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##LEVY_SANS_INTERDIT-2023-03-30##
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00:00 - Il est 8h10, Elisabeth Lévy, bonjour. - Bonjour Patrick, bonjour Laurie, bonjour à tous.
00:07 - Alors, vous voulez revenir ce matin sur le comité d'éthique.
00:11 C'est le Conseil Consultatif National d'éthique justement,
00:15 qui a publié un avis hier à l'intention des gynécologues, et ça vous a interpellé. Pourquoi ?
00:22 - Ça m'a même un peu énervé. Alors, il avait été saisi par Elisabeth Born,
00:26 il publie donc l'avis 142 intitulé "Consentement et respect de la personne
00:32 dans la pratique des examens gynécologiques et touchant à l'intimité".
00:37 Le CCNE s'inquiète donc de ce qui se passe dans le cabinet des gynécologues ou des sages-femmes,
00:42 c'est aussi valable par exemple pour les urologues, pour les hommes.
00:45 Alors, il ne parle pas de pratiques répréhensibles ou d'agressions sexuelles
00:49 qui seraient commises par des gynécologues dans l'exercice de leurs fonctions, si on peut dire,
00:53 mais du désagrément un peu banal que représente pour la plupart des gens
00:58 l'examen de leur partie intime par un inconnu.
01:01 Beaucoup ressentent de la gêne, de la honte, de l'embarras, de la vulnérabilité,
01:05 ça s'appelle la pudeur. Je ne suis pas sûr qu'il faille pour cela mobiliser de telles sommités médicales.
01:13 Alors, le CCNE recommande d'être à l'écoute du patient, de respecter son intégrité et ses droits,
01:18 et de conner une rencontre respectueuse entre le soignant et le patient, fort bien.
01:24 Et comme l'élève doit être acteur de son éducation, le patient doit être associé au choix thérapeutique
01:30 et donner son consentement explicite à chaque étape.
01:34 Ça relève plus ou moins du bon sens.
01:37 Mais en plus de soigner, d'épister, alors là ça se gâte un peu,
01:41 parce que le médecin est invité à se soucier du savoir-être des patients.
01:45 Alors désolé, mais moi je ne vais pas chez le gynécologue pour trouver un gourou,
01:49 ni pour qu'on m'apprenne à vivre ou à être.
01:52 - Bon, alors ce jargon est peut-être un peu ridicule, je vous l'accorde,
01:55 mais si on peut améliorer tout de même les relations entre les femmes et leurs gynécos,
01:59 c'est plutôt bien, non ? Où est le problème ?
02:02 - Bon, alors d'abord, cet étalage, je le trouve moi un peu déplaisant,
02:06 je n'ai pas envie d'évoquer publiquement mes embarras corporels,
02:10 qu'ils deviennent un sujet du débat public,
02:13 et je n'ai pas envie non plus d'entendre parler de ceux des autres,
02:16 ne pas tout savoir de ses contemporains, c'est un droit sacré.
02:20 Mais évidemment, le problème n'est pas dans la proposition concrète,
02:23 dans les propositions concrètes, si on peut améliorer les choses, tant mieux.
02:27 Le problème, c'est l'idéologie du soin et de la bienveillance.
02:31 Et de même que chez Knock, chaque bien-portant est un malade qui s'ignore,
02:35 pour cette idéologie, nous sommes tous des victimes,
02:38 il faut juste trouver de quoi.
02:40 Une situation banale de la vie peut être revisité en pathologie,
02:44 toute relation humaine peut être analysée au prisme de la violence,
02:48 ainsi une mauvaise note pourrait être qualifiée de violence académique,
02:52 et un examen vaginal de violence gynécologique.
02:55 Alors je ne veux pas, non, je ne veux pas que la collectivité s'occupe de mon être,
03:00 qu'on me laisse débrouiller avec mon être,
03:02 je ne veux pas qu'on m'épargne les petits ennuis de la vie,
03:05 parce qu'à force d'être traité comme des êtres fragiles,
03:08 qui risquent de se casser au premier désagrément,
03:10 nous finirons par être incapables d'affronter toute adversité.
03:14 Je crois bien, cher Patrick, que c'est comme ça que les dodos ont disparu.
03:18 – Merci, les doudous ? – Les dodos !
03:20 – Les dodos, ah oui d'accord, les dodos.
03:22 Absolument, merci. – Les doudous, je vous en rapporte un !