La série Daisy Jones and The Six - La chronique d'Hippolyte Girardot

  • l’année dernière
Aujourd'hui, Hippolyte Girardot nous parle de Daisy Jones and The Six, une série diffusée sur Prime Vidéo. Une série qui part du faux pour faire du vrai.

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Transcript
00:00 Oui, on espère que les 13 dernières minutes vont bien se passer.
00:02 En tout cas, je le regarde, je le regarde, il me lance ce regard de doute.
00:07 C'est-à-dire qu'il faut prendre des risques dans la vie.
00:09 Allez, il polie de girafe.
00:10 D'accord, on y va ?
00:11 Allez.
00:12 Oui, alors, pour en revenir sur ce sujet qui est effectivement plus qu'à la bonne, mais
00:15 carrément inquiétant, c'est l'intelligence artificielle.
00:18 J'ai lu hier que Elon Musk et d'autres avaient demandé une pause de 6 mois dans la
00:23 recherche sur les intelligences artificielles en évoquant, je cite, "des risques majeurs
00:28 pour l'humanité".
00:30 Le poids des mots quand même.
00:32 Parce que c'est rare qu'on dise ça.
00:34 Les risques majeurs pour l'humanité, c'est le nucléaire en général.
00:37 Bref.
00:38 Mais bon, ce qu'ils ont dit, ça parle pas à tout le monde.
00:39 A mon avis, pas sûr que les usines de chatbots en Corée du Nord vont penser la même chose
00:43 alors qu'ils sont en train d'infiltrer tous les canaux d'informations possibles
00:46 dans le monde occidental.
00:47 Pas certain que les hackers russes de 14 ans repérés depuis l'école primaire dans
00:51 des concours d'échecs se posent des questions quand ils vont manipuler les clones de Trump
00:55 et Stormy Daniels, la prostituée, pour en faire un ménage à trois brutal avec Obama.
01:00 Je suis pas sûr non plus que le tout mignon patron de TikTok cède lui aussi à cette
01:04 demande alors qu'il a inventé le tunnel pour envahir le cerveau des jeunes américains
01:08 et des jeunes européens par la suite.
01:10 Et il a beau jeu de dire qu'il ne fournit que le pistolet et que c'est pas lui qui
01:14 appuie sur la gâchette.
01:15 Et puis franchement, Elon Musk et ses copains, non.
01:19 Quand on crie au feu alors qu'on a encore les allumettes dans la main, sans déconner,
01:23 en général c'est pas crédible.
01:24 Mais c'est surtout trop tard.
01:25 Parce qu'il y en a quand même qui résistent, à leur petite façon, même si leur lutte
01:29 ressemble à l'idée de vider l'océan avec une petite cuillère.
01:32 Le délicieux Keanu Reeves, l'acteur multimillionnaire qui passe la nuit avec un SDF, l'homme
01:38 qui a le même visage et le même corps depuis 1986, le comédien aux millions de fans qui
01:43 prend le métro comme vous et moi, a imposé, dans ses contrats, une clause interdisant
01:47 toute future exploitation de son avatar numérique pour faire quoi que ce soit sans son autorisation
01:52 signée et authentifiée.
01:54 Il pense à tout ce gars-là.
01:55 Et cela dit, c'est bien lui qui a combattu la machine dans Matrix, alors il sait un peu
02:01 de quoi il parle le gars quand même.
02:02 Donc il n'y aura pas de John Wick 14 avec l'avatar probablement déjà stocké dans
02:06 un datacenter frigorifié de Lionsgate, le studio propriétaire de la franchise.
02:10 Ça paraît dingue ce que je raconte.
02:11 Oui, mais il faut savoir qu'il y en a qui réfléchissent à des suites à des films
02:15 célèbres tels Casablanca, ou Autant en un peu de vent, ou pourquoi pas la finition
02:20 du dernier film inachevé de Marilyn Monroe en bikini trop petit, voire absent tant qu'on
02:24 y est.
02:25 Parce que dès qu'on invente un marteau, on trouve un clou.
02:27 Ça marche comme ça la vie.
02:31 Alors, pfff, voilà, moi je trouve que quitte à vivre dans un monde où on ne distingue
02:35 ni le vrai, ni le faux, ni le réel ou pas le réel, j'ai une bonne histoire pour ça.
02:39 Daisy Jones and the Six, une série adaptée d'un livre diffusé en ce moment sur Prime,
02:48 raconte l'histoire d'un groupe de rock fictif ayant existé de 1975 à 1977.
02:54 Plus ou moins inspiré de celle, cette vie très mouvementée du groupe Fleetwood Mac,
02:59 le groupe aux 200 millions de disques vendus quand même dans ces années-là, faut le
03:02 savoir.
03:03 Bon, c'est perso, moi je suis tombé amoureux de la série, boom, c'est un peu mon époque
03:08 cela dit, bref, de la reconstitution magnifique, des membres du groupe qui sont tous excellents
03:12 et surtout de l'actrice principale, Riley Keough, charismatique, dont le papy était
03:17 quand même Elvis Presley, ceci expliquant peut-être cela.
03:21 Mais surtout, ces 6 acteurs et actrices ont appris pour la série à jouer, à chanter
03:27 et à faire le show live sur scène.
03:29 Et leurs chansons sont devenues numéro 1 sur les top lists de toutes les plateformes.
03:33 C'est-à-dire qu'on a un faux groupe de série, de télé, qui devient superstar en 2023,
03:40 au point de songer à partir en tournée mondiale.
03:42 Et là, en fait, la morale pour moi c'est qu'on a fait l'inverse de l'IA, on est
03:46 parti du faux pour faire du vrai, et ça a marché.
03:48 Moi je crois qu'il faudrait déposer l'idée de l'imitation sexy, ça surpassera toujours
03:54 le clonage, aussi parfait soit-il.
03:57 - Thierry Samitier - Merci.
03:58 - T'as vu ça avec les Monkeys, tu sais dans les années 60, t'es tiré d'une série,
04:01 Esprit Beatles, c'est pas pareil là.
04:03 Là c'est carrément...
04:04 Ouais j'ai vu.
04:05 - J'espère quand même qu'on fera un avatar de vous pour qu'il y ait des chroniques.
04:07 Pendant longtemps.
04:09 Chat GPT, Girardo Boum, et c'est parti.

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