 Après, vous allez pouvoir faire d'autres pubs pendant 5 ans,
00:33:18 4 ans avant et après les Jeux, avec le logo olympique.
00:33:21 Par exemple, Toyota l'a fait assez massivement en partenaire.
00:33:25 Mais finalement, ce n'est pas différent d'une Coupe du monde de rugby ou d'une Coupe du monde de foot
00:33:29 où on a comme partenaire du 15 de France telle entreprise
00:33:33 qui va ensuite faire une pub avec le joueur phare.
00:33:36 On va le faire avec les JO, avec les logos olympiques,
00:33:39 sauf que la marque olympique étant ce qu'elle est, elle attire beaucoup.
00:33:42 Mais vous n'avez pas une grande différence avec d'autres événements sur ce plan-là.
00:33:46 Petit rappel aussi, avec les Jeux, il y a par contre une invisibilisation des autres entreprises.
00:33:53 C'est-à-dire que la publicité est réglementée dans la Ville Haute
00:33:57 et une grande partie des autres entreprises sont exclues de la publicité sur les sites olympiques
00:34:03 et dans la Ville Haute pendant les Jeux.
00:34:05 Il y a même des accords parfois qui peuvent s'étendre avant et après les Jeux.
00:34:09 Et là, vous avez quand même une visibilité.
00:34:11 On va avoir un saut de pub à Paris de la part des partenaires
00:34:15 qui vont pouvoir mettre leur logo à tel ou tel moment, tel ou tel endroit.
00:34:18 Je ne dirais pas qu'il y a une invisibilisation.
00:34:20 Ils seront présents, mais effectivement, ils vont souvent essayer d'être présents
00:34:23 à partir d'une action qui correspond à leur entreprise.
00:34:25 C'est ça, soit une expérimentation, soit la mise en valeur d'un savoir-faire,
00:34:29 soit la mise en valeur d'un produit.
00:34:31 Ça va être typiquement, on va mettre telle voiture, on va plutôt privilégier telle ou telle voiture
00:34:35 pour la famille olympique, telle ou telle bus, etc.
00:34:37 Donc, ça va dépendre de qui est partenaire, dans quel but est-ce qu'il a négocié avec le CEO
00:34:42 ou ce qu'il a négocié avec Paris Nuit 24.
00:34:44 Il est difficile de répondre pleinement à ça parce que l'intérêt des Jeux
00:34:48 et leur force d'une certaine manière, la force du CEO, c'est sa flexibilité
00:34:52 et sa souplesse là-dessus, sur ce plan-là.
00:34:54 Alors, il y a Yann Amat dans le chat qui dit
00:34:58 "On voit bien qu'il y a très peu d'investissement pour le sport amateur et le sport à l'école.
00:35:03 Est-ce que les JO pourront changer les choses ?"
00:35:05 Virgile, c'est ça l'enjeu finalement des JO ?
00:35:08 C'est aussi de réinterroger la place du sport dans la société française ?
00:35:12 Le regard qu'on porte dessus ?
00:35:14 Particulièrement en France, parce qu'on avait beaucoup de retard
00:35:17 et on avait une forme de manque de reconnaissance de la part des élites,
00:35:23 élites politiques, élites économiques.
00:35:25 Un manque de reconnaissance de ce que pouvait apporter le sport à notre société.
00:35:30 Néanmoins, avec la perspective des Jeux, c'est vrai que ça a été un formidable accélérateur
00:35:35 et depuis deux ans, et ça s'est encore accéléré avec la nouvelle ministre des Sports, Amélie Houdéac, etc.
00:35:41 On met en place énormément de dispositifs pour justement avoir un héritage.
00:35:48 C'est-à-dire que ces Jeux doivent laisser une trace.
00:35:50 C'est un peu la notion d'héritage, les Anglais parlent de "legacy".
00:35:53 Et donc ça c'est très important.
00:35:55 Ça passe par quoi ?
00:35:56 Ça passe par le fait que le sport soit reconnu comme un enjeu de santé publique,
00:36:00 soit reconnu comme un formidable lien social,
00:36:03 que ce soit aussi reconnu comme un secteur économique
00:36:06 et puis effectivement que les Français progressivement inscrivent le sport dans leur quotidien
00:36:11 et notamment dans la pratique.
00:36:13 Et ça, ça passe dès le plus jeune âge.
00:36:15 Donc il y a des expérimentations en ce moment sur 30 minutes supplémentaires à l'école.
00:36:19 Alors ce n'est pas encore complètement couronné de succès.
00:36:21 Ça va monter en puissance dès cette année 2023.
00:36:24 Il y a des expérimentations pour rajouter des heures d'EPS dans les collèges,
00:36:29 notamment pour essayer de garder les filles
00:36:31 parce qu'on a un gros décrochage à l'adolescence de filles qui quittent la pratique sportive.
00:36:35 Donc on est en train de travailler sur ces dispositifs-là.
00:36:38 Et de la même manière, pour le cursus universitaire,
00:36:42 on a un tel décalage avec ce qui se fait dans les pays anglo-saxons
00:36:46 qui eux privilégient justement la pratique sportive.
00:36:49 C'est un atout pour ces études.
00:36:52 En France, au contraire, c'est un handicap.
00:36:54 On demande de choisir entre les études et le sport.
00:36:56 Donc tout ça est en train de changer de couleur.
00:36:59 C'est une excellente chose.
00:37:00 On le doit en partie aux jeux qui sont un formidable accélérateur.
00:37:04 Et j'espère que c'est une partie de l'héritage qu'on laissera grâce aux jeux.
00:37:09 Alexandre, sur la notion de l'héritage ?
00:37:12 Moi j'espère aussi, je suis plus sceptique sur le résultat.
00:37:15 Pourquoi ?
00:37:17 Le fait de lutter contre la sédentarité des adolescents
00:37:23 ou de lutter pour la pratique du sport, pour des enjeux de santé,
00:37:27 n'est pas spécifiquement lié au jeu.
00:37:29 Il est lié à notre époque.
00:37:30 C'est un moment où on se pose cette question de faire en sorte
00:37:32 qu'on améliore les conditions physiques des gens.
00:37:35 Et on a bien compris que le sport était quand même une bonne chose.
00:37:37 Donc la difficulté, c'est comment isoler l'influence des jeux sur ces pratiques-là.
00:37:43 Si on n'avait pas eu les jeux,
00:37:44 on aurait quand même eu une augmentation de la pratique sportive
00:37:46 parce que c'est un enjeu de santé publique.
00:37:48 Là, on a beaucoup de mal, d'un point de vue scientifique,
00:37:50 à savoir s'il y a vraiment une influence.
00:37:53 Et le cas des jeux précédents l'a très bien montré.
00:37:55 Il n'y a aucun indicateur qui démontre que Londres 2012 ou Tokyo 2020
00:37:59 ont été des vecteurs d'amélioration du sport dans les écoles
00:38:04 ou pour les personnes âgées.
00:38:06 À Tokyo c'était important, dans le cas japonais.
00:38:08 Et ça, c'est vrai que mon côté scientifique me dit
00:38:11 tant qu'on n'arrive pas à le mesurer, j'ai du mal à l'associer au jeu.
00:38:13 Il n'empêche que les jeux c'est un levier.
00:38:15 C'est un moment où on le met en valeur.
00:38:16 Alors la difficulté, c'est que ce n'est pas parce qu'on ne mesure pas
00:38:18 que ça n'existe pas.
00:38:19 Donc là encore, je reviens à cette difficulté méthodologique.
00:38:22 J'espère que les jeux peuvent permettre cela.
00:38:24 Je ne suis pas sûr qu'ils vont y arriver.
00:38:26 Je ne suis pas sûr que la méthode anglo-saxonne
00:38:28 pour la pratique du sport à l'université, par exemple,
00:38:31 mette plutôt en valeur le fait que certaines personnes
00:38:33 arrivent à un succès du fait du sport,
00:38:35 mais ne valorisent pas leur passage à l'université.
00:38:37 Mais simplement que le sport universitaire dans le monde anglo-saxon
00:38:41 permet une certaine émancipation sociale
00:38:43 que ne permet pas en France le sport.
00:38:45 Ça c'est certain.
00:38:46 Nous sommes dans un pays où le sport n'est pas valorisé
00:38:48 à l'école ou dans le cursus universitaire.
00:38:50 Mais la valorisation à l'anglo-saxonne n'est pas non plus la panacée.
00:38:53 Donc je suis plus sceptique.
00:38:55 Pour autant, je souscris à ce que vous dites.
00:38:57 Et si les jeux améliorent nettement le sport à l'école,
00:39:01 c'est une très bonne chose.
00:39:02 - Oui, ne serait-ce qu'au niveau des pouvoirs publics,
00:39:04 la compréhension de ce qu'est le sport, sa reconnaissance,
00:39:08 c'est des points très importants.
00:39:09 On part de loin.
00:39:10 N'oublions pas, sans faire de l'histoire à deux balles,
00:39:13 qu'on est quand même le pays des philosophes,
00:39:15 le pays des Lumières.
00:39:16 C'est la culture, c'est toutes ces choses-là
00:39:18 qui ont toujours été prépondérantes
00:39:20 dans la structuration de notre éducation.
00:39:22 Et là, on parle de sport.
00:39:24 Mais le sport, finalement, c'est assez amusant d'ailleurs,
00:39:27 parce qu'on donne beaucoup de responsabilité au sport.
00:39:30 Cette exemplarité, le respect des règles, etc.
00:39:33 Et finalement, c'est 0,12% du budget de l'État.
