Fake news sur les méga-bassines ? / Qui sont les casseurs ? / Pas de discussions sur les 64 ans avec les syndicats

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Mettez vous d'accord avec Samuel Lafont, Jacky Isabello, Geneviève Goëtzinger et Jean Baptiste Moreau
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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-03-29##

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Transcription
00:00 - Sud Radio, mettez-vous d'accord, 9h10h, Valérie Exper.
00:04 - Avec vous sur Sud Radio, bonjour à toutes et à tous, merci si vous nous rejoignez.
00:09 Nous allons tenter de nous mettre d'accord aujourd'hui
00:11 et parler encore et toujours de la mobilisation autour de la réforme des retraites.
00:18 Une mobilisation un peu moindre hier, pas de chaos, le chaos annoncé n'a pas eu lieu.
00:26 Emmanuel Macron joue-t-il le pourrissement ?
00:28 Les syndicats et gouvernements peuvent-ils réussir à se parler ?
00:31 Ça paraît quand même très compliqué.
00:32 On va parler de tout cela avec vous, avec Samuel Lafon, porte-parole de Reconquête.
00:36 Bonjour. - Bonjour Valérie, bonjour à tous.
00:38 - Jackie Isabello, communicant et chef d'entreprise, bonjour.
00:41 Geneviève Götzinger, présidente de l'agence IMAGE, avec 2G, vous êtes communicante
00:46 et spécialiste de communication politique.
00:49 Et Jean-Baptiste Moreau, ancien député, ancien agriculteur, consultant indépendant.
00:53 Bonjour à vous également. - Bonjour.
00:55 - Alors, on commence notre tour de table de ce qui a retenu votre attention aux uns et aux autres.
01:02 Geneviève, on va commencer avec vous, c'est une info que j'ai entendue ce matin aussi.
01:05 - Oui, le Moïse de Michel-Ange qui vaut... - Non, le David.
01:08 - Le David, pardon, le David de Michel-Ange qui vaut sa tête à une directrice d'école aux États-Unis, en Floride.
01:18 Donc bon, voilà, David évidemment il est nu, et nudité égale pornographie.
01:25 - Et des parents ont porté plainte pour pornographie.
01:30 - Ils ont surtout porté plainte, en fait, si j'ai bien compris,
01:32 non pas parce que cette image avait été montrée aux enfants de la classe, David,
01:37 mais parce qu'il n'avait pas été mis au courant avant.
01:41 Donc ça traduit aussi en Floride, de la part de Ron De Santis,
01:45 qui est le concurrent de Trump pour la prochaine élection présidentielle en interne au parti républicain,
01:51 la volonté de s'appuyer énormément sur les parents d'élèves et de leur donner un pouvoir absolument abracadabra.
01:59 - Mais au-delà du pouvoir, c'est le wokisme dans toute sa splendeur qui s'exprime.
02:03 - Alors Ron De Santis, il n'est pas wok, il est plutôt anti-wok,
02:06 c'est plutôt les milieux ultra conservateurs américains, c'est plutôt le combat contre le wokisme.
02:12 - Sauf que ça fait partie aussi de ce type de réforme, entre guillemets, de l'art,
02:20 qui rentre sur l'atteinte ceux qui sont choqués, générations offensées.
02:26 - Générations offensées, oui, mais alors là, c'est quand même un petit peu différent.
02:31 - C'est les obscurantistes de tout poil.
02:33 C'est l'extrême droite ou l'extrême gauche, c'est les obscurantistes de tout poil qui rejettent la culture telle qu'elle est
02:37 et qui veulent la transformer à leur sauce.
02:39 - C'est plutôt la posture de Facebook depuis longtemps, la pudibonderie américaine.
02:43 Rappelez-vous quand la création du monde avait été censurée par Facebook et les algorithmes,
02:49 donc la programmation de ces algorithmes n'est que le produit finalement des gens qui sont derrière.
02:56 Et par la puissance du numérique, on voit à quel point la société américaine est vraiment engoncée
03:01 dans ce genre de choses qui nous font un peu sourire, mais c'est dangereux.
03:06 Comme c'est ce que De Santis a fait avec Sidney, il a fait plier une ultra-multinationale
03:11 en leur retirant toutes les aides en disant "c'est moi qui décide et voilà les représentations
03:15 que vous allez délivrer dans les imaginaires de la population". Et c'est ainsi.
03:19 Certains y verront le renforcement du politique, les autres y verront l'avènement de choses plus occupantes.
03:28 - Cette sculpture avait déjà fait l'objet en Russie en 2016, j'ai vu ça,
03:33 du même opropre de la part de parents d'élèves aussi.
03:36 - Mais ça pose la question, je ne sais pas, Samuel Laffont, vous voulez réagir sur cette...
03:40 - Moi ce qui me parle particulièrement c'est la question de l'imaginaire,
03:43 parce que ce qui se passe aujourd'hui aux Etats-Unis, évidemment, au-delà des algorithmes
03:46 des différents réseaux sociaux, a des conséquences sur la manière dont on peut voir les choses
03:50 en Europe et en France, notamment en ce qui concerne la nudité.
03:54 Ce qu'il faut bien voir quand même, c'est que quand il y a eu des annulations
03:57 ces dernières années, notamment de spectacles, on l'a vu à la Sorbonne,
04:00 c'était clairement une politique, un militantisme, de militants, c'est ce qui est le plus courant,
04:04 d'extrême gauche qui veulent faire interdire tout et n'importe quoi,
04:08 notamment des anciennes pièces de théâtre.
04:10 Sylvia Nagasasky, ou les pièces de Charbes, des choses comme ça.
04:13 Et il y a la question, moi j'avoue que je ne sais pas très bien quoi dire,
04:16 sur ce tableau au musée d'art moderne, qui s'appelle "Fuck Abstraction" de Myriam Kahn,
04:21 où on voit un enfant, enfin c'est stylisé, en train de faire une fellation à un adulte,
04:27 il a les mains dans le dos. Certains ont demandé à ce que cette oeuvre soit rejetée.
04:32 - C'est toute la question de l'art. - Oui, c'est la question de l'art.
04:35 - On est même en droit de se poser la question, de se dire,
04:39 si les américains refusent la nudité dans l'art,
04:42 qui est quand même l'expression qui démontre que nous sommes des êtres humains
04:46 et non pas des animaux, sans rentrer dans le détail,
04:48 on est en train de se dire, si d'autres disent aux femmes ou à d'autres
04:52 comment s'habiller et quoi se mettre sur la tête,
04:54 philosophiquement les choses sont un petit peu comparables.
04:57 Donc voilà, vous donnez un autre exemple, normalement on ne touche pas l'art.
05:03 On sait très bien, et les spécialistes vous disent, début du 20ème,
05:07 la photo transforme l'art, on n'a plus besoin du peintre pour donner des icônes des puissants
05:13 et on crée un mouvement qui a été le symbolisme, qui est l'abstraction,
05:16 qui est les impressionnistes, etc.
05:19 A partir de ce moment-là, si on décide de brider l'art,
05:22 nous perdons une forme d'humanité, en tout cas les valeurs qui y sont attachées doivent être défendues.
05:28 - Guillaume, un auditeur me dit, le wokisme est aussi de droite,
05:31 les conservateurs chrétiens veulent interdire aussi certains livres,
05:34 remettre en cause certaines théories, et c'est vrai qu'il y a en ce moment
05:37 les héritiers d'Agatha Christie qui acceptent que les œuvres soient entièrement révisées et réécrites.
05:44 Ça a commencé avec Die Ptinègre, qui est devenu Ils étaient dix,
05:47 et là il y a encore une réécriture de tout ça, ça pose question.
05:51 - Pour les Die Ptinègres, c'était visiblement pas l'œuvre de militants de droite.
05:55 De manière générale, il faut vraiment être carré dessus.
05:57 - Oui, c'est vrai qu'il a raison, le wokisme vous a raison, c'est une forme de wokisme.
06:01 - Il y a eu des choses sur l'incorporation du Christ, des sorties du film de Mel Gibson à l'époque,
06:06 aussi sur une pièce de théâtre il me semble.
06:08 - L'effacement des références culturelles est très préoccupant, je vais vous donner un exemple.
06:13 Hier soir, ma fille me dit, j'ai rouvert ma déesse, Nintendo, la petite déesse qui est très ancienne,
06:19 et elle me dit j'ai activé un jeu SimCity, et elle me dit je ne l'avais pas ouvert depuis des années,
06:23 et je reçois un moment "tu peux acheter ce chapeau pour ressembler à un chinois".
06:27 Et elle me dit c'est fou, je vois que ce jeu a été écrit il y a très longtemps, parce qu'aujourd'hui ça ne serait plus possible.
06:32 Très clairement, dans des jeux extrêmement célèbres chez les jeunes,
06:37 et bien trois ans après ou quatre ans après, on ne dirait plus la même chose.
