Transfert d'armes nucléaires en Biélorussie : «La guerre ose tout et c'est à ça qu'on la reconnait !»

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ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce lundi, il s'intéresse à l'annonce de Vladimir Poutine du transfert d'armes nucléaires en Biélorussie. Retrouvez "L'édito international" sur : http://www.europe1.fr/emissions/vincent-hervouet-vous-parle-international LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00 chaque jour sur Europe 1, l'éditor international. Bonjour Vincent Herouette.

00:03 Bonjour Dimitri, bonjour à tous.

00:05 Alors Vincent, la Russie a annoncé samedi qu'elle allait transférer des armes nucléaires tactiques

00:10 sur le territoire de son allié Biélorusse, c'est donc vraiment aux portes immédiates de l'Europe.

00:15 Cette déclaration de Vladimir Poutine provoque une levée de boucliers en Occident. Est-ce que c'est dangereux ?

00:20 Le week-end a été viril pour la diplomatie russe.

00:24 C'est pas la première fois depuis que s'est évanouie l'Union soviétique, en effet, le Kremlin annonce le déploiement d'armes nucléaires en dehors de ses frontières.

00:33 Et l'Alliance Atlantique s'en indigne d'autant plus que Vladimir Poutine prétend que les Américains lui ont donné l'exemple

00:40 en entreposant des armes nucléaires chez leurs alliés.

00:43 L'Allemagne est directement concernée, elle sert d'entrepôt à cet arsenal américain et elle est à portée de tir.

00:50 Elle dénonce donc l'intimidation nucléaire. L'Europe menace de sanctions supplémentaires le Bélarusse.

00:57 Bruxelles prend toujours ses sanctions, surtout quand elles ne servent à rien.

01:01 Et c'est le cas avec Lukashenko, le tyrannosaure de Minsk déjà tenu en quarantaine.

01:06 Est-ce que toute cette agitation signifie que l'implacable compte à rebours d'une guerre avec du nucléaire a commencé ?

01:14 Eh bien pas encore, les militaires parlent de gesticulation, traduction c'est du chiqué, en tout cas pour le moment.

01:21 - Vincent, qu'est-ce qui vous permet d'être aussi confiant ?

01:24 - Les Américains n'ont pas bronché, ils disent qu'ils n'ont rien remarqué.

01:28 Aucune indication que la Russie ait transféré des armes nucléaires au Bélarusse,

01:32 ni que Vladimir Poutine ait l'intention de s'en servir en Ukraine.

01:36 Ils surveillent cet arsenal comme pendant la guerre froide, leurs satellites ne les lâchent pas des yeux et des oreilles.

01:42 Washington affiche donc le même détachement qu'un parent lassé par les caprices du gamin récalcitrant.

01:50 Et des experts recommandent l'indifférence comme parade aux provocations.

01:54 Il y a de quoi faire enrager le Kremlin qui veut tellement être pris au sérieux

01:57 qu'il est prêt à aller jusqu'au tragique pour être considéré.

02:02 - Alors la France appelle quand même la Russie à faire preuve de la responsabilité attendue d'un État doté de l'arme nucléaire.

02:09 Comme ce discours flatteur est habile, c'est vrai que la Russie a violé le traité sur les forces nucléaires intermédiaires,

02:16 suspendu sa participation à celui sur la limitation des arsenaux,

02:20 et qu'avec le nucléaire tactique c'est ainsi le troisième clou dans le cercueil du contrôle des armements.

02:26 Paris a raison de s'inquiéter de la stabilité stratégique en Europe,

02:31 mais en même temps faire la leçon aux Russes sur la stabilité alors qu'ils ont envahi l'Ukraine

02:36 et que l'Europe a juré leur infliger une défaite mortelle, c'est d'oser.

02:42 La guerre ose tout, c'est aussi à ça qu'on la reconnaît.

02:45 Hier pour la première fois par exemple, depuis deux ans,

02:47 Moscou qui est garant du cessez-le-feu en Arménie,

02:50 Moscou a dénoncé les manœuvres de l'Azerbaïdjan qui mène une guerre hybride implacable.

02:56 La Russie laisse les habitants du Haut-Karabakh assiégés, crevés de faim, de froid, de pénurie,

03:02 et de solitude aussi parce que le monde les a oubliés, il n'y a que les Français qui s'en sentent un peu concernés.

03:08 Hier donc les Russes ont accusé les Azerbaïdjanais d'avoir forcé la ligne de démarcation

03:14 pour installer une position sur les hauteurs.

03:16 Ce coup de menton ici, un coup de règle là-bas, en Ukraine comme dans le Caucase,

03:22 l'ours russe gesticule, mais il n'a plus les moyens d'imposer sa loi en dehors de sa cage.

03:28 - Les signatures européens, Vincent Herouet. Merci beaucoup Vincent.

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