00:39:36 Donc il y a un décalage énorme.
00:39:38 Entre la posture et la réalité des moyens.
00:39:41 Alors même que, finalement,
00:39:43 le sport pourrait être un formidable outil.
00:39:46 On le voit bien, c'est intergénérationnel.
00:39:48 Ça fédère les populations,
00:39:51 quelle que soit la religion,
00:39:53 les croyances politiques, etc.
00:39:55 Donc je pense que...
00:39:58 Le budget au Royaume-Uni est bien plus important,
00:40:00 dit Schnoepf-Söggen.
00:40:01 Eh bien, je ne crois pas.
00:40:03 Je ne crois pas.
00:40:04 C'est juste qu'on a une approche différente.
00:40:06 En fait,
00:40:09 les Anglais ont été très pragmatiques.
00:40:11 À l'anglo-saxonne, comment on fait pour gagner des médailles ?
00:40:14 C'est quoi les disciplines qui vont nous permettre de gagner des médailles ?
00:40:17 Et ils ont mis le paquet sur ces disciplines.
00:40:19 Et ils ont gagné des médailles.
00:40:20 Nous, Français, on ne fonctionne pas comme ça.
00:40:22 On en met un petit peu partout.
00:40:23 Alors il y en a un peu moins.
00:40:24 Mais tout le monde en a un petit peu.
00:40:26 Voilà, c'est un peu la méthode Schkaricature.
00:40:29 Et avant qu'on parle du prix des billets,
00:40:32 du système de vente des billets,
00:40:34 je pense que c'est important.
00:40:35 J'aimerais bien, si ça vous dit, qu'on réponde à Citrouille qui vous demande
00:40:39 "Une fois les JO terminées, le soufflé retombera forcément un minimum.
00:40:42 Quelles garanties avons-nous sur la réutilisation de tous les équipements
00:40:47 en Ile-de-France et en dehors, ainsi que sur l'occupation des logements construits ?"
00:40:52 Alors, Citrouille...
00:40:53 Alexandre ?
00:40:54 Oui, moi, les logements, il n'y a pas de problème.
00:40:56 Le village olympique, il sera occupé immédiatement après.
00:40:58 Vu la demande de logement en Ile-de-France, ça ne sera jamais un souci.
00:41:02 Donc, il y a le village olympique qui est construit à Saint-Denis,
00:41:06 bien évidemment, on parle du village olympique.
00:41:08 Il y a le village immédiat qui va être construit à Dunis, entre Dunis et Le Bourget.
00:41:12 Là aussi, il trouvera preneur.
00:41:13 Ce ne sont pas les équipements les plus problématiques en général.
00:41:15 Le village trouve preneur.
00:41:16 Le problème, c'est souvent la qualité du village à long terme.
00:41:19 J'espère que Paris sera mieux qu'à certains cas,
00:41:21 notamment le cas de Turin en 2006 où le village est maintenant à l'abandon.
00:41:24 Mais on est...
00:41:25 C'est des bailleurs qui vont récupérer...
00:41:28 Alors, dans le cas parisien, c'est des bailleurs.
00:41:30 C'est du logement social, c'est un peu pleine commune.
00:41:32 Donc, l'intercommunalité qui comprend Saint-Denis qui va l'utiliser.
00:41:35 Donc, sur ce plan-là, il y a aussi des bureaux dedans.
00:41:38 Il va y avoir une partie qui va être remise au ministère de l'Intérieur, des commerces.
00:41:41 Donc, il y a plusieurs éléments.
00:41:42 Le village, je ne pense pas que c'est là où il y a un problème.
00:41:45 La piscine olympique, vous êtes dans un appartement en Seine-Saint-Denis
00:41:48 où visiblement, il n'y aura pas de souci puisque la piscine olympique,
00:41:52 elle va être ensuite mise à disposition des habitants.
00:41:55 - À Aubertvilliers ?
00:41:56 - Non, à Saint-Denis.
00:41:58 - À Saint-Denis ?
00:42:00 - Entre Aubertvilliers et Saint-Denis, elle sera utilisée par les habitants de ce quart nord-est.
00:42:04 Et elle a un intérêt parce qu'il y a un sous-équipement en Seine-Saint-Denis.
00:42:09 Donc, il y aura de toute façon des écoles.
00:42:12 Il y aura du monde qui utilisera cette piscine.
00:42:14 Il n'y a pas de souci.
00:42:15 Si le bâtiment est bien construit, il sera un héritage réalisé.
00:42:17 Ensuite, il n'y a pas beaucoup d'autres constructions.
00:42:19 Donc, en fait, finalement, parler d'héritage, on va réutiliser les choses,
00:42:22 c'est certain qu'elles vont être réutilisées.
00:42:24 Vous avez la base de kayak et d'aviron à Versuremanne-Marne
00:42:27 qui existait déjà avant, qui a été rénovée, qui a été retapée.
00:42:30 Elle est très belle.
00:42:31 C'est un espace de détente, un parc de loisirs.
00:42:33 Les gens peuvent y aller.
00:42:34 Après, on est tous d'accord sur le fait que la pratique du kayak,
00:42:36 ce n'est pas très, très courant.
00:42:37 On n'a pas tous des voisins qui en font.
00:42:39 - Est-ce qu'on fait du kayak ?
00:42:41 - Moi, non.
00:42:42 - Canoé.
00:42:43 - C'est ça.
00:42:44 Mais après, vous avez d'autres équipements,
00:42:46 type le vélodrome de Saint-Quentin-en-Aiguille,
00:42:48 mais qui avait été construit avant.
00:42:50 Il devait être construit à Fort-Daubervilliers.
00:42:52 Finalement, c'est Saint-Quentin qui l'a,
00:42:53 mais il y a des infrastructures pérennes,
00:42:55 la piste de BMX, la colline des Lancours pour le VTT.
00:42:57 Tous ces éléments seront utilisés.
00:42:59 Le tir à Châteauroux sera aussi utilisé.
00:43:01 Il n'y a pas de souci sur ce plan-là.
00:43:03 Je pense sincèrement que Paris peut jouer une carte exceptionnelle
00:43:05 d'arriver à avoir l'ensemble de ces infrastructures
00:43:07 et équipements réutilisés à long terme
00:43:09 et qui ne seront pas des surcoûts spécifiques
00:43:12 pour les collectivités, à moins d'un défaut de construction.
00:43:16 Mais il n'y a pas de raison qu'il y ait spécifiquement un défaut là-dessus.
00:43:20 - C'est important d'insister là-dessus.
00:43:22 C'est important que vos auditeurs entendent ça et qu'ils le comprennent.
00:43:26 On n'est pas dans un optimisme BA à soutenir les JO.
00:43:30 Ce n'est pas ça.
00:43:31 Franchement, le Cojo a fait un énorme boulot.
00:43:34 Ils sont suivis, marqués à la culotte,
00:43:36 pour reprendre un terme sportif,
00:43:38 par la Cour des Comptes,
00:43:39 par un certain nombre d'organes politiques et d'audites,
00:43:45 parce qu'ils ont une grande responsabilité.
00:43:47 Il n'est pas question que ce soit un four.
00:43:50 Ça doit être une réussite populaire,
00:43:52 ça doit être une réussite sportive
00:43:54 et ça doit être une réussite économique.
00:43:56 Donc c'est très important de dire que le village, par exemple,
00:43:58 ça on ne le sait pas et je pense qu'on devrait mieux communiquer là-dessus,
00:44:01 le village va être loué par le comité d'organisation.
00:44:05 Donc en fait, ce sont des promoteurs privés qui construisent ce village
00:44:08 et à coup sûr, il y a d'énormes besoins en Seine-Saint-Denis
00:44:12 en termes de logements sociaux.
00:44:15 Et pendant la durée des Jeux,
00:44:17 il sera utilisé par le comité d'organisation
00:44:20 qui ensuite le remettra aux normes,
00:44:23 puisqu'en fait, un espace pour quelques athlètes,
00:44:26 ça deviendra un appartement de trois pièces
00:44:28 et puis ensuite, on le redonnera aux promoteurs immobiliers
00:44:30 qui le proposeront donc en logements sociaux.
00:44:33 La piscine, le centre aquatique olympique,
00:44:36 la norme imposée par le CIO, c'est 15 000 places.
00:44:40 Eh bien, il a été décidé par le comité d'organisation
00:44:43 de ne pas faire, je vais vous faire sursauter,
00:44:46 de ne pas faire les compétitions de natation
00:44:48 dans le centre aquatique olympique.
00:44:51 Alors vous allez me dire, il va servir à quoi ?
00:44:53 Eh bien, il y a le plongeon, il y a la natation synchronisée,
00:44:56 il y a tout un tas de disciplines qui vont se dérouler là.
00:44:58 Et la natation, elle aura lieu dans la Défense Arena,
00:45:02 Paris la Défense Arena,
00:45:03 donc avec un bassin spécifique pour des compétitions
00:45:07 où il y aura 30 000 personnes.
00:45:09 Et ça, cette arena, elle existe déjà.
00:45:12 Donc c'est toute l'optimisation des sites
00:45:14 extrêmement importante et qui est tout à fait inédite
00:45:17 dans l'approche de Paris 2024.
00:45:20 Parlons du prix des billets, si ça vous va.
00:45:23 La mise en vente des premiers billets
00:45:26 a quand même fait un petit peu grincer des dents.
00:45:29 Certaines personnes, Husserl tout à l'heure disait
00:45:32 dans le tchat "je me sens exclue, il n'y a plus de place
00:45:34 pour les sports qui m'intéressent".