06:41 Cette espèce d'effacement de réécriture permanente, on n'est pas très loin d'Orwell.
06:46 - Absolument, absolument.
06:48 - Si jamais je ressors les vieilles références.
06:50 - Ça fait du bien de parler de plus de choses que des retraites et de violences.
06:53 - Parlons d'Orwell.
06:55 - Jacques, vous c'était un coup de peur.
06:57 - C'est moins drôle, c'est moins sympa que le sujet de Geneviève.
07:02 C'est vrai qu'on nous a dit que nous flirtions dangereusement avec les 3000 milliards de dettes.
07:11 On va bientôt passer ce seuil, après avoir passé celui des 2000 milliards sans s'en être véritablement rendu compte.
07:18 À la tête de l'État, un président de la République qui avait fait des promesses et qui dispose d'une pertinence
07:25 et d'une expertise extrêmement forte en matière de finances publiques,
07:29 et pourtant, les experts le disent, il s'en tape un peu parce qu'il a une façon de considérer l'endettement public
07:35 qui place d'abord l'évolution de la production avant le développement de la dette,
07:40 qui est un truc assez en vogue en ce moment en économie par la théorie moderne de Madame Kelton.
07:45 Mais je pense qu'il faut quand même que les Français s'en saisissent
07:49 parce que les taux d'intérêt sont en train d'augmenter et nous devons réduire notre dette publique.
07:56 Et regardez ce qui s'est passé, je conclurai là-dessus,
07:58 le président de la République s'est planté dans l'explication qu'il devait donner
08:03 et qu'il avait sans doute l'intention de donner, et je l'avais dit ici, rappelez-vous Valérie,
08:08 la réforme des retraites c'est uniquement un gage pour Bruxelles et pour les marchés financiers
08:12 pour montrer qu'on est capable de réduire cette dette publique.
08:15 Et ce message ne passe absolument pas en France.
08:17 Comme les gens qui sont shootés au sucre, on est shooté à la dette.
08:21 Après 2008, après la crise Covid, après la crise des Gilets jaunes,
08:25 en tant que Français, on est persuadé que l'hélicoptère monnaie est capable d'ouvrir les portes
08:30 et de lâcher de l'argent indéfiniment. C'est très dangereux, c'est extrêmement dangereux.
08:35 Il faut le dire aux gens parce que toutes les réformes qu'on doit faire
08:38 pour réindustrialiser le pays, pour réformer l'éducation et j'en passer des meilleurs,
08:43 si on est sûrement endetté, on ne sera pas crédible pour construire ces projets-là.
08:48 Et lorsque l'inflation aura pris la main, une inflation, c'est des gens qui, rappelez-vous d'un truc,
08:54 quand il y a trop d'inflation, plutôt que de mettre son argent à la banque, on le claque tout de suite.
08:58 Et donc s'il n'y a pas d'argent à la banque, on est incapable d'investir dans la politique future d'un pays.
09:04 Et là c'est le début de la fin, regardez ce qui se passe en Argentine.
09:07 - Psychologiquement c'est la rançon du "quoi qu'il en coûte".
09:10 - Oui, mais c'est assez vrai. Il y a de la bonne dette et de la mauvaise dette, on va dire.
09:14 La bonne dette, c'est plutôt la dette qui sert à investir justement dans l'innovation et pour le futur.
09:18 C'est France 2030, c'est tout ça, c'est de la dette utile parce qu'il faut voir loin,
09:24 pour reprendre la citation d'un ancien Premier ministre, et pour ça il faut investir pour le futur
09:31 et pour l'industrie, pour les mutations industrielles dont notre pays a besoin
09:37 et dans lesquelles il a besoin de se placer, sur l'innovation, sur l'hydrogène et tout un malin de choses.
09:40 Par contre, la dette, quand c'est une dette de fonctionnement qui n'assume que le fonctionnement de l'État,
09:46 c'est un problème parce que d'une part elle est exponentielle et d'autre part,
09:49 elle est soumise à des possibles hauts taux d'intérêt qui peuvent survenir si la France,
09:53 demain, est déclassée vis-à-vis des banques internationales.
09:58 Et là, ça peut créer de gros problèmes qui vont se traduire très rapidement dans la vie des gens.
10:04 Parce que pour le moment, c'est un peu virtuel.
10:05 Forcément, l'extrême gauche explique à longueur de journée que la dette, ça n'existe pas,
10:09 qu'on peut annuler la dette du jour au lendemain, il suffit de le décider.
10:12 Quand on gère une entreprise ou le budget d'un couple, on sait très bien que quand on doit quelque chose
10:17 et quand on a une dette à la banque, en principe, c'est rare qu'elle vous l'annule parce que vous êtes gentil.
10:22 Donc, si effectivement les taux d'intérêt grimpent parce que la France est déclassée,
10:26 on va avoir très rapidement des gros problèmes de fonctionnement au niveau de notre pays.
10:30 Et effectivement, comme le disait Jacques Isabello, des problèmes avec l'inflation et des problèmes en cascade.
10:35 On marque une pause 9h13 sur Sud Radio.
10:38 On se retrouve dans un instant et on va continuer de débattre avec vous.
10:42 Allez, on avance dans notre tour de table.
10:52 - M. Jean-Baptiste Moreau, vous c'est un coup de gueule.
10:56 - Oui, ou un coup de coeur pour les mégabassines, je ne sais pas ce qu'il faut dire.
10:59 - Ah, c'est de la provoque ? - Voilà, c'est ça, c'est de la provoque un peu gratuite.
11:02 Non, c'est surtout que les mégabassines ont été l'occasion de raconter des mégasèneries
11:06 à longueur de chaînes d'infos et d'émissions.
11:12 Des bachats et des mégabassines, ça n'existe pas au niveau scientifique.
11:15 Soit c'est ce qu'on appelle des retenues collinaires, c'est-à-dire ce qui retient l'eau de pluie,
11:18 mais ça, il faut un relief et tout ça, donc c'est plutôt dans les moyennes montagnes, dans le massif central.
11:22 Soit c'est ce qu'on appelle des réserves de substitution, et comme son nom l'indique,
11:26 ça se substitue à de l'eau qui serait de toute façon prélevée.
11:29 Les réserves de substitution, elles se remplissent l'hiver quand les nappes phréatiques sont débordent,
11:35 parce que les nappes phréatiques, notamment dans les Deux-Sèvres,
11:37 il se trouve que l'hiver, dès qu'il pleut, elles sont pleines,
11:40 donc de toute façon, l'eau trop pleine, elle s'en va directement à la mer.
11:43 Et donc, les mégavaccines, ces réserves de substitution,
11:46 elles sont faites pour retenir une partie de l'eau qui s'en irait de toute façon à la mer,
11:49 pas toute, parce qu'il y en a une partie qui continuera à s'en aller,
11:51 pour pouvoir l'utiliser en période sèche,
11:53 parce que, comme je l'ai déjà dit, je pense même sur ce plateau,
11:56 il n'y a pas de vie sans eau, enfin je veux dire, y compris un maraîcher,
12:01 il a besoin d'eau pour faire pousser ses légumes.
12:03 Et donc, on a aujourd'hui le dérèglement climatique
12:06 qui fait qu'on a de l'eau beaucoup en hiver, voire beaucoup trop,
12:10 et on a toute une période à partir du mois de mars,
12:12 c'est-à-dire la période globalement où la végétation se réveille et commence à pousser,
12:15 où vous n'avez plus d'eau quasiment jusqu'au mois de septembre.
12:18 Et donc, les réserves de substitution, elles sont fabriquées pour pouvoir puiser dedans
12:22 quand justement, les plantes et la vie animale et végétale en a besoin.
12:28 Et ce qu'on constate, c'est qu'en Charente, juste à côté, en Vendée,
12:31 il y en a qui fonctionnent des réserves de substitution depuis 5-6 ans,
12:34 qui sont de la même dimension, voire supérieure à Saint-Sauline.
12:37 Et ce qu'on m'a constaté, c'est qu'au contraire d'étériorer l'environnement,
12:41 c'est qu'elles l'améliorent, puisque les agriculteurs ne puisent plus dans les ruisseaux et dans les nappes
12:46 au moment où elles sont basses, c'est-à-dire l'été,
12:49 ils puisent dans leurs réserves de substitution,
12:51 et en fait, ça augmente de 40% le débit des rivières, par exemple, en Vendée, ce qui a été fait.
12:54 Donc, c'est vraiment du dogme à l'état pur écologiste.
12:58 - Oui, c'est ce que je voulais vous dire, qu'est-ce que les écologistes reprochent ?
13:01 - Ce n'est pas des écologistes, c'est l'écologie politique.
13:03 Je ferais une grosse différence entre l'écologie politique et la véritable écologie.