00:45:36 Est-ce que vous pouvez déjà, avant qu'on explique,
00:45:39 qu'on revienne sur le prix des billets,
00:45:41 que certains estiment que, en tout cas,
00:45:44 lors de la première phase, ce système de PAC
00:45:47 a fait en sorte que ça coûtait trop cher.
00:45:49 Est-ce qu'on peut déjà expliquer comment fonctionne,
00:45:52 quel est le dispositif de mise en vente des billets,
00:45:55 déjà ça fonctionne comment,
00:45:57 et qu'est-ce qui s'est passé lors de la première phase ?
00:45:59 Si on doit décrire...
00:46:00 Je vais laisser Alexandre expliquer le modèle de billets.
00:46:03 Moi je voudrais quand même préciser un point
00:46:05 quand même en introduction,
00:46:07 parce que ça c'est bien français,
00:46:08 on est quand même parfois un peu schizophrène.
00:46:11 On voudrait que ce soit des jeux très populaires,
00:46:14 accessibles avec des billets pas chers.
00:46:16 C'est la promesse les jeux populaires.
00:46:18 Oui, mais en même temps, n'oublions pas aussi
00:46:20 la promesse et l'exigence qu'on a tous
00:46:24 à ce que ce soit des jeux qui soient à minima équilibrés
00:46:28 et qui ne coûtent pas d'argent public.
00:46:30 Donc il faut bien quand même trouver
00:46:32 à un moment donné des recettes.
00:46:34 Et parmi les recettes, je vous l'ai dit tout à l'heure,
00:46:36 il y a la billetterie.
00:46:38 C'est l'objectif de la billetterie et des hospitalités.
00:46:42 Et effectivement, la promesse c'est d'avoir quand même
00:46:45 une partie des billets qui soit accessible à tout le monde
00:46:49 et évidemment une petite partie qui va coûter très cher
00:46:52 pour que ça permette d'avoir une partie plus large
00:46:56 accessible à tout le monde.
00:46:57 Alors, Paperpot75 qui dit
00:46:59 "le système de PAC est une mauvaise idée".
00:47:01 Alexandre, est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu ?
00:47:03 Moi je trouve que c'est une très bonne idée.
00:47:05 Comment fonctionne la mise en vente des billets ?
00:47:08 Combien ça coûte ?
00:47:09 Je ne jugerai pas de ça.
00:47:10 En tout cas, par contre, le système de billets, c'est très simple.
00:47:13 Enfin non, justement, ce n'est pas simple,
00:47:15 mais d'une certaine manière c'est simple.
00:47:17 Vous avez 9,5 millions ou 9 millions de billets olympiques,
00:47:21 3,5 ou 4 millions de billets paralympiques.
00:47:24 Je ne sais plus exactement en chiffre,
00:47:25 mais on est à peu près là-dessus.
00:47:26 Donc vous avez une tiquetterie globale qui est quand même assez énorme.
00:47:29 Je rappelle juste que si on vendait juste aux Franciliens,
00:47:32 donc aux invitants de l'île de France, ces billets,
00:47:34 il y aurait un seul billet par habitant.
00:47:36 Donc on a 13 millions d'habitants en île de France.
00:47:38 C'est-à-dire qu'il y a plus d'habitants que de billets.
00:47:40 Donc vous aurez des frustrés, des personnes frustrées, évidemment.
00:47:43 C'est un problème permanent.
00:47:44 C'est le problème du sport professionnel.
00:47:46 Ce n'est pas un nouveau souci.
00:47:48 Je vois des déçus déjà.
00:47:49 Il y a des déçus.
00:47:50 Kashi Rossane qui dit "trop dégoûté, plus de place pour l'escalade".
00:47:53 Ah oui, mais après il y a des sports aussi,
00:47:55 on ne peut pas mettre beaucoup de monde dans les salles, c'est assez compliqué.
00:47:57 On pourrait faire les scrims au Stade de France,
00:47:59 mais on ne verrait pas grand-chose à chaque fois.
00:48:01 Donc c'est l'escalade aussi, on pourrait imaginer.
00:48:04 Donc la difficulté, de toute façon, c'est que vous avez une jauge maximum.
00:48:07 Plus vous augmentez la jauge,
00:48:09 et plus les gens qui seront dans les catégories à bas prix
00:48:12 vont avoir des places de mauvaise qualité.
00:48:14 À Londres, ça a été beaucoup critiqué.
00:48:15 Des gens qui se retrouvaient derrière des piliers,
00:48:17 en haut des tribunes, qui ne voyaient rien.
00:48:19 Voilà, c'est assez compliqué.
00:48:20 Si vous voulez avoir des places de qualité et avoir des jauges correctes,
00:48:23 vous ne pouvez pas avoir un nombre de places incroyable dans chacune des disciplines.
00:48:29 Ensuite, ce système, il a été décidé d'avoir un objectif
00:48:35 qui oscillait entre 1,1 et 1,4 milliards sur la billetterie.
00:48:38 Donc en fait, ce qui se passe, c'est que vous avez votre nombre de billets,
00:48:41 vous réfléchissez à la façon dont vous allez vendre vos tickets,
00:48:45 vous dites "j'ai un objectif, tant en moyenne mon billet va être à 90 euros".
00:48:50 C'est ça la moyenne du prix du billet ?
00:48:52 Si on est sur la médiane à 1,2 milliards d'entrée,
00:48:55 on est à 90 euros le billet en moyenne.
00:48:57 Pour Paris ?
00:48:58 Exactement la même qu'à Londres, revenu au prix de l'époque.
00:49:01 Donc on n'a aucun changement avec Londres.
00:49:03 La difficulté, par contre, c'est comment vous répartissez
00:49:06 entre les billets les plus chers et les billets les moins chers.
00:49:08 A Londres, vous aviez des billets extrêmement peu chers
00:49:10 et des billets beaucoup plus chers qu'à Paris.
00:49:12 Paris a décidé de faire une médiane un peu plus simple,
00:49:15 avec des billets à 24, la moitié des billets en dessous de 50 euros
00:49:19 et le reste au-dessus pour combler.
00:49:22 Pourquoi ce choix ?
00:49:23 On pourrait partir du principe que les personnes qui ont les moyens
00:49:26 puissent payer un billet très très cher pour permettre à celles et ceux
00:49:29 qui n'ont vraiment pas de sous de venir.
00:49:31 Donc vous demandez votre feuille d'imposition à 6 milliards d'habitants sur Terre,
00:49:33 7 milliards, 8 milliards maintenant.
00:49:35 La difficulté, c'est que vous êtes obligés de trouver un moyen
00:49:38 qui soit aussi faisable techniquement.
00:49:40 La billetterie n'est pas seulement ouverte aux Français,
00:49:42 elle est ouverte à l'international.
00:49:44 C'était une question d'ailleurs dans le cas de Caille.
00:49:46 Le système de tirage au sort permet d'éviter l'inégalité de
00:49:49 "je me lève le 1er, je suis là à minuit,
00:49:51 je plante ma tente devant le CIO".
00:49:53 Vous comprenez que c'est extrêmement compliqué.
00:49:55 Je ne sais pas combien il y a eu de tentatives de connexion au démarrage
00:49:58 pour savoir qui allait avoir accès ou non au PAC,
00:50:01 mais c'est énorme et ça ne peut que engendrer de la frustration.
00:50:04 Le tirage au sort avec des prix à 24 euros ou 50 euros pour la moitié des billets,
00:50:09 c'est la meilleure manière de rendre un minimum accessible
00:50:12 un événement qui de toute façon ne peut pas remplir les conditions
00:50:15 que tout le monde souhaiterait.
00:50:17 Et ensuite la difficulté, c'est que sur les 5 millions de places qui restent,
00:50:20 qui sont au-dessus de 50 euros et qui doivent combler
00:50:23 pour arriver à une moyenne de 90 euros,
00:50:25 là vous avez des places à 130 euros ou 120 euros en moyenne,
00:50:28 en fonction de l'hypothèse.
00:50:30 Donc oui c'est frustrant.
00:50:32 Pour ceux qui ont essayé de prendre des places pour la Coupe du monde de rugby,
00:50:35 je pense que la frustration est beaucoup moindre pour les Jeux que pour le rugby.
00:50:38 C'est vrai que c'est compliqué.
00:50:40 Dites-nous dans le chat, viens Gilles, sur le prix des billets.
00:50:43 J'adhère totalement à cette analyse.
00:50:45 Moi je pense qu'il faut repartir sur des chiffres.
00:50:49 Un million de billets à 24 euros, Yorah ?
00:50:53 Oui, et bien sur la première phase qui vient de se dérouler,
00:50:56 avec le système de PAC,
00:50:58 on a quand même vendu 3,5 millions de billets.
00:51:01 3,5 millions de billets.
00:51:04 Il n'y a pas eu de bug technique,
00:51:06 il y a un tiers des étrangers qui ont acheté des billets,
00:51:08 deux tiers de français, donc ça veut dire qu'il y a des billets
00:51:11 qui ont été achetés quand même, un grand nombre.
00:51:13 400 000 billets à 24 euros
00:51:15 qui ont été vendus sur cette première phase.
00:51:18 Donc il y a bien eu des billets finalement qui étaient disponibles.
00:51:21 Pour quels sports d'ailleurs aujourd'hui,
00:51:23 les billets à 24 euros, ça nous ouvre les portes ?
00:51:25 Tous les sports.