13:06 Et c'est l'écologie politique qui s'est mise dans ce dogme,
13:09 comme c'était pendant un moment arros sur le nucléaire,
13:11 maintenant c'est arros sur les mégabassines,
13:13 demain ça sera arros sur je ne sais pas quoi, sur les nouvelles biotechnologies végétales.
13:16 - Mais ils ne le reprochent pas aux mégabassines, on a entendu que ça a séché les nappes phréatiques,
13:19 que ça ne profitait qu'à un certain nombre de gros agriculteurs.
13:23 - En plus, ça aussi c'est faux, ils n'ont qu'à aller voir sur place.
13:25 Moi je la connais la région, j'y ai bossé, j'ai fait du conseil en élevage dans les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime,
13:29 c'est-à-dire dans cette zone-là, juste à côté de Mosey-sur-le-Mignon.
13:31 La plupart, c'est des éleveurs de vaches laitières, c'est des éleveurs de chèvres,
13:36 et donc ils utilisent cette eau pour faire pousser l'alimentation pour leurs animaux,
13:40 qu'ils leur donneront pendant l'hiver et pendant les périodes où ils ne peuvent pas pâturer.
13:45 En plus, quand j'entends des trucs, c'est fait pour faire du maïs, pour exporter, c'est n'importe quoi.
13:50 C'est complètement à côté des réalités économiques des agriculteurs du secteur.
13:54 Et c'est des ouvrages collectifs, dans la réserve de substitution,
13:58 il faut que je me régule moi-même, de Sainte-Soline.
14:02 C'est une coopérative de 300 agriculteurs qui se mettent tous ensemble pour investir.
14:07 Et en plus, oui, il y a des endroits où il ne faut pas de réserve de substitution,
14:11 parce qu'il y a des fragilités hydrologiques particulières, des fragilités pédoclimatiques,
14:15 c'est-à-dire de nature de sol particulière, mais ça c'est pris en compte.
14:18 Avant de mettre en place une réserve de substitution, il y a des études scientifiques qui sont faites,
14:22 et on ne fait pas n'importe quoi, n'importe où déjà.
14:24 Il y a déjà des contrôles à la part d'hydrologues, de la part d'agronomes,
14:28 qui fait que les projets ne vont pas tous au bout.
14:30 Ceux qui vont au bout, c'est ceux dont on estime qu'ils n'ont pas d'impact négatif sur l'environnement.
14:34 - Oui, c'est mieux à l'aisement.
14:35 - Le point important là, c'est le mot "dogme".
14:37 Parce qu'effectivement, ce à quoi on assiste depuis des années malheureusement en France,
14:41 c'est qu'on a une partie de militants dits écologistes,
14:44 qui ne font pas du tout de la science.
14:46 Ils font de l'alchimie, ils font de la magie,
14:49 et avec leur religion pseudo-écolo, ils empêchent la France de choisir.
14:53 On peut avoir des débats évidemment sur ce qu'on préfère,
14:55 le nucléaire, ça aurait pu être l'éolien, le solaire, on peut avoir des débats,
14:58 mais il faut regarder les choses en face.
15:00 - Il y en a un qui marche et les autres qui ne marchent pas.
15:02 - Absolument, on sait typiquement, on ne va pas avoir le débat au début,
15:05 le débat, on regarde ce qui fonctionne, on sait que le nucléaire ça fonctionne,
15:08 on sait que la France est championne nucléaire, on développe le nucléaire.
15:11 En fait, ce n'est pas ce qui se passe aujourd'hui avec ces gens-là,
15:14 c'est de la violence, de la violence, pour imposer une religion.
15:17 Il faut toujours le rappeler comme ça, parce qu'en fait,
15:19 on ne pourra jamais avoir un débat rationnel avec eux pour dire,
15:21 en fait ça, ça marche mieux.
15:22 Eux, ils sont vraiment dans un dogme et on n'en sortira jamais.
15:25 Mais il faut le dire et le répéter suffisamment,
15:27 parce que ça nous a déjà coûté très cher avec le nucléaire.
15:29 Là, c'est les Français qui paient aujourd'hui, pas qu'à cause de ça,
15:32 mais en partie le coût de l'électricité, parce qu'on a fait des erreurs auparavant.
15:35 - C'est dogmatique pour des histoires idéologiques.
15:38 - Complètement.
15:39 Les erreurs sont en train d'être corrigées, heureusement,
15:41 avec un soutien majoritaire des Français au nucléaire.
15:44 Il faut faire attention sur d'autres sujets.
15:45 Il y a évidemment le sujet de l'agriculture,
15:47 où ces gens-là, ces militants, vont partout avec une extrême violence.
15:50 Et d'ailleurs, on se demande à quel point ils peuvent être condamnés derrière,
15:53 parce qu'on a des violences de plus en plus fortes,
15:55 et bientôt, on va voir un mort.
15:57 - Ça a l'air très intéressant, pardon,
15:58 cette inversion de l'opinion publique sur le nucléaire.
16:00 Moi, je trouve que c'est finalement la victoire du pragmatisme
16:04 sur l'idéologie dont vous parliez.
16:06 - Et de la raison.
16:07 - La raison, le pragmatisme, le principe de réalité, en fait,
16:10 à un moment qui s'impose à nous.
16:12 - Je trouve que ce retournement de l'opinion est vraiment intéressant.
16:15 Après, oui, en France, l'écologie politique est d'extrême gauche, simplement.
16:20 Il faut juste le dire, elle n'est pas environnementaliste,
16:23 elle est idéologique.
16:25 - Oui, et pendant très longtemps, on le sait,
16:27 l'écologie anti-nucléaire a été financée par des organisations
16:32 qui étaient basées de l'autre côté de l'Atlantique.
16:35 On sait comment les Américains organisent leur lobbying
16:38 par l'intermédiaire d'ONG.
16:40 - Pardon, ce n'est pas du lobbying, c'est des responsables de plaidoyer.
16:43 Ça m'amuse, parce que moi, je deviens consultant indépendant,
16:46 donc je me suis fait traiter partout de sale lobbyiste.
16:48 Par contre, quand on travaille pour une ONG,
16:50 on est responsable de plaidoyer.
16:51 C'est exactement la même chose.
16:52 - C'est exactement la même chose.
16:53 - Sauf qu'il y a le camp du bien et le camp du mal.
16:55 - Mais vous l'avez dit tout à l'heure, quand vous dites, par exemple,
16:58 "Monsieur Durigi mange des méga homards", tout de suite, vous êtes coupable.
17:02 "Les méga bassines", vous en rajoutez ces discours.
17:05 Et surtout, dans ce que disait M. Moreau, ce qui est très préoccupant,
17:09 c'est qu'on sait que nos agriculteurs font un travail formidable.
17:12 Plutôt que de les laisser construire et gérer leurs contraintes,
17:15 on préfère les empêcher et laisser rentrer des tas de produits en France
17:19 qui sont consommés par les gens et qui ne sont pas tenus
17:22 par les normes de qualité.
17:24 Et on en a des dizaines et des dizaines d'exemples.
17:28 Et ça, je pense qu'en matière de santé publique,
17:31 il faut le répéter, répéter, pour que les gens eux-mêmes s'en saisissent.
17:34 - Plusieurs auditeurs nous parlent des haies.
17:36 Ils disent que si les agriculteurs avaient laissé les haies,
17:39 on n'en serait peut-être pas là non plus.
17:41 - Oui, mais ça c'est un vieux débat. Les haies, ça ne fabrique pas de l'eau.
17:44 Effectivement, ça retient l'érosion, c'est améliorateur pour les sols.
17:47 Et d'ailleurs, on a fait marche arrière déjà là-dessus.
17:49 Il y a des réimplantations de haies pour stimuler la biodiversité.
17:52 C'est déjà en cours. Effectivement, dans les années 80-90,
17:55 on a fait des remembrements, ce qu'on a appelé, c'est-à-dire qu'on a regroupé les terres,
17:58 on a arraché les haies. Ce n'était pas agronomiquement ce qui était toujours le plus pertinent.
18:02 On en a tiré les leçons. L'agriculteur, il se remet en question tous les jours.
18:06 Et il travaille avec du vivant, donc il n'a pas de dogme.
18:09 Il est obligé de s'adapter à la réalité des choses.
18:12 Et donc, on a bien vu qu'effectivement, sur les haies, on était sans doute allé trop loin.
18:15 Et c'est pour ça qu'il y a des réimplantations de haies qui se font un peu dans tous les territoires aujourd'hui.
18:19 - Une auditrice nous dit "Sébastien, ils sont privatisés pour les industries agroalimentaires
18:23 et vous êtes un lobbyiste".
18:25 - Oui, oui, oui. Greenpeace, c'était des gentils responsables de plaidoyer
18:31 qui nous ont foutu dans le mur au niveau énergétique. C'est génial.