00:51:27 Tous les sports, alors avec des jauges plus ou moins importantes,
00:51:29 mais tous les sports devaient être accessibles,
00:51:31 c'était la promesse de départ.
00:51:33 Juste, je reviens sur mes chiffres,
00:51:35 4,5% de billets seulement à plus de 200 euros ont été vendus.
00:51:40 Donc oui, il y a eu des frustrés, il y a eu des agacés,
00:51:42 il y en a qui ont trouvé que c'était très cher.
00:51:44 Mais en fait, l'objectif, la tactique du comité d'organisation,
00:51:47 c'était de dire sur cette première phase,
00:51:49 il faut qu'on ait rapidement une vente de billets importante
00:51:53 de manière à bien cerner quelles vont être les disciplines
00:51:57 sur lesquelles on va devoir faire des efforts ou pas d'efforts,
00:51:59 et puis offrir toutes les disciplines.
00:52:02 Parce que sinon, tout le monde aurait acheté l'athlée ou quelques disciplines,
00:52:05 et puis il y a d'autres disciplines qui seraient restées à l'abandon.
00:52:07 Il y aurait eu des stades vides.
00:52:08 L'objectif, c'est aussi de faire découvrir des sports,
00:52:11 c'est ce que disent les organisateurs en tout cas.
00:52:13 Et là, ce qui est assez intéressant,
00:52:14 c'est qu'en fait, sur des disciplines nouvelles,
00:52:16 il y a glisse urbaine, le BMX, l'escalade, le breaking,
00:52:23 tout ça, c'est plein déjà.
00:52:25 Déjà, c'est plein.
00:52:26 Donc, ça va être une formidable réussite.
00:52:28 Alors oui, il y a des déçus, évidemment.
00:52:30 Mais moi, je considère qu'ils ont atteint leur objectif.
00:52:34 Je rappelle, ça a été dit,
00:52:36 10 millions de billets à vendre pour les Jeux olympiques.
00:52:38 Ça fait 13 millions avec les Jeux olympiques et paralympiques,
00:52:41 mais 10 millions pour les Jeux olympiques,
00:52:43 on en a déjà vendu 3,5 millions.
00:52:45 Il y a Green Logan dans le chat qui dit
00:52:47 50% des billets sont à plus de 50 euros.
00:52:50 Et dans la première phase,
00:52:52 obligation de prendre 3 billets par personne.
00:52:54 Alors, un billet par habitant, c'est un gros leurre.
00:52:56 Non, en fait, il fallait prendre 3 disciplines
00:53:00 et c'était maximum 10 billets par discipline.
00:53:04 Il fallait que ce soit le même nombre de billets par discipline.
00:53:06 C'était pour éviter que tout le monde se focusse
00:53:08 sur une seule discipline.
00:53:10 Donc, en gros, on pouvait prendre jusqu'à 30 billets
00:53:12 dans 3 disciplines différentes.
00:53:14 Et ça a permis, finalement, à plein de gens
00:53:16 de choisir des disciplines
00:53:20 auxquelles ils n'avaient pas forcément pensé en premier abord.
00:53:23 Alors, le revers de la médaille,
00:53:25 évidemment, et je le comprends pour beaucoup de nos concitoyens,
00:53:28 c'est que d'un seul coup, on devait se retrouver avec
00:53:31 10, enfin non, c'était un multiple de 3, forcément,
00:53:33 donc 12 ou plus de billets
00:53:35 et que forcément, tout de suite, la note est devenue importante.
00:53:38 Et peut-être que là, il y a eu un petit déficit
00:53:41 de communication de la part du Cojo,
00:53:43 parce qu'on rentre dès demain
00:53:46 dans une deuxième phase
00:53:48 - Oui, demain, c'est la deuxième phase Le Chat,
00:53:50 on vous envoie le lien vers le site.
00:53:52 - Avec les billets à l'unité.
00:53:54 - Donc, les billets plus accessibles ?
00:53:56 - Au moins, on peut choisir si j'en prends que 2
00:53:58 ou que 4, et 2 pas chers, etc.
00:54:01 Donc, je peux mieux gérer mon budget.
00:54:03 Et peut-être qu'on aurait dû informer plus tôt
00:54:06 qu'il y aurait cette deuxième phase pour dire aux gens
00:54:09 "Calmez-vous, il y aura d'autres billets disponibles bientôt."
00:54:12 - Oui, puis des paiements à plusieurs fois.
00:54:14 Enfin, c'est vrai qu'il y a eu un souci.
00:54:15 Quand vous vous retrouvez à prendre 30 billets,
00:54:17 même à 30 billets à 50 euros,
00:54:19 vous cassez un peu votre compte en banque.
00:54:21 Donc, il y aurait pu avoir des systèmes,
00:54:22 effectivement, là-dessus, il y aurait pu avoir un système
00:54:24 qui permette de payer en plusieurs fois.
00:54:25 Ça se fait très bien aujourd'hui,
00:54:27 mais bon, ça sera des leçons à reprendre.
00:54:29 En tout cas, c'est vrai que je vois mal
00:54:34 quel pourrait être le système qui permette
00:54:36 d'avoir une meilleure accessibilité
00:54:39 pour l'ensemble de la population.
00:54:40 Le tirage au sort, ça reste quand même
00:54:42 ce qu'il y a de plus démocratique.
00:54:44 Et qu'on le regrette ou non,
00:54:46 mais ce n'est pas pour rien d'ailleurs qu'on utilise
00:54:48 le tirage au sort, pas seulement pour les JO,
00:54:50 mais il y a beaucoup de domaines dans la vie
00:54:51 de notre société où on se pose des questions
00:54:53 sur pourquoi pas le tirage au sort,
00:54:54 même dans la représentation politique.
00:54:56 Il y a des vertus au tirage au sort qui sont essentielles,
00:54:58 qui ne sont pas nouvelles,
00:54:59 qui nous viennent de la Révolution et d'avant.
00:55:01 Donc, c'est dommageable, c'est frustrant,
00:55:04 mais il n'y avait pas trop d'autres systèmes.
00:55:06 À partir de demain, ticket au pluriel
00:55:09 .paris2024.org, on vous envoie le lien dans le chat.
00:55:13 Ah là là, Foy Jaune qui dit "j'ai rien compris,
00:55:17 il fallait prendre 10 billets par discipline ?"
00:55:19 Allez, on résume en une minute pour Foy Jaune.
00:55:22 En fait, c'était un principe de PAC.
00:55:25 Il fallait choisir ses billets dans trois disciplines
00:55:30 et il fallait prendre le même nombre de billets
00:55:32 dans chaque discipline.
00:55:34 Donc, soit on en prenait deux, et c'était deux par discipline,
00:55:37 soit on en prenait quatre et on pouvait monter jusqu'à dix.
00:55:40 Donc, au maximum, on pouvait prendre 30 billets.
00:55:43 C'était au maximum les 10 billets.
00:55:44 Voilà, en trois phases.
00:55:45 On commençait par une discipline,
00:55:47 on disait "je veux 10 billets sur la première discipline"
00:55:49 et on avait le droit de prendre 10 billets
00:55:51 pour une autre discipline après
00:55:52 et encore 10 billets pour l'autre discipline.
00:55:54 Mais si on commençait notre première enchère
00:55:56 à deux billets pour la première discipline,
00:55:58 après on avait le droit à deux billets
00:55:59 pour la deuxième discipline et deux billets pour la troisième.
00:56:02 Donc, en fait, vous deviez commencer par un niveau
00:56:05 qui vous amène ensuite au niveau des autres disciplines.
00:56:07 J'avoue que sur ce plan-là,
00:56:09 je n'ai pas bien compris la manœuvre.
00:56:11 Ça doit être une question de gestion de flux sur le site.
00:56:14 Et à partir de demain, on peut acheter des billets individuellement.
00:56:17 Assurer le budget minimum, exactement.
00:56:18 Voilà, tout à fait, Manon.
00:56:19 Est-ce qu'on parle des chantiers ?
00:56:21 On en est où ?
00:56:22 Est-ce que vous savez où est-ce qu'on en est côté chantier ?
00:56:24 Est-ce qu'on est dans les temps ?
00:56:26 Est-ce qu'il y a des couats ?
00:56:28 Non, le seul retard, c'est un équipement qui va être très utile,
00:56:34 mais qui était prévu déjà par la ville de Paris.
00:56:37 C'était la deuxième aréna.
00:56:39 Porte de la Chapelle.
00:56:40 Exactement.
00:56:41 Donc, elle sera un petit peu plus en retard
00:56:44 par rapport à ce qui était prévu.
00:56:45 D'après ce que j'ai compris, c'est une livraison mars 2024.
00:56:49 C'est ça.
00:56:50 Un an.
00:56:51 C'est là où il y aura le badminton et la gymnastique, le rythmique.
00:56:54 Oui, et probablement par la suite.
00:56:56 C'est pour ça que ça fait partie de l'héritage.
00:56:58 Mais finalement, est-ce qu'il faut l'attribuer au jeu ou pas ?
00:57:01 Par la suite, c'est le club du Paris Basket
00:57:03 qui sera le club résident de cette nouvelle aréna,
00:57:05 avec une jauge à 8000 spectateurs,
00:57:08 dont on avait bien besoin sur Paris.
00:57:10 Parce qu'à Paris, on était soit à 3000, soit à 15000.
00:57:14 Et il nous manquait une jauge intermédiaire.
00:57:16 Et pourquoi les jeux vont se dérouler à Lille,
00:57:19 pour le basket et le hand ?