18:33 Non mais oui, je défends les intérêts économiques.
18:35 Oui, parce que jusqu'à présent, les gens, ce qui ne leur permet de manger, c'est de gagner de l'argent.
18:39 Et pour gagner de l'argent, il faut qu'ils travaillent pour des entreprises.
18:41 Donc oui, je défends l'industrie agroalimentaire qui est un des florons de notre économie.
18:45 - Pourquoi ce serait mal ?
18:47 - Bah oui, je l'assume complètement. L'économie agroalimentaire, c'est un des florons de notre industrie.
18:51 C'est ce qui permet à notre population de bien se nourrir avec des produits de qualité, sains et sûrs.
18:56 C'est une entreprise qui crée de l'emploi, y compris sur nos territoires.
18:59 Si c'est une accusation, oui, je suis fier de travailler pour des industries agroalimentaires
19:05 qui travaillent avec nos agriculteurs et qui valorisent nos productions.
19:08 - C'est là qu'on voit à la fois le poids du narratif de gauche et le relativisme absolu.
19:13 Alors, ça ne concerne pas les méga-bassines, mais on a quelque chose qui monte aujourd'hui en France,
19:21 qui est complètement délirant, sur la réinvention de l'histoire.
19:24 Je ne sais pas si vous voyez passer ça.
19:26 On nous explique que les Égyptiens avaient de l'électricité parce qu'il y avait de l'or en haut des pyramides.
19:30 On nous explique tout, n'importe quoi.
19:32 Vous avez des personnes influentes, je pense par exemple à Maître Gims, un ex-maître Gims,
19:38 qui en a parlé récemment, qui fait une vidéo qui touche énormément de gens
19:42 et qui explique n'importe quoi sur l'histoire du monde, sur l'histoire de la France,
19:46 sur l'histoire des énergies.
19:48 Je voudrais vraiment aller voir ses vidéos en ligne, et ça, ça touche énormément de jeunes.
19:51 - Et quel rapport avec les méga-bassines ?
19:53 - Le rapport, c'est le narratif.
19:55 On a un narratif qui est irrationnel, qui ne repose sur rien du tout, sur aucune preuve scientifique.
20:00 Et derrière, à force de le répéter, de le répéter, de trouver les bonnes expressions,
20:05 ça devient une vérité.
20:06 Et j'ai envie de dire une vérité comme une autre, alors que non, il y a ce qui est vrai et ce qui est faux.
20:09 - Et quand vous dites le contraire, vous êtes un lobbyiste, ou vous êtes vendu aux intérêts du grand capitaine ?
20:12 - Je vais vous donner la parole dans un instant, Samuel Lafonce, juste cette information.
20:16 Ce matin, la justice française refuse définitivement l'extradition de dix anciens militants italiens,
20:21 membres, entre autres, des Brigades Rouges.
20:23 C'était à l'époque de François Mitterrand que ces Brigades Rouges, ces délinquants, ces meurtriers,
20:30 pour certains d'entre eux, ont été accueillis en France.
20:33 Ce sont des activistes d'extrême-gauche, et donc la justice refuse de les extrader.
20:38 Moi, j'ai regardé la série "Esterne Notte", qui est sur Aldo Moro,
20:43 qui est formidable sur Arte, et sur cette période très sombre de l'Italie.
20:48 - Voilà, ça pose la question, est-ce que 40 ans après, effectivement, on doit extrader ces gens ?
20:53 - J'ai toujours une pensée, quand vous sortez cette info qu'on n'avait pas,
20:56 j'ai toujours une pensée pour Guillaume Perrault du Figaro,
20:58 qui a écrit un très bon bouquin, justement, pour expliquer cette jurisprudence Mitterrand,
21:03 qui ne peut pas faire partie de nos valeurs.
21:06 Aujourd'hui, la discussion, et je pense que la responsabilité des syndicats,
21:10 c'est de dire "on peut râler, mais on doit maintenir la violence".
21:13 Si on accepte ça, ça veut dire qu'on peut tuer le préfet Érignac,
21:18 ça veut dire qu'on est en paille en clandestin, on peut tuer sur un gendarme du GIGN,
21:23 et puis dans 20 ou 30 ans, on expliquera, en réinventant le narratif,
21:27 que c'était pour le bien de... Honnêtement, c'est proprement scandaleux.
21:31 - C'est assez choqué. On marque une pause, vous pourrez réagir tout de suite après.
21:35 A tout de suite.
21:37 - Sud Radio, mettez-vous d'accord. 9h-10h, Valérie Exper.
21:42 - Avec vous sur Sud Radio jusqu'à 10h, on va revenir sur la mobilisation,
21:47 sur la rencontre qui doit avoir lieu entre les syndicats et le gouvernement.
21:51 Mais Samuel Laffont, vous avez un coup de gueule, ou un coup de cœur, je ne sais pas.
21:56 - Un coup de gueule contre les violences de l'extrême-gauche, violences impunies.
22:00 On les a vues encore à l'œuvre, ces militants d'extrême-gauche,
22:04 hier à l'université Lyon 3. On les a vues à l'université de Nice,
22:08 où ils ont attaqué un responsable de l'UNI, l'UNI qui est le mouvement de droite dans les facs.
22:14 Il y a un véritable problème en France depuis des années avec les violences d'extrême-gauche.
22:18 Pourquoi ? Parce qu'on voit des militants attaqués à plusieurs,
22:21 donc ces violences en réunion, parfois avec des armes, des armes par destination,
22:24 donc ces violences aggravées en réunion avec armes.
22:27 Des militants ou simplement des étudiants qui veulent aller étudier
22:30 en France, lorsque il y a des blocages d'université. Et ces militants n'ont jamais rien.
22:35 Non seulement il n'y a pas de condamnation politique de la part de la gauche,
22:38 qui, parce que c'est les violences d'extrême-gauche, mais avec un soutien au moins tacite de la gauche,
22:42 il n'y a pas de condamnation politique, mais en plus il n'y a pas de condamnation pénale.
22:45 Ce qui s'est passé hier à Lyon 3, c'est extrêmement grave.
22:48 On a vu quelqu'un qui a été, il y a une vidéo qui circule sur Internet,
22:51 qui a été séquestré, attrapé, humilié publiquement, filmé, tabassé.
22:56 Plusieurs personnes sont allées à l'hôpital. Et ça, ça se déroule depuis des années.
22:59 Moi je vous rappelle quand j'étais militant dans les universités à l'Uni.
23:03 Pareillement, on a eu plusieurs fois des attaques de militants d'extrême-gauche,
23:05 avec des gens qui finissaient à l'hôpital. Et puis il ne se passe rien.
23:08 Mais combien de temps ça va durer ça ?
23:10 Oui, c'est des violences... BFM vient de diffuser, semble-t-il, la vidéo
23:18 où on voit un de ses journalistes agressé par une dizaine de Black Blocs.
23:22 Alors on ne sait pas très bien qui ils sont non plus.
23:26 Je ne sais pas si vous voulez réagir à ce que vient de dire Samuel Lafond.
23:30 Oui, mais c'est la vérité. Je connais moins la situation dans les facs.
23:35 Ça date un peu plus longtemps, quand j'étais en fac.
23:38 Mais oui, effectivement, et on l'a vu à Sainte-Solide,
23:42 c'est des gens d'ultra-gauche qui viennent pour agresser.
23:45 Il y a des témoignages aussi, il y avait un journaliste du Sud-Ouest,
23:49 du journal aussi, qui s'était fait agresser.
23:51 Contrairement, là aussi, au récit qui a pu en être fait,
23:55 il ne s'est pas fait agresser par des LBD, il s'est fait agresser par les Black Blocs.
23:59 Ces gens-là sont dans l'ultra-violence, se foutent à peu près de la cause,
24:04 ils veulent juste renverser la République et renverser la démocratie
24:07 et imposer leur ordre fasciste, parce que c'est fasciste.
24:11 Il faut appeler les "un chat, un chat", ce ne sont pas des gens qui respectent la vie des autres.
24:15 C'est le seul de leur importance.
24:18 On a même l'impression qu'ils seraient prêts à tuer.
24:21 - Je ne vous donne les sentiments...
24:25 - Le terrorisme d'extrême-gauche italien...
24:28 - On n'en est pas loin aujourd'hui, enfin...
24:32 - J'en ai un motif pour reprendre le truc, c'est qu'il y a de la violence policière.
24:35 Non, ce n'est pas vrai. On a tous fait des manifs, moi j'en ai organisé,
24:39 on s'est bien marré avec les CRS qui se disaient qu'ils n'allaient pas se battre.
24:43 Et quand il y a des problèmes, c'est eux qui, avec, là le cas échéant,
24:46 les services d'ordre des syndicats, tiennent finalement ces mouvements de colère.