00:57:21 Tout simplement parce qu'à un moment donné,
00:57:23 on n'a pas toutes les infrastructures à Paris.
00:57:25 Là, si on est tiré au sort pour aller à Lille...
00:57:27 Et la difficulté, c'est qu'il fallait choisir
00:57:29 quels sont les équipements proches de Paris.
00:57:31 Lille, c'est à une heure de TGV de Paris.
00:57:33 On peut y aller, on peut faire aller-retour pour un match.
00:57:35 Et il fallait choisir.
00:57:36 Vous avez soit le choix de construire un nouvel équipement
00:57:39 qui coûte très cher et dont l'héritage n'est pas assuré,
00:57:41 ou alors utiliser les équipements qui existent en France,
00:57:43 avec le système de TGV.
00:57:44 C'est quand même pas si compliqué que ça.
00:57:46 Et ça coûte des sous.
00:57:47 Ça coûte des sous, bien sûr, mais...
00:57:49 Non, mais ce n'était pas une obligation.
00:57:51 On n'est pas obligé d'aller à Lille.
00:57:53 En revanche, si on choisit des places
00:57:55 pour la phase qualificative de basket,
00:57:57 on sait que ça va se dérouler à Lille.
00:57:59 Donc on le fait sciemment.
00:58:02 C'est bien de décentraliser un peu les JO,
00:58:04 dit Dégé Romanoff.
00:58:06 Je suis d'accord avec lui.
00:58:08 C'est chouette, quoi.
00:58:10 C'est des Jeux de Paris, mais c'est des Jeux de la France.
00:58:12 C'est chouette que tout le monde puisse participer à la fête
00:58:15 et que ce ne soit pas uniquement une capitale.
00:58:17 Ce qui d'ailleurs, par le passé, a conduit à des hérésies
00:58:19 où il fallait construire effectivement tout un tas de stades
00:58:22 alors qu'on a le stade de Lille,
00:58:26 le stade Pierre-Mauroy qui est très bien,
00:58:28 à Marseille on a une marina qui est parfaite,
00:58:30 le centre de tir qui a lieu à Châteauroux,
00:58:32 il aurait fallu le construire en Ile-de-France,
00:58:35 alors que c'est un centre de tir qui est réputé internationalement.
00:58:39 Pourquoi refaire des choses...
00:58:41 Ça, c'est du pragmatisme et c'est vraiment l'identité,
00:58:43 l'originalité de l'organisation des Jeux à Paris.
00:58:46 - Alexandre, réponds, parle des transports.
00:58:48 - Ce n'est pas tout à fait l'identité des Jeux.
00:58:50 Je ne suis pas tout à fait d'accord,
00:58:52 parce que la promesse initiale, c'est la compacité.
00:58:54 Et c'était la volonté des Jeux d'avoir du CIO depuis Athènes.
00:58:57 - Ce qui n'est pas faux, c'est en Ile-de-France.
00:58:59 - Oui, mais finalement, on a beaucoup déconcentré.
00:59:01 Moi, je trouve ça très bien, mais peut-être l'erreur du CIO,
00:59:04 c'était d'avoir cru à un moment donné qu'on allait pouvoir organiser des Jeux
00:59:07 avec 32 épreuves, les sites d'entraînement, le village olympique,
00:59:10 sur des sites compacts à moins de 10 km en général du stade olympique.
00:59:14 C'était un peu une folie qui était liée au fait
00:59:16 qu'on avait des villes candidates à l'époque,
00:59:18 qui étaient Athènes, qui a tout construit.
00:59:20 Donc, c'était facile de tout construire à côté.
00:59:22 - Il y a eu des quoi qu'à Athènes ?
00:59:24 - Enormément, et ça a été justement une catastrophe.
00:59:26 - C'est ce qu'on appelle les "éléphants blancs".
00:59:28 Donc, c'est les grands stades magnifiques,
00:59:30 mais qui ne servent plus à rien après les Jeux.
00:59:32 - Entièrement. Et après, juste pour...
00:59:34 Et en fait, à Londres, la difficulté, c'est qu'on a voulu aussi
00:59:36 tout construire sur la rivière.
00:59:39 Et on a tout fait dans un parc olympique,
00:59:41 qui est aujourd'hui problématique, parce que d'une part,
00:59:43 il est mal utilisé, il est peu aimé des Londoniens,
00:59:45 et il n'a pas trouvé sa place dans la ville.
00:59:47 Donc, il y avait une folie de dire "on va tout concentrer".
00:59:49 Et aujourd'hui, c'est très bien que Paris
00:59:51 ait parti sur la promesse de la concentration.
00:59:53 Au démarrage, Paris gagne les Jeux
00:59:55 grâce à cette promesse, en partie,
00:59:57 comme Los Angeles. Et ces deux villes,
00:59:59 aujourd'hui, reviennent sur leur promesse.
01:00:01 Et avec l'accord du CIO, des fédérations, etc.,
01:00:03 étend l'ère des Jeux
01:00:05 à d'autres sites, et c'est très bien.
01:00:07 Il ne faut pas rester bloqué dans...
01:00:09 Il ne faut pas imaginer que la candidature doit être appliquée
01:00:11 à la lettre près
01:00:13 une fois qu'on est candidat.
01:00:15 C'est normal qu'il y ait une adaptation au contexte local.
01:00:17 - Ça vous dit qu'on parle
01:00:19 du défi des transports ?
01:00:21 Il est déjà 48,
01:00:23 mais que le temps passe vite !
01:00:25 - Les transports, c'est pas simple, les transports.
01:00:27 - Oui, en fait,
01:00:29 le député PCF,
01:00:31 Stéphane Peu, a dit sur France Info
01:00:33 ce matin, les transports restent le gros point
01:00:35 d'inquiétude. Est-ce que c'est le gros
01:00:37 point d'inquiétude sur les deux semaines de Jeux ?
01:00:39 7 millions
01:00:41 de personnes au total sont attendues
01:00:43 sur les 25 sites retenus
01:00:45 pour les épreuves, plus
01:00:47 les 250 000 accrédités,
01:00:49 les athlètes,
01:00:51 la famille, les médias, et tout.
01:00:53 En gros, il faudra transporter 500 000 spectateurs
01:00:55 et participants par jour.
01:00:57 C'est comme si on devait gérer
01:00:59 l'accès de 50 stades
01:01:01 de France par jour. - Non mais incontestablement,
01:01:03 c'est un défi.
01:01:05 - Surtout quand on voit
01:01:07 l'état
01:01:09 des transports en ce moment.
01:01:11 - On dirait qu'il y a l'union sacrée pendant les Jeux.
01:01:13 - À Paris et en Ile-de-France. Non mais en vrai,
01:01:15 on a raison de s'inquiéter quand même.
01:01:17 - Non, c'est un défi. Ça mérite anticipation,
01:01:19 ça mérite un vrai travail fin,
01:01:21 et puis également
01:01:23 des outils qui vont permettre à la fois
01:01:25 aux Franciliens, aux Français, et à la fois
01:01:27 aux étrangers de savoir
01:01:29 optimiser leurs déplacements.
01:01:31 Il y a des masses,
01:01:33 Mobility as a Service, il y a beaucoup d'outils comme ça
01:01:35 qui vont se développer. Et puis,
01:01:37 il va falloir qu'on améliore, évidemment,
01:01:39 un petit peu les transports en commun, et aussi
01:01:41 l'utilisation, par exemple, de la mobilité active
01:01:43 comme le vélo.
01:01:45 On a encore un an et demi pour progresser.
01:01:47 Moi, je pense que c'est accessible,
01:01:49 mais c'est un vrai défi, c'est un beau défi.
01:01:51 - Moi, je suis beaucoup moins pessimiste. Sur les Jeux
01:01:53 olympiques, ça ne m'inquiète pas du tout.
01:01:55 On est en août, il y aura beaucoup de Parisiens
01:01:57 qui ne seront pas là. Les Jeux, en général,
01:01:59 amènent moins de touristes.
01:02:01 Il y a beaucoup moins de touristes
01:02:03 pendant les Jeux que d'habitude.
01:02:05 - Il y aura peut-être plus de monde l'été
01:02:07 vu que l'hiver. - Non, pas du tout.
01:02:09 Il n'y a jamais aucun Jeu qui a amené plus de touristes
01:02:11 que d'habitude dans les villes. Ça, c'est montré scientifiquement.
01:02:13 Il n'y a aucune ville
01:02:15 qui a connu un surplus de tourisme l'année
01:02:17 des Jeux dans la ville haute.
01:02:19 Donc, il ne faut pas imaginer ça.
01:02:21 Les touristes, ils ne sont pas fous. Ils savent qu'il y a les Jeux
01:02:23 fin août. Ils ne vont pas venir se mêler
01:02:25 à l'organisation. - De toute façon,
01:02:27 ils ne sauront pas où s'héberger.
01:02:29 - Et puis, même là-dessus, c'est même pas
01:02:31 si problématique que ça. Et les 600 000
01:02:33 en pique journalier en août,
01:02:35 c'est vraiment pas compliqué.
01:02:37 Si vous vous organisez bien, que vous avez
01:02:39 les chauffeurs qui sont là et le matériel
01:02:41 qui est disponible, vous arriverez
01:02:43 à... C'est vraiment pas un souci pour les transports parisiens.
01:02:45 Aujourd'hui, une ligne comme le RERA,
01:02:47 ils sont à 1,2 million de personnes
01:02:49 par jour utilisées.
01:02:51 Rajoutez 600 000 personnes sur
01:02:53 l'ensemble du réseau, on parle des
01:02:55 4 RER, des métros, etc. Parce que
01:02:57 toutes les épreuves ne vont pas avoir lieu au même endroit.