24:50 Et dès lors que se constituent des black blocs,
24:53 ces militants d'extrême-gauche extrêmement violents,
24:56 ça dégénère, ça casse les vitrines des commerçants qui ne peuvent pas faire leur métier.
25:00 Mais eux parlent de la violence policière, alors qu'en fait, cette violence,
25:03 le principe initiateur, il est ailleurs.
25:06 Il n'est pas du fait des policiers, des gendarmes et des forces de l'ordre.
25:10 - Vous dites quoi ? Ils sont en réaction à des agressions ?
25:14 C'est ce que vous êtes en train de dire.
25:16 - Après, moi je ne suis pas l'IGPN, c'est d'ailleurs que ce n'est pas avec un cas,
25:19 c'est très bien, moi j'ai grandi dans une caserne de pompiers,
25:22 je peux vous donner des noms de pompiers alcooliques,
25:24 ils ne sont pas tous tanqués comme des mollusques à faire des voilà,
25:27 et il y a comme dans tous les univers.
25:29 Mais ce ne sont pas des gens dont le fond de commerce,
25:33 ou en tout cas la doctrine principale, est de taper sur les gens.
25:37 Le black bloc, c'est sa doctrine principale.
25:40 Et quand les policiers, qui on le rappelle,
25:43 sont la fonction publique la plus sanctionnée de l'État, dérapent,
25:46 eh bien il faut continuer à militer, il faut dénoncer,
25:49 il faut faire en sorte que les forces de l'ordre aussi se contrôlent,
25:53 ça ce n'est pas le problème.
25:55 - Mais le black bloc c'est sa raison d'être.
25:57 - Il faut sortir de la naïveté vis-à-vis de ça,
25:59 c'est pour ça que je soutiens complètement la décision de Gérald Darmanin
26:02 de dissoudre le soulèvement de la terre,
26:04 parce que les organisateurs de la manifestation,
26:06 vous allez dire que je fais une idée fixe sur Sainte-Solide,
26:08 mais ils savaient très bien qui il y allait y avoir à cette manifestation.
26:11 De toute façon, ils y sont systématiquement.
26:14 Et donc quand on organise une manifestation,
26:16 on est aussi en partie, bon déjà elle est interdite,
26:19 donc déjà elle n'aurait pas dû se tenir,
26:21 mais en plus ils vont quand même au bout du truc,
26:23 et les élus politiques qui jouent les vierges et farouchés,
26:26 ils savaient très bien aussi que ces black blocs allaient être là,
26:29 puisqu'on le sait très bien, ils n'attendent que ça, ils adorent ça.
26:31 C'est des événements qui ne manquent sous aucun prétexte,
26:34 parce que leur but à terme c'est de créer aussi une ZAD
26:37 et de s'installer comme ils l'ont fait à Notre-Dame-des-Landes,
26:39 comme ils le font chez moi dans le sud du département,
26:41 où il y a un certain nombre de, ce n'est pas vraiment des ZAD,
26:43 où ils sont enquistés à un certain nombre d'endroits.
26:45 Voilà, il faut arriver à sortir de la naïveté
26:48 et de les prendre pour des gentils fumeurs de pétards
26:51 qui sont là pacifiquement par grande humanité.
26:55 En plus c'est tout sauf des humanistes ces gens-là, tout sauf des humanistes.
26:59 - Mais il faut rappeler quelque chose,
27:01 ces militants d'extrême-gauche, depuis des années,
27:04 vivent selon le mythe suivant,
27:06 s'il n'y a pas de violence dans les manifestations,
27:08 ils n'obtiendraient rien.
27:10 On a vu que la réalité leur donne tort,
27:13 puisque depuis des semaines, des semaines,
27:15 les syndicats dont on a déjà dit ici
27:19 qu'ils avaient un gain d'image
27:21 grâce à leur mobilisation contre la réforme des retraites,
27:23 qui s'est passé globalement dans le CAM,
27:25 les syndicats ont réussi à se faire entendre
27:28 avec des manifestations nombreuses,
27:30 sans qu'il y ait particulièrement de violence.
27:32 - Ils n'ont rien obtenu.
27:34 Ils n'ont rien obtenu, les syndicats n'ont rien obtenu.
27:37 - On verra comment ça va se terminer.
27:39 En tout cas, ils ont été entendus de la population,
27:41 ils ont réussi à faire évoluer l'opinion publique,
27:43 et là, pendant des années,
27:45 les Black Blocs et les militants d'extrême-gauche en général
27:47 expliquaient qu'il était obligé d'être violent.
27:49 Moi, j'ai un autre appel à faire.
27:51 Violence aggravée, c'est 10 ans de prison.
27:53 Normalement, c'est 10 ans de prison.
27:55 Ces gens-là, on a l'impression qu'ils vont en garde à vue une fois,
27:57 qu'ils ressortent et qu'ils peuvent recommencer.
27:59 - Mais est-ce qu'il n'y a pas une nuance à faire
28:01 entre Sainte-Soline et les manifestations dans les grandes villes,
28:03 où on a dit qu'il y avait beaucoup de fils de bourgeois ?
28:05 - Les gens d'extrême-gauche et d'ultra-gauche,
28:09 ce sont des fils de bourgeois qui viennent s'acoquiner à la campagne,
28:13 qui appellent papa-maman à la fin du mois quand il manque d'argent
28:15 pour boucler le mois.
28:17 Mais c'est les mêmes. Les gens d'ultra-gauche qui sont, moi,
28:19 sur le plateau de Milvache, c'est des fils de bourgeois
28:21 des beaux quartiers parisiens
28:23 qui vivent du RSA
28:27 et des compléments de papa-maman quand il n'y a pas assez.
28:29 C'est ça, la vérité des choses.
28:31 Je ne dis pas qu'il n'y a pas quelques marginaux dans le lot,
28:33 mais la plupart, ce ne sont pas des marginaux.
28:35 Ce sont des marginaux,
28:37 les vraiment acharnés d'ultra-gauche,
28:39 des black-bourges, comme dirait Gérard Darmanin.
28:41 - Et puis, Sainte-Soline, vous aviez toute l'Europe
28:43 qui s'était rendue au rendez-vous là aussi.
28:45 - C'est pour ça que tous les black-blocs,
28:47 allemands, italiens, espagnols, anglais...
28:49 - Oui, mais certains sont déjà enquistés en France.
28:51 Ils n'ont pas forcément traversé la frontière.
28:53 Moi, je sais qu'il y avait un ancien camp de vacances EDF
28:55 qui était squatté dans le sud du département de la Creuse,
28:59 où il y avait des fichesses, on le savait,
29:01 qui étaient italiens et allemands,
29:03 et qui vivent à demeure, et qui se déplacent
29:05 sur ce type de manifestation,
29:07 qui avait été dans le Lot-et-Garonne
29:09 au moment aussi de Sivance et autres,
29:11 qui ont été à Notre-Dame-des-Landes.
29:13 Et ces gens-là, ils ne viennent pas forcément d'étrangers,
29:15 ils vivent parfois en France aussi.
29:17 - Après, Samuel, vous disiez la violence pour obtenir quelque chose.
29:19 Je pense qu'ils ne cherchent rien à obtenir.
29:21 Juste le chaos, juste le cas échéant
29:23 pour l'État de pensante, la déstabilisation des institutions.
29:25 Mais ils ne cherchent pas à obtenir,
29:27 à avoir des gains positifs
29:29 en termes de revendications,
29:31 ou de revendications sociales.
29:33 - Il y a tellement de scissions dans leur propre mouvement
29:35 qu'il y a différentes stratégies.
29:37 Il y en a qui veulent le chaos, qui veulent l'anarchie complètement.
29:39 Il y en a qui espèrent aussi avoir des gains
29:41 concrètement en utilisant la violence.
29:43 Ce qui marque, on parle d'italiens ou d'allemands
29:45 qui sont en France, limite en extrême gauche,
29:47 s'ils sont là, c'est aussi parce qu'ils savent
29:49 que quand ils vont mener des actions,
29:51 ils sont en toute impunité. Là, on parle de bassines.
29:53 Ça concerne, mine de rien, si on se dit la vérité,
29:55 il y a peu de français qui s'intéressent véritablement.
29:57 Ils voient les images à la télé.
29:59 Mais quand on va parler d'énergie, d'électricité,
30:01 dont le coût augmente,
30:03 et que ces gens-là vont
30:05 s'attaquer à des centrales nucléaires
30:07 d'une manière ou d'une autre, ils sont protégés.
30:09 Et qu'ils vont commencer à s'attaquer au nucléaire
30:11 concrètement, là ça aura des conséquences
30:13 pour l'ensemble des français. Et il faudra que le pouvoir
30:15 et la justice
30:17 sachent sévir avant qu'on en arrive jusqu'au nœud.
30:19 Parce qu'à chaque fois que vous laissez ces gens-là
30:21 agir, être de plus en plus violents,
30:23 ils s'habituent et se donnent tous les droits.
30:25 Ils ont déjà obtenu énormément de choses.
30:27 Regardez, nous vivons dans un monde
30:29 de la parole. Le monde de la parole,
30:31 il conditionne la manière dont les gens
30:33 structurent leurs valeurs. Qu'est-ce qui
30:35 s'est passé depuis le mouvement des Gilets jaunes ?
30:37 Où la violence s'est imposée dans la société.
30:39 Désormais, dans la manière
30:41 de construire notre
30:43 raisonnement, on dit
30:45 soit on manifeste normalement,
30:47 soit on passe à la violence. Et aujourd'hui,
30:49 c'est tombé dans le
30:51 vocable commun de dire "Ah, finalement,
30:53 il va peut-être falloir passer à la violence pour obtenir
30:55 quelque chose". Non mais c'est quand même dingue !
30:57 Et ce sont eux
30:59 qui sont arrivés à installer
31:01 cette dichotomie-là.
31:03 Pareil, quand on dit
31:05 "Moi j'aime pas trop", quand on dit "Les syndicats n'ont rien
31:07 obtenu", c'est pas vrai. Les syndicats,
31:09 ils ont fait leur travail. Un jour
31:11 on gagne, un jour on perd.
31:13 Mais c'est pas qu'ils n'ont pas obtenu quelque chose.
31:15 Ils ont montré qu'ils pouvaient agréger
31:17 des gens et demain, quand quelqu'un voudra faire une réforme
31:19 des retraites, il se posera 35 fois la
31:21 question en se disant "Là où on s'est bien plantés,
31:23 c'est de ne pas avoir discuté un peu plus
31:25 avec les syndicats, avec des syndicats réformistes,
31:27 de ne pas avoir mis en place la bonne réforme,
31:29 parce que ça diffuse une image qui est extrêmement négative".
31:31 Et cette extrême-gauche-là,
31:33 elle a installé le fait qu'à un moment,
31:35 si on n'a pas ce qu'on veut, "Bah tiens, si je
31:37 ne mettais pas une claque à ma mère ou à mon père s'il n'est pas d'accord
31:39 pour sortir samedi prochain",
31:41 c'est ça qu'ils ont obtenu. Cette violence
31:43 maintenant, installée comme étant un
31:45 des paramètres dont tout le monde
31:47 peut discuter. C'est quand même assez fou !
31:49 C'est pas possible ça ! - Non mais quand je dis "les syndicats n'ont pas
31:51 obtenu", ils souhaitaient... - Je ne dis pas ça à vous, hein, jeune dame !
31:53 - Non, non, non, mais les syndicats souhaitaient
31:55 le retrait de la réforme des retraites, le retrait des 64 ans,
31:57 ils ne l'ont pas obtenu, voilà, c'est tout. Mais...
31:59 - Ils ont fait leur boulot ! - On est parfaitement...
32:01 - Il l'octobe bien fait, regardez ! Celui qui va arriver en haut
32:03 des sondages, c'est Laurent Berger.
32:05 Laurent Berger, président. - Absolument, on est d'accord.
32:07 - Laurent Berger, pape. Laurent Berger, président de la Commission européenne.
32:09 - C'était là, enfin, quand je dis "ils ne souhaitent
32:11 rien obtenir", ils n'étaient pas sur la logique du retrait de la réforme des retraites.
32:13 Ils sont là pour casser,
32:15 ils sont là pour déstabiliser
32:17 les institutions, et ils s'appuient
32:19 aussi sur un climat de violence générale,
32:21 également au Palais-Bourbon, parce que ça c'est quand même...
32:23 L'un renvoie l'autre, il y a un effet
32:25 miroir de l'un et de l'autre. Le Palais-Bourbon
32:27 qui se transforme en gigantesque ZAD, quand même,
32:29 par moments, c'est assez hallucinant.
32:31 Des élus de la République qui vont à
32:33 Saint-Sauline à une manifestation interdite, aussi.
32:35 Des élus de la République avec leurs écharpes,
32:37 parfois, au milieu de manifestations
32:39 violentes.
32:41 Tout ça, ils se renvoient
32:43 l'un à l'autre. - Mais on le met en alternative, regardez,
32:45 pour terminer, c'est quand même ça, c'est de se dire
32:47 "bon, alors maintenant, puisqu'on n'a pas obtenu ça
32:49 normalement", voyez, quand une phrase commence comme ça,
32:51 normalement on dit "c'est pas possible de dire ça".
32:53 On peut pas terminer la phrase en disant
32:55 "alors c'est la violence". La violence légitime,
32:57 c'est notre État, et on
32:59 paye des impôts parce qu'on l'accepte.
33:01 Et la violence légitime, ça veut pas dire de nous taper dessus.
33:03 Ça veut dire que nos enfants, nos femmes,
33:05 nos mères, nos pères, nos cousins,
33:07 sont en sécurité par la maîtrise de gens
33:09 dont c'est le métier de tenir ça. - Mais il y a une remise en cause
33:11 de la démocratie représentative,
33:13 et ça c'est aussi extrêmement grave. - C'est grave, il y a une
33:15 question. - C'est en fait
33:17 les derniers,
33:19 on va dire, métastases, en fait,
33:21 de la société de consommation et de l'égoïsme poussé
33:23 à son paroxysme, c'est-à-dire que chacun se regarde
33:25 le nombril et estime qu'il est le seul
33:27 à même de pouvoir représenter sa situation
33:29 personnelle, et que personne n'est
33:31 en aptitude ni en capacité de le représenter.
33:33 Donc, c'est de l'égoïsme
33:35 poussé à l'état pur, c'est-à-dire que,
33:37 c'est ce que j'avais dit une fois aussi
33:39 chez vous Valérie, c'est que
33:41 aujourd'hui, au-delà de la
33:43 démocratie représentative, c'est
33:45 la notion d'intérêt général et d'intérêt
33:47 particulier, c'est qu'on pense que son
33:49 intérêt particulier est l'intérêt général, forcément.
33:51 C'est-à-dire qu'on ne supporte plus
33:53 que quelqu'un d'autre prenne la parole à votre place.
33:55 On l'a vu dans les Gilets jaunes, mais on le voit
33:57 assez régulièrement dans la société aujourd'hui.
33:59 - Un auditeur me dit "les Black Blocs sont les alliés objectifs
34:01 de Macron, j'ai le sentiment qu'on assiste à un retournement
34:03 de l'opinion". - Concrètement, moi je posais
34:05 la question sur Twitter, je posais la question
34:07 "est-ce que les violences à Seine-Sauline
34:09 vont jouer finalement contre la mobilisation
34:11 qui accourt
34:13 contre la réforme de la retraite ? Est-ce que en fait
34:15 les militants d'extrême-gauche vont jouer
34:17 contre tous ceux qui
34:19 manifestent depuis des semaines
34:21 ou en tout cas se mobilisent contre la réforme de la retraite ?
34:23 A ton roi raison, mais
34:25 ça peut avoir des conséquences.
34:27 Parce que concrètement, ça dégoûte
34:29 les gens. - Ou radicalisés,
34:31 je vois parmi nos auditeurs qui sont
34:33 choqués pour certains de notre discussion
34:35 de ce matin et qui estiment qu'il y a des violences
34:37 policières et qu'il faut
34:39 se révolter contre, et que c'est le pouvoir
34:41 qui est responsable des violences.
34:43 - Le problème qu'il y a eu c'est que clairement on a vu
34:45 quelques éléments de la police
34:47 donner des coups gratuitement, des coups de matraque,
34:49 ça a été vu, il y a les vidéos.
34:51 Il suffit de montrer quelques personnes comme ça,
34:53 il suffit que pas de solution soit trouvée,
34:55 qu'en même temps les deux
34:57 violences soient mises sur le même plan, la violence d'État
34:59 et puis la violence de mi-temps à l'extrême-gauche,
35:01 et on n'en sort pas en fait. Et le problème c'est qu'aujourd'hui on est en
35:03 engrenage et on a du mal à voir comment
35:05 Emmanuel Macron va s'en sortir. - Mais encore une fois,
35:07 rappelons, quand on est dans la rue,
35:09 dans une manifestation, quand on cherche
35:11 son chemin, quand on n'est pas bien,
35:13 on discute avec quelqu'un en uniforme
35:15 qui protège parfois les pompiers
35:17 qui sont agressés, non pas par les
35:19 CRS mais par les forces d'extrême-gauche,
35:21 ce sont des gens qui nous protègent.