01:02:59 Donc, pour le Stade de France, de toute façon, vous ne mettrez
01:03:01 pas 4 Stades de France en même moment, au même instant.
01:03:03 Le Stade de France, il fonctionne
01:03:05 d'habitude, à peu près correctement,
01:03:07 sauf pour certains matchs, comme on le sait.
01:03:09 Mais de manière générale, il n'y a pas de
01:03:11 difficultés sur ce point-là. Moi, je ne vois pas d'inquiétude.
01:03:13 Le point noir, c'est le Paralympique.
01:03:15 - Oui. - Paralympique, parce que là...
01:03:17 - Quand on va voir, déjà à l'heure actuelle,
01:03:19 pardon, quand on va voir un match
01:03:21 au Stade de France,
01:03:23 il faut quand même s'accrocher.
01:03:25 Dans le métro, sur la route, à vélo,
01:03:27 en tout ce qu'on veut, c'est...
01:03:29 En termes d'accessibilité, c'est compliqué.
01:03:31 - Oui, mais il faut comprendre que les Jeux, ça ne va pas être
01:03:33 un événement classique.
01:03:35 Le Stade de France, aujourd'hui, est extrêmement mal pensé,
01:03:37 pour plein de raisons. Parce qu'en fait,
01:03:39 on a installé le Stade de France au milieu de la Seine-Saint-Denis
01:03:41 pour le vider et le remplir rapidement.
01:03:43 Le but du Stade de France, c'est
01:03:45 remplissage en 20 minutes, on le vide
01:03:47 en 20 minutes. Pour exagérer,
01:03:49 ce n'est pas le cas, mais c'est à peu près l'idée.
01:03:51 Sauf que, évidemment, quand vous avez un stade
01:03:53 comme ça, vous avez les RER pleins,
01:03:55 mais les gens n'attendent pas 3 heures pour sortir du Stade de France
01:03:57 à la sortie d'un match de foot ou de rugby.
01:03:59 Ça, c'est complètement faux. Ensuite, pendant
01:04:01 les Jeux, il y a tout un écosystème
01:04:03 qui est mis en place autour du Stade. En fait,
01:04:05 l'objectif, c'est que les gens restent autour.
01:04:07 Donc, l'écrêtage...
01:04:09 Il y a un écrêtage
01:04:11 des pointes sur les transports
01:04:13 qui est aujourd'hui maîtrisé. C'est vraiment
01:04:15 pas là le souci. Le souci, il est sur
01:04:17 le matériel disponible pour le paralympisme.
01:04:19 Parce que là, on n'a pas le nombre de véhicules disponibles,
01:04:21 on n'a pas le nombre de chauffeurs, on a un problème de
01:04:23 nombre de quais... - Donc, pour transporter les personnes
01:04:25 en situation de handicap. - On est à la rentrée.
01:04:27 Les Jeux ont lieu en pleine rentrée.
01:04:29 Les Jeux paralympiques. Et ça, c'est vraiment
01:04:31 soucieux. On ne sait pas comment
01:04:33 faire. Et donc là, il va y avoir
01:04:35 un appel extérieur. - Des taxis, je crois, a dit
01:04:37 Tony Estanguet ce matin sur France Info.
01:04:39 Mais ça ne suffira pas une flotte de taxis.
01:04:41 Virgile, inquiétude sur les...
01:04:43 - Oui, alors... - Sur les paralympiques.
01:04:45 - On le sait, mais encore une fois,
01:04:47 on est à 500 jours, un petit peu moins
01:04:49 d'un an et demi. Donc, ça permet
01:04:51 d'apporter
01:04:53 les derniers réglages, le
01:04:55 tuning. Et franchement, moi, ce que
01:04:57 j'apprécie dans ce
01:04:59 comité d'organisation, c'est
01:05:01 l'anticipation. Et ça,
01:05:03 c'est un des points qui
01:05:05 amènent toutes les dérives, et notamment les dérives
01:05:07 en termes financiers, c'est
01:05:09 la mauvaise organisation et le fait d'être obligé
01:05:11 de faire les choses à la dernière minute, et donc
01:05:13 de payer les choses plus chères.
01:05:15 On n'est pas dans cette situation-là.
01:05:17 Donc, moi, je suis confiant.
01:05:19 On a ce défi du transport, mais
01:05:21 effectivement, c'est jouable.
01:05:23 Et après, on a un autre défi, c'est le défi de la sécurité,
01:05:25 parce que c'est fait, effectivement, beaucoup de monde.
01:05:27 - Parfait. Mais vous me faites la transition.
01:05:29 C'est Yann Amat qui dit "comment ne pas reproduire le désastre
01:05:31 de la Ligue des champions". - Bah, quand vous avez changé
01:05:33 de préfet, déjà, vous avez tout fait.
01:05:35 Il n'y a pas de problème là-dessus.
01:05:37 Le préfet de Ligue de France,
01:05:39 la finale du Coup de France,
01:05:41 c'était une catastrophe au niveau de
01:05:43 ce préfet qui était extrêmement mauvais avant,
01:05:45 qui avait une volonté de casser
01:05:47 les manifestations et les événements
01:05:49 sportifs par une doctrine de la violence
01:05:51 dans le maintien de l'ordre. Une fois qu'on a changé
01:05:53 ce personnage, et d'ailleurs, on le voit
01:05:55 aujourd'hui, les manifestations n'ont plus
01:05:57 les mêmes problématiques, les matchs qui ont été faits au Stade de France
01:05:59 ensuite n'ont pas eu les mêmes problématiques.
01:06:01 Là-dessus,
01:06:03 on a un changement radical. Et c'est très
01:06:05 bien qu'il y ait eu cette catastrophe au Stade de France,
01:06:07 parce que ça a permis de mettre en valeur aussi le rôle...
01:06:09 C'est très mauvais pour les spectateurs, c'est une catastrophe
01:06:11 pour l'image de la France. Par contre,
01:06:13 ça met en avant le rôle important de l'UFA
01:06:15 qui ne prenait pas correctement son rôle.
01:06:17 Et ça permettra aux organisateurs
01:06:19 d'avoir une leçon sur ce qu'il faut faire
01:06:21 de mieux autour des Jeux. Et
01:06:23 malheureusement pour les supporters de Liverpool
01:06:25 et les supporters du Real Madrid,
01:06:27 ils ont hâté l'expérimentation qui a permis
01:06:29 de se rendre compte qu'on avait un problème fondamental
01:06:31 en France et en Ile-de-France du maintien de l'ordre.
01:06:33 - Ça a été une bonne piqûre de rappel.
01:06:35 - Oui. - Et donc,
01:06:37 ça a obligé tout le monde, le comité
01:06:39 d'organisation de Paris 2024 en premier,
01:06:41 à remettre tout ça
01:06:43 à plat et effectivement
01:06:45 réinterroger les questions de sécurité.
01:06:47 Ça fait partie d'ailleurs de la revue budgétaire
01:06:49 avec pas mal
01:06:51 de millions en plus sur le budget
01:06:53 et notamment
01:06:55 10 millions d'euros supplémentaires dans le budget
01:06:57 de fonctionnement sur la cybersécurité.
01:06:59 - Ah ! - Et par rapport...
01:07:01 - Oui, c'est vrai qu'on parle de sécurité, mais...
01:07:03 - Et par rapport à la finale de Champions League,
01:07:05 il y a des choses assez innovantes en termes de billetterie
01:07:07 qui vont être faites, notamment
01:07:09 par l'activation des billets numériques
01:07:11 lorsque vous approcherez du stade.
01:07:13 C'est-à-dire que vous n'aurez plus de billets falsifiables.
01:07:15 - Ok.
01:07:17 - Ils seront numériques, d'une part,
01:07:19 et d'autre part, ils ne s'activeront que lorsque
01:07:21 vous serez près du stade. Donc on pourra plus
01:07:23 pointer, comme ça s'est passé en finale de Champions League,
01:07:25 avec un engorgement de gens
01:07:27 qui viennent là en espérant pouvoir racheter
01:07:29 un billet avec des faux billets, etc.
01:07:31 - Et il ne pourra pas y avoir de faux e-billets
01:07:33 de membres du Graf. - C'est d'où la cybersécurité
01:07:35 et d'où l'activation. - Au Qatar, c'était le système, non ?
01:07:37 C'était un système de e-billets aussi,
01:07:39 il me semble. - Oui, alors ils n'avaient pas les mêmes problématiques
01:07:41 d'engorgement, etc. - On ne pouvait pas faire de
01:07:43 screenshot, c'était quand même un truc...
01:07:45 - Exactement, donc là, ça sera infalsifiable,
01:07:47 normalement, d'où ces dépenses supplémentaires
01:07:49 en cybersécurité, mais ça, c'est un
01:07:51 des enseignements tirés de cette finale de Champions League.
01:07:53 - Tout à fait. Et petit point supplémentaire,
01:07:55 un des enseignements de la finale de Champions League et des
01:07:57 problèmes qu'on a eus dans le sport, dans le football, l'an dernier
01:07:59 en France, c'est qu'on
01:08:01 en a très peu parlé, mais on a un manque drastique
01:08:03 du nombre de stadiers, c'est-à-dire de personnes
01:08:05 qui font l'interface entre
01:08:07 l'espace public et le stade. Donc ils viennent contrôler
01:08:09 soit la sécurité, vous contrôler
01:08:11 pour savoir si vous avez une cash
01:08:13ников sur vous ou si vous avez vos billets.
01:08:15 Ces gens ne sont pas assez nombreux, ils sont
01:08:17 mal payés, ils sont mal formés.
01:08:19 Il y a un problème, on n'a jamais voulu les prendre en compte
01:08:21 parce qu'on considère que c'est une marge
01:08:23 dans les bénéfices et donc
01:08:25 on n'a pas voulu mettre d'argent là-dedans.
01:08:27 Ça nous a rappelé qu'on est très dépendants
01:08:29 de ces métiers-là, qui sont extrêmement importants,
01:08:31 qu'il faut former, qu'il faut aider à ce que ces gens
01:08:33 puissent s'épanouir dans ces métiers-là.
01:08:35 - Comment faire pour devenir stadier, demande Sinasi ?
01:08:37 - Alors, c'est plutôt agent de sécurité,
01:08:39 très facile, il y a des écoles,
01:08:41 c'est 40 jours de formation et là,
01:08:43 il y a du boulot, mais à plus savoir quoi faire.
01:08:45 On a des besoins en agent
01:08:47 de sécurité privé. - Donc c'est 5 semaines
01:08:49 de formation, 4-5 semaines de formation.
01:08:51 - Supérieur aux cartes,
01:08:53 parce qu'il faut avoir une carte, un agent de sécurité.
01:08:55 Les besoins qu'on a pour
01:08:57 les Jeux sont supérieurs au nombre de cartes
01:08:59 qu'on a actuellement. - Exactement. - Donc là, vous pouvez y aller.
01:09:01 Là, s'il y a des gens intéressés. - Et de manière générale,
01:09:03 dans le sport, il y a besoin de ces métiers-là.
01:09:05 Donc là, il en manquait drastiquement
01:09:07 et c'est pour ça qu'on a vu ces débordements incontrôlés.
01:09:09 Et c'est difficile.
01:09:11 Parce qu'il n'y a pas seulement le Stade de France.
01:09:13 Il faut se rappeler Charletti,
01:09:15 avec Lyon contre Paris FC,
01:09:17 Lyon à nouveau avec Marseille.
01:09:19 Enfin, il y a une série de débordements
01:09:21 qui ont montré qu'on manquait de ces
01:09:23 personnels-là. - Un métier à fort potentiel.
01:09:25 - Et autre question concernant, rapidement,
01:09:27 la sécurité, la question de la
01:09:29 jauge lors de la cérémonie d'ouverture.
01:09:31 600 000
01:09:33 personnes attendues.
01:09:35 - Ça a baissé un peu la lampe. - 100 000 sur les quais
01:09:37 bas, 500 000 sur les quais hauts.
01:09:39 - J'aime beaucoup ces chiffres
01:09:41 parce que je ne sais pas trop comment on les contrôlera à la fin.
01:09:43 - En tout cas, moi, je
01:09:45 relais ce qui se dit. - C'est les mêmes qui font les manifestations.
01:09:47 - C'est ça. Selon la préfecture de police
01:09:49 ou les CGT, ça ne sera pas les mêmes.
01:09:51 Si vous voulez laisser l'entrée libre
01:09:53 aux Parisiens, la jauge, ça sera
01:09:55 la tolérance que les gens ont à la masse
01:09:57 ou les systèmes de sécurité qui éviteront
01:09:59 les mouvements de foule. Mais en soi,
01:10:01 il y aura du monde, des centaines de milliers de personnes,
01:10:03 notamment en gratuit.
01:10:05 C'est exceptionnel. C'est la première
01:10:07 fois qu'on le fait. - C'est complètement évident.
01:10:09 - Alors là, le défi,
01:10:11 l'un des plus gros défis, ça va être sécuriser
01:10:13 Paris pour plein de raisons,
01:10:15 notamment pour les mouvements
01:10:17 de foule. On voit toujours la sécurité
01:10:19 comme la lutte contre les sensibilités ou le terrorisme.
01:10:21 La plus grande des sécurités, c'est éviter
01:10:23 que ça tourne au cauchemar avec un mouvement de foule
01:10:25 où on aurait, comme en Corée,
01:10:27 lors du dernier Halloween,
01:10:29 150 morts pour simplement
01:10:31 quelques personnes qui courent.
01:10:33 Donc faisons...
01:10:35 Oui, ça, la jauge, elle sera
01:10:37 dépendante du système de sécurité.
01:10:39 - Est-ce que
01:10:41 le village olympique va être climatisé
01:10:43 ou pas ? - Alors, je ne crois pas.
01:10:45 - On a un petit débat sur la
01:10:47 climatisation. L'idée, c'est qu'il ne soit
01:10:49 pas climatisé. - Oui, alors
01:10:51 je ne suis pas dans le détail à ce point-là. Je ne sais pas
01:10:53 qui pose la question, mais c'est des experts. - Pour des raisons
01:10:55 environnementales. - Je crois qu'il ne sera pas
01:10:57 exactement, tout à fait.
01:10:59 Encore une fois, ça se veut des jeux
01:11:01 exemplaires, y compris sur le
01:11:03 plan de la transition écologique
01:11:05 et de la sobriété énergétique.
01:11:07 - On verra, de toute façon. Nous, on fera
01:11:09 d'autres émissions, évidemment,
01:11:11 sur les JO. Non, mais c'est vrai, là, on est 500 jours
01:11:13 avant, donc on essaie un peu de comprendre les enjeux,
01:11:15 les défis. - Oui, alors on entend
01:11:17 beaucoup. Moi, ce que je voulais dire, Manon, c'est qu'on entend
01:11:19 beaucoup, beaucoup les médias
01:11:21 nous conditionner.
01:11:23 Il va y avoir des dépassements, des débordements
01:11:25 de budget, etc. Moi, je trouve que c'est
01:11:27 hyper sain que le comité d'organisation
01:11:29 fasse des revues budgétaires
01:11:31 un an avant, un an et demi avant.
01:11:33 Au contraire, c'est logique. C'est du bon sens
01:11:35 que de vérifier avant qu'on ne va pas
01:11:37 déborder dans tous les sens.
01:11:39 Ne nous affolons pas,
01:11:41 regardons plutôt le positif, et moi, franchement,
01:11:43 je trouve que ça se passe bien.
01:11:45 - Sur
01:11:47 les athlètes russes et biélorusses,
01:11:49 et puis si ça vous va, on terminera
01:11:51 là-dessus, il y a la
01:11:53 Fédération internationale d'escrime,
01:11:55 la FIE, qui s'est prononcée
01:11:57 en faveur de la réintégration
01:11:59 des athlètes russes et biélorusses.
01:12:01 Donc,
01:12:03 en fait, ils vont se qualifier
01:12:05 pour les JIO.
01:12:07 - Oui, parce qu'il y a des systèmes de compétition qui peuvent guider
01:12:09 vers la qualification.
01:12:11 - Vous en pensez quoi, vous ?
01:12:13 Il faut réintégrer les athlètes
01:12:15 russes, biélorusses ? - Moi, je trouve que
01:12:17 vraiment, le CIO,
01:12:19 le comité international olympique, est quand même pas cool.
01:12:21 Parce que c'est eux
01:12:23 qui devraient prendre la décision.
01:12:25 - Oui. - Parce que c'est une décision politique.
01:12:27 - Ils demandent aux fédés internationaux de se
01:12:29 prononcer, en fait. - Exactement. Donc, imaginons
01:12:31 qu'il y ait 10 fédés internationaux avec 10 façons
01:12:33 de faire différentes. Comment on va faire
01:12:35 après ? Comment on va régler ça ?
01:12:37 Ça va être que décontentieux, c'est ingérable.
01:12:39 Il faut que le CIO ait le courage politique,
01:12:41 mais comme ils veulent se fâcher avec personne en se disant
01:12:43 que peut-être demain, ils organiseront des Jeux,
01:12:45 il faut qu'ils aient le courage politique de dire
01:12:47 "on prend ou on ne prend pas, et si on prend, dans quelles conditions ?"
01:12:49 Et ensuite, les fédés internationaux,
01:12:51 après, vont appliquer ça. Et après,
01:12:53 il y aura peut-être une discussion politique
01:12:55 avec les pays concernés,
01:12:57 mais
01:12:59 ce n'est pas aux fédérations internationales
01:13:01 de prendre l'initiative. Et moi, à mon avis...
01:13:03 - Ah, le micro !
01:13:05 - Ah oui, pardon. - Vous l'avez oublié.
01:13:07 - Et à mon avis,
01:13:09 c'est difficile
01:13:11 d'entendre l'hymne russe
01:13:13 retentir dans des Jeux
01:13:15 actuellement, quoi,
01:13:17 compte tenu des valeurs de l'olympisme.
01:13:19 - Oui. - Alexandre ?
01:13:21 - Moi, je suis... - Sur les valeurs de l'olympisme,
01:13:23 parce qu'il y a deux écoles, il y en a qui disent
01:13:25 "le sport est là pour
01:13:27 oublier
01:13:29 les guerres, pour faire oublier les valeurs de l'olympisme".
01:13:31 - Mais quand on sait la façon dont la Russie utilise le sport
01:13:33 comme un outil de propagande, c'est un peu embarrassant.
01:13:35 - Mais ce n'est pas le cas seulement de la Russie,
01:13:37 il ne faut pas non plus être trop hypocrite là-dessus.