35:23 Si jamais ils empiètent sur les consignes,
35:25 ils sont contrôlés, ils ont le numéro
35:27 de Rio, il faut qu'il soit apparent,
35:29 ils ont les caméras piéton, il faut qu'il soit équipé,
35:31 ils ont des chefs, il faut
35:33 qu'ils aient une doctrine d'engagement,
35:35 mais ce ne sont pas eux qui violent nos
35:37 filles, qui vont nous agresser
35:39 dans la rue. Et voilà encore une fois, ces gars
35:41 - Les images de Saint-Saëline sont
35:43 flagrantes. - On ne discute pas avec un BlackBlock.
35:45 - En face, ils avaient des armes de guerre,
35:47 ils avaient des boucliers,
35:49 et ils ont agressé, ils ont foutu le feu.
35:51 Ils ont foutu le feu au camion, il y aurait eu des policiers
35:53 dedans, c'était pareil.
35:55 - Il y a rien à faire de donner la mort. - 9h45
35:57 sur Sud Radio, on se retrouve dans un instant.
35:59 - C'est bon sur Carrefour.fr
36:01 - Sud Radio, mettez-vous
36:03 d'accord, 9h-10h,
36:05 Valérie Exper. - Alors, les syndicats
36:07 et le gouvernement peuvent-ils se mettre
36:09 d'accord ? Un rendez-vous est
36:11 prévu la semaine prochaine, ce n'est pas
36:13 une médiation. Alors on se demande comment
36:15 ils vont pouvoir se mettre d'accord
36:17 puisque, ben,
36:19 ils veulent parler de tout, sauf de l'abandon
36:21 des 64 ans, c'est ce qu'a dit
36:23 Elisabeth Borne, sauf que les syndicats veulent parler
36:25 de tout, de rien, sauf
36:27 de l'abandon des
36:29 64 ans, et donc
36:31 c'est vrai
36:33 qu'on ne voit pas très bien sur quoi va
36:35 déboucher ce
36:37 rendez-vous, Jean-Baptiste Boron.
36:39 - Je sais
36:41 pas exactement de quoi ils vont
36:43 discuter, mais je pense que, à mon avis,
36:45 je vois mal comment on ne pourrait pas discuter
36:47 de la réforme en tant que telle, mais effectivement
36:49 Elisabeth Borne veut, a priori,
36:51 aussi introduire les notions
36:53 d'autres réformes futures à mettre
36:55 en place, à savoir sur le travail, sur la pénibilité,
36:57 sur les
36:59 fins de carrière et comment on fait
37:01 pour que les gens restent au travail
37:03 en fin de carrière et ne soient pas mis au chômage systématiquement
37:05 à 55 ans. Donc je pense que
37:07 l'ensemble des sujets seront abordés dans ce cadre-là
37:09 et il est important, de toute façon,
37:11 qu'il y ait de nouveau des
37:13 discussions qui s'enclenchent, parce qu'on ne peut pas
37:15 rester sur un constat
37:17 d'échec d'un côté et un constat
37:19 de frustration de l'autre. Donc là-dessus,
37:21 il faut, ne serait-ce que
37:23 vis-à-vis de l'opinion publique, qu'il y ait
37:25 des discussions qui s'enclenchent avec
37:27 des demandes
37:29 des syndicats qui soient écoutées et entendues.
37:31 - Mais avec un point d'achoppement qui est
37:33 les 64 ans. Il y a une dépêche AFP qui nous dit
37:35 la question du recul de l'âge légal du départ
37:37 à la retraite ne sera pas au menu
37:39 de la rencontre prévue entre Elisabeth Borne
37:41 et l'intersyndical.
37:43 Le report de l'âge de 62
37:45 à 64 ans, c'est le cœur de la réforme
37:47 sur lequel, depuis le départ, il n'y a pas d'accord
37:49 a déclaré Franck Riester.
37:51 Dans la ville, il y a des moments, il faut savoir reconnaître
37:53 qu'il y a aussi des sujets sur lesquels on n'est pas d'accord.
37:55 Et donc, c'est...
37:57 - Mais de toute façon, là, vous voulez encore
37:59 le Conseil Constitutionnel. - Il faut attendre le Conseil Constitutionnel.
38:01 - On ne va pas passer avant 15 jours, visiblement.
38:03 - Oui, ben ça vient vite, 15 jours.
38:05 Donc à ce moment-là, il faut voir ce qui sera retoqué
38:07 et ce qui ne sera pas retoqué. Il y aura des parties
38:09 retoquées, des parties pas retoquées. Et à ce moment-là,
38:11 le débat là-dessus pourra, l'occasion
38:13 reprendre, si une partie
38:15 importante de la réforme est retoquée.
38:17 Sans ça, c'est terminé. Il y a un moment
38:19 où il faut se dire que la réforme, ça y est,
38:21 elle est votée, elle va être appliquée.
38:23 - Vous avez 80% des Français
38:25 qui ne sont pas d'accord.
38:27 - Oui, mais moi, je ne suis pas
38:29 d'accord de travailler deux ans de plus.
38:31 Personne ne peut être d'accord de travailler deux ans de plus.
38:33 C'est bien. C'est qu'à un moment, quand je vous parlais
38:35 de la dette tout à l'heure, il faut bien se rendre
38:37 à l'évidence. L'État a formidablement
38:39 aidé tout le monde au moment de la crise.
38:41 Et bien, après la crise, il faut prendre
38:43 des décisions qui s'imposent.
38:45 Moi, je pense que les syndicats ont encore
38:47 une carte dans leur manche. C'est tout leur
38:49 savoir-faire. C'est pour ça qu'ils veulent voir
38:51 le président de la République.
38:53 Aujourd'hui, vous avez une inter-syndicale qui a bien
38:55 tenu. Elle va sans doute se déliter
38:57 avec ce qui se passe. Et puis, elle va sans doute se déliter
38:59 parce que M. Martinez
39:01 a été mis en minorité dans son propre mouvement.
39:03 Et donc, sa force dans l'inter-syndicale,
39:05 eh bien,
39:07 n'aura plus autant d'importance. Je pense que
39:09 Laurent Berger, qui a une image, il sort vraiment
39:11 extrêmement grandi de ce débat.
39:13 Il a un truc en tête. Je pense qu'il veut voir le président
39:15 parce que
39:17 il veut revenir sur sa réforme
39:19 universelle. C'est-à-dire que si, à un moment,
39:21 il dit "Ok, on tape dans la main,
39:23 on continue ta réforme des retraites,
39:25 votre réforme des retraites, M. le Président,
39:27 mais on revient sur quelque chose
39:29 qui prenne en compte la maîtrise des dépenses
39:31 publiques, la maîtrise des
39:33 retraites de l'État, quand même, qui est un message
39:35 qui n'est pas arrivé à passer, qui coûte un fric
39:37 faux aux impôts des Français, ce qui n'est pas le cas
39:39 des salariés du privé.
39:41 Il peut revenir sur ça.
39:43 Ça sera très difficile, mais à mon avis,
39:45 je pense que c'est ça qu'il a en tête. C'est un moment de se dire
39:47 "On continue de réformer les retraites,
39:49 mais on revient sur quelque chose qui a été
39:51 arrêté tout simplement parce que la crise
39:53 sanitaire empêchait
39:55 les gens de poursuivre une discussion sereine sur ce sujet-là.
39:57 - Je rappelle qu'à l'époque, puisque
39:59 j'étais député à l'époque,
40:01 la population n'était pas
40:03 franchement favorable, parce que,
40:05 comme vous l'avez dit, l'intérêt général, c'est jamais la somme
40:07 des intérêts particuliers de toute façon,
40:09 donc il n'était pas très favorable. Il a quand même fallu
40:11 passer au parrain 49.3 à l'époque. Edouard Philippe
40:13 a passé la réforme à l'Assemblée.
40:15 Elle n'a pas été au Sénat à cause du Covid.
40:17 Il l'a passé au 49.3 avec motion de censure
40:19 des LR à l'époque et de LFI.
40:21 - Mais là, elle aurait le soutien de la CFDT.
40:23 - Elle aurait le soutien de l'organisation.
40:25 - Tout est en comparaison.
40:27 - La CFDT n'était pas dans la rue à cette époque-là, c'est certain.
40:29 - Pour le bien de la France et des Français,
40:31 je pense qu'Emmanuel Macron
40:33 a une piste sortie.