01:13:39 On accepte la Chine, malgré le génocide
01:13:41 ouigour, on ne dirait
01:13:43 pas grand-chose là-dessus. Le Yémen,
01:13:45 malgré les combats, les Éthiopiens,
01:13:47 malgré les combats aux tigrés,
01:13:49 où on parle de guerres qui sont encore
01:13:51 plus violentes que la guerre en Ukraine.
01:13:53 Les athlètes russes, ils ont un moyen
01:13:55 de participer, c'est dans l'équipe des réfugiés.
01:13:57 Et ça, c'est essentiel. Et le CIO
01:13:59 là-dessus est vraiment mauvais, effectivement,
01:14:01 de ne pas avoir pris la décision lui-même,
01:14:03 parce qu'en vrai, il y a des mécanismes qui permettent
01:14:05 d'intégrer des athlètes à titre individuel
01:14:07 s'ils ne sont pas d'accord avec leur régime,
01:14:09 parce qu'ils ont le droit de concourir.
01:14:11 On ne veut pas... Il est évident qu'il n'y a aucune
01:14:13 raison que les athlètes russes et biélorusses,
01:14:15 à titre individuel, n'aient pas le droit de venir à Paris.
01:14:17 Ça serait inégal, au vu de la situation
01:14:19 d'autres conflits dans le monde. Ça, c'est incertain.
01:14:21 Par contre, qu'on ne mette pas l'hymne russe,
01:14:23 bon, ça c'est une décision du CIO,
01:14:25 mais les valeurs de l'Olympisme,
01:14:27 moi je suis beaucoup plus critique là-dessus. C'est des valeurs
01:14:29 eurocentristes, très libérales.
01:14:31 Aujourd'hui,
01:14:33 il y a beaucoup de cas
01:14:35 où on pourrait dire que, comme pour la Russie
01:14:37 ou la Biélorussie, on interdit le drapeau,
01:14:39 j'ai un peu peur qu'il n'y ait plus
01:14:41 beaucoup de drapeaux si on fait le tri, on commence à faire
01:14:43 ce même tri pour l'ensemble des nations.
01:14:45 Après, la situation est exceptionnelle,
01:14:47 le conflit est en cours, mais encore une fois,
01:14:49 le génocide ouïgou est en cours.
01:14:51 Et on ne dit rien à la Chine.
01:14:53 - On vous remercie dans le chat
01:14:55 d'ailleurs de faire cette réflexion.
01:14:57 Je transmets.
01:14:59 Green Logan, qui dit "merci,
01:15:01 il ne faut pas être hypocrite là-dessus".
01:15:03 - Voilà, et je renvoie à ce qui s'est passé avec le Qatar,
01:15:05 sur le boycott de la Coupe du Monde
01:15:07 au Qatar. On est tous d'accord pour
01:15:09 dire que c'est scandaleux, et c'est plus que
01:15:11 scandaleux, c'est révoltant que 6000
01:15:13 ouvriers soient morts pendant la construction des stades.
01:15:15 On en oublie que c'est à chaque fois qu'on va
01:15:17 mettre de l'essence dans notre voiture qu'on paye pour le Qatar,
01:15:19 ou quand on allume le gaz à la maison, le GNL,
01:15:21 il vient du Qatar. Les gens ne boycottent pas
01:15:23 leurs déplacements à la mer le week-end.
01:15:25 Par contre, ils boycottent, regardez TF1,
01:15:27 c'est très bizarre ce système,
01:15:29 parce qu'en fait, on a tendance à moraliser
01:15:31 que certaines choses, et on en oublie le reste.
01:15:33 - Vous avez vu, on n'a pas fait un "faut-il boycotter les Jio" ?
01:15:35 - Les 6000 morts au Qatar,
01:15:37 on en oublie que pour construire ces villes
01:15:39 dans le Golfe Arabique, on tue
01:15:41 des milliers d'ouvriers en permanence
01:15:43 et les gens continuent à aller en week-end à Dubaï
01:15:45 ou prennent leur avion et changent au Qatar.
01:15:47 Donc, ne soyons pas hypocrite,
01:15:49 regardons les choses avec une vision
01:15:51 aussi du recul, et évidemment,
01:15:53 condamnons la guerre en Ukraine,
01:15:55 mais n'empêchons pas, à titre individuel, les athlètes de
01:15:57 venir compétitionner.
01:15:59 - Moi, j'adhère à cette vision-là.
01:16:01 J'adhère au fait
01:16:03 qu'il faut laisser individuellement
01:16:05 les athlètes pouvoir participer, mais en revanche,
01:16:07 pas sous une bannière
01:16:09 actuellement trop
01:16:11 critiquable. - Merci
01:16:13 beaucoup. - Merci à vous.
01:16:15 - Je suis désolée,
01:16:17 le chat, je sais, vous réclamez
01:16:19 plus de temps pour
01:16:21 parler des Jio.
01:16:23 J'arrive plus à retrouver, mais
01:16:25 on m'a dit "oui, il faudrait 2h,
01:16:27 15h de stream pour
01:16:29 parler des Jio". Alors, vous inquiétez
01:16:31 pas, vous savez que
01:16:33 moi, j'aimerais bien faire plus.
01:16:35 On fera peut-être plus à la rentrée,
01:16:37 ne vous inquiétez pas sur certains sujets.
01:16:39 Merci Manon, merci
01:16:41 1954, 1959.
01:16:43 Ne vous inquiétez pas, oui, les pseudos,
01:16:45 c'est pas forcément facile à lire.
01:16:47 On fera d'autres streams sur les Jeux
01:16:49 Olympiques, ne vous inquiétez pas. Maintenant
01:16:51 que le compte à rebours des 500 jours
01:16:53 a été... 500 jours de stream
01:16:55 propos citrouille !
01:16:57 - Citrouille, elle est bien, mais on espère aussi
01:16:59 avoir pu expliquer certaines choses
01:17:01 et... - Bah oui ! - Parce que
01:17:03 souvent, c'est un peu vulgarisé ou amalgamé
01:17:05 par les médias, je tire pas sur
01:17:07 les médias, mais c'est... - Oui, ou polarisé. - Voilà,
01:17:09 par facilité, et l'opinion
01:17:11 publique, parfois, peut être un peu conditionnée
01:17:13 alors que si on reprend les sujets
01:17:15 en les décryptant, bah parfois on comprend
01:17:17 mieux la logique des choses. - Bah merci
01:17:19 à vous de nous avoir aidé à décrypter,
01:17:21 à expliquer tout ça. - Merci beaucoup.
01:17:23 - Virgile Cayet, déléguée générale de l'Union
01:17:25 Sports et Cycles, Alexandre
01:17:27 Fort, docteur en études urbaines
01:17:29 de l'EHESS.
01:17:31 - La petite subtilité, c'est ?
01:17:33 - Je suis chercheur associé à la Fondation
01:17:35 France-Japon, de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales. - Voilà, c'est ça,
01:17:37 parce que je l'ai pas renoté à la fin de mon
01:17:39 texte. Et aussi secrétaire
01:17:41 déléguée du Conseil de Développement de la Métropole
01:17:43 du Grand Paris. Merci, le tchat,
01:17:45 d'avoir participé, d'avoir suivi cette émission.
01:17:47 Je vais vous remettre
01:17:49 le lien pour rejoindre le Discord
01:17:51 du Talk, voilà.
01:17:53 Comme ça, on va pouvoir échanger
01:17:55 dans plein de salons différents, au sujet
01:17:57 de l'émission, des sujets des invités,
01:17:59 et voilà, chaque membre
01:18:01 de l'équipe du Talk se présente aussi,
01:18:03 comme ça, on vous en dit un petit peu plus sur nous.
01:18:05 Et vous êtes aussi invité
01:18:07 à vous présenter. Je vais vous jouer
01:18:09 le dessin de Juggraff,
01:18:11 qui est un illustre, enfin, c'est un viewer du Talk.
01:18:13 Illustrateur aussi,
01:18:15 qui a fait un petit dessin pour illustrer
01:18:17 le sujet du jour.
01:18:19 Alors, j'imagine que c'est Emmanuel
01:18:21 Macron, qui dit dans 500 jours,
01:18:23 je marcherai sur la scène, je suis
01:18:25 le président miracle des JO.
01:18:27 Bon, voilà. Merci,
01:18:29 merci Juggraff, merci Julien pour
01:18:31 ce petit dessin. Donc, je vous envoie
01:18:33 le lien vers le Discord. Merci à la
01:18:35 modératrice Tiffany,
01:18:37 merci aux invités, merci à Cyril, qui est
01:18:39 en régie aussi, et qui fait
01:18:41 en sorte que tout se passe bien.
01:18:43 Merci à Jo Equadio aussi, la
01:18:45 programmatrice, évidemment, du Talk, qui
01:18:47 trouve les invités, qui les appelle,
01:18:49 qui les fait venir, qui les installe,
01:18:51 merci beaucoup.
01:18:53 Demain, on fera le point sur la révolte en Iran,
01:18:55 puisque ça fait déjà six mois
01:18:57 que Marseille Amini est morte,
01:18:59 donc on fera le point où est-ce qu'on en est en Iran.
01:19:01 Merci beaucoup, très bonne soirée.
01:19:03 - Bonne soirée à vous.
01:19:05 - Et à bientôt, à demain, en fait, 18h.
01:19:07 Salut tout le monde.
01:19:09 [Musique]
01:19:11 [Musique]
01:19:13 [Musique]
01:19:15 [Musique]
01:19:17 [Musique douce]
01:19:35 [Applaudissements en espagnol]
01:19:42 [Musique douce]
01:20:05 [Applaudissements en espagnol]
01:20:07 ♪ ♪ ♪

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