40:35 Vous savez, une des critiques de cette réforme des retraites
40:37 consiste à dire qu'il y a beaucoup
40:39 de gaspillage en France, que ce ne serait pas
40:41 suffisant de faire cette réforme
40:43 pour rétablir un peu
40:45 l'ordre dans les caisses publiques,
40:47 qu'il y a beaucoup de réformes à faire
40:49 contre le gaspillage pour diminuer
40:51 les dépenses publiques. Là, on peut se dire
40:53 qu'Emmanuel Macron peut très bien décider
40:55 de mettre sur la table
40:57 des propositions, alors là, il faudrait
40:59 des propositions fortes, pour faire en sorte que
41:01 les impôts des Français soient moins gaspillés parce qu'on oublie
41:03 souvent de répéter, souvent de dire
41:05 que la France, c'est le pays
41:07 le plus taxé, que les Français sont taxés
41:09 sur leur travail, que les Français sont énormément
41:11 imposés, et en fait, ce qu'ils voient
41:13 concrètement tous les jours, c'est qu'ils ont l'impression
41:15 et pas que l'impression, ils voient que les services
41:17 publics diminuent, non seulement
41:19 dans les grandes villes, mais surtout dans les
41:21 villes moyennes, les petites villes
41:23 et dans nos villages, donc dans
41:25 de nombreux départements de France,
41:27 ce qu'on a par rapport à ce qu'on paie diminue.
41:29 Et donc c'est aussi pour ça qu'une partie des Français
41:31 ils l'ont très clairement dit, qui sont opposés à la
41:33 fin de la retraite, c'est parce qu'ils disent "mince, ça va pas être suffisant,
41:35 il faudra une autre réforme ensuite,
41:37 et on a l'impression qu'on va toujours s'appauvrir". Moi, ce que je dis,
41:39 c'est qu'Emmanuel Macron, si il veut s'en sortir
41:41 là-dessus, pour le bien de la France et des Français,
41:43 il faut qu'il propose rapidement, avec
41:45 évidemment un jeu de toutes les oppositions,
41:47 avec des propositions,
41:49 il faut qu'il propose de quoi
41:51 réformer rapidement l'État
41:53 et diminuer nos dépenses publiques, et que ça soit une priorité
41:55 parce qu'en fait, on a l'impression que l'État
41:57 c'est le tourneau des Danaïdes,
41:59 on a l'impression qu'on est au bord de France.
42:01 - La réforme de l'État, c'est aussi un...
42:03 - Ça va diminuer les dépenses publiques, en principe, tout le monde est d'accord sur le principe.
42:05 Le problème, c'est que quand on commence à taper,
42:07 c'est où ? Parce que les principales dépenses
42:09 aujourd'hui, c'est la santé, c'est l'éducation,
42:11 donc où est-ce qu'on commence ?
42:13 - Oui, mais ça fonctionne pas, donc c'est vrai que les Français...
42:15 - Le président de la République s'est engagé à arrêter les 120 000 emplois,
42:17 c'est le boulot du chef, enfin, la cheffe s'est fait pour cheffer,
42:19 ou alors moi je veux bien le faire à la place,
42:21 tout ça, au moins ça sera très mal fait,
42:23 mais c'est le rôle des politiques aussi de s'imposer.
42:25 Quand on y est, il y a un moment, on peut pas être d'accord sur tout,
42:27 on est élus pour ça,
42:29 on prend des décisions,
42:31 on a des armes constitutionnelles,
42:33 et à un moment, la décision,
42:35 elle est prise, et c'est ainsi,
42:37 c'est ce qu'on demande aux gens
42:39 qui nous représentent. Après, si on veut autre chose,
42:41 eh bien, soit on se présentera,
42:43 soit on votera pour des propositions alternatives,
42:45 mais on verra. Mais par rapport à ça, je vous le disais
42:47 sur la dette, c'est vrai qu'Emmanuel Macron,
42:49 eh bien, quand il a été élu, il avait dit
42:51 "je vais réduire
42:53 de l'ordre de 120 000 l'emploi public".
42:55 On sait très bien,
42:57 quand il veut faire des économisés, il faut choisir.
42:59 Et quand vous avez des gens qui disent "ah mais on n'est pas un milliard près",
43:01 non, attendez, quand on fait un budget dans une entreprise,
43:03 s'il faut investir 10 000 euros,
43:05 on les investit, s'il faut économiser 100 euros,
43:07 on les économise. C'est comme ça qu'on fait un budget.
43:09 - Ça va être très difficile quand même pour lui
43:11 dans le contexte ambiant,
43:13 il y a des réformes difficiles,
43:15 à des réformes contractuelles,
43:17 - On a des inspecteurs généraux des finances,
43:19 de la finance publique, c'est leur travail,
43:21 et c'est aux hommes politiques de porter ça,
43:23 parce que dans 5 ans, ou dans 10 ans,
43:25 un peu comme en Allemagne,
43:27 quand les réformes Hart ont été mises en place,
43:29 quand Schroder a mis en place ces réformes,
43:31 eh bien on dit "vous voyez, ça a été efficace".
43:33 Ou quand on dit "vous voyez,
43:35 ceux qui supportaient le nucléaire, ils avaient raison
43:37 de nous faire aller dans ce sens-là".
43:39 - Le seul souci, c'est qu'il faut avoir des hommes politiques
43:41 qui ne sont pas
43:43 préoccupés principalement par la prochaine élection,
43:45 mais par la prochaine génération, parce que Schroder l'a payé
43:47 aux élections suivantes.
43:49 - Cela dit, notre chance, c'est que Macron ne puisse pas se représenter.
43:51 - C'est tout à fait ça, c'est ce que je voulais dire.
43:53 - Il soit quand même en fin de second mandat.
43:55 - C'est exactement ça, c'est que voilà,
43:57 de toute façon il ne se représente pas, donc je pense qu'effectivement
43:59 c'est le moment de mettre en place des mesures
44:01 courageuses, y compris si elles sont impopulaires,
44:03 mais il faudrait aussi que d'autres hommes politiques
44:05 sortent un peu du bois, et aient ce même courage
44:07 d'assumer les dépenses. - Mais M. Moreau, c'est la malédiction
44:09 de la politique. On a renvoyé à la maison
44:11 un certain M. Churchill,
44:13 on a renvoyé à la maison plusieurs fois
44:15 un certain M. De Gaulle.
44:17 On nous renvoie, nous, en tant que parents,
44:19 souvent à la maison, hein, la gratitude
44:21 que vous avez chez vous, elle est quand même assez existante.
44:23 Voilà, quand on est responsable
44:25 et qu'on porte le bien commun,
44:27 et qu'on décide qu'on est capable
44:29 d'aller plus et d'assumer plus que les autres,
44:31 on est un politique. Moi, je défends la fonction
44:33 depuis toujours. Vraiment, faut le montrer.
44:35 - Après, il ne se représente pas non plus.
44:37 Il ne se représentera pas, mais il ne veut pas
44:39 non plus être celui
44:41 auquel succèdera Marine Le Pen
44:43 ou Jean-Luc Mélenchon. Il ne veut pas être
44:45 celui qui va laisser la France à un extrême.
44:47 Donc, à partir de là, la gestion
44:49 de la fin de son quinquennat va être
44:51 forcément aussi en fonction de la suite,
44:53 même si la suite, il sait que ce ne sera pas lui.
44:55 Il sait que ce ne sera pas lui, mais il ne faut pas que ce soit
44:57 un extrême. - En termes de communication,
44:59 à mon avis, le problème d'Emmanuel
45:01 Macron, de son petit entourage,
45:03 c'est que souvent, il donne l'impression
45:05 de penser avoir raison
45:07 contre tout le monde, d'imposer quelque chose qui serait
45:09 bien pour les gens, sans jamais
45:11 montrer, à court, moyen
45:13 et long terme, quels vont être les avantages
45:15 - c'est ce qui est important - pour le pays
45:17 et pour les Français. Quand vous avez quelqu'un qui vous répète
45:19 toute la journée, ou qui donne l'impression
45:21 de dire "mais
45:23 vous ne comprenez pas, on est meilleurs que vous,
45:25 on sait ce qu'on fait",
45:27 nécessairement, ça ne peut pas passer. Il a un vrai
45:29 problème de communication, à mon avis.
45:31 C'est peut-être de son fait, c'est peut-être des gens
45:33 autour de lui. Il y a des mauvaises décisions,
45:35 je suis le premier à le dire, notamment sur plein de sujets,
45:37 sur la sécurité, où on attend des réformes, sur la justice,
45:39 où on attend des réformes, sur l'immigration,
45:41 où on explique qu'il n'y a pas d'argent, mais on continue
45:43 l'immigration massive, mais sur la communication
45:45 en général, il a un souci.
45:47 Et d'autres présidents avant lui, c'est de dire
45:49 systématiquement, ou d'une petite bande,
45:51 souvent de très diplômés, mais pas que,
45:53 et qu'ils disent "on a raison contre tout le monde". Mais non,
45:55 ça ne peut pas se passer comme ça.
45:57 - A suivre, donc, point de suspension.
45:59 Et on se retrouve, nous, dans
46:01 un instant, pour parler d'Alexis
46:03 Collère, avec un document
46:05 que vous pourrez voir dans "Compléments
46:07 d'enquête", document qui dresse le portrait
46:09 de ce double maléfique,
46:11 diront certains, du président de la République.
46:13 A tout de suite.